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République du Sénégal
Un Peuple – Un But – Une Foi
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Avril 2002
TABLE DES MATIERES..............................................................................................................................................................................Pages
1 INTRODUCTION ET CONTEXTE................................................................................................................................. 2
2 DIAGNOSTIC DE LA PAUVRETE................................................................................................................................ 4
2.1 Dimensions de la pauvreté .......................................................................................................... 4
2.1.1 DEFINITIONS ET MESURE DE LA PAUVRETE............................................................................ 4
2.1.2 CARACTERISTIQUES DE LA PAUVRETE AU SENEGAL ........................................................... 4
2.1.3 ASPECTS DES MANIFESTATIONS DE LA PAUVRETE................................................................ 7
2.1.4 POINTS DE RUPTURE ................................................................................................................... 8
2.2 Déterminants de la pauvreté : absence/insuffisance de revenus et d’accès aux services sociaux de base.. 8
2.2.1 ENVIRONNEMENT ÉCONOMIQUE / INSUFFISANCE DE REVENUS......................................... 8
2.2.2 EDUCATION ET PAUVRETE ....................................................................................................... 10
2.2.3 SANTE ET PAUVRETE ................................................................................................................ 11
2.2.4 ACCES A L’EAU POTABLE......................................................................................................... 12
4.2 Renforcement des capacités et promotion des services sociaux de base .................. 29
4.2.1 CAPITAL HUMAIN ET RENFORCEMENT DES CAPACITES ............................................. 29
4.2.2 CAPITAL NATUREL ET CADRE DE VIE..................................................................................... 33
4.2.3 CAPITAL SOCIAL ET BONNE GOUVERNANCE ....................................................................... 34
ii
4.3.3 PRISE EN CHARGE DES GROUPES VULNERABLES................................................................. 35
Annexe 5.2. : Opérations financières de l’administration centrale (En milliards de FCFA) ........................................................69
iii
SIGLES ET ABREVIATIONS
ADM Agence de Développement Municipal
AGETIP Agence d'Exécution des Travaux d'Intérêt Public
ADPME Agence de Développement des Petites et Moyennes Entreprises
BCI Budget Consolidé d'Investissement
CEA Consommation par Equivalent Adulte
CNCAS Caisse Nationale de Crédit Agricole du Sénégal
CREA Centre de Recherches Economiques Appliquées
CSE Centre de Suivi Ecologique
DAS Direction de l'Action Sociale
DER Direction de l’Expansion Rurale
DPS Direction de la Prévision et de la Statistique
DSRP Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté
EPPS Enquête auprès des ména ges sur la Perception de la Pauvreté au Sénégal
EPPS-Focus group Enquête de Perception de la Pauvreté au Sénégal par Focus group
ESAM-I Enquête Sénégalaise Auprès des Ménages (1994)
ESAM-II Enquête Sénégalaise Auprès des Ménages (2001)
ESP Enquête Sur les Priorités
FIDA Fonds International pour le Développement l’Agriculture
FMI Fonds Monétaire International
FNAE Fonds National d’Action pour l’Emploi
FNPJ Fonds National de Promotion de la Jeunesse
FNAS Fonds National d'Action Sociale
HIMO Haute Intensité de Main-d'Œuvre
IEC Information Education Communication
INS Institut National de la Statistique
IRD Institut de Recherche sur le Développement
MICS Multiple Indicator Cluster Survey/ Enquête par Grappe à Indicateurs Multiples
NPA Nouvelle Politique Agricole
NPI Nouvelle Politique Industrielle
NTIC Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication
OMS Organisation Mondiale de la Santé
ONG Organisation Non Gouvernementale
PDEF Programme Décennal de l'Education et de la Formation
PDES Plan de Développement Economique et Social
PELT Projet Eau à Long Terme
PET Programme Education pour Tous
PEV Programme Elargi de Vaccination
PGF Productivité Globale des Facteurs
PIB Produit Intérieur Brut
PLP Plan de Lutte contre la Pauvreté
PMA Pays Moins Avancés
PME Petite et Moyenne Entreprise
PMI Petite et Moyenne Industrie
PNDS Plan National de Développement Sanitaire
PNIR Programme National d'Infrastructures Rurales
PPTE Pays Pauvres Très Endettés
PST Programme Sectoriel des Transports
PSAOP Programme de Services et d’Appui aux Organisations Paysannes
PTIP Programme Triennal d'Investissements Publics
RVO Réhydratation par Voie Orale
QUID Questionnaire Unifié des Indicateurs de Développement de l’ESAM-II
SFD Systèmes Financiers Décentralisés
TBS Taux Brut de Scolarisation dans l’élémentaire
TDR Termes de Référence
TOFE Tableau des Opérations Financières de l’Etat
TVA Taxe sur la Valeur Ajoutée
UEMOA Union Economique et Monétaire Ouest Africaine
1
1 INTRODUCTION ET CONTEXTE
1. Au Sénégal, la mise en œuvre des politiques de stabilisation depuis la fin des années 70, suivies des
premiers programmes d'ajustement structurel au milieu des années 80, a certes contribué à améliorer le
cadre macro-économique, mais les performances économiques sont restées en deçà des espérances. De
manière générale, la période 1979-1993 a été marquée, au plan macroéconomique, par un net
ralentissement de la croissance économique en termes réels, voire même une contraction en 1993,
entraînant la mise en place d’un “ Plan d’urgence ” de restauration des capacités financières de l’État. A
la suite de la dévaluation du franc CFA en janvier 1994, l’économie sénégalaise a renoué avec la
croissance, le PIB réel ayant crû de 2,9% en 1994 et de plus de 5% par an en moyenne entre 1995 et
2001. Ces résultats ont été réalisés dans un contexte de réduction continue des déficits des finances
publiques et de la balance des paiements courants et de maîtrise de l’inflation.
2. Cependant, les performances économiques enregistrées n'ont pas contribué à améliorer les conditions
de vie des populations et à réduire substantiellement la pauvreté. Le Sénégal n’a pas encore réalisé
l’objectif de l’éducation universelle au niveau de l’enseignement primaire (le taux brut de scolarisation
dans le primaire se situe à environ 70 %, tandis que le taux global est estimé à 32 %) et
l’analphabétisme touche plus de la moitié de la population. La situation des femmes sénégalaises en
matière d’éducation et de formation est préoccupante avec un taux d’analphabétisme de plus de 70%
contre 48,9% pour les hommes (QUID, 2001).
3. Quant aux indicateurs de santé, ils demeurent en deçà des recommandations de l’OMS. Même si le
Sénégal est cité comme pays de référence en Afrique en termes de lutte contre le VIH/SIDA , le système
de santé dans son ensemble fait face à de graves contraintes . On note la recrudescence des endémies
locales et la malnutrition touche de plus en plus les populations notamment les plus vulnérables (le s
enfants, les femmes, les handicapés, les aînés, les jeunes, les personnes déplacées et réfugiées, etc.). Les
conditions d'hygiène individuelle et collective et d'assainissement précaires du milieu et les carences
alimentaires sont responsables de la dégradation de l'état de santé des populations. En matière d’accès à
l’eau potable, l’objectif visé par le Sénégal est d’atteindre le plus tôt possible, les recommandations de
l’OMS, soit 35 litres par habitant et par jour. Actuellement, les populations disposent de 28 litres par
habitant et par jour en moyenne.
4. Sur la base d’une ligne de pauvreté correspondant à une consommation de 2400 calories par personne
et par jour, la première enquête budget consommation (ESAM-I) a permis d’évaluer la proportion des
ménages en dessous du seuil de pauvreté à 57,9% en 1994. Les premiers résultats du QUID évaluent
cette proportion à 53,9% en 2001.
5. Au total, le retour de la croissance enregistrée sur la période 1995-2001 n’a pas suffi à garantir une
réduction significative de la pauvreté. La faiblesse de l’investissement, l’atonie de l’agriculture et de
l’industrie expliquent le contenu modeste en emplois de la croissance économique et sa faible
propagation vers les populations les plus pauvres. Malgré le rôle qu’il joue en termes d’emplois, le
secteur primaire contribue (18,5% en 2000) très modestement au PIB à cause des rendements agricoles
encore faibles et tributaires des aléas climatiques. Par ailleurs, la production agricole ne couvre en
moyenne que 52% des besoins alimentaires de base. Les investissements dans le secteur agricole restent
concentrés dans les zones où prédominent les cultures irriguées alors que la pauvreté est plus marquée
dans les zones où les cultures sont pluviales. L’insuffisance et la qualité des infrastructures routières et
portuaires grèvent les coûts des transports et ne favorisent pas l’intégration des marchés, sur le plan aussi
bien interne que régional.
6. Dans les réformes postérieures à la dévaluation, la pauvreté a fait l’objet d’une préoccupation centrale
compte tenu de son ampleur et de son extension. Plusieurs actions ont été amorcées à travers la mise en
œuvre de divers programmes sectoriels articulés autour des programmes spécifiques de lutte contre la
pauvreté. En plus des programmes sectoriels sur la santé, l’éducation, les infrastructures de base etc., un
Plan de Lutte contre la Pauvreté (PLP) en cours d’exécution a été formulé en 1997.
2
7. Malgré tous ces efforts déployés pour améliorer l’accès aux services sociaux de base, la structure des
dépenses publiques montre que le Sénégal est encore loin des objectifs de l’initiative 20/20 à laquelle il
a souscrit. Le poids de la dette constitue un handicap majeur à une allocation efficiente des ressources
publiques en faveur des secteurs sociaux et conduit à la réduction des capacités de redistribution de
l’Etat et au ralentissement du développement des infrastructures sociales.
8. Pour réduire la pauvreté de moitié à l’horizon 2015, l’Etat mettra en place de manière soutenue,
une politique économique et sociale permettant de relever significativement ses performances
socio-économiques et de placer le pays sur un sentier de développement humain durable. A cette
fin, le Sénégal a initié en 2000, après l’adoption de son document intérimaire, un processus
participatif de préparation d’une stratégie de réduction de la pauvreté fondée sur une croissance
redistributrice et la satisfaction des besoins de base des populations pauvres. Le consensus autour
de cette stratégie met l’accent sur la nécessité d’une mobilisation des décideurs politiques, des
acteurs nationaux et des partenaires au développement pour lutter contre la pauvreté et l'exclusion à
travers l’établissement d’un lien étroit entre la réduction de la pauvreté, le progrès économique et
le renforcement des capacités.
9. Du fait du processus participatif qui fonde sa légitimité, le DSRP sera le cadre de référence de toutes les
interventions de tous les acteurs. Il servira de base pour l’élaboration des plans sectoriels de
développement et des programmes d’investissement.
Encadré 1 : Préparation du DSRP : une large participation aux niveaux national et local
La démarche participative retenue par l’Etat du Sénégal pour élaborer le DSRP a impliqué aussi bien au niveau local que national
l’ensemble des acteurs du secteur public, du secteur privé, de la société civile et les partenaires au développement selon des procédures
et degrés d’implication différents comme le montre l’annexe 6. Elle se présente en trois phases :
Phase préparatoire
1. La démarche a débuté par l’identification exhaustive des organisations de la société civile et la mise en œuvre d’un programme de
visites de proximité individualisées auprès des organisations pour les informer, leur fournir les projets de termes de référence (TDR) du
DSRP, les sensibiliser sur les enjeux pour leur participation dans le processus d’élaboration du document. Le recensement préalable a
permis d’éviter une participation biaisée ou un déséquilibre dans la représentation des acteurs en particulier des organisations de la
société civile.
2. Les différentes rencontres avec les acteurs impliqués dans le processus avaient pour but, d’une part, de recueillir des avis et
suggestions et d’autre part, de relever le défi de la participation .
3. Le Comité technique a produit un document qui fait le point sur les connaissances disponibles sur la pauvreté dans le pays. Pour cela,
le Comité a contacté les différents services des ministères techniques (statistique, santé, planification, éducation, hydraulique, etc.) et le
Centre de Recherches Economiques Appliquées (CREA) pour des contributions sectorielles et des propositions d’analyse. Ce document
a été présenté au séminaire de lancement du processus.
Phase de conception de la démarche d’élaboration du DSRP
4. Le Séminaire National de Lancement du processus participatif d’élaboration du DSRP a été un moment important conçu comme une
phase de programmation participative et d’engagement des acteurs. Il s’agissait d’impliquer les acteurs dans leur diversité dans
l’identification des activités à mener pour produire le DSRP et la validation des TDR des modules proposés afin d’assurer une
appropriation du DSRP dès cette phase de conception.
5. Plus de 200 invités représentant les différents acteurs de la vie économique et sociale au niveau national et régional ont pris part à ce
séminaire, notamment les services étatiques, la société civile (ONG, syndicats, groupements féminins, associations religieuses, autorités
traditionnelles, associations de handicapés, structures de formation et de recherche, presse publique et privée, organisations paysannes,
personnes ressources etc.), le secteur privé, les partenaires financiers et techniques.
Phase d’élaboration du DSRP
6. Ces diverses catégories d’acteurs ont activement pris part à la production des documents de base selon différentes modalités.
Au niveau national, les cinq Groupes Thématiques( en moyenne 50 par groupe) ont travaillé de manière assidue sur la base de
contributions écrites des services des ministères techniques, de la société civile et de personnes ressources, suivies d’ateliers d’échanges
avec une forte participation ayant permis de dégager des consensus sur les axes de la stratégie et les priorités.
7. Au niveau régional, les services régionaux, sous la présidence des gouverneurs, ont préparé les différentes Consultations Régionales
qui ont vu une forte participation des parlementaires, des présidents de conseils ruraux, des maires, des organisations de la société civile
(organisations paysannes, jeunes, femmes, aînés, handicapés etc.) et de l’administration de centralisée (sous préfets, services techniques)
8. Au niveau local, Les Enquêtes de Perception de la Pauvreté conduites dans les quartiers urbains et les villages dans toutes les régions
ont été l’occasion d’expression individuelle et collective des populations à la base sur leurs conditions de vie, leur perception des
institutions et les priorités des pauvres. Des milliers de personnes ont participé aux interviews et réunions (assemblées de quartiers et
villages, focus group, …). Environ, 6600 ménages ont répondu au questionnaire du volet statistique de l’enquête de perception. Les
ateliers de restitution au niveau des quartiers et villages et au niveau régional ont été des moments forts de prise de parole des pauvres.
9. Un Séminaire National de Validation a enfin réuni environ deux cent cinquante personnes qui ont participé à différents niveaux au
processus pour valider le document de synthèse provisoire préparé par le Comité technique.
3
2 DIAGNOSTIC DE LA PAUVRETE
10. La pauvreté est un phénomène multidimensionnel. Plusieurs définitions et approches existent pour la
cerner. En particulier, l’on distingue les approches fondées sur le bien-être, les besoins de base et les
capacités.
12. L’approche objective s’appuie sur une information quantitative résumée à travers un indicateur
monétaire ou non monétaire. Une ligne de pauvreté est alors définie comme un seuil en deçà duquel le
ménage (ou l’individu) est considéré comme pauvre (ESAM-I, 1994; QUID, 2001).
13. L’approche subjective est basée sur la perception par les populations de leurs conditions d’existence.
Les populations interrogées s’autodésignent pauvres ou non pauvres selon des critères qui leur sont
propres. A cet égard, un proverbe africain recueilli lors du processus participatif définit la pauvreté
comme l’absence d’avoir, de savoir et de pouvoir (EPPS – Focus Groups et EPPS, 2001). Cette
perception qui découle de la culture, renvoie à la nature des formes d’organisation sociale et politique
des communautés locales et aux stratégies sous-jacentes. Aussi, importe-t-il d’investir dans la culture qui
détermine la manière de vivre et de combattre la pauvreté.
14. La prévalence1 de la pauvreté est très élevée. En 1994, la première enquête budget - consommation
(ESAM-I) a permis d’évaluer la proportion des ménages en dessous du seuil de pauvreté (fixé à 2400
calories, par équivalent adulte et par jour) à 57,9 %. Sur la base d’extrapolations établies à partir du Quid
(2001) 2 , l’incidence de la pauvreté des ménages se situe à environ 53,9 % soit un léger recul par rapport
à 1994, en raison certainement de l’accroissement du revenu par tête sur la période 1995 – 2001.
Cependant, ces taux sont largement en dessous des résultats de l’EPPS (2001) où 65 % des ménages
1
La prévalence de la pauvreté est le pourcentage de pauvres.
2
Voir Annexe 1 pour la méthodologie.
4
interrogés (même échantillon que le Quid) se considèrent comme pauvres et 23 % se considèrent même
comme très pauvres. Par ailleurs, 64 % des ménages considèrent que la pauvreté s’est aggravée au cours
des cinq dernières années contrairement à ce qui a été énoncé plus haut. Cette apparente contradiction
résulte certainement de critères différents d’appréciation de la pauvreté.
15. La pauvreté est localisée pour une large part dans les zones rurales et plus singulièrement dans les
zones rurales du Centre, du Sud et du Nord Est. Cette concentration de la pauvreté en milieu rural est
également confirmée par l’EPPS (2001) : en effet, l’incidence de la pauvreté varierait en zone rurale
entre 72% et 88 % alors qu’en zone urbaine, elle varie entre 44% et 59 %. Dans les deux cas, l’incidence
de la pauvreté demeure forte.
16. Le niveau d’instruction est très faible parmi les chefs de ménages pauvres. En effet , plus de 89%
des chefs de ménages du premier quintile 3 (QUID, 2001) n’ont aucun niveau d’instruction et seuls
environ 8 % ont le niveau d’instruction primaire.
17. La prévalence de la pauvreté augmente avec la taille du ménage. La taille moyenne des ménages
des 20 % les plus pauvres est de plus de 10 personnes alors que parmi les 20 % les plus riches, elle est de
8 personnes (QUID, 2001).
18. La prévalence de la pauvreté varie selon le sexe du chef de ménage . Selon l’enquête de perception
(EPPS,2001), la prévalence de la pauvreté serait de 67,4% chez les ménages dont le chef est un homme
et de 58,8% chez les ménages dirigés par une femme. Ce résultat qui ne signifie pas que les femmes sont
moins pauvres que les hommes peut s’expliquer à priori par quatre hypothèses principales (EPPS-focus
group, 2001; Consultations régionales, 2001 ; FIDA 2001 4 ) : (i) Les femmes chefs de ménage sont plus
autonomes et ont un meilleur accès aux ressources que si elles étaient mariées et elles utilisent les
ressources de façon plus efficiente que les hommes chefs de ménage. En outre, les dépenses tendent à
mieux répondre aux besoins de base des ménages et des enfants; (ii) lorsque les femmes sont chefs de
ménage, elles disposent parfois de transferts de revenus du mari et des parents qui contribuent à
accroître le revenu total du ménage; (iii) si de manière générale les acteurs innovent dans la précarité, les
femmes en particulier prennent beaucoup plus d’initiatives dans la mobilisation des ressources, en plus
de leur rôle de gestionnaire de l’espace domestique. A travers les tontines et autres formes de
regroupement, elles arrachent non sans peine des ressources pour en créer d’autres et faire face au déficit
de revenu dans l’espace domestique; (iv) l’analyse des stratégies de survie (EPPS-Focus group) montre
que les secteurs investis par les pauvres sont plus à la portée des femmes que des hommes du fait de
facteurs socioculturels qui en font des activités féminines (alimentation de rue, petit commerce de rue,
services domestiques) au moment où les femmes arrivent à s’imposer dans des secteurs jadis réservés
aux hommes.
3
Premier quintile : les 20% de la population qui ont le niveau de consommation le plus bas.
4
Le FIDA a fait le même constat dans 9 autres pays africains où des enquêtes similaires ont été conduites : « on constate que non
seulement les familles ayant à leur tête des femmes sont en moyenne moins pauvres que les familles ayant à leur tête des hommes
mais qu’en outre l’incidence de la pauvreté a diminué plus rapidement dans le cas des premières » (Evaluation de la pauvreté rurale
en Afrique de l’Ouest et du Centre, FIDA décembre 2001).
5
MINI STERE DE L'ECO NOMI E ET DES FI NANCES
Indices d'accès aux services sociaux de base Dire ction de la Prévis ion e t de la Statis tique
PODOR 5 0 - 200
50 2 00 - 30 0
3 00 - 40 0
0 4 00 - 50 0
LOUGA
C omme rce
S anté
R ou te
E cole
E au
KEBEMER
FATICK KA FFRINE
KAO LACK
BAKEL
NIORO
KOLD A VELINGARA
ZIGUINCHOR
0 10 20 Km
OUS SOUYE
Sourc es : DPS-DER / Accè s aux s ervice s s oc iaux de bas e - Avril 20 00 Cartographie : Cen tre de Suivi Ecologique - Mars 2001
Source : DPS/ Enquête sur l’accès aux services sociaux de base en zone rurale (dans l’ensemble des départements du Sénégal sauf ceux de Dakar et Pikine qui sont en zone urbaine) –, avril 2000 .
6
2.1.3 ASPECTS DES MANIFESTATIONS DE LA PAUVRETE
19. D’ordinaire, c’est dans le processus d’appauvrissement accéléré par une crise économique persistante,
que des individus, notamment parmi les plus vulnérables, sont coupés des circuits leur permettant
d’accéder aux ressources productives. Ce manque de moyens propres favorise ensuite une détérioration
continuelle des conditions de vie, aggrave les inégalités et mène, à terme, à l’extrême pauvreté. En
l’absence d’assistance de la puissance publique et sans une solidarité communautaire soutenue liée à la
transformation des repères éthiques et culturels, cette dynamique conduit à une rupture des liens sociaux
et à l’exclusion des couches les plus défavorisées. Un tel déficit ou défaut de relations sociales, pousse
certains individus aux pratiques ci-après répertoriées lors du processus participatif.
20. La violence et la délinquance. Les personnes détenues sont pour la plupart des jeunes. Les
statistiques de la justice les plus récentes indiquent un taux de criminalité de 1,8% marqué par une
progression rapide des infractions et une forte présence des jeunes parmi la population carcérale. Cette
montée de la délinquance des jeunes peut être imputable au relâchement des efforts des parents dans la
prise en charge de l’éducation des adolescents en perte de repères. En outre la violence faite aux femmes
est devenue un fait courant dans les quartiers pauvres et dans les familles démunies conduisant souvent à
des drames.
21. La mendicité. Les talibés et mendiants (enfants et adolescents) sont estimés à environ 100 000 (DAS,
2000). Ce phénomène des talibés en quête quotidienne de nourriture et d’argent tant pour leur propre
survie que pour l’entretien de leur marabout et repérables aux niveaux des carrefours, des marchés, des
mosquées, des banques et autres endroits publics des centres urbains, est un véritable problème social.
22. La prostitution. Les statistiques sur la prostitution sont rares et souvent approximatives ou
incomplètes. Toutefois, une Enquête de Prévalence des infections sexuellement transmissibles chez les
prostituées clandestines de Dakar (Christian Lauren, IRD), réalisée en 2000 évalue l’âge médian des
prostituées à 28 ans. Presque 20% d’entre elles n’avaient pas l’âge légal (21 ans) ; alors que le tiers était
célibataire, la plupart était divorcée (48%), mariée (12%) ou veuve (6%). La prévalence de l’infection du
VIH chez ces prostituées est de l’ordre de 14% alors qu’elle se situe entre 1 et 2% dans la population
totale.
23. Le travail des enfants comme alternative. Le travail des enfants est défini ici comme l'exercice d'une
activité économique par les jeunes de moins de 15 ans. On suppose qu'à cet âge, cette catégorie devrait
être à l'école. Les données de l’enquête MICS indiquent qu’en 2000, 37,6% des enfants de 5 à 15 ans
travaillaient et 15% exerçaient une activité rémunérée. Selon cette source, 12% des enfants effectuaient
plus de 4 heures de travaux domestiques par jour, c’est-à-dire, plus que la norme admise. Dans de telles
conditions, l’on peut suspecter que le travail soit suffisamment contraignant et pénible pour entraîner des
perturbations dans l’éducation, la santé, le développement normal et enfin, la survie de l’enfant.
25. Par contre, selon les populations (EPPS, 2001), les principaux signes de la pauvreté sont, dans
l’ordre, la difficulté à se nourrir, le manque de travail, le manque de soins, le manque de logement
décent. Aussi, considèrent – elles que les priorités de l’État devraient être dans l’ordre : (i) l’emploi des
jeunes (20,1 %); (ii) la réduction des prix des denrées de première nécessité (18,9 %); (iii) l’accès aux
soins de santé de base (17,7 %); (iv) l’éducation des enfants (11,3 %).
7
2.1.4 POINTS DE RUPTURE
26. Les points de rupture qui constituent les principaux facteurs de basculement dans le processus de
paupérisation peuvent se présenter sous formes conjoncturelles ou structurelles particulièrement en
milieu rural, comme ils peuvent relever de la responsabilité ou de la non responsabilité de l’homme.
Dans plusieurs cas, le basculement observé relève de facteurs naturels et institutionnels. Cependant, les
facteurs anthropiques ne manquent pas d’avoir eux aussi une forte prégnance dans les conditions de vie
des ménages (EPPS-Focus group, 2001 et Consultations régionales, 2001).
27. Les facteurs naturels sont l’ensemble des facteurs qui découlent de ruptures dans l’écosystème et de
leurs conséquences. Les facteurs naturels les plus cités par les populations sont : (i) les sécheresses
successives dont la plus désastreuse fut celle de 1973; (ii) l’érosion côtière, l’intrusion marine et son
corollaire, la salinisation des terres; (iii) la dégradation des terres traduite par un appauvrissement
entraînant une faible productivité; (iv) les calamités naturelles telles que les incendies, les inondations
des champs et (v) la destruction des cultures par les parasites.
28. D’autres points de rupture, particulièrement signalés en milieu urbain, relèvent également de
l’évolution naturelle, notamment le décès, la retraite ou la perte d’emploi du principal pourvoyeur de
ressources ainsi que l’incapacité physique découlant de la vieillesse ou à la suite d’une maladie
handicapante.
29. Quant aux facteurs anthropiques et institutionnels, ils relèvent de la responsabilité directe ou indirecte
de l’homme. Les facteurs anthropiques les plus cités par les populations sont : (i) les pratiques usuraires
et le divorce; (ii) le déplacement des populations à la suite de conflits, la pression démographique, les
conflits fonciers et le vol de bétail; (iii) la réduction du trafic de la Société Nationale des Chemins de Fer
du Sénégal qui a supprimé beaucoup d’activités autour des gares; (iv) la mise en place des politiques
d’ajustement structurel (Nouvelles Politiques Agricole et Industrielle) et leur corollaire et (v) la
dévaluation de 1994, dont les effets défavorables (perte de pouvoir d’achat) ont été davantage ressentis
en milieu urbain.
1996
0,80
de l’emploi. A cela s’ajoute une répartition très 0,70
inégalitaire des revenus. L’indice de Gini5 est de 0,50 0,60
en 1996 à Dakar, ce qui correspond à un niveau 0,50
d’inégalité sensiblement élevé. Il est estimé à 0,30 au 0,40
niveau national. 0,30
0,20
0,10
0,00
0,00 0,20 0,40 0,60 0,80 1,00
Proportion de la population
5
L’indice de Gini est un indicateur qui mesure l’inégalité ; plus il est élevé, plus la répartition est inégalitaire.
La courbe de Lorentz permet également d’apprécier l’inégalité ; plus la courbe est éloignée de la droite, plus la
répartition est inégalitaire.
8
31. La croissance réalisée n’est pas encore de qualité. On a noté une variabilité de près de 1,6 pour une
croissance moyenne de 2,7% sur la période 1960-1993. Cette croissance est par ailleurs la rgement tirée
par des sous secteurs qui n’ont pas été suffisamment pourvoyeurs d’emplois (huileries, traitement de
produits halieutiques, phosphates, ciment, tourisme et télécommunications). La croissance s’est avérée
fragile du fait de la faible productivité de l’agriculture, de la compétitivité insuffisante des secteurs
d’offre et de leur vulnérabilité aux chocs exogènes (sécheresses, fluctuations des cours des matières
premières). La situation du secteur primaire, restée précaire, combinée à une atonie du secteur
secondaire, insuffisamment compétitif, a été une contrainte forte à la création d’emplois et à
l’amélioration des revenus, induisant une dégradation continue des conditions de vie des ménages. Par
ailleurs, la faiblesse et la diversificatio n encore insuffisante des exportations en termes de produits (3
produits font près de 60% du total) continuent à inhiber substantiellement le potentiel de croissance.
32. Au rythme actuel, il faudra 30 ans environ pour doubler le PIB par tête qui est aujourd’hui l’un des
plus faibles au monde (600 $ US)6 . Le bas niveau du taux de croissance résulte de l’insuffisance de la
productivité globale des facteurs (PGF). Une décomposition du taux de croissance du PIB en termes de
contribution du facteur travail, du stock de capital et de la PGF montre que la contribution du capital à la
croissance du PIB n’a été que de 22%, alors que celle -ci est de 56% pour l’ensemble sub-saharien et de
49% pour l’ensemble des pays en développement. Deux raisons fondamentales expliquent la faible
contribution du facteur capital dans la croissance : (i) le faible niveau d’accumulation du capital et (ii) la
qualité moyenne des investissements réalisés.
33. Il y a une divergence nette entre la répartition spatiale de la valeur ajoutée et celle de la population
active. L’agriculture représente toujours 10 % du PIB alors qu’elle occupe plus de 50 % de la population
active pour la plupart analphabète. La dépendance quasi-exclusive de l’agriculture d’une pluviométrie
erratique introduit une incertitude excessive qui n’encourage pas les investissements d’envergure dans
les activités rurales. Toutefois, les technologies adaptées au milieu et à moindres coûts, telles que celles
pratiquées dans le Programme Spécial de Sécurité Alimentaire (P .S.S.A.), offrent de réelles possibilités
d’investissement dans les activités rurales.
34. Le poids de la dette constitue un obstacle majeur pour la lutte contre la pauvreté. L’encours de la dette
a représenté 86,2% du PIB en 1994, 80,1% en 1996 et se situe à 71,3% en 2000. Le service de la dette
pour sa part a représenté après rééchelonnement 4,5% des recettes d’exportation de biens et services et
11% des recettes fiscales en 1994. Ces taux se situent respectivement à 14,6% et 27,6% en 1996, 12,0%
et 21,3% en 1999 et se montent à 12,7% et 22,6% en 2000.
35. Le cadre macro-économique actuel, bien qu’assaini, n’a pas garanti un accès plus large des pauvres
aux ressources financières et productives permettant la création d’emplois productifs et rémunérateurs.
On constate une insuffisance dans la promotion de la micro-entreprise et du secteur informel qui du reste,
est le principal pourvoyeur d’emplois du fait que les effectifs de la fonction publique soient maintenus
constants depuis plusieurs années et que le recrutement dans le secteur structuré n’a progressé que très
lentement. Toutefois, la précarité qui y prévaut n’a pas favorisé une amélioration des revenus des
pauvres.
36. On note également une faible amélioration des principales sources de financement des micro-entreprises
et de l’informel en dépit du développement des systèmes financiers décentralisés. Par ailleurs, l’examen
des ressources fiscales de l’Etat montre qu’elles proviennent essentiellement de la fiscalité sur la
consommation des ménages au détriment de l’impôt sur le revenu fondé sur la capacité contributive des
citoyens. Les impôts directs sont relativement faibles malgré un taux marginal de taxation élevé.
37. Les infrastructures d’accompagnement des activités économiques notamment physiques sont, en
dehors des télécommunications, faiblement développées. L’insuffisance et la médiocre qualité des
infrastructures routières et portuaires grèvent les coûts de transport. Les routes bitumées représentent 29
% du total des routes et celles en latérite atteignent une proportion de 69 %. Les déficiences tant
6
Le Sénégal a été admis en 2001 dans la catégorie des PMA.
9
quantitatives que qualitatives de la fourniture d’énergie électrique constituent une autre contrainte
majeure. En tout, 25 % de la population seulement ont accès à l’électricité dont la demande est couverte
dans les principales villes 27 jours sur 30.
38. Les dépenses publiques n’ont pas été efficaces dans les secteurs sociaux (CREA, 1997). Au niveau de la
santé, il y a une concentration des dépenses dans les trois régions (Dakar, Thiès et Saint Louis) au
détriment des régions les plus pauvres de l’Est et du centre. En ce qui concerne l’éducation, les dépenses
publiques allouées au niveau d’enseignement sont moins favorables aux couches les plus pauvres.
L’analyse de ces dépenses selon les niveaux d’enseignement confirme l’iniquité dans la répartition des
dépenses publiques. En effet, les 20 % des ménages les plus pauvres qui ont en charge 28 % des enfants
âgés de 7 à 12 ans ne bénéficient que de 17 % des dépenses publiques alors que les ménages les plus
riches, avec un poids démographique moins important, reçoivent à peu près la même proportion de
dépenses pour le même groupe d’âge. Des différences plus accentuées dans l’équité sont observées dans
les autres niveaux d’enseignement. Enfin, les transferts sociaux ont en général peu profité aux pauvres.
Durant les périodes d’ajustement et de crise, il n’y a pas eu suffisamment de transferts sociaux et de
mesures de protection sociale en direction des plus démunis. Les instruments de politique utilisés à
savoir les aides financières ont profité plus aux riches qu’aux pauvres.
39. D’importants progrès ont été réalisés pour le renforcement du système éducatif qui est un axe central
de la lutte contre la pauvreté. Toutefois , les résultats restent encore à améliorer. Au niveau national, le
taux d’accessibilité à l’école primaire (moins de 30 mn) est estimé à 81,4 %. Les régions de Diourbel et
Louga enregistrent les plus faibles taux avec des niveaux respectifs de taux d’accessibilité de 60,5 % et
61,7% (QUID, 2001). Ces résultats sont également confirmés par l’EPPS (2001) où le taux
d’accessibilité (moins d’un km) est estimé au niveau national à 80,8%. Diourbel et Louga enregistrent
également les plus faibles taux ( 68,2% et 60,1%). Les niveaux de satisfaction 7 des élèves sont faibles et
se situent à 55,1% au niveau national et 43,0% en milieu rural (QUID, 2001). Les principales raisons
expliquant cet assez faible niveau sont liées à l’accès déficient aux livres et fournitures (89,9% des non
satisfaits).
40. Au total, le taux brut de scolarisation (TBS) se redresse dans l’élémentaire, mais reste insuffisant.
Entre 1989/90 et 2000/01, le taux de scolarisation primaire est passé de 57 % à 70 %. Toutefois, ce qui
peut être considéré comme une avancée représente pour d'autres une contre-performance. Le taux brut
de scolarisation dans l'élémentaire est au Sénégal de 70 % en 2000/01, alors qu'il atteint en moyenne 75
% en Afrique au Sud du Sahara, tout comme le nombre d'élèves par enseignant qui est de 51 au Sénégal
contre 44 en moyenne en Afrique au Sud du Sahara. Les faibles taux de scolarisation peuvent s’expliquer
en partie par l’importance du travail des enfants. Selon les résultats de l’enquête MICS (2000), la
proportion d’enfants de 5 à 15 ans qui travaillent serait de 37,6 %.
41. La scolarisation des filles dans l’élémentaire demeure encore relativement faible. Les taux de
scolarisation sont de 73,9 % chez les garçons et 64,8 % chez les filles en 2000/01 reflétant un faible
accès de ces dernières à l’école. Les filles représentent 46,5 % des élèves de l’enseignement élémentaire
en 2001 contre 42,4 % en 1992.
42. Le taux d’alphabétisation pour les personnes de 15 ans et plus sachant lire et écrire 8 , se situe à 39,1%
(QUID, 2001). Toutefois, ce taux cache d’énormes disparités entre les hommes (51,1%) et les femmes
(28,9%) et également entre régions pauvres et régions moins pauvres. En effet, ce taux se situe à 60,0%
à Dakar, 48,1% à Ziguinchor, 41,4% à Thiès et environ 30% à Fatick, Louga, Kaolack et Saint-Louis
contre 20,0% à Tambacounda, 23,7% à Diourbel et 27,9% à Kolda. Par ailleurs, le taux d’alphabétisation
serait particulièrement faible en milieu rural où il est estimé à 24,1% contre 57,2% en milieu urbain. Il
convient également de souligner que ce taux est relativement élevé pour les moins de 30 ans (un peu
7
Le taux de satisfaction pour l’éducation est défini à partir des élèves fréquentant actuellement l’école et satisfaits.
8
Le taux d’alphabétisation pour les personnes de 10 ans et plus sachant lire ou écrire se situe à 48,8% (ESP,1991).
10
plus de 50,0%) , mais reste relativement faible pour les tranches d’âge supérieures (30-39 ans : 41,5% ;
40-49 ans : 35,6% ; 50-59 ans : 24,6% ; 60 ans et plus : 14,4%).
43. Le secteur de la santé se caractérise par une insuffisance notable des infrastructures sanitaires et
sociales et en prestation de services, avec un personnel de santé très insuffisant, certes de plus en plus
mal réparti, mais surtout peu motivé à exercer ses activités sur l’ensemble du territoire national ainsi que
des moyens d’évacuation limités, en particulier au niveau des zones pauvres et reculées. Les résultats de
l’étude sur la perception des populations en termes d’accès aux services de santé et de qualité des soins
confirment ce constat.
44. Une proportion de 50,4 % ( EPPS, 2001) des ménages ont accès à un dispensaire (moins d’un km).
Toutefois, ce taux est inférieur ou comparable à 35 % dans les régions de Kolda (23,2 %), Diourbel
(25,5 %), Fatick (35,3 %) et Louga (35,6 %). Par ailleurs, seuls 39,0 % des ménages ont accès à une
maternité et 31,8 % à une case de santé. Ces faibles résultats sont également confirmés par les données
du QUID (2001) où le taux d’accessibilité aux services médicaux (moins de 30 mn) est estimé à 57,6%
avec un niveau de satisfaction 9 de 59,4%. Cet assez faible niveau relève des coûts (d’après 60,7% des
non satisfaits). Il convient, en revanche, de souligner que 90,5% des personnes qui ont consulté un
praticien de la santé au cours des quatre semaines précédant l’enquête susmentionnée ont signalé un
problème.
45. Ces insuffisances se traduisent par des résultats assez alarmants pour le secteur : sur 100 000 femmes
qui donnent naissance à un enfant, 510 meurent (450 en zone urbaine et 950 en zone rurale). Le
paludisme constitue la première cause de morbidité avec presque 25 % des cas déclarés dans les
formations sanitaires, en particulier chez les femmes enceintes et les enfants. Le taux de mortalité
infantile se situe à 58% o et le taux de mortalité infanto-juvénile situé à 113% o présente de fortes
disparités entre les régions. La prévalence de la diarrhée demeure élevée chez les enfants puisqu’elle
touche 26 % des enfants âgés de moins de cinq ans.
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Le taux de satisfaction pour la santé est défini à partir des personnes qui ont consulté un praticien de la santé au cours
des quatre semaines précédant l’enquête et qui ont été satisfaites.
11
46. L’infection VIH/SIDA progresse malgré une faible prévalence. Les cas déclarés ne reflètent pas la
réalité de l’épidémie. A la fin de l’année 2000, le nombre de personnes vivant avec le VIH/SIDA est
estimé à 80 000 dont 77 000 adultes. Le niveau de prévalence au sein de la population âgée de 15 à 49
ans (considérée comme sexuellement active) est ainsi estimé à 1,4 %.
47. La malnutrition des enfants de moins de 5 ans continue d’être un problème de santé publique. En l’an
2001, presque un enfant sur 5 souffre d’insuffisance pondérale et 9,2 % présentent une sous nutrition
chronique ou émaciation (QUID, 2001).
48. La couverture vaccinale contre les principales maladies de l’enfance reste insuffisante malgré les
efforts constants qui ont été réalisés dans le cadre du Programme Elargi de Vaccination (PEV). Seuls 42
% des enfants âgés de 12 à 23 mois ont reçu tous les vaccins et 31 % avant leur premier anniversaire
(MICS, 2000).
49. Avec le Projet Sectoriel Eau (PSE), l’accès à l’eau potable s’est beaucoup amélioré à Dakar. Les
résultats du QUID (2001) révèlent que plus de 87,9 % des ménages interrogés font moins de 15 minutes
pour accéder à l’eau potable. Ces résultats sont confirmés par l’EPPS (2001) qui révèle un taux
d’accessibilité à l’eau potable (moins d’un km) de 95,6%.
50. L’analyse montre que quelle que soit la région considérée, l’eau potable est accessible (moins de 15
mn) à plus de 70 % des ménages. Par rapport aux autres régions, l’eau potable est de loin plus accessible
pour les habitants des régions de Dakar, Ziguinchor et Thiès. Les régions de Louga et Diourbel qui se
caractérisent par une faible pluviométrie connaissent les plus faibles taux d’accessibilité.
51. D’importants efforts restent à faire dans ce secteur pour la réalisation de l’objectif de 35 litres d’eau
par habitant et par jour visé par le Sénégal (recommandations de l’Organisation Mondiale de la Santé,
(OMS)). Le taux actuel est de 28 litres par habitant et par jour.
52. En milieu rural, les ménages pauvres qui n’ont pas accès à l’eau potable, s’approvisionnent
essentiellement à partir de sources d’eau non protégées. Ils s’exposent ainsi aux maladies hydriques qui
sont une des causes principales de la mortalité infantile. Les moyens de conservation de l’eau potable
sont également responsables du développement de certaines maladies. Les résultats de l’enquête MICS
(2000) ont montré qu’en général, l’eau destinée à la consommation humaine est stockée dans des canaris
traditionnels surtout en milieu rural où 90,3% de la population s’alimentent à partir de ces canaris contre
47,7% en milieu urbain.
53. En ville, les pauvres paient plus cher l’eau potable que les riches. En effet, les ménages pauvres, qui
s’approvisionnent essentiellement en eau potable à partir des bornes fontaines, payent trois à quatre fois
plus cher que le prix payé par les ménages disposant de branchements privés à domicile.
54. Le Nouveau Partenariat pour le Développement de l’Afrique (NEPAD) traduit un engagement des
dirigeants africains pris sur la base d’une vision commune et d’une conviction partagée qu’ils ont un
devoir pressant d’éradiquer la pauvreté, de placer les économies de leurs pays, à la fois individuellement
et collectivement, sur un sentier de croissance et de développement durable tout en participant
activement à l’économie et à la vie politique à l’échelle de la planète. Le programme d’action du NEPAD
s’appuie sur la ferme détermination des africains à compter d’abord sur les ressources propres du
Continent pour sortir les populations du sous-développement et de l’exclusion, en cette période de
mondialisation accélérée.
12
55. Afin de relever les nouveaux défis de la mondialisation et de combler le retard pris par le Continent
sur les nations développées, le NEPAD a retenu des objectifs globaux à concrétiser à travers : (i) la
réduction de la pauvreté de moitié d’ici 2015 par la poursuite, notamment des sept objectifs
internationaux en matière de développement durable, en particulier dans les domaines de la santé et de
l’éducation ; (ii) le renforcement des infrastructures de base ; (iii) la bonne gouvernance, la paix et la
prévention des conflits ; (iv) le développement de l’agriculture ; (v) le renforcement des capacités par les
nouvelles technologies de l’information et de la communication ; (vi) la culture et (vii) l’accès aux
marchés des grands pays industrialisés.
56. Au-delà de son apport en termes de règles et d’institutions orientées vers le renforcement de la
gouvernance locale, nationale, régionale et mondiale, la globalisation de l’économie induit un impératif
général de compétitivité : les barrières non tarifaires tombent, celles tarifaires baissent, le périmètre des
systèmes de préférence se rétrécit et une forme de partenariat basée sur la réciprocité a succédé à
Cotonou, à la Convention de Lomé. C’est donc à juste titre qu’en prolongeant le pari de l’intégration
régionale et continenta le, le NEPAD mise sur le relèvement des capacités de l’Afrique à compétir et sur
l’ouverture des grands marchés d’exportation aux produits africains. Les initiatives de la coopération
Nord-Sud et Sud-Sud et les accords internationaux auxquels le Sénégal a souscrit seront mis à profit
pour réaliser l’objectif principal de réduction de la pauvreté, à travers la multiplication des opportunités
de création de richesse, le renforcement des capacités du secteur privé et de la société civile ainsi que la
consolidation des bases du développement (à savoir la paix, la sécurité, la bonne gouvernance et la
prévention des conflits).
58. Aux fins d’une réduction substantielle de la pauvreté, les principaux objectifs poursuivis se déclinent
en trois axes prioritaires: (i) doubler le revenu par tête d’ici 2015 dans le cadre d’une croissance forte,
équilibrée et mieux répartie ; (ii) généraliser l’accès aux services sociaux essentiels en accélérant la mise
en place des infrastructures de base pour renforcer le capital humain avant 2010 ; (iii) éradiquer toutes
les formes d’exclusion au sein de la Nation et instaurer l’égalité des sexes en particulier dans les niveaux
d’enseignement primaire et secondaire d’ici 2015.
59. A court terme et sous réserve de la non-occurrence de chocs exogènes majeurs, il s’agira d’assurer une
croissance moyenne de 7 à 8% en vue de réduire d’au moins 15% le pourcentage de personnes pauvres
sur la période 2003 – 2005, de redresser significativement le taux d’accès aux soins de santé et à
l’éducation tout en améliorant la qualité des prestations et l’indice de parité entre filles et garçons dans
l’éducation et d’atteindre le plus rapidement possible l’objectif de 35 litres d’eau par habitant et par jour,
conformément aux recommandations de l’OMS. Ce taux de croissance sera atteint grâce à une stratégie
de création de richesse qui met particulièrement l’accent sur l’agriculture dont la contribution à la
croissance du PIB devra doubler entre 2001 et 2005.
13
4 STRATEGIE DE LUTTE CONTRE LA PAUVRETE
60. La stratégie de réduction de la pauvreté proposée s’appuie sur la vision à long terme et les efforts
concertés de tous les acteurs de la vie économique et sociale. A cet égard, elle prend en considération le
profil de la pauvreté urbaine et rurale tel qu’il ressort du diagnostic de la pauvreté et des différents
travaux réalisés dans le cadre du processus participatif. L’analyse des causes, déterminants,
manifestations et le vécu de la pauvreté au Sénégal suggèrent une stratégie axée sur quatre leviers
fondamentaux : la création de richesse, le renforcement des capacités et la promotion des services
sociaux de base, l’amélioration des conditions de vie des groupes vulnérables et une approche
participative de mise en œuvre et de suivi-évaluation basée sur la décentralisation du pilotage et de
l’exécution.
61. Différentes études statistiques relèvent une relation très forte entre le revenu national par tête et les
indicateurs de pauvreté, qu'ils soient monétaires ou non monétaires. Une récente étude de la Banque
Mondiale (2000), couvrant 80 pays, a d'ailleurs montré qu'en moyenne, le revenu des 20% les plus
pauvres a augmenté au même taux que celui de l'économie dans son ensemble. Au Sénégal, les analyses
faites sur les déterminants de la pauvreté montrent bien l’importance du facteur «insuffisance de
revenus » et justifient amplement que la promotion de la création de richesse dans un cadre macro-
économique sain et stable constitue le premier pilier de la stratégie, dans le but de favoriser l’émergence
et le renforcement de l’emploi productif des pauvres.
62. Par ailleurs, des travaux réalisés au début des années 90 et relatifs aux modèles de croissance endogène
ont montré que la croissance à long terme est fortement liée au niveau du stock de capital humain. En
outre, tous les acteurs de la vie socio-économique des pays pauvres, notamment africains, s’accordent à
penser que le capital social (bonne gouvernance, décentralisation, etc.) et le capital naturel jouent un rôle
tout aussi important dans la croissance à long terme. Ainsi, le Sénégal a retenu le renforcement des
capacités et l’accès aux services sociaux de base comme second pilier de sa stratégie en vue notamment
de relever le stock de capital humain, social et naturel, base d’une croissance durable, répondre à la
demande sociale et favoriser la participation des populations dans la gestion des affaires de leurs
communautés de base, notamment à travers une véritable politique de développement local et de
décentralisation administrative.
63. Les différents groupes sociaux (enfants, femmes, handicapés, aînés, jeunes, personnes déplacées et
réfugiées, etc.), sont touchés par la paupérisation. Leur basculement dans la pauvreté crée des conditions
de vulnérabilité inversement proportionnelles à leur capacité à se défendre et à réagir. C’est pour cette
raison que la protection des groupes vulnérables constitue le troisième pilier de la stratégie. Ainsi, des
programmes ad hoc seront mis en œuvre pour réduire les facteurs d’exclusion sociale, notamment en
faveur des populations pauvres dont les capacités d’action sont affectées par le statut social (genre),
l’âge, les handicaps physiques ou les conjonctures particulières (victimes des inondations ou des conflits
sociaux et politiques), afin que ces groupes aient les mêmes chances et potentiels que les autres acteurs
pour bénéficier des opportunités économiques de création de richesse et d’accès aux services sociaux.
64. Un des enjeux principaux de la lutte contre la pauvreté est la nécessité de toucher toute la population
sénégalaise ciblée en répondant à ses besoins spécifiques. Pour assurer l’efficacité et la durabilité des
interventions, un quatrième axe de la stratégie portera sur la mise en œuvre d’une démarche participative
et décentralisée de pilotage, d’exécution et de suivi - évaluation des programmes garantissant toute la
célérité et la transparence nécessaires à l’appropriation mais aussi assurant la cohérence avec les
programmes sectoriels et les initiatives locales en cours ou planifiées.
65. Les principaux objectifs/stratégies et les actions correspondantes identifiées pour le s quatre axes
stratégiques par les acteurs au cours du processus participatif et devant avoir un impact significatif sur la
pauvreté ont été répertoriées dans une matrice de mesures (annexe 2). Les objectifs/stratégies prioritaires et
les actions correspondantes (extraits de la matrice des mesures sur la base d’un consensus entre acteurs) ont
été ensuite listés dans un plan d’actions prioritaires chiffré couvrant la période 2003 -2005 (annexe 3).
14
66. Articulée autour de ces quatre axes, la stratégie de réduction de la pauvreté revient à : (i) promouvoir
les opportunités de création de richesse au Sénégal ; (ii) organiser l’égalité des chances dans la
concrétisation de ces opportunités, notamment à travers le renforcement des capacités des populations
pauvres et (iii) assurer la protection des groupes vulnérables. En appui aux politiques et stratégies qui
seront mises en application suivant ces différents axes, il sera recherché une meilleure maîtrise des
tendances démographiques défavorables, conformément à la Déclaration de Politique de Population
renouvelée en juillet 2001. De même, la culture de la paix, de la tolérance et de la solidarité doivent
demeurer une valeur cardinale de la société sénégalaise afin de prévenir l’exclusion et la marginalisation
des minorités au sein de chaque communauté de base.
67. Dans cette optique, la conception, l’exécution et le suivi évaluation des programmes seront basés sur
une approche transversale qui reconnaît et part des spécificités de genre en vue d’améliorer l’impact des
interventions et d’assurer l’équité. La prise en compte des différents rôles des hommes et des femmes,
les disparités entre sexes en ce qui concerne le contrôle et l’accès aux ressources, ainsi que les
différences qui en résultent au niveau des contraintes, besoins et priorités serviront de principe
d’orientation à toutes les composantes des stratégies retenues.
69. L'objectif de croissance pour la période 2003 – 2005 sera d'atteindre un taux moyen annuel de 7 à 8%.
Les projections macroéconomiques qui établissent la cohérence d’ensemble de la stratégie adoptée
laissent apparaître un taux de croissance annuel moyen du PIB par tête compris entre 4,5 et 5,5%. Ainsi,
les revenus par tête pourront doubler dans 15 années environ. Ces projections sont sous-tendues par un
ensemble d'hypothèses qui anticipent une hausse des investissements publics et privés suite à une
augmentation de l'aide publique au développement et des flux d'investissements directs étrangers, un
meilleur ciblage et une amélioration de la qualité des investissements et un redressement de la
contribution du secteur agricole à la croissance basée notamment sur une diversification des produits et
une modernisation des exploitations. Outre ce scénario de base qui suppose que la totalité des ressources
additionnelles attendues pour la mise en œuvre de la Stratégie de Réduction de la Pauvreté est
entièrement absorbée, deux autres scénarii sont élaborés du fait d’éventuelles contraintes liées à la
capacité de mobilisation des ressources par l’Etat ou d’absorption de celles-ci : (i) un scénario moyen qui
suppose que les ressources additionnelles prévues ne seraient absorbées qu’à hauteur de 50% et (ii) un
scénario tendanciel qui suppose que les ressources additionnelles attendues pour la mise en œuvre de la
stratégie ne seraient pas acquises ou absorbées (Annexe 5.5).
70. Sous réserve de l’amélioration de la productivité globale des facteurs, l'accumulation de capital
contribuera de façon très substantielle à la croissance. A cet égard, un objectif important de la stratégie
de réduction de la pauvreté sera d'établir un climat favorable aux investissements privés. En plus des
politiques macroéconomiques saines qui seront mises en œuvre, il sera nécessaire d'étendre les réformes
à un ensemble large de domaines incluant les privatisations, les marchés des actifs, le commerce
extérieur, les marchés financier et du travail, l'environnement réglementaire et le système judiciaire afin
d'améliorer le niveau des investissements. Ces investissements serviront à améliorer le développement
des secteurs créateurs de richesses et seront accompagnés des investissements publics pour relever le
niveau des infrastructures sociales et économiques.
15
Encadré 4
Sénégal : Élasticités des indices décomposables de pauvreté par rapport au revenu moyen par équivalent adulte,
à l'indice de Gini et aux taux marginaux de substitution
Seuil de pauvreté z = 143.080 FCFA/an/équivalent adulte et
i = revenu moyen = 204.118,10 FCFA/an/équivalent adulte
*Elasticité
Indices Mesure Elasticités/indice Taux marginaux de
/revenu moyen par équivalent
de pauvreté de la pauvreté de Gini substitution
adulte par an
P0 0,5785 -0,89 1,02 1,14
P1 0,2160 -1,68 2,54 1,51
PO,P1 et P2 sont les indices de Foster, Greer et Torbecke de mesure respectivement de l’incidence, de la profondeur et de
la sévérité de la pauvreté.
i) Sous l’hypothèse que l’inégalité de revenu n’augmente pas, une hausse de 1% du PIB par tête entraîne une baisse de
l’incidence de la pauvreté de 0,9%, alors que la profondeur et la sévérité diminuent plus fortement, respectivement de
1,7% et 2,1%.
ii) Dans le cas où une augmentation de l’inégalité des revenus est observée au cours de la période d’expansion, la
pauvreté s’aggravera. En effet, une augmentation de 1% de l’indice de Gini qui mesure l’ampleur de l’inégalité des
revenus dans l’économie, entraîne une hausse de l’incidence, de la profondeur et de la sévérité de la pauvreté comprise
entre 1,02% et 4,37%.
iii) Les taux marginaux de substitution entre la croissance et l’inégalité sont relativement faibles bien que croissants avec
l’indice de pauvreté. Ainsi, le revenu par équivalent adulte doit croître de 1,14% pour compenser une augmentation de 1%
de l’indice de Gini pour les moins pauvres, alors que cette compensation sera de l’ordre de 2,07% lorsque la sévérité de la
pauvreté est choisie comme mesure.
Source : Estimation du CREA à partir des données de l’ESP (1991) et de l’ESAM-I (1994).
*Ces élasticités ont été déterminées grâce à l’estimation des paramètres de la courbe de Lorenz comme suggéré par Kakwani
(1993).
71. En définitive, la stratégie de création de richesse pour lutter contre la pauvreté en milieux urbain et
rural reposera sur les axes suivants : (i) une croissance économique forte, suffisante pour avoir un impact
quantitatif substantiel sur la prévalence nationale et régionale de la pauvreté; (ii) une croissance qui
repose sur des secteurs qui ont un impact important et durable sur l’amélioration des revenus en milieu
rural et urbain et (iii) une croissance génératrice d’emplois, portée par l’investissement et les
exportations.
72. Ce choix repose sur un scénario de croissance qui augmente les revenus des pauvres, c'est-à-dire une
croissance qui favorise les secteurs et les régions où les pauvres vivent et utilisent les facteurs de
production qu'ils possèdent. Jusqu’à présent, la majorité des pauvres sont localisés en milieu rural et
dépendent en majeure partie directement de l'agriculture et les facteurs de production qu'ils possèdent et
qu'ils utilisent le plus se résument à la terre, au travail et très rarement au capital. Une croissance
favorable aux pauvres devra donc mettre l'accent sur les zones rurales, la hausse de la productivité et des
revenus de l'agriculture et être très intensive en travail.
73. L’identification des activités ou domaines d’activités résultant de cette option de création de richesse
ciblant les pauvres porte à retenir les secteurs suivants : (i) le secteur primaire (agriculture, élevage,
pêche, foresterie), dans une dynamique intersectorielle, avec tous les autres secteurs susceptibles de
contribuer à son essor : industrie, hydraulique, transports, artisanat; (ii) les PME/PMI et l’agro-industrie
qui pourront être développées aussi bien en milieu urbain qu’en milieu rural et (iii) toutes les
opportunités de développement des initiatives privées (génératrices d’emplois) dans les autres secteurs
économiques (mines, énergie, bâtiments et travaux publics, nouvelles technologies) qui peuvent être
réalisées aussi bien en milieu urbain qu’en milieu rural.
16
74. La stratégie macro-économique créatrice de richesses sera axée sur la promotion des secteurs
productifs et des investissements privés par la création d'un environnement économique et social
favorable au développement de l'initiative privée. Elle sera essentiellement portée, d’une part, par les
exportations de biens et services ayant un fort potentiel de valeur ajoutée et faisant l’objet d’une
demande croissante et, d’autre part, par des taux d’investissement élevés.
75. La structure de l’économie sénégalaise, notamment les interactions sectorielles, la répartition spatiale
de la population active et de la pauvreté, fait que le Sénégal doit axer sa stratégie de croissance et de
réduction de la pauvreté et des inégalités sur le relèvement de la productivité de l’agriculture, notamment
à travers les produits à demande intérieure et internationale croissante. Aussi, toutes les dispositions
(mesures fiscales, institutionnelles, infrastructures physiques, systèmes d’information sur les marchés
nationaux et internationaux) seront prises pour stimuler le développement d’unités de transformation
(petites à intermédiaires) des produits agricoles. Parallèlement, l’accent sera mis sur les autres secteurs
porteurs de croissance, mais également sur les facteurs de croissance à long terme comme le capital
humain et les infrastructures de base.
76. La discrimination à l’égard des femmes en matière d’accès aux ressources a une forte incidence sur
l’économie du ménage car elle réduit la productivité du travail. En outre, les investissements ciblés sur
les femmes donnent des résultats rapides dans la réduction de la pauvreté car lorsque les femmes ont un
pouvoir de décision dans l’utilisation des ressources, une part importante du budget est consacrée à
l’éducation, la santé et à l’alimentation des groupes vulnérables. C’est pourquoi la répartition et la
maîtrise des revenus et des ressources pour améliorer la situation économique et sociale des femmes sont
des objectifs prioritaires pour réduire la pauvreté. A ce titre le gouvernement s’attachera à favoriser le
transfert direct de ressources et de connaissances aux femmes en les adaptant à leurs activités et à leurs
comportements, à travers des programmes ciblés dans chacun des secteurs de création de richesse.
77. L'agriculture demeure encore un des secteurs les plus importants de l'activité économique. Elle occupe
plus de la moitié de la population, contribue pour 10% à la formation du produit intérieur brut et absorbe
en moyenne environ 10% du programme d'investissements publics. Le secteur agricole joue également un
rôle majeur dans l'économie par son apport à l'amélioration de la sécurité alimentaire, par la fourniture de
nombreuses matières premières à l’agro-industrie (arachide, coton...), par l'absorption d'une partie de la
production du secteur industriel et semi-industriel et de l’artisanat (engrais, pesticides, matériel agricole...).
78. Cependant, depuis le milieu des années 80, le secteur agricole traverse une crise très profonde. En effet,
l’agriculture sénégalaise est confrontée à certaines tendances lourdes et plusieurs contraintes qui
continuent de peser sur ses performances. Ces tendances lourdes sont aujourd’hui : (i) la baisse
tendancielle de la pluviométrie; (ii) la baisse constante des prix aux producteurs, l’adoption de techniques
peu utilisatrices de capital (engrais), mais fortement destructrices du capital foncier du fait d’une forte
pression et (iii) la baisse des rendements et des productions, la paupérisation et l’endettement croissant
des populations rurales. Les contraintes, quant à elles, sont de différents ordres. Elles sont, d’une part,
techniques, avec la régression du paquet technologique, un faible niveau voire l’absence d’encadrement
des populations, la dégradation des sols, la faible disponibilité de semences de qualité, la vétusté du
matériel agricole notamment; d’autre part, elles sont d’ordre financier et économique (la faiblesse des
revenus limitant la capacité d’épargne et d’investissement en milieu rural, la détérioration des termes de
l’échange et des prix des produits agricoles, le lourd endettement des producteurs, les coûts élevés des
facteurs de production, l’inadaptation du crédit agricole etc. limitant l’intensification agricole).
79. Conjuguées à d’autres facteurs (mauvaise organisation des circuits de commercialisation, mauvaise
qualité des pistes de production, manque d’infrastructures de stockage et de transformation etc.), ces
faiblesses de l’agriculture sénégalaise sont à l’origine du déséquilibre financier et de l’absence de
compétitivité des filières, notamment celles tournées vers l'exportation et expliquent, pour une large part,
la très forte prévalence de la pauvreté en milieu rural. Aussi, urge-t-il de mettre en place les conditions
propices à l'accélération de la croissance dans le secteur agricole. Celle -ci devrait avoir un double impact
17
sur la réduction de la pauvreté. Le premier, d'ordre structurel, est lié à la contribution très importante que
joue l'agriculture dans les performances de l'économie dans son ensemble. Cet effet vient de la
combinaison de plusieurs facteurs dont le plus important est certainement l'apport de ressources tirées
des exportations de produits agricoles et aux économies de devises consécutives à des importations plus
faibles.
80. Le second effet positif d’une accélération de la croissance agricole est plus direct et consiste en une
amélioration immédiate des revenus moyens des paysans. Etant donné la nature et la structure de la
pauvreté au Sénégal, cette amélioration des revenus agricoles doit contribuer de façon très significative à
sa réduction .
81. Plus spécifiquement, les stratégies à mettre en place permettront d'augmenter le produit intérieur brut
agricole grâce à la levée des contraintes auxquelles font face les paysans mais également d'augmenter la
sécurité économique des plus pauvres notamment les petits exploitants agricoles. Pour ce faire, le
programme d'actions à exécuter tournera autour des composantes essentielles suivantes : la réduction de
la vulnérabilité des activités agricoles, l'intensification et la modernisation de l’agriculture,
l'augmentation et la diversification des revenus ruraux, notamment à travers la promotion des activités à
forte valeur ajoutée, le renforcement du rôle des organisations paysannes et enfin le désenclavement des
zones rurales.
83. Avec la croissance de la population et du bétail, les pressions sur les terres disponibles deviennent de
plus en plus fortes, exacerbant la compétition pour cette ressource naturelle et les conflits fonciers. Afin
de favoriser le développement foncier et les investissements productifs mais également un large accès à
la terre des couches vulnérables, notamment les femmes et les jeunes dans le cadre des exploitations
familiales, les mesures suivantes seront prises par les pouvoirs publics:
• préciser à nouveau la délimitation des communautés rurales afin d’éviter les conflits ou litiges éventuels,
en dotant les services du cadastre de moyens suffisants pour accomplir cette mission;
• créer un cadre juridique, au niveau des communautés rurales, qui incite réellement à la bonne
conservation et à la bonne utilisation des ressources naturelles à la faveur d'une approche concertée de
développement rural à la base et pour une meilleure gestion des terroirs villageois;
• assurer la réalisation et la gestion des investissements structurants par l’Etat et les collectivités locales
avec la participation des bénéficiaires;
• baisser le coût de l’aménagement.
18
84. L'intensification et la modernisation de l'agriculture. Dans le but de garantir la sécurité alimentaire
et d'augmenter le produit intérieur brut agricole, il est absolument essentiel d'intensifier la production
agricole. Par ailleurs, la modernisation de l'agriculture est incontournable si on veut diversifier et
augmenter les revenus des paysans et réduire la pauvreté. Il s'agira d’alléger la fiscalité pour toute la
filière de production agricole, de développer l'agriculture irriguée afin de réduire la quasi-dépendance du
secteur agricole d'une pluviométrie erratique et promouvoir l’agro-industrie. En ce qui concerne la
gestion des filières, notamment arachidière, elle reposera dorénavant sur des critères de rentabilité
économique. Un certain nombre de mesures seront nécessaires parmi lesquelles, on peut citer : (i)
l'utilisation de nouvelles technologies pour la modernisation des exploitations agricoles et
l'intensification des productions végétales et animales ; (ii) l’amélioration des systèmes
d’approvisionnement en intrants ; (iii) la promotion et l'extension de l'accès aux équipements agricoles
et facteurs de production ainsi que (iv) la formation et les conseils agricoles.
85. Augmenter et diversifier les revenus agricoles. Afin de renforcer les impacts des mesures ci-dessus,
il sera également important de faciliter l'accès des paysans au crédit, notamment à travers la mise en
œuvre des mesures propices à susciter et accompagner le développement de systèmes de financement
adaptés aux caractéristiques socio-économiques des paysans pauvres. L'extension des approches
décentralisées d'épargne et de crédit en complémentarité avec la Caisse Nationale de Crédit Agricole du
Sénégal (CNCAS) devrait élargir les opportunités de financement et d'augmentation de revenus pour les
exploitants agricoles. La promotion des exportations de produits agricoles non traditionnels constitue
également une piste retenue pour augmenter et diversifier les revenus des paysans. En effet, comme le
montrent l'étude sur l'impact des activités d'exportation des fruits et légumes sur l'économie rurale du
pays et celle sur le profil stratégique de développement des filières d'exportations, la filière horticole
constitue un moyen pertinent en matière de lutte contre la pauvreté en milieu rural. En 2000/2001, le
secteur a généré près de 6000 emplois dont 72% en milieu rural, parmi lesquels 60% étaient occupés par
des femmes rurales. Ainsi, à mesure que les contraintes (notamment le déficit en infrastructures, une
faible capacité des opérateurs et un accès difficile aux capitaux et aux technologies spécifiques) qui
entravent son développement seront levées, la filière horticole offrira une grande opportunité pour la
réalisation d’une forte croissance redistributrice et constituera ainsi un levier privilégié pour la lutte
contre la pauvreté en milieu rural.
86. Pour ce faire, le Sénégal mettra en œuvre une stratégie à double palier se fondant, dans le court terme,
sur les opportunités immédiates encore sous exploitées d’exportations de produits pour lesquels il existe
un accès conséquent aux techniques et aux marchés, et dans le moyen terme, bâtira les conditions pour
approfondir, pénétrer et diversifier des marchés à demande croissante mais de plus en plus exigeants.
Dans le même temps, le Sénégal développera son marché intérieur en complément aux exportations.
Cette stratégie, pour être opérationnelle, devrait être déclinée par produit, groupe de produits ou sous-
filières. Elle repose, d’une part, sur le développement des produits d’exportations dits de "niche", à
volume relativement important, à très forte valeur ajoutée et pour lesquels la concurrence est
relativement faible et d’autre part, sur l’exploitation des opportunités offertes par les filières émergentes
telles que l'asperge et les compléments de gamme.
87. Renforcer le rôle des organisations paysanne s. Les réformes mises en œuvre dans le domaine
agricole à travers, notamment le Programme de Services et d’Appui aux Organisations Paysannes
(PSOAP) et le désengagement de l'État des activités économiques marchandes, ont donné une nouvelle
dimension à la structure des organisations paysannes. Pour accompagner les mutations en cours, il est
nécessaire d'élaborer une stratégie de renforcement des organisations professionnelles paysannes afin de
les rendre plus autonomes et de leur permettre de mieux prendre en charge les intérêts de leurs mandants.
88. Désenclaver les zones rurales. Le manque d'infrastructures, notamment routières, constitue un
obstacle majeur au développement des zones rurales à travers les problèmes de stockage et de
mouvement des produits qu'il occasionne. Cet enclavement des zones rurales et l'inaccessibilité des
marchés urbains pour les paysans, amènent la plupart des exploitants à limiter leurs activités à
l'agriculture de subsistance, les maintenant ainsi dans la pauvreté. En conséquence, il est urgent de
construire les infrastructures adéquates dans le but d'améliorer le bien-être de cette catégorie de
19
population, de satisfaire leurs besoins de base et à terme, de réduire l'exode rural. A cette fin, l’État a en
chantier, en accord avec ses partenaires au développement, l’élaboration et la mise en œuvre d’un
programme ambitieux de pistes rurales et d'électrification des zones rurales.
89. En matière de développement rural décentralisé, le gouvernement a mis en place un cadre de référence
pour l’intervention des différents acteurs dans le secteur rural. Ce cadre a été décrit à travers une lettre de
politique de développement rural décentralisé qui s’articule autour de la présentation des stratégies de
développement actuellement mises en œuvre, de la prise en compte des insuffisances rencontrées,
notamment en milieu rural, de la détermination des images finales de la vision à l’horizon 2015, et enfin,
de la déclinaison des axes et modalités de mise en œuvre de la stratégie. Sur le plan opérationnel, la
stratégie de développement rural décentralisé s’articule autour : (i) du recentrage des processus de
développement local au niveau des populations et des Collectivités locales et (ii) de l’accompagnement
des processus du développement rural à la base.
90. Le développement de l’emploi rural non agricole est un axe stratégique important pour la réduction de
la pauvreté. Des programmes spécifiques de transformation des produits agricoles et de facilitation de
leur commercialisation sur les marchés intérieurs et extérieurs participent à la diversification des revenus
non agricoles.
92. Par ailleurs, la population émigrée est un partenaire objectif pour la revitalisation de l’activité
économique de certaines zones rurales à travers l’investissement direct, le conseil et l’identification de
niches pour les produits locaux.
93. La population qui s’adonne à l’élevage toutes filières confondues est relativement importante. Au-delà
du fait que l’élevage représente une épargne sur pied très importante, il participe également, de façon très
efficace, à la réduction de la vulnérabilité des ménages ruraux.
94. Toutefois, depuis le début des années 90, le secteur fait face à un certain nombre d'obstacles qui sont
pour la plupart structurels. Les plus importants sont d'ordre : (i) technique, avec notamment la
persistance de certaines maladies enzootiques, une insuffisance de pâturage et de points d’eau
fonctionnels (les sous produits agricoles et l’aliment de bétail du fait de leur coût élevé ne peuvent
constituer une alternative au pâturage) et enfin les faibles performances laitières et viandeuses des races
locales et (ii) financier, du fait de la faiblesse des investissements publics en direction du sous-secteur de
l’élevage (le volume des investissements publics annuellement alloués au secteur tournant autour de 5%
du volume global des investissements du secteur primaire). En outre, le système de crédit en vigueur au
niveau de la CNCAS est jugé inadapté par les professionnels du sous-secteur.
95. Afin d'enclencher une dynamique de rupture et créer les conditions d'une croissance forte et durable
pour une plus grande contribution du sous-secteur à l'objectif global de lutte contre la pauvreté, l’État
s'est fixé un certain nombre d'objectifs stratégiques dont les plus importants sont : (i) la réalisation de la
sécurité alimentaire; (ii) l’équité dans les rapports de prix, les termes de l’échange ville – campagne et
l’accès à la terre et aux ressources naturelles; (iii) la gestion de l’environnement pour un maintien du
capital foncier, la préservation des bases productives et l’amélioration des systèmes de production; (iv)
l’accroissement de la productivité et (v) la sécurisation de la production animale.
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96. La stratégie identifiée pour atteindre ces objectifs est fondée sur des espaces homogènes, la
complémentarité entre l’élevage et les autres activités productives et aussi sur les dynamiques macro-
économiques. La configuration des systèmes de production animale, les niveaux des producteurs ainsi
que leurs objectifs commandent une adaptation zonale des actions afin que les contraintes et les
potentialités soient prises en compte.
97. Des actions à court et moyen termes, ont été identifiées afin d’assurer une plus grande fluidité des
activités tout au long de la filière bétail-viande, la relance de la production laitière, la multiplication des
espèces à cycle court (petits ruminants et volaille locale), une sécurisation durable de l’alimentation
animale, le traitement et la transformation des dérivés animaux (peaux, cornes, etc. Outre la mise en
place d’infrastructures adéquates (abattoirs au niveau des régions, etc.) et la lutte contre les maladies
affectant le petit ruminant qui joue un rôle important dans la création de richesse, les mesures suivantes
seront appliquées :
au plan du financement, l’Etat s’engage à faire passer, d’ici à 2005, la part de financement du sous-
secteur de l’élevage à environ 10% du volume total des investissements publics alloués au secteur
primaire;
au niveau du crédit, il est prévu la mise en place de lignes de crédits spécifiques pour le développement
des différentes filières pour favoriser et inciter le secteur privé à s’impliquer davantage;
au plan de l’organisation, des mesures visant à améliorer les circuits de commercialisation seront
prises;
au plan sanitaire, les services de l’élevage seront suffisamment équipés afin de le ur permettre d’assurer
correctement les missions de contrôle et d’inspection sanitaires.
98. A travers le produit des accords de pêche et par sa forte contribution à l’accroissement des exportations
et à la création d’emplois, notamment en faveur des populations les plus touchées par la pauvreté, la
pêche joue un rôle important dans l’économie et au sein de la société. Elle procure une activité
rémunératrice à près de 17% de la population active, soit environ 600.000 personnes. La pêche maritime
et ses activités connexes jouent un rôle important dans le processus de création de richesse. C’est ainsi
qu’en 1999, le chiffre d’affaires global du secteur a atteint 293 milliards de FCFA, dont plus de 108
milliards au débarquement et 185 milliards de FCFA de recettes d’exportation.
99. Cependant, comme l'agriculture, le secteur est confronté à des contraintes majeures qui peuvent être
résumées comme suit : (i) l’exiguïté des zones de pêche face à l’importance des activités et la raréfaction
de la ressource, ce qui accentue la pression et exacerbe les conflits; (ii) l’état d’obsolescence de
l’armement et de la flotte nationale; (iii) l’insuffisance des infrastructures de base dans les centres de
pêche (aires de débarquement, moyens de conservation et de transport des produits, …); (iv)
l’insuffisance de la formation et la faiblesse organisationnelle des acteurs des différentes filières; (v) les
difficultés d’approvisionnement des unités à terre; (vi) la faiblesse de la valeur ajoutée et de la
productivité; (vii) le manque de compétitivité de certains produits sur le marché international et (viii)
l’inadaptation des systèmes de financement des activités de pêche artisanale et industrielle.
100. Dans le but de renverser ces tendances lourdes, les objectifs ci-après ont été définis en relation
avec les acteurs du secteur. Il s’agit de : (i) la gestion durable et la restauration des ressources
halieutiques; (ii) la satisfaction de la demande nationale; (iii) la valorisation maximale des ressources;
(iv) la qualification des professionnels du secteur; (v) la mise à la disposition des professionnels du
secteur d’instruments financiers susceptibles de satisfaire les besoins d’investissement et d’exploitation
dans des conditions compatibles avec la viabilité financière des activités de pêche.
21
101. Pour atteindre ces objectifs, la stratégie globale qui a été ainsi définie avec l’ensemble des acteurs
est axée sur une utilisation rationnelle et responsable des ressources de pêche, une meilleure protection et
un environnement institutionnel plus adapté aux exigences de développement du secteur et une
coopération internationale plus équilibrée. Cette stratégie présente l’avantage d’avoir, sur la base d’un
large consensus national et d’une approche participative, identifié les problèmes et proposé des solutions
à toutes les étapes du cycle de l’activité de pêche, de l’amont à l’aval : captures, exploitation-
transformation et commercialisation. Plus spécifiquement, les principales mesures proposées visent à
assurer la gestion durable de la ressource et la viabilité des pêcheries, satisfaire la demande nationale en
produits halieutiques, améliorer et moderniser les conditions d'exercice de la pêche artisanale, valoriser
la production et enfin développer un système durable de financement de la pêche.
102. L’artisanat joue un rôle fondamental dans le processus de développement et constitue une source
importante de revenus pour les pauvres en milieu urbain. Néanmoins, le secteur connaît encore des
difficultés pour son plein épanouissement. Celles-ci sont, entre autres, liées à : (i) la faiblesse de
l’encadrement et des infrastructures de base; (ii) aux lacunes en matière de moyens de fonctionnement et
d’autofinancement, mais également de disponibilité de sites aménagés pour les artisans; (iii) l’accès aux
marchés souvent difficile pour les artisans, particulièrement en matière de marchés publics; (iv) la
faiblesse d’accès au crédit, due notamment au manque de confiance des banques et à l’absence de
structures de financement adaptées aux besoins du secteur et (v) l’accès irrégulier à des intrants de
qualité.
103. Aussi, les objectifs prioritaires retenus dans ce secteur et dont la réalisation contribuerait de façon
conséquente à l'accroissement des revenus des acteurs et par effets induits à la réduction de la pauvreté
dans son ensemble visent-ils essentiellement :
• dans le domaine du financement du sous -secteur, à parvenir à mettre en place des structures de
financement décentralisés (SFD) techniquement et financièrement très solides, de façon à gagner la
confiance des artisans et à les amener à adhérer massivement à ces actions dès lors qu’il s’agit de leur
propre instrument de financement;
• dans le domaine de la formation, à pérenniser les actions de formation des artisans et de leurs
encadreurs en techniques modernes et simples de production, de commercialisation, de gestion, de
communication et d’encadrement, dans un cadre infrastructurel approprié.
• au niveau du financement du sous -secteur, à renforcer les capacités managériales des structures de
financement décentralisées à travers la formation des agents et le suivi-contrôle de leurs activités et à
adapter leur système de financement aux réalités du secteur;
22
nécessité de pérenniser les actions de formation en direction des artisans et de leurs encadreurs, de
réhabiliter et de moderniser les centres de formation.
105. En vue de restructurer l’appareil de production et se fondant sur l'expérience de nombreux pays
asiatiques, le Sénégal s'engagera dans la création et le développement de nouvelles branches industrielles
à travers notamment la promotion des PME/PMI. Une telle restructuration de l'appareil industriel devrait
permettre à la fois de remédier au caractère chronique du déficit de la balance commerciale par un
développement des exportations et de renforcer la capacité du secteur industriel à générer de nouveaux
emplois pour la résorption du chômage et du sous-emploi. Pour ce faire, l’amélioration du cadre
macroéconomique a besoin d’être accompagnée par la mise en place d'un environnement beaucoup plus
favorable aux PME/PMI à travers la simplification des procédures d'établissement et d'investissement,
l'allégement de la charge fiscale et la consolidation du cadre légal des affaires par la création et le
renforcement des tribunaux de commerce, mais également la facilitation de l’accès des petits
entrepreneurs au crédit. A cet égard, la stratégie de développement industriel reposera essentiellement sur
les actions suivantes :
4.1.7 ENERGIE
106. Outre les liens intersectoriels qu’elle a avec l’agriculture, la santé et l’éducation, l’énergie constitue
une importante dimension du développement, d’abord en tant que nécessité domestique mais également
en tant que facteur de production dont le coût affecte directement la compétitivité des produits. Il s’agira,
en particulier, d’explorer plus rationnellement la distribution géographique de toutes les sources
d’énergie disponibles mais inégalement réparties. Dans le milieu rural, où l’incidence de la pauvreté est
plus importante, l’électrification permet, non seulement, de répondre à la demande énergétique pour les
besoins vitaux comme l’exhaure, l’irrigation, la conservation, la transformation des produits agricoles et
la création des PME/PMI, mais également, de faire évoluer la population vers des conditions de vie
meilleures. Il y sera alors recherché un développement en synergie de l’électrification rurale et du
système d’assainissement et d’adduction d’eau. L’Etat a déjà initié plusieurs actions dans le secteur ,
notamment en ce qui concerne la privatisation de la SENELEC, la libéralisation du secteur avec les
modifications de prix conformément au marché international, la subvention des petites bouteilles de gaz
compte tenu de l’impact sur les ménages pauvres et les effets externes sur l’utilisation des ressources
naturelles.
107. La stratégie globale pour le développement du secteur a été définie avec les axes prioritaires
suivants : (i) développer les capacités de production (promotion de la force motrice dans les activités
productives); (ii) développer les infrastructures et services énergétiques par une implication du secteur
privé, des associations villageoises et des collectivités locales; (iii) assurer le financement des activités de
développement du sous-secteur énergétique; (iv) diversifier les sources d’énergie; (v) améliorer et
sécuriser l’accès des populations aux combustibles domestiques; (vi) renforcer l’électrification rurale.
23
4.1.8 MINES
108. Avec un chiffre d'affaires global de plus de 100 milliards F CFA, et plus de 20 % des exportations
des biens et des services, le secteur représente une véritable mine de ressources. En effet, le sous-sol du
Sénégal recèle une grande variété de ressources minérales : phosphates, attapulgite, fer, or, cuivre,
tourbe, silice, sables extra-silicieux titanifères, calcaires, marbre et diverses roches pour la production de
granulats nécessaires à la construction locale. Les ressources les plus importantes sont : le phosphate et
l’attapulgite , le fer, le cuivre, le sable extra-silicieux titanifère, l'or, la tourbe, le grès.
109. Toutefois, le secteur rencontre de nombreux obstacles qui font que de cet important potentiel minier,
seuls le phosphate, l'attapulgite et les matériaux de construction sont actuellement exploités. Les
obstacles les plus importants sont : (i) un code minier moins attractif pour les investisseurs avec des
procédures d’acquisition de propriétés minières lourdes entre autres; (ii) l’absence d'une politique
minière axée sur un développement endogène à forte incidence sur les revenus nationaux; (iii) la lourdeur
des investissements qu’exige le développement des projets miniers au Sénégal et (iv) l’ inexistence
d'infrastructures de transport efficientes (routes, voies ferrées, voies fluviales et ports) dans les zones à
potentiel minier important.
110. Compte tenu de ces contraintes, les stratégies à mettre en œuvre viseront à : (i) concevoir une
législation minière suffisamment attractive et promouvoir une politique minière favorisant un
développement durable; (ii) favoriser l'émergence d'activités minières artisanales et semi-industrielles
dans les régions minières qui demeurent par ailleurs à faible niveau de développement et (iii) contribuer
à diversifier les sources de revenus des populations rurales en mettant l’accent sur la recherche de
nouvelles applications aux substances à faibles débouchés.
111. Depuis le début des années 90, avec les effets mitigés des nouvelles politiques agricole et
industrielle, le secteur tertiaire est devenu une composante très importante de l'activité économique.
Avec une part de près de 60% dans la formation du PIB, le secteur tertiaire a contribué, ces dernières
années, de façon substantielle à l’animation de l’activité économique. Le commerce, le tourisme et les
télé services ont été particulièrement dynamiques.
113. Le tourisme est d’un apport notable dans les comptes économiques du pays. Il occupe la seconde
place après la pêche au rang des sous-secteurs pourvoyeurs de devises à l’économie nationale. En 2000,
les recettes brutes touristiques se sont élevées à quelque 97 milliards de FCFA. L’objectif principal
retenu sera de sauvegarder et de valoriser le potentiel touristique La stratégie de développement du
secteur, objet du plan directeur de développement intégré du tourisme, vise le renforcement des acquis,
l’implication des nationaux dans l’exploitation du secteur et un objectif d’activités très ambitieux qui est
d’attirer 500.000 touristes par an au Sénégal dans les cinq prochaines années. Les principaux axes de ce
plan concernent la mise en place d’un code touristique, l'aménagement de nouveaux sites, le
développement et la diversif ication des produits et des marchés avec, notamment, la promotion d'un
tourisme de luxe et la chartérisation. Cette stratégie sera couplée avec la promotion et le soutien des
expériences de loisirs communautaires et le soutien au développement des métiers liés aux loisirs.
114. L’État s’attachera à : (i) mettre en œuvre une politique hardie d’aménagement des sites touristiques
et de leurs dessertes routières; (ii) encourager l’implication des privés dans l’exploitation et
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l’investissement touristique par des mesures d’accompagnement ciblées (financement, fiscalité, foncier,
etc.); (iii) initier une politique de transport aérien résolument favorable au développement du secteur
(OPEN-SKY); (iv) engager une promotion agressive de la destination sur les principaux marchés
émetteurs et enfin; (v) mener une lutte ferme contre l’insécurité et garantir un environnement plus sain et
plus sûr aux touristes.
115. Le développement du tourisme au sein d’une même grappe de compétitivité que la culture et
l’artisanat d’art fera l’objet d’une stratégie à long terme avec comme objectifs la création d’emplois, le
développement régional et l’aménagement du territoire, la stimulation de la croissance et l’augmentation
de la valeur ajoutée locale.
116. Avec un calendrier culturel annuel enrichi, le Sénégal peut se positionner comme un haut lieu de
culture et de loisirs. Toutefois, l’absence de reconnaissance et de réglementation statutaire des métiers de
la culture conduit ce secteur à rester dans l’informel et à constituer une activité marginalisée. Des pans
significatifs de la population, notamment les jeunes, qui s’adonnent à ces métiers de la culture se
retrouvent sans revenu fixe et sans assistance sociale. Leurs activités ne sont pas répertoriées dans les
emplois à encadrer et à promouvoir.
117. Afin de promouvoir ce groupe d’entrepreneurs, acteurs et agents culturels, l’Etat mettra en place un
environnement juridique et fiscal favorable et définira un statut professionnel de ce secteur. Cela
permettra de créer des mécanismes de couverture à travers la création de mutuelles, l’encadrement par le
renforcement des capacités institutionnelles du Ministère de la Culture et l’appui aux institutions de
développement culturel.
119. Pour être durable, l’essor des secteurs productifs doit s’accompagner d’une stratégie de
développement des secteurs et domaines complémentaires, mais également d'un environnement
macroéconomique sain. Aussi, les politiques sectorielles visent-elles à promouvoir les investissements,
les exportations, les nouvelles technologies de l'information, l'emploi mais également à améliorer le
cadre d'intervention des différents acteurs économiques.
120. La stabilité macroéconomique est essentielle pour toute stratégie visant à favoriser une croissance
économique durable. En particulier, une forte inflation, préjudiciable à la croissance économique, a plus
tendance à éroder le pouvoir d'achat des salaires et des actifs des pauvres que des non-pauvres. De
même, de larges déficits publics et de la balance des paiements peuvent conduire à des crises au cours
desquelles les pauvres sont plus affectés que le reste de la population. Or, la stabilité macroéconomique
encourage les investisseurs, aussi bien nationaux qu'étrangers qui sont davantage incités à investir dans le
pays. En poursuivant des politiques économiques saines, les responsables de la gestion de l’économie
envoient des signaux clairs au secteur privé. Des politiques macroéconomiques prudentes permettent
également d'atteindre des taux d'inflation faibles et stables renforçant ainsi la confiance des investisseurs.
Toutes ces raisons expliquent que l'objectif principal de la politique macroéconomique sera d'établir et de
renforcer la stabilité macroéconomique.
25
121. Les actions et réformes prévues à cet effet mettront l'accent sur la poursuite de l'ajustement du cadre
macroéconomique grâce à des politiques budgétaire et monétaire prudentes. Le Sénégal n’ayant pas une
politique monétaire indépendante du fait de son appartenance à une Union Monétaire, un accent
particulier sera mis sur la poursuite de l’assainissement du cadre budgétaire. Celui ci sera défini en
parfaite cohérence avec les critères de convergence fixés par le cadre de surveillance multilatérale de
l'Union Économique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA). A cet égard, l’Etat prendra les
dispositions nécessaires pour l’élargissement de la base fiscale en vue de porter le taux de pression
fiscale à un niveau relativement satisfaisant. La politique fiscale sera également caractérisée par une
simplification de l’impôt aux fins d’accroître son rendement, la réduction du taux marginal de taxation
(impôts directs) et un élargissement de l’assiette au sens d’une plus grande efficacité des services de
recouvrement.
122. En ce qui concerne les dépenses publiques, elles feront l’objet d’un suivi rapproché en vue de
dégager un solde budgétaire de base positif. Dans ce cadre, l’efficacité et la qualité des dépenses
constitueront une priorité et seront recherchées notamment à travers une généralisation progressive des
budgets par objectifs. En outre, l’Etat poursuivra la politique d’assainissement des entreprises et des
établissements publics et veillera à assurer pour le moyen et long terme, l’équilibre des comptes spéciaux
du trésor. C’est à cet effet que des mesures destinées à assurer l’équilibre à long terme du Fonds National
de Retraite (FNR) ont été prises. S’agissant plus précisément de la masse salariale, l’objectif sera de le
maintenir en deçà de 30% des recettes fiscales contre un plafond de 35% fixé dans le cadre de la
surveillance multilatérale.
123. Par ailleurs, l’Etat veillera à maintenir le financement bancaire intérieur à des niveaux qui
n’entraînent pas l’éviction de la capacité de financement du secteur privé et poursuivra la politique de
non accumulation d’arriérés intérieurs et extérieurs. A cet égard, l’Etat mettra tout en œuvre pour la
résorption intégrale à court terme des concours monétaires directs au titre de l’article 16 des statuts de la
BCEAO. En remplacement des concours monétaires directs de l’institut d’émission, l’Etat va recourir à
la source de financement alternative qu’offre le marché régional des titres de la dette publique, pour la
couverture de ses besoins de financement. L’Etat appuiera également les organes de surveillance dans
leur politique destinée à maintenir la viabilité du système bancaire, à travers notamment le respect des
règles prudentielles. En matière de financement extérieur, l’Etat ne mobilisera que des financements à
taux concessionnels. Au total, l’Etat prendra toutes les initiatives nécessaires pour maintenir le solde
budgétaire de base (hors PPTE) autour de 2% du PIB.
124. Outre la création d'un environnement stable et porteur, les mesures prévues pour augmenter
significativement le niveau des investissements viseront à davantage ouvrir l'économie sur l'extérieur et
promouvoir l’investissement direct étranger. Parallèlement, les réformes destinées à créer un cadre légal
sûr et stable déjà mises en œuvre seront intensément poursuivies. Ces programmes de réformes, préparés
par l’État, devraient permettre d'accélérer les changements dans tous les secteurs de l'économie et
faciliter l'émergence de nouvelles sources de croissance. Par aille urs, l’étroitesse du marché intérieur
confère à la promotion des exportations un rôle stratégique pour une croissance forte.
125. La promotion des exportations, notamment non traditionnelles, contribuera à la réalisation de trois
objectifs : une croissance soutenue, une balance des paiements viable et une économie moins vulnérable
aux fluctuations des prix des produits primaires. Elle doit être portée par une politique effective de
diversification, un culte de la qualité, une bonne maîtrise des avantages et contraintes des accords
internationaux par le secteur privé et les structures d’appui ainsi qu’un suivi prospectif de l’évolution de
la demande mondiale. Dans le cadre de la stratégie de développement du secteur privé, la promotion des
exportations est articulée autour de deux axes : (i) encourager les entreprises existantes à pénétrer de
nouveaux marchés d’exportation et (ii) soutenir l’émergence de nouvelles entreprises d’exportation.
126. les activités spécifiques qui appuient les missions dévolues au dispositif d’appui visent à : (i) diffuser
une image positive des produits à l’étranger; (ii) élaborer des supports de promotion; (iii) identifier des
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débouchés; (iv) susciter des vocations d’exportation; (v) élaborer de façon participative une stratégie
d’insertion au marché mondial avec une politique efficace d’exportation; (vi) élaborer des programmes
de renforcement des capacités et (vii) contribuer à l’amélioration de l’environnement juridique et
institutionnel.
127. La promotion des investissements et celle des exportations sont deux parmi les fonctions identifiées
et prises en charge par la stratégie de développement du secteur privé élaborée en 1999 conjointement
par l’État et les organisations d’employeurs et mise à jour en 2001 pour servir de support à la
rationalisation du dispositif d’appui à l’initiative privée. En sus des objectifs de renforcement des bases à
long terme du développement et d’amélioration de l’efficacité de l’intervention de l’Etat, cette stratégie
met l’accent sur le renforcement des capacités du secteur privé. La faiblesse des capacités de la grande
majorité des entreprises des pays en développement, aggravée par les imperfections des marchés,
explique la nécessité pour l’Etat de mettre en place un dispositif d’appui cohérent et performant au
secteur privé. Ainsi, les fonctions visées à travers le renforcement du dispositif devraient permettre de :
(i) promouvoir les investissements et les exportations; (ii) apporter un appui et une assistance technique
et technologique aux entreprises; (iii) promouvoir la qualité et la normalisation; (iv) améliorer l’accès des
entreprises au crédit; (v) renforcer la concertation entre l’Etat et le secteur privé et (vi) assurer la
coordination et la rationalisation des initiatives prises pour le développement du secteur privé. D’une
façon générale, il s’agira de favoriser la mise en œuvre du plan d’actions de la stratégie de
développement du secteur privé. A cet égard, la stratégie reconnaît la nécessité :
• d’intensifier l’ajustement interne des entreprises afin de mettre en adéquation les aptitudes et
comportements des chefs d'entreprises aux règles universelles de management moderne pour une
meilleure insertion dans un environnement national et international marqué par une concurrence de
plus en plus forte. A cet égard, le dispositif d’appui et les organisations patronales auront un rôle
accru à jouer pour l’assistance qu’ils sont appelés à apporter aux chefs d’entreprise.
• de simplifier les procédures liées à l’exercice de certaines activités de constitution des sociétés
dans le cadre du dispositif législatif.
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• de poursuivre et d’approfondir le processus de privatisation notamment par un développement
de l’actionnariat populaire.
• d’améliorer l’accès des entreprises au crédit notamment par : (i) la révision du droit des affaires
pour une meilleure prise en compte de la nécessité de développer les marchés financiers ; (ii) la
réforme de la fiscalité sur les opérations financières ; (iii) l’encouragement de l’installation de banques
spécialisées ; (iv) l’encouragement de l’installation de guichet dédiés aux PME au sein des banques ; (v) la
promotion du développement d’un marché de titres de créances négociables émis par les entreprises et (vi) le
soutien du développement de la BRVM notamment par la mise en vente en bourse d’une partie des titres des
sociétés à privatiser
128. Les différentes fonctions ainsi présentées seront prises en charge par des structures qui, pour être
efficaces, ont besoin d’avoir une autonomie de gestion et de décision comparable à celle d’une
entreprise privée, d’entretenir des mécanismes de collaboration étroite avec la puissance publique pour la
réalisation des engagements respectifs des différents acteurs et de pouvoir recourir à un système
d’arbitrage rapide qui permette de faciliter les activités et de procéder à des évaluations périodiques des
performances.
129. Ce faisant, il sera de l’initiative des entreprises de s’approprier les objectifs économiques et sociaux
de la stratégie de réduction de la pauvreté dans leur concertation avec l’Etat et les partenaires sociaux,
notamment dans le cadre d’une charte sociale. Spécialement pour les services d’infrastructures tels que
l’eau, l’électricité, les télécommunications et les transports, l’Etat parachèvera la mise en place d’un
cadre de régulation favorable au développement des investissements privés et à la réduction de la
pauvreté.
130. Comme dans tous les pays en développement, les PME ont un rôle capital à jouer au Sénégal dans la
croissance et le développement économiques. Cela justifie un soutien de l’Etat à cette catégorie d’agents
économiques. Les leçons tirées de l’expérience (au Sénégal et ailleurs) des différentes formes d’appui au
développement des PME et des initiatives privées ont conduit l’Etat à adopter une stratégie axée sur les
points suivants : (i) la stimulation de l’initiative entrepreneuriale; (ii) l'organisation et la facilitation de
l’accès aux services de conseil; (iii) la mise en place d'une coordination du système global d’appui; (iv)
la création d'un environnement favorable au développement des entreprises et (v) la coordination de
l’appui international direct à l’entreprise. L’instrument de mise en œuvre de cette stratégie sera l’Agence
de Développement des PME (ADPME). Elle aura pour cibles les PME du secteur formel et informel, les
créateurs d’entreprises et les prestataires de services.
131. Sur le plan du financement, les expériences en cours en vue de la promotion des PME sont à
consolider dans le sens de lever le s principales entraves que sont l’apport de fonds propres, de garanties
suffisantes et réalisables et de qualité du dossier. La démarche de proximité est une autre voie appelée à
se développer, notamment à l’initiative des institutions mutualistes d’épargne et de crédit en plein essor
et pour lesquelles une cadre juridique est déjà en place au niveau de l’UEMOA afin de préserver leur
solvabilité. Le développement de la micro-finance, notamment en appui à l’auto-prise en charge, permet
aux clients pauvres des institutions mutualistes, en particulier aux femmes, d’accroître et de stabiliser
leurs revenus, dans les zones urbaines et rurales.
132. En tant que levier majeur du recul de la pauvreté, l’emploi sera placé au cœur des préoccupations des
politiques économiques et de développement. La politique de l’emploi sera centrée sur : (i) des mesures
de gestion de la main d’œuvre qui contribuent à augmenter les capacités et les possibilités d'accès des
pauvres à l'emploi; (ii) l’amélioration de la gestion et l’employabilité de la main d’œuvre; (iii) le
renforcement de l’efficacité et la transparence du marché de l’emploi; (iv) la promotion de l’emploi
indépendant en milieu rural et urbain.
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133. Ces mesures seront accompagnées par la promotion des activités à haute intensité de main d’œuvre
(HIMO) qui offrent la possibilité de privilégier l’utilisation intensive de main d’œuvre locale dans la
construction, la réhabilitation et l’entretien des infrastructures productives, économiques et sociales.
L’approche HIMO devrait trouver un terrain d’application privilégié dans les travaux initiés par l’Etat et
les Collectivités locales avec le concours de l’Agence de Développement Municipal (ADM) et de
l’Agence d'Exécution des Travaux d'Intérêt Public (AGETIP). Bien menée, elle peut contribuer à lutter
efficacement contre le sous-emploi des jeunes en ville, principale source de leur pauvreté.
134. La mise en place d’infrastructures de base de qualité et mieux réparties géographiquement ainsi que
la mise à la disposition des populations de services sociaux indispensables constituent des préalables
pour renforcer le stock de capital humain et apporter des solutions viables à la demande sociale à travers
des investissements conséquents, notamment dans les domaines de l’éducation, de la santé, de
l’hydraulique et des transports. Tous les supports communicationnels qu’offre la culture (théâtre, cinéma,
dessin, peinture…) seront utilisés pour une information et une sensibilisation dans tous les domaines
d’intervention.
135. En 1998, l’Etat a démarré le Programme Décennal de l’Éducation et de la Formation (PDEF) qui fixe
les orientations du gouvernement en matière d’éducation jusqu’en 2010. Ce programme qui inaugure une
étape nouvelle dans l’évolution du système éducatif a été initié par l’Etat en collaboration avec les
partenaires financiers, la société civile, les institutions et les agences du secteur de l’éducation afin
d’impulser un développement quantitatif et qualitatif du système éducatif et de la formation. Il est
renforcé dans ses objectifs par le Programme Éducation pour Tous (PET). Les objectifs majeurs définis
pour les différents niveaux d’enseignements sont les suivants : (i) la généralisation de l’enseignement
primaire en l’an 2010; (ii) la réallocation de 49 % du budget de l’Éducation Nationale à l’enseignement
élémentaire; (iii) l’amélioration de l’accès et de la durée de séjour des filles dans tous les niveaux
d’enseignement; (iv) un accès plus important des élèves dans l’enseignement moyen et secondaire; (v)
l’amélioration de la qualité de l’enseignement et de la recherche universitaire.
136. La bonne exécution du programme décennal constitue une priorité dans l'objectif de scolarisation
universelle (TBS 100 %) en l’an 2010. En plus, une meilleure maîtrise des flux, l'adéquation de
l'enseignement technique et professionnel aux besoins de l’économie nationale et la meilleure allocation
des ressources publiques permettront une plus grande efficacité du système éducatif et de la formation.
Le secteur privé et l’éducation non formelle continueront d'être mis à contribution afin de renforcer la
poursuite de l’objectif d’éducation pour tous et de satisfaire la forte demande. A ce titre, l'Etat veillera au
renforcement des actions des programmes en cours en insistant sur l’accès à l’éducation de base des
couches les plus défavorisées, la scolarisation de la petite fille, l’éducation non formelle des adolescents
et des adultes qui n’ont pas accès au système formel, l'éradication de l'analphabétisme, particulièrement
chez les femmes ainsi que la réduction des disparités entre régions et entre zones urbaines et zones
rurales. Dans cette optique, les organisations de jeunes et de femmes seront fortement engagées dans la
prise en charge des différentes actions.
137. Les progrès réalisés dans le domaine de l'éducation et de l’alphabétisation devront être poursuivis
pour atteindre les objectifs prioritaires définis dans ce secteur. Ces objectifs sont notamment : (i)
l’élévation du taux de scolarisation dans l'enseignement primaire de 70 % en 2001 à 78 % en 2003, puis
93,7% en 2008; (ii) l'accroissement du taux de scolarisation des filles par l’amélioration de l’indice de
parité filles/garçons d’un peu plus de 80% en 2000 à 88 % en 2003 et de la qualité des services
d’éducation dans tous les cycles ainsi que (iii) la réduction de l’analphabétisme à un rythme soutenu
29
avec l’approche du faire-faire, en mettant l’accent sur le développement d’un environnement lettré
durable.
138. Dans le domaine de la petite enfance, l’Etat œuvrera à développer et améliorer sous tous les aspects
la protection et l’éducatio n des tout-petits et notamment des enfants les plus vulnérables de milieux
défavorisés des villes et des campagnes. Les efforts engagés dans le cadre de programmes comme le
Programme de Nutrition Communautaire (PNC) seront poursuivis et élargis.
139. Dans l’enseignement primaire et secondaire, l’Etat mettra tout en œuvre pour réduire les disparités
entre les sexes d’ici 2005 et instaurer l’égalité dans ce domaine en 2015, en veillant notamment à assurer
aux filles un accès équitable et sans restriction à une éducation de base de qualité avec les mêmes
chances de réussite, tout en prenant en compte les besoins en enseignement religieux.
140. De manière générale, l’Etat s’attachera à mettre en place les conditions devant lui permettre de
répondre aux besoins éducatifs de tous les jeunes et de tous les adultes en assurant un accès équitable à
des programmes adéquats ayant pour objet l’acquisition de connaissances ainsi que de compétences
nécessaires à la vie courante. L’éducation non formelle sera soutenue à travers la poursuite de la
construction des espaces jeunes, l’élaboration de modules de renforcement des capacités des jeunes et de
leurs groupements.
141. L’accès à l’enseignement moyen et secondaire général sera élargi pour satisfaire la demande, en
doublant dans la décennie du PDEF la capacité d’accueil de ce niveau d’enseignement, tout en
supprimant les disparités régionales et locales et en rationalisant les effectifs avec l’objectif d’un ratio
élèves/salle de classe de 50 pour le cycle moyen et 40 pour le secondaire.
142. En complément aux efforts publics, l’enseignement privé sera soutenu et l’implantation des
structures d’éducation sera rationalisée afin d’en faciliter et accroître l’accès.
143. La démarche de l’Etat repose essentiellement sur les principes suivants : (i) la diversification de
l’offre éducative ; (ii) un partenariat efficace et bien coordonné ; (iii) la décentralisation/déconcentration
renforcée ; (iv) une éducation de qualité pour tous (égalité et équité) ; (v) l'atteinte par tous des normes
de performance les plus élevées (qualité) et (vi) la gestion transparente et efficace.
144. Les stratégies globales qui s'appuient sur les principes directeurs ci-dessus, sont relatives à une
gestion optimale des ressources financières et matérielles, une utilisation rationnelle des enseignants, une
amélioration des programmes d’enseignement, un renforcement du réseau scolaire, un développement
de l’enseignement des sciences et techniques et l’extension de l’utilisation des nouvelles technologies.
Les stratégie s spécifiques sont orientées en direction de la petite enfance, de l’éducation des filles, de
l’éducation qualifiante des jeunes et des adolescents.
145. Pour le développement intégré de la petite enfance, le Sénégal compte : (i) s’appuyer sur les
ressources et les pratiques sociales et culturelles de la communauté; (ii) impliquer tous les membres de la
communauté dans un réseau efficace de soutien aux enfants; (iii) favoriser la coopération avec les
institutions; (iv) initier un programme d'appui aux familles visant à soutenir les meilleures pratiques sur
les plans sanitaire, nutritionnel et éducatif et (v) prêter une attention particulière aux enfants à besoins
éducatifs spéciaux et aux groupes spécifiques comme les familles à faibles revenus, les ruraux, les
enfants orphelins du SIDA etc. La politique d’encadrement des enfants sera poursuivie et le programme
de construction de cases des tout-petits renforcé puis généralisé.
146. Afin de bien stimuler l'éducation des filles dans l'enseignement élémentaire, l’Etat s'appuiera sur les
stratégies suivantes: (i) une réelle mobilisation sociale de toute la communauté; (ii) le développement
d'un partenariat autour de l'école par la prise en charge effective de la question genre; (iii) le système de
récompense et de médiatisation des modèles (élèves, enseignantes, directrices); (iv) la recherche - action
pour trouver les moyens d'élimination des inégalités entre régions et entre sexes. L'application de
techniques adaptées à chaque milieu nécessite des connaissances précises sur les questions qui se posent.
Ainsi les attentes des familles devront trouver des réponses pertinentes à travers la recherche - action.
30
147. Pour l’éducation qualifiante des jeunes et des adolescents, les stratégies sont articulées autour de : (i)
la révision en profondeur de l'offre de formation formelle et non formelle (alphabétisation, éducation
communautaire de base etc.) et la mise en place d’une carte nouvelle des filières; (ii) l'élaboration/
révision des programmes de formation selon l'approche par les compétences; (iii) la promotion d'un
partenariat dynamique avec le privé; (iv) l'organisation du système d'apprentissage en suscitant un
consensus, en fondant l'apprentissage sur les valeurs sociales de solidarité et en mettant en place un cadre
juridique approprié; (v) la réduction des inégalités entre sexes et la résorption des disparités
géographiques par la promotion des jeunes filles et un appui conséquent aux zones défavorisées; (vi) la
formation des adolescents et des jeunes de 13 à 18 ans décrochés du système éducatif formel et non
formel sans disposer des outils minimaux; (vii) l’extension du champ d’action aux attitudes et valeurs
liées à la paix, la tolérance, la santé, la préservation de l'environnement, aux compétences
professionnelles, en langues, calcul etc.; (viii) l’alternance entre lieux de formation théorique et lieux de
travail des maîtres-pilotes et (ix) le développement de l'approche de « faire-faire » à l’instar de celle
développée dans l’alphabétisation .
4.2.1.2 Santé
148. En plus des soins de santé primaires dont le développement est une priorité depuis la Conférence de
Alma-Ata en 1978 suivie de la Conférence internationale sur la Population et le Développement au
Caire, la politique de santé et d’action sociale du Sénégal repose fondamentalement sur la prévention.
Toutefois, l’impact des efforts consentis par l’Etat par l’accroissement du budget de la santé au cours
des dix dernières années en vue d’atteindre en 2002 la norme de 9 % du budget national comme
préconisé par l’OMS, a été atténué par le déficit de personnel, des infrastructures sanitaires et en
conséquence des soins de santé.
149. A travers le Plan National de Développement Sanitaire (PNDS) mis en place pour la période 1998-
2007 à la suite d’une large concertation ayant impliqué tous les échelons de la pyramide de santé, l’Etat
vise principalement l’amélioration du bien-être des populations par la réduction de la mortalité
notamment infanto-juvénile et maternelle, de la morbidité, des invalidités, etc.
150. Les programmes de mise en œuvre du PNDS visent à «promouvoir l’accès aux services socio-
sanitaires pour les populations pauvres » à travers : (i) l’amélioration de l’accès des pauvres aux services
médicaux; (ii) le développement des services de santé à base communautaire et (iii) l’amélioration des
conditions d’hygiène et d’assainissement en zone rurale et périurbaine.
151. Cinq objectifs prioritaires sont retenus : (i) l'amélioration de la qualité et de l'offre de services de
santé dans les régions où la situation sanitaire et l’état de pauvreté sont encore jugés préoccupants; (ii) le
développement des services de santé à base communautaire; (iii) le développement, chez les populations,
d'attitudes et comportements de prévention des maladies et (iv) la lutte contre le VIH/SIDA et le
paludisme et (v) la lutte contre la mortalité maternelle et infanto-juvénile.
152. La stratégie retenue sera fondée sur : (i) la correction de l’insuffisance de l’accès aux soins par une
politique de dotation suffisante et de qualité en infrastructures et le recours à des services à base
communautaire pour pallier l’insuffisance de personnels ; (ii) l’allégement des dépenses de santé
(médicaments surtout) chez les pauvres ; (iii) l’accès aux mutuelles de santé; (iv) le développement des
ressources humaines ; (v) l’appui au secteur privé et à la médecine traditionnelle ; (vi) le renforcement
du contrôle des maladies endémiques et de la surveillance épidémiologique ; (vii) l’accroissement des
performances des programmes de santé de la reproduction ; (viii) l’appui institutionnel au niveau central,
régional et du district; (ix) la promotion des mesures de protection individuelle et collective par
l’hygiène et l’assainissement et le développement de réflexes de prévention à travers une approche
communautaire. Des actions spécifiques seront développées en vue de réduire la mortalité maternelle,
notamment les consultations prénatales et la sensibilisation sur les effets des mariages précoces. Le
renforcement des programmes de vaccination devrait contribuer à réduire la mortalité infanto-juvénile.
31
4.2.1.3 Eau potable
153. Les grands programmes d’actions entrepris ou envisagés dans le secteur de l’eau concernent
essentiellement la gestion des besoins en eau. Ils visent à assurer une adéquation permanente entre les
ressources en eau mobilisées et la demande en eau générée par le développement économique et social
du pays.
154. En conséquence, les efforts engagés en matière de distribution de l’eau potable seront poursuivis et
renforcés en vue de satisfaire l’objectif visé par le Sénégal qui est d’assurer un accès facile et durable à
l’eau potable et d’améliorer les conditions d’hygiène en portant à l’horizon 2010 le niveau d’accès, situé
aujourd’hui à 28 litres par habitant et par jour, à 35 litres par habitant et par jour conformément aux
recommandations de l’OMS. Les actions seront sous-tendues par un programme de forages équipés et
interconnectés pour les villages de plus de 1.000 habitants qui ne sont pas desservis par des réseaux
d’alimentation classique et en milieu urbain et périurbain parla réalisation de branchements sociaux pour
l’eau potable.
155. Comme objectifs prioritaires, il est retenu d’accroître la qualité et le taux d’accès à l’eau potable
(moins de 15 mn) qui se situe actuellement 87,9% pour le porter à 100% à l’horizon 2010 en dotant à
court terme 600 localités rurales en forages motorisés, en construisant 500 forages - puits modernes pour
des communautés n’ayant pas encore accès à l’eau potable et par la réhabilitation de 100 forages existant
depuis 30 ans.
156. Les stratégies retenues sont centrées autour de : (i) la maîtrise de la demande par des activités de
planification d’ensemble de tous les villages satellites, sur un rayon de 5 km autour du forage ; (ii) le
développement des adductions avec des ouvrages de stockage adaptés et l’interconnexion des forages ;
(iii) la généralisation des branchements sociaux et la promotion d’actions de valorisation économique des
points d’eau; (iv) l’accompagnement de tout projet d’accès à l’eau potable en milieu rural par un projet
d’assainissement rural; (v) la gestion durable des ouvrages (maintenance) conformément aux orientations
de la réforme sur la gestion des ouvrages hydrauliques; (vi) le dessalement des eaux pour approvisionner
les zones où les forages ne constituent pas une solution et (vii) la promotion des énergies nouvelles et
renouvelables dans le cadre de la motorisation des ouvrages.
157. De manière générale, il apparaît que les pauvres constituent une des catégories sociales les plus
mobiles au sein de la société et cela même si les moyens de transports font largement défaut. Cette forte
mobilité est l’occasion pour ces populations de pouvoir capter des ressources extérieures nécessaires à
leur survie. Les infrastructures, telles que les routes, les chemins de fer et les autres moyens de
communication constituent un élément essentiel pour le désenclavement et l’intégration à l’économie
nationale des régions, notamment périphériques. Les transports sont susceptibles d’avoir un impact
positif important sur la réduction de la pauvreté en ce qu’ils permettent d’accéder aux ressources
existantes ou potentielles. Les populations sont non seulement en mesure de se déplacer plus facilement
entre régions rurales et urbaines mais elles sont plus susceptibles d’être informées des potentialités
existantes. Par ailleurs, l’offre de transport urbain, qu’elle soit publique ou privée, ne permet pas aux
populations de la périphérie urbaine de se déplacer à tout moment de la journée. L’Etat, de concert avec
les municipalités et le secteur privé s’attellera à assurer une meilleure organisation du secteur, une
amélioration des transports ruraux et urbains.
158. Les actions prioritaires envisagées portent sur : (i) le renouvellement du parc automobile de transport
public ; (ii) la rationalisation de l’offre de transport dans le but de supprimer toutes les pratiques qui
renchérissent les coûts ; (iii) la sécurisation des travailleurs du transport par un accès à un statut organisé
et normalisé ; (iv) le renforcement des échanges interurbains.
159. Ces actions viennent en appoint au Programme Sectoriel des Transports (PST2). Entré en vigueur le
31 décembre 1999, ce deuxième Programme Sectoriel des Transports a pour objectif d’accroître
32
l’efficacité des opérations de prestation de services et des infrastructures en vue de contribuer à la
croissance économique, à la réduction de la pauvreté et à la protection de l’environnement. Il s’appuie
sur les différents modes de transport interurbains et internationaux. La stratégie adoptée comprend
principalement : (i) des mesures de renforcement institutionnel et de modernisation des structures pour
accroître l’efficacité du secteur, renforcer les capacités de planification, de programmation, de
conception et de gestio n des institutions ; (ii) des actions d’entretien et de réhabilitation d’infrastructures,
notamment du chemin de fer ; (iii) le renforcement de l’implication du secteur privé dans la gestion et les
investissements du secteur et (iv) la finalisation de la stratégie de transport rural qui sera sous-tendue par
le Programme National d’Infrastructures Rurales (PNIR).
160. Le capital naturel, qui contribue à renforcer le capital humain, est à l’instar de celui-ci un axe
important de la croissance à long terme, mais également du cadre de vie. Aussi, dans le domaine de la
gestion des ressources naturelles et de l’environnement, les objectifs prioritaires suivants ont été
retenus : (i) la valorisation des ressources forestières (exploitation rationnelle et durable, diversification
des combustibles, réduction des pertes à la consommation) ; (ii) la sauvegarde de l’environnement et la
lutte contre la désertification; (iii) la sauvegarde de la faune et de la flore; (iv) la sauvegarde de
l’environnement marin et côtier ; (v) la recherche d’un point d’équilibre entre la satisfaction des besoins
des populations et le maintien de la biodiversité ; (vi) la valorisation des ressources sauvages; (vii)
l'amélioration du cadre de vie en milieu urbain et rural ; (viii) le renforcement des capacités en gestion
des ressources naturelles et de l’environnement (GRNE) par la formation, l'éducation, la sensibilisation,
l'alphabétisation etc. ; (ix) l’accroissement de l’accès des populations pauvres aux énergies de
substitution; (x) la gestion communautaire des aires protégées ; (xi) l’optimisation des interventions de
l’Etat, conformément au Code de l’Environnement.
161. A cette fin, la stratégie retenue sera basée sur une démarche qui s’appuie sur : (i) la protection et la
régénération des ressources fragiles; (ii) la préservation de la base reproductive dans un environnement
équilibré et productif (réhabilitation et restauration des terres dégradées); (iii) le renforcement de la
gestion des aires protégées et des réserves naturelles par l’atténuation de la pression démographique sur
l’environnement, notamment à travers l’élaboration participative des Plans d’Aménagement et
d’Occupation des Sols (PAOS); (iv) l’amélioration des systèmes d’assainissement, de collecte et de
traitement des ordures.
162. Les axes stratégiques pour une amélioration du capital naturel reposeront sur un cadre institutionnel
amélioré et une meilleure organisation de la gestion de l’environnement, la suscitation et la stimulation
des attitudes positives d’appropriation des stratégies et des actions par l’ensemble des acteurs et la
promotion de la préservation et de la protection des ressources naturelles.
4.2.2.2 Assainissement
163. A moyen et long termes, il est retenu de relever, en milieu rural comme en milieu urbain, le taux de
desserte en réseau d’assainissement et d’accès aux services offerts pour améliorer, par des activités
spécifiques, le cadre de vie des populations. Le taux d’accès à l’assainissement urbain, qui est de 37% de
manière globale, devrait être doublé pour Dakar et sa périphérie et celui d’utilisation des latrines en
milieu rural, augmenterait sensiblement.
164. Le projet d’assainissement et de promotion de l’hygiène sanitaire, retenu à ce niveau, couvre 150
localités en vue de promouvoir, par une opération pilote, le développement de l’assainissement en milieu
rural, avec comme objectifs spécifiques : (i) d’améliorer l’accès à des systèmes adéquats d’évacuation
des excréta ; (ii) d’améliorer l’accès à des systèmes adéquats d’évacuation des eaux usées et ménagères ;
(iii) de changer positivement les attitudes et comportements des populations bénéficiaires et (iv) de
vulgariser des technologies appropriées et à faib le coût.
33
165. Pour atteindre ces objectifs, la stratégie adoptée privilégiera quatre axes basés sur la gestion
communautaire : (i) la bonne sensibilisation par des programmes d’Information - Education -
Communication (I.E.C.) ; (ii) le renforcement des compétences et des capacités des acteurs de ce
programme (formation) ; (iii) la responsabilisation des communautés pour une appropriation effective du
projet et de ses acquis futurs par les bénéficiaires (utilisation de méthodes participatives ) ; (iv) le
développement d’un plaidoyer et d’une communication favorables.
166. La promotion de la transparence dans la gestion des affaires publiques, la création d'un
environnement favorable au développement du secteur privé et le respect de l'Etat de droit font partie
intégrante du capital social qui est un axe fondamental pour doper la croissance économique. Il est
attendu de l’Etat qu’il réponde aux exigences de la demande sociale dans un contexte de lutte contre la
corruption, de modernisation de l’administration, de renforcement de la démocratie et de la
décentralisation, de protection et de promotion des droits humains. En plus, la nature, les conditions de
mise en œuvre et la gestion des politiques économiques posent principale ment le problème de
l’appropriation de celles-ci par les populations. De ce point de vue, une meilleure gouvernance des
réformes économiques devrait être promue afin de rendre plus crédibles les plans et programmes initiés.
167. La lutte contre la corruption s’impose en ce qu’elle accroît la pauvreté, fausse les perspectives de
développement économique et sociale, induit des surcoûts, notamment pour les plus pauvres et sape les
bases de la démocratie. La corruption se manifeste surtout lors des attributions de marchés publics ou
lorsque les systèmes de contrôle de l’utilisation des finances publiques peuvent être contournés. Le
Sénégal compte mettre tout en œuvre pour renforcer l’indépendance de la justice et son accessibilité,
actions qu’il considère comme prioritaires pour lutter efficacement contre la corruption. Par ailleurs, la
lutte contre la corruption devrait également s’accompagner de la recherche d’une plus grande qualité des
services publics dans le cadre d’une organisation qui donne aux usagers une place centrale. A cet égard,
il convient de relever que les ménages sont quasi-unanimes à penser (94,5%) que si l’Etat arrive à
rompre avec la corruption qui sévit dans le pays, il arrivera à améliorer substantiellement les conditions
de vie des populations (EPPS, 2001). Cette aspiration à la bonne gouvernance qui devra se traduire selon
les populations par plus de justice et d’équité sociale, une participation accrue des populations à la
préparation des décisions de l’Etat et par plus de transparence, sera prise en charge à travers un
programme spécifique.
168. Pour atteindre ces objectifs, la stratégie adoptée privilégiera : (i) la suppression des dispositions
susceptibles de remettre en cause l’inamovibilité des magistrats de siège ; (ii) l’amélioration des
conditions de vie et de travail des magistrats, des personnels des greffes et des parquets ; (iii) une refonte
des textes régissant les marchés de l’Etat ; (iv) un renforcement de l’efficacité du dispositif de contrôle
de l’exécution des marchés et de répression et (v) la poursuite de la réforme de la fonction publique dans
le sens d’une plus grande professionnalisation et efficacité qui passe par la motivation des agents de
l’Etat.
169. Dans le vaste chantier de la modernisation de l’administration qui doit aboutir en filigrane à
l’éradication de la corruption, les défis importants à relever concernent : (i) le respect des principes
édictés dans le code de transparence de l’UEMOA concernant la fiabilité des finances publiques; (ii) la
mise à disposition des informations relatives aux lois de finances, de règlement et au TOFE à bonne date;
(iii) l’amélioration de la gestion des finances publiques qui passera par l’accroissement de l’efficacité et
de l’efficience des dépenses publiques, la poursuite de la transformation du système fiscal, notamment
par l’élargissement de l’assiette et l’augmentation de la part des ressources provenant des impôts sur le
revenu et en contrepartie une diminution de la part des impôts sur la consommation; (iv) le renforcement
de la justice qui figurera au cœur des préoccupations. Dans ces différents chantiers, le fil conducteur et
34
le cœur du programme de modernisation de l’Etat devraient être l’établissement d’un système
d’information intégrant les plus récentes technologies et couvrant les principaux leviers de
développement économique (fiscalité et dépenses publiques, Etat civil, archives judiciaires, statistiques
et données économiques et sociales, informations administratives, etc.).
170. Au Sénégal, le processus de décentralisation a connu plusieurs étapes à l’issue desquelles certaines
compétences ont été transférées, mais dont l’exercice se heurte à plusieurs difficultés. Les différentes
évaluations ont mis en exergue : (i) le manque notoire de moyens dont disposent les collectivités locales
pour faire face aux exigences et compétences qui leur sont transférées ; (ii) la non fonctionnalité des
organes d’appui et (iii) la mauvaise compréhension du sens de la décentralisation. A moyen et long
termes, l’Etat vise à forger un cadre global destiné à améliorer le développement local, la gestion
financière et administrative des collectivités locales tout en améliorant les moyens humains, la
programmation et le financement des infrastructures et des équipements et en assurant la participation à
la base en vue d’approfondir la démocratie.
173. Les éléments qui permettent de cibler les groupes vulnérables sont essentiellement les lieux de
résidence, les groupes vulnérables vivant principalement dans le milieu rural et les zones périphériques
des grandes agglomérations urbaines. Les groupes vulnérables se retrouvent pour la plupart dans les
catégories sociales suivantes : les enfants, les femmes, les handicapés, les aînés , les jeunes, les
personnes déplacées et réfugiées.
174. Pour alléger les souffrances des populations démunies et favoriser l’intégration sociale des catégories
et sous-groupes marginalisés et vulnérables, la politique de l’Etat vise à : (i) améliorer le statut social des
groupes vulnérables et marginalisés ; (ii) faciliter l’accès de populations démunies aux services sociaux,
infrastructures et équipements de base ; (iii) mettre en œuvre des programmes de création de richesse
adaptés à la situation de ces groupes cibles, notamment à travers la microfinance et (iv) promouvoir le
développement communautaire.
35
175. Pour atteindre ces objectifs, l’Etat s’attachera à : (i) consolider et renforcer les programmes et projet
d’investissement social ; (ii) mettre en place un système de suivi de l’impact des projets auprès des
communautés de base ; (iii) renforcer les capacités des organisations communautaires dans
l’identification, la priorisation et l’exécution de leurs projets.
176. Pour la promotion et la protection des enfants, la politique de l’Etat vise à : (i) assurer une couverture
socio-sanitaire et nutritionnelle adéquate aux enfants de familles vulnérables ; (ii) scolariser et former les
enfants en âge scolaire et non pris en charge ; (iii) protéger et promouvoir les enfants en situation de
risque et en conflit avec la loi ; (iv) développer une stratégie de prise en charge des enfants en milieu
semi ouvert ; (v) susciter une mobilisation sociale pour l’amélioration des conditions de vie des talibés
dans les daaras10 et (vi) développer une stratégie de prise en charge des enfants en conflit avec la loi.
177. Cette démarche sera sous-tendue par : (i) l’amélioration continue du fonctionnement du système de
soins de santé primaires et la capacité du système à prendre en compte les enfants des populations
pauvres et exclues par la recherche de médicaments de qualité à bas prix, une plus grande ouverture de
l’accès aux structures de santé, en particulier dans les régions les plus affectées de Kolda, Diourbel,
Fatick et Louga ; (ii) la promotion de l’éducation pour la santé de la mère et de l’enfant et (iii) la
pérennisation des résultats satisfaisants des programmes nationaux de santé tels que le Programme Elargi
de Vaccination (PEV) et le Programme de Nutrition Communautaire (PNC).
178. L’enquête de perception (EPPS, 2001) a mis l’éducation des enfants au quatrième rang des priorités
des populations dans la stratégie globale de réduction de la pauvreté après l’emploi des jeunes, la baisse
des prix des denrées de première nécessité et l’accès aux soins de santé de base. En conséquence, pour
redresser significativement le taux de scolarisation dans les zones pauvres, particulièrement dans les
régions de Tambacounda, Diourbel et Kolda, l’Etat expérimentera des programmes d’éducation fondés
sur une dotation alimentaire ou monétaire aux familles les plus pauvres.
179. Dans ce cadre, l’Etat s’est engagé à élaborer et mettre en œuvre une politique nutritionnelle ciblée
sur les enfants des ménages les plus vulnérables intégrant : (i) la dotation des écoles des zones pauvres en
cantines scolaires et latrines; (ii) des activités de sensibilisation, notamment auprès des parents et la
promotion des RVO (Réhydratation par Voie Orale) et des activités nutritionnelles contre les maladies
diarrhéiques, la malnutrition, la toxicomanie, le retard de croissance. Les actions entamées pour
l’aménagement des espaces et des infrastructures favorables à l’épanouissement des enfants et pour
lutter contre les pires formes de travail des enfants seront poursuivies et renforcées. La législation en
vigueur en matière de protection de l’enfant sera renforcée et vulgarisée. Des dispositions seront prises
en vue de : (i) améliorer les conditions de travail et la qualité du service dans les structures de prise en
charge des enfants en conflit avec la loi ; (ii) concevoir et mettre en œuvre des actions de promotion de la
réinsertion sociale des enfants en conflit avec la loi ; (iii) mettre en place des stratégies
adaptées permettant aux enfants en conflit avec la loi de reprendre et de continuer leur scolarité ; (iv)
concevoir et mettre en œuvre des activités de formation des jeunes ; (v) créer et renforcer les capacités
des institutions spécialisées de prise en charge des enfants en situation de vulnérabilité (talibés, enfants
abandonnés ou en conflits avec la loi) et (vi) faire un plaidoyer auprès des autorités politiques,
religieuses, coutumières, partenaires au développement et de toute la communauté en faveur de
meilleures conditions de vie des talibés.
180. L’Etat poursuivra les réformes juridiques et réglementaires déjà entamées dans la ligne des
principes affirmés dans la nouvelle constitution qui reconnaît de manière explicite les droits des femmes
notamment ceux liés à l’accès aux terres. A fin de traduire tous ces acquis juridiques dans les faits et
rendre ces droits effectifs, des disposition seront prises pour : (i) approfondir les droits des femmes par la
sensibilisation de toutes les populations, la vulgarisation des textes etc.; (ii) améliorer la situation
économique et sociale des femmes par la mise en place d’infrastructures d’allégement des travaux
domestiques, la mise à la disposition des femmes rurales de technologies et équipement appropriés pour
la transformation et la conservation des produits, (afin que les femmes puissent consacrer d’avantage de
10
Institutions non formelles d’enseignements coranique et arabe.
36
temps aux activités productives) et la mise en place de fonds de promotion économique et de soutien aux
activités des femmes; (iii) renforcer les capacités des femmes pour réduire leur vulnérabilité par des
mesures spécifiques dans le cadre des programmes sectoriels de l’éducation et de la santé; (iv) améliorer
l’accès et le séjour des filles dans tous les niveaux d’enseignement et promouvoir l’enseignement
professionnel pour les femmes et (v) promouvoir l’amélioration de la situation de santé des femmes, des
filles et des enfants.
181. S’agissant des handicapés, les actions de l’Etat viseront à : (i) mettre en place un programme
national de réadaptation à base communautaire en leur faveur ; (ii) améliorer leur situation économique
et sociale et lutter contre les préjugés dont ils sont victimes ; (iii) améliorer l’état sanitaire et la mobilité
des personnes handicapées ; (ii) promouvoir l’éducation et la formation des personnes handicapées ; (iii)
améliorer leur situation économique et sociale et (iv) lutter contre les préjugés défavorables dont elles
sont victimes.
182. A cet égard, l’Etat s’attachera à : (i) créer les conditions facilitant l’accès des handicapés aux
médicaments et aux infrastructures sanitaires, existants ou en construction, par la prise en compte de
leurs contraintes physiques ; (ii) favoriser dans un contexte intégrateur l’accès des handicapés aux
fournitures, aux infrastructures et équipements scolaires et universitaires existants ou en construction, par
la prise en compte de leurs contraintes physiques et sensori-motrices ; (iii) faciliter l’acquisition par les
personnes handicapées de moyens de production en vue de les aider à développer des activités
génératrices de revenus et à s’intégrer aux réseaux de promotion économique et sociale existants ; (iv)
vulgariser, par des méthodes et supports appropriés, les expériences positives développées par les
personnes handicapées et transformer, par des activités de sensibilisation, les attitudes défavorables vis-
à-vis des personnes handicapées.
183. Pour ce qui est des programmes en faveur des aînés, il y a lieu de corriger l’absence d’initiatives
destinées à prendre en compte cette catégorie. Dans ce cadre, le programme de l’Etat axé sur les
questions de population prévoit : (i) la mise sur pied d’un système de prise en charge des aînés ; (ii) la
reconversion professionnelle et (iii) la garantie de l’épanouissement physique et moral des aînés.
184. Dans ce cadre, l’Etat mettra en place les dispositions nécessaires à une amélioration du pouvoir
d’achat des personnes retraitées, la sécurité du travail des aînés qui exercent une activité
professionnelle et la mise en place de structures sanitaires spécialisées en gériatrie en vue d’améliorer
la couverture de leurs besoins sanitaires.
185. Pour améliorer les conditions de vie des jeunes , l’Etat s’attachera à : (i) renforcer les ressources du
Fonds National d’Action pour l’Emploi (FNAE) et du Fonds National de Promotion de la Jeunesse ; (ii)
accroître le nombre de centres de conseils ADO et (iii) développer des programmes de prise en charge
des jeunes toxicomanes.
186. S’agissant des personnes déplacées et réfugiées, des dispositions spécifiques seront prises pour leur
permettre de bénéficier des opportunités de création de richesse, de renforcement des capacités et
d’accès aux services sociaux de base. A cet égard, un fonds spécial de soutien aux personnes déplacées et
réfugiées sera mis en place avec l’appui des partenaires au développement.
187. Pour donner une réponse satisfaisante à la situation des zones vulnérables et pour assurer un meilleur
ciblage des actions, l’Etat mettra en place un dispositif de suivi et d’alerte qui devra permettre d’isoler
les valeurs extrêmes «très mauvaises» (par ex. une très forte mortalité infantile) et les valeurs « très
bonnes » que l’on cherchera à interpréter de manière efficiente. Dans le cadre d’une phase pilote, des
programmes ad hoc seront mis en place à la lumière de la cartographie de la vulnérabilité, puis
généralisés progressivement si le ciblage induit par un tel dispositif s’avère concluant.
188. En milieu urbain, la taudification du bâti, le nomadisme des populations des quartiers péri-urbains
durant l’hivernage et les mois qui suivent, les problèmes d’hygiène et de santé entraînés par les
inondations, l’insécurité liée à la mal-urbanisation sont un ensemble de facteurs de vulnérabilité
dégradant le cadre de vie dans les quartiers populaires. Assurer un meilleur accès aux parcelles
viabilisées constitue une priorité susceptible d’offrir un cadre de vie favorable au bien être social. La
37
réhabilitation foncière devrait être généralisée aux nombreux quartiers concernés par ces inondations et
les risques qu’elles engendrent, avec les conséquences en matière d’insécurité, de précarité du cadre de
vie et l’angoisse des citadins.
189. Les acquis en matière d’habitat planifié qui ont caractérisé le Sénégal jusqu’aux années 1970 ont
cédé la place aux quartiers spontanés. L’offre d’habitat est inadéquate et peu accessible aux couches
populaires. L’accès à la propriété foncière durant l’âge actif constitue ainsi une préoccupation centrale et
appelle des initiatives novatrices en matière d’habitat social, notamment à travers la formulation d’une
lettre de politique de développement pour l’habitat social.
190. En milieu rural, en plus du sous-emploi, du faible taux de scolarisation et de productivité, les
problèmes fonciers, ceux relatifs au manque d’eau, à l’énergie alternative et aux infrastructures, ont un
effet déstructurant sur l’organisation socia le des villages. Aussi, les actions de l’Etat dans le domaine
rural visent notamment : (i) la mise en place de solutions durables au problème récurrent du manque
d’eau à travers des infrastructures hydrauliques (forages, puits) et des aménagements hydroagricoles ;
(ii) le désenclavement des zones difficiles d’accès par l’installation de pistes de production, le bitumage
des routes, le renouvellement et l’entretien du réseau de chemin de fer, l’extension des réseaux électrique
et téléphonique; (iii) la protection des forêts classées des coupes abusives, des défrichements et des feux
de brousse dévastateurs afin de lutter contre la désertification et les conflits fonciers; (iv) la régénération
des ressources naturelles à travers des programmes de reboisement; (v) l’édification de barrages de
retenue et de digues anti-sel dans le but de lutter efficacement contre la salinisation progressive des sols
qui plonge davantage les populations dans le cycle de la pauvreté.
191. De façon plus générale, pour tous ces groupes susmentionnés, l’Etat s’attachera à encourager et
renforcer les filets de sécurité sociale formels et informels en facilitant notamment l’accès aux
organismes d’assurance sociale, en encourageant la création de mutuelles de santé et d’autres structures
de solidarité civile et sociale.
192. Il convient enfin de préciser que toutes les actions précitées en faveur des groupes vulnérables
pourraient être davantage renforcées avec l’appui des partenaires au développement, en cas de chocs
exogènes suffisamment forts qui remettraient en cause les projections macroéconomiques.
193. La mise en œuvre de la Stratégie de Réduction de la Pauvreté sera régie par les principaux principes
directeurs que sont la proximité, le faire-faire, la transparence, la participation, la célérité, la
complémentarité et la synergie.
a. en vertu du principe de proximité , les lieux de décision concernant la mise en œuvre des interventions
relatives à la Stratégie de Réduction de la Pauvreté doivent être le plus proche possible des bénéficiaires
et de leur lieu de résidence ;
b. en vertu du principe du faire -faire, l'Etat reconnaît que la mise en œuvre de la Stratégie de Réduction de
la Pauvreté n'est pas l'affaire seulement des instances officielles et administratives, mais également celle
des collectivités locales, des acteurs de la société civile et du secteur privé ;
d. en vertu du principe de participation, les bénéficiaires des projets et programmes de pauvreté doivent
être associés à toute décision les concernant personnellement ;
38
e. En vertu du principe d'équité , l’égalité des droits et de responsabilités dans l’implication des différentes
parties doit être garantie en prenant en compte les différences de genre, les inégalités sociales ainsi que
les spécificités régionales et locales dans le pilotage et l’exécution du DSRP et dans les différents
domaines d'activités de lutte contre la pauvreté.
f. en vertu du principe de célérité , il conviendra d'adopter des procédures qui assurent à la fois la rapidité et
la transparence dans les décaissements, la passation et l’exécution des marchés ;
194. Dès son approbation par les conseils de la Banque Mondiale et du FMI, le DSRP servira de cadre
opérationnel aux contributions des partenaires au développement à la lutte contre la pauvreté. Le DSRP
est appelé à devenir un cadre de référence à l’élaboration des plans sectoriels de développement et des
programmes d’investissement, tout en exerçant une influence positive sur les différents instruments de
planification au niveau local.
195. Les programmes sectoriels seront considérés comme les principaux instruments de mise en œuvre du
DSRP. De tels programmes décriront de manière détaillée et pour les différents secteurs considérés, les
objectifs à atteindre, la nature des activités à mettre en œuvre, les zones d’intervention, le calendrier
d’exécution des activités et les résultats attendus.
196. Ces programmes constitueront un cadre suffisamment souple pour permettre une meilleure
coordination des activités des bailleurs de fonds qui auront la possibilité d’apporter leur assistance dans
les domaines où ils ont des avantages comparatifs.
197. Par ailleurs, l'attention particulière que le DSRP accorde aux impératifs de bonne gestion publique,
en particulier au niveau du budget de l'État, implique que les résultats qui sont définis dans le DSRP et
auxquels est axée la stratégie de réduction de la pauvreté soient fondés, d'une part, sur l'amélioration du
système d'information pour éclairer les choix budgétaires et, d'autre part, sur l’amélioration du processus
budgétaire.
198. L'intégration dans le processus budgétaire des fonds mobilisés dans le cadre de la mise en œuvre de
la stratégie de lutte contre la pauvreté semble nécessaire pour plusieurs raisons : l’intégration des fonds
de lutte contre la pauvreté dans le budget global permettra d’éviter les doubles emplois et de créer une
synergie des dépenses. Une telle intégration des fonds de lutte contre la pauvreté dans le processus
budgétaire confirmerait le DSRP dans son rôle de consolidation du lien entre allégement de la dette et
réduction de la pauvreté.
199. Compte tenu de ces considérations, il s'avère important que les ressources mobilisées dans le cadre
de la réduction de la pauvreté soient intégrées dans le processus de planification et de programmation de
l’Etat en s’assurant de toute la transparence et l’esprit de responsabilité requis dans la gestion des apports
pour le financement d’activités identifiées dans le DSRP. A cet égard, les priorités porteront sur les
besoins spécifiques de base et sur les zones les plus pauvres (milieu rural, périphérie des villes).
200. Une fois estimé le coût des activités prioritaires de la stratégie, les obligations de résultats qui
s’imposent à tous les acteurs requièrent que les ressources affectées à leur financement proviennent en
priorité de la contribution de l’Etat, de l’allégement de la dette et de l’assistance des partenaires au
développement et soient mobilisées, utilisées et leur impact évalué de façon coordonnée, partagée et
transparente. Il est envisagé, dans une phase transitoire en attendant des réformes larges (profondes)
couvrant l’ensemble des finances publiques, des mécanismes de simplification portant sur l’ensemble des
dépenses du programme d’actions prioritaires.
201. Enfin, les dispositions décrites ci-dessus visent à assurer une prise en charge opérationnelle de la
participation et du lien étroit à préserver entre allégement du poids de la dette et réduction de la pauvreté.
39
A cet égard, il est attendu que la mise en œuvre de la stratégie soit l’occasion de bâtir et entretenir un
nouveau partenariat avec les bailleurs de fonds bilatéraux et multilatéraux qui sont, en particulier,
interpellés pour coordonner leurs concours en termes de volumes mobilisés, de procédures et de suivi-
évaluation. Au nom de ce nouveau partenariat, il est attendu des bailleurs de fonds qu’ils privilégient
l’assistance budgétaire sur au moins trois années et intègrent les fonds destinés à des projets dans une
approche de programme sectoriel ou au sein de mécanismes de panier commun de ressources, au moins
pour le financement des activités prioritaires de la stratégie de réduction de la pauvreté.
202. A moyen terme, l’Etat généralisera l’expérience des budgets par objectifs initiés dans les secteurs de
l'éducation et de la santé, au sein d’un cadre de dépenses publiques à moyen terme, cohérent avec la
législation sur la décentralisation et conforme aux standards internationaux de transparence.
203. Les différents acteurs (Etat, collectivités locales, société civile, secteur privé, bailleurs de fonds)
auront pour responsabilité de s’assurer que le programme touche effectivement les populations ciblées.
Dans le souci de parvenir à cette fin, il s’avère nécessaire d’établir des réseaux d’interlocuteurs et de
représentants des populations cibles comprenant notamment les agents des services déconcentrés ou
décentralisés, les élus locaux, les dirigeants d’organisations communautaires telles que les associations
villageoises de développement, les groupements féminins, les organisations de jeunes et les associations
professionnelles, de façon plus générale, les organisations de la société civile.
204. En s’appuyant sur les principes de base de la stratégie et en s’inscrivant dans une dynamique de
cohérence avec les options fortement affirmées dans le cadre de la décentralisation, le cadre institutionnel
de mise en œuvre du DSRP peut être articulé autour de deux niveaux : le niveau stratégique et le niveau
opérationnel.
205. Le niveau stratégique est celui de la définition et de la formulation des politiques tandis que le niveau
opérationnel est celui de l’exécution des politiques : ce dernier niveau est le domaine des programmes et
projets et doit être exercé à travers les comités de pilotage. Une claire distinction de ces deux niveaux
contribuera à la mise en place de conditions assurant la bonne exécution des politiques, programmes et
projets et l’atteinte des résultats escomptés.
206. Dès lors, le souci du Gouvernement est de s'assurer que les actions que mèneront les partenaires sont
en cohérence les unes par rapport aux autres et que sur le terrain, les interventions obéissent aux priorités
définies dans le DSRP et sont sous la responsabilité des organes suivants : (i) un conseil interministériel
d’orientation et de décision présidé par le Premier Ministre; (ii) des organes de pilotage au niveau
central (présidé par le Ministre de l’Economie et des Finances) et au niveau régional (présidé par le
Gouverneur) qui sont les maîtres d’œuvre du programme ; (iii) des organes de suivi et d’évaluation
technique en appui aux organes de pilotage qui assurent la mise en œuvre.
207. Les organes de pilotage aussi bien au niveau national que régional et de suivi évaluation mobilisent
l’ensemble des acteurs que sont l’administration, les collectivités locales, la société civile et le secteur
privé. Le programme sera exécuté par les divers acteurs du développement qui travaillent à la base. Les
bailleurs de fonds seront associés aux organes de suivi et d’évaluation. Il sera mis en place un dispositif
d’information capable de faciliter une meilleure liaison entre les différents organes (cf organigramme en
annexe).
208. La mise en place d’un système de suivi et d’évaluation est essentielle pour juger de la progression
réalisée en direction des objectifs visés et des résultats à atteindre. Elle vise les objectifs suivants : (i) le
suivi du processus (de la progression) de la mise en œuvre de la stratégie; (ii) l’évaluation de ses impacts
à travers les indicateurs intermédiaires et de résultat; (iii) le suivi et l’évaluation de l’exécution financière
et (iv) la mise en place d’un système d’information.
40
4.5 Financement de la stratégie
209. L’ensemble des actions retenues par les acteurs au cours du processus participatif et devant avoir un
impact significatif sur la pauvreté ont été répertoriées dans une matrice de mesures. Les objectifs
prioritaires et les actions correspondantes ont été identifiés dans le cadre d’un plan d’actions prioritaires
couvrant la période 2003-2005 selon une procédure décrite dans l’encadré suivant.
210. Les besoins de financement des actions prioritaires ont été ensuite évalués et comparés aux
ressources disponibles dans les programmes existants ou dans le PTIP. Le gap de financement à été
calculé et réparti entre les engagements de l’Etat et les ressources à rechercher auprès des partenaires
financiers y compris le PPTE.
41
211. La mise en œuvre de la Stratégie Nationale de Réduction de la Pauvreté nécessite des
investissements additionnels de 107,5 milliards en 2003, 120,2 milliards en 2004 et 142,6 milliards
en 2005. La contribution de l’Etat à ces investissements se situe respectivement à 12,7%, 13,4% et
14,4%. Les charges de fonctionnement occasionnées par la mise en œuvre de la stratégie sont estimées à
9 milliards, 10,4 milliards et 11,5 milliards respectivement en 2003, 2004 et 2005.
212. En ce qui concerne les ressources PPTE, elles devraient être affectées principalement vers le milieu
rural (80 %) et les zones périphériques des grandes agglomérations urbaines (20 %), plus précisément
dans les secteurs de l’éducation, de la santé, de l’accès à l’eau , de l’assainissement et de l’agriculture.
214. Les moyens pour minimiser les risques sus mentionnés appellent de la part :
- de l’Etat : (i) la consolidation et le renforcement d’un environnement juridique propice à la stabilité sociale
et à une croissance économique mieux répartie ; (ii) la mise en place de mécanismes fluides et transparents
de contrôle, d’affectation et d’utilisation des ressources ;
- de la Société civile : un rôle dynamique et mobilisateur des individus, des groupes, des communautés qui
facilite l’interaction sociale, l’appropriation et la participation des populations à la définition, l’exécution et
le contrôle des politiques ;
- du Secteur privé : un partenariat clé avec l’Etat et la Société civile; pour ce faire, des cadres de
concertation seront mis en place ;
- des Partenaires au développement : la nécessité d’accompagner le processus et aider à absorber les chocs
exogènes qui pourraient compromettre les objectifs macro-économiques ;
- des Bénéficiaires : une implication effective pour une bonne appropriation de la stratégie.
42
Annexe 1 : Estimation des dépenses totales des ménages par équivalent adulte à partir de ESAM I
Coeff. de la T Student ESAM I (1994)– QUID (2001)– contribution
régression moyenne moyenne
Constante 11.687 96.076 1.00 1.00 0.0
43
Annexe 2 : Matrice des mesures (2003 – 2005)
Pour chaque domaine/secteur, les principaux objectifs/stratégies déclinés dans le texte ont été choisis et les
principales actions permettant la réalisation de ces objectifs stratégies ont été définies. Le plan d’action
prioritaire est un sous ensemble de la matrice des mesures.
44
Infrastructures de Renforcer les infrastructures
Equipement des villages-centres
soutien de soutien en milieu rural
Etendre le réseau téléphonique Réalisation de nouveaux branchements téléphoniques
Réhabilitation de routes en terre
Désenclaver les zones rurales
Construction de routes en terre
Elevage Multiplication des points d’eau
Appui au développement des services vétérinaires privés dans les
Réaliser la sécurité alimentaire
zones d’élevage
Structuration des services de l’élevage
Développement de l’insémination artificielle
Organisation et amélioration des circuits de commercialisation
Lutte contre les épizooties
Assurer l’équité dans les
rapports de prix, les termes de Structuration et régulation des marchés
l’échange villes-campagnes et
l’accès à la terre et aux
ressources naturelles
Mise en place de lignes de crédit pour le développement des filières
animales
Fluidité des activités tout au long de la filière bétail-viande
Accroître la productivité du
Amélioration des circuits de commercialisation
sous-secteur
Relance de la production laitière
Multiplication des espèces à cycle court
Equipement des services de l’élevage
Sécuriser la production
Renforcement de la lutte contre les vols de bétail
animale
Pêche Planification et sensibilisation pour une utilisation rationnelle et
responsable des ressources halieutiques
Assurer la gestion durable et
Mesures de sécurité pour les pêcheurs
la restauration des ressources
Elaboration d’une stratégie pour le renforcement de la coopération
halieutiques
internationale en matière de pêche
Lutte contre la pollution des eaux marines
Développement de la pêche continentale
Promotion du débarquement des produits halieutiques sur le territoire
Satisfaire la demande
national
nationale
Diffusion de produits halieutiques sur toute l’étendue du territoire
national
Mise en place d’un environnement institutionnel adapté
Valoriser les ressources Appui pour l’acquisition d’équipements de pêche
halieutiques Construction de quais de pêche
Programme d’appui pour la transformation des produits de pêche
Promouvoir la qualification
Appui à la formation des professionnels du secteur
des professionnels du secteur
Artisanat Mettre en place des systèmes
de financement décentralisés Formation des agents pour le renforcement des capacités
techniquement et managériales et techniques
financièrement solides
Améliorer la qualité des Création de centres de distribution décentralisés
produits artisanaux Création de circuits de distribution ramifiés à partir des villages
Pérenniser les actions de Réhabilitation et modernisation des centres de formation
formation des artisans et de Développement de programmes de sensibilisation, d’information,
leurs encadreurs d’éducation et de communication en milieu artisanal
45
Industrie Création d’un nouveau code des investissements davantage simplifié
et flexible
Mise en place d’un programme de crédit destiné aux PME/PMI
Mise en place d’une politique fiscale favorable aux PME/PMI et aux
investissements directs étrangers
Orientation des investissements publics vers le relèvement de la
Développer le secteur productivité
industriel Etablissement de relations de partenariat stratégique entre le secteur
privé local et les entreprises étrangères dans les secteurs clés
Exploitation des opportunités offertes par l’intégration régionale et la
coopération avec les pays voisins
Mise en œuvre de programmes de renforcement des capacités en
management et des connaissances technologiques
Dispositif d’appui et de suivi des performances des entreprises
Energie Développer les capacités de
Promotion de la force motrice dans les activités productives
production
Développer les infrastructures Implication du secteur privé, des associations villageoises et des
et services énergétiques collectivités locales
Implantation de boutiques -énergie
Promotion et valorisation des énergies nouvelles et renouvelables
Diversifie r les sources Intégration des sources d’énergies renouvelables dans le
d’énergie développement du monde rural
Promotion du pétrole lampant et du gel fuel
Valorisation des déchets de biomasse
Réalisation de terminaux de charbon de bois
Campagne de sensibilisation des populations à l’utilisation
Améliorer et sécuriser l’accès
rationnelle de l’énergie
des populations aux
Accès des populations aux combustibles domestiques
combustibles domestiques
Mise en place d’un fonds d’appui spécifique pour faciliter
l’acquisition d’équipements de cuisson plus efficients
Intensification de l’électrification rurale
Programme d’appui au développement de l’électrification rurale
Renforcer l’électrification
Electrification de la totalité des chefs-lieux de communauté rurale
rurale
Electrification des infrastructures d’éducation et de santé
Promotion de projets d’initiative locale d’électrification rurale
Mines Concevoir une législation
minière suffisamment
Mise en place d’un nouveau code minier attractif
attractive et promouvoir une
politique minière favorisant un
développement durable
Favoriser l’émergence Renforcement du fonds de développement géologique et minier
d’activités minières artisanales Appui technique et financier aux orpailleurs
et semi -industrielles Mise en place d’un fonds de promotion du secteur minier
Réalisation d’études sur les ressources disponibles
Contribuer à diversifier les
Recherche de nouvelles applications aux substances à faibles
sources de revenus des
débouchés
populations
Commerce Création et réhabilitation de marchés ruraux
Développer le commerce Amélioration du système d’information sur les marchés
intérieur Promotion de la participation accrue des opérateurs économiques
nationaux à la commercialisation de la production locale
Développer le commerce Diversification des marchés et produits d’importation et
international d’exportation
46
Tourisme
Aménagement de nouveaux sites touristiques
Promotion d’un tourisme de luxe et la chartérisation
Lutte contre l’insécurité des touristes
Sauvegarder et valoriser le Mise en place d’un code touristique
potentiel touristique Promotion et soutien des expériences de loisirs communautaires et
des métiers liés aux loisirs
Implication des privés dans l’exploitation et l’investissement
touristique
47
Secteur Privé Mise en œuvre de conditions favorables pour orienter les
investisseurs vers le Sénégal et développer l’investissement local
(guide de l’investisseur)
Promouvoir les
Mise en place d’un dispositif d’identification des débouchés
investissements et les
Amélioration de l’environnement juridique et institutionnel
exportations
Développement de ventes d’entreprises locales sur le marché
international
Préparation d’un document stratégique pour l’insertion du Sénégal au
marché mondial
Meilleure insertion des entreprises dans un environnement national et
Intensifier l’ajustement
international marqué par une concurrence de plus en plus forte
interne des entreprises
Accroissement du rôle des organisations patronales
Rendre les organisations
patronales et
Amélioration des services aux entreprises adhérentes
professionnelles plus
Renforcement des capacités de proposition et d’analyse
représentatives, fortes et
tournées vers les besoins des
entreprises
Réforme radicale de l’organisation des chambres consulaires
Redynamiser les chambres
Renforcement du rôle d’interface des chambres consulaires entre le
de commerce et de métier
secteur public et privé
Assistance technique et technologique aux entreprises
Promotion de la qualité et de la normalisation
Rationaliser et renforcer le
Accès des entreprises au crédit
dispositif d’appui au secteur
Renforcement de la concertation entre l’Etat et le secteur privé
privé
Meilleure coordination et rationalisation des initiatives prises pour le
développement du secteur privé
Engagement d’une procédure de révision du code des
Simplifier et de rationaliser investissements
le système d’incitation Réforme du régime des domaines industriels
fiscale à l’investissement Mise en place du code des investissements communautaire
48
Révision du droit des affaires pour une meilleure prise en compte de
la nécessité de développer les marchés financiers
Réforme de la fiscalité sur les opérations financières
Encouragement de l’installation de banques spécialisées
Améliorer l’accès des Encouragement de l’installation de guichets dédiés aux PME au sein
entreprises au crédit des banques
Promotion du développement d’un marché de titres de créances
négociables émis par les entreprises
Soutien du développement de la BRVM notamment par la mise en
vente en bourse d’une partie des titres des sociétés à privatiser
Appui aux PME Stimulation de l’initiative entreprenariale
Organisation et facilitation de l’accès aux services de conseil
Appuyer et accompagner les Mise en place d’une coordination du système global d’appui
PME dans leur Mise en place d’une coordination de l’appui international direct à
développement l’entreprise
Développement de programmes de financement par les SFD pour les
secteurs porteurs
Emp loi Assurer une meilleure Révision du fonctionnement du marché du travail
gestion de la main d’œuvre
Améliorer la gestion et
Mise en place de systèmes de gestion des emplois, métiers et
l’employabilité de la main
compétences
d’œuvre
Renforcer l’efficacité et la Mise en place d’une agence nationale assurant la transparence et
transparence du marché de l’efficacité du marché de l’emploi
l’emploi Programme d’information sur le marché de l’emploi
Mise en place de programmes de formation-insertion ciblés sur des
Promouvoir l’emploi
métiers porteurs
indépendant en milieu rural
Appui et promotion de micro-entreprises en milieux périurbain et
et urbain
rural
Promouvoir les activités
Evaluation et information sur les expériences HIMO
HIMO
49
Santé Améliorer la qualité et Construction et réhabilitation de structures de santé (cases, postes et
l’offre de services de centres de santé)
santé Equipement des infrastructures sanitaires
Développement de programmes de vaccination
Recrutement et mise en place de personnel médical
Programme de facilitation de l’accès des groupes vulnérables aux
médicaments
Améliorer l’accessibilité des pauvres aux services de santé
Acquisition de médicaments sociaux
Contractualisation des prestations de service
Formation de spécialistes et stages pratiques
Appui logistique à l’évacuation sanitaire des zones pauvres
Développer les services Création, renforcement des services de santé à base communautaire en
de santé à base zone rurale et périurbaine
communautaire Fonds d’appui aux mutuelles de santé
Programme de formation pour les agents des services de santé
communautaire
Développement des échanges d’expériences entre différentes régions
en matière de santé communautaire
Développer chez les Programme de sensibilisation sur les attitudes et comportements
populations les attitudes
et comportements de
prévention des maladies
Améliorer la prévention Prévention du VIH/SIDA et du paludisme
et la lutte contre le Renforcement en équipements des infrastructures sanitaires pour les
VIH/SIDA et le analyses
paludisme Prise en charge du traitement des malades du SIDA
Prise en charge des enfants porteurs du VIH dans les centres de
nutrition communautaires
Lutte contre la mortalité Renforcement des programmes de vaccination
maternelle et infanto- Développement et généralisation des consultations prénatales
juvénile Mise en œuvre d’un programme de sensibilisation sur les effets des
mariages précoces
Eau potable Promouvoir une gestion Programme de renforcement des capacités des comités de gestion des
durable des ouvrages forages
(maintenance) Promotion des énergies nouvelles et renouvelables dans le cadre de la
motorisation des ouvrages
Accroître le taux d’accès Renforcement de la politique de branchements sociaux
à l’eau potable Construction de forages motorisés
Réhabilitation et fonçage des puits modernes en milieu rural
Réhabilitation de forages et réalisation d’ouvrages de stockage
Dessalement des eaux pour approvisionner les zones où les forages ne
constituent pas une solution
Définition de périmètres de protection et de lutte contre l’insalubrité
autour des puits villageois
Généralisation des branchements sociaux
Transports – Assurer une meilleure Renouvellement du parc automobile de transport public
Mobilité organisation Sécurisation des travailleurs
Améliorer les transports Mise en œuvre du projet d’amélioration de la mobilité urbaine
urbains et ruraux Rationalisation de l’offre de transport
Mesures d’appui au transport urbain public
Renforcement des échanges interurbains
Finalisation de la stratégie de transport rural
Entretien et réhabilitation d’infrastructures de transport
50
Ressources Valoriser les ressources Sensibilisation et implication des populations locales sur la gestion
naturelles et forestières durable des ressources
environnement Promotion d’unités d’exploitation et de transformation des produits
forestiers
Renforcement des capacités des producteurs
Recherche de débouchés pour les produits transformés
Mise en place de programmes, de projets, de plans de gestion intégrés
des ressources naturelles
Appui aux projets d’agro-foresterie
Assainissement Améliorer l’accès à des Réalisation d’ouvrages collectifs et individuels d’évacuation des
systèmes adéquats excréta
d’évacuation des excréta Augmentation de la connexion au réseau d’assainissement en milieu
urbain et péri-urbain
Construction de latrines pour les ménages en milieu rural
Améliorer l’accès à des Réalisation d’ouvrages collectifs et individuels d’évacuation des eaux
systèmes adéquats usées et promotion des fosses de compostages des ordures ménagères
d’évacuation des eaux Développement de systèmes de gestion des déchets solides en milieu
usées et ordures urbain
ménagères
Changer positivement les Programme d’IEC
attitudes et Renforcement des compétences et des capacités des acteurs
comportements des
populations bénéficiaires
51
Bonne gouvernance Promouvoir la Allégement des procédures de passation des marchés publics
transparence dans la Finalisation du code des marchés en chantier depuis 1996
gestion des affaires Réduction du contrôle à priori et renforcement du contrôle à posteriori
publiques Systématisation du contrôle et l’évaluation des structures publiques et
para – publiques
Amélioration du système d’information dans l’administration et entre
l’administration et le secteur privé
Vulgarisation des conclusions des contrôles et évaluations des sociétés
parapubliques
Création de cadres de concertation entre l’administration et le secteur
privé
Vulgarisation sur une base mensuelle des opérations financières de
l’Etat
Lutter contre la Mise en place d’un observatoire pour la lutte contre la corruption
corruption et moderniser Suppression des dispositions susceptibles de remettre en cause
l’Administration l’inamovibilité des magistrats de siège
Refonte des textes régissant les marchés de l’Etat
Renforcement de l’efficacité du dispositif de contrôle de l’exécution
des marchés de l’Etat
Poursuite de la réforme de la fonction publique
Améliorer la gestion des Accroissement de l’efficacité et de l’efficience des dépenses publiques
finances publiques Poursuite de la transformation du système fiscal
Respect des principes édictés dans le code de transparence de
l’UEMOA concernant la fiabilité des finances publiques
Mise à disposition des informations relatives aux lois de finances, de
règlement et au TOFE à bonne date.
Réhabiliter la justice Réduction des délais de procédure judiciaire
Décentralisation Approfondir la Mis e en place de dispositions fiscales locales permettant aux
décentralisation collectivités locales de financer des investissements publics locaux
Réforme du code des collectivités locales
52
Amélioration des conditions de vie des groupes vulnérables
53
Femmes Approfondir les droits des Développement et mise en œuvre des activités de sensibilisation
femmes contribuant à l’élimination des violences faites aux petites filles et
aux femmes
Conception et vulgarisation des outils de promotion des droits
humains et notamment de la femme
Vulgarisation des textes fondamentaux relatifs aux droits des
femmes
Améliorer la situation Mise en place d’infrastructures d'allégement des travaux des
économique et sociale des femmes
femmes Mise à la disposition des femmes rurales des technologies et
équipements appropriés de transformation et de conservation des
produits
Mise en place d’un fonds de promotion économique et de soutien
aux activités des femmes
Promouvoir l’amélioration Programmes d’accroissement du taux de consultations prénatales
de la situation de santé des et de diminution des taux de morbidité et de mortalité
femmes et des filles maternelles
Handicapés Améliorer l’état sanitaire et Elaboration et mise en place d’un programme national de
la mobilité des personnes réadaptation à base communautaire en faveur des handicapés
handicapées Elaboration et mise en œuvre d’un plan d’actions pour
l’accessibilité des handicapés aux infrastructures et équipements
Mise en œuvre d’un programme spécial de suivi des jeunes filles
handicapées enceintes
Mise en place d’un programme pour un meilleur accès aux
centres de réadaptation fonctionnelle et aux matériels
d’appareillage orthopédique
Equipements spécialisés et réduction des coûts des appareils et
services à usage courant des personnes handicapées
Promouvoir l’éducation et la Equipements spécialisés dans les infrastructures scolaires et
formation des personnes universitaires
handicapées Promo tion de la scolarisation universelle des enfants handicapés
Distribution de fournitures scolaires aux jeunes handicapés
Attribution de la bourse à tout handicapé
Implication des personnes handicapées dans les programmes
d’alphabétisation
Améliorer la situation Elaboration d’une stratégie nationale d’insertion ou de réinsertion
économique et sociale des à base communautaire
personnes handicapées Promotion de l’accès des personnes handicapées de moyens de
production et à l’emploi
Lutter contre les préjugés Vulgarisation des expériences positives développées par les
défavorables dont sont personnes handicapées
victimes les personnes Appui au développement institutionnel des structures et
handicapées organisations oeuvrant pour la promotion des personnes
handicapées
Elaboration et adoption de lois de protection et de promotion des
personnes handicapées
54
Aînés Garantir l’épanouissement Mise en place de structures sanitaires spécialisées en gériatrie
physique et moral des aînés
Encourager la reconversion Fonds de promotion des aînés
professionnelle Sécurisation du travail des aînés qui exercent une activité
professionnelle
Jeunes Améliorer les conditions de Renforcement des ressources du Fonds National pour l’Emploi et
vie des jeunes du Fonds National de Promotion de la Jeunesse
Accroissement du nombre de centres de conseils ADO
Développement des programmes de prise en charge des jeunes
toxicomanes
Personnes Promouvoir l’insertion Mise en place d’un fonds spécial de soutien aux personnes
déplacées et économique et sociale des déplacées et réfugiées
réfugiées personnes déplacées et
réfugiées
Suivi des groupes Assurer un meilleur ciblage Mise en place d’un système de suivi et d’alerte
vulnérables des zones pauvres et des
groupes bénéficiaires
Habitat des Assurer un meilleur accès Programme d’amé lioration de l’habitat dans les quartiers pauvres
groupes aux parcelles viabilisées et à péri-urbains et urbains
vulnérables des logements adéquats Mise en place d’un fonds de viabilisation et de restructuration
foncière des sites des groupes vulnérables
Lettre de politique de développement pour l’habitat social des
groupes vulnérables
Adoption et application du nouveau code de construction
Population Actualisation et diffusion des modèles de sensibilisation existants
Maîtriser les phénomènes Actions d’IEC/Plaidoyer en vue d’un changement des
démographiques comportements en matière de procréation et d’augmentation de la
prévalence contraceptive
∗
Ces documents seront discutés dans le cadre d’un séminaire sur la mise en œuvre du DSRP avant fin décembre 2002.
55
Annexe 3 : Plan d’Actions Prioritaires
Plan d'Actions Prioritaires – Financement par secteur (en millions de francs CFA)
Montant prévu Gap de Financement du gap
AXES STRATEGIQUES - SECTEURS Année
DSRP financement Etat BDF
277 379 131 465 30 539 100 926
2003 35 037 6 300 2 667 3 633
Agriculture 2004 33 652 8 578 3 433 5 145
2005 34 136 12 770 5 300 7 470
2003 25 691 14 938 2 762 12 176
Infrastructures de soutien 2004 29 194 14 230 3 442 10 788
Création de richesse dans un cadre macroéconomique sain
56
Plan d'Actions Prioritaires – Budget d’investissement en millions de francs CFA
Accroissement des périmètres 2004 4 000 2 955 66 2 889 1 045 100 945
irrigués
2005 3 000 1 630 130 1 500 1 370 350 1 020
TOTAL 14 763 12 348 3 889 8 459 2 415 450 1 965
2003 2 000 0 0 0 2 000 0 2 000
Développer Développement de la petite
l’agriculture 2004 2 000 0 0 0 2 000 0 2 000
irrigation autour des forages,
irriguée bassins de rétention, etc. 2005 2 000 0 0 0 2 000 0 2 000
TOTAL 6 000 0 0 0 6 000 0 6 000
2003 2 280 2 280 2 280 0 0 0 0
Construction de barrages anti-sel 2004 2 326 2 326 2 326 0 0 0 0
et de digues de retenue 2005 2 500 2 000 2 000 0 500 150 350
TOTAL 7 106 6 606 6 606 0 500 150 350
2003 2 000 2 000 0 2 000 0 0 0
Promotion d’unités agro- 2004 1 000 1 000 0 1 000 0 0 0
industrielles de substitution aux
produits importés 2005 800 0 0 0 800 0 800
Promouvoir TOTAL 3 800 3 000 0 3 000 800 0 800
l’agro-industrie 2003 6 000 6 000 6 000 0 0 0 0
Mise en place d’un fonds de 2004 6 000 6 000 6 000 0 0 0 0
garantie 2005 6 000 6 000 6 000 0 0 0 0
TOTAL 18 000 18 000 18 000 0 0 0 0
Elaboration et mise en œuvre 2003 2 962 2 962 7 2 955 0 0 0
Renforcer le rôle 2004 3 015 3 015 365 2 650 0 0 0
d’une stratégie de renforcement
des organisations
des organisations professionnelles 2005 3 038 2 038 0 2 038 1 000 500 500
paysannes
paysannes
TOTAL 9 015 8 015 372 7 643 1 000 500 500
57
Secteur Infrastructures de soutien 88 177 36 591 943 35 648 51 586 10 449 41 137
Renforcer les 2003 20 575 9 500 0 9 500 11 075 1 989 9 086
infrastructures de Equipement des villages - centres 2004 20 800 10 860 0 10 860 9 940 2 550 7 390
soutien en milieu 2005 20 800 3 574 0 3 574 17 226 3 387 13 839
rural
TOTAL 62 175 23 934 0 23 934 38 241 7 926 30 315
2003 1 494 0 0 0 1 494 0 1 494
Etendre le réseau Réalisation de nouveaux 2004 2 082 0 0 0 2 082 0 2 082
téléphonique branchements téléphoniques 2005 2 900 0 0 0 2 900 0 2 900
TOTAL 6 476 0 0 0 6 476 0 6 476
2003 2 580 1 253 94 1 159 1 327 565 762
2004 4 854 4 104 283 3 821 750 600 150
Réhabilitation de routes en terre
2005 8 050 7 300 566 6 734 750 650 100
Désenclaver les TOTAL 15 484 12 657 943 11 714 2 827 1 815 1 012
zones rurales 2003 1 042 0 0 0 1 042 208 834
2004 1 458 0 0 0 1 458 292 1 166
Construction de routes en terre
2005 1 542 0 0 0 1 542 208 1 334
TOTAL 4 042 0 0 0 4 042 708 3 334
Secteur Elevage 2 550 375 300 75 2 175 150 2 025
2003 350 0 0 0 350 50 300
Appui au développement des 2004 350 0 0 0 350 50 300
services vétérinaires privés dans
les zones d'élevage 2005 350 0 0 0 350 50 300
Réaliser la TOTAL 1 050 0 0 0 1 050 150 900
sécurité
alimentaire 2003 500 175 100 75 325 0 325
Développement de l'insémination 2004 500 100 100 0 400 0 400
artificielle 2005 500 100 100 0 400 0 400
TOTAL 1 500 375 300 75 1 125 0 1 125
Secteur Pêche 18 500 10 923 0 10 923 7 577 0 7 577
2003 4 000 3 000 0 3 000 1 000 0 1 000
Appui pour l’acquisition 2004 4 000 3 000 0 3 000 1 000 0 1 000
d'équipements de pêche 2005 4 500 3 423 0 3 423 1 077 0 1 077
Valoriser les TOTAL 12 500 9 423 0 9 423 3 077 0 3 077
ressources
halieutiques 2003 2 000 500 0 500 1 500 0 1 500
Programme d’appui pour la 2004 2 000 500 0 500 1 500 0 1 500
transformation des produits de
pêche 2005 2 000 500 0 500 1 500 0 1 500
TOTAL 6 000 1 500 0 1 500 4 500 0 4 500
Secteur Artisanat 667 0 0 0 667 140 527
Améliorer la 2003 667 0 0 0 667 140 527
qualité des Création de centres de distribution 2004 0 0 0 0 0 0 0
produits décentralisés 2005 0 0 0 0 0 0 0
artisanaux TOTAL 667 0 0 0 667 140 527
Secteur Industrie 10 500 10 500 0 10 500 0 0 0
2003 3 500 3 500 0 3 500 0 0 0
Développer le Dispositif d'appui et de suivi des 2004 3 500 3 500 0 3 500 0 0 0
secteur industriel performances des entreprises 2005 3 500 3 500 0 3 500 0 0 0
TOTAL 10 500 10 500 0 10 500 0 0 0
Secteur Energie 37 500 10 548 9 020 1 528 26 952 7 600 19 352
Améliorer et 2003 2 500 1 548 20 1 528 952 200 752
sécuriser l’accès Accès des populations aux 2004 2 500 0 0 0 2 500 200 2 300
des populations
combustibles domestiques 2005 2 500 0 0 0 2 500 200 2 300
aux combustibles
domestiques TOTAL 7 500 1 548 20 1 528 5 952 600 5 352
2003 10 000 3 000 3 000 0 7 000 3 000 4 000
Renforcer 2004 10 000 3 000 3 000 0 7 000 2 000 5 000
Intensification de l'électrification
l'électrification
rurale 2005 10 000 3 000 3 000 0 7 000 2 000 5 000
rurale
TOTAL 30 000 9 000 9 000 0 21 000 7 000 14 000
58
Secteur Mines 5 250 1 500 1 500 0 3 750 0 3 750
2003 1 250 0 0 0 1 250 0 1 250
Appui technique et financier 2004 1 250 0 0 0 1 250 0 1 250
Favoriser
aux orpailleurs 2005 1 250 0 0 0 1 250 0 1 250
l’émergence
d’activités TOTAL 3 750 0 0 0 3 750 0 3 750
minières 2003 500 500 500 0 0 0 0
artisanales et semi-
Réalisation d’études sur les 2004 500 500 500 0 0 0 0
industrielles
ressources disponibles 2005 500 500 500 0 0 0 0
TOTAL 1 500 1 500 1 500 0 0 0 0
Secteur Tertiaire 3 360 0 0 0 3 360 0 3 360
2003 840 0 0 0 840 0 840
Développer le Création et réhabilitation de 2004 1 120 0 0 0 1 120 0 1 120
commerce intérieur marchés ruraux 2005 1 400 0 0 0 1 400 0 1 400
TOTAL 3 360 0 0 0 3 360 0 3 360
Secteur Secteur privé 100 0 0 0 100 0 100
Préparation d’un document 2003 100 0 0 0 100 0 100
Promouvoir les 2004 0 0 0 0 0 0 0
stratégique pour l'insertion du
investissements et
Sénégal dans le commerce 2005 0 0 0 0 0 0 0
les exportations
mondial
TOTAL 100 0 0 0 100 0 100
Secteur Appui aux PME 6 900 300 300 0 6 600 200 6 400
2003 300 300 300 0 0 0 0
Organisation et facilitation de 2004 300 0 0 0 300 100 200
l’accès aux services de conseil 2005 300 0 0 0 300 100 200
Appuyer et
accompagner les TOTAL 900 300 300 0 600 200 400
PME dans leur 2003 2 000 0 0 0 2 000 0 2 000
développement Développement de programmes
2004 2 000 0 0 0 2 000 0 2 000
de financement par les SFD
pour les secteurs porteurs 2005 2 000 0 0 0 2 000 0 2 000
TOTAL 6 000 0 0 0 6 000 0 6 000
Secteur Emploi 1050 0 0 0 1050 600 450
Renforcer 2003 350 0 0 0 350 200 150
l'efficacité et la Programme d’information sur 2004 350 0 0 0 350 200 150
transparence du le marché de l’emploi 2005 350 0 0 0 350 200 150
marché de l'emploi TOTAL 1 050 0 0 0 1 050 600 450
Secteur Education- formation 49 147 27 800 12 000 15 800 21 347 1 150 20 197
2003 15 875 8 300 4 000 4 300 7 575 200 7 375
Construction, réhabilitation et 2004 15 875 9 200 4 000 5 200 6 675 200 6 475
équipements de salles de
classes et d’écoles primaires 2005 15 875 10 300 4 000 6 300 5 575 300 5 275
Généraliser TOTAL 47 625 27 800 12 000 15 800 19 825 700 19 125
l’enseignement
élémentaire 2003 472 0 0 0 472 100 372
Distribution de manuels 2004 507 0 0 0 507 150 357
scolaires 2005 543 0 0 0 543 200 343
TOTAL 1 522 0 0 0 1 522 450 1 072
59
Santé 60 942 16 085 3 540 12 545 44 857 5 200 39 657
2003 300 - 300 - 300
Accessibilité des pauvres aux 2004 350 - 350 - 350
services de santé 2005 350 - 350 - 350
Total 1 000 - 1 000 - 1 000
2003 1 000 - 1 000 - 1 000
Acquisition de médicaments 2004 1 500 - 1 500 - 1 500
sociaux 2005 1 500 - 1 500 - 1 500
Total 4 000 - 4 000 - 4 000
2003 3 000 405 - 405 2 595 400 2 195
Construction et réhabilitation de 2004 3 500 140 - 140 3 360 604 2 756
Centres de santé
2005 3 853 - - - 3 853 700 3 153
Total 10 353 545 - 545 9 808 1 704 8 104
2003 1 764 - - - 1 764 354 1 410
Construction et réhabilitation de 2004 2 064 - - - 2 064 590 1 474
Postes de santé
2005 2 550 - - - 2 550 789 1 761
Total 6 378 - - - 6 378 1 733 4 645
2003 500 - 500 - 500
Contractualisation des prestations 2004 750 - 750 - 750
Améliorer la de services
2005 1 250 - 1 250 - 1 250
qualité et l’offre Total 2 500 - 2 500 - 2 500
des services de
santé 2003 1 500 1 451 - 1 451 49 49 -
Développement de programmes 2004 1 750 1 451 - 1 451 299 250 49
de vaccination
2005 2 000 951 - 951 1 049 250 799
Total 5 250 3 853 - 3 853 1 397 549 848
2003 5 000 500 - 500 4 500 50 4 450
Equipement des infrastructures 2004 4 148 500 - 500 3 648 150 3 498
sanitaires
2005 3 113 500 - 500 2 613 250 2 363
Total 12 261 1 500 - 1 500 10 761 450 10 311
2003 100 - 100 12 88
Formation de spécialistes et 2004 200 - 200 23 177
stages pratiques
2005 200 - 200 23 177
Total 500 - 500 58 442
2003 700 - 700 81 619
Logistique/évacuation sanitaires 2004 800 - 800 93 707
des zones pauvres
2005 - - - - -
Total 1 500 - 1 500 174 1 326
2003 700 - 700 58 642
Renforcement des services à base 2004 700 - 700 81 619
communautaire
2005 800 - 800 93 707
Total 2 200 - 2 200 232 1 968
2003 1 500 1 500 180 1 320 - - -
Lutte contre le paludisme 2004 1 500 1 500 180 1 320 - - -
Améliorer la 2005 2 000 2 000 180 1 820 - - -
prévention et la
Total 5 000 5 000 540 4 460 - - -
lutte contre le
SIDA/VIH et le 2003 3 000 1 729 1 000 729 1 271 100 1 171
paludisme Prévention et Prise en charge du 2004 3 000 1 729 1 000 729 1 271 100 1 171
traitement des malades du SIDA
2005 4 000 1 729 1 000 729 2 271 100 2 171
Total 10 000 5 187 3 000 2 187 4 813 300 4 513
60
Secteur Eau potable 37 215 12 844 3 394 9 450 24 371 4 254 20 117
2003 5 000 3 654 1 249 2 405 1 346 243 1 103
Construction de forages 2004 5 000 2 830 0 2 830 2 170 561 1 609
motorisés 2005 5 000 0 0 0 5 000 986 4 014
TOTAL 15 000 6 484 1 249 5 235 8 516 1 790 6 726
2003 4 215 4 215 575 3 640 0 0 0
Accroître le taux 2004 4 500 645 70 575 3 855 424 3 431
Réhabilitation et fonçage de
d’accès à l’eau
puits modernes en milieu rural 2005 4 500 0 0 0 4 500 540 3 960
potable
TOTAL 13 215 4 860 645 4 215 8 355 964 7 391
2003 3 000 500 500 0 2 500 500 2 000
Réhabilitation de forages 2004 3 000 500 500 0 2 500 500 2 000
et réalisation d'ouvrage de
stockage 2005 3 000 500 500 0 2 500 500 2 000
TOTAL 9 000 1 500 1 500 0 7 500 1 500 6 000
Ressources naturelles et
Secteur 96 960 20 591 227 20 364 76 369 1 279 75 090
environnement
Promotion d’unités 2003 5 000 0 0 0 5 000 50 4 950
d'exploitation et de 2004 6 667 0 0 0 6 667 66 6 601
transformation des produits 2005 6 667 0 0 0 6 667 100 6 567
Valoriser les forestiers
TOTAL 18 334 0 0 0 18 334 216 18 118
ressources
forestières 2003 1 250 1 178 18 1 160 72 10 62
Renforcement des capacités des 2004 1 250 240 3 237 1 010 15 995
producteurs 2005 1 250 0 0 0 1 250 28 1 222
TOTAL 3 750 1 418 21 1 397 2 332 53 2 279
2003 7 500 1 453 10 1 443 6 047 45 6 002
Protection et aménagement 2004 7 500 1 524 10 1 514 5 976 50 5 926
des forêts, des bassins versants 2005 7 500 370 5 365 7 130 100 7 030
Sauvegarder
l'environnement et TOTAL 22 500 3 347 25 3 322 19 153 195 18 958
lutter contre la 2003 15 222 7 831 86 7 745 7 391 164 7 227
désertification
Mise en œuvre de programmes 2004 15 222 4 722 55 4 667 10 500 200 10 300
d'aménagement et d'agro-
foresterie 2005 15 222 3 273 40 3 233 11 949 267 11 682
TOTAL 45 666 15 826 181 15 645 29 840 631 29 209
2003 300 0 0 0 300 30 270
Sauvegarder la faune Programme de lutte contre les 2004 300 0 0 0 300 30 270
et la flore feux de brousse 2005 400 0 0 0 400 30 370
TOTAL 1 000 0 0 0 1 000 90 910
2003 70 0 0 0 70 7
Elaboration de plans régionaux
pour l'environnement 2004 70 0 0 0 70 7 63
Trouver un point
d’équilibre entre la 2005 70 0 0 0 70 7 63
satisfaction des TOTAL 210 0 0 0 210 21 189
besoins des
populations et le 2003 1 400 0 0 0 1 400 14 1 386
Mise en œuvre de plans
maintien de la 2004 2 000 0 0 0 2 000 28 1 972
régionaux pour l'environnement
biodiversité
2005 2 100 0 0 0 2 100 31 2 069
TOTAL 5 500 0 0 0 5 500 73 5 427
Secteur Assainissement 13 260 3 186 637 2 549 10 074 783 9 291
2003 2 000 900 180 720 1 100 220 880
Augmentation de la connexion au 2004 2 000 1 136 227 909 864 273 591
réseau d'assainissement en milieu
Améliorer l’accès à urbain et péri-urbain 2005 2 000 1 150 230 920 850 290 560
des systèmes TOTAL 6 000 3 186 637 2 549 2 814 783 2 031
adéquats
d’évacuation des 2003 2 000 0 0 0 2 000 0 2 000
excréta 2004 2 000 0 0 0 2 000 0 2 000
Construction de latrines pour les
ménages en milieu rural 2005 2 000 0 0 0 2 000 0 2 000
TOTAL 6 000 0 0 0 6 000 0 6 000
Améliorer l’accès à Développement de systèmes de 2003 280 0 0 0 280 0 280
des systèmes gestion des déchets solides en
61
2004 420 0 0 0 420 0 420
2005 560 0 0 0 560 0 560
TOTAL 1 260 0 0 0 1 260 0 1 260
Secteur Enfants 41 250 8 400 600 7 800 32 850 3 850 29 000
2003 100 0 0 0 100 100 0
Amélioration du système de 2004 100 0 0 0 100 100 0
soins de santé primaires 2005 100 0 0 0 100 100 0
Assurer une TOTAL 300 0 0 0 300 300 0
couverture socio- 2003 1 600 0 0 0 1 600 1 600
sanitaire et 2004 1 600 0 0 0 1 600 1 600
Lutte contre les maladies
nutritionnelle
diarrhéiques, la malnutrition, etc 2005 1 600 0 0 0 1 600 1 600
adéquate aux enfants
de familles TOTAL 4 800 0 0 0 4 800 0 4 800
vulnérables 2003 100 100 100 0 0 0 0
Lutte contre les pires formes de 2004 50 0 0 0 50 0 50
travail des enfants en vue de leur
éradication. 2005 50 0 0 0 50 0 50
TOTAL 200 100 100 0 100 0 100
2003 100 0 100 0 0 0
Sensibilisation sur l’importance 2004 100 100 0 100 0 0 0
de l’éducation 2005 100 100 0 100 0 0 0
Scolariser et former
les enfants en âge TOTAL 300 300 0 300 0 0 0
scolaire et non pris 2003 600 0 0 0 600 0 600
en charge Dotation de cantines scolaires et 2004 600 0 0 0 600 0 600
de latrines dans les zones
pauvres 2005 600 0 0 0 600 0 600
TOTAL 1 800 0 0 0 1 800 0 1 800
2003 1 333 0 0 0 1 333 100 1 233
Programme de sensibilisation 2004 2 250 0 0 0 2 250 200 2 050
contre les fléaux de la drogue 2005 3 000 0 0 0 3 000 300 2 700
TOTAL 6 583 0 0 0 6 583 600 5 983
2003 1 667 0 0 0 1 667 100 1 567
Prise en charge des enfants en 2004 3 500 0 0 0 3 500 200 3 300
Protéger et situation de vulnérabilité 2005 4 000 0 0 0 4 000 500 3 500
promouvoir les TOTAL 9 167 0 0 0 9 167 800 8 367
enfants en situation
de risque et en conflit 2003 6 000 2 000 200 1 800 4 000 700 3 300
avec la loi Prise en charge des enfants dans 2004 6 000 3 150 200 2 950 2 850 750 2 100
les centres de nutrition
communautaires 2005 6 000 3 250 200 3 050 2 750 1 000 1 750
TOTAL 18 000 8 400 600 7 800 9 600 2 450 7 150
2003 2 500 0 0 0 2 500 0 2 500
Renforcement des capacités des 2004 2 500 0 0 0 2 500 0 2 500
familles défavorisées à prendre
en charge les enfants 2005 2 500 0 0 0 2 500 0 2 500
TOTAL 7 500 0 0 0 7 500 0 7 500
Susciter une 2003 400 0 0 0 400 0 400
mobilisation sociale 2004 600 0 0 0 600 0 600
Appui aux structures et
pour l’amélioration
associations de prise en charge 2005 600 0 0 0 600 0 600
des conditions de vie des talibés
des talibés dans les TOTAL 1 600 0 0 0 1 600 0 1 600
daaras
2003 200 0 0 0 200 0 200
Promotion de la réinsertion 2004 250 0 0 0 250 0 250
Développer une sociale des enfants
stratégie de prise en 2005 250 0 0 0 250 0 250
charge des enfants en TOTAL 700 0 0 0 700 0 700
conflit avec la loi et Amélioration des conditions de 2003 500 0 0 0 500 0 500
des enfants en travail et de la qualité du service 2004 500 0 0 0 500 0 500
situation difficile dans les structures de prise en
charge des enfants en conflit 2005 500 0 0 0 500 0 500
avec la loi TOTAL 1 500 0 0 0 1 500 0 1 500
62
Secteur Femmes 8 866 900 900 0 7 966 0 7 966
2003 533 300 300 0 233 0 233
Mise en place d'infrastructures 2004 533 300 300 0 233 0 233
d'allégement des travaux des
Améliorer la femmes 2005 800 300 300 0 500 0 500
situation TOTAL 1 866 900 900 0 966 0 966
économique et 2003 4 000 0 0 0 4 000 0 4 000
sociale des femmes Mise en place d’un fonds de 2004 0 0 0 0 0 0 0
promotion économique et de
soutien aux activités des femmes 2005 0 0 0 0 0 0 0
TOTAL 4 000 0 0 0 4 000 0 4 000
Programmes d’accroissement du 2003 1000 0 0 0 1000 0 1000
Promouvoir
taux de consultations prénatales 2004 1000 0 0 0 1000 0 1000
l'amélioration de la
et de diminution du taux de
santé des femmes et 2005 1000 0 0 0 1000 0 1000
morbidité et de mortalité
des filles
maternelles TOTAL 3000 0 0 0 3000 0 3000
Secteur Handicapés 2 022 0 0 0 2 022 1 480 542
Améliorer l'état 2003 286 0 0 0 286 205 81
Equipements spécialisés et
sanitaire et la
réduction des coûts des appareils 2004 429 0 0 0 429 350 79
mobilité des
et services à usage courant des 2005 467 0 0 0 467 325 142
personnes
personnes handicapées TOTAL 1 182 0 0 0 1 182 880 302
handicapées
2003 100 0 0 0 100 100 0
Equipements spécialisés dans les 2004 100 0 0 0 100 100 0
infrastructures scolaires et
Promouvoir universitaires 2005 100 0 0 0 100 100 0
l'éducation et la TOTAL 300 0 0 0 300 300 0
formation des
personnes 2003 80 0 0 0 80 0 80
handicapées Promotion de la scolarisation 2004 80 0 0 0 80 0 80
universelle des enfants
handicapés 2005 80 0 0 0 80 0 80
TOTAL 240 0 0 0 240 0 240
Améliorer la 2003 100 0 0 0 100 100 0
situation 2004 100 0 0 0 100 100 0
Promotion de l'accès des
économique et
personnes handicapées à 2005 100 0 0 0 100 100 0
sociale des l'emploi
personnes TOTAL 300 0 0 0 300 300 0
handicapées
Secteur Aînés 600 0 0 0 600 0 600
Garantir 2003 100 0 0 0 100 0 100
Mise en place de structures 2004 100 0 0 0 100 0 100
l’épanouissement
sanitaires spécialisées en
physique et moral 2005 100 0 0 0 100 0 100
gériatrie
des aînés TOTAL 300 0 0 0 300 0 300
2003 100 0 0 0 100 0 100
Encourager la 2004 100 0 0 0 100 0 100
reconversion Fonds de promotion des aînés
professionnelle 2005 100 0 0 0 100 0 100
TOTAL 300 0 0 0 300 0 300
Habitat des groupes 6 100
Secteur 10 807 3 207 0 3 207 7 600 1 500
vulnérables
2003 1 500 1 500 0 1 500 0 0 0
Programme d’amélioration de 2004 1 607 1 407 0 1 407 200 0 200
l'habitat dans les quartiers
Assurer un meilleur pauvres péri-urbains et urbains 2005 1 700 300 0 300 1 400 0 1 400
accès aux parcelles TOTAL 4 807 3 207 0 3 207 1 600 0 1 600
viabilisées et à des 2003 2 000 0 0 0 2 000 500 1 500
logements adéquats Mise en place d’un fonds de
viabilisation et de restructuration 2004 2 000 0 0 0 2 000 500 1 500
foncière des sites des groupes 2005 2 000 0 0 0 2 000 500 1 500
vulnérables
TOTAL 6 000 0 0 0 6 000 1 500 4 500
2003 197 132 89 629 24 414 65 215 107 503 13 611 93 892
2004 201 888 81 712 19 185 62 527 120 176 16 120 104 056
TOTAL GENERAL
2005 210 628 67 986 18751 49 235 142 642 20 604 122 038
TOTAL 609 648 239 327 62 350 176 977 370 321 50 335 319 986
63
BUDGET DE FONCTIONNEMENT (Coûts additionnels)
64
Annexe 4 : Tableau des indicateurs
Indicateurs d’impacts
Objectifs Domaine Indicateur Objectifs chiffrés
Définition Référence
Niveau Année 2005 2010 2015
Pauvreté Incidence de la pauvreté 53,90% 2001 45% 35% 25%
Taux d'alphabét isation 39,1 2001 45% 58% 73%
Taux d'alphabétisation des hommes 51,1 2001 55% 65% 75%
Taux d'alphabétisation des femmes 28,9% 2001 35% 50% 70%
Taux de scolarisation au primaire* 70% 2001 80% 95% 98%
Amélioration de l'accès des pauvres aux services sociaux de base
Education Taux de scolarisation des filles (primaire)* 64,8 2001 76% 95% 98%
Taux de scolarisation des garçons (primaire) 73,9 2001 84% 95% 98%
Taux d’accès à l’école primaire à moins de 30mn 81,4% 2001 90% 98% 100%
Taux d’accès à l’école primaire en milieu rural à moins de 30mn 71,9% 2001 80% 95% 100%
Taux d'inscription à l'école primaire 81,72% 2000 90% 95% 100%
Morbidité due au paludisme 24,85 1999 10% 5% 1%
Taux de prévalence du SIDA 1,4% 2000 1 - 2% 1 - 2% 1 - 2%
Taux de mortalité maternelle(100 000 naissances vivantes)* 510 2000 410 300 200
% d'accouchements assistés 44% 1998 60% 75% 90%
Taux de couverture des consultations prénatales 67,3% 1998 75% 85% 95%
Santé
Taux de couverture vaccinale 48% 1998 70% 95% 100%
Taux de mortalité juvénile (pour mille) 98 2000 85 75 50
Taux de mortalité infantile (pour mille) 60 2000 50 40 30
Taux d'accès aux services médicaux à moins de 30 mn (rural) 41,8% 2001 50% 70% 90%
Taux d'accès aux services médicaux à moins de 30 mn (urbain) 79,7% 2001 85% 95% 98%
% des enfants souffrant de l'insuffisance pondérale 19,1% 2001 15% 5% 3%
Nutrition
% des enfants souffrant de l'émaciation 9,2% 2001 5% 3% 1%
Accès à Taux d'accès à l'eau potable à moins de 15 mn (urbain) 93,3% 2001 100% 100% 100%
l'eau Taux d'accès à l'eau potable à moins de 15 mn (rural) 83,4% 2001 95% 100% 100%
potable Consommation d'eau par jour et par personne 28 L 2000 35 L 35 L 35 L
Taux de croissance annuelle du PIB 5,6% 2001 8% >8% >10%
Macroéco
Taux d'inflation 3,00% 2001 <3% <3% <3%
nomie
Taux d'investissement 19,9 2001 27,80% 30% >30%
Taux d'épargne 15,6 2001 21,7% 25% >25%
Secteur
réel Taux d'endettement 74,3% 2001 65% 60% 60%
Solde de la balance courante / PIB (hors dons) -6,7% 2001 -7,0% -3% >0
Solde budgétaire de base/P IB (hors PPTE) et assainissement -1,00% 2001 >2% >2% >2%
entreprises publiques
Contribution à la croissance du secteur primaire* 0,8 2001 1,50% 3% >=3%
Mise en œuvre Taux d'exécution du Plan d’Actions Prioritaires 2003 100% 100% 100%
65
Indicateurs intermédiaires
(sauf indication contraire, il s’agit des dépenses de fonctionnement)
* Indicateurs de performance
66
Annexe 5.1 Comptes Economiques
67
PIB à prix constants (1987) en 2001 et variations annuelles en %
68
Annexe 5.2. : Opérations financières de l’administration centrale (En milliards de FCFA)
(En milliards de FCFA) 2002 2003 2004 2005
1. Total recettes et dons 759,9 857,7 924,7 1014,3
1.1 Recettes budgétaires 678,3 727,2 786,5 856,7
Recettes fiscales 661,8 710,0 769,1 837,7
Recettes non fiscales 16,5 17,2 17,4 19,0
1.2 Dons 81,5 130,6 138,1 157,6
Budgétaires 6,5 25,6 28,1 32,6
En capital 75,0 105,0 110,0 125,0
2. Dépenses totales et prêts (net) 772,7 897,2 973,7 1057,7
2.1 Dépenses courantes 479,4 502,8 541,7 587,6
Traitements et salaires 198,0 207,4 217,2 227,4
Intérêts sur la dette publique 40,1 37,6 36,0 35,5
Extérieure 31,1 31,6 30,0 29,5
Intérieure 9,0 6,0 6,0 6,0
Autres dépenses courantes 238,5 251,3 281,7 317,3
dont Fournitures, entretien et autres 124,9 142,5 164,9 191,1
dont Transferts et subventions ( y compris filet social ) 113,6 108,8 116,8 126,2
Dépenses sur ressources PPTE (20% à partir de 2002) 2,8 6,5 6,8 7,4
2.2 Dépenses en capital 282,3 393,9 432,0 474,1
Financement intérieur 143,7 167,4 179,8 194,5
Financement extérieur 1/ 127,5 200,6 225,0 250,0
Dépenses sur ressources PPTE (80% à partir de 2002) 11,1 25,9 27,2 29,6
2.3 Prêts nets 7,0 0,5 0,0 -4,0
prêts rétrocédés 15,0 16,0 15,0 15,0
remboursement des prêts rétrocédés -8,0 -15,5 -15,0 -19,0
2.4 Comptes spéciaux et correspondants 4,0 0,0 0,0 0,0
Comptes spéciaux -1,5 0,0 0,0 0,0
dont FNR 10,8 0,0 0,0 0,0
Correspondants 5,5 0,0 0,0 0,0
CPSP 1,0 0,0 0,0 0,0
Divers 0,3 0,0 0,0 0,0
dont IPRES -0,4 0,0 0,0 0,0
dont SN La Poste -7,1 0,0 0,0 0,0
2.6 Assainissement du système de sécurité sociale (IPRES, CSS) 0,0 0,0 0,0 0,0
3. Excédent ou déficit (-) base engagement -12,9 -39,4 -49,1 -43,4
Dons non compris -94,4 -170,0 -187,3 -201,0
Excédent ou déficit (-) de base 48,1 46,6 52,8 64,0
Excédent ou déficit (-) de base hors PPTE 79,8 78,9 86,9 101,0
5. Excédent ou déficit (-) base caisse -12,9 -39,4 -49,1 -43,4
Dons non compris -94,4 -170,1 -187,2 -201,0
6. Financement 12,9 39,4 49,1 43,4
6.1. Financement extérieur 64,2 116,9 94,0 107,0
Tirages 116,8 154,5 130,0 140,0
Trésorerie 49,3 42,9
Prêts projets 67,5 111,6 130,0 140,0
Assainissement du système de sécurité sociale (IPRES, CSS) 0,0 0,0 0,0 0,0
Amortissement -74,1 -70,0 -70,0 -70,0
Assistance PPTE (intérêts et amortissements) 21,5 32,4 34,0 37,0
6.2 Financement intérieur (I.+II.) -51,3 -77,5 -44,9 -63,6
I. Financement Bancaire -24,6 -75,8 -43,5 -62,6
II. Financement non-bancaire -26,7 -1,7 -1,4 -1,0
7. Erreurs et omissions 0,0 0,0 0,0 0,0
8. Ecart de financement 0,0 0,0 0,0 0,0
1/ Il s'agit du financement extérieur hors PPTE
69
Annexe 5.3 : Balance des Paiements 1999 - 2005
Selon la 5ème édition du manuel de balance des paiements, adaptée à l'optique BCEAO
Source : BCEAO
70
Annexe 5.4. Situation monétaire intégrée(En milliards de f CFA)
En milliards de FCFA DEC. 2001 DEC. 2002 DEC. 2003 DEC. 2004 DEC. 2005
Avoirs extérieurs nets 168,7 198,9 278,8 307,8 330,7
Bceao , nets 65,8 96,0 175,9 204,9 227,8
Banques commerciales , nets 102,9 102,9 102,9 102,9 102,9
Crédit intérieur net 835,5 877,6 865,1 922,7 1000,4
PNG 180,8 156,2 80,5 37,0 -25,6
Crédits à l'économie 654,7 721,4 784,6 885,7 1026,0
Crédits de campagne 5,0 5,4 5,8 5,8 5,8
Autres crédits 649,7 716,0 778,8 879,9 1020,2
AVOIRS = ENGAGEMENTS 1004,2 1076,5 1143,9 1230,5 1331,1
Masse monétaire 903,9 976,2 1043,6 1130,2 1230,8
Circulation fiduciaire 219,2 236,7 253,1 274,1 298,5
Dépôts bancaires 684,7 739,5 790,5 856,1 932,3
Autres éléments nets 100,3 100,3 100,3 100,3 100,3
* Banques liquidées exclues
DEC. 2001 DEC. 2002 DEC. 2003 DEC. 2004 DEC. 2005
Variation avoirs extérieurs nets (en Mds) 80,0 30,2 79,9 29,0 22,9
Variation crédits intérieurs nets (en Mds) 50,2 42,1 -12,5 57,6 77,7
Variation crédits intérieurs nets ( en %) 6,4 5,0 -1,4 6,7 8,4
Variation crédits à l'économie (en Mds) 29,6 66,7 63,2 101,1 140,3
Variation crédits à l'économie ( en %) 4,7 10,2 8,8 12,9 15,8
Variation PNG (en Mds) 20,6 -24,6 -75,7 -43,5 -62,6
Variation PNG ( en %) 12,9 -13,6 -48,5 -54,0 -169,2
Variation Masse monétaire ( en %) 14,4 8,0 6,9 8,3 8,9
b = CF / MO ( en % ) 24,3 24,2 24,3 24,3 24,3
PIB 3379,7 3650,1 3900,9 4226,0 4603,0
v = PIB / MO 3,7 3,7 3,7 3,7 3,7
Taux de croissance du PIB nominal (en %) 8,5 8,0 6,9 8,3 8,9
Taux de croissance CE (en %) 4,7 10,2 8,8 12,9 15,8
Crédits à l'économie / PIB ( en % ) 19,4 19,8 20,1 21,0 22,3
Dépôts bancaires / PIB ( en % ) 20,3 20,3 20,3 20,3 20,3
Dépôts bancaires / MO ( en % ) 75,7 75,8 75,7 75,7 75,7
PNG / PIB ( en % ) 5,3 4,3 2,1 0,9 -0,6
71
Annexe 5.5 :Scénarii du cadrage du DSRP 2003 - 2005
SCENARIO OPTIMISTE
Hypothèses de base :On suppose que les ressources additionnelles prévues dans le
DSRP sont absorbées
2002 2003 2004 2005
Dépenses en capital 282,3 393,8 432,0 474,1
Sur ressources internes 143,7 167,4 179,8 194,5
Sur ressources externes 127,5 200,6 225 250
dont ressources PPTE 11,1 25,8 27,2 29,6
Taux d’investissement 18,8 19,7 21,2 23,2
Taux d’épargne nationale 13,5 13,3 14,3 15,9
Taux d’épargne intérieure 10,8 10,3 11,6 13,2
Taux de croissance des importations 6,0 10,2 8,2 7,0
Taux de croissance des exportations 6,0 6,6 6,9 7,1
Taux de croissance du PIB 5,0 6,5 7,2 8,0
pour mémoire PIB nominal 3648,1 3900,9 4226,3 4603,0
Solde Global de la balance des paiements 30,2 82,8 28,8 38,0
Compte Courant Hors Dons (CCHD) -252,5 -319,2 -360,2 -408,4
CCHD/PIB -6,9% -8,2% -8,5% -8,9%
SCENARIO 2 MOYEN
Hypothèses de base :On suppose que les ressources additionnelles prévues dans le
DSRP ne seront absorbées qu'à hauteur de 50%.
2002 2003 2004 2005
Dépenses en capital 282,3 357,2 389,0 421,3
Sur ressources internes 143,7 160,6 171,8 184,2
Sur ressources externes 127,5 170,8 190 207,5
dont ressources PPTE 11,1 25,8 27,2 29,6
Taux d’investissement 18,8 19,3 20,5 22,2
Taux d’épargne nationale 13,5 13,3 14,3 15,4
Taux d’épargne intérieure 10,8 10,4 11,6 12,8
Taux de croissance des importations 6,0 8,6 4,9 5,3
Taux de croissance des exportations 6,0 6,0 6,5 7,0
Taux de croissance du PIB 5,0 5,8 6,5 7,1
pour mémoire PIB nominal 3648,1 3897,3 4216,3 4553,3
solde global 30,2 62,4 16,4 29,6
Compte Courant Hors Dons (CCHD) -252,5 -297,3 -325,3 -370,2
CCHD/PIB -6,9% -7,6% -7,7% -8,1%
SCENARIO 1 TENDANTIEL
Hypothèses de base : On suppose que les ressources additionnelles prévues dans
le DSRP ne seront pas absorbées.
2002 2003 2004 2005
Dépenses en capital 282,3 319,6 345,9 368,5
Sur ressources internes 143,7 153,8 163,7 173,9
Sur ressources externes 127,5 140 155 165
dont ressources PPTE 11,1 25,8 27,2 29,6
Taux d’investissement 18,8 18,7 18,5 18,8
Taux d’épargne nationale 13,5 12,9 13,3 14,0
Taux d’épargne intérieure 10,8 10,4 10,7 11,6
Taux de croissance des importations 6,0 5,4 5,5 5,8
Taux de croissance des exportations 6,0 5,8 6,0 6,7
Taux de croissance du PIB 5,0 5,2 5,3 5,5
pour mémoire PIB nominal 3648,1 3895,6 4142,2 4423,5
solde global 30,2 49,4 4,0 65,4
Compte Courant Hors Dons (CCHD) -252,5 -282,1 -271,1 -265,0
CCHD/PIB -6,9% -7,2% -6,5% -6,0%
Source: DPS
72
Annexe 5.6. : Scénarii du TOFE 2003-2005
SCENARIO MOYEN 50% des ressources attendues 2002 2003 2004 2005
73
Annexe 6 : Acteurs et degré de Participation aux modules du DSRP
Niveau National Niveau Régional et Local
Acteurs Séminaire Groupes Séminaire Programme de Enquêtes de Validation Consultations
National Thématiques National Sensibilisation de Perception Enquête de Régionales
de Lancement de la Société Civile (Focus groups - Perception
Validation Volet statistique) (Focus
groups)
Nombre total de 250 25011 300 15012 13
50014 75015
participants
Etat
Ministères ***
Services *** ** *** * *
techniques
nationaux
Services * ** ** ** ***
techniques
Décentralisés 16
Elus
Parlementaires ** ** **
Maires ** ***
Présidents de * * ** ***
Conseil Rural
Société Civile
ONG de *** ** *** *** * ** ***
Développement
ONG de droits de *** *** *** * *
l’homme
Syndicats *** *** *** *** * *
Organisations * * *** *** ** *** ***
Paysannes
Organisations de *** * *** * * * ***
Jeunesse
Organisation de ** * *** *** *** ** ***
Femmes
Associations de *** * *** *** * * ***
handicapés
Associations de *** * * * * * **
Retraités
Associations ** * *** * **
Religieuses
Secteur Privé *** * * ** *
POP/Villages et *** *** *
quartiers
Chercheurs *** ** *** * * ** *
universitaires
Presse *** *** *** ***
Autres
Lignes de *** ***
Financement
Ambassades *** ***
Organismes *** ** *** * * * *
internationaux
Projets *** * *** * **
Agences
* : faible ** : moyen *** : fort
11
Les cinq (5) groupes thématiques se sont réunis au moins 5 fois pour examiner les rapports d’étape, les rapports provisoires
et les rapports finaux.
12
Ce programme est toujours en cours.
13
Des milliers de personnes ont participé aux interviews et réunions (assemblées de quartiers et villages, focus group,…).
6600 ménages environ ont répondu au questionnaire du volet statistique de l’enquête de perception.
14
Des ateliers ont été organisés dans les 10 capitales régionales du pays.
15
Des ateliers ont été organisés dans les 10 capitales régionales du pays.
16
Administration régionale et locale, Centres d’Expansion Rurale Polyvalent (CERP), Sociétés de Développement Rural, etc.
74
ORGANE DE PILOTAGE DE LA STRATEGIE
FONCTION
Niveau central :
Comités de Pilotage Ministre / MEF
Niveau régional :
Gouverneur
Organe de Coordination,
de Suivi et d’évaluation
MEF
de la Stratégie
Organes d’exécution
OPERATEURS :
Projets
Maîtrise d’oeuvre Agences
déléguée ONG
Ministères
Collectivités Locales
Etc.
PRESTATAIRES :
Entreprises
Réalisation - ONG
Exécution Bureaux d’Etudes
SDR
Etc.
75
Schéma de Déroulement du Processus Participatif du
DOCUMENT de STRATEGIE de REDUCTION de la PAUVRETE (DSRP)
Adoption des
TDR du DSRP
Diagnostic de la
pauvreté
Séminaire
national de
Juin 2001 lancement
Enquêtes
Enquête ESAM II
QUID
de perception
de la pauvreté
Mise à jour Groupes
Thématiques
Synthèse des
contributions :
Version provisoire
du DSRP
Séminaire
Décembre 2001 national de synthèse
et de validation
Version finale
du DSRP