Université Sultan Moulay Slimane

Faculté Polydisciplinaire Béni-Mellal

Département de Physique
Année universitaire 2020-2021

SMP6 : Energétique
Module : Thermique industrielle
TD3- Machines frigorifiques
Exercice 1 :

Le schéma de principe d'une machine à froid par compression peut être ramené à :

Le fluide caloporteur utilisé peut être considéré comme un gaz parfait avec :

Cp = 35,61 J.mol-1 K-1 , Cv = 27,30 J.mol-1 K-1 , R = 8,31 J.mol-1 K-1 , γ = 1,304

Dans un premier temps, on suppose que le système fonctionne selon un cycle

réversible entre les températures Tl = 269 K et T3 = 298 K. Le cycle peut être alors
schématisé dans le diagramme de CLAPEYRON par:

où (a) et (c) sont deux adiabatiques réversibles, et (b) et (d) deux isothermes.
1 𝑇
1) Monster que dans notre cas, le coefficient de performance est 𝜂 = 𝑇 −𝑇
3 1
2) Calculer ce coefficient.

Le système réel étudié maintenant peut être représenté par deux adiabatiques
réversibles (a) et (c) et deux isobares (b) et (d), respectivement à Pl = 2.105 Pa et P2 =
7.105 Pa et le volume V1= 6.10-3 m3.
 En régime permanent, la machine frigorifique est en liaison avec une source chaude à
la température T3 = 298 K et une source froide à la température Tl = 269 K.

1) Calculer le volume, la pression et la température à chaque étape du cycle et le

nombre de moles de fluide.
2) Calculer le travail échangé par le fluide avec le milieu extérieur, au cours de
chaque étape.
3) En déduire le travail échangé par le fluide avec le milieu extérieur au cours du
cycle.
4) Calculer les quantités de chaleur Qd et Qb échangées par le fluide avec le
milieu extérieur.
5) Calculer le coefficient de performance de la machine.

Exercice 2 :
On considère une machine frigorifique commerciale monoétagée fonctionnant au
R22.

1) Représenter sur le diagramme lnP = f(h) ci-joint le cycle théorique qui ne tient
compte ni du fonctionnement réel du compresseur ni des pertes de charges
dans les tuyauteries et les accessoires.
2) Expliquer sans faire de calcule l’influence des pertes de charge à l’aspiration et
au refoulement du fluide. Comment ces paramètres modifient – ils le tracé du
cycle théorique ?

P (bar) T (°C) v (l/kg) h (kJ/kg) s (kJ/(K.kg))

1 - Entrée du 2,9 0 83 410 1,8
compresseur
2 - sortie du compresseur 11,9 68 24 446 1,8
3 - entrée de la zone de 11,9 30 20 415 1,7
condensation
4 - sortie du condenseur 11,9 30 0,8 237 1,1
5 - entrée du détendeur 11,9 30 0,8 225
6/7 - sortie du détendeur 2,9 - 15 16 225
– entrée de l’évaporateur
8 - état de vapeur saturée 2,9 - 15 78 400 1,8
Etats du fluide R22 aux différents points du cycle:

Exercice 3 :
Le but de l’installation est de produire de l’eau glacée, le fluide frigorigène utilisé est
R 134a.

On effectue une compression isentrope sur de la vapeur sèche à la température 2°C

(chemin 1-2), la pression en sortie du compresseur est 11,1 bar. La vapeur subit une
transformation isobare au niveau du condenseur jusqu’à liquéfaction totale (chemin
2-3), puis une détente isenthalpique par laminage au niveau du détenteur qui amène
la température du fluide frigorigène à 2°C (chemin 3-4), enfin une transformation
isobare dans l’évaporateur (chemin 4-1).

1) Tracer le cycle des transformations dans le diagramme enthalpique

2) Compléter le tableau suivant des caractéristiques physiques

Point Pression (bar) Température (°C) Enthalpie (KJ/Kg)

1
2
3
4

3) Calculer la variation de l’enthalpie massique dans la phase d’évaporation

4) La puissance frigorifique utile (énergie retirée au système à refroidir par
seconde) est P=45 kW, calculer le débit massique du fluide en circulation
5) Calculer le débit massique et volumique de l’eau dans l’évaporateur (Tfe = 5°C
et Tfs=1°C)
6) Calculer le travail massique de compresseur
7) Calculer l’efficacité de la machine

Pour améliorer les performances de la machines frigorifique fonctionnant aux mêmes

pressions, on réalise un sous-refroidissement isobare 3-3’avant la détente. La
température est donc abaissée à 20°C

8) Placer les point 3’ et 4’ (état du fluide en sortie du détenteur isenthalpe)

9) Calculer la nouvelle production frigorifique, on maintient le même débit du
fluide frigorigène (1260 kg/h). Comparer les deux installations (produit
frigorifique, efficacité, puissance)

Exercice 4 :
On étudie le cycle de l’eau d’une machine frigorifique. La capacité thermique
massique de l’eau liquide est c. La température critique de l’eau est Tcr = 647 K. L’eau
dans l’état D est à la température T1 = 288 K sur la courbe de rosée. L’eau subit les
transformations réversibles suivantes :
• DA : condensation isotherme à la température T1. L’eau dans l’état A est sur la
courbe d’ébullition.
• AB : détente adiabatique réversible. L’eau dans l’état B est à la température T0 = 268
K. Le titre massique en vapeur au point B est noté xB.
• BC : vaporisation isotherme. Le titre massique en vapeur au point C est noté xC.
• CD : compression adiabatique réversible.

Les enthalpies massiques de vaporisation pour les températures T0 et T1 sont notées

respectivement l0 et l1 .
La variation d’entropie massique pour un liquide dont la température évolue de T1 à
T2 est :

𝑇2
𝑠2 − 𝑠1 = 𝑐𝑙 𝑙𝑛
𝑇1

La variation d’entropie massique au cours d’un déplacement sur le palier d’équilibre

liquide-vapeur à la température T0 est :
∆ℎ
∆𝑠 =
𝑇0

1) Représenter le cycle dans le diagramme de Clapeyron. Déterminer les titres

massiques en vapeur xB et xC en fonction de c, T0, T1, l0 et l1 .
2) Déterminer les transferts thermiques massiques reçus par l’eau au cours des
transformations BC et DA. Déterminer le travail massique reçu par l’eau au
cours du cycle.
3) La machine frigorifique consomme du travail et prélève un transfert
thermique à la source froide (température T0). Calculer l’efficacité de la
machine frigorifique.
 Corrigé
Exercice 1 :

Partie 1 :
1. La machine fonctionne selon le cycle idéal de Carnot, donc :

 Selon 1ere principe de la thermodynamique : Qc  Q f  W   0


Qc Q f
 Selon 2ere principe de la thermodynamique :  0 (cycle idéal)
Tc T f

Q f Q f 1 1 Tf
Le coefficient de performance est :      
W  Qc  Q f Qc Tc Tc  T f
1 1
Q f Tf

2. Dans notre exercice, Tf=T1 et Tc=T3, avec les valeurs des températures
T1 269
données, on a :    9,27
T3  T11 289  269

Partie 2 :
1. Le tableau suivant donne l’état du système dans chaque étape du cycle :

A B C D
P (Pa) 2.105 7.105 7.105 2.105
V (m3) 6.10-3 2,3.10-3 1,9.10-3 4,96.10-3
T (k) 269 358,8 298 221
n (mol) 0,54 0,54 0,54 0,54

PAVA
PAVA  nRTA  n  0,54
RTA
nRTC
PCVC  nRTC  VC   1,9.10 3 m3
PA
A  B ; une transformation isentropique  PAVA  PBVB  VB  1,29.103 m3
A  B ; une transformation isentropique  PCVC  PDVD  VD  4,96.103 m3
PBVB PDVD
TB   358,8 K , TD   221 K
nR nR
 2. Au cours de sa compression, le fluide absorbe un travail Wc, et au cours de sa
détente, il fournit un travail Wm de sorte que le travail total absorbé au cours
du cycle est W=Wc-Wm (Wc>Wm).
Les deux transformations isobares s’effectuent dans des réservoirs sans produire
un travail récupérable (WAD = W BC = 0) ;
dV PAVA  PBVB
B B
WAB    PdV  Cte    1,35 kJ
A A
V 1 
dV PCVC  PDVD
D D
WCD    PdV  Cte    1,11 kJ
C C
V 1 
  
3. W  WAB  WCD  240 J
4. Les deux évolutions DA et BC sont isobares, donc :
Qd  QDA  nCpTA  TD   0,54 * 35,61* 269  221  923J
QA  QBC  nCpTC  TB   0,54 * 35,61* 298  358,8  1,17 KJ
Q f QDA 923
5. Le rendement est :   
   3,84
W W  240
Exercice 2 :
1. Le tracé du cycle
2. Les pertes de charges à l’aspiration prennent leur origine dans l’écoulement
du fluide dans l’évaporateur et surtout dans les tuyauteries d’aspiration, ils
ont pour effet de déplacer le point (1) sur le diagramme en point (1’) de
pression inférieure à 2,9 bar. Les
Les pertes de charges au refoulement prennent leur origine dans l’écoulement
du fluide dans le condenseur et dans les tuyauteries de refoulement, ils ont
pour effet de déplacer le point (2) en point (2’) de pression supérieure à la
pression de transition de phase dans le condenseur.

Exercice 3 :
1. Tracé du cycle
2. A partir du tracé du cycle

Point Pression (bar) Température (°C) Enthalpie (KJ/Kg)

1 3,1 2 395
2 11,1 45 420
3 11,1 42 260
4 3,1 2 260

3. La variation de l’enthalpie massique dans la phase d’évaporation :

 héva  h1  h4  395  260  135 kJ / kg
4. Le débit massique du fluide en circulation :

P 45
P  Q m .héva    Q m    0,333 kg / s  1200 kg / h
héva 135

5. On suppose que l’énergie cédée par l’eau soit totalement récupérée par le
fluide frigorigène, la seule façon d’échanger l’énergie, c’est entre l’eau et le
fluide frigorigène (système adiabatique), donc :

P 45
P  Q m,eau .C p ,eau .T    Q m,eau    2,69 kg / s  9688 kg / h
C p ,eau .T 4,18 * 4

6. Le travail massique de compresseur :

hcomp  h2  h1  420  395  25 kJ / kg

7. L’efficacité de la machine :

Q f h1  h4 135
 
   5,4
W comp h2  h1 25

8. Le tracé du cycle
9. La nouvelle production frigorifique :

P'  Q m .h'  Q m .h1  h4'   1260 * 395  230  57,75 kW

Exercice 4 :
1. Le tracé du cycle

L’entropie est une fonction d’état, le chemin suivi n’a pas d’importance, l’évolution
AB est isentropique, donc :

S B  S A  S B  S A0  S A0  S A  0

x B l0 T  T0 T 
 ce ln  0   0    xB  ce ln  0 
T0  T1  l0  T1 

De même :

S D  S C  S D  S A  S A  S A0  S A 0  S C  0
 l1 T  x l T0 T  T l
 ce ln  1   C 0  0    xC  ce ln  1   0 1
T1  T0  T0 l0  T0  T1 l0

2. Le premier principe de la thermodynamique pour un système ouvert nous

donne :

QBC  hBC  xC  xB l0 

T0
l1
T1
QDA  hD A  l1

Le travail massique reçu au cours du cycle est :

Wcyc  QBC  QDA  0

T0  T 
Wcyc  QBC  QDA  l1  l1  l1 1  0 
T1  T1 
3. L’efficacité est défini par :

T0
 
l1
Q Q T1 T0
 BC

 
BC

 
W Q  QDA  T  T1  T0
cycl BC
l1 1  0 
 T1 
On retrouve l’efficacité de Carnot, puisque la M.T est ditherme réversible ;

T0 268
   13,4
T1  T0 288  268