La Construction Européenne
La Construction Européenne
La Construction Européenne
INTRODUCTION
L’Europe a été le principal théâtre des opérations militaires pendant la seconde
guerre mondiale. Le bilan
de cette tragédie en Europe va provoquer une véritable prise de conscience et une
volonté d’union chez
les peuples européens, afin de préserver la paix pour les futures générations et de
stimuler la prospérité.
Le 1er juin 2013, l’UE comptait 28 pays membres, couvre plus 4 493 712 de km2 et au
1er janvier 2018,
la population de l’Union européenne est estimée à 512 600 000 d’habitants.
Le PIB de l’UE, en 2019, a atteint 17 460 milliards de dollars, faisant de l’Union,
le premier pôle de
création de richesses dans le monde.
Toutefois, malgré ses réussites, la construction européenne est aujourd’hui
confrontée à une multitude de
crises économiques, sociales et politiques qui peuvent rendre problématique
l’avenir de l’Union.
I. LES GRANDES ETAPES DE LA CONSTRUCTION EUROPEENNE.
Au lendemain de la seconde guerre mondiale, la ruine économique, matérielle et
financière et les tensions
Est/Ouest conduisent l’Europe, sous l’influence des Etats-Unis et de l’URSS, à
créer les premières
organisations économiques intereuropéennes : OECE (Organisation Européenne de
Coopération
Economique) à l’ouest en 1948 et CAEM (Conseil d’Assistance Economique Mutuelle) à
l’est en 1949.
C’est au des débuts des années 1950 que des pays d’Europe de l’Ouest s’engagent
dans un processus
d’intégration afin d’assurer le maintien de la paix et de favoriser, dans un esprit
de solidarité, le progrès
économique et social. La construction européenne a connu deux grandes étapes.
1. De la CECA à la CEE : l’intégration économique.
Le 18 avril 1951, 6 pays (Allemagne, Belgique, France, Italie, Luxembourg et Pays
Bas) signent à Paris le
traité instituant la Communauté Economique du Charbon et de l’Acier (CECA).
L’objectif principal est
de coordonner la production de charbon et d’acier afin d’instaurer une « solidarité
de fait », prônée par le
ministre français des affaires étrangères Robert Schuman, pour les besoins de la
reconstruction.
Le succès immense de la CECA amène les 6 pays à élargir leur coopération aux autres
secteurs de
l’économie.
Le 27 mars 1957, ils signent, à Rome, le traité instituant la Communauté Economique
Européenne (CEE).
La CEE se fixe comme objectifs :
la libre circulation des biens, capitaux et personnes ;
l’établissement d’un marché commun avec préférence communautaire ;
l’établissement d’une union économique et douanière avec harmonisation des tarifs
;
la mise en place d’une politique agricole commune (PAC) qui verra le jour en
1962.
La PAC doit permettre la création d’un marché unique agricole, la solidarité
financière pour garantir les
revenus des agriculteurs, augmenter la production et la productivité afin
d’atteindre l’autosuffisance
alimentaire.
Le succès de la CEE est tel que d’autres pays européens vont poser leur candidature
à l’adhésion :
l’élargissement commence en 1973 avec le Danemark, l’Irlande et le Royaume Uni et
se poursuit en 1981
avec l’entrée de la Grèce et, en 1986, avec l’Espagne et le Portugal.
De la CEE à L’UE : l’intégration politique et monétaire
Le 7 février 1992 est signé le traité de Maastricht (Pays Bas) instituant l’Union
Européenne. L’UE se
donne pour objectifs :
- l’instauration d’une citoyenneté de l’Union afin de renforcer la protection des
droits et intérêts de
ses ressortissants, qui bénéficieront de la double nationalité et pourront circuler
et s’installer
librement dans les pays membres.
- l’affirmation d’une identité européenne sur la scène internationale, notamment
par la mise en
œuvre d’une Politique Etrangère et de Sécurité Commune (PESC).
- la promotion d’un progrès économique et social équilibré et durable, par
l’établissement d’une
union économique et monétaire comportant, à termes, une monnaie unique.