Baudelaire

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SYMBOLISME

Est un mouvement littéraire et artistique apparu en France au fin du XIX siècle. Les ouvres
symboliste s’inspirent de la spiritualité, de l’imagination e du rêve . Cette courent apparaît
pour la première fois dans une journal « Le figaro », qui reprend et approfondit la théorie
de correspondances illustrée par Baudelaire dans les Fleurs du Mal; que devient la
manifestation du symbolisme. Dans le symbolique le monde apparaît comme un ensemble
de symboles que le poète doit déchiffre à fin d’en faire communiquer les différentes
facettes et d’attendre l’exaltation spirituel. Les figures stylistiques son le monologue et la
métaphore
BAUDELAIRE (1821-1866)
Né à Paris le 9 avril 1821, Baudelaire a eu une enfance marquée par une profonde
souffrance ; il reste orphelin de père à l’âge de sept ans et sa mère se remarie très vite
avec un officier de la Légion d’honneur, Aupick, qui deviendra général et que Baudelaire ne
cessera de détester.
Après avoir fait ses études à Lyon et à Paris, il mène une vie déréglée et très dispendieuse ;
son unique souci c’est de cultiver l’esthétisme, de satisfaire ses passions. à Paris, il se lie
avec la mulâtresse Jeanne Duval, « la sensuelle Vénus noire », avec Madame Sabatier, «
l’ange gardien, la muse et la Madone » et avec l’actrice Marie Daubrun ; elles lui inspirent
un assez grand nombre de poèmes.
Devenu majeur (21 ans), il entre en possession de la fortune qui lui vient de son père ;.
Baudelaire conduit une jeunesse nostalgique pour les grands voyages, qui lui ont empêché
de s’adapter à une réalité quotidienne banale, et toute sa vie sera caractérisée par le
besoin de s’évader pour fuir un mal obscur, un pessimisme qui l’entraîne à voir que la
vulgarité du monde. La vie littéraire de Baudelaire est très intense ; en effet il a travaillé
beaucoup ; il traduit Edgar Poe. Il s’est penché avec curiosité et intérêt sut les problème
esthétiques de son époque et s’impose comme critique d’art dans les Salons de 1845 et de
1846.
Le 25 juin 1857 paraissent « Les Fleurs du Mal » (première édition).Baudelaire y a
rassemblé, en les ordonnant selon une cohérence, à la fois poétique et spirituelle, les
poèmes qu’il avait composés et publiés pendant plusieurs années. L’ouvrage subira un
procès provoqué par les protestations des bourgeois bien pensants ; Baudelaire doit payer
une amende et retirer six pièces « immorales » de son recueil. Baudelaire en souffre
beaucoup, malade et découragé, il projette de quitter Paris et d’aller vivre au bord de la
mer. Il réussit à grand- peine à mettre en œuvre la deuxième édition des « Fleurs du Mal »,
qui paraît en février 1861 augmentée de 35 poèmes nouveaux (Le voyage, L’Albatros
etc...). C’est un livre qui laissera une trace
profonde dans la culture moderne. Tout en réorganisant les Fleurs du Mal l’écrivain
reprend sa réflexion et son travail sur le « Poème en prose » mais l’ouvrage sera publié
après la mort du poète en 1869.
Les « Petits Poèmes en prose » ou « Spleen de Paris » présentent tous les grands thèmes
que nous avons dans « Les Fleurs du Mal », comme le spleen, la grande ville avec ses
misères et ses déshérités, la femme, l’inconnu, le désir d’évasion « n’importe où hors du
monde». Ces 50 poèmes classés sans ordre significatif illustrent le travail que l’imagination
du poète opère sur le réel suivant son rêve « d’une prose poétique musicale sans rythme
et sans rime.... »Ses œuvres complètes commencent à paraître dès 1868 :
• Curiosités esthétiques,
• l’Art romantique,
• les journaux intimes (fusées et Mon Cœur mis à nu),
• la correspondance (ses lettres).
Les Fleurs du Mal : (l’œuvre est formée de 126 pièces).
Ce recueil subi plusieurs remaniements, il contient des poèmes d’inspiration diverses,
classés suivant un plan. Baudelaire lui-même a insisté sur cette idée de plan,
recommandant de ne pas considérer les Fleurs du Mal « un pur album » mais comme un
livre qui « a un commencement et une fin ». La première édition (1857) comporte 100
poèmes ; la seconde édition (1861) comporte 32 pièces nouvelles mais six pièces,
condamnées par décision du tribunal, ont été supprimées.
Le recueil est formé de six parties :
• Spleen et Idéal.
• Tableaux parisiens.
• Levin
• Les fleurs du mal.
• Révolte.
• La mort.
Plan schématique des Fleurs du Mal :
• Au lecteur : dans au lecteur déjà apparaît la dimension métaphysique du livre, en effet
Baudelaire affirme que l’homme est enfoncé dans le péché ; Satan triomphe en ce bas
monde.
• Spleen et Idéal : (le plan véritable est assurément : idéal et spleen).
Le poète se sent pris entre la misère et l’angoisse d’un côté, c’est le spleen, et l’aspiration
vers un absolu, un idéal de l’autre. C’est la tragique dualité de l’artiste qui est ici exprimée ;
mais comment échapper au Mal ? Par l’art qui est la voie la plus sûre pour Baudelaire ou
par l’amour. Dans cette section, Baudelaire aborde le thème du rôle du poète, de sa
fonction dans la société et en face de l

création. Sa conception ne se détache pas beaucoup de celle des poètes romantiques, bien
qu’elle accentue d’une façon parfois exaspérée l’aspect douloureux de la condition du
poète, considéré comme la victime d’une « malédiction » (de là prend origine le mythe du
poète maudit) ; le poète est maudit pas seulement par la société mais aussi par sa mère.
Mais selon Baudelaire, à côté et en opposition avec l’aspect maudit, il y a chez le poète une
« vocation divine » qui le place bien au- dessus des gens du commun (cet élément avait
déjà avancé par Hugo dans «fonction du poète » (malédiction=bénédiction).
Le symbole de l’albatros, que Baudelaire emploie sur les deux plans, (aspect maudit et
aspect divin) dans la poésie « l’Albatros », sert au poète pour exprimer avec netteté la
contradiction fondamentale et pour la placer au centre de deux infinis : le ciel et la mer ;
au milieu, le pont du navire. La grandeur/misère de l’albatros expression de la
grandeur/misère du poète, est constituée par les grandes ailes blanches de l’oiseau (son
génie, sa force créative), qui lui permettent de voler au-dessus de la réalité, mais qui
l’empêchent de marcher quand il est exilé sur le sol, le rendant ridicule et misérable.
Avançant dans cette direction, dans d’autre poèmes Baudelaire abordera le problème du
rôle de la poésie qui sera celui de découvrir « le langage des fleurs et des choses muettes »
(le poète devenant un déchiffreur de la réalité dans « Elévation », de rendre « l’univers
moins hideux et les instants moins lourds » (dans Hymne à la Beauté), de devenir, face à la
réalité « irrémédiable », « la conscience dans le mal » (dans L’irrémédiable).
Dans cette section, le poète célèbre et définit la Beauté éternelle ; il évoque aussi Jeanne
Duval (la Vénus noire). Adelaïde Sabatier (l’Ange gardien, la Muse et la Madone) et les
autres femmes qu’il a connues ; mais il analyse aussi, avec acuité le mal dont il souffre. Les
deux tentatives (l’art ou l’amour) pour échapper au Mal aboutissent à un échec, c’est-à-
dire à la constatation de la lutte entre le bien et le mal même si Baudelaire trouvera dans
la poésie non seulement une raison de vie, mais une justification de l’existence et une
forme de rachat ; si la réalité de l’existence est le mal, il faudra tirer la beauté du mal (voilà
la valeur du titre du recueil : Les Fleurs du Mal). La fonction de la poésie sera donc, grâce à
une nouvelle dimension acquise par le langage poétique, de rechercher ce qu’il y a au-delà
des apparences sensibles (Correspondances).
• Tableaux parisiens :
Le poète se tourne vers autrui ; c’est la tentative (et sans doute aussi l’échec) de la
communion humaine, dans le cadre de la ville. Ici se manifestent une inspiration sociale et
les trésors de charité, mais aussi le sentiment de la solitude des hommes (et surtout des
plus misérables d’entre eux) dans l’illusoire communauté urbaine.
• Le vin :
A la différence des Tableaux parisiens, Le Vin représente un groupe fort ancien. Sa
signification a évolué dans l’esprit du poète. Durant la révolution de 1848, le vin est pour le
peuple qui travaille et qui mérite d’en boire ; par la suite, il est peu à peu associé aux «
paradis artificiels » et devient un des efforts désordonnés et condamnables de l’homme
pour échapper à la souffrance.
- Fleurs du Mal :
Le poète se jette dans la débauche ; les Fleurs constituent la quatrième partie (ou
chapitre). Dans cette section, on y trouve la plupart des poèmes condamnés (dans l’édition
de 1857) lors du procès ; on y trouve des poèmes très macabres qui témoignent une
certaine provocation de la part de Baudelaire.
• Révolte :
Dans cette section le poète se révolte et blasphème ; la révolte est l’unique moyen offert à
l’homme pour dépasser sa condition misérable. Mais ici Baudelaire n’exprime pas sa
révolte, mais la révolte, celle de l’humanité tout entière. Juste avant La Mort, Révolte
prend une très grande importance, mais on ne sait pas si Baudelaire la blâme ou
l’approuve ; l’essentiel, c’est que la révolte est présentée comme une fausse sortie. La
seule issue qui nous est offerte pour échapper à un monde voué (devoto) au mal, c’est la
mort.
• La Mort :
La mort est donc saluée sans horreur ; la « Mort des amants » est même d’une étrange
douceur. Le dernier chapitre du livre, le «Voyage» semble nous imposer un long détour: il
redéploie (reproduit) toutes les formes du spleen, mais toutes les étapes du voyage se
révèlent aussi vaines que les motivations qui ont provoqué le voyage, toutes sauf une, la
dernière, la mort. Seule la mort délivre de l’ennui et donc nous avons une conclusion
logique.
ALBATROS
Ce poème est extrait de “Spleen et idéal”, la deuxième partie du recueil Les
Fleurs du mal. Cette partie évoque l’homme déchiré entre l’aspiration à
l’’élévation et l’attirance pour la chute; déchirement à l’origine de l’envie
nommé spleen, indissociabile de la condition humaine et qui finit par triompher.
L’albatros traduit chez Baudelaire la conscience d’être différent des autres.
Baudelaire a recours à une image très suggestive pour dépeindre sa propre
condition dans une société qui l’ignore complètement. L’image de l’albatros
capturé èvoque l’idée d’un être totalement étranger au monde qui l’entoure.
L'albatros apparaît comme une métaphore de la double condition du poète.  Ce poème se
présente donc comme une parabole dont le déchiffrement nous est livré en dernière
strophe : l’albatros est la représentation allégorique du poète : c'est un être supérieur et
isolé, marginal, incompris et méprisé qui n'est plus dans son élément lorsqu'il quitte les
hautes sphères de l'inspiration et de l'idéalité. Il se sent maudit et étranger dans une
société qui ne le comprend plus. Mais l’albatros est aussi plus largement le symptôme de la
dualité de l'homme, cloué au sol embarrassé dans les contingences matériel alors qu'il
aspire à l'infini, à l'idéal représenté par l'azur. Il illustre donc bien cette tension constante
entre bien et mal.

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