CNC MP 2008 Maths 1 Epreuve PDF
CNC MP 2008 Maths 1 Epreuve PDF
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Durée 4 heures
Filière MP
Cette épreuve comporte 5 pages au format A4, en plus de cette page de garde
L’usage de la calculatrice est interdit
Concours National Commun – Session 2008 – MP
Les candidats sont informés que la qualité de la rédaction et de la présentation, la clarté et la précision des
raisonnements constitueront des éléments importants pour l’appréciation des copies. Il convient en particulier
de rappeler avec précision les références des questions abordées.
Si, au cours de l’épreuve, un candidat repère ce qui lui semble être une erreur d’énoncé, il le
signale sur sa copie et poursuit sa composition en expliquant les raisons des initiatives qu’il est
amené à prendre.
Dans ce problème, l’espace vectoriel réel R2 est muni de son produit scalaire canonique et de la
norme qui lui est associée, notée ||.|| ; C est muni de sa norme standard z −→ |z| qui en fait un R -
espace vectoriel normé. On rappelle que si z0 ∈ C et r > 0, le disque D(z0 , r) : = {z ∈ C ; |z−z0 | < r}
est un ouvert de C .
(a) Vérifier que l’application ψ est une bijection continue et que ψ −1 est aussi continue .
(b) Justifier que si Ω est un ouvert de C alors {(x, y) ∈ R2 ; x + iy ∈ Ω} est un ouvert de R2 .
(c) Montrer que Ω : = {z ∈ C ; Re(z) > 0} est un ouvert de C et qu’il est connexe par arcs.
2. Soit an z n une série entière de rayon de convergence R > 0, de somme f et dont les
n0
coefficients an ne sont pas tous nuls ; on pose p = min{k ∈ N ; ak = 0}.
(a) Justifier qu’il existe une fonction g, somme d’une série entière à préciser, telle que pour
tout complexe z de module < R, on ait f (z) = z p g(z). Que vaut g(0) ?
(b) Montrer alors qu’il existe r ∈]0, R[ tel que, pour tout z ∈ D(0, r) \ {0}, f (z) = 0.
∂ f˜ ∂ f˜
∀ (x, y) ∈ U, (x, y) = i (x, y).
∂y ∂x
3ème Partie
Analyticité des applications vérifiant la propriété (H)
∂ϕ ∂ϕ
Justifier que ϕ est de classe C 1 sur ]0, R[×R et calculer ses dérivées partielles et en
∂r ∂θ
∂ f˜
fonction de . Donner une relation entre les dérivées partielles premières de ϕ.
∂x
3. Pour tout r ∈]0, R[, on note ϕr l’application définie sur R par : ϕr (θ) = ϕ(r, θ) = f (z0 + reiθ ).
∂ f˜
(a) Justifier que ϕr est 2π-périodique, de classe C 1 et exprimer sa dérivée en fonction de .
∂x
Dans la suite, on note cn (r) n∈Z la suite des coefficients de Fourier complexes de ϕr .
(b) Justifier que la suite cn (r) n∈Z est sommable. Qu’en déduit-on au sujet de la convergence
de la série de Fourier de la fonction ϕr ? quelle est sa somme ? on précisera les hypothèses
des théorèmes utilisés.
cn (r)
4. Les notations étant celles de la question précédente ; on pose hn (r) = , r ∈]0, R[, n ∈ Z.
rn
(a) Donner l’expression intégrale de cn (r) pour tout r ∈]0, R[ et n ∈ Z.
(b) Soit n ∈ Z ; montrer que la fonction r −→ cn (r) est dérivable sur ]0, R[ et exprimer sa
dérivée sous forme intégrale puis justifier que, pour tout r ∈]0, R[, cn (r) = nr cn (r).
(c) Montrer que, pour tout n ∈ Z, la fonction hn est constante sur l’intervalle ]0, R[.
(d) Montrer que si n est un entier naturel non nul alors la fonction h−n est nulle puis en
déduire que c−n (r) = 0 pour tout r ∈]0, R[. On pourra justifier que la fonction r −→ c−n (r)
est bornée au voisinage de 0 à droite.
4ème Partie
Propriétés fondamentales des applications vérifiant la propriété (H)
A. Théorème de Liouville
Soit f : C −→ C une application vérifiant la propriété (H) ; d’après l’étude menée dans
la partie
précédente, en prenant z0 = 0, on obtient R = +∞ et il existe une unique série entière an z n de
n0
rayon de convergence infini dont f est la somme.
1. Montrer en utilisant la formule de Gutzmer que si f est bornée, elle est constante.(Liouville)
2. Application : Soit P un polynôme non constant à coefficients complexes ; on veut montrer que
P possède au moins une racine dans C. Supposons le contraire et considérons l’application g
1
de C vers C , définie par g(z) = . On pose P (z) = a0 + a1 z + · · · + ad z d , d 1 et ad = 0.
P (z)
(a) Justifier que |P (z)| ∼ |ad ||z|d et trouver la limite de g(z) lorsque |z| tend vers +∞
|z|→+∞
puis montrer que g est bornée.
(b) Justifier que g vérifie la propriété (H) et conclure.
1. Justifier qu’il existe une application γ : [0, 1] −→ C continue et à valeurs dans Ω telle que
γ(0) = z0 et γ(1) = z1 . On pose I = {t ∈ [0, 1] ; ∀ s ∈ [0, t], f (γ(s)) = 0}.
2. Justifier que I possède une borne supérieure notée σ puis montrer que σ est > 0 et que σ ∈ I.
3. Justifier que [0, σ] ⊂ I et que σ < 1 puis construire une suite (tk )k1 d’éléments de ]σ, 1[ qui
décroı̂t vers σ et vérifiant f (γ(tk )) = 0 pour tout k 1. En particulier γ(σ) = z0 , pourquoi ?
4. (a) Justifier qu’il existe r1 > 0 et une série entière an z n de rayon de convergence r1 tels
n0
+∞
que D(γ(σ), r1 ) ⊂ Ω et f (z) = an (z − γ(σ))n , z ∈ D(γ(σ), r1 ).
n=0
(b) Déduire de la question 3. précédente que les coefficients an ne sont pas tous nuls et
justifier qu’il existe r ∈]0, r1 [ tel que f (z) = 0 pour tout z ∈ D(γ(σ), r) \ {γ(σ)}.
5. Montrer que γ [0, σ] ∩ D(γ(σ), r) \ {γ(σ)} = ∅ et conclure. (On pourra considérer la borne
inférieure β de {t ∈ [0, σ] ; γ(t) = γ(σ)} et justifier que β > 0).
C. Applications
(a) Montrer en utilisant la formule de Gutzmer que, pour tout z ∈ D(z0 , ρ), f (z) = f (z0 ).
(b) Montrer que f est constante sur Ω tout entier.
F IN DE L’ ÉPREUVE