Guide DRCR ASS R Synthese V06+ PDF
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Guide Technique
Assainissement Routier
Version 00
SAGE INGENIERIE
PARTICIPANTS
Equipe DEDRR :
Mohamed QACHAR : Directeur DEDRR
Mohamed MECHKOUR : Chef de la Division des études routières et de la normalisation
Siham AMROUSSE : Chef de Service des études routières
Houda TAIBI : Chef de Service de l’organisation technique routière et de la normalisation
Mohamed BAHARI : Chef de Service des études d’ouvrages d’Arts
*****
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Guide des études hydrologiques & hydrauliques : Petits et Moyens bassins versants Note de synthèse
..................................................................................................................................... 3
......................................................................................................................................... 4
2.1 Période de retour ........................................................................................................................... 4
2.2 Classification des bassins versants .................................................................................................. 5
2.3 Hydrologie des petits bassins versants ............................................................................................ 5
2.3.1 Ajustement statistique ............................................................................................................ 5
2.3.2 Formule Rationnelle................................................................................................................ 5
2.3.3 Modèle Pluie-Débit de type SCS .............................................................................................10
2.3.4 Méthode graphique SCS.........................................................................................................13
2.4 Hydrologie des moyens bassins versants .......................................................................................16
2.4.1 Ajustement statistique ...........................................................................................................16
2.4.2 Méthode du gradex ...............................................................................................................17
2.5 Conclusion.....................................................................................................................................18
......................................................................................................................................20
3.1 Types des ouvrage hydrauliques ....................................................................................................20
3.2 Méthode du calcul des ouvrage hydrauliques ................................................................................21
3.2.1 Rappel des hauteurs caractéristiques d’écoulement ..............................................................21
3.2.2 Contrôle à l’entrée .................................................................................................................23
3.2.3 Contrôle à la sortie ................................................................................................................25
3.2.4 Vitesse d’écoulement V .........................................................................................................28
3.2.5 Dimensionnement des ouvrages hydrauliques .......................................................................29
3.2.6 Calage des ouvrages hydrauliques..........................................................................................30
3.2.7 Aménagement des extrémités ...............................................................................................32
3.2.8 Contrôle des débits solides ....................................................................................................36
3.2.9 Contrôle des débris ................................................................................................................39
3.2.10 Principes hydrauliques des écoulements sur cascades ...........................................................40
.................................................................................................43
3.3 Les fossés ......................................................................................................................................43
3.4 Les regards avaloirs et les descentes d’eau ....................................................................................45
3.5 Les collecteurs ...............................................................................................................................46
3.6 Les drains ......................................................................................................................................47
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Guide des études hydrologiques & hydrauliques : Petits et Moyens bassins versants Note de synthèse
La Direction des Etudes du Développement et de la Recherche Routière a confié au bureau d’étude Sage
Ingénierie, l’élaboration d’un guide des études d’assainissement routier. Ce guide sera utilisé comme base
principale pour les projets futurs d’assainissement routiers. Il vise principalement, à homogénéiser les
pratiques courantes d’assainissement afin de faciliter l’étude et le contrôle.
Les recommandations qui ressortent de la présente étude, résultent :
Des différents projets routiers et autoroutiers exécutés au Maroc, par les bureaux d’études nationaux
et internationaux ;
Des expertises hydrologiques et hydrauliques menées par l’IC pour différents projets routiers ;
Des références techniques et guides couramment utilisées ;
Des études hydrologiques et hydrauliques importantes menées par l’IC ou autre bureau d’étude.
Pour l’hydrologie et l’hydraulique des grands bassins versants se référer au Guide technique d’assainissement
de la DGR (version V00 – Septembre 2022).
Nous rappelons que les recommandations de cette note reposent sur les anciens travaux pertinents qui
visaient le même objectif de fournir un guide des études d’assainissement routier dont principalement les
références suivantes :
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Guide des études hydrologiques & hydrauliques : Petits et Moyens bassins versants Note de synthèse
De manière générale, l’hydrologie est la science qui étudie tous les aspects relatifs à l’eau.
Dans ce qui suit on se restreint particulièrement aux ruissellements de surface. En effet, le but principal est de
préciser le débit de projet (Qp) qui servira à la détermination des débouchés hydrauliques.
En toute rigueur, la définition de cette grandeur devrait faire l’objet d’une analyse mettant en regard le coût
d’investissement avec les conséquences d’un débordement pour l’usager, les riverains et les ouvrages routiers.
Cette pondération Coût-Risque est définie principalement par le choix de la période de retour (T) du débit de
projet.
Pour un risque prévu R et une durée de vie utile L (années), la période de retour T du débit de projet est
obtenue par l’équation suivante :
1
= /
1 − (1 − )
De ce fait, pour un événement de période de retour 100 ans, sur des durées de vies 20,30 et 50 ans a des
risques (R) respectivement 18.2, 26.0 et 39.5% de se produire.
Pour les futures études routières, il est proposé d’adopter les occurrences suivantes :
Pour tous ouvrages de franchissement des cours d’eau, dont le remous provoqué atteint des
habitations et engendre une surélévation importante du niveau d’eau naturel : T=100ans ;
Pour les ouvrages hydrauliques qui drainent les impluviums extérieurs et qui traversent ou menacent
directement l’autoroute : T=100ans ;
Pour les ouvrages hydrauliques qui drainent des impluviums extérieurs, sur :
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Guide des études hydrologiques & hydrauliques : Petits et Moyens bassins versants Note de synthèse
En absence d’études particulières, basées sur des petits et moyens bassins versants expérimentaux, il est
proposé de garder la classification adoptée par le guide d’assainissement routier de la SETRA RAR 82 qui définit
les grands bassins versants ceux qui drainent une surface supérieure à la valeur 100 km².
En fonction de tous les éléments évoqués précédemment nous suggérons de mener les calculs hydrologiques
en adoptant la classification suivante :
Le recours à des formules empiriques basées sur des transformations pluie-débit simples est alors inévitable.
La majorité des formules empiriques utilisées ne possèdent pas des sources bibliographiques fiables qui
indiquent les domaines de leurs réalisations et d’application.
Plusieurs méthodes sont utilisées, dans les études routières courantes, pour estimer les quantiles des débits
de pointes. A l’instar de plusieurs guides internationaux, il est recommandé d’adopter les méthodes qui
suivent.
Les résultats issus des ajustements statistiques doivent être confrontés à ceux des méthodes qui suivent
(Rationnelle et SCS).
La formule calcule le débit de pointe d’un bassin versant en tenant compte de la couverture végétale, la forme,
la pente et de la nature du terrain.
1
Guide d’assainissement routier, SETRA, page 21
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Guide des études hydrologiques & hydrauliques : Petits et Moyens bassins versants Note de synthèse
Avec,
A. Le Coefficient du ruissellement Cr :
En fonction des données pluviométriques du Maroc, l’analyse par région de l’évolution du coefficient de
ruissellement en fonction de T, en adoptant les formules du guide SETRA 2006, a été faite.
2
Extrait Manuel des Ponceau - Québec
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Table Enveloppe des coefficients de ruissellements corrigés en fonction de la période de retour (T)
Nota :
- En absence de données sur les coefficients de ruissellement pour les terrains de fortes pentes >30%, les coefficients de la tranche de 10%<P<=30% peuvent être utilisés comme valeurs
minimales.
- Les valeurs en bleu correspondent à celles issues des tables originales (SCS et BCEOM)
- Les valeurs en vert sont celles qui dérivent de la table SCS et des coefficients correcteurs C(T)/C(10)
- Les valeurs en rouge sont celles qui dérivent de la table BCEOM et des coefficients correcteurs C(100)/C(T)
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Guide des études hydrologiques & hydrauliques : Petits et Moyens bassins versants Note de synthèse
Une attention particulière devra être donnée pour l’estimation du coefficient de ruissellement du bassin
versant. Il s’agit d’une valeur pondérée :
∑ .
( )=
∑
B. Intensité pluviométrique :
L’intensité pluviométrique correspond à la valeur moyenne de celle instantanée i(t) sur une durée D. Elle
s’écrit comme suit :
1 ( )
( )= ( ) =
I(T,tc) est l’intensité de la pluie en mm/h, de durée tc et de période de retour T. Elle est généralement
déduite des courbes IDF en utilisant la formule de Montana :
( , ) = ( ). ( )
a et b>0 : Paramètres de Montana. Ces derniers résultent des ajustements des quantiles des intensités
pluviométriques pour des durées allant généralement de 5 à 720min ;
tc : Temps de concentration en min.
Les paramètres sont des valeurs régionales qui dépendent de la période de retour. Ils sont le résultat des
dépouillements et d’ajustements statistiques des intensités instantanées mesurées par les pluviographes.
C. Temps de concentration tc :
Le temps de concentration est le temps de parcours le plus long d’une goutte d’eau. Il correspond à la
participation totale du bassin versant.
Plusieurs formules sont utilisées pour l’estimation du temps de concentration. Néanmoins, il est recommandé
d’adopter les expressions suivantes qui s’adaptent le maximum possible au contexte marocain3.
□ Formule de Kirpich 4:
Pour les cours d’eau à pente non régulière, P est la pente pondérée.
3
Pour plus de détails concernant cet aspect se référer au Guide d’assainissement routier de la DR
4
L’ouvrage Hydraulique Routière du BCEOM recommande la formule de Kirpich pour l’Afrique
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Guide des études hydrologiques & hydrauliques : Petits et Moyens bassins versants Note de synthèse
Pour un écoulement en nappe, l’écoulement s’effectue avec une faible hauteur et une faible vitesse :
= 1.4. √
Pente (I)
1.00 2.00 3.00 5.00 10.00 15.00 20.00 30.0
%
Vitesse
0.14 0.20 0.24 0.31 0.44 0.54 0.62 0.76
m/s
Il convient toujours d’estimer les vitesses (Vp = L /tc) qui en découlent ceci permettra de déceler les
éventuelles erreurs et l’adéquation des résultats des tc au contexte physique des bassins versants étudiés.
Il en découle que pour les bassins versants petits et moyens (S < 100km²) :
Les formules ci-dessus utilisent systématiquement la pente du cours d’eau. De ce fait, une attention
particulière devra être donnée pour l’estimation cette caractéristique physique. Lorsque le cours d’eau
présente des tronçons de pentes variées, une valeur pondérée (I) devra être calculée comme suit :
∑
1
=
√ ∑
Ceci permettra de tenir compte de l’influence des zones torrentielles et celles des zones vallonnées ou plates.
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Guide des études hydrologiques & hydrauliques : Petits et Moyens bassins versants Note de synthèse
Les principes de base d’une modélisation hydrologique sont classiques et forment l’ossature principale d’un
modèle hydrologique conceptuel :
Le modèle « SCS Curve Number » est parmi les modèles les plus utilisés pour l’estimation des crues5. Ce
modèle estime l'excès de précipitations comme une fonction des précipitations cumulées, de la couverture
des sols et de l'humidité initiale du sol.
5
Largement utilisé à l’USA, en France et au Maroc il a été adopté par l’étude du plan national de protection contre les inondations PNI
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(P I a ) 2
Pe
P Ia S
Avec :
o P: Précipitation cumulés au temps t ;
o Ia : Perte initiale ;
o S: Potentiel maximum de rétention (Ia = 0.2S)
( P 0.2S ) 2
D’où : Pe
P 0.8S
Le potentiel "S" et les caractéristiques du bassin versant sont liés par le « Curve Number » ou le coefficient
d’indexation du sol "CN" :
25400 254CN
S (mm)
CN
La valeur de Ia peut être prise par défaut égale à celle empirique Ia=0.2 S.
Le coefficient d’indexation du sol "CN" renseigne sur la capacité du sol à infiltrer l’eau de pluie. Il existe des
tables dans la littérature qui fournissent le "CN" en fonction de l’occupation du sol et ses états de saturation
(sec, humide ou saturé).
Le tableau ci-dessous résume les valeurs initiales (état normal de saturation du sol) de "CN II" couramment
utilisées :
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Le sol est classé de point de vue hydrologique en quatre groupes selon la perméabilité :
- Groupe A : Sol de faible potentiel de ruissellement, fond sable ou gravier bien drainé ;
- Groupe B : Sol avec taux d’infiltration moyen sable ou gravier modérément drainé ;
- Groupe C : Sol avec taux d’infiltration lent, sols à texture fine ;
- Groupe D : Sol avec un très faible taux d’infiltration, Argile en surface.
Les conditions antécédentes d’humidité du sol sont classées en trois niveaux qui dépendent de la pluie tombée
durant les cinq jours qui précèdent l’averse :
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CN I : correspond aux conditions antécédentes sèches, soit un potentiel de ruissellement faible avec
sol sec prêts à être labouré ou cultivé ;
CN III : correspond aux conditions antécédentes humide, soit un potentiel de ruissellement élevé avec
sol pratiquement saturé par les pluies précédentes.
La définition des conditions antécédentes d’humidité est donnée par le tableau suivant :
(*) La saison de croissance correspond à la période de croissance des plantes et la saison dormante correspond
à la période de maturité des plantes.
Il existe plusieurs formules dans la littérature qui assurent les passages du CN II vers les CN I et CN III. Nous
retenons la plus usuelle, celle de Chow et al (1988) :
4.2 ( ) 23 ( )
( )= ( )=
10 − 0.058 ( ) 10 + 0.13 ( )
En absence de données hydrologiques régionales, notamment les chroniques des pluies journalières
et d’étude pluviométrique spéciale, le coefficient d’indexation du sol CN peut être pris égal au CN II
qui correspond à un antécédant d’humidité du sol moyen.
Pour les études d’infrastructures jugées très importantes, l’analyse des cumuls des pluies de durée
cinq jour qui précèdent les Pjmax devra être faite afin de justifier le choix du CN à adopter (II ou III).
La méthode SCS qui repose sur le calcul par superposition des hydrogrammes élémentaires requiert un
algorithme plus au moins difficile pour estimer, de façon simultanée, les débits de pointes de plusieurs bassins
versants. Le logiciel HEC-HMS est un exemple d’outil qui permet de reconduire facilement ce calcul.
En revanche, la méthode américaine dite TR55, présente une approche simplifiée pour l’application de la
méthode SCS pour les petits et moyens bassins versants. C’est la méthode Graphique SCS.
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Le débit unitaire utilisé dans cette méthode graphique a le même concept que le coefficient de ruissellement
de la méthode rationnelle [PONCE, 1994]. Il dépend de la fraction des pertes initiales Ia par rapport à la pluie
(Ia/P) 6, du temps de concentration (tc) et du type de la pluie. La fraction Ia/P représente la quantité de pluie
qui doit être disponible avant le début du ruissellement. L’estimation du débit unitaire peut se faire à partir
de l’équation suivante [HAESTAD-DURRANS, 2003] :
Avec tc le temps de concentration (h) et les coefficients C0, C1 et C2 sont donnés dans le tableau suivant (10) :
6
P : Pluie brute
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Pour ces coefficients, fonctions d’interpolation qui suivent le mieux possible les variations des coefficients en
fonction de Ia/P, peuvent être établies et programmées. A titre d’exemple des polynômes d’ordre 4 présentent
des lissages très satisfaisants.
Tout comme la méthode rationnelle, cette méthode a aussi des limites pour son application. Elle s’applique
aux bassins ayant les caractéristiques suivantes :
(1) Un numéro de courbe CN homogène pour tout le bassin de drainage, et supérieur à la valeur 50 ;
(2) Un temps de concentration qui varie de 0.1 h à 10 h ;
(3) Un seul cours d’eau ou deux ayant approximativement les mêmes temps de concentration ;
(4) Le ratio Ia/P soit compris entre 0.1 et 0.5 et que la pluie SCS soit de durée 24h.
On présente dans ce qui suit un exemple de calcul pour un bassin versant de taille 25km², ayant les
caractéristiques suivantes :
Le potentiel maximum de rétention "S" et les caractéristiques du bassin versant sont liés par le « Curve
Number » ou le coefficient d’indexation du sol "CN" :
= = 63.5 mm
La Perte initiale Ia peut être estimée par la formule empirique 0.2 x S : 12.7mm => = 0.13
D’où :
Avec tc en h :
C0 C1 C2 K
2,54136 -0,61612 -0,15763 2,64497
A titre de comparaison, l’application du modèle HEC-HMS, en adoptant un pas de calcul dt=1min (< 0.29 Lag),
aboutit à un débit de pointe de l’ordre de 263m3/s, soit un écart maximal de l’ordre de 9.6%.
La méthode Graphique SCS est une approche simple pour l’estimation des débits de pointe des petits
et moyens bassins versants.
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Loi de Gumbel ;
Loi de Galton ;
Loi de Goodrich ;
Loi de Pearson III…
L’adéquation d’un ajustement statistique est en général jugée graphiquement.
La taille d’un échantillon (N) est un paramètre important. En effet, un échantillon très cours ne peut pas fournir
une extrapolation précise.
La recherche et l’analyse d’évènements extrêmes, même difficile à prendre en compte, peuvent s’avérer une
opération décisive pour marquer la tendance des évènements extrêmes au voisinage des grandes périodes de
retour :
1400.0
1200.0
1000.0
800.0
Qp en m3/s
600.0
400.0
200.0
0.0
-2.0 -1.0 0.0 1.0 2.0 3.0 4.0 5.0 6.0 7.0 8.0
L’ajustement statistique des valeurs fiables des débits de pointe fourni, en principe, des quantiles des débits
vraisemblables. Néanmoins, les tailles réduites des échantillons constituent un handicap face à l’application
de cette approche de façon systématique.
Les quantiles des Qp estimés au droit de la station de référence sont généralement transposés vers les
franchissements étudiés par la méthode de Francou_Rodier ou une utilisant la proportionnalité à la racine
carrée de la surface.
Pour pallier au problème d’insuffisance de la taille des enregistrements, les bureaux d’études utilisent d’autres
approches telles que la méthode du gradex ou la modélisation hydrologique Pluie-Débit dont celle SCS ou
basée sur la notion du Curve Number (CN) est la plus utilisée. Ces méthodes ont l’avantage d’exploiter
l’informations pluviométriques qui est plus abondantes et plus étalées dans le temps.
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Guide des études hydrologiques & hydrauliques : Petits et Moyens bassins versants Note de synthèse
3- Ajustement statistique des pluies journalières maximales annuelles « Pjmax » et estimation des gradex
ponctuels G et de la valeur à l’origine P0 pour chaque poste pluviométrique d’intérêt pour l’étude ;
Pjmax(T) = G.u + P0, u est la variable de Gumbel
4- Estimation du gradex Gp et Po du bassin versant de la station hydrométrique de référence ;
Lorsque les valeurs ponctuelles de Gp et P0 présentent des écarts importants et que la moyenne
arithmétique n’est pas représentative, Il convient d’utiliser des valeurs moyennes relatives au bassin
versant. Cette moyenne peut être estimée en utilisant :
i. la méthode des iso-valeurs :
Pluies journalières maximales annuelles décennales
NAIMA
59
450000
660
EL AIOUN COMP
57
610
47
M EL OUIDANE
44000027044 Bourdim
GENFOUDA
62
OULED LFKIR
315 Qsob 770
Lamrayer Hashas
430000 Lagdah
42
TAOURIRT Unifiée
392
420000
45
JERADA MINES MI
1050
410000
EL GHORESS
65
720000 730000 740000 750000 625 760000 770000 780000 790000 800000 810000
7
Bulletin du comité Français des Grands Barrages, 18-ème congrès, n°2, Novembre 1994, Rapport : Les crues de projet des barrages :
Méthode du Gradex
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Guide des études hydrologiques & hydrauliques : Petits et Moyens bassins versants Note de synthèse
6- Utilisation du Gradex des pluies (Gp) à partir de T = T* pour l’estimation des Rj(T), Qjmax(T) pour T>T* :
Rj(T) = Rj(T*) + Gp.(u(T)-u(T*)) en mm
Qjmax(T) = (Rj(T) x Sbv) / 86.4 en m3/s
Sbv : surface du bassin versant en Km²
7- Calcul des débits de pointe Qp(T) en utilisant la corrélation Qp vs Qjmax, déduites des valeurs
observées ;
Généralement, cette corrélation s’écrit sous la forme Qp= Cp Qjmax où Cp est un coefficient de pointe.
2.5 Conclusion
En absence d’études hydrologiques particulières, basées sur des petits et moyens bassins versants
expérimentaux, il est proposé de garder la classification adoptée par le guide d’assainissement routier de la
SETRA RAR 82 qui définit les grands bassins versants ceux qui drainent une surface supérieure à la valeur 100
km².
Pour les petits et moyens bassins versants objet de la présente note de synthèse, les approches suivantes
seront donc adoptées :
1-Formule rationnelle
Avec :
– Coefficients de ruissellements issus de la table enveloppe et pondérés si nécessaire ;
– La pente du thalweg pondérée lorsque requis ;
– Temps de concentration estimé par la formule de Kirpich et/ou le tableau des vitesses d’écoulements
en adaptant le coefficient de rugosité si nécessaire ;
– Pour un écoulement en nappe calculé le temps de concentration en fonction du tableau des vitesses
(formule de SETRA)
2-Modèle pluie débit de type SCS : Lorsqu’il existe des données de pluies plus étendus et plus représentatives
de la zone d’étude.
L’utilisation de ces deux méthodes dépendent essentiellement des données pluviométriques disponibles (a, b
pour la Rationnelle et Pjmax pour la SCS) :
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Guide des études hydrologiques & hydrauliques : Petits et Moyens bassins versants Note de synthèse
Si les paramètres de Montana n’existent pas ou ils sont non représentatifs de la zone d’étude, la
méthode pluie-débit de type SCS devra être utilisée en exploitant les données pluviométriques
régionales, notamment celles journalières ;
Si les paramètres de Montana existent et sont représentatives de la zone d’étude et qu’il existe
simultanément d’autres données de pluies journalières ou horaires plus pertinentes (Averse
exceptionnelle, données plus étendues…), il est recommandé d’utiliser les deux méthodes et de
retenir les valeurs maximales.
A. Pour les bassins versants de taille moyenne 20 km² <S ≤ 100 km² :
(Même si S> 20 km², on devra obtenir un ordre de grandeur vraisemblable qui vaut mieux que l’application
des formules empiriques non calées).
2-Modèle pluie débit de type SCS : avec les mêmes indications précédentes.
(Pour les petits et les moyens bassins versant la méthode SCS Graphique peut être appliquée. Le calcul est
simple et peut être facilement mis en place dans une feuille de calcul).
– Les formules régionales actualisées seront utilisées s’elles sont issues des études hydrologiques
régionales basées sur l’analyse de plusieurs stations hydrométriques et dont le contexte s’adapte au
bassin versant étudié ;
– Gradex et ajustement statistique : Lorsqu’il existe une station hydrométrique de référence adéquate
(Surfaces drainées proches, exposition…).
La transposition des débits de pointe de la station de référence vers le site du projet peut être faite par la
méthode de Francou-Rodier :
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Guide des études hydrologiques & hydrauliques : Petits et Moyens bassins versants Note de synthèse
Dans ce qui suit, on se restreint particulièrement aux ouvrages hydrauliques des petits cours d’eau, en mettant
l’accent sur les critères usuellement recommandés pour les projets routiers afin d’assurer un fonctionnement
hydraulique adéquat de l’ouvrage.
La forme circulaire est d’un usage très répondu puisqu’elle est facile d’installation, elle s’adapte à
diverses conditions, en particulier en cas de biais important ;
Les buses sont généralement utilisées pour :
o Sous autoroute, voie express et réseau structurant au minimum des buses Φ1000 ;
o Pour les autres cas au minimum des buses Φ800 ;
NB : La classe des buses couramment utilisée est 135A. La hauteur admissible au-dessus de la
génératrice supérieure peut varier de 3 à 11m. Elle dépend essentiellement du sol d’enrobage (voir
schéma de pose ci-dessous) et de sa mise en œuvre autour de la buse (compactage).
Pour un bon fonctionnement mécanique de la buse qui assure une hauteur admissible maximale, il
convient de respecter les recommandations du Fascicule 70 en retenant :
o Des matériaux de type G1 ou G2 pour le remblai latéral compacté. Ce dernier devra enrober
la génératrice supérieure de la buse sur une épaisseur ≥10cm ;
o Un matériau granulaire (Sable généralement) pour le lit de pose et l’assise compactée et
ramenée au ¼ du diamètre de la buse (2α=120°) ;
o Le compactage du sol en place et celui d’enrobage de type q4 ou au moins q5, tel que définis
par le Fascicule 70 :
Compacté, contrôlé et validé q4 : Contrôle des moyens de compactage et validation
de l’obtention de l’objectif de densification q4 (au moins 95% de OPN en moyenne,
92% en fond de couche) ;
Compacté, contrôlé et validé q5 : Contrôle des moyens de compactage et validation
de l’obtention de l’objectif de densification q4 (au moins 90% de OPN en moyenne,
87% en fond de couche).
En effet, une très grande importance doit être accordée au compactage du sol autour de la
buse. C’est un paramètre décisif qui conditionne largement la hauteur admissible du remblai
que peut supporter une buse.
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Guide des études hydrologiques & hydrauliques : Petits et Moyens bassins versants Note de synthèse
Les buses dont la hauteur du remblai au-dessus de la génératrice supérieure est inférieure à 0.80m
doivent être enrobées ;
La forme voûte est généralement préférée pour des remblais importants qui dépassent 15m ;
Des radiers submersibles sont aussi utilisés lorsque le débordement est toléré. Ces radiers peuvent
être aussi évidés lorsque la traversée présente une partie encaissée ou pour limiter le temps de
coupure.
Les calculs hydrauliques se basent essentiellement sur les lois d’orifice et le calcul des pertes de charges. La
méthode du « Bureau of Public Road » sera donc adoptée.
La méthode utilisée pour le dimensionnement hydraulique des ouvrages hydrauliques est celle développée
par le « Bureau of Public Road » 10. Elle consiste à déterminer les profondeurs d’eau à l’entrée en fonction du
contrôle à l’entrée et à la sortie. La plus grande des deux valeurs est choisie ainsi que le type de contrôle.
o La hauteur normale (hn), qui correspond à la hauteur d'écoulement en régime permanent uniforme ;
o La hauteur critique (hc), qui est la hauteur d'écoulement pour laquelle le nombre de Froude vaut 1.
Ces deux hauteurs jouent un rôle important dans l’analyse hydraulique des écoulements à surface libre :
8
Extrait du Fascicule 70 version 2003.
9
Extrait du Fascicule 70 version 2003.
10
Hydraulic Design Of Highway Culverts, Third Edition, April 2012, U.S. Department of Transportation, Federal Highway Administration
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Guide des études hydrologiques & hydrauliques : Petits et Moyens bassins versants Note de synthèse
On rappelle ci-joint les équations classiques qui permettent d’obtenir ces hauteurs :
Avec :
Avec :
Avec :
- hc : hauteur critique en m ;
- Ac : Surface mouillée critique en m² ;
- Vc : Vitesse d’écoulement critique en m/s ;
- hn : hauteur normale en m ;
- An : Surface mouillée normale en m² ;
- Vn : Vitesse d’écoulement normale en m/s.
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.
< 1.93
.ℎ
. .
Forme (1) : = + . − 0.5.
.
. .
Forme (2) : = .
.
L’utilisation de l’une des formes ci-dessus dépend de la forme de l’entrée et du matériau de l’ouvrage. La
forme (1) fait intervenir le rapport de la charge critique sur la hauteur de l’ouvrage. La forme (2) est une
équation exponentielle similaire à une équation de déversoir. La forme (1) est préférable d'un point de vue
théorique, mais la forme (2) est plus facile à appliquer et est la seule forme d'équation documentée pour
certaines des équations de contrôle d'entrée.
.
> 2.21
ℎ
1.811.
= + − 0.5
ℎ .ℎ .
Avec
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- He : la charge à l’amont en m ;
- h : la hauteur interne de l’ouvrage en m ;
- Hc : la charge critique en m (hc+Vc²/2g) ;
- Q : le débit en m3/s ;
- Ap : la section de l’ouvrage en m2
- Sp : la pente de l’ouvrage en m/m ;
- K, M, c, Y : constantes qui dépendent du type de l’entrée.
Les coefficients qui figurent dans les équations de l’écoulement à contrôle amont sont définis comme suit
pour les cas de figures les plus courantes :
o Buse ou voûte en béton armé avec murs en aile d’angle entre 15° et 90°et section carrée à l’entrée
C K M Y Forme
0.0398 0.0098 2 0.67 1
o Section rectangulaire avec murs en aile d’angle entre 30° et 75° :
C K M Y Forme
0.0347 0.026 1 0.81 1
o Section rectangulaire avec murs en aile d’angle égal à 90° et 15° :
C K M Y Forme
0.0400 0.061 0.75 0.80 1
Lou
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Au stade des études préliminaires, on peut donc utiliser le contrôle à l’entrée pour un prédimensionnement
rapide des ouvrages hydrauliques projetés, notamment pour les cours d’eau à forte pente (régime torrentiel).
Pour les stades avancés, les calculs hydrauliques complets qui tiennent compte des calages altimétriques et
conditions hydrauliques aval, peuvent aboutir à des dimensions différentes.
On présente dans ce qui suit un exemple de calcul pour un débit de projet de l’ordre de Qp=4m3/s.
Pour cela nous vérifions le fonctionnement hydraulique de deux types d’ouvrage :
Dalot simple de 1.5x1.5m :
o Qp=4m3/s ;
o L=1.5m et h=1.5m → Ap=4m² ;
o Sp=0.005 m/m ;
o hc=0.9m, Ac=1.35m² et Vc=2.97m/s → Hc=1.35m ;
o Section rectangulaire avec murs en aile d’angle entre 30° et 75°
C=0.0347, K=0.026, M=1, Y=0.81 et Forme=1.
o Equations de contrôle à l’entrée :
. = 1.45 < 1.93 → Etat non submergé.
o Calcul de fonctionnement hydraulique pour Qp : Ham/h=0.96
Les deux ouvrages proposés présentent un fonctionnement hydraulique à l’entrée de l’ordre de 1*H.
Le choix du type d’ouvrage adéquat dépend essentiellement de la configuration particulière du site,
notamment l’allure de chaâba et le couvert végétal du bassin.
Pour un ouvrage hydraulique coulant plein, le calcul se base sur l’équation du bilan d’énergie. Elle s’écrit sous
la forme suivante :
H = He + Hf + Hs
La perte de charge totale est composée de la perte à l'entrée (He), des pertes par frottement à travers
l’ouvrage hydraulique (Hf) et de la perte à la sortie (Hs).
Les autres pertes, y compris les pertes par courbure (Hb), les pertes aux jonctions (Hj) et les pertes au niveau
des grilles (Hg) doivent être incluses, le cas échéant. Ces derniers cas particuliers ne seront pas abordés dans
ce qui suit.
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H : Perte de charge totale ou encore c’est l’énergie nécessaire pour faire passer une quantité
d’eau dans un ouvrage hydraulique coulant plein sur toute sa longueur avec contrôle à la sortie :
He : perte de charge due à l’entrée :
V2
He Ke
2g
Ke : un coefficient qui dépend de la géométrie de l’entrée ; une valeur par défaut égale à 0.5 est
proposée. Les tableaux qui suivent rappelle les Ke pour différents cas de figure.
Hf : perte de charge due au frottement, elle est développée en utilisant la formule de Manning :
19.6n2 LP V 2
Hf
Rh1.33 2 g
V2
Hs : perte de charge due à la sortie : He Ks
2g
Ks : un coefficient qui dépend de la géométrie de sortie (Ks = 1).
Q
V : vitesse moyenne dans l’ouvrage coulant plein. V
A
La perte de charge totale (en mètre d’eau) s’exprime sous la forme suivante :
19.6n 2 LP V2
H (Ke Ks)
Rh1.33 2g
L’écoulement à pleine section ou partiellement sur une partie de la longueur se produit pour :
> +( + 1)
2
La charge dynamique du cours d’eau est généralement faible et peut être négligée. Cette hypothèse est
sécuritaire puisqu’on confondra la hauteur d’eau à l’amont avec la charge à l’amont.
D’une manière générale, C’est à dire, pour un ouvrage coulant plein ou partiellement plein, on peut écrire :
Ham = ho + H - Lp Sp = ham
- H : Perte de charge totale calculée pour un ouvrage hydraulique coulant plein sur
toute sa longueur avec contrôle à la sortie ;
- Lp : Longueur de l’ouvrage en m ;
- Sp : pente de l’ouvrage en m/m ;
- Ho : distance verticale entre le radier à la sortie et la hauteur à partir de laquelle
H est mesurée en m ;
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Le tableau suivant résume les différents cas d’écoulement et les valeurs de ho correspondantes :
La hauteur à l’aval est calculée en suivant les étapes suivantes pour une situation sans influence des conditions
aval :
Choix d’un profil en travers situé à l’aval de l’ouvrage hydraulique à une distance telle que le régime
d’écoulement peut être considéré comme établi (loin de la perturbation due à l’ouvrage).
Définition du coefficient de Manning correspondant ;
Calcul du régime d’écoulement dans le profil en travers ;
La hauteur à l’aval sera égale à la hauteur normale si le régime d’écoulement est fluvial et égale à
la hauteur critique si le régime est torrentiel.
Une attention particulière devra être donnée à l’estimation de la hauteur d’eau à l’aval de l’OH, lorsque
l’écoulement naturel est influencé par les conditions hydrauliques situées plus à l’aval telle que : Ouvrage
hydraulique, barrage, marée…).
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* Le débit de dimensionnement ou de projet est celui défini par le paragraphe 1.1. Pour des cas
particuliers qui correspondent généralement à des infrastructures existantes. La période de retour
correspondante devra être définie par l’administration dans le cahier de charge ou en commun
accord avec l’Ingénieur Conseil au démarrage de l’étude ;
* Le niveau d’eau à l’amont de l’infrastructure pour le débit de projet devra rester au minimum en
dessous de la rase inférieure de la couche de forme ou celle du corps de chaussée diminuée de 50
cm. Le PHE ne dépassera pas la valeur 1.2 H, avec H est la hauteur de l’ouvrage. Ce critère permettra
un écoulement à surface libre à l’intérieur de l’ouvrage et de garder la couche de forme totalement
hors d’eau et éviter une diminution de la capacité portante de cette couche.
Il est cependant recommandé de revoir ce critère en fonction :
Des bassins versants étudiés. En effet des revanches importantes doivent être projetées
pour pallier aux problèmes de charriage et des corps flottants ;
* Généralement, la vitesse à la sortie de l’ouvrage ne doit pas dépasser 4.0 à 4.2m/s (qui correspond
à un calibre d’enrochements libres de 800-600mm) ;
* Les ouvrages devront être dimensionnés par rapport à une cote critique de débordement. Cette
dernière peut être située :
o Au point bas du profil de la route étudiée ;
o A la limite de débordement sur cunette de déblai ;
o Au droit d’une construction riveraine affectée par le remous de l’ouvrage ;
o Au droit d’une cote topographique seuil qui limite le débordement des eaux vers un
l’exutoire d’un autre bassin versant.
Ligne Rouge
Point bas
TN
Fonctionnement simultané des OH
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L’OH doit être implanté dans le lit mineur du cours d’eau en respectant au maximum le sens
d’écoulement d’origine. S’il s’avère indispensable de rectifier l’allure naturelle, la continuité
hydraulique doit être respectée (captage de l’amont, alignement et courbe) et les zones sensibles
doivent être protégées (extrados d’un coude) :
Solution Recommandée
L’OH doit être calé le maximum possible suivant la pente du terrain naturel afin de minimiser les
dépôts. Ceci est particulièrement recommandé en zone plate et d’écoulement non pérenne ;
Pour un écoulement pérenne, une sur profondeur et une reconstitution du lit est souhaitable pour
minimiser l’impact de l’OH sur l’environnement ;
Si la pente du lit est normale (0.5 à 6%, avec Vmax <4.2m/s), l’OH est calé suivant le profil en long du
cours d’eau ;
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o Prévoir des éléments de dissipation d’énergie à la sortie de l’ouvrage (Efficacité réduite et/ou
aménagements non classiques). Une fosse d’affouillement de dissipation reste une solution
simple qui peut être également envisagée pour les écoulements avec forte énergie (voir coupe
ci-après, chap. 3.2.7) :
o Caler l’ouvrage avec une pente plus faible avec un minimum capable d’assurer l’auto curage.
Cette solution, s’obtient en faisant déboucher l’OH à flanc de talus ou en creusant l’amont.
Cette dernière façon est généralement à éviter lorsque le risque de colmatage est fort.
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De façon générale, un ouvrage de tête à l’entrée et à la sortie de chaque ouvrage hydraulique est projeté. Cet
ouvrage est formé de deux murs en aile et d’un radier en béton armé muni d’un mur parafouille.
A. Murs en ailes :
Les extrémités des ouvrages en biais doivent être aménagées perpendiculairement à la direction du cours
d’eau plutôt que parallèlement à la route.
Il est projeté alors un ouvrage de tête à l’entrée et à la sortie de chaque ouvrage hydraulique. Cet ouvrage est
formé de deux murs en aile et d’un radier en béton armé. Les angles que font les murs en aile et l’axe de
l’ouvrage (1 et 2 ≥ 1) dépendent du biais mécanique (1) et respectent les relations suivantes :
1 = 30° et 2 compris entre 30° et 75°, ces conditions sont requises pour assurer un minimum
d’efficacité hydraulique ;
1 (Angles en degrés), expression à utiliser pour des biais modérés ;
2
1
0.008 x ( 25)
0 .9
Q
2
Il est à noter que la relation qui relie 1 et 2 n’est pas formelle. En effet, Ces angles devront être réajustés au
cas par cas, et particulièrement en cas de biais très prononcé, en fonction de l’allure de la chaâba et suivant
les valeurs standards.
Néanmoins l’examen d’une possibilité de modification ponctuelle de la configuration du remblai au droit des
buses peut homogénéiser les ouvrages de têtes de manière significative.
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B. Mur parafouille :
La protection des extrémités amont et aval est renforcée par des murs parafouille. Ces derniers assurent une
sécurité supplémentaire à l’ouvrage en cas de départ des enrochements et en attente de leur recharge. Ils
permettent également de protéger le coussin de support contre l'infiltration et la perte de matériaux fins et
d’éviter des problèmes de soulèvement en servant d’ancrage aux extrémités de l’ouvrage.
Notons que les affouillements aux extrémités des ouvrages sont estimés en fonction des vitesses limites
d’écoulement pour chaque type du sol. Il faut également signaler que même en présence du mur parafouille,
les protections aux extrémités de l’ouvrage sont indispensables pour assurer sa pérennité et garantir une
protection complémentaire en évitant ainsi une hauteur excessive du mur. Soit donc une carapace en
enrochements anti-affouillement sur 1xD à l’entrée et 2xD à la sortie du pertuis (D : diamètre ou portée), tel
que recommandé par le Manuel des ponceaux – MTQ.
Protection en enrochements
Ouvrage Parafouille
Au même niveau du TN Avec fosse de dissipation
- à l’entrée : L= 1xD ou 1m (min) -
H=1.5m
(+0.2m sous - à la sortie : L= 2xD - à la sortie : h=0.5xH ou 1xH
Buse
protection adjacente - d50 en fonction de la Vitesse - d50 en fonction de H (Voir après)
si requise)
- Epaisseur : 2xd50 - Epaisseur : 2xd50
- à l’entrée : L= 1xP -
H=2m
(+0.2m sous - à la sortie : L= 2xP - à la sortie : h=0.5xH ou 1xH
Dalot
protection adjacente - d50 en fonction de la Vitesse - d50 en fonction de H (Voir après)
si requise)
- Epaisseur : 2xd50 - Epaisseur : 2xd50
Notons que la fosse d’affouillement de dissipation permet de réduire largement le calibre des enrochements
par rapport à une pose normale (au même niveau du TN). En effet, elle réduit la vitesse d’écoulement à la
sortie de l’ouvrage.
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Il s’agit d’une cuvette anticipée et protégée par des enrochements. La profondeur de la cuvette est égale soit
à la demi- hauteur de l’ouvrage 0.5xH, soit à sa pleine hauteur 1xH. Le choix de la profondeur dépend des
contraintes d'aménagement dont en particulier la vitesse d’écoulement :
Les dimensions nécessaires pour les enrochements de la fosse préfabriquée sont données par l’équation
suivante (eq 8.4.2 : extraite du Manuel des ponceaux – MTQ) :
Le tableau suivant donne les dimensions caractéristiques des deux types de fosse généralement utilisés.
Dimensions caractéristiques des cuvettes types (Source : Manuel des Ponceaux MTQ)
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D. Protection en enrochements :
A l’entrée et à la sortie de chaque ouvrage hydraulique, une protection en enrochements devra être requise.
Le calibre d’enrochement est uniformisé en fonction des vitesses d’écoulements11.
Il est recommandé d’utiliser, de façon générale, les dimensions définies par le tableau et le graphique ci-après,
tirés du « Guide to Bridge Hydraulics », valide pour une pente allant de l’horizontale à 2H/1V et une densité
de l’ordre de 2.65.
Le remblai de la route entourant l’ouvrage hydraulique sera protégé par un perré maçonné.
S’il s’avère nécessaire d’étendre la protection en fonction de l’état naturel de la châaba, un prolongement par
enrochements pourra être projeté.
o Type I : ce type d’aménagement est utilisé lorsque le terrain naturel ou le radier du fossé projeté est
au même niveau que le radier de l’ouvrage hydraulique :
11
Pour les écoulements à surface libre, il est recommandé d’utiliser Vmax =1.2 Vmoyenne
P a g e 35 | 47
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o Type II : ce type d’aménagement est utilisé quand le TN ou le fossé sont à un niveau au- dessus du
radier de l’OH :
o Type III : Ce type d’aménagement en cascade est prévu pour le captage des châabas qui interceptent
la route en profil mixte :
o Type I : ce type d’aménagement est utilisé lorsque l’aval de l’OH est calé sur le terrain naturel
o Type II : ce type d’aménagement est utilisé lorsqu’une sortie sur talus est requise. Des chutes en
escaliers et une fosse de dissipation au pied de talus peuvent être projetées.
Les aménagements décrits précédemment permettent :
Soit du bassin versant (érosion aréolaire qui produit en particulier des fines) ;
Soit du fond ou des berges du lit mineur (érosion linéaire).
Les fines se propagent dans la rivière en auto suspension (wash load) et peuvent se déposer dans le lit majeur
mais rarement dans le lit mineur : elles n’ont en général pas de rôle morphologique.
Par contre, en hydraulique torrentielle, la phase solide perturbe plus ou moins fortement l’écoulement de la
phase liquide (écoulement plus ou moins monophasique) et la hauteur d’écoulement est significativement
supérieure à celle d’un écoulement uniquement liquide.
Il faut distinguer la notion de discipline scientifique (hydraulique fluviale ou torrentielle) de la notion de type
d’écoulement hydraulique - suivant les valeurs du nombre de Froude - qualifie traditionnellement de fluvial
(préféré sous-critique), critique ou torrentiel (préféré supercritique).
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Guide des études hydrologiques & hydrauliques : Petits et Moyens bassins versants Note de synthèse
Le fond et les berges des rivières sont constitués de matériaux de tailles différentes : par exemple des sables,
des graviers et des galets. Il existe deux modes de transport solide, avec continuité des deux processus :
Le charriage, translation en masse des matériaux du fond, concerne plus particulièrement les sables,
graviers, galets et blocs. Les déplacements des grains de matériaux près du fond sont dus aux forces
de trainée et de portance ;
La suspension, entrainement par le courant turbulent dans toute la section d’écoulement, concerne
plus particulièrement les argiles, limons et sables.
De nombreux hydrauliciens ont établi, à partir de mesures en modèle réduit ou sur des fleuves, des relations
empiriques permettant d’estimer le débit de transport solide d’un cours d’eau. A titre indicatif deux des
formules les plus utilisées en France métropolitaine sont :
La formule empirique de Meyer-Peter et Mulle (1948) qui donne la capacite de transport solide par
charriage lorsque les sédiments ont une taille uniforme ;
La formule de Engelund et Hansen (1967) qui donne le transport solide apparent total pour des
sédiments non cohésifs (charriage + suspension).
La formule récente de Sogreah et Lefort (1991) que nous développons ci-dessous :
. ⁄ .
= × 2.7 × ( ⁄ ) × × (1 − ( ⁄ ) )
Avec :
Domaine d’application :
Densité S=2.65
Rivières torrentielles ou de piémont
2 0 % > pente > 0,2 %
Lits naturels avec bancs de gravier ou peu rétrécis.
D i a m è t re > 1 mm
Q/Qo < 25
Section assimilée à un rectangle
12
Transport solide dans le lit des cours d’eau, Cours ENSHMG 1995, Pr Philipe Lefort
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Guide des études hydrologiques & hydrauliques : Petits et Moyens bassins versants Note de synthèse
Nous reprenons à titre d’exemple le calcul ci-dessus pour une crue de l’ordre de 61m3/s, qui affiche un temps
de monté de 47min et un temps de base de 117min (tb/tp~2.5).
La pente moyenne du cours d’eau est de l’ordre de 7% et celle en amont immédiat de l’ouvrage hydraulique
est de l’ordre de 2.84%.
En adoptant une largeur du cours d’eau égale à 30m et les caractéristiques granulométriques suivantes
dm=5mm et d90/d30=10, on obtient les résultats suivants au passage de la crue :
Nous pouvons remarquer qu’en absence de transit du débit solide à travers l’ouvrage hydraulique, le passage
de cette crue simple engendrait un apport solide total de l’ordre de 16 802 m3. Ce volume peut s’étalé sur une
longueur de 200m avec une hauteur d’environ 5.6m au droit de la route !
Il est plutôt recommandé d’envisager des solutions adéquates d’atténuation, notamment en amont des
ouvrages dans les zones de fortes dégradations solides permettant de réduire l’accumulations des dépôts à la
structure. Il s’agit de :
Prévoir une revanche confortable et adaptée aux charriages, en assurant ainsi un rendement
hydraulique adéquat de l’ouvrage ;
Caler l’ouvrage hydraulique le maximum possible avec une pente voisine à celle du cours d’eau
établi ;13
Intercepter les corps charriés bien en amont. Pour cela, on peut projeter en amont de l’ouvrage des
seuils simples formés de murs grillagés. Des systèmes semblables sont largement utilisés en Espagne
sur des torrents. Ils permettent de freiner des blocs de moyennes tailles et laisser passer les fines. Une
expérience sur des torrents qui interceptent l’autoroute Marrakech-Agadir, a permis de concevoir des
murs grillagés simples, moins cher et facilement réalisable par des entreprises locales. Il s’agit
principalement d’une parade en grillages soutenues par des jambes de forces IPE (tous les 1.5ml)
ancrés dans des massifs en béton 0.5 x 0.5 x 0.5m.
13
Annales des ponts et chaussées. Mémoires et documents relatifs à l'art des constructions et au service de
L’ingénieur page 682, Article Nouvelles considérations sur les débouchés des petits ouvrages sous routes, Délorme 1959
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Faire passer les débris à travers l’ouvrage en augmentant simplement l'ouverture par rapport à celle
requise pour fin strictement hydraulique ;
Intercepter les débris à l’entrée tout en assurant un rendement hydraulique adéquat de l’ouvrage ;
Dévier les débris vers une zone adjacente à l’ouvrage où ils peuvent être stockés temporairement
avant d’être ramassés ;
À certains sites particulièrement exposés et où le profil de la route le permet, une conduite d’évacuation
secondaire peut être prévue au-dessus de la conduite principale.
Les figures suivantes illustrent des structures types permettant d’atteindre les objectifs mentionnés
précédemment (extraites du Manuel du Ponceau, Ministère du Transport Québec) :
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La meilleurs solution est d’essayer de les éviter ou de minimiser leurs nombres lors de l’étude du tracé. Le
premier reflexe est d’éviter les profils en tranchée dans ces cas de figures :
Profil en tranchée, interceptant des chaâbas importantes, à Profil mixte, interceptant des chaâbas importantes, à
éviter si possible contrôler
L’aménagement consiste à :
Le shéma et les figures suivantes illustrent les type d’écoulement qui se produisent sur un seuil en escaliers14 :
Schéma général
14
Schémas et principe issus de l’article « Hydraulic design of stepped spill ways for RCC Dams », Edité lors du congré international des
barrages compactés au rouleau au moyen orient Avril 2002
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L’approche exposée ci-dessous, résume les résultats des travaux sur un modèle expérimental élaboré au sein
du laboratoire d’hydrologie et glaciologie de « Swiss federal institute of technologie » de Zurich. Elle donne
les grandes lignes qui permettent de caractériser l’écoulement sur un seuil en escalier.
Soit :
Il est recommandé de projeter des chutes avec un fonctionnement hydraulique qui n’atteint pas la zone
d’entrainement d’air : abscisse curviligne > Li.
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Guide des études hydrologiques & hydrauliques : Petits et Moyens bassins versants Note de synthèse
Le calcul hydraulique simplifié des chutes pour les ouvrages hydrauliques peut être mené comme suit :
a- Choisir une largeur L de chute de telle façon que hc soit comprise entre 0.5 et 1.0m afin de limiter
la hauteur des bajoyers :
²
ℎ = , q=Q/L (débit unitaire)
b- Calculer les paramètres a 0 . 91 0 . 14 .tg ( Phi ) , Ratio de début d’écoulement Skimming flow :
hc
a' (Ratio géométrique), se placer de préférence dans le régime Nappe flow a' 0.8.a
s
c- La hauteur d’eau en fin de course d1 peut être estimée par la relation suivante :
.
= 0.54. ( ) s : hauteur de la chute
P a g e 42 | 47
Guide des études hydrologiques & hydrauliques : Petits et Moyens bassins versants Note de synthèse
L’assainissement de la plateforme consiste à drainer les venues d’eau vers les chaussées. Plusieurs dispositifs
seront prévus pour cette fin :
Ces ouvrages sont destinés à collecter principalement les eaux provenant des impluviums extérieurs et
éventuellement les eaux de la chaussée. Ce sont des fossés trapézoïdaux revêtus ou non revêtus.
La pente des berges est égale à 1.5H : 1V pour des fossés non revêtus ; et 1H : 1V pour des fossés revêtus.
La base et la hauteur sont des caractéristiques variables en fonction du débit véhiculé et de la topographie
locale. Notons aussi que les profondeurs des fossés trapézoïdaux sont choisies par tranche de 0.50m (pour
commodité de l’exécution) ;
Le débit de dimensionnement de ces fossés est le débit centennal lorsqu’il s’agit d’acheminer les eaux d’un
bassin versant vers l’exutoire. Cependant l’IC propose d’adopter la période décennale pour le drainage des
eaux de la chaussée (bourrelet, TPC, cunette…). Cette période peut être justifiée par analogie au niveau de
risque adopté par les études d’assainissement des zones urbaine.
Latéralement à la route, ils draineront les eaux de la chaussée et celles des impluviums
extérieurs (fossés latéraux) ;
Aux pieds de remblai (fossés extérieurs) ;
En crête de talus de déblai, et dans ce cas ils seront revêtus de manière systématique pour se prémunir
de désordres occasionnés au niveau du talus de déblai (fossé extérieur) ;
Sur terreplein central. Ces fossés permettent l’évacuation des eaux superficielles et de la chaussée en
cas de dévers vers les collecteurs ou vers les ouvrages d’évacuation (buse ou dalot) destinés à cet effet
et positionnés au droit de saturation du fossé.
Le bétonnage du fil d’eau du TPC sur 1.0m peut être recommandé lorsque la vitesse est supérieure à
3 m/s ou la capacité ou la vitesse sont faibles (pente < 1%).
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Les fossés non revêtus sont considérés comme rectiligne, à section uniforme et terrain dénudé ce qui
correspond à un coefficient de Manning de 0.02.
Les fossés revêtus sont des fossés en béton dont le Manning est estimé à 0.0143.
Le choix d’un fossé revêtu ou non revêtu dépend de la vitesse de l’écoulement dans le fossé et de la nature du
sol en place. Si la vitesse de l’écoulement est inférieure à la vitesse limite d’entraînement des particules du sol
en place le fossé sera non revêtu. Dans le cas contraire le fossé sera gazonné ou revêtu.
o La vitesse est supérieure à 3 m/s qui correspond approximativement à (pente > 3%) ;
o La capacité ou la vitesse sont faibles (pente < 0.5%) qui correspond approximativement à
(vitesse < 1.5m/s).
Pour des situations particulières des fossés avec brises charges alternées (TB) peuvent être projetés.
L’espacement des brises charge ne doit pas dépasser 1.0m pour éviter les sursauts d’eau et former une
rugosité équivalente supérieure à celle du béton.
TB TB
Le TB n’est pas
nécessaire
TB
TB
Les fossés extérieurs, doivent être calés et placés à 1.5m au minimum par rapport à au pied de talus de remblai
ou de crête et dimensionnés pour la même période de retour T choisie pour les OH.
Dans les zones inondables importantes situées aux abords de la route, fermées ou ayant un temps de séjour
d’eau très important, le talus de la chaussée sera protégé par des enrochements (calibre 100 à 200 mm de
diamètre) et un géotextile jusqu’à une hauteur supérieure de 30 cm au niveau d’eau centennal. Cette
opération permet d’éviter une éventuelle dégradation du talus suite à un rabattement rapide du plan d’eau.
15
Hydraulique Routière, « Handbook of channel design for soil and water conservation » ASCE
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Guide des études hydrologiques & hydrauliques : Petits et Moyens bassins versants Note de synthèse
Le dimensionnement hydraulique des fossés trapézoïdaux sera fait par la formule de Manning Strickler :
1
= √
V=Q/A
Avec :
Pour les fossés triangulaires, la formule classique de Manning n’est plus applicable, en effet, pour les
écoulements à faible rayon hydraulique la formule (Rh = A / P) ne décrit pas correctement l’écoulement. Le
débit est calculé par intégration de la formule de Manning, écrite pour un élément infinitésimal.
Z 12 8 3
Q 0 .375 S h
n
Avec :
Pour l’estimation des débits de pointe générés par les chaussées, les ouvrages de drainage et les talus
adjacents, les coefficients de ruissellement suivants peuvent être utilisés :
Dans les sections de route en remblai (supérieur ou égal à 3 m), des bourrelets en enrobé sont placés à
l’extérieur et tout au long de la bande d’arrêt d’urgence en vue de collecter les eaux de ruissellement de la
chaussée et de les faire évacuer par des descentes d’eau.
La capacité d’un regard avaloir ou d’une descente d’eau est évaluées en les assimilant a des déversoirs
latéraux :
2
Qc C LH 2 gH
3
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L 0.25 m ;
H 0.03 m ;
H/Z < 2, Où Z est égal à la hauteur de la chute.
L’espacement entre les regards est calculé de telle façon que le filet d’eau sur la chaussée ne dépasse pas la
largeur limite :
Pour les descentes d’eau, situées au bord extérieur de la BAU, le filet d’eau maximal admis sera égal
à 1.30m pour le débit de période de retour 10 ans.
Pour les regards avaloirs, situés au bord la BDG, le filet d’eau maximal admis est de 1.0m pour le débit
de période de retour 10 ans.
Les espacements doivent être uniformisés en utilisant des pas de 15, 20, 30, et 40m tout en privilégiant un pas
de 30m.
L’implantation des descentes d’eau débutera à partir des fins de trottoirs et les points bas des profils en long.
Ces buses collectrices sont des conduites circulaires en béton armé de la série 135A.
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Les eaux collectées par ce drain sont évacuées soit par les collecteurs ou rejetées dans les fossés de bas du
remblai au point de passage du déblai au remblai.
Les regards relatifs aux drains sont disposés tous les 60 m afin de tenir compte des méthodes d’entretien
usuelles et lors des changements de direction ou de pente.
Dans les zones de transition de passage de déblai en remblai et lorsque la pente de la route est supérieure à
3% des drains transversaux seront requis. Pour ces drains transversaux le diamètre minimal des drains est
315mm.
En principe, le tracé autoroutier doit éviter les nappes proches. Le cas échant une étude hydrogéologique est
nécessaire.
L’efficacité d’un réseau de drainage dépend du profil en long de la plateforme. Il est alors recommandé :
D’adopter en profil rasant (zone plate) une plateforme au-dessus du TN de 1.5m à 2m au minimum.
Ceci permettra :
o L’insertion des ouvrages hydrauliques ;
o Le drainage du corps de chaussée vers l’extérieur et de palier ainsi au rendement faible des
drains calés avec des pentes inférieurs à 1% ;
De s’efforcer à projeter des pentes supérieures à 0.5%, pour éviter la stagnation des eaux sur la
chaussée ;
D’éviter les déblais profonds (tranchées) en zone plate ;
D’éviter les points bas en déblai ;
Favoriser le drainage gravitaire et superficiel.
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