COMPTABILITE DE GESTION Info
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UNIVERSITE
DE COMPTABILITE DE GESTION
MBUJIMAYI
INTRODUCTION
1. OBJECTIFS DU COURS
a) Objectifs généraux
1. Définitions et domaine
La comptabilité analytique doit être replacée au sein des différentes
disciplines du contrôle de gestion et son domaine doit être circonscrit,
notamment par rapport à la comptabilité de gestion dont elle n'est qu'une
des techniques.
dans un autre ; enfin, elles sont livrées. A chaque étape, vont intervenir des
hommes, des machines… qui vont constituer les ressources consommées.
Nous noterons également que le contrôle de gestion est assis sur deux
domaines dont il représente la synthèse : celui de la technique (la
comptabilité de gestion) et celui du contrôle (vu à travers les différentes
approches théoriques de l'entreprise et des ressources humaines).
Dans ce sens, le contrôle dans l'organisation ne doit pas être traduit par un
système de récompenses et de sanctions : il s'agit bien d'une notion plus
large qui prend en compte le comportement des individus dans toute sa
complexité et les instruments techniques dans toute leur relativité. Par
complexité, il faut comprendre que les personnes ne réagissent pas toutes
de la même manière aux différentes injonctions (les ordres) ou incitations
(les récompenses attendues) : il faut donc prendre en compte leurs attentes.
Le système de contrôle doit les aider à accomplir leurs tâches, tout en les
amenant à collaborer au mieux à la réalisation des objectifs de l'entreprise.
De même, lorsque l'on évoque la relativité des outils, cela signifie par
exemple, qu'un coût ne doit pas être considéré comme une vérité absolue.
En effet, comme nous le verrons par la suite, il y a de multiples façons de
calculer un coût et il est souvent bien difficile de dire quel est celui qui est
le plus pertinent. Les utilisateurs de coûts dans l'entreprise doivent être
conscients de cette relativité, de manière à ne pas adopter des attitudes qui
peuvent parfois confiner à l'absurde.
un moyen.
1.1. DÉFINITIONS
Toulon Marseille
Prix du trajet
Autoroute 16 DT 20 DT
[(140x10)/100] x 1 [(180x10)/100] x 1 DT=
Essence
DT = 14 DT 18 DT
Cette définition revient à dire que le coût est constitué de l'ensemble des
frais engagés dans une opération, de quelque nature qu'elle soit. En règle
générale, ces frais sont recensés dans le compte de résultat, d'où
l'utilisation du terme de charges.
Notons aussi, qu'un coût est le fruit d'un calcul, par opposition à un prix
qui est le résultat de l'offre et de la demande sur un marché. Il est par
conséquent, vivement conseillé d'éviter de parler de « prix de revient »
pour désigner les « coûts de revient », expression couramment utilisée
dans le langage de l'entreprise.
⚡ Cette remarque est très importante, car elle doit vous faire prendre
conscience que la comptabilité n'est pas une science exacte qui aboutirait à
un résultat unique. D'une part, les calculs sont relatifs aux hypothèses
posées, ce qui signifie que non seulement les résultats peuvent être
différents, mais ils peuvent être aussi plus ou moins éloignés d'une
certaine « réalité » qu'il est de toutes manières, difficile d'appréhender ;
d'autre part, le coût peut aussi évoluer dans le temps en fonction des
conditions d'exploitation de l'entreprise. Dans le cas du déplacement, il est
évident ainsi, que le fait d'utiliser une voiture différente induit un coût
différent.
L'intérêt de cette deuxième définition est de mettre l'accent sur le fait que
le coût est le résultat d'une activité : il n'existe donc pas en tant que tel.
C'est en agissant sur une activité que l'on peut agir sur le coût. A l'opposé,
vouloir « réduire les coûts » dans l'absolu, revient concrètement à tenter
d'élever la température d'une pièce en chauffant le thermomètre. Un coût
doit être pris pour ce qu'il est, c'est-à-dire un instrument de mesure.
1.2.3. Le contenu
Selon que le gestionnaire retient la totalité des coûts dans l'entreprise ou
une partie seulement, on obtiendra un coût complet ou un coût partiel. Cet
aspect est développé au point 3 de cette leçon.
Une autre critique doit être faite aux coûts : ils ne représentent en rien la
valeur d'un produit ou d'une activité. Une illustration simple permet de
comprendre cette distorsion : si une entreprise fabrique des vêtements
démodés, on peut bien avancer que le coût de ces produits est égal à la
somme des charges supportées pour les réaliser, mais la valeur marchande
est nulle... la valeur est en définitive déterminée par le marché.
Observons dès à présent, que le coût variable par unité est « fixe », alors
que le coût variable total est fonction des quantités vendues : il est donc «
variable », comme l'indique la figure 2.1-1.
Il faut cependant bien garder à l'esprit que ces schémas sont théoriques,
dans la mesure où le coût variable peut ne pas être strictement
proportionnel aux quantités produites. Il l'est d'ailleurs rarement dans la
réalité et cela explique pourquoi les termes de « coûts proportionnels » ne
sont pas pertinents.
✍Le matériel acquis pour fabriquer les chaises a coûté 200 000 DT. Il
est amorti sur cinq ans en linéaire, ce qui correspond à l'usure
économique du bien. Chaque année, on impute 1/5 ème de ce coût à celui
des produits fabriqués, soit un montant fixe de 40 000 € qui ne varie pas,
quelles que soient les quantités produites.
On peut également observer, que si le coût fixe global ne change pas pour
la période considérée, il est en revanche variable par unité, comme le
montre la figure 2.1-2.
On peut remarquer que l'évolution du coût fixe unitaire prend l'allure d'une
hyperbole. Cela s'explique aisément, puisque le coût fixe unitaire
représente le rapport entre le coût fixe total et les quantités produites et/ou
vendues. Il décroît par conséquent, au fur et à mesure qu'augmentent les
quantités produites.
✍En reprenant les données de l'exemple précédent, si une seule chaise est
produite, le coût fixe affecté à celle-ci sera de 40 000 DT. Si deux chaises
sont produites, ce coût sera de 40 000 / 2 = 20 000 DT. Si 20 000 chaises
sont produites, ce coût sera de : 40 000/ 20 000 = 2 DT par chaise, etc.
2.3. SYNTHÈSE
• les charges indiquées dans les différentes cases ne sont indiquées ici
qu'à titre indicatif et ne constituent nullement une typologie
déterminée et définitive ;
FIXES
3 4
Ce sont des coûts souvent calculés à partir de coûts complets et qui ont
vocation à établir des prévisions et des devis. Ils débouchent sur des
calculs d'écarts, dont l'interprétation constitue un outil important du
contrôle.
CHAPITRE 3 : LA DETERMINATION ET
L'ENCHAINEMENT DES COUTS
Il faut observer dans ce calcul que les signes affectant les charges
supplétives et non incorporables
sont respectivement positif et négatif, car les premières sont venues
préalablement en diminution du résultat analytique calculé, tandis que les
secondes sont venues en augmentation. Ainsi, s'agissant des produits non
incorporés, ceux-ci viennent augmenter le résultat analytique, puisqu'ils ne
s'y trouvaient pas par définition. Il en est de même dans le sens inverse
pour les charges non incorporables. Pour les charges supplétives, c'est plus
subtile : puisqu'elles sont venues diminuer le résultat analytique, on les
rajoute à ce même résultat pour les éliminer (moins par plus égal… zéro !).
✏Une entreprise de nettoyage possède des appartements qu'elle loue à des
entreprises. Les loyers qu'elle perçoit constituent des revenus accessoires.
Ils devront être ajoutés au résultat analytique comme produits non
incorporés pour calculer le résultat de la comptabilité générale.
• une charge d'usage peut continuer par ailleurs, à être calculée tant
que le bien reste en service et quand bien même l'immobilisation est
totalement amortie comptablement. Cette disposition s'explique par
le souci de ne pas fausser le calcul économique en abaissant
brutalement le coût à l'issue de la période d'amortissement ou en
considérant que le bien revient moins cher à produire en raison
même de l'âge ou de l'obsolescence du matériel. Cela entraînerait,
d'une part une revalorisation forte du coût, lors du rachat d'un nouvel
équipement et/ou d'autre part, une estimation biaisée de la
COMPTABILITE DE GESTION PAR CT MOISE NYENGELE MUTAMBILA
CHAPITRE 3 : LA DETERMINATION ET L'ENCHAINEMENT DES COUTS 29
Le coût d'achat
Il faut dès à présent noter qu'en sus de ces différents coûts, il peut se
glisser des variations de valeurs liées à l'existence de stocks.
Le coût de production
Au coût d'achat des matières vont venir s'ajouter d'autres frais, liés à la
production : main-d'œuvre, amortissement des machines utilisées, matériel
d'entretien, salaires de l'encadrement, etc. La somme des ces coûts donne
le coût de production. S'il existe des stocks, on évaluera un coût de
production avant et après le passage en stocks.
Le coût de revient
La méthode des coûts complets est fondée sur le principe d’une prise en
compte complète des coûts directs et des coûts indirects de l’entreprise, par
le biais d’une répartition préalable pour les seconds, dans des « centres
d’analyse ». Malgré ses imperfections, la méthode reste encore solidement
implantée dans les entreprises et la compréhension de ses principes est
donc nécessaire. Sa mise en œuvre nécessite la maîtrise d’un minimum de
concepts et de définitions. Cette leçon a pour objectif d’exposer le
mécanisme d’affectation des charges au coût des produits. Elle sera
complétée par la leçon suivante sur le calcul du coût de revient.
• les centres principaux : ce sont les centres où sont mis en œuvre les
moyens de production et de vente de l’entreprise. Ils correspondent
au cycle « achat-production-vente ». Ils sont généralement
représentés par un ou plusieurs centres se rattachant respectivement à
l’approvisionnement, à la production ou à la distribution ;
• les centres auxiliaires : ils ont pour rôle de gérer les facteurs de
production mis en œuvre. Ils correspondent à des fonctions de
support comme la gestion du personnel, l’entretien, le matériel et les
bâtiments administratifs, la fonction financière et comptable, etc.
Centre
Centres principaux
auxiliaire
Production Distribution
Prestations Approvisionnem
Total connexes ents Filage Tissage Magasin
Répartition 432 439
primaire 147 950 580 000 362 750
650 450
- 147 950 - 40 94 150 13 450
Répartition 350
secondaire = 0 580 000 473 533 376 200
000 600
Tableau 1.2-1: tableau de répartition primaire et secondaire
Tant que les charges indirectes ne représentent qu’une faible part du coût
des produits et que les processus de production demeurent simples, il est
clair que la méthode peut être considérée comme satisfaisante. Ce n’est
plus le cas dans beaucoup de situations, ce qui explique en partie
l’émergence de la comptabilité en coûts par activités.
Les entrées sont calculées à leur coût d’achat, c’est-à-dire frais d’achat
compris, soit :
Le calcul peut être réalisé sur les quantités globales ou de manière unitaire.
L’intérêt des calculs qui précèdent est naturellement d’aboutir directement
à un coût de production unitaire. Le tableau ci-après résume les différents
calculs :
Rouleaux U Rouleaux V
Matières
9 58,50 10 58,50
premières 526,50 585,00
Atelier
Filage 0,50 110,00 55,00 1 110,00 110,00
Atelier
Tissage 1 92,00 92,00 1 92,00 92,00
Main-
d’œuvre 0,50 140,00(1) 70,00 1 140,00(2) 140,00
directe
Coût
de 1 743,50 1 927,00
production DT DT
(1)
Une demi-heure par produit, soit 1 500 heures pour 3 000 produits, d’où
210 000/1 500 = 140
(2)
Une heure par produit, soit 2 800 heures pour 2 800 produits, d’où 392
000/2 800 = 140
La conclusion que l’on peut tirer de ce dernier tableau est qu’en apparence,
les deux produits sont rentables, puisqu’ils sont vendus à un coût nettement
inférieur à leur prix de vente. Cela étant, il faut être prudent dans cette
appréciation, car l’affectation des charges indirectes s’est réalisée selon des
critères qui peuvent être discutables. Une illustration simple du débat est
donnée par le choix du chiffre d’affaires comme taux de frais : en
imaginant que le transport constitue une part importante du coût, pourquoi
un rouleau de V nécessiterait-il des frais supplémentaires particuliers ?[2] Et
en cas de variation de prix, comment justifier également que l’un coûte
plus que l’autre à distribuer, alors que les conditions physiques n’ont pas
changé ?...
[1]
Ou encore : 2 320 000/50 000 = 46,40 DT qui représente le prix
d’achat unitaire.
46,40 + 11,60 (coût d’unité d’œuvre du centre approvisionnement) = 58
DT, et 58 50 000 = 2 900 000 DT.
[2]
On peut objecter qu’un rouleau de V pèse un kg de plus qu’un rouleau
de U. Cela suffit-il pour modifier substantiellement le coût du transport ?
On peut en douter. Au demeurant, si cela était vraiment le cas, pourquoi ne
pas avoir pris à ce moment là, le kg transporté comme unité d’œuvre ?
Comme pour tout modèle, il est nécessaire d’en préciser dans une première
étape, les objectifs, puis nous verrons dans une seconde étape, sur quelles
hypothèses il repose.
5°) enfin, elle permet de choisir également s’il faut ou non produire plus
de produits dans certains cas, car elle constitue le prix minimum à
appliquer pour des séries marginales.
• enfin, on suppose nuls les stocks en raison d’une part, des variations
possibles de valeur d’une période à l’autre et d’autre part, du
problème posé par l’existence de produits non encore vendus : toutes
les quantités produites ou achetées sont donc censées être vendues.
• la première tient au fait que les tarifs de vente aux clients ne sont pas,
eux non plus, fixes à l’unité. De fait, si l’entreprise ne vend pas
exclusivement au détail et sans distinction à l’égard de ses clients,
elle sera elle aussi, amenée à pratiquer des tarifs dégressifs. Ceci
modifiera par conséquent son chiffre d’affaires et par là même les
conditions de calcul de son seuil de rentabilité ;
• la seconde remarque porte sur les frais fixes. Outre que ces derniers
ne sont pas forcément fixes en raison des variations de coût toujours
possibles dans l’absolu, ils évoluent généralement par paliers. Aussi,
lorsque l’on franchit un certain seuil de chiffre d’affaires, on peut
s’attendre pour une quantité donnée de produits fabriqués, à passer à
un niveau supérieur de frais fixes, ce qui là aussi, modifie les
conditions de calcul du modèle.
2.1. DÉFINITIONS
• p = prix unitaire
• c = coût variable unitaire
• M = marge sur coûts variables totale
COMPTABILITE DE GESTION PAR CT MOISE NYENGELE MUTAMBILA
CHAPITRE 6 : LES COUTS VARIABLES ET LE SEUIL DE RENTABILITE 55
Dans cette expression, les quantités au seuil de rentabilité (on parle aussi
de « point mort ») sont mesurées par le rapport entre les coûts fixes et la
marge sur coût variable unitaire.
15 × 100 = 1 500 DT
☞Le taux de marge d’un produit représente le rapport entre la marge sur
coûts variables et le chiffre d’affaires (ou la marge sur coût variable et le
prix de vente unitaire).
M = t × CA, d’où :
CA = 1 000/0,70 = 1 428,57 DT
Il faut ajouter à ces deux modes de calcul, que l’on peut aussi déterminer la
date à laquelle le seuil de rentabilité est atteint. Il suffit pour cela,
d’examiner la progression du chiffre d’affaires ou des ventes au cours
d’une période observée et de les situer dans le temps.
A) LA MARGE DE SECURITE
MS = CA - SR
B) L’INDICE DE SECURITE
C) L’INDICE DE PRELEVEMENT
Il est évident que plus cet indice sera élevé, c’est-à-dire proche de 1, plus il
sera difficile d’atteindre le seuil de rentabilité.
Or, une analyse plus fine des coûts, fondée notamment sur la recherche des
coûts spécifiques pour la période de référence, met en évidence la
structure de coûts suivante :
Séminaires Total A B C
Résultat 8 000
Cette rectification faite, l’imputation des charges fixes montre que les
séminaires A et B dégagent une marge spécifique positive et contribuent
ainsi à absorber les charges fixes communes. Il serait évidemment
hautement préjudiciable d’abandonner un seul de ces produits. En
revanche, le produit a fait apparaître une marge sur coût spécifique
négative.
1.1. Définitions
L'entreprise aurait pu vendre ces 100 unités à 1 200 DT (cas extrême) sans
diminuer le résultat global. Le coût moyen a augmenté du fait des
nouvelles charges fixes (il passe de 133 à 1 150 DT). Ainsi, le résultat est
supérieur à celui du niveau précédent mais pas la rentabilité qui diminue
de 1,3 points (elle passe de 12,8 % a 11,5 %).
Le coût moyen diminue progressivement car les charges fixes de 140 000
DT se répartissent sur un plus grand nombre d'unités et, en conséquence,
la rentabilité augmente régulièrement : 16,9 %, puis 20,5 % et 23, 1 %.
On peut observer qu'au niveau 7, le coût moyen est minimum (1 000 DT)
et en conséquence le résultat unitaire est maximum (300 DT) puisque le
prix ne varie pas. Il s'agit donc du niveau qui fournit la meilleure
rentabilité a l'entreprise. Elle s'établit alors à 210 000 / (1 300*700) = 23,1
% (mesure par le ratio "résultat sur chiffre d'affaires"). Il s'agit d'un
premier type d'optimum : on parle d'optimum technique.
A retenir
Références
1) Comptabilité analytique L2, crée par Boisselier Patrick,