Humanisme

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L'Humanisme

Du XVIs

Fin du Moyen-âge : L’Italie est au point de rencontre de trois zones culturelles (latine,
grecque, et arabe).

1. Ce fut l’avènement de la Renaissance :


2. période faste, épanouissement des sciences, de l’art, de l’architecture.

Retour à l’humanisme de l’antiquité, alors qu’au Moyen-âge on avait tout ramené à Dieu.

L’époque eut aussi des côtés sombres : il y eut les guerres de religions, l’Eglise voyant les
réformes d’un mauvais œil..

Nouvelle représentation du monde : la terre tourne autour du soleil (Copernic), la loi de


l’inertie (Galilée), la loi de la gravité (Newton : 1643- 1727). Cela fut un choc : l’homme
perdait sa place centrale.

Avec la Réforme, l'esprit humaniste est l'autre mouvement qui participa à l'ébranlement de la
pensée du monde médiéval.

Selon Luther :

1. L’homme n’a pas besoin de l'Eglise pour obtenir le pardon de Dieu.


2. Le pardon s’obtient par la foi, pas par les rituels religieux.

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Avec la Réforme, l'esprit humaniste est l'autre mouvement qui participa à l'ébranlement de la
pensée du monde médiévale.

   1- L’Humanisme fut d'abord une activité, un métier. Dès le XIIIe siècle, le premier usage
d' "humanista" désigne le professeur de langues anciennes avec une connotation péjorative (le
"pédant", le "grammairien" : Qu'avait-on besoin d'un obscur anachorète de l'intellect passant
son existence à traduire et commenter de vieux textes surannés et oubliés de tous ?) ceci n'a
rien de surprenante à une époque où les deux modèles de perfection humaine étaient le Saint
et l'Héroïsme militaire.

    Cependant, cet enseignement discret des langues anciennes allait susciter un intérêt sans
cesse croissant pour les grands auteurs grecs et latins.

2- Les sources italiennes :

Le développement définitif des villes, et des élites urbaines,


l'arrivée de grecs fuyant l'avancée des turcs et porteurs de manuscrits et de traditions
exégétiques

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Puis la multiplication des traductions qui s'ensuivit permit à l'étude des langues
anciennes (alliée à une exigence de pureté grammaticale nouvelle) de devenir
systématique.
L'invention de l'imprimerie
La création massive d'universités

Toutes ces données allaient constituer en Italie, plus particulièrement, un parfait terreau
d'éclosion et d'épanouissement d'un véritable mouvement de retour à l'antiquité, deuxième
définition que l'on puisse donner à l'Humanisme ; et contribuer à une diffusion accélérée de
cette redécouverte des grands Anciens.

    3- Ce ressourcement de la pensée engendra un état d'esprit, un changement de


perspective dans la perception que l'homme avait de lui-même et du monde dans lequel il
vivait. C'est la troisième définition de l'Humanisme. La plus profonde et la plus durable. "On
ne peut rien voir de plus admirable dans le monde que l'homme" disait Pic de la Mirandole en
1486.

    Le retour à la pensée antique remit en vogue certains thèmes et certaines notions;
notamment celle latine de l'"humanitas": l'homme idéal est celui qui se réalise lui-même,
atteignant le plus grand accomplissement intérieur grâce à l'étude des "lettre anciennes" (les
fameuses "humanités": notion latine de l'"humanores litterae").

  L'esprit humaniste est donc le grand introducteur de cette conception moderne de


l'Humanité: l'homme digne de ce nom est celui qui a pour essence la culture. Plus qu'une
philosophie, l'Humanisme est donc un vaste mouvement qui fédère par-delà les disciplines,
les pays et les mœurs tous les esprits animés par une quête de l'homme idéal et par une
confiance dans le progrès de l'humanité.

    Au XVe siècle, l'Humanisme cantonné en Italie va rapidement se propager dans toute
l'Europe, atteignant l'apogée de son rayonnement au cours du XVIe siècle; ce mouvement
capital de la pensée va élaborer les fondements sur quoi reposera l'édifice de la Modernité.

La Diffusion de l'Humanisme

Cette propagation rapide fut possible grâce à la combinaison de trois grands facteurs :

1. Les grandes découvertes qui ouvrent des horizons nouveaux, , suscitent de nouvelles


réflexions et de nouvelles disciplines comme la cosmographie.

2. La présence de souverains éclairés, de princes protecteurs ou de puissants épris de


culture favorisent l'esprit nouveau...et son financement: François Ier en France, les Médicis à
Florence, Mathias Corbin en Hongrie, le cardinal Cisneros en Espagne...

3. Enfin, le développement de l'imprimerie facilite la diffusion des traductions des grands


Anciens mais aussi des œuvres humanistes comme celle d'Erasme qui vit dans la région
d'Europe la mieux pourvue en villes, riche en échanges culturels et première zone d'expansion
de l'imprimerie et des foires aux livres: la Hollande.

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    Au XVIe siècle, l'Humanisme rayonne et est devenu le mouvement emblématique du
renouveau de la pensée et de la sensibilité européenne qu'est la Renaissance. Parmi les
principales figures humanistes :

Des peintres (De Vinci, Dürer, les Holbein, Metsys),


Des philosophes (Bacon, Vives, Thomas More),
Des moralistes (Montaigne, Rabelais, Erasme)
Des médecins, des astronomes, des sculpteurs, des philologues comme Guillaume
Budé, des imprimeurs influents et prestigieux comme Etienne Dolet.

    Mais cet esprit de conquête ne va pas sans résistance. Trois domaines sont particulièrement
affectés par l'irruption de l'esprit humaniste :

1. L'enseignement
2. La religion
3. La politique.

Le triple combat de l'Humanisme

1. L'éducation :

Dans sa volonté de réaliser un modèle humain, l'humaniste porte un souci particulier à la


formation de l'enfant d'où les nombreux traités de pédagogie (Vives, Erasme, T. Eliot,
Murmellius,...) mais aussi les virulentes critiques adressées à l'enseignement de tradition
médiévale (Rabelais, Montaigne, caricatures de Bruegel...).

Face aux universités sclérosées par le formalisme, le dogmatisme stérile de la scolastique; les
humanistes prônent une éducation libérale caractérisée par le respect de la personnalité de
l'enfant, le savant dosage entre effort intellectuel et jeu, la pratique des auteurs anciens, un
dialogue fécond entre le maître et l'élève.

    Le mouvement humaniste finira par triompher des vieilles universités médiévales
(citadelles aristotéliciennes comme la Sorbonne en France), leur substituant des
établissements humanistes dont les plus prestigieux furent le Collège des Lecteurs Royaux
(futur Collège de France), St Paul à Londres, le Corpus Christi (Collège d'Oxford), Deventer
(Pays-Bas), le "Gymnase" strasbourgeois de Sturm, le Collège trilingue (Latin, Hébreux,
Grec) de Louvain, l'Alcala de Hénarès en Espagne.

2. La religion

La redécouverte des valeurs morales encloses dans la littérature gréco-latine et l'affirmation


d'une liberté de l'homme par la pensée ont souvent engendré des conflits avec l'Eglise et ses
doctes attachés à la lettre de la Tradition ou au ritualisme.

En effet, l'humaniste pousse à une indépendance d'esprit, un libre examen des textes religieux
qui sont vite perçus comme subversifs. Ainsi, l'imprimeur humaniste Dolet sera brûlé comme
hérétique et athée à Paris en 1546.

3. La politique

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la pensée humaniste caractérisée par l'amour du peuple, le pacifisme, l'esprit œcuménique et
la volonté d'équilibre entre les pouvoirs, est également amenée à tenter d'influer sur les
décisions politiques.

  Les humanistes les plus éminents font toujours passer les intérêts moraux et permanents
avant les intérêts politiques (matériels et temporels). Car ils se considèrent comme
appartenant à la "République des Lettres" qui serait sans frontière.

Ce fut le sens des activités de :

Erasme auprès de Charles Quint,


Budé auprès de François Ier 
Thomas More auprès d'Henri VIII.

 Ainsi Erasme fit le geste le plus représentatif de ce que put être l'esprit humaniste sans
frontière. : il adressa aux quatre grands (Charles Quint, François Ier, Henri VIII et Ferdinand
de Habsbourg) les "Quatre paraphrases sur l'Evangile" (en 1522-1523) afin d'empêcher une
guerre européenne.

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