Les Déterminants Du Choix de Financement Des Entreprises Par Les Banques Participatives: Revue de Littérature Empirique
Les Déterminants Du Choix de Financement Des Entreprises Par Les Banques Participatives: Revue de Littérature Empirique
Les Déterminants Du Choix de Financement Des Entreprises Par Les Banques Participatives: Revue de Littérature Empirique
ISSN : 2028-4098
Volume : No 9 (2021)
Reda LATRACH
Université Hassan 1 – ENCG Settat
Mohamed AMEDJAR
Université Hassan 1 – ENCG Settat
Résumé
L’accès des banques participatives à la scène financière a permis aux entreprises d’avoir de
suppléments choix de financement notamment avec le succès qu’ont atteintes, ce choix est
orienté par des critères et des déterminants se distinguant d’un contexte à autre. Cet article
présente ainsi une synthèse de la littérature des analyses empiriques portant sur cet axe de
recherche, depuis les premiers travaux en la matière jusqu’à la date d’achèvement du présent
article.
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Introduction
Bien maîtriser ce qui a été déjà fait permet de mieux positionner la recherche de manière à ce
qu’elle apporte quelque chose de plus, c’est ce que l’on appelle l’originalité (Dumez, 2011),
cette originalité couvre plusieurs sens à savoir l’originalité de synthèse des travaux
précédemment faits, appliquer les résultats trouvés par ces travaux dans d’autres contextes,
interpréter des idées et des pratiques d’une nouvelle manière, ainsi que de contribuer au
développement de la connaissance au moment où l’on fait la revue de littérature.
Cette synthèse des travaux sert donc à tracer une frontière de ce qui a été connu et fait (Hart,
2009), dès lors, on saura bien sur quoi pourrait-on travailler, ce qui donne de l’originalité et
l’intensité à l’éventuelle problématique à traiter.
C’est dans ce cadre là que s’insère cette revue de littérature visant à recenser et synthétiser les
travaux ayant porté sur les déterminants de choix de financement des entreprises auprès des
banques participatives, depuis la date de réalisation des premiers travaux en la matière jusqu’à
la date de rédaction du présent article soit septembre 2019 en exploitant les bases de données
scientifiques reconnues et en utilisant divers mots clés pouvant conduire aux résultats
envisagés, afin de se renseigner sur les résultats trouvés dans les différents contextes où l’étude
en question s’est réalisée, et en faire par conséquent une synthèse à la lumière des résultats
trouvés.
Pour ce faire, nous suivrons un plan dans lequel nous commencerons par un aperçu sur la
finance participative en présentant succinctement ses sources, ses principes ainsi que les produit
et services qu’elle offre dans le but d’avoir une idée sur son mode de fonctionnement, par la
suite nous allons présenter les résultats des études ayant porté sur les déterminants de choix de
financement des entreprises par les banques conventionnelles, pour ainsi présenter les résultats
issus des études portant sur les déterminants de choix de financement par les banques
participatives dans un système dualiste et faire une conclusion à la lumière des résultats trouvés.
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dires du prophète, ainsi que par la loi islamique (chariaa) et la jurisprudence islamique (el fiqh),
faisant de ces banques un modèle financier à part entière.
- Interdiction de l’intérêt (Riba) : désignant le surplus perçu par le prêteur lors d’une
opération d’échange de choses d’une même nature ;
- Interdiction de la spéculation (Gharar) et de l’incertitude (Mayssir) : désignant
toute incertitude ou flou dans le bien échangé, la charia exige donc que le bien en
question ait contenu les moindres détails quant à sa nature, son prix et toute information
nécessaire y afférente.
- Interdiction des investissements illicites : concernant l’ensemble des investissements
dans des activités dites « Haram », compromettant aux règles morales et religieuses, ces
activités sont considérées déjà comme illicites aux yeux de l’islam et par conséquent, le
sont implicitement dans la mesure où la finance participative est une branche de la loi
islamique, il s’agit notamment des investissements dans les jeux du hasard, l’alcool,
l’élevage du porc, la pornographie et l’armement.
- Partage des profits et des pertes : ce principe étant connu par le principe des 3P, il
désigne la responsabilité mutuelle entre les contractants, définie préalablement dans le
contrat signé, sans aucun abus de la part d’un cocontractant, il en découle ainsi un
partage des éventuels bénéfices à dégager, mais aussi les pertes qui peuvent encourir.
- L’adossement à un actif tangible : en vertu de ce principe, toute transaction doit être
liée à un actif réel, identifiable et existant, le vendeur ne doit vendre ce qu’il ne possède
pas au moment de la vente dans la mesure où le motif derrière l’opération ne peut être
que spéculatif.
Les produits que commercialisent les banques participatives se différent selon qu’il s’agit d’un
contrat de participation, de financement ou d’un contrat sans contrepartie1. Dans les contrats de
participation, la banque se présente comme associée ou copropriétaire rémunérée selon son
apport dans le projet, par contre, dans les contrats de financement la banque se présente comme
1
On désigne par les contrats sans contrepartie une opération de prêt gratuit s’appelant « Alqard Alhassan » en
vertu duquel la banque prête au client sans intérêts, cette opération s’insère dans une optique humanitaire et sociale
lesquelles constituent les grands objectifs de la finance participative.
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vendeur ou prestataire effectuant une opération de vente contre laquelle elle tire une marge
commerciale. Ces produits sont détaillés dans le tableau ci-dessous comme suit :
Type de
Type de contrat Caractéristiques
produit
Moudaraba Il s’agit d’un mode de financement équivalent à la
commandite, laquelle connue par l’apport du capital
en numéraire par le commanditaire, alors que le
commandité apporte ce que l’on appelle dans le
monde des affaires l’apport en industrie désignant
l’expertise dans le domaine et l’effort fourni, ainsi, les
éventuels bénéfices sont partagés entre les deux
partenaires alors que les pertes ne sont supportées que
par le commanditaire, la perte du commanditaire le cas
Contrat de participation échéant est limitée dans l’effort fourni dans le travail.
Moucharaka Contrairement à la Moudaraba, la banque se présente
ici aussi bien comme copropriétaire que coresponsable
de la gestion du projet, ce mode est équivalent au
mode connu par la joint-venture (Bendjilali 1996), les
bénéfices et les pertes éventuelles sont partagés par les
deux partenaires au prorata de la contribution de
chacun d’eux dans le projet.
Mourabaha Il s’agit d’un contrat de vente dont les signataires sont
le client et la banque, la banque achète le bien en
question qui devient dès lors à sa propriété, et le
revend au client à terme en appliquant une marge
commerciale sur l’opération de vente.
Ijara Ce mode de financement est similaire à celui connu
par le leasing ou le crédit-bail, dans ce mode la banque
achète le bien et le met à la disposition du client
moyennant des loyers périodiques négociés dans le
contrat, une option d’achat reste toujours possible à
terme, la valeur résiduelle et les autres informations
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Les études qui portaient sur les critères de choix des banques classiques par les entreprises ont
annoncé de différents résultats, Turnbull (1982), étant considéré comme l’un des prédécesseurs
à analyser le comportement des entreprises vis-à-vis des banques, a étudié des entreprises de
taille moyenne à grande ayant des filiales européennes au Royaume-Uni et a constaté que la
fiabilité et l'assurance étaient les facteurs les plus importants quant aux processus de choix des
banques.
Un an après, Turnbull (1983) a mené une autre étude sur le comportement des grandes
entreprises vis-à-vis de leurs banques. Il a examiné la relation entre 44 entreprises clientes aux
Royaume-Unis et leurs banquiers et a constaté que la taille de l’entreprise joue un rôle important
dans le processus décisionnel.
Ces résultats ont été confirmés dans l’étude de Chan et Ma (1990) à Hong Kong visant à
comprendre le comportement des entreprises vis-à-vis de la division bancaire, du changement
de banque, des facteurs qui attribuent le favoritisme, le degré de notoriété et l’utilisation des
produits et services bancaires. Les résultats ont certes prouvé que la taille et la réputation de la
banque constituent les facteurs essentiels de choix des banques de la part des entreprises, ainsi
que la qualité des produits et des services offerts par celles-ci.
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Cependant, d’autres études ont confirmé d’autres critères de sélection outre la taille de
l’entreprise, à savoir l’étude de Turnbull et Gibbs (1989) ayant mené une étude à l’aide
d’entreprises «grandes» et «très grandes» en Afrique du sud dont l’objectif était la
détermination des facteurs jugés importants par les entreprises clientes lors de la sélection de
leurs banques, les conclusions de l’étude ont ainsi montré que les deux catégories d’entreprises
estimaient que la qualité de service, la qualité du personnel, et le prix du service sont les facteurs
les plus importants dans leur décision de choix.
D’autres résultats ont été confirmés par Tyler et Stanley (1999) dont l’étude a porté sur la
relation des entreprises avec une grande entreprise britannique après qu’ils ont trouvé des
difficultés à l’accès aux informations des banques. Les résultats comprenaient entre autres la
pro-activité de la banque, la confiance, le véritable partenariat, la volonté de communiquer
honnêtement et complètement ainsi que de comprendre les besoins des clients et les
connaissances de haut niveau.
Au lever du 21ème siècle, Trayler, Nielson et Jones (2000) ont réalisé une étude dans laquelle ils
ont comparé les facteurs pris en compte par les petites et moyennes entreprises américaines et
australiennes lors de la sélection d’un partenaire bancaire. Les résultats ont montré que les
petites entreprises des deux pays ont jugé importante la volonté de la banque de répondre à leurs
besoins de crédit, ce qui concorde avec l’étude de Lam et Burton (2005) ayant examiné à leur
tour les facteurs pris en compte par les petites et moyennes entreprises (PME) de Hong Kong
lors de la sélection d'un partenaire bancaire et le degré d'utilisation de différentes banques en
comparaison avec le contexte Australien.
Dans le milieu Européen, plusieurs études ont prouvé que la qualité et le prix de service offert
par la banque constitue le principal critère de sélection. Mols et al. (1997) ont entrepris une
analyse des préférences bancaires des entreprises clientes de 27 pays européens et ont prouvé
que le prix et la qualité des services offerts par la banque constituent les critères de choix les
plus importants chez les entreprises européennes.
De même, Athanas sopoulos et Labroukos (1999), ont confirmé que les prix ou les frais de
service représentent un facteur important pour les prêts entre entreprises et banques à travers
une analyse empirique basée sur un échantillon de 468 entreprises grecques issues d'une
population des 2 197 entreprises les plus importantes et les plus rentables en Grèce.
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Avec l’instauration des banques participatives dans plusieurs pays du monde fonctionnant
simultanément avec leurs homologues classiques, il s’est avéré nécessaire d’analyser le
comportement des entreprises envers les banques participatives également. Le tableau en
annexe en présente une synthèse.
A travers cette littérature nous avons constaté que les travaux de recherches précédents ayant
analysé le comportement des clients vis-à-vis des banques participatives se sont orientés plus
vers l’analyse du comportement des consommateurs, par contre les travaux ayant analysé le
comportement des entreprises sont jugés limitées et insuffisantes, voire qu’elles ne couvrent
pas l’ensemble des pays à système dualiste2, cependant, malgré leur insuffisance, leurs résultats
restent significatives pour formuler des conclusions sur cet axe de recherche.
Parmi les premiers travaux de recherche qui ont été faits en la matière nous citons celui de Edris
(1997) qui a mené une étude sur l’attitude des entreprises à l’égard des sources de financement
participatives au Koweït où les deux systèmes bancaires fonctionnent en parallèle, les résultats
ont montré que la majorité des entreprises commerciales choisissent les banques classiques
plutôt que les banques participatives malgré que la plus part de la population koweïtienne est
musulmane, et donc des caractéristiques outre la religion qui déterminaient leur choix à l’instar
de la taille des actifs bancaires, l'efficacité du personnel, l'aide en cas d'urgence financière,
l'expérience bancaire, la gentillesse du personnel, la réputation, la communication avec le
personnel, la connaissance des activités de l'entreprise, la rapidité des services et la disponibilité
des succursales à l'étranger.
Une étude similaire portant sur les attitudes des entreprises envers le principe du partage des
profits et des pertes dans le contexte Australien a été menée par Jalaluddin et Metwally (1999)
sur un échantillon de 85 petites entreprises et a confirmé que d’autres caractères outres la
religion sont déterminants de choix à savoir le degré de partage du risque par rapport au degré
de risque de l'entreprise, le coût d'emprunt de fonds auprès d'autres prêteurs et le taux de
rendement attendu.
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On désigne par système dualiste un système où les banques conventionnelles et participatives fonctionnent
simultanément dans le même territoire.
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Dans sa deuxième étude, Jalaluddin (1999) a encore étudié les attitudes des petites entreprises
envers le principe de partage de profits à l’égard des banques participatives, bien que la plus
part de la population cible soit non musulmane, environ 60% des personnes interrogées ont
affirmé leur intérêt vis-à-vis du financement avec partage des profits et des pertes comme
alternative à l’emprunt classique offert par les banques conventionnelles, pour les autres
répondants, certaines conditions générales liées au principe précité ainsi que le manque de
connaissances sur ce principe étaient parmi les freins qui empêchaient lesdites entreprises
d’utiliser ce mode de financement.
L’étude exploratoire de Ahmad et Haron (2002), portant sur un échantillon de 100 personnes
détenant d’un pouvoir décisionnel dans des entreprises cotées à la bourse de Kuala (Malaisie)
à l’instar des directeurs financiers, des directeurs généraux des finances et des comptables, a
confirmé également que le caractère religieux n’est pas un déterminant de choix chez les
entreprises dans leur décision de financement, les déterminants ayant plus d’impact dans le
choix des entreprises selon l’étude est le coût des services et des produits, de ce fait, l’offre
bancaire participatives ne pourrait être attractive tant que les coûts subies par le financement ne
soient inférieurs à ceux des banques conventionnelles.
Cependant, un ensemble d’études ayant été faites plus tard ont démontré des résultats
paradoxaux aux ceux constatés dans les études ci-haut. Certes, Gait et Worthington (2009), à
travers une étude mise en place sur un échantillon de 296 entreprises à propos des attitudes des
entreprises vis-à-vis les banques participatives sur la base de quatre variables à savoir la
religion, la rentabilité, le soutien aux entreprises et des services uniques, ont prouvé que la
religion était la principale motivation des entreprises au choix des banques participatives, suivie
de la rentabilité, puis du soutien aux entreprises et de services uniques, par ailleurs, le service
de partage des risques offerts par les banques participatives s’est, selon l’étude, apparu
particulièrement attrayant, en particulier chez les petites entreprises. L’étude de Jaffar et Musa
(2016) a annoncé le même résultat ayant prouvé que « l’obligation religieuse » comme indiqué
dans son article constitue le principal critère de choix du financement bancaire participatif par
les entreprises de la production Halal en Malaisie.
Dans le même sens, Bizri, Jardali, et Bizri (2018) ont confirmé, à travers une étude portant sur
le choix entre les banques conventionnelles et participatives chez les entreprises familiales au
moyen orient, sur la base d’un échantillon de 150 dirigeants desdites entreprises, que les
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Des résultats similaires ont été confirmés dans le contexte Omanais, à travers l’étude de Balushi,
Locke, et Boulanouar (2018) relative à la structure de capital des petites et moyennes
entreprises, l’étude examinait si l’intention des dirigeants de PME Omanaises d’adopter la
finance participative était influencée par leur connaissance de la finance participative, par leurs
propres caractéristiques et / ou par les caractéristiques de leurs entreprises à travers une enquête
sous forme d’entretiens individuels entre décembre 2016 et février 2017 avec 385 dirigeants de
PME travaillant à Mascate (la capitale omanaise), les résultats révélaient que les intentions des
propriétaires-gérants de PME Omanaises d’adopter une finance participative sont fortement
influencées par deux facteurs principaux à savoir la connaissance de la finance participative par
le propriétaire de l’entreprise, en particulier la connaissance des produits de participation tels
que le produit « musharakah » et « mudarabah » et des produits de financement tels que
« murabahah », ainsi que par des caractéristiques personnelles des propriétaires des entreprises
en question.
Conclusion
La synthèse des travaux précédents nous a permis de comprendre que les déterminants qui
orientent le choix de financement des entreprises par les banques conventionnelles ou
participatives ne sont pas similaires et se distinguent selon le cadre spatio-temporel de l’étude.
Egalement, elle nous a permis de comprendre que le caractère religieux n’est pas forcément un
critère de choix de financement, et que d’autres caractères peuvent être plus déterminants.
Ainsi, les travaux ayant porté sur cet axe de recherche restent encore insuffisants et ne couvrent
pas l’ensemble des pays où les banques participatives fonctionnent simultanément avec les
banques classiques, d’où la nécessité de mener cette recherche dans d’autres pays notamment
ceux où les banques participatives sont nouvellement instaurées à l’instar du contexte Marocain.
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Annexe : Tableau de synthèse des résultats des études portant sur les déterminants de choix de financement des entreprises par les
banques participatives
Année de
Auteur Pays Echantillon et méthodes Résultats
publication
Erol and El- Jordanie 1989 434 clients (entre autres les entreprises) des La religion n'est pas la principale motivation des
Bdour banques participatives et conventionnelles à clients qui s’orientent vers les banques participatives,
travers des techniques uni-variées et multi- les principales motivations qui orientent leur choix
variées et l’analyse factorielle sont le profit (équitable retour sur investissement)
ainsi que l'influence des groupes de pairs qui joue un
rôle important dans la sélection des banques
participatives en tant qu'institutions de dépôt
Edris Kuwait 1997 304 entreprises en utilisant une analyse Les pratiques bancaires islamiques sont classées
descriptive et une analyse discriminante parmi les premiers critères de sélection d’une banque
multiple participative. Les autres facteurs déterminants du
choix de la banque sont : la taille de la banque,
l’efficacité du personnel, l’expérience de la banque,
le relationnel avec le staff, la réputation et la
proximité
Jalaluddin et Australie 1999 385 petites entreprises à Sydney ont été Les résultats ont indiqué que des facteurs autres que
Metwally interrogées sur leurs attitudes vis-à-vis des la religion étaient pertinents dans cette décision,
notamment le degré de partage du risque par rapport
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méthodes de partage des profits et des pertes au degré de risque de l'entreprise, le coût d'emprunt
utilisées par les banques participatives de fonds auprès d'autres prêteurs et le taux de
rendement attendu
Jalaluddin et Australie 1999 L’analyse discriminante a indiqué que le partage des
Metwally risques entre emprunteurs et prêteurs est le facteur
prédictif le plus important dans la discrimination
entre les entreprises qui souhaitent emprunter sur la
base du principe de partage des profits et des pertes
et celles qui ne le souhaitent pas. Les autres variables
discriminantes comprennent la motivation pour
l'expansion de l'entreprise, le coût d'emprunt et
l'intervention de la direction.
En outre, la majorité des petites entreprises
interrogées, soit 59,5% ont manifesté leur intérêt pour
les modes de financement avec partage des profits et
pertes comme alternative au financement
conventionnel par emprunt. L’auteur a ajouté que les
autorités monétaires australiennes pourraient
envisager de proposer cette nouvelle méthode de
financement en tant que partie intégrante du système
financier australien
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Ahmad et Haron, Malaisie 2002 45 entreprises clientes Les facteurs économiques tels que la rentabilité et la
S.D. qualité des services étaient plus importants pour les
entreprises Malaisiennes par rapport aux facteurs
religieux. Cependant, ceci ne pourrait être exhaustif
à 100% dans la mesure où la grande partie des
répondants était constituée par des non-musulmans
qui étaient généralement moins au courant de
l'existence des banques participatives et de la
substituabilité des méthodes de financement
participatif aux produits et services bancaires
conventionnels
Gait et 2008 Pour quelques institutions financières, certains des
Worthington principes fondamentaux de la finance participative
suscitent un certain intérêt, en particulier la notion de
partage des profits et des pertes. Cependant, des
complications avec la direction de l'entreprise, un
manque de familiarité avec la situation des affaires et
le concept de partage du risque avec les emprunteurs
constitueraient un obstacle important à la plupart des
prêts des institutions financières sur cette base
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Alsadek H. Gait Lybie 2009 296 entreprises par le biais d’entretiens L'analyse factorielle est utilisée pour réduire le grand
and Andrew C. téléphoniques nombre de variables explicatives utilisées pour
Worthington déterminer les attitudes des entreprises vis-à-vis de
quatre déterminants seulement : la religion, la
rentabilité, le soutien aux entreprises et des services
uniques. De manière quelque peu inattendue, la
religion est la principale motivation, suivie de la
rentabilité, du soutien aux entreprises et de services
uniques, les services de partage des risques offerts par
les institutions financières islamiques apparaissent
particulièrement attrayants, en particulier pour les
petites entreprises
Mariatul Aida Malaisie 2016 205 micro et PME de la production halal ont Les résultats ont montré que « l’obligation
Jaffara, Rosidah été collectées lors des expositions halal à religieuse » est le critère le plus déterminant du choix
Musab l’aide d’une simple technique de financement par les banques participatives
d’échantillonnage aléatoire
Rima Bizri, Middle 2018 Echantillon de 150 dirigeants d'entreprises Les attitudes des propriétaires dirigeants à l’égard du
Rayan Jardali, East familiales financement participatif joue un rôle primordial dans
Marwa F. Bizri, le processus de choix de financement par les banques
participatives, ces attitudes sont fortement
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Yasmeen Al Oman 2018 385 PME à travers une régression multiple La religion n’est pas un facteur de choix des
Balushi, Stuart hiérarchique banques participatives, les facteurs les plus
Locke, Zakaria déterminants du choix sont les normes subjectives,
Boulanouar les attitudes et les comportements des clients ainsi
que la sensibilisation de la part de la banque, ce qu’a
concordé avec la théorie du comportement planifié
Yasmeen Al Oman 2019 Une enquête par questionnaire via des les intentions des propriétaires-gérants de PME
Balushi, Stuart interviews en face-à-face auprès de 385 omanaises d’adopter une finance participative sont
Locke, Zakaria dirigeants de PME travaillant à Mascate, la fortement influencées par deux facteurs principaux à
Boulanouar capitale omanaise en utilisant le test non savoir la connaissance de la finance participative par
paramétrique d'analyse de variance de le propriétaire de l’entreprise, en particulier la
Kruskal-Wallis oneway (ANOVA) connaissance des produits de participation tels que le
produit « musharakah » et « mudarabah » et des
produits de financement tels que « murabahah »,
ainsi que par des caractéristiques personnelles des
propriétaires des entreprises en question
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