Marketing Documents
Marketing Documents
Marketing Documents
La gestion de la production consiste à rechercher une organisation efficace de la production des biens et
services. Cette organisation contribue à l’obtention d’un produit donné dont les caractéristiques sont définies
en mettant en œuvre un minimum de ressources.
Cette organisation efficace de la production est devenue une exigence incontournable dans le contexte actuel
marqué par la concurrence acharnée entre les différentes entreprises. En effet, l’offre des produits est
devenue largement supérieure à la demande et les consommateurs sont de plus en plus exigeants. Cette
nouvelle réalité impose aux entreprises un ensemble de contraintes : la maîtrise des coûts, la minimisation
des stocks, le respect des délais, …
La gestion de ces contraintes constitue la mission principale de la fonction de gestion de la production. Les
outils de la gestion de la production sont un ensemble de techniques d’analyse et de résolution des
problèmes permettant de produire au moindre coût.
Pour situer ces différents problèmes entre eux, on distingue trois niveaux de décisions :
Les décisions stratégiques : Il s’agit de la formulation de la politique générale de l’entreprise à long
terme (plus de deux ans). Ex : Définition du portefeuille d’activités; Définition des ressources stables
(humaines que matérielles) ….
Les décisions tactiques : Il s’agit des décisions à moyen terme (moins de 2ans) permettant la mise en
application des décisions stratégiques. Exemples : Planification de la production à 18 mois, Produire au
moindre coût pour satisfaire la demande prévisible en s’inscrivant dans le cadre fixé par le plan stratégique
de l’entreprise….
Les décisions opérationnelles : Il s’agit des décisions de gestion quotidienne permettant de faire face à la
demande au jour le jour, et ce dans le respect des décisions tactiques. Exemple : Gestion de stocks, Gestion
de la main d’œuvre, Gestion des équipements.
L’objectif du présent module est la présentation des différents outils utilisés dans la gestion de production et
des approvisionnements dans sa dimension tactique et opérationnelle.
La fonction GPA au seins d’une entreprise a pour mission d’obtenir le produit permettant la satisfaction du
client dans les délais et à un coût concurrentiel.
Cette mission doit être remplie à travers 4 objectifs :
Volume : Le volume de production doit correspondre aux objectifs commerciaux de l’entreprise ;
Délai : Fournir au commercial des indications valables sur les délais qu’il serait possible de tenir pour tel
ordre client éventuel et s’efforcer pour les ordres reçus de respecter les délais maximums promis aux clients
par le département commercial ;
Qualité : Les services de la gestion de production doivent fournir aux services de fabrication, sans erreur
ni omission les informations nécessaires à l’exécution des ordres clients.
Coût : La gestion de la production doit s’efforcer d’assurer le meilleur emploi du matériel et de la main
d’œuvre. En effet, elle doit minimiser les heures supplémentaires et les dépannages héroïques et déterminer
1
les enclenchements des différentes opérations afin de minimiser l’en-cours de fabrication et respecter les
délais.
Malgré son rôle primordial, la fonction GPA reste indépendante des autres fonctions dans l’entreprise. C’est
pourquoi, il faut insister fortement sur la nécessité d’une mise en œuvre cohérente de tous les moyens de
l’entreprise (marketing, gestion financière, organisation, production) dans la poursuite des objectifs précisés
dans sa stratégie générale. En effet, faute de choix cohérents, l’entreprise risque de se trouver dans une
situation de faiblesse face à la concurrence.
Le tableau ci-après illustre la relation entre la fonction GPA et des autres fonctions de l’E/se :
Fonction Objectifs Relation avec la fonction GPA
Direction générale -Assurer la survie et/ ou la -Politique générale de l’E/se :
croissance *Produits à forte marge
-Réaliser le profit maximum *Large gamme de produits
*Diversification
*Ecrémage/pénétration…
Direction -Réaliser le profit maximum -Produits à forts profits
financière -Gérer les disponibilités -Profits immédiats
financières -Pas de produits marginaux
-Réduire les immobilisations -Pas de stockage
non productives -Gestion des approvisionnements(minimiser les
-Minimiser les risques coûts d’achat)
-Financement des
investissements
Direction RH -Recherche de compétence -Définition des besoins en RH
-Adaptation poste/profil -Organisation de la production
-Recrutement -Répartition des tâches/ Fiches de postes
-Formation -Optimisations des RH
-Besoin en formation
Direction -Vendre le plus possible -Respect des délais
commerciale -Avoir des délais courts -Respect des besoins des clients
-Satisfaire et fidéliser les clients
-Proposer des prix bas.
Unité Marketing -Stratégie marketing adaptée -Résultats des études marketing
-Définition des besoins des -Adaptation aux besoins des clients
clients
-Adaptation au marché
-Augmentation de la part de
marché
GPA -Planification aisée
-Meilleur emploi des ressources
-Minimisation des coûts de
production
-Qualité du produit.
2
Lorsque l’on parle de fonction de production, il est important de noter que cette fonction se décompose en
un certain nombre de services qui ont un rôle soit opérationnel, soit fonctionnel:
Rôle fonctionnel: un service a un rôle fonctionnel lorsqu’il se charge de définir, d’organiser ou de
contrôler l’activité de production de l’entreprise. Ex : Bureau d’étude ; Bureau de méthode ; Bureau
d’ordonnancement-lancement.
Rôle opérationnel: un service a un rôle opérationnel lorsqu’il a pour mission l’exécution de tâches
prédéfinies par les services fonctionnels. Ex : fabrication ; Expédition ; Manutention ; Outillage ; Entretien.
Le tableau ci-après illustre les différentes fonctions liées à la production :
Fonctions Rôles Outils Objectifs
Les activités de conception
Recherche et -Rechercher de -Outils informatiques de Production de prototypes
développement nouvelles technologies dessin et de conception de produits tester sur le
-Proposer de nouveaux -Techniques de créativité marché
produits -Etudes scientifiques
indépendamment de la
demande commerciale
immédiate.
Bureau d’études -Transformer les idées -D.A.O. pour définir les -Nomenclature des
de produits en caractéristiques du produits.
spécification techniques produit + Utiliser, - Plans, dessins.
détaillées rappeler, Copier, des -Utilisation des
-Connaître les prix des dessins existants composant et des sous-
composants. +multiplier le nombre de ensembles standards.
-Connaître les simulations. -Détecter rapidement un
caractéristiques -C.A.O. pour Valider, ensemble de composants
chimiques. tester les modèles conçus à partir de critères de
en dessin. choix
-Etablir la faisabilité, la
performance et
rentabilité.
Bureau des méthodes -Assurer la faisabilité -Chronomètre. -Mise à disposition de :
technique du produit. -Analyse statistiques. *Nomenclature
-Définir les modes -Notions d’ergonomie définitive.
opératoires avec la -Assistance par ordinateur *Gamme opératoire.
production. pour mise en place de la *Définition des
-Chiffrer, avec base de données outillages.
précision, les prix de techniques. *Nouveaux procédés de
revient. fabrication.
-Le bureau des méthodes
fournit des données
fondamentales à la
gestion de production. Il
s’appuie sur les résultats
du bureau d’études et sert
la fabrication et le
commercial.
Les activités de production
Ordonnancement -Planifier la P° à partir -Méthodes de -Planning de charge de
des prévisions de vente planification : MRP + travail par poste dans le
et / ou des commandes Juste à Temps temps.
fermes à moyen terme -Données techniques : -Proposition de
et à court terme. gammes + nomenclature. commandes des
3
-GPAO pour : réaliser des composants et MP dans
simulations + effectuer temps.
des calculs complexes+ Ces plannings sont
mise à jours de ce calcul. fournis a service
lancement et service
approvisionnement
Lancement -Transmettre aux Outil informatique: -Production des dossiers
ateliers les résultats de -Solutions rapides de X globaux de fabrication :
l’Ordonnancement. doc. -Ordre de fabrication
-Contrôler l’exécution -Analyse des écarts -Bons de travaux
de l’ordonnancement. -Suivi de fabrication -Fiches de suivi
-Réguler la P° en cas -Listes à servir (bon de
des légères modification sorties)
de planning. -Plan de dessins
Fabrication Exécuter les OF émis -Dossiers de fabrication -Situations et états :
par le lancement -Logiciels de planning *Consommation des M P
-Informer le lancement d’atelier *Temps passés
des perturbations dans -Moyens matériels et *Quantité de produits
la P° prévue. humains *Pertinence de la MO
choisie par le bureau des
méthodes
Suivi de production -Fournir aux autres -Fiches de suivi. -Temps d’arrêt des
fonctions un retour -Bon de travaux. machines
d’information pour : -Suivi de MO
*Améliorer les
prévisions ultérieures
*Modifier les plannings
prévisionnels
Les activités de logistique
Approvisionnement -Constituer un -Planning -Commandes aux Frs
portefeuille Frs. d’approvisionnement -Paramètres de gestion
-Préparation de la produit par l’Ordon (à LT de stocks
commande résultant de et à CT) -Coût d’achat pour le
l’ordonnancement -Outil informatique calcul des coût de revient
-Passation de la pour le déclenchement
commande auprès des automatique de
Frs commande + Suivi des
-Planning livraisons + analyse des
d’approvisionnement stocks+ indicateurs de
-Suivi de livraison suivi des stocks
Entretien -Assurer les -Statistiques -Statistiques sur les arrêts
disponibilités de l’outil -MAO des machines : Durée +
de P° en évitant et -FAO pour la détection Fréquence + Causes.
réparant les pannes des pannes -Statistiques sur les
-Maintenance -Inventaire des machines disponibilités des
préventive et curative machines
-Etat des machines à
remplacer
Gestion des stocks -Recevoir, stocker et -Fiches de stocks -Inventaire permanent
(Magasins des délivrer les MP, les -Outil informatique pour exact
matières 1ères et composants, les PF et mouvement de stocks + -Historique du
produits finis) semi – finis Inventaires + Analyse des mouvement fidèle à la
4
-Gestion équilibrée des stocks+ indicateurs de réalité
stocks (pas de rupture et suivi -Statistiques des MP et
pas de sur-stockage) PF
-Statistiques sur le
respect des délais et des
quantités
-Indicateurs de gestion
des stocks
5
a. Structures convergentes : C’est le cas des produits standardisés incorporant de nombreux
composants. La diversité des produits finis est généralement assez faible, mais les composants sont
nombreux. Ex : voitures, téléphones…
b. Structures divergentes : C’est le cas des entreprises qui partent d’un nombre de matières
premières très faible voire unique, mais qui ont une grande diversité de produits finis. Ex : Produits
laitiers, plastique...
c. Structures à points de regroupement : C’est le cas des entreprises incorporant des sous-
ensembles standards qui forment les points de regroupement. Les produits finis en général
nombreux, de même que les composants de base. Le plus souvent, la gestion de la partie
convergente et de la partie divergente est séparée. Ex : Industries aéronautique…
d. Structures parallèles : C’est le cas des entreprises ayant peu de produits et peu de matières
premières. Les produits finis incorporent peu d’éléments ou un seul. Ex : Produits de luxe…
6
1. La planification : qui vise à déterminer les différentes opérations à réaliser, les dates
correspondantes, et les moyens matériels et humains à y affecter ;
2. L’exécution : qui consiste à la mise en œuvre des différentes opérations définies dans la
phase de planification ;
3. Le contrôle : qui consiste à effectuer une comparaison entre planification et exécution,
soit au niveau des coûts, soit au niveau des dates de réalisation.
L’ordonnancement constitue ainsi « une méthode ou un ensemble de méthodes qui
permettent au responsable du projet de prendre les décisions nécessaires dans les
meilleures conditions possibles ».
Les méthodes d’ordonnancement peuvent être regroupées en deux grandes familles selon le
principe de base qu’elles utilisent :
Les méthodes de type diagramme à barres ou diagramme de Gantt ;
Les méthodes à chemin critique tel que la méthode PERT (Programme Evaluation and
Review Technic).
I. Le digramme de GANTT
Ce type de diagramme a été mis au point par un américain Henry Gantt (1918) et reste
encore très utilisé mais sous des formes modernes.
1. Le principe :
On représente au sein d’un tableau quadrillé :
- En colonne : les différentes tâches ou opérations à réaliser
- En ligne : les unités de temps (exprimées en mois, semaines, jours, heures…).
La durée d’exécution d’une tâche est matérialisée par un trait (une barre horizontale) au sein
du diagramme.
2. La réalisation :
Les différentes étapes de réalisation d’un diagramme de Gantt sont les suivantes :
Première étape : On détermine les différentes tâches (ou opérations) à réaliser et leur durée
;
Deuxième étape : on définit les relations d’antériorité entre tâches ;
Troisième étape : on représente d’abord les tâches n’ayant aucune antériorité, puis les
tâches dont les tâches antérieures ont déjà été représentées, et ainsi de suite… On parle alors
de jalonnement au plus tôt ;
Quatrième étape : on représente par un trait parallèle en pointillé à la tâche planifiée la
progression réelle du travail.
3. Exemple :
7
Chaque colonne représente une unité de temps ;
Les durées d’exécution prévues des tâches sont représentées par un trait épais. (Ex : 4
unités de temps pour C) ;
Les contraintes de succession se lisent immédiatement :
Les tâches B et C succèdent à la tâche A.
D succède à B.
Le déroulement d’exécution des tâches figure en pointillé, au fur et à mesure des
contrôles. On est à la fin de la 6ème unité de temps, B est en avance d’une unité et, C est en
retard d’une unité ;
On peut alors déterminer le chemin critique : qui est formé d’une succession de tâches, sur
le chemin le plus long en termes de durées. Il est appelé chemin critique car tout retard pris
sur l’une des tâches de ce chemin, entraîne du retard dans l’achèvement du projet. (Chemin
critique : A, B, D, E).
4. Avantages et Inconvénients :
Le diagramme de Gantt permet de visualiser l’évolution du projet, de déterminer sa durée
de réalisation ;
Il permet également de mettre en évidence les flottements existant sur certaines opérations,
autrement dit le temps de retard qu’on peut avoir sur une opération particulière sans pour
autant augmenter la durée globale de réalisation du projet ;
Il permet, aussi, de présenter la progression du travail et de connaître l’état d’avancement
du projet ;
Le Gantt, enfin, ne fait pas apparaître les liaisons qui existent entre les opérations et c’est là
une insuffisance de taille…
II. La méthode PERT
1. Présentation
Le PERT est « une méthode consistant à mettre en ordre sous forme de réseau plusieurs
tâches qui grâce à leur dépendance et à leur chronologie concourent toutes à l'obtention d'un
produit fini ».
La méthode PERT est le plus souvent synonyme de gestion de projet important et à long
terme. C’est pourquoi, un certain nombre d’actions sont nécessaires pour réussir sa mise en
œuvre :
Définir de manière très précise le projet d’ordonnancement ;
Définir un responsable de projet, auquel on rendra compte et qui prendra les décisions
importantes ;
8
Analyser le projet par grands groupes de tâches, puis détailler certaines tâches si besoin est
;
Définir très précisément les tâches et déterminer leur durée ;
Rechercher les coûts correspondant ce qui peut éventuellement remettre en cause certaines
tâches ;
Effectuer des contrôles périodiques pour vérifier que le système ne dérive pas.
Les objectifs de la méthode PERT sont :
Réduire les délais au maximum ;
Etablir la solution la plus économique ;
Respecter les délais dans les conditions les plus économiques et les plus sures,
Assurer le plein emploi des moyens disponibles ;
Comparer les différentes solutions techniques de réalisation d'un projet pour choisir la
mieux adaptée.
2. La méthode de construction de PERT :
Contrairement à celle du GANTT, la méthode PERT s’attache surtout à mettre en évidence
les liaisons qui existent entre les différentes tâches d’un projet et à définir le chemin dit "
critique ". Le graphe PERT est composé d’étapes et de tâches (ou opérations).
a. Définitions :
Tâche ou opération (activité) : Elle fait avancer une œuvre vers son état final. Elle est
figurée par une flèche dont la longueur n'a pas de signification temporelle, la tâche est
identifiée par un code et se caractérise par sa durée :
Réseau: On appelle réseau ou diagramme PERT, l’ensemble des tâches et des étapes qui
forment le projet. Un réseau possède toujours une étape de début et une étape de fin. On lit
un réseau de la gauche vers la droite. Les flèches sont orientées dans ce sens. Il n’y a jamais
de retours.
b. Présentation et règles :
Toute tâche a une étape de début et une tâche de fin. Une tâche suivante ne peut démarrer
que si la tâche précédente est terminée :
9
Deux tâches qui se succèdent immédiatement sont représentées par des flèches qui se suivent
:
Deux tâches C et D qui sont simultanées (c’est à dire qui commencent en même temps) sont
représentées de la manière suivante :
Deux étapes E et F qui sont convergentes (c’est à dire qui précèdent une même étape G) sont
représentées de la manière suivante:
Parfois, il est nécessaire d’introduire des tâches fictives. Une tâche fictive a une durée nulle.
Elle ne modifie pas le délai final. Par exemple, si la tâche K succède aux tâches H et J, et
que la tâche L succède seulement à la tâche H, on représentera le problème de la manière
suivante:
c. Exemple :
Soit à effectuer les tâches suivantes:
10
Nous pouvons maintenant définir les temps au plus tôt et au plus tard de chaque étape. Nous
définirons aussi le chemin critique en reliant les étapes qui n’ont aucune marge.
d. Détermination de la durée des tâches :
Connaissant la structure logique du projet vous pouvez maintenant donner à chaque tâche
une durée et calculer ainsi les dates prévisionnelles des événements au sens large, qui
jalonnent le projet.
L'estimation des durées de tâche est un point à la fois délicat et important. Le PERT est
l'occasion de procéder à des enquêtes systématiques sur tous les paramètres utilisés pour
estimer les durées (moyens envisagés, prise en considération des aléas, de la complexité, ...).
Il convient, en un premier temps, de choisir des durées confortables, autrement dit des
périodes de temps qu'il est raisonnable d'envisager. Ne pas s'arrêter au strict temps
d'exécution sans prise en compte des délais administratifs ou autres, des incidences d'autres
projets.
Pour déterminer la durée des tâches, plusieurs démarches peuvent être envisagées :
L'estimation globale : C'est l'allocation de temps pour la réalisation de la tâche en se basant
sur son expérience. Les risques d'erreur sont grands et la précision peut s'inscrire dans une
fourchette de plus ou moins 20 %.
L'estimation détaillée : Elle consiste en découper la tâche et à estimer un temps pour
chacune des découpes pour allouer une durée à la tâche. Cette démarche apporte une plus
grande précision à l'estimation.
La moyenne pondérée : Il s'agit de calculer la durée de la tâche à partir des temps
optimiste, pessimiste et probable.
e. Calcul les dates au plus tôt
Nous allons chercher à quelles dates au plus tôt peuvent être exécutées les différentes tâches
du réseau.
Partant de la tâche de début, il s'agit de calculer de la gauche vers la droite (calcul dit "aller")
les dates au plus tôt de début et de fin en partant de zéro.
Ce calcul donne un délai de réalisation du projet. Pour cela la technique de calcul est la
suivante :
La date de début au plus tôt d'une tâche est égale à la plus grande des dates de fin au plus
tôt des tâches qui la précèdent.
11
La date de fin au plus tôt est ensuite obtenue en additionnant la durée de la tâche à sa date
de début au plus tôt.
f. Calcul les dates au plus tard
Partant de l'hypothèse (revue éventuellement par la suite) que le délai de réalisation du projet
obtenu par le calcul soit acceptable, nous allons déterminer à quelles dates au plus tard
doivent être exécutées les tâches sans remettre en cause la date de fin du projet. Il s'agit donc
d'effectuer sur le réseau, le calcul dit "retour" (de droite vers gauche).
Nous déterminons pour chaque tâche sa date de début au plus tard et sa date de fin au plus
tard sachant que :
La date de fin au plus tard d'une tâche est égale à la plus petite des dates de début au plus
tard des tâches qui lui succèdent.
La date de début au plus tard est ensuite obtenue en retranchant la durée de la tâche à sa
date de fin au plus tard.
g. Calcul des marges :
Chaque tâche a donc une durée maximum disponible pour son exécution égale à FTA moins
DTO. Une tâche est critique si elle utilise cette durée maximum disponible, autrement dit si
la durée est égale à ce temps maximum disponible. On n'a alors aucune marge pour absorber
un éventuel retard.
h. Détermination du chemin critique :
C'est la chaîne de tâches partant du début et aboutissant à la fin telle que toutes les tâches
soient critiques. Comme vu précédemment, c'est le chemin le plus long entre le début et la
fin, il y en a toujours au moins un. L'addition de toutes les durées des tâches situées sur le
chemin critique donne le délai de réalisation du projet.
On pourra avoir sur un même réseau plusieurs chemins critiques. La surveillance des
activités du chemin critique conditionne la tenue du planning. La réduction du délai de
réalisation d'un projet implique une action sur les activités du chemin critique (affinage de
l'enchaînement des tâches ou réduction des durées).
12
Séquence 3. La gestion des stocks
Le succès d'une entreprise est déterminé, entre autres, par sa capacité de proposer le bon produit (ou service)
au bon moment et au bon endroit. Un stockage intelligent contribue de manière décisive à cet objectif
stratégique.
On distingue, en général, différents types de stockage :
Stocks de produits finis;
Stocks d'entrants de fabrication (matières premières, pièces sous-traitées);
Stocks de pièces de rechange et de produits pour la maintenance des équipements de production;
Stocks d'outillages et d'accessoires;
En-cours.
Vu l'investissement considérable et improductif que constituent les stocks, il est impératif, pour toute
entreprise, de tenter de les minimiser. Cette minimisation souhaitable implique, entre autres, la réduction de
la taille des lots de fabrication.
I. Typologie des stocks :
Le stock est l’ensemble de matières, de pièces ou de produits finis servant à faciliter la production ou encore
à satisfaire une demande interne formulée par les divers services de l’entreprise ou à une demande externe
provenant des clients. On distingue en général cinq types de stocks, dont l'importance varie selon l'entreprise
et en particulier selon le secteur d'activité.
1. Matières premières :
Les matières premières sont en général achetées à l'extérieur par l'entreprise et sont destinées à entrer dans
la composition du produit final après avoir subi une ou plusieurs transformations. Elles sont donc utilisées
par le service de fabrication après une phase de stockage. Du point de vue de gestion des stocks, les matières
premières présentent deux caractéristiques principales, leur obtention nécessite un certain délai (commande
et livraison) qui peut être aléatoire; par ailleurs elles entrent dans le cycle de production et la transformation
qu'elles subissent est variable selon l'activité de l'entreprise. Les matières premières ont donc une destination
interne et constituent en quelque sorte le point de départ du processus de production, la gestion de leurs
stocks est de ce fait particulièrement importante.
2. Les encours et composants :
Lorsque le processus de production comporte plusieurs étapes et le passage à divers postes de travail, des
stocks d'encourus ou de produits semi-finis se forment entre ces différents stades du faite d'une
synchronisation imparfaite de l'ensemble de ces opérations. De plus certains composants du produit final
sont achetés à l'extérieur, et assemblés par l'entreprise. En conséquence, ces encours peuvent avoir une
origine interne ou externe et ils ont une destination interne. La gestion de ce type de stocks, appelés stocks
de fabrication, requiert l'utilisation de méthodes spécifiques du fait du caractère prévisible de la demande
dont ils sont l'objet.
3. Produits finis et marchandises:
Les Marchandises, c'est l'ensemble des biens et services que l'entreprise achète pour les revendre en l'état
sans leur faire subir une quelconque transformation ou intégration à d'autres biens et services. Tandis que les
produits finis ce sont les biens et services issus du cycle de production de l'entreprise et ayant atteint le stade
d'achèvement final pour être vendus à sa clientèle. Nous avons regroupé produits finis et marchandises dans
cette présentation car les deux éléments possèdent une caractéristique commune qui est de fait l'objet d'une
demande externe. Ces deux types de stocks font typiquement partie des stocks de distribution.
4. Les fournitures:
Sous la dénomination "fournitures" entrent des éléments très différents, il s'agit d'un type spécifique de
stocks puisque les fournitures acquises par une entreprise sont les produits qui lui servent à la fabrication, en
traitement ou à l'exploitation, mais qui perdent leurs caractéristiques physiques au premier usage et qui, par
13
conséquent, n'entrent pas dans la composition des produits traités ou fabriqués. La gestion de ces stocks,
appelés stocks accessoires, est plus souvent très empirique et ne présente généralement pas de difficultés
particulières.
3. Le coût d’acquisition :
Ensemble des coûts liés à l’acquisition d’un article. Ce coût est composé pour un article acheté du montant
des factures d’achat de l’article majoré des frais d’approvisionnement, des frais de transport et des frais de
15
manutention. Pour un article fabriqué, le coût d’acquisition comprend la matière, la main d’œuvre directe,
les frais généraux.
4. Le coût de rupture :
Ensemble des coûts attribués à l’absence de l’article demandé dans les stocks entraînant la non-satisfaction
d’une commande. Il représente la perte des clients, le remplacement par articles plus cher, l’utilisation de
moyens de livraisons urgentes, la modification de l’ordonnancement.
3. La représentation graphique :
Elle permet d’avoir une représentation visuelle des trois tranches A, B, C. On porte :
En abscisse : le nombre d’articles ;
En ordonnée : la valeur totale consommée.
On obtient pour la courbe l’allure suivante :
17
A la lecture de ce tableau, on peut dire que :
10 articles représentent une valeur consommée totale de 16850 ou bien 3.48% des articles représentent
16.85% du total.
Alors, on peut tracer une courbe montrant en abscisse le nombre de produits et en ordonnée la valeur
cumulée totale. Cette courbe peut être représentée en portant en abscisse les pourcentages par rapport au
nombre total d’article et en ordonnée les pourcentages par rapport à la valeur totale consommée.
18
L’existence des stocks au sein de l’entreprise amène le gestionnaire à se poser la question du niveau optimal
de ces derniers ; en évitant deux écueils principaux :
Le sur-stockage : est source de coût important pour l’entreprise (coût de stockage physique, locaux et
surfaces utilisés, coût annexes (assurance, gardiennage…) coût des capitaux immobilisés dans le stock et ne
générant pas d’intérêts ;
Le sous-stockage : qui risque d’aboutir à des ruptures de stocks préjudiciable à l’activité de production ou
l’activité commerciale de l’entreprise (arrêt de production, perte de vente, perte de clientèle). Donc les
modèles de gestion des stocks ont pour objectifs de minimiser le coût de gestion dans ce système de
contraintes.
2. Concepts clés de la gestion des stocks :
Une des raisons d'être des approvisionnements est la gestion optimale des stocks, en
évitant tout à la fois leur rupture ou leur gonflement.
Plusieurs éléments sont donc à déterminer dont la connaissance est nécessaire pour toute
gestion des stocks et des approvisionnements:
- Le rythme des consommations;
- La cadence d'approvisionnement;
- Les délais d'approvisionnement;
- Le niveau minimal de stock, ou stock de sécurité.
Quantité
en stock
Stock Actif
stock de sécurité
Temps
- Stock d’alerte ou stock critique (SC) ou point de la commande :
C’est le stock qui déclenche la commande, il est égal au stock minimum + stock de sécurité.
Suivant l’exemple précèdent : SC = SCM + SS = 200 + 70 = 270 unités donc l’entreprise lance la
commande à chaque fois que le stock en magasin atteint la quantité de 270 unités.
NB : dans le cas où la livraison se fera dans les délais et on ne constitue pas des stocks de
sécurité dans ce cas stock d’alerte = stock critique minimum. Mais c’est risqué!
On peut déterminer par le même raisonnement le nombre économique de commande ou de lancement (Ne) :
Exemple : Reprenons les données de l’exercice précédent ; en utilisant la formule de Wilson on obtient la
Qe suivante :
I. La méthode Kanban :
La méthode Kanban est une application des principes de la philosophie « juste à temps » (JAT). « Le JAT
est une philosophie qui consiste en un nombre limité de principes à caractère universel :
Tout ce qui n'est pas une source de valeur ajoutée pour les produits doit être détecté et éliminé. La valeur
ajoutée doit être entendue soit comme une augmentation de performances ou de qualité à coût égal soit
comme une réduction de coût à performances et qualité égales ;
Les problèmes de production doivent être résolus et non contournés par des pseudo-solutions qui
permettent de s'en accommoder ;
La survie et le développement de l'entreprise supposent l'engagement de tous les travailleurs; un effort
particulier doit être fait pour que tous puissent faire des suggestions pour ce qui concerne l'augmentation de
la valeur ajoutée.
L'idée maîtresse est : Ce sont les opérateurs d'une station de production qui en connaissent le mieux les
faiblesses et les défauts.
1. Présentation de la méthode :
Kanban est un mot japonais qui signifie étiquette ou carte. La méthode Kanban a été élaborée par M. Ohno
en 1958 dans l'entreprise Toyota Motor Company. Elle est basée sur la circulation des étiquettes. Cette
méthode est fondée sur l’emploi optimal du personnel, la réduction des stocks, la concertation entre la
production et la vente pour assurer une charge constante, la qualité du personnel, la conception des produits
en vue de faciliter leur fabrication, la gestion centralisée. Elle considère que "Fabriquer prématurément est
aussi mauvais que fabriquer en retard. Tous les stocks sont des ennemis pour des raisons financière et
d'adaptation à la demande". Dans un atelier de production, cela se traduit par le fait qu'un poste amont ne
doit produire que ce qui lui est demandé par son poste aval qui ne doit lui-même produire que ce qui lui est
demandé par son propre poste aval et ainsi de suite...
La mise en œuvre doit respecter certaines conditions de réussite : production répétitive (grande ou moyenne
série), commandes clients bien réparties, changement de série rapide, maintenance préventive, qualité totale.
2. Flux tiré et flux poussé :
22
Dans la gestion de production moderne, il existe deux philosophies fondamentalement différentes pour
lancer la fabrication : flux poussé ou flux tiré. Ces deux philosophies sont contraires mais complémentaires.
3. Description de la méthode :
Entre deux postes de travail consécutifs, on peut observer que:
Le poste n°3 consomme des pièces usinées par le poste n°2. Chaque fois qu'il utilise un container de
pièces il détache de celui-ci une carte kanban qu'il renvoie au poste n°2. Cette carte kanban constitue pour le
poste n°2 un ordre de fabrication d'un container de pièces.
Quand le poste n°2 a terminé la fabrication du container, il attache à celui-ci le kanban. Le container est
alors acheminé vers le poste n°3.
Entre deux postes de travail, circule un nombre défini de kanbans (donc de containers).
Un kanban particulier (par exemple pour une référence de produit) ne circule qu'entre deux postes de
travail spécifiques (il apparaîtra donc sur le kanban l'adresse du poste amont et l'adresse du poste aval entre
lesquels il circule).
Les kanbans sont donc soit attachés à des containers en attente devant le poste n°3; soit sur le planning à
kanbans au poste n°2 en attente d'usinage de pièces.
23
Le système décrit ci-dessus se reproduit entre tous les postes d'un même atelier. Le kanban utilisé dans ce
cas se nomme kanban de production.
Dans le cas où le poste n°2 et le poste n°3 sont physiquement éloignés (cas d'ateliers différents par
exemple), il est nécessaire d'effectuer une opération supplémentaire de transport des containers et des
kanbans.
Pour chaque pièce ou composant on conçoit un type de contenant spécifique, prévu pour contenir un nombre
prédéterminé d’ensembles d’unités. Pour chaque contenant on dispose de deux cartes ou kanbans, sur
lesquelles on inscrit le numéro de la pièce, la capacité du contenant et certaines autres informations. L’une
des cartes, appelée carte de production (P), sert au service qui produit le composant ou la pièce. L’autre,
appelée carte de transfert (T), sert au service qui utilise le composant ou la pièce en question. Il existe trois
catégories de kanban : Kanban produits finis, Kanban composantes manufacturées, Kanban composantes
achetées.
4. Planning et règle de fonctionnement :
Le planning à kanbans doit être placé à proximité du poste de travail. Il permet de :
Visualiser les kanbans en attente de réalisation;
Etre informé des problèmes du poste aval (par exemple : non-retour de kanbans);
Définir une priorité pour le lancement en fabrication;
Connaître la situation d'en-cours : STOCK D'EN-COURS = (A-B) x C
A : quantité totale des kanbans en circulation entre deux postes ;
B : quantité de kanbans sur le planning ;
C : quantité de pièces contenues dans un container.
24
Les règles de fonctionnement sont :
Règle n°1: La présence des kanbans sur le planning = Production ;
Règle n°2: Pas de kanbans sur le planning = arrêt de la production
5. Calcul du Kanban :
Un problème important quand on met en place un système Kanban dans un atelier est de déterminer le
nombre de Kanbans à mettre en circulation. Il n'existe pas de formule miracle.
Deux méthodes peuvent être utilisées : méthode empirique et méthode de calcul.
Méthode empirique : les entreprises procéderont en général empiriquement, pas à pas, en mettant
beaucoup de kanbans au début puis en diminuant petit à petit le nombre jusqu'à ce que le flux casse.
Méthode de calcul : pour avoir une idée du nombre de kanbans à utiliser, certains spécialistes de gestion
de production proposent le calcul suivant :
D : la demande moyenne de pièces par unité de temps (heure, jour, semaine, mois, etc.) ;
L : délai de mise à disposition d'un container de pièces (qui est en particulier fonction de la cadence du poste
considéré) ;
C : la capacité d'un container ;
G : facteur de gestion (valorisation des aléas possibles)
On a alors le nombre de kanbans n :
n = (D x L+G) /C
Exemple :
D : 500 pièces ; L : 30 minutes ; C : 50 pièces ; G : 20 pièces
n = (500*0, 5+20) /50
n = 6 kanbans
6. Les faiblesses de la méthode du Kanban :
Comme toute méthode de gestion par flux tendus, la méthode du Kanban met une pression immense sur
l'ensemble de chaîne logistique, y compris les partenaires externes (les fournisseurs, les transporteurs et les
clients). Les exigences d’une telle organisation ne sont pas toujours faciles à respecter par tous.
Une mauvaise synchronisation des tâches tout au long de la chaîne peut engendrer des dysfonctionnements
plein de conséquences ; notamment, la perte de maîtrise des stocks (ruptures fréquentes, augmentation non
justifiée du nombre de Kanbans en circulation). Avec l’interdépendance entre postes les risques sont élevés,
tout aléa au niveau d’un poste perturbe facilement toute la chaine.
25
La méthode OPT est l’approche de gestion qui propose de travailler sur les goulets de la chaîne de
fabrication. Car, ces derniers diminuent la taille du flux de production et augmente la taille des stocks
intermédiaires.
Selon cette méthode, il faut dimensionner les volumes de flux à partir de la capacité des goulots afin d’éviter
la constitution de stocks inutiles.
Exemple : on dispose de trois machines d’usinage ayant les capacités suivantes : Machine A : 120
unités/heure Machine B : 100 unités/heure Machine C : 110 Unités/heure.
Les pièces produites sont obligatoirement usinées par la machine A, ensuite la machine B et enfin la
machine C. Si l’on utilise la capacité maximale de la Machine A, il se produira un stock de 20 unités toutes
les heures en amont de la machine B. L’utilisation de toute la capacité de la machine B n’a par contre
aucune incidence sur la machine C.
En analysant ainsi le flux de l’amont vers l’aval d’une chaîne, on identifie progressivement les points où un
stock est généré (Stocks importants = goulet potentiel).
On planifie ensuite la fabrication sur la base de la capacité minimale. Dans notre exemple, le goulet est la
machine B, la capacité minimale est de 100 unités/heure.
Globalement, la capacité optimale de notre chaîne de fabrication est de 100 unités/heure.
2. Les principaux avantages de l’OPT :
L’OPT permet de faire un meilleur équilibrage des flux sur toute la chaîne logistique ;
Les goulots sont des postes critiques qu’il convient de suivre attentivement. La capacité limitée d’un
goulot conditionne la taille du flux qui traverse toute la chaîne. Un retard sur un goulot se répercute
directement sur le délai de fabrication ou de livraison ;
L’OPT n’est pas une méthode exclusive de gestion des flux. Elle est conjointement utilisée avec d’autres
méthodes afin d’optimiser le rendement global dans la chaîne logistique.
Afin de déterminer précisément un effet, ISHIKAWA propose de tracer un diagramme sur lequel l’on
positionnera en les classant en 5 familles toutes les causes recensées lors d’une séance d’effusion d’idées
(brainstorming) :
Milieu – l’environnement de la situation étudiée : positionnement géographique, écologique, les risques
afférents, etc.
Main d’œuvre – la ressource humaine de l’entreprise ou du projet : compétences, effectif, disponibilité,
mobilité, etc.
Méthodes – les modes opératoires : possibilité de recherche et développement, puissance inventive de
l’entreprise, etc.
Matières premières – les ressources matérielles : disponibilité en terme de quantité, qualité, coûts, délais.
26
Matériel – les machines et technologies : capabilité et capacité de l’entreprise en terme de quantité, qualité
coûts et délais.
Après quoi le plus délicat reste à faire : évaluer l’importance et l’impact relatif de ces causes pour
déterminer leur impact dans le problème.
2. Le diagramme de PARETO :
Le diagramme de PARETO a été inventé par Vilfredo PARETO. Ce diagramme est également connu sous
le nom de méthode ABC ou règle des 80/20. Il permet de mettre en évidence ce qui est important par
rapport à ce qui est secondaire. On peut l’utiliser pour le décodage du problème ou le choix de ses causes.
Le diagramme de PARETO permet d'identifier le problème le plus important et de sélectionner les causes
qui ont le plus d'influence sur le problème. La méthode à suivre est la suivante :
Chiffrer la fréquence de chaque type de problème ou cause ;
Rapporter au pourcentage total ;
Placer à gauche le problème (ou la cause) dont la contribution est la plus élevée et ainsi de suite dans
l'ordre décroissant.
Le diagramme de PARETO se présente sous la forme d'un graphique à colonnes tracé à partir de ses deux
axes perpendiculaires :
- L’axe horizontal indique les éléments constituant le sujet traité,
- L’axe vertical les données concernant chaque élément en utilisant la même unité de comparaison.
Généralement ce graphique est complété par une courbe cumulée des données.
3. Le brainstorming ou remue-méninges :
La traduction française pourrait être remue-méninges ou tempête sous le cerveau. C’est une courte phase de
travail d’environ 20 min qui permet à chacun d’exprimer ses idées sans restriction, sans contraintes et de
rechercher des idées originales et novatrices.
Elle est pilotée par un animateur qui ne participe pas à la production d’idées, mais sert le groupe en motivant
les participants et en inscrivant sur un tableau les réponses formulées. Il faut préciser le thème de travail,
noter toutes les idées le concernant sur un tableau et faire respecter les règles fondamentales suivantes:
Etre imaginatif, même les idées les plus insensées sont acceptée,
En dire le plus possible dans la phase de production quantitative. La quantité prime la qualité.
Piller les idées des autres pour les enrichir, les transformer, les compléter en y associant d’autres idées.
Ne jamais discuter ou critiquer les idées émises par les autres, ni les siennes.
I- PRESENTATION :
1. OBJECTIF
L'outil appelé CALCUL DES BESOINS a pour objectif de définir les besoins en composants pour satisfaire la
consommation, sur une période donnée, de produits finis rassemblant ces composants.
27
2. ORIGINE
C'est l'américain Joseph ORLIKY qui, en 1965, décrivit le premier la méthode du calcul des besoins qui est
la base du MRP.
MRP (Material Rééquipements Planning / Planification des besoins en composants) est à la fois une
technique de gestion du stock et une technique de planification. MRP est à l’origine, une méthode de
calcul des besoins en composants et en matières premières par éclatement des nomenclatures.
Principe d’Orlicky
MRP comprend un certain nombre d’étapes qui commencent par déterminer quels produits finis sont
nécessaires pour satisfaire la demande du client par période de temps et sont complétées par un calcul
des besoins en composants nécessaires pour assembler les produits finis pour chaque période de temps.
Puisque l’assemblage des produits finis dépend de la disponibilité de tous les composants nécessaires, la
demande en composants est dite « dépendante ». Les besoins en composants dépendent des besoins en
produits finis. En revanche, la demande en produits finis est dite « indépendante », car elle est influencée
par les besoins aléatoires du marché.
Ainsi,
Les demandes indépendantes sont celles qui proviennent de l’extérieur de l’entreprise, indépendamment
de sa volonté propre. Il s’agit typiquement des produits finis et des pièces de rechange achetés par les
clients de l’entreprise.
Les demandes dépendantes, au contraire, sont générées par les précédentes. Elles proviennent donc de
l’intérieur de l’entreprise elle-même. Il s’agit des sous-ensembles, composants, matières premières...
entrant dans la composition des produits finis vendus.
Ces deux types de demandes (Besoins) exigent un traitement totalement différent exprimé dans le
principe d’Orlicky :
Principe d’Orlicky Les besoins indépendants ne peuvent être qu’estimés par des prévisions. Les besoins
dépendants, au contraire, peuvent et doivent être calculés.
Il faut dès à présent remarquer que certains articles peuvent avoir des besoins à la fois indépendants et
dépendants. Ainsi un article peut entrer dans la composition d’un produit (besoin dépendant) et être
également vendu en pièce de rechange (besoin indépendant).
L’objectif de la méthode MRP est donc de calculer les quantités et les dates d’approvisionnement de tous
les articles achetés ou réalisés par l’entreprise, permettant de couvrir les besoins :
- Indépendants (produits finis, pièces de rechange pour clients)
- Dépendants (matières pour fabrication, pièces pour montage)
Le calcul des besoins est établi à partir d'une part, des nomenclatures de production listant les composants
des articles commercialisés sous forme arborescente ou matricielle et d'autre part de prévisions
commerciales ou du plan directeur de production ou encore du carnet de commande exprimant les
besoins commerciaux. Il s'applique aux productions de type "masse" et aux productions de type "atelier" .
Plus généralement on peut l'appliquer à l'ordonnancement de toute production pour laquelle des
composants 'standardisés' interviennent dans la confection de plusieurs produits à des niveaux de
nomenclature identiques ou différents.
Avant de voir la méthodologie du calcul des besoins on va définir tout d’abord Le Plan Industriel et
Commercial (PIC) et le Programme Directeur de Production ( PDP) qui sont nécessaires pour tout calcul des
besoins.
28
Le Plan Industriel et commercial (PIC) est situé au plus haut niveau du Management des Ressources de La
Production MRP, juste en dessous du Plan Stratégique de l’entreprise. C’est un élément de base de la
planification élaboré par un dialogue constructif entre les responsables commerciaux, de la production,
des achats… et la direction de l’entreprise.
Son objectif est de permettre un cadrage global de l’activité, établi par famille de produits. Ce cadrage
facilite l’orientation de l’allocation des ressources clés de l’entreprise qui peuvent être : la mains d’œuvre,
la capacité machines, les approvisionnements longs…
Le Programme Directeur de Production ( PDP) est un élément fondamental du Management des
Ressources de la Production. C’est la passerelle entre le Plan Industriel et Commercial et le Calcul des
Besoins. C’est un contrat qui définit de façon précise l’échéancier des quantités à produire pour chaque
produit fini. Il est donc essentiel pour la fonction commerciale qui veut satisfaire les clients de l’entreprise
et pour la fonction production car il va constituer le programme de référence pour la production. S’il est
évident que l’idéal est de produire ce qui sera vendu, les contraintes industrielles existent et le PDP
permettra d’en tenir compte. Un rôle important du PDP est également d’aider le gestionnaire à anticiper
les variations commerciales.
IV- APPLICATIONS
Exemple Calcul des besoins 1 : calcul des besoins bruts
Dans ce premier exemple, nous allons procéder à un calcul de besoins bruts à partir de prévisions
commerciales qui nous donnera le volume à produire pour chaque composant sur la période analysée.
Nous allons appliquer la méthodologie générale, en la limitant au calcul des besoins bruts.
DIMAG fabrique du matériel d'imprimerie. Pour l'ensemble des produits commercialisés et pour le
trimestre à venir, le responsable de production de cette PME a besoin de connaître les volumes à produire,
en particulier, pour affiner la charge du personnel.
29
Nomenclature :
Voici la nomenclature cascadée partielle concernant un des produits de la gamme référencé A :
Avec :
A : module d'impression, B : support, C : chariot, D : bâti, E : pattes de fixation, F : tête d'impression, G :
coulisses
Les chiffres xi à côté des liens de nomenclature correspondent à la quantité d'articles de niveau inférieur
nécessaire à la confection d'un exemplaire de l'article de niveau supérieur. On les appelle coefficients de
montage. Ainsi le module d'impression A est constitué d'un sous-ensemble B appelé support et de deux
sous-ensembles C appelés chariots. De même, chaque support B est composé d'un bâti D et de trois pattes
de fixation E et chaque chariot C d'une tête d'impression F et de deux coulisses G.
Prévisions commerciales Pour les trois mois à venir les quantités suivantes concernent le produit A :
- Janvier Février Mars
A 100 150 100
Etape 2-1 : Première itération : niveau 0 de nomenclature
Besoin brut
Les besoins bruts du niveau 0 de la nomenclature proviennent soit des prévisions commerciales,
soit du plan directeur de production, soit du carnet de commande.
Les périodes auxquelles correspondent ces besoins constituent des dates d'exigibilité (en fin de
période).
Pour notre exemple, le besoin brut de l'article A est, pour chaque période, identique à celui exprimé par le
plan directeur de production.
Repère Niveau - Janvier Février Mars
A 0 BB 100 150 100
30
Pour notre exemple, les articles de niveau 1 sont B et C qui sont reliés à A seul article de niveau 0. Le
besoin brut de l'article C pour le mois de janvier a pour valeur : 100 x 2 = 200. 100 est le besoin brut de A
et 2 coefficient de montage du lien AC.
L'ensemble des besoins de niveau 1 sont inscrits dans le tableau suivant :
Rep. Nive. Cm - Janvier Février Mars
A 0 - BB 100 150 100
B 1 Ax1 BB 100 150 100
Ainsi, avec ce calcul nous disposons très rapidement des besoins bruts en sous-ensembles et composants
pour une période donnée à partir de la connaissance des besoins commerciaux en produits finis.
L'utilisation d'un logiciel type tableur, même aux performances modestes s'avère indispensable dans le cas
de nomenclature traitant plusieurs centaines d'articles. Ce type de calcul est nécessaire pour établir des
prévisions de charge, un budget ou encore définir les capacités des unités de production.
31