Notes de Cours de Psychologie Medicale
Notes de Cours de Psychologie Medicale
Notes de Cours de Psychologie Medicale
NOTES DE COURS DE
PSYCHOLOGIE MEDICALE
Notes de cours destinées aux
étudiants de Premier Graduat
PLAN DU COURS
0. INTRODUCTION
CHAP. I: OBJET DE LA PSYCHOLOGIE MEDICALE
I.1. Définition et rapports entre la psychologie médicale et les autres
sciences (psychiatrie, psychologie sociale, psychanalyse et
psychosomatique).
I.2. Les objectifs de la psychologie médicale
I.3. Les méthodes en psychologie médicale
CHAP. II : CHAMP OU PREOCCUPATION DE LA PSYCHOLOGIE
MEDICALE
II.1. Le milieu hospitalier
II.2. L’entrée à l’hôpital
II.3. Les effets de l’hospitalisation
II.4. Le malade et sa maladie
II.5. la psychologie ou le comportement du malade
- La connaissance du malade, de son milieu et son éducation
- Ses réactions vis-à-vis de la maladie
- L’étude des différents milieux hospitaliers
- La conduite de l’infirmier (e) suivant les différents états
psychologiques
II.6. les qualités de l’infirmier (e)
1) L’infirmier en tant que personne soignante
2) L’infirmier vu par le malade
II.7. La relation infirmier-malade
II.8. Le statut et le rôle du malade
II.9. Le statut et le rôle de l’infirmier (médecin)
II.10. La consultation psychologique ou anamnèse spéciale
II.11. Le comportement dans la maladie
1) L’entrée dans la maladie
2) L’expérience de la douleur
CONCLUSION GENERALE
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
1. BEVERLY, W.C et all, Introduction aux soins infirmiers, éd. HRW
LTPE, Montréal 1980
2. Dr. BUISSON, Histoire de la médecine, Larousse, 1967
3. BRISET, CH, Introduction à la médecine psychosomatique, 1959
4. Dr. JACQUES SARANO, La relation avec le malade, Edouard Privat,
Toulouse, 1977
5. Ida J. ORLANDO, La relation dynamique infermière-client, éd.HRW,
Québec, 1979
6. MANKONDO, I., La psychologie médicale, cours inédit,
ISTM/KINSHASA, 1981
7. LUCIEN ISRAEL, Le médecin face au malade, Pierre Mardaga,
Bruxelles, 1980
8. THADILA MASIALA. Y.A, L’infirmier face au malade, BERPS,
KanguMayumbe
9. PESET, S., Déontologie professionnelle et psychologie du malade,
Ed. LAMARRE POINAT, Paris, 1973
10. OVIDE FONTAINE, Introduction aux thérapies comportementales,
Pierre Mardaga, Bruxelles 1978
11. BERBARD ET GENEVIEVE P. (Sous la direction de COURTEJOIE),
Dictionnaire médical pour les régions tropicales, BERPS, l’Harmattan,
1984
12. KOZIER ZRB, Soins infirmiers, une approche globale, Montréal,
Québec, 1983
La psychologie sociale
La psychopathologie
La psycho-différentielle
La parapsychologie
La psychanalyse
Selon le domaine d’application, on distingue :
- La psychopédagogie
- La psychologie médicale
- La psychologie commerciale
- La psychologie industrielle
Selon les méthodes utilisées, on distingue
- La psychologie expérimentale (méthode expérimentale)
- La psychologie clinique (méthode clinique)
- La psychologie scientifique (méthode d’observation)
- La psychologie mathématique (statistique)
- Etc.
La psychologie médicale est donc la psychologie
appliquée aux problèmes posés par la médecine. Elle est une
exploitation de la psychologie en médecine.
CH. MERTENS définit la psychologie médicale comme
étant l’utilisation en médecine des théories et des techniques
psychologiques.
Elle est une étude des phénomènes psychologiques
observés en médecine, à l’écart de toute investigation thérapeutique.
Tantôt, elle est étendue à l’ensemble des connaissances
psychologiques susceptibles d’être appliquées en médecine et des
apports de la médecine à la psychologie, tantôt elle est réduite aux
phénomènes issus de la relation médecin-malade (ou infirmier-malade)
ou aux éventuelles correspondances psychosomatiques.
réagit dans sa totalité quand une partie est affectée et le tout règle les
parties. Ce qui survient dans une partie affecte le tout.
C’est donc à ce mouvement d’origines multiples qu’il faut
rapporter l’individualisation de la psychologie médicale qui souligne la
nécessité d’envisager l’organisme dans sa totalité, de ne pas en
négliger un aspect, le psychologique étant au profit du somatique.
Faute de quoi, nous nous priverons d’un mode d’approche
indispensable à la compréhension et par là même au traitement des
malades. Tout porte à croire que l’organisme se comporte comme un
ensemble corps-esprit indissociable.
Les rapports avec la psychiatrie sont relativement faciles
à discuter.
Pour comprendre l’homme malade et le guérir, le
psychiatre fait appel aux ressources de la neurologie (ex :
l’enregistrement de l’activité électrique du cerveau), de l’endocrinologie,
de la psycho-pharmacologie-chimiothérapie, de la psychanalyse et de
la psychologie (psychométrie, psychosociologie,…).
Au delà des symptômes morbides qui se manifestent dans la
conscience claire des malades, dans leur propos et dans leur
comportement, il cherche à découvrir les causes cachées, les conflits
inconscients, susceptibles d’éclairer les conduites pathologiques de ses
patients.
La psychologie médicale diffère également de la
psychosomatique qui étudie les troubles organiques fonctionnels dus
en totalité ou en partie à des facteurs psychiques. Ex : Maux
d’estomac, énurésie (émission involontaire des urines), etc.
Alors que la médecine psychosomatique a comme objet
d’étude précise la relation étiopathogénique (étude des causes et du
développement des maladies) entre la vie psychique (conflits
émotionnels), l’environnement social et les troubles somatiques,
qui existent entre les pairs c'est-à-dire les individus qui partagent le
même sort ou qui appartiennent au même groupe.
Le personnel médical et les malades d’un service
hospitalier constituent un groupe. L’efficacité du fonctionnement ainsi
que la satisfaction des membres du groupe dépendront largement de la
structure hospitalière.
Chaque membre d’une organisation a sa manière de
percevoir et de vivre cette organisation, sa situation et celle des autres
dans cette organisation. Cette manière de voir constitue ce qu’on
appelle représentation mentale.
Dans le milieu hospitalier, le malade a sa manière de se
représenter l’hôpital et les différents membres de l’équipe soignante.
Pour un malade, l’hôpital peut être perçu comme synonyme de
l’aggravation de sa maladie et risque de la mort. Le médecin et le
personnel soignant peuvent représenter soit une chance de vie soit
des causes de mort.
Pour le personnel infirmier, l’admission d’un malade est
un événement journalier. Dans les grands établissements hospitaliers,
cet événement passe presque inaperçu. Il en va tout autrement pour le
malade. L’admission en clinique peut avoir un grand retentissement
sur son état physique et psychique. En règle générale, le patient
n’aime pas être hospitalisé et cela est compréhensible.
Aux yeux du malade, l’établissement hospitalier :
- N’est pas attrayant. Son hospitalisation est une preuve tangible
que son état de santé est déficient ;
- D’autre part, l’hospitalisation entraine une séparation temporaire
de chez soi et souligne la nécessité d’examens et traitement
médical impossible à effectuer à domicile. En somme, le malade
ne choisit pas l’hospitalisation, il doit s’y résigner parce que son
état de santé l’y oblige.
L’environnement
les plus efficaces (souvent confondus avec les médicaments les plus
chers). Tout ce comportement vise la sortie immédiate de cette
situation d’angoisse. Le malade veut se débarrasser de sa maladie,
comme un homme en veste qui a chaud se débarrasse de cette
dernière pour être plus à l’aise. Et si la maladie dure un peu, c’est le
désespoir qui s’installe. Vous, infirmier, vous êtes son dernier soutien.
Si vous ne vous occupez pas de lui, alors c’est la fin du monde. Vous
allez enregistrer plaintes et supplications. Si vous ne répondez pas à
ses plaintes, le malade s’isole, se renferme sur lui-même ou bien
devient exigeant ou insolent. La mort devient le thème principal de ses
propos.
4° Le malade est un parasite
Pour le malade, sa vie ou sa mort dépendent de son
entourage.Ilcherchera passionnément un soutien moral chez tout
le monde. Il devient très dépendant.Ilvoudrait que tout le monde le
regarde et ait pitié de lui. C’est le sens des gémissements. Le
malade est enfin un homme seul. Ecarté de son milieu familial et
de ses relations de travail, diminué par son handicap, la vacuitéde sa
vie et son ignorance, enfermé dans son oisiveté au milieu du monde
hyperactif, il ressent un sentiment d’exclusion, comprend très vite qu’il
devient une charge pour les siens et la collectivité, connait
l’humiliation et la peur et commence à s’interroger.
5° Certains malades vivent dans l’espoir
Cet espoir est assez fragile. Car il est basé sur la
confiance que le malade a en l’efficacité des médicaments qui lui
sont donnés ou encore sur la cordialité du personnel soignant.
Mais une fois que la maladie dure un peu, que la guérison tarde,
alors c’est le désespoir qui revient en force.
h(2) DT(3)
S Fh(RS) Fdt(-DT) RS(5)
(+) + Personne ( +)
(1)Fh(-h) FDT(-M) M(4)
(-) (-) (-)
S= état de santé
h= état d’indisposition
DT= le diagnostic et le traitement
RS= le rétablissement de la santé
M= la maladie
Fh(-h)= Fuite d’indisposition
FH(+RS)= Force pour le rétablissement de la santé.
que leur médecin soit un peu plus gentil et sympathique pour qu’il
leur permettre de boire davantage, de se coucher plus tard, de manger
ce qui leur plaît, de fumer plus de cigarettes, etc ».
Trois facteurs contribuent à la dépendance du patient. Premièrement,
il est en général affaibli physiquement : souvent, il n’a tout
simplement pas la force d’accomplir ses activités habituelles.
Deuxièmement, il se trouve dans une situation de tension
psychologique et il est moins en mesure d’affronter les situations.
Troisièmement, il se conforme aux attentes du personnel de soins en
vue d’avoir un comportement adéquat.
- L’évasion
Certaines maladies remplissent pour la malade une
fonction d’évasion, qui lui fournie un moyen efficace d’échapper à ses
difficultés. Certains auteurs ont pensé pouvoir caractériser les
maladies qui remplissaient cette fonction par les critères suivants
(BARKER) : les symptômes morbides sont exagérés et l’effet du
traitement minimisé par le malade : l’humeur du malade est
pessimiste : les symptômes sont variables. Quelques malades se
trouvent bien dans cette situation d’évasion ; ils s’y refugient et s’y
installent. Ces malades-là, inconsciemment ou non ne désirent pas
guérir parce que la maladie leur permet d’échapper à des charges
qu’entraîne toujours l’autonomie : ils ne sont plus obligés de gagner
leur vie, d’élever leurs enfants, d’essayer de résoudre des problèmes
personnels ou financiers. Cet état de démission diminue leurs
chances de rétablissement, ralentit la convalescence et retarde la
reprise de l’activité normale.
Sous l’angle de l’analyse psychologique, on peut envisager
l’évasion sous 3 aspects :
La rétraction : elle est liée au rétrécissement de l’horizon du
malade ; à la rupture de beaucoup de ses liens avec le milieu.
première étape est une étape de refus, la dernière est une étape
d’acceptation, et les autres varient considérablement. Ce qui est
remarquable, c’est que ces différents stades reproduisent, d’une
manière satisfaisante l’attitude fondamentale de la personne humaine
brutalement confrontée avec toute vérité essentielle à sa vie.
L’approche de notre mort nous interpelle d’une façon définitive et
radicale certes, mais analogue à toutes les interpellations
fondamentales qui jalonnent notre vie. Face à une nouvelle
accablante, à une remise en cause importante, à un événement
traumatisant, chacun de nous tend à réagir suivant ce même schéma :
on subit un choc, on refuse d’y croire (attitude de dénégation), on
réagit avec colère, on cède à l’abattement (dépression) ; enfin, on
accepte ce qui s’impose à nous (résignation).
1. Le choc :
Apprendre que l’on est atteint d’une maladie grave, contre
laquelle la médecine ne peut rien, constitue un choc dont il est
difficile de se représenter la force. Sous ce coup, la personne reste
très hébétée. Elle refuse la gravité de la maladie, atténuant ainsi
l’impact. De ce fait, elle ne peut encore envisager les problèmes liés
à sa maladie, par exemple, avoir une prothèse à la suite d’une
amputation de la jambe.
2. Le refus
D’où une attitude de refus : « je n’y crois pas », « ce n’est
pas possible », « Non, pas moi». Le malade ne veut pas entendre
parce qu’il ne peut pas entendre. La personne se dit « ceci ne peut
m’arriver » ou il doit y avoir une erreur de diagnostic. Par un
mécanisme de défense protecteur, le malade évite d’avoir à
reconnaître ce que, pourtant, il sait désormais. Toute une série de
raisons qu’il se donne tendent à la persuader qu’il ne peut s’agir de
lui ; que le médecin s’est trompé, que les examens de laboratoire n’ont
pas été faits sérieusement… qu’il lui faut aller consulter d’autres
médecins.7
3. La révolte
Pour sortir vraiment de la dénégation de ce système de
protection fissuré auquel, bientôt, il ne croit pas, le malade a besoin
d’exprimer toute son agressivité. Cette seconde étape de colère et
d’agressivité se vit de plusieurs façons. La colère est projetée dans
toutes les directions : personnel soignant, famille et amis. La
question qui sous- entend cette colère est : « Pourquoi moi ? «. La
maladie l’agresse, mais aussi ceux qui l’ont découverte, ceux sans
lesquels peut-être, elle n’existerait pas.
4. La dépression
Dans cette étape, l’individu fait face au chagrin de ce qui
arrive et des privations consécutives. Cette dépression peut s’exprimer
très librement ou être silencieuse. Il y a 2 moments dans ce stade de
dépression. Un état plaintif d’abord : le mourant déplore tout ce qu’il
va perdre ; puis il entre dans une longue phase de silence, tout
replié sur son deuil.
Le rôle du soignant consiste alors à respecter ce silence.
L’infirmier peut aider à traverser cette étape en assurant une présence
sympathique et en écoutant le client lorsqu’il désire parler. Les
moyens de communication non verbale sont ici très appropriés ;
s’asseoir calmement auprès du malade, sans parler, en lui prenant
la main ou en lui touchant le bras témoigne de la sollicitude et de la
tendresse.
5. L’acceptation
L’acceptation se développe graduellement face aux
changements de l’image corporelle ou des circonstances de la vie.
L’accès à ce stade s’opère le plus souvent d’une manière très
silencieuse. Acceptation qui peut être beaucoup plus de la
Certains sujets, par contre voient cet état non modifié : ils sont
appelés non sensibles au placebo (non placebo reactors).
3.1.1. Les facteurs de l’effet placebo
- La maladie comme facteur de l’effet placebo.
Dans une statistique rassemblant les résultats de 96
études portant sur 14.000 malades, HAAS, FINK et HARTEEL DER
ont constaté que le pourcentage moyen d’améliorations après
administration d’une substance inerte était de l’ordre de 33%. Le
chiffre de 33% est une valeur moyenne, autour de laquelle oscillent
les chiffres observés en fonction du symptôme et de la maladie
considérée. Le même symptôme a en effet une sensibilité très
différente suivant les symptômes dans lesquels il est observé. Ainsi
pour la douleur, il existe 62% de sujets sensibles au Placebo s’il
s’agit de céphalées non migraineuses, 32% s’il s’agit de
migraineuses, 28% s’il s’agit de douleurs d’autre origine.
- Le malade comme facteur de l’effet placebo
Deux problèmes connexes doivent être discutés de ce point
de vue. Existe-t- il une disposition du malade à réagir au placebo,
c’est-à-dire qu’un sujet qui se montre sensible dans une situation
donnée, sera-t-il également sensible dans une autre situation ? S’il
existe effectivement une disposition générale à la réaction au
Placebo, à quelles caractéristiques de la personnalité est-elle
associé ?
La première question n’a pas été tranchée de manière
définitive, Récemment WOLFT, et all ont montré que la variabilité
inter- individuelle dans la réactivité était aussi grande que la
variabilité intra-individuelle.
Il semble cependant qu’il soit possible de distinguer avec
une certaine probabilité les sujets qui réagissent vraisemblablement
au placebo. Les travaux de LASAGNA, VON FELSINGER et BEECHER,
MESSAGE RECEPTEUR
o La conversation
La conversation est un ensemble de propos échangés
librement avec les clients et leurs visiteurs. A l’encontre d’échanges
entre amis sur un plan purement social, elle vise surtout à établir une
relation dans l’intérêt du client. Le but n’est donc pas de passer
agréablement le temps mais de connaître davantage le client, identifier
ses besoins, de découvrir ce qu’il sait sur son état et les informations
qu’il devrait recevoir.
PSYCHOLOGIE MEDICALE CT. KAMBALE MESOSYALYA
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Une conversation avec un client, donne lieu à une véritable
relation si on sait l’écouter, poser au besoin des questions suggestives
qui peuvent conduire à des explications vraiment significatives. Le
client a besoin de savoir qui est la personne qui lui parle, il sera plus à
l’aise s’il connait son nom et sa fonction. La conversation centrée sur le
client est un moyen d’obtenir sa collaboration en vue de son confort et
d’une guérison véritable.
o L’interview
Autre moyen de relation avec le client, l’interview est définie
comme une visite d’une personne pour l’interroger sur sa vie, ses
opinions ou comme une consultation formelle en vue d’obtenir des
informations sur une personne. Cette technique utilisée par les
journalistes, les médecins, les techniciens paramédicaux et les
travailleurs sociaux est aussi très utile à l’infirmier(e).
Alors que l’interview du journaliste est formelle, structurée à
l’avance en un lieu et un temps acceptés mutuellement, l’infirmier(e),
conduit une interview sans structure préalable, en s’adaptant aux
situations. Le but est de permettre une communication qui permette
au client de ventiler ses impressions, ses préoccupations, ses opinions
sur son état actuel et sur les soins qu’il reçoit.
Laisser au client l’initiative de soulever le sujet dont il désire
parler. L’encourager à s’exprimer en posant des questions indirectes
mais suggestives et qui ne laissent soupçonner aucune curiosité
douteuse, blessante. Se rappeler le but poursuivi, surtout ne pas
céder à la tentation de ne pas couper court aux propos du client.
Garder un ton de voix agréable et paisible. Il est de règle pour
l’interviewer de verbaliser trop peu. Tout en écoutant le client,
remarquer ses gestes, son expression faciale, ses silences subits, les
changements dans la voix ou tout autre indice révélateur. Il faut
rapporter fidèlement les données recueillies sans les interpréter ni les
commenter.
1. L’ACCUEIL
En général, fait sentir au patient qu’il est bienvenu à la
consultation.
Demandez comment ça va et si c’est possible utiliser son
nom.
Etablissez un rapport initial pour encourager la relation de
confiance (c’est la condition de toute relation de confiance
avec une personne, ca dépend de la capacité de la
respecter, de la comprendre, de garder la réelle volonté de
lui venir en aide. Elle est occasionnée aussi par la façon de
l’aborder, de lui parler.
Précision des motifs de la consultation ou de la visite (si
nécessaire).
2. L’ECOUTE ACTIVE
Invitez le patient a décrire a fond ce dont il souffre
ainsi que ses opinions.
Démontrer l’attention.
Encouragement.
Donnez assez de temps au patient pour s’exprimer,
sans interruption.
Encouragez la communication par le langage
corporel positif (se pencher en avant, hocher la tête
si adéquat).
Evitez tout geste négatif (tapoter un stylo, regarder
votre montre).
Vérifier la compréhension
ANNEXE
SCHEMA POUR ANAMNESE SPECIALE
Service :…………………………………………….Lit……………….Nom :
…………………
Date :………………………….Entrée le………Sortie le…………………..
I. Premier entretien : « écoute du malade à but diagnostic»
Noter seulement les paroles exactes du
malade, sans poser des questions
(Hypothèse de diagnostic :…….(par Mr….)
II. Second entretien : Identité et problème du malade
A.Identité du malade :
NOM……………………………………………………………..
1. Age …………………………Sexe……………….nationalité…………
Lieu et date de naissance :…………………………………………
2. Localité………………Collectivité………………Territoire …………..
3. Situation familiale d’origine (parents)………………………….
4. Etudes faites…………………………………………………………
5. Etat-civil :………………………………………………………………
6. Situation familiale actuelle (conjoint-enfants)……………………
7. Vie professionnelle……………………………………………….
B. Etude du problème du malade.
1. Plaintes du malade (ou symptômes)
- Anciennes :……………………………………………
- Actuelles :……………………………………………..
2. Histoire du malade :
a. Son enfance………………………………………………………
b. Son histoire actuelle avec ses difficultés………………….....
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c. Attitude des membres de la famille et explications
traditionnelles de la maladie :…………………………....
3. Comportement du malade :
a. Son contact lors de la consultation (mimique,
langage…………………….)
b. Son fonctionnement psychique (orientation,
mémoire……………………..)
c. Son comportement individuel (alimentaire, sexuel,
sommeil……………..)
d. Son comportement social (vie professionnelle, opposition,
dépendance………………………………………………………………
…………..)
III. Entretiens ultérieurs : « écoute » à but thérapeutique
éventuellement :
- Explication psychosomatique
- Consultation avec la famille. (Diagnostic probable)
……………………………
N.B : Ce schéma peut être annexé au dossier du malade.