P Antes A Romatiques Médicinales: Madagascar
P Antes A Romatiques Médicinales: Madagascar
P Antes A Romatiques Médicinales: Madagascar
et
Médicinales
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Madagascar
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Plantes Aromatiques
et
Médicinales
,
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Madagascar
Séminaire tenu au
CITE
i du 17 au 22 juin 1996
organisé par
! CIRAD - CITE - GRET
L __ .~ __-
.......
Sommaire
Biodiversité
Valorisation
Economie - Marché
AVANT - PROPOS
Plusieurs enquêtes menées parmi les entreprises, petites et moyennes, des pays en
développement, ont fait apparaître que les deux principaux facteurs de blocage étaient d'une part
l'accès au crédit, de l'autre l'accès à l'information.
Ces manifestations sont l'occasion, durant plusieurs journées, de faire se rencontrer tous les
partenaires impliqués dans la filière, de débattre des problèmes, de présenter 'des matériels et des
équipements, d'offrir des produits informatifs adaptés, d'encourager le regroupement des
professionnels, d'aider en quelque sorte à la structuration de la filière afin que sa compétitivité, tant
sur les plans national qu'international, puisse être améliorée.
Pour ce qui concerne le secteur des plantes aromatiques et médicinales, ce partenariat a été
réalisé avec le CIRAD et le GRET et le soutien actif de l'Institut Malgache de Recherches Appliquées
(IMRA) dont nous tenons à remercier tous les intervenants.
Mais notre action ne s'arrête pas à l'organisation pure et simple de la manifestation. Nous
avons également le devoir de capitaliser, valoriser et diffuser la somme d'informations qui y a été
déversée.
Cette somme, la voilà présentée dans cette publication des Actes du séminaire sur la
valorisation des plantes médicinales et aromatiques de Madagascar.
Venant s'ajouter au numéro spécial des Cahiers du CITE, ainsi qu'aux dossiers
documentaires, parus lors de la manifestation, ces Actes devraient permettre une meilleure
connaissance de cette filière, une meilleure approche de sa problématique.
Preuve, s'il en fallait une, que nous nous sommes engagés sur une bonne voie, d'autres
partenaires font appel maintenant au CI.T.E. afin de poursuivre l'action initiée vers des zones
géographiques favorables au développement de cette filière, mais encore plus défavorisées que la
capitale en matière d'information.
Je ne saurais terminer ce bref préambule sans adresser tous mes remerciements à l'équipe
technique du CLT.E. qui, avec des moyens limités, a su offrir un produit de qualité.
Gilles BEVILLE
Directeur du CITE
Dans le présent exposé, nous voudrions donner un aperçu général sur ce qui existe
à Madagascar comme plantes aromatiques. Pour ce faire, notre intervention va
être subdivisée en quatre parties:
- les plantes dont les huiles essentielles sont exportées par Madagascar;
-la liste des plantes aromatiques (ou PA) recensées jusqu'à ce jour;
-les plantes endémiques ou spécifiquement malgaches;
- et, en guise de conclusion, quelques réflexions.
A vant de commencer, nous signalons que les données ont été basées sur la
synthèse d'ouvrages disparates publiés par des botanistes tels que H. PERRIER
DE LA BATHIE, R. DECARY, J. GATTEFOSSE ; par ailleurs, ont été également
pris en compte les mémoires de fin d'études et les thèses présentés au cours des
quinze dernières années par les étudiants de l'Ecole Supérieure des Sciences
Agronomiques de l'Université d'Antananarivo.
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autres produits aromatiques ", il existe quand même une diversification croissante de
l'exploitation des plantes aromatiques.
Ces espèces sont reportées dans le tableau 2 avec leurs noms latins et vernaculaires, ainsi
que leur statut etlou leur origine. Au total, 71 espèces appartenant à 22 familles
botaniques ont été recensées. Elles se répartissent en 41 espèces introduites et 30 espèces
endémiques. Ces dernières étant présentées dans hi troisième partie de l'exposé,
considérons les espèces introduites qui ont lme place importante dans la flore aromatique
de Madagascar. Celles-ci peuvent être classées en deux catégories:
Ce sont les plantes qui ne peuvent pas se multiplier sans intervention agricole, comme les
cas du girofle, de la vanille, de l'Ylang-Ylang, d u géranium, du basilic, etc...
Un des problèmes que l'on peut évoquer pour ce groupe réside dans l'extension de leurs
cultures. En effet, pour les plantations des espèces aromatiques trad itionnelles (girofle,
Ylang-Ylang, vanille), on peut constater l'inexistence de nouvelles surfaces culturales
depuis d es décennies, au p ire, l'on assiste à la régression de leurs productions malgré leur
rentabilité économique et leur qualité reconnue au plan mondiaL
madaKascariensis
CUPRESSACEAE Cupressus semperuirens Cyprès introduite
G ERANIA CEAE Pélargonium spp. Géranium bourbon, introduite (Cap»
géranium Chine
Tableau 2 : (suite)
Tableau 2 : (suite)
Dans les cas des plantations plus récentes comme Je vétiver, le géranium et les menthes,
dont les huiles essentielles sont tout aussi recherchées que les précédentes, ce sont plutôt la
disponibilité des semences et des boutures, ainsi que l'insuffisance des informations
techniques sur les modes de culture et de multiplication, qui sont les principaux facteurs
bloquants des initiatives d'extension et de diversification en matière de produits
aromatiques à Madagascar.
Pour terminer avec les espèces cultivées, on peut parler brièvement des cas des plantes
familières à la vie quotidienne, telles que Je fenouil, le coriandre, le thym, le gingembre, le
combavà, etc ... ; elles sont surtout utilisées comme plantes ornementales et comme épices.
La valorisation de leurs huiles essentielles est sous-estimée voire insoupçonnée, malgré
l'existence du marché, leur facilité d'adaptation aux milieux malgaches et malgré leurs
intérêts potentiels dans les domaines de l'aromathérapie, des industries pharmaceutiques
et des industries alimentaires (confiserie, chocolaterie, liquosterie).
Ce sont les plantes qui ont été longtemps introduites, soit volontairement, soit de manière
fortuite et qui sont devenues ensuite spontanées à cause de leur aptitude d'association
avec la flore locale de la Grande ne.
Parmi les rudérales, on peut évoquer les plantes herbacées annuelles comme les Tagètes,
Hyptis pectinata (ou Afolava"), Indigofera vohemarensis. Cette dernière sert dans le
Il
nord de Madagascar à rembourrer et à parfumer les oreillers, elle sentirait l'odeur des
mélilot persistant à l'état séché. Les espèces du genre Ocimum ou "Romba" abondent
dans les champs abandonnés, autour des villages et sont très utilisées en fumigation dans
la pharmacopée traditionnelle.
Après les plantes introduites nous allons maintenant passer en revue les plantes
aromatiques endémiques de Madagascar.
La liste non exhaustive de ces espèces figure dans le tableau 3. Void quelques propriétés
de certaines d'entre elles:
hautes terres centrales possède des racines adorantes d'un goût acidulé, capable de
soulager instantanément les coliques par simple mâchage.
- Le" faux camphrier malgache ou Hazomalany ", ou Hernandia voyronii est lm
Il /1
arbre à croissance rapide, commun aux forêts sèches occidentales ; ses propriétés
remarquables sont connues depuis longtemps : bois imputrescible de bonne qualité, à
odeur camphrée; écorce, fruits et graines à odeur et saveur fortement épicées, riches en
eugénol.
- On peut signaler deux autres espèces de la région occidentale : Turrae decaryana
(Meliaceae) qui est précisément un arbuste des bush du sud-ouest ayant des fleurs à
parfum particulièrement fort et agréable ; Cedrelopsis grevei ou II katrafay "
(Ptaeroxylaceae) à fleurs et écorce odorantes et à propriétés médicinales nombreuses.
- Dans la famille des Lauraceae, qui est essentiellement américaine et asiatique,
généralement aromatique, le genre Ravensara est endémique de Madagascar : il comprend
18 espèces dont la plus célèbre est Ravensara aromatica Sonn. ou "Havozo". Il s'agit d'un
grand arbre des forêts tropicales humides du versant oriental; l'écorce de la plante est
épaisse et sent une forte odeur d'anis, tandis que les feuilles, les cotylédons, les fruits sont
aussi riches en huiles essentielles diverses, avec des taux variés d'eugénol.
- Les Myristicaceae, famille du muscadier, est représentée à Madagascar par le genre
endémique Brochoneura comprenant 3 espèces des forêts humides de basse altitude (côte
est) ; elles sont connues sous les noms génériques' "Rarà, rarabe" et surnommées de
muscadiers malgaches en raison de leurs graines oléagineuses et parfumées; la graisse est
employée en cosmétique locale et en médecine traditionnelle.
La question que l'on pose souvent concernant ces plantes aromatiques se situe au niveau
de la quantité du matériel végétal disponible et sur le rendement en huile essentielle. On
peut remarquer simplement qu'à l'image de la richesse et de l'endémicité de la flore en
général, les plantes aromatiques endémiques constituent un réservoir potentiel de
molécules chimiques uniques. Par ailleurs, en tenant compte des propriétés
antibactérieIUles, même à faibles doses, des huiles essentielles, on peut dire que
Madagascar reste un terrain privilégié pour le développement de l'aromathérapie.
Un autre point crucial est la préservation de ces ressources contre la destruction des forêts
et les exploitations abusives.
4. CONCLUSION
A l'instar des autres pays producteurs d'huiles essentielles, la distillation des espèces
aromatiques existantes devrait être effectuée de façon systématique. Par ailleurs, il ne faut
pas perdre de vue l'originalité et les propriétés médicinales exceptionnelles de la flore.
L'aromathérapie en constituerait une voie de valorisation supplémentaire.
Une attention particulière pour les espèces endémiques est souhaitable dans la mesure où
elle permet la découverte de nouveaux principes actifs auxquels le monde pourrait espérer
pour le traitement des maladies incurables d'aujourd'hui ou de demain.
Pour terminer, nous souhaitons que les Journées sur les plantes médicinales et aromatiques
auxquelles nous assistons puissent contribuer à la mise en œuvre d'une action concertée en
faveur du développement de la filière dans tous les domaines : recherche, conservation,
développement commercial et industriel.
L 'Océan Indien est très vaste, et évoquer les plantes de toutes ses lies serait
bien ambitieux. II faut entendre, ici, par Iles de l'Océan Indien, les entités
que constituent les Mascareignes (Maurice - Rodrigues - Réunion), les
Comores, Madagascar ainsi que les Seychelles.
Avant d'aoorder le sujet proprement dit, '1 est impératif de faire un bref rappel des
principaux événements et des périodes qui ont maIqué cette zoœ de l'Océan Indien.
Une des toutes premières notions à prEndr en conpte est la notion du tenps. Celui
qui régissait les re1a tiorn entre gouverneurs et gouvernés, qui est passé de douze mois
à une fraction de seconde, au cours des c' cens ans qui sépare l'exploit de Vasco
de GaInl (1498) à nos jours. Les cour geux navigateurs, paysans et autres qui
partaient à la découverte de nouvea ux mordes viages étaient démmis de tout et
entièrerrent responsables de leurs actes. Rs ne pouvaiert rien reœvoir de la lointaiœ
métropole et devaient don::: sarn cesse improviser. Certes cela n'a peut être pas
tot:jours donné que des résultats positifs, et a donné souvent lieu à de rudes
échanges, maÎ'3 il faDait faire ave: son tenps.
Au cours de cette période, l'option politique française vue au départ à six moi..,
d'inte:t'V'alle, (temps d'un voyage moyen), était d'établir des relations étroites avec
Madagascar, d'y créer une colonie. Cependant, la Grande-Ile étant déjà peuplée et les
contacts avec la population diffidl~i, la Franç~ s'implanta sur les îles voi~ines alQr~
désertes en modifiant sa façon d'agir en fonction des événements qui ne tl11'd~rent pdS .à
secouer l'Europ~,
A.insi la politique française s'exerça dans cette partie de l/Océan Indien depuis l'ne
l
BourDon en 1658, puis de l'Ile Maurice qui devint l'Ile de France en 1715, puis de nouveau
de nIe Bourbon (TIe de la Réunion) en 1815 à la suite du traité de Pari~. Ce fut le tour de
Madagascar! après sa conquête en 1898 et jusqu'en 19,58, date de son indépendance, puis
à compter de cette date de nouveau La Réunion.
Qm"l(lue~ dat~s et noms de quelques p1'&Ut'ièurs et/ou botanistes, objet des listl'S ci-
dessous! ont marqué C~ deilÙ-IIÙllénaire :
1498 ~ VASCO de GAMA (Route des Indes)
1502 - DIEGO RlAZ (Madagascar)
1654 - FLACOURT (Implantation de la Cie de~ Indes)
1715 ILE de FRANCE (DUFRESNE)
1770 - PEUPLEMENT DES SEYCHELLES
1814· TRAITE DE PARIS (CessiÙfl de Maurice et Seychelles)
1898 - GALLIENI (Suite cùnquête de Madagascar)
1958 - INDEPENDANCE de MADAGASCAR
Quelques noms
FLACOURT
POIVRE
COMMERSON
CHAPELIER ET MICHAUX
SONNERAT
MAHE DE LA BOUDONNAIS
DU PETIT THOUARS
BOJET ET SUBER
GRANDIDIER
CORDEMOY
Le~ navigàteuI6 et les botanistes qui se suc~êdèrent étaient attirés corrune par un aimant,
ou comme des enfants devant un énorme tas de jouets inç;;onnus devant ce que constituait
la flore de ces Iles et bien enbmdu çelle encore plus diversifiée de la plus grande d'entre
ëlles. En 1658, FLACOUr-U, en bon observateur relevait déjà prè~ de 200 espèces utiles,
alimentaires aphrodisiaques, ët<c ... COMMERSON, un neveu de POIVRE fut ~ompl.}tem~t\,t
émerveillé! et en moiIl5 de six mois, il recueillit 300 l'spèces et 60 genres nouveaux, et il
écrivit:
H Quel pays admirable, il mériterait non pas un observateur ambulant, mais des
Académies entières. C'est à MADAGASCAR que je puis annoncer aux naturalistes ce
qu'est la terre de promission pour eux, c'est là que la nature semble s'être retirée
comme dans un sanctuaire pour y travailler ".
Tous les chercheurs éblouis par les espèces nouvelles ramenées du Nouveau Monde firent
des recher~hes sur ce qu'il y avait de partiçulier dans cette partie de l'Océan Indien.
POIVRE créa le jardin des Pamplemousses à l'Ile de France. Celui-ci servira de lieu de
transît pour le Muséum de France à PARIS, tant pour les espèces récoltées sur les TIes que
<ceUes en provenance de l'Indonésie (muscade, girofle, etc ... ) et bien sûr les espèces
Je vous fournirai beaucoup de plantes dont les vertus fébrifuges et vermifuges sont
Il
reconnues par l'usage journalier que les Malgaches en font. Quant aux plantes et
arbrisseaux d'ornement, Madagascar possède dans ce genre tout ce qui peut flatter
l'œil par l'élégance des formes et la beauté des couleurs, et l'odorat par les charmes des
parfums n.
Nombreux furent les échantillons prélevés et expédiés par eux, cependant certains
demeurent de nos jours inconnus, les espèces originales ayant malheureusement disparues
depuis longtemps.
li serait normal de penser qu'une grande part des espèces utiles utilisées dans cette région
sont originaire de l'lie Saint Laurent, il n'en est rien. En fait, en fonction des relations
difficiles, les envois furent sporadiques et il n'y eut que peu de plantes aromatiques ou
médicinales redistribuées à cette époque dans l'Océan Indien en provenance de
Madagascar. C'est en fait l'inverse qui se produisit. li y avait bien des espèces indigènes
dans les autres lies, mais leurs propriétés étaient inconnues. Seuls, les malgaches emmenés
dans les îles, ayant quelques notions de la pharmacopée de leur pays pouvaient donner les
modes d'utilisation.
D'autre part, il n'y avait que très peu d'espèces végétales, et c'est ce qui explique les
introductions massives. PERRIER de la BARTHIE estime à plus de 900 le nombre
d'espèces introduites. Ce nombre est considérable au VU d'une flore qui compte près de
2500 espèces pour les Mascareignes et près de 12.000 pour la Grande lie (ces chiffres
remontent à 1933). Ainsi, les plantes aromatiques et médicinales communes aux lies de
l'Océan Indien étaient constituées essentiellement d'espèces introduites et seules quelques
espèces qui se retrouvaient simultanément dans les lies (reconnues et décrites par les
premiers esclaves) furent éventuellement redistribuées d'une île vers une autre. li n'y aurait
en première approximation que 150 espèces (aromatiques et médicinales) véritablement
reconnues et utilisées d'une façon commune et pour le même usage.
C'est ce qui ressort de l'inventaire global réalisé qui porte sur toutes les plantes décrites
dans toutes les lies comme présentant une particularité notable.
Le concept d'inventaire a toujours constitué un leitmotiv, que cela soit pour les botanistes,
les agronomes, les chimistes ou les médecins. Le monde végétal est une source,
IlC'est aux plantes que la médecine dès son berceau a emprunté la plupart de ses
remèdes"
et c'est vers les plantes que l'on se tourne encore pour découvrir de nouvelles molécules.
En 1903, le Docteur HECKEL publie un ouvrage intitulé" Plantes médicinales et toxiques de
Madagascar, avec leurs noms et leurs emplois indigènes ". C'est le premier du genre en français.
Quelques années auparavant, en 1870, un manuscrit en malgache, attribué à l'Ombiasy de
, Ranavalona, mentionnait quelques recettes à base de plantes. A la suite de ce premier
travail, les ouvrages sur ce thème allaient se multiplier.
En 1925, JAEGLE, chef de documentation de la bibliothèque de Tananarive émis déjà le
souhait de se rapprocher du chimiste et botaniste pour entreprendre un inventaire des
ressources locales afin de déterminer pour chacune des espèces l'élément actif que la
plante peut fournir. LAMBERTON, en 1928, après lecture de la préface qui se plaça en
tête du compendium des plantes, devenu depuis Flore de Madagascar et des Comores ",
1/
La série des inventaires commença et ne cessa de se répéter avec des optiques différentes.
TI serait difficile de citer tous ceux qui y ont œuvré sans froisser quelques susceptibilités.
Aussi, ne ferons nous apparaître ci-dessous que les noms de quelques personnes et de
quelques organismes:
- FLACOURT 1958
- CHAPELIER 1803
- HECKEL 1903 - 1910
- DECARY 1946
- BOITEAU 1969
- RABESA ZAFERA - 1986
Quelques organismes:
- CTFT - ORSTOM - CNRE.
En ce qui nous concerne, après avoir reconstitué une bibliothèque, nous avons compilé à la
fois les données de la littérature ainsi que les résultats de nos enquêtes.
Nombreux sont les problèmes qu'il a fallu surmonter et tout est loin d'être résolu. Les
exemples qui suivent vous serviront d'illustration.
Comme nous l'avons exposé, cette partie de l'Océan était composée respectivement d'un
monde habité et de terres vierges. La population locale avait ses coutumes, ses usages, une
connaissance des plantes, de son environnement,. tandis que les terres vierges étaient
peuplées par des « gens de corde» et autres individus qui faisaient venir d'Europe armes,
bagages, enfants et tout ce qu'il fallait pour vivre (bétail, céréales, plantes alimentaires et
médicinales, etc ... ) en plus des espèces du Nouveau Monde, auxquelles on ajoutait les
apports de l'Indonésie (plantes alimentaires, épices, espèces aromatiques).
Ils apportèrent des plantes, leurs techniques, mais aussi leur langue, leurs expériences,
leurs termes médicaux, et ils transposèrent tout, créant ainsi un amalgame propre aux nes.
La déformation du patois de l'époque, le fait qu'une partie des connaissances se
transmette oralement autant chez les blancs que chez les indigènes (car ils ne savaient pas
toujours lire et écrire), engendra des déformations, des mots nouveaux et un langage
propre aux nouveaux arrivants. En ce qui concerne Madagascar et les Comores, seules les
espèces introduites étaient touchées par ce phénomène, celles qui étaient utilisées par les
autochtones avaient des noms qui leur étaient propres. Le phénomène de déformation
apparut, lorsque quelques unes de ces espèces furent à leur tour propagées dans les nes
environnantes. En effet les collecteurs, qui n'étaient pas botanistes, avaient très souvent
écrit les noms en phonétique. C'est ainsi qu'on retrouve une multitude de noms vulgaires ou
vernaculaires difficiles à identifier. De plus, à Madagascar, une même espèce peut porter
des noms très différents en fonction des dialectes. TI convient de noter qu'il y a eu aussi
des espèces introduites avant l'arrivée des Européens, et dont certains portent des noms
swahili .
A la Réunion, le quartier appelé Bois de Nèfle est occupé par des Eugénia dont le fruit
évoque de loin celui d'un bibassier (Eugenia Jamrosa).
Les autres exemples du Tableau nO 1 (en annexe), mettent en évidence les problèmes issus
du changement des noms scientifiques, notamment les ressemblances et les déformations
successives. lis montrent aussi que certaines espèces ont des noms indigènes bien définis
tant à Madagascar qu'aux Comores. ,
L'aspect médicinal
Le problème devient encore plus complexe lorsqu'on aborde l'aspect médicinal, à savoir
les données de la médecine traditionnelle issues de la culture ancestrale et transmises de
bouche à oreille.
Si les médecins qui avaient accompagné ces nouveaux occupants pratiquaient déjà une
médecine étiologique, les indigènes ne connaissaient que le traitement des symptômes. Les
premiers étaient arrivés avec un vocabulaire en vigueur de l'époque, c'est à dire un
vocabulaire très particulier, et très difficilement transposable à une médecine
symptomatique.
La médecine européenne utilisait des termes particuliers pour définir les propriétés d'une
plante: émolliente, béchique, eutocique, etc ... Dans la Grande ne, les enquêteurs avaient
voulu à tout prix appliquer les termes de leur vocabulaire et décrire les effets avec les
termes de ce vocabulaire qu'ils connaissaient d'ailleurs plus ou moins bien. Pour cela, ils
avaient souvent fait dire aux tradipraticiens ce qu'ils souhaitaient entendre sous forme de
question-réponse. TI en a résulté une multitude de renseignements beaucoup trop
importante et parfois totalement aberrante. li serait trop long d'exposer ici ce thème.
Reprenant toutes les enquêtes, ainsi que le codage proposé par l'OMS, nous avons retenu
325 symptômes et maladies qui relèvent d'un traitement par les plantes. Cela fera du reste
l'objet d'une future communication à l'Académie Malgache.
La ~éll'~ti{)tt dl'fJ plante:;
Certes les plantes ont constitué, depuis l'aube de l'humanité jusqu'à nos jours, la première
source des médicaments, mais combien en fait sont reconnues efficaces ? Une première
estimation montre que le chiffre de 1/1000 est acceptable.
Aussi une recherche systématique consisterait à rechercher une aiguille dans une botte de
foin et sur le plan de la recherche cela serait beaucoup trop onéreux.
La sélection des espèces à chercher repose sur le Tableau nO 2 (en annexe). TI met en relief
une double méthodologie, à savoir d'une part, une recherche axée sur des espèces dont les
propriétés générales sont déjà connues et d'autre part, une recherche reposant au départ
sur des données ethnobotaniques.
Quelque soit le pro~~d~ utilisé, le~ QOIU1ées obtenues se résument à des noMS vulgaires ou
~cienhfiques et il faut avoir recours à des spécialistes ~onni'tissant bien la. botanique et
herbier5 pour retrouver la plante dans la nature et pour pouvoir l'identifier. Or, pour le
chimiste il est impératif d'identifier ave~ ~ertitud~ l'espèce étudiée. D'où l'idée d'enjoindre
au fichier texte un fichier image, lequel comporterait des photographies des plantes. Les
techniques actuelles de l'informatique le permettent effectivement.
UN FICHIER IMAGE
Le langage des fleurs est bien connu et il est inutile de tilir~ de grandes démonstrations
pour déLTire une rose ou une marguerite, mais qu'en est-il d\m Camélia sinensis si ce n'est
que la vue d'un sachet sur un éMlag;1': C6mrnetcial? L'@vocahon du "nom des plantes
pourtant très utilisées ou très décoratives, ne suscite aucune association d'image. D'où
l'intérêt de la création d'une telle banque de données qui se veut, comme la précédente, à
la fois destinée au grand public et aux chercheurs, alliant à la fois l' itllur@ g@n~rale de la
plante et la pnki6ion des détails.
Sans vouloir trop entrer dans les détails dl': l'acquisihon et de la reproduction des images,
nous allons exposer brièvement quelque~ techniques;
Sur une échelle de grande diffusion, il est néces!Oaire de p~~ser par les procédés
d'impression par encrage, tel que l'offset qui p8rrnet l~ reproduction de photographies à
un faible coût uniti'tite. Le procédé dit quadriçhrornique nécessite la séparation de l'image
en quatre couleurs de base Cyan-Mangenta-Jaune-Noir (CMJN). il implique la conversion,
par l'intennédiaire de nombreux tilms, d~s images Ïssues des app<treils de prise de vue qui
utilisent les composants Rouge-Vert-Bleu (RVB).
Les nouvelles méthodes d'acquisition de données par numérisation ont supplanté ce
système sophistiqué et mettent le traitement de l'image à la portée de tous,
A l'entrée de la chaîne de traitement graphique, les techniques actuelles de Nurt\el'istltion
permettent de fl'lÎre des manipulati6ns êt dêS retouçhes sur ordinateur avec précision et
souple~~e.
Le traitement de l'image:
Le résultat obtenu peut être "copié" plusieurs fois sans perdre la qualité. Par opposition à
l~fragilité des documents initiaux et des illustrations manuelles, la multiplication des
copies numériques est un garant de l'intégrité des données. Les méthodes aduell@s de
transmission de données permettent de les transmettre très rapidement en n'importe quel
l'oint du globe et à quiconque ayant l'équipement requis.
Autrefois, les méthodes de séparation CMJN utilisaient soit une caméra de reprographie
grand format munie de filtres couleurs, soit un imageUI combiné à un scanner à tambour.
Les modèles récents sont équipés de photomultiplicateur PMT qui ne restituent que des
données numériques. Sont apparus ensuite les capteurs CCD (Charge Coupled Deviee),
constitués de milliers de minuscules récepteurs photosensibles qui convertissent les
variations de lumière en signaux numériques.
En ce qui concerne la partie texte, les informations peuvent être saisies directement à partir
du clavier ou par l'intermédiaire des scanners équipés d'un système de reconnaissance des
lettres.
La restitution sur support dit "papier" est réalisée par une gamme étendue d'imprimantes
à aiguilles, jet d'encre ou laser. La dernière innovation technologique permet d'obtenir le
même résultat simplement par transfert thermique ou sublimation thermique. Cette
technique n'est utilisée que pour de faible tirage vu le coût important et la lenteur de la
restitution.
Les imageurs de diapositives exposent les données numériques sur un film de couleur
transparent afin de produire des diapositives ou des "seconds originaux".
Les films de séparation monochromes destinés à l'impression quadrichromique sont
produits par des photocomposeuses haute résolution.
Nombreux sont les facteurs qui déterminent le choix d'un périphérique d'acquisition
d'image. Face à la diversité des sources initiales, il faudrait souvent pouvoir disposer de
plusieurs types d'appareils, permettant de traiter les données premières.
Les originaux sont-ils plats ou en trois dimensions ? S'ils sont plats, sont-ils rigides ou
souples ? Quelle est la taille des originaux ? Dans quelles proportions les images
numérisées devront-elles être agrandies? Le support est-il transparent (film) ou opaque
(papier) ? Le support ne contient-il que des traits noirs et blancs aux contours nets? Ou
bien s'agit-il d'images à tons continus tels que des photographies contenant de nombreuses
nuances de couleur ou gris?
d.l. Pixels
Une image numérisée, encore appelée image bitmap, est composée d'une matrice de pixels
(abréviation de l'anglais "picture element"), c'est-à-dire de petits carrés noirs, blancs ou
de différents tons de gris ou de couleUIs juxtaposées. Une image bitmap peut être carrée
ou rectangulaire.
C'est le point d'achoppement entre" le poids des mots et le choc des photos".
Sur le plan visuel pur, il est plus aisé de visualiser une image que de lire un texte. Pour
l'ordinateur c'est totalement l'inverse. Le nombre d'octets (ou emplacement disque) pour
une simple photo d'identité peut dépasser l'équivalent d'un livre de 200 pages.
Les dimensions, la résolution de numérisation, la résolution de pixels et le modèle
chromatique influent sur la taille de l'image numérisée, donc sur l'espace nécessaire du
disque pour le stocker. De la taille du fichier dépendent son tour et la durée de calcul du
processeur de l'ordinateur au cours des opérations de retouche. Lorsque la résolution
d'une image double, la taille de son fichier quadruple.
La taille en octets d'une image dépendra simultanément des dimensions exigées ainsi que
de son utilisation finale. Une résolution d'écran est de 72 ppi (Point Per Inch), alors que la
résolution minimale pour l'impression est de 200 ppi. Maintenant selon le mode de
résolution choisi et les formats d'écriture ou de conservation sur le support numérique, le
"poids" d'une image va varier.
Le Compact Disc apporte un support de grande capacité: 700 Mo soit 250.000 pages de
textes, des centaines d'images ou plusieurs heures de sons. Ces disques constituent des
périphériques universels permettant à l'ordinateur de devenir une base universelle et
exploitable en temps réeL De nouveaux formats et de nouvelles capacités apparaissent au
fur et à mesure qu'apparaissent de nouvelles innovations technologiques. C'est pourquoi
cette section ne saurait prétendre faire une étude exhaustive de tout le sujet.
Il est difficile pour un chimiste d'établir une corrélation entre la plante miraculeuse, aux
propriétés innombrables, fraîchement cueillie et la table de l'herbier où il n'y a qu'un
ensemble de feuilles et de tiges desséchées et grises. Il sera bien plus aisé de questionner la
banque de dOflrtées il partir d'un des noms, et de voir apparaître à la rois toutes léS fiches
conçermmt la plante ainsi que des photographies DU des iru.ages des parties bien précises,
dissipant ainsi toute ambiguïté
La scarmerisation directe des parties essentielles de la plante iraîche et l'adjonction de
photographies prises vont donner une valeur concrète aux travaux de l'herbier. TI est de
loin plus simple de comparer des photographies que de lire des textes complexes destinés
à des spécialistes.
Sur les photos numériques, il est facile de se déplacer dans l'image ayant conservé ses
couleurs, son relief "presque son odeur", si ce n'est qu'on peut même lui donner la parole!
Tout cela sans grande manipulation pouvant détruire leS précieuses reliques. L'herbier
devient malléable et corvéable à merci.
Qu'importe si la plante porte tel ou tel nom vernaculaire, si le nom scientifique a été
modifié, l'utilisateur trouvera dans ses dossiers une image numérique. Actuellement, il y a
possibilité à tout moment d'ajouter un complément d'images et de transmettre le tout par
téléphone à l'autre bout du monde en une fraction de seconde.
Cet herbier peut être mis à la disposition de quiconque d'un bout à l'autre de la terre à
n'importe quel moment. L'herbier statique devient ainsi un herbier dynamique.
Dès lors, par application il est aisé de procéder à un assemblage de textes et d'images sur
un sujet qui traite des plantes ou autre chose sur ordinateur. Les pages étant terminées,
puis enregistrées sur un compact disc, l'ensemble sera décomposé dans les quatre couleurs
fondamentales et après traitement, expédié directement aux rotatives. Parallèlement, ce
même texte, accompagné d'un fichier index, pourra être lu sur un serveur et expédié par
modem. La première étape a déjà été réalisée, en effet c'est le procédé qui a été adopté
pour la réalisation de l'ouvrage " Madagascar par sa flore ", la seconde est en cours et
sera sur serveur avant la fin de l'année. li sera accompagné alors par la suite qui traitera
des Plantes Aromatiques et Médicinales communes aux Iles de l'Océan Indien si nous
parvenons à résoudre le problème financier.
BIBLIOGRAPHIE
GUEHO, J. - La végétation de l'Ile Maurice, Edition de l'Océan Indien, Ile Maurice, 1988.
HECKEL, E.• Plantes médicinales et toxigues de Madagascar, Challamel Ed., Paris, 1903.
ROBYNS} T. Guide nature dt" l'Oééan In)v.eI1, Institut Royal des Sciences Nature:l1é$ de
Belgique, 1982.
Flore de Madaga.scar l't d{'s Cl"lffior@s, Ed. Imprimerie Off de Tananarive, Ml\dagas("ar puis
Muséum National d'Histoire NilI,t-urelle, laboratoire de Phanerogamie, Paris, 1936.
Flore des Masçareignes ; de (m) à nos jours, Ed. Sugàr Industry Researm Institute,
Mauritius} Institut de Recherche Scientifique pour le: développement en Coopération, Paris
et le Royal Botanic Garden de Kew.
ANNEXE
a) - Euphorbia hirta :
Jean Robert (Maurice et Réunion)
Janrober et Zanrober (Réunion et Seychelles)
Hidoindziva.. Shileledzia (Comores)
Aidonono (Madagascar)
b) - Lantana camara :
Vieille fille (Maurice)
Corbeille d'or, Galabert (Réunion)
Vyei fiv (Seychelles)
Moubwawassera, mtete, trambanzungu (Comores)
Radriaka, Anadreza, Fotatra (Madagascar)
L
a biodiversité terrestre comprend environ 350000 espèces de plantes
supérieures dont 150000 sont localisées dans les pays tropicaux. A elle
seule, l'Afrique tropicale abrite jusqu'à 55000 espèces. Madagascar s'y
distingue par une flore particulièrement riche et originale contenant près de 12000
espèces de plantes vasculaires, dont 80 % sont endémiques. Mais dans cette
importante biodiversité végétale malgache, moins de 10 % ont fait l'objet de
recherche intensive jusqu'à maintenant. Le manque d'informations sur ces
ressources naturelles constitue un handicap majeur dans le choix de stratégie pour
leur valorisation, ou la mise en évidence de leur potentialité à valoriser [1].
Par définition les ressources biologiques sont les ressources génétiques, les
organismes ou éléments de ceux-ci, les populations ou tout autre élément biotique
des écosystèmes ayant une utilisation ou une valeur effective ou potentielle pour
l'humanité.
Les ressources génétiques sont le matériel génétique ayant une valeur effective ou
potentielle. Elles constituent le matériel de départ de trois principales industries:
pharmaceutique, agrochimique et celle des graines. Le marché des productions de
ces trois industries atteint annuellement plus de 250 milliards de dollars U.S.,
dont 160 à 170 milliards proviennent des produits pharmaceutiques. Par ailleurs,
il est estimé que 40 % des médicaments sont dérivés des ressources naturelles.
Ainsi, il est évident qu'il est dans l'intérêt des pays en voie de développement de
connaître les différentes techniques mises en oeuvre pour valoriser les ressources
génétiques. Cet exposé se propose de présenter les méthodes susceptibles d'être
adaptées à Madagascar.
C cst dans cette optique que l'OMS a publié à l'attention de ses pays membres un guide
leur permettant d'adopter leur propre législation relative à l'utilisation de la médecine
traditio1U1elle et des plantes médicinales. Le présent article", s'est inspiré des
recommandations du guide de l'OMS "Who Guidelines for the Assl'ssment of HerbaI
Medeçine~ff [3].
Les plantes médicinales peuvent être utilisées sous trois formes : Herboristerie,
Phytomédicaments et Agents thérapeutiques modernes produits par la pharmacie éthique.
Les deux premières formes correspondent mieux aux pOSSibilités des pays en voie de
développement.
Les produits d'Herboristerie sont constitu~s de partie aérienne de plantes (leuille~, tiges,
fleu.rs, etc ... ), racines et autres :matériels végétaux ou la combin;,ü~on des trois. Les
matériels végétaux cités précédemment peuvent êtrl' des ju~, infusions, gomme, teîntur~$,
huiles essentielles ou autres extraits de pldnte:s. Les méd.içaments contendnt du IIUltériel
v~gétal ~ssocié à des substances actives chin:ùquement définies, ainsi que II\'! IIl<i'\tériel
v@g~t<ll ayant subi des transformations èhirrùqu~~ après usage de solvanHl organiq1J.es et de
prod.l.l.its chlmiques, ne sant pas considéré~ conune des produits d'Herboristerie. Les
méthodes utilisées en Herboristerie se rapprochent beaucoup de celles pratiquées en
méd.ecine traditionnelle. Les procédures d.e fabrication doivent suivre les méthodes de
Bonne Pratique de: Fabrication (BPF).
Les "Mpivarotra tapa-ka7o" sont des personnes qui vendent tes plantes médicinales au
marché. Le métier est exercé sur la base de notions empiriql.l.es héritées généralement des
dncêtres. Les plantes ou parties de pldntes proposées à la vente, qu'elles soient vertes ou
sèches, sont présentées à l'eta.lage sans étiquettes ni marques. Les me:Sures d'hygiène et de
propreté sont souvent négligti?es et aucune mesure de BPF n'est pratiquée,
b - Phytomédil'at\\~nbi
- Evaluation pharmaceutique, .
- Identification, définition botanique et autres renseignements complémentaires sur le
matériel végétal,
- Modes de préparation,
- Caractéristiques du produit fini,
Le guide de l'OMS est destiné à faciliter les travaux entrepris par les autorités chargées de
la réglementation, de l'évaluation et de l'enregistrement de ces produits. n appartient à
chaque pays de définir sa propre législation et la classification respective des
médicaments commercialisés.
- Ethnobotanique,
- Chimie,
- Pharmacodynamie,
- Pharmacie Galénique
- Expérimentation Clinique.
Les extraits bruts et extraits purifiés sont utilisés. Le contrôle de qualité de la forme
galénique est fait selon une méthode standardisée ( méthode chimique ou méthode
pharmacologique). Les plantes toxiques et les plantes inactives sont exclues au début des
investigations. Le screening pharmacologique commence par le screening hippocratique [5].
La mise en forme galénique des produits est variée : sirop, comprimés, pommade,
capsules, teintures. Les phytomédicaments sont produits en deux étapes: la première à
l'échelle du laboratoire, pour la recherche et la mise au point des techniques à utiliser; la
seconde à l'échelle semi-pilote dans le but de préparer le transfert de technologie pour la
production à l'échelle industrielle par le secteur privé. Jusqu'à présent, dix spécialités
médicinales et aromatiques ont été mises au point par le CNARP, selon les normes en
vigueur pour la fabrication industrielle de médicaments phytothérapeutiques. Ces normes
prévoient l'obtention préalable d'une Autorisation de Mise sur le Marché (AMM) délivrée
par les services techniques du Ministère malgache de la Santé, et sont identiques aux
normes en vigueur en France et dans les pays de l'Union Européenne. Les dix spécialités
sont des médicaments actifs contre les affections des systèmes physiologiques suivants :
système nerveux central, circulatoire, respiratoire, digestif, dentaire et cutané. Parmi ces
médicaments, trois ont déjà obtenu leur Autorisation de Mise sur le Marché:
Les autres médicaments, déjà mis sous forme galénique et faisant l'objet de demande'.
d'AMM sont:
['?IX ailleurs, le CNARP envisage de produire des phytomédicaments utilisés cornrne ;mti-
diarrhéique, anti-paludique, anti-a~thmilt:ique, anti-tussif, anti-helmithique @t anti-
dermatophytique.
Les Agents thérapeutiques modernes Sont: produits par la pharmacie éthiquê et !ôont basés
sur le développement d'un prinçipe açtif sous forme de médicament [6]. C'est une loogue
procédure qui nécessite plusieurs étapes, dont les principales sont;
Près de 120 substances chimiques pures extraites de près de 100 espèces de plantes
supérieures sont utilisées en médecine à travers le monde. Deux tiers de ces produits
proviennent d'espèces de régions tempérées, même si de nombreuses plantes tropicales
sont utilisées en médecine traditiônnelle 161- SignAlons au passage que la plante médicinale
la plus connue dans l'histolrê des médicaments à base de produits nat:urels est une plante
malgache, le Cathamntus roseus (Pervenche de Madagascar). Deux alcaloïdes la
"vmcristine" et la "vinblastine", :;;ont tirés de çette plante. La vinblastine est a~tive contre
la maladie de Hodgkin et la vincristine est utilisée contre la leucémie infantile [7]. La vente
globale de vincristine et de vinblastine, sous leur nom commercial Velban et Oncovin,
rapporte à la société pharmaceutique américaine EH Lilly près de 100 millions de dollars
U.S. par an. Par conséquent, les bénéfices potentiels pouvant être tirés de la pharmacie
éthique sont considérable. Néanmoins, la pharmacie éthique est très coûteuse. Dix à quinze
ans de recherche et 200 à 300 millions de dollars U.S. sont nécessaires pour développer \ID
médicament à partir d'une plante.
f • Prospection de la Biodiversité
On appelle plantes aromatiques les plantes contenant des huiles essentielles. Les huiles
essentielles sont les constituants chimiques responsables de l'odeur caractéristique de
certaines plantes (ylang ylang, girofle, cannelle, citronnelle, menthe etc ... ). Elles sont
localisées dans des structures spécialisées comme les trichomes ou les canaux résinifères.
Ces produits sont volatiles à la vapeur et se trouvent dans différents sites de la plante
(feuilles, fleurs, racines, écorce, etc ... ). Les principaux constituants chimiques sont formés
par la classe des terpénoïdes ou terpènes, mais on trouve également des hydrocarbones
de terpènes, des dérivés oxygénés des terpènes (alcools, aldéhydes, cétones, acides,
La composition chimique est variable et dépend de plusieurs facteurs tels que la génétique,
le climat, la localisation géographique, les techniques post récolte et les méthodes de
distillation. TI s'avère donc impératif de faire des contrôles de qualité avant de
commercialiser ces produits [10). A Madagascar, la qualité des huiles essentielles est
dliiterminée suivant les règles donnét"s dans les publications de l'Agenl"'e Frànçai~e des
Normes (AFNOR).
Les huiles essentielles sont utilisées pour leur saveur et leur arôme dans plusieurs types de
produits (produits pharmaceutiques, cosmétiques, insecticides, vétérinaires, boissons,
etc ... ). En aromathérapie, elles sont utilisées pour diverses indications thérapeutiques,
notamment pour leurs activités antibactériennes, le traitement de la toux et des affections
respiratoires, la stimulation ou l'inhibition du système nerveux, et pour leur effet sédatif
[11]. Il existe une torte demande de ces produits dans les pays développés. Cette industrie
peut donc apporter une importante contribution au dévt"loppernent économique d'un pays
comme MAdagascar. Des teclmologies relativemt"nt sirnple~, comme l'utilisation
d'équipemen.t de distillation, de fabrication artisanalt;l, et de techniques culturales
maîtrisable~ p",:r des experts locaux peuvent êtrt" adoptées. La flu.ctuation des prix, qui e3t
un phén.omène fréquent dans ce secteur, peut être aussi atténuée en respectant la ~onstan~è
de la qualité. Ceci explique l'importance du rôle du Centre National d'Application des
Recherches Pharmaceutiques dans les programmes d'appui teclmique aux petites et
moyennes entreprises et aux petites et moyennes industries (PME/PMI) dans
l'optimisation de l'extraction à l'échelle semi-industrielle, et dans le contrôle de qualité des
huiles essentielles couramment exportées.
C - L'AGROCHIMIE
Recherche et Développement
Jusqu'à présent, les connaissances traditionnelles suI l'utilisation empirique des plantt"s
ont fourni des informations importantes dans le choix d'une plantt" pour la recherche de
substances actives. Cependant c'est la biochimie écologique qui représente la meilleure
~ro:Ie pour la re:::ren:re dES, produits ayant dES propriétés biocides. Ainsi, il est plus ratiomè
d etudier le comporte.ntnt d me plante dans son erwÏt'onrerrent, notamrœnt conœrnant la
résistaœe aux: maladies, aux: herbivores, aux: parasitES, aux: iœe:::tes. Ure plante résistante aux:
iœe:::œs a de fortes cmœes de contenir dES produits natl.ll:"è.s susœptibles d'ÉÏœ dévebppffi comrœ
iœocticides. La dérouverte des pyrethrdides constitœ un bon exerrple de cEtte logiqœ. Eœuite,
carrure en phannacie éthiqœ, des tests biobgjques appropriés sont utilisés pour suivre lES
fractiomen:1ffits et la purifk:ation dES pesticides. Des tochniqœs variée; carrure les tests sur les
plantES intactes, l'appocation foliaire, la culture de tissus, l'inhibition de la ga:rrination ou l'inhibition
de larves d'insectes eXÎstmt [13] . Toutefois, le problèrre majeur dans le dévebppen:1ffit de pESticides
est de trouver un moym éroronique pour assurer la production En effet, si en phannacie ét:hl.:}œ, il
suffit de qœlJœs milligramrœs de produit pour soiglel' un malade, en agrochirrie il faut des tonres
de produit pour traiter un charrp. De mèrre les pestiàdes chirrique; sont effk:aces à ure
concentration de qœ1qœs graIIlIlfB par he:::tare, ablS qu'il. faut dm volll1îfS parfois cmt fois
S1.pé'Îeurs pour les produits naturcls. Actœnernent, la méthode de croix pour produire des
pesticides naturès est la biosyntœse ou la biosyrtœse particl1e. Les pyrethrdides sont d'aineUIS
produits par voie biosyntœtique D'autres tochniqœs carrure la biotechroJogje par le cJona~ de
gà1es derésistanœaux: maladies,l'â.k:itationdES produits naturcls oula cuIture de tissus sont aussi
à considérer.
En conséqumœ, il est a ttmdu qœ la mèrre réussite de l'industrie phannaceutique dans la rocœn:re
et développe.ntnt de médicarrents puisse être répétée dans l'industrie agrochi.nique
CCNU,USION
Les gouveme.ntnts des pays tropicaux: doivent créer et appuyer les infrastructurES iœtitutionœRES
né::essaires pour gérer et exploiter les ressourœs géretiques afin d'amâiorer les conditions de vie des
populatioœ.
REMERCIEMENTS
BIBLIOGRAPHIE
GORDON, E.M, BARRET R W., DOWER, W.J., FODOR, S.P.A., GALLOP, M.A.
(1994). Analysis of Combinatorial T~chnology ta Drug Discovery. Journal of Médkinal
Chemistry. 371 10, pp 1385-1401.
LAWLESS, H. (1991). Effect on mood and behaviour : aromatherapy and related effects,
in the Human Sense of Smell, Laing, D. G, Doty, R. L., and Breipohl, W., eds, Berlin :
Spring Verlag ,pp. 362-386.
Alimentation - CMV
Matériels PLASTIQUE
Engrais
Semences
Insecticides Polyéthylène
Fongicides Polypropytène
Herbicides
Pulvérisateurs Po!ystyrène'
Raticides
Traitement des semences pvc
Tout produit phytosanitaire
Mélange maître
Tr~ltement du sol
RESINE
Colorants
Auxiliaires
enzymes
détergents
• ,!,....
DyStar......
Hoechst (8 Peintures
Cones
Vernis
Pigments
Additifs divers
Le CIRAD à Madagascar
CEtllarténarillt a'Va: le Centre national malgachl dl m:berme dll!5 appui~:
appliquée au développement rural (FOFIFA) : -au développement de l'agricultme biologique
-riziculture d'altitude d'Antsirabe -à la structuration des filières d'exportations agricoles
-génétique des eucalyptus dans les régions de Toamasina ~u développement de production des fruits et légnmes sm
et Tolagnaro les Hautes Terres et la Côte Est
-sylviculture des résineux à Morarnanga -à la restructuration professionnelle de la filière vanille
-économie forestière dans la région d'Antananarivo _à la santé animale auprès des éleveurs du Vakinankaratra.
-gestion des ressotuces renouvelables -au développement régional dans le Sud-Ouest
-horticulture sur les hautes terres
(gcPartenariat lInç de~ "Iil'OU écuDomiques privés par
Le ClRAD soutient la naissance d'une ilgt'ùilldmfrie cnpllble de relever uu tripi..: défi; approvisionner les ville:. en
aliments de qualité, fournir de l'énergie et des matériaux, mais également favoriser te maintien des populations en
milieu nuaI.
L
e "rroi" est haïssable, j'm convims. Cependant qœ votre irrlulgmœ me soit
acquise si je parle de IIlffi antécédents, dans le seul de;sein de cadrer mon
intervention Phannacim, d'origine - donc homme de; médicarrents - je le stis
avec ure tœse de doctotat souterue à la Faculté de Phannacie de Paris à la stite de
ttavaux de re:hen::hes sur deux p1antes médicinales de la pharmacopée ttaditiomene
malgpche: le "mfy" ou Maesia emirnensis D.C. et le "tanterakala" ou Embelia barbeyana
mez - tous les deux de la fa~ des Myrsinacées -, dont les principes actifs sont des
qtinoœs, vermifugffi. Des considétations pE!"somenes, et la curiosité intellectuene
aidant, ma trajectoire a bifurqué VffS le droit et l'oconomie Ainsi j'ai assumé des
responsabilités éoonorriqœs à la tête du Commissariat GéreraI au P1an, du Ministère
des Mines, de l'Industrie, du Commen::e et du Ravitaillement. J'ai été le premiE!"
Phannacim - et le seul jœqu'ici - Ministre de la Santé Ptblique et de la Population,
attentif - bien entendu - au coût de la ttétapeutique et - en particulier - aux dépenses
enmédicarrents. DemiE!" et réœnt avatar, eœoreplus éloigre de la pharmacie : cref de
la diplorratie malgache, après en avoir gravi les différents échelons. La diplorratie à
laquelle bien des gms iœornplètement inforrrés m'identifient qœsi-entièrement.
Pour l'heure, à ma connaissance, dans notre pays c'est la plante brute qui est utilisée.
L'IMRA fournit les "masy" que l'on trouve sur le marché local à des prix très raisonnables.
La fabrication d'extraits serait la première étape de la transformation; la SOPRAEX de
Fianarantsoa devait sortir des extraits de plantes, et pas seulement médicinales - comme
la vanille -. A défaut d'extrait, et pour un usage plus rationnel, le formulaire du regretté
Pierre BOITEAU pourrait être mis à profit. n indique des formules simples pour les
maladies courantes, en décoction ou en infusion.
A mon sens il y a d'abord des problèmes juridiques à résoudre, une législation à mettre en
place. Au Mali j'ai vu la réglementation de la pratique par les empiriques qui sont groupés
au sein d'un Ordre des tradipraticiens. Pourquoi pas chez nous, me suis-je dit? La vente
des plantes médicinales à l'état brut et celle des préparations à base de plantes même non
transformées devrait être réglementée, leur efficacité et leur non-toxicité étant établies avec
- en fin de course -l'autorisation de mise sur le marché (ANM).
J'ai déjà parlé de la culture des plantes, même pour l'usage local, pour avoir de~ drogues
de quali.té égale. Elle se justifie encore plus si l'on envisage la production de rnédiçaments
parli@llement ou entièrement à base de plantes, FARMAD, OFAFA, RATHERA et
d'autres à venir pourraient élaborer des forrne~ gOtléniques accessibles à tous bnt par la
commodité d'emploi que par le prix, à usage interne ou externe. Le prix d@ revient el donc
de vente au public est essentiel dans le contexte économique où nous vivons.
L'incorporation d'extraits de plantes, au lieu de matières premières importées, devrait
diminuer le coût sans influer sur l'efficacité. Et pourquoi ne pas exploiter à l'échelle
industrielle les formules BOITEAU, quitte à corriger ou supplémenter, les formes
galéniques étant à mettre au point? Autant d'idées, nécessairement à creuser pour la mise
en pratique, le souci dominant étant le médicament à la portée du plus grand nombre au
moindre coût.
2. L'EXPORTA TI ON
Quel est le Ministre du Commerçe qui ne vise à importer moins et exporter plus? hnporter
moins suppose que l'industrie locale satisfait, ne serait~ce qu'en partie, les besoins
nationaux tout en donnant une valeur ajoutée aux ingrédients existant dans le pays. C'est
le rêve de tout Ministre de l'Industrie, confondu avec celui du Commerce en ce qui m'a
concerné de mon temps. Là ou le bât blesse c'est lorsque des plantes malgaches exportées
à l'état brut sont transformées à l'extérieur en médicaments majeurs et nous reviennent
sous forme de spécialités onéreuses. Nous connaissons tous la vincamine et les autres
alcaloïdes dérivés du Cataranthus roseus, et il y a d'autres exemples, qui en sont
l'illustration.
L'exportation de plantes à l'état brut entre 1980 et 1990 a rapporté plus de 3 millions de
dollars par an. Elle concerne jusqu'ici les Catharanthus roseus et lanceus, Centella asiatica,
Pygeum africanum, Rauwolfia COflvertijlora, Voacanga thauarsii, Dro$era madagascariensis, Area
madagascariensis. 14 milliards de nos pauvres francs par an, ce n'est pas mal mais on peut
faire mieux en exportant les mêmes plantes en plus grandes quantités, par une cueillette
------ --------
AOTI.
Plantes Aromatiques et Médicinales à Madagascar
Mais il Y a mieux: la préparation sur place d'extraits totaux à partir des plantes déjà
exportées, ou susceptibles d'être exportées, par l'industrie nationale. L'exemple pourrait
être pris sur INDENA de Milan. Cette industrie nationale pourrait traiter en même temps
les plantes aromatiques pour obtenir des huiles essentielles, dont certaines ont aussi des
usages pharmaceutiques comme le girofle ou le niaouli. Il y aurait, évidemment, beaucoup à
dire sur les huiles essentielles mais notre sujet est limité à l'exploitation pharmaceutique
des plantes.
Je me réfère toujours au Professeur DADOUN au sujet des résultats acquis par le CNARP
dans la production industrielle de phytomédicaments. La production artisanale d'une
dizaine de médicaments a été réalisée, avec des indications diverses internes ou externes.
Je citerai - pour l'usage interne - un sirop sédatif, un protecteur veineux sous forme de
comprimés et de sirop, un protecteur hépatique en comprimés, un gel laxatif et - pour
l'usage externe - une pommade cicatrisante, une solution pour inhalation, un désinfectant
des voies nasales, un désinfectant buccal. Ces médicaments ont fait l'objet d'un contrôle
rigoureux de qualité tant au niveau des matières premières utilisées que celui des produits
semi-finis et finis. fis sont en voie de transfert au secteur privé pour la production
industrielle et la commercialisatioIl, a dit le Professeur DADOUN en Avril 1993 à la
réunion sous-régionale sur " Médecine traditionnelle et Pharmacopée. Environnement et
développement durable que j'ai eu l'honneur d'ouvrir en qualité de Ministre des Affaires
/l,
Etrangères et de Pharmacien.
Prospective moins réjouissante: la flore de Madagascar par les feux de brousse ou autres
J
litavy "! se dégrade d'une façon inquiétante. Les molécules originales qui pourraient
combattre le cancer, le sida ou les autres fléaux de l'humanité sont peut-être contenues
dans les espèces déjà disparues ou en voie de disparition. Voilà un motif puissant qui
devrait faire de nous tous, qui croyons aux vertus des plantes, d'ardents défenseurs de
l'environnement et d~s militants déterminés de l'écologie.
des pays comme l'Indonésie, la Chine, Madagascar, Sri Lanka, Egypte, Comores, Réunion.
Les pays qui les importent sont principalement la France, et les autres pays d'Europe, (les
USA achètent des compositions auprès des grands compositeurs comme GIVAUDAN,
FIRME HARENICH, GUER LAIN ...)
TI arrive que des produits synthétiques supplantent les huiles essentielles (marque
d'imitation des pirates). Mais dans l'utilisation, les gens préfèrent le naturel par mesure de
sécurité et d'hygiène. Les industries ont recours aux produits synthétiques quand il y a une
hausse exorbitante des prix aux producteurs, des aléas climatiques ou quand le produit se
fait rare sur le marché.
La technologie utilisée pour des huiles essentielles est aussi variée selon les régions :
Est, les paysans eux-mêmes possèdent des matériels simples (alambics) en fer ou en
aluminium pour hydrodistiller les feuilles de Giroflier. Les essences sont vendues aux
commerçants. Les commerçants le revendent aux exportateurs comme le SOCOFEN à
Fénérive-Est. Cette technologie est différente de celle pratiquée par les paysans qui
fabriquent des essences de fleurs d'Ylang-Ylang. Ces derniers ont des alambics en cuivre
avec une technique mieux élaborée. Mais au Nord, à Nossi-bé, Ambanja, il existe des
installations industrielles et des plantations d'Ylang-Ylang.
L es m6ts "huiles E5sentielles" ne cessent d'être éV6qués dans tous les cercles
d€s opérateurs économiques ou des médias. De quoi s'agit-il ? Comment
pe1,.1,t-on l'extraire? Les opérateurs à l'affût de toute~ nouvelles sources de
profit dépensent déjà de l'argent et du temps p6ur s'informer sur ce sujet. Cette
filière constitue un débouché industriel sûr et en pleine êV6lution clans le5 pays
développés et une source de d~vises pour les producteurs,
Elle fait l'objet d'êl"'haftges entn!! p~y~ développés et pays tropkau~. C'est une
source de devises.
On note un retour â l'utilisation des produits naturels car les chercheurs et les industriels
des pays développés ft'arrivent pa~ à reproduire ce qui est naturel. En outre, léS produits
synthétiques sont considérés cornIlle génér~tel.l.r de cancer.
Actuellementr la mode est â l'utilisation des produits naturels ou exotiques aussi bien dans
la parfumerie que daM l'agto-alimentaire. C'est ainsi que les soins par 1éS plante~
aromatiques ont pris un essor çonsidérii\ble dans les pays développés.
- Pharmaceutiques;
Utilisation des huiles essentielles spécifiques (soins par les plantes aromatiques)
. Aromathérapie : cure d'amaigrissement (soins esthétiques)
. Préparations pharmaceutiques
- Lutte biologique;
Insecticides naturels (protection des végétaux) largement utilisés pour le développement
de l'agriculture biologique. Ces utilisations nous amènent à dire que les huiles essentielles
continuent toujours d'être recllerchées sur le marché international. Elles sont produites par
L'extraction des huiles essentielles est une activité connue depuis des années. C'est une
opportunité pour l'avenir car Madagascar possède toute une gamme de plantes
aromatiques exploitables du Nord au Sud.
La production des huiles essentielles est un marché en pleine évolution car chaque
personne a son parfum préféré.
Notes anciennes: notes florales, notes épicées, etc.
Notes nouvelles créations.
Ces plantes exploitables sont des plantes qu'on rencontre mais beaucoup ignorent qu'elles
donnent de l'huile essentielle.
La grande majorité de ces jeunes ont déjà d'autres activités actuellement et ont des
possibilités réelles de disposer d'un apport propre.
Les projets sont des projets de création d'entreprise de production d'huiles essentielles de
la plantation à l'extraction.
2 - LA STRATEGIE DE PRODUCTION
b - La plantation de géranium
d • L'orgilnisation du travail
Mêmes çaraçtéristiqu.es qu.e dans les autreS petites entreprises : orgMtisation simple du
travail au niveau du personnel.
3 - INVESTISS EURS
Plantation
Les coûts dè~ mlttériels et équipements agricoles vari~nt de 500 000 à 2 500 000 Fmg m
fonction des choix techrùques ~ angadYr charrue simple ou charrue double. Remarquons
qu'il faut encore acheter une paire de boeufs si on opte pour la charrue.
Mais la plupart du temps en phase de démarrage, les promoteurs préfèrent sous-traiter les
travaux de préparation du sol à des propriétaires d'équipements.
Mise en place de la plantation (plantatioil pérenne)
Lt" l"'oùt de la mis@tm p1açe d'un Ha de plantation est de 4 à 5 millions de fIng par Ha de
géranium selon le coût de la main-d'oeuvre (qui selon les régions varie de 2 000 à 3 500
Fmg par jour).
Dans le meilleur des c"as l'inV€stis~ement néçessaire pOUT une unité d'extral"'tiôn s'élève il 15
millions Fmg mais peul facilement atteindre 28 mimons Fmg.
Pour une unité d'extraction d'tit\e çap~çité de l 200 Litres, il faut une pla.ntation dt" 4 à
5Ha de gér",rùum soit un investissement de 20 000 000 li 25 000 000 fmg ~i le promoteur
veut atteindre cettesuperfide dès la première année d'exploitation. Mais il lui reste à
résoudre 11" problètfie d'approvisÎQlU1ement en boutures de géranium,
Il faut donc trouver les fonds nécessaires pour assurer toutes ces dépenses jusqu'à ce que
l'entreprise puisse les prendre en charge. Elle ne peut enregistrer ses premières recettes
c'est-à-dire vendre ses premières essences qu'après 7 à 8 mois à compter des premiers
travaux de préparation du sol dans le cas où le promoteur procède à une vente directe de
ses produits sur le marché local. il faut compter une durée nettement plus longue dans le
cas d'une exportation.
4. SCHEMAS DE FINANCEMENT
Emprunt (50 à 60 %)
- unité d'extraction d'huile essentielle
- une partie du fonds de roulement
5. COMMERCIALISATION
Il Y a deux possibilités pour écouler les produits, dont la première est la plus pratiquée:
Pour ce qui est du contrôle de qualité et du conditionnement, les gérants de ces petites
entreprises ont déjà pour la plupart suivi des formations et connaissent les exigences du
marché.
Les laboratoires qui travaillent le plus avec eux sont le Laboratoire des Produits Naturels
et ceux de l'Ecole Supérieure des Sciences Agronomiques.
6. CONTRAINTES
Le système de reboisement est une solution mais sans doute faudra-t-il revoir la source
d'énergie et adopter une technologie mieux adaptée dès que l'entreprise commence à se
développer.
CONCLUSION
A
utrefois une exclusivité de l'lie de La Réunion, l'huile esssentielle de
Géranium-Bourbon connaît depuis 1992 un essor considérable à
Madagascar, plus particulièrement sur les Hauts-Plateaux où les facteurs
édapho-climatiques sont propices et favorables au développement de la plante.
LI" G~raniUIn s'ad~pte très bien aux sols et au climltt des Hauts Platlilaux malgaches:
-température; 10-32 oC
-ensoleillement: 210 heures! an
~altitude: 900-1500 m
-pluviométrie: de l'ordre de 1500 rrun.
Port dé ces atouts, Madagascar s'est lancé dans la production d'huile essentielle de
Géranium depuis 1992 et plusieurs sites d'exploitation sont actuellement opérationnels à
Anjozorobe, Moramanga, Marovoay Gare, Ambatondrazaka, Andranomanelatra-
Antsirabe, ...ll importe de noter que la production malgache était de l'ordre de 200 Kg en
1995 alors que le marché potentiel en Géranium Bourbon se sihlerait entre 30-50 tonnes.
2. ETUDE TECHNICO-ECONOMIQUE:
La présente étude a été effechlêe dans le çadre d'un mémoire de fin d'études d'ingéniorat
sur un projet de géraniçulture en cours de réalisation, attqud ont été <:l.jQutés quelques
ré$ultals obtenus sur un site d'exploitation opératiônnl"l lors d@~ ses~ions de formation
Côntinu€ sur 'Le développement des cultures de l'laMéS aromatiques à Madagascar'
organisées par l'E.S.S.A. en 1994 et 199.5
En général, pour le géranium, il s'agit d'unité d'exploitation intégrée avec une plantation de
5-20 Ha et appareillages de distillation dthuile~ essentielles avec alambic en ader inox,
d'une capacité de 600 à 1200 litres @t utilisant le bois comme combustible de chauffage.
L'objectif de l'étude est d'évaluer la marge brute d'exploitation dégagée par htdare de
tèlTain après détermination des charges directes liées il la ph1ntation et la distillation ainsi
que des produits d'exploitation.
a Lùrtduit@ d@ çulture;
-Préparation du sol ;
Pour un terrain en friche, nouvellement exploité, les travaux de préparation du sol sont
obligatoirement néçessaires pour espérer obtenir un bon rendement en matières vertl"s; les
des facteurs conditionnant l'obtention d'un rendement élevé en huile essentielle sont;
-Défrichement par les travaux de sous-so1agl' et gyrobroyage
-Labour sur une profondeur de 30 à 40 çm du sol
-Émottage, billonnage puis fertilisation.
-Pépinière:
La ~ultiplication végétative par bouturage est la technique la plus adaptée pour obtenir
rapIdement, en peu de temps un nombre très élevé de pieds de Géranium, les besoins
allant de 20.000 à 50.000 boutures par ha selon le type d'exploitation. Sachant que l'on
peut placer 200 boutures par m2, 1 Ha de terrain nécessite ainsi 250 Irt2 de surface en
pépinière. Parmi les travaux à effectuer, on peut noter la mise en forme de plate-bande,
l'ombrage ainsi que la préparation des boutures, avec utilisation éventuelle d'hormone de
croissance et insecticide.
-Plantation :
TI a été démontré, lors de cette étude, qu'une densité de population de 50.000 pieds par
Ha peut être réalisée sans risque de compétition entre les plants. Toutefois, il est
actuellement plus courant de pratiquer une densité de 40.000 pieds par Ha, avec un
espacement de 30x70 cm (entreligne x interligne).
Au niveau de la plantation, outre les travaux du sol cités auparavant sont effectués les
travaux de transplantation de boutures, de coupe pour la récolte des feuilles ou matières
vertes et d'entretien tels que le sarclage, buttage et fertilisation· nécessitant une main
d'oeuvre non négligeable en permanence durant l'année.
La distillation des feuilles est réalisée dans un alambic de type artisanal, en acier
inoxydable, d'une capacité de 600 à 1200 litres, permettant ainsi une charge en matières
premières de 150 à 400 Kg. La durée de l'extraction est de 3 à 5 heures maximum et le
rendement en huile essentielle varie de 1,2 à 2 %0, avec une valeur moyenne de 1,5 %0
(p/p). L'huile essentielle obtenue après décantation, filtration et séchage, est tm liquide
vert jaunâtre que l'on conditionne dans un cubitainer ou un bidon plastique en PVC haute
densité.
L'eau joue un. rôle très important dans le processus de distillation, surtout pour le
refroidissement du condenseur où la consommation peut être assez élevée (de l'ordre de
900 à 1000 m3 pour un alambic de 800 litres).Aussi, il s'avère plus économique d'installer
l'alambic en brousse, près des sites de culture et en aménageant les sources d'eau naturelle
par la construction de petit barrage ou de puits.
il importe de noter que l'extraction consomme une quantité assez importante de bois de
chauffe; par conséquent, il convient de définir, dès le début, une bonne politique
d'approvisionnement en bois ainsi qu'une politique de reboisement de pins ou
d'eucalyptus.
Étant donné la différence de qualité entre le Géranium type Bourbon et les autres types,
différence qui se répercute largement sur le prix, il s'avère primordial de situer l' huile
essentielle produite par rapport aux Normes en vigueur (ISO et AFNOR). Aussi, une
vingtaine d'échantillons d'huile essentielle provenant de la pépinière et de la plantation
ont été analysés afin de déterminer leur composition chimique et leurs caractéristiques
physico-chimiques.
Par ailleurs, les résultats de physiço-dlimie, présentés dans le tableau 4, montrent que les
huiles essentielles de ce sit", d'exploitation sont conformes aux nonnes (d. Tableau 3 ),
confirmant ainsi la bonne qualité du produit malgache.
Ces différents points sur les conditions de produdion de l'huile essentielle (plantation,
di,tillation) étant expliqués et la qualité du produit étant également ....onfirmée, l'étude
économique proprement dite peut a;i,nsi être abordée.
. Physico-chimiques
II- Densité (d 20/20) 0,884 - 0,892 0,883 - 0,905 O,BB2 • 0,892
* indice de réfraction 1,461 - 1,470 1,461 ~ 1,477 1,460 - 1,472
(n 20/D)
.. Pouvoir rQt~toire (a + 14° ; + 10° + 140 ; + 8° + 14° ; + 80
20/D)
- Indke d' A~ide <10 ~ 10 , < 10
• Indice d'Ester 53 -76 :31 - 80 55 75
-
Miscibilité à < 3 vol <: 3 vol <: 3 vol
l'éthanol
70 % (V IV)
d -Etude économique:
Les différentes charges directes d'exploitation pour 3 années consécutives sont résumées
dans le tableau 5, où sont indiquées les différentes quantités d'intrants (engrais,
insecticides, ... ) utilisées et le coût de la main d'oeuvre pour chaque type d'opération.
Ce tableau 5 fait apparaître que, au cours de la 1ère année d'exploitation, l'ensemble des
charges s'élèvent à 5.253.000 fmg pour descendre ensuite à 3.726.000 fmg pour les deux
années suivantes, certaines charges étant prises en compte uniquement lors de la 1ère
année (préparation du sol, pépinière et boutures). Les charges relatives au bois de chauffe
sont les plus élevées avec 1.250.000 fmg, correspondant à 250 m3 de bois à raison de 5000
fmg le stère. La fumure de fond nécessite 1.140.000 fmg (a,chat de NPK et urée), tandis
que, pour les années 2 et 3, la fertilisation avec la fumure d'entretien (fumier, dolomie)
totalise 985.000 fmg. Étant donné que l'on a observé une perte de l'ordre de 20 % lors de
la transplantation des boutures de la pépinière à la plantation, la rubrique 'Charges liées
aux remplacements' a été ajoutée pour tenir compte du coût de la mise en place de
nouvelles boutures.
La vente d'huile essentielle constitue le produit d'exploitation qui sera calculé selon la
relation suivante:
Pour chaque paramètre de calcul du produit d'exploitation, nous avons donné des valeurs
moyennes vérifiées sur site pour les points d'ordre technique ou les cours le plus souvent
pratiqués toujours est-il que certains points restent encore améliorables: -ainsi, le
rendement à l'extraction peut être augmenté par la recherche des conditions optimales de
distillation, notamment en travaillant avec une charge optimale en feuilles correspondant à
la capacité de chaque alambic ...
Enfin, la négociation du prix de vente constitue un point très important, étant donné les
variations de prix proposés par les clients européens ou américains.
Compte tenu de ces deux derniers points, nous allons établir le produit d'exploitation
suivant deux cas de figures, le premier cas avec une hypothèse basse de 40.000 pieds/ Ha
et un prix de vente de 600 FF/Kg et le second avec une hypothèse optimiste de 50.000
piedsl Ha et l'huile essentielle vendue à 700 PF /Kg
- CAS 1: OAOO x 2 x 40.000 x 1,5 0/00 x 600 x 800 ... 23.040.000 Fmg 1 Hal an
- CAS 2: 0,400 x 2 x 50.000 ')( 1,5 '%0 ')( 700 ')( 800 ... 33.600.000 FmS 1 Hal an
CAS 1 CAS 2
32.000 40.000
48 60
Produit d'Ii"x
• Année 1 16.128.000 23.520.000
r---A.,....n;.;;.:n:..;,.;êr:.e....:2~--------j.......
l 84.000 28.560.000
Année 3 23.040.000 33.600.000
Il apparait ainsi qu.e, dam; les deux cas envisagé~, l'exploitation dégage toujours un
bénéfice brut de l'ordre de 10,8 il 18,2 Millioli.~ Fmg dès 10\ 1ère année d'exercice, bénéfice
qui s'élève ensuite à pri!-~ de 30 .Millions au cours de la 3ème année, dans de bonnes
çonditions de produ.ction et de vente.
Parmi les investissements nécessaires au cours de la 1ère année, il faut prévoir l'acquisition
d'un alambic de 600 à 1200 litres (selon le progranune d'extension envisagé), en plus des
investissements de 1ère installation tels que la construction de hangar pour l'alambic, de
barrage et réservoir d'eau pour la di!itillation, ...
CONCLUSION
La production d'huile essentielle de Géranium est devenue une réalité sur les Hauts
Plateaux de Madagascar, qui réunissent les conditions édapho-dimatiques nécessaires au
développement de la plante. De plus, Madagascar a la chance de produire une essence de
qualité, pratiquement similaire au Géranium type Bourbon et dispose d'une main d'oeuvre
abondante et assez bon marché. Cet ensemble d'avantages contribue à assurer une bonne
rentabilité aux unités d'exploitation de Géranium, conduites et gérées dans de bonnes
conditions à Madagascar qui peut prendre la relève de l'île de La Réunion et produire ainsi
jusqu'à 15-25 tonnes d'huile essentielle.
BIBLIOGRAPHIE
AFNOR, 1992, Recueil des Normes françaises; Huile essentielle. 2ème édition., AFNOR,
Paris.
GUENTHER, E., 1952, The essential oils. Vol.4., D. van Nostrand Company. Inc., New
York
LINDEN,G., 1991, Principes des techniques d'analyses et de contrôle dans les industries
agro-alimentaires. APRIA. Technique et Documentation, Paris.
EN 1984
Une connaissance était atteinte d'une grave maladie de la peau, traitée avec des
médicaments classiques prescrits par un médecin, son état s'est malheureusement empiré.
A sa demande nous avions donc consulté un tradipraticien qui nous avait remis une
poudre composée de plantes médicinales malgaches grâce à laquelle le malade fut guéri au
bout d'une dizaine de jours.
Nous avions eu tout de suite un réflexe: puisque cette poudre guérissait une maladie grave
de la peau, elle pourrait certainement guérir des maladies plus bénignes. Et Cl est alors que
nous avions çommencé à l'utiliser pour soigner des personnes $ouftrant de plaies, de gales
etc ..., le tradipraticien nOtl~ ayant révélé le 5eçret de sa composition.
Dès c~tt~ époque nous avions constaté l'efficacité du produit et étions consci@nt de tO\lt le
parti que nous pourrions en tirer. Nous avions essayé d'y intéresser des amis médecins, ou
de la famille, mais en vain.
EN 1985
Nous avons ajouté de la vaseline pure à la poudre et c'est ainsi que fut crée le Baume du
Maki.
Le nom commercial Baume ou Poudre du Maki déjà déposé à l'OMAPI (Office Malgaclle
de la Propriété Industrielle), a été donné par ~mùogie au Baume du Tigre déjà
:mondialement t;;;onnu et qui se vend partout même en pharmacie. TI est à fiOler que pareil
quJau tigre qui est un animal qu10n trouvë surtout en Asie J le Maki est aussi un lêmurien
répandu à Madagascar.
En outre, autant le Baume du Tigre est très connu pour ses propriétés surtout analgésiques
autant nous espérions faire connaître le Baume du Maki pour son efficacité en
dermatologie.
Nous avions donc continué à soigner les malades par la Poudre et le Baume du Maki et
avions conunencé sa commercialisation.
C'est à cette période que nous avions constaté que certaines personnes étaient allergiques
au produit et que son application nécessitait un test préalable.
•
EN 1986
Comme nou~ avionlll déjà obtenu de très nombreux résultats positifs, nous nous sommes
adressés au Ministère de la Santé pour demander l.Ule promulgation officielle du produit
ou seulement une autorisation offiçîeUe de vente.
Le Ministère nous a indiqué le p r Oce55u5 li suivre pour obtenir l'Autorisation de Mise sur
le Marché ~ l'AM.M.
Cette autorisation n'est cependant pas nécessaire si nous ~Omt'rtercialison!> le produit à
titre de RAOKANDRD (c'est-à-dire en tant que plantes médicinales malgach@s OQ produit
à base de plantes médicinales malgaches mais ne pouvant pas répondre aux critères
spécifiquE>.s d'un médiçament).
En attendant l'autorisation officielle, nous avion~ donç çontinué à commercialiser lè
produit à titre de RAOKANDRO.
C est d'ailIeur!> pour çette raison que le Ministère nôU5 aVillt delll\'lndé de supprimer les
termes remède et "fanafody" inscrits sur les prospedu! de notre Baume du Maki l'ft
attendant l'homologation_
La procédure d'obtention de l'AM.M. est très compl@xe mais en simplifiant eJJe pourrait
Se résumel' ainsi;
Nôus avion~ çontinu': nos démarches pour la recherche de partenaires et nôu~ nous étions
déplacés à l'extérieur de Madagascar sans résultat.
Un des laboratoirës çontactés nous a répondu qu'il avait sur le marché un produit
simi1aire.
Durant certains de flO$ séjour!> à l'extérieur de Madagascar, nous avions pu poursuivre la
çommercialisation de la Poudre et du Baume du Maki et dispenser les soins directs aux
malades.
Nous avions même acquis une certaine nùtôriété. De~ autorités médicales et
administratives du pays commençaient à s'if\téresser à notre produit. Malheureusement les
impératifs de nos al"tivités ne f\ôU5 oM pas permis de prolonger notre séjour.
De 1988 à 1995 f\ôl1s ne cessâmes pas dli: soigner des malades ou de vendre notre produit,
mais en même temps nous continuâmes de solliciter toujours la collaboration du milieu
médical ou sçientifique afin que notre produit puisse être étudié et élaboré pôur répondre
aux normes requises.
---------------------
2° - Eczema sec (1986) : sur plusieurs parties du corps, surtout à.la jambe, des plaques
croûteuses sèches, prurigineuses. Les crises se manifestent périodiquement depuis
plusieurs années.
Traitement effectué: application du "BAUME DU MAKI" une fois par jour.
Guérison: au bout de quatre semaines mais récidive après huit mois.
La guérison définitive n'a été obtenue qu'après un an.
3° - Pied d'athlète infecté (1986 - 1988) : la peau des orteils et entre les orteils semble
avoir éclaté laissant apparaître une chair rougeâtre. Vives démangeaisons mais également
douleur très intense avec forte sensation de brûlure surtout au toucher (port de chaussure
impossible). Ganglion à l'aine.
Traitement effectué: "BAUME DU MAKI" concentré une fois par jour.
Guérison: très lente après un mois, et récidive au bout de quelques mois.
Guérison définitive: après deux ans.
6° - Septicémie (1995) ; petite blessure infectée sur la plante de· pied qui est enflée.
Lourdeur de la jambe. Ganglion à l'aine. La malade tremble de fièvre, forte migraine.
Traitement effectué: une seule application du "BAUME DU MAKI" directement sur la
plaie.
Guérison: au bout de 24 heures.
COMMENTAIRES
Les traitements par le "BAUME DU MAKI" ou la "POUDRE DU MAKI" que nous avons
administrés à de nombreux malades, non allergiques, nous ont permilii de çonstater que
notre produit était efficace dans son état de préparation aduelle, sur tous les cas que nous
avons soignés: maladies d'origine virale, baçtérienne, mymsique, parasitaire etc... Nous
t'WCJl'\5 ég-i'ile:i:"l'\ent constaté qUfi', lit où p;ilrfoi~1 dans 1~6 cas graves ou ChrOl'\iques, le:g
médicaments classiques (antibiotiques, anhrnyço~iques, antiparasites, cicatrisant, ... ) CJnt
échoué, notre produit s'ed avéré ~fficaçe.
Nous ignorons jusqu'à présent l@s liruites de ses v~rtue6 curatives. Un certain nombre de
malades (environ 15 Il 20 %) ~ont cependant allergiques, à différent degré, au produit et ne
peuvent impérativement pas l'utiliser de façon inteme, par contre ilto peuvent
éventuellement l'appliquer en usage externe en prenant certain~s précautions. Cependant
nous n'avons jusqu'à ce jour qu'une autorisation "verbale" pour l'utilisation de la
NPOUDRE DU MAKI" ou du "BALTME DU MAKI" à titre de JJRAOKANDRO", ce qtti
nous met dans une situation de semi-clandestinité. La poudre ou le "BAUME DU MAKI"
n'a alors pas droit à la publîcitéf ni il être prescrit par des médeçins ni encore à être vendu
officiellement en pharmacie.
Il est souhaitable qu~ çette !>ituation wange pour permettre la pleine exploitation de nOh'e
produit.
Nous solliçitons donc la collaboration du corps médical, des pharmacies et des
laboratoires afin de pouvoir procéder il une meilleure élaboration de la "POUDRE DU
MAKI" et du JJBAUlvIE DU MAKI" pour qu'ils pui~!ent çonespondre aux normes
internationales.
Nùus souhaitons ég~lem.ent cettecolla"boration afin de pouvoir procéder de manière plus
scientifique à des recherches plus poussées afin de cerner au maximum les possibilité~ de
notre produit qui semblent très vaste. NCJUS pOUfflOM alors en f~ire bénéfiçier non
seulement Madagascar ou les pays en voie de développeMetH mnis égal@rnemt l@~ pay~
développés qui auraient ainsi des médicaments plus naturels, puisqu'à base de plante!>.
Mais en attendant ce stade d'élaboration, nous pensons qU\1TI as~ouplissement de la
réglementation en vigueur sur les RAOKANDRO permettrait de mieux faire connaître des
produits tels qUi: la POUDRE DU MAKI ou le BAUME DU MAKI afin que les couches les
plus d':f~woIiliiées de la population puissent bénéficier de produits efficaces et 11 la portée
de leur bourse pour se soigner, d'autant plus que, comme pOUf le ~i\9 de notre çompoliié, il
ne leur faut qu'un ~eul produit pour sojgn~r tQute! sortes de maladies.
Pour terminer, il est à noter que des médecins et des scientifiques ont enfin accepté depuis
cette année de collaborer avec nOUS.
Tous les espoirs sont donç permis.
TERMINOLOGIE USUELLE
- AbCès
• Abçès dentaires
- Acnê vulgaire
- Aphte
• Blennorragie cluonique
- Bouton
Crocro (plaie) Terminologie comorienne
Démangeaison
- Démangeaison chronique
- Diarrhée (d'origine parasitaire ou bactérienne)
- Eczéma sec
- Eczéma suintant
- Escarre
- Furoncle
- Gale
- Gale surinfectée
-Gangrène
- Hémorroïdes
- Mal perforant plantaire
- Orgelet
- Panaris
- Panaris chronique
- Pelade
- Pelade de chat
- Pied d'athlète
- Pied d'athlète infecté
- Plaie
- Plaie infectée ou antibiorésistante
- Plaie infectée de chat ou chien
- Septicémie
- Toux adulte (sauf d'origine nerveuse, tabagique ou asthmatique)
- Toux infantile chronique (sauf d'origine nerveuse, tabagique ou asthmatique)
- Verrue plantaire
En effet, comme tout médicament, les plantes peuvent être nocives lorsqu'elles
sont administrées à des doses inappropriées. Ce qui explique le scepticisme des
utilisateurs potentiels.
D'abord les études sur l'efficacité des plantes utilisées dans la médecine
traditionnelle sont entreprises. Ensuite des études comparatives sur l'efficacité
des différentes parties de ces plantes sont effectuées chez les animaux et enfin,
leur efficacité sera comparée avec celle des produits déjà commercialisés. Ces
études permettront de cerner les doses limites lors d'une prescription afin
d'optimiser leur effet, et de minimiser les effets indésirables.
Si on veut appliquer les résultats obtenus au laboratoire dans toute l'île, des
étude5 çomp"r"tivt=5 sur l'efficaçité de8 plantes qui poussent dans différents
habitats devraient être entreprises. En effet, le lieu où elles poussent pl'ut afie.::ter
la composition cl:ümique de8 plantes, ainsi que la concentration de leurs différents
constituants chimiques.
Or le problème se pose lorsque ce genre d'ouvrage tombe entre les mains de profanes qui
veulent utiliser ces informations données par des scientifiques.
C'est pour ces raisons que nous suggérons que les chercheurs à Madagascar joignent leurs
efforts pour entreprendre des études sur les plantes utilisés dans le traitement des
maladies prédominantes à Madagascar. Et si possible, à l'issu de ces recherches, sortir la
pharmacopée de Madagascar qui servira éonune référence des plantes médicinales
Malagasy.
L
e but de cette conférence est de vous démontrer l'importance capitale des
produits issus du giroflier dans l'industrie de la parfumerie et des arômes
alimentaires et ce pour les revaloriser aux yeux des producteurs et
collecteurs.
Bien que ce ne soit pas ma spécialité, il est difficile de parler du girofle sans
aborder l'aromathérapie. Je m'étendrai beaucoup plus longuement sur les corps
chimiques dont l'essence de feuille de girofle est le précurseur.
Je pensais présenter ce sujet sous forme d'une table ronde et non d'une conférence
et je souhaitais donc vous faire sentir quelques uns de ces corps chimiques et des
essences mais devant le nombre d'auditeurs cette opération sera très difficile.
Pour ceux que cela intéresse, je tiens ces produits à votre disposition et nous
pourrons faire cette séance d'olfaction en petit comité.
Ainsi, vous pourrez vous rendre compte de la diversité et de la richesse de ces
produits.
BOTANIQUE
C'est un arbre de 10 à 15 m de haut toujours vert, d'écorce lisse et originaire des Moluques
mais cultivé depuis fort longtemps à Madagascar. il pousse aussi en Indonésie, à la
Réunion, aux Antilles et à Zanzibar.
LE CLOU DE GIROFLE
Comme je vous l'ai dit dans l'introduction, je ne vous parlerai pas du clou épices mais des
produits extraits.
La spécificité de cette essence par rapport aux autres huiles essentielles dérivées du
giroflier est sa teneur élevée en acétyleugénol.
D'après les normes AFNOR le pourcentage en acetyleugénol ne doit pas être inférieur à 8 %
et peut atteindre 15 %. Les autres constituants sont l'eugénol de 75 à 87 % et le bêta
caryophyllène de 2 à 7 %.
Une bonne essence doit avoir une note chocolatée qui arrondit l'odeur âpre et spécifique
que vous connaissez tous du girofle.
Cette essence est utilisée en parfumerie alçoolique dans les notes masculines épicées et
aussi dans les parfums féminins de type orientaL
Dans les arômes elle rend dans les compositions; d.,.s épices pour snacks, les kèlchups, la
salaison.
On peut <\ussi extraire le clou avec un solvant type dichloromethane. On obti~nt alors une
oléorésine utilisable uniquement dans les arômes alimentaires et une pâte vert bronze dont
hélas je n'ai pas pu me procurer à temps un échantillon pour le présenter,
L'intérêt de l'oléorésine par rapport à l'essence est sa plus grande stabilité dans les
produits cuits.
L'e&&em;;e c:oûte actuellement 80 FF filon: qu'il y a dix ans elle coûtait 200FF. Au c:ours
actuel du dO\.l de girofle qui est à 850 $la lonm~, le prix de revient de ~ettè essence r~vient .
à 30 FF, çe qui pousse les industriels européens à distiller eux-mêmes leur c":~senc~ dan~ des 1
Cette chute de prix n'a aucune conséquence dramatique sur les produits malgaches :même
si ces derniers se rappellent avec nostalgie de l'époque oit le prix était de 200 FF.
Encore faudrait-il souligner qu'il y a dix ans, la toncurrence indonésienne était qUMi~
inexistente (beaucoup moins présente).
Je penHe que l'on peut évaluer la production malgache à quelques dizaines de tonnes mais il
es dHfidle d'avoir lUl chiffre exact car les statistiques douanières ne différencient pa.s
toutes les essençes de girofle,
ESSENCE DE GRIFFE
Cette essence est obtenue à partir des griffes mélangées souvent aux écarts de triage de
clou,
Par sa composition, elle est intermédiaire entre l'essence de clQU et l'essence feuille.
83 il 92% d'eugénol
4 à 12% de betacaryophyllène
0,5 à 4% d'acétyleugénol
Ceci étant rien n'empêche de faire ces essences commerciales à condition de le dire aux
clients et de ne pas étiqueter essence de clou Madagascar mais essence de clou 1375 par
exemple.
On peut rapprocher cette qualité à l'HE de clove recovery d'Indonésie, essence qui a envahi
le marché et principalement le marché américain.
En effet ce produit est principalement obtenu par lavage à chaud des clous de girofle
avant leur mise en fabrication dans les cigarettes Cretek, très populaires en Indonésie. Si
les clous ne sont pas appauvris en essence, ils explosent quand on fume générant des
escarbilles aussi agressives pour le fumeur que pour son entourage.
Pour la petite histoire, il est interdit de fumer des cretek sur les lignes aériennes
indonésiennes.
Je pense que l'essence de griffe à un prix similaire à l'essence recovery, a un potentiel de
développement. Il est hélas difficile de calculer un prix de revient de cette essence, les prix
des matières premières étant très fantaisistes, leur disponibilité aussi.
Je vais maintenant rentrer dans le vif du sujet en abordant l'essence de feuille de girofle.
C'est un produit rustique.
Cette essence est produite en brousse dans des alambics généralement en tôle parfois en
aluminium.
Il Y a quelques semaines, j'ai passé une journée près d'un de ces alambics pour pouvoir me
rendre compte de tous les facteurs sociaux économiques qui jouent sur cette essence.
Il est chargé une fois par jour de 18 ballots de 35 kg de feuille à 600 Fmg pièce.
Le chauffage est à feu nu. 3 m3 de bois sont nécessaires à 700 Fmg le rn3.
On obtient 12 à 14 kg d'essence par jour.
3 personnes s'occupent de l'alambic.
On peut donc évaluer le prix "nu sortie d'usine" de cette essence à 4,66 FF auquel il faut
ajouter la main d'oeuvre environ 1 FF par Kg.
La production malgache de cette essence tourne autour de 1200 T avec une pointe à 1850
T en 1984 et plancher de 261 T En 1975.
Quant aux prix sur les 12 dernières années, il a atteint 38 FF en 1984, est resté au dessous
de 20 FF entre 1986 et 1994. Actuellement, il est autour de 21 à 23 FF le Kg FOB.
Eugénol 80 à 92 %
beta caryophyllene 4 à 17 %
La norme Madagascar est 82 à 85 %
Sur les 2500 T distillées dans le monde, 20 % sont redis tillées afin d'obtenir de l'essence de 1
feuille de girofle rectifiée, essence de couleur jaune qui n'évolue pas si elle est conservée
dans de bonnes conditions. Elle peut alors être utilisée par les parfumeries principalement.
Les 80 % restant sont transformés par rectification fine en Eugénol.
TI est intéressant de noter que 100 % de l'essence de feuille est valorisable. Ce que l'on
appelle les terpènes de girofle soit environ 20 % de l'essence brut ont la même valeur
commerciale que cette dernière et seront aussi transformés par voie de synthèse comme je 1
Eugénol
Même quand l'essence avait atteint le sommet de 38 FF le kg en 1984, la mise au point d'un
procédé de synthèse de l'eugénol n'a jamais été justifiée économiquement.
Il reste un des plus important corps chimique utilisé dans l'industrie des parfums et des
arômes obtenu à partir d'une source naturelle.
Il faut donc une colonne très performante. Le matériel généralement utilisé est une colonne
avec garnissage métallique et répartiteurs de 45 plateaux théoriques. Je m'étendrai un peu
sur la fabrication de l'eugénol car c'est l.Il1e opération qui pourrait être faite à Madagascar
et de ce fait donner plus de valeur ajoutée à une matière première locale.
Dans les conditions actuelles du marché, il semble que pour avoir un retour rapide
d'investissement, il faille intégrer la production de l'essence de feuille. Quand je dis retour
rapide, c'est 2 à 3 ans.
La partie la plus difficile dans cette étude n'est pas la fabrication de l'eugénol mais
l'approvisionnement de cette unité en matière première et ceci de façon régulière.
L'Indonésie a déjà franchi ce pas depuis plusieurs années et fabrique aussi l'isoeugénol qui
constitue l'étape suivante
Les industriels achèteront leur eugénol et isoeugénol à l'origine en Indonésie. Ceci a pour
conséquence la diminution de la production d'autant plus qu'elle suit les demandes
européennes et américaines d'où la disparition progressive de l'essence de feuille à
Madagascar faute de demande.
Mes conclusions sur ce sujet: la survie de l'essence de feuille à Madagascar passe par la
mise en place d'une unité de rectification qui pourra produire de l'essence de feuille
rectifiée et de l'eugénol.
L'eugénol a une odeur puissante, épicée, plus sèche et moins poivrée-boisée que l'essence
de feuille.
En parfumerie, il est très largement utilisé dans les notes oeillet, orientales, les bases roses,
certains types de fougères et toutes les compositions modernes épicées. Dans les arômes il
n'est pas uniquement utilisé dans les mélanges d'épices mais aussi comme modificateur
des saveurs menthe, noix, tutti frutti et aussi quelques arômes plus rares telle que la datte.
Dans les produits finis il peut être utilisé jusqu'à 500 PPM (dans les chewing gwn).
La Vanilline
On trouve encore écrit dans quelques ouvrages que l'eugénol est la matière première pour
fabriquer de la vanilline. Certes, ce procédé a été utilisé mais abandonné depuis de
nombreuses années au profit du gaïacol (procédé Rhône Poulenc) et de la lignine (procédé
Boorgard Norvège).
Que Madagaso;;;ar se Hlssure, il ne se fait pas de o;;;om;:urrem;:e déloyale!
L'lsoeugénol
li se fabrique par isomérisation de l'eugénoI. Odeur douce, profonde, florale. Très tena~e,
elle rappelle très fortement l'oeillet. Un produit mal purifié aura une note boisée et épio;;;ée.
C'est un constituant classique des parfums type "Origan". TI est très largement utilisé dans
les bases fleuries, lilas, ylang-ylang, noix de muscade et en faible quantité dans les
compositions pour savon du à sa sensibilité aux alcalis.
Dans les arômes, il rentrer<l comme constituant des reconstitutions de frambois~, d'abricot,
,de pêche, de noix de muscade, cannelle, tutti frutti, menthe, et de mélange d'épices. Dans
les çhewing gum sa cot\clê:t\traHon peut Atteindre 1000 PPM dans le produit fini.
Odeur sèche, épicée et verte: il rappelle l'essence de Bay. Ce produit est stable en milieu
alcalin mais beaucoup moins puissant et épicé que l'eugénol et l'isoeugénol. C'est \ID
produit utilisé.
Le Cinnamate d'eugényle
Poudre blanche cristalline, pratiquement inodore quand il est pur. C'est un fixatif qui
amplifie la richesse des notes orientaleg, épiçée~ ~ans modifier la composition globale. n
sert aussi à fixer les note~ dont les constiwants sont très volatils.
~ FOlmiate d'eugényle
Odeur dOUCé boi~ée l""ppelant l'iris, les épices fraî("'hes. Le fond est vert. Au goût il est
doux l.m peu sec, boisé et légèrement êpké.
Dans les arômes il est utilisé en trace, par contre en parfumerie il trouve une large
utilisation dans les notes boisées.
Le Phénylacétate d'eugényle
Le Formiate d'isoeugényle
Odeur fraîche, verte, boisée avec un fond essence de clou de girofle. li est utilisé en
combinaison avec les ionomes dans les parfums type "Origan".
Le Phenylacétate d'îsoeugényl~
Odeur puissante et dOl,.l;;;e r""ppelant la vanille et le clou awr un ford tablc, miel, il rentre dam
les corrpositions oeillet et mid, "Tabac" et des bases lilas. n est trÈS peu volatil, c'œt dore un
bon fixa tif du fait de la dooceur de sa note peut entrer daœ les ba.ses jusqu'à 8 %.
En arôme on l'utilisera dans les sucres cuits.
L'Acétate d'eugényle
Poudre cristalline blanche. Vu son faible point de fusion, il y a parfois un liquide jaune
pâle surnageant à température ambiante.
L'Acétate d'isoeugényle
Poudre blanche cristalline. Note fruitée et balsamique douçe rappelant des odeurs rosées
et vanille.
Il est utilisé dans les parfums pour donner de la rondeur aux notes vertes et aussi conune
fixateur dans les notes oeillet.
Dans les mêmes : notes fruitées et épicées.
Concentration autorisée dans les arômes: 17 ppm dans les produits finis et 100 ppm dans
les chewing gum.
Le Caryophyllene
Liquide épais, huileux a odeur boisée et épicée. Très tenace. Peu utilisé en tant que tel. n
sert principalement comme intermédiaire de synthèse pour fabriquer les molécules qui
suivent.
Acétate de caryophyllényle
Liquide incolore d'odeur fruitée et boisée, assez tenace. il est principalement utilisé en
savonnerie.
Dans les arômes il est utilisé comme fixateur. La concentration autorisée est de 25 ppm
dans les sucres cuits et 175 ppm dans les chewing gum.
Le Caryophyllénol
Solide cristallin dont l'odeur rappelle la terre et la mousse d'arbre. il est utilisé comme
fixateur tout en apportant une note sèche rappelant le tabac, la mousse de chêne, les
épices. Il se marie très bien au géranium, au vétiver, au patchouli.
Comme je vous l'ai dit au début de cet exposé, il est difficile de limiter le rôle des dérivés
du girofle à ses utilisations arômes alimentaires et parfumerie. En aromathérapie ses
propriétés sont très diverses. Je vous les énumère rapidement : tonique utérin pendant
l'accouchement, antiseptique énergique, stomachique et carminatif, antinévralgique et
caustique, antispasmodique, aphrodisiaque, vermifuge, anticancer ?
---------------------------
Juin 1996 - CIRAD - CITE - GRET 73
nCT!,
Plal"lte~ Aromotiqu8S fOlt MéOiCil"lCJlés à Modogoscar
CONCLUSION
Cet exposé a pour but de démontrer à tous les opérateurs exerçant dans la filière huile
essentielle l'intérêt primordial du girofle N en particulier de cette essence, produit pauvre, .
certes, mais d'une grande richesse quant à la diversité d'application de tous ses dérivés:
tant dans la parfumerie que les ar6m@s alimentaires. .
Je citerai pour conclure quelques grands pi:l.rfums de couturier riçhe en essence de giroflt: et .
ses dérivés: Tabu, Opium de Yves Saint Laurent, l'Ait du Temps de Nina Ricci, Old spice.
Je ne pense pas me tromper beaucoup en disant que la majorité· déS compositions
parfumantés lessivielles, alcoolique et toilettries contiennent Un ou plusieurs dérivés d1,l
giroflier.
Economie - lDarché
A 0 T • ,
Plantes Aromatiques et Médicinales à Madagascar
Les matières premières aromatiques traditionnelles qui ont fait le renom de Madagascar
ont toujours été la vanille gousse, le clou de girofle, l'ylang-ylang et le poivre. Au fil des
ans, et jusqu'à nos jours, ces produits ont connu une évolution en rapport avec la
conjoncture du pays et les mouvements enregistrés sur le marché mondial.
Ainsi, les demandes n'étaient pas toujours satisfaites, les qualités plus respectées, et les
opérations commerciales de plus en plus difficiles. Les anciens exploitants ont commencé
alors à s'installer au fur et à mesure dans d'autres pays pour assurer leur
approvisionnement.
Les pays concurrents ont baissé considérablement les prix des produits. Bien que la qualité
de leurs produits ne corresponde pas à celle offerte par Madagascar, le marché s'y est
adapté. Les références qualité/prix ont donc été établies sur des nouvelles bases.
2ème exemple; Nous connaissons actuellement les perturbations qui secouent la vanille
malgache, dues à la COncurrençe ardue de la vanille indonésienne sur t~ ~n;.hé
interna tionaL
Les huiles essentielles Sont des extraits liquid~s obtenus par hydro-distillation ou
entraînement à la vapeur d'eau. La technologie, simple et d'un investissement faible, est à
la portée des petits opérateurs.
Les huiles essentielles traditionnellement proposées par Madagascar sont dans une
situation difficile, ceci pour les raisons décrites plus haut. il ne sera pas aisé pour
Madagascar de retrouver la notoriété sur ces produits traditionnels, mais on enregistre
toutefois encore des demandes sur l'origine malgache à des prix qui sont légèrement
supérieurs à ceux pratiqués p<lr les autres pays lorsque la qualité est jugée bonne. La
dévaluation du franc malgacile, et l'acceptation d'une I:~duction de la marge bénéficiaire
sont des paramètres qui permettent encore à certains opérateurs de wntinuer
l'exploitation des ces produits.
Cas de l'huile essentielle de Poivre noir: l'origine malgache est reconnue qualité supérieure
par le marché international, elle est incomparable à celle produite en Inde.
Malheureusement, son prix est trois fois plus élevé. Le marché s'approvisionne donc
quantitativement en Inde pour le prix et achète surtout il Madagascar pour des utilisations
particulières ou pour « couper ~~ l'origine Inde. La demande est de ce fait limitéè.
Cas du Havozo (Raventsara Anizata) : ce produit figure parmi les huiles essentielles
issues de plantes endémiques malgaches. Malgré l'intérêt certain que présente ce produit,
sa mise en place sur le marché nécessite une promotion soutenue.
~~.~ .. __. _ - - ~-----
Cas du Ravintsara et de la cannelle écorce: ces produits sont très demandés sur le marché,
mais par insuffisance de matières premières, les producteurs malgaches ne peuvent pas
satisfaire le marché.
Ce sont des extraits obtenus par extraction au solvant (alcool ou hexane). Les matières
utilisées sont en général les épices en ce qui concerne l'oléorésine et les pétales de fleurs en
ce qui concernent les concrètes.
La technologie est plus complexe et l'investissement est bien plus important que dans le
cas des huiles essentielles, c'est un domaine réservé aux industriels et qui ne peut se faire
dans un système artisanal.
Ce secteur peut être considéré comme récent, Madagascar n'occupe pas encore une place
réellement définie sur le marché.
Il ne s'agit pas d'un nouveau système de production comme on pourrait le penser, il s'agit
plutôt d'un mode de production, surtout au niveau de la production agricole des matières
premières, soumise à des règles bien précises de contrôle et de certification.
D • CONCLUSION
- réduire le coût du transport (rapport matière première / produit fini varie de 0, 1 /100 à
10/100
- un fort apport en valeur ajoutée
- faciliter le conditionnement et l'emballage (souvent importés)
- obtenir un produit non périssable.
Si le secteur a connu une période difficile qui a compromis sa place sur le marché mondial,
la diversification et la professionnalisation seront les conditions impératives pour la
reprise et pour se reapproprier la place qui lui est due sur un marché qui est en plein
évolution.
LA CREATION DU SYPEAM
ET LES PROBLEMES DE COMMERCIALISATION
DES EXTRAITS AROMATIQUES A MADAGASCAR
Par Monsieur RATSIMIVONY
Directeur Général de l'HOMEOPHARMA
BP 8530 - Antananarivo 101
A
vant d'aborder le sujet qui me concerne sur le SYPEAM et sa création, je
voudrais faire un petit rappel historique. -
PRIMO: nous avons vu d'après les exposés de Monsieur PETIT JEAN que,
pendant la colonisation et quelque temps après, les producteurs des plantes
médicinales et aromatiques étaient bien organisés et structurés.
Le monde entier est à leur portée si l'on peut dire ! Madagascar ou les Indes ne
sont plus éloignés de milliers de km mais de quelques secondes! Et s'ils ne
trouvent pas quelque chose à Madagascar, 5 minnutes après ils sont déjà en
Indonésie, en Chine ou ailleurs. D'où la nécessité vitale de faire face rapidement et
de ~'adapter à ce changement et à la mondialisation de l'économie.
Avant, ce qui comptait c'est un nom, Wle personne, un sentiment, une bOMe
relation, mais aujourd'hui et j'exagère peut être c'est un chiffre, un nombre, une
formule, une immatricule, un résultat, une norme ! Peu importe votre bonne
volonté.
Et tout va à une vitesse vertigineuse. Il ne faut plus se lever avec le soleil mais bien
avant ! Et nous devons avoir des attitudes différentes : beaucoup plus de
dynamisme intellectuel, de courage, de volonte commerciale, de savoir-faire,
d,açqv.ü.ition d'experiences, et surtout beaucoup de solidarite.
et ç'est là que je veux en venir. Monsieur Stephane a deja anticipe sur la creation
de la sypeam, une synergie de producteurs qui veulent faire quelque chose de
bien, de fort, de durable face a ce tourbillon mondial.
Madagascar devrait se mettre sur orbite tres rapidement ...
il faut dire une chose, l'avènement du XXIème siècle se traduit par le RETOUR DE
L'HUMANITE VERS LA NATURE et Madagascar doit être PRESENT, et non seulement
PRESENT mais doit jouer un ROLE de SANCTUAIRE de la NA TURE.
Depuis les années 80-90, on a constaté la montée en puissancè d@5 "poids lourds" de la
production des huiles essentielles' la Çhine, l'Inde et l'Indon~sie dans lill.e moindre
mesure.
Pour faire race à la bai~se de la plupart des matières premières traditionnellesJ ces pays
ont mis i'n place une politique active d@ développement de la productionJ en pratiquant
SOuvent des prix de dumping pOur s'assurer une position dominante sur le marché. Cette
politique a largement réu5~i. Sur la base d'une conCurrence sévère qui a entrainé une baisse
constante du prix des huiles essentielli's, çe~ pays ont acquis une position dominante pour
les prinçipales essences tropicales. Ce mouvement a été d'ailleurs encouragé par le~
investissements des entreprises industrielle8 de la parfumerie, sensibles à la croissance des
marchés intérieurs de ces pays pour l'écoulement des compositions aromatiques et
parfumantes.
Cette situation incite aujourd'hui les négodants et les industriels à favoriser eémergence de
SOurces d' approvisionnement ALTERNATIVES t d'autant que l'Amérique du Sud et l~
Maghreb ont vu l~ur~ çapii\cités de productinn s'affaiblir.
La tin de l\i décennie est donc tt'l>S favorable à des pays ~Oli1me Madagascar qui peut
rapidement développer une produçtion concurrentielle ~
Mais ATTENTION ~
- Monsi~ur RACHMALER nous a tait rêver sur le marché mondial des huiles
essentielles en présentant la possibilité d'y accéder et d'ailleurs nous étions tous
enthousiasmés et remercions Monsieur I{ACHMALER de nous avoir montré ce cadeau du
ciel! Mais le potentiel ne veut pas dire ACCES
Je voudrais souligner les propos des gens de l'autre côté de la barrière qui ont intervenu et
qui ont une çertaine perception de nous;
~ Monsieur BRULE Chri5tian nous a parlé du prnblème de la gestion de la qualité de 1
la matière première, de l'habitude d'utilisation de prise et du niveau di' qU{'llité SUT le '
marché.
- Monsieur RANDRIAMIARISOA a parlé de Madagascar comme un pays
d'échantillons et Monsieur RACHMALER était formel, «sans stock pas de Bussiness»
- Monsieur DESMARNE a soulevé le problème de qualité et de régularité, pouvant se
substituer à la notion de label de qualité.
- A ce propos, le Professeur RAOELINA ANDRIAMBOLOLONA a demandé lors
de l'intervention de M. DESMARNE si le problème de la radioactivité sur les huiles
essentielles a été pris en compte.
Je pense qu'il serait intéressant pour les opérateurs malgaches d'avoir un A TOUT
SUPPLEMENT AIRE par rapport à certains pays concurrents comme le Vietnam ou les
Indes qui ont plus de risque d'avoir des concentrations de radioactivité dans leurs
produits, d'autant plus que Madagascar essaye de promouvoir ses produits biologiques.
Il est vrai que la présence de certaines radioactivités en dose moindre ou infinitésimale est
normale et même bénéfique puisque en homéopathie par exemple, une dose infinitésimale
de produit toxique devient un élément thérapeutique par similitude.
De toutes les façons, nous baignons tous dans une atmosphère radioactive naturelle.
Seules les doses excessives sont nuisibles.
Ce qui est intéressant, c'est de savoir que d'après les résultats obtenus, les matières
végétales en concentrent dans leurs essences et dans les éléments d'où ils sont tirés, donc
du sol ou de leur milieu ambiant et que chaque plante a ses propres particularités de
concentration.
Exemple: si le marché consomme 10 tonnes, il est inutile d'en produire plus. La pénétration
dans le marché mondial ne se fait pas en un seul jour.
L'ONUDI a organisé alors un séminaire GSDI qui a réuni 35 participants parmi lesquels 21
entreprises productrices d'huiles essentielles, divers ministères (MPIA, MRAD), ainsi que
des centres de recherche comme CNARP, CIDST, IMRA.
Les 21 entreprises (actuellement 24) se sont constituées en un Groupement de Producteurs
de Produits Aromatiques.
Les statuts et les objectifs du groupement professionnel ont été discutés et élaborés pour
adopter définitivement l'appellation de : 5YPEAM (Syndicat Professionnel des
Producteurs d'Extraits Aromatiques, Alimentaires et Médicinaux de Madagascar), dont
l'objectif est de :
-----~----_ .... _-
par A. RAKOTONDRAZAFY
Ministère de l'Economie
B.P. 674 - Anosy - Antananarivo 101
1 - COMMERCIALISATION
La vanille constitue encore l'un des principaux produits d'exportation de Madagascar. Sa
gestion a été administrée par l'Etat jusqu'en 1994 se traduisant par la fixation du prix à
l'exportation, la mise en application, le financement de l'indemnité de stockage.
L'évolution de la conunercialisation de la vanille se présente, d'une manière synthétique,
comme suit :
Au niveau mondial:
Jusqu'au début des années 80; l'exportation de la vanille malgache, constituait les 60 % à
70 % de l'exportation mondiale. Ce ratio varie depuis l'année 1990 de 37 % à 30 %,
atteignant même 20 % en 1993.
Au niveau national:
Depuis 1993, la vanille ne représente plus qu'un peu plus de 10 % de l'ensemble des
exportations et se classe en 3 ème position après le café et les crevettes alors qu'elle
atteignait 27 % en 1987, 18 % en 1990 et 16 % en 1992.
Durant les années 80, le prix de la vanille n'a cessé d'augmenter sur le marché international
passant de 45 $ en 1980 à 71 $ en 1990, atteignant le maximum de 74 $ en 1992 ;
actuellement la vanille malgache se négocie autour de 36$ le kilo.
Notons toutefois que depuis les années 80 le prix de la vanille indonésienne ne dépassait
même pas le 49 $ pour stagner actuellement aux environs de 30$ le kilo.
En effet, le prix élevé pratiqué par Madagascar a favorisé la demande de vanille à des prix
inférieurs sur le marché international, entraînant une perte de compétitivité et une chute
progressive de la part des exportations malgaches; cette part des exportations de vanille
malgache au niveau du marché mondial chutait progressivement de 57 % en 1980 à 44 %
en 1986 pour se situer actuellement à 30 %.
~-------------------
1- Au cours des, ann~@s 60, le prix nominal à )'e'A:'portanon se trouvait aux envIrons d@ 2
460 FMGtle pri'J{ aux produdeUIS tournait autour de 175 FMG/KG, représentant 7 % des
prix à l'e'J{portatiùn ;
2- Au cours de l'année 1980, le prix nominal à l'exportation étÀit de 9660 PMG, le prix au
producteur de 600 FMG, soit de 6 % du pri'A:' à l'exportation;
3· Au cours de l'année 1990, le prix nominal à l'exportation éta.it de 106 074 Fmg, alors
que le prix au producteur était de 2 000 PMG, ne représentant plus que 1, B ,% du prix il
l'exportation, ce ratio est passé à 4 % en 1995 avec le prix. a1.l producteur fixé à 10 000
PMG.
Notons toutefois que l'es prix aux producteurs fixés ne sont que des prix théoriques, quî,
malheureusement, ne sont pas pratiqués d'habitude sur le t@n:ïlln.
li-MESURES
Depuis l'année 1994, le Gouvernement s'est engagé à prendre plusieurs mesures concernant
l'organisation de la filière et la libéralisation de la commercialisation:
1- La libéralisation des prix sur le marché intérieur pour la vanille vrac et l'élimination du
prix plancher à l'exportation.
2· La libéralisation totale des échanges intérieurs et extérieurs et, en particulier, la levée des
restrictions sur le type de vanille exportable et sur l'exportation d'extrait par le décret nO
95-346 du 9 mai 1995.
4- L'introduction dans la loi de Finançes rectificative 1995 d'une taxe tuùque et forfaitaire
à l'exporation de 21 % par Kg, et la mise en oeuvre de la taxe ad valorem pour l'année i
1996.
7- li est prévu la création d'une bourse de vanille dans le but d'améliorer le système de
commercialisation à l'exportation favorisant la concurrence, la transparence des prix, et
l'entrée en lice de nouveaux opérateurs.
EXPORTATIONS
XO : Exportation
malg : Malgache
INOO : Indonésiennes
DTS : droits de tirages spéciaux
PRIX À L'EXPORTATION
PRIX AU PRODUCTEUR
M
adagascar est très réputé dans le monde pour sa richesse en faune et en
flore. Cette dernière compte environ 12000 espèces environ dont 80 %
sont endémiques, et parmi elles on trouve les plantes médiçinales.
L'immensité du territoire malgache, l'insuffisance des travaux réalisés sur
l'inventaire de toutes les plantes médicinales, notamment leur abondance et leur
répartition, rendent difficile la gestion des ressources. Ceci est aggravé par le fait
qu'il n'y a pas de budget alloué à ce secteur et que le manque de personnel pour
effectuer l'inventaire dans de meilleurs délais reste un handicap majeur. A tous
ces problèmes, il faudrait ajouter le manque de législation qui régit l'exploitation
de ces plantes, surtout sur le plan commercial
Même si elle existe, la législation malgache en la matière est très peu explicite. En
ce qui concerne l'exploitation, il n'existe pas de texte qui établit une classification
des plantes médicinales exportables ou non. Les textes qui existent ne traitent que
des conditions phytosanitaires des plantes à exporter. En ce qui concerne
l'exploitation des plantes médicinales, il existe une grande différence entre les
déclarations de la direction des Eaux et Forêts et celles de la Direction des
Douanes. En effet, les quantités déclarées par la Direction des Eaux et Forêts sont
inférieures à celles faites par la Direction des Douanes. L'un des problèmes
évoqués par la Direction des Eaux et Forêts a été l'exploitation irrationnelle des
plantes médicinales. En effet, il arrive que les exploitants~ pour enlever l'écorce,
abattent tout simplement l'arbre, ou pire encore, déracinent! l'arbre pour cueillir les
feuilles herbacées. Pour lutter contre ce phénomène, la Direction des Eaux et
Forêts suggère le remplacement des arbres abattus et une récolte plus rationnelle.
MANQUE DE RESPONSABILITE
Il est souvent mentionné la né~éS$ité de sensibiliser les populatiùns locales sur l'importance
de la préservatîùn dl"s plllnt~,. Cela est vrai, mais il taut savoir que l'utilisation des
plantes médicinales à des fins curatives ne les ml"t pas en danger d'extinction .. C~st
surtùut l'exploitation à des fins commerciales qui en est la çause principale,
Les prinçipales solutions seraient de sensibHis@r l."s exploitants de plantes médicinllle~ sur
dé:!! dangers de la cueillette abusive sur l'environnement.
Actuellement, se1ùn la Direction des Eaux et Forêts, il y a un grand problème sur les droits
ronciers. En effet, les terrains domaniaux n'appartenant pas à la population lùt::ale ne font
pas l'objet d'une protection, et ceux qui obtiennent l'autorisatiùn d'exploit<ttion délivrée
par la Directîùn des Eaux et Forêts ne se limitent pas dans leurs actes, malgré les
injonçtions de la population locale.
D'ailleurs, selon la Direction des Eaux et Forêts, un projet de loi y aff_rant est en cours de
finalisation, Celui- ci consiste à faire payer une ristourne aux habitants des villages où a
lieu le ristourne mais cette politique a une limite. En effet, l'exploitant pourrait se croire
tout permis, une fois qu'il aura payé la ristourne, et les villageois satisfaits, une fois qu'ils
l'auront encaissée. Alors la question que l'on pourrait se poser est: qui sera alors
responsable de la conservation des plantes?
RECOMMANDATIONS
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Quarantl'l PI'I}Ii'i diffétenl:'!, princlp:i!lg!1lli1m oes paY1'l en voie de développBn. 1
Son Objedif • promouvoird~ procédés oe trdn..~ormaOOI"l artisaniilux l'équipe travaille sur qualr@ thèmeG .
et Îndustriel5 qui valoris@oll@$ r\;\l\;SQurcss naturelle8Iôcalt':~.
( le~ innovation!> teçhniQues et 8OCi~lë:'l:
L'@quipe travaille sur.
( la W:\Ial'iMtion d@s m~térliJUx locaux daM là construction;
( l'espace du qUl,rtièr;
( I"expérimenlation de matériels et de techniques;
< les relations entre la construction de logemen ts et la création
( la création et le développement d'unîtés de transformation; d'emplois,
(l'évolution des habitudes alimentaires et l'introduction de nouveaux
produits de consommation,
'-.." Equipe Appui aux petites entreprises
'Jr Equipe Agriculture
Son objectif: consolider les initiatives économiques des artisans
et des petits entrepreneurs.
Son objectif, l'amélioratiof1 de l'efficacité économique de la
petite agricultur!~ familiiille.
L'@qulplil oriente ses intervt':l"Itiom sur.
L'@qyjpIii' intervient en priorité !\ur : { l'amétiôrAtîM des technQlogies de productiM;
<l'apPui SUN proCédures de cn~~tiOf1 de petitee el'\tl'epl'i$èS;
(l'I'lëquisition d8 teçhniques plus performante!) Ma~tèfts i'lUX
( l>l!; di"POQi\lfs de crédit!\, de =mfT1l;.rcialls;;&UQn et lJe formation:
contraintM MCil"lles, économiques et écologiques;
(l'élude Id Il'! mise en place {jes filière~ 11t': production d'@nergie 1
\ le livulÎen à une organl~ation plus structurée du monde paysan; adaptée aux besoins domestiques et artisanAUX
<le renouvellement des pratiques de vulgariSl'ition et de fonnation,
'",' Equipe Habitat
'if: b~ s4ilrvice Qchanges et communication' C8 service pilote et réalise. en coliaMration étroite .ii!vec les équipes teChniQue.';,
de$; livr@$, bull8tins, ii1udiQ~vi9uels, affichM., Il travaille égal@m8nt sur '... s outils de oommuniCli"ltiôn pour I@ dév~loppement.
Les plantes médicinales et aromatiques jouent un rôle important dans divers domaines:
3. CYCLE BIOLOGIQUE
Le cycle végétatif permet de connaître les différentes étapes que la plante subit :
germination, croissance, floraison et fructification.
La connaissance de cette phénologie de la plante aide à déterminer la période à laquelle la
récolte est favorable afin d'assurer la pérennité ou conservation de l'espèce.
Il existe une relation entre les formations végétales et le milieu dans lequel elles vivent. Le
milieu influence la biologie végétale et donc la répartition des espèces.
- Technique de récolte:
- Pérennisation:
La récolte devrait être effectuée par des personnes qualifiées respectant les bonnes
pratiques de gestion et devrait être soumise à la réglementation nôtamment l'exigence
d'une autorisation ou permis prévoyant les conditions nécessaires.
CONCLUSION
L'utilisation des plantes médicinales prend une place variable dans les différentes couches
de la société Malgache suivant la culture, la situation financière ou sociale.
Fondamentalement, l'utilisation des plantes médicinales dépend de la croyance en leur
efficacité, ou elles sont utilisées en dernière recours après avoir épuisé toute la panoplie de
la médecine moderne. Elles peuvent être aussi rejetées en bloc par ignorance, par manque
d'informations, ou bien tout simplement par préjugés sous une couverture scientifique
portant sur l'insuffisance de données, leur toxicité, leurs effets secondaires ou la nature de
leurs principes actifs.
Qu~lqti~ soient les causes invoquées pour l'utilisation des plantes médicinales; elles
représentent une potentialité très importante sur le plan économique qu'elles soient à l'état
brut ou sous forme de produits purs manufacturés. Cet état de fait est illustré par les
nombreux médicaments disponibles actuellement sur le marmé international et qui ont été
développés à partir de plantes médicinales.
La reçherche sur l\is produits naturels est t11:\e entreprise hasardeuse, pleine d'embûmes et
mettant en jeu une capacité financière et humaine très importante. La capacité
d';nnovation d'un pays dans la recherche dépend surtout du nombre et de la qualité de ses
chercheurs. A quelques très rares exceptions, le temps où un seul scientifique espèrait faire
tout le travail est révolu. Seul une équipe pluridisciplinaire est apte à relever ce genre de
défi, d'où la necessité d'une spécialisation primordiale pour tout chercheur. Madagascar
se doit d'être prêt pour entrer dans cette compétition en répondant à ces deux critères de
qualité et de nombre de ses chercheurs.
TI est clair qu~ pour être compétitif, nous d~vons nous doter de matériels de recherche
modernes et ne plus nous contenter de matériels dépassés. Toutefois, cela n'implique pas
automatiquement pour nous de nous engager dans une cOurse effrénée vers la technologie,
car il existe des matériels modernes performants ainsi qu'une technologie plus adaptée à
nos conditions financières actuelles et qui donnent des résultats répondant aux normes
internationales.
111°) - CONSTAT
Cet état des chQ~es, lié à un environnement juridique dépassé par l'évolution du contexte
mondiill ,1.U la protection de la propriété intellectuelle des pr()duit~ phannaceutiques (1)
ne pourraient que favoriser le d~veloppement de nouvellUX médicaments à partir de
plantes médicinales Mlligach@~ dans les pays nantis. Elles nous reviendront ensuite à de~
prix dépassant très largement leur prix de départ.
Dès lors, il est primordial que les SCientifiques malgaches étudient d'abord leurs propres
richesses naturelles. ToutefOis, il est dair que le coût de dtjveloppement d'un nOUVeau
médicament est exorbit~nt et peut difficilement être supporté par lm pays en voie de
développem.ent si on se réfère aux norme$ internationales.
Quelques solutions sont envisageables: soit, ces plante~ médicinales seront développées
sous form~ de préparation pour le m.ar~hé loçal, afin qu'elles soient à la portée de la
population, soit) selon l'importanc~ du marché international, une collaboration avec une
firme pharmaceutique étrangère est à envisager en clarifiant bien les termes du contrat en
ce qui concerne le partage des bénéfice$.
Actuellement,trois principales approches sont le plus utilisées pour étudier les plantes
médicinales tant sur le plan biologique, que suivant le degré de technicité ou du pouvoir
financier du laboratoire.
Cette méthode de criblage systématique relativement récente est utilisée uniquement par les
grands laboratoires disposant d'énormes moyens techniques et financiers. Elle est basée
sur l'utilisation de récepteurs isolés à l'état pur sur lesquels on étudie la liaison d'un
principe actif à étudier. Cela, en présence d'un compétiteur connu marqué avec un élément
radioactif ou avec une enzyme connue et se fixant de préférence sur ce récepteur. Une
diminution du taux de fixation du compétiteur marqué signifierait une augmentation de la
fixation du principe actif à tester. Seul un résultat positif conduirait après à étudier son
action soit sur un organe isolé ou chez un animal in vivo.
Cette méthode présente l'avantage d'être très rapide, car en une seule journée plusieurs
dizaines de récepteurs peuvent être étudiés.
Par contre, elle est très coûteuse et les résultats obtenus ne signifient pas du tout que le
principe actif sélectionné le sera sur un organe isolé ou chez un animal entier, car il est clair
qu'un organe ou un organisme entier ne réagit par de la même manière qu'un morceau de
cellule.
2 - L/APPROCHE CHIMIOTAXONOMIQUE :
Cette seconde méthode est basée sur la connaissance des principes actifs propres à une
famille botanique. Partant d'un raisonnement par récurrence, les études portent
systématiquement sur toutes les plantes appartenant à la même famille.
1
Par la suite, les tests pharmacologiques peuvent être du type criblage systématique ou
conventionnel.
1
Cette méthode présente l'avantage Id 'être plus sélective car le choix des plantes à étudier
est plus limité. Par contre, le risque de passer à côté des plantes qui pourraient être très
efficaces, mais écartées systématiquement à cause de leur non-appartenance à la même
famille est très grande.
3 - L'APPROCHE ETHNOPHARMACOLOGIQUE :
Cette troisième voie est basée sur la connaissance des plantes traditionnellement
consacrées par l'usage de plusieurlS génératiON de tradipraticienS ou d'utilisateurs
individuels. Ces connaissances soi-disant empiriques ont en réalité été testées sur plusieurs
générations et seules les plus efficaces (tant toxique que thérapeutique) ont pu parvenir et
se transmettre jusqu'à présent.
Cette méthode possède plusieurs avantages, citons entre autres l'activité qui a été plus ou
moins sélectionnée par plusieurs générations d'utilisateurs, mais qui ensuite s'appuie sur
l'existence d'une base de données plus ou moins bien établie.
Toutefois, elle présente également des désavantagesl çar on risque de passer à côté d~
plantes qui seraient très intéressantes mais qui n'ont pas été inventoriées ou répertoriées.
Médicaments Plantes
Rése ine
As irine
Vincristine-vinbll'lstine
Taxol
Adémisinine-Arthimeter
Codéine
Théophylline
Par son côté repo5~nt SUI une base de donné@~ plus ou moins bien étdbli~1 les deux
laboratoires de pharmacologie de la Faculté des Sciences d'Antananarivo, à savoir le
laboratoire de Pharmacologie Générale et de Pharmacocinétique (le L.P.G.P.) et le
Laboratoire de Pharmocodynamie ont opté pour l'approche ethnopharmacologique qui
présente l'avantage d'être basée sur des propriétés empiriques connues.
Nos méthodes d'investigations reposent sur un fractionnement bioguidé où, à chaque étape
de la purification, chaque extrait est biologiquement testé pour suivre la fraction active
avant d'arriver à l'isolement et à la purification des molécules pures.
Les quelques résultats suivants ont été obtenus dans nos laboratoires. Quelques uns sont
encore au stade préliminaire, d'autres sont déjà au stade de molécule pure.
;:~ll~aka
esalpinia
~raines: toniques - lm la presso artérielle DL50 2.2 g/kg
~ièvres - ~ la contraction du C'hez le cobaye
rrerpènoïdes:
Icli et tristéroïdes
mducella ~tihelmintique muscle utérin en fin de
(Légumineuses) racine: fébrifuge §)station (type para
antigonorrhéïque
PL6 (codée) Antipyrétique Antipyréique Absence de Terpènoïdes +++
antipaludéenne DE50 = 300 mg/kg toxicité jusqu'à 5 substance
ihémostatique C'hez le lapin g/kg phénoliques +++
après une fausse
couche
RAF93 (codée) Maux d' estomac Antisécrétoire olysaccarides+H
antispasmodique térois
des muscles lisses nsaturés+++
Tamirova Antipaludéenne ~pasmolytique
Urop1tylum cicatrisante- ontre la sérotonine
yallii fortifiante et l'histamine
Rubiacées) dysenterie (antiH2?)
~éphalée ...
.
Le ou les principes actifs d'un médicament peuent être d'origines diverses. TI peut être
d'origine naturelle (végétal ou animal), semi-synsthétique (à partir de produits naturels),
ou synthétique (c'est-à-dire que sa structure peut être dérivée par analogie à partir de celle
d'une substance déjà existante, ou bien basée sur la complémentarité des récepteurs et
dessinée par ordinateur avec des logiciels sophistiqués).
La découverte d'une nouvelle molécule met en jeu toute une série d'investigations qui
devrait suivre une suite logique.
Sur le plan biologique, deux méthodes peuvent être utilisées pour vérifier son activité ~
- $l'lit l'lf\ étudie d'abord son efficacité grâce à des tests biologiques in vitro et in vivo et
ce n'est qu'après confirmation qu'on déterminera sa toxil;;ité J
Il arrive assez souvent que des produits se révélent très actifs in vitro, mais qu'une une fois
administré in vivo, ils perdent toute activité. Plusieurs schémas sont alors envisagés:
Les candiclt'lB sélectiorulés passeront à l'étapl'" Suivante qui est de préparl"'r sOus quelle
forme elle sera dOMéé au patient. La galénique est l'art de préparer les médicaments.
DOSSIER A.M.M.
ESSAIS CLINIQUES
PHASE 1 - 4 ~ PhArm.acoçinétiquu6
Pharmacodynamie
GALENIQUE
PHARMACOCINETIQUES CHIMIE
Expérim~nta.le5 A.D.M.E.
modifications stru~ttual@8
Etudu du TOXICITE PHARMACODYNAMIE
aiguë: Dose léthale Tests; in vitro
chroniq ue: effets tératogènes in vivo
effets cancérigènes
fertilité ....
ORIGINES:
- Naturelles
- Semi-synthétique
• Synthétique
--------"---- ----------
ft 0 TES
Plantes Aromatiques et Médicinales à Madagascar
C'est ainsi par exemple qu'un comprimé devrait pouvoir se déliter facilement et non pas
être trop dur au point de ne pas pouvoir libérer son principe actif etc ...
Le stade suivant consiste à passer aux différents essais chez l'homme. TI comporte
généralement quatre étapes allant de la phase 1 où le médicament est testé chez un nombre
restreint de volontaires sains pour étudier d'abord son innocuité. Dans les étapes
suivantes, le médicament sera testé sur des malades et sur un nombre croissant de
patients, afin d'étudier son effet biologique, ses effets secondaires, sa toxicité éventuelle,
les doses limites, les interactions médicamenteuses, ses propriétés pharmacocinétiques
etc ...
A ce stade, la découverte d'un effet indésirable grave entraînerait son retrait du processus
de développement, ou bien son retour dans les laboratoires de chimie pour éliminer cet
inconvénient.
Ces études sont indispensables, car l'extrapolation des données obtenues chez les
animaux à l'homme n'est pas directement valable, car se sont des espèces différentes avec
des systèmes enzymatiques, génétiques et mode d'alimentation différents. Les recherches
sur les animaux contribuent en réalité à la modélisation de la maladie avant l'utilisation du
médicament chez l'homme.
Toutefois, l'obtention de l'AM.M. ne signifie pas que le médicament ne pourrait plus être
retiré du marché. L'apparition des effets secondaires pourrait être à très long terme.
REFERENCES
La Vanille, découverte par les Européens lors de la conquête du Mexique par les
Espagnols, a fait très tôt l'objet d'un commerce organisé vers l'Espagne puis la France
(Edit Royal de 1692 organisant le monopole du commerce de la Vanille !).
De ce fait, les Européens et notamment les Français, ont entrepris très vite d'acclimater
cette plante d'intérêt économique dans leurs territoires d'Outre-mer, où la production de
l'arôme recherché devait être possible.
C'est ainsi que la Vanille fut introduite par les navigateurs français dans l'lie Bourbon (lie
de La réunion) entre 1817 et 1822, puis de là, à Ste Marie (1880), Nosy-Be et la Grande lie
de Madagascar en 1890, puis sur les Comores.
Parallèlement, la Vanille en provenance des Philippines fut introduite en 1846 dans les
Territoires Français d'Océanie (aujourd'hui la Polynésie Française) et toujours par des
marins français.
C'est pour cette raison que c'est principalement sur ces trois regtons, La Réunion,
Madasascar et ta Polynêgie Française, auxquelles il faut ajouter entre les années 1940 et
1955 le Tenitoire Amériçaîn de Puerto-Rico aux Antilles, qu'ont été organisés les premiers
travaux de recherche sur la Vanille.
Ces travaux anciens, conduits par des agronomes, des botanistes et des chimistes
portaient tout à la fois sur :
Plus récemment, les travaux les plus conséquents en recherche sur le Vanillier ont été
conduits successivement à Madagascar, en Polynésie Française et à La Réunion.
Entre les années 1975 et 1990, la Polynésie Française prit It" r~blis, en s'appuyant sur lè$
acquis malgaches, par la mobilisation de certains de$ chercheurs fran.;ais ançien.s
d'Antalaha Oean DE QUAIRE et Victor THIOLLIER) et grâce à une coopération adive
avec les Univ@rsitél1i américaines de Riverside en Californie et de Florîde. Lf's résultats les
plus n"Ihfquants d@ c@~ trav>l.ux. ont consisté en one meilleure connaissance de~ ag@nts
pathogènes respÔ1\Sables de la maladie du dépérissement raçinairel et partant de là, ont
abouti à la déiinitiôn de stratégies de lutte mieux adaptéés et notamment à la prôpMition
d/une méthode de rull:tife int@n~ive Il naturelle Il,
Cette méthôde r'@poe.e sur les éléments suivants qtii i\~5Urent tout à la fois, intensification
de la production et protection contre léS 1l1aladies ;
, choix d'un tuteur lit fort enracinement, produisard un ombrage léger et beaucoup de
biomasse (côfi"lme le GLIRICIDIA);
Ces acquis ônt Hé traduit~ sous forme de fiches et films de vulgarisation technique.
Vers lés année5 1990, le CIRAD de La Réuniôn a r@pris ces travaux sur l'infltience d@ la
matière organ:i.que sur le comportement de la Vanille et sa richesse aromatique et a proposé
AUx. produdeurs de l'Ile, une méthode dTinten~ification reposant sur la ~ulture en substrat
organique avec artificalisation poussée des conditions de production (tuteurs morts,
installation de brunisation, bacs en béton, ombrières artificielles, ... ) permettant de très
hauts rendements.
Ces techniques ont depuis été très largement diffusées à La Réunion et dévelôppées à
Maurice, en Afrique du Sud et en Chine.
4. CONCLUSION
Ainsi l'essentiel des travaux de recherche conduits dans le monde a porté sur la définition
de techniques de production permettant à la fois de maîtriser la qualité de la Vanille
ainsi qu'une meilleure productivité économique.
Ces recherches ont même été orientées vers une artificialisation de plus en plus poussée
des techniques de production et de préparation: si les recherches sur le contrôle de la
fécondation aux hormones n'ont pas abouti à des résultats satisfaisants, par contre
certains travaux portant sur l'étude des processus de transformation des arômes dans la
gousse permettent d'envisager à terme l'extraction directe de Vanilline dans la gousse
encore verte ...
Mais un très grand nombre de travaux récents conduits par des laboratoires privés et des
sociétés industrielles ont porté également, ainsi qu'en témoignent les innombrables
publications scientifiques parues depuis une quinzaine d'années, sur la chimie des
arômes, les méthodes d'extraction et analyse, et permettant eux aussi de diversifier les
produits aromatiques issus de la Vanille et ainsi d'en étendre -les perspectives de
commercialisation.
En résumé, les travaux de Recherche conduits jusque là dans le monde sur la Vanille
permettent aux producteurs de répondre aux exigences très diversifiées des marchés
internationaux:
Dans tous les cas, les travaux de recherche poursuivis sur la Vanille attestent du très
grand intérêt pour ce produit mystérieux et envoûtant que restera toujours la Vanille, en
dépit de l'artifidalisation de plus en plus poussée dans certains cas de sa culture et sa
valorisation industrielle.
ID) - OBJECTIFS
a) - Hybridation.
b) - Senüs des graines au labo.
~) - Elévage en serres.
d) • Aççlimatation en ombrières.
é) - Mise en terre au champ.
f) .. Sélection aux champs.
g) .. Test de comportement et d'adaptabilité.
h) - Analys\'s de laboratoire (phytopathologiq1,les et chimiques)
i) - Appréciation de l'aspect physique et commercial des gousses.
Plus d'une o;;;entaine de variété9 ont été crééll!~ à la Station suivant la méthode décrite, mai9
l'almée dernière en Juin 1996, déUX variétés, le Manitra AmpoMny, n§!sultat du croisement
ent,[e V. Fmgrans et V. HQapapé, et le Tsy Taitry, résultat du back Cross entn;: V. Fmgmns et
V. Pompona, possédant respectivément de bons caractéristiques agronomiques, ont été
remises QŒciellement aux planteurs.
y î sy T aitry V. Fragrans
(F)(. F) F F.O.
3k~ 1 Kg
3 3
résistante
trè~ moyent\é
90'% non rendues 70'Yo non fendues
100% non fendues -4~~--------~-+~~~~~~~~
4..42 4,12 4,6
très 'VCIl!UX moins givreuse givreuse
6 - 7'% 2,5'Yo 2,5<>/0
VOl - CONCLUSION
FO.FLF A. a sorti deux nouvelles variétés. Mais pour mieux asseoir l'adoption de cette
innovation, il faut recycler les paysans, et réorganiser la filière.
Quand le produit n'est pas toxique, on isole les moléçules actives par les différents
procédés d'extrnl'th'm. On çonunence d'abord par diviser le liquide en deux solvants non
miscibles, en~uite, on "pplique la méthode chroOli;\tographique qUi consiste à utiliser du gel..
à l'ont:e ,ourant et sous haut~ pression. Ces. différentes étapes de l'extra,tion sont
analysees par la chromatographIe sur couche tniii.ce. Cette méthode présente beaucoup
d'avantages : elle l'el':t1\èt de déterminer le syst~rue de 8olvant~ utilisé lors d'une
çhromatographie; elle donne des indications ~mr la polarité, le nombre et même une
évaluation de la ramille chimique des différentes moléçules dans l'extrait brut.
Les extraits éValués seront sujets à des tests antip;oth.tdiques pour rechercher laquelle de l'es
différentes rral'tions contient la molécule active. Les molécules isolées seront à la rois
soumises aux te$ts antipaludiques et à la détermination strul'turale p."r interprétation de!t
Spel'trés de la raisonnance mngnétique nucléaire, de la masse, d'ultraviolet, d'Înftarouge ou
par layon X.
Après de~ tests antipaludiques ~y~tématiques, les molécules Originales et/ou ses dérivées
peuvent ensuite passer à l'étude pharmacocinétique : on administre une quantité d'extrait
che~ les animaux tels que les ratsJ les cochons d'inde ou les lapins et en fonctÎon du ternpSJ
les paramètres essentieb tels que la demi-vie (TI/2), le volume de distribution (Vd), la
clearance rénale (Clr), etç seront déterminés.
on
En condusion, pourquoi l'IMRA a-t-il choisi cette voie d'approche? La réponse est qu'elle
est le seul dternin original et déjà corm.u qui conduit directement à la ou aux molécules
actives. Aussi, la participation de Chacun serait importante dans çette démarche basée
sur \.Ul. é;;;;hange d'informations.
GEFOSAT
Groupe d'Etudes et de Formation
sur les Outils Solaires et Alternatives Technologiques.
Montpellier - France
1- INTRODUCTION
Le séchage solaire pour des produits agricoles comme les plantes aromatiques et
médicinales (PAM) à l'échelle semi-industrielle s'est développé dans le sud de la France
avec la diffusion de séchoirs type PASSIFLORE.
Pour des produits comme les plantes aromatiques et médicinales, les caractéristiques de
cette filière (activité artisanale ou se mi-industrielle en zone rurale ou péri-urbaine, diversité
et nature des produits, pluri-activité) ont nécessité un travail d'innovation technologique
sur le séchage pour répondre aux contraintes d'un développement économique.
Le principe de 'base de ce séchoir é"st de faire passer l'air ambiant par ventilation
mécanique dans un capteur en toiture afin d'augmenter son pouvoir évaporatoire avant
qu'il traverse la couche de produits à sécher.
- Le capteur à air : le réchauffage de l'air peut se faire par simple effet corps noir
(tôle bac acier) ou avec effet de serre (couverture supplémentaire transparente). Installé en
toiture du bâtiment de séchage, le capteur réçupère 40 et 60 °jo de l'énergie solairé"
inl"idé"1"Lte, en fonction de la vitesse de pas$age de l'air (2 à 6 ml s).
La surface de captage va dété"rminer l'échauffement de l'air ambiant en ronction d@
l'é"1"LsoleÎll@Immt et du débit de passage d'air, t;;hoisi par rapport au bl;1lilQin en séchl'lge.
L'êchauffé"ffient peut atteindre 10~C (SUpplément évaporatoire d'env. 4g/m3 d'air).
Pour mieux adapter le séchage aux besoins par rapport à l'énergie solaire, ce type de
séchoir peut être équipé d'un système de stockage et d'un appoint thermique.
La diversité des acteurs a permis d'étudier une multitude de cas et de faire ressortir la
capacité d'adaptation de ce type de séchoir.
La capacité des séchoirs varie entre 0, 5 et 20 Tian de produits secs, tous selon le même
principe. La plupart des séchoirs ont été auto-construits par les utilisateurs, adaptés à des
bâtiments existants, ce qui permet un moindre coût de construction et une bonne
appropriation de l'équipement.
Madagascar est un pays connu pour ses richesses en produits agricoles comme les plantes
aromatiques et médicinales Ou les plantes à épices, ce qui constitue W1 champ
d'application privilégié des séchoirs de type PASSIFLORE.
GEFOSAT met à 1<:l disposition des adeun loç<\-ux (prod-ude-urs 1transtormate-urs) et des
partenaires locaux (organismes de recherche/développement ou d'appui technique) son
savoir taire: pour promouvoir le: développement du séchage solaire artisanaL
.
neT E S
Plantes Aromatiques et Médicinales à Madagascar
LA LEGISLATION EXISTANTE
SUR LES PLANTES AROMATIQUES ET MEDICINALES
DE MADAGASCAR
Par Monsieur IMB1KI Anaclet et Monsieur RABENAIVO Naina
Direction de la Législation et du Contentieux (PRIMATURE)
Ambohidahy - Antananarivo 101
D à titre thérapeutique soit sous forme de moyens pour jeter le mauvais sort
sur une personne indésirable (" fanafody " ou " ody "). -
De nos jours, avec le développement des techniques de recherche scientifique et
l'importance des découvertes qui en résulte d'une part, et l'apport de revenus en
devise de l'exportation des produits tirés des Plantes médicinales et aromatiques
(P.A.M.), particulièrement les huiles essentielles, quoique encore modéré pour le
moment, d'autre part, force est de reconnaître le grand intérêt que présente le
thème dont il s'agit.
li mérite d'être $ouligné que les textes classés dans cette catégorie ont fait leur apparition,
seulement vers le milieu des années 80 et çe, sous forme de Déçret et même d'Arrêté,
notamment l'arrêté interministériel n° 2915/87 du 3 Mai 1987 portant conduite de
l'exploitation des produits accessoires des forêts.
TI s'agit là de la première génération de textes énonçant des dispositions à caractère
général et portant essentiellement sur des dispositifs juridiques destinés à la protection et
à la conservation de la nature.
Une décennie plus tard est apparue la seconde génération de textes avec notauunent la
promulgiüion des lois nOs 95.012 et 95,013 :ratifiant resp..,çtlvement l'amendement de la
Convention SUt le conunerce international des espèces de faune et flore menacé@!'
d'extinction (CITES) et la Convention de RIO sur la biOdiversité.
La philosophie: gértérale de$ textes législatifs et réglemerltAires à çaractère général ~~t basée
sur la protèction de l'environnement pour un développement durable et sur la con$ervation
dt::: la biodivenité.
L'on peut ainsi en déduire que parmi les textes rentrant dans cette première catégorie seul
l'arrêtQ nO 2915/87 en date du 30 Mai 1987 a pr~vu des règles ElSSt"':7C préCHi@S r ...latives à la
collecte, la drçulation ct la commerl"iahsatiôn de!!> plantes médicinales.
L'appellation de PLANTES AROMATIQUES n'a pas encor@ été retenu par ledit Arrèté(
lequel parle plutôt de plantes médiçinales et industrielles forestières" et ce, en tant que
produits accessoires des forêt~ UIÙquement, ce qui semblerait signifier, a priori, que lt:::s
responsables, jusque-là, r~isQnllaient toujours en terme de protedion des végétaux.
Quoi qu/il en soit, le mérite de cet Arrèté, ç/est avant tout de constituer une ébauche de
réglementation de base de la lilière P.A.M.
Des lacunes sinon un vide juridique total, sont encore à relever quant à l'utilisation
desdites plantes sous forme artisanale ou traditionnelle.
C'est là, à l'lotH;: éwi$, une remnnaissance sur le plan interniilotional de l'origine dèS plantes.
De tout ce qui précède, il y a lieu de conclure qu'en définitive et jusqU'à maintenant, la
législation en vigueur consiste, dans sa qUàsi-tot;;llité, en une réglementation fore~tière qui
met de çôté l'aspect thérapeutique et scientifique voire le volet santé publique de Yusage
des P.M.A.
Curieusement et dès 1953, Ull décret prévoyait déjà à Madag",sçar des règles relatives à la
commercialisation de~ plantes aromatiques (Décret n° 53.220 du 07 Mars 1953 relatif au
conditionnement des huiles essentielles).
Mais 11 faut reconnaître que ledit Décret n'édictait que des dispositions se rapportant
essentiellement au conditionnement.
Depuis 1960, divers textes ont été publiés à ce sujet, mais dans ce domaine, il semble que
les remarques formulées à propos des textes dits généraux demeurent valables, à savoir,
que d'une part, la réglementation se rapporte, dans son ensemble au régime des prix en
général ou à la collecte des produits locaux ou au simple contrôle économique et que
d'autre part, la notion de plantes aromatiques reste toujours méconnue.
Quoi qu'il en soit certains de ces textes méritent quand même d'être relevés dans la
mesure où ils ont prévu des dispositions spécifiques aux plantes médicinales.
Tel est le cas de l'arrêté nO 2915 du 30 Mai 1987, celui du 23 Novembre 1976 sous le nO
4249 et dans une certaine mesure l'Ordonnance nO 75.014 du 05 Août 1975 étant entendu
que les P.M.A. sont, en général, des espèces rares et endémiques.
Enfin, une certaine incohérence mérite d'être relevée quant à la personne habilitée à
commercialiser le P .M.A.
En effet, aux termes du Décret n° 62.072 du 29 Septembre 1962 portant modification des
textes législatifs concernant la santé publique, en son article 56 -.4°, il semble que le
pharmacien est seul habilité à faire le commerce des plantes médicinales et le Décret nO
62.046 du 24 Janvier 1962 de la même année a déjà implicitement réservé au seul
pharmacien la distribution de toutes spécialités pharmaceutiques.
Par ailleurs, l'arrêté nO 2915 précité, en donnant les définitions de divers intervenants dans
la filière, n'aurait guère fixé de limite.
Est-ce dire que même une personne n'ayant pas la qualité de pharmacien peut exercer le
commerce des plantes médicinales?
A priori, la réponse devrait être non, eu égard aux principes de la hiérarchie des nonnes
juridiques. .
Dès lors, l'on peut se demander s'il existe un régime répressif en matière d'exploitation et
de commercialisation des P.M.A.
Ce qui est aussi le cas du Décret n° 87.143 du 28 Avril 1987 fixant les modalités de
défrichement et de feux de brousse.
La question qui viendrait alors à l'esprit est celle de savoir si, malgré la spécificité de la
filière, l'on appliquera le droit commun, faute de mieux.
CONCLUSION
A notre avis, il y a lieu de relever une insuffisance, sinon un vide juridique, en ce qui
concerne les P.M.A. et particulièrement les AROMATIQUES, dont l'exploitation paraît
relativement très récente, ce qui expliquerait, semble-t-il,le vide en la matièr~.
Enfin, la troisième période sera celle du troisième millénaire que l'on est en train de
préparer, à savoir la mise en place d'un cadre juridique incitatif pour les recherches et le
développement de l'exportation en harmonie avec la préservation de l'envirormement, en
un mot la VALORISATION des P.M.A.
Aussi, conviendrait-il:
de procéder au " toilettage des textes existants afin de pouvoir les adapter, les
If
L'on pourrait être tenté de se demander l'utilité d'un cadre juridique en cette époque de
libéralisation économique.
La réponse peut paraître paradoxale en ce sens qu'une libéralisation peut exiger plus de
réglementation afin d'éviter toute dérive et pour permettre de baliser la filière en fixant des
limites notamment en prévision de la sauvegarde de l'environnement, des pratiques
illégales de la médecine, de la concurrence dite négative et enfin du mauvais usage de
P.M.A dans la mesure où tout médicament est tine drogue potentielle et vÎC'~ et versa.
1 - LOIS OU ORDONNANCES
II-DECRETS
III • ARRETES
_ Arrêté nO 2747-MDRlFOR/REF/MVF du 03 Août 1973 fixant les contribution5 des
exploitants fore5tien d~u\s le ç~çh'è de l'ôbligatiôns au reboisement,
4 Modifié par Arrêté n° 2661 du 16 Juin 1984.
· Arrêté interministériel nO 4249 du 23 Novembre 1976 réglementant l'exploitation, la
commercialisation et la protection des plantes médicinales.
* Rectificatif n° 1566 à l'annexe 1 du 21 Avril 1977.
* Rectificatif nO 1976 du 24 Mai 1977.
· Arrêté interministériel n° 2915/87 du 30 Juin 1987 portant conduite de l'exploitation
des produits accessoires des forêts.
· Arrêté interministériel n° 1941/89 du 11 Avri11989 établissant des droits d'entrée dans
les réserves naturelles intégrales, parcs nationaux, ré5erves spéçialës et statiôns fôrestières,
1. EXPLOITATION
La récolte ou collecte des plantes poussant spontanément dans la nature est soumise à la
législation forestière en vigueur, à savoir:
· le texte de base réorganisant le régime forestier à Madagascar (art. 3 du décret du
25 janvier 1930);
· l'arrêté interministériel nO 2915/87 du 30 juin 1987 portant conduite de
l'exploitation des produits des forêts.
La récolte porte soit sur la plante entière, soit sur une partie de la plante (feuilles, fruits ou
graines, tiges, écorces, racines, ... ).
Ainsi, tout exploitant doit être titulaire d'une autorisation délivrée par le service des Eaux
et Forêts.
· la durée de l'exploitation;
· le lieu de collecte ou de récolte;
· les techniques de récolte;
· le tenu de registre d'exploitant;
· le mandat de collecteur i
. l'attestation de producteur privé j
· le laissez-passer ;
· le taux de redevances forestières pour chaque produit ;
· la participation à la pérennisation de l'espèce.
Si le cas se présente, il faudrait prendre des mesures pour sanctionner les délinquants.
4. EXPORTATION
La plupart des opérateurs (exploitants) exportent leurs produits et dans ce cas, le visa du
dossier d'exportation par le service des Eaux et Forêts est exigé. Il comporte:
A - FORMALITES
1. PREALABLES:
* Facture commerciale
- à donùcilier auprès d'une banque primaire
- certificat phytosanitaire
- certificat de contrôle, de conditionnement et d'origine
- autorisations de sortie émanant des départements techniques concernés.
2. FORMALITES EN DOUANE:
- carte d'exportateur
- n° statistique
- Toutes marchandises exportées doivent faire l'objet d'une déclaration en détail leur
assignant un régime douanier.
- Déclaration à établir soit par:
. l'exportateur lui-même
. un commissionnaire en douane
- Fach1r~ dOmiciliée
-ERD
• Cedificats J ...
• Autorisations de sortie
... Visite êventueUe : dan~ le magasin deI douOlnes : Art. 83 à 85 du Code des Douanes
B - TAXES A L'EXPORTATION
Son rôle consiste à surveiller et à maîtriser ces organismes nuisibles afin de soutenir
principalement les actions de production agricole. Elle a notamment pour attributions:
Le Service de la Quarantaine Végétale est doté d'une station de quarantaine végétale qui
lui perIll.et de fonctionner avec efficacité grâce à un personnel technique formé en
protection des végétaux et en quarantaine végétale, aux laboratoires de détection
d'organismes pathogènes et aux serres de mise en quarantaine.
il existe dix-huit (18) postes de contrôle phytosanitaire dans le pays et une vingtaine de
contrôleurs phytosanitaires répartis dans ces postes installés dans le territoire douanier.
3. POLICE PHYTOSANITAIRE
2. Formes d'introduction
3. Conditions d'introduction
4. Les frais occasionnés par l'application des mesures phytosanitaires sont à la charge de
l'importateur.
- - - _.... - - - - - - - - - -
6. Procédure de quarantaine
Le terme "quarantaine"est généralement utilisé pour indure tous les aspects d'application
de la réglementation phytosanitaire concernant le transfert des végétaux et produits
végétaux d'un pays à l'autre, li!! but étant de protéger l'agri~ulrun~ et l'environnement d'un
pays des dégâts qui peuvent être ocçaSÎOIUlés par une éventuelle introduction d'organismes
pathogènes dangereux sm~èptibles d'être véhiculés soit par l'ho nune et l'animal soit sur lès
végétaux ou produits végétaux à l'importation l'lU encore par des voies quasiment
incontrôlables (vents, bate<i\ux, avions). Dans le sens le plus strict du mot, la quarantaine
se réfère à la retenue ou l'isolement des plantes jusql,.l'à ce qu'on soit Bùr qu'elles ~ont
indemnes de tout organisme pathogène.
Des sanctions sônt prévue~ dans la loi phytosanitaire pôur les infradions.
La déd~ion d@ mise en quarantaine dépend de la rtature du matériel végétal et du risque
phytosanitaire qu'il présente. Cette décision repose sur les données justifiables de la
biologie et de la répartition mondiale des agents phytopathogènes et ravageurs de IJ
DES NORMES INTERNATIONALES sont établies sous le$ auspices de la FAn C'est
ainsi que des codes de çonduite ont été conçus afin d'harmoniser les réglementations des
môUVefi'lènts des matériels végétaux et des matériels biologiques dans le monde l'lU enèore
pour combler l'absence de lois phytosanitaires nationales ou régionales, chons à titre
indicatif :
CONCLUSION
SALONE EQUIPEMENT
"',·.;;~i;f:·;·/~:L:": ~':' ..'..." .. ,...
- Tamis
- Brasseur
- Malaxeur
- Calibreur de
'OWj<serez le bienvenu.
La protection par le secret est souvent impossible et toujours précair€! : toute divulgation,
même accidentelle, peut aboutir à ce que d'autres personnes aient libre accès à la création
en cause.
La protection par le brevet s'exprime sous la forme d'un droit de propriété affirmé,
véritable exclusivité permettant à son titulaire de s'opposer à toute usurpation. Par
ailleurs, le système du brevet contribue au progrès technologique en mettant à la
disposition des générations futures des connaissances qui peuvent servir de base à l'essor
de nouvelles inventions.
être pris ici dans son acception la plus large : outre l'industrie et le commerce proprement
dits, il recouvre l'artisanat, la pêche, l'agriculture, les services.
Une invention peut porter sur un produit ou sur un procédé. Elle se définit
généralement par une idée qui permet dans la pratique de résoudre un problème particulier dans
le domaine de la technique. Ainsi, une invention est le résultat d'une action volontaire
contrairement à la découverte qui est l'observation d'un phénomène naturel l'rée'){istant.
Par e'){emple, lorsqu'on découvre les causes d'une maladie, on invente un remède pour la
soigner.
Pour être brevetable, une invention doit satisfaire aux trois critères suivants (art. 4 de
l'ordonnance) :
1°) • Nouveauté (art. 5.1. de l'ord.) : la nouveauté s'apprécie par rapport à ce qui est
considéré comme étant .:onnu avant la date de dépôt de la dër.rtande de brevet. C'eBt çe
qu'on appelle l'état antérieur de la technique.
Le principe de nouveauté est absolu: toute publi.:a.tion ou divulgation antérieure de
l'invention, IIlême par l'inventeur h.ti·même est destruçtrke de nouveauté. Aussi, avant de
publier le résultat d'une recherche, tout chercheur doit se demander si ce résultat n'est pas
susceptible de faire l'objet d'une demande de brevet.
2Q) Activité inventive (ou non évidence) : ce critère repose sur le fait " qu'une invention
ne doit déçouleI m~njfe5tement, ni de l'état (antérieur) de là t~<:hnîquè, ni de la cOIIlpét~tIée
normale de l'homme du métier" (art. 6 de l'ord.).
31!» Applî~a.tion irtdustrielle (ou utilité) : une invention est considérée COtlttt1e
JJ
9usceptibl~ d'applir;ation industrielle si elle SI!! prête à fabrication daM tout genre
d'industrie 111 (art. 7 de l'ord.).
ki encore, le terme industrie doit êtl'e pris dans son acception la plus large : il recouvre
l'artisanat, la pêche, l'(\grir;ulture, les services.
Le brevet d'invention conrère à 5àn titulaire, pour une durée limit& (15 ans à çompter de la
date du dépôt de la demande), le droit exclusif d'exploiter cette invention ou d'en
autoriser l'exploitation à ~àn profit ~ur le territoire national. En contrepartie, l'invention
brevetée est publiée par l'Offiçt;: dan~ la Gazette Officielle de 1a Propriiti Industrielle.
La contretaçon peut être poursuivie et sanctionnée par une action de justice. L'ordonnance
nO 89 019 prévoit des sanctions civiles et des sanctions péll41es (emprisonnement etlou
amende).
Néanmoins, les variétés ou obtentions végétâles " qui répondent à des critères trè~ précis
JI
cl' originalité, à savoir; nouveauté, caractèrt"s ($) dis tin r::ti[ (l,;), homogénéité et stabilité, peuvent
faire l'objet, dans de nombreux pays, d'un droit spécifique, sous l'égide de la Conv@ntion
instituant une Union pour lA ProteçtiQn gelS Obtentions VêgêtA1E:1 (UPQV) signée à
Paris le 2 décembre 1961 et dernièrement révisée à Gen.ève (4 • 19 mars 1991). Pour le
moment, Madagascar n'est pas encore membre de cette Union.
1 Par exemple. un insecticide destiné à l' agricu ItLlre contenant une substance chimique connue peut être brevetable si
l'on ignorait auparavant la propriété qu'avait cene substance d'interférer avec les insectes nuisibles pour la végétation.
l Un procédé dont l'usage serait exclusivement domestique, par exemple, ne serait pas brevetable.
, En France. par exemple, le certificat d'obtention végétale est délivré par.un comilé dit de protection des obtentions
végétales présidé par un magistrat et composé de personnalités., tant du secteur public que du secteur privé, qualifiées
pour leurs connaissances théoriques ou pratiques des problèmes de génétique. de botanique et d'agronomie.
4 La marque permet l'acquisition d'une réputation pour les produits ou services proposés en association avec la marque,
d'où de nouveaux débouchés et renforcement de la position sur le marché.
5 L'aspect esthétique d'un apapareil ou d'un produit fini agit sur l'utilisateur ou le consommateur de la même manière
PREMIERE PARTIE:
Démystification, Rappel de quelques notions
et principes économiques, terminologie
et direction vers laquelle l'économie devrait tendre,
impact sociologique.
1 - Nous sommes tous réunis au CITE depuis le 17 juin 1996 - Représentants et chercheurs
de différents laboratoires et· centres de recherche, représentants de centres de
documentation, opérateurs, jeunes et étudiants. Différents thèmes ont été débattus
notamment marchés, produits, normalisation! qualité, prix et beaucoup d'autres. Les
intervenants vus séparément, disposent à la fois d'une certaine compétence reconnue, des
expériences variées et vécues et des réalisations faites dans les sous-secteurs des huiles
essentielles.
c~ qui l~ur ml'\nque C'~5t un cadre, un cadre dans lequel ils peuvent se lTlettre en relation,
échanger des e~périences, pader des problèmes et trouver des solutions. Le CITE, en
organisant ce séminaire sur la valorisation des plantes médicinales et aromatiques, a servi
de cadre de concertation, de tremplin pour identifier les dynamiques du sous-secteur mais
qu'un certain processus organisationnel et gestionnaire n'arrive pas à s'enclencher, à savoir
la mise en place d'un cadre permanent de concertation entre tous les acteurs cités
antérieurement.
2 Seul l'investissement l'eut créer des richesses, des emplOis et éradj,quer la pauvreté lllii\is
il nécessite un cadre stable et durable pour s'épanouir.
Constat:
=> La croissance du secteur primaire c'est à dire de l'agriculture n'a jamais dépassé le taux
de 6 %; si l'agriculture a pu atteindre un taux aussi élevé, c'est pour le moment grâce à un
climat propice et favorable pour elle - notamment pour la production agricole.
=> Un problèlTlè dé productivité et d'allocation efficace de~ ressourCéS finAncières (PIP) !:lf;'
pose dans le secteur puisque 85 'Yo des paysans contribuent à la création seulement de 39%
dt: la valeur ajoutée à Madaga!;car.
Aussi bien au niveau du CNJ que celui du SYPEAM, ils participent déjà à la concertation
en tant qu'acteurs dynamiques au sein du secteur industriel et apportent une base pour
asseoir la mondialisation de l'éconoIIÙe (innovation, norme/qualité, information,
formation, marchés, internalisation du transfert de technologie ... )
6 - Seul l'Etat est re5ponsable du cadre macro-économique et à ce titre est tenu de reftdte ce
cadre stable et incitatif c'est-à-dire moins d'inflation, taux de change stable, positif et
çompétitif, plus de devises dîsponibles ~t surtout mise en place d'infrastructures
adéquates et efficaces (PIP) principalement latélécornrnunication.
De l'efficacité et de la çohéreru:e des actions de l'Etat; en d'àutres termes, plus il y a des
investissements IIÙS woeuvre, plus l'Etat aura profit'éssiveIll@nt des moyens importants
pour aS5ëoir sa crédibilité et lion efficacité éconOmique et sociale. Toute décision de
pOlitiqUé économique devrait avoir systématiquement un impact sociologique palpable.
7 - En plus des éléments macro-économique~ dont l'Etat est responsable, il y des éléments
macro-éconOmiques à reftforc@r et à promouvoir par tous les acteurs t@ls que;
.,.,.> le secteur priv~ nMional @t ~On positionnement par rapport aux marçhés intérieurs;
régional et intern.atîot\al ,
--> la réorganisation des filières vanille, girofle et ylang ;
--> l'e~pt'it et la çulture d'entreprise;
iiô~ l'alloçahon des ressources publiques et privées;
=::> l'harmonisation des intérêts du cO'M",mer':;àt\t, du p:roducteur, du collecteur et du
transporteur;
=> la culture et la mentalité Î1'\dustrielle;
"",> la coopération avec les entreprises étrangères;
""'> la création des grôupements p r ofe5sio1U1els et des structures de réfl~x.ion et de
concertation
'" identifier les problèmes communs qui entravent la compétitivité des entreprises et jeter
les bases macro-économiques et non macro-économiques à la mondialisation de l'économie
(Etat - Entreprises - Ressources humaines).
Certes, le processus est très récent, l'acquis est fragile mais on doit choisir : innover ou
disparaître !
DEUXIEME PARTIE:
Il s'agit de confronter les faits avec les principes de base et les méthodologies de la GSDI
par un processus de mise en oeuvre de la démarche dans le sous-secteur ou la filière huiles
essentielles. Pour effectuer cette analyse, on observera d'abord dans quelles conditions
s'est mise en place l'organisation de base de la GSDI, ce qui conduira à appréhender
l'expérience de la démarche à travers les différents dispositifs de caractère institutionnel
qui lui servent de support. On examinera ensuite le processus technico-économique dans
lequel se développe normalement la démarche. Ce qui conduira à passer en revue les
étapes successives qui caractérisent le processus.
Dans tous les cas, nous commencerons par formuler les principaux constats concernant les
expériences réalisées dans le sous-secteur des huiles essentielles pour en tirer les
enseignements essentiels.
L'organisation de base
La GSDI est un processus d'action orientée dont la finalité est d'encourager les industriels
dynamiques existants et d'améliorer la compétitivité des entreprises.
Ce processus d'action qui passe par la concertation de tous les acteurs concernés,
opérateurs privés comme institutions publiques, organismes d'appui technique et
financier, nécessite une organisation de base permettant à la démarche de s'acheminer vers
ses objectifs.
Des dispositifs à caractère institutionnel sont ainsi définis pour servir de support au
développement du processus d'action. L'objet de cette conférence est de vous présènter les
dispositifs du cadre organisationnel ayant servi de support à la démarche GSDI à 3
niveaux:
- concertation entre l'Etat et le Secteur industriel privé avec la création du Conseil
National de l'Industrie (CNI) et des 7 Conseils Régionaux de l'Industrie (CRI)
concertation Secteur Privé / Secteur Privé appartenant à la même filière, ici pour notre
t
cas le SYPEAM
- concertation Secteur Privé / Organismes d'appui technique et financier
1 - DISPOSITIF DE PILOTAGE
Le travail consiste à :
C'est ainsi que le Conseil National de l'Industrie (CNI) a été créé: un texte a formalisé sa
création ; décret 94 / 792 du 6 décembre 1994.
Constats
. La représentation du secteur privé a été d'un niveau suffisant en ce qui conçeme des
acteurs dynamiqu~s c'est-à-dire des vrais industriels et d'un niveau insuffisant concernant
les acteurs mi-industriels, mi-commerçants qui se sont faits représentés par de simples
agents et des sous-directeurs que la fatigue a fiill pour gagner au fil des réunions. T~1 fut
aussi le cas des organismes d'appui technique et surtout des organismes d'appui financier.
Le dispositif paraît avoir été utile pour la poursuite du processus. Sept CRI ont été mis en
place dans les régions.
Enseignements
-une difficulté à faire fonctionner un tel dispositif dans l'esprit souhaité lorsqu'il a été mis
en place.
-le projet a assuré la mise à disposition d'un bras technique GSDI au CNI, chargé de faire
réaliser les études diagnostics et d'appui servant de base à la réflexion et à la prise de
décision. Ces études sont effectuées par des nationaux.
-le processus ne fait que s'amplifier et devrait tendre vers la formulation des stratégies et
des politiques industrielles.
II - DISPOSITIFS DE CONCERTATION
Identification et choix des filières industrielles à fort potentiel de croissance par le CNI :
Sur la base des informations recueillies par le projet, des enquêtes ont été menées sur une
dizaine de filières industrielles disposant d'un potentiel de croissance.
Ces propositions ont été soumises au CNI en vue du choix des filières destinées à être
appuyées par le projet en tenant compte des critères suivants:
Le eNI a;
C'est ainsi que la filière huiles essentielles a été choisie par le CNI et soumise au Ministère
de l'Indu5trie pour être appuyél' et stru~tut'ée. Le 10 octobre 1994( aucun groupement ou
syndicat professionnel n'existait dans la filière. La l'éwlion sm la GSDI, organisée 50U5
l'égide de l'ONUDI, a suscité la création d'un groupement professionnel des producteurs
d'huiles e5sentielle~.
A BILAN GLOBAl.
Les point~ les plu!' po~itifs que l'on peut noter sont les sUivants :
Une ;:lssemblée générale a été organîsée pre3que h;>uS les 2 mois pour intérioriser le
proçessus de concentration et cibler les intérêts de la çonçentration
+ Nous avons pu identifier les problèmes commung, Cht":fChl;l'r d~~ f;olutions communes et
élaborer de~ ~tratégies communes: renforcer la cohésion du syndicat, se préparer et
~'organiser pour faire face au marché int~rnationâL
Parmi les problèmes cornrnun$ évoqués par les acteurs 1 on pourrait citer:
les maladies dte~ pl~ntes
• 11;$ spécialisations
·le contrôle de qualité / normalisetion des é'Oûts d'mAlyse
-le fret aérien trop élevé parfais Supérieur aux prix des produits
-la centrale d'achat pour approvisionnement
-l'approche suivant les pays afin d@ faire façl;;) à la concurrence intemationale
l'accès au marché international
- la recherche de p~rtenaria t
- l'idtentification des opportunités et le choix des produits porteurs
- la promotion commerciale
~ l'introduction de nouvelles plantes
- la lenteur administrative
- la disparition des carmeliers
- le financlilrn@nt des investissements
• l'instabilité d'LI cadre macro-économique
- le coût des analyses
+ l'intérêt et les enjeux de la concertation ont été perçus de mieux en mieux par les
différentes catégories des participants; petites, moyennes, grandes entreprises, nationales
ou étrangères, membres.
Le rôle et les actions de couloir de l'expert et du consultant du projet ONVDI ont été
déterminants et ils ont bénéficié de la confiance du Conseil d'Administration et celle des
entreprises membres.
Ils concernent :
- les libertés prises avec quelques principes de la GSDI notamment le rôle central des
opérateurs privés: toute l'idée de stratégies devrait partir du secteur privé.
- la prédominance des préoccupations à court terme et des attentes orientées vers l'Etat
-l'émergence relativement lente de la conscience des enjeux collectifs organisationnels.
Il a fallu une année pour asseoir la mise en confiance entre les entreprises et démystifier la
concurrence.
Sur le fond, il faut souligner le poids qu'ont pris les problèmes à court terme dans la
concertation. Cette réalité a conduit à l'orientation des préoccupations du syndicat
davantage sur les mesures de "déblocage" ou "compensation" où l'Etat et ses institutions
ont une part active.
L'idée principale émise par les acteurs portait sur le dénouement des problèmes entre l'Etat
et les industriels et particulièrement sur l'ensemble des problèmes rencontrés par les
industriels.
Au niveau du CNI, tous les problèmes horizontaux/ généraux rencontrés par les industriels
sont identifiés et posés en permanence et ce en vue de trouver des solutions dans les
meilleurs délais.
Quelques exem.ples :
Au niveàu de la filière huiles essentielles, la majorité des acteurs l'ont perçu comme une
façon d'améliorer les relations entre entreprises et efficacité de l'industrie ou encore
d'identifier en commun des opportunités d'investissement.
En revanche, du côté des acteur5 publics, certains y ont vu une autre manière d'exercer leur
pouvoir, Les pesanteurs de~ pratiques antérieures et les comportements de~ acteurs
qu'ellcs génèrent, persistent. C@pt;;lnd.mt, l'empreinte étatique est atténuée dans la mes1.1œ
où d'une part, elle transite a!osez largement par le pro1et d'assillitance et d'autre part par la
faiblesse de l't"':ngagement delli fonctionnaires.
Les arrangements organisationnels et ll'S pratiques ont permis de Ct"':ntrèr davantage encore
la concertation sur les industriellli, leurs problèmes organisationnels, leur dynamiquè et leur
stratégit"': ; le rôle de l'Etat est d'apporter un appui et non d'être maîtrt"': d'oeuvre.
Pour que la concertation prenne toute sa signification, il est important que les participants
associés au groupe stratégique de concertation soient identifiés avec soin pour leur rôle
dans la filière et leur capacité à influer sur l'organisation et le fonctinnement de la filière.
C'est-à-dire l'identification des acteurs doit partir d'un diagnostic de la configuration de la
filière, du rôle des acteurs, des relations et des dynamiques qui y sont à l'oeUVfl'.
Le projet a visité toutes les plantations ou zones d'activités ainsi que les installations d@
distillation appArtenant aux entIeprises membres du Sypeam ainsi que celles des
entreprises non membréS il. travers tout Madagascar.
Le projet a identifié aussi bien en amont qu'en aval les autres acteurs concourant au
développement de la filière:
Elle suppose une perception des enjeux et un intérêt pour le processus de concertation en
tant que cadre permanent pour résoudre les problèmes de coopération entre les opérateurs,
l'Etat et ses institutions. Pour les problèmes spécifiques, des efforts ont été menés par le
proîet accompagm!s d@ visites effectuées dans ll'S plantations et les installations de
transformation de5 huiles essentielles.
Des travaux de çouloir ont été menés par l'expert et le consultant du projet afin d'installer
un climat de confiance et d'éclairer les éléments qui servent aux prises de décisions.
On a constaté que, même avec des imperfections, la mobilisation des acteurs a eu lieu.
Comme résultat, le fait très positif que les chefs d'entreprise aient généralement participé
personnellement à toutes le réunions malgré la décentralisation des activités concernant les
jours de réunions, les chefs d'entreprise ont adopté le samedi pour l'organisation des AG et
les réunions de travaux de Commission: les jours de la semaine après 17 heures afin de ne
pas perturber les activités productives.
3 - La formation du consensus
On est à priori surpris que l'émergence du consensus ait posé si peu de problèmes . Rares
sont les réunions où il y eu des conflits sévères d'opinion ou d'intérêt. On connaît quelques
cas très rares où un acteur dominant veut imposer sa loi en cas d'absence de transparence
sur les décisions prises, ou encore un acteur qui se sente lésé par la stratégie choisie.
Les réunions se tiennent à l'initiative des membres après les heures de travail.
Dans tous les cas, le projet a assuré le secrétariat et a constitué la cheville ouvrière du
fonctionnement par la nomination pour une durée indéterminée d'un cadre ingénieur en
génie chimique.
Pour la promotion commerciale, la concertation s'est faite avec les bailleurs de fonds. C'est
ainsi que des séançt;!s de coordination ont été organisées soit à !'initiative,du SYPEAM, soit
des bailleurs d~ fond~ USAID - ONUDI COI DE/FED - Coopération Française, soit du
Ministère du Cnmmerçt;!, ou des SeIVices des maniiestt\tion!> et foires internationales.
d) ~ Con<;ertation 5YPEAM /Organisme d'appui teçhnique
Pour la formation et l'évaluation des besoins et élaboration du d08sier de requête de
financement au CNFTP,
Sans un flux régulier d'iniormation sur l'industrie, il est évident que le processus de la GSDI
ne serait pas en mesure de développer des analyses et des réflexinns pertinentes. Aussi, le
projet a beaucoup investi pour établir un système d'inrormation et d'analyse industrielle
nécessaire à la rois pnur les besoin~ ünrnédiats des objectifs du projet et pout la pérennité
du processus de la concertation. Cette aç:tion a été menée en COncertation avec les acteurs
de la fiHère.
Constats
Le système d'Information Industrielle fait partie d'un des volets du projet. Malgré la
réticence de certains industriels, une enquête à 4 composantes a été menée auprès de 15
entreprises membres et non membres du SYPEAM.
LE SYSTEME MAGORA
MAGORA est un système conçu par Messieurs Rabier et Gomel, Experts de l'ONUDI en
système d'informations.
Le sn est construit avec 6 modules reliés entre eux par l'intermédiaire de deux entrées du
système: entreprise et produit.
le fichier industriel : il réunit les informations concernant l'identité des entreprises, leur
localisation, les capacités de production, le capital et son mode de détention, ainsi que
l'histoire des mouvements du capital, la composition des responsabilités dans l'entreprise,
les principales caractéristiques économiques, sociales et financières de l'entreprise.
-les relations extérieures: ce sont des indications fournies sur la base du franchissement
du cordon douanier. n s'agit d'informations sur les entrées et sorties du pays. Son
utilisation permet d'identifier les produits circulant en nature, leur quantité et valeur et
donc de fournir des indications précieuses sur l'évolution de la demande et sur les
possibilités de substitution.
-le recensement du parc industriel: ce sont les informations sur les principes physiques de
productions existants.
- le marché: ce sont les informations sur le prix des produits sur le marché. Ce module
permet d'obtenir pour chacun des produits, l'ensemble des prix pratiqués aux différents
niveaux des échanges : entrée dans le pays, achat direct des entreprises, achat sur le
marché intérieur, prix à la production, prix de vente à l'extérieur, prix de vente sur le
marché local, etc.
Des moyens ont été mise en oeuvre pour sensibiliser l'entreprise sur la nécessité de
l'enquête base de formulation de stratégie et de plan d'action - tableau de bord -
financement.
La pérennité du dispositif n'est pas encore consolidée et l'appui du projet est encore
nécessaire notamment avec la mise en place d'un Centre de Ressources par filière
nécessitant:
-la coordination des informations provenant de ces organismes d'appui et détenues par le
projet sur la base de Questions-Réponses au service des entreprises.
IV - RISQUES ET PREOCCUPATIONS
La fragilité des acquis tient au fait que sa mise en oeuvre a été récente et de ce fait n'a pas
encore atteint le stade de l'irréversibilité.
Même si elle est incontestablement bien considérée et souvent bien accueillie par les acteurs
dynamiques, elle est encore confrontée aux incertitudes suivantes:
La concertation n'est pas encore totalement intériorisée par ceux qui en sont les acteurs. n
persiste encore des démarches et des jeux centrifuges: on continue à gérer les problèmes au
coup par coup.
Certains ministères hésitent à jouer le jeu. (Compréhension insuffisante de l'approche -
crainte de mettre en jeu des prérogatives et d'avoir à justifier leur action).
- Un des risques est que la concertation soit reprise ou qu'elle soit incluse dans lm
processus approfondi d'analyse et de recherche de solution cohérente de soutien aux
acteurs.
Le progrès serait réel, puisque l'on consulterait les acteurs privés, mais il serait insuffisant
pour dynamiser lé processus d'industrialisation et rendre plus dense le tissu industriel de
manière à enclencher l'essaimage.
• l'hésitation encore perceptible des bailleur~ de fond et qui se traduit par un doute de
l'efficacité de l'apprQChé.
A noter que pour la GSDI, la concertation est un processus qui exige du temps pour
s'implanter. Elle suppose des modifications de comportement, une nouvelle organisation
qui bouleverserait les pratiques établies et surtout un renforcement des capacités et des
structures plus efficaces comme le CNI et le 5ypeam.
L'inquiétude principale des industriels est de voir tous les efforts déployés s'enliser dans la
bureaucratie ambiante. La grande crainte est qu'en réalité, les mesures d'accompagnement
incluses dans les plans d'actions de filière n'aient pas de suite et que les pouvoirs publics
ne prennent finalement aucune décision attendue et généralement approuvée par leurs
représentants.
Ce risque est permanent mais il sera ressenti plus nettement à la fin de l'étape de la
formulation des stratégies et plans d'actions.
Au moment où il faut passer aux actes et aux décisions, il apparaît que la distance qui
sépare l'adhésion du rejet est très court.
Ce risque est par ailleurs, d'autant plus grand que les industriels sont encore très polarisés
sur les décisions favorables qu'ils attendent des pouvoirs publics.
3- Déficit marketing
La GSDI est une approche nouvelle et assez complexe à appréhender. Les expériences en
Côte d'Ivoire, Guinée, Zaïre et Sénégal ont montré qu'elle reste superficiellement comprise à
la fois par l'ensemble des partenaires privés et publics concernés mais aussi par les
bailleurs de fonds.
Dans l'ensemble, le projet s'est abstenu de la médiatiser tant que les résultats obtenus n'ont
pas été probants. Aussi les actions systématiques d'explication-formation ont été
insuffisantes et se sont limitées au niveau des membres du SYPEAM. L'édition de
Newsletter, bulletin interne au syndicat a permis de sensibiliser les membres en vue de
favoriser une approche suffisamment claire du processus du problème commun et des
possibilités communes.
4- Consolidation méthodologique
Tous çe~ çonce:pb doivent être davantage déti!\illé! dans la m.esure où l'approche GSDI leur
donne lll1 contenu qui n'est pas celui de la plarufication traditionnelle ou même celui de
l'entrepri!e.
La GSDI est à la fois une démarche compllilxe et fine. Elle e~ge de ceux qui ont à
l'implanter et à l'animer de bonnes recon.naiSsAnœs du milieu indŒUriêl, de ses
comportements et de ses dynamiques. Elle suppose une bonne çonnaissanœ de ses
principes et méthoctes. Elle implique des contacts permanents et étroits avec tous les
acteurs înctustriels et une action soutenue et longue pour faire surgir les solutions,
harmoniser les points de vue et encourager les dynamiqut;'~.
Or, ctans l'ensemble, les moyens humains, de qualité correspondant à ces tâches, ont été
insuffisants du point de vue nombre et ont été formés sur le tas sur la base del\ doçl..Wlents
péctagogiques fournis par l'ONUDl
Le Conseiller T edmique Principal a été l'homme orchestre, appuyé par un expert national
et un çonSl.lltmt national chargé de la filière huilel\ essentielles.
Le personnel des sous-contractants n'a encore qu'une faible maîtrise technique de la GSDI.
La contribution du per~onnel national doit être renforcée en qualité, quantité et
engagement.
TROlSIEME PARTIE
C'est apparemment l'acquis lé plu~ important 'lui marque une nette rupture par ra.pport à
la problématique dominante antérieure (politique d'inve~tissement à outrance,
nationalisation, entreprises publiques).
Paysans
- Fournisseurs (emballage/ conditionnement)
- Promotion/Transfert de technologie/Label
En aval:
- les transporteurs
-les laboratoires de contrôle de qualité/Inspection
- les douaniers
Pour finir, une autre méthode de développement industriel basée sur la concertation et le
dialogue entre tous les acteurs : opérateurs privés, industriels et non industriels,
organismes bancaires, institutions d'appui, et administration concernée.
AVANT·PROPOS
Dans le domaine des plantes médicinales et aromatiques, si l'on regarde la longue chaîne
d'activités, depuis la culture ou la collecte de la matière première jusqu'au produit fini prêt
à être livré au client, chaque maillon tient une place fondamentale au sens " primordial "
du terme. En effet, et à titre d'exemple, la seule technique d'extraction, si perfectionnée
soit-elle, ne permet pas d'accéder à un produit de qualité requise si J'on était parti d'une
matière végétale de qualité médiocre ou douteuse.
INTRODUCTION
La notion de qualité ayant déjà fait l'objet de nombreuses interventions, les présents
propos porteront sur le rôle" fondamental" d'un laboratoire dans le contrôle de ladite
qualité, pour son amélioration ", notion toute relative, en vue de la rendre conforme à
Il
l'exigence du client.
(ou des) composé (s) de référence. Les composés de références font l'objet de recueil des
normes.
Les normes, il faut le savoir, sont en perpétuelle évolution, eu égard aux avancées, oh !
combien rapides, des recherches et par conséquence de technologie. A ce titre, entre le IIJè
recueil des normes françaises sur les HE de 1989 et le IVè à jour au 30 Septembre 1992, on
a peu noté une révision complète des spécifications et J'introduction d'un profil
chromatogr~phique en phase gazeuse (cpg) pour certains produits.
Depuis lors{ le profil en cpg et des profils chromatographiques-types sont
systématiquement introduits dans les monographies.
Matière première: elle est d'Origine mlturelle, végétale (dans le Cas ~duel).
par opposition à
Produit dérivé: cas des HE, oléorésin~~, absolu ....
1/Une huile essentielle est un produit volatil obtenu à partir d/une matière première
végétale:
L'HE e!'t ensuite séparée de la phase aqueuse par des procédés physiques If.
TYPES DE MONOGRAPHIE
Exemple 1 :
La monographie pour l'HE de dous de girofle se pré!;ente comme suit;
Monographie de l'Huile Essentielle de ~ dous de gîroflier.
Eugenia caryophyllus (Sprenge) BULLOCK et S. HARRISON NF T 75-207 Février 1991.
Membres de la cümmission de normalisation une liste de ... noms est présentée .. (ct,
document annexe)
0
1 ) - Domaine d'application:
3°) - Définition:
L'huile Essentielle de clous de giroflier: Elle est obtenue par distillation à la vapeur d'eau
de boutons floraux du giroflier [ Eugenia carryophyllus (Sprenge) Bullock et S. Harrisson ]
de la famille des Myrtaceae.
Caractéristiques physiques:
Caractéristiques chimiques:
Exemple 2:
Analyses normalisées pour le Géranium:
Pelargonium x asperum EHRHART ex WILLDENOW - NT 75-212 Décembre 1987
Détermination en citronnelol et en génraniol par cpg (teneur en Rhodinol)
Caractéristiques organoleptiques : Couleur: Bourbon: vert jaunâtre à vert brunâtre
autres: jaune ambré à jaune verdâtre
Odeur: Caractéristique de l'origine, rosée
plus ou moins menthée
Densité
Indice de réfraction
Pouvoir rotatoire
Miscibilité à l'éthanol à 70 % à 20°C
Point d'éclair
na T f J
Plùntes Aromatiqu~s et Mêdlcin~les 6 Madago$çor
Les résultats d'une analyse en cpg sont décisifs quant au contrôle de l'authenticité de
l'échantillon.
On pourra illustrer les propos précédents à l'aide d'exemples les plus connus, mais aussi
les plus remarquables.
Le' profil cpg d'une huile essentielle permet quelquefois de remonter jusqu'à son pays
d'origine.
. Cas du Niaouli
L'huile essentielle de Niaouli décrite danSi l,=, reuleil AFNOR ci-dessous est du type
terminène-4-o1 :
Constituant Min Max
Terpinolène 1,5 5
Cinéole - 1,8 - 15
a - Terpinène 5 13
Y - Terpinène 10 28
p-Cymène 0,5 12
a - Terpinéol 1,5 8
Limonène 0,5 4
Sabinène traces 3,5
Aromadandrène traces 7
d- Cadinène - 8
GlobulolQ - 3
Viridiflorol - 1,5
Source: recueIl AFNOR 1992 p. 766
Les huiles essentielles obtenues jusqu'à ce jour à Madagascar présentent d'autres profils
car elles appartiennent généralement à trois types (chémotypes), non encore rapportés
dans les normes.
Chémotype à méthylchavicol
Chémotype à linatol
On peut facilement savoir à partir de quelle partie de la plante est extraite l'huile essentielle
. Cas du girofle
L'huile essentielle des clous est différente de celles des griffes et feuilles, cf. Tableau page 3
et figures 4,5,6.
Raventsara " (Ravintsara) pour les malgaches. toutes deux appartiennent à la famille des
LAURACEAE, cf. Tableau n° 1 et figure 7 et 8.
Pour l'étude de nouvelles espèces
La cpg est un outil de choix qui permet de reconnaître rapidement si oui ou non on est en
présence d'une HE inconnue ou peu étudiée. Pour Madagascar on peut citer les HE de
tagètes, de Raventsara aromatica ou anisata, figure 7 précédente et 9,10.
Pour détecter les différentes adultérations
Les fraudes dans le cas -des HE ne peuvent être décelées par le simple examen soit de
l'état physique du produit, soit de sa couleur, soit encore par sa simple odeur.
Pourquoi se donner tant de mal ?
En premier lieu, on devrait se demander quelles sont les principes HE, objets d'exportation
à Madagascar (cf. Tableau 1).
Tableau n Q 1 ~ Tableau réçapitulatif des noms des espè.::es à huile essentielle faisant l'o1>jet
d'exportation à Madagascar.
Commentaire du Tableau n° 1 :
D'après ce tableau, Madagascar exporte environ une vingtaine d'HE. Les HE de la Classe
1 sont qualifiées par SYPEAM de " traditionnelles ", çar elles ont déjà fait l'objet de
description dans les rerueils de normes internationales (Normes AFNOR oU ISO) ; celles
de la Classe 2 sont dites produits spécifiques ou nouveaux pour Madagascar8
Il II Il II
8 Pour une informatior1 plus complète, avcc la valeur marchande de chaque HE. on pourra consulter utilement l'article du PL P. RASOANAlVO
dans les Cahiers du C[TE, Spécial Plantes Aromatiques et Médicinales, 2è tril11estre 1996, pages 17 et 18.
fil des ans, à un prix raisonnable ou généralement bas. A titre d'exemple, pour certaines
HE, Madagascar doit s'aligner sur certains pays ayant de longues années d'expériences,
tels la Chine, l'Inde, le Sri Lanka, l'Afrique du Nord (cf. Tableau II).
Afrique*, USA, Jamaïque, Brésil, Inde, Indonésie, Argentine, Australie, Europe, Sri Lanka,
Afrique du Sud,
La Réunion (Bourbon), Chine, Malaisie, Grande Bretagne.
* Afrique: Egypte, Algérie, Maroc.
•
huiles essentielles de
Poivre vert
Gùngernbre------------~-,~~--~~~~--~~--~.-~~~S~r~i~L-a-n~k-a-,-J~a-m--a~iq-u-e~,
Tagètes
Géranium E
Ils pourront ainsi agir sur l'un ou l'autre de ces facteurs suivant le cas.
Par ailleurs, les chercheurs d'un laboratoire pourront conseiller utilement l'industriel quant
à la meilleure période pour la collecte du matériel végétal.
Pour <:'.e qui conc~rne le LPN, depuis 1992, dans le cadre de sa collaboration avec le secteur
privé des HE et Plantes Aromatiques de Madagascar, plus d'une <:'.entaîne d'analyses a été
effectuée pour le compte du SYPEAM, et un nombre avoisinant le chiffre cité, pour les
autres industriels n'en fais<,mt pas partie.
CONCLUSION
En conclusion, les exemples cités, à titre d'illustrations, ne constituent qu'une infime partie
du domaine d'activités d'un laboratoire de recherche. A l'aube du XXIè siècle, il n'est plus
permis à quiconque d'ignorer son rôle def dans le cadre d'un développement sodo-
éconorrùque durable ; même pour un pays en développement, la re<:'.her<:'.he ëst devenue
in<:'.ontoumable, bien qu/elle néc::e$$îté b~~ucoup de temps et des fonds souvent
considérables, volet très important qui n'a pas été abordé, à dessein, dans le cadre de la
présente communication.
Oui, chacun sait que" Toute recherche est porteuse d'avenir ". Dans le domaine de la
recherche sur le plantes médicinales et aromatiques, ceci est tout à fait vrai et prend toute
son ampleur pour Madagascar, pays doté d'une flore et d'une faune d'une rare beauté,
mais aussi d'une singularité peu commune, dont le potentiel inestimable ne demande qu'à
être exploité.
France - Canada Italie· USA - Japon - Afrique du Sud - Autres pays d'Afrique
P ARTIClPATION A DES PROJETS SCIENTIFIQUES
PLARM PROJET REGIONAL FED/COI :
SAMM ORSTOMIUNIVERSITE ;
MEMOIRES ET THESES :
deux (2) Thèses d'Etat - deux (2) Thèses Nouvelles Thèses - Sept (7) Thèses de 3ème
Cyde
Vingt quatre (24) Mémoires de DEA
Ce système repose:
Il est connu que la valeur nutritionnelle d'un aliment peut être liée à son mode d'obtention.
Un grand nombre d'études scientifiques montrent que les produits biologiques, comparés
aux produits conventionnels présentent :
Prendre en main sa santé, prendre soin de la terre, c'est là toute la force du BIO.
- 1
AOTI.
Plantes Aromatiques et Médicinales à Madagascar
- l'existence d'un cahier des charges, d'un référentiel technique définissant cette
qualité recherchée du produit,
le contrôle mené par rapport à ce référentiel technique,
-l'obtention d'une certification de conformité au référentiel.
Pour le moment, cette réglementation concerne les produits agricoles d'origine végétale,
incluant ainsi la récolte de végétaux sauvages ou de certaines parties de ceux-ci et précise
les conditions de production, de transformation, d'étiquetage, de contrôle et
d'importation. .
Les lots importés doivent être accompagnés d'un certificat de contrôle, délivré par
l'organisme de contrôle compétent dans le pays tiers, donnant les garanties requises quant
au mode de production appliqué.
Lorsque la COInnÙssion a reconnu l'équivalence pour un pays tiers, elle le fait figurer dans
une liste de pays pour lesquels les échanges de produits agricoles d'origine biologique
peuvent être considérés comme normalîsés.
Actuellement, une liste provisoire a été établie da.n~ l'attente d'une évaluation finale. Cette
liste comprend pour l'instAnt les cinq pays suivants ; Argentine, Australie, Hongrie, Israël,
Suisse. Un système dérogatoire est mis en place jusqu'au :31. 12.2002. L'opérateur désirant
importer des produits biologiques provenant d'un pays tiers ne figurant pas sur la liste
communautaire doit fournir à l'organisme certificateur les preuves de l'équivalence des
règles de production, des modalités et de l'efficacité des contrôles. Cette preuve
d'équivalence doit être fournie par l'importateur et se limite au produit qu'il veut importer.
Un produit importé, autorisé dans un Etat-membre peut circuler librement dans l'Union
Européenne. Toutefois, après examen dé son dossier ou à la demande justifiée d'un Etat-
membre, l'Union Européenne peut en demander le retrait.
Un label est nécessaire afin d'authentifier les produits et créer la confiance nécessaire au
développement de la filière.
Enfin, avant d'être exportés, les produits doivent être munis d'une autorisation
d'importation au niveau de l'Etat-membre concerné. Cette autorisation ne pourra être
obtenue que si le produit est certifié.
La grille de sanctions d'ECOCERT est composée, à ce jour, de plus de 240 cas de non
conformité, ce qui permet:
Les sanctions décidées pour chaque point de non conformité sont arrêtées par le Comité et
sont modifiables d'année en année selon l'évolution de la réglementation et les réalités du
terrain.
• ~oit un retrait du produit du circuit de l'agriçulture biologique si cela èst signalé auprès
d'ECOCERT et/ou lors du contrôle .
• soit une suspension de la licence dl' l'opérah~w; lorsqu'il s'agit d'une non çomormité
intentionnelle et non signalée.
La grille des sanctions est appliquée avec rigueur par Il' 5l'rvice Certifkation qui soumet au
Comité les cas de non conformité non prévus pour lesquels celui-ci élaoore des sanctions
spécifiques qui sont intégrées à la grille des sanctions
JUsqu'lm 15155, un inspecteur intemationAI était mandaté pour les missions dl' contrôle. TI a
été constaté que les coûts de contrôle étaient souvent élevés pour les opérateurs loçaux. Un
moyen de réduire les coûts Aété de faire appel au}'; compétences locall's.
Outre une réduction du çoût, l'inspecteur local connaît mieux le~ réalités de son pays( les
légü.lations particulières concernant la prOdUCtion biologique lorsqu'il y en a. Sa pré$ençe
permanente lui permet en outre d'îfitervenir à tout moment.
Une première étape réalisée est la mise en plàçe d'un relais local. Dans un deuxième
temps, comme un nombre conséquent de projets se développl'nt délns le pays, une
législation nationale sur l'agriculture biologique et un orgAnisme 10c{Ù de c;ontrôle doivent se
mettre en plaCé.
Une réglementation sur l'agriculture biologique il Madagascar figure sur la liste positive
européerme.
Le~ çonditions d'inclusion de Madagascar sur la liste de pays tiers de la Commission dl" la
CEE sont les suivantes:
Les avantages d'avoir un certificat délivré par un organisme de contrôle agréé par la
Commission de la CEE:
- l'organisme de contrôle étranger est connu par les consommateurs européens, ce qui
constitue un avantage pour la commercialisation
- l'inspection est relativement simple : il n'y a pas trop de contraintes
administratives
Inconvénients:
LA QUALITE
L
a qualité est l'aptitude d'un produit ou d'un service à satisfaire les besoins
des utilisateurs.
Elle n'est pas synonyme de perfection absolue, mais peut être définie par la
satisfaction de l'utilisateur.
Pour y parvenir, il faut mettre en œuvre un progranune qui réduit l'incertitude sur
l'ensemble des événements de la vie de l'entreprise.
La méconnaissance fréquente, sinon générale des producteurs, des besoins des
utilisateurs, mais aussi des productions concurrentes a souvent été la cause de
l'échec de la productions des plantes à parfum. Bien des entreprises ou des
projets dans le domaine de la production se sont soldés par des échecs, car les
responsables avaient mal compris ou n'avaient pas tenu compte àu mode de
fonctionnement du marché.
Ils ne peuvent que réagir négativement, s'ils constatent que les caractéristiques du
produit s'écartent significativement de celles du produit traditiolUlel et le5
obligent à procéder à des reformulations onéreuses.
Les petits producteurs et les coopératives n'ont généralement pas intérêt à tenter
de revaloriser leurs produits en les raffinant ou en les modifiant, voire en
extrayant certains des éléments clés, même si quelques entreprises multinationales
entreprennent des opérations de ce type dans les pays producteurs. Elles peuvent
le faire grâce à leur connaissance pointue du marché ce dont ne bénéficient pas les
petits producteurs.
En effet, la plupart de, entreprises de transformations exigent que les matièrés premières
qu'elles utilisent soient sous la forme la plus brute possible ; ce qui leur assure lID
maximum de souplesse dans leurs opération, de traitement et d'emploi. Après
retraitement, une essence risque de ne plus présenter les propriétés physico-chimiques
requî!'îe~, ni de se prêter facilement à des modHkatioM ultérieures.
il ne fait aucun doute que les produ~teurs ont tout à gagner il surveiller étroitement la
qualité et l'homogénéité de leurs produits, et à respeder scrupuleusement les déla.is de
livraison.
La nature du sol et les conditions climatiques favorables ne sont pas des éléments
suffisants pom envisager de se lancer dans l'exportation des huiléS essentielles. C'est le
çoût de production éventuel qui est, en réalité, le prin~ipal factevf déterminant.
Sur le plan marketing et commercial, l'évocation d'un parfum est basée sur l'émotion, la
sensibilité, l'imagination. C est pourquoi, le langage du parfum emprunte celui des autres
sens (ouïe, vue, toucher, goût). Mais aussi, il y a d'autres langages, qui sont ceux du rêve,
de l'évasion et qui doivent susciter l'imagination du client et sa sensibilité.
Ainsi, çe~ matières premières que l'on cite, lorsque l'on évoque les pay, d'origine; ces nOInB
évocateurs, pour le marketing, offrent cette part de rêve et d'éva~ion que le client espère
toujours inconsciemment retrouver quand il entre dans une parfumerie. Certains nou~
r~èlent de po€sie et de rêve . Tubéreuse, Ylang-ylang, Santal, Orient, Sumatra,
Madagascar ....
l'
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