Chapitre 2 Processus Du Management
Chapitre 2 Processus Du Management
Chapitre 2 Processus Du Management
Cours introduction au management
Chapitre 2 : Processus du Management
Section 1 : La Planification :
La planification consiste à déterminer de quelle façon les ressources
d’une entreprise seront utilisées pour obtenir les résultats désirés. Elle permet de
choisir entre plusieurs, la meilleure option qui permettra d’atteindre l’objectif de la façon
la plus efficace.
La planification est un processus qui permet d’identifier les objectifs à atteindre et les
moyens les plus avantageux pour les réaliser,
Pourquoi planifier ?
La démarche de la planification
Ces axes sont ensuite déclinés en plans opérationnels dans chaque division et action
de l’entreprise et ce, sous forme de stratégies.
Les plans comportent des actions et des moyens à mettre en œuvre par les
opérationnels.
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La notion de Mission :
La notion de Stratégie
C’est une démarche concrète qui tend à orienter l’activité du gestionnaire vers la
concrétisation de la mission et des objectifs de l’entreprise.
La notion de Politiques
Elle représente une orientation encore plus détaillée et plus canalisée vers l’action. Les
caractéristiques d’une politique valable :
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Une stratégie détermine les moyens d’y arriver et la façon dont les ressources seront
utilisées pour atteindre les objectifs.
Exemples de politiques :
* Politique financière : Pour l’achat d’une autre entreprise, il faut se baser sur, par
exemple, un autofinancement plutôt que sur un emprunt bancaire ou encore les
dividendes seront distribués une fois / an.
* Politique commerciale : Les efforts de vente devraient se concentrer sur le grand Tunis
augmenter le CA de 5% cette année ou encore la distribution des produits devrait se
faire par les propres canaux de l’entreprise.
La notion de Budget
Il exprime en termes chiffrés les résultats prévus sur une période qui peut être l’année,
le semestre, le mois…
Budget de ventes
Budget des investissements
Budget clé production
Budget des approvisionnements
Budget des services fonctionnels
Budget de trésorerie : budget de synthèse de tous les autres budgets qui prévoie tous
les encaissements et tous les décaissements
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Section 2 : L’organisation :
1) Définition et Principes :
a) Définition :
« Une organisation est un ensemble relativement stable d'acteurs tournés vers des
objectifs généraux communs et qui, en vue de leur réalisation, recourent à une division
du travail (spécialisation des taches) et à des modalités de coordination et de contrôle ».
H. Mintzberg
L'organisation vise à faciliter le travail de chaque employé tout en lui procurant les
ressources et les moyens nécessaires en quantité suffisante, au bon endroit et au bon
moment.
La répartition des tâches et la précision des relations qui lient les différents membres de
l'entreprise obéissent à un certain nombre de principes :
A. Le principe de départementalisation
Le travail dans l'entreprise est divisé entre ses membres. Nous retrouvons donc
différentes unités appelées départements. Cette départementalisation ou division, peut
se baser sur le type de produit, sur la fonction, la zone géographique, etc.
B. Le principe de spécialisation
Il est lié au premier principe et consiste à attribuer à chacun ou à chaque unité une
tâche bien définie. Les tâches rattachées à chaque unité (commercialisation,
comptabilité...) doivent être remplies par des personnes qualifiées qui possèdent des
compétences particulières dans un domaine.
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D. Le principe d'équivalence de l'autorité et de la responsabilité
L'autorité est le droit d'utiliser les ressources disponibles afin de gérer efficacement son
unité et être à la hauteur des responsabilités. Le gestionnaire peut faire usage de
mesures disciplinaire mais en même temps, s'il n'atteint pas ses objectifs, il doit en
donner les raisons.
Les subordonnées n'obéissent qu'aux ordres d'un seul supérieur hiérarchique ce qui
permet de diminuer les conflits. Ce principe permet au gestionnaire de délimiter
clairement son champ d'action, dans la mesure où il connaît les employés à superviser.
a) Définition de l'autorité
C'est le pouvoir légitime et légal de donner des ordres et de se faire obéir. Les sources
de l'autorité sont :
Le pouvoir de sanction
Le pouvoir de récompense.
Deux types d'autorités sont exercés dans les organisations : l'autorité « staff », de
conseil, ou d'état-major et l'autorité « line », hiérarchique ou de commandement.
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Par exemple, pour prendre des décisions, les responsables hiérarchiques ont besoin
de certaines études et analyses mais n'ont pas le temps ni parfois les connaissances
nécessaires pour les réaliser. Le recours aux organes « staff » leur permet d'avoir
l'assise requise à leurs décisions.
II faut noter qu'il n'existe pas d'organisation basée uniquement sur des relations
d'autorité, ou de conseil mais plutôt la combinaison des deux. La structure des
organisations « staff and line » est la suivante :
: Staff
: Line
L'autorité centralisée
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L'autorité décentralisée :
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Les avantages de la décentralisation sont :
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a) La structure fonctionnelle ou par fonction
Avantages
Inconvénients
b) la structure divisionnaire
Utilisée généralement par les grandes structures, elle consiste à diviser l'entreprise par
produits ou par projets.
Avantages
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Chaque responsable de produit gère toutes les activités liées à son produit. Ceci
contribue à augmenter leur motivation puisqu'ils seront jugés d'après leurs résultats.
Inconvénients
B. La structure géographique
Elle consiste à diviser l'organisation et allouer les ressources selon le besoin de chaque
région.
Avantages
L'accent est mis sur les problèmes et les possibilités des marchés locaux. Une meilleure
coordination à l'intérieur de chaque territoire.
Inconvénients
Elle permet à une entreprise d'offrir un service particulier à des clients aux besoins et
attentes différents.
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c) La structure matricielle
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Nous retrouverons les avantages de la spécialisation (de la structure fonctionnelle) et
les avantages de décentralisation, de coordination et de motivation (structure
divisionnaire). Seulement la motivation touche les chefs de projets, mais pas les experts
qui sont considérés comme simples ressources techniques. Il y a aussi le problème
majeur du double commandement qui est souvent source de conflit d'autorité entre les
responsables fonctionnels et les responsables de projets.
En conclusion nous pouvons dire qu'il n'existe pas de structure idéale. Chacune
présente des avantages et des inconvénients. Pour être efficace, la structure doit tenir
compte d'un certain nombre de facteurs d'influence (environnement, choix
stratégiques...). Elle implique, en outre, la recherche d'un équilibre entre division du
travail et intégration des individus au sein de l'organisation.
b) L'organisation formelle
La structure formelle trouve ses bases dans la division des tâches, l'ensemble des
règles et des procédures qui visent à préciser le poste occupé par chaque membre de
l'entreprise, l'étendue de son pouvoir et la nature des rapports qu'il doit entretenir avec
les autres membres de l'entreprise. Dans la structure formelle, les tâches nécessaires à
l’activité de l'entreprise sont clairement réparties entre les individus, l'autorité de chacun
est bien définie, les règles à respecter sont bien précisées et le comportement des
acteurs assez formalisé.
c) L'organisation informelle
Elle est constituée par l'ensemble des relations qui existent entre les membres de
l'entreprise et qui ne sont pas prescrites par l'organisation formelle, ils sont appelés
groupes informels.
Si l'organigramme (qui est une description de la structure) donne une image exacte de
la division du travail et indique :
De plus les employés éprouvent des frustrations, des tensions, des problèmes
émotionnels dans leurs relations avec la direction et les autres employés. Le groupe
informel fournit un moyen d'alléger ces pressions émotionnelles en favorisant la
communication, la coopération et la compréhension entre les individus.
Les bruits : le bouche-à-oreille propage les vérités et les bruits avec la même amplitude.
Des employés mal informés communiquent des informations non vérifiées et fausses qui
peuvent avoir un effet dévastateur.
Section 3 : La direction :
Diriger c’est intégrer et orienter les efforts des employés vers la réalisation des objectifs.
La direction consiste à « pousser » : pouvoir et commandement et « inciter » :
motivation les membres d’un groupe pour qu’ils travaillent ensemble et de plein gré à
des tâches liées les unes aux autres afin d’atteindre les objectifs fixés
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1) Les styles de direction.
Le commandement : les différents styles de direction
Les multiples travaux en matière de direction se distinguent par les différentes variables
explicatives du choix du style de commandement au sein d’une entreprise, parmi ces
véritables on peut citer : le système de valeur de celui qui dirige, l’attente du
subordonné, la situation, la structure organisationnelle, la culture, etc.
a- L’approche unidimensionnelle
Cette approche est représentée par les travaux de Blake et Mouton qui proposent
différents styles de direction en fonction de ce en quoi le responsable croit. Cette
variable est définie selon deux dimensions : L’intérêt du responsable pour la tâche et
son intérêt pour l’individu. Leur approche peut être expliquée à partir de la grille de
Blake et Mouton suivante :
Elevé
1.9 9.9
Soucis
5.5
des
Faible
Le style 1.9
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Ce style met l’accent sur les individus. Le dirigeant a un faible souci de la production (du
travail) mais s’occupe de la satisfaction des besoins de ses subordonnés, entretient de
bonnes relations avec eux et fait régner une ambiance de travail agréable. C’est un style
adopté dans les organisations du type Club de loisir.
Le style 5.5
Le style 9.1
Le style 9.9 qui apparaît comme le style idéal est en réalité difficile à réaliser. Afin de
s’approcher des exigences de la réalité. B&M considèrent que le style 5.5 constitue une
bonne approche à partie de laquelle le dirigeant peut améliorer son style de direction
afin de s’approcher au maximum du style idéal 9.9.
b- L’approche situationnelle
Selon cette approche, le style idéal efficace dans toutes les situations et valable dans
toutes les organisations relève plutôt de l’utopie. L’efficacité du style de direction dépend
du degré d’adaptation entre la situation de l’entreprise et le style de direction.
c- L’approche intégrative
Le choix du style de direction dépend non seulement de ce en quoi le responsable croit,
mais des attentes du subordonné et de la marge de manœuvre dont il espère disposer.
La question est alors de savoir si l’individu aime prendre des décisions, avoir des
responsabilités, supporter des situations incertaines ou au contraire s’il aime être un
exécutant fidèle, passif.
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afin de gagner du temps par exemple. De même la structure organisationnelle, la
culture, la tradition influencent le degré de participation des hommes à la décision.
Toutefois, l’évolution des relations entre supérieurs et subordonnés tend de plus en plus
vers des formes de pouvoirs négociés. Ainsi peut-on s’attendre à un renforcement des
styles participatifs.
Les références des dirigeants qui résultent en réalité de la culture des dirigeants
et de leur personnalité ;
Les variables humaines : le comportement et attitudes des subordonnés ;
Remarque :
2) La motivation
Depuis les temps les plus reculés, les hommes se sont toujours préoccupés de savoir
comment amener autrui à travailler et à être fidèle et coopératif. Toutefois, la conception
de la motivation a évolué avec celle de l’homme ; si jusqu’à un passé récent on recourait
surtout à la manière forte, à l’intimidation et à l’usage de sanctions, si on s’oriente
maintenant vers des méthodes plus douces et plus humaines.
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a) Définition
La motivation est l’ensemble des forces qui agissent sur l’individu pour le pousser à se
conduire d’une manière spécifique et orientée vers un objectif. La motivation est
l’ensemble des causes, conscientes ou inconscientes, qui sont à l’origine du
comportement individuel. On distingue la motivation intrinsèque de la motivation
extrinsèque.
L’élément motivation peut être un besoin intérieur ou une influence externe qui
active le comportement humain et lui donne de l’énergie.
L’orientation : le comportement motivé est un comportement guidé ou orienté
vers la direction désignée par l’élément motivation.
L’objectif : c’est le résultat attendu à travers l’influence exercée par l’élément
motivation. L’objectif constitue souvent une source de satisfaction et de
motivation, particulièrement quand il est exigeant et réalisable. Car il constitue un
défi et une source d’accomplissement et de réussite pour celui qui le réalise.
La motivation est le moyen par lequel l’entreprise conduit ses membres à agir dans le
sens qu’elle désire. Considérée ainsi, la motivation peut apparaître comme une forme
de manipulation.
En réalité, la motivation peut être perçue comme un jeu. Sa particularité est sa légitimité.
Sans motivation, la relation qui unit un individu à sa tâche ne peut pas réussir. Or
l’entreprise emploi ses membres pour assumer pleinement et efficacement le rôle qu’elle
leur attribue.
Le degré de motivation des membres de l’entreprise est le produit d’un long processus
faisant intervenir de nombreux éléments : style de direction, communication, climat
organisationnel, système de rémunération, promotion et système d’information. Il peut
être évalué à travers l’importance de l’effort fourni par les membres de l’entreprise dans
l’engagement de leurs ressources au cours de l’exercice de leurs fonctions.
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Elles résultent des besoins physiologiques et fondamentaux dont la satisfaction est
indispensable pour maintenir l’intégrité physique et la survie organique.
La théorie classique
L’un des premiers éléments qui a été considéré comme motivationnel pour les hommes
au travail est l’aspect pécunier (approche classique). Mais les recherches faites sur les
organisations ont montré que la rémunération ne peut pas constituer un élément
motivationnel que si trois conditions sont satisfaites :
La rémunération est jugée comme étant juste et équitable, aussi bien ç l’intérieur
de l’entreprise que par rapport à l’extérieur
Il y a un lien direct entre la rémunération et l’effort fourni au travail ;
La rémunération reçue est perçue par celui qui la reçoit comme récompensant
ses réalisations.
La théorie de Maslow
Durant plusieurs années, on croyait que seul l’argent pourrait motiver et on suivait la
règle « la carotte ou le bâton » (l’argent ou les sanctions). Les théories de besoins
insistent sur l’importance qu’il y a à analyser et à comprendre les facteurs
psychologiques propres aux individus qui les poussent à adopter tel ou tel
comportement. Selon Maslow, les besoins sont organisés selon une hiérarchie ou on
retrouve :
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‐ À la base des besoins de maintien de vie (respiration, alimentation, repos et
sommeil…). Ces besoins sont fondamentaux.
‐ Les besoins psychologiques : de sécurité, de propreté et de maîtrise (pouvoir sur
l’extérieur).
‐ Les besoins sociaux : d’affectivité, d’estime de la part des autres et
d’appartenance.
D’après MASLOW, tant qu’un besoin d’ordre inférieur n’est pas satisfait, il monopolise
l’attention de l’individu, ce qui affecte son comportement. C’est uniquement lorsque ce
besoin est satisfait que le besoin d’ordre supérieur surgit et devient un facteur de
motivation. Ainsi, une personne avance dans la hiérarchie de besoins au fur et à mesure
que les bas d’entre eux sont satisfaits.
Les facteurs de motivation (ou facteurs de satisfaction) sont liés aux aspects de
la tâche et la nature du travail, on y retrouve : la réalisation de soi, la
reconnaissance et les informations en retour sur les résultats réalisés par le
personnel, l’intérêt du travail, la responsabilité et les possibilités de se développer
et de promouvoir, etc.
Les facteurs d’insatisfaction liés à plusieurs aspects notamment : la politique du
personnel, le style de supervision, les relations interpersonnelles, les conditions
de travail et le salaire.
Les seconds facteurs sont considérés comme étant capables d’empêcher l’insatisfaction
ou de la supprimer alors que les premiers facteurs sont de véritables éléments de
motivation.
Section 4 : La Contrôle :
Pourtant essentiel pour le bon déroulement du processus de gestion, le contrôle
est parfois délaissé par les managers, et ce par manque de temps et par défaut
d'organisation, par habitude de laisser-faire, par excès de confiance, par peur
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de heurter le personnel, ou encore par mauvaise définition des points de
contrôle.
Depuis, la notion de contrôle s'est développée. Une définition plus complète est
avancée par Robert J. Mockler (1970) :
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D'abord, il s'agit de confirmer, expliquer, accepter et hiérarchiser les objectifs. Depuis
les grandes divisions de l'entreprise jusqu'à l'atelier et au poste de travail, l'ensemble
des objectifs doit être explicité, compris, réparti, conformément à la stratégie fixée par
l'entreprise.
-Le standard doit être une synthèse de plusieurs observations ; Le standard doit être
identifié à un responsable.
Une certaine flexibilité du standard doit être tolérée, néanmoins le standard ne
doit pas varier sans motif valable.
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-- Le contrôle de gestion concerne les cadres, qui s'engagent à réaliser des objectifs
précis ; ils vérifient que ces objectifs sont atteints et corrigent les plans élaborés si
nécessaire-. Le contrôle de gestion doit aussi permettre à la direction d'assurer la
cohérence des plans des différents services et/ou unités de production avec celui de
l'entreprise et de la cohérence de celui-ci, à court terme, avec le plan stratégique.
-- le contrôle opérationnel permet de vérifier la conformité des tâches exécutées avec
celles qui étaient programmées. Si possible, l'entreprise met au point les règles qui
permettent aux exécutants d'effectuer les vérifications eux-mêmes, afin d'en dispenser
l'encadrement.
Ces trois sous-systèmes de contrôle, bien que distincts, sont en interaction.
b) Contrôle externe :
Le contrôle externe s'inscrit dans le cadre de démarches qui résultent d'obligations légales
ou réglementaires imposées à l'entreprise ; c'est le cas des vérifications comptables
effectuées par les commissaires aux comptes (contrôle et certification des comptes), des
contrôles administratifs effectués par l'administration fiscale, l'inspection du travail ou la
répression des fraudes.
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