BOU5267
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ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
UNIVERSITE MENTOURI
CONSTANTINE
DEPARTEMENT D’ELECTRONIQUE
MEMOIRE
OPTION
Composants et Microsystèmes
THEME
Devant le jury
2007-2008
1
Remerciements
ce travail.
2
A mon cher père
A ma chère mère
A toute ma famille
3
Sommaire
Introduction générale……………………………………………………………………………1
Chapitre I
Introduction…………………………………………………………………………………………….6
I-DEFINITIONS……………………………………………………………………………...…..……7
I.1- Caractéristiques géométriques et physiques d’un cristal photonique………………..…….… 9
I.1.1- Le contraste d’indice δ ………………………………………………………………...……….9
I.1.2 Les périodes …………………………………………………………………………………..….9
I.1.3- Le facteur de remplissage f …………………………………………………………………...10
II- ANALOGIE ELECTRON-PHOTON………………………………………...……………..…..10
II.1- Etude électrique…………………………………………………………………………………10
II.2- Etude électromagnétique………………………………………………………..……...………15
III- MATERIAUX A BANDE INTERDITE PHOTONIQUE (BIP)……………………...………22
III.1 Description des matériaux périodiques……………………………………..……………..…..22
III.2 Inventaire des matériaux à BIP…………………………………………………………….…22
III.2.1 La structure périodique unidimensionnelle……………………………………………..…..22
III.2.2 La structure périodique bidimensionnelle…………………………………………………..23
• Le réseau carré ………………………………………………………………………..……...…….24
• Le réseau triangulaire……………………………………………………….……………………..24
• Le réseau hexagonal………………………………………………………………..………...…….25
- La structure graphite………………………………………………………………………...……..25
- La structure nitrure de Bore…………………………………………………………………..…..25
III.2.3 La structure périodique tridimensionnelle………………………………………..…..…….25
Structures ”tas de bois”………………………………………………………………………………28
Opales artificiels…………………………………………………………………………………..….28
IV MIROIRS DE BRAGG ……………………………………………………………..……………29
IV.1 Influence de l’incidence du faisceau………………………………………………..…………30
IV.2 La largeur et la fréquence centrale du gap……………………………………………………31
Conclusion……………………………………………………………..……………….……………..33
4
Chapitre II
Les cristaux photoniques à deux dimensions
Introduction ……………………………………………………………………………..………….. 35
I- LES MATERIAUX UTILISES POUR LA FABRICATION DES
CRISTAUX PHOTONIQUES A DEUX DIMENSIONS……………………………………….… 36
II- RESEAU DIRECT, RESEAU RECIPROQUE ET ZONE DE BRILLOUIN…37
II.1- Réseau direct…………………………………………………………………….………..……..37
II.2- Réseau réciproque………………………………………………………………..……….…….38
II.3- Zone de Brillouin……………………………………………………………......………………40
Le réseau carré……………………………………………………………………….………………42
Le réseau triangulaire…………………………………………………………….…………...……..42
Le réseau hexagonal…………………………………………………...................………………..….43
III- PROPAGATION DE LA LUMIERE DANS UN CRISTAL PHOTONIQUE A DEUX
DIMENSIONS…………………………………………………………………………….....………..43
III.1 les méthodes numériques………………………………………………………..………..……45
III.1.1- La méthode des ondes planes ………………………………………………..…………… 45
III.1.2- La méthode des différences finies FDTD…………………………………….………...….46
III.1.3- La méthode de l’indice effectif…………………………………………………………….46
IV-LE DIAGRAMME DE BANDE……………………………………………………...………….47
IV.1- Etude électromagnétique pour un mode TM……………………………………..………….47
IV.2- Etude électromagnétique pour un mode TE……………………………………….…………51
Exemple d’un diagramme de bande d’un réseau hexagonal ……………………….…………….54
V- LA CARTE DES BANDES INTERDITES………………………………………………..…….55
VI- APPLICATIONS …………………………………………………………………....…………..56
V.1- Les types de défauts des cristaux photoniques bidimensionnels……………………….…….57
V.1.1- Les dimensions des motifs élémentaires………………………………………………….….57
5
Conclusion…………………………………………………………………………….………………62
Chapitre III
Résultats et interprétations
Introduction……………………………………………………………………………………..…….64
Conclusion générale…………………………………………………………………………………..90
Bibliographie
6
Introduction générale
7
Introduction générale
A l'heure actuelle, la plupart des données échangées entre les ordinateurs reliés par
internet transitent par les lignes téléphoniques. L'information est codée sous forme
d'impulsions électriques et se propage d'un point à un autre en suivant des câbles métalliques.
Ce procédé s'est imposé naturellement car le réseau téléphonique constitue le réseau le plus
développé à l'échelle planétaire. Pourtant, ses inconvénients sont nombreux: faibles débits,
dépense énergétique élevée, cout et fragilité des câbles métalliques. Parallèlement à cette
problématique liée au développement de l’internet, les interconnexions électriques entre puces
commencent à être si proches les unes des autres que leurs performances pourraient en être
limitées... Pour améliorer la situation et répondre à la demande croissante de hauts débits, une
solution alternative consiste à coder les données sous forme d'impulsions lumineuses qui
transitent par des fibres optiques. Les avantages sont multiples: débits théoriques très élevés
(environ 30 TBits/s) [1], faible dépense énergétique, résistance et faible cout des fibres
optiques.
8
Depuis quelques années, les recherches se sont orientées vers le comportement des photons au
lieu des électrons dans le but de contrôler la propagation de la lumière et donc d’offrir la
possibilité d’empêcher ou de permettre, dans certaines plages de fréquences et dans une ou
plusieurs directions, cette propagation.
Les cristaux photoniques, nés des idées de Yablonovitch [2] et John en 1987 [3], sont
de nouveaux matériaux dont les propriétés optiques permettent de manipuler la lumière à
l’échelle de la longueur d’onde sur une, deux ou trois directions de l’espace.
D’un point de vue théorique, l’étude et le développement des propriétés des matériaux à
bande interdite photonique reposent sur la forte similitude qui existe entre les équations de
Schrödinger et de Maxwell. Ils ont été présentés comme analogues pour l'optique intégrée des
semi-conducteurs [2].
A l'origine, ils ont été proposés pour inhiber l'émission spontanée par annulation de la densité
d'états dans la bande interdite photonique [3]. L'absence de modes optiques disponibles dans
cette dernière a rapidement été utilisée pour réaliser des miroirs parfaits capables de réfléchir
l'intégralité de l'énergie d'une onde lumineuse quel que soit son angle d'incidence [2].
Le présent travail s’appui sur l’étude de l’influence des paramètres physiques sur la
bande interdite photonique d’un cristal photonique à deux dimension à réseau hexagonal afin
de bien choisir le cristal voulu pour une application bien déterminée. Ce mémoire est divisée
en trois chapitres dont :
Le premier contient des définitions et des concepts généraux sur les cristaux
photoniques, leurs caractéristiques physiques et géométriques et l’analogie qui existe entre
l’électron et le photon qui va nous faire comprendre l’origine de la bande interdite
photonique.
9
Quand au dernier chapitre il présente les résultats trouvés lors des variations de
quelques paramètres physiques et leurs effets sur la bande interdite des cristaux photoniques à
deux dimensions à réseau hexagonal par le moyen du simulateur FIMMWAVE-FIMMPROP.
Et on termine par une validation des résultats de simulation.
10
Chapitre I
11
Chapitre I
Introduction
En effet ils pourraient être à la base des futurs lasers, fibres optiques ou miroirs qui
n'induiraient presque pas de perte d'énergie [1]. Cela permettrait par exemple de ne plus
amplifier le signal des fibres optiques, grande avancée pour les télécommunications. Mais les
applications s'étendent à l'ensemble du domaine de l'optoélectronique. Les premiers cristaux
photoniques ont déjà été fabriqués en laboratoire, mais il semble difficile actuellement de
concilier une bonne qualité (régularité du réseau) avec une taille raisonnable [1].
Dans ce chapitre on va: définir les cristaux photoniques, citer leurs caractéristiques
physiques et géométriques et surtout étudier l’origine de la bande interdite photonique.
12
I-DEFINITIONS
Existe-t-il un matériau analogue pour les photons à ces cristaux semi-conducteurs pour
les électrons ? ce n’est qu’en 1987 qu’ E.Yablonovitch [2] et S.John [3] introduisent pour la
première fois l’idée de bande interdite photonique (BIP) dans les cristaux photoniques. Ces
cristaux sont des structures périodiques de matériaux diélectriques ou métalliques [4] qui
présentent une variation périodique d’indice de réfraction de l’ordre de la longueur d’onde,
interdisent la propagation des ondes lumineuses dans certaines gammes de longueurs d’onde
situées à l’intérieur de la bande interdite photonique, et ceci quelque soit l’angle d’incidence.
Pour ces longueurs d’onde le cristal réfléchit totalement la lumière, c’est un miroir parfait à
trois dimensions. Comme l’illustre la figure I.1, cette variation périodique peut être réalisée
dans une, deux ou les trois directions de l’espace.
13
Figure I.1 : Cristaux photoniques à une, deux et trois dimensions
(a) Bracelet monté d’une opale (b) Image au microscope électronique d’une
naturelle quasi-périodiques opale naturelle constituée d’un ré seau de [5 ]
bille de silice [6]
La "date de naissance" des cristaux photoniques artificiels serait donc 1987 [7], ce qui
en ferait une idée assez neuve. Pourtant, les matériaux dont l'indice varie périodiquement sont
14
connus et utilisés depuis longtemps sous le nom de miroirs de Bragg qui sont des cristaux
photoniques à une dimension [8]. C'est Lord Rayleigh en 1887 [8], le premier qui a montré
que l'on pouvait ainsi produire un « gap » ou bande interdite. Mais la force de l'article de
Yablonovitch était d'étendre cette idée, de faire des miroirs de Bragg un concept général en
s'appuyant pour cela sur les idées développées en physique du solide. C'est en cela que
Yablonovitch peut être considéré comme le "père" des cristaux photoniques.
Un cristal photonique est caractérisé par : les différents matériaux qui le composent, le
système cristallin selon lequel ces matériaux sont organisés et les volumes relatifs qu’ils
occupent dans la cellule élémentaire du cristal. Les quantités représentatives de ces
différentes caractéristiques sont :
Rapport entre les indices des deux matériaux, qui peut être comparé à la hauteur de la
barrière de potentiel de la physique du solide.
(I.1)
ε1 ε2
a1 a2
15
Figure I.4 : Les périodes d’un cristal photonique unidimensionnel
Peut être comparé à la largueur du potentiel périodique. S’il est pris pour le matériau
de haut indice par exemple, il est définit comme le rapport entre le volume occupé par ce
matériau dans la cellule élémentaire du cristal et le volume de cellule de cette dernière.
Nous allons à présent montrer la similitude qui existe entre la résolution de l’équation
de Schrödinger pour une particule dans un puits de potentiel périodique et le calcul des modes
de propagation électromagnétique dans un matériau périodique.
V(r) d
16
Figure I.5 : Potentiel électrique dans un cristal unidimensionnel
∂ 2 Ψ 2m
+ (E − V ( x) )Ψ = 0 (I.2)
∂x 2 h 2
où m est la masse de l’électron et h la constante de Planck divisée par 2π.
potentiel électrique.
Cette équation très compliquée avec ce modèle de potentiel électrique, est résolue grâce au
modèle de Kronig-Penney [10,11]. Il est représenté par un puits de potentiel carré de hauteur
de barrière V0 et de largeur de barrière b.
La position des atomes est au centre de chaque puits de potentiel, et pour quitter
l’atome, l’électron doit lutter contre la force d’attraction représentée par la barrière de
potentiel (figure I.6).Pour résoudre l’équation d’onde de Schrödinger, l’énergie totale E de la
particule est supposée telle que 0 ≤ E ≤V0 .
Il faut alors résoudre l’équation d’onde de Schrödinger dans les deux régions
suivantes :
17
A<x<B V(x) =
B<x<C V(x) =
Puis appliquer aux fonctions d’ondes les conditions de continuité et de périodicité aux
interfaces.
Sur le chemin A-B, on a et d’où l’équation (I.2) s’écrit :
(I.3)
(I.4)
(I.5)
(I.6)
Avec
De plus, Ψ(x) est la fonction d’onde solution relative à un motif du puit de potentiel
périodique. La solution générale de l’équation d’onde est une fonction de Bloch [12] qui
s’écrit :
18
(périodique de même période que le potentiel V), où k est le vecteur d’onde de la particule qui
traduit le déplacement de la particule dans le puits de potentiel périodique.
Les conditions de continuités doivent être satisfaites au point B sur les fonctions ,
est sur leurs dérivées , [12]. Nous obtenons ainsi :
(I.8)
(I.9)
De plus, les conditions de périodicité sont appliquées. Ainsi, la fonction d’onde (relation
I-7) doit être identique en x = A et en x = C et impose d’avoir :
(I.12)
19
β 2
−α 2
cos(αa )ch(β b ) + sin (αa )sh(β b ) = cos[k (a + b )] (I.13)
2αβ
Avec et
est obtenue dans l’équation (I-13) lorsque b tends vers zéro, c’est-à-dire quand la barrière de
potentielle est transparente. Alors on considère que les électrons sont dans un volume infini.
La courbe E(k) ne s’éloigne de cette parabole qu’au voisinage des valeurs , en créant
chaque fois une bande d’énergie interdite (souvent appelée gap). Cette bande a la largeur EG
pour .
Pour analyser l’équation (I.13) en utilise la simplification de Kronig et Penney, pour cela,
on suppose que la largeur b de barrière de potentiel tend vers zéro tout en gardant le produit
bV0 constant.
sh(β b ) 2mV0
Ainsi, ch(β b ) tend vers 1, tend vers 1, α 2 b tend vers 0 et β 2 b tend vers .
βb h2
Dans ce cas précis, l’allure du résultat est inchangée et l’équation (I.13) est ainsi simplifiée
20
sous la forme :
= cos(ka )
sin X
cos X + P (I.15)
X
En faisant une simple représentation graphique, en prenant une valeur arbitraire pour P
(P=4), il est possible de montrer que le membre de gauche de la relation (I.15) admet des
valeurs de cette fonction supérieures à 1 et inférieures à -1. Or l’équation (I.15) n’admettra
des solutions que lorsque le membre de gauche sera compris entre +1 et -1.
Ce comportement met en évidence la notion de bandes interdites et de bandes permises
décrites par la figure (I.8).
21
II.2- Etude électromagnétique
Dans un milieu sans sources (ni charges, ni courants) de constantes diélectriqueε, les
évolutions temporelles et spatiales du champ électrique et magnétique sont données par :
r ∂H (I.16)
rotE = −µ
∂t
r ∂E (I.17)
rotH = ε
∂t
(I.18)
divE = 0
divH = 0 (I.19)
rot rot E = − µ
∂
∂t
(
rot H ) (I.20)
∂2 E
grad div E − ∆ E = −εµ 2 (I.21)
∂t
D’où :
∂2 E
∇ E − εµ 2 = 0
2
∂t
(I.22)
E ( t ) = E e jω t (I.23)
avec ω : pulsation
Alors la relation de propagation d’une onde électromagnétique dans un milieu diélectrique
22
s’écrit, après simplification, de la manière suivante :
ω2
∇ E + 2 εE = 0
2
c
(I.24)
ω2
∇ 2 E (x) + ε E (x) = 0 (I.25)
c2
Pour résoudre l’équation de propagation (I.25) on va considérer le cas d’un milieu périodique
diélectrique ayant la forme suivante :
Figure 1.9 : Distribution de la permittivité ε électrique le long de la distribution x dans une modélisation 1D
d’un cristal photonique.
ω2
∇ E (x) + 2 ε E (x) = 0
2
(I.26)
c
23
La permittivité est périodique. La période de la distribution est (a+b), on a alors
.
La fonction d’onde est recherchée sous la forme classique d’une fonction de Bloch :
(I.27)
vecteur d’onde.
(I.28)
(I.29)
(I.30)
(I.31)
Pour (I.32)
Pour (I.33)
Pour (I.34)
Pour (I.35)
24
On revient à résoudre l’équation :
ω2
∇ 2 E ( x) + ε E ( x) = 0 (I.36)
c2
Dont l’équation caractéristique est :
(I.37)
(I.38)
Pour ,
(I.39)
compte tenu que pour les zones d’espace correspondantes, s’écrit également
(I.40)
(I.40)
à on a
25
- La continuité du potentiel électrique donc : (I.42)
Il faut ajouter les conditions de périodicité produites par les relations (I.28) et (I.30), que l’on
écrira en x=0. Il vient de ces conditions :
de (I.41) :
de (I.42) :
de (I.28) :
de (I.30) :
Il vient le système :
1 1
=0 (I.43)
La résolution donne :
26
(I.44)
Où et (I.45)
Cette équation présente la particularité de n’avoir de solution que lorsqu’elle est comprise
entre -1 et +1 mais le membre de droite de l’égalité (I.44) peut être supérieur à +1 ou
inférieur à -1. Dans ce cas, il n’y a pas de vecteur d’onde k qui vérifie la relation (I.44), donc
aucune onde électromagnétique ne se propagera. Comme α et β dépendent tous deux de la
pulsation
ω, on parle alors de bandes de fréquences interdites ou de bande interdites photoniques (BIP).
Donc le matériau périodique unidimensionnel empêche les ondes électromagnétiques
de se propager à ces fréquences considérées.
Cette notion de périodicité peut être étendue à deux ou trois dimensions, mais la nature
vectorielle de l’équation de propagation complique considérablement la résolution théorique
du problème.
Après qu’on a vu l’obtention des bandes permises et interdites pour le cas d’une
particule dans un puits de potentiel périodique et les modes de propagation électromagnétique
dans un milieu périodique, voici un tableau qui résume cette analogie électron-photon :
Grandeur V (r ) ε (r )
caractéristique
Opérateur − h 2∇ 2 1
H= + V (r ) Θ = ∇ × ∇ ×
hermitien 2m ε (r )
Equation aux H ψ = Eψ ω
2
ΘH = H
valeurs propres c
27
Tableau 1.1 : Analogie électron- photon
Donc il existe une analogie entre les semi-conducteurs, dont la périodicité atomique
interdit la propagation des électrons dans certaines bandes d’énergie, et les photons piégés
dans des structures diélectriques périodiques.
Maintenant on va essayer de citer les matériaux qui ont cette propriété très
importante : la bande interdite photonique.
Avant de répertorier les différentes sortes de matériaux à BIP, il faut donner quelques
définitions importantes.
Le milieu diélectrique périodique peut s’apparenter à un milieu cristallin. Cette
organisation est constituée par :
• un réseau périodique défini par trois vecteurs de translation , , (ou vecteurs de
base) de l’espace. Ce réseau défini des nœuds. Si désigne la position d’un nœud de ce
réseau, l’ensemble des autres nœuds est localisé par le vecteur tel que :
= + u. + v. + w.
28
a) Réseau carré b) Motif élémentaire c) Structure cristalline
Figure I.10 : Structure cristalline formée d’un réseau et d’un motif élémentaire
Après avoir défini la structure cristalline, les matériaux à une, deux et trois dimensions vont
être présentés.
III.2- Inventaire des matériaux à BIP
Cette structure est le dispositif périodique le plus simple. Il est connu sous le nom de
« Miroir de Bragg ». Il consiste en une alternance de couches planes de diélectrique ayant les
constantes diélectriques et et d’épaisseur λg/ 4, ou λg représente la longueur d’onde
guidée dans le matériau (figure I.11).
29
• Les structures dites « connectées » (figure I-12) : les motifs élémentaires sont
d’indice n1 inférieur à l’indice n2 de la matrice diélectrique.
30
• Le réseau triangulaire : Chaque nœud du réseau est espacé de son proche voisin d’une
même distance “a” (figure I.15).
a
- La structure graphite : Dans cette structure tous les nœuds sont identiques et espacés
de “a”, elle est similaire à la structure cristalline du graphite (figure I.16).
31
Figure I.17 : Structure Nitrure de Bore
Dans la première moitié du XIXéme siècle, Auguste Bravais a établi un classement des
différentes familles de cristaux. Il a montré que les cristaux peuvent se répartir en 7 types de
mailles (7 systèmes cristallins) et 14 types de réseaux (figure I.19) [18]. Ceux-ci sont à la
base des structures périodiques tridimensionnelles (tableau I-2).
Sachant que la convention adoptée pour décrire les réseaux cristallins consiste à choisir les
distances a, b et c selon les axes x, y et z. Les angles α, β et γ étant définis dans le plan
perpendiculaire à l'axe par rapport à l'axe auquel on les fait correspondre : a donc x pour α, b
donc y pour β, c donc z pour γ.
32
Figure I.18 : Axes et angles
Les réseaux cubiques (simple, centré et faces centrées) sont les plus utilisés mais les
autres réseaux n’ont pas fait, pour l’instant, l’objet de beaucoup d’études [19].
Les cristaux photoniques tridimensionnels ont attiré de nombreux efforts de recherche.
Le premier cristal photonique tridimensionnel a été fabriqué sous forme de sphères de
silicium arrangées sur une structure diamant [20].
En1993 E. Yablonovitch fabriquait un cristal photonique en perçant des trous dans un bloc
de plexiglas selon trois angles azimutaux. Ce cristal photonique s’appelle d’après son
inventeur ”la Yablonovite”(figure 1.20) [20]. Avec ce cristal photonique, le concept de
la bande interdite photonique a été démontré expérimentalement pour la première fois.
33
Figure I.20 : La Yablonivite: les trous de ce cristal ont été percés dans un bloc de plexiglas
et forment un réseau fcc [24 ].
34
Le nombre important de défauts dans les premières opales a été fortement réduit grâce
à des techniques de croissance auto-organisées proposées par Y.A. Vlasov [23] (figure
I.22 (a)). La plupart de ces cristaux colloïdaux ne présentent pas de bandes d’énergie
interdites, à cause du faible contraste d’indice. Cependant, ces structures servent
d’empreinte pour la réalisation d’opales inverses figure (I.22 (b)), à partir de l’infiltration
d’un matériau de haut indice. Les sphères initiales sont ensuite dissoutes pour aboutir à la
structure finale de sphères d’air dans une matrice de haut indice.
(a) (b)
Figure I.22 : (a) : Les sphères de silicium sont assemblées directement sur le wafer de Si pour former l’opale,
(b) : La structure opale est infiltrée avec du silicium puis les sphères de SiO2 sont enlevées par gravure
mouillée (opale inverse) [23].
Après avoir vu les différentes familles des cristaux photoniques, on passera aux
propriétés d’une de ces familles : les cristaux photoniques unidimensionnels ou miroirs de
Bragg.
35
dire que l’onde ne peut se propager et que l’on est en présence d’une bande interdite
photonique. Dans le cas particulier où les deux couches de chaque alternance ont la même
épaisseur optique λ/4, on observe que les ondes réfléchies par toutes les interfaces (1), (2), (3)
(4)… sont en phase.
Figure I.23 : Représentation schématique de l’interférence des ondes réfléchies par chaque dioptre
36
interdite donc les ondes de Bloch à ω0 peuvent à nouveau se propager à travers la structure.
Le cône d’angle au sommet de , est l’ouverture angulaire de la bande interdite
unidimensionnelle : à l’intérieur de ce cône, aucune onde de Bloch ne peut se propager àω0
[25] (figure I.25).
(a)
(
b
)
Figure I.25 : (a) Propagation à incidence oblique à travers une structure 1D
Evolution de la bande interdite en fonction de l’angle d’incidence
(a) (b)
Figure I.26 : Structures de bandes photoniques pour des réseaux de Bragg de pas « a »
avec :( a) des couches de permittivité ε = 13 et 12 et (b) de permittivité ε = 13 et 1
37
effet, il y a deux localisations possibles d’une onde stationnaire dans un réseau
unidimensionnel : le champ électrique a son maximum d’énergie soit dans les zones de
permittivité élevée, soit dans les zones de permittivité faible (figure I.27 (a) et I.27 (b)).
Les modes ayant une fréquence basse concentrent leur énergie dans les régions de permittivité
élevée. Si le champ électrique a son maximum d’amplitude dans les zones de permittivité
élevée, les modes concentrent leur énergie dans la bande 1, donc la fréquence centrale du gap
augmente [25] (figure 1.27).
Figure 1.27 : Illustration des modes associés à la première structure de bande photonique de la figure
1.23. Le réseau est de période « a ». (a) Champ électrique dans la bande 1, le maximum d’amplitude
dans les zones de permittivité élevée; (b) Champ électrique dans la bande 2 : le maximum
d’amplitude dans les zones de permittivité faible; (c) Energie locale de la bande 1, concentrée
dans les zones de permittivité élevée; (d) Energie locale de la bande 2, concentrée dans les zones
de permittivité faible.
38
Figure 1.28 : Représentation schématique du décalage de la fréquence centrale en fonction de la
localisation du champ électrique dans le réseau. (a) le champ électrique a son maximum
d’amplitude dans les zones de permittivité élevée. (b) le champ électrique a son maximum
d’amplitude dans les zones de permittivité faible.
Conclusion
Dans ce chapitre on a défini et mis des concepts généraux sur les cristaux photoniques.
Après les définitions et l’historique, on a montré l’analogie entre l’équation de Schrödinger et
l’équation de propagation des ondes électromagnétiques, un exemple de cette analogie c’est le
cristal photonique qui, à l’instar des cristaux usuels se présentent sous la forme d’une
distribution périodique d’atomes, le cristal photonique se présente sous la forme d’une
alternance périodique de matériaux d’indices optiques différents. Grâce à eux, on peut
permettre d’interdire la propagation de la lumière pour certaines longueurs d’onde.
39
Chapitre II
40
Chapitre II
Introduction
En revanche, les cristaux bidimensionnels sont plus faciles à réaliser dans le domaine
des longueurs d’onde du proche infrarouge et même du visible. Les outils de fabrication déjà
bien rodés issus de la microélectronique nous permettent de réaliser des structures planaires
avec des tailles submicroniques à partir de semi-conducteurs type III-V ou silicium [28].
Nous allons voir que les opportunités offertes par les cristaux bidimensionnels permettent de
réaliser de nombreuses fonctions optiques.
Pour mieux expliciter cette idée on va citer les matériaux les plus utilisés pour la
fabrication des cristaux photoniques à deux dimensions.
41
1- LES MATERIAUX UTILISES POUR LA FABRICATION DES
CRISTAUX PHOTONIQUES A DEUX DIMENSIONS
La fabrication des cristaux photoniques nécessite des matériaux transparents dans les
domaines du visible ou du proche infrarouge et de permittivité diélectrique élevée. Les semi-
conducteurs sont donc très bien adaptés pour cet usage. Dans la pratique, on peut alors en
distinguer deux familles :
Les plus utilisés sont les semi-conducteurs III-V. Ils ont un gap électronique direct, ce
qui leur procure de bonnes propriétés optiques. Les puits et boîtes quantiques ont un très bon
rendement dans ces matériaux, même à température ambiante. Dans les structures actives
(émetteurs de lumière), ce sont presque exclusivement ces semi-conducteurs qui sont utilisés,
Cependant, ils le sont aussi pour des dispositifs passifs. Le principal inconvénient reste leur
coût financier, même si des efforts de recherche sont entrepris afin de reporter ces matériaux
sur un substrat silicium [29].
42
II- RESEAU DIRECT, RESEAU RECIPROQUE ET ZONE DE
BRILLOUIN
Tout nœud du réseau peut être défini et repéré par un vecteur ayant pour origine
43
(II.1)
Avec
Tout l’espace direct peut être segmenté en mailles élémentaires. La maille élémentaire
est obtenue grâce à la surface représentée par les vecteurs de base et ayant leurs origines
en un même nœud.
A tout réseau direct, on peut faire correspondre un réseau réciproque ayant un système
de base constitué par deux vecteurs définis par le produit scalaire suivant :
(II.2)
44
simple, en prenant deux axes de coordonnées rectangulaires Ox et Oy ayant comme origine
l’origine O du réseau, alors les vecteurs peuvent être définis sous forme matricielle
par :
(II.3)
De même, le système de base du réseau réciproque peut être défini par la matrice :
(II.3)
Les indices des éléments de cette dernière devant être les transposés de ceux des
éléments de la matrice D, puisque si sont considérés comme des vecteurs lignes,
doivent être considérés comme des vecteurs colonnes en raison de la manière dont ils
ont été définis par la relation (II.2). Il apparaît alors immédiatement que les matrices D et B
sont inverses, et on a alors :
(II.4)
Ainsi,
(II.5)
45
Figure II.3 : Maille élémentaire d’un réseau réciproque
Nous allons maintenant définir une notion de zones dans le réseau réciproque. Nous
allons montrer que, grâce au réseau réciproque, la fréquence est une fonction périodique du
nombre d’ondes.
Considérons une onde plane se propageant dans un milieu à deux dimensions défini
dans un repère orthonormé (Oxy). Elle sera de la forme :
(II.6)
(II.7)
46
Avec
(II.8)
(II.9)
(II.10)
Ce résultat montre que la fréquence des ondes dans un réseau à deux dimensions est
une fonction périodique du vecteur dans le réseau réciproque rapporté aux vecteurs et .
Nous pouvons mettre en évidence que la plus petite aire issue de ces vecteurs est une zone
fondamentale qui s’appelle la première zone de Brillouin.
Pour construire cette zone, nous plaçons au centre de la cellule l’origine O du réseau
réciproque. Nous traçons un nombre suffisant de vecteurs joignant l’origine aux nœuds
voisins de ce même réseau. Nous construisons ensuite les médiatrices de ces vecteurs.
La plus petite aire interceptée par ces médiatrices est la première zone de Brillouin. La figure
II-4 en donne un exemple.
47
Figure II.4 : Construction de la première zone de Brillouin définie dans le réseau réciproque
Le réseau carré
La maille primitive est un carré de côté « a ». Ce réseau est très sensible à l’angle
d’incidence des ondes électromagnétiques. Sa zone de Brillouin est un triangle isocèle [28].
Figure II.5 : Représentation a) d’un réseau carré b) de son réseau réciproque et c) de sa zone de
Brillouin
Le réseau triangulaire
48
Figure II.6 : Représentation a) d’un réseau triangulaire b) de son réseau réciproque c) et de sa zone
de Brillouin
Le réseau hexagonal
En ôtant quelques motifs au réseau précédent, un réseau hexagonal peut être obtenu,
compromis entre les contraintes technologiques et les propriétés des réseaux triangulaires
[28].
Figure II.7 : Représentation a) d’un réseau hexagonal b) de son réseau réciproque c) et de sa zone
De Brillouin
Les phénomènes électromagnétiques sont régis par les quatre équations de Maxwell.
Dans un milieu linéaire, isotrope, sans pertes, de permittivité relative avec nombre
réel car le milieu est non absorbant), non magnétique (i.e. la perméabilité magnétique relative
est égale à 1), et en l’absence de charges et courants, elles se réduisent aux équations
suivantes :
49
(II.9)
(II.10)
(II.11)
(II.13)
t représentent les dépendances spatiales et temporelles. Notons ici qu’il n’y a pas de longueur
fondamentale dans ces lois d’électromagnétisme écrites à l’échelle macroscopique. Ainsi, si
est solution du problème de distribution d’indice à la fréquence , alors
(II.14)
(II.15)
Il est possible de rechercher des solutions sous la forme d’ondes planes de la forme
50
et , de longueur d’onde dans le vide = et
dont le vecteur d’onde k est défini de telle sorte que le trièdre soit direct et que
(c étant la célérité de la lumière dans le vide etn étant défini tel que
Les équations de Maxwell étant linéaires, il est possible, par analyse de Fourier,
de construire toute solution du problème à partir d’une combinaison linéaire d’éléments de
cette base de solutions harmoniques. (A partir d’ici, les champs et sont des
grandeurs complexes et c’est leurs parties réelles qui représentent le champ physique.) Alors,
la résolution du problème se réduit aux deux équations suivantes :
(II.16)
(II.17)
La méthode des ondes planes (Plane Wave Expansion ou PWE) est une technique
numérique répandue pour résoudre des problèmes électromagnétiques périodiques. Cette
technique est basée sur la décomposition des champs électromagnétiques en une superposition
d’ondes planes. Les équations de Maxwell sont représentées dans le domaine fréquentiel et
transformées en un problème aux valeurs propres. En résolvant ce problème aux valeurs
propres, les champs électromagnétiques et les fréquences correspondant à chaque onde plane
sont obtenus.
51
La méthode des ondes planes est la plus couramment utilisée pour calculer les bandes
de fréquences autorisées (ou interdites) des ondes électromagnétiques susceptibles de se
propager dans le matériau considéré comme milieu propageant non borné et ceci pour
n’importe quelle direction.
Un autre outil de modélisation est susceptible de fournir ce genre d’information : la
FDTD.
52
Nous pouvons aussi citer d’autres méthodes comme la méthode des matrices de
transfert utilisée pour déterminer les coefficients de réflexion et de transmission d’un réseau
unidimensionnel, et bidimensionnel, la méthode des réseaux de diffraction a pour intérêt de
donner les modes guidés et les pertes intrinsèques et la méthode des liaisons fortes qui est
bien adaptée à la détermination des états liés à des défauts dans le cristal.
Si on prend comme exemple un cristal photonique à deux dimensions avec des tiges,
le calcul du diagramme de bande de ce cristal nous renseigne sur les propriétés (la position et
la largeur) des bandes interdites photoniques pour chaque polarisation.
- La polarisation TE lorsque le champ magnétique est parallèle à l’axe des tiges.
- La polarisation TM lorsque le champ électrique est parallèle à l’axe des tiges.
Polarisation TM polarisation TE
On considère une onde polarisée TM se propageant dans un plan (O,x,y) ayant comme
53
(II.18)
(II.19)
Pour une onde se propageant dans le matériau a bip (bande interdite photonique), étant
donnée la relation (II.19) et la condition de Bloch, l’amplitude complexe , est une
(II.20)
Avec
Ainsi toutes les fonctions spatialement périodiques du réseau plan sont décomposées en série
de Fourier spatiale :
(II.21)
54
Avec
(II.22)
(II.23)
Avec
(II.24)
diélectrique.
(II.25)
et de Maxwell-Faraday
(II.26)
55
nous permettent d’écrire que
(II.27)
(II.28)
(II.29)
(II.30)
Nous pouvons alors écrire l’équation d’Helmholtz pour une onde polarisée TM dans le
repère orthogonal (O,x,y) sous la forme :
(II.31)
56
termes de gauche et de droite de l’égalité (II.31) et après simplification (suppression de la
double somme en h1 h2 ainsi que l’exponentielle [33]), on obtient :
(II.32)
Avec
(II.33)
On met A = (II.34)
Ce résultat nous permet d’obtenir les fréquences autorisées à se propager dans le cristal
photonique en réalisant une recherche de valeurs propres de la matrice A.
57
les relations de Maxwell (II.26) et (II.27), nous pouvons écrire :
(II.35)
(II.36)
D’où (II.37)
Avec
En posant , on a :
(II.38)
donc (II.39)
(II.40)
58
En prenant chaque terme de l’équation (II.40), nous pouvons les développer en série de
Fourier. Nous considérons toujours comme base de développement les vecteurs du
réseau réciproque.
(II.41)
(II.42)
(II.43)
59
(II.44)
(II.45)
Une recherche de valeurs propres dans la matrice B de l’équation (II.45) nous donne les
Le calcul est fait en utilisant la méthode des ondes planes. L’énergie des bandes est
exprimée en fonction du facteur sans dimension u = a /λ. Pour la polarisation TE, une large
bande interdite apparaît autour de la valeur u = 0,36.
Par contre, seul un gap réduit est observé pour la polarisation TM dans ce cas. En
effet, un gap TE est facilement accessible avec une structure dont la matrice de haut indice est
connectée (comme c’est le cas ici) et, à l’inverse, une structure dont c’est le matériau de bas
indice qui est connecté (des piliers de semi-conducteur dans l’air par exemple) est plus
favorable à l’ouverture d’un gap TM [28].
60
Figure II.10 : Diagramme de bande d’un cristal photonique hexagonal de trous d’air dans une matrice
diélectrique (ε1 = 12) pour un facteur de remplissage en air de 63 % (r/a = 0,43). Les bandes TE sont en traits
pleins et les bandes TM en pointillés [28].
61
interdite. Il faut atteindre r/a = 0,2 pour voir apparaître la bande interdite TE [28].
Figure II.10 : Diagramme des bandes interdites pour les deux polarisations dans le cas d’un cristal
photonique hexagonal de trous d’air dans une matrice de constante diélectrique = 11,4. Le
recouvrement entre les deux polarisations ne se fait que pour des valeurs élevées de r/a [28].
Cette carte des bandes interdites est très pratique pour décider des paramètres du
cristal photonique en vue d’une application.
VI- APPLICATIONS
La majorité des applications des cristaux photoniques repose sur leur bande interdite
photonique. Dans certains cas, afin de disposer d’une fréquence permise à l’intérieur de cette
bande, il est nécessaire d’introduire des défauts dans la structure périodique. Ces défauts sont
réalisés en modifiant localement la géométrie du cristal. Alors, des énergies permises peuvent
62
apparaître dans le gap et les champs associés à ces modes sont localisés sur les défauts.
Dans une structure périodique à deux dimensions, il est possible de créer des ruptures
sur la périodicité diélectrique selon deux types :
63
Figure II-12: Défaut de distance entre motifs élémentaires
La présence de défauts dans un cristal permet l'existence de modes localisés dans une
bande de fréquence très étroite. Par exemple, si un défaut est introduit dans un réseau
triangulaire de trous et si l'on excite un mode avec une fréquence appartenant à la bande
interdite photonique du réseau, la lumière ne pourra pas "s'échapper" (figure II.15). Elle sera
piégée par les murs parfaits de réflexion. Bien sûr, la structure ne confinera la lumière que
dans le plan de périodicité. Pour l'empêcher de fuir dans la troisième direction, on pourra
placer la structure entre deux plans métalliques [25].
Un défaut dans un cristal photonique peut donc servir de cavité résonante puisqu'il
piège la lumière dans une bande de fréquence très étroite. Une simple modification d’une des
64
propriétés du matériau (par application d’un champ électrique par exemple) permettra de
« libérer » la lumière.
On peut utiliser des défauts pour piéger la lumière dans des cristaux photoniques mais
on peut également guider la lumière. Des défauts sont alignés dans un cristal photonique
(figure II.16 a). La lumière qui se propage dans le "couloir " de défauts, avec une fréquence
appartenant à la bande interdite photonique du cristal est confinée et peut être acheminée le
long de ce couloir de défauts. On pourra ainsi insérer des courbures dans le guide d'ondes sans
introduire des pertes importantes (figure II. 16 b) [25].
65
Figure II.17 : a) Guide réfractif : modèles de rayons en zig-zag avec réflexions
totales et ondes évanescentes b) guidage par bande interdite photonique
Une fonction particulièrement importante d’optique intégrée pourrait être réalisée avec
des cristaux photoniques : le multiplexage en longueur d’onde (WDM, Wavelength Division
Multiplexing).
Le but est d’insérer ou d’extraire des longueurs d’onde bien précises dans un
flux de données. Ce dispositif peut être réalisé en utilisant la sélectivité d’une cavité résonante
couplée par recouvrement des ondes évanescentes à des guides d’onde. Une première
proposition théorique fut donnée par Fan et al. en 1998 [28]. Depuis, plusieurs réalisations ont
montré la possibilité du couplage d’une cavité avec un guide [28]. Par exemple, une
réalisation de Chutinan [28], dont un schéma est rapporté à la figure II.18, permet l’extraction
hors du plan ou l’insertion dans un guide d’une longueur d’onde précise (WDM mono-canal).
Le facteur de qualité mesuré du mode résonnant est dans ce cas de 400 et l’on peut espérer
une efficacité de couplage de 50 % entre la cavité et le guide. Ce type de dispositif est appelé
un filtre « Add-Drop ».
66
Figure II.19: Fibre optique classique.
Dans le but de créer un guidage dans une fibre optique creuse ou dite à cœur d'air, la
propagation est basée sur le phénomène de la bande interdite photonique qui est observable
dans les cristaux photoniques.
67
Figure II.20: Exemple de section transverse de fibre creuse air-silice. Les trous d'air sont représentés en noir,
la silice est en gris.
Conclusion
Dans ce chapitre on s’est intéressé à une famille des cristaux photoniques : les cristaux
photoniques à deux dimensions, on députant par l’étude de la propagation de la lumière dans
ces cristaux suivant les deux polarisations, puis on exploite les différentes méthodes
numériques qui peuvent résoudre les équations de propagation.
Ces méthodes nous donnent des informations pour tracer le diagramme de bande, outil
très pratique pour déterminer les bandes de fréquences permises et interdites, calculer la
distribution des champs électrique et magnétique et la densité d’état.
68
Chapitre III
69
Chapitre III
Résultats et interprétations
Introduction
Dés les premiers travaux sur les cristaux photoniques après la publication de
Yablonovitch en 1987 [1], et vu la complexité de la fabrication qui rendent couteuses en
temps et en argent les études expérimentales, le développement des méthodes de modélisation
optiques reste donc primordial pour l’étude de ces structures.
On a vu dans le chapitre précédant quelques méthodes de modélisation, comme la méthode
FDTD, la méthode des ondes planes et la matrice de transfert, de plus il existe des simulateurs
qui ont été conçus pour faciliter cette tache comme le f2p, le MIT Photonic-Bands et le
FIMMWAVE–FIMMPROP.
Dans ce chapitre on va étudier les variations de la bande interdite photonique d’un
cristal photonique bidimensionnel à réseau hexagonal, en utilisant le simulateur
FIMMWAVE–FIMMPROP qui va nous aider a comprendre le comportement du cristal
photonique face aux variations de quelques paramètres physiques, comme le nombre de
périodes, l’indice de réfraction et le facteur de remplissage, puis on va voir deux exemples de
défauts dans ce cristal, et a la fin on valide nos résultats.
70
I.FAMILIARISATION AVEC FIMMWAVE-FIMMPROP
Pour faciliter la modélisation de la propagation d’onde dans les différents composants
tels que les guides d’onde, les fibres optiques,…etc. Photon Design a conçu un simulateur
appelé FIMMWAVE-FIMMPROP pour modeler une grande variété de structure de guides
d’onde en utilisant un formalisme vectoriel.
Dans FIMMWAVE, il existe plusieurs modules intégrés, chaque module assure une
fonction bien précise, parmi ces modules se trouve FIMMPROP. Ce dernier assure la
modélisation de la propagation d’onde dans les structures ou FIMMWAVE est capable à les
faire, comme les guides d’ondes et les fibres optiques. Il est complètement bidirectionnel,
permet aussi une inspection visuelle des champs propagés. Il est très efficace pour les
structures périodiques.
71
La barre de menu
La barre des nœuds
Il assure la gestion des projets construits dans FIMMWAVE qui sont appelés aussi les
nœuds, un projet peut rassembler plusieurs nœuds. La figure ci-dessous présente un arbre de
projets.
72
I .2 - FIMMPROP
Dans ce qui suit, nous allons présenter uniquement les nœuds jugés utiles dans notre travail tel
que Device, Layout et FIMMPROP Scanner.
I.2.1- Device
Ce type de nœuds est constitué d’un ensemble de sections couplées entre elles, chaque
section est invariante dans la troisième direction. Vous pouvez avoir autant de sections que
vous désirez et aussi vous pouvez insérer un nœud de type Device dans un autre, ce qui
permet de créer des structures périodiques.
Les éléments essentiels de Device sont : L’élément, la section et les joints. Un élément
est un ensemble de deux sections ou plus jointées entre elles. Les joints contiennent toutes les
informations qui permettent de définir l’interface entre les sections.
73
I.2.2- Layout
Ce type de nœud permet de créer des structures en deux dimensions, il nous offre la
possibilité d’insérer des formes rectangulaires, elliptiques et polynomiales dans notre
structure. Il faut noter qu’un nœud de type Layout peut être inséré dans un autre nœud de type
Device. La figure ci-dessous présente la fenêtre de Layout.
74
Figure III-6 : La fenêtre du Scanner de FIMMPROP.
F ( x, y ) = A( x ).B( y )
Il est très rapide et très efficace dans le cas de faible indice de réfraction [34].
75
Figure III-7 : La fenêtre du solutionneur effective index
Nouveau projet
76
2- Ouvrir le layout
Layout
77
Figure III-11 : Définir les propriétés des trous.
5- Après qu’on termine la disposition des trous dans notre cristal photonique on aura la
figure suivante :
78
Figure III-13 : La fenêtre du scanner.
Pour étudier les variations de la bande interdite photonique d’un CP2D à réseau
hexagonal on va modéliser plusieurs structures, dont la première sera un CP2D à réseau
hexagonal de trous d’air de constante diélectrique ( ), avec un paramètre de maille
a = 500 nm, et un diamètre de trous 2r =250 nm, plongés dans une matrice de Niobate de
lithium d’indice de réfraction n= 2.141 (donc de constante diélectrique ).
79
a) b) c)
Figure III-14 :a) Les deux polarisations TE et TM, b) Les paramètres du cristal : le paramètre de maille :
a=500nm, le diamètre des trous : 2r = 250 nm, la constante diélectrique de l’air =1, la constante
diélectrique du Niobate de lithum : = 4,583, c) Le réseau réciproque du réseau hexagonal.
Pour cette étude, on va éclairer le cristal photonique par une onde plane en incidence normale
et en polarisation TE et TM, et calculer la bande interdite à partir de 1% de transmission.
Injection Détection
80
Coefficient de transmission
Longueur d’onde en μm
Figure III.16 : Coefficient de transmission d’un CP2D a réseau hexagonal de période a=500nm constitué de
trous d’air de diamètre 2r=250 nm gravés dans une matrice diélectrique de n=2.141 en polarisation TE.
Coefficient de transmission
Longueur d’onde en μm
Figure III.17: Coefficient de transmission d’un CP2D a réseau hexagonal de période a=500nm constitué de
trous d’air de diamètre 2r=250 nm gravés dans une matrice diélectrique de n=2.141 en polarisation TM.
81
Les Figures III-16 et III-17, représentent le coefficient de transmission en fonction de la
longueur d’onde, en polarisation TE et TM respectivement. On observe clairement
l’apparition d’une bande interdite qui se situe pour la polarisation TE entre 1.39 μm et 1.56
μm donc elle est d’une largeur de 0.17 μm. Pour la polarisation TM elle est entre 1.31 μm et
1.46 μm donc d’une largeur de 0.15 μm. Puisqu’on a des trous d’air, on constate que la bande
interdite photonique en mode TE est plus large que celle pour la polarisation TM.
La position de cette bande interdite photonique peut être sensiblement translatée par
variation des paramètres géométriques de la structure ainsi que de l’indice du substrat. Afin
de voir l’influence de ces paramètres, nous avons modélisé différentes structures par
FIMMWAVE-FIMMPROP et calculé la variation de la bande interdite en changeant à chaque
fois un des paramètres du cristal photonique.
Pour voir l’effet du changement des périodes verticales sur la position de la bande
interdite photonique du cristal, on va fixer tous les paramètres de la structure précédente et
changer uniquement le nombre de colonnes de trous. On a tracé la bande interdite pour 3
structures de 9, 15 et 21 colonnes de trous respectivement, pour les deux polarisations TE et
TM.
a) b) c)
82
smission
9 rangées
15 rangées
21 rangées
Longueur d’onde en μm
9 rangées
15 rangées
21 rangées
Longueur d’onde en μm
83
Pour la polarisation TE, on voit l’ouverture d’une bande interdite photonique pour les
trois structures, cette bande a une largeur de 0.8 μm pour la structure de 9 rangées, et
lorsqu’on a augmenté le nombre a 21 rangées, on constate qu’elle est devenue 0.17 μm.
Dans les deux cas de polarisations on note l’ouverture de la bande interdite photonique
pour les trois structures, et on augmentant le nombre de périodes verticales, la bande interdite
s’élargit dans les deux cotés (vers les basses longueurs d’onde et les hautes longueurs
d’onde).
a) b) c)
Figure III.21 : les trois structures présentées pour l’étude du changement des périodes horizontales
84
Coefficient de transmission
9 rangées
15 rangées
21 rangées
Longueur d’onde en μm
9 rangées
15 rangées
21 rangées
Longueur d’onde en μm
85
Pour la polarisation TE, on note que le coefficient de transmission n’a pas atteint la
valeur de 1% pour la structure de 9 lignes, donc il n’y a pas de bande interdite photonique
pour cette structure, lorsqu’on a augmenté le nombre à 15 lignes, on observe l’existence d’une
bande interdite étroite de 0.02 μm, cette bande s’élargit à 0.17 μm pour 21 lignes. Pour la
polarisation TM, la bande interdite photonique n’est apparu que pour la structure de 21 lignes,
avec une largeur de 0.15 μm.
On constate que la bande interdite photonique est très sensible aux variations des
périodes horizontales, le fait de passer de 15 a 21 lignes en polarisation TE, la bande interdite
photonique s’est élargit de 0.15 μm. L’existence d’une bande interdite photonique dépend du
nombre minimal des périodes : pour la polarisation TE, il faut au moins avoir 15 lignes de
trous et pour la polarisation TM, on doit avoir 21 lignes de trous.
(III.1)
Pour voir son influence sur la bande interdite on considère la structure de base où le diamètre
des trous est 2r =250 nm puis on le varie pour les valeurs 300nm et 350 nm, Ce qui
correspond aux valeurs du facteur de remplissage f= 15%, 21% et 29% respectivement (tout
en gardant le paramètre de maille « a » fixe).
a) b) c)
Figure III.24 : Les structures étudiées pour l’étude de l’influence du facteur de remplissage
86
On a obtenu les graphes suivants
Coefficient de transmission
f=15%
f=21%
f=29%
Longueur d’onde en μm
Figure III.25 : Coefficients de transmission d’un CP2D a réseau hexagonal de facteur de remplissage
f=15%,21% et 29% respectivement (21colonnes et 21lignes, =1, = 4,583) en polarisation TE
Coefficient de transmission
f=15%
f=21%
f=29%
Longueur d’onde en μm
Figure III.26 : Coefficients de transmission d’un CP2D a réseau hexagonal de facteur de remplissage
f=15%,21% et 29% respectivement (21colonnes et 21lignes, =1, = 4,583) en polarisation TM
87
Pour la polarisation TE, quand on a passé d’un facteur de remplissage de 15% à 29%,
la bande interdite s’est élargie de 0.2 μm (pour 15% elle avait 0.17 μm de largeur et pour
29%, 0.37 μm de largeur), et pour la même augmentation du facteur de remplissage, on note
quelle s’est élargit de 0.17 μm pour la polarisation TM (0.15 μm pour 15% et 0.32 μm pour
29%).
a) b) c)
Figure III.27 : Les trois structures pour l’étude de l’influence de l’indice de réfraction
88
Coefficient de transmission
n = 2.141
n = 2.171
n =2.201
Longueur d’onde en μm
Figure III.28 : Coefficients de transmission d’un CP2D a réseau hexagonal d’indice de réfraction n=2.141,
2.171et 2.201 respectivement (f= 15 %, 21colonnes et 21lignes, =1) en polarisation TE.
Coefficient de transmission
n = 2.141
n = 2.171
n =2.201
Longueur d’onde en μm
Figure III.29 : Coefficients de transmission d’un CP2D a réseau hexagonal d’indice de réfraction n=2.141,
2.171et 2.201 respectivement (f= 15 %, 21colonnes et 21lignes, =1) en polarisation TM.
89
Pour les deux polarisations on constate qu’en augmentant l’indice de réfraction d’une
valeur n, la bande interdite photonique se déplace vers les hautes longueurs d’onde et elle
garde la même largeur : pour la polarisation TE la bande interdite photonique a une largeur de
0.17 μm, et une largeur de 0.15 μm pour la bande TM, avec un déplacement vers les hautes
longueurs d’onde.
Pour de faibles facteurs de remplissage en air, il n’y a pas de bande interdite. Il faut atteindre
r/a = 0,25 pour voir apparaître le début de la bande interdite TE.
Pour la polarisation TE, une large bande interdite apparait par rapport à la bande observé pour
la polarisation TM.
Pour r/a = 0,4 jusqu'à r/a = 0,45 et de r/a = 0,7 jusqu'à r/a = 0,9 on a un recouvrement
complet des gaps pour les deux polarisations, donc une bande interdite complète.
0.55
0.50
Fréquence réduite
0.45
0.40
TE
0.35
TM
0.30
TE et TM
0.25
a/
0.20
0.15
Rayon r/a
Figure III.30 : Carte des bandes pour les deux polarisations dans le cas d’un cristal photonique hexagonal de
trous d’air dans une matrice de constante diélectrique ε =4,583.
90
Cette carte des bandes interdites est très pratique pour décider les paramètres du cristal
photonique en vue d’une application bien déterminée.
coté pour avoir une cavité H2, comme c’est présenté dans la figure ci-dessous :
Figure III. 31 : Cavité hexagonale H2 dans un cristal photonique à réseau hexagonal de facteur de
remplissage 15%, =1et = 4,583
On note l’apparition d’une raie qui présente la position d’un mode résonant pour une longueur
d’onde qui était interdite avant d’enlever les trous, pour cette longueur d’onde
=1.535 le taux de transmission est 43%.
91
Coefficient de transmission
Longueur d’onde en μm
a) b)
Figure III.32 a) Le coefficient de transmission d une cavité hexagonale H2 dans un cristal photonique à
réseau hexagonal de facteur de remplissage 15%, =1et = 4,583
b) l’intensité du champ pour =1.535
Dans ce cas, l'objectif visé est le confinement de la lumière dans une cavité. Les
défauts ponctuels entièrement entourés par le cristal photonique, ont permis à des fréquences
comprises dans la bande interdite de se pénétrer et se confiner, le cristal photonique avec ces
défauts se comporte comme un miroir quasi-parfait.
Quand on parle de cavités optiques, l'application qui vient immédiatement à l'esprit est la
mise au point de lasers. Il suffit d'insérer un matériau actif à l'intérieur de la cavité
pour obtenir un microlaser.
92
Figure III.33 : Guide linéaire W3 dans un cristal photonique à réseau hexagonal de facteur de remplissage
35%, =1et = 4,583.
a)
b)
Figure III.34: a) le coefficient de transmission d’un un guide linéaire dans un cristal photonique à réseau
hexagonal de facteur de remplissage 35%, =1 et = 4,583.
b) L’intensité du champ pour une longueur d’onde =1.64
On voit clairement l’intensité du champ et le confinement dans la partie vide des trous qui
constitue le guide linéaire, et l’absence du champ dans le reste du cristal.
Ici, le défaut n'est plus ponctuel : c'est trois lignes de trous qui ont été omises, formant un
défaut linéique. La lumière ne pouvant pénétrer au sein du cristal photonique, elle est
contrainte de se propager le long du défaut : on a ainsi réalisé un guide.
93
Il est important de souligner le fait que le mécanisme de guidage est complètement
différent de celui existant dans les guides optiques classiques, puisque ce n'est pas la réflexion
totale due à la différence d'indice de réfraction qui assure le guidage, mais l'existence d'une
bande interdite.
III.7- Validation
Pour valider nos résultats, on considère un cristal photonique hexagonal de trous d’air
dans une matrice de constante diélectrique ε1 = 11,4 [28]. Sa carte de bandes interdites, pour
les deux polarisations, est représenté sur la ci-dessous
1.0
0.8
Fréquence réduite a /
0.6
0.4
0.2
Rayon r/a
b)
94
Figure III.32 : Carte des bandes pour les deux polarisations dans le cas d’un cristal photonique hexagonal de
trous d’air dans une matrice de constante diélectrique ε1 = 11,4.
a) par FDTD (source [28]) b) par FIMMWAVE-FIMMPROP
Pour de faibles facteurs de remplissage en air, il n’y a pas de bande interdite. Il faut
atteindre r/a = 0,2 pour voir apparaître la bande interdite TE, et c’est seulement pour un rayon
de trous important (lorsque leur diamètre vaut 90 % de la période environ) que l’on a un
recouvrement des gaps pour les deux polarisations, donc une bande interdite complète.
La figure III.32 a) présente la carte des bandes calculée par FDTD, et la figure III.32 b)
présente le calcul par FIMMWAVE-FIMMPROP (nos résultats). On note un bon accord entre
les deux courbes.
Conclusion
Dans ce chapitre, on a étudié l’influence de la variation de quelques paramètres
physiques d’un cristal photonique bidimensionnel à réseau hexagonal, sur la bande interdite
photonique.
Ces résultats sont très utiles pour choisir la plage de fréquence voulue pour exploiter
ce cristal photonique : télécommunication, micro ondes… etc.
95
Conclusion générale
96
Conclusion générale
Après cette étude, on a tracé la carte de bande de notre structure hexagonale, puis on a
simulé deux applications des cristaux photoniques : cavité hexagonale H2 et guide linéaire
W1, et on a vu la lumière piégée dans la cavité, et la propagation le long du guide linéaire,
pour des longueurs d’onde qui ont été comprises dans la bande interdite avant d’introduire les
défauts de la lumière appropriée.
Par ailleurs, on a validé nos résultats avec une carte de bande calculée par la méthode FDTD
et on a trouvé un bon accord.
Cette étude est très importante, elle permit d’éviter un piétinement inutile dans la
gravure de plusieurs structures, avec ses résultats on cible les caractéristiques adéquates
correspondant aux conditions optimales du fonctionnement voulu du cristal photonique.
Ainsi que des applications des cristaux photoniques repose sur leur bande interdite
photonique. Afin de disposer d’une fréquence permise à l’intérieur de cette bande, il est
nécessaire d’introduire des défauts dans la structure périodique. Ces défauts sont réalisés en
97
modifiant localement la géométrie du cristal. Alors, des énergies permises peuvent apparaître
dans le gap et les champs associés à ces modes sont localisés sur les défauts. En pratique, les
défauts ponctuels permettent de faire des micro-résonateurs et les défauts linéaires réalisent
des guides d’onde.
Ces résultats sont très utiles pour choisir la plage de fréquence voulue pour exploiter ce
cristal photonique : télécommunication, micro ondes… etc.
98
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ﻣﻠﺨﺺ
اﻟﺒﻠﻮرات اﻟﻀﻮﺋﯿﺔ ھﻲ ﻋﺒﺎرة ﻋﻦ ﻣﺮﻛﺒﺎت ﯾﻜﻮن ﻓﯿﮭﺎ ﻣﺆﺷﺮ اﻟﻌﺎزل اﻟﻜﮭﺮﺑﺎﺋﻲ ﻣﺘﻐﯿﺮا ﺑﺼﻔﺔ دورﯾﺔ ﻓﻲ اﺗﺠﺎه واﺣﺪ أو أﻛﺜﺮ
ﻓﻲ اﻟﻔﻀﺎء.
ھﺬه اﻟﺪورﯾﺔ ﺗﻨﺘﺞ أﺛﺮا ﻋﻠﻰ اﻷﻣﻮاج اﻟﻜﮭﺮوﻣﻐﻨﺎﻃﯿﺴﯿﺔ ﻣﺸﺎﺑﮭﺎ ﻷﺛﺮ دورﯾﺔ اﻟﻜﻤﻮن ﻋﻠﻰ اﻻﻟﻜﺘﺮوﻧﺎت ﻓﻲ اﻟﺒﻠﻮرات ﺣﯿﺚ
ﺗﻈﮭﺮ ﺑﻌﺾ اﻟﻌﺼﺎﺑﺎت اﻟﻤﺎﻧﻌﺔ اﻟﻀﻮﺋﯿﺔ اﻟﺘﻲ ﺗﻤﻨﻊ ﻣﺮور ﺑﻌﺾ أﻣﻮاج اﻷﻃﻮال.
ھﺬه اﻟﺨﺎﺻﯿﺔ ﺗﺠﻌﻞ اﻟﺒﻠﻮرات اﻟﻀﻮﺋﯿﺔ ﻣﮭﻤﺔ ﻣﻦ اﺟﻞ اﺳﺘﻌﻤﺎﻟﮭﺎ ﻓﻲ ﻋﺪة ﺗﻄﺒﯿﻘﺎت ﻓﻲ ﻋﻠﻢ اﻟﻀﻮﺋﯿﺎت اﻟﻤﺪﻣﺠﺔ.
ھﺬا اﻟﻌﻤﻞ ﯾﺪرس ﺗﺄﺛﯿﺮ ﺑﻌﺾ اﻟﻌﻮاﻣﻞ اﻟﻔﯿﺰﯾﺎﺋﯿﺔ ﻋﻠﻰ اﻟﻌﺼﺎﺑﺔ اﻟﻤﺎﻧﻌﺔ اﻟﻀﻮﺋﯿﺔ ﻟﻠﺒﻠﻮرات اﻟﻀﻮﺋﯿﺔ ذات اﻟﺒﻌﺪﯾﻦ اﻟﻤﺘﻜﻮﻧﺔ ﻣﻦ
ﺛﻘﻮب ھﻮاﺋﯿﺔ ﻣﺘﻮﺿﻌﺔ ﻋﻠﻰ ﺷﻜﻞ ﺷﺒﻜﺔ ﺳﺪاﺳﯿﺔ ﻟﻼﺳﺘﻘﻄﺎﺑﯿﻦ اﻟﻜﮭﺮﺑﺎﺋﻲ و اﻟﻤﻐﻨﺎﻃﯿﺴﻲ ﺑﺎﺳﺘﻌﻤﺎل اﻟﺒﺮﻧﺎﻣﺞ
.fimmwave- fimmprop
ﻟﻤﺎ زدﻧﺎ ﻋﺪد اﻷدوار اﻟﻌﻤﻮدﯾﺔ ﻻﺣﻈﻨﺎ أن اﻟﻌﺼﺎﺑﺔ اﻟﻤﺎﻧﻌﺔ اﻟﻀﻮﺋﯿﺔ ازدادت ﻋﺮﺿﺎ.
ﺑﺎﻟﻨﺴﺒﺔ ﻟﻌﺪد اﻷدوار اﻷﻓﻘﯿﺔ ﻻﺣﻈﻨﺎ اﺗﺴﺎﻋﺎ ﻣﮭﻤﺎ ﻟﻠﻌﺼﺎﺑﺔ اﻟﻤﺎﻧﻌﺔ اﻟﻀﻮﺋﯿﺔ ﻋﻨﺪ زﯾﺎدة ﻋﺪد ھﺬه اﻷدوار و ﻛﺬﻟﻚ وﺟﻮد ﻗﯿﻤﺔ
ﺣﺮﺟﺔ ﻟﮭﺎ إذا ﻗﻞ ﻋﺪد ھﺬه اﻷدوار ﻋﻦ ھﺬا اﻟﻌﺪد ﻧﻼﺣﻆ ﻋﺪم ﻇﮭﻮر اﻟﻌﺼﺎﺑﺔ اﻟﻤﺎﻧﻌﺔ اﻟﻀﻮﺋﯿﺔ أﺻﻼ .
اﻟﺰﯾﺎدة ﻓﻲ ﻋﺎﻣﻞ اﻻﻣﺘﻼء زادت أﯾﻀﺎ ﻓﻲ ﻋﺮض اﻟﻌﺼﺎﺑﺔ اﻟﻤﺎﻧﻌﺔ اﻟﻀﻮﺋﯿﺔ و اﻻﻧﺘﻘﺎل ﻛﺎن ﻓﻲ اﺗﺠﺎه أﻃﻮال اﻷﻣﻮاج
اﻟﺼﻐﯿﺮة ﺑﺎﻟﻤﻘﺎرﻧﺔ ﻣﻊ ﻃﻮل اﻟﻤﻮﺟﺔ اﻟﻤﺮﻛﺰﯾﺔ.
ﻻﺣﻈﻨﺎ أﯾﻀﺎ اﻧﺘﻘﺎل اﻟﻌﺼﺎﺑﺔ اﻟﻤﺎﻧﻌﺔ اﻟﻀﻮﺋﯿﺔ ﻋﻨﺪ اﻟﺰﯾﺎدة اﻟﻄﻔﯿﻔﺔ ﻓﻲ ﻋﺎﻣﻞ اﻻﻧﻜﺴﺎر ﻟﻜﻦ ھﺬه اﻟﻤﺮة ﻓﻲ اﺗﺠﺎه أﻃﻮال اﻷﻣﻮاج
اﻟﻜﺒﯿﺮة ﺑﺎﻟﻤﻘﺎرﻧﺔ ﻣﻊ ﻃﻮل اﻟﻤﻮﺟﺔ اﻟﻤﺮﻛﺰﯾﺔ .ﻣﻊ اﺣﺘﻔﺎﻇﮭﺎ ﺑﻨﻔﺲ اﻟﻌﺮض.
ﺑﻌﺪ ھﺬه اﻟﺪراﺳﺔ رﺳﻤﻨﺎ ﺧﺮﯾﻄﺔ اﻟﻌﺼﺎﺑﺎت ﻟﻠﺘﺮﻛﯿﺒﺔ اﻟﺮﺋﯿﺴﯿﺔ اﻟﺘﻲ درﺳﻨﺎھﺎ ﺛﻢ ﻋﻤﻠﻨﺎ ﻋﻠﻰ ﺧﻠﻖ أﺧﻄﺎء ﻓﻲ اﻟﺘﺮﻛﯿﺒﺔ ﻋﻠﻰ ﺷﻜﻞ
ﻓﺠﻮة و ﻣﻮﺟﮫ ﻟﺮؤﯾﺔ ﻛﯿﻔﯿﺔ اﻧﺘﻘﺎل اﻷﻣﻮاج اﻟﻀﻮﺋﯿﺔ ﻣﻦ ﺧﻼﻟﮭﺎ
ﻓﻲ اﻷﺧﯿﺮ ﻗﻤﻨﺎ ﺑﻤﺼﺎدﻗﺔ اﻟﻨﺘﺎﺋﺞ ووﺟﺪﻧﺎ اﺗﻔﺎﻗﺎ ﺟﯿﺪا.
101
Abstract
The photonic crystals are structures whose dielectric index varies periodically
according to one or more directions of space, this periodic area products on the propagation of
an electromagnetic wave a similar effect to that periodic potential on the electrons in the
crystals. Forbidden Energy bands for the electromagnetic field appear prohibiting the
propagation of the light for certain wavelengths. These properties return photonic crystals
interesting for many applications in optics integrated.
This work studies the influence of certain physical parameters on the forbidden
photonic band of a two-dimensional photonic crystal of air holes with hexagonal network for
the two polarizations by using the simulator fimmwave fimmprop
When we increased the number of vertical periods it was seen that forbidden band
widens.
The increase in the factor of filling also makes widen the photonic forbidden band with a shift
towards the low wavelengths compared to the central wavelength.
Therefore we saw the same width and the displacement of the photonic band for a little
increase of the refraction index but to the high wavelengths.
After this study we traced the chart of band of our hexagonal structure, then we have
created a cavity and a guide in this structure and we saw the propagation of the suitable light.
At the end we validated our results and we found a good agreement.
102
Résumé
Les cristaux photoniques sont des structures dont l'indice diélectrique varie
périodiquement selon une ou plusieurs directions de l'espace. Ce milieu périodique produit sur
la propagation d’une onde électromagnétique, un effet analogue à celui du potentiel
périodique sur les électrons dans les cristaux. Des bandes d’énergie interdites pour le champ
électromagnétique apparaissent, interdisant la propagation de la lumière pour certaines
longueurs d’onde. Ces propriétés rendent les cristaux photoniques intéressants pour de
nombreuses applications dans l’optique intégrée.
Ce travail étudie l’influence de certains paramètres physiques sur la bande interdite
photoniques d’un cristal photonique bidimensionnel de trous d’air à réseau hexagonal pour les
deux polarisations TE et TM en utilisant le simulateur FIMMWAVE-FIMMPROP.
La bande interdite photonique s’élargit :
- en augmentant le nombre de période verticale dans les deux sens des longueurs d’onde.
- en augmentant le nombre de période horizontale.
- en augmentant le facteur de remplissage vers les basses longueurs d’onde.
Le déplacement de la bande interdite photonique pour une augmentation n de l’indice de
réfraction vers les hautes longueurs d’onde, est obtenu, tout en gardant la même largeur de la
BIP.
Après cette étude on a étudié la carte de bande de notre structure hexagonale, puis on a
simulé une cavité et un guide dans des structures hexagonales et on a observé la propagation
de la lumière appropriée.
Enfin, nous avons validé nos résultats de simulation qui sont en accord avec ceux de la
littérature.
103