l1 Initiation A La Recherche Scientifique
l1 Initiation A La Recherche Scientifique
l1 Initiation A La Recherche Scientifique
COURS D’INITIATION A LA
RECHERCHE SCIENTIFIQUE
Destiné aux étudiants de LICENCE 3
M. CAMARA Moussa 1
Maitrise en sciences de l'Education
PLAN DU COURS
I- Objectifs du cours
Ce cours vise à initier les étudiants à la rédaction scientifique. Il donne les outils nécessaires à la rédaction de
documents tels que le Travail de Fin d’Etude (TFE) et le rapport de stage. Un bon suivi du cours permettra à
l’étudiant un gain de temps considérable lors de la phase de rédaction du TFE grâce à l’aide de conventions, de
règles et de conseils.
L'Initiation à la Recherche Scientifique (IRS) a pour objectif d'équiper l'étudiant des compétences nécessaires pour
chercher, accéder, utiliser, partager, produire, conserver les connaissances scientifiques et faire la rédaction
scientifique (Travail de Fin d’Etude ou Travail de Fin de Cycle et Rapport de stage).
Ce cours initie l'étudiant aux enjeux de la recherche universitaire - et à sa (ses) méthodologie(s) - et à lacréation
d'un projet de recherche articulé au projet d'architecture menant à la formulation d'une questionpersonnelle :
-initier l'étudiant à la constitution d'un projet de recherche -apprendre à définir une question, un objet d'étude, un
état des connaissances dans le domaine, une méthodologie, un objectif entermes de résultat.
Il répond de manière très concrète aux questions suivantes : qu'est -ce que la recherche ? Comment construire un
projet de recherche ? Comment trouver les ressources nécessaires à sa réalisation ? Comment mettre en forme ce
projet ?
1- Démarche méthodologique
Ce cours va obéir aux exigences du système LMD. Tous les efforts vont être centrés sur les étudiants à travers
les recherches, cours magistral et les exercices personnels. Ils seront durant l'exécution du cours soumis aux
différentes évaluations et des travaux de groupe.
Cours Magistral : 2h
Travaux dirigés : 1h
2- Modalités d'évaluations
Les évaluations seront axées sur les travaux personnels, de groupe, oral et écrite assorties de notes qui varient
de 1 à 20 points.
NB : Les notes des différentes évaluations feront l'objet d'une justice, de la transparence et d'équité. Chaque
étudiant devra être informé de sa note, avant de les déposer aux autorités de l'université.
3- Supports didactiques
Vidéo projecteur, tableau et feuilles padex, feuilles blanches, écritoires, les extraits des documents, Internet, les
ouvrages.
2) Gavard-Perret M-L et al. (2012), Méthodologie de la recherche, réussir son mémoire ou sa thèse
en sciences de gestion, Paris : Pearson
3) Giordano, Y. , (2003), Conduire un projet de recherche : une perspective qualitative, EMS, Paris
4) Huberman A.M. et B. Miles (1991), Analyse des données qualitatives : recueil de nouvelles
méthodes, De Boeck Université, Bruxelles
5) M’Bayo, M. (2004) : L’Art de confectionner un travail scientifique, guide pratique pour les
étudiants des Sciences sociales, Sciences Économiques et de Gestion, Lubumbashi : PUL
8) Quivy R. et Van Campenhoudt (2010), Manuel de recherche en sciences sociales, Paris : Dunod
10) Thiétart, RA. Et coll. (2000), Méthodes de recherche en Management, Dunod, Paris
11) Yaho, J. (2005), Méthode d’études et de recherche en sciences économiques et sociales, Paris :
L’Harmattan
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1.5. Définition
1) Initiation
Le concept initiation est un concept générique, c’est ainsi qu’on peut parler de l’initiation à la
philosophie, à la biologie, à la physique, à la mathématique, à la géographie bref de l’initiation à la
recherche scientifique. Initiation décrit une action, un mouvement vers quelque chose. En effet le
concept initiation vient du verbe initier qui signifie habituer, familiariser, mettre quelqu’un dans un
monde ou environnement ambiant.
Initiation (lat, initiatio, initiare, initium),
1. Commencement, début
2. Entrée ou Introduction à la communauté spirituelle.
◾ Celui qui reçoit l'initiation est admis aux activités particulières d'une société, d'une association.
◾ Chaque peuple, chaque espace culturel contient des rites d’initiation. Les rites de passage
marquent, dans tous les peuples, l'accession à la maturité ou à l'indépendance (circoncision, baptême
…).
2) Recherche
La recherche est une activité de l’enquête objective de connaissance sur des différentes questions. La
recherche est un processus, une activité qui permet au chercheur d’appréhender le réel d’autant plus que
le réel bien entendue échappe à son entendement, la recherche comme une activité est objective, elle
porte sur des faits ou sur des phénomènes naturels (le sida, la malaria, éruption volcanique) par une
question précise.
Toute recherche doit aboutir à une réponse précise suscitée par une question précise.
La recherche est l’ensemble d’activités et/ou de travaux intellectuels visant à la découverte de
connaissances scientifiques, une recherche de faits ou de vérité sur un sujet, une investigation organisée
pour résoudre des problèmes, tester des hypothèses ou proposer de nouveaux produits.
La recherche est systématique dans la mesure où elle suit des étapes ordonnées de manière logique :
Comprendre la nature du problème étudié et identifier les champs de connaissances en lien avec
un tel problème
Établir l’état de l’art, c’est-à-dire collecter/étudier la littérature pour comprendre comment les
autres chercheurs ont approché le problème
Collecter les données de manière organisée et contrôlée en vue d’arriver à des décisions valides
Analyser les données appropriées au problème étudié
Tirer les conclusions qui s’imposent et faire les généralisations qu’il faut.
Pour investiguer les lois de la nature (Causes/Effets qui s’exercent sur tous les phénomènes) ;
Pour développer de nouveaux produits,
Pour améliorer nos vies tout en tenant compte de l’état de la planète ;
Pour faire avancer la science et les connaissances ;
En effet, l’université, l’institut supérieur est un établissement d'enseignement supérieur dont l'objectif
est la production de la connaissance scientifique, sa conservation et sa transmission ; et aussi de servir
la communauté.
Connaissance : Fait ou manière d’avoir à l’esprit un objet (réel ou non), la recherche est un moyen de
produire de la connaissance
Raisonnement déductif : Il produit des particularisations : les conclusions sont plus spécifiques, ou pas
plus générales, que les prémisses. C'est un raisonnement orienté vers l'application des connaissances
existantes à des contenus particuliers, vers la production de connaissances à partir d'autres
connaissances.
Exemple : Tout homme est mortel, or Socrate est un homme donc Socrate est mortel
Raisonnement inductif : Il produit des généralisations : les conclusions sont plus générales que les
prémisses. C'est un raisonnement orienté vers la construction de connaissances.
Exemple : Socrate est un mortel, Socrate est un homme comme les mortels, donc tout homme est mortel
Raisonnement abductif : Tout d’abord, construire des hypothèses à partir des observations causales et
des connaissances à priori (Raisonnement inductif), ensuite déduire ensuite les conséquences ou les
implications à partir des hypothèses (Raisonnement déductif), et enfin tester les hypothèses (confirmer
ou infirmer) dans le but de proposer des solutions aux problèmes.
3) Scientifique
Le scientifique c’est ce qui est relatif à la science c’est -à-dire une croyance raisonnée.
La science est l'ensemble des connaissances et études d'une valeur universelle, caractérisées par un objet
et une méthode fondés sur des observations objectives vérifiables et des raisonnements rigoureux.
Elle est une méthode pour saisir le réel, des savoirs reconnus par une communauté scientifique, une
organisation des savoirs formant des systèmes, un ensemble de principes et de normes de manière à
arriver à la connaissance de la réalité.
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1.6.1. Explorer un phénomène (Parcourir afin de recueillir des informations d'ordre scientifique,
parcourir un fait pour y découvrir quelque chose)
1.6.2. Décrire un phénomène (Donner une idée de quelque chose, en fournir une première approche à
l'aide de traits directement observables)
1.6.3. Classifier consiste à catégoriser, regrouper, mettre en ordre pour permettre des comparaisons
ou des rapprochements. Les faits observés, étudiés, sont ainsi organisés, structurés, regroupés sous
des rubriques, sous des catégories pour être mieux compris.
1.6.4. Comprendre un problème (donner un sens à un phénomène, se faire une idée claire des causes,
des conséquences, etc., qui se rattachent à telle chose et qui l'expliquent.)
1.6.5. Expliquer un phénomène (Faire comprendre quelque chose par un développement détaillé, une
démonstration écrite, orale ; Éclaircir, rendre compréhensible ce qui a un sens vague, obscur ou
inconnu ; analyser, commenter et donner une interprétation argumentée);
1.6.6. Résoudre un problème (Trouver, grâce à un processus d'analyse et de réflexion, la solution d'une
difficulté, d'un problème)
1.6.7. É valuer une pratique (estimer, mesurer, apprécier, conjecturer…d’après les repères établis) ; la
conjecture étant la construction intellectuelle d'un futur vraisemblable, l’explication anticipée qui
attend sa vérification, soit de l'expérience, soit du raisonnement.
1.6.8. Anticiper un évènement (Se représenter d'avance en esprit ce qui doit se produire ultérieurement,
percevoir d'avance la réalisation d'une action)
1.6.9. Questionner des résultats fournis dans des travaux extérieurs
1.6.10. Expérimenter un nouveau procédé, une nouvelle solution, une nouvelle théorie ou une synthèsede
deux ou plusieurs de ces objectifs.
Ou une synthèse de deux ou plusieurs de ces objectifs.
Dans la procédure de recherche, il s’agit dans un premier temps de construire son objet de recherche.
Qu’est-ce que l’objet de recherche ? L’objet de recherche est le phénomène, le fait, tel que le chercheur
le construit pour pouvoir l’étudier. Il est « problématisé », sans pour autant être « connu », puisque le
chercheur ne dispose pas encore d’une connaissance (une représentation explicative plus ou moins
conceptualisée) qui à la fois réponde à cette problématique et ait été confrontée à des formes
d’expérience (analyse de données, d’observations…). L’objet de la recherche ou encore research topic
tient dans la question générale « qu’est-ce je cherche ? » qui traduit l’objectif du chercheur (Aubert et
al., 2008a; Donada & Mbengue, 2007)
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On distingue :
1) La recherche fondamentale et la recherche appliquée
a) La recherche fondamentale
C’est la recherche des nouvelles et de champs d’investigation nouveau sans but pratique spécifique .les
chercheurs ses forces de mieux connaitre et comprendre la matière, sous se souciés de l’application
pratique immédiate de nouvelles connaissances acquises, elle cherche donc à énoncer des lois
scientifique fondamentale non directe applicable, certains auteurs l’appelle recherche pure ou
recherche libre et la considère donc comme l’art pour l’art, d’autres auteurs soutiennent que les soucis
d’utilisation de résultats dans un avenir plus moins proche est toujours présent chez les chercheurs.
La recherche pure est donc une vue d’esprit.
Exemples :
1) La recherche sur la compréhension et les processus du développement du SIDA.
2) Découvrir les propriétés d’une fonction donnée
3) Savoir en quelle langue pleure le nouveau-né
4) Mieux comprendre pourquoi on se retrouve devant une perturbation climatique.
b) La recherche appliquée
C’est la recherche ayant un but pratique déterminé envie de servir l’humanité dans un de ces besoins.
On vise ici à l’application pratique de la connaissance scientifique c’est le stable intermédiaire entre la
découverte et l’utilisation quotidienne, ce premier effort de conversion, de connaissance scientifique en
technologie, c’est donc la recherche ayant pour
but premier de trouver une application pratique à des nouvelles connaissances dont le but final est
l’avancement de connaissance relative à l’intervention sur le réel. Elle s’appuie en générale sur le résultat
de recherche fondamentale.
Exemple : La recherche sur le vaccin contre le SIDA.
Lorsque la recherche appliquée est opérationnelle, elle devient l’application de la méthode scientifique
à la résolution de problème particulier ou au choix de la meilleure décision, son objectif est de fournir
une illustration quantitative des éléments essentiels qui constitue une opération donnée et le facteur qui
influent sur les résultats et de donner ainsi une base solide aux décisions à prendre.
C’est donc l’ensemble des méthodes d’analyse quantitative de problème d’organisation qui tendent à
maximiser une fonction des valeurs, de minimiser une fonction de coût pour un système (organisation,
entreprise, institution, administration…) sous contrainte.
Les informations collectées sur les caractéristiques d’une population particulière, sur l’expérience d’une
personne, sur un groupe ou toute autre entité sociale sont présentées sous forme de mots, de
nombres, de graphiques, dénoncés descriptifs de relations entre les variables.
4) La recherche corrélationnelle-explicative
Le chercheur veut savoir s’il y a une association entre les facteurs et vérifier si les facteurs agissent ou
varient entre ensemble. La question fondamentale est d’identifier ce qui se produit lorsqu’une relation
particulière existe.
Le chercheur vérifie donc la nature de la relation, les facteurs en relation, la direction de la relation et
les conséquences de la relation. Au cas où les facteurs varient dans la même direction, on parle
d’associations positives. Si les facteurs varient dans des directions opposées, on parlera d’associations
négatives.
5) La recherche expérimentale, explicative et prédictive
Il s’agit ici de vérification d’hypothèses causales. L’étude veut prédire une relation causale, expliquer,
contrôler. Le chercheur agit sur l’un des variables pour étudier son effet sur l’autre.L’expression de ces
relations se fait traditionnellement sous la forme y=f(x). Les chercheurs sontà la découverte de
phénomènes comportant de la variance. Existe -t-il une différence entre l’état A et l’état B? Si oui,
c’est qu’il y a de la variance et donc l’existence d’un phénomène. S’il n’y apas de variance, il n’y a
pas de recherche : il est impossible d’expliquer y qui varie si X ne varie pas… La variance est
fondamentale. Les expérimentations formelles comme informelles sont conçues pour générer la
variance et observer la réaction sur la variable dépendante.
a) L’d’objectivité : Élément essentiel d’une recherche qui impose au chercheur de laisser de côté ses
croyances et ses prémisses habituelles, de suivre les procédés d’une recherche empirique et de présenter
honnêtement et ouvertement ses méthodes utilisées et ses résultats obtenus.
b) La vérification empirique : Opération scientifique qui consiste à confronter une théorie (plus préci-
sément une hypothèse déduite de cette théorie) à la réalité, c’est-à-dire aux faits.
c) Le scepticisme : valeur fondamentale de la science qui amène les chercheurs à douter de l’information ou
des idées qui ne peuvent être vérifiées par une recherche empirique systématique). Le scepticisme amène
les chercheurs à rejeter toute affirmation qui ne peut être démontrée ou qui ne s’appuie pas sur des données
empiriques ayant été établies conformément aux méthodes de recherche acceptées. la recherche scientifique
vise à étoffer les résultats déjà obtenus en enrichissant les connaissances scientifiques établies.
e) Le pragmatisme : considère que les connaissances ne valent que par leurs implications pratiques
f) Le Normalisme : est basé sur la doctrine, les normes, les lois, les théories, les paradigmes…
g) Le Déterminisme : est basée sur la relation de cause à effet. L’étude veut prédire une relation causale
et déduire les conséquences. Le chercheur agit sur l’un des variables pour étudier son effet sur
l’autre.
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h) L’interactionnisme : se base au contraire sur des phénomènes qui se produisent simultanément au fait
social étudié et qui reflètent généralement les intentions des acteurs concernés. Plutôt que de retracer, pour
chaque fait social, le processus qui a conduit à son émergence, on tâche ici de montrer dans quelle mesure il
résulte de la combinaison d'actions simultanées, dont on entend dégager la “rationalité”.
Les résultats de la recherche scientifique sont présentés dans une dissertation scientifique originale
appelée Travail scientifique.
On peut définir le travail de recherche scientifique comme étant un effort analytique, rigoureux,
progressif et systématique d'éclaircissement d'une situation, d'un fait ou d'un ensemble de faits à l'aide
d'outils et de techniques spécifiques. Cet effort va de l'identification et la définition du problème jusqu'à
l'aboutissement à une ou plusieurs solutions ou possibilités de dépassement de la situation initiale
(meilleure connaissance, correction, amélioration, transformation ...).
Le travail scientifique doit répondre aux exigences de forme (soin, clarté et cohérence) et de fond (Bien
documenté, bien argumenté et qui répond à une problématique).
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1. Le Travail de fin de cycle (TFC) est un travail scientifique qui sanctionne le premier cycle de
graduat d’études universitaires dont la qualité déterminera l’accès au deuxième cycle de licence.
C’est un travail descriptif ou exploratoire qui vise à comprendre les phénomènes dans leur milieu
naturel (25 à 35 pages).
2. Le Mémoire est un travail scientifique qui sanctionne le deuxième cycle de Licence d’études
universitaires. Il s’agit d’un travail de compréhension et d’explication, une dissertation originale
qui expose l’opinion du chercheur concernant un sujet donné en s'appuyant logiquement sur une
série de faits pour en arriver à une recommandation ou une conclusion. Il se veut habituellement
court et incisif (35 à 50 pages).
4. La thèse doctorale est le plus important travail scientifique avec un apport significatif à la
discipline scientifique concernée aussi bien sur le plan théorique que celui des résultats publiés.
Il s’agit d’une affirmation ou une prise de position d'un chercheur, à l'égard d’une question ou
du thème qu'il évoque. Elle aborde des aspects théoriques, conceptuels, méthodologiques et
empiriques. Le doctorat (du latin doctorem, de doctum, supin de docere, enseigner) est le grade
universitaire le plus élevé (180 à 250 pages).
Notons que dans le système LMD (Licence, Master et Doctorat), les travaux scientifiques concernent le
Mémoire (de Licence et de Master) et la thèse doctorale.
Capacité de l’étudiant
Pour réaliser le travail scientifique, l’étudiant doit mobiliser les capacités en termes :
D’analyse : capacité à identifier les éléments, les relations entre ces éléments et les principes
d’organisation d’une situation
D’évaluation : capacité à porter un jugement critique fondé sur des critères internes (rigueur,
logique, cohérence) et/ou externes (comparaison basée sur des mêmes problématiques) et
capacité à proposer une alternative de réponse en choisissant celle qui correspond au
contexte.
De curiosité, de synthèse et de créativité : capacité à produire un travail personnel après
avoir conçu un plan d’action. Il s’agit d’une activité créatrice qui fait intervenir aussi
l’originalité, la créativité et la rigueur.
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Une démarche est une manière de progresser vers un but, la démarche scientifique est un processus
de découverte qui se déroule dans un contexte particulier au cours duquel le chercheur est confronté
à des contraintes, doit s’adapter avec souplesse à des situations imprévues au départ, est amené à faire
des choix qui pèseront sur la suite de son travail.
a) Phase préparatoire
La phase préparatoire permet de circonscrire le sujet d’étude, d’établir les balises de l’intervention sur
le terrain (par ex., avec l’entreprise concernée), de juger de la faisabilité générale du projet dans les
temps impartis et de valider ces choix avec le conseiller.
L’étudiant doit :
Cerner quel domaine de recherche l’intéresse
Faire le choix du sujet
Déterminer quel est le problème à résoudre = problématique
Effectuer une recherche documentaire préliminaire sur le sujet
Repérer les personnes-ressources à qui s’adresser, obtenir leur accord
Prévoir sommairement quelles seront les étapes de la recherche
Dresser un plan provisoire et un échéancier de travail
Établir des objectifs et un planning réaliste.
Au moment de choisir le sujet de son travail, l’étudiant devrait se poser les quatre questions suivantes :
Est-ce que ce sujet (ou problème) m’intéresse, me stimule ?
Les données et informations pertinentes au sujet sont-elles accessibles ?
Est-ce que j’ai les compétences/connaissances nécessaires pour traiter ce thème ?
Est-ce que la méthodologie envisagée est maîtrisable ?
Quelle est la plus-value pour l’organisation ?
b) Phase de réalisation
La phase de réalisation est normalement la plus longue et celle qui mobilisera le plus votre temps et
votre énergie. Elle comporte une partie théorique et une partie pratique bien que celles-ci soient souvent
enchevêtrées en cours de processus, l’une venant alimenter l’autre. La partie théorique repose sur vos
connaissances théoriques, sur votre capacité de synthèse et sur votre habileté à appliquer de manière
appropriée et pertinente les concepts et modèles appris en cours de formation à des situations concrètes
et votre capacité à tirer profit de la bibliographie.
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Eviter toute forme de plagiat – tout document utilisé doit être correctement
référencé dans le texte et en biblio – tout passage recopié nécessite le nom de
l’auteur, la date et la page et cela pour chaque phrase ou morceau de phrase. Tout
plagiat même partiel entraîne une cote de 0.
Pour sa part, la partie pratique représente les tâches et activités concrètes que vous devrez mener du rant
la phase de réalisation. En fonction du sujet ou thème traité, cette partie peut comprendre différentes
étapes :
c) Phase de finalisation
La phase de finalisation est l’aboutissement du travail scientifique et se clôt avec la remise de la note
finale, lorsque les corrections requises au document final (le cas échéant) ont été effectuées. Elle suppose
de :
1. Terminer la rédaction de la dissertation ;
2. Le soumettre à son directeur pour accord ;
3. Déposer le travail ;
4. Préparer la défense ;
5. Défendre son travail devant le jury.
Arrivé à l’étape de la finalisation, il faut prévoir du temps pour terminer la rédaction de la dissertation.
Vous devrez (a) rédiger vos conclusions et, le cas échéant, vos recommandations en les appuyant sur les
analyses réalisées durant les étapes précédentes, (b) préciser la portée et les limites de la recherche
réalisée, (c) faire la mise en forme définitive du rapport en respectant les consignes typographiques, (d)
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compléter les références bibliographiques et dresser la table des matières, (e) vérifier l’orthographe,
la grammaire et la ponctuation, (f) vous assurer de la pertinence des annexes et de la clarté des
tableaux et figures contenues dans votre rapport.
Étape 1
La question de départ
Étape 2
L’exploration
Étape 3
La problématique
Étape 4
Les hypothèses
Étape 5
La collecte des données
Étape 6
L’analyse des données
Étape 7
Les conclusions
En sciences informatiques, les aspects à traiter dans la recherche sont les suivants :
Etat de la question
Problématique et hypothèse
Karl Poper (1979) pense que toute connaissance scientifique est fondamentalement une démarche de
questionnement c’est-à-dire une interrogation le problème de la recherche. Ce questionnement permet au
chercheur d’exprimer le plus exactement possible ce qu’il cherche à savoir, à élucider, à mieux comprendre.
L’outil QQOQCCP : Qui (acteurs), Quoi (le fait), Où (lieu) ; Quand (temps) ; Combien (moyen) ; Comment
(manière) ; Pourquoi (motifs, raisons), 7 questions qui définissent les « circonstances » d'une situation, peuvent
être utilisées dans le questionnement.
Le problème de recherche peut se définir comme une anomalie, une faiblesse, un malaise, un écart constaté entre
une situation de départ insatisfaisante et une situation d’arrivée désirable ; il s’agit de l’écart entre ce qui existe
et ce qui devrait exister (selon la théorie, loi) à l'égard d'une situation dont on n'est pas satisfait et qu'on d ésire
comprendre, expliquer, solutionner ou résoudre.
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Le processus de recherche est entrepris pour combler cet écart. La recherche naît toujours de l’existence d’un
problème à résoudre, à clarifier , à élucider. Autrement dit, il n’y a pas de recherche là où l’on ne pose pas de
question.
En effet, le problème de recherche découle d’une situation réelle, une observation empirique, un
phénomène observé qui doit être contextualisé (observé dans un contexte bien défini)
Le phénomène observé c’est le fait observé, l’ensemble des observations empiriques sur terrain, elle est une
situation réelle, un état de chose, une réalité observée qui est phénoménale. Cette observation faite par le chercheur
devrait être récurrente pour qu’elle puisse justifier l’intention d’une recherche approfondie.
Un sujet de recherche peut être imposé, proposé ou choisi par l’étudiant lui -même. Lorsque celui-ci est
imposé ou proposé, le candidat doit s’efforcer d’avoir une idée précise de la manière à traiter le sujet
afin de ne pas passer à côté du problème ; il doit éviter la précipitation et la présomption, qui souvent,
conduisent au fiasco. Quand le sujet est choisi par le candidat lui-même, ce qui est conseillé, celui-ci
doit chercher à savoir comment le traiter ; il doit éviter d’adopter le premier sujet qui lui arrive à l’esprit,
il doit en sonder les possibilités.
a) Le sujet doit être en rapport avec sa discipline parce que chaque discipline possède sa
spécificité qu’il ne faut pas confondre avec les autres sciences.
b) Il faut préciser le thème que l’on veut étudier, il faut tenir compte des différents aspects que la
discipline concerne.
Les deux aspects d’intérêt ne peuvent pas se dissocier dans une étude. Il est mieux de mener une étude
qui puisse répondre aux besoins réels non seulement dans le domaine de la connaissance abordé, mais
aussi dans la résolution d’un problème dans la société.
L’intérêt scientifique d’un sujet consiste à combler le vide scientifique, c’est-à-dire ne donnez au monde
scientifique que quelque chose d’originale.
d) La disponibilité des sources : il ne faut pas tarder à changer ou à abandonner un sujet quad les
sources font défaut, il arrive que les sources soient disponibles mais à de lieux lointains, il se
pose aussi le problème de financement dans la recherche. Les étudiants débutants sont souvent
incapables d’opérer
Un choix, ils font un choix sentimental en tenant compte le plus souvent de leur propre préoccupation.
Le choix du sujet est déterminé par des motivations personnelles.
L’étudiant doit arriver à expliquer pourquoi il traite tel sujet pas un autre. C’est ce qu’on appelle
justification du choix du sujet, il faut choisir avec raison et en connaissance des causes ; il faut choisir ce
que l’on connait, ce que l’on comprend, un sujet adapté aux gouts et aux aptitudes du candidat, il faut
bien formuler un sujet de recherche en d’autres termes choisir un sujet suffisamment vaste mais pas trop,
consultez les ouvrages généraux afin de repérer les dimensions ou les sous éléments du thème général
tels qu’ils sont traités dans la littérature, retenir l’un des sous éléments(en justifiant son choix) et
formuler en son égard une question générale(problématique), consulter les ouvrages spécialisés sur ce
thème particulier de façon à déterminer comment ce thème particulier a été traitédans la
littérature, déceler les problème ou les lacunes de recherche (référence à l’appui) constatés, énoncer une
question spécifique de recherche justifiée sur la base des lacunes constatées dansla littérature.
a) Le sujet doit être d’actualité et intéresser le chercheur, il doit être dans son domaine de recherche. Attention
aux choix qui ne tiennent pas compte de vos goûts, vos lectures, vos passions, votre centre d’intérêt, votre domaine
ou votre spécialité…. Il est vivement recommandé que l’étudiant choisisse un sujet dont il pense avoir la maîtrise
ou, à défaut, un sujet qui constitue pour lui un grand centre d’intérêt
b) Le sujet doit être problématique, phénoménale et casuistique c’est à dire avoir un problème réel de recherche,
récurrent et explicatif.
c) Le sujet doit être opérationnel, avec des sources doivent être accessibles ; c’est-à-dire matériellement à votre
portée. Les sources doivent être traitables. Vous devez pouvoir disposer des ressources (intellectuelles et
budgétaires) permettant un traitement convenable des données.
d) Le sujet choisi est généralement beaucoup mieux traité par l’étudiant s’il a fait l’objet de travaux pendant son
stage professionnel. Eviter de chercher sans réfléchir !
e) Le sujet traité ne peut, en aucun cas, être imaginatif : l'analyse porte sur ce qui existe, et non sur ce qui pourrait
ou devrait exister ou être. La recherche part de quelque chose : d’un problème réel, un constat, un fait, une
observation empirique….
f) Le sujet doit contribuer à la compréhension ou à la résolution d’un problème réel pertinent des organisations
privées ou publiques ou groupe d’organisations (éviter donc le fait isolé et non récurrent).
g) Le sujet devrait présenter une certaine originalité. L’originalité d’un sujet tient à l’actualité, à un contexte
particulier…, Éviter les mots inutiles comme "Étude de ..., Contribution à ..., Problématique de…, Impact de…,
Effets de…, Incidence de….
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i) Veiller à une syntaxe correcte ! - Le titre est un label et pas une phrase (on peut renoncer à la construction
sujet-verbe complément). La signification et l'ordre des mots sont importants dans le sujet, Éviter les fautes
d’orthographe.
j) Le sujet ou le titre est un label, il permet de retenir l’attention du lecteur. Le sujet ne doit pas être trop long,
au risque de perdre le lecteur pour incompréhension. Le titre ne doit pas excéder 15 mots.
k) Le sujet doit être claire, précis, réaliste, opérationnel et pertinent
a) La question de départ
La démarche scientifique commence, non par des observations, non par de la théorie que l’on veut tester, elle
commence par un problème, une interrogation qui va orienter la recherche. Cependant traduire un projet de
recherche, sous la forme d’une question de départ, n’est utile que si cette question remplit trois critères
indispensables qui sont :
des qualités de clarté : la question doit être précise et ne pas prêter à confusion, chaque terme devant
être clairement défini (réaliser des tests auprès de son entourage). En outre, elle doit être aussi concise
que possible.
des qualités de faisabilité : la question doit être réaliste, tant d’un point de vue personnel, matériel que
technique.
des qualités de pertinence : il doit s’agir d’une vraie question, sans réponse présupposée et qui n’a pas
de connotation morale (on ne doit pas chercher à juger mais à bien comprendre). Elle doit être descriptive
ou explicative, normative, prédictive ou compréhensive.
La phase de lecture préparatoire constitue un « état de l’art » ou état de la question sert à s’informer des
recherches déjà menées sur le thème de travail. Pour cette phase de lecture, il s’agit de sélectionner très
soigneusement un petit nombre d’articles (ou livres) et de s’organiser pour en retirer un bénéfice maximum.
Quelques sites web recommandés pour les articles, publications, thèses et mémoires publiés en sciences
économiques et de gestion :
• www.tel.archives-ouvertes.fr
• www.schoolar.google.fr
• www.erudit.org
• www.persee.fr
• www.cairn.info
• www.justor.org
• www.academia.edu
• www.africmemoire.com
Éviter le wikipédia (un four à tout) et le site www.memoireonline.com qui contiennent des documents
parfois de faibles qualités sur le plan scientifique et du copier/coller.
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Pour que la lecture soit efficace, il est également recommandé de d’établir une grille de lecture qui recense d’une
part, les idées contenues dans le texte et d’autre part, leur structuration (cheminement du texte) et de rédiger alors
un résumé à l’aide de cette grille. Après avoir réalisé les résumés des différents textes retenus, il s’agit de les
comparer attentivement (points de vues adoptés, contenus, accords et divergences des différents auteurs) afin d’en
retirer les éléments de travail et les réflexions les plus intéressantes qui permettront d’orienter les lectures futures.
La grille de lecture est une construction qui permet de dégager d’une part les thèmes majeurs identifiés chez les
auteurs et d’autres parts elle permet de relier ces thèmes aux différentes dimensions de la question de recherche
et à son contenu global. Un premier travail consiste à résumer et à coder ce qui a été recueilli et lu, de manière à
pouvoir le mobiliser plus facilement. Il s’agit de pouvoir regrouper, catégoriser, comparer, organiser lesréférences
entre elles.
La revue de littérature comme son nom l’indique, rapporte ce qui a été dit dans la littérature. Elle présente les
différents concepts qui aident à la compréhension du sujet, d’une manière plus approfondie. Elle n’est pas une
énumération des différents résultats obtenus par les autres cherch eurs, mais une confrontation des différents
résultats des recherches menées par les auteurs dans des études antérieures. Elle rapporte les études théoriques et
empiriques les plus pertinentes (état de la question), les plus significatives concernant le sujet. La revue de
littérature peut montrer dans certains cas, l’évolution d’un courant de pensée, d’une théorie, d’une méthode, etc.
Elle vise à faire le bilan de ce que l’on sait déjà sur la question de recherche. Elle est analytique dans la mesure
où elle ne consiste pas à faire une liste des auteurs et de leurs idées, mais plutôt à identifier des tendances, des
orientations, et discutant les conséquences des choix qui fondent ces orientations, en mettant les auteurs en
dialogue entre eux, et en soumettant leurs idées et leurs travaux à la critique. Elle démontre que l’on sait ce qui a
déjà été fait, de façon à aller un peu plus loin.
Dans cette partie, le chercheur montre qu’il connait bien les autres auteurs et leurs œuvres qui ont, avant lui, d’une
manière ou d’une autre, abordé le domaine et le sujet de recherche. Il s’agit de passer en revue l’ensemble des
écrits ou autres ouvrages pertinents, c’est-à-dire ceux qui correspondent aux préoccupations majeures de la
recherche, et sélectionner puis organiser intelligemment. Par la suite (et souvent simultanément), il faut faire le
point des connaissances sur le sujet : Où en est-on au moment où on doit enclencher sa recherche dans le savoir
général sur son problème ? Quels sont les résultats des recherches essentielles les plus récentes (autant que
possible) sur le sujet ? Que va-t-on, soi-même, apporter de plus ?
La revue de littérature ne doit pas devenir une succession de citations faites à tort et à travers, il faut réaliser un
travail de synthèse intéressant et pertinent. Dans tous les cas, les citations doivent être fidèles au texte de l’auteur
et les références doivent inclure la page d’où la citation est tirée.
23
c) La problématique
La problématique est une reformulation de la question centrale de recherche. Il s’agit de l’ensemble des
questions pertinentes que se pose un chercheur sur le phénomène observé.
Problématiser consiste de se situer dans un champ de questions intellectuellement légitimes.
Il faut avoir des connaissances pour se poser des problèmes. Il n'y a de problèmes que sous un horizon de
savoirs, qu'à partir de perspectives qui mettent ensemble ou excluent un certain nombre de données, qui
permettent d'interroger, d'interpréter la réalité ou les faits sous une certaine lumière, sous u n certain point
de vue.
La problématique répond à la question : où est le problème ? Pourquoi cette recherche est-elle intéressante ? Il
s’agit donc d’un ensemble de questions dont les liens et démontrent la pertinence de la recherche proposée du
point de vue du savoir ainsi que du point de vue social.
La question de recherche est l’expression précise et opératoire de l’objet de recherche (Gavard et al., 2010).
Une fois le problème de recherche identifié et formulé dans la forme d’énoncé affirmatif, le chercheur procède à
un retournement (conversion) du problème sous forme d’énoncé interrogatif écrit au présent de l’indicatif. Il s’agit
de soulever et de poser explicitement la question de recherche (ou la question principale ou centrale) et les
questions complémentaires (autant que nécessaires pour compléter et clarifier la principale ou pour exprimer
intégralement le problème de recherche).
La question de recherche permet d’agiter le problème sous tous les angles ou aspects pour l’expliciter et mieux
l’appréhender. Sans question, il n’y a pas de recherche parce que c’est cette question qui va servir plus tard de
soubassement à la formation de l’hypothèse.
Exemple 1.
Dans une thèse intitulée «A conceptual framework for Information Technology outsourcing », Mbuyamba (2018)
part du postulat que l’adoption appropriée des technologies innovantes de l’information et de la communication
est une incontournable réalité pour la survie et la prospérité des entreprises à travers le monde, quel que soit le
secteur d’activité.
La question de recherche est alors : Une entreprise devrait-elle se spécialiser dans la conception, la mise en œuvre
et la gestion de ses propres systèmes d’information, ou devrait-elle plutôt externaliser ces tâches auprès de tiers
prestataires prétendument plus experts, quitte à permettre à l’entreprise de se concentrer essentiellement sur son
cœur de métier ?
Exemple 2.
Dans une recherche intitulée « Salaire d’efficience et performance organisationnelle des entreprises minières au
Katanga », Sem (2012) s’interroge sur la question de recherche suivante : Dans quelle mesure une entreprise qui
pratique le salaire d’efficience peut-elle être performante ?
d) L’hypothèse
L’hypothèse est l’ensemble des propositions de réponses à la question de recherche. Il s’agit d’une réponse
anticipée, une affirmation provisoire qui décrit ou explique un phénomène.
24
L’hypothèse peut être un énoncé déclaratif précisant la relation anticipée et plausible entre des phénomènes
observés (Tremblay, Manheim et Rich, 2006). L’hypothèse établit une relation à vérifier en comparant des faits,
des événements, des concepts…
L’organisation d’une recherche autour d’hypothèses de travail constitue un moyen efficace de la mener avec
ordre et rigueur sans sacrifier pour autant l’esprit de découverte et de curiosité. Fondée sur les phases antérieures
de la recherche, elle se présente comme une présomption non gratuite portant sur le comportement des objets
étudiés. En fait le chercheur qui la formule, dit : « je pense que c’est dans cette direction là qu’il faut chercher,
que cette piste-là sera plus féconde ».
En même temps l’hypothèse servira aussi de fil rouge, elle remplacera en quelque sorte la question de départ (qui
ne devra pas être oubliée). Elle permettra de sélectionner dans la multitude des données du terrain, celles qui sont
les plus pertinentes, c’est à dire leur efficacité pour tester l’hypothèse.
Donc, en fait elle se présente comme une proposition de réponse aux questions que se pose le chercheur. Ces
réponses provisoires et sommaires guideront le travail de recueil et d’analyse des données et devront en revanche
être testées, corrigées et approfondies par le chercheur.
L'hypothèse, d'une façon très générale, peut être considérée comme remplissant trois grandes tâches :
• Établir des relations (les plus justifiées et justifiables possibles) entre des faits, des variables ou des
concepts et guider vers l'élaboration d'une loi expliquant et généralisant, à plusieurs situations
données, les résultats auxquels on a abouti.
• Orienter la sélection des faits à observer, des données à rassembler en vue de répondre aux questions
centrales posées dans le problème de recherche.
• Apporter des indications précises quant au terrain sur lequel portera la recherche et, par voie de
conséquences, sur le choix de la méthode, des techniques et des instruments à envisager pour conduire
à la confirmation ou l'infirmation des relations énoncées.
Dans la formulation des hypothèses, il faut présenter les concepts opératoires, les variables et les
indicateurs
1. Les concepts sont à la théorie ce que les faits sont à la réalité : ce sont les unités non décomposables (ou
composées d'éléments simples précis et bien connus) sur lesquelles s'articule la théorie. Ce sont des
termes qui ont un sens construit complet et univoque dans le cadre d'un champ scientifique ou d'une
théorie donnée.
Exemple : marché, surplus, échange, revenu, valeur, prix ... qui ont un sens précis et arrêté.
Concept opératoire : il s’agit d’un concept dont le contenu est opérationnalisé dans le cadre, et en fonction
de la situation précise observée. On se sert alors de dimensions (aspects différents du concept une fois
décomposé : pratique religieuse, attitudes religieuses, croyances religieuses ... dans le concept « sentiment
religieux ») et d'indicateurs (indices concrets de réalité d'une dimension : appartenir à une Église, assister
au culte, dévotions privées ... pour la dimension « pratique religieuse »).
Dans tout travail réputé scientifique, il importe que les concepts opératoires utilisés soient clairement définis et
placés avec précision dans le cadre d'une théorie précise.
25
2. La variable est une caractéristique des objets de l’étude, une quantité ou qualité susceptible de
fluctuation, de changement ou une grandeur à laquelle on peut attribuer plusieurs valeurs différentes. On
distingue des variables quantitatives et des variables qualitatives, elles sont dichotomiques (deux
modalités) ou multichotomiques (plus de deux).
Variable dépendante : C'est la variable endogène ou variable expliquée désignée généralement par le
symbole Y. Elle dépend, dans ses variations, d'autres phénomènes ou variables que l'on peut étudier ou
manipuler. On peut, par exemple, étudier la variation de l'absentéisme en fonction de la modification du
nombre de jours ouvrables : Comment l'absentéisme dépend-il du nombre de jours de travail ? On peut
écrire la relation Y = f(x) où Y = absentéisme et x = nombre de jours ouvrables.
Variable indépendante : C'est la variable exogène ou variable explicative qui influence la modification
de la variable étudiée. Elle peut être manipulée par l'expérimentateur pour étudier son rôle dans les
variations de la variable dépendante. Le nombre de jours ouvrables représente ici la variable
indépendante. On la note généralement par le symbole X. Pour une même variable dépendante, on peut
avoir plusieurs variables indépendantes, on écrit alors : Y= f(X , X , X ...), (jours ouvrables, horaires...
1 2 3
peuvent représenter autant de variables indépendantes dans notre exemple).
Variable intermédiaire : C'est une variable qui est nécessaire à la réalisation de la relation entre les
variables dépendante et indépendante. Dans notre exemple, cette variable peut être constituée par le
facteur « condition de travail » tel que la rémunération, le niveau de satisfaction... À conditions égales,
la diminution du nombre de jours de travail peut réduire l'absentéisme. La variable intermédiaire peut
être modératrice ou médiatrice.
3. L’indicateur est l’ensemble d’éléments utilisés pour mesurer les variables. Il s’agit des caractéristiques
mesurables qui permettent de situer les objets étudiés sur des dimensions. L’indice est la combinaison
de plusieurs indicateurs qui permet de mesurer un concept.
Exemple :
Variable : La demande d’un bien sur le marché
Indicateur : La Quantité de bien demandé
Indice : Le panier de la ménagère.
e) Objectifs de la recherche
Les objectifs sont des déclarations affirmatives qui expliquent ce que le chercheur vise, cherche à
atteindre. Ils expriment l’intention générale du chercheur ou le but de la recherche et spécifient
les opérations ou actes que le chercheur devra poser pour atteindre les résultats escomptés.
Les objectifs se formulent avec des verbes d’action pouvant conduire à des observations, tels que:
observer, étudier, décrire, définir, énumérer, vérifier, identifier, construire, mesurer, évaluer, analyser,
comparer.
L’objectif général
Il indique le but ou l’intention globale visée par la recherche. C’est un objectif de recherche. Il ne porte
pas sur la pertinence ou les conséquences sociales.
Ils précisent l’objectif général en insistant sur les points ou les aspects du problème étudié et les
opérations à mener par le chercheur pour atteindre l’objectif général formulé.
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(i) Motivation personnel : Il faut amener le sujet, l’introduire, c’est-à-dire indiquer où il sort et comment on en
est venu à le choisir parmi tant d’autres du domaine de recherche. Le chercheur évoque ensuite les motivations
qui ont suscité son intérêt pour le sujet. Toutefois, “son intérêt” doit conduire à l’intérêt “objectif du sujet”.
(ii) Motivation scientifique : Le chercheur exprime la pertinence ou la portée scientifique du sujet en indiquant
en quoi ce sujet s’inscrit dans les préoccupations scientifiques d’actualité. Il montre en quoi ce sujet contribuera
à l’avancement des connaissances. Le chercheur doit montrer que le sujet est original et d’actualité, surtout sous
l’angle abordé.
(iii) Motivation managérial : Il s’agit de montrer en quoi la recherche apporte des réponses aux préoccupations
des décideurs sociaux (directeurs), des hommes politiques, des praticiens, etc.
g) La délimitation du sujet
La délimitation du sujet se fait dans l’espace en définissant le champ empirique de la recherche et dans
le temps par la période d’étude.
h) Méthodologie de recherche
La méthode, c'est la démarche logique d'une science, c'est-à-dire l'ensemble des pratiques particulières qu'elle
met en œuvre pour que le cheminement de ses démonstrations et de ses théorisations soit clair, évident et
irréfutable. Il s’agit de la démarche dans la collecte des données (Comment récolter les données ?) ; et l’analyse
des données (Comment traiter les données ?).
Les modes d’investigations sont déterminés par les paradigmes de recherche et les objectifs du
chercheur. Ce dernier a le choix entre trois modes d’investigation : l’approche quantitative, l’approche
qualitative et l’approche mixte.
1) L’approche quantitative
Cette approche vise à recueillir des données observables et quantifiables. Ce type de recherche
consiste à décrire, à expliquer, à contrôler et à prédire en se fondant sur l’observation de faits et
événements „positifs‟, c’est-à-dire existant indépendamment du chercheur, des faits objectifs.
Cette méthode s’appuie sur des instruments ou techniques de recherche quantitatives de collecte
de données dont en principe la fidélité et la validité sont assurées. Elle aboutit à des données
chiffrées qui permettent de faire des analyses descriptives, des tableaux et graphiques, des
analyses statistiques de recherche de liens entre les variables ou facteurs, des analyses de
corrélation ou d’association, etc.
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Opérationnaliser un concept, c'est donc lui associer un ou plusieurs indicateurs qui permettront
de distinguer avec exactitude les variations observées dans la réalité par rapport au concept.
Distinguer les variations, cela veut dire mesurer : l'opérationnalisation d'un concept conduit donc
à la mesure.
2) L’approche qualitative
3) L’approche mixte
Cette approche est une combinaison des deux précédentes. Elle permet au chercheur de mobiliser
aussi bien les avantages du mode quantitatif que ceux du mode qualitatif. Cette conduite aide à
maitriser le phénomène dans „toutes‟ ses dimensions.
Les deux approches ne s’opposent donc pas. Elles se complètent: L’approche qualitative, par
observation, par entretien, par protocoles (etc.…) permet de récolter énormément
d’informations.
Certaines d’entre elles n’étaient pas attendues. Elles font progresser la recherche. Cependant la
durée d’une enquête qualitative limite son recours à des sujets de recherche pour lesquelles on
dispose de peu d’informations. L’enquête qualitative sera choisie dans une phase exploratoire
d’un nouveau sujet de recherche. Elle permet de développer une théorie et relève donc d’un
processus inductif. Cependant ce qui fait la force de l’approche quantitative (profondeur des
entretiens) est source de faiblesses (durée de l’entretien) : on ne peut interroger qu’une faible
partie des individus. La validité externe de la recherche est questionnable. L’approche
quantitative repose sur un corpus théorique qui permet de poser des hypothèses. La phase
empirique d’une telle recherche se réalise souvent en conduisant une enquête par questionnaires.
Le questionnaire permet d’interroger un beaucoup plus grand nombre d’individus. Mais le
format de l’enquête ne permet de recueillir que les informations relatives aux questions.
C’est une étude de description et de compréhension d’un fait. Elle est fréquemment utilisée en sciences
économiques et de gestion lorsque les frontières entre phénomène et contexte ne sont pas clairement définies c'est
à dire que l'on a besoin d'informations contextuelles (Yin 2003, p.13). Yin ajoute, que l'une des applications de
28
la méthode est d'expliquer des liens causaux reliés à des interventions réelles trop complexes dans la situation
dans laquelle le chercheur se retrouve.
2. Méthode expérimentale
Il s'agit d'un ensemble de conceptions de recherche qui utilise des traitements et des tests sous contrôle pour
comprendre les processus causaux. En général, une ou plusieurs variables sont manipulées pour déterminer leur
effet sur une variable subordonnée. Le chercheur exerce une action de modification de conduite sur les sujets
impliqués. Il peut construire un dispositif d’un groupe témoin et d’un groupe expérimental.
3. Méthode systémique
Elle consiste à considérer l’objet d’étude comme un « système », c’est-à-dire comme un ensemble d’éléments
complexes en relation de dépendance réciproque. Elle vise à schématiser cet ensemble afin d’aboutir à une
modélisation qui permette d’agir sur lui. Le chercheur peut y recourir dès qu’il est possible de définir un système
(objet d’étude structuré et délimité).
4. Méthode analytique
C'est la méthode qui consiste à décomposer l'objet d'étude en allant du plus complexe au plus simple.
Tout comme la chimie qui décompose les molécules en éléments simples, indécomposables, on
décomposera toutes les parties élémentaires pour ensuite reconstituer le schéma d'ensemble.
5. Méthode comparative
La méthode comparative est définie comme « démarche cognitive par laquelle on s'efforce à comprendre un
phénomène par la confrontation des situations différentes » (Reuchelin, 2002).
Comparer, c’est confronter deux ou plusieurs faits pour déceler les ressemblances et les différences qui
existent entre eux.
Cette méthode conduit à l’application des faits dans la mesure où elle permet de déceler le lien de causalité ou le
facteur générateur des différences ou des ressemblances constatées entre les faits comparés.
La méthode critique appelée historique par Prost (1996), est d'abord une méthode de travail. Il s’agit de
l'investigation qui doit permettre “ d'établir les faits, les enchaînements, les causes et les responsabilités ” et la
systématisation produit des “ vérités qui portent sur un ensemble de réalités : individus, objets… ”. Cette méthode,
plus simple et classique, ramène au traitement des données et à la généralisation le plus souvent en sciences
économiques.
Elle se caractérise également par une construction du temps. Son importance tient au fait “qu’elle traite, dans la
chronologie même, le problème central de la temporalité moderne”.
7. Méthode statistique
Elle est une méthode qui consiste à réunir des données chiffrées sur des ensembles nombreux (population), puis
à analyser, commenter et critiquer ces données quantitatives. On peut dire que la méthode statistique est une
méthode qui tente de concilier les démarches qualitatives et quantitatives, le rationnel et le sensoriel, le construit
et l'observé. On prétend pouvoir, grâce à la méthode statistique, quantifier le qualitatif et le rendre ainsi accessible
à des traitements mathématiques rigoureux (par exemple, il suffit de donner un code ou un score à diverses
qualités et attributs tels que le sexe, la nationalité, le statut social... pour en faire des données chiffrées et
manipulables mathématiquement).
29
a) La statistique descriptive : Comme son nom l'indique, il s'agit de calculs statistiques qui vont servir
avant tout à décrire, à visualiser les caractéristiques particulières d'une collection d'objets sur laquelle
on dispose de données chiffrées (sexe, âge, statut…réalisation des classes, des effectifs cumulés, des
fréquences, des fréquences cumulées…moyenne, médiane, variance, écart-type…)
b) La statistique inférentielle
C'est tout l'appareillage statistique qui se base sur le calcul des probabilités et l'extrapolation à
partir d'échantillons dits représentatifs d'une population plus large. Il s'agit alors d'estimer, à
partir de la valeur obtenue pour l'échantillon, quelle sera la valeur que l'on pourra attribuer à la
population et avec quelle précision cette valeur sera fournie... Il faudra cerner la loi de probabilité
définissant le caractère étudié dans cette population.
C'est ici également qu'interviennent les tests statistiques qui permettent d'apprécier les limites de
confiance aux paramètres, la conformité aux lois de distribution, l'homogénéité des échantillons,
la possibilité d'accepter ou de rejeter l'hypothèse nulle avec le taux d'erreur qui s'y rattache...
Enfin, de façon plus directe, la statistique mathématique nous permet de calculer des coefficients
(corrélation, régression ...) et de dégager des significations, des tendances, à partir de ces mêmes
coefficients qui révèlent les liens de causalité, de covariation...
L'analyse de contenu est une technique d'étude détaillée des contenus de documents ou des entretiens. Elle a pour
rôle d'en dégager les significations, associations, intentions... non directement perceptibles à la simple lecture des
documents (le terme document doit être pris au sens très large du terme, allant du texte au microfilm en passant
par la bande magnétique...). Tout chercheur en sciences sociales y aura recours à un moment ou à un autre de son
travail.
Nous en retiendrons la définition générale de Miles et Hurberman (2010) : l'analyse de contenu est une
« technique de recherche pour la description objective, systématique et quantitative du contenu manifeste des
communications ayant pour but de les interpréter ».
Objective : Tous les analystes poursuivant les mêmes objectifs de recherche devraient
aboutir aux mêmes résultats en analysant les mêmes textes.
Systématique : Tout le contenu doit être analysé, ordonné et intégré. Toutes les possibilités
signifiantes par rapport aux objectifs du chercheur doivent être recensées, répertoriées et
explorées, ou du moins il s'agira d'omettre le moins possible d'unités de signification
pertinentes.
Quantitative :On peut dénombrer les éléments significatifs, effectuer des calculs, des
comparaisons statistiques, des pondérations, des corrélations, des fréquences, des
moyennes...
L'analyse de contenu est donc une technique qui peut servir à traiter :
Tout matériel de communication verbale tels que livres, journaux, rapports, documents
administratifs... et même films, émissions de radio, émissions de télévision, discours,
formulaires...
Tout matériel spécialement créé par le chercheur, tels que protocoles d'interviews,
questionnaires, discussions de groupe, tests verbaux, associations libres...
30
L’analyse qualitative se présente comme un acte à travers lequel s’opère une lecture des traces laissées
par un acteur ou un observateur relativement à un événement de la vie personnelle, sociale ou culturelle
(Mucchielli, 2008).
L’analyse thématique consiste à transposer d’un corpus donné en un certain nombre de thèmes représentatifs du
contenu analysé, et ce, en rapport avec l’orientation de la recherche (la problématique), elle vise à permettre
d’identifier, dans un texte, des thématiques qui constitueront un élément pour le traitement des unités d’analyse.
La technique de recherche
La technique est un moyen précis pour atteindre un résultat partiel, à un niveau et à un moment précis de la
recherche. Cette atteinte de résultat est directe et relève du concret, du fait observé, de l'étape pratique et limitée.
Elle est en ce sens, l’ensemble des moyens, des outils, des instruments dont on se sert pour couvrir des étapes
d'opérations limitées (alors que la méthode est plus de l'ordre de la conception globale coordonnant plusieurs
techniques). Ce sont des outils momentanés, conjoncturels et limités dans le processus de recherche : l’enquête,
sondage, entretien- interview, jeu de rôle, tests...
1. L’entretien
L’entretien revêt des processus fondamentaux de communication et d’interaction humaine. Il engage deux
personnes en vis-à-vis et à ce titre ne peut être considéré comme un simple questionnaire où on est dans une
relation anonyme. On appelle interview (ou entretien ou encore entrevue) « un rapport oral, en tête à tête, entre
deux personnes dont l'une transmet à l'autre des informations sur un sujet prédéterminé ».
C'est une discussion orientée, un « procédé d'investigation utilisant un processus de communication verbale, pour
recueillir des informations en relation avec des objectifs fixés ».
Le guide d’entretien : C’est l’instrument capable de répondre aux problématiques de la recherche aussi bien lors
d’un entretien individuel que lors d’un focus-group. L’objectif est de s’assurer que l’interview se focalise sur les
thématiques de la recherche. L’entretien s’arrête lorsqu’on atteint le point ou au seuil de saturation.
On distingue l’entretien individuel directif, l’entretien semi-directif et « focus group » (où l’objet de recherche
est dévoilé), et l’entretien non directif, ethnographie organisationnelle et groupe de discussion (où l’objet de
recherche est masqué) ou le récit de vie.
L’entretien non-directif : permet l’expression libre de la personne interviewée. Le chercheur pose une
question large et ouverte, il suit ensuite le cheminement de la pensée de l’interlocuteur.
L’entretien semi-directif : le chercheur aborde une série de thèmes en s’appuyant sur des questions
préparées
L’entretien directif : le guide d’entretien comprend des questions ouvertes (mais précises) et des questions
fermées sans questions de relance.
2. L’observation
L’observation est une technique assez difficile à mettre en œuvre et l’aspect primordial de tout recueil
des données par cette méthode est de mettre en place une relation de confiance avec les acteurs de
l’entreprise. Il existe deux types d’observation : l’observation non participante et l’observation
participante.
Exemple : Manière dont le produit est manipulé, testé, pris en main, Prise de décision dans un achat
familial, Observation des techniques de vente, Déplacements dans les centres commerciaux : types de
magasins visités (logique employée, temps passé), Utilisation des services (DAB, guichets…) dans une
optique d’amélioration de la satisfaction client…
Exemple : La visite mystère : Le chercheur se fait passer pour un client. Quand l’utilise-t-on ? Comprendre raison de
satisfaction / insatisfaction et la qualité dans la distribution et les services
Déroulement : cahier des charges des opérations à effectuer–grille d’observation–fait en interne ou via sociétés externes.
La recherche de type descriptif et explicatif qui vise à obtenir des informations sur les pensées, les comportements, les
opinions, les perceptions d’une population en l’interrogeant par la technique d’enquête par sondage
Outil : Questionnaire d’enquête
Questions :
Comment confectionner le questionnaire ?
Comment construire l’échantillon ?
L’enquête est une technique qui vise à collecter des informations de manière systématique à l’intérieur d’une population
donnée pour décrire, comparer ou expliquer le phénomène étudié. Lorsqu’on interroge toute la population d’étude, on fait le
recensement, et s’il s’agit d’une partie on fait le sondage.
Le sondage est l’outil de base d’une étude quantitative. Il est la modélisation réduite d’une population réelle à partir d’un
échantillon. Il vise à évaluer les proportions de différentes caractéristiques d'une population à partir de l'étude d'une par tie
seulement de cette population, appelée échantillon. Les proportions sont déterminées avec des marges d'erreur, dans
lesquelles se situent les proportions recherchées avec telle ou telle probabilité.
4. La technique documentaire
Cette technique est indispensable pour tout chercheur, car elle consiste à étudier et à analyser les documents pour enrichir
la question de recherche. Elle valorise les écrits et les comptes rendus qui rendent compte de la vie de l’entreprise. La
technique documentaire permet de recenser les données déjà existantes c.-à-d. les données secondaires (Gavard et al,
2010). Il s’agit de toute publication sur le thème ou sujet de recherche (article, communication, mémoire, thèse,
ouvrages…..) ou des données secondaires (bilan, compte de résultat, statistiques…)
La première chose à faire est de chercher ce qui a été déjà publié sur le sujet, ce que les gens sont supposés
connaitre sur le sujet et qui se trouve dans une bibliothèque, aussi les premiers lieux de travail sont les
bibliothèques, ensuite le dépôt d’archives, les musées et le terrain
Après avoir la plus grande documentation publiée on peut alors chercher la documentation inédite (sources
d’archives, sources orales)
32
• Les données sont analysées en vue de fournir l’information nécessaire pour tester les hypothèses ;
• Les méthodes statistiques appropriées d’analyse sont utilisées pour tester les hypothèses ;
• L’analyse peut être faite à la main ou par des logiciels (Eviews, GRELT ou TROPES).
Une fois l’analyse complétée, les résultats sont regroupés ou mis sous forme condensée ; • Les résultats sont alors
interprétés à la lumière des hypothèses et du problème de recherche étudié ; • S’ensuit alors une discussion sur la
consistance ou l’inconsistance avec des résultats existants, la place relativement à la science.• Les conclusions
finales sont alors tirées et le tout doit finir en un écrit scientifique.
33
Qu'est-ce que le lecteur s'attend à trouver dans le texte d’un travail scientifique en économie ou en gestion ? Pour
Gavard-Perret et al., (2015) et Thietart et al, (2016), un travail scientifique qu’il soit un article scientifique, un
travail de fin de cycle, un mémoire devrait contenir les éléments suivants (dans le format IRMRD), même si cela
n’a pas un caractère impératif :
L’Introduction
La Revue de littérature
Le cadre méthodologique
La présentation des résultats
La discussion
La Conclusion
Le chercheur peut faire évoluer cette structure type en fonction de sa propre sensibilité, de son objet de recherche
ou du cadre épistémologique dans lequel son travail s’inscrit. Quelle que soit l’organisation choisie, une qualité
essentielle attendue concerne la « scénarisation » de l’ensemble : une thèse, un mémoire comme un article doit
raconter une histoire (Saunders, Lewis et Thornill, 2006). Cette structure comprend une construction logique :
début-milieu-fin.
1) L’Introduction
C’est la partie cruciale d’un travail scientifique : elle doit donner envie au lecteur de se plonger dans l’ensemble
du document. Elle doit expliquer très clairement l’objet de la recherche et montrer l’importance du sujet. Elle
permet également d’exposer le plan d’ensemble.
L’introduction comprend :
La première section s’intéresse à définir le contexte de la recherche, que l’on peut aborder à la fois sous l’angle
académique et managérial. Le contexte définit le cadre dans lequel s’inscrivent le champ de la recherche et la
thématique abordée. Il doit souligner l’importance de la recherche, tant d’un point de vue théorique que
managérial. Une vision historique ou une présentation des courants de pensée peut rapidement être décrite à ce
stade. Les principaux auteurs doivent déjà être évoqués.
La deuxième section consiste logiquement à présenter et justifier l’objet de la recherche. Pour cela, le chercheur
peut faire état de lacunes, de recherches insuffisantes ou contradictoires dans le domaine et souligner la nécessité
d’opérer une nouvelle recherche. Dans cette section, le chercheur montre en quoi il est intéressant de faire cette
étude et doit donc tout naturellement conduire à l’objectif de recherche. La partie introductive permet de
contextualiser l’étude. Elle doit donc comprendre une partie qui situe le contexte de l’étude, c’est-à-dire qui
explique l’importance du problème (en termes de fréquence, de gravité…). Elle doit ensuite amener la
problématique générale soulevée.
34
Une fois l’intérêt de la question établit, il faut montrer précisément les lacunes scientifiques sur la question ou
les limites des études antérieures sur la question. Cette lacune scientifique correspond à plusieurs situations :
La question n’a jamais été étudiée, ou a fait l’objet de trop peu d’études pour être considérée résolue.
Les études traitant de la question ne recouraient pas à une méthodologie optimale pour conclure. La
justification de l’étude est dans un tel cas de réaliser une étude selon la méthodologie optimale permettant
au mieux de ne conclure en n’ayant jamais été employée.
On a une (des) réponse(s) à la question posée, mais que l'on considère non applicable (s) dans le contexte
qui nous intéresse. Le résultat de la problématique peut être considéré établi, mais dans un contexte
(culture, système social, organisation de soins, types de population…) différent de celui que l'on cherche
à étudier. Il apparaîtrait donc nécessaire de refaire ces études dans ce contexte. On peut ensuite
éventuellement évoquer les perspectives qu’ouvrent les résultats de l’étude.
La troisième section présente l’objet de sa contribution qui est alors exprimé en quelque phrase la manière dont
le sujet sera traité. Cette approche permet d’énoncer la question de recherche. Le chercheur formule alors
précisément la question abordée et délimite par-là même son propre champ d’investigation. La méthodologie est
ensuite rapidement exposée, afin de susciter l’intérêt du lecteur sur les conditions de réalisation de l’étude
empirique. L’approche méthodologique permet également d’annoncer la délimitation du champ de l’étude.
L’auteur expose les contributions de sa recherche. Elles peuvent être d’ordre théorique, méthodologique ou
managérial :
Une contribution théorique prend par exemple, corps avec la définition d’un concept, ou la
création/validation d’un modèle particulier.
Une contribution méthodologique peut consister à développer et valider un nouvel outil de mesure.
Une contribution managériale repose sur la valeur découlant de la recherche pour les praticiens :
application d’un modèle à un secteur d’activité particulier, implication ou implémentation de la recherche
pour résoudre un problème dans une entreprise ou dans la société….
L’introduction doit comporter également les différents objectifs de la recherche. Une recherche vise en général
un ou deux objectifs principaux qui peuvent encore comporter un ou deux objectifs secondaires. Elle permet au
lecteur de comprendre l’intérêt de la recherche, son apport par rapport à ce qui a été déjà fait, les retombées de la
recherche dans le domaine académique ou dans le domaine professionnel. À partir de la revue de littérature, le
chercheur peut annoncer dans l’introduction, les différentes hypothèses qui vont être vérifiées ultérieurement.
La revue de littérature a pour objectif de mener une analyse critique en lien avec la/les questions de recherche.
Elle permet de bâtir le cadre théorique de la recherche, d’identifier les manques ou sujets non traités dans les
précédentes recherches, et donc de justifier théoriquement la recherche menée. Les difficultés pour le chercheur
sont multiples : choisir la littérature pertinente, développer une approche analytique, être synthétique…
La revue de littérature montre l’état de l’art en ce qui concerne le sujet c’est-à-dire qu’elle rapporte d’une manière
synthétique, les différents travaux ayant été faits en ce qui concerne le sujet d’étude. Ceci va conduire à la
détermination et la formulation de la problématique de recherche. Summers (2001) observe à ce propos que les
faiblesses des revues de littérature s’expliquent par un ton narratif aux dépens d’une approche analytique : les
chercheurs ont tendance à citer, voir paraphraser, de nombreux chercheurs sans analyser ni démontrer leur apport
dans le cadre de la recherche effectuée.
La justification et l’organisation de la revue de littérature consistent à définir les cadres théoriques et thèmes de
recherche étudiés.
35
Le cadre théorique consiste à faire état de sa propre connaissance du champ en question et surtout, de ce qui,
pris dans ce champ, éclaire, généralise, approfondit, explique, enrichit... les principales dimensions du problème
que l'on traite. C'est à ce stade que l'on apprécie généralement la culture du chercheur, l'étendue et l'actualité de
ses connaissances dans sa spécialité, ainsi que sa capacité à les appliquer pour l'explicitation, l'élaboration et en
un mot, la théorisation de son sujet. On appelle théorisation le fait de ne plus seulement esquisser les contours
d'une situation ou des éléments d'un problème, mais de les intégrer et de les articuler avec l'ensemble de leurs
tenants et aboutissants à l'intérieur du corps conceptuel que l'on a retenu comme cadre global (champ de
connaissances) applicable dans sa recherche. Il s'agit de développer l'ensemble des connaissances théoriques
pouvant éclairer les problèmes.
La théorie quant à elle est l’ensemble d’idées logique et cohérent qui explique les récurrences empiriques mises
au jour par la recherche empirique. La théorie est la réunion d'un ensemble de lois concernant un phénomène
donné en un corps explicatif global et synthétique. Il s’agit d’une Construction intellectuelle cohérente capable
de rendre compte de la réalité observée dans un certain domaine. Une théorie peut comprendre plusieurs
hypothèses qui peuvent être vérifiées ou pas.
Important : les notes de cours, les notes dans les syllabus, le développement conceptuel dans les ouvrages, les
modèles d’analyse mathématique ne sont pas des théories !
La dernière étape conduit le chercheur à mener une réflexion critique sur la littérature analysée. L’objectif est
alors de mettre en exergue les contributions-clés ainsi que les différentes limites des recherches existantes :
manques, omissions, imprécisions, non-application dans un contexte particulier…
Tarraco (2005) observe que la synthèse et l’analyse critique conduisent à quatre formes potentielles de valeur
ajoutée :
Un agenda de recherche proposant des pistes pour les recherches futures
Une nouvelle classification conceptuelle des construits étudiés dans la littérature
L’identification de cadres conceptuels nouveaux et alternatifs
La mise en place de métathéories croisant différents champs théoriques dans les recherches futures.
3) La problématique
Dans cette partie de la recherche, l’auteur met en exergue le problème de recherche et construit la question centrale
de recherche. La construction de la problématique se fonde sur une vue exposée de la phrase qui rend compte des
sous-entendus (sens caché) et permet de mettre en évidence les liens logiques entre les termes du sujet.
La problématique ne demande pas une définition d'un mot. Elle implique un travail de reformulation qui peut être
sous la forme d'un paradoxe. C'est une question complexe qui demande d'être capable de conjuguer plusieurs
informations, parfois divergentes, en les justifiant, tout en restant neutre. Chaque argument du développement
doit se placer dans une démarche de résolution de problème.
Une bonne problématique est basée sur une réflexion autour d’un problème et de sa définition. Il faut clairement
indiquer :
1. Quand est-ce que le problème se pose
2. Quel est le problème
La problématique doit aussi :
Être focalisée sur le problème
Être écrite explicitement
Être pertinente
Une fois la problématique rédigée (prend la forme affirmative), il faut formuler la question centrale de recherche
et les sous-questions qui en découlent.
36
La question centrale de recherche (prend la forme interrogative) est la question à laquelle la recherche va
répondre. Elle découle de la problématique, qui elle met en exergue un problème.
4) L’hypothèse
Dans cette partie, l’étudiant formule une hypothèse de travail qui est une réponse anticipée au problème de
recherche, exprimant une relation entre deux ou plusieurs concepts. C’est la déclinaison de la problématique en
termes opérationnels.
(3) considère que la performance passée va déterminer la stratégie présente et les résultats futurs. Cela
peut être analysé en fonction de deux aspects assez proches : les résultats précédents vont permettre de
déterminer une marge de manœuvre financière pouvant entraîner l'orientation stratégique et les résultats
vont stimuler, par le biais d'une mise en confiance, les décisions des managers.
(4) se retrouve dans la conception "chandlerienne" de la firme pour laquelle la stratégie va influencer la
forme organisationnelle permettant ainsi d'obtenir un meilleur niveau de performance. Elle est le
pendant de la relation (2) et souffre de nombreuses critiques (Hall et Saias, 1979) comme la plupart des
relations envisagées.
5) Le choix méthodologique
Le choix d’une méthode, qualitative ou quantitative par exemple, est justifié. Cette justification doit prendre appui
sur la littérature existante, même si la méthode retenue est originale. Les caractéristiques techniques de mise en
œuvre de la méthodologie sont ensuite exposées. Ainsi la réalisation d’une étude quantitative sera accompagnée
d’informations sur la nature et la taille de l’échantillon, la structure et les thèmes du questionnaire, les conditions
de réalisation de la phase de terrain, et les traitements statistiques réalisés. Le chercheur peut valoriser une
éventuelle association avec une entreprise ou une organisation pour la collecte des données. Dans ce cas, une
présentation du champ empirique est recommandée. Il s'agit de présenter l'historique, la structure de
l'organisation (différentes directions, départements, services….), l'organigramme, l'activité principale ou
secondaire, les statistiques (de production, commercialisation….)
Enfin, les limites méthodologiques doivent être soulignées en montrant toutefois qu’elles n’ont pas nui à la
recherche effectuée.
La présentation des résultats repose sur un exposé factuel des résultats, suivi d’une discussion. Notons, toutefois,
que certains préfèrent attendre le stade de la conclusion de travail scientifique pour mener la discussion. Les deux
approches sont tout à fait valides dès lors que la démarche est clairement exposée et justifiée dans le chapitre
introductif.
L’exposé des résultats est une restitution factuelle des données, sans parti pris et sans interventions particulières
du chercheur. Dans l’exemple du développement d’une échelle de mesure, les principales étapes de mesures sont
exposées avec, pour chacune d’elles, les résultats des différents tests statistiques. De la même façon, des tests
d’hypothèses peuvent être présentés alors appuyés par les résultats statistiques appropriés. À ce stade, le respect
du protocole d’analyse et l’exposé des indicateurs et résultats pertinents sont la priorité du chercheur.
Le résultat consiste à :
Mettre à jour des liens entre « les faits » (causes = pourquoi et conséquences = quels effets) / dissocier
les causes structurelles (permanentes) des causes conjoncturelles (ponctuelles, occasionnelles,
éphémères).
Faire des typologies (démarche méthodique consistant à définir ou étudier un ensemble de types, afin de
faciliter l'analyse, la classification et l'étude de réalités complexes).
Évaluer l’importance (majeure ou mineure) et la nature (permanente, transitoire ou éphémère) du
problème auquel il fait face, de même que la stratégie d’action (accommodement, attente, intervention)
requise pour lui faire face.
Faires des schémas, des graphes, des tableaux pour justifier le diagnostic.
Le résultat consiste à ordonner, à classer et à regrouper les données pour pouvoir les analyser. Les informations
ou faits doivent être isolés, regroupés et classés dans des catégories, dans des tableaux, dans des graphiques, etc.
C’est la seule manière de permettre à la quantité importante d’informations de prendre sens en laissant découvrir
les liens qui n’étaient pas toujours évidents ou existants. Il faut donc traiter les informations ou les faits pour les
transformer en données analysables. Ces traitements sont en général assistés par ordinateur à l’aide de logiciels
tels que: SPSS, MODALISA, EXCEL, NUMBERS, SPHINX, etc.
a) Les tris à plat : Le tri à plat est une opération consistant à déterminer comment les observations se répartissent
sur les différentes modalités que peut prendre une variable à modalités discrètes. Le résultat de cette opération est
donc un simple tableau, de « tableau de fréquences ». Ce tableau peut faire apparaître simplement le nombre
d'individus dans chaque modalité, la fréquence d'individus par modalité, ou le pourcentage.
Quelques exemples
Soit une variable classique, le sexe. Elle a deux modalités, homme et femme. Le tri à plat des données selon cette
variable consistera donc simplement à compter combien d'observations tombent dans la catégorie Homme et
combien tombent dans la catégorie femme. Par exemple, 52 hommes, 65 femmes, ou encore 44,4% d'hommes
pour 55,6% de femmes. Il faut noter que si l'on inscrit le pourcentage seul, il manque une idée de l'effectif
concerné et il faut au moins indiquer l'effectif total sur lequel est calculé le pourcentage. Réciproquement, le
nombre d'individus seuls sont peu informatifs s'il s'agit ensuite de comparer la distribution de la variable
considérée avec la distribution d'une autre variable.
Prenons maintenant une autre variable, l'âge, qui aurait divisé en cinq classes pour quelque bonne raison théorique,
disons par exemple : 1°) moins de 20 ans; 2°) 20 -29 ans; 3°) 30-39 ans ; 4°) 40-49 ans; 5°) 50 ans et plus.
Le tri à plat sera donc tout simplement le fait de compter combien d'individus de l'échantillon tombent dans
chacune de ces 5 classes. Il suffira alors de diviser le nombre d'individus d'une classe par l'effectif total de
l'échantillon puis de multiplier le résultat par 100 pour avoir le pourcentage d'individus tombant dans cette classe.
b) Les tris croisés : C’est une extension à plusieurs variables du tri à plat. Le tri croisé est l'opération consistant
à calculer les fréquences d'individus statistiques tombant dans chacune des cases du produit cartésien de plusieurs
variables.
Un exemple: Considérons par exemple deux variables X et Y (pour simplifier mais ce que nous allons décrire
s'applique de la même façon avec plus de deux variables) dotées de 2 et 3 modalités respectivement (là encore
pour simplifier. Disons par exemple, le sexe et la préférence politique, à gauche, au centre ou à droite. Ces deux
variables définissent donc un produit cartésien de 6 modalités (femme à gauche, femme au centre, femme à droite,
homme à gauche, homme au centre, homme à droite). Si maintenant nous comptons comment sont peuplées ces
six cases si on y répartit les données d'un échantillon, on obtient un tri croisé.
Le résultat d'un tri croisé est ce qu'on appelle un « tableau de contingences ». Le tri croisé porte sur deux variables
et permet d'obtenir un bilan croisé de leurs réponses. Pour deux variables qualitatives, on obtient un tableau
comprenant : Les réponses de la première variable choisie en colonne, à raison d'une colonne par réponse, Les
réponses de la seconde variable choisie en ligne, à raison d'une ligne par réponse.
39
c) Les analyses multivariées : L'analyse multivariée recouvre un ensemble de méthodes destinées à synthétiser
l'information issue de plusieurs variables, pour mieux l'expliquer. Une population peut être définie par une
variable (taille), deux variables (taille et poids) ou plus de variables. Si la population est définie par plus de deux
variables on utilise soit les méthodes de régressions multiples soit les méthodes d'analyses multivariées pour
décrire la population. Nous considérons ici le cas des analyses multivariées. Dans la plupart des cas et surtout
pour ce qui concerne nos populations à échantillonner (cas de la faune) on suppose que les éléments de la
population sont distribués selon la loi du hasard et que cette distribution obéit à la loi normale. Les méthodes
d'analyse multivariée sont des statistiques descriptives qui permettent de comprendre l'organisation des données
autour des axes du plan (plan euclidien, plan tridimensionnel).
Les méthodes communément utilisées sont les ACP (analyse en composantes principales ou analyse
discriminante), les AFC (Analyses factorielles par correspondance), les AC (analyses canoniques), les
Classifications hiérarchiques.
Les données d’une recherche qualitative fondées sur l’analyse de documents, l’analyse d’entretiens, sur une étude
de cas, etc., le chercheur établit des catégories susceptibles de produire du sens pour la situation. L’objectif est de
mettre en évidence le sens global des données, donc d’identifier des unités de significations, de développer le
contenu des unités de significations et de synthétiser l’ensemble des unités de significations. Il faut toutefois
retenir que les tris peuvent être utilisés dans les études qualitatives. Des logiciels permettent aujourd’hui de faire
des analyses de données qualitatives: NVivo 9, Nud*ist, et N4 classic de QSR (sur Mac), ATLAS.ti,…
À l’issue de la présentation des résultats, la discussion peut être menée. Le chercheur fait alors référence au cadre
de recherche initial et met en exergue les résultats marquants, par exemple confirmant ou infirmant une hypothèse
préalable. La discussion prend, par conséquent, la forme d’une analyse critique des résultats. Il est donc
recommandé de mettre en perspective les résultats par rapport à la revue de littérature ou d’expliquer les résultats
par l’apport d’une analyse de littérature complémentaire. Une hypothèse de recherche non validée doit faire l’objet
d’une investigation approfondie. Il s’agit en effet d’identifier toutes les causes plausibles : limites
méthodologiques, nature de l’étude de terrain réalisée….(Varadarajan, 1996).
La discussion est le débat scientifique, elle procède à l’évaluation du processus entier de la recherche et
démontrer la pertinence ou la validité des résultats par rapport au problème de recherche et aux questions, aux
hypothèses, au cadre de référence, de mettre les résultats en relation avec d’autres travaux et d’apprécier la
question des limites de la généralisation des résultats. Le chercheur discute les résultats de son étude à la lumière
des travaux antérieurs, du cadre de référence et des méthodes utilisées dans le travail. Il tente, en fait de proposer
de nouvelles interprétations d’un sujet connu ou une interprétation originale d’un nouveau sujet.
Le chercheur s’attèle à l’authentification des résultats obtenus en assurant qu’ils sont conformes aux questions
posées ou aux hypothèses formulées. Ensuite il procède à la discussion de la nature des relations entre les
différentes variables. Il peut expliquer ce que vos résultats signifient réellement. S’il ne trouve pas ce qu’il
attendait, il donne des explications alternatives.
Le grand piège à éviter de la discussion : faire apparaître des résultats non présentés dans la partie résultats…
L’objectif de cette partie est d’établir si les résultats ne sont pas faussés (discussion de la méthode), de les
expliquer et enfin d’en établir leurs implications (discussion des résultats et perspectives de l’étude).
La discussion peut éventuellement débuter par un bref rappel des principaux résultats, elle doit ensuite évaluer
dans quelle mesure ces résultats trouvés sont « justes », « valables » pour s’autoriser à en discuter la signification.
La « justesse » des résultats recouvre deux aspects : la précision de ces résultats et leur validité. Une fois cette
confiance acquise et les réserves émises, vient le temps de discuter les résultats en eux-mêmes.
40
Une proposition de solutions (ou recommandations) peut être faite sous forme d’une contribution majeure.
Comme disait Apostel (1993), la réalité des pratiques et des choses n’étant rien d’autre qu’elle-même, à quoi
servirait la recherche appliquée si elle se contenait uniquement de rendre compte des situations réelles sans
recommandations pour l’amélioration ?
Vos solutions doivent être argumentées, bien justifiées.
Fixer les objectifs à atteindre et choisir les critères de décision. Ces derniers doivent prendre la forme
d’une maximisation des préférences du gestionnaire ou d’une minimisation des conséquences non
désirables.
Identifier les choix possibles qui peuvent se résumer sous la forme d’un arbre de décision. La qualité de
la décision que prendra le gestionnaire dépend largement de cet inventaire des options.
Analyser chacune des options en termes : d’avantages et d’inconvénients ; de ressources disponibles et
de contraintes prévisibles
8) La conclusion
Tout comme l’introduction, la conclusion est une partie extrêmement importante d’un travail scientifique. Du
point de vue tactique, bon nombre de relecteurs commencent par lire cette partie afin de se forger un premier avis
sur la valeur ajoutée du travail. L’attention du chercheur doit porter sur sa nécessaire prise en recul par rapport à
l’exercice effectué et la nature de sa contribution, elle doit être rédigée le plus soigneusement possible
La conclusion comprend :
L’objet de la recherche
Les contributions clés
Les limites
Les perspectives de recherche
Une première section rappelle l’objet de recherche. Elle peut résumer brièvement le contexte de la recherche, les
principales questions posées et la méthodologie mise en place.
La seconde partie expose les contributions clés de la recherche. Il faut distinguer les contributions théoriques,
méthodologiques et managériales. Suivant un plan identique, les limites de la recherche sont exposées. Elles
permettent logiquement de déduire les perspectives de recherche. Ces perspectives ouvrent à la communauté
scientifique de nouveaux horizons de recherche. À nouveau, le conseil est donné de structurer ces perspectives
suivant différentes dimensions, telles que, par exemple : amélioration de la recherche actuelle (réplication dans
un nouveau contexte, application à un nouveau domaine, intégration de nouvelles variables à un modèle…) ou
extension de la recherche traitant d’un thème corollaire.
Les annexes
On insère dans une annexe, de l'information qui aide à comprendre la recherche : des croquis, tableaux, schémas,
statistiques, figures ou questionnaires. ◦ Les annexes sont placées par ordre de mention dans le texte. On les place
après la dernière page de texte et avant la bibliographie.
Les annexes comprennent les outils utilisés pour la collecte des données tels que le questionnaire d'enquête ou
interview, des documents tirés des sources secondaires tels que le bilan, le compte de résultat, le tableau de flux
de trésorerie, le tableau de financement, le tableau de réévaluation, le tableau d'amortissement, les statistiques de
production, de commercialisation…
41
Le projet de recherche ou protocole de recherche (Proposal) est l’étape préliminaire de la recherche au cours de
laquelle il faut justifier le sujet ou thème de recherche (pourquoi ce sujet ?), les limites de l’objet de recherche et
préciser la manière de réaliser chacune des étapes du processus. Il est un outil de travail qui permet de préciser
les étapes d’un travail de recherche à réaliser, c’est donc un précieux instrument d’organisation de la pensée qui
aide à structurer logiquement l’objet de recherche et à effectuer une analyse plus efficace.
Le projet, un « tracé représentant les différentes parties d'un tout organisé selon une structure donnée » ou encore
« l'ensemble de dispositions que l'on prend pour l’exécution ».
Dans un travail de recherche, c'est à la fois un plan, un tracé, une disposition général e et un ensemble de
dispositions en vue de l'exécution de tâches projetées.
Le projet de recherche est une réplique fidèle et complète de ce qui est planifié dans la recherche. Dans un projet
de recherche, le chercheur fournit une véritable étude de faisabilité de la recherche, depuis l'énoncé du sujet
jusqu'au financement et la conduite pratique des différentes phases du travail à effectuer. Le projet c'est, en bref,
le cheminement, le fil conducteur, étape par étape, qui doit mener de la formulation du problème à l'analyse et
l'interprétation des résultats, en passant par la revue des théories et des travaux similaires, la définition des
échantillons, des instruments de collecte des données, etc. Il est le document qui servira de premier contact, des
premières discussions entre l’étudiant et son directeur. Une fois adopté, il devient projet de recherche.
1. Le titre (sujet),
2. Le phénomène observé
3. L’identification du problème (son contexte et la question de départ)
4. L’état de la question (ou la revue de littérature)
5. La problématique (la question de recherche)
6. Les hypothèses
7. La méthodologie
8. L’objectif poursuivi
9. La justification de la recherche (choix et intérêt du sujet)
10. La délimitation du sujet
11. Le plan provisoire
12. La bibliographie provisoire
42
Les références indiquées dans un travail scientifique ne justifient leur rôle que si elles sont accessibles,
non seulement à l’auteur mais aussi aux lecteurs. Un lecteur spécialiste peut dire, à partir des références
indiquées dans la méthodologie, si les résultats publiés sont plus ou moins crédibles. Les références
utilisées dans l’Introduction et dans la Discussion permettent de juger immédiatement la qualité des
résultats de la recherche (Stake, 1995).
Il est à noter que tout le matériel utilisé dans l'écriture scientifique doit être référencé dans le texte. Il est
également essentiel qu'une bibliographie ou une liste de références soit fournie sur une page distincte à
la fin du texte. Le défaut de fournir un référencement dans le texte et une bibliographie ou une liste de
références est appelé plagiat, ce qui peut entraîner de lourdes pénalités.
Il existe plusieurs normes de références bibliographiques dans le monde scientifique (American
Psychological Association APA ; Chicago Manual of Style CMS ; Modern Language Association MLA
; le style Vancouver ; le style ISO 690 avec le système Harvard et le système numérique).
Nous avons adopté le style Harvard : Auteur-date qui cite les noms d’auteurs suivis de l’année de
publication ; pour la simple raison qu'il est actuellement le plus utilisé dans les publications (articles,
papiers, communications, actes, mémoires, thèses…) en sciences économiques et de gestion dans les
grandes Universités, Écoles des Hautes Études Commerciales (HEC), ESSEC (École Supérieure des
Sciences Économiques et Commerciales) - Business School…
L'étudiant-chercheur qui a pris connaissance de ces recommandations devrait être capable de :
Comprendre qu’une bibliographie doit présenter une unité de style ;
Appliquer le style d’Harvard (AGPS) pour insérer des citations dans un document scientifique
Rédiger une bibliographie uniforme en appliquant à chaque type de document le style AGPS
(Harvard).
N’oubliez pas que tout plagiat partiel ou total donc recopier le texte d’un auteur sans citer son nom, la
date de parution et le numéro de page si vous reprenez intégralement le texte est fortement sanctionné.
Pour éviter le plagiat, il faut donc citer l(es)’auteur(s), à chaque fois que vous insérez dans votre travail
scientifique (Mémoire et TFC) une idée qui n’est pas la vôtre. La citation de tout document sous-entend
que celui-ci a été lu par l’auteur. L’emploi des majuscules ou minuscules pour les mots du titre varie
selon le périodique.
Comment éviter le plagiat ?
Ayez le réflexe de mettre entre guillemets tout extrait d’un document d’autrui inséré
littéralement dans votre travail
Inscrivez les références des documents utilisés au fur et à mesure que vous avancez dans
votre travail de recherche
Évitez la précipitation et le travail de dernière minute.
La « World List » impose une majuscule initiale à chaque nom et une minuscule aux autres mots.
Exemple : Mintzberg (2010)
43
Les notes en référence doivent figurer dans le texte par nom de famille des auteurs au début ou à la fin
du paragraphe.
Exemple 1
Depuis les vingt dernières années, le phénomène de management des organisations a acquis une
visibilité remarquable, les enjeux de la gestion des organisations touchent à la prospérité économique,
au développement social et aux choix politiques des sociétés (Simon, 2014).
Selon Hellriegel et Slocum (2016), l’aptitude à se gérer englobe la capacité générale d’évaluer ses points
forts et ses points faibles, de définir et de poursuivre ses objectifs professionnels et personnels,
d’équilibrer vie professionnelle et vie personnelle et de s’engager dans de nouvelles formations – portant
notamment sur l’acquisition ou la modification de compétences, de comportements et d’attitudes.
Lorsque l’idée de l’auteur est copiée exactement sans la modifier, il faut le mettre en italique et entre
guillemet.
Exemple 2
« L’aptitude à gérer la diversité englobe la capacité générale d’apprécier les caractéristiques uniques
des individus et des groupes, de voir en elles des sources potentielles de force pour les organisations et
d’évaluer positivement l’originalité de chaque personne » (Cornet, 2015).
S’il existe plus d’une référence pour le même auteur, les insérer par ordre de date de publication.
Si un auteur a écrit plus d’une de vos références pendant une même année, il convient d’utiliser
la formule 2000a, 2000b, etc.
Exemple : Richardson A. (1988); Richardson, A. (1989a); Richardson, A. (1989b) Les
références à plus d’un auteur suivent toujours les références aux auteurs uniques.
Trois auteurs en suivent deux, quatre auteurs en suivent trois et ainsi de suite.
Trier par ordre alphabétique en utilisant en premier le nom de l’auteur principal, puis le second
auteur, ensuite le troisième, etc.
Trier ainsi par nom est plus important que trier par date.
É laboration de la bibliographie
La bibliographie reprend l’ensemble des références utilisées dans le cadre de la rédaction du mémoire.
Ces références sont classées par ordre alphabétique de nom des auteurs (et non des prénoms). Elle
présente tous les documents qui ont été cités dans le corps du texte.
La référence bibliographique reflète la pertinence des sources d’informations ayant été utilisées pour
soutenir les idées. Ainsi, certains lecteurs se montrent particulièrement exigeants en ce qui concerne la
nature de l’information et la manière avec laquelle, cette source a été écrite dans le travail. Cette dernière
partie n’est pas à sous-estimer parce qu’elle permet de juger de la pertinence et de la qualité des
arguments qui ont été avancés par le chercheur.
44
a) Ouvrages ou livres
Ils sont classés par ordre alphabétique de Nom
Nom de l’auteur, l’initiale du prénom suivie d’un point, année de publication (entre parenthèses),
virgule, titre de l’ouvrage suivi d’un point, le lieu de publication suivi de la virgule et l’éditeur.
Exemple : Dumez H. (2013), Méthodologie de la recherche qualitative, les 10 questions clés de la
démarche compréhensive. Paris, Vuibert
Lorsque l’ouvrage ou la publication est dans une autre langue que le français (l’anglais pari), le titre est
mis en italique.
Exemple : Gauthier G. et Huppé F. (1991), Cost-benefit analysis. Montréal, Gaëtan Morin Éditor.
Pour un chapitre d’un livre publié : Nom de famille, initiales suivis d’un point, (année de publication),
Titre du chapitre, dans nom de famille d’auteur, Titre du livre, Lieu de publication, Edition, Numéros
des pages du chapitre dans le livre.
Exemple : David Albert (2000), Logique, épistémologie et méthodologie en sciences de gestion : trois
hypothèses revisitées, dans David A. et Laufer R. (2000), Les nouvelles fondations des sciences de
gestion. Paris, Vuibert, p.83-109.
Pour un ouvrage traduit : Nom de famille, initiales suivis d’un point ; (année de publication), Titre du
livre, Edition, traduit par Nom du traducteur, initiales, Lieu de publication, Edition.
Exemple : Bourdieu, P. (1977), Outline of a Theory of Practice, traduit par Nice, R., New-York,
Cambridge University Press.
Articles de périodiques : Nom de famille, initiales ; (année de publication) ; "Titre article" ; Titre
périodique, Numéro de volume, numéro de parution (s’il existe) , Numéros de pages de l’article.
Exemple : Baron, R.M. and Kenny, D.A. (1986), The moderator-mediator variable distinction in social
psychological research, Journal of Personality and Social Psychology, Vol. 51, p. 1173-82.
Lorsqu’un ouvrage est écrit par plus de trois auteurs, on présentera le nom et les initiales de prénom du
premier auteur suivi de la mention « al. » qui signifie « et les autres ».
Exemple : Thietart Raymond-Alain, Allard-Poesi Florence, Angot Jacques, Baumard Philippe, Blanc
Antoine et Cartier Manuel (1999), Méthode de recherche en management. Paris, Dunod.
45
On écrira : Thietart R.-A. et al. (1999), Méthode de recherche en management. Paris, Dunod.
c) Articles de revue
Nom de (s) auteur (s) avec « et » ou & si plusieurs auteurs, initiale de leur prénom suivie d’un point,
(année de publication) entre parenthèses, titre de l’article, nom de la revue (en italique- on ne souligne
plus), numéro du volume, numéro du périodique dans le volume, numéro des pages de l’article.
Nom, Initiales du Prénom (date), titre, nom de la revue, volume, numéro, pages.
Exemple : Erutku, C. et Vallée, L. (1996), Analyse des perceptions et des préférences des travailleurs
quant à leur manager, Management international, vol.1, n°1, p. 23 -33.
d) Articles de recueil
Nom de (s) auteur (s) avec « et » ou & si plusieurs auteurs, initiale de leur prénom suivie d’un point,
année de publication entre parenthèses, titre de l’article ou du chapitre, « dans » ou « in », Nom de (s)
auteur (s) du recueil ou du livre, date d’édition, titre du recueil ou du livre en italique, éditeur, lieu
d’édition, numéro des pages de l’article ou du chapitre.
Exemple : Toulouse, J.-M. et Bourdeau, G. (1995), Taux de croissance et stratégies des nouvelles
entreprises technologiques dans Very P. et Wissler M. (1995), Perspectives en management stratégique.
Paris, Economica, tome III, p.365-392.
e) Actes de colloques
Nom de (s) auteur (s) avec « et » ou & si plusieurs auteurs, initiale de leur prénom suivie d’un point,
(année de publication) entre parenthèses, « titre de l’article ou du chapitre » (entre guillemets), « dans »
colloque de ….. (L’organisateur du colloque), titre du colloque (en italique), lieu et date, pages (si dans
actes de colloque).
Exemple : Malam et al.(2001), « Les difficultés de stabilisation des jeunes diplômés dans les petites
entreprises de high-tech », dans AGRH, La GRH dans la société de l’information, Actes du 12e congrès,
Liège, septembre, pp.915-932.
f) Articles de conférence
Il se peut que certains articles ne soient pas publiés dans un périodique mais aient fait l’objet d’une
communication lors d’un congrès puis aient été publiés dans les actes du congrès. Dans ce cas, utilisez
l’un des styles suivants, selon les besoins.
Exemples :
1. Lodi, E., Veseley, M. and Vigen, J. (2000), Link managers for grey literature, New Frontiers in
Grey Literature, Proceedings of the 4th International Conference on Grey Literature,
2.
Washington, DC, October 4-5, 1999, GreyNet, Amsterdam, pp. 116-34.
3.
Dans les cas particuliers où vous rédigez une étude de cas, vous pourriez souhaiter faire référence à des
documents gouvernementaux ou commerciaux. Dans ce cas de figure, l’organisme peut devenir l’auteur
et la saisie est comme suit:
46
Nom de l’organisation
(année de publication)
Titre du rapport
Editeur et lieu de publication (peut être identique à l’auteur).
Exemples :
Bank of England (2003), Quarterly Report on Small Business Statistics. London, Bank of England
European Commission (1998), Fostering Entrepreneurship in Europe: Priorities for the Future. Brussels,
European Commission.
Plusieurs types de documents électroniques peuvent être utilisés : ouvrages, articles de périodiques,
prépublications, thèses. La mention des numéros identifiants des documents électroniques, lorsqu’ils
existent, est recommandée. Les normes concernant les documents électroniques sont les mêmes que
pour les documents sur supports papiers mais de nouvelles informations deviennent indispensables :
Le type de support ([en ligne], [forum de discussion]) ;
La date de consultation du document ([Consulté le jj/mm/aaaa])
L’adresse de disponibilité du document (Disponible à l'adresse : URL) ;
Si l'URL ne suffit pas à pointer sur la page citée, la faire suivre du chemin d'accès
De plus, ces ressources ne sont pas toujours datées par leur créateur. Il n’y a pas toujours de mention de
ville d’édition, d'éditeur, d'année de publication comme pour une publication imprimée... et, lorsqu'ils
sont cités, ces éléments ne recouvrent pas toujours non plus les mêmes réalités.
Ceci fait référence à une source uniquement disponible par voie électronique et non pas aux sources
auxquelles vous pourriez avoir accès par voie électronique mais qui sont accessibles également en
format imprimé. Elles suivent la même convention de référencement que les sources imprimées, mais
comportent des éléments uniques au Web:
Nom de famille, initiales
(Année de publication)
Titre de l’article
Disponible sur : URL complète
(date de consultation)
En ce qui concerne les deux derniers éléments, veuillez prendre note des règles suivantes :
A la mention de l’url, "http://" devrait être précisé uniquement si l’adresse ne comporte pas les
"www"
(Date d’accès) ceci est important en raison du manque de pérennité des sites internet.
Exemples :
1. Better Business Bureau (2001), "Third-party assurance boosts online purchasing", disponible
http://bbbonline.org/about/press/2001/101701.asp (consulté le 7 January 2017).
2. Hummingbird (2002), Hummingbird corporate website, disponible www.hummingbird.com
(consulté 2 January 2017).
Les références des sites Web visités sont également reprises au sein de la bibliographie. Ces références
doivent, au minimum, reprendre la dénomination du site et son URL ainsi que, si possible, la date de
consultation du site.
Exemple : Agence Wallonne des Télécommunications (AWT), http://www.awt.be - (consulté 23
septembre 2016).
Si vous reprenez des rapports ou documents pris sur les sites Web, ils sont donc répertoriés comme tout
autre document. Nom de (s) auteur (s) « et » ou & si plusieurs auteurs, initiale de leur prénom suivie
d’un point, (année de publication) entre parenthèses, les deux points, « titre de l’article ou du chapitre »
47
(entre guillemets), titre du document en italique, nom du site, son adresse ainsi que l’adresse complète
et exacte des pages consultées.
Exemple : Dupuis L. et Clavel L. (1996), Réduction d’effectifs. Effets sur les survivants, Commission
de la fonction publique du Canada, monographie n°4, in http://www.psc-
cfp.gc.ca/publications/monogra/monotoc_f (consulté 23 mars 2016)
i) Un journal électronique
Exemple de la présentation d’une bibliographie à la fin de la rédaction (avec les auteurs classés par ordre
alphabétique de nom)
1. Campenhoudt V.L. et Quivy R. (2004), Manuel de recherche en sciences sociales. Paris, Dunod
2. Dumez H. (2013), Méthodologie de la recherche qualitative, les 10 questions clés de la démarche
compréhensive. Paris, Vuibert
3. Fortin M-F (2006), Fondements et étapes de recherche. Paris, Michel Poulin
4. Gavard-Perret M-L et al. (2012), Méthodologie de la recherche, réussir son mémoire ou sa thèse
en sciences de gestion. Paris : Pearson
5. Giordano Y., (2003), Conduire un projet de recherche : une perspective qualitative. Paris, EMS
6. M’Bayo M. (2004) : L’Art de confectionner un travail scientifique, guide pratique pour les
étudiants des Sciences sociales, Sciences Économiques et de Gestion. Lubumbashi, PUL
7. Miles B. et Huberman A.M. (2003), Analyse des données qualitatives : recueil de nouvelles
méthodes. Bruxelles, De Boeck Université
8. Mintzberg H. (2010), Le management, voyage au centre des organisations. Paris, Eyrolles-
Éditions d’organisation
9. Moschetto B.-L. (2011) : Le mémoire de master en sciences de gestion. Paris, Economica
10. Popper K. (1985), Conjectures et réfutations. La croissance du savoir scientifique. Paris, Payot
11. Thiétart, RA. et al. (2016), Méthodes de recherche en Management. Paris, Dunod
12. Yao J. (2005), Méthode d’études et de recherche en sciences économiques et sociales. Paris,
L’Harmattan
Les notes de bas de page ou les notes de contenu constituent une sorte de commentaire ou d’ajout au
texte principal et, dans de nombreux cas, elles gagnent à être intégrées au corps du mémoire, ou à être
purement et simplement supprimées. Prenez garde à ce que ces notes ne « mangent » pas
inconsidérément votre travail. Les notes se placent de préférence en bas de page, dans tous les cas, elles
sont appelées par un chiffre arabe placé en immédiatement après le mot o u à la fin de la phrase, ou
paragraphe auxquels elle se rapporte. On peut choisir entre une numérotation continue sur l’ensemble
du travail ou par chapitre ou par page.
Écrites en plus petits caractères (police 10), les notes de bas de page présentent une courte explication
périphérique à la réflexion poursuivie dans le corps du texte (voir l’exemple dans ce livre à la page 19).
48
a) La couverture est l’élément principal de l’extériorité d’un travail scientifique. Il est l’emballage
simple et devrait rester lisible et agréable à la lecture.
1 Elle doit être paginée et doit se placer au début du mémoire et non à la fin
49
b) La page de garde : est celle qui suit immédiatement la couverture, elle comprend presque les mêmes
renseignements que la couverture.
c) L’épigraphe : il s’agit d’une citation placée en tête d’un ouvrage, d’un chapitre…de façon à en
indiquer l’esprit ou l’objet. Il est mis entre guillemets et écrit en italique avec le nom de l’auteur et
l’année à la fin.
Exemple : « Sois bon avec les gens que tu rencontres quand tu es en pleines ascension parce que tu les
retrouveras sur ton chemin quand les vents te seront contraires » (Wilson Minzer, 1932)
d) La dédicace : il s’agit d’une ancienne formule d’hommage qu’un auteur fait de son œuvre à un être
cher, une personne envers qui l’auteur se reconnait une reconnaissance, éprouve des sentiments
d’affection ou d’admiration.
e) Les remerciements : ils font partie de la courtoisie de l’auteur envers les personnes qui l’ont aidé,
d’une façon ou d’une autre, à la réalisation et à l’élaboration du travail scientifique. Il est commode de
les faires explicitement, nommément pour celles dont l’aide a été la plus marquantes (son directeur par
exemple) ; les autres sont remerciées collectivement par groupes homogènes.
f) La table des matières : la tendance actuelle qui est la forme anglophone présente la table des matières
au début du travail scientifique pour faciliter la lecture et la consultation. Elle reprend les différents
points, sous points, chapitres, sections accompagnés de leur pagination. Les autres tables (table de
graphiques et illustrations, liste d’abréviation…) suivent cette dernière.
d) La note de synthèse (executive summary ou abstract) : c’est le résumé exécutant, concis et précis du
contenu d’une recherche. Il comprend les principaux arguments et la quintessence du travail (Quel est
le message que le chercheur veut transmettre à la communauté scientifique). Ce résumé peut s’inspirer
de la conclusion du travail.
Il est suivi par les dix mots clés (concepts exploités dans le travail).
Juillet 2023
51
Écueils à éviter
Dans le choix du sujet, il faut avoir les moyens de ses ambitions et l’humilité de se donner des objectifs
réalistes et réalisables plutôt que de vouloir traiter d’un sujet très vaste pour lequel on n’arrivera qu’à
peu de choses. N’hésitez pas à demander l’avis de votre directeur ou de toute autre personne compétente
en la matière. De toute façon, le sujet choisi est à titre indicatif, le sujet final est fixé à la fin de la
rédaction.
b) Une planification absente ou déficiente : Il est sans doute la cause la plus fréquente d’un travail
scientifique insatisfaisant, une mauvaise planification du travail à réaliser ou une absence de
planification.
c) Une revue de littérature inexistante : Il est essentiel de faire une revue de littérature qui ne soit pas
un copier- coller de quelques extraits d’articles pris au hasard !
d) Ê tre illisible et incompréhensible : Votre premier souci devrait être d’écrire pour être lu et compris.
Il est donc recommandé de se mettre à la place du lecteur. L’exercice n’est pas facile mais il est
hautement méritoire.
Éviter les fautes d’orthographe, de syntaxe, de grammaire…sinon votre travail ne sera pas lu par le
directeur.
Faites lire votre travail à plusieurs personnes pour la correction dans sa forme.
f) É viter des figures dont le sens est obscur : Quelques règles devraient être suivies pour utiliser à bon
escient les figures et tableaux : préciser la source (Auteur, année : page), indiquer le nom des axes (ils
constituent la base de différenciation), ne jamais mettre une figure ou un tableau sans y faire appel dans
le texte, donner au lecteur les clés de lecture du tableau. Rappelez-vous que l’emploi de figures ou de
tableaux n’a pas pour objet de « fairejoli » mais bien d’aider à la compréhension du propos.
g) L’absence d’esprit critique : En tout temps, le chercheur doit exercer son sens critique notamment
à l’égard des vérités ou des perceptions que les autres voudraient bien le voir adopter. C’est
particulièrement le cas lorsque les gens ont déjà une idée de ce qu’il faut faire et qu’ils cherchent à
influencer l’analyse que l'étudiant-chercheur fera du problème.
Rappelez-vous :« Pour un scientifique toute connaissance est une réponse à une question. S’il n’y a pas
de question, il ne peut y avoir de connaissance scientifique. Rien ne va de soi, rien n’est donné. Tout est
construit » (Bachelard, 1938, p.14).
Éviter les expressions « bien, mal, beau, laid, plus beau, moins bon…. » ; Comme disait Karl Marx
(2001), "Unescience empirique ne saurait enseigner à qui que ce soit ce qu'il doit faire mais seulement
ce qu'il peut et - le caséchéant- ce qu'il veut faire ». Autrement dit, les sciences économiques et de gestion
peuvent indiquer quelles sont les conséquences de tel comportement, de telle décision ou de telle
politique, par exemple, mais elles ne peuvent pas pour la cause décider s’il est bien ou mal d’adopter tel
comportement, telle décision ou telle politique.
Exemple : En science économique peut nous dire, par exemple, que dans certaines conditions, une
politique de taux d’intérêt élevés a beaucoup de chances de ralentir l’inflation mais d’accroître le
chômage. Mais vaut-il mieux plus de chômage ou plus d’inflation ? Cela les sciences économiques ne
pourra jamais le dire : cela dépend des valeurs de chacun.
53
i) La gloutonnerie livresque ou statistique : c’est le fait de lire de nombreux articles oulivres sans
sélection préalable et sans vraiment savoir ce qu’on cherche. Cet écueil est à éviter, il conduit le plus
souvent au découragement. Il faut de loin préférer «la loi du moindre effort », règle essentielle du
travail de recherche.
j) L’impasse aux hypothèses : c’est le fait de se précipiter sur la collecte de données avantd’avoir
formulé des hypothèses. C’est aussi à éviter dans le cadre d’une recherche, où ilfaut au contraire,
toujours assurer soigneusement chaque étape de la recherche avant depasser à une étape suivante.
54
Éviter d’utiliser la première personne du singulier (« je ») qui peut paraître prétentieux et égocentrique.
N’utiliser pas non plus le « on » qui donne souvent une impression d’imprécision. Par contre, il est
préférable chercher le véritable sujet du verbe et d’y recourir (ex : au lieu de « nous avons fixé
l’échantillon de notre étude à 50 étudiants
», vous pouvez dire : « l’échantillon de notre étude a été fixé à 50 étudiants….. ». Cela permet de gagner
en précision.
Votre directeur
En ce qui concerne le directeur, il est choisi en raison de ses compétences par rapport au sujet qu’on veut
étudier; il devra être le spécialiste le plus indiqué en la matière pour aider à conduire à bon port la recherche
à entreprendre. On peut, secondairement tenir compte de sa disponibilité, son caractère…. Il faut toutefois
retenir que le directeurde recherche n’est pas un auteur du travail, il n’est pas disponible en permanence,
ni par sa présence, ni par son intérêt, il n’a pas pour rôle de tout vérifier.
Le directeur de recherche a pour tâches essentielles : – d’aider l’étudiant à définir son sujet ; – de le
conseiller pour la bibliographie et le plan ; – de l’aider à définir son programme de travail ; – de lui
donner son avis sur les premières ébauches. Le directeur de recherche occupe ainsi une place ambivalente
de conseil et de juge. Il attend de l’étudiant-chercheur qu’il puisse faire preuve seul, d’initiatives,
d’imagination, de courage, de perspectives, de persévérance, de l’obstination….le travail scientifique
n’est pas du directeur mais de l’étudiant, ce dernier ne devrait pas s’attendre à ce que son directeur puisse
l’écrire pour lui et à sa place. L’étudiant-chercheur devrait faire montre d’humilité lors de sollicitation
d’audience ou l’envoi du travail par internet à son directeur.
Faites lire votre travail par votre directeur/co-directeur. Cherchez les critiques constructives, les
suggestions faites pour améliorer la qualité de la langue et la lisibilité du texte. La relecture est une
démarche qui ne devrait pas être négligée. Au cours de sa réflexion, l’auteur pense à plusieurs idées. Sur
le coup, il peut écrire toutes ces idées, mais d’une manière encore imparfaite. Les idées peuvent parfois
être mal agencées, ce qui nuit à la lecture et à la cohérence même du travail. La relecture permet de
s’affranchir de ces inconvénients, de rectifier les fautes de frappes, les fautes d’accords, les petites
erreurs qui peuvent s’incruster à l’intérieur du devoir : double espace, espace après la ponctuation, etc.
Après cette première lecture, il est toujours intéressant de faire appel à un lecteur externe qui va juger de
manière objective le travail accompli. Cette démarche va permettre d’analyser le contenu et la
présentation du mémoire d’une manière plus objective, plus critique et plus constructive.
La défense
La défense, c’est l’épreuve finale. Il s’agit de présenter le travail devant un jury composé de trois
membres ou plus et se soumettre leurs critiques, suggestions et questions. L’étudiant prépare un résumé
de son travail pour un exposé oral d’environ 15 minutes. Dans ce résumé, il expose la problématique, la
méthodologie, le déroulement du travail, le traitement des données, les résultats et la discussion. Il expose
également ses recommandations ainsi que les difficultés rencontrées ; les limites et les perspectives de
recherche future.
Remarque :
55
L’institut supérieur (l’ISC) n’entend donner ni approbation ni improbation aux opinions émises dans le
cadre d’un travail scientifique. Ces opinions doivent être considérées comme propres à leur auteur.
56
4.2. Définition
Le rapport de stage est un document élaboré qui rapporte les activités et les différentes tâches de
l’étudiant au sein d’une organisation ou d’une entreprise. Il met en exergue le secteur d’activité choisie,
par le biais de la présentation de la structure d’accueil ainsi que de la contribution de l’étudiant dans un
cadre professionnel.
Il s’agit donc d’un document basé sur l’analyse pertinente d’une situation donnée, en mettant l’accent
sur le rôle de l’étudiant et les différentes missions qui lui sont confiées, les difficultés rencontrées et les
solutions apportées.
Le rapport de stage permet donc à l'étudiant de démontrer qu'il a acquis les capacités techniques,
intellectuelles et professionnelles enseignées au cours de sa formation. Il est de toute façon indispensable
que l'étudiant ait parfaitement compris les attentes académiques pour éviter de se disperser et/ou de
perdre du temps et de l'énergie.
Au-delà du fait de pouvoir exploiter ses acquis sur un lieu de travail, le rapport sert plus spécifiquement
à montrer que vous êtes capable de :
Il est bon de rappeler que la rédaction du rapport ne saurait attendre la dernière minute, et qu’il est
nécessaire de commencer ce travail aujourd’hui. Par ailleurs, il est toujours plus efficace de travailler
« à chaud » sur le rapport dans la continuité du travail, plutôt que deux mois après la fin du stage.
L’objectif de stage est d’évaluer les capacités de l’étudiant à synthétiser sa pensée et à l’exprimer par
écrit sous forme d’un rapport scientifique. Le stage lui permet donc :
Le rapport de stage est un document écrit, à soumettre à son maître de stage ou à son tuteur de stage.
57
Son objectif consiste à démontrer que le stage est un parcours professionnel permettant à l’étudiant de :
Mieux connaître le fonctionnement d’une entreprise, celui de la structure d’accueil en
l’occurrence
Avoir des connaissances pratiques, essentielles dans le monde professionnel
Comprendre l’importance des missions qui lui sont confiées
Plus qu’un simple compte-rendu, le rapport de stage permet à l’étudiant de mettre en exergue son
orientation professionnelle. Il permet à l’étudiant de faire un point sur le projet de carrière et répond
aux questions suivantes :
A l'étudiant de trouver la forme la plus adéquate pour valoriser son rapport de stage et convaincre de la
pertinence de sa présentation, de son analyse et de ses propositions.
Il est superflu de rappeler l’importance d’avoir une bonne technique d’écriture et d’orthographe. Un bon
rapport n’est pas seulement un texte exempt de fautes, mais surtout un texte où la pensée est claire et
articulée, où l’enchaînement des phrases, paragraphes et sections suit un cours logique et où il n’y a pas
de mots ou de phrases inutiles.
La présentation formelle ne fait pas non plus l’essentiel du rapport, et ne prend pas le pas sur le contenu.
Cependant, elle est importante, car c’est elle qui assure la clarté et la lisibilité de votre travail. Elle obéit
également à un certain nombre de règles et de conventions qu’il est nécessaire que vous maîtrisiez : ces
conventions s’appliquent à toutes les formes de rapport que vous aurez à produire par la suite, dans vos
études ou votre vie professionnelle. Il est donc intéressant pour vous d’assimiler dès maintenant
l’essentiel des règles de présentation. Le nombre de pages varie selon la durée et l’importance de votre
stage.
Utilisez des illustrations, des graphiques pour faciliter la lecture du document mais n’alourdissez pas le
rapport de stage par trop de chiffres ou de documents non pertinents.
Mais également, soyez critique ! Ne faites pas un documentaire sur une entreprise mais une analyse
poussée de l’entreprise et de vos missions. Critiquez avec intelligence les processus de travail imposés
par votre chef comme l’organigramme de l’entreprise. Remettez en question et proposez de nouvelles
solutions ! Mettez-vous en valeur et mettez en valeur les missions que vous avez remplies.
Utilisez la voix passive dès que vous pouvez pour rendre le texte plus fluide.
Faites attention à l’enchaînement des idées.
Soyez concis, plus une idée est exprimée de façon concise, plus elle est claire.
Les phrases ne doivent pas être trop longues.
Assurez-vous que les idées exprimées soient claires et que celles-ci sont utiles à la
compréhension du paragraphe.
N’oubliez pas de paginer votre travail.
Utilisez les titres et sous-titres. Ils permettent de structurer le travail.
Légender les illustrations ou les graphiques que vous insèrerez dans votre travail.
58
Soyez précis, n’utilisez de termes tels que des choses, machins, etc.
Faites relire votre rapport par quelqu’un d’autre pour repérer les éventuelles fautes
d’orthographes et de grammaire.
Prenez des notes durant votre stage et commencez à rédiger votre rapport pendant le stage, une
fois que vous aurez quitté les murs de l’entreprise il vous sera peut-être difficile d’accéder à
certaines informations.
Avant la fin du stage un rendez-vous avec l’encadreur (responsable direct dans l’entreprise)
s’impose. C’est un moment enrichissant où il vous exposera vos points forts et vos points à
améliorer. Vous pourrez également en profiter pour lui soumettre votre rapport de stage ou
évoquer une prochaine collaboration.
Les remerciements
Les remerciements se placent au début du document et avant l'introduction. Les remerciements sont
adressés dans un premier temps à votre responsable en entreprise et responsable pédagogique pour leur
encadrement, leurs apports de connaissances ou méthodologiques, leurs conseils pour la rédaction du
rapport… Dans un second temps, il est possible de remercier l'ensemble du personnel de l’entreprise
(pour son accueil et sa collaboration par exemple).
L'introduction
L’introduction annonce l’intérêt du stage ainsi que les motivations de l’étudiant à choisir ce stage. Elle
déroule succinctement le cheminement du rapport. Elle tiendra sur 1 ou 3 pages dans le cas d'un rapport
de 30 pages. Elle doit présenter les raisons ayant conduit l’étudiant à choisir le poste, l’entreprise ou le
secteur d’activité puis énoncer le contexte général et économique de l'entreprise. On trouvera ensuite la
présentation et le contexte de la mission confiée au stagiaire et qui constituera le corps du rapport.
Précisez ici pourquoi vous avez choisi ce stage, pour quelles raisons vous avez choisi ce poste et
pourquoi dans cette entreprise ou secteur d’activité.
Le développement ou le contenu
Dans un premier temps, il s’agit de qualifier l’entreprise et son environnement pour permettre
d'appréhender le contexte de votre stage et ainsi préparer l'annonce de votre sujet ou problématique. A
cette fin, il est conseillé d’aborder tous les éléments internes et externes à l’entreprise qui ont ou qui
peuvent avoir une interaction sur celle-ci :
59
1) Identification de l’entreprise
2) Eléments structurels
Gouvernance
Division horizontale et verticale du travail
Organigramme
Mécanismes de coordination
Mécanismes de contrôle
Circuits de communication
3) Analyse de l’organisation
Dans un second temps, il vous faudra présenter la mission en elle-même, c'est-à-dire le poste occupé, sa
position dans l'organigramme de la société ainsi que tous les faits importants, les objectifs et enjeux de
la mission, les méthodes et les moyens employés, les personnes avec lesquelles vous avez collaboré, les
responsabilités exercées, les activités de stage, les résultats obtenus, les difficultés rencontrées et les
solutions apportées. Il faut tout au long de cette partie, la plus importante de votre rapport, essayer de
conserver de la « hauteur » sans faire un récit du quotidien.
La conclusion
La conclusion présente dans un premier temps les principales conclusions du rapport. On peut également
reprendre brièvement dans cette partie les raisons pour lesquelles le lieu de stage a été choisi.
Ensuite, un bilan de votre stage en mettant en avant l’utilité de votre stage dans votre projet de carrière
et en soulignant ce qu’il vous a apporté en termes de connaissances (de l’entreprise, de son secteur
d’activité, de ses marchés…) et de compétences techniques et professionnelles (ouverture d’esprit,
rigueur, esprit d’analyse et de synthèse, gestion d’équipe…).
Enfin, elle permet aussi de vous interroger sur la suite, sur l’avenir de l’entreprise, sur le service, et de
mettre en perspective votre stage dans votre formation et dans votre projet professionnel.
60
Bien qu'arrivant en fin de rédaction, la table des matières est un élément important du rapport car elle
va permettre aux lecteurs de se repérer et de naviguer facilement dans votre travail. Elle doit être paginée
et contenir tous les titres et sous-titres permettant aux lecteurs de suivre le déroulement de votre travail
et ainsi juger de son intérêt. Les outils bureautiques permettent aujourd'hui de la générer et de la mettre
à jour automatiquement en sélectionnant chaque titre et en lui affectant le niveau de titre souhaité.
Les annexes
Les annexes viennent compléter et étayer votre argumentation. Il s'agit donc de documents utiles mais
non indispensables : schémas, articles de presse, passages d’ouvrages, graphiques, documents
commerciaux, statistiques, études de marché, photographies... Chaque annexe doit être annoncée dans
le corps du rapport par un renvoi afin de ne pas rendre le rapport de stage trop volumineux.
Faire le point sur ses attentes et ses objectifs : Transformer ce contact avec le monde du travail en
une expérience réussie et un tremplin vers un emploi nécessite d’être préalablement au clair sur vos
priorités personnelles et professionnelles. Votre stage doit être cohérent par rapport à votre projet
professionnel, à vos attentes et à vos motivations.
Anticiper la rédaction du rapport : Prendre des notes et classer les informations recueillies au fur et
à mesure du stage évite au stagiaire de se retrouver dépourvu le moment de la rédaction venu !
Faire le bilan : Avant la fin du stage un rendez-vous avec votre tuteur professionnel s’impose. C’est un
moment enrichissant où il vous exposera vos points forts et vos points à améliorer. Vous pourrez
également en profiter pour lui soumettre votre rapport de stage ou évoquer une prochaine
collaboration…
Garder le contact : Que vous ayez apprécié ou non votre stage, quittez votre entreprise d'accueil en
bons termes. Chaque stage est l’occasion d’étoffer votre carnet d’adresses professionnel avec les noms,
fonctions, numéros et adresses électroniques de vos ex-collègues. N’hésitez pas à leur écrire
régulièrement pour donner de vos nouvelles (vœux, obtention de diplôme…).
Valoriser votre stage : Ne résumez pas simplement votre stage à quelques lignes de plus sur votre CV.
Mettez en avant les compétences et connaissances (d’un secteur d’activité, d’une fonction…) acquises
et susceptibles d’intéresser votre futur recruteur.
RAPPORT DE STAGE
EFFECTUE A (Nom de l’entreprise ou organisation)
DU…..AU……(période de stage)
Nom, post-nom et prénom de l’étudiant
Juillet 2022
62