Analyse4 (2017 2018)
Analyse4 (2017 2018)
Analyse4 (2017 2018)
Analyse complexe
1. Fonctions complexes
1. Fonctions complexes
On rappelle que pour tout z = a + ib ∈ CI ,
p
|a + ib| = a2 + b2
Proposition
Tout domaine est connexe par arcs.
f : U −→ CI
z −→ f (z)
il existe deux fonctions à deux variables P(x, y ) et Q(x, y ) telles
que
f (z) = f (x + iy ) = P(x, y ) + iQ(x, y )
2. Limite et continuité
Ces notions se définissent comme dans le cas d’une fonction à
variable réelle en remplaçant la valeur absolue par le module.
2. Limite et continuité
Ces notions se définissent comme dans le cas d’une fonction à
variable réelle en remplaçant la valeur absolue par le module.
Proposition
f est continue en z0 = (x0 , y0 ) si et seulement si les fonctions
P(x, y ) et Q(x, y ) sont continues en (x0 , y0 ).
3. Fonctions Holomorphes
Définition
Soit U un ouvert de CI , f une fonction complexe définie de U dans
CI et z0 ∈ U. On dit que f est dérivable en z0 si
f (z) − f (z0 )
lim
z→z0 z − z0
existe.
3. Fonctions Holomorphes
Définition
Soit U un ouvert de CI , f une fonction complexe définie de U dans
CI et z0 ∈ U. On dit que f est dérivable en z0 si
f (z) − f (z0 )
lim
z→z0 z − z0
existe.
La valeur de cette limite est notée f 0 (z0 ) et appelée dérivée de f en
z0 .
Définition
On dit que f est holomorphe dans U si elle est dérivable en tout
point de z de U.
Définition
On dit que f est holomorphe dans U si elle est dérivable en tout
point de z de U.
Exemple
1. f (z) = z n (n ∈ IN) est holomorphe dans CI .
2. f (z) = 1
z est holomorphe sur CI ∗ .
3. Toute fraction rationnelle est holomorphe sur son domaine de
définition.
Proposition
Si f (z) = ∞ n
P
n=0 an z , alors elle est holomorphe sur son disque de
convergence et on a
∞
X
0
f (z) = nan z n−1
n=0
5. Différentiabilité. Conditions de Cauchy
5. Différentiabilité. Conditions de Cauchy
Théorème
Soit U un domaine de CI et f = P + iQ une fonction complexe
définie sur U. Alors f est holomorphe dans U si et seulement si P
et Q leurs dérivées partielles sont continues et vérifient les
conditions dites de Cauchy :
∂P
∂x (x0 , y0 ) = ∂Q
∂y (x0 , y0 )
∂P
∂y (x0 , y0 ) = − ∂Q
∂x (x0 , y0 )
5. Différentiabilité. Conditions de Cauchy
Théorème
Soit U un domaine de CI et f = P + iQ une fonction complexe
définie sur U. Alors f est holomorphe dans U si et seulement si P
et Q leurs dérivées partielles sont continues et vérifient les
conditions dites de Cauchy :
∂P
∂x (x0 , y0 ) = ∂Q
∂y (x0 , y0 )
∂P
∂y (x0 , y0 ) = − ∂Q
∂x (x0 , y0 )
Dans ce cas, on a
∂P ∂Q ∂Q ∂P
f 0 (z) = (x0 , y0 ) + i (x0 , y0 ) = (x0 , y0 ) − i (x0 , y0 )
∂x ∂x ∂y ∂y
(z = z0 + x, ou z = z0 + ix x réel)
6. Intégration complexe
6. Intégration complexe
6.1 Courbes
Une courbe différentiable de CI est définie par une fonction
t −→ z(t) = x(t) + iy (t), avec t ∈ [a, b] qui admet une dérivée
z 0 (t) = x 0 (t) + iy 0 (t) continue et non nulle.
6. Intégration complexe
6.1 Courbes
Une courbe différentiable de CI est définie par une fonction
t −→ z(t) = x(t) + iy (t), avec t ∈ [a, b] qui admet une dérivée
z 0 (t) = x 0 (t) + iy 0 (t) continue et non nulle.
On supposera de plus que z(t1 ) 6= z(t2 ) pour tout t1 6= t2 .
6. Intégration complexe
6.1 Courbes
Une courbe différentiable de CI est définie par une fonction
t −→ z(t) = x(t) + iy (t), avec t ∈ [a, b] qui admet une dérivée
z 0 (t) = x 0 (t) + iy 0 (t) continue et non nulle.
On supposera de plus que z(t1 ) 6= z(t2 ) pour tout t1 6= t2 .
On dit que la courbe est fermée si z(a) = z(b).
6. Intégration complexe
6.1 Courbes
Une courbe différentiable de CI est définie par une fonction
t −→ z(t) = x(t) + iy (t), avec t ∈ [a, b] qui admet une dérivée
z 0 (t) = x 0 (t) + iy 0 (t) continue et non nulle.
On supposera de plus que z(t1 ) 6= z(t2 ) pour tout t1 6= t2 .
On dit que la courbe est fermée si z(a) = z(b).
Une courbe fermée partage le plan en deux domaines disjoints.
Exemple
Le cercle unité est une courbe fermée paramétrée par z(t) = e it ,
t ∈ [0, 2π].
Notons que z1 (t) = e 2πit , t ∈ [0, 1] est un autre paramétrage du
cercle unité.
Un paramétrage induit un sens de parcours de la courbe.
Un paramétrage induit un sens de parcours de la courbe.
La tangente à la courbe en z0 = z(t0 ) est donnée par
Exemple
z(t) = e it est un paramétrage du cercle unité. De plus, on a
iz 0 (t) = −e it pointe vers 0.
Si on prend z(t) = e −it , on a iz 0 (t) = e −it pointe vers l’extérieur
(sens négatif).
6.2 Intégrale curviligne
6.2 Intégrale curviligne
Définition
Si z(t), t ∈ [a, b] est un paramétrage d’une courbe C , alors
Z Z b
f (z)dz = f (z(t))z 0 (t)dt
C a
Remarque
Si z1 (t), t ∈ [c, d], est un autre paramétrage de C qui définit le
même sens de parcours, on a z1 (t) = z(s(t)), avec s 0 (t) > 0. Par
suite,
Z Z d Z b Z
0 0
f (z)dz = f (z1 (t))z1 (t)dt = f (z(s)z (s)ds = f (z)dz
C c a C
Si par contre z1 définit le sens inverse, on obtient
Rd
f (z)dz = c f (z1 (t))z10 (t)dt
R
C Rd
= Rc f (z(s(t)))z 0 (s(t)s 0 (t)dt
a
= b Rf (z(s))z 0 (s)ds
R
= − C f (z)dz = C − f (z)dz
Si par contre z1 définit le sens inverse, on obtient
Rd
f (z)dz = c f (z1 (t))z10 (t)dt
R
C Rd
= Rc f (z(s(t)))z 0 (s(t)s 0 (t)dt
a
= b Rf (z(s))z 0 (s)ds
R
= − C f (z)dz = C − f (z)dz
Rb
3. C f (z)dz ≤ C |f (z)| |dz| = a |f (z(t)z 0 (t)|dt ≤
R R
Exemple
Si C est le cercle unité, on a : C z n dz = 0
R
R dz
C z = 2πi.
Donc z1 n’admet pas de primitive sur CI ∗ .
7. Intégration complexe- Formules de Cauchy
7. Intégration complexe- Formules de Cauchy
Théorème (Théorème de Cauchy)
Soit D un domaine de CI ; et f est une fonction holomorphe de D
dans CI alors pour tout chemin fermé contenu dans D, on a
Z
f (z)dz = 0
C
f (z) − f (z0 )
= f 0 (z0 ) + g (z)
z − z0
d’où
f (z)−f (z0 )
= f 0 (z0 ) Cr+ dz + Cr+ g (z)dz
R R R
Cr+ z−z0 dz
R
= Cr+ g (z)dz
R
avec Cr+ g (z)dz ≤ 2πr sup|z|=r |g (z)| qui tend vers 0 quand
r → 0.
7. Analyticité des fonctions holomorphes
7. Analyticité des fonctions holomorphes
Théorème
Toute fonction holomorphe dans le disque ouvert |z − z0 | < R est
développable en série de Taylor de façon unique :
+∞
X
f (z) = an (z − z0 )n
n=0
D’autre part, on a
+∞
X (z − z0 )n
1 1 1 1
= = z−z0 =
u−z (u − z0 ) − (z − z0 ) u − z0 1 − u−z (u − z0 )n+1
0 n=0
ce qui donne :
+∞ Z
X
n 1 f (u)du
f (z) = (z − z0 )
2πi γr+ (u − z0 )n+1
n=0
1
R f (u)du
On prend an = 2πi γr+ (u−z0 )n+1 qui est indépendant de r .
Corollaire
Toute fonction holomorphe dans un ouvert U de CI est indéfiniment
dérivable dans U. Et, on a
Z
(n) n! f (z)dz
f (z0 ) =
2πi γr+ (z − z0 )n+1
On en déduit que toute fonction holomorphe est analytique.
8. Résidus
8. Résidus
Définition
On dit que a est un pôle d’ordre p de f s’il existe une fonction
holomorphe définie sur un ouvert contenant a telle que
ϕ(z)
f (z) =
(z − a)p
avec ϕ(a) 6= 0.
P+∞
Si ϕ(z) = n=0 cn (z − a)n , alors
+∞
c0 c1 cp−1 X
f (z) = + + · · · + + cn (z − a)n−p
(z − a)p (z − a)p−1 (z − a) n=p
Définition
1
Dans cette expression, le coefficient cp−1 de z−a est appelé Résidu
de f en a et sera noté Res(f , a).
Soit γ une courbe simple fermée autour de a; on a :
Z p Z Z
X dz
f (z)dz = cp−k k
+ g (z)dz
γ+ k=1 γ + (z − a) γ+
P+∞
avec g (z) = n=0 cn+p (z − a)n .
Pour tout k = 2, · · · p, on a
Z
dz
k
= 0,
γ + (z − a)
Z
g (z)dz = 0
γ+
et Z
dz
= 2πi
γ+ z −a
Il en résulte que
Z
f (z)dz = 2πiRes(f , a)
γ+
Plus généralement, si f a un nombre fini de pôles a0 , a1 , · · · , an
entouré par un chemin fermé γ et si γi est un cercle de centre ai et
de rayon ri > 0 qui est intérieur à γ, alors
Z n Z
X n
X
f (z)dz = f (z)dz = 2πi Res(f , aj )
γ+ i=0 γi+ j=0
Calcul pratique des résidus
Calcul pratique des résidus
Si a est un pôle simple (p = 1), on a
P(z)
En particulier si f (z) = Q(z), en écrivant
P(z)
(z − a)f (z) = Q(z)−Q(a)
z−a
P(a)
On obtient Res(f , a) = Q 0 (a) .
Plus généralement, si a est un pôle d’ordre p, on a
1
Res(f , a) = ((x − a)p f (z))(p−1) (z = a)
(p − 1)!
9. Points singuliers et série de Laurent
Définition
Soit f une fonction holomorphe sur U − {a}. On dit que a est un
point singulier essentiel ou un point essentiel s’il n’existe aucun
entier naturel p tel que (z − a)p f (z) soit holomorphe sur U
9. Points singuliers et série de Laurent
Définition
Soit f une fonction holomorphe sur U − {a}. On dit que a est un
point singulier essentiel ou un point essentiel s’il n’existe aucun
entier naturel p tel que (z − a)p f (z) soit holomorphe sur U
Exemple
1
f (z) = e z , z = 0 est un point essentiel
Théorème
Soit f une fonction holomorphe sur
U = {z ∈ CI / R1 < |z − z0 | < R2 }. Alors f s’écrit de façon unique
sous la forme
+∞
X
f (z) = an (z − z0 )n
n=−∞
S = {z ∈ CI / 0 ≤ θ0 ≤ arg (z) ≤ θ0 + α ≤ π}
R +∞ sin(x)dx
Application. Calculer 0 x .