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Faculté des sciences économiques, des sciences de gestion

et des sciences commerciales

Magistère en science économique


Option : économie de l’intégration régionale

Thème sur :

L’ouverture externe de l’économie algérienne : une analyse de


l’accord d’association entre l’Algérie et l’union européenne et des
perspectives sur son adhésion a l’OMC

Préparé par : Sous la direction de :

Mr. Salah Bouriahi Mr. Rafik BOUKLIA-HASSANE

Jury de soutenance composé de :

Président : Mr. Habib BENBAYER, Professeur – Université d’Oran.


Rapporteur : Mr. Rafik BOUKLIA-HASSANE, Maître de conférences – Université d’Oran.
Examinateur :. Mr. Bouziane BENTABET, Maître de conférences – Université d’E Mascara.
Examinateur : Mr. Mohamed .K. DELLIL, Maître de conférences – Université d’Oran
Dédicaces

Je dédie cet humble travail à mes chers


parents et à mon frère et ami Hacene.
Remerciements
Je remercie tous mes collègues à la
direction régionale des douanes d’Oran et
de la direction générale des douanes
d’alger.

Comme je remercie, Mr Laboyrie Jean


Paul, directeur général de la SGS Algérie.

Un grand Mercie à tous mes professeurs


de magistère.
INTRODUCTION
2

INTRODUC TION

L'Algérie s'est engagée dans une politique de reforme visant à mettre en place
les instruments nécessaires au fonctionnement d'une économie de marché. Cette
politique entamée depuis le début des années quatre-vingt dix s'est, entre autres
aspects, concrétisée par l'adoption de lois et règlements qui auraient le potentiel de
favoriser l'implantation d'entreprises, faciliter l'entrée dans et la sortie du monde des
affaires, et assurer toute la sécurité nécessaire aux transactions économiques et
financières.

Une telle politique ne peut réussir que si le respect de la volonté des opérateurs
économiques et des forces du marché est respectée et sanctionnée par des lois claires
et une justice vigilante et efficace. De même une telle politique suppose une
extension du champ de la propriété privée et un respect de cette dernière et de toutes
les transactions qui la concernent.

Dans la vie économique d'un pays, l'Etat intervient constamment en traçant des
objectifs et en instituant des instruments pour mieux atteindre ses objectifs,et La
politique commerciale est l’instrument efficace pour atteindre des objectifs
commerciaux liés aux échanges extérieurs, tout en contribuant au bien être maximum
du pays. La détermination de la politique commerciale est rattachée à l'ensemble de la
politique économique du pays et à sa dépendance envers les politiques économiques
adoptées par les autres pays; et dans une économie mondiale intégrée, la politique
économique d'un pays affecte celles des autres pays.

La politique protectionniste se résume à maximiser les recettes fiscales


provenant des produits importés, de développer certaines industries,....etc. Différents
pays choisissent d'adopter telle ou telle politique et parfois, optent pour les deux en
même temps. C'est le cas, par exemple, des pays membres à des zones de libre
échange ou des unions douanières, qui abolissent entre eux les barrières douanières,
où les produits circulent librement à l'intérieur de ces blocs, tout en établissant en
même temps un tarif extérieur commun dans le cas de 1'union douanière, comme
celle des Etats allemands, le Zollverein en 1834.

Libre échange et protectionnisme sont donc deux grands sujets d'analyse du


commerce international et l'histoire économique montre une répétition assez régulière
des mouvements de ces politiques. Et depuis la fin des années quarante, les
politiques commerciales sont gouvernées par un traité connu sous le nom de
l’Accord Général sur les Tarifs et le Commerce (GATT) devenu dès 1995
3

l'organisation mondiale du commerce (OMC). Son objectif ou sa mission est


d'étendre le libre échange et d'organiser le commerce au niveau mondial.

Les pays qui adhérent à cette organisation, se voient dans l'obligation de


consentir des concessions tarifaires, en baissant les droits de douanes sur certains
biens et services, afin de développer leurs échanges. Cette organisation regroupe
différents pays et touche plusieurs domaines et l’adhésion à cette organisation
consiste à avoir une économie solide, forte avec un fort potentiel de produits destinés
à la concurrence, qui permettra de faire face aux produits étrangers qui envahissent
les marchés de certains pays, y compris les pays en voie de développement (PED).

Depuis le début du processus, long et complexe, des reformes économiques


entreprises dès la fin des années quatre vingt, l’Algérie a fait d’énormes progrès dans
le processus de transition d’une économie largement dominée par les capitaux publics
et les monopoles d’Etat vers une économie de marché où les capitaux privés joueront
un rôle moteur dans le développement. Mais ce processus est loin d’être consommé
ne serait-ce que parce que l’économie algérienne reste dominée par le pétrole et le
gaz au sein desquels les capitaux privés nationaux sont quasiment absents.

Dans ce contexte, l’accession à l’OMC a été perçue par les gouvernants


algériens comme un objectif stratégique depuis le début des reformes. Et cela l’est
d’autant plus aujourd’hui que l’Algérie a entamé les prapitaux privés à travers une
reforme en profondeur des secteurs des mines, de l’énergie, des hydrocarbures, des
finances et des télécommunications, ce qui aura certainement un effet considérable
d’entraînement vers l’économie de marché.

Au niveau international la finalisation des négociations ave l’Union


Européenne en vue d’un accord d’association et la constitution d’un espace
économique maghrébin sont certainement deux exercices complémentaires à la
négociation en vue de l’accession à l’OMC.

Les entreprises nationales importent dans différents secteurs ; le textile,


l'agro-a1imentation, la chimie,...... ainsi que dans d'autres secteurs. L'importation de
ces produits, montre que le consommateur trouve dans cet achat une meilleure
affaire que l'achat du produit fabriqué localement; une meilleure qualité avec des prix
similaires ou un peu plus élevés, mais restent abordables pour certains
consommateurs. Des produits avec des prix onéreux ne représente pas un obstacle
pour le consommateur de freiner la volonté de celui-ci d'acquérir le produit, il préfère
acheter la qualité « chère mais de bonne qualité ». Cela veut dire que la qualité de
certains produits locaux n'est pas meilleure et que les produits étrangers, en
envahissant les marchés nationaux, n'ont pas donné l’occasion aux consommateurs de
découvrir et d’apprécier les produits locaux et aux producteurs nationaux de tester
4

leurs produits sur le marché national, de l'améliorer en conséquence en développant la


qualité.

Pour mesurer l'impact véritable de la protection ainsi que ses conséquences sur
l'allocation des facteurs de production et sur l'activité productive du pays, il est
préférable d'en baser l'évaluation sur la valeur ajoutée que l'activité protégée ajoute
aux produits importés.

Certaines études ont arrivé à des résultats qui concerne la protection effective
des pays, on constatant que la structure tarifaire aboutit à une protection effective
négative, c'est à dire que la valeur ajoutée unitaire dans une production est
négative après l'imposition des intrants. Et dans d'autres pays, les études ont montré
que les taux effectifs de certains d'entre eux sont positifs et qu'en classant les taux
effectifs de protection certains Etats sont plus protectionnistes que d'autres que ne le
laisse croire leurs taux nominaux de protection.

Notre travail démontre les effets de la structure douanière dans le cas d'un seul
pays qui est l'Algérie, et les différents changements économique pendant la décennie
des années 90’s et le début du vingt et unième siècle. Dans ce mouvement de
désagrément douanier depuis 1990, quelle est la structure des tarifs nominaux et
effectifs de l'Algérie et comment cette structure a-t-elle évolué de 1989 à nos jours
? Et quelles ont été les caractéristiques de l'activité économique de l'Algérie
?quelles sont les avantages et les inconvénients de l’accord conclu avec l’union
européenne ? Quelles sont les Conséquences de l’adhésion de l’Algérie à
L’OMC ?est-ce l’économie algérienne est prête d’affronter l’économie mondiale.

Nous tenterons d'apporter les éléments de réponses à ces questions dans notre
travail, on divisant ce dernier comme tout travail classique en deux parties: une partie
théorique et l'autre pratique dans la mesure où la théorie se nourrit de la pratique tout
autant que la pratique de la théorie, et que les deux sont indissociables.

La théorie fera l'objet de la première partie, qui analysera les politiques


commerciales internationales qui feront l'objet des deux premiers chapitres; c'est-à-
dire la politique commerciale tournée vers l'intérieur ou le protectionnisme, tout en
démontrant les effets des mesures protectionnistes sur l'activité économique des
partenaires commerciaux, et en précisant la place de la notion de protection effective
dans la théorie du protectionnisme. La politique commerciale tournée vers l'extérieur
; le libre échange fera l’études dans ce chapitre, on étalera les pensés et les analyses
de la théorie du libre échange et de la spécialisation internationale des échanges.

Aussi on va présenter d'une manière générale les politiques commerciales


pratiquées par différentes nations, depuis le mercantilisme jusqu'à l'institution du
GATT. Afin d'avoir une idée sur les pays qui ont entrepris des politiques
5

commerciales différentes, en construisant leurs économies et en devenant des pays


puissants, industrialisés, ensuite on donnera un aperçu sur la façon dont s'est
effectuée l'organisation de ces politiques et les échanges entres ces pays depuis 1947,
année de naissance du GATT.

La deuxième partie, qui est la partie empirique, est une application de la


théorie du protectionnisme dans le cas de l'Algérie. Le (CHAPITRE I) portera sur
l'étude de la politique économique et la politique commerciale de l'Algérie depuis son
indépendance afin de saisir le chemin pris par notre pays et les causes et les raisons
qui l'en poussé à opter telle ou telle politique, de tracé de tels ou tels objectifs, et ce
qu'il a poussé à entreprendre des relations avec les différentes institutions
internationales tel que le Fond Monétaire International, L'organisation Mondiale du
Commerce et l'Union Européenne tout en entamant des processus d'adhésion à ces
deux dernières organisations et en projetant d'ouvrir ces marchés officiellement aux
produits étrangers.

Le (CHAPITRE II) présentera une étude sur La problématique de la majoration


en douane et La reforme d’évaluation budgétaire tarifaire. Dans le chapitre suivant
(CHAPITRE III) nous entamons l’étude de l’accord d’association de l’Algérie avec
l’union européenne ses avantage est ses inconvénients et que devient l’économie du
pays après cette accord .En final nous étudiant l’accession de l’Algérie à
l’organisation mondiale du commerce et pourquoi un tel retard ? Sera dans le
CHAPITRE IV.
6

Première partie : les politiques


commerciales
7

Chapitre I : La protection
douanière et le libre échange
La protection douanière et le libre échange 8

La théorie du libre échange et celle du protectionnisme sont deux


concepts évoqués et analysés par différents économistes.
Certains d'entre eux défendent la liberté des échanges entre les pays,
en démontrant que l'échange international est profitable pour les pays qui le
pratiquent. Leurs théories, celles du commerce international expliquent, ces
échanges qui procurent des gains aux pays échangistes par les différences
caractéristiques entre ces pays.
D'autres économistes recommandent le protectionnisme, comme
l'Américain Alexander Hamilton, l'Allemand Adam Muler, le Français
Charle Dupin et, Fiedrich List l'économiste allemand en 1810, considéré
comme la figure majeure de la théorie protectionniste.
Pour ces derniers, le protectionnisme est une politique provisoire qui
permet une construction d'une économie, puissante. Pour F.List le
protectionnisme n'est qu'un moyen « la protection douanière est notre voie,
le libre échange est notre but »

Chaque Etat adopte une politique commerciale internationale en


employant un ensemble de moyens capables d'agir sur le commerce
extérieur du pays, en vue d'atteindre des objectifs déterminés notamment, le
plein emploi, l'équilibre de la balance des paiements, le développement
industriel, etc. ......
La théorie du protectionnisme est consacrée à l'étude et à l'analyse des
effets de l'instauration d'un droit de douane ou d'une structure tarifaire sur
l'économie et sur l'activité interne d'un pays; sur la production, la
consommation, la distribution,....

Deux types de protection peuvent être distingués selon les objectifs


poursuivis et les moyens employés :
a - La protection offensive, fondée sur l'argumentation des industries
naissantes, de F .List, où le protectionnisme éducateur vise à favoriser et à
mettre sur pied la production nationale et l'industrie jeune.
Cette forme de protection vise à promouvoir une cohérence régionale
sur le plan commercial, industriel ou politique, de la CEE.
b - La protection défensive, permet aux industries nationales de suivre
et de durer en protégeant l'emploi ou un secteur déterminé. L'exemple du
tarif de Méline, instauré par la France pour protéger l'Agriculture en 1892.
En mettant en place une politique protectionniste, le pays vise à
atteindre des objectifs déterminés tel que :
§ Le maintien de l'emploi et du revenu ;
§ L'encouragement de la production nationale ;
§ L'argument de l'industrie naissante ;
§ Les recettes fiscales pour l'Etat.
La protection douanière et le libre échange 9

Pour réaliser certains de ces objectifs, plusieurs moyens peuvent être


employés pour créer des distorsions sur le marché intérieur et à modifier
l'orientation des flux des produits ou des facteurs de production sur le
marché.

Les moyens utilisés pour atteindre ceux ci sont :


1 - Le droit de douane.
2 - Les restrictions quantitatives non tarifaires: ces mesures agissent
directement sur les flux commerciaux; elles recouvrent plusieurs types de
dispositions :
- Les prohibitions commerciales: elles se fondent sur des raisons
sanitaires ou sur des motifs religieux.
- Les contingents : c'est à dire le plafond autoritaire de l'entrée ou de la
sortie d'une marchandise en at1rlbuant des licences ou des autorisations qui
déterminent ainsi les produits, les quantités et les pays d'origine ou de
destination.
- Les arrangements Etatiques privés ou mixtes: les RVE (les
restrictions volontaires à l’exportation)
3 - Les barrières non tarifaires techniques ou réglementaires
représentées sous forme de nonnes techniques de sécurité destinées à
garantir la qualité des fabrications, la sécurité des utilisateurs et l'exclusion
des entreprises étrangères des marchés publics.
4 - Le protectionnisme monétaire par les taux de change.
En premier lieu on démontre l'impact d'une mesure de protection qui
est le droit de douane, une mesure très utilisée, dans le contexte d'un petit
pays, ensuite dans celui d'un grand pays.
L'expression de petit pays n'a rien à voir avec la taille géométrique ou
politique du pays : un petit pays est un pays dont les importations ou les
exportations d'un bien n'influencent pas sur le prix mondial de ce celui
ci. Le petit pays n'a pas de pouvoir de marché, il est un preneur de
prix.
Un grand pays par contre, a un pouvoir sur le marché mondial en
modifiant à son profit le terme de l'échange international, en adoptant des
mesures de protection qui réduisent ses importations ou ses exportations.
La protection douanière et le libre échange 10

Section. I : La protection
douanière
La protection douanière et le libre échange 11

A. PROTECTION ET PETIT PAYS.


1. LE DROIT DE DOUANE :

Dans un large sens, la protection est l'application des mesures variées


visant à créer des distorsions sur le marché intérieur et sur le marché
international et à modifier l'orientation des flux des produits ou des facteurs
de production sur ces marchés.
Les effets des obstacles au commerce sont démontrés par une analyse
du droit de douane sur les importations des biens, qui représente la forme la
plus simple d'une l'analyse parn1i les différentes meures de restrictions.
Un droit de douane t, sur l'importation d'un bien j, a pour effet
d'augmenter le prix Pd, de ce bien à l'intérieur du pays qui l'instaure par
rapport au prix mondial de référence; Pm. Il est donné par l'expression :
Pd = Pm (1 + t )
Les effets d’un droit de douane sont démontrés par le Graphique 1 :

Graphique 1- l’effet d’un droit de douane

Le graphique illustre la courbe d'offre et la courbe de demande sur le


marché national du bien j. Elles sont représentées parles courbes S et D
successivement.
L'équilibre sur le marché en autarcie s'établit au point A, à
l'intersection des deux courbes.
La protection douanière et le libre échange 12

L'ouverture de ce marché à la concurrence internationale permet


d'ajouter une offre supplémentaire à l'offre nationale, celle des producteurs
étrangers, qui est représentée par ta courbe S 1. Le prix sur le marché
devient P, qui représente le prix mondial.

Avec cette offre additionnelle et ce nouveau prix, il y aurait plusieurs


réactions notamment par les consommateurs et les producteurs :
Les premiers demanderont la quantité de OQ3 du bien j, une demande
satisfaite par une offre nationale d'une quantité de OQ de ta courbe S, au prix P, et par
une offre étrangère de QQ3 de la courbe S 1. Autrement dit, la demande
des consommateurs est satisfaite par une offre représentée par une courbe
d'offre globale en libre échange,
Combinant ainsi les deux courbes S et S1.

Supposant que le gouvernement lève un droit de douane t, sur


l'importation du bien j. Le prix sur le marché va devenir Pl :
Pl = P (1 + t )

Ce prix fait glisser la courbe offre étrangère vers le haut devenant 82


et les producteurs devront payer en plus ml droit de douane t = P1P / OP.

Cette imposition a un effet sur les consommateurs, sur les producteurs


et sur le prix.
· Elle fait accroître le prix du bien dans le pays qui l'instaure de OP à
OP1.
· La demande des consommateurs diminue de OQ3 à O1 Q2.
Pour démontrer l'effet de cette imposition sur les consommateurs, la notion de
surplus de consommateur a été utilisée.
· Les producteurs augmentent leur production de OQ à OQl
Pour bien démontrer l'effet de l'imposition sur les consommateurs et
sur les producteurs, deux notions peuvent être utilisées: la notion du surplus
du consommateur et celle du producteur.

1.1 .Le surplus du consommateur :


Supposons qu'au niveau du prix Pl, un seul consommateur est prêt a
acheté ce bien, et lorsque le prix baisse jusqu’à P, un autre consommateur ou
plusieurs demanderont ce bien.
En achetant le produit j à un prix P, le premier consommateur aura
réalisé une économie puisqu'il acceptait auparavant de payer le même
produit à un prix supérieur à P, P1. Donc, pour chaque prix inférieur au prix
initial, il existe un ou plusieurs consommateurs qui obtiennent le bien à un
prix inférieur à ce qu'il était disposé à payer pour acheter le bien.
La protection douanière et le libre échange 13

Le surplus du consommateur pour un prix donné, correspond sur le


graphique, à la surface du triangle situé entre l'axe des prix, la courbe de
demande et la droite parallèle à l'axe des quantités tracée au niveau du prix
donné.
A un niveau de prix P, les consommateurs jouissent d'un surplus
démontré par le triangle BFP . Au point Q2, ils seraient prêts à payer au prix
Pl, l'unité marginale correspondant à ce point.
En libre échange, la même quantité leur est proposée au prix P
inférieur à PI, donc le surplus de celui ci est CF' pour cette unité et, le
triangle BFP généralise le raisonnement pour toutes les unités OQ3
consommées du bien en libre échange.
La variation du prix a des conséquences sur le surplus du
consommateur où elle entraîne à une diminution de celui ci. Le surplus du
consommateur est passé du triangle BFP au triangle BF’PI, et les surfaces I,
2, 3 et 4 démontrent les pertes subites par les consommateurs.

1.2. Le surplus des producteurs :


L'effet de droit de douane sur la production est démonté par le surplus
des producteurs. Ces derniers réalisent des profits supplémentaires sur les
unités qu'ils étaient disposés à vendre à un prix plus faible pour chaque prix
supérieur au prix d'origine.
Le surplus des producteurs, correspond à la surface située entre l'axe
des prix, la courbe d'offre et la droite parallèle à l'axe des quantités tracé au
niveau du prix donné. Il est représenté par la surface 1 et la quantité produite
et offerte par les producteurs nationaux augmente et devient OQ1 au lieu de
OQ.
Les importations à la suite de l'imposition du droit de douane, ont
diminué de QQ3 à Q1Q2, dû à la baisse de la consommation nationale
engendrée par l'augmentation du prix.

La perte globale des consommateurs peut se décomposer en quatre


éléments ;
La surface 1, est le surplus des producteurs, surface perdue par les
consommateurs nationaux et gagnée par les producteurs du même pays.
La surface 3, est le produit du droit de douane par les importations d'une
quantité de Q1Q2, effectuées après l'imposition. Ce produit représente
les recettes douanières que le gouvernement tire de l'imposition du droit
de douane sur les importations. Il correspond à un effet de redistribution
au détriment des consommateurs.
Les surfaces 2 et 7 illustrent le coût de production nécessaire pour
produire la quantité QQ1. Or il suffisait de la surface 7 pour produire la
même quantité à l’étranger, et la surface 2 correspond à un coût excessif
La protection douanière et le libre échange 14

pour produire cette quantité au pays, un coût qui aurait pu être évité en
important cette quantité.
La surface 2 est appelée la perte sèche de la production liée à
l'imposition du droit de douane t.
La surface 4 ; représente la quantité demandée qui a disparue après
l'instauration du droit de douane. Elle représente la perte sèche de la
consommation.

Les deux p~es sèches représentent les ressources la mauvaise


allocation des entrant par l'imposition du droit de douane.
En regroupant les effets du droit de douane sur les consommateurs,
sur les producteurs et sur l'Etat, on peut déterminer l'effet de l'imposition du
droit de douane sur la nation. Le droit de douane redistribue le revenu des
consommateurs (surface I) aux producteurs et à l'Etat, en transférant les
achats des biens étrangers vers les biens nationaux (qui sont chère à
produire, surface 2) et en payant des recettes fiscales au gouvernement
(surface 3).

2. LES RESTRICNONS QUANTITAT IVES.


Après le droit de douane, les restrictions quantitatives est la mesure la
plus utilisée. Cette dernière agit directement sur les flux commerciaux.
Il existe deux principales dispositions; les quotas et les restrictions
volontaires à l'exportation RVE.

2.1 .Le Quota ; Les contingents.


C’est une limite quantitative à l’entrée ou à la sortie des
marchandises; c'est un plafond fixé par le gouvernement en délivrant un
nombre limité de licences ou d'autorisations d'importations tout en
spécif'1ant les produits, les quantités et les pays d'origines et interdit toutes
importations sans licences.
Le quota garantit que les quantités importées seront limitées. n est
imposé et géré par le pays importateur. Ses effets sont démontrés par le
graphique 2.
La protection douanière et le libre échange 15

Graphique 2 – l’effet du quota

On peut lire à partir du graphique 2, les quantités produites,


importées, consommées du bien j, tel que :
· OQ représente la production nationale avant le contingent ;
· OQ3 c’est la consommation nationale ;
· QQ3 est l'importation du bien j au prix P, prix de libre échange sur le
marché national.
Supposons que le gouvernement limite ses importations à QQ1, en
imposant un quota. Les producteurs nationaux vont offrir le produit en
quantité OQ, et les producteurs étrangers, en entrant dans le marché
national, offriront la quantité limitée du produit de QQ1.

Au prix P, les consommateurs demandent OQ3 quantité de produit.


Leur demande est satisfaite par une offre nationale et étrangère de QQl après
le quota.
Mais avec cette offre, le marché n'est pas équilibré; une partie de la
demande, BC est excédentaire. D'où il faudrait des unités supplémentaires
pour réaliser l'équilibre sur le marché national.
Après le quota, les seuls offreurs sont les producteurs nationaux. Ils
devront offrir la quantité QlQ2, représentée par ta droite BE parallèle à la
courbe AS, qui complétera la courbe d'offre globale et deviendra MAB S2.
L'équilibre sur le marché s'établit au point E (il était au point F avant
le quota) qui égalise l'offre nationale : OQ et Q1Q2, l'offre étrangère: QQ1,
avec la demande nationale du bien, au prix intérieur Pl en présence du
contingent.
La protection douanière et le libre échange 16

Les effets du contingent sur le bien être sont équivalents à ceux


du droit de douane en régime de concurrence ;
- La consommation diminue; elle recule de OQ3 à OQ2. représenté par la
surface4 ;
- Le contingent pousse les producteurs nationaux à produire plus du bien
d'une quantité égale à OlQ2 (plus la quantité OQ ). Les consommateurs
perdent dans cette production du fait qu'ils pouvaient acheter la même
quantité de l'étranger à un prix inférieur à son coût de production; la
surface 2.
- Les importations ont diminué.

La différence entre le quota et le droit de douane est le bénéficiaire de


la surface 2. Dans le cas du droit de douane, elle représente les recettes
douanières résultantes de son instauration que le gouvernement bénéficie.
Dans le cas du quota, le gouvernement ne percevra pas de droit. La
somme des droits est gagnée par les agents économiques qui ont obtenu les
licences d'importations. Les agents économiques achètent les produits au
prix P sur le marché étranger et le vendent au prix Pl sur le marché national.
Ils tirent des gains.

C'est une rente accaparée par certains opérateurs. Le quota favorise


les agents économiques à acheter sur le marché étranger pour vendre ensuite
sur le marché national. C'est un instrument qui fait naître certains pouvoirs
de monopole engendrés par la distribution des licences.

2.2 .Les restrictions volontaires à l'exportation : RVE.


Les restrictions volontaires à l'exportation sont des restrictions par
lesquelles les firmes d'un pays exportateur réduisent volontairement leurs
exportations vers le pays importateur qui leur en a fait la demande.
C'est un arrangement entre les Etats, ils se mettent d'accord entre eux
de plein grée pour limiter les exportations de certains produits. Son analyse
est peut semblable à celle du quota.

La différence entre les deux restrictions, est que dans le cas du RVE le
pays exportateur met des limites à l'exportation d'un produit; il bénéficie de
la rente illustrée par la surface 2 du graphique 2.
La rente est versée par les consommateurs nationaux aux exportateurs
étrangers; ils financent les firmes étrangères en les rendant plus concurrents
que les firmes nationales. Un exemple de RVE, peut être illustré par le
fameux accord de multifibre AMF, un accord régulateur du commerce de
textile et des vêtements des pays en développement PED vers les pays
La protection douanière et le libre échange 17

développés PD, un autre exemple de l'engagement du japon de réduire ses


exportations de voitures aux Etats Unis à partir de 1981.

2.3. Autre mesure de protection


Les subventions à l'exportation: C'est l'une des dispositions que le
GATT (Accord général sur les tarifs et le commerce), interdit parce qu'elles
représentent une concurrence inéquitable.
Le gouvernement subventionne les exportations des produits en
accordant des prêts à des taux d'intérêt faibles pour le déroulement de
l'opération. n engage des dépenses de promotions pour le compte des
exportations, en faisant de la publicité de leurs produits à l'étranger.
Le graphique 3 permet de bien comprendre cette mesure.

Graphique 3 – les subventions à l’exportation


Au prix mondial P, le pays exporte la quantité ab du bien vers
l'étranger.
En vendant une unité du bien sur ce marché, il reçoit un prix mondial
P, majoré d'un montant Z de . ta subvention payée par son gouvernement. Le
producteur national reçoit :
Pl = p (1 + Z )
La subvention à des effets semblables à ceux engendrés par le droit de
douane ;
Les exportations ont augmenté de ab jusqu'à cd: l'objectif recherché
par l'Etat et qui est dû à deux effets :
- Le premier est que la production a augmenté d'une quantité de
Q2Q3.
La protection douanière et le libre échange 18

- Le deuxième effet qui n'est pas souhaitable par l'Etat est, ta baisse de
la consommation avec un surplus des consommateurs illustré par les
surfaces 1 et 2, d'où une perte sèche.

La subvention de l'Etat est illustrée par le rectangle cfgd ; les surfaces


2, 3 et 4.
Le coût net de la subvention est lié aux deux pertes sèches, surface 2,
perte des consommateurs et surface 4, perte sèche des producteurs.

3- les barrières non- tarifaires techniques et règlementaires.

Parmi plusieurs barrières on cite :

3.1 .Les normes techniques de sécurité et industrielles destinées à garantir


la qualité des producteurs et la sécurité des utilisateurs.
Des restrictions qui portent sur la qualité des produits, appliquées au
nom de la santé (normes sanitaires), de l'hygiène,....
Elles portent sur des exigences sur le contenu des achats en produits
nationaux ou exigences de mixage; le pays importateur autorise à importer
un bien de l'étranger à condition que ces importateurs achètent une certaine
quantité de produit local.

3.2. Les tracasseries administratives ou les ennuis; comme le coup de


Poitiers (un petit village en France), où le gouvernement: français en 1982, a
exigé que toutes les importations de magnétoscopes doivent passer par le
bureau de Poitiers pour réaliser les formalités de dédouanement, afin de
créer une file d'attente qui permet de rationner de façon exacte le nombre de
magnétoscopes afin de lutter contre l'invasion du produit.

B. protection et grands pays.

Un grand pays par sa décision peut modifier le rapport d'échange


international, il a un pouvoir de marché sur les marchés mondiaux.
Le grand pays peut se protéger non seulement en limitant ses
importations mais aussi ses exportations. n peut détenir une part importante
du marché mondial du produit qu'il importe.

1 –protection à l’importation :
Supposons que le grand pays est l'unique acheteur du produit offert
par le pays étranger ; autrement dit, il a un pouvoir de monopsone.
En imposant un droit de douane, le grand pays peut influencer sur le
prix mondial en sa faveur et améliorer son bien être.
Ceux ci peuvent être démontré par le graphique 4.
La protection douanière et le libre échange 19

Graphique 4 – droit de douane et grand pays

Le graphique ci- dessus, présente la situation dans le grand pays et


dans le pays étranger avant et après l'instauration du droit de douane.
Le pays étranger est supposé accepter la politique commerciale du
grand pays sans pouvoir réagir.
En situation de libre échange le prix P représente le terme
d'échange international.
A ce niveau de prix les importations du grand pays est la quantité de
QQl, qui correspondent aux exportations du pays étranger : Q*'Q*l.
Le droit de douane instauré par le pays importateur a modifié le
volume des importations et des exportations ainsi que les termes des
échanges.

C'est à dire le grand pays en réduisant ses importations de la quantité


QQl à Q2Q3, en instamment un droit de douane, il fait augmenter le prix
domestique au niveau Pl. Comme le pays importateur a le pouvoir de
monopsone et connue il a diminué ses importations, le pays exportateur
devra diminuer sa production et par la suite ses exportations vers ce pays
d'une quantité de Q*Q*l jusqu'à Q*2Q*3 afin d'équilibrer l'offre et la
demande sur marché.
Pour réduire son offre excédentaire d'exportations, le pays étranger
baisse son prix d'offre. Cette baisse pousse les producteurs à réduire leurs
La protection douanière et le libre échange 20

offres et les consommateurs à augmenter leurs achats de ce bien. Le prix


d'offre devient P2.

L’impact du droit de douane est négatif pour le pays exportateur et


positif pour le pays importateur, dans le sens où le prix a baissé.
Le grand pays importe la quantité Q2Q3 au prix P2; le rapport
d'échange international, et met cette même quantité en vente sur le marché
national au prix P1 supérieur à P2.
Le produit de cette quantité importée par son prix représente les
recettes douanières illustrées par la surface aber. La surface ab cd représente
la dépense versée par les consommateurs nationaux en achetant le bien au
prix P2.

La partie qui reste; cdef représente la somme payée par les


exportateurs du pays étranger que le grand pays leur a fait payer en achetant
à bas prix. Le pays étranger supporte une partie du droit de douane instauré
par le grand pays.
Le grand pays par sa décision de diminuer ses importations, il a
bénéficié de cet échange.

2-protection à l’exportation :
Le grand pays exportateur à un pouvoir du monopole. Pour accroître
le prix du bien destiné à l'exportation, le pays cherchera à réduire sa
production et ses ventes de ce bien.
Sa politique peut consister à réduire ses exportations et bénéficier
d'une amélioration des termes de l'échange en faisant monter le prix des
exportations. Le pays taxera les exportations pour réduire son offre
d'exportation.

3- le droit de douane optimale:


Lorsque le grand pays instaure un droit de douane, il aura une
influence sur la demande mondiale de ce bien et sur les termes des échanges.
L'instauration du droit de douane engendre des coûts et des gains pour
le pays qui l'instaure pour un niveau donné de protection; pour un droit de
douane t.
On peut poser la question suivante: est qu'il existe un niveau de
protection qui maximise le gain net du grand pays ?
L'expression du droit de douane optimal peut répondre à cette
question, qui peut être abordéE en deux étapes.
- La première étape suppose que le partenaire commercial du
grand pays n'a aucun pouvoir sur le marché.
La protection douanière et le libre échange 21

- La seconde consiste à ce que le partenaire commercial a un


pouvoir de marché et a la possibilité de représailles, où l'autre grand pays
répond à la mesure de protection établie par le premier pays.

3.1 .Droit optimal de douane en l'absence de représailles.

Le grand pays est importateur du bien avec une demande illustr6e par
la courbe D et le pays étranger l'exportateur du même bien avec une offre
représentée par la courbe S* . Le graphique 5, schématise ces deux courbes.
L'instauration d'un droit de douane faible sur l'importation du produit
par le grand pays a pour effet de glisser la courbe d'offre étrangère de S* à
s*.
Avec cette variation la consommation du grand pays varie aussi, elle
diminue de Q à Ql, avec une. Augmentation du prix au niveau Pl. En même
temps le droit de douane incite le pays exportateur à offrir le produit pour un
prix bas ; pour un prix P2.

Les effets du droit apparaissent dans cette situation comme suit :


- Une perte sèche des consommateurs du grand pays, illustrée par la
surface 2.
- Des recettes douanières payées par le consommateur qui sont
représentées par la surface I.
La protection douanière et le libre échange 22

En instaurant un droit de douane, le grand pays importe la quantité Ql


du bien pour le prix P2 inférieur à P et met cette même quantité sur le
marché national pour un prix supérieur à P2 ; Pl.
- Le gain tiré de cette imposition est démontré par la surface 4.
- Quant à la surface 3, elle représente la perte sèche des
producteurs étrangers, engendrée par l'imposition du droit de douane.

Le graphique fait apparaître le gain et la perte que le grand pays tirent


de cette imposition; imposé le droit de douane lui coûte une perte illustrée
par la surface 2 et en même temps il lui procure un gain du montant de la
surface 4.
Si le gain est plus grand que la perte, le grand pays accroît son bien
être.
Le bien être du grand pays et de celui du pays étranger baisse du
montant de la surface 2 et de la surface 3, qui est l'équivalent des deux
pertes sèches.

. Si un droit de douane faible est avantageux pour le grand pays qui


l'instaure, un droit de douane plus élevé peut faire mieux jusqu'à un certain
niveau.

Supposons que le grand pays décide de réduire encore ses


importations de OQl à OQ2 en augmentant le droit de douane de AB
à A 'B ' . Cela va réduire le bien être du pays du montant de A'
ACC'.
Le prix d' offre sur le marché national augmente au niveau P3 et le
prix d'offre du pays étranger baisse jusqu'à P4, ce qui procure un gain
additionnel pour le grand pays de BB 'P2 P4, et une perte additionnelle de
ACC' A'.

Le droit optimal de douane, est le droit de douane qui maximise le gain net
du pays qui l'instaure et, celui qui égalise les pertes supplémentaires et les
gains supplémentaires lorsque le droit de douane change.
Il peut être démontré d'une façon générale sur le graphique 6.
La protection douanière et le libre échange 23

Les gains supplémentaires résultent de la diminution du prix par les


importations M ; dP/dt .M ; et
Les pertes supplémentaires proviennent de la perte additionnelle
d'importation dm/dt qui valaient tP .
Le taux de droit optimal t* exprimé en pourcentage de prix initial est
celui pour lequel :
Gains supplémentaires - pertes supplémentaires = M dP/dt - t* p
dm/dt = 0

Il vient : t* =M dP/ dt
p dm/dt
Soit l'inverse de l'élasticité d'offre étrangère e, c'est à dire que t* = l/e .

Le droit optimal de douane exprimé en pourcentage du prix payé aux


étrangers, est égal à l'inverse de l'élasticité de l'offre étrangère des produits
importés par la nation qui établit le droit de douane. (1)

3.2 .Droit optimal de douane et représailles.


Il est intéressant d'utiliser pour cette analyse les courbes de demande
réciproque qui représentent les dispositions à l'échange d'un pays (courbes
d'offre-demande) et les courbes d'indifférence à l'échange.

(1) P.lindert,T.A pugel « économie internationale» ,P179.


La protection douanière et le libre échange 24

Le droit optimal de douane est déterminé par l'intersection de la


courbe d'offre étrangère avec la courbe d'indifférence à l'échange la plus
élevée du pays qui impose le droit de douane.
Le graphique 7 représente les courbes de demande réciproque OR du
pays domestique et celle du pays étranger OR"' (deux grand pays). La droite
OL représente les termes des échanges internationaux en libre échange.

La courbe I représente la courbe d'indifférence à l'échange du pays


domestique qui passe par le point d'équilibre en libre échange E.
La courbe Il parallèle à la courbe 1, représente la plus haute courbe
qui passe par le point E', qui correspond à un niveau supérieur d'utilité que
celui donné par la courbe I. La courbe Il est tangente à la courbe du pays
étranger OR* en E', et qui est acceptable par ce pays pour échanger les
biens.

Le passage du point E au point E' correspond à un droit de douane


élevé, qui accroît le bien être du pays qui l'instaure. Il améliore ses termes
d'échange; il exporte moins de bien 1 pour la même quantité importée du
bien 2. Ce droit de douane représente le droit de douane optimal.

Si le pays domestique choisit une protection optimal~ en E', sa courbe


d'offre-demande se déplace de OR à OR1, le pays étranger après cette
nouvelle situation va choisir lui aussi un point M, sur la nouvelle courbe
OR1, déterminée de la même façon que celle qui a déterminé le point E’.
La protection douanière et le libre échange 25

La courbe OR* se déplace vers la droite devenant OR*l. C'est à dire


que le pays étranger exerce des représailles en cherchant à obtenir pour lui
un tarif optimal.
Le pays domestique peut réagir et continuer sa politique
protectionniste et choisir un autre point comme le point E’,
Le processus va se répéter jusqu'à ce que les deux pays arrivent au
point d'origine O, c'est à dire à l’autarcie avec une perte du bien être.
Les représailles et les contres représailles peuvent aboutir à la
disparition totale du commerce international entre les pays.
L'adoption des mesures de protection par un grand pays peut entraîner
une variation des prix intérieurs. Mais ces mesures peuvent contribuer à la
détérioration de ses termes d'échanges internationaux et aboutir à la baisse
du prix à un niveau inférieur à celui qui été en libre échange.
Ce concept est connu sous le nom de paradoxe de Metzler lorsque
certaines conditions sont réunies; la forme des courbes de demande
réciproque, si elles ont une élasticité négative et la façon dont le grand pays
utilise les revenus tirés des mesures de protection.
La protection douanière et le libre échange 26

POUR CONCLURE :

L'étendu de la protection douanière caractérisant en secteur ou une


branche peut être jugée de deux façons, en terme de taux nominaux et en
terme de taux effectifs.
Les tarifs douaniers ad-valorem sont les instruments de politiques
commerciales qui paraissent poser le moins de problème de mesure.
Le taux de protection effective mesure le degré de protection reçus par
un secteur d'activité. Le concept de protection effective ne mesure pas les
gains et pertes des différents groupes dus à un droit de douane ou à un
régime tarifaire. Il mesure les effets sur la valeur ajoutée par unité de
produit. Il cherche à quantifier l'effet net, pour une industrie, de la structure
tarifaire qui s'applique tant aux produits finis qu'aux consommations
intermédiaires entrant dans sa production.
Le taux effectif de production permet de comprendre la structure
hiérarchisée des tarifs douaniers, généralement plus élevés sur les produits
finis que sur les biens semi-finis ou les matières premières.
Pour protéger effectivementun secteur, ont peut :
- Soit augmenter tj ; imposer un droit dedouane sur le produit fini
similaire importé et permettre aux producteurs locaux de vendre
leurs produits à un prix supérieur ;
- Soit diminuer ti ; et rendre lesinputs moins chers pour alléger les
coûts de production des producteurs nationaux.

Ces deux types de mesures ont pour effet d'augmenter la valeur


ajoutée du produit national. Si le secteur utilise des biens intermédiaires
protégés que ne l'est sa propre production, La politique tarifaire globale
décourage cette production puisqu'elle augmente le coût et/ou réduit la
disponibilité des biens intermédiaires, et dans le cas contraire, le secteur
reçoit une protection plus forte que ne l'indique le taux déclaré

Un droit de douane établi sur un secteur déterminé a des incidences


sur un certain nombre d'autres secteurs. Il protège non seulement les fIrmes
productrices mais aussi les profitset les revenus des travailleurs de ces
firmes et les entreprises productrices les inputs qui entrent dans le calcul de
la valeur ajoutée nationale résultante de la production considérée.

L'intérêt du taux de protection effective se situ au nIveau des


négociations tarifaires ; les discutions sur les réductions des taux nominaux
sur les inputs vient en fait augmenter la protection effective dont bénéficie le
produit fini.
Section. II : La théorie du
Libre échange
La théorie du libre échange 28

A. les grandes théories du commerce international.

L'objectif de la théorie du commerce international est de déterminer


les conditions auxquelles des économies nationales fermées ont intérêt à
s'ouvrir au commerce international.
La théorie du commerce international est une théorie des mouvements
internationaux des biens de consommations, des produits, des services,
La théorie dégage les conditions d'une division internationale du
travail et indique comment se : fixe le prix international des produits
échangés et comment se répartisses, entre les pays intéressés, les avantages
de cette division.

Après les mercantilistes, les premiers qui ont traité des problèmes
concernant le commerce international sont les classiques tout en fondant
la théorie du commerce international comme l'économiste A.Smith, D.
Ricardo.
A partir de la fin du 19ème siècle, la théorie classique du commerce
international a trouvé un second souffle avec les néoclassiques qui ont
utilisé pour les mêmes préoccupations des moyens d'analyse nouveaux sans
rejeter l'apport classique notamment les fonctions de production, les taux
marginaux de substitutions entre les produits et entre les facteurs, les
courbes d'indifférence à la consommation, avec abstraction des mécanismes
monétaires.
Les rapports d'échanges internationaux pour les classiques prennent la
forme de rapport entre quantités de biens échangés, et pour les néoclassiques
la forme de rapport de taux marginaux de substitutions.
Les deux courants partent d'économies nationales fermées, ayant des
structures données, se demandant à quelles conditions ces économies
auraient avantage à s'ouvrir au commerce international dans quelles
productions les pays devraient se spécialiser et comment se détermine le
rapport d'échange international.

La théorie classique et la théorie néoclassique reposent sur des


hypothèses communes d'une part ; la mobilité des produits à l'intérieur
comme à l'extérieur de chaque pays, la mobilité nationale des facteurs de
production et leur immobilité internationale, les biens produits sont
identiques dans les deux pays. D'autre part, les deux théories reposent sur
des hypothèses propres à chacune d'elles ; le travail est le seul facteur de
production pour les classiques, tandis que les néoclassiques raisonnent en
tenant compte d'au moins de deux facteurs, qui ont les mêmes
caractéristiques d'un pays à l'autre, le rendement du 1ravail est constant
et celui des facteurs peut être croissant, décroissant ou constant.
La théorie du libre échange 29

Tout cela va nous conduire à présenter les théories fondées sur la


nature des différences entre les pays dans ; les coûts de production; dans les
différences du rythme des innovations techniques; dans les produits
échangés et dans le mode d'accumulation du capital.

1- Les théories classiques du commerce international .

La principale base de l'échange international réside dans les


différences de prix des biens entre les pays.
Grâce à l’échange, un pays peut se procurer moins chère à l’étranger
que chez lui certains produits et en vendre d' au1res plus chère à l'étranger
que sur son territoire avant l'échange.
Les différences des prix des produits et des coûts de production sont
analysées dans le modèle d'Adam. Smith et de Ricardo et dans la loi
d'Heckscher-Oh1in.

1.1. La théorie de l’avantage absolue d’Adam Smith.


Les mercantilistes estimaient que les nations doivent régir leur
commerce, que le commerce extérieur comme le commerce intérieur
n'assure de gains à l'un que par la perte de l'autre, et que le but des échanges
est d'accumuler les métaux précieux. Les classiques les succédaient en
opérant un renversement dans leurs idées.
A. Smith avec ses thèses, forme le point de départ de l'analyse
classique des échanges internationaux dans son ouvrage «La Recherche sur
la Nature et les Causes de la Richesse des Nations 1776 ». Il marque une
rupture avec l'analyse mercantiliste où il a écrit «l'importation de l'or et de
l'argent n'est pas le principal bénéfice et encore moins le seul qu'un e nation
retire de son commerce étranger, quels que soient les pays entre lesquels
s'établit un tel commerce, il procure à chacun de ces pays deux avantages
distincts. »(2)

A. Smith démontre les biens faits d'un libre commerce entre les
nations en démontrant que le commerce international stimule la division du
travail en élargissant les débouchés pour ch3que pays, cette division élève la
productivité du travail humain.

Le commerce international permet au secteur industriel de se


développer en assurant l'approfondissement de la division du travail : « En
ouvrant un marché plus étendu pour tout le produit du travail qui excède la

(2) A. Samuelson « les grands courants de la pensée économique », P88


La théorie du libre échange 30

consommation intérieure, il encourage la société à perfectionner le travail,


à augmenter la puissance productive, à en grossir le produit annuel et à
multiplier la richesse et le revenu national. »(3)

Ainsi le commerce international permet d’exporter l'excédent du


produit pour lequel il n'y a pas de demande et à la place importer le produit
qui est utile, pour lequel existe une demande «donnez moi ce dont j’ai
besoin et vous aurez de moi ce dont vous avez besoin vous-même. »(4)

Le bienfait du commerce international, est que chaque pays se


spécialise en développant les activités où il dispose d'un avantage absolu;
celle où le Coût par unité produite est inférieur à ce qu'il est à l'étranger.
Pour A. Smith ce qui est vrais pour un, dix, vingt individus doit être
vrais pour un, dix, vingt millions, et donc pour une nation. Son
argumentation est microéconomique, par ce qu'il compare les nations à des
individus; «Le maxime de tout chef de famille prudent est de ne jamais
essayer de faire chez soi la chose qu'il lui coûtera moins chère à acheter
qu'à faire ... ...si un pays étranger peut nous fournir une marchandise à
meilleur marché que nous ne sommes en l'état de l'établir nous même, il
vaut mieux que nous la lui achetions avec quelque partie du produit de notre
industrie employée dans le genre dans lequel nous avons quelques
avantages. »(5)

Dés 1776, Smith énonce que la liberté des échanges, en développant


la division du travail, accroît le bien être des partenaires commerciaux.
Chaque pays est plus efficace que les autres dans la production d 'un bien au
moins. La spécialisation dans la production est une, condition nécessaire
pour bénéficier des gains à l'échange.

La théorie de l'avantage absolu peut être illustrée en utilisant


l'exemple suiVant : soit deux pays la Grande Bretagne (G.B) et le Portugal,
produisant deux biens: le vin et le drap. Les heures consacrées à la
production d'une unité de chaque bien sont données par le tableau ci-dessous
:

(3)(4), A. Samuelson « les grands courants de la pensée économique », P89


(5) R.sandretto, « le commerce international » P 56.
La théorie du libre échange 31

Coût unitaire de chaque La Grande Le Portugal


bien Bretagne
en tem1e d travail

Le Vin 100 h 80 h
Le Drap 20 h 40 h

En comparant les heures de travail données dans le tableau, en


remarque que la G.B est plus efficace dans la production du drap et le
Portugal dans la production du vin. Donc la G.B a un avantage absolu dans
la production du drap où elle se spécialise dans cette production, elle exporte
le drap et importe le vin du Portugal qui lui, importera du drap de la G.B.
Le Portugal a un avantage absolu dans la production du vin.

1.2. La théorie des coûts comparatifs de Ricardo .


Un pays a t-i! Intérêt à pratiquer une politique de libre échange s'il est
moins efficace que les autres pays ? Supposons que l'un des deux pays ne
bénéficie pas d'un avantage absolu, que va t-il se passer pour ce pays ?
Qu'aurait-il à exporter ? Est-il exclu de l'échange international ?
Ricardo répond à ces questions en 1817 en formulant le concept de
l'avantage en démontrant que le commerce international est fondé, non sur
les différences, de pays à pays, des coûts absolus, n démontre que toutes les
nations, quel que soit leurs coûts comparatif.
Il démontre que toutes les nations, quel que soit leurs coûts de
production, se pécia1isent et participent à l'échange international, en
exportant les produits pour la fabrication desquels ces nations ont le
désavantage le moins grand.

La différence des coûts relatifs comparés, est condition déterminante


de l'échange international.
La loi des coûts comparatifs peut être énoncée ainsi: « La condition
nécessaire et suffisante pour l'apparition d'échange entre deux pays
produisant les deux même biens, est que les coûts relatifs des deux biens
soient différents dans les deux pays.

Chaque pays a alors intérêt à se spécialiser dans la production du


bien pour lequel son avantage relatif est le plus grand ou son désavantage
relatif le plus faible, c'est à dire celui dont le coût relatif est le plus faible
La théorie du libre échange 32

comparé à celui de l'autre pays. »(6)

L'analyse de Ricardo est fondée sur plusieurs hypothèses : (7)


Hl: Les marchandises et les facteurs de production circulent
librement à l'intérieur de chaque pays.
H2 : Immobilité des facteurs de production à l'échelle internationale et
le libre déplacement des produits.
H3 : Dans chaque pays les marchés des biens et des facteurs sont
soumis à la concurrence pure et parfaite.
H4 : L'échange des marchandises à l'intérieur de chaque pays se fait
en proportion des quantités de travail nécessaire à leur production.
HS : Différence internationale de technologie de production.
H6 : Le plein emploi réalisé des facteurs.
H7 : La production s'effectue à coût ou à rendement constant.

Ricardo illustre son raisonnement à travers un exemple de deux pays


produisant deux biens en utilisant le facteur travail :
Vin Drap

Le Portugal 80 h 90h
L'Angleterre 120 h 100h
Coût comparé de V/D 0,88 1,2
Coût comparé de D/V 1, 13 0,83

Selon la théorie de l'avantage absolu, il ne peut y avoir d'échange


entre les de1n pays; le Portugal a un avantage absolu dans la production des
de1n biens, il dispose d'une productivité supérieure pour les deux produits.

Ricardo démontre que dans cette situation, le commerce international


est possible et bénéfique pour les deux pays; que le Portugal se spécialise
dans la production pour laquelle il dispose de plus grand avantage de coût
relatif ou sa supériorité est la plus forte, et l'Angleterre dans celle ou son
infériorité est la moins grande.
Pour déterminer l'orientation du commerce et le sens de la
spécialisation, il faut comparer les niveaux des coûts comparatifs dans
chaque pays concerné.
Le coût comparatif du vin par rapport au drap est le rapport du
nombre d'heure de travail pour produire une unité de vin sur le nombre

(6) M.Byé, G.D Debernis « relation économique internationales-les échanges internationaux »,P 48
(7)R.sandretto, « le commerce international » P 59
La théorie du libre échange 33

d'heure pour une unité de drap, des deux pays.

- Le coût comparé du vin par rapport au drap (v/d) au Portugal égale à:


80h / 90h = 0,88.
- Le coût comparé du v/d en Angleterre égale à: 120 h / 100 h = 1,2

En autarcie,
- au Portugal une unité de vin s'échange contre 0,88 unités de drap ;
- en Angleterre, une unité de vin s'échange contre 1,2 unités de drap.
En libre échange,
Si les Portugais vendent leur vin aux anglais, ils obtiendront par unité
de vin 1,2 unités de drap; qui est une quantité supérieure à 0,88 unité
obtenue en autarcie. Et si les Anglais vendent leur drap sur le marché
portugais, ils auront l'équivalant de 1,12 unités de vin qui était de 0,83 en
autarcie, donc il y a gain à l'échange.

Ainsi malgré la supériorité de la productivité portugaise, les deux pays


peuvent bénéficier de l'échange international à un prix d'échange
international situé entre les deux prix en isolement.

L'avantage comparatif peut être démonter à l'aide du graphique 8 :


La théorie du libre échange 34

Chacun des deux pays produit des quantités limitées des deux biens,
qui sont détem1inées par les droites AB et CD en utilisant pleinement le
facteur travail.
Les productions possibles sont déterminées par le triangle OAB pour
l'Angleterre et le triangle OCD pour le Portugal.
Le rapport d'échange international est déterminé par les droites AB' et
C'D qui sont parallèles.
Après l'ouverture des frontières, l'Angleterre produit la quantité A de
drap et le Portugal la quantité D de vin.
Si on prend le point m du graphique 8, l'Angleterre produit et
consomme OH de drap et Hm de vin en isolement.
En libre échange, elle consomme en ce point la même quantité de drap
et exporte HA de ce même produit, et importera Hm' de vin, une quantité
supérieure à la quantité qu'elle consommait en isolement: Hm' > Hm.
Le Portugal, en isolement consomme au point L : OK quantité de vin
et KL de drap. Après la spécialisation, il ne produira que du vin, et s'il
consomme OK de vin il exportera KD de ce même bien, et importera
pour la consommation KL’ de drap, supérieure à KL en isolement.
Donc, le gain tiré par les deux pays est égal mm' pour l'Angleterre et
LL' pour le Portugal.

Ricardo a démontré que le rapport d'échange international s'établira


entre les deux rapports en isolement. Le graphique suivant montre la zone
d'échange avantageux pour les deux pays cités dans son exemple, où le
rapport d'échange international se situ à l'intérieur de cette zone.
La théorie du libre échange 35

1.3. La théorie de la valeur internationale de Stuart mil

La théorie des avantages comparatifs définit la zone des échanges


internationaux avantageux pour les deux pays, mais ne détermine pas les
tenues effectives de l'échange.

J. Stuart MILL complète l'analyse de Ricardo en précisant le partage


de zone d'indétermination ricardienne, en introduisant la variable; la
demande des pays échangistes, en utilisant les courbes d'offre demande
appelées courbes de demandes réciproques d'Alfred Marschall. Ces courbes
indiquent l'offre d'un pays pour ses produits et sa demande pour les produits
étrangers.

L'analyse de Mead (1952) a permis de construire ces courbes par


l'intermédiaire de la courbe de possibilité de production et des courbes
d’indifférence.

S.Mill formule la loi des valeurs internationales qui permet de savoir


comment se forme le rapport d’échange international et comment se partage
les avantages de la division internationale du travail entre les nations.
Il exprime la théorie dans les termes suivants: «Les valeurs auxquelles
un pays échange son produit avec les pays étrangers dépendent du montant
La théorie du libre échange 36

de l'extensibilité {élasticité) de leur demande pour ces marchandises,


comparé à sa demande pour les leurs. »(8)

La théorie peut se résumer en deux propositions :


1. Le montant des demandes réciproques d'importation, en précisant
que « lorsque deux pays échangent deux marchandises l'une contre l'autre, la
valeur respective d'échange de ces marchandises s'adapte aux goûts et aux
besoins des consommateurs de l'un et de l'autre. » (9)

2. L'élasticité des demandes.


Stuart Mill déclare que « de produit d'un pays s’échange contre le
produit des pays à des valeurs telles que, l'ensemble de ses exportations
puisse exactement payer l'ensemble de ses importations ..... L’offre de l'un
constitue sa demande pour ce qu'apporte l'autre. »(10).
Il postule l'équilibre entre valeurs importées et valeurs exportées; le
pays n'exporte que s'il a besoin d'importer ; l'échange est analysé comme un
troc.
Le rapport d'échange international est démontré par le graphique 10 :

(8) (9) C.neme, »economie internationale,fondements et politiques » ,P 50 ,51


(10) A. Samuelson « les grands courants de la pensée économique », P 96
La théorie du libre échange 37

Soit deux pays, le Portugal pays et l'Angleterre pays 2, ils produisent


deux biens : le vin et le drap.
Les droites OC1 et OC2 représentent et les rapports d'échanges
internes, les courbes D1 et D2 sont les courbes de demandes réciproques des
deux pays.
Chaque point situé sur ces courbes représente les quantités minimales
du produit demandé, que le pays est prêt à accepté en échange du produit
qu'il offre.
Au point E, le Portugal est prêt à offrir GA de vin contre au minimum
OB de drap, les points situés au-dessous et à droite de la courbe OD1
représentent les transactions refusées par le Portugal, et les points situés au-
dessus et à gauche de la courbe OD2 sont exclus par l'Angleterre.
Tous les points possibles d'échange sont situés sur et entre les courbes
d'offre demande.
Les quantités de drap et devin qui seront échangées à l'équilibre, sont
représentées par le point P, point d'intersection des deux courbes; point
d'équi1i!'re où sera échangée et offerte OF quantité devin par le Portugal,
qui représente en même temps la demande de l'Angleterre contre OG de
drap; quantité demandée par le Portugal et offerte par l'Angleterre et la
droite OP (T) représente le rapport d'échange international.
Toute variation des quantités demandées, entraîne le déplacement des
courbes de demandes réciproques qui modifiera par la suite les termes de
l'échange d'équilibre.

Si le drap anglais est très demandé par les Portugais, et le vin peu
demandé par les Anglais, le terme d'échange est favorable en Angleterre;
donc la forme de la courbe est commandée par les besoins et les revenus du
pays.
La détermination du rapport d'échange international dépend de
l'élasticité des deux demandes par rapport aux prix ; la variation de la
demande par rapport à la variation du prix.
Supposons que l’Angleterre développe son industrie et utilise une
technologie nouvelle et rapide pour la production drapière; le drap devient
moins cher en terme de vin, le Portugal demandera plus de drap.

Trois cas différents doivent être considérés, selon l'élasticité de la


demande portugaise :

1. L'élasticité égale à 1 ; la variation de la demande de drap est


proportionnelle à l'abaissement de son prix, le Portugal obtient une quantité
supérieure de drap pour une même quantité de ~. L'Angleterre ne tire pas un
avantage du progrès technique réalisé dans son industrie; l'avantage est
obtenu par le pays importateur.
La théorie du libre échange 38

2. L'élasticité supérieure à l ; la demande portugaise augmente plus


que proportionnellement à la baisse du prix du drap, la dépense portugaise
augmente, donc son offre aussi, et l'Angleterre importe plus de vin, cela veut
dire que les deux pays sont avantagés par cet échange.
3. L'élasticité inférieure à 1 ; la demande du drap augmente moins
que le prix du celui ci ne baisse, la dépense du Portugal diminue, il offre
moins de vin pour obtenir la même quantité de drap.

2-La théorie néoclassique de l’échange international


Le raisonnement classique de la spécialisation, est que cette dernière
est fondée sur la comparaison des coûts des produits, où chaque pays est
appelé à se spécialiser dans la production pour laquelle ses coûts sont les
plus bas.
Autrement dit, le raisonnement est porté. sur le marché international
des produits. L'analyse des néoclassiques porte sur le marché international
des facteurs qui est lié par le marché des produits. Plusieurs économistes ont
apporté leur apport à cette analyse notamment Heckschet., ohlin,…

2.1. LA THEORIE D'HECKSCHER - OHLIN.


La spécialisation rocardienne résulte de la différence de technologie
qui existait entre les nations en chaque secteur.
Si deux partenaires commerciaux partagent la même technologie, ont-
ils intérêt à échanger ? Existe-t-il encore des gains à l'échange ?

Heckscher en 1919 et Ohlin en 1933 répondent positivement à ces


questions, en démontrant que les avantages à l'échange reposent sur la
différence dans les dotations relatives des facteurs de production possédés
par chaque pays; la loi des proportions des facteurs.
Les deux économistes posent dés 1919 le principe selon lequel; si les
dotations proportionnelles en facteurs diffèrent entre deux pays, et si les
proportions de facteurs utilisés dans deux productions sont différentes, alors
en économie ouverte chaque pays tend à se spécialiser dans la production
pour laquelle, la proportion des facteurs dont il dispose est la plus favorable;
et il en résulte l'égalisation de la rareté relative des facteurs entre les deux
pays et l'égalisation des prix des facteurs.
La loi expliquela spécialisation et l'orientation du commerce
international par les ressources productives à la disposition des pays, qui
expliquent les différences des prix d'un pays à l'autre avant l'ouverture des
échanges entre eux.

La théorie d'Heckscher -Ohlin s'énonce ainsi :


« Les biens, dont la production requiert l'utilisation d'une forte
La théorie du libre échange 39

proportion de facteurs de production qui existe en abondance, et une faible


proportion de facteurs rares, s'exportent contre des biens dont la production
requiert des proportions inverses des mêmes facteurs. Ainsi indirectement,
se sont les facteurs dont l'offre est abondante qui sont exportés, alors que les
facteurs dont l'offre est limités est importés. (Ohlin 1933)». (11)

Elle peut être énoncé ainsi :

« (L'échange international correspond à un échange de facteurs


abondants contre des facteurs rares, un pays exporte les productions dont la
fabrication nécessite une grande quantité de facteurs qu'il dispose en
abondance et le commerce international tend vers une égalisation des
rémunérations des facteurs qui ne saurait toute fois être complète » (12)

Si KI, K2, LI et L2, représentent les quantités de capital et les


quantités de travail disponibles en pays 1 et en pays 2, en dira que le pays 1
est relativement abondant en capital par rapport au pays 2, si le rapport entre
le capital et le travail en pays 1 est supérieur à celui en pays 2 :
K 1 K 2
L 1 L 2

Le théorème H-O repose sur plusieurs hypothèses: (13)


· Les pays ont la même technologie ;
· Les biens diffèrent par l'intensité des facteurs; l'un est intensif en
capital et l'autre en travail quels que soient leurs prix, il n'y a pas de
réversibilité de l'intensité factorielle (l'irréversibilité) ;
· La concurrence est parfaite sur le marché des produits et le marché
des facteurs en chaque pays ;
· La fonction de production est supposée être identique dans tous les
pays.
Le modèle H-O analyse la répartition au sein d'un pays qui gagne,
analyse les gains et les pertes subies par les facteurs de production à
la suite d'une variation des prix des biens.
Le résultat du théorème est complété par celui que le libre échange
des biens entre pays assure l'égalisation des revenus factoriels entre ces pays
:
Tout facteur relativement rare est alors relativement chère; lorsque le
capital est abondant, la rémunération deses services (r ) est faible, et lorsque
le travail est rare sa rémunération (w ) est élevée.

(11) P.lindert,T.A pugel « economie internationale» ,P6.


(12) (13) C.neme, »economie internationale,fondements et politiques » ,P 75 ;76
La théorie du libre échange 40

Présentation graphique du modèle.


La présentation graphique du modèle repose sur l'utilisation des
diagrammes emboîtés imaginés par Edgeworth.
Soit deux pays I et II produisant deux biens, en utilisant deux facteurs
; le capital K et le travail L.

Les axes A KI et B'K'1 représentent le stock de capital, et AL1 et AL1


représentent le stock de travail que le pays I dispose. Les coordonnés des
deux points M et M' correspondent aux dotations en facteurs et au plein.
Emploi de ces derniers.
Les courbes al, a2, b1, b2, représentent les courbes d'iso produit pour
chaque Production. Qui représentent les quantités des produits obtenus avec
des combinaisons différentes des deux facteurs. Chaque courbe supérieure
représente production importante en utilisant plus des deux facteurs.
La pente de chaque isoquant représente le taux marginal de
substitution entre les facteurs pour cette production.
En pivotant le diagramme établi pour le produit B, et en amenant le
point B' sur M, en aura le diagramme emboîté ci-dessous pour les deux
pays, I et II, en isolement.
La théorie du libre échange 41

La dotation relative en facteurs apparaît dans la différence :


AI KI / AI LI > AII KII / AII LII => KI ILI > KII I LII,
Cela signifie que le pays I est relativement abondant en capital, et le
pays II en travail.
Le diagramme nous renseigne sur :
§ La répartition des deux facteurs entre les deux produits ;
§ Le taux marginal de substitution entre les facteurs ;
§ Les quantités produites des deux biens.

Les coordonnés du point Hl, représentent les quantités de facteurs qui


entrent dans la production du bien A et du bien B ; A1 hl de capital et
H1 hl de travail pour produire AI m quantité de bien A, et, BI h’I de travail,
m h’I de capital pour produire BI m du bien B ; où :
AI hI + HI h’I = KI BI h'I + HI hI = LI

D'où une allocation optimale des ressources productrices.


La quantité produite de A se lie sur la courbe al, a2, 33,... et celle de B
sur la courbe bl, b2, b3,......
La courbe AI HI BI, représente la courbe de contrat qui indique tous
les points d'équilibre en isolement; HI est un point d'équilibre en isolement.
L'équilibre international peut être démontré en retraçant les deux
La théorie du libre échange 42

diagrammes :

Soit les points HI et HII des deux courbes de contrats des deux pays.
On trace AI HI et BI HI des droites parallèles aux droites AI HI et BI Hl.
successivement; l'identité des fonctions de production et tout point des
droites AI HI et de AII Hll , fait que la productivité marginale des facteurs
dans la production de A est la même dans les deux pays, et pour le bien B
tout au long des droites BI m et BU mI. Ainsi le couple de points
correspondants, HI et HII définit un équilibre international.

La loi de proportion des facteurs ou théorie Heckscher -Ohlin -


Samuelson, repose sur trois théorèmes fondamentaux; celui d'H-O, le
théorème énoncé par Samuelson et le théorème de Rybczynski.

2.2. LA THEORIE DE L'EGALISATION DES REMUNERATIONS DES


FACTEURS.
L'influence du commerce extérieur sur la répartition des revenus est
une préoccupation qui est étudiée par Heckscher-Ohlin -Samuelson.
B.Ohlin écrit «Le commerce international tend vers une égalisation
des rémunérations des facteurs qui ne serait toute fois être totale. »
Il démontre que lorsque le pays se spécialise et exporte le
produit qui fait appel à un facteur abondant à bas prix, d'autres pays se
lancent dans la production de ce bien qui augmentera la demande pour le
La théorie du libre échange 43

facteur qui est utilisé pour la production et qui fera augmenter son prix. Par
contre la production des biens substituant aux importations,
demandera le facteur rare au prixélevé que la demande deviendra faible et le
prix baissera.
Donc l'échange rend moins abondant le facteur abondant et- atténue la
pénurie du facteur rare.
P .Samuelsonsous certaineshypothèses,démontreque l'échange des
produits est un substitut de la libre circulation des facteurs.
Le théorème démontre que les taux des profits deviennent égaux et le
pouvoir d'achat des travailleurs s'égalise dans tous les pays, sous l'effet du
commerce international: «de commerce une fois commencé, il n'y a aucune
différence entre les pays riches et les pays pauvresau regard du prix de
chaque unité de facteur de production pour une quantité donnée. ».(14)

Paul Samuelson pose plusieurs hypothèses telles que :


Ä Une concurrence parfaite sur le marché national et
international des produits; L'immobilité des facteurs de production au
niveau international, mais qui circulent librement à l'intérieur du pays
;
Ä Les facteurs de production sont homogènes ;
Ä Les rendements sont décroissants ;
Ä Les coûts de transport sont nuls ;
Ä Les fonctions de production sont identiques pour chaque
bien dans les deux pays, mais différentes d 'un bien à l' autre ;
Ä Irréversibilité de l'intensité factorielle.

Le théorème de l'égalisation des rémunérations des facteurs est


démonté par le schéma ci-dessous :

(14 ) R.sandretto, « le commerce international » P 83.


La théorie du libre échange 44

S/R : représente le rapport entre le salaire et la rente.


Pb/Pd : c'est le rapport entre le prix de blé et le prix du drap.
T/N : c'est le rapport entre le travail et la terre.

La production du blé est intensive en terre et celle du drap est


intensive en travail. Lorsque le salaire augmente, le prix du drap
augmente provoquant ainsi une augmentation du rapport S/ R et une
diminution du rapport Pb I Pd
Chaque position de S/ R correspond à une position de Pb/Pd; quand
S/R augmente, Pb/Pd diminue et vise-versa. Cette relation est démontrée
par la courbe du graphique ci -dessus, à gauche.
Si le prix du blé augmente, le rapport Pb/Pd augmente ainsi que la
rente, et le rapport SIR diminue. Cela vaut dans chaque pays isolement.
Le point A, représente une valeur du rapp011 Pb/Pd Ce rapport
correspond à un rapport S/R, qui est égale à B. Chaque rapport des Prix
relatifs des produits correspond à un rapport relatif des rémunérations des
facteurs.
Puisque le commerce international égalise les prix relatifs des
produits, un unique rapport - prix blé- prix drap- ; rapport d'échange
international, suppose un même rapport S/R dans les deux pays; le
théorème de l'égalisation des rémunérations relatives des facteurs.
Les deux secteurs s'adaptent au rapport SIR dans les deux pays.
Si le salaire diminue, le rapport S/R diminue et l'emploi de travail
augmente, donc le rapport T/N augmente.
Pour le même rapport S/R, l'emploi de travail pour le drap est
supérieur C, à celui
La théorie du libre échange 45

nécessaire pour la production du blé C, ce qui explique l'emplacement des


deux courbes.
Ces courbes par hypothèse sont identiques pour chaque bien dans les
deux pays. Lorsque S/R est identique pour les deux secteurs, dans chaque
pays, le rapport T/N . est aussi identique dans les deux pays.
Puisque les prix relatifs des produits Pb/Pd, des facteurs SIR et les
combinaisons productives T/N sont égaux, il en résulte, selon Samuelson,
que le prix absolu des facteurs est identique dans les deux pays.
L'échange international entraîne l'établissement d'un prix
international unique, et par conséquent aboutit à l'égalisation des revenus de
facteurs entre les pays partenaires.
L'échange deproduitsn'aboutitalorsau même résultat que s'il y
avait eu échange de facteurs de production.

2.3 .LE THEOREME DE RYBCZYNSKI.


Le théorème ne mesure pas l'inf1uence des variations des prix, mais
mesure les conséquences d’une modification des dotations factorielles.
Le théorème correspond à la dynamisation du théorème H.O, qui
s'exprime ainsi :
« Au terme de l'échange constant, lorsqu'un des facteurs s'accumule,
il y a réduction absolue de la production de bien utilisant ce facteur de
façon moins intensive, tandis que la production des biens utilisant ce facteur
intensivement augmente plus que proportionnellement à l'accroissement du
revenu. » (Rybczynski) .(15)

Graphique 15 - Accroissement du facteur K -

(15 ) C.neme, »economie internationale,fondements et politiques » ,P 122.


La théorie du libre échange 46

Soit le pays I qui produit deux biens: un produit alimentaire, qui


utilise intensivement le facteur travail et un produit manufacturé intensif en
capital.
Les quantités AF et AM correspondent au stock de travail et du
capital du pays. Les isoquants pour le produit alimentaire, ont pour origine
le point F et ceux pour le produit manufacturé ont pour origine le point M.

Soit le pays I qui produit deux biens: un produit alimentaire, qui


utilise intensivement le facteur travail et un produit manufacturé intensif en
capital.
Les quantités AF et AM co1Tespondent au stock de travail et du
capital du pays. Les isoquants pour le produit alimentaire, ont pour origine
le point F et ceux pour le produit manufacturé ont pour origine le point M.

Les quantités FM représente la courbe de contrat et le point P un point


d'équilibre. PF représente la quantité produite du bien alimentaire en
utilisant PC de travail et PL de capital. Les quantités restantes des deux
facteurs, LA de travail et CB de capital, seront employées pour la production
de PM quantité de bien manufacturé.
Lorsque le volume du capital change et croît à AM', les éléments qui
dépendent de ce facteur vont changer; la courbe de contrat devient F M', P
devient P' (avec un même terme d'échange en P' qu'en P), le changement
affecte aussi les quantités produites des biens.
La quantité produite du bien alimentaire diminue de FP à FP', en
libérant LL' de travail et C C' de capital qui, ensuite seront utilisés à la
production de l’autre bien.
La quantité additionnée de capital MM' sera combinée avec LL" de
travail pour produire une quantité supplémentaire du bien manufacturé
(parce que L" L’est la quantité nécessaire pour utiliser CC' de capital)
Donc l'accumulation du capital, conduit à l'augmentation la
production du bien manufacturé qui utilise intensivement ce facteur, de MP
à M'P'.

Le théorème démontre comment l'échange d'un pays varie quand la


dotation de facteur évolue, et démontre qu'à la limite, le pays peut devenir
totalement spécialiser dans la production qui utilise le facteur qui augmente
continuellement.

Après cette brève présentation des principales théories des échanges


internationaux, on peut ajouter une ou deux critiques formulées par quelques
économistes. Plusieurs d'entre eux ont opté pour la vérification de ces
La théorie du libre échange 47

théories, notamment le cas de Léontieff qui a vérifié le théorème


d'Hecksher-Ohlin en effectuant des calculs sur le contenu de diverses
productions américaines en 1953, en travail et en capital.
Il est arrivé au résultat que les Etats Unis exportaient des produits qui
incorporent beaucoup moins de capital et plus de travail. Ce résultat
contredit les résultats de la théorie des dotations factorielles, puisque
l'économie américaine est mieux dotée en capital qu’en travail.

Suite aux résultats de Léontieff, plusieurs 1ravaux ont été effectués


sur différents pays, et ils ont montré un paradoxe d'un côté et une conformité
d'un au1re côté avec le modèle d 'Heckscher-Ohlin .
Quant au raisonnement de Samuelson, il a été soumis à des critiques;
que l'égalisation des rémunérations des facteurs ne se réalise pas en réalité;
que les facteurs de production ne sont pas homogènes; que le 1ravail
américain est efficace que le 1ravail indien, par exemple .....

Les économistes, dans leurs études ou dans leurs travaux, reposent


toujours sur des hypothèses dont la levé ou l'abandon de quelques-unes
d'entre- elles, engendrera ou laissera croire que telle ou telle théorie à des
lacunes, et par conséquence contribuera à l'émergence d'autres théories.

3- Autres théorie de l’échange international.


3.1. Les théories fondées sur les différences internationales de
technologie

Le concept de la spécialisation qu'elle est fondée sur une avance


technologique, a été développé par POSNER dés 1961 et par HUFBAUER
1965. Elle n'approuve pas l’hypothèse. Du théorème HOS selon laquelle le
progrès technique est identique dans tous les pays.
Pour Posner, la technologie n'est pas donnée mais évoluée à travers
une série d'innovations qui créera, selon lui deux écarts; celui du côté de la
production ; un écart d'imitation et du côté de la consommation, écart de
demande; le temps nécessaire pour que le produit inventé soit demandé à
l'étranger, donc le flux commercial existera tant que le premier écart dépasse
le deuxième.
Le commerce qui est basé sur la technologie est, selon Posner
«quelque chose de relativement désavantageux pour les pays
technologiquement moins avancés».(16) Ainsi dans la recherche des
déterminants des échanges internationaux, l'accent est mis sur la recherche
et le développement -RD-, le progrès technique et l'innovation.

(16 ) C.neme, »economie internationale,fondements et politiques » ,P 112.


La théorie du libre échange 48

L'innovation est pour Posner une créatrice de monopole qui donne un


avantage au pays innovateur jusqu'au moment où les autres pays imitent
cette technologie.
Ainsi le déterminant du commerce international réside dans l'écart
technologique entre les pays; les pays en avance exportent des biens
intensifs en nouvelles technologies et les autres pays exportent d'autres
produits ordinaires.
En 1966 VERNON met l'accent sur le nouveau produit et sur son
cycle de vie.
Le produit peut connaître trois ou quatre phases durant sa vie:
l'émergence (introduction), la croissance, la maturité et le déclin. Les
étapes sont liées à l'attitude des consommateurs face au produit.
Au cycle de vie des produits correspondent aussi des cycles du
commerce international, les produits au début du cycle seront exportés par
les pays en avance technologique, les produits en fin de cycle seront
exportés par les pays abondant en travail peu qualifié.

Dans sa première phase, le produit apparaît comme un bien de lux qui


a exigé une technologie intense, avec un faible nombre de fumes. La
production sera pour le marché intérieur.
. Lors de la croissance, il sera exporté par le pays innovateur profitant
à l'étranger du monopole technologique temporaire. Le produit est destiné
aux pays aisés.
. Pendant la phase de maturation, les exportations se ralentissent du
fait des imitations à l'étranger et des concurrents qui mettent en vente les
produits proches de l'original, sur leurs marchés intérieurs. Pour faire face à
cette concurrence, les fumes innovatrices installent des filiales de
productions dans les pays étrangers; procédé à la délocalisation.
. Avec laphase de déclin, la production des pays innovateurs diminue
et le produit devient banaliser et peut être importé d'un pays moins
développé.

L'explication de Vernon s'applique seulement aux fumes américaines


pendant 1945 jusqu'à la fin des années 60.
Le schéma suivant montre la relation entre la vie du prOd1Ùt et les
échanges des produits au niveau international.

3.2. Les différences et similitude des bien échangés.


Les pays industrialisés se ressemble dans différents aspects, dans la
dotation des facteurs, le capital, la main d'œuvre qualifiée et la technologie.
Selon la théorie de l'avantage comparatif, ces pays ne devraient pas
La théorie du libre échange 49

commercer entre eux du fait de la similarité de leur capacité de production.


Mais en réalité, les pays industrialisés s'échangent entre eux de
différents produits dont les trois quarts 314 de leurs exportations vont à
d'autres pays industrialisés et les 415 portent sur les produits manufacturés,
qui portent sur les biens d'une même industrie, ce qu'on appel l'échange
intra-sectoriel, ou d'une même branche: échange intra-branche. L’échange
intra-branche est généralement défini comme le commerce croisé ;
importation et exportation des produits appartenant à la même branche.

Pour évaluer ce commerce, BELA BALASSA propose un indicateur


de commerce intra-branche qui se défini comme suit ;
Xi-:Mi avec Mi : les importations de la même branche.
Xi +Mi et Xi : les exportations de la branche i.
Lorsque le coefficient est proche de zéro on a :

* (Xi-:Mi) / (Xi +:Mi) =0 => Xi = :Mi => le commerce intra –


branche est important.
- s'il est égal à 1 => Xi- Mi =Xi+Mi => Mi = 0 => les importations
sont nulles, qui veut dire que la branche est exportatrice.
- s'il est égal à -1=> Xi- Mi = - (Xi + Mi) => Xi = 0 on dira que la
branche est importatrice.

D'autres auteurs soulignement l'importance du commerce des produits


comparables entre les pays développés, comme fut le cas de Linder
Steffen.B en 1961. Selon ce dernier, la condition nécessaire pour qu'un
produit soit exportable, est qu'il fasse. L’objet d'une demande intérieure
représentative. n propose une explication en terme de demande et que les
conditions de la production dépendent de la demande, en produisant d' abord
pour le marché intérieur .
Cette demande domestique représentative conditionne et détermine la
nature des produits à exporter. Les producteurs essayent de produire des
biens qui répondent aux besoins des consommateurs locaux, puis les
étendent aux marchés extérieurs lorsqu'il aura bénéficié des économies
d'échelle, qui lui permettra de réaliser un avantage comparatif dans la
production de ce bien.
Selon P.Lidert, le marché international est une extension au-delà des
frontières nationales de la propre activité du pays qui s' est développée à
partir de solides bases nationales. Et que « les pays à niveau de
développement comparable ont des demandes domestiques représentatives
similaires et leur surplus exportable portera sur les mêmes types de produits.
Chaque bien exportable est également un bien importable.»(17)

(17) J.L Mucchieli « econmie internationale » P 53.


La théorie du libre échange 50

La demande dépend de différents facteurs ; le goût; la culture; la


religion; …et le plus important le niveau du revenu moyen qui détermine la
quantité et la qualité du produit demandé. L'échange des biens de production
dépend aussi du stock de capital «Un pays où le capital est abondant
demandera des biens capitaux plus sophistiqués qu'un pays où le capital est
rare.».(18)
Selon Lindert, lorsque le niveau de vie et le revenu moyen par tête
sont semblables dans deux pays, l'échange sera plus favorable du fait de la
similitude des structures et les situations économiques nationales.
Bernard Lassudrie -Duchêne complète l'interprétation de Lindert en
introduisant ce qu'il appel, la demande de différence. Les produits étrangers
comparables aux produits nationaux sont demandés et consommés par goût
de la différence du produit venu d'étranger. Les consommateurs n'ont pas le
même désir de consommer un produit pour différentes raisons ; la
nouveauté; le progrès…
Lassudrie -Duchêne écrit que « là où tout est semblable, il est inutile
de rien changer. L'échange ne peut s'expliquer que par une différence
quelconque».(19)
Si l'échange porte sur des produits semblables, ce ci ne veut pas dire
qu'ils sont identique, ils sont différents par leurs marques, leurs images,.. Un
bien exportable provoque une demande d'importation d'un bien différencié,
selon B.L Duchêne

Le commerce international permet d'échanger des différences pour


des biens comparables et chaque pays disposera d'un avantage comparatif
dans la production d'un bien qu' on peut classer ou hiérarchiser ; où il
existera une chaîne de pays. Le pays A disposera d'un avantage comparé
dans la production d'un bien à l'égard de l'un de ses partenaires, pays B, mais
pas vis-à-vis d'un autre pays, pays C.
Le pays A pourra exporter ce bien vers le pays B ; il importera du
pays C; l'échange croisé.
Une autre théorie peut être présentée qui est celle des différences
internationales dans le mode d'accumulation du capital. C'est la théorie néo-
marxiste, interprétée par Jaque : Mistral qui explique et s'intéresse à la
spécialisation internationale.
Son analyse de l'accumulation du capital soutien qu'une nation qui a
une accumulation du capital autocentrée, est dans une situation dominante
internationalement.

Les théories qu'on vient de présenter ne couvrent pas tout le champ

(18 ) C.neme, »economie internationale,fondements et politiques » ,P 102


(19) R.sandretto, « le commerce international » P 119.
La théorie du libre échange 51

des explications des échanges entre les pays, on conseil de se référer aux
ouvrages cités en bibliographie pour plus de détaille.

B- Le gain de l’échange
Pour déterminer le gain que tire les pays en se livrant au commerce
extérieur, on compare les situations en isolement avec celle en libre
échange.

1- L'équilibre en isolement
Le pays s'ouvre au commerce extérieur quant le rapport d'échange en
isolement est différent du rapport d'échange sur le marché international, et
que ce dernier devra être avantageux pour ce pays. Les échanges sur le
marché international s'effectuent ~ un prix international différent de celui en
isolement; à un prix d'équilibre.
Le point d'équilibre international est défIni par l' égalité des taux
marginaux de substitutions à la production et à la consommation. Le rapport
d'échange international s'établit au point de tangence de la courbe de
possibilité de production- CPP- ; appelée aussi courbe de transformation de
production, et de la courbe d'indifférence à la consommation -CIC- la plus
haute que la CPF puisse atteindre.
La courbe de possibilité de production, est la courbe qui représente
toutes les combinaisons possibles de production du pays en situation de
plein emploi des facteurs de production en sa possession. Le passage d'une
combinaison à une autre se traduit par la substitution d'un produit à l'autre.

La pente de la tangente à la CPP en un point exprime le taux marginal


de substitution d'une production à l'autre.
La courbe d'indifférence à la consommation, représente les diverses
combinaisons des deux produits qui procurent des satisfactions identiques.
La courbe la plus éloignée des axes, représente des combinaisons des
produits qui offrent plus de satisfaction. Ces courbes sont parallèles et ne se
coupent pas.
Le taux marginal de substitution du produit X à y est la quantité de
produit y à laquelle le consommateur renonce pour obtenir une unité
supplémentaire de X, en maintenant la même satisfaction que celle procurée
précédemment.
Le coût marginal de substitution (coût d'opportunité) de X à y est la
quantité de y renoncée pour produire une unité supplémentaire de X.
Tout cela peut ê1re présenter graphiquement, en démon1rant
l'équilibre d'un pays en situation d'isolement.
La théorie du libre échange 52

Graphique 16- l’équilibre en isolement

- La courbe NN' représente, la courbe de possibilité de production du


pays ;
- Les courbes i', i" représentent les courbes d'indifférence à la
consommation; la courbe i' est la meilleure que les autres parce qu'elle offre
plus de satisfaction pourle consommateur, en utilisant pleinement les
facteurs de production ;
- La droite T est le rapport d'échange d'équilibre en isolement, le point
d'équilibre est représenté par P. En ce point, le pays consomme ce qu'il
produit ; la quantité demandée correspond à la quantité offerte, soit OA de X
et OB de Y.
- Les taux marginaux de substitutions sont identiques, ils sont
exprimés par la pente T .

Supposons que le pays s'ouvre à l'échange international, et supposant


qu'il a un avantage dans la production du bien X.
La pente qui représente le rapport d'échange international, sera plus
forte que le rapport d'échange en isolement, en favorisant la production du
bien X.
La théorie du libre échange 53

Graphique 17 - L’équilibre national en économie ouverte

Au nouveau terme d'échange; l'échange international, le pays produit


plus de X; la quantité OA" supérieure à celle en isolement OA, et produit
moins de Y, OB" inférieure à OB.
La production en ouverture, se lie en point P', tandis que sa
consommation dans la même situation se lie à l'aide du point C', où il
démontre que le pays consomme OB' de y et OA' de X. Le point P' et le
point C’ se trouve sur la même pente T; rapport d'échange international, qui
réalise l'égalité des taux marginaux de substitution à la production et à la
consommation; condition de l'équilibre.
Tous les facteurs de production sont employés pleinement, et qui est
démontré par le point P', les nouvelles combinaisons produites des deux
biens et les nouvelles combinaisons consommées représentées par le point
C' de la CIC i’.
En ce point il consomme plus ce qu'il produit pour le bien y et il
consomme moins de ce qu'il produit en X. Ce ci veut dire que le pays va
procéder à un échange; il exportera l'excédent du bien X, équivalent à EP', et
importera la quantité dont il a besoin pour sa consommation, non couverte
par sa production. C'est l'équivalent à EC'.
Le pays tire un avantage de cette situation par le fait que, sa
consommation en économie ouverte se trouve sur une courbe d'indifférence
à la consommation i' élevée à , celle en isolement i
La théorie du libre échange 54

2- L'équilibre international; deux pays.

Pour qu'un équilibre international existe, certaines conditions doivent


être remplies notamment :
- L'égalité des taux marginaux de substitution des productions et des
consommations dans les pays échangistes ;
- L’égalité de l’offre et la demande de chaque représentent les
produit; les exportations d'un pays importations de l'autre, pour chaque bien.
- Le rapport d'échange international est compris entre les deux
rapports en isolement.

L'équilibre international est démontré par le graphique 19 ci après :

Les pentes TI et TII correspondent aux rapports d'échange en


isolement du pays I et du pays il successivement. Le pays I a un avantage
dans la production du bien A et le pays il dans la production de B.

Après l'ouverture des frontières aux échanges les rapports d'échange


dans les deux pays vont changer, et le rapport international deviendra T'II ou
T'I dans les deux pays, qui représentent le même rapport donc les pentes
sont parallèles.
Avec ce rapport les productions des deux pays changent, les
consommations et le point d'équilibre (qui diffère d'un pays à l'autre). Le
rapport international devient favorable en pays I pour la production de A, et
en pays il pour la production de B. Le pays I consomme C'I A2 de B et C'I
B2 de A. n produit P'I B 1 de A et P'I Al de B. C'est à dire il consomme plus
que ce qu'il produit de B, et consomme moins de A de ce qu'il produit.
Le pays II quant à lui produit P'II B4 de A, et P'II A3 de B, il
consomme C'II B3 de A et C'II A4 de B ; sa consommation en A dépasse sa
production de ce bien, et sa production de B dépasse sa consommation.
Donc les deux pays vont échanger entre eux les deux biens. Le pays I
exportera P'I MI de A et importera MI C'I de B, le deuxième pays exportera
MII P'II de B et importera MII C'II de A.

A travers le graphique on constate que :


1- Les taux marginaux de substitutions des productions et des
consommations uniques dans les deux pays; les pentes T'I et T'II sont égales.
2 - Les exportations du pays I égales aux importations du pays II, et
les importations du pays I correspondent aux exportations du pays II.

Ces deux points représentent les conditions de l'équilibre


internationaL qui s'exprime par l'égalité des deux triangles :C'I MI P'I et C'II
MII P'II .
La théorie du libre échange 55

Le commerce extérieur est représenté par les droites P'I MI = MII C'II et C'I
MI = MII P'II.
La théorie du libre échange 56

POUR CONCLURE :
Le corps des théories du commerce international a été bâti à partir des
réponses apportées, à différentes époques, aux questions suivantes :
Comment expliquer la nature des produits importés et exportés; la
spécialisation ?
A quel prix les biens s'échangent-ils à l'échelle internationale et
comment il est détem1iné ?
Quelles sont les conséquences du commerce international et de la
spécialisation (la croissance, la consommation, le bien être,..) ?

Les effets de la libéralisation des échanges extérieurs apparaissent


comme un indicateur des résultats de la transition.
Le libre échange provoque à court teffi1e un effet négatif ; l'ouverture
commerciale affecte négativement les équilibres macro-économiques, une
ouverture exprimée par une baisse de la protection douanière qui entraîne un
accroissement des importations et une réduction des recettes douanières, une
récession de l'offre face à la pression concurrentielle,....
A moyen teffi1e et à long terme, les effets du libre échange peuvent
être pousser à la reprise de .l'offre sur la base des avantages comparatifs
construits contribuant ainsi à la division internationale du travail.
Ces spécialisations devraient remplir deux critères pour dire qu'elles
sont bonnes :
- L'adaptation à la demande mondiale et,
- La production des biens aux fortes valeurs ajoutées qui peffi1ettent
la progression dans l'échelle des avantages comparatifs.

Historiquement, les principales réponses qui ont été apportées à ces


questions sont la réponse classique, la réponse marxiste et la réponse néo-
classique, démontrant ainsi la supériorité du libre éc4ange sur toute autre
politique du commerce et toutes les entraves au libre développement d'un
commerce le plus large pass ;
La théorie du libre échange 57

Avantages Inconvénient s

Le A CT : · Pérennité d'un
appareil de production
protectionnisme
· protéger l'emploi dans obsolète = stagnation de
certains secteurs durement touchés l’innovation – cela entame
par la concurrence en aidant à la la compétitivité des
reconversion des activités = industries concernées
exporter le chômage
· Facteur d'inflation
· Limiter le déficit commercial (par les coûts) si malgré
l'effet prix négatif (hausse
· Soutien au pouvoir d'achat du tarif) le volume des
grâce au maintien de l'emploi, grâce importations demeure
à la mise en place de politique de identique (phénomène des
relance permise par le desserrement importations
de la contrainte extérieure. incompressibles). Dans le
même temps cela réduit le
A LT : pouvoir d’achat des
consommateurs qui vont
· Facteur d'indépendance donc consommer moins de
nationale : produits nationaux =
facteur de ralentissement
o protéger les économique et donc de
industries naissantes chômage.
(thèse de List =
protectionnisme · Risques de
éducateur), rétorsions

o protéger les choix · Non-satisfaction des


sociaux (la protection besoins des
sociale coûte chère) = consommateurs (diversité,
éviter le dumping qualité, mode, prix)
social
· Conséquence
o Protéger des négative pour les PED : les
secteurs importants :
cultures vivrières, pdem en fermant leurs
défense nationale, les marchés provoquent le
services non
marchands, éléments ralentissement des
essentiels du mode de exportations, le
vie voire de la
démocratie. ralentissement de la
croissance et donc
· Il prépare à l’insertion dans le
commerce mondial (Krugman participent à l’endettement
montre que l’intervention des
La théorie du libre échange 58

pouvoirs publics en la matière des Ped


construit des avantages
comparatifs) et d’ailleurs on
constate que les zones régionales,
néo-protectionnistes, s’insèrent
progressivement dans des accords
de libre échange.

· Il peut aller de pair avec


l'essor du commerce extérieur et de
la croissance cf P. Bairoch.

· Les revenus de la protection


(mesures tarifaires) financent la
croissance

· Selon la théorie du public


choice, le protectionnisme offre aux
hommes politiques l’occasion de
gagner des voix.
La théorie du libre échange 59

ANALYSE THEORIQUE DU NOUVEAU


PROTECTIONNISME

Le quota Les restrictions


Quantitatives Les Le dumping
Aux subventions
exportations à la production
Acceptation
d’un certain
montant Il consiste à
d’importations vendre
(en volume ou Exemple des Elles semblent un produit
valeur) restrictions plus moins
volontaires efficaces que le cher à
aux exportations tarif l’étranger
Le quota
semble douanier, car que sur son
moins efficace elles propre
que n’entraînent territoire
le tarif qu’une
douanier
seule distorsion Exemple : les
(sur conflits
la production, Etats-
alors Unis/UE/Japon
que le tarif en (agriculture,
engendre deux sidérurgie,
(production et aéronautique
consommation) informatique)
Chapitre II : Les institutions
internationales
Les institutions internationales 61

Section I :
les grandes politiques
commerciales Avant le GATT
Les institutions internationales 62

A. les grandes politiques commerciales Avant le GATT.


ème
1 - Les politiques commerciales des 17 et 18ème siècle jusqu'à 1815.

C'était l'époque où le mercantilisme triomphait. C'est une doctrine


économique, élaborée au 16ème et 17ème siècle à la suite de la découverte
en Amérique des mines d'or et d'argent, et pour laquelle les métaux précieux
constituaient la richesse essentielle des Etats.
Ce système considère que l'accroissement de la masse monétaire est
essentiel pour la prospérité de l'économie ; avoir une balance commerciale'
favorable facilite l'importation des espèces métalliques.
Dans cette doctrine l'Etat prend le rôle de directeur économique en
contrôlant les prix, les salaires, en encourageant l' activité nationale, en
interdisant l'exportation des matières premières en la remplaçant par l'
exportation des produits finis, . . .
La politique mercantiliste intervient dans l'échange international
en vu d'assurer à la nation le maximum d'avantages; en comptant que l'un ne
gagne ce que l'autre perd et qu'il y a que l'abondance d'argent dans un Etat
qui fasse la différence de sa grandeur et de sa puissance.

Le 16ème et le 17ème siècle représentent l'âge d'or du mercantilisme; du


protectionnisme. Les mesures protectrices portaient essentiellement sur les
droits de douane, elles comportaient des prohibitions d'entrée et de sortie,
des monopoles commerciaux,...... Le protectionnisme touchait différents
domaines comme la navigation et l'agriculture.
La mesure la plus fameuse est celle de l'établissement des corn laws
ème
au 17 siècle en Angleterre, qui visait à réguler le commerce des grains, à
protéger la paysannerie, à faciliter l'expansion de l'agriculture par des primes
à l'exportation et à protéger le secteur agricole contre l'importation des
céréales étrangères.

La première loi de ce genre date de 1436. Mais à ce temps, les


Anglais éprouvèrent le besoin d'une liberté des échanges sans abandonner
quelques principes mercantilistes, afin d'élargir la production et
l'exportation.

Le 18ème siècle est considéré comme une période de transition; dans la


première moitié du siècle, la politique commerciale était liée au
mercantilisme jusqu'à 1760, l'année où apparaissait un nouveau point de
vue, une apparition des économistes.
Les institutions internationales 63

Tout d'abord en France, une émergence des thèses des physiocrates


partisans du laissez-faire et laisser-passer, dont le chef était Quesney qui
favorisait la liberté de la production et du commerce. Ensuite en Angleterre,
apparaissent les écrits d'Adam Smith dans son ouvrage «la recherche sur la
nature et les causes de la richesse des nations 1776 » qui démontrent
l'avantage qu'a un pays aura en procurant à l'étranger des produits qui lui
reviennent moins à importer que fabriquer soit même.

Adam Smith pense que la recherche par les hommes de leurs intérêts
personnels mène à la réalisation de l'intérêt général. n prône la liberté des
échanges. Ce changement de la pensé, a aboutit à la signature de nombreux
traités de commerce, notamment un traité entre la France et l' Angleterre en
1786, qui durera une courte période à cause des guerres européennes qui
provoquèrent ensuite le retour au protectionniste avant la fin du siècle.

Ces guerres isolaient la France des autres pays européens, et incitaient


celle ci à appliquer et à lever des droits de douane et des prohibitions sur les
entées des produits. Ces circonstances ont conduit l'Angleterre à arrêter tout
commerce avec l'Europe et ont contribué à la naissance de certaines
industries comme le sucre de betterave en France, en Italie et en Allemagne.

Cette situation n'a pas empêché la progression du libre échange dans


la pensé économique; le livre d'Adam Smith devient l'ouvrage de référence
dés la fin du 18ème siècle, et ses successeurs adoptent une position libérale
dans le domaine du commerce international.

2- Le recule des mercantilismes 1815-1892.

2.1. 1815 -1846 Le Royaume Uni s'oriente vers Je libéralisme :


C'est au cours du 19ème siècle que l'Angleterre s'impose comme une
nation internationalement dominante.
En 1815, l'Angleterre vota une nouvelle corn law, en instaurant une
taxe sur les importations qui permet le maintien du cours des céréales, et,
qui interdisait l'importation du blé tant que le prix du quarter n'atteignait
pas 80 shillings. Cette loi n'aide pas les industriels dans leurs affaires du fait
qu'us voulaient augmenter leurs productions et leurs exportations.

Cette situation a incité les patrons de filature d'attaquer cette loi en se


basant sur la pauvreté de leurs ouvriers et sur les réductions des importations
des denrées alimentaires en provenance des pays qui dégagent des excédents
agricoles et, par la suite provoquera une diminution des exportations des
produits manufacturés vers ces pays. Ces industriels ont constitué un groupe
de pression économique en 1838 en créant la ligue contre les lois céréales,
Les institutions internationales 64

dirigé par Richard Cobden, un défenseur du libre échange en Angleterre.

Quatre ans plus tard, se fut une réforme libérale qui réduisait les droits
de douane sur des produits importés et ajustait les taux sur les importations
des céréales.
L'année 1845 fut une année économiquement désastreuse; un été plus
un automne très pluvieux, causèrent ainsi une mauvaise récolte de pomme
de terre en Irlande, provoquant la famine dans ce pays. Cette situation a
conduit à l'abrogation des Corn Laws, par la loi du 15 mai 1846 sous le
gouvernement de Robert Peel.
Dans la même période, plusieurs pays ont protégé leurs secteurs et
leurs productions; comme la France qui a relevé les droits à l'importation
des produits provenant de l'Angleterre, sur le fer de 100%. L’acier laminé
200%, couvertures de laine 800%. (20)
Au cours de cette période, le renforcement des barrières douanières
n'empêchait pas le développement des politiques douanières comme le
Zolleverein-Allemand ; où existait, dans ce pays, une multitude de barrières
douanières qui entravaient au commerce à l'intérieur et qui étaient
défavorables à l'industrie allemande. En 1834 l'Etat supprimait ces droits et
établissait un tarif extérieur commun. L'objectif de cette association est
d'instaurer le libre échange limité aux pays membres.

2.2. De 1846 à 1879, le libéralisme.


A partir de 1846, le Royaume Uni poursuit une politique commerciale
libérale. Il est considéré comme un pays libre échangiste.
A la suite de la révolution industrielle, les prix de revient de l'industrie
anglaise sont devenus faibles dans le monde, ce qui assurait le succès
mondial des produits de cette activité.

Les principales nations européennes suivaient le mouvement lancé par


le Royaume Uni. L'expérience allemande est donc, comme on l'a cité ci-
dessus, celle de la construction d'une zone de libre échange qui reste
protégée de l'extérieur, même avec une série de traités passés après 1860,
qui conduisaient à une libéralisation des échanges qui reste provisoire; avec
la France en 1862, la Grande Bretagne en 1865.
La France, qui apparaît comme un pays protectionniste dans la
première partie du 19ème siècle, se manifeste à libérer et à ouvrir son
économie dans les années 1850; elle signe avec l'Angleterre un traité de
libre échange en 1860. Ce traité a été négocié secrètement entre Richard
Cobden et Michel Chevalier .
La Grande Bretagne s'engageaità ne supprimer que les restrictions aux importations de

(20 ) A.Maurice « la liberalisation des relations economiques internationales » p 12.


Les institutions internationales 65

manufacturés.
Le traité de 1860 servait comme un modèle pour les autres pays en les
incitant à signer plusieurs traités bilatéraux; par la France avec: la Belgique
et le Zolleverein en 1862, l'Italie en 1863, la Suisse en 1864,.... Et même par
le Royaume Uni ; pays libre échangiste, avec la Belgique en 1862, l'Italie en
1863, le Zolleverein et l'Autriche en 1865. (21)

2.3. Le retour du protectionnisme - 1879-1892

La fin du 19ème siècle est marquée par le retour du protectionnisme qui


touche les Etats entre 1880 et 1913; à cause de l'apparition de doctrines
favorables à cette politique.
Frédéric List, l'auteur allemand défenseur du protectionnisme,
publiait en 1841 son ouvrage «le système national d'économie politique».
Dans son ouvrage, il compare la situation économique de son pays avec
celle de la Grande Bretagne; selon lui l'Allemagne, qui marque un retard
par rapport à la Grande Bretagne, peut développer son industrie nationale en
protégeant ses producteurs contre la concurrence étrangère.

La théorie de F. List, utilise le concept de rendement d'échelle


croissant; les industriels britanniques ont atteint la taille minimale optimale
qui permet de produire aux coûts les plus faibles. Pour que les industriels
allemands arrivent à ce résultat il doit y avoir un marché intérieur protégé
sur lequel ils pourront se développer. Lorsque leur niveau de production
s'améliore, ainsi que leur expérience dans le domaine, ils pourront affronter
leurs concurrents britanniques.
F. List ne plaide pas pour un refus total du libre échange, selon cet
économiste, la protection ne doit concerner que l'industrie pour des pays
nouveaux sur la scène économique internationale, et que le protectionnisme
doit être maintenu pendant une durée limitée afin de mettre sur pied
l'industrie protégée.

L'Allemagne a modifié sa politique douanière en adoptant un nouveau


tarif en 1879 qui annonça le retour du protectionnisme sur le continent. Les
droits de douane sur les céréales et les produits manufacturés ont été rétablis
pendant la même année.

De nombreux pays ont suivi l'Allemagne ; l'Italie en 1887 (tarif


cripci), la Russie en 1891 (tarif mendeleff); l'Espagne supprima son tarif
libéral en 1868, les Etats Unis renforcèrent leur politique douanière avec le
tarif dingley en 1897.

(21) M.Rainelli, « le GATT » P 9 ;


Les institutions internationales 66

La France établit en 1892 un tarif dit tarif de Meline au nom de


l'homme politique qui protégé les produits agricoles et diverses industries.
Ce droit est complété par celui qu'on appelle droit de Cadenas en 1897, qui
donne le droit au gouvernement d'augmenter les droits de douane.

La France a instauré ensuite un double tarif : minimum et général; le


premier est appliqué pour les pays signataires de traités de commerce avec la
France et le deuxième pour les autres pays ( ces lois restaient en vigueur
jusqu'au début des années 1950). Seule l'Angleterre avec la Belgique et les
Pays-Bas maintenaient leur situation libre échangiste. (22)

3. les politiques commerciales de l’entre guerres.

Jusqu'à l'année 1914 -1918 le tarif douanier représenté la seule forme


de contrôle des importations par l'Etat.
La première guerre mondiale entraîna une instauration d'autres
mesures de protection notamment les contingentements, les restrictions aux
importations pour réduire les dépenses en devises, afin de disposer des fonds
pour l'achat des armements.
Les années 1919 et 1920 sont marquées par la reconstruction des
économies détruites par la guerre en levant les droits de douane sur
différents produits.
Les Etats Unis renforcèrent leur protectionnisme, qui selon eux c'est
le remède à tous les maux, en adoptant un tarif en 1921 et 1922 pour les
produits agricoles et les produits manufacturés.
L'Allemagne, tenu par le traité de Versailles ( qui mettait fin à la
première guerre mondiale entre la France- Allemagne et ses alliés)
d'accorder 5 ans aux alliés le traitement de la clause de la nation la plus
favorisée, a trouvé sa liberté tarifaire en se dotant d'un tarif protecteur en
1924.
En France le débat n'était pas entre protectionnisme et libéralisme
mais, sur le niveau de la protection et sur les procédures de cette dernière.
Le protectionnisme ne s'y arrêtait pas
Sur des droitsde douanes seulement,mais sur de nombreuses restrictions
quantitatives comme les
Licences d'importations, les prohibitions diverses et des quotas.
La Grande Bretagne prohibait les importations de collants et de
goudrons en 1920. Ce mouvement connaît un coup d'arrêt en 1927 lorsque la
société des Nations organise une conférence mondiale fixant comme objectif
la diminution des droits de douane et l'abolition des restrictions
quantitatives.

(22) F. David « les echanges commerciaux dans la nouvelle économie mondiale »,P 66.
Les institutions internationales 67

Les discutionsse prolongent et n'aboutissaient à rien jusqu'à 1929,


jusqu'à la crise. La situation économique s'est dégradée dés le début de cette
année; le volume des échanges commerciaux a baissé de 0.5 % par an en
moyenne au cours des années 1930, en 1933 la valeur du commerce été
inférieure de 60% à celle de 1929.(23)

Cette baisse est due à :


L'effondrement du prix des matières premières; où les agriculteurs
augmentaient leurs productions pour compenser les baisses du prix ce qui
n'a fait que renforcer la chute.
- La crise des moyens de paiement; le système de l'étalon ;
- Le recul de la production industrielle ;
- Le retour du protectionnisme.

Les Etats Unis ont réagi les premiers en augmentant leurs droits sur
1000 articles, en adoptant le tarif Hawley-Smoot en 1930 ; qui consiste à
relever les droits sur les produits agricoles et sur certains produits industriels
semi-finis, il prévoit des droits allant jusqu'à 90%. Pendant la même année,
l'Espagne interdisait les importations de blé. (24)
L'expérience du libre échange, débutée en 1846 au Royaume Uni, a
pris fin en 1932, en adoptantun tarif protecteur et tout en coupant les liens
avec le Commonwealth.
La politique française, en élevant les droits en 1931, innove dans les
moyens de protection en utilisant des restrictions quantitatives dans le
domaine des produits agricoles. D'autres pays européens ont suivi ce chemin
et adoptent ce type de protection, qui s'avère plus efficace que les droits de
douane; lorsque les prix changent et les monnaies deviennent instables, et
puisqu'elles établissent administrativement la part de marché laissée aux
producteurs étrangers en offrant des possibilités de protection des secteurs
nationaux concernés; l'entrée sur le marché protégé devient impossible au-
delà de la quotité fixée.

Afin de mieux contrôler leurs commerces extérieurs, certains Etats


ajoutaient un tarif ou une taxe douanière supplémentaire frappant les
produits importés et qui dévaluent leurs monnaies.
La crise de 1930 a entraîné une résurgence du protectionnisme sous la
fol1ne de droits de douane, de contingentements et de dumping.

(23)F. David « les echanges commerciaux dans la nouvelle économie mondiale »,P 69.
(24) M.Rainelli, « le GATT » P 13.
Les institutions internationales 68

Section II : les grandes politiques


commerciales Avec le GATT
Les institutions internationales 69

B- les grandes politiques commerciales avec le GATT .


A la suite de la deuxième guerre mondiale, l'économie internationale
paraît en panne. Et pour assurer une sortie de cette situation, l'idée de la
coopération s'impose.
Trois grandes questions doivent être régler pour que l'économie
mondiale puisse marcher.
§ La première question est celle du taux de change; comment fixer les
parités lorsque les transactions internationales reprendront ?
§ La deuxième est celle de la remise des économies détruites; comment
financer leurs reconstructions ?
§ La dernière question est comment organISer les échanges
internationaux des marchandises et comment éviter le retour du
protectionnisme ?
Trois institutions se sont mises en place afin de répondre aux
questions posées ci - dessus:

1. Les institutions internationales.

1.1. Le Fond Monétaire International : (FMI)

Il est institué par les accords de Bretton Woods en 1944 pour régler
les problèmes liés au système monétaire international.
Son objectif est d'assurer la stabilité des échanges internationaux par
l'établissement d'un système de taux de change :fixe, articulé au tour d'un
étalon de change-or, la fixation des parités et la coopération des Etats dans le
domaine monétaire. Chaque pays déclarait la parité de sa monnaie en poids
d'or ou en dollar $ américain au taux de 35 $ l'once d'or, leurs cours ne
peuvent s'écarter de plus de 1% de la parité officielle. Tout changement de
parité devait obéir à des règles particulières selon les termes de l'accord de
Bretton Woods.

1.2. La Banque internationale pour la Reconstruction et le Développement: la


BIRD.
La banque été créée également en 1944 parallèlement au FMI lors de
la conférence de Bretton Woods. Son objectif est d'encourager
l'investissement privé à l'aide des prêts à des taux préférentiels. Sa
préoccupation consiste à aider les économies détruites par la guerre, en
finançant des projets productifs rentables, et essentiellement les travaux
d'infrastructures et d'énergie. Ensuite son champ s'est étendu à l'agriculture
et la santé en s'adressant même aux pays en développement PVD tout en
Les institutions internationales 70

créant l'Association Internationale de Développement; AID.

1.3. La charte de la Havane et L'OIC.


Dés le début des années 40, les Etats Unis ont défendu l'idée du retour
à un commerce international fondé sur le libre échange.
A la fin de la deuxième guerre mondiale et sur l'initiative des Etats
Unis deux projets voient le jour ;
1. Mettre en place une OIC ; une organisation internationale du
commerce.
2. Programmer une conférence internationale ayant pouf but la
réduction multilatérale des obstacles aux échanges internationaux.

Le premier projet a abouti à un établissement d'une charte instituant


une organisation du commerce lors de la conférence de la Havane en 1948.
Mais cette charte ne sera pas ratifiée par les Etats Unis, pour des raisons
internes de conflits; l'organisation n'a pas V\I le jour.
Pour le deuxième projet, 23 pays se sont réunis à Genève en 1947 et
sont arrivés à accord qui prévoyait les principes d'une libéralisation des
échanges internationaux, qui s'est institutionnalisé en devenant le " General
Agreement on Tariffs and Trade" ; le GATT.

2 - Le GATT ; le General Agreement on Tariffs and Trade.

En 1941, les Etats Unis avaient l'intention de restaurer les conditions


d'un commerce libre dés l’achèvement de la guerre en invitant en 1946 les
pays à négocier des accords de commerce entre eux. La première réunion
s'est organisée en 1947 à Genève, qui a duré plusieurs mois et qui s'est
conclu par la signature, au 30 octobre de la même année, de l'accord dit, le
GATT.
L'accord s'est concrétisé par un traité de 38 articles en intégrant 123
accords bilatéraux qui concernent 50.000 produits.(25) Le nombre
d'adhérents n'a cessé d'augmenter en même temps que le GATT élargit son
champ d'activités au cours de plusieurs conférences successives. Son
objectif est «d'assurer la sécurité et la prévisibilité de l'environnement
commercial international pour les milieux d'affaires et un processus continu
de libéralisation du commerce qui soit propice au développement de
l'investissement, à la création d'emplois et à l'expansion des échanges. Le
système de commerce multilatéral contribue ainsi à la croissance
économique et au développement mondial. »(26)

(25)M.Byé, G.D Debernis « relation économique internationales-les échanges internationaux »,P 862.
(26)M.Rainelli, « le GATT » P 23.
Les institutions internationales 71

Le GATT eu l'ambition de développer le commerce multilatéral en


luttant contre le protectionnisme et en favorisant l'instauration de la liberté des
échanges et la réciprocité. Il tente de favoriser l'expansion du commerce au moyen de
l'abaissement progressif des tarifs douaniers, l'application de la clause de la nation la plus
favorisée, la non-discrimination et la suppression des restrictions quantitatives. La
libéralisation du commerce a été recherchée à partir principes des fondamentaux que les
parties contractantes s'engageaient à respecter.

2.1. Le code de bonne conduite commerciale.


a. La Non-discrimination : Le premier objectif du GATT, est que le
commerce international puisse se développer sur une base
multilatérale, non discriminatoire.
Ce principe se repose sur trois règles.

a.1. La clause de la nation la plus favorisée (NPF) : C'est l'élément moteur


du GATT car elle s'applique à tous les Etats signataires, les nations
contractantes à cet accord doivent consentir à toutes les autres nations cette
clause.

Lorsqu'un pays douane, il doit accorde un avantage à un autre pays;


une réduction de droit de, il doit le généraliser à tous les autres. La clause de
la NPF, permet de passer du bilatéralisme au multilatéralisme, ainsi
l'avantage consenti se transforme en avantage général valable, pour tous.

A .2. La règle de réciprocité : Chaque pays s'engage à réduire ses barrières


dés l'instant où ses partenaires lui consentent des avantages à peu prés
équivalents.

a. 3. La règle de l'égalité de traitement : Les parties contractantes doivent


appliquer à tous les produits une fois franchis la frontière, le même
traitement fiscal et législatif qu'aux produits nationaux (taxes, subventions à
la consommation, . . . . )

b. Interdiction des restrictions quantitatives, l'interdiction du dumping et les


subventions à l'exportation.
Ces interdictions visent tout autant les restrictions à l'importation qu'à
l'exportation, sauf exception pour les cas suivants :
§ Le déficit de la balance de paiement ;
§ La nécessité pour un pays sous –développé d'une protection
particulière pour pouvoir instaurer une activité productive utile sa
croissance.
Les institutions internationales 72

§ La protection de l'agriculture ; l'impossibilité de stabiliser par d'autres


moyens les marchés agricoles.
§ Lors de désorganisation du marché lié à l'importation en provenance
du tiers monde dans les pays industrialisés; le cas du textile et les
accords des AMF .

c. L'Abaissement progressif des barrières douanières: L'accord invite les


parties à cet abaissement au cours de plusieurs conférences tarifaires, dés
son premier round jusqu'au dernier.
2.2 Les grandes négociations commerciales multilatérales

Le GA TT à pour mission d'organiser des négociations qui ont pouf objectif


la réduction des obstacles tarifaires et non tarifaires aux échanges
internationaux.
Les obstacles tarifaires se résument aux droits de douane qui sont
considérés comme l'instrument le plus ancien de la protection à l'importation
;

Les obstacles non tarifaires peuvent prendre la forme des restrictions


quantitatives à l'importation; des normes administratives (elles peuvent être
édictées pour des raisons sanitaires) ; des subventions (d'aide à la
production, encouragement à l'exportation).

Depuis la création du GATT, plusieurs rounds se sont déroulés au


cours de plusieurs années. (Voir tableau ci-après)

a. De Genève à Dillon round.


Les trois premières négociations, qui se sont déroulées entre 1947 et
1961, avaient comme objectif la diminution des droits de douane qui
atteignaient après la guerre mondiale des niveaux importants.
La technique utilisée consiste à négocier produit par produit dans un
cadre bilatéral d'Etat à Etat. Cette négociation a conduit à l'établissement
d'un droit de douane appliqué à toutes les autres parties contractantes grâce à
la clause de la NPF .
En raison du nombre considérable de produits concernés, cette
méthode de négociation a trouvé ses limites; les négociations deviennent de
plus en plus longues. C'est pourquoi le Dillon round a introduit une nouvelle
technique de négociation qui consiste à une diminution linéaire générale des
tarifs plutôt que de procéder à des négociations pays par pays.
Cette technique a été expérimentée au sein de la CEE créée en 1958
Les institutions internationales 73

qui devenait une partie contractante dans le cycle de Dillon.

La CEE a établi un tarif extérieur commun en faisant une moyenne


arithmétique des droits de douane par produit des six pays membres (France,
Italie, Luxembourg, Pays Bas, Belgique et l' A1lernagne. )
La CEE a .proposé lors du Dillon round de diminuer le tarif de 20~1o
en demandant aux autres pays de procéder à la même baisse pour la majorité
des produits sauf pour les produits sensibles (textile, produits chimiques. . .).

b. Le Kennedy round 1964 - 1967.


Ce round a été lancé par le président Kennedy. Il est marqué par des
confrontations. Entre les Etats Unis et la CEE.
Les Etats Unis propose une baisse générale des tarifs douaniers sur les
produits industriels de 50 % et des droits nuls sur les produits dont le
commerce, entre ces deux pays, représente 80 % du commerce mondial.
La baisse des droits de douane n'est pas avantageuse pour la CEE,
mais elle l'est pour les Etats Unis, parce que les droits européens sont
presque tous du même niveau, un petit nombre dépassant les 25 % ; leurs
droits sont du type Vosgien.
Le type alpin des droits américains fait que plus de 400 articles de
leurs produits sont taxés à plus de 35%.

Le Kennedy round aboutit finalement à une réduction des droits de


douane à l'ordre de 35 %. Sur les produits industriels les droits de
douane s'élèvent en moyenne, à la fin des négociations, à 8% pour la CEE et
de 13,4% pour les Etats Unis.(27),Le tarif extérieur commun est passé de 15
à 9.8 %.(28)
La diminution linéaire des droits de douane n' est pas retenue en raison de
l'opposition de certains pays comme l' Australie, le Canada, la Nouvelle-
Zélande, ce qui a conduit aux négociations produit par produit.
Un autre point été au centre de ce cycle de négociations celui des
barrières non tarifaires aux échanges internationaux et qui devenait par la
suite ta préoccupation des négociations futures.

c. Le Tokyo round 1973- 1979.


Il est lancé par le président Nixon deux années après que les Etats Unis
enregistrent, en 1971 le premier déficit de leur balance commerciale depuis la
deuxième guerre mondiale, en raison d'une part, de la concurrence qui s'
exerçait contre leurs productions nationales dans de nombreux secteurs, et
d'autre part, les Etats Unis connaissaient des élections présidentielles qui
(27), (28) F. David « les échanges commerciaux dans la nouvelle économie mondiale »,P 33 ;P 77.
Les institutions internationales 74

conduisaient à l'installation à la maison blanche un nouveau président en


1977 donc, de nouveaux représentants commerciaux. .
Ainsi le déclenchement de la crise en 1973 a renforcé les pressions
protectionnistes le dans les pays et contribué à une évolution et un
enrichissement contenu des négociations. Les négociations n' ont commence
qu'en cette année et ont été organisées à partir de sept groupes.
1. Agriculture, céréale, viande, produits laitiers; 2. Produits tropicaux
;
3. Les droits de douane ;
4. Les mesures non tarifaires; ,
5. L'approche sectorielle ;
6. Le système multilatéral de sauvegardes ;
7. Le cadre juridique ;

Les droits de douane ont baissé de 33 % pour les produits industriels;


ils passent de 7.2 % à 4.9 %. (29)
Le Tokyo round s'est matérialisé par la signature de neuf accords et
quatre arrangements dans des domaines variés.
- Les accords sont des traités séparés, ratifiés par certains pays, ils
portent sur les barrières techniques au commerce, les marchés publics, les
subventions, le commerce de la viande, le commerce des le produits laitiers,
l'évaluation en douane, les licences d'importation, le commerce des aéronefs
civils et les pratiques antidumping.
- Les arrangements portent sur le traitement différentiel des pays en
voie de développement, les mesures commerciales liées à la balance de
paiement, les actions de sauvegardes à des fins de développement et sur les
procédures de notifications de consultation, de règlement des conflits et de
surveillance.
Les résultats des négociations depuis 1947 jusqu'à 1979 sont positifs
en ce qui concerne l'abaissement des droits de douane sur les produits
industriels et moins positifs en ce qui concerne les produits agricoles.
Pour les obstacles non tarifaires, le bilan est moins flatteur d' où la
difficulté de l'application des codes de bonne conduite, le code du marché
public, . . .

d. L'Uruguay round 1986 -1993.


Ce nouveau round est proposé par les Etats Unis pour négocier les
secteurs exclus des accords internationaux comme l'agriculture et les
secteurs non soumis à la discipline du GATT ; les échanges des services, tes
investissements directs, la propriété intellectuelle ainsi que les négociations
qui portent sur le textile .

(29) M.Rainelli, « le GATT » P 66.


Les institutions internationales 75

Lancé en 1987, te round fixe deux thèmes prioritaires; les


marchandises et tes services :
- Pour les marchandises, les discutions sont menées sur les mesures
protectrices et sur l'élimination des mesures prises en violation de l'accord
généra les réductions des droits frappant les importations, les réductions des
mesures non tarifaires, sans oublier d'intégrer le textile dans le cadre des
négociations en mettant fin aux restrictions aux échanges découlant de
l’AMF (accord multifibres) ainsi que le commerce des produits agricoles.
- Pour les services, l'objectif est d'élaborer des règles permettant
l'expansion et la libéralisation de ce commerce.
Les services étant considérés comme des produits non échangeables
au niveau international, marquent un grand développement et plusieurs
changements de la situation, et ils portent sur les opérations de transport,
les assurances, la vente des brevets... .
Les exportations de services se montent en 1991, .à 890 milliards de $
qui représente la moitié des exportations des marchandises,ce qui a conduit
et poussé le GATT à se préoccuper de ce secteur. (30)
L'Uruguay round est marqué par une double opposition; les Etats
Unis contre la CEE et les PVD contre les pays développés sur deux thèmes.
- Les Etats Unis et la CEE ont des positions contradictoires dans le
commerce international des produits agricoles; les Américains proposent la
suppression totale des subventions à l'exportation, c'est à dire la
libéralisation totale des échanges de ces produits, chose qui n' est pas
acceptée par la CEE.
- Les Européens de leur côté ont insisté pour que les Etats Unis
réduisent leur droits de douane qui dépassent les 15 %.
- En ce qui concerne le textile, les pays en développement demandent
la suppression complète de l'accord multifibres (L’AMF) instauré par les
pays développés en 1974, qui limite les exportations des pays en
développements, les pays à bas coût de revient, vers ces pays. L'accord vise
à mettre en place des quotas à l'importation, en imposant des restrictions
quantitatives.
Le cycle de l'Uruguay prévoit le démantèlement progressif de l'AMF
sur une période de dix ans. Il s'effectue sur quatre tranches définies par
rapport au volume des importations totales. Les PED trouvent le rythme
long et souhaitent accélérer le processus de démantèlement.
Entre:
· 1995 et 1998, la première tranche présentant 16 % du
volume total des importations sera libérée.

(30) M.Rainelli, « le GATT » P 7.


Les institutions internationales 76

· 1998 - 2002, la deuxième tranche de 17 % ;


· 2002 - 2005, la troisième tranche de 18% ;
· Et la dernière tranche de 49 % sera libéralisée au 1
janvier 2005.
Ce conflit a bloqué les discutions qui s'est poursuivie jusqu'à 1990, où
chaque pays attendait que l'autre fasse le premier pas pour lâcher les
concessions. Les deux dossiers n'ayant pas progresser durant cette année et
l'année 1991.
Une nouvelle reprise des négociations est fixée au début de l'année
1992 pour la négociation sur l'accès aux marchés, sur l'aide à
l'exportation agricole et les négociations sur les engagements à prendre en
matière de services.

d.1. L'AGRICULTURE:
La CEE en 1989 était pour le principe de procéder à une amélioration
des règles existantes et non à une transformation fondamentale. Les
subventions à l'exportation ne devaient pas être interdites mais
réglementées.
Les Etats Unis réclament une réforme globale à l'agriculture, où le
coût des aides et interventions dans ce domaine dépassaient 275 millions
de $ par an.Le conflit à exposer est celui du blé; les Etats Unis ont vu leur
part de marché diminuée en accusant les mécanismes de la Politique

Agricole Commune (P AC) d'être la cause, or l'exportation de la CEE


en 1990 a progressé de 54 % entre 1980 et 1990, en défendant les
principes de la PAC ; (les produits non cultivés en Europe sont acceptés sans
aucun droit de douane comme le Soja, les Oléagineux. .. ) .(31)
Et la CEE établit une protection des produits agricoles en particulier
les céréales, la viande et le lait en critiquant le système américain d'aide à
l’agriculture.
L'absence des droits de douane sur les oléagineuxs importés par la
CEE est une concession faite aux Etats Unis pour qu'ils acceptent la PAC
en 1962. Et la CEE a favorisé les subventions pou la production du tournesol
qui se substitue au Soja importé des Etats Unis, ce qui fait que les
exportations de ces derniers vers la CEE ont diminué, donc ils ont introduit
une plainte devant le GATT fondée sur la violation de l'article qui touche
l'importation des oléagineux.

Les Etats Unis et la CEE sont arrivés à un arrangement bilatéral en


aboutissant à un accord en 1992, qui annonce une limitation des subventions

(31)M.Rainelli, « le GATT » P 79.


Les institutions internationales 77

aux exportations par les deux partenaires et une réduction des surfaces
plantées en oléagineux dans la CEE ; dit l’accord de Blaire House, contesté
par-ailleurs par de nombreux responsables français.

d.2. LES SEVICES


Les Etats Unis ont proposé d'inclure ce secteur en 1982, mais certains
pays opposaient cette décision, notamment les pays en développement qui
trouvaient que cette libéralisation sera profitable pour les firmes
multinationales à savoir qu'elles dominent dans le secteur de l'informatique
et les télécommunications.

Les Etats Unis ont refusé de participer à des négociations sur les
services, et l'Europe quant à elle, elle a refusé un cycle de négociation dont
les services seraient exclus.
Une libéralisation des échanges de services permettait à des
compagnes d'assurance ou à des banques de s'implanter dans les PVD, et
aucun flux vers les marchés des .pays développés ne peut naître du fait que
les PVD ne disposent d’aucun avantage dans ces activités.

Les négociations sur les services se sont engagées avec trois objectifs
principaux :
1. La création d’un cadre multilatéral pour ce commerce ;
2. L'expansion de ce commerce dans des conditions de transparence et
de libéralisation progressIve ;
3. La promotion de la croissance de tous les partenaires et le
développement des pays en voie de développement.
Sept principes ont été retenus, lors du cycle :
1. La transparence et la diffusion de l'information relative à toutes les
lois concernant le commerce des services ;
2. La libéralisation progressive ; un accord doit assurer la
libéralisation du commerce des services ;
3. Le traitement national ;
4. L'application de la clause de la nation la plus favorisée ;
5. L'accès aux marchés ;
6. La participation des PVD et le renforcement de la capacité de ces
pays à fournir des services par le réseau d'info1'II1ation ;
7. La sauvegarde et l'exception reposant sur des raIsons d e balance de
paiement.
Les discutions se poursuivent et en 1993 une opposition entre la CEE
et les Etats Unis s'est manifestée à propos de l'audio- visuel, parce que
l'exportation dans ce secteur des Etats Unis est importante; ils revendiquent
une liberté d'accès aux marchés étrangers. Par contre la France se fonde sur
Les institutions internationales 78

la notion d'exception culturelle qui ne traite pas la création intellectuelle


comme des marchandises et la volonté de l'Europe de défendre et de
préserver son identité culturelle. T out cela a provoqué une instauration de
quotas pour la diffusion des œuvres cinématographiques et des productions
destinées à la télévision.

L'acte final de l'Uruguay round signé à Marrakech comporte quatre


grands accords :
- L'accord qui dessine une nouvelle organisation du GATT : l'OMC ;
- L-es accords sur les marchandises ;
- L'accord général sur le commerce des services ;
- L'accord relatif des droits de propriété intellectuelle qui touchent au
commerce, qui établit un ensemble de règles destinées à protéger les doits
d’auteurs, les marques des dessins, les brevets, …

L'organisation mondiale du commerce l'OMC est le gestionnaire de


chacun de ces accords à travers d'un conseil constitué au sein de son conseil
général.
Les institutions internationales 79

Les cycles des négociations du GATT (1947-1979)

Cycles des années Nombres Contenu des Résultats


négociations des pays négociations
concernés
Genève 1947 23 Droit de 45000 concessions
douane tarifaires
produit par
produit
Annecy 1949 33 // // // Nouvelles réductions
des droits de douanes
Torquay 1951 34 // / / // Concessions
tarifaires
supplémentaires
55000
Dillon 1960-1961 45 // // // Révision des droits de
douanes après la
création de la CEE
nouvelles concessions
Kennedy 1964-1967 48 Droits de Réduction en
douanes moyenne des droits
abaissement de douanes de 35%
linéaires sur les produits
.barrières industriels et 20% sur
non les produits agricoles
tarifaires
Tokyo 197361979 99 Droits de Nombreux accords
douanes (dumping,subventions
abaissement marché
général non publics…)droits de
linéaire, douanes moyens sur
barrières les produits industriel
non baissés à 4 ,7% pour
tarifaires les pays
industrialisés
Les institutions internationales 80

LE GATT ET LA VOLONTE DE LIBRE-ECHAGE

Naissance en Les négociations


1948 commerciales
(Objectifs : Les limites de Le cycle de
libéraliser De Genève l’organisation l’Uruguay Round
les échanges, (1947) internationale (1986-1994)
réduire à l’Uruguay des échanges Objectifs :
les barrières Round Démantèlement des
tarifaires (1986-1994) barrières douanières,
et non tarifaires)) Affaiblissement Réduction des
Harmonisation progressif des subventions agricoles
Les principes du des accords Négociations dans
GATT protections multilatéraux les services
douanières par la Résultats :
Clause de la Réduction multiplication Réduction tarifaire
NPF des tarifs des accords (marchandises)
Réciprocité des douaniers bilatéraux Faibles avancées
concessions (produits (CNUCED et dans
tarifaires manufacturés) SGP, l’agriculture,
Transparence des sauf pour les accords ouverture
politiques produits multifibres) des négociations dans
commerciales agricoles et les services (télécom.,
Abolition des les produits Montée des finance, transport), la
quotas sensibles barrières propriété
Interdiction de textile …) non tarifaires intellectuelle
dumping et les marchés publics
Réglementation
des
subventions à
l’export
Les institutions internationales 81

Section II i : L’ORGANISATION
MONDIALE DU COMMERCE
Les institutions internationales 82

- L'Organisation MONDIALE DU COMMERCE -OMC

Le dernier round du GATT lancé en 1986, a aboutit à un acte final


signé à Marrakech le 14 avril 1994, par 119 pays.
Il consistait à mettre en place le 1 janvier 1995, une organisation
mondiale du commerce qui sera l'héritière du GATT en mettant fin à ces 47
années d'existence provisoire. La création de 1'0 MC) crée de nouvelles
structures et change d'ancien nom; les parties contractantes à l'accord sont
appelées à devenir des pays membres.
La structure de L'OMC est, qu'une conférence ministérielle se réunit
au moins tous les deux ans. L'OMC est une organisation dotée d'une
personnalité juridique, son action est plus renforcée que celle du GATT,
notamment dans le suivi des politiques commerciales (Mécanisme d'Examen
de Politiques Commerciales ), et du règlement des différents administré par
l'Organisme de Règlement des Différents - ORD -.

Son postulat est, que plus il y aura de commerce et plus il y aura de


croissance et de richesse pour tous les partenaires commerciaux.
L'organisation coU\ITe deux domaines plus celui sur les
marchandises; un accord sur les services; General Agreement on Trade in
Services - GAIS - et un accord sur les droits de la propriété intellectuelle;
Trade Related futellectual Property Rights TRIPS-
L 'OMC depuis sa création, organise des conférences pour négocier
différents secteurs, notamment les service, investissements directs étrangers
IDE, …

1. LA CONFERENCE DE SINGAPOUR -1996.


L'organisation mondiale de commerce a tenu sa première conférence
ministérielle à Singapour en décembre 1996. Cette conférence est organisée
afin de faire le point sur le fonctionnement de l'organisation et sur les
négociations dont l'acte final du cycle de l'Uruguay avait prévu la poursuite
dans le cadre de cette organisation ;
Les télécommunications en raison de l'importance des monopoles
d'Etats dans plusieurs pays ;
Les droits du trafic aérien, droit d'atterrissage, services des réparations
et de maintenances, commercialisation des services de transport aérien ;Les
services financiers ; accès aux marchés.

Au cours de cette conférence plusieurs secteurs faisaient les sujets des


négociations: le secteur de la technologie de l'information, celui des
télécommunications, des services financiers et des négociations dans le
Les institutions internationales 83

domaine de l'investissement à l’étranger.

1.1 .L'accord sur les technologies de l'information -ATI


L’accord entre en vigueur en juillet 1997 ; il couvre 300 produits qui
touchent les ordinateurs, les composants, les logiciels, les semi-conducteurs,
les équipements qui servent à les fabriquer, les équipements de
télécommunications (fax, téléphone,…) L'objectif de l'ATI est de favoriser
la diffusion et l'utilisation des matériels informatiques et de communications
(logiciels) à travers la baisse des prix.

1.2. Négociations dans le secteur des services :


Les négociations portent sur l'amélioration de l'accès des marchés
dans le secteur des services notamment le service financier, le transport
maritime et les télécommunications.
L'accès aux marchés implique une libéralisation des conditions
d'exercices des entreprises et d'en assurer plus de transparence.

1.3. L'accord sur les télécommunications :


Les négociations dans ce domaine ont débuté en 1994. Les Etats Unis
proposaient le libre accès à leurs marchés intérieurs, en échange de
propositions de libéralisation de la part des autres parties à la négociation.

Certains pays en développement, qui ont participé aux négociations


comme l'Inde, l'Indonésie et le Brésil, ont refusé de faire cette offre, du fait
de voir leurs entreprises nationales perdre leurs profits face aux entreprises
étrangères fortes.
D'autres pays industrialisés comme le Canada et la Belgique, ont eu
la même réponse dans un premier temps, ils ont refusé que les firmes
étrangères contrôlent leurs entreprises.

Les négociations ont continué et ont abouti à un accord sur


libéralisation des télécommunications en 15 février 1997.
Signé entre 68 pays et entré en vigueur le 1 janvier 1998 pour les
pays développés et en l'an 2000 pour les PVD, cet accord a poussé les pays
à faciliter l'accès de leurs marchés à la concurrence.
L'accord concerne les téléphones fixes et mobiles, la télécopie
(fax), les transmissions des données etdes moyens de transport des signaux
( câbles, fibres optiques, satellites).
L’accord sur les télécommunications définit les règles de concurrence
sur le marché en mettant en place de la part des pays signataires, des organes
de réglementation au niveau national pour surveiller la concurrence, en
accordant des licences d'exploitation dans les conditions transparentes.
Les institutions internationales 84

1.4. Un cadre multilatéral pour les investissement directs étrangers -IDE-:


Les flux des investissements directs étrangers ont augmenté
rapidement à la fin des années 80 et après une phase de ralentissement ils
ont repris en 1993.
L'accès aux marchés étrangers passe par des implantations des filiales
dans les pays émergents. Dans les années 60 et 70 les PED et certains pays
industrialisés considéraient les investissements étrangers comme une
concurrence déloyale de la part des pays avancés menaçant ainsi les
industries nationales.
A partir des années 80, de nombreux pays sont convaincus de certains
intérêts, comme le transfert de technologie,... d'une libéralisation des
politiques en matière d’IDE avec des réductions des restrictions quant aux
conditions d'admission des IDE et aux opérations que les fi1iales étrangères
peuvent mener. Certains pays maintiennent des restrictions à leur admission
dans certains secteurs.

Un accord multilatéral sur les investissements : AMI, a été négocié


depuis 1995 au sein de l'OCDE, destiné à compléter l'accord de l'OMC sur
les mesures concernant les investissements.
L'AMI a pour objectif d'interdire les discriminations à l'égard des
investissements étrangers sur la base du traitement national des entreprises
étrangères. En 1998, les négociations ont quitté le champ de celles de
l'OCDE, pour devenir un sujet de débat public.
Le cycle de 1 'Uruguay a permis la conclusion d'un accord sur les
mesures relatives aux investissements et l'OMC plaide pour les mE, qui
selon elle, seraient bénéfique pour les PED qui ont besoin de capitaux et de
transfert de technologie que l' mE véhicule. Les PED prennent des positions
diverses :
Certains pays comme l'Inde, la Malaisie et l'Egypte s’opposent à la
démarche de l'OMC et souhaitent que ces questions soient traitées au sein de
la CNUCED D'autres sont favorables.

1.5. Le Transport maritime :


Les négociations ont commencé au cycle de l'Uruguay et ont été
prolongées jusqu'à 1996. Les Etats Unis défendent une position
protectionniste qui vise à protéger leur flotte cabotage.
Le processus de libéralisation est plus avancé en Europe et l'union
européenne réclame des engagements de la part des Etats Unis. Les
négociations portent sur l'accès au trafic de lignes internationales et aux
infrastructures portuaires.
Les institutions internationales 85

2. LA CONFERENCE DE SEATTLE 1999 :


Un nouveau cycle de négociations multilatérales appelé «cycle
millénaire » devait s'ouvrir avant le 1er janvier 2000.
Le but du cycle millénaire est d'aller plus loin dans le sens de
l'ouverture des marchés en s'attaquant aux obstacles tarifaires et aux
obstacles non tarifaires.
Or l'agriculture, les services, mais aussi les investissements étrangers,
la concurrence, le commerce électronique, les marchés public, représentent
des dossiers qui seront traités durant cette rencontre.
Les Etats Unis et les Européens s'accusent mutuellement de
subventionner leurs exportations et de protéger leurs agriculteurs.
Les biens culturels sont également source de litige depuis que la
France a évoqué une exception culturelle, destinée à protéger les créations
européennes de l'industrie américaine.

3. LA CONFERENCE DE DOHA 2001.


La conférence ministérielle des pays membre de1'OMC s'est tenue en
novembre 2001, du 9 au 13 novembre à Quatar , à EI-DAWHA
La conférence lancée par 142 pays, a pour objectif la poursuite de la
libéralisation du commerce des biens et services. Elle prévoit des
négociations portant sur une gamme de sujets et de 1ravaux, y compris la
gestion concernant la mise en œuvre des accords en vigueur.

Les sujets des négociations concernent, la mise en œuvre des accords


tels que, l'Agriculture, les services, l'accès aux marchés non agricole, la
propriété intellectuelle, les investissements, la concurrence, la transparence
des marchés publics, la facilité des échanges, l'antidumping, les subventions,
les accords régionaux, le règlement des différents, l'environnement, le
commerce" électronique, les petites économies, le commerce, dette et
finance, le commerce et le transfert de technologie, la coopération
technique, les pays les moins avancés, le traitement spécial et différencié.
Les questions de préoccupation sont liées aux problèmes que
rencontrent les FVD œuvre les accords de l'OMC en vigueur, les accords
issus des négociations du cycle de l'Uruguay qui touchent l'agriculture, les
subventions, les textiles et les vêtements, les obstacles techniques au
commerce, les mesures qui concernent les investissements liés au
commerce.

Pour ce qui est du sujet des pays les moins avancés, il a été constaté
lors de la conférence, que de nombreux pays développés ont baissé et
supprimé les droits de douane applicables aux importations en provenance
des pays les moins avancés PMA. en permettant l'accès aux marchés en
Les institutions internationales 86

franchise de droit et sans contingents pour les produits originaires des FMA,
tout en envisageant des mesures pour améliorer l'accès aux marchés pour ces
pays.
Les membres de l'OMC donnent la priorité aux petites économies, les
économies en transition et les membres observateurs afin de les encourager
à s'insérer dans le commerce international, à considérer que le commerce est
un élément essentiel pour réduire la pauvreté. Les membres de Doha
s'efforcent de faire en sorte que les PMA puissent négocier plus rapidement
et plus facilement leur accession à cette organisation. Les accords de l'OMC
contiennent des dispositions spéciales qui donnent des droits spéciaux aux
PVD en incluant des délais plus longs pour permettre la mise en œuvres des
accords et les engagements, et ils conviennent que toutes les dispositions
relatives au traitement spécial et différencié devraient être réexaminées en
vue de les renforcer et de les rendre plus précis.
Les institutions internationales 87

L’ORGANISATION MONDIALE DU COMMERCE (OMC)


Création en 1995 Les principes Les accords Premier bilan
D’une véritable Fondamentaux conclus
Organisation dans le cadre Aspects positifs
Internationale Non-discrimination de l’OMC 135 membres,
des partenaires à 90% du CI
Cinq fonctions l’échange (NPF, L’accord général Elargissement
traitement sur du
Administrer les national) les tarifs douaniers Champ
accords et le commerce d’intervention
commerciaux Libéralisation (marchandises) (prise en
progressive compte des
Servir de cadre pour et négociée du CI L’accord général PED, des
les négociations sur les services PECO,
commerciales Transparence des de nouveaux
politiques L’accord sur les produits)
Permettre le commerciales droits Pouvoir de
règlement et consolidation de propriété réglementation
des différents des intellectuelle des politiques
commerciaux tarifs économiques
Les accords nationales
Effectuer le suivi des Promotion d’une complémentaires Création de
politiques concurrence loyale sur l’agriculture et nouveaux
commerciales le textile organes (ORD)
nationales Encouragement
des réformes Les accords Limites
Assurer une économiques concernant Permanence du
assistance les exceptions aux néoprotectionni
technique et une principes sme,
formation pour fondamentaux Contestation
les PED (dumping, des décisions
subventions, de l’ORD
mesures de (interférence
sauvegarde avec
et de « zone les
grise ») réglementation
s
nationales)
Domaines non
Les institutions internationales 88

Section IV : l’union européenne et


les pays méditérranéens
Les institutions internationales 89

- Les relations entre l'UE et les pays méditerranéens


Vis-à-vis des pays du sud de la Méditerranée, qui, par leur proximité
géographique, les affinités historiques et culturelles, les flux migratoires
existants et potentiels, représentent des partenaires de première importance,
l'Union a traditionnellement choisi de mener une politique d'intégration
régionale appelée "approche globale méditerranéenne".

Les voisins méditerranéens de l'Union furent parmi les premiers à


établir avec elle des relations économiques et commerciales particulières.
Ces pays constituent des partenaires importants pour l'Union. Ils en sont non
seulement des partenaires commerciaux de premier rang, mais, en plus, des
liens historiques et culturels particuliers lient certains d'entre eux avec les
États membres.

C'est en novembre 1995 que l'Union européenne a jeté les bases du


nouveau partenariat euro méditerranéen lors de la conférence de Barcelone à
laquelle ont participé tous les États membres de l'UE et les États riverains de
la Méditerranée (à l'exception de l'Albanie, de la Libye et des pays de l'ex-
Yougoslavie). Cette conférence a permis de définir les contours d'un
nouveau partenariat comprenant :

· un dialogue politique et un partenariat de sécurité entre les pays


participants, fondé notamment sur des mécanismes de règlement
pacifique des conflits et le contrôle des armements ;
· l'intensification des relations économiques et commerciales
interrégionales. L'aspect majeur est la réalisation d'une zone de libre
échange euro méditerranéenne d'ici à 2010, dans le respect des règles
de l'Organisation mondiale du commerce. Dès lors, les produits
manufacturés pourront circuler en franchise de droits sur le marché
transméditerranéen, qui deviendra la plus grande zone de libre
échange du monde, avec peut-être 800 millions de consommateurs ;
· un partenariat dans les domaines social, culturel et humain.

Une assistance financière de 5,3 milliards d'euros pour la période 2000-


2006 a été accordée aux pays méditerranéens, à la suite de l'approbation du
règlement MEDA II.

*L'Afrique

La relation entre l'Europe et l'Afrique subsaharienne est ancienne : elle


date de la conception même du traité de Rome, en 1957, qui faisait des pays
et des territoires d'outre-mer de certains États membres des associés. Le
Les institutions internationales 90

processus de décolonisation entamé au début des années 60 a transformé ce


lien en une association d'un type différent, entre pays souverains.

L'accord de Cotonou, signé en juin 2000 dans la capitale du Bénin,


marque une nouvelle étape de la politique de développement de l'Union
européenne. Cet accord, qui lie l'Union aux pays d'Afrique, des Caraïbes et
du Pacifique (ACP), est l'accord le plus ambitieux et le plus vaste conclu
entre des pays développés et des pays en développement. Il a succédé à la
convention de Lomé, signée en 1975 à Lomé, capitale du Togo, puis
régulièrement mise à jour.

L'objectif fondamental de ce vaste accord d'assistance et d'échanges


commerciaux est resté le même. Il s'agit "de promouvoir et d'accélérer le
développement économique, culturel et social des États ACP et
d'approfondir et de diversifier leurs relations [avec l'Union européenne et
ses États membres] dans un esprit de solidarité et d'intérêt mutuel" (citation
de la convention de Lomé).

Le nouvel accord comporte des changements qualitatifs considérables


par rapport à ceux qui l'ont précédé, puisqu'il passe de relations
commerciales fondées sur l'accès au marché à des relations commerciales
plus étendues.

De nouvelles procédures ont été définies pour faire face aux problèmes
de violation des droits de l'homme.

L'Union a consenti des concessions commerciales particulières pour


tous les pays les moins développés, dont trente-neuf sont signataires de
l'accord de Cotonou. Depuis 2005, ils peuvent exporter librement
pratiquement tous les types de produits sur le marché de l'Union.

Le Fonds européen de développement finance les programmes ACP


grâce à un budget de 13,5 milliards d'euros sur sept ans, auxquels s'ajoutent
9,5 milliards d'euros restant des Fonds précédents et 1,7 milliard d'euros
prêtés par la Banque européenne d'investissement.
Les institutions internationales 91

POUR CONCLURE :
Si on définit le libre échange par l'absence de tout élément de
protection, aucune période du passé ne mérite d'être qualifiée de libre
échange.

Aujourd'hui, les économies des pays occidentaux sont devenues


mondiales, chacune d'elles se trouve entretenir de plus en plus des relations
avec d'autres pays similaires, des relations financières, commerciales,
industrielles, technologiques à l'échelle mondiale. n en résulte un réseau de
dépendance et de solidarité entre ces pays industrialisés. Leurs économies
sont largement tournées vers l'extérieur et sont dépendantes de l'extérieur
pour l'écoulement des produits, pour l'obtention des biens indispensables et
pour le choix des techniques de production.
La période contemporaine a vu se développer des expériences
d'intégration régionale (ALENA) et mondiale OMC, les politiques
commerciales apparaissent, également, concertée à l'échelle d'un groupe de
pays, elle correspond à la fois à une libéralisation des échanges au sein de la
zone et au maintien d'un protectionnisme à l'égard d'un pays tiers.
Les institutions internationales 92

CONCLUSION :

Le libre échange et la mondialisation sont des sujets très évoqués sur


la scène économique et par différents pays.
Tandis que le protectionnisme vise à isoler les pays des influences
extérieures et que la protection des pays industrialisés déprime l'activité
économique mondiale, la réduction des importations entraînée par les
restrictions aux échanges a un effet sur les partenaires étrangers et sur la
concurrence mondiale, le libre échange procure des biens faits et suppose
que la mobilité et le changement sont synonymes de progrès.
Ses principes sont que la concurrence stimule l'innovation, augmente
la productivité et abaisse les prix, que la division du travail permet la
spécialisation et que plus la taille des unités de production est importante,
plus grands sont la division du travail et la spécialisation et donc leurs
avantages.
La libre circulation des biens et des services, et le démantèlement
des barrières commerciales sont bénéfiques aux grosses entreprises (dont
l'objectif est de se développer plus) qui leur permet d'accéder à deux
marchés importants; l'immense marché des consommateurs, dans lequel
elles vendent leurs produits manufacturés et, le marché des ressources
naturelles nécessaires à répondre à leurs besoins croissants.
Le but du libre échange est de mettre toutes les ressources
économiques au service des grandes formes et de leur offrir la liberté et de
priver les autres de la sienne. Sinon le système protectionniste n'est qu'un
moyen d'établir chez un pays la grande industrie, en faisant varier les droits
de douane quand besoin serait, en hausse comme en baisse.
En générale le système protecteur est conservateur, tandis que le
système du libre échange est destructeur, il dissout les anciennes nationalités
et pousse à l'extrême l'antagonisme entre la bourgeoisie et le prolétariat; une
Les institutions internationales 93

classe pourrait s'enrichir aux dépens d'une autre classe (selon K.Marx).
Deuxième partie : évolution
du commerce externe de l ’Algérie
Chapitre I :Politique s
économique s
Et commerciale s de l’Algérie
Politiques économiques Et commerciales de l ’Algérie 96

A-la politique économique


Dans ce chapitre on va le consacrer à l’étude de la situation
économique et commerciale de l’Algérie en commerçant de celle après
l’indépendance jusqu’à la planification d’adhésion à l’organisation mondiale
de commerce.

1-La situation économique

Objectif principal du gouvernement pendant plusieurs années est comment


arriver à un meilleur développement.

1.1. Les années 60

Juste après l’indépendance le pays se trouvait dans un états de


déséquilibre total suite au dommages dus par la guerre .de cet effet le pays
disposait des infrastructures bien importants dans plusieurs domaines
stratégiques tel que les routes, les ports des voie ferrées et l’existence des
entreprise dans le commerce les services et l’industrie.
La dépendance de l’Algérie à l’égard du colon était sur plusieurs plan
économiques :
*Sur le plan financier ;60% de l’ensemble des investissements étaient
financés par des fonds publics et des ressources françaises,ouis à la veille de
l’indépendance les capitaux se transféraient automatiquement vers la
France .
*Sur le plan technique, le pays importaient des équipements et leurs
pièces de rechange de la France, a savoir que les équipements étaient
d’origine français.
* Sur le plan commercial sa dépendance était présentée par les
échanges commerciaux qu’avec la France :
-Les exportations vers la France représentaient 80% de l’ensemble
de l’exportation, elles se reposaient sur le vin, les céréales,les phosphates.
-Les importations Algériens étaient presque 100% de produits
français, elles étaient constituées des produits industriels.

En plus de son indépendance, l’économie Algérienne souffrait d’un


déséquilibre en ce qui concerne la richesse, qui était localisé dans le nord ;
richesse agricole à Annaba et Metidja et richesse industrielle autour du port
d’Alger et d’Oran. L’Etat instituts le monopole sur le secteur productif et le
secteur commerce extérieur.
1-l’institution des comités de gestion des exploitations agricoles et des
entreprises laissées ;
Politiques économiques Et commerciales de l ’Algérie 97

2-la prise des participations dans les entreprises françaises installées en


Algérie,en récupérant 56% des parts dans les sociétés pétrolières,20% des
parts de la sociétés gazière la CAMEL….
3-la création des sociétés nationales :l’office national de la
commercialisation ;l’ONACO en 1962,chargé de l’importation des produits
alimentaires et de leur distributions,l’ONP(pèche),l’ONAT
(tourisme),l’ONT(transport) ,la SNTA en 1963,ainsi que plusieurs office et
sociétés…

La mise en place de la production industrielle se fait en plusieurs


phase ; les années 60 représentaient une période de mise en place des
éléments de la doctrine industrielles,le lancement des travaux de la
planification et la nationalisation des différents secteurs. la période se
caractérise par la socialisation des moyens de production avec la
nationalisation des secteurs clés de l’économie.

Durant 1962 à 1965 le gouvernement prend en charge la gestion des


activités économiques,du secteur industriel qui nécessite un haut niveau de
développement et qui exige des mobilisations des moyens financiers et
humains ;ce qui a nécessité la naissance des sociétés nationales et des
entreprises publiques pour prendre en charge l’organisation des secteur
agricoles et industriel,car l’objectif était de réer un Etat solide et bien solide
ce qui a nécessité la nationalisation des terres agricoles en 1963,la création
de la société nationale pour et la commercialisation des hydrocarbures en
1964(SONATRACH).
La construction d’une économie productive nécessitait énormément de
ressources et face au manque de moyens technique l’Etat a pris en main la
direction du développement économique en mettant en place des structures
nécessaire à cette planification durant la période de 1966 à 1969 :
-La nationalisation du secteur minier et bancaire en 1966 ;
-Le lancement du pré plan -67-69 en vue de mettre en place les
moyens matériels pour la réalisation des futurs plans notamment l’industrie
et l’éducation ;

1.2. Les années 70

Cette période était caractérisait par plusieurs évolutions économiques


commençant par l’évolution de al production intérieur brut qui est passé de
34,9% en 1969 à 65,42% en 1978.
La situation favorable du marché pétrolier entre 1979 et 1981 et
l’appréciation du dollar par apport au franc français qui faisait apparaître de
mauvais signes ; le financement était à 100% des crédits,le recours à des
Politiques économiques Et commerciales de l ’Algérie 98

services achetés à l’extérieur par l’endettement extérieur au lieu de recourir


aux investissements .
Durant cette période la théorie de l’endettement est apparue, elle était
considéré comme le moyen pour les pays en développement pour construire
leur économies nationales avec des taux d’intérêt bas, l’endettement leur
permettaient d’acquérir des équipements industriels et des équipements
d’infrastructures nécessaires à leur développement
économiques .l’endettement extérieur Algérien est du à l’augmentation du
stock de la dette qui passa de 1 milliard US en 70 à 17 milliards US en 80.

1.3. Les années 80

Pendant cette période l’Algérie s’ouvre à l’extérieur du coté


économique en traçant plusieurs objectifs, notamment accroître les ventes à
l’étranger et conquérir de nouveaux marchés en recherchant des accords
économiques en adoptant des politiques de substitutions aux importations ;
Durant les années 86-88, l’économie Algérienne était marqué par la
chute brutal des prix des hydrocarbures, alourdissant ainsi le poids de la
dette extérieure, car les recettes d’exportations d’hydrocarbure ont baissé de
39% en 1986 et 43% en 1988.suite a cette incident plusieurs réforme ont été
entamait par le gouvernement Algérien dans des secteurs différents
agriculture, système bancaire, système fiscal, commerce extérieur.

1.4. Les années 90


Plusieurs reformes économiques qui visaient a rétablir les déséquilibres
financiers aggravés par la chute des recettes des exportations des
hydrocarbures en 1986.l’Algérie a lancé des programmes de réformes
économiques avec la collaboration du fond monétaire international et la
banque mondiale, sous la forme d’accord de confirmation et d’accord
d’appui aux réformes économiques.

Du point de vue d’ajustement structurel les réformes en touché


l’autonomie des entreprises publiques,l’organisation du commerce extérieur
et l’abolition des monopoles,la privatisation de l’agriculture,la mise en place
d’un filet social et les conditions de l’investissement privé.

Du point de vue de la stabilisation, les réformes ont englobé les taux


d’intérêt, le taux de change et la fiscalité. tout ces réformes avaient pour
objectif le passage à l’autonomie de l’entreprise et al préparation de la
transition vers l’économie de marché.
Jusqu’à 1988,plusieurs décision en été prise pour en remettre en cause le
monopole de l’Etat sur le commerce extérieur ;l’autorisation d’ouverture des
Politiques économiques Et commerciales de l ’Algérie 99

comptes devises par les particuliers,qui mettait fin au monopole de la


détention d’avoir en devise par l’Etat,l’ouverture au capital étranger et la
promotion des exportations.

Durant les années 90’s l’Algérie était marqué par la monté de


l’insécurité et le terrorisme,cela a eu des conséquence sur l’économie interne
notamment la forte inflation 40% en 1994 et 1995,la dette croissante jusqu'à
75% du PIB. De ce fait on a passé de l’ajustement structurel volontaire
(1989-1991) à l’ajustement imposé par le FMI en 1994.

Le pays s’est retrouvé en état de cessation de paiement, les institutions


financières internationales lui ont consenti un rééchelonnement et des prêts
importants en acceptant un programme d’ajustement structurel pour a
période 1995-1997, avec le postulat qu’il n’est pas possible de dépasser plus
ce qu’on gagne,et il fallait soit augmenter les recettes ou réduire les
dépenses soit les deux en même temps .

La réduction est immédiate elle peut toucher les salaires, les dépenses
d’investissements et d’équipement….
L’augmentation est faible et lente elle peut se faire par la évaluation de
la monnaie qui permet de remplir la caisse, elle gonfle la valeur nominal des
exportations des hydrocarbures.

2-L’Algérie et le programme d’ajustement structurel

Le programme d’ajustement structurel peut être définis comme le


processus de rétablissement des déséquilibres macro-économiques des Etats
.d’une autre manière lorsque le déséquilibre de la balance des comptes et la
situation des avoirs extérieurs d’un Etats ne parviennent pas a faire face ces
règlements internationaux ,devant cette situation l’Etat entreprend des
politiques de redressements,d’assainissement et d’ajustement par plusieurs
projets :rééquilibrer les comptes extérieurs,reconstituer les réserves de
changes,relancer l’activité économique.

Et ce qui pour le plan d’ajustement structurel, celui-ci


*Réduit les déséquilibres économiques et financiers internes te externes ,
* Instaure une économie de marché avec un cadre favorable à une
croissance économique.
*Il demande une réorientation des politiques économiques dans deux
directions :
-la stabilisation de l’économie et la réduction de al demande globale ;
Politiques économiques Et commerciales de l ’Algérie 100

-le développement de l’offre de biens et de service.

2.1. L’ajustement structurel dans le processus de concrétisation


L’Etat qui accepte d’entreprendre des réformes s’engage à appliqué un
programme suivi par le FMI et la banque internationale de la recherche et le
développement (BIRD) ; et le sucé ou l’échec du PAS dépends des
disponibilités des moyens de financement et l’ambition de l’Etat de mener
jusqu’au bout l’application du plan .

Depuis 1980 jusqu'à 1985 et avec le choc pétrolier de 1986,le niveau des
recettes d’exportations des hydrocarbures du pays a baissé,en plus la
dépréciation de la monnaie de facturation du pétrole,le dollar. La capacité
d’importation du pays se contracte relevant a fragilité du système productif
national. le pays se trouve avec des problèmes d’approvisionnement
extérieur en produit alimentaires,en matière premières et en biens
d’équipements.
Ses réserve en devise ont baissé,les recettes budgétaires diminuaient et le
déséquilibre de la balance des paiements s’élargissaient en même temps que
le service de la dette qui passé de 35,7% à 56,6% en 1985-1986.32cela a
conduit l’Algérie a passée plusieurs accord.

Le processus d’ajustement structurel en Algérie :

La période allant de 1988 à 1991(émeutes octobre88 et élections pluralistes)


deux accord ont de confirmation ont été appliqué :
-Accord stand-by 30 mai 1989
-Accord stand-by 3 juin 1991

a- L’accord stand-by 30 mai 1989:


Le gouvernement Algérien négocia le premier stand-by avec le FMI fi mai
1989 qui couvrait :
La politique monétaire
-la suspension du déficit budgétaire
-la dévaluation du dinar
-la flexibilité des prix

Ces conditions n’ont rien données comme résultats face au type socialistes
des institutions ; de ce fait la masse monétaire s’accroissait que de 7% en un
an,le déficit budgétaire était supprimé et le dinar ne s’arrêta pas de se
dévaluer.
32
Bennissad H « l’ajustement structurel, l’expérience du Maghreb» ;p57
Politiques économiques Et commerciales de l ’Algérie 101

En conséquence le gouvernement devait signer un deuxième accord de


confirmation qui s’est entamer le premier semestre 1990,ce dernier a été
ralenti a cause de la guerre du golf pour qu’il s’accélère au début de l’année
1991 puis intervient le 3 juin 1991.

b- l’accord stand-by 3 juin 1991 :


L’accord stipulait et pour une durée de dix mois de nouvelles conditions :

-La libéralisation du commerce extérieur


-Reforme du système financier
-Libéralisation du dinar
-Une reforme du système fiscal

En avril 1991 le gouvernement propose d’accélérer des reformes dans


son économie depuis 1986 qui était marquée par le recule de l’intervention
de l’Etat dans la vie économiques te la libéralisation du commerce extérieur
et intérieur.
Sur le plan commercial il est convenue que la reforme tarifaire entrera
en vigueur en 192 avec une réduction moyenne des tarifs,et la création d’un
droit d’assise frappant les produits de luxes et un allègement des
exemptions.
Et avec l’instabilité politique qu el pays a connu entre 91 et 92, le
programme conclut avec le FMI a mené aux résultat suivant :

- avril 1990 une moi de la monnaie et du crédit était adopte, qui instaure
l’autonomie de la banque central l’égard du trésor, et la taux d’intérêt été
majoré.
- avril 1991 la banque d’Algérie instaure la convertibilité du dinar.
- fin mars 1991 le dinar est dévalué et le taux de change été devenu 22
dinars en septembre tout en sachent que le dollars coûtait 18,5DA.

Fin 1991 un filet social qui a été financé par un prêt conditionnel de la
banque mondial d’un montant de 250 millions de dollars ; a été établis pour
diminuer les effets sociaux négatifs dus par ce programme. Et parmi les
condition principal de ce prêt : faire une audit internationale sur 22 grandes
entreprises d’Etats ainsi que des banques commerciales ; une révision du
code du commerce et la libéralisation du secteur des assurances (1995).

2.2. L’ajustement structurel sous l’Etat d’urgence : thérapie de choc

Un troisième accord de stand-by ‘d’une durée d’un an a été conclu avec


le FMI en mai 1994, sous de nouvelles conditions :
Politiques économiques Et commerciales de l ’Algérie 102

-Une majoration consécutive des prix de certains produits, tel que les
produits de base et les médicaments.
-La dépréciation du cour du dinar, une dévaluation de 50%.
- Un déréglementation du commerce extérieur.
-Majoration du taux d’intérêt à l’institution du taux de réserve
obligatoire.
L’Algérie a obtenu un nouvel appui du FMI par un programme
économique à moyen terme de trois ans.

La facilité élargie :
Cet accord allant de la période du 22 mai 1995 au 21 mai 1998 avec de
rééchelonnement auprès du club de paris et du club de Londre, prévoit
l’élargissement des actions de stabilisation et la prise en charge des
problèmes structurels.
B- La politique commerciale
1-La réglementation sur le commerce extérieur
Dés 1962 la nationalisation du commerce extérieur est devenu l’objectif
du gouvernement prononcé dans le programme de tripoli dans les termes
suivants « nationaliser en priorité les branches essentielles du commerce
extérieur et du commerce de gros et créer des société d’Etat par produit ou
par groupe de produit…»33 ,et dés 1963 le gouvernement adopte une
politique protectionniste avec la généralisation du monopole de l’Etat sur le
commerce extérieur deux problèmes fondamentaux se sont posé dés les
première manifestation on peut citer la fuite des capitaux et la maîtrise de la
balance commerciale.

Entre 63 et 70 le gouvernement met en place différents formes de


contrôle étatique sur le commerce extérieur on peut citer :
-Les réglementations sur le commerce extérieur par prohibition,le
contingentement le monopole et les décisions administratives particulière
sur les produits importées ou exportés.
-le change, dans les mêmes conditions pour les valeurs de la monnaie
-la douane, par un code régissant les règles de procédures te
d’infraction.

Le gouvernement régulait la balance commerciale par le suivi des produits


contingentés, prohibés et par le suivi des statistiques de la douane afin
d’éviter et empêcher l’asphyxie de l’économie Algériennes.

33
Programme de tripoli dans « le monopole de l’Etat sur le commerce extérieur, l’expérience algérienne
1974-1984»p112
Politiques économiques Et commerciales de l ’Algérie 103

1.1. Le control de change


La réglementation s’attache aux respect du contrôle des changes par le
biais de la banque d’Algérie sur les banques primaires ;et jusqu’a
l’indépendance l’Algérie appartenait à la zone franc ou les capitaux circulait
et se transformaient librement. En octobre 63, l’Algérie quittait cette zone et
l’Etat se dote d’une banque centrale en 13 octobre de la même années,qui
soumis obligatoirement à son autorisation tous les transferts de fonds et
toutes les transactions commerciales.

Les mesures de contrôles des changes sont similaires à celles du


commerce extérieur sauf qu’il s’agit de valeur et non de marchandises. Elles
se font par l’interdiction d’importer ou d’exporter toutes valeurs sans
autorisations, l’obligation de toute opération à l’import ou à l’export avec
autorisation bancaire « domiciliation » par l’intermédiaire d’organisme à
caractère financier par voie de crédit documentaire, le contrôle des changes
était associé à un taux de change unique qui permet le ralentissement de
sortie des capitaux.

1.2. Le contingentement
La réglementation sur le commerce extérieur permet l’importation ou
l’exportation de produit, soumise à une autorisation du ministre du
commerce, cette autorisation qui s’appelle la licence est soumise à des
restrictions quantitatives valorisées pour un équilibre entre les importations
et la production nationale en fonction du quota dégagé par le ministre du
commerce entre les importateurs qui sollicitent les demandes et le
contingentement est établis par le décret n°63-188 du 16/05/63.
Selon l’article n°1 « l’importation des marchandises de toutes origines
et provenance figurant sur la liste 1 annexé au présent décret, fait l’objet
d’une réglementation spéciale au titre du commerce extérieur, cette
réglementation se traduit suivant les cas, soit par une prohibition
d’importation, soit par l’application de condition particulières, selon des
modalités qui seront précisées ultérieurement par voie d’arrêtés ou d’avis
aux importateurs».34Le contingentement apparaît comme une mesure entre
la prohibition et la fixation des restrictions quantitatives.
La liste des produits contingentés porte sur 128 produits, et sur deux
grandes catégories :

1-les biens de consommation : industrielles et alimentaire.


34
Programme de tripoli dans « le monopole de l’Etat sur le commerce extérieur,l’expérience algérienne
1974-1984»p126,128
Politiques économiques Et commerciales de l ’Algérie 104

2-les bien intermédiaires : des produits semi-finis et les matières


premières,les produits utilisées dans le bâtiment,les produits chimiques
utilisé dans l’agriculture ou dans la transformation industrielle.
Pour les biens d’équipements sont écartés de cette réglementation sauf
celle utilisées dans l’agriculture.

L’objectif du contingentement est de permettre la diversification


géographique et la réorientation des échanges extérieurs qui étaient réalisé
en grande partie qu’avec la France, le but est de limiter les importations de
certains produits et par la même occasion la protection de la production
nationale.
Les contingentements sont fixées globalement et par catégorie de
produits dans le cadre d’un programme d’importation annuel arrêté par le
gouvernement ;ce programme est élaboré par les ministres,les représentants
des groupements d’achat ,GPA,ainsi que les organismes concernés par les
opérations d’importations notamment la douane et les banques.
Chapitre II : reforme et
modernisation fiscal
Reforme et modernisation fiscal 106

A- La problématique de la majoration en douane


Le présent document a pour objet d'étudier le phénomène des
surfacturations observées à l'occasion de l'importation des marchandises.
Cette étude répond à des objectifs d'analyse de ces pratiques d'un point de
vue strictement financier, pour une intégration éventuelle comme élément
dans un système d'orientation des contrôles douaniers.

DEFINITION :
Le phénomène des surfacturations consiste à majorer la valeur en
douane pour transférer des sommes supérieures à celles qui constituent la
contrepartie réelle des marchandises objet de la transaction.
5% 15% 30%
DD EXEMPT
TVA
EXEMP 0% 5% 15% 30%
T
7% 7% 15,35% 23, 39,10%
17% 17% 22,85% 34,55% 52,10%

MODE OPERATOIRE
En général, leur mode opératoire est basé sur un système de double
facturation. La première, la vraie, est présentée à l'exportation, alors que la
seconde, la fausse, est jointe à la déclaration en douane au moment de l'im-
portation.

OBJECTI F DE L'OPERATION
Les pratiques de majorations à l'importation ont pour but de constituer des avoirs en
devises à l'Etranger pour bénéficier de la prime de change.
En effet, et indépendamment des considérations extra-économiques qui
pourraient pousser des résidents à vouloir transférer leurs capitaux,
l'opération ne présente de « Rentabilité financière » qu'en situation de taux
de change parallèle.

L'intérêt consiste à revendre le supplément ou la majoration en devises


transférées (soulte) au taux parallèle pour des sommes acquises en
contrepartie du taux office. Ceci étant, il y a lieu de remarquer que le
phénomène des majorations de la valeur en douane n'est pas seulement lié à
une rentabilité financière pure, mais il peut avoir d'autres motivations
inhérentes aux pratiques de fuite de capitaux existant surtout dans les
économies en transition
Reforme et modernisation fiscal 107

1- Relation prime de change et prélèvement fiscal

II existe un lien étroit entre l'intérêt de la majoration et le niveau des


prélèvements fiscaux grevant les importions objet de l'importation.
L'opération n'a de sens économique que lorsqu'elle engendre un gain
financier.

Ce gain dépend du rapprochement entre la prime de change et le


supplément fiscal acquitté.
La majoration de la valeur entraîne, en effet, le paiement d'un montant
de droits et taxes supérieur à celui qui aurait résulté de la déclaration de la
valeur transactionnelle (réelle).

L'intérêt de la pratique est donc inversement proportionnel aux droits et


taxes. Ce qui revient à dire que plus le niveau des prélèvements fiscaux est
élevé, moins il y a de chances à être en présence d'une majoration portant
sur la valeur en douane.

2- Les marchandises a risques

En partant de la structure actuelle des droits et taxes à l'importation, et


sur la base d'une prime de change donnée, on peut déterminer quelles sont
les marchandises susceptibles de faire l'objet d'une surfacturation.

Pour ce faire, il y a lieu d'examiner l'ensemble des situations, ou


l'ensemble des cas de figures auxquels on peut se retrouver en termes de
nature des droits et taxes :

Le tableau ci-dessus représente la courbe des droits et taxes cumulés


(Droit de douane et TVA).
L'autre membre de l'équation est inhérent à la prime de change. Il existe
un intérêt financier lorsque la marge de change est supérieure au supplément
fiscal, comme suit : (Vm - Vt) (Tp -To) > Vm . To. D - Vt . To . D
D’où :
Tp - To > To. D
. Tp est le taux parallèle ;
. To est le taux officiel ;
. Vm est la valeur majorée ;
. Vt est la valeur transactionnelle ;
. D est le taux cumulé des droits et taxes.
Reforme et modernisation fiscal 108

Autrement dit, la marge de change devra être supérieure au produit de la


majoration par le taux de change par le taux cumulé des droits et taxes. En
partant du taux de change actuellement en vigueur qui est de 92 dinars par
Euro, et du taux de change parallèle estimé à 116,50 dinars par E, la prime
de change qui en résulterait serait alors égale à 24,50 DAl€.

Ceci nous donne :


24,50 > 92.D d'où D < 26,64.
Ceci revient à affirmer, sur la base des hypothèses ci-dessus, que les
pratiques de majoration ne sont rentables que lorsque le cumul des droits et
taxes est inférieur à 26,64%. (en dessous de la ligne horizontale).
Ainsi, les situations où i~marchandises sont « trop » taxées et qui, par
voie de conséquence, ne sont pas sensées présenter des risques sont celles :
· Taxables au taux de 30% quel que soit le taux de la TVA (2.490
lignes) ou ;
· Taxables au taux de 15% DD et 17% de TVA (2.060 lignes) ou
;
· Taxables au Droit additionnel provisoire au taux de 24%.
Le nombre de lignes concernées s'élève à 1.445 positions. Le reste des
lignes du tarif douanier à savoir 4.626 sous positions présentent des risques
de majoration.

En prenant, les chiffres de l'année 2003, le volume des marchandises


susceptibles, en théorie, de faire l'objet de majorations, s'élève à 778
milliards DA, soit les 3/4 des importations globales. Cette ampleur
s'explique par l'importance des opérations faiblement taxées ou bénéficiant
d'avantages fiscaux.

Cependant, et dans une perspective d'orientation des contrôles basée sur


un système de gestion des risques (contrôles immédiats ou différés), il y a
lieu de tenir notamment compte de la qualité des opérateurs, de la nature des
biens et du type d'opérations et enfin du volume importé (voir graph18).

3- La Valeur en question
L'Algérie a été amenée a libéraliser le régime de son commerce
extérieur dan~ le sillage du processus de substitution des mécanismes du
marché aux modes de fonctionnement et de gestion de l'économie
administrée
Reforme et modernisation fiscal 109

Graphique 18 – majoration et prélèvement fiscal

Depuis quelques années, l'Algérie a été amenée a libéraliser le régime


de son commerce extérieur dans le sillage du processus de substitution des
mécanismes du marché aux modes de fonctionnement et de gestion de
l'économie administrée.

Cette ouverture, qui s'est effectuée dans des circonstances et des condi-
tions difficiles, marquées par des contraintes internes et externes, n'avait
néanmoins, guère ménagé de phase d'adaptation au tissu économique
national.

Les institutions et les organismes chargés de l'encadrement des


échanges, qui souffraient déjà de l'absence d'une vision globale et cohérente,
étaient également non préparés a assumer pleinement leur rôle dans ce
nouvel environnement.

Dans ces conditions, l'arrivée sur la scène du Commerce Extérieur, a la


faveur de la démonopolisation, d'un nombre de plus en plus Important
d'intervenants manquants manifestement de professionnalisme et de maîtrise
dans les opérations de négoce international, n'a pas tardé a donner naissance
a des comportements et des tendances négatives pour les intérêts de
l'économie Algérienne.

L'une de ces tendances où l’administration des douanes est concernée


au premier plan reste la question de la valeur en douane. Les phénomènes
constatés sur ce plan revêtent, comme vous le savez, plusieurs formes:

Il s'agît tout d'abord, des pratiques de minorations tendant a se soustraire


du paiement des droits et taxes. Ces pratiques ont un double effet, frustrer le
Reforme et modernisation fiscal 110

Trésor public d'une partie de ses créances mais elles portent aussi préjudice
aux producteurs locaux en ce sens qu'elles constituent des pratiques
déloyales.

La douane est également confrontée a des phénomènes de transferts


illicites de capitaux prenant la forme de majorations de la valeur dans un
contexte favorisé, a vrai dire, par la subsistance d'un double taux de change
(officiel et parallèle).

Ces tendances sont de plus en plus dénoncées par les institutions


internationales comme l'OMD, le FMI. Où la banque mondiale. Il faut dire a
cet égard que ces phénomènes ne sont guère propres a l’Algérie. Toutes les
économies émergentes en sont affectées. Les administrations des douanes
doivent jouer un rôle important sur ce plan.

Dans la perspective de son accession a l'Organisation Mondiale du


Commerce (OMC), l'Algérie a profité des travaux de refonte de
l'instrumentation pour introduire, dans le code des douanes, en 1998, une
méthodologie d'évaluation en douane compatible avec les règles de l'OMC.

Notre pays a abandonné ainsi une notion théorique du « prix normal »


rattachée a la définition de Bruxelles, pour adopter une approche d'évalua-
tion découlant d'une démarche commerciale (reposant sur les conditions de
transaction).35

La principale innovation reste le renversement de la charge de la preuve.


La douane ne peut rejeter la valeur déclarée que lorsqu'elle dispose d'élé-
ments positifs lui permettant de prouver que le prix stipulé par les parties
(valeur transactionnelle) ne saurait être accepté.

Pour ce qui est des minorations, il faut dire que l'ampleur du phénomène
est intimement liée au niveau de la pression fiscale. Conscient de ce constat,
il y a lieu de rappeler les efforts déployés, ces dernières années, par les
pouvoirs publics.

La réforme tarifaire, adoptée en 200I, a considérablement réduit le


nombre et le niveau des taux des droits de douanes. Cette réforme a été
décidée pour préparer la conclusion de l'Accord d'association avec l'Union
européenne.

35
S.A.Lebib « revue douane n°5 2004»p27
Reforme et modernisation fiscal 111

En relation avec la réforme tarifaire, il a été également procédé a la sup-


pression de la valeur administrée, pratique qui a été instaurée par les
pouvoirs pour répondre à certaines préoccupations. Celles liées à la
promotion de la production nationale ont été prises en charge par le droit
additionnel provisoire qui s'éteindra en 2006.

dans le domaine des taxes intérieures, des réformes allant dans la même
perspective ont été engagées a l'image de celle ayant les taux de la TVA (de
21 a 17%).

Toutes ces actions et toutes mesures ont pour objectif la réduction de la


pression fiscale sans pour autant enregistrer une diminution des recou-
vrements budgétaires.
Pour ce qui est des minorations, il faut dire que l'ampleur du phénomène
est intimement liée au niveau de la pression fiscale.

Il y a lieu de rappeler les efforts déployés, ces dernières années, par les
pouvoirs publics. Toutes ces actions et toutes mesures ont pour objectif la
réduction de la pression fiscale sans pour autant enregistrer une diminution
des recouvrements budgétaires.

Ainsi, et malgré les craintes exprimées ici et la, ces réformes n'ont pas engendré de
baisses dans les recouvrements budgétaires. Mieux encore, une nette augmentation a été
enregistrée. de 182 milliards de DA recouvrés en 200 I. le montant des recettes en droits
et taxes, a atteint, en 2003, la somme de 261 milliards DA. soit une augmentation de près
de 44%.

Ainsi, la diminution de la pression fiscale, a été compensée par une


augmentation dans le rendement fiscal.
En termes relatifs, on peut remarquer que le taux de prélèvement fiscal
(toutes taxes confondues), qui a amorcé une baisse constante depuis 1992, a
repris une nette augmentation dès 2001 et ce malgré la diminution des taux
que ce soit du droit de douane (45 à 30%) ou du droit additionnel provisoire
qui est passé de 60% a 24% au cours de la même période.

En fait, l'année 2001 coïncide avec l'introduction de la réforme des taxes


a l'importation et la refonte des tarifs douaniers, en 2002. Ces amendements
ont influé positivement sur les recouvrements budgétaires. Les projections,
certes statiques, effectuées lors de la préparation de la réforme tarifaire, se
sont avérées en fin de compte, en deçà des réalisations.

Ceci montre si besoin est, l'importance des efforts accomplis par les
fonctionnaires des douanes, au moment où l'Etat s'est engagé dans un vaste
Reforme et modernisation fiscal 112

plan de soutien à la relance économique exigeant un apport financier


considérable.

Ceci étant, ces efforts doivent être poursuivis surtout que certains
éléments ont tendance a réduire les recouvrements budgétaires effectués par
la douane.

On peut citer comme exemples, les perspectives, a court terme, sui-


vantes:
. La suppression, depuis 2004, des redevances douanières qui ont rap-
porté, en 2003, au Trésor pas moins de 33 milliards de DA;
. La disparition progressive du Droit Additionnel Provisoire. qui
s'éteindra au 31 décembre 2005;
. L'entrée en vigueur de l'Accord d'association avec la mise en oeuvre du
démantèlement tarifaire.

Tous ces éléments incitent a mettre en place une nouvelle démarche


quant a la gestion de cet élément important de la taxation douanière qu'est
l'évaluation en douanes.

Cette nouvelle démarche devra reposer sur certains axes directeurs:Sur


le plan exogène, la coordination avec les autres institutions de contrôle
économique, et notamment le fisc, reste le meilleur moyen de conjuguer les
efforts des administrations publiques pour contenir, a défaut d'éliminer, ces
phénomènes portant préjudice a l'économie nationale.

A cet égard, on ne peut que se féliciter de la création et de l'installation


récemment de la Commission chargée de lutte contre les phénomènes de
blanchiment d'argent dont le lien avec les pratiques de majoration, n'est plus
a démonter.

En ce qui concerne l’institution douanière, il s'agît avant tout, d'une


meilleure exploitation des banques de données pour la mise a la disposition,
des agents chargés du contrôle immédiat ou différé, des instruments leur
permettant d'accomplir leur mission dans de meilleures conditions.
Le renforcement de la formation en matière de valeur, que ce soit en
termes de méthodologie qu'au niveau des techniques de ciblage, apparaît
aujourd'hui, plus qu'indispensable, et inscrit l'action dans la permanence et la
durée.

Le démantèlement tarifaire consécutif a la mise en oeuvre de l'Accord


d'association avec l'union Européenne (peut-être a l'horizon 2006), en tant
facteur de réduction de la pression fiscale, n'est pas en réalité de nature a
Reforme et modernisation fiscal 113

modifier les donnes actuelles. Mieux encore, il faut dores et déjà se préparer
a l'apparition d'un autre phénomène lié cette fois ci, a l'origine des
marchandises.

B- La reforme d’évaluation budgétaire tarifaire


C’est l'évolution des recouvrements budgétaires effectués par
l'adminis1ration des douanes. Cette évolution permet de suivre les progrès
enregistrés dans le rendement fiscal en liaison avec les importations de notre
pays ces dernières années, mais aussi et peut-être surtout, en relation avec
les amendements introduits dans la structure des prélèvements en matière de
produits de douane et des autres taxes intérieures.

La réforme tarifaire adoptée courant de l'année 200 1, est entrée en


vigueur en janvier 2002. Cette réforme a apporté, en effet, d'importantes
modifications dans le nombre et le niveau des taux du droit de douane et des
autres prélèvements.

Deux années de mise en œuvre permettront certainement de faire un


premier bilan de cette réforme qui a eu le mérite d'introduire une meilleure
cohérence dans le tarif douanier.

Dans la structure des recouvrements budgétaires opérés par l'administra-


tion des douanes, on distingue deux catégories de prélèvements: il s'agit des
produits de douanes d'une part, et des taxes intérieures prélevées pour le
compte de l'administration des impôts d'autres part.

1-Les produits de douanes


Les produits de douanes se distinguent des autres prélèvements
fiscaux par le fait qu'ils constituent des « droits d'entrée » ne frappant que
les marchandises importées. Ils sont constitués essentiellement des droits de
douanes des redevances douanières et du droit additionnel provisoire.

2-Les droits de douanes


Parallèlement à l'adoption de la nomenclature du Système harmonise,
(Convention de Bruxelles), l'année, 1992 a connu une refonte globale de
tarifs douaniers qui a considérable ment réduit le nombre et la dispersion des
taux passant de 19 à 7 et de 1200; à 60 % pour le taux maximal. Ce dernier a
été ramené à 50% en 1996 et : 45% en 1997.
Reforme et modernisation fiscal 114

Dans le cadre des travaux préparatoires des négociations de l'Accor;


d'association avec l'Union européenne, une réforme tarifaire a été introduite
en 2001 pour entrer en vigueur dès 2002.
A l'heure actuelle, ce tarif ne comporte que des droits ad valorem, c'est
dire calculée sur la base de valeur en douane. La structure est composée de
quatre taux à savoir: l'exemption (0%),5 %, 15% et 30.36

La distribution des taux a obéi aux considérations générales suivantes :


· L'exemption est réservée à certains biens comme le blé de
semence, les vaccins, les matériels de transport aérien... ;
· Le taux réduit de 5 % touche les matières premières et les
biens d'équipement ;
· Le taux de 15 % frappe les biens intermédiaires et produits
semi-finis ;
· Le taux maximal 30% est imposé aux biens de
consommation finale.

Le tableau ci-dessous reprend la répartition des taux par grandes.

Groupe de Exempt 5% 15% 30% Taux


Biens Total moyens
Alimentation 695 2 67 48 578 26,46%
Fonctionnement 2564 44 53 1719 288 14,42%
Equipement 1241 35 764 172 270 11,68%
Consommation 1569 23 71 121 1354 27,27%
Totaux 6069 104 1060 2060 2490 18,56%

Le taux moyen pondéré par le nombre de lignes tarifaires avoisine ainsi


les 18,5 %. Néanmoins le taux de prélèvement réel est nettement inférieur en
raison de l'effet combiné de la structure des importations mais aussi des
avantages fiscaux. En effet, il y a lieu de relever que l'importance des impor-
tations exemptées ou faiblement taxées qui a fait en sorte de tirer vers le bas
le taux moyen théorique qui n'est que de 13%.

Valeurs en millions DA
Taux Exempt Taux 5% Taux 15% Taux 30% Totaux
Importations 9,947% 589,785% 273,624% 174,083% 1.047,441
%
36
A.Boughellid «reforme tarifaire »revue douane n°5 2004,p32
Reforme et modernisation fiscal 115

Part 0,95% 56,30% 26,62% 16,62% 100%

Sur les importations Algériennes de est du aux avantages fiscaux dont


ont l'année 2003, celles qui sont imposables au taux de 0% ou de 5%
représentent pas moins de 57,3%.

Alors que celles taxables au taux maximal de 30% ne constituent que


16,6% des importations totales; et ce malgré, qu'en termes de nombre de
lignes, elles se situent dans la plus importante catégorie (2.490/6.069) .

1%
26% 1
2
3
56%
17% 4

Le second facteur réside dans les avantages fiscaux accordés dans le


cadre de certains dispositifs (loi pétrolière, ANDI, ANSEJ… ). Ainsi, les
avantages fiscaux accordés à l'importation ont atteint, en 2003, plus de 34
milliards de DA soit plus de 27% des constatations théoriques.

L'examen de ces avantages fiscaux par catégories de produits permet


d'avoir une idée sur les destinations bénéficiaires.
En termes absolus, il est à observer que plus de 60% du manque à
gagner est du aux avantages fiscaux dont ont bénéficié les biens
d'équipement.

Il reste entendu que l'essentiel des exonérations concerne le secteur des


hydrocarbures. Pour ce qui des opérations hors hydrocarbures.
Les exonérations accordées pour les investissements du régime des
importations ANDI, se sont élevées, en 2003, à près de 9 milliards DA en
matière du droit de douane.

Alors que le manque à gagner pour celles entant dans le cadre de


l'emploi des jeunes se sont montées à 31 millions DA.
Reforme et modernisation fiscal 116

2.1. Les redevances douanières


Jusqu'à fin 2003, il existait deux redevances : la première dite «
redevance douanière », d'un montant de 4%0 (quatre pour mille),
s'appliquait sur toutes les opérations d'importations ou d'exportations. La
seconde appelée « redevance pour formalités douanières» frappait
uniquement les importations au taux de 2% de leur valeur.

Dans le cadre des négociations d'accession à l'OMC, Ces deux


redevances ont été supprimées pour être remplacées par un système qui n'est
pas fondé sur une base ad valorem.

Celui-ci est considéré comme étant plus compatible avec les


prescriptions de l'article VIII du GATT, qui dispose que les redevances
doivent être limitées au coût approximatif des services rendus.
Ainsi, et à compter du premier janvier 2004, le tarif, en parties fixe et
variable, de la nouvelle redevance est fixé comme suit (article 35 & 36 LF
2004) :
· A l'importation, 200 DA par déclaration sous tous régimes
douaniers ;
· A l'exportation, 100 DA par déclaration sous tous régimes à
l'exception l'importation en sortie simple ;
· Pour les déclarations somma (manifestes), 500 DA ;
· Les frais d'abonnement au système informatique (SIGAD) sont
fixé 20.000 DA par an ;
· Le tarif d'utilisation du SIGAD estimé à 5 DA par minute
connexion.
Les montants recouvrés pendant l'année 2003, en matière des deux rede-
vances est comme suit.

Redevance des 2% Redevance des 4 % Total


19.870 13.200 32.970

Ces redevances qui ont représenté près de 33 milliards DA, vont


certainement connaître une forte diminution en raison de l'évolution
apportée dans leur quotité et leur mode de calcul.

2.2. Le droit additionnel provisoire


Le droit additionnel provisoire (DAP) a été institué par la loi des
finances complémentaire pour 2001. Fixé au taux de 60% au départ, il est
réduit de 12% annuellement pour disparaître au premier janvier 2006.
Reforme et modernisation fiscal 117

A l'heure actuelle, il frappe au taux de 24%, pas moins de 598 sous


positions tarifaires réparties comme suit.

Biens Biens de Biens Biens de


Groupes
alimentaires consommations d’équipement fonctionnement
Lignes 107 331 107 73

Le montant des recouvrements au cours de l'année 2003 se monte à 12,8


milliards de DA.

2.3. Les taxes intérieures.

Les taxes intérieures sont essentiellement constituées par la taxe sur la


valeur ajoutée (TVA) et la taxe intérieure de consommation (TIC).

2.4. La taxe sur la valeur ajoutée

La taxe sur la valeur ajoutée s'applique aux marchandises importées ou


produites localement au taux de 7 et 17%. Certaines marchandises sont
néanmoins exemptées de cette taxe.

Groupes de produits Exempt 7% 17%


Total
Nbre lignes tarifaires 6.069 98 292 5.679

Parmi les produits exemptés on peut citer, les viandes, le lait, les
semoules et farines, les médicaments...
La répartition des marchandises importées, en 2003, par taux de la
TVA est comme suit.

Taux de TV A. Exe 7 17% Taux


mpt %
Importations 172. 90 784.339 1.047.441
250 .851
Part 16,4 8,6 74,88 % 100%
5% 7%

Ceci donne un taux de prélèvement moyen de 13,33 % en matière de TVA.


Pour l'année écoulée, et à partir de cette structure des taux de la TV A,
les Totaux 1.047.441 100%
Reforme et modernisation fiscal 118

Recettes théoriques peuvent être estimées à 139.697 milliards DA.

Les constatations réelles ne sont cependant que de 103.083 milliards


DA. On peut en déduire que les avantages fiscaux accordés en matière de
TVA se montent à 36.613 milliards DA, soit un taux de « déperdition » de
l'ordre de 26,21 %.

Les avantages, hors secteur hydrocarbures, accordés en matière de TVA


à l'importation, se présentent comme suit (voir tab Il):

Régime Importation Droits


Droits Franchise
s réels
théoriques
ANDI 128.831 22.338 0 22.338
ANSEJ 1.678 303 0 3
03

Le montant du manque à gagner des opérations de promotion des


investissements hors hydrocarbures (AND! ANSEJ) s'élève donc à 23,641
milliards DA en matière 'de TVA.

2.5. La taxe intérieur de consommation


La taxe intérieure de consommation frappe, en droit spécifique, les
tabacs, les allumettes et les bières mais aussi, avec des taux ad valorem,
certains autres produits comme le café et les véhicules de grosse cylindrée.
Au cours de l'exercice 2003, la TIC à l'importation a rapporté au Trésor
un montant de 5,489 milliards DA. Le produits qui constituent les « gise-
ments » les plus importants restent le café et les bières.

3- L’évolution des prélèvement

Le montant des recouvrements, tous droits et taxes confondus (7),


s'élève, en 2003, à 261 milliards de DA. Par rapport à l'année 2002, les
prélèvements, qui ont atteint 203 milliards, une augmentation de 13,40 % a
été enregistrée.

En millions DA
Années
Montant des Recouvrements Evolution %
1994 84669 /
1995 132 666 56,7
1996 135 696 2,3
1997 132 087 2,6
Reforme et modernisation fiscal 119

1998 139 847 5,9


1999 151 402 8,3
2000 161 381 6,6
2001 182 576 13,13
2002 230 242 26,11
2003 261 069 13,39

Années Valeur de Montant des %


recouvrement Recouvrements
1996 498 135 27,11
1997 502 132 26,29
1998 552 139 25,18
1999 610 151 24,75
2000 690 161 23,33
2001 786 182 23,16
2002 957 230 24,03
2003 1007 261 25,92

Le rapprochement des recouvrements avec le montant des importations


permet de suivre l'évolution du rendement fiscal.
En termes relatifs, on peut remarquer que le taux de prélèvement fiscal
(toutes taxes confondues), qui a amorcé une baisse constante depuis 1992 , a
repris une nette augmentation dès 2001 et ce malgré la diminution des taux
que ce soit du droit de douane (45 à 30%) ou du droit additionnel provisoire
qui est passé de 60% à 24% au cours de la même période.
En fait, l'inflexion coïncide avec la mise en œuvre effective de la
réforme des taxes à l'importation et la refonte des tarifs douaniers.

C- Evolution de la politique tarifaire


Le tarif douanier Algérien a connu plusieurs reformes depuis
l’indépendance en suivant les mutations économiques qui sont passées de
l’économie planifiée à l’économie de marché.
Chaque section de ce chapitre expose une grande reforme que le tarif
douanier a connue.

1- le tarif douanier de 1963 à 1991.


Reforme et modernisation fiscal 120

Durant cette période, plusieurs tarifs douaniers ont été appliqués en


vue d’arriver à un tarif conforme à la politique commerciale adoptée à
l’époque. Chacun d’eux est mis en application dans le but de combler les
insuffisances du tarif précédent.

1.1. Le premier tarif douanier algérien


L’administration coloniale en Algérie n’avait pas de pouvoir législatif
en matière de fixation de droits de douanes, en raison du fait que l’Algérie et
la France constituaient le même territoire douanier.

Ainsi, les marchandises importées de France sont exonérées des droits


de douanes, mais ,les taxes intérieures issues du code Algérien des impôts
indirects étaient perçues sur toutes les importations ,y compris celles
originaires de France .Le tarif appliqué en Algérie était pratiquement
identique à celui de la France.

Dés le 10 janvier 1963, une première mesure de souveraineté était


mise en place, il s’agit de l’instauration d’une surtaxe spéciale temporaire
de 3% applicable à certaines marchandises importées en Algérie (y compris
celles en provenance de France). En attendant la promulgation du premier
tarif douanier Algérien, le produit de cette taxe devrait compléter les charges
budgétaires qu’impliquait la mise en place des institutions de la république
Algérienne naissante37.

Le 08 octobre 1963, notre premier tarif douanier est apparu par


l’ordonnance n°63-41438
Il comprenait trois colonnes de droits:
- La première colonne comprenait les droits de douanes applicables aux
produits français.
- La seconde colonne comprenait les droits de douanes applicables aux
produits originaires de la CEE moins la France.
- La troisième colonne comprenait les droits de douanes applicables
aux produits du reste du monde.

A première vue, nous constatons que ce tarif prend en considération la


différence des origines des marchandises. En ce qui concerne la
structure des taux, elle renfermait cinq taux qui variaient entre 0%et 50%
comme suit :

37
Kaci ABES, le tarif douanier évolution et perspectives, revue des douanes, avril 2002, page 18
38
J.O.R.A n°08 du 29/10/1963.
Reforme et modernisation fiscal 121

- Les biens d’équipement et matières premières sont soumis au taux de


10% de droits de douanes.
- Les demi produits sont soumis à des droits de douanes compris entre
5 et 20%.
- Les produits finis sont soumis à des droits de douanes qui s’étalent
entre 5 et 20%.

Selon H. Benissad 39 ,ce tarif s’avère inadéquat avec les objectifs


assignés à la politique tarifaire, car les droits de douanes étaient la différence
existante entre les prix locaux et les prix étranger , cela a empêché la
réalisation d’une protection de l’économie nationale.

Le régime de faveur accordé à la France par ce tarif va à l’encontre du


principe de la diversification géographique des échanges. Cependant, il faut
se rappeler de certaines dispositions contenues dans les accords d’Evian. Le
titre II de ces accords prévoit entre autres :trop faibles pour compenser
« Dans le cadre du principe de l’indépendance commerciale et douanière de
l’Algérie, les échanges avec la France, établis sur la base de la réciprocité des
avantages et de l’intérêt des deux parties, bénéficieront d’un statut particulier
correspondant aux rapport de coopération entre les deux parties » ..

En 1966, un nouveau modèle de développement est affirmé, basé sur


l’industrialisation substitutive d’importation. C’est ainsi que ce tarif est
devenu incompatible avec ce nouveau modèle. Alors, un nouveau tarif a été
mis en application en 1968.

· Le tarif de 1968 :
Promulgué en vertu de l’ordonnance n°68-35 du 02 février 1968, ce
nouveau tarif est venu remanier l’ancien. La colonne France était supprimée
du tarif douanier, et cela en représailles avec les mesures protectionnistes
prises par la France contre nos exportations de vin.
Sa structure contenait seulement deux colonnes :
- Un tarif de droit commun applicable aux marchandises originaires des
pays qui accordent à l’Algérie le traitement de la nation la plus
favorisée (NPF).
- Un tarif préférentiel applicable aux marchandises originaires des pays
membres de la CEE, y compris la France.

Ce tarif a apporté deux innovations, la première est traduite dans

39
H .Benissad, économie de développement de l’Algérie : sous-développement et socialisme, 2ème édition,
OPU , Alger ,1982,p176.
Reforme et modernisation fiscal 122

l’objectif de diversification géographique du commerce de l’importation en


Europe, sur la base de la compétitivité des partenaires, la deuxième
nouveauté est la discrimination faite entre les produits transformés et les
produits non transformés, en effet, les produits transformés sont moins taxés
que ceux transformés. Cette discrimination donne un aspect protectionniste
de la production nationale substitutive des importations.

La politique tarifaire appliquée durant cette période, visait à freiner les


importations des biens considérés comme superflus par les pouvoirs publics,
d’une part, et d’autre part, opérer une distinction pour favoriser la
substitution à l’importation pour les produits non transformés.

1.2. La réforme de 1972

Avec le lancement du plan triennal (1968-1970), premier plan de


développement de l’Algérie, les autorités ont planifié un certain nombre
d’actions contenues dans le premier plan quadriennal. Ce plan de
développement nécessitait la prise de mesures permettant le financement
des projets et la protection de la production nationale escomptée .Il plan était
principalement conçu pour l’implantation d’unités de production dites de
substitution, et la création d’emplois.

Jusqu’à l’année 1972, le tarif douanier comportait 05 taux, les droits


étaient fixés aux taux de : 0%, 3%, 10%, 20% et 50%.

La reforme du tarif en 1972, introduite par l’ordonnance n°72-68 du


29 décembre 1972 portant la loi de finances pour 1973, articles 28 à 38
,s ‘est traduite par l’augmentation du nombre des taux de droits avec un pic
tarifaire de 100%.
La structure des droits était la suivante :

- Exonération.
- Taux réduit spécial 3%.
- Taux réduit 10%.
- Taux normal 25%.
- Taux majoré 40%.
- Taux majoré spécial 70%.
- Taux supérieur 100%.

Un taux de 50% était appliqué uniquement aux voitures particulières de


1200cm3 de cylindrée.
Reforme et modernisation fiscal 123

La réforme s’est traduite également par la suppression de la colonne


CEE en prévision des négociations avec la commission européenne , ce qui
allait devenir « les accords de coopération de 1976 ,dans lesquels la CEE
accordait aux pays du Maghreb( Algérie , Maroc et Tunisie ) des préférences
tarifaires unilatérales .

La loi a structurée le tarif douanier de la manière suivante :

1- Le tarif comprend désormais une seule colonne de droit commun(


clause NPF) ,avec la création d’un tarif spécial qui pourra être
accordé à un pays ou groupe de pays tel que le Maghreb arabe , en
contrepartie d’avantages corrélatifs résultant des échanges
commerciaux particuliers.
2- Le tarif reproduit dans des colonnes, les éléments se rapportant à la
nomenclature telle qu’elle est prévue par la convention internationale
de Bruxelles :
- Les sous positions tarifaires.
- Les renseignements statistiques.
- Les taux de droits de douanes afférents au régime du droit commun.

Enfin, la loi prévoit d’autres renseignements à titre indicatif tels que la


taxe unique globale sur la production (TUGP) et d’autres renseignements
tels que les textes d’application.

1.3. La réforme de 1986.

A partir de 1973 jusqu’à 1985, le tarif douanier comportait 06 taux.


En 1986, face aux fluctuations des recettes pétrolières , les pouvoirs
publics ont envisagé un redéploiement de la fiscalité ordinaire pour combler
la diminution de la fiscalité pétrolière, étant donné que ces dernières
constituent la principale source du budget de l’Etat.

La structure des taux a subi une modification très importante, dont le


nombre de taux a été élevé à 19 au lieu de 06, la fourchette se représentait
comme suite :
0%,3%,5%,10%,15%,20%,25%,30%35%40%,45%,50%,55%,70%,80%,90
%, 100%, 110%, 120%.
La répartition des 19 taux de droits de douane sur les 5501 sous
positions tarifaires est faite d’une manière non uniforme comme l’indique le
tableau ci-dessus.

Répartition des taux de droits de douane par nombre de sous positions tarifaires..
Reforme et modernisation fiscal 124

Taux 0 3 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55 70 80 90 100 110 120


%
Nombre 581 914 322 1346 223 06 449 353 01 209 240 52 28 191 159 14 203 166 44
De sous
positions

On constate que sur les 5501 sous positions tarifaires, 4194 sont
soumises à des taux variant de 0% à 30% ,alors que seulement 44 sous
positions sont soumises au taux marginal, ce qui explique qu’une grande
dispersion marque cette répartition.
La politique tarifaire était appelée à jouer deux fonctions , l’une
consiste à protéger l’économie nationale ,l’autre est fiscale consiste à
drainer des recettes au budget de l’Etat.
En effet, nous allons essayer de donner une idée sur le rendement
douanier ainsi que sa part dans les recettes fiscale de l’Etat .Pour se faire,
nous avons limité notre étude aux années 1980 à1987, sachant que cette
période englobe le tarif de 1973 et celui de 1986.

Le tableau suivant montre l’évolution du rendement douanier et sa


part dans recettes fiscales de l’Etat. En millions de dinars

année 1980 1981 1982 1983 1984 1985 1986 1987


Rendement 3287 3916 5020 7667 8715 11000 8200 5500
douanier
évolution - 19% 28% 53% 14% 26% - 34% - 49%

Rendement 18140 21440 26636 35867 41000 46500 48500 58000


fiscal de
l’Etat
La part du 18,12% 18 ,26% 18,85% 21,4% 21,26% 23,66% 10,31% 9,78%
rendement
douanier
dans le
rendement
fiscal de
l’Etat
Source : ministère des finances.

En lisant le tableau ci –dessus, nous pouvons relever les remarques


suivantes :
- le rendement douanier a connu une nette progression entre les années
1980 et 1985, une période pendant laquelle le tarif douanier appliqué
Reforme et modernisation fiscal 125

était celui de 1973 dont le plafond des taux était de 100%. Les
recettes drainées par ce tarif ont enregistré la plus grande somme
en1985 (11000*106DA). Cette situation de progression s’explique par
l’adéquation de l’augmentation du volume des importations avec la
progression des prix des hydrocarbures.

- En 1986, les recettes tarifaires ont connu une chute qui se traduit par
une forte régression de 34% de mois par rapport à 1985 , ceci était le
résultat de deux facteurs , d’une part ,la reforme tarifaire de 1986 qui
avait pour but de dégager de nouvelles ressources budgétaires ,et
d’autre part, le fait de la baisse des importations suite à la
détérioration des termes d’échange (choc pétrolier).

- Malgré que la réforme tarifaire de 1986 a apporté une augmentation


en ce qui concerne le nombre de taux, cela n’a pas empêché la chute
des recettes tarifaires. Donc, nous pouvons dire que cette
augmentation des taux a joué inversement son rôle, puisque le
rendement tarifaire a diminué, c’est une conséquence logique de la
règle « l’impôt tue l’impôt ».

- En ce qui concerne la part du rendement douanier dans les recettes


fiscales de l’Etat, elle a connu beaucoup de fluctuations. En effet, on
constate une tendance générale à la hausse durant les premières
années, en passant de 18,12% en 1980 à 23,66% en 1985. Mais ,à
partir de 1986 , on remarque une nouvelle tendance à la baisse, soit
une part de 10,3% en 1986 et 9,48% en 1987.

La structure du tarif de 1986 est restée en vigueur jusqu’en 1992, date à


laquelle une nouvelle réforme tarifaire a été introduite.

2-le tarif douanier de 1992 à 2000.

Après deux décennies d’économie décentralisée, la chute des prix du


pétrole en 1986, l’endettement particulièrement lourd de notre pays et les
conséquences qui en découlèrent sur la balance des paiements, l’Algérie
s’est engagé dans la libéralisation progressive de son économie.
Suite à la réforme tarifaire mise en œuvre en 1992, une nouvelle grille
est entrée en vigueur le 1er janvier 1992, au moment de l’adoption de la
nomenclature du système harmonisé40.

40
Loi N°91-241 du 20/07/1991 portant ratification de la convention internationale du système harmonisé
(SH).conséquence les intérêts du trésor, de réduire le pic tarifaire à 60%
Reforme et modernisation fiscal 126

Bien que la nouvelle grille a réduit considérablement le nombre de


dispersion des taux de droits de douanes, de nouvelles réformes ont été
apportées à cette grille à travers les lois de fiances pour 1996, 1997 et 1998.

2.1. La reforme de 1992.


La reforme de 1992 a eu pour principal objectif de réduire le nombre
de taux, source de fausses déclarations, dans le but évident de payer moins
possible et de léser par voie de

L’article 138 de la loi n° 91-25 du 18/12/1991 portant loi de finances


pour 1992 a institué un nouveau tarif des douanes dont les quotités sont
fixées ainsi : 0%,3%,7%,15%25%,40% et60%. Le taux marginal est ramené
à 60%, soit la moitié de l’ancien. Les taux allant au delà de ce chiffre
équivalent à des masures de prohibition tarifaire.

Dans ce nouveau tarif douanier, la distribution des taux de droit de


douane suivant les sous positions tarifaires a été effectuée comme suit :

Distribution des taux de droit de douane par sous positions tarifaires

Taux 0 3 7 15 25 40 60
%
Nombre 137 660 1151 1263 940 857 1094
de sous
positions
tarifaires

A la lumière de ce tableau, on constate que 52,57% des sous positions


tarifaires sont soumises à des taux ne dépassant pas 15% .Quant au nombre
de sous positions bénéficiaires de l’exonération, il presse 2,24%, soit une
diminution de 8,32% par rapport à l’ancien tarif.

Cependant, une augmentation a été enregistrée dans ce tarif, elle


concerne les sous positions soumises au taux marginal qui présente 17,91%,
alors qu’il était 0,79% dans l’ancien tarif.
Par ailleurs, les taux sont modulés en fonction du degré d’ouvraison
des produits et de leur utilité socio- économique.

L’examen du tableau ci-dessous, relatif à la répartition des taux de


droit de douane par groupe de produits montre clairement cette modulation
Reforme et modernisation fiscal 127

de la grille tarifaire selon que le produit soit destinée à la consommation


finale ou bien au fonctionnement et à l’équipement de l’outil de production.

En effet, , sur les 1094 sous positions taxables au taux marginal,978


concernent les biens de consommation finale ,qu’ils soient alimentaires
(186) ou non alimentaires (792) , alors que seulement 116 sous positions
relatives à des produits destinés à l’appareil industriel ou agricole sont
frappées de taux de 60% .

Les produits les plus lourdement taxés sont respectivement les biens de
consommation, les biens alimentaires, les biens de fonctionnement et enfin
les biens d’équipement.

Répartition des taux de droits de douane par groupe de produit.


Groupe Biens Biens de Biens Biens de
De alimentaires fonctionnement d’équipement consommation

produits
Taux %
0 04 40 30 63

3 51 488 95 26

7 46 746 307 52
15 72 644 385 162
25 200 351 230 165
40 97 229 94 437
60 186 92 24 792
TOTAUX 656 2590 1165 1697

En 1992, le système fiscal a adopté :


- la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) qui est venue remplacer la taxe
unique globale sur la production (TUGP) et la taxe unique globale sur
les prestations de services (TUGPS).
- La taxe intérieure à la consommation sur les produits pétroliers et
assimilés (TIC).

En 1994,on a institué la taxe spécifique additionnelle (TSA)41. Cette taxe


touchait une liste limitée de marchandises, le rendement drainé par cette taxe
est destiné à compenser le manque à gagner sur le plan budgétaire, produit
par la réduction des tarifs douaniers.

41
Art.99 de la loi de finances 1994.
Reforme et modernisation fiscal 128

En 1995, le ministère de des finances a instauré une nouvelle


technique qui est celle de la valeur administrée .Cette dernière était
introduite à titre temporaire et transitoire, afin de limiter les effets de la
libéralisation du commerce extérieur, notamment sur l’emploi, en offrant
aux entreprises locales un supplément de protection sans modifier la
structure des taux du tarif douanier.

Le principe consiste à fixer administrativement pour des produits


particuliers, la valeur minimale devant être retenue par la douane comme
assiette des droits et taxes .Selon les produits, trois objectifs différents
étaient recherchés :
- La protection d’un secteur.
- La lutte contre la sous facturation.
- La limitation des importations dans un contexte de rareté des devises.

2.2. La réduction du taux marginal de droit de douane en 1996


et1997.

a- les modifications de l’année 1996 :


La quotité de 60% , prévue au tarif douanier, instituée par la loi de
finance pour 1992, a été supprimée par l’article 140 de l’ordonnance n°95-
27 du 30/12/1995 portant loi de finance pour 1996 et remplacé par une
nouvelle quotité de 50% . Aussi, le tarif douanier est il modifié comme le
montre le tableau suivant :
Répartition des taux de droits de douanes par sous positions tarifaires( 1996)
Taux % 0 3 5 7 15 40 50
Nombre 98 658 767 1247 1235 745 1461
de sous
positions

On remarque que les sous positions exonérées de droits de douane


représentent un taux de 2 % .Or ,24 % de l’ensemble des sous positions sont
soumises au taux marginal.

Concernant la répartition des droits de douane par groupe d’utilisation


, elle se présente ainsi :

Répartition des taux de droits de douane par groupe de produits (1996)


Reforme et modernisation fiscal 129

Biens Biens de Biens Biens de


Groupe de alimentaires fonctionnement d’équipement consommation

produits
Taux %
0 04 40 28 26
3 48 48 485 26
5 71 71 336 139
7 54 54 756 81
15 80 80 613 155
40 32 32 222 390
50 413 413 126 867
totaux 702 2578 1247 1684
Source : CNIS.

A partir de ce tableau, on constate que sur 98 sous positions tarifaires


bénéficiaires de l’exonération ,26 sont des biens de consommation. De même que
sur 1461 sous positions soumises au taux plafond de 50% ,867 sont des biens de
consommation.

Tout comme la grille tarifaire de 1992, les produits les plus taxés dans
le tarif douanier sont respectivement les biens de consommation, les biens
alimentaires, les biens de fonctionnement et enfin les biens d’équipement.

b- Les modifications de l’année 1997 :


L’article 84 de l’ordonnance n°96-31 du 30/12/1996 portant loi de
finances pour 1997 a modifié les taux de droits de douanes comme suit : 0%,
5%,15%,25%,45%.
Ainsi, les taux 3% et 7% ont été supprimés pour être remplacés par un
taux de 5%. On note par ailleurs, la suppression complète du taux de 40%et
la réduction du taux marginal qui a été ramené de 50% à 45%.

Le nouveau tarif douanier comprend 05 taux, distribués sur 6221sous


positions
Reforme et modernisation fiscal 130

Répartition des taux de droits de douane par sous positions tarifaires (1997)
Taux % 0 5 15 25 45
Nombre de 100 1553 1567 755 2246
sous
positions
tarifaires

A travers ce tableau, on remarque que cette nouvelle structure a


enregistré une augmentation de 12,10% des sous posions soumises au taux
marginal, par rapport à l’année 1996. Cependant, le nombre de sous
positions bénéficiaires d’une exonération a marqué une légère diminution de
0,4%.

Par ailleurs, la répartition des taux de droits de douanes par groupes


d’utilisation ne diffère pas beaucoup de celle de l’année 1996.
c-Les modifications de l’année 1998 à 2000.
Le tarif douanier de 1997 a fait l’objet d’une nouvelle modification à
l’occasion de la promulgation de la loi n°97-02 du 30/12/1997 portant la loi
de finances pour 1998. L’article 49 de cette loi a institué nouveau tarif dont
les quotités sont fixées ainsi : 0%,3%,5% ,15%, 25%, 45%.

Le seul changement apporté par cette loi de finances consiste en la


réduction de la quotité de 5% à 3%, quant au reste des taux, ils n’ont subi
aucune modification.

En 1999, il n’ y a pas eu de modification importante des taux.


D’ailleurs, le seul changement apporté consistait en l’augmentation de la
quotité de 3% à 5%.
Dans la loi de finances pour 2000, l’article 59 a apporté une nouveauté
qui visait à encourager les produits destinés au montage industriel et les
collections dites « CKD » (Completely Knocked Down). En effet, le
législateur a accordé d’importants privilèges , notamment aux produits dits
« CKD » qui sont soumis au taux réduit de 5% , dans le but d’encourager les
industries locales et les entreprises naissantes.

La structure des quotité pour l’année 2000 est la même que celle de
1997. Les taux sont présentés ainsi : 0%,5%,15%,25%,45%.

La répartition des quotités par sous positions tarifaires de 1997 à 2000


est présentée dans le tableau ci-dessous :
Reforme et modernisation fiscal 131

Répartition es taux de droits de douane par sous positions tarifaires de 1997


à 2000 :

Taux 0 3 5 15 25 45 Total
%

Année
1997 100 1553 1567 755 2246 6221
1,6% 24,96% 25,18% 12,13% 36,1% 100%
1998 102 1607 1553 771 2210 6243
1,63% 25,75% 24 ,87% 12,34% 35 ;99% 100%
1999 104 1492 1485 733 2022 5836
1,78% 25,56% 25,44% 12,55% 34%,64 100%
2000 104 1618 1338 761 2091 5912
1,78% 27,36% 22,63% 12,87 35,36 100%
Source : CNIS.

Durant ces quatre années , environ 50% des sous positions sont
soumises à des taux qui varient entre 0% et 15 % et l’autre moitié est
soumise aux taux de 25% et45%.

On peut expliquer cette répartition par le fait que le tarif douanier


Algérien, jusqu’à l’année 2000 avait pour objectif l’alimentation du budget
de l’Etat par les recettes douanières, ainsi que la protection de la production
nationale contre la concurrence étrangère.

S’agissant de la protection de la production nationale, , la méthode


d’augmentation des taux de droits de douanes pour les produits importées
n’était pas étudiée d’une façon rationnelle, car il n’existait pas une stratégie
globale de protection ,puisque chaque opérateur économique voulant la
protection de son produit s’adresse à la commission de la protection de la
production nationale ,au niveau du ministère des finances , en fournissant
des informations que la commission elle même ne peut s’assurer de leur
fiabilité.

Devant cette opacité du système de protection , il se trouve des produits


semi ouvrés et des matière premières utilisés dans les industries locales qui
sont soumis aux taux les plus élevés (45%) ,et d’autres produits finis qui
sont soumis à des taux moins élevés, sous prétexte que ces derniers ne sont
pas fabriqués localement.

Avec toutes ces anomalies dont souffrait le tarif douanier jusque là ,


une réforme dans les taux et la structure est devenue inéluctable face aux
nouvelles donnes internationales, c’est ce que nous allons traiter dans la
troisième section.
Reforme et modernisation fiscal 132

3-La réforme tarifaire de 2001


Sur la base des évaluations qui ont été faites en coordination avec les
experts du FMI 42, en 2001, on a estimé que :

3.1. Les objectifs de la réforme tarifaire 2001.

a- Sur le plan interne :

Le premier objectif visé par la refonte du tarif douanier reste la


recherche d’une plus grande harmonisation de la structure tarifaire en
fonction du degré d’ouvraison des produits de manière à encourager les
activités de production et d’investissement.

Une telle démarche est de nature à favoriser l’amélioration du système


d’incitation à travers une meilleure allocation des ressources pour rendre
l’acte de produire plus rentable que l’acte de commercer.

Une plus grande transparence du système tarifaire favorisant


davantage la prévisibilité des opérations du commerce extérieure ne peut
que promouvoir la concurrence et le développement de la compétitivité de
nos entreprises, tout en favorisant l’amélioration du climat général
d’investissement.

La réduction des prix de produits domestiques ou importés est de


nature à améliorer le pouvoir d’achat du consommateur avec des impacts
positifs sur la demande.

Par ailleurs, un des principaux axes de la refonte reste la


simplification du système tarifaire pour une meilleure efficacité dans sa
gestion ,tout en améliorant le dispositif de lutte contre la fraude, ce qui est
de nature à décourager dans une certaine mesure le développement du
secteur informel.

b- Sur le plan externe :

La réforme tarifaire s’inscrit également dans la perspective de


préparation des négociations dans le cadre des processus engagés par notre
pays dans le domaine de ses relations économiques internationales.

42
Rapport final de la commission interministérielle, groupe de travail sur la reforme tarifaire ,mai 2001.
Reforme et modernisation fiscal 133

Le premier processus est celui relatif aux négociations d’accession à


l’organisation mondiale du commerce. Les aspects tarifaires constitueront
un des volets les plus importants dans les négociations directes avec les
principaux pays membres, qui vont entrer incessamment dans leur phase
bilatérale.

Cette perspective se traduira par une consolidation des tarifs


douaniers, d’où l’importance d’une réforme tarifaire devant introduire une
plus grande cohérence dan aussi prendre en charge certaines préoccupations
inhérentes aux conséquences prévisibles du processus d’accession lui-même
à l’image de la question de l’évaluation en douane s la structure tarifaire en
liaison avec les autres instruments d’encadrement des échanges, mais

Le second processus est relatif à la conclusion d’un accord de


partenariat avec l’union européenne devant aboutir notamment à la mise en
place d’une zone de libre échange. Cette forme d’intégration régionale
suppose un libre accès sur les marchés respectifs de marchandises
originaires d’Algérie ou de l’Europe.

Etant donnée le poids du partenaire européen dans la structure des


échanges extérieurs de l’Algérie, il devient de l’intérêt de notre pays de
veiller à limiter la dispersion de taux applicables aux marchandises d’origine
européenne part rapport à celles du reste du monde.

3.2. Les grands axes de la réforme.

Sur la base des évaluations qui ont été faites sur le système
d’encadrement des importations, y compris par le recours à l’expertise
internationale, il est préconisé les axes suivants dans le cadre de la refonte
tarifaire :

a- La restructuration de la grille tarifaire :

Cette restructuration a été opérée par la réduction du nombre des taux


en se basant sur un classement des produits en trois catégories pour pouvoir
moduler des taux du droit de douane en fonction du degré d’ouvraison :
- Matières premières ;
- Produits intermédiaires ;
- Produits finis.

Une attention particulière a été cependant accordée aux biens


d’équipement lorsqu’ils sont fabriqués localement.
Trois taux ont été retenus. Il s’agit :
Reforme et modernisation fiscal 134

- Du taux réduit de 5% affectés aux matières premières et certains


biens de consommation de base (médicament et céréales notamment) et des
équipements non fabriqués localement ;
Le cas du médicament doit être particulièrement soulevé. Car, si leur
taxation à taux réduit permet au consommateur de disposer de produit à des
prix abordables et préserve l’équilibre financier des caisses d’assurance, il
n’en demeure pas moins que ce taux n’assure pas de protection pour la
production nationale.

- Du taux de 15% réservé aux demi produits et autres biens


intermédiaires destinés à subir une ouvraison et une transformation
complémentaire ;

- Du taux maximal de 30% frappe tous les autres produits finis.

Par ailleurs, les produits actuellement exemptés (taux zéro), ont été
maintenus à l’exception de quelques cas (chlore de chaux et orge ou maïs de
semence passent à 5%, et les autres constructions préfabriqués hors cabines
sahariennes ou chalets, qui passent à 30%.

Le choix des taux a été dicté par des préoccupations liées à la fois à la
volonté de simplifier davantage la grille tarifaire mais aussi à la nécessité de
maintenir une dispersion raisonnable créant le moins possible de distorsions.

En partant de ces considérations, la situation nouvelle se présente comme


suit :
Taux 0% 5% 15% 30% Total
Nombre de lignes tarifaires 99 749 2041 3024 5913

Sur la base des statistiques de l’année 2000, la ventilation des


importations par taux du droit de douane est comme suit :
Volume en millions DA
Taux 0% 5% 15% 30% Total
Importations 22138 222457 191427 254133 690157
Part 3,21 32,23 27,74 % 36,82 % 100 %
Reforme et modernisation fiscal 135

3.3. Les nouveaux tarifs de 2003, 2004

a- Le tarif de 2003 :

L’article 78 de la loi de finance 2003 a introduit des aménagements au


tarif douanier en procédant :

· A la suppression de deux sous positions tarifaires et qui sont :

La sous position 73.21.11.19 ---Autres


La sous position 73.21.81.00 -- combustibles gazeux ou à gaz et autres
combustibles.

· A la modification de la structure de certaines positons et sous


positions à l’effet de spécifier des sous positions relatives aux collections
dites CKD et celles destinés aux industries de montage.

· A la modification des taux de droit de douane à certaines sous


positions tarifaires.

Pour le précompte il est porté à 4 % par l’article 59 de la loi de finance


2003.

Quant au DAP, il est porté au taux de 36 % et la liste des produits et


marchandises y soumis a été modifiée par l’article 101 de la loi de finance
2003.

La répartition des taux par le nombre de sous positions est comme suit :

Taux de DD 0% 5% 15% 30% Total


Nombre de sous 108 1409 20 2486 6064
positions
% 1,78% 23,23 % 34% 41% 100%

Le taux moyen du tarif 2003 (non pondéré sur les importations) est de
18,56.
Reforme et modernisation fiscal 136

Pour les groupes de produits, les taux sont répartis comme suit :

Groupes de produits 0% 5% 15% 30% Total Taux


des s/p moyen
- Biens alimentaires 3 67 48 578 696 26,43
- Energie & lubrifiant 37 17 17 21 92 10,54
- Produit bruts 0 226 96 57 379 11,29
- Demi produits 8 270 1614 211 2103 15,16
- Biens d’équipement 0 43 13 12 68 11,32
agricoles
- Biens d’équipement 34 718 152 256 160 11,68
industriel
-Biens de 26 68 121 1351 1566 27,26
consommation

- Taux moyen non pondéré sur les importations.

On constate que les biens de consommation sont les plus taxés avec
un taux moyen de 27% suivi par le groupe biens alimentaires avec un taux
de 26%.

Par contre, les produits de l’énergie et lubrifiant sont les moins taxé
avec un taux de 10,5%.

Comparativement à l’année 2002, une certaine stabilité a marqué le


tarif 2003.
En ce sens, le nombre de sous positions tarifaires est passé de 6063 à
seulement 6064 en 2003. Sur un autre plan, le taux moyen qui était de 18,67
% en 2002, a été ramené en 2003 à 18,56.

Concernant, les taux réels de protection et l’effet des avantages


fiscaux pour l’année 2003, le tableau ci-dessous les montrera :

Groupe de Valeur des Droits de douane Droits de douane Taux


produits importations réels théoriques de
MN DA Montant Taux Montant Taux perte
en MN % en MN (%) %
DA DA
Biens 201.082 25 067 12,46 28151 14 10,95
alimentaires
Biens de 274 843 28 862 10,50 35730 13 19,22
fonctionnement
Biens 373 216 21 557 5,77 41053 11 47,49
Reforme et modernisation fiscal 137

d’équipement
Biens de 157 661 21 388 13,57 26802 17 20,20
consommation
Total 1.006 802 96 874 9,62 131736 13,08 26,46

Ainsi, le manque à gagner du droit de douane auquel a renoncé le


trésor public en accordant des avantages fiscaux s’est élevé durant l’année
2003 à près de 35 milliards de DA, soit un taux de déperdition de 26 % par
rapport au montant théorique qui résulterait de l’application des taux
figurant au tarif douanier.

Ainsi, les biens d’équipement viennent au premier rang des biens qui
bénéficient des avantages fiscaux (47,49%) et cela dans le but d’encourager
l’emploi de jeune dans le cadre de l’ANSEJ notamment.

Le taux de protection réel est de 9,62 qui reste un taux faible


notamment pour les produits de consommation (13,57%) et les biens
d’équipement (5,77%).

b- Le tarif de 2004 :

Les principales nouveautés apportées par la loi de finances 2004 en


matière tarifaire sont :

1- La suppression de la redevance douanière (RD) et la redevance pour formalités


douanières (RFD) :
Les mesures introduites par les articles 35 et 36 de la loi de finances
2004, tendent à supprimer les taux de 4% et de 2% au titre, respectivement
des RD et RFD , elles sont remplacées par deux redevances spécifiques à
savoir : Les redevances pour prestations de service (RPS) et les redevances
pour l’utilisation du système de gestion informatisé des douanes (RUS).

2- Elargissement du régime CKD à d’autres produits :

Le nombre a atteint 33 sous positions bénéficiant du régime CKD dans


le tarif 2004.

3- Exonération des droits de douane pour l’importation de livres scolaires et


universitaires.
Reforme et modernisation fiscal 138

L’article 38 prévoit que l’exonération touche les livres scolaires et


universitaires et ceux relatifs à la formation professionnelle et artistique et
au perfectionnement, les revues scientifiques , techniques et spécialisées, les
dictionnaires et encyclopédies ainsi que les albums et les livres illustrées, les
albums de desseins , de disques compactes (CD) destinés essentiellement à
l’enseignement et à l’éducation lorsqu’ils sont importés ».

Par ailleurs, cette mesure soumet les autres livres et ouvrages destinés
au grand public, à un taux réduit de 5% de droit de douane.

4- Réduction des droits de douane à 5% :

- Pour certaines activités de l’ANSEJ tels que les véhicules de tourisme


lorsque ces derniers constituent l’outil principal de l’activité des jeunes.
- Pour les investissements réalisées par les personnes éligibles à la caisse
nationale de l’assurance chômage (CNAC).

5- Le précompte à l’importation est porté de 4% à 2% en 2004.

6- Mesure concernant la structure du tarif :

La structure du tarif de 2004 n’a pas changé remarquablement par


rapport à celle de 2003. En effet, le nombre total des sous positions est passé
de 6064 en 2003 à 6068 en 2004, soit une différence de 4 sous positions.

La répartition des taux de DD par groupe d’utilisation est indiquée par


le tableau ci-dessous :

Taux 0% 5% 15% 30% Total des s/


Groupes positions
Alimentations 3 67 48 578 696
Energie et lubrifiant 36 18 17 18 89
Produits bruts 0 226 96 57 379
Demi produits 8 269 1606 213 2096
Biens équip agricoles 0 93 13 12 68
Biens.équip. Industriels 34 721 159 258 1172
Biens de consommation 23 71 121 1353 1568
Total 104 1415 2060 2489 6068
Reforme et modernisation fiscal 139

On constate que le nombre de sous positions exonérées a connu une


diminution de 04 sous positions par rapport au tarif 2003 dont 3 sous
positions dans les biens de consommation et une sous position dans le
groupe énergie et lubrifiant.

Le taux moyen pondéré (non pondéré sur les importations) est resté
sans changement par rapport à l’année 2003, soit un taux de 18,56 %.

Après étude de l’évolution de la politique tarifaire en Algérie, nous


allons dans le chapitre suivant, étudier son impact sur la politique
économique à savoir la politique agricole ,la politique industrielle et la
politique du commerce extérieur.
Chapitre III : Accord
d’association entre l ’Algérie et
l’Union Européenne
Accord d’association entre l ’Algérie et l’UE 141

L’accord d’association entre l’Algérie et l’UE ratifié le 27 avril 2005 a


été paraphé le 19 décembre 2001 et signé le 22 avril 2002 à valence en
Espagne, lors du sommet euro méditerranéen il vient substituer à l’accord
de coopération de 1976 signé à Alger.
Conformément au disposition de l’article 110 de l’accord il entrera en
vigueur le premier jour du deuxième mois suivant la date à la quelle les
parties contractantes se notifient l’accomplissement des procédures de
ratification ou d’approbation de l’accord.43

Constitution de l’accord :
L’accord d’association comprend un préambule et 110 articles repartis
en 9 titres couvrant les domaines suivants :
*Le dialogue politique (titre I)
*Libre circulation des marchandises (titre II)
*Le commerce des services (titre III)
*Les paiements, capitaux, concurrence et autres dispositions
Économiques (titre IV)
*La coopération économique (titre V)
* La coopération sociale (titre VI)
*La coopération financière (titre VII)
*La coopération dans les domaines de la justice et affaires Intérieurs
(titre VIII)
*Les disposions industriels (titre IX)

Le volet intéressant le domaine du commerce et celui du titre II «libre


circulation des marchandise », l’objectif de cette association étant
l’établissement progressive d’une zone de libre échange.

Le titre II traitant de la circulation des marchandises est reparti en 3


chapitres :
Le Chapitre 1 : consacré aux produits industriels.
Le Chapitre 2 : consacré aux produits agricoles, produits de pêche et
produits agricoles transformés.
Le Chapitre 3 : consacré aux dispositions communes aux deux catégories de
produits en sus du titre II, d’autres documents en relation avec la circulation
des marchandises et faisant partie intégrante de l’accord traitent également
d’aspects douaniers ; il s’agit en l’occurrence des annexes 1 à 6 et des
protocoles 1 à 7.

43
Il est entré en vigueur en 1 septembre 2005.
Accord d’association entre l ’Algérie et l’UE 142

Les annexes 1 à 6 concernent :


Annexes 1 :
Listes de produits agricoles transformés relevant des chapitres 25 à 79 du
système harmonisé visés aux articles 7et14 ;
Annexes 2 :
Listes des produits industriels visés à l’article 9 parag 1;
Annexes 3 :
Liste des produits industriels visés à l’article 9 parag 2 ;
Annexes 4 :
Liste des produits soumis au DAP visé à l’article 17 parag 4 ;
Annexes 5 :
Modalité d’application de l’article 41(concurrence) ;
Annexes 6 :
Propriété intellectuelle, industrielle et commerciale (article 44)

Pour ce qui est des protocoles, ceux-ci concernent :

Protocle1 :
Produits agricoles originaires de l’Algérie visés à l’article 14.1 ;
Protocle2 :
Produits originaires de la communauté visée à l’article 14.2 ;
Protocle3 :
Produits de la pêche originaire de l’Algérie visé à l’article 14.3 ;
Protocle4 :
Produits de la pêche originaire de la communauté visée à l’article 14.4
Protocle5 :
Produits agricole transformés visé à l’article 14.5 ;
Protocle6 :
Relatif à la définition de la notion de « produits originaires» et aux méthodes
de coopérations administratives (articles 28) ;
Protocle7 :
Assistance administrative mutuelle en matière douanière (article 63) ;
Accord d’association entre l ’Algérie et l’UE 143

Section I : Les concessions tarifaires


de l’accord d’association Algérie-union
européenne
Accord d’association entre l ’Algérie et l’UE 144

L’accord d’association de l’Algérie prévoit plusieurs schémas de


concessions tarifaires pour les importateurs de produits originaires de la
communauté qu’il soit industriel ou agricole.

1-Les différents produits concernés

1.1. Les produits industriels

Dés l’entrée en vigueur de l’accord un démantèlement total était prévu


pour la liste de produit industriels relevant de l’annexe 2 de l’accord (ticket
d’entrée) et en fonction du tarif douanier en vigueur au premier janvier
2002.
Suivant les dispositions de l’article 18, ce sont les droits de douanes et
les taxes d’effets équivalent qui seront démantelés. Cette définition est
importante surtout que l’entré en vigueur de l’accord été avant la fin de
l’année 2005.
Dans la mesure ou elle englobe le droit additionnel provisoire qui n’été
supprimé, sur tout les marchandise quels que soit leur origine qu’après le
premier janvier 2006.
L’annexe 2 comprend pratiquement en tiers des lignes du tarif douanier
essentiellement des matières premières et des intrants non fabriqué
localement destinées au fonctionnement de l’outil de production.
Le tableau ci-dessous indique la structure tarifaire actuelle des produits
repris dans cette annexes en terme de volumes cette annexe a représenté au
cour de l’années 2004 pas de 144 milliard de dinars d’importation.

Groupe de lignes exempt Taux5% Taux Taux


produits 15% 30%
B.fonctionnement 2015 43 355 1617 0
B. d’équipement 37 31 3 3 0
B. consommation 24 23 0 1 0
Total 2076 97 358 1621 0

1.2. Les produits agricoles

Sont considérés comme produits agricoles les marchandise reprise dans


les chapitres 1 à 24 du tarif douanier ainsi que les produits agricoles y
compris transformés figurent dans l’annexe 1 de l’accord d’association.
Accord d’association entre l ’Algérie et l’UE 145

Les produits ainsi définis sont traités selon plusieurs méthodes en


fonction de leur nature et des concessions réciproques. Accordées à
l’importation trois protocoles ont été ainsi conclu :
*Protocole 4 sur les produits de la pêche ;
*Protocole 5 sur les produits agricoles transformés ;
*Protocole 2 sur d’autres produits agricoles ;
Ainsi l’accord d’association distingue entre plusieurs catégories de
produits agricoles qu’il traite de manière spécifique.

1.3. Les produits de la pêche

Les produits de pêches originaires de la communauté sont admis à


l’importation en Algérie dans les conditions préférentielles. La liste des
produits concernés ainsi que les taux de réductions des droits de douanes
sont l’objet du protocole 4 de l’accord.
Le nombre de sous positions touchées par ledit protocole est de 87 lignes
(85 sous position du chapitre 3 et du chapitre 5 et une du chapitre 23).Toutes
ces lignes sont taxables au taux de 30% du droit de douane à l’exception de
deux d’entre elles imposable aux taux réduits de 5 %(alevins et naissain de
moules).
Les avantages préférentielles qui sont accordées aux produits originaires
de l’union consiste en :
*L’exonération pour 39 sous position tarifaires ;
*La réduction de 25% pour 48 sous positions (de 30% à 22,5%).
*Le montant en 2004 des importations du protocole 4 est de 230 millions
de DA.

1.4. Les produits transformés

Le cinquième protocole en son annexe 2 portes sur des marchandises qui


doivent bénéficier de concession immédiates ou différées.
La liste 1 regroupe des produits agricole transformées originaires de la
communauté aux quelles l’Algérie doit accordé des concessions dés l’entée
en vigueur de l’accord consistant en des réductions tarifaires allant de 200%
à 100% du droit de douanes.
Des limites contingentaires sont en outre prévues pour les levures
vivantes les préparations alimentaires et les bières.
Cette liste regroupe 50 lignes tarifaires 28lignes sont taxables au taux de
30 % ,16 au taux de 15% et 6 sous postions au taux de 5% .le montant en
2004 de l’importation originaire de la communauté se sont monté à 7,686
milliard de dinar.
Accord d’association entre l ’Algérie et l’UE 146

1.5. Les autres produits agricoles

Pour les autres produits agricoles originaires de la communauté énumérés


dans le protocole 2 les droits de douanes à l’importation en Algérie sont
réduits dans proportions allant de 2N à 100% mais dans les limites de
contingent tarifaires préfixes.
Cette liste comprend ainsi 114 lignes tarifaires 57 d’entre elles sont
imposables au taux de 30% ,13 au taux de 15% et 44 au taux de 5%.la
réduction est totale pour 83 lignes de moitié pour 12 lignes et de 20% pour
19 autres sous positions. Le montant des importations en ces produits s’est
élevé à 101 milliards de dinars en 2004.

Désignation Protocole2 Protocole4 Protocole5


Nombres de 87 114 50
lignes
Importation 2004 230 101735 7686

2-Le système de contingent

Le contingentement est un système de limitation des marchandises


pouvant être importé (quota) ou pouvant bénéficier de préférence
commerciales.
Les contingents prévus par l’accord d’association sont des contingents
tarifaires. Ils consistent à limiter les quantités qui seront admises en
réduction totales ou partielle des droits de douanes et des taxes d’effets
équivalents.
Une fois le contingent atteint les importations ne seront pas refoulées
mais seront dédouanées dans les conditions de droits commun c'est-à-dire
avec acquittement des droit et taxes inscrits au tarif.
Il existe deux mécanismes pour la gestion des contingents. Le premier est
constituer par la délivrance des licences préalables aux opérations
d’importations, le manque de transparence et les risques de perturbation du
marché sont deux caractéristiques de ce dispositif.
L’Algérie a optée pour un autre système appelé « premier arrivé premier
servie» il consiste a permettre le dédouanement des importations aux
conditions privilégier jusqu’ a ce que les quantité fixées par le contingent
soient atteinte. Les importations effectuées après la date d’épuisement du
contingent sont admises avec paiement des droits et taxes.
Accord d’association entre l ’Algérie et l’UE 147

3-Les contingents de l’accord

L’accord d’association conclu avec l’union européenne cite dans son


volet relatif aux concessions agricoles des contingents tarifaires. Ces
contingents concerne 107 sous position tarifaires comme suit :
*102 lignes reprises dans le protocole 2
*5 lignes contenues dans le protocole 5

Il y a lieu de relever que le nombre des contingents fixés n’est que de


66,inférieur au nombre des lignes tarifaires en raison des regroupements
prévus de deux ou plusieurs sous positions tarifaires pour les quels un seul
contingent est repris.
Les préférences tarifaires consistent en une exonération totale pour 45
contingents une réduction de 20% pour 14 contingents et de 50% pour 07
contingents.
Le volume concerné par les contingents agricoles s’est élevé en 2004 à
3.529.837 tonnes pour un total de 6.155 opérations d’importations.
Sur le plan douanier ces importations ont été enregistré auprès de 21
bureaux de douane .sur ce nombre seuls 13 sont actuellement reliés au
système informatique qui ont traité néanmoins 95% des opérations
(5890/6155).
Le dispositif mis en place : en raison du principe retenu la gestion des
contingents et en attendant la connexion au SIGAD du reste des bureaux non
informatisés avec l’amélioration de la qualité et de la sécurité du réseau
(grâce au réseau privé de la douane), un mécanisme de gestion centralisé est
prévu.
Les importations de produits concernés par les contingents continueront à
être dédouanées dans tous les bureaux de douanes, relié ou non au SIGAD
dés son enregistrement la déclaration en douane sera édité avec horodatage.
L’information sera adressé à la direction générale (CNIS).a ce niveau il
sera examiner l’état du contingent prévu pour le produit importé.
Si la quantité prévue n’est pas éteinte le bureau d’entrée sera instruit à
l’effet de liquider la déclaration avec bénéfice des préférences tarifaires.
Dans le cas contraire les droits et taxes seront acquittés dans les conditions
de droit commun.
Des évaluations périodiques seront établies en liaison avec le CNIS pour
le suivi et le contrôle de l’application du mécanisme et surtout pour
l’information des opérateurs économiques de la situation des contingents.
Accord d’association entre l ’Algérie et l’UE 148

Section II : Lutte contre la fraude


Mise en place des méthodes de contrôle
Accord d’association entre l ’Algérie et l’UE 149

la récente ratification de l’accord d’association entre note pays et la


communauté économique européenne , et son imminente entrée en vigueur
auront pour conséquences la libéralisation à terme des échanges
commerciaux entre les deux entités, à la faveur d’un démantèlement tarifaire
qui concernera dans un premier temps une certaine catégorie de
marchandises ,pour s’étaler progressivement à d’autre , avant d’aboutir à
l’élimination totale des droits des Douanes et Taxes d’effets équivalents
dans un délai de douze ans à partir de la date d’entrée en vigueur de
l’accord .

La mise en œuvre de cet accord implique pour l’Administration


douanière un environnement nouveau dans lequel elle est appelée a évoluer
dorénavant, à ce titre elle se doit d’être préparée à appréhender les
différents contrôles douaniers avec des moyens adaptés à ce nouveau
contexte, car de toute évidence, l’institution d’un régime préférentiel destiné
aux marchandises d’origine COMMUNAUTAIRE constituera aussi, à ne
pas en douter, de nouvelles opportunités de fraude.

L’effort d’adaptation des contrôles douaniers consistera justement dans


la recherche et l’identification de ces opportunités que ce nouveau contexte
ne manquera pas d’inspirer aux éventuels FRAUDEURS.

1-Cadre actuel du contrôle


En matière de contrôle, l’intervention des services des douanes se base
actuellement sur un système dit de GESTION DES RISQUES ayant pour
objectif de rationaliser les contrôles. Le système en question qui a été
institué par la circulaire n°15/DGD/CAB/D3OO du 06/02/2005 est basé sur
une sélection automatique des opérations réputées à risque en fonction de
critères préétablis, de sorte qu’une fois validée, la déclaration est affectée à
l’un des couloirs prévus à cet effet, à savoir :
- Circuit vert
- Circuit orange
- Circuit rouge
A ce système de gestion des risques régissant l’opportunité de
l’intervention immédiate des services des Douanes de manière à ne pas
entraver les échanges et accélérer l’enlèvement des marchandises, s’ajoutent
des contrôles post – dédouanement, c'est-à-dire, des contrôles à posteriori
opérés notamment par les services centraux suivant des opérations de ciblage qui ont
pour but de réprimer les éventuelles infractions qui n’auront pas été relevées au moment
du dédouanement , avec l’avantage de ne pas entraver la fluidité des échanges
commerciaux .
Accord d’association entre l ’Algérie et l’UE 150

Il faut dire que ce système de sélection automatique est appelé à être


constamment mis à jour et ses critères adaptés au fur et à mesure, au grès de
l’évolution des courants de fraude.

2-l’accord d’association et le contrôle douanier


L’entrée en vigueur de l’accord d’association Algérie – UE, exige un
effort d’adaptation certain dans le contrôle des importations pour la
recherche et la lutte contre la fraude.
A cet égard, deux aspects majeurs doivent être pris en compte dans le
contrôle des importations de produits d’origine COMMUNAUTAIRE à
savoir :

- Le contrôle de l’origine :
Afin de pallier toute velléité d’usurpation d’origine pour bénéficier
indûment du régime préférentiel prévu dans l’accord, ou alors s’assurer que
les marchandises présentées au dédouanement remplissent les critères
d’attribution du caractère « origine».

-Le contrôle de la valeur :


Sur ce plan l’exonération des importations d’origine communautaire
pourrait favoriser le recours à la majoration des valeurs déclarées dans le but
d’effectuer des transferts illicites de devises étrangères.

2.1. L’origine des marchandises :


l’éligibilité des marchandises échangées au bénéfice du régime
préférentiel prévu par l’accord en question étant tributaire de son
caractère « origine» de l’un des deux territoires douaniers (Algérie
communauté) dés lors ,il va sans dire que l’origine des marchandises
acquiert une importance de tout premier ordre en tant qu’élément de
taxation,et ceci est d’autant plus vrai que nos échanges avec les pays de la
communauté européenne représentent 65% du volume total du commerce
extérieur de notre pays.

C’est pourquoi un contrôle efficace de l’origine devient déterminant afin


d’éviter que des marchandises accèdent indûment au régime préférentiel
sous couvert d’une origine frauduleusement attribuée, ou d’une preuve
d’origine de complaisance, occasionnant pour le trésor public des manques
à gagner d’autant plus considérables eu égard au volume des échanges entre
les deux entités,qui est appelé aussi à s’accroître à la faveur de l’entrée en
vigueur de l’accord d’association.
Accord d’association entre l ’Algérie et l’UE 151

a- contrôle des preuves d’origine


En règle générale ,pour bénéficier à l’entée en Algérie,des dispositions
prévues par l’accord d’association,l’article 17/1 du protocole N°6 dispose
que les produits originaires de la communauté européenne doivent être
accompagnés soit d’un certificat de circulation EUR1,soit d’une déclaration
sur facture.

a-1-certificat de circulation des marchandises EUR1


Au moment des contrôles, le service doit s’assurer de l’existence et la
conformité du certificat de circulation des marchandises présenté par
l’importateur.
En plus de s’assurer que le document EUR1 correspond effectivement la
marchandise déclarée,et afin de pallier d’éventuelles velléités de
falsification,il y a lieu de vérifier qu’il répond aussi aux normes instituées
notamment dans les articles 18,19 ,20 et 21 du protocole n°6,et qu’il est
conforme au modèle prévu en annexe III de ce même protocole.
A cet effet le service doit s’assurer notamment que les règles suivantes
ont été observées :
-le certificat de circulation EUR1 est délivré par les autorités douanières
de l’Etat d’exportation dont le visa est opposé à la case réservée à cet effet.
-le certificat doit répondre aux règles d’impressions prévues en annexe
III du protocole n°6 notamment en ce qui concerne la nature du papier.
-le certificat doit porter un numéro de série à même de
l’individualisation.
-la durée de validité d’un certificat EUR1 est de quatre mois (04) à partir
de la date de sa délivrance, sauf circonstances exceptionnelles.

a-2-moyens de coopération
En plus des contrôles qui peuvent être effectuées au moment du
dédouanement, l’accord a aussi prévu des formes de coopération entre les
douanes des pays associés de manière à renforcer les contrôles immédiats et
les rendre plus efficace.

*Procédure d’authentification :

Il s’agit pour le service de s’assurer de l’authenticité des documents de


preuve de l’origine qui sont présentés au moment du dédouanement des
marchandises.
Accord d’association entre l ’Algérie et l’UE 152

Cette procédure a été consacrée par le protocole n°6 notamment dans ses
articles 33 et 34 en donnant à l’administration des douanes la latitude d’y
recourir en opérant « par sondage ou à chaque fois que le service a des
doutes fondés sur l’authenticité des documents ou sur le respect des autres
conditions prévues par l’accord ».

Dans ces cas l’administration des douanes renvoie aux autorités


douanières du pays d’exportation le certificat de circulation EUR1 et la
facture ou la déclaration sur facture en indiquant les motifs de fond ou de
forme de nature à justifier une enquête,et en fournissant tous renseignements
et documents utiles pour appuyer sa requête.

Dans l’attente des résultats de l’enquête d’authentification


l’administration est fondée à surseoir à l’octroi du régime préférentiel aux
produits concernés,tout en offrant la main levée sous réserve de mesures
conservatoires jugées utiles et suffisantes.

*Echange d’information :

Pour une meilleur prise en charge de cet aspect et rendre efficace le


contrôle des preuves d’origine, le protocoles N°6 institué des formes de
coopération basées sur l’échange d’information entre les autorités
douanières algériennes d’une part et celles des pays membres de la
communauté par l’intermédiaire de la commission européenne.

Ainsi et en vertu de l’article 33 du protocole les autorités douanières se


communiquent mutuellement les spécimens des empreintes des cachets
utilisés dans leurs bureaux pour la délivrance des certificats de circulation
EUR1,ainsi que les adresses des autorités douanières compétentes pour la
vérification de ces certificats et des déclarations sur facture par ailleurs,un
protocole n°7 a été consacré à l’assistance mutuelle et la coopération
administration de demander aux autorités douanières des pays membres de
la communauté européenne la communication de tous renseignement
permettant de garantir que la législation douanière soit correctement
appliquée, notamment en vue de prévenir,rechercher,et poursuivre les
opérations contraires à la législation douanière »(article 2 du protocole n°7).
Ces renseignements peuvent concerner aussi bien les marchandises
importées ou bien porter sur les nouveaux courants de fraude et autres
activités suspectes constatées dans leurs territoires respectifs.
Accord d’association entre l ’Algérie et l’UE 153

b- contrôle du caractère originaire des marchandises

A l’occasion des visites physiques l’attention du service doit être portée


sur toutes les indications pouvant avoir un lien quelconque avec la
provenance ou l’origine des marchandises.

b-1- examen de la règle d’origine

Pour ce qui est des produits dits non entièrement obtenus au sens de
l’article 7 du protocole n°6 le service peut se référer à la liste de l’annexe II
du même protocole afin de vérifier que le produit en question répond aux
conditions d’ouvraison ou de transformation exigées pour l’acquisition du
caractère originaire.

Pour ce qui est des produits origine algérienne à la exporter vers la


communauté européenne il appartient à l’administration des douanes
algérienne d’attester leur caractère originaire en fournissant les certificats
d’origine y afférents ou en visant les déclarations sur facture présentées par
les exportateurs.
A travers les informations contenues dans la demande de certification et
les documents qui peuvent y être joints,le service doit s’efforcer de contrôler
les conditions d’acquisition du caractère originaire des produits présentés à
l’exportation vers la communauté européenne.
Quant aux produits ayant subi une transformation,le service doit se
référer à la liste de l’annexe II du protocole afin de s’assurer que le produit y
est repris et vérifier que l’ouvraison subie est conforme à celle exigée dans
les colonnes 3 et 4 de la liste en question.

b-2-contrôle des comptes de l’exportateur


Afin de pallier toutes velléités d’usurpation d’origine à l’exportation,et
diminuer par la même les risques d’être saisie par les douanes partenaires
pour éventuelles enquêtes d’authentification de documents l’administration
peut recourir à la vérification des comptes de l’exportateur,notamment
ceux liés aux intrants et aux documents d’importation et s’intéresser au
degré d’intégration éventuelle de matières non originaires dans le processus
de fabrication des produits à exporter.
Quant aux exportateur agrées autorisés à faire des déclarations sur
facture,ceux-ci doivent à cet effet bénéficier au préalable d’un agrément,qui
sera subordonné à des critères qui seront mis en place conformément aux
dispositions des l’articles 22 et 23 du protocole n°6.
L’article 23 sus visé prévoit d’ores et déjà que les prétendants à la qualité
d’exportateur agrée doivent répondre à deux critères majeur à savoir :
Accord d’association entre l ’Algérie et l’UE 154

-effectuer fréquemment des exportations de produits couverts par


l’accord,
-offrir à la satisfaction des autorités douanières toutes les garanties pour
contrôler le caractère originaire des produits exportés ou à exporter.

Sur ce dernier point l’administration doit fixer les critères qui doivent
être pris en compte pour l’identification des garanties en question,critères
qui doivent faire l’objet d’un suivi permanent pour d’éventuelles mises à
jour ou modification au besoin.

2.2. La valeur en douane


Il y a lieu de préciser dans ce volet que l’octroi d’un régime préférentiel
aux importations d’origine communautaire pourrait favoriser le recours à la
majoration des valeurs déclarées dans le but d’effectuer des transferts
illicites de devises étrangers.

A ce titre le contrôle de la valeur ne doit plus être axé sur la recherche


des cas de minoration, car cette forme de fraude est plutôt favorisée, quant à
elle par le poids de la pression fiscale.
En d’autres termes ,l’administration des douanes ne doit pas perdre de
vue le fait que le risque de recours à la minoration de la valeur déclarée est
d’autant plus grand lorsque le montant des droits et taxes à payer est
important. Inversement le risque de recourir à la majoration des valeurs
déclarées est plus grand à mesure que le montant des droits de douanes et
taxes est réduit.

a- position du problème
Pour notre pays en plus de l’entrée en vigueur de l’accord d’association,
un autre rendez vous tout aussi ci important est attendu,à savoir l’accession
à l’OMC.
A cet effet il faut rappeler que notre pays n’a pas attendu l’aboutissement
des négociations pour consacrer dans sa législation le système d’évaluation
basé sur la valeur transactionnelle (article 16 du CD).
Néanmoins certaines difficultés liées à la mise en œuvre de l’article VII
du GATT ont fait que l’administration a du envisager la mise en œuvre de
mécanismes transitoires de contrôle de la valeur répondant au souci de
sauvegarde des intérêts du trésor public en réaction à des courants de fraude
caractérisés surtout par la pratique de sous évaluation.

Il en est ainsi par exemple de l’institution de commissions locales


d’évaluation, qui n’existent plus actuellement,ou encore le système des
Accord d’association entre l ’Algérie et l’UE 155

valeurs fourchettes qui consiste à mettre en place une banque de données


comprend des valeurs maximum et minimum fixées par rapport à des
paramètres de référence préétablis,tels que les prix pratiqués au cours d’une
période données par exemple.
Ceci dit, l’adhésion à l’OMC et l’accord d’association auront un impact
majeur de sorte que cela impliquera plus de contraintes dorénavant obéir
strictement aux règles de la valeur transactionnelle. Sans possibilité de
recours à des méthodes administratives.

D’un coté dans les échanges commerciaux avec les pays de la


communauté ,les contrôles d valeur doivent être adaptés à cette nouvelle
donne en intégrant de nouveaux critères dans le système de gestion des
risques de manière à prendre en compte le degré d’exonération des produits
à l’importation.
C'est-à-dire que le risque de fraude doit être indexé sur l’évolution des
exonération prévus dans l’accord de sore que l’on devrait s’attendre à plus
d’infraction consistant en des surévaluations à mesure que les barrières
tarifaires tendront à disparaître,d’où un nécessaire suivi des trois listes
principales des produits repris dans l’accord dont la première concerne les
produits immédiatement exonérés à l’entrée en vigueur de l’accord tandis
que les deux autres concernent des produits pour lesquels les exonération
seront progressives et s’étaleront respectivement sur sept et douze ans.

b- recommandations
Afin de mieux appréhender le problème de contrôle de la valuer en
douane dans le cadre de ce nouveau contexte,il devient nécessaire et urgent
de renforcer les services de contrôle en moyens adaptés tant matériels
qu’humains ,de manière à assurer une bonne maîtrise des techniques
d’évaluation et être mieux préparés à utiliser les méthodes de substitution
prévu dans le système de la valeur transactionnelle.

Il s’agit en substance de renforcer les compétences techniques des agents


chargés du contrôle par des formation et recyclages continus dans les
domaines de la comptabilité, droit des société et autres instruments
techniques et juridiques à même de rendre efficace leur intervention dans le
domaine des enquêtes.

A cela doit s’ajouter en système d’information fiable et constamment mis


à jour portant sur l’évolution des courants de fraude,des fichiers fraudeurs,et
autres informations pouvant constituer des données nécessaires et
primordiales dans la recherche et la répression de la fraude douanière de
quelque nature qu’elle soit.
Accord d’association entre l ’Algérie et l’UE 156

Section III : Le démantèlement tarifaire


Accord d’association entre l ’Algérie et l’UE 157

il y a lieu de retenir que les privilèges tarifaires consistent en la réduction


ou la suppression des droits de douane et taxes d’effets équivalent et
différent selon qu’il s’agit de produits industriels ou de produits agricoles :
*le démantèlement tarifaire total immédiat ou progressif pour les
produits industriels.
*les concessions tarifaires immédiates ou différées pour les produits
agricoles.

1- Nature du démantèlement
Au sens de l’article 18, le droit de base sur lequel les réductions prévus
pour les produits cités plus haut aux articles 9(alinéa 2 et 3) et 14 est le taux
effectivement appliqué à l’égard de la communauté le 1er janvier 2002.
Le droit de base, représente les droits de douanes et taxes d’effet
équivalent au droit de douane en vigueur au 10 janvier 2002.
Pour le cas de l’Algérie, les avantages prévus s’appliquent sur le droit de
douane et le droit additionnel provisoire (DAP) qui est considéré comme
taxe d’effet équivalent à intégrer dans le schéma de démantèlement.
Le taux du droit de base est celui en vigueur au 1 janvier 2002 ; toute
modification de taux n’est prise en considération dans le schéma du
démantèlement que dans le sens de la diminution.
Ainsi si le taux de droit base augmente de 50% à 15% le taux à prendre
en considération est le taux de 5%, si par contre le droit de base diminue de
15% à5% le taux à prendre en considération est le taux de 5%.
En ce qui concerne le DAP qui été éliminé au 1janvier 2006, il ne doit
concerné que les produits énumérées à l’annexe 4 de l’accord, c’est-à-dire
les produits soumis à ce droit au janvier 2006. pour ce qui est des produits
qui ont été soumis au DAP postérieurement au 1 janvier 2002 (produits
soumis par les lois de finances pour 2002,2003, 2005 et la loi
complémentaire de 2002)ne doivent pas été pris en considération dans le

schéma de démantèlement en ce qui concerne le DAP,ces produits ne


sont donc concernés par ce droit tout simplement.
Le taux de DAP à prendre en considération dans le schéma de
démantèlement pour les produits concernés est celui applicable à l’année
d’entrée en vigueur de l’accord.

2-Les produits concernés par le démantèlement


Le démantèlement tarifaire immédiat ou progressif concerne les produits
industriels originaires de la communauté relevant des chapitres 25 à 97 du
tarif douanier algérien à l’exception des produits agricoles et produits
Accord d’association entre l ’Algérie et l’UE 158

agricoles transformés relevant de ces mêmes chapitres et qui sont énumérés


à l’annexe 1 de l’accord .
La période de démantèlement est de 12 ans :au sens de l’article 6 de
l’accord la communauté et l’Algérie établissent progressivement une zone
de libre échange pendant une période de transition de douze années au
maximum à compter de la date d’entrée en vigueur de l’accord.
Le démantèlement sous forme de concessions tarifaires immédiates
concernent également certains produits agricoles repris dans les chapitres 1 à
24 du tarif douanier ainsi que les produits agricoles figurant dans les
chapitres 25 à 97 du tarif ,objet de l’annexe 1 de l’accord.

3- démantèlement immédiat (ticket d’entrée)


Démantèlement immédiat concernant les produits industriels au sens de
l’article 9 alinéa 1 les droits de douanes et taxes d’effet équivalent
applicable aux produits originaires de la communauté dont la liste figure à
l’annexe 2 de l’accord sont supprimés dés l’entrée en vigueur de l’accord .
Ainsi la liste mise à jour des 2076 produits industriels repris à l’annexe 2
de l’accord seront importés en Algérie à partir de la communauté aux taux
de 0% de droit de douanes et de 0% de droit additionnel provisoire pour les
produits qui y sont assujettis.

Ces produits sont repartis par nature comme suit :

Groupe de Ex 5% 15% 30% Total


produits
Fonctionnement 43 355 1617 0 2015
Equipement 31 3 3 0 37
Consommation 23 0 1 0 24
Totaux 97 358 16215(parmi 0 2076
lesquelles 9
sont
soumises au
DAP*)

*il s’agit de produits des chapitres 70(verre et ouvrages en verre) et 73(ouvrage en fer,
fonte et acier).

On peut illustrer par deux exemples pratiques le traitement douanier de dossier,


d’importation des produits de l’annexe 2 après en vigueur de l’accord.

Exemple1 :
Importation de tuiles PT 96 05 10 00 (produit non soumis au DAP)
Accord d’association entre l ’Algérie et l’UE 159

Droit ce douane (DD)=15%


TVA=17%
Valeur importée (VED)=100
Calcule du montant à acquitter :
DD=VED x taux DD=100x0=0
TVA=(VED+DD)x17%=(100+0)x17%=17
Montant à acquitter =0+17=17

Exemple 2:
Déclaration portant sur une importation de revêts PT 73 18 23 00(produits soumis au
DAP au 01/01/2002)
Droit ce douane (DD)=15%
Droit additionnel provisoire (DAP)=12%
TVA=17%
Valeur importée (VED)=100
Calcule du montant à acquitter :
DD=VED x taux DD=100x0=0
DAP=VED x taux de DAP=100x0=0
TVA=(VED+DD+DAP)x17%=(100+0+0)x17%=17
Montant à acquitter =0+0+17=17

3.1. Concessions tarifaires concernant les produits agricoles


Ces concessions sont immédiates et sont applicables dés l’entrée en
vigueur de l’accord pour certains des 930 positions tarifaires regroupant ce
type de produits. Pour les autres les concessions sont différées.
Sont concernés par les concessions tarifaires les produits agricoles
figurant parmi :
-les marchandises reprises dans les chapitres 1 à 24 du tarif douanier (850
sous positions) ;
-les produits agricoles y compris transformés, figurant dans l’annexe 1 de
l’accord (80 sous positions).

Conformément à l’article 14,les produits agricoles repartis en 3


protocoles sont démantelés selon 3 schémas différents de concession.

a- concernant les produits agricoles


Le démantèlement des produits agricoles originaires de la
communauté énumérées dans le protocole n°2 bénéficient à l’importation de
l’Algérie des dispositions figurant dans ce protocole(art 14.2)cette liste
comprend 114 lignes tarifaires.
Pour ces produits les droits à l’importation sont réduits soit de 100%, de
50% ou de 20% du droit de base dans les limites des contingents tarifaires
fixés.
Accord d’association entre l ’Algérie et l’UE 160

Le tableau ci après résume la répartition des produits par catégories fiscale


soumis au démantèlement partiel ou total des droits et taxes ainsi qu’aux
contingents

Lignes Lignes Lignes Lignes Lignes tarifaires


tarifaires par tarifaires tarifaires tarifaires soumises a la
taux de soumises a la soumises a la soumises a la réduction de
réduction réduction de réduction de réduction de
DD appliqué
5% 0 0 39(dont 11 sans 39
limitation de
contingent)
15% 0 8 9 17
30% 19 4 35(dont 1 sans58 (dont 10 sont
limitation de
concernées
contingent) actuellement
par le DAP*)
Total =114 19 soumises 12 soumises 83 (dont 12 114
tout a des tout a des sans limitation
contingents contingents de contingent)
*il s’agit entre autres de pruneaux, margarine, vins mousseux etc.

La réduction de 100%% du droit de base concerne plus de 72% des lignes tarifaires du
protocole 2.

b- Concernant les produits de la pèche


Le démantèlement des produits de la pèche originaires de la
communauté énumérés dans le protocole n°4 bénéficient à l’importation en
Algérie des dispositions figurant dans ce protocoles (14.4).
Cette liste comprend 88 lignes tarifaires.

Pour ces produits les droits de douanes à l’importation sont réduits


soit de 100% soit de 25% du droit de base et ce sans limitation de contingent
tarifaire.
Le tableau ci après résume la répartition des produits par catégories fiscale
soumis au démantèlement partiel ou total des droits et taxes.

Lignes tarifaires par Lignes tarifaires Lignes tarifaires


taux de réduction soumises à la soumises à la
DD appliqué réduction de 25% réduction de 100%
5% 0 3 3
15% 0 0 0
30% 49 36 85
Accord d’association entre l ’Algérie et l’UE 161

total 49 39 88
Plus de 96% des lignes tarifaire de ce protocole sont soumis à un droit de base de 30%.

c- concernant les produits agricoles transformes


Le démantèlement des produits agricoles transformés originaires de la
communauté énumérée dans le protocole n°5 annexe 2 bénéficient à
l’importation en Algérie des dispositions figurant dans ce protocole (art
14.5).
Cette liste comprend 50 lignes tarifaires.

Pour ces produits, les droits à l’importation sont réduits soit de 100% de
50% de 30% de 25% ou de 20% du droit de base dans les limites des
contingents tarifaires fixés.

Lignes Lignes Lignes Lignes Lignes Lignes


tarifaires tarifaires tarifaires tarifaires tarifaires tarifaires
par taux soumises soumises soumises soumises soumises à
de à la à la à la à la la réduction
réduction réduction réduction réduction réduction de 100%
DD de 20% de 25% de 30% de 50%
appliqué
5% 0 0 0 0 2 2
15% 0 0 1 1 18(dont 2 20
sont
soumises à
des
contingents à
savoir les
levures et les
préparations
alimentaires)
30% 3 9 2 0 14(dont & 28(dont
est soumise à 11 sont
un contingent soumises
à savoir bière au DAP)*
de malt)
total 3 9 3 1 34 50
*il s’agit de pâtes alimentaires, alimentaires, eaux, biscuits, bières etc.

En l’état actuel du niveau des droits de douanes les réductions en ce qui concerne les
différents taux d’abattement, s’opèrent de la manière suivante :

Lignes 20% 25% 30% 50% 100%


tarifaires par
taux de
Accord d’association entre l ’Algérie et l’UE 162

réduction
DD appliqué
5% 5- 3,75 3,5% 2,5% 0%
5x20/100=4% arrondis à
3,7%
15% 12% 11,25 10 ,5% 7,5% 0%
arrondis à
11,2%
30% 24% 22,5% 21% 15% 0%

Pour l’année 2004 et en ce qui concerne l’application du DAP pour


les produits agricoles soumis à ce droit les réductions s’opèrent que la même
manière de droit de douane.
A travers un exemple pratique de dossier de dédouanement présenté sous
deux situations on va tenter d’expliciter le traitement douanier les différents
cas pouvant se présenter sur le terrain.

Exemple :
Déclaration en douane portant sur une importation de pruneaux (PT 08 13 20 00) soumis
à contingent

Droit de base :
DD=30%
DAP=12%
TVA=17%

Régime préférentiel :
20% de réduction du droit de base.
SITUAION1 :
La déclaration porte sur une quantité de 10 tonnes contingentes restant à apurer est de 30
tonnes ;

PT Désignation Contingent Valeur Contingent observation


restant
08132000 Pruneaux 10 tonnes 100 30 tonnes Le régime
préférentiel
de réduction
de 20% du
droit de base
s’applique
sur la totalité
de la
quantité
importée soit
10 tonnes
Accord d’association entre l ’Algérie et l’UE 163

Calcule des droit et taxes à acquitter


Droit de base=30% de DD et 12% de DAP
Régime préférentiel=20% réduction du droit de base,c'est-à-dire
Taux DD=30-20x30/100=24%
Taux DAP=12-20x12/100=9,6%
DD=VED x tauxDD=100x24%=24
DAP=VEDxtaux DAP=100x9,6%=9,6=9
TVA=(VED+DD+DAP)x 17%=(100+24+9)x17%=22,61=22

Montant à acquitter = DD+DAP+TVA=24+9+22=55

Situation 2 :
La déclaration porte sur une quantité de 40 tonnes contingents restant à apurer est de 30
tonnes
PT Désignation Contingent Valeur Contingent observation
restant
08132000 Pruneaux 40 tonnes 100 30 tonnes La réduction de
20% du droit de
base s’applique
sur la totalité de
30
tonnes(contingent
restant )quant au
10 tonnes
restantes,elles
seront
dédouanées
suivant le régime
de droit commun

Calcule des droits et taxes à acquitter

a- traitement des 30 tonnes ouvrant droit au régime préférentiel

Valeur des 30 tonnes =30x100/40=75


Droit de base= 30%de DD et 12% de DAP

Régime préférentiel=20% de réduction du droit de base ;


C’est-à-dire taux DD=30-30x20/100=24
Taux DAP=12-12x20/100=9,6%
DD=VED x tauxDD=75x24%=18
DAP=VED x taux DAP=75x9,6%=7,2=7
TVA=(VED+DD+DAP)x 17%=(75+18+7)x17%=17

Montant à acquitter (1)= DD+DAP+TVA=18+7+17=42

b- traitement des 10 tonnes n’ouvrant pas droit au régime préférentiel


Accord d’association entre l ’Algérie et l’UE 164

Valeur des 10 tonnes=10x100/40=25


Taux des droits : DD= 30% et DAP=12%
DD=VED x tauxDD=25x30%=7,5=7
DAP=VED x taux DAP=25x12%=3
TVA=(VED+DD+DAP)x 17%=(25+7+3)x17%=5,95=5

Montant à acquitter (2)= DD+DAP+TVA=7+3+5=15


Montant total à acquitter =(1)+(2)=42+15

4-Démantèlement progressif
*démantèlement sur 7 ans à partir de la 3ème année
Au sens de l’article 9 alinéas 2 les droits de douane et taxes d’effet
équivalent applicables aux produits originaires de la communauté dont la
liste de 1100 produits industriels figurant à l’annexe 3 de l’accord sont
éliminés selon le calendrier suivant :
N : année de l’entrée en vigueur de l’accord

N+2 N+3 N+4 N+5 N+6 N+7


Les droits et Les droits et Les droits et Les droits et Les droits et Les droits et
taxes sont taxes sont taxes sont taxes sont taxes sont taxes sont
ramenés à ramenés à ramenés à ramenés à ramenés à ramenés à
80%du droit 70%du droit 60%du droit 40%du droit 20%du droit 0%du droit
de base de base de base de base de base de base

La nature des produits concernés par ce démantèlement est réparti comme suit :

Groupes de ex 5% 15% 30% total


produits
fonctionnement 0 27 24 52
Equipement 0 744 153 15 912
Consommation 0 34 51 51 136
totaux 0 805 228 67 1100

Si on considère que l’accord entre en vigueur durant l’année 2005 et en tenant compte
des droits applicables les réductions applicables aux produits de l’annexe 3 s’opéreront
comme suit :
Pour les 805 produits soumis au taux du droit de base de 5% ils seront démantelés
comme suit :
Accord d’association entre l ’Algérie et l’UE 165

N année N+2 N+3 N+4 N+5 N+6 N+7


entrée en
vigueur
N=2005 2007 2008 2009 2010 2011 2012
Taux 4% 3,5% 3% 2% 1% 0%
applicable
Pour les 228 produits soumis au taux du droit de base de 15% ils seront démantelés
comme suit :

N année N+2 N+3 N+4 N+5 N+6 N+7


entrée en
vigueur
N=2005 2007 2008 2009 2010 2011 2012
Taux 24% 21% 18% 12% 6% 0%
applicable

Pour les 67 produits soumis au taux du droit de base de 30% ils seront démantelés
comme suit :

N année N+2 N+3 N+4 N+5 N+6 N+7


entrée en
vigueur
N=2005 2007 2008 2009 2010 2011 2012
Taux 12% 10,5% 9% 6% 3% 0%
applicable

Démantèlement sur 10 ans à partir de la 3ème année


Au sens de l’article 9 alinéas 3 les droits de douanes et taxes d’effet équivalent applicable
aux produits industriels originaires de la communauté autres que ceux dont la liste figure
aux annexes2 et 3 sont éliminés selon le calendrier suivant :
N : année de l’entrée en vigueur de l’accord

N+2 N+3 N+4 N+5 N+6 N+7 N+8 N+9 N+10 N+11 N+12
Les Les Les Les Les Les Les Les Les Les Les
droits droits droits droits droits droits droits droits droits droits droits
et taxes et taxes et taxes et taxes et taxes et taxes et taxes et taxes et taxes et taxes et taxes
sont sont sont sont sont sont sont sont sont sont sont
ramené ramené ramené ramené ramené ramené ramené ramené ramené ramené ramené
s à s à s à s à s à s à s à s à s à s à s à
90%du 80%du 70%du 60%du 50%du 40%du 30%du 20%du 0%du 5%du 0%du
droit de droit de droit de droit de droit de droit de droit de droit de droit de droit de droit de
base base base base base base base base base base base
Accord d’association entre l ’Algérie et l’UE 166

La nature des produits concernés par ce démantèlement est répartis comme suit :

Groupes de ex 5% 15% 30% total


produits
fonctionnement 4 29 228 262
Equipement 4 17 6 255 292
Consommation 0 37 70 1303 1410
totaux 4 56 117 1786 964

En l’état actuel des droits de douanes et sauf modifications ne pouvant intervenir qu’a la
baisse les réductions applicables aux produits de l’annexe 3 s’opèreront comme suit :
Pour les 56 produits soumis au taux du droit de base de 5% ils seront démantelés comme
suit :
N+2 N+3 N+4 N+5 N+6 N+7 N+8 N+9 N+10 N+11 N+12
2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017
4,5% 4% 3,5% 3% 2,5% 2% 1,5% 1% 0,5% 0,25% arrondis 0%
conformément
à l’art 3 du
protocole 1 à
0,2%

Pour les 117 produits soumis au taux du droit de base de 15% ils seront démantelés
comme suit :

N+3 N+4 N+5 N+6 N+7 N+8 N+9 N+10 N+11 N+12
2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017
2% 10,5% 9% 7,5% 6% 4,5% 3% 1,5% 0,75% arrondis 0%
conformément
à l’art 3 du
protocole 1 à
0,7%

Pour les 1786 produits soumis au taux du droit de base de 30% ils seront démantelés
comme suit :
Accord d’association entre l ’Algérie et l’UE 167

N+2 N+3 N+4 N+5 N+6 N+7 N+8 N+9 N+10 N+11 N+12
2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017
27% 24% 21% 18% 15% 12% 9% 6% 3% 1,5% 0%

Conclusion

Le démantèlement était immédiat dés l’entrée en vigueur de l’accord


pour :

*2076 lignes du tarif des douanes algérien concernant des produits


industriels rentrant pour la majorité dans le fonctionnement il ne s’agit pas
de produits finis destinés à la revente en l’état.

* 252 lignes tarifaires portant sur des produits agricoles des produits de la
pêche et des produits agricoles transformés.

Le reste des lignes tarifaires portant sur les équipements et les produits de
la revente en l’état ils seront démantelés progressivement et à partir des 3ème
année de l’entrée en vigueur de l’accord ;

Pour la plupart des équipements ils seront complètement démantelés au


bout de 10 ans à partir de l’année de l’entrée en vigueur de l’accord.

En ce qui concerne le reste tarif renfermant en grande partie les produits


finis il ne le sera q’au bout de 13 ans à partir de l’année de l’entrée en
vigueur de l’accord.
Concernant les produits agricoles et conformément à l’article 15 de
l’accord les parties contractantes examineront la situation dans un délai de 5
ans à partir de l’année en vigueur de l’accord en vue de fixer les mesures de
libéralisation des échanges a appliquer par elles après la 6ème année et ce
dans la poursuite de la mise en œuvre progressive d’une plus grandes
libéralisation des échanges réciproques des produits agricoles.

Sans préjudices de ce qui précède et en tenant compte des courants


d’échange et de la sensibilité particulière de ces produits les parties
examineront au sein du conseil d’association produits par produit et sur une
base réciproque la possibilité de s’accorder de nouvelles concessions.
Chapitre IV :l’accession de
l’Algérie à l ’organisation
mondiale du commerce (OMC )
problèmes et perspectives
L’accession de l ’Algérie à l’organisation mondiale du 169
commerce (OMC) problèmes et perspectives

section I : Le déroulement du processus de


l’accession de l’Algérie à l’OMC
L’accession de l ’Algérie à l’organisation mondiale du 170
commerce (OMC) problèmes et perspectives

Les négociations entre l’Algérie et le GATT ont commencé dès 198744,


mais ce n’est que bien après, en 1994 et la conclusion d’un Programme
d’Ajustement Structurel (PAS) avec le Fonds Monétaire International (FMI)
que les négociations ont commencé sur la substance. Il faut rappeler que la
lenteur mise à commencer les négociations était due à la dégradation de
l’environnement économique et politique de l’Algérie au début de la
décennie précédente. Cette dégradation avait amené les gouvernements qui
se sont succédés entre 1992 et 1997 à établir des restrictions au commerce et
aux paiements qui ne présageaient pas d’un accueil favorable au sein de
l’OMC.

En effet, pendant cette période, des mesures restrictives avaient été


introduites, de larges gammes de produits avaient été interdites à
l’importation ou soumis à des tarifs très élevés et un Comité ministériel avait
été institué pour affecter les ressources financières disponibles aux
importations dites « essentielles » ou « prioritaires ».
Les restrictions frappaient quatre listes de produits:
1. une liste d’une quinzaine de denrées alimentaires dont
l’importation était interdite,
2. une vingtaine de produits pour lesquels l’importateur devait
signer un cahier de charges préparé par le ministère du
commerce,
3. cent sept produits manufacturés dont l’importation était
temporairement limitée pour protéger la production nationale,
4. Et une liste de produits que l’importateur ne pouvait importer
qu’en en finançant l’importation avec des moyens personnels
de paiement convertibles sans appel à financement bancaire
auprès des banques nationales.

Après Avril 1994, les restrictions ne frappaient plus que :


1. les produits interdits a l’importation pour des raisons de sécurité ou
des raisons religieuses,
2. les produits de première nécessité (dix en tout dans le secteur
alimentaire) dont certains sont subventionnés,
3. et les produits dont l’importation est provisoirement suspendue dont
le nombre a été ramené à quatre vingt cinq. La suspension
provisoire d’importation devait être re-examinée en Janvier 1995.

44
La première demande d’accession au GATT formulée par l’Algérie a été formellement reçue au
Secrétariat du GATT le 3 juin 1987 Dès le 17 juin 1987, le Secrétariat du GATT a établi un groupe de
travail pour étudier les conditions et modalités d’accession de L’Algérie au GATT
L’accession de l ’Algérie à l’organisation mondiale du 171
commerce (OMC) problèmes et perspectives

Ce comité fonctionnera jusqu’à Avril 1994. Des subventions implicites


ou explicites ont été introduites ou augmentées. A partir de 1994, le
gouvernement a annoncé une politique de libéralisation dans le cadre du
PAS qui comprenait entre autre une reforme de grande envergure du
système commerciale et une libéralisation du commerce extérieur.

Depuis juin 1996, le gouvernement algérien a déposé un premier


mémorandum sur le régime juridique du commerce extérieur. Les premières
réponses au questionnaire de l’OMC ont été fournies par l’Algérie le 14
juillet 1997. Un mémorandum plus détaille devrait être soumis durant
l’année 2001. La discussion sur le fonds continuera jusqu’à la conclusion
des formalités de ratification des instruments juridiques de l’adhésion et le
début des différentes phases de négociations multilatérales et bilatérales
avec les pays membres de l’OMC. Mais avant d’en arriver là, les progrès de
la négociation en vue de l’adhésion peuvent dépendre aussi bien d’un
problème spécifique concernant l’Algérie que de problèmes plus larges qui
intéressent d’autres pays déjà membres de l’OMC.

De l’information disponible, il ne semble pas que l’Algérie essaie de


gagner les Etats membres de l’OMC 45 à sa candidature en dehors des
discussions formelles de la fourniture d’informations générales ou
spécifiques que le secrétariat de l’OMC lui réclame dans le cadre de l’étude
de sa candidature. De même et comparativement à d’autres pays, le
gouvernement algérien ne semble pas avoir dévolu des ressources
suffisantes à la mise en œuvre d’une politique de consultation suivie et
régulière avec les partenaires sociaux à l’intérieur du pays qui continuent à
percevoir l’accession à l’OMC comme une menace sur leurs intérêts
corporatistes ou professionnels.

45
Il semblerait cependant qu’une assistance technique lui soit octroyé par la France et les Etats-Unis qui
auraient financé des missions d’experts pour aider l’Algérie à formuler ses réponses au questionnaire de
l’OMC.
L’accession de l ’Algérie à l’organisation mondiale du 172
commerce (OMC) problèmes et perspectives

section II : Le traitement de la demande


d’accession par l’OMC
L’accession de l ’Algérie à l’organisation mondiale du 173
commerce (OMC) problèmes et perspectives

Pour mener à bien le processus de négociation en vue de l’OMC met en


place un groupe de travail spécifique pour étudier les conditions d’accession
de tout nouveau postulant. L’attribution essentielle de ce groupe de travail
consiste à clarifier tous les aspects juridiques et institutionnels ainsi que la
pratique en matière de commerce international de l’Etat postulant à
l’accession. Le groupe de travail propose aussi les conditions de l’accession
du nouveau membre. A cette fin, L’OMC a institué un groupe de travail,
conformément à sa procédure interne, pour étudier les conditions
d’accession de l’Algérie.

Les pays membres du groupe de travail statuent sur l’accession d’un


nouveau pays par un consensus. Cependant la pratique révèle que ce
consensus est d’abord celui obtenu entre les membres les plus importants du
groupe de travail qui examine la candidature d’un pays. En effet, il est
considéré que si le protocole d’accession était approuvé par une simple
majorité d’États membres de l’OMC contre la volonté d’importants
membres on aboutirait à une véritable dilution du régime du commerce
international du fait de la possibilité reconnue à un État membre de ne pas
appliquer une ou des dispositions particulières des accords sur le commerce
international à un pays candidat à l’accession en vertu de l’article XIII de
l’accord de l’OMC.

La nécessité d’arriver à un tel consensus à contribuer à accentuer la


lenteur de la procédure d’accession mentionnée plus haut.

A ce jour, il n’y a pas une définition précise d’un minimum de


conditions et de critères applicables objectivement à tout candidat à
l’accession qui puissent satisfaire à la fois les intérêts légitimes des pays
déjà membres de l’OMC et de ceux qui sont candidats à l’accession. Pour le
suivi de la procédure d’accession à l’OMC, le gouvernement algérien a
institué un dispositif visant à “réunir les conditions de mise en synergie et en
cohérence des activités de l’ensemble des institutions concernées en rapport
avec le processus, par la mise en place, de différents niveaux de décisions et
de concertation.
L’accession de l ’Algérie à l’organisation mondiale du 174
commerce (OMC) problèmes et perspectives

" Un comité gouvernemental, placé sous l’autorité du chef du


gouvernement, sera chargé d’arrêter la stratégie de négociation et de
superviser sa conduite, alors qu’une unité centrale de coordination sous
l’autorité du ministre du Commerce, sera, elle, chargée de la coordination de
l’action des différents intervenants et de proposer le calendrier et les
mesures de mise en conformité de la législation algérienne avec les règles de
l’OMC.

Des unités ministérielles seront quant à elles chargées d’élaborer les


stratégies sectorielles en rapport avec le processus d’accession et d’initier les
actions sectorielles de concertation et de sensibilisation nécessaires à une
bonne évaluation des enjeux sous-jacents à cette négociation. Par la mise en
place de cette organisation, le gouvernement vise, à instaurer les règles de
transparence et de rigueur nécessaires à la bonne conduite des grandes
négociations internationales qui détermineront les modalités d’insertion de
l’Algérie dans les nouveaux mécanismes de l’économie mondiale.46”

En pratique le président du groupe de travail peut convoquer les


membres du groupe pour évaluer les réponses de l’Algérie soit à la demande
d’un de ses membres ou de l’Algérie. En général, tout groupe de travail
relatif a l’accession d’un nouveau membre se réunit au moins deux à quatre
fois par an. L’Etat postulant à l’accession peut aussi entamer des discussions
avec les différents Etats membres de l’OMC, y compris les unions
régionales telles l’UE, pour négocier son ticket d’entre au sein de l’OMC.
Ces négociations peuvent se faire sous l’égide du groupe de travail ou
séparément. L’Algérie est aussi en train de négocier un accord avec l’Union
Européenne.

L’Algérie continue de discuter avec le groupe de travail de l’OMC


chargé de l’étude de son accession. Dans ce groupe de travail, les Etats-Unis
et l’Union européenne sont représentés, ce qui leur permet de s’assurer que
le postulant se pliera aux règles du libre commerce dans des conditions de
substance et de temps qu’ils agréent.

Comme tout candidat à l’accession, l’Algérie a reçu de l’OMC une liste


de questions auxquelles elle doit répondre y compris en proposant des
reformes à mettre en œuvre pour harmoniser son droit et sa pratique du
commerce international avec les règles et procédures de l’OMC. Sur cette

46
El Moudjahid du 15 juillet 2001
L’accession de l ’Algérie à l’organisation mondiale du 175
commerce (OMC) problèmes et perspectives

base un calendrier précis doit être préparé pour la mise en œuvre de ces
changements et reformes. Ce calendrier doit être accepté par les deux
parties. Dans un tel calendrier, des reformes et changements peuvent être
recommandés avant l’accession du postulant à l’OMC et d’autres pourraient
se faire après son accession dans la mesure où elles ont un impact moindre
sur le commerce international.

Une telle obligation pourrait s’énoncer ainsi :


« Le nouvel Etat membre s’engage à mettre en œuvre les accords de
l’OMC dans son ordre juridique intérieur dés son accession à l’exception
des mesures spécifiques dont la mise en œuvre est soumise à un calendrier
défini dans l’acte d’adhésion. Cela permet d’obliger juridiquement l’Etat
nouvellement admis à l’OMC à mettre en œuvre les règles applicables de
l’OMC à son commerce internationale et d’harmoniser sa législation interne
avec elles ».

D’une manière générale les négociations en vue de l’accession de


l’Algérie à l’OMC vont susciter de nombreuses questions d’ordre
économique, politique et juridique qui feront l’objet d’une attention
particulière des membres actuels de l’OMC avant la conclusion d’un
protocole d’accession. Les plus importantes parmi ces questions touchent
aux points suivants :

(i) règles, principes et normes du commerce international


des biens et leur application, y compris la transparence du régime du
commerce extérieur de l’Algérie et l’abolition des règles
discriminatoires entre opérateurs,
(ii) libéralisation du commerce des services,
(iii) règles de protection de la propriété intellectuelle,
(iv) accès au marche et barrières commerciales douanières et
non douanières,
(v) application des bénéfices du statut de pas en
développement,
(vi) mise en œuvre et application des clauses de sauvegarde,
(vii) régime du commerce dans le secteur de l’agriculture,
(viii) appartenance de l’Algérie a des groupements
économiques régionaux.

Parmi toutes ces questions qui sont aussi importantes les unes que les
autres, nous allons nous focaliser sur celles qui visiblement vont constituer
le cœur des négociations et fournir la matière des conditions de l’accession
L’accession de l ’Algérie à l’organisation mondiale du 176
commerce (OMC) problèmes et perspectives

de l’Algérie à l’OMC. Les accords de l’OMC constituent un ensemble de


règles et de principes gouvernant le commerce des biens et des services, les
mesures relatives aux investissements et qui affectent le commerce et pour
protéger la propriété intellectuelle.

Demande d'accession 3 juin 1987


.
Création du Groupe de travail 17 juin 1987
. Président: S.E. M. Guillermo Valles
Galmez (Uruguay)
Aide-mémoire 11 juillet 1996
. 17 octobre 2002
Questions et réponses 14 juillet 1997
.
Réunions du Groupe de travail 23 avril 1998
. 7-8 février 2002
6 mai 2002
15 novembre 2002
20 mai 2003
28 novembre 2003
25 juin 2004
25 février 2005
21 octobre 2005
Autres documents
.
a) Questions et réponses additionnelles 22 janvier 1998
15 décembre 1998
4 février 1999
21 mars 2002
25 mars 2002
L’accession de l ’Algérie à l’organisation mondiale du 177
commerce (OMC) problèmes et perspectives

18 avril 2002
10 octobre 2002
10 février 2003
27 janvier 2003
7 mars 2003
17 octobre 2003
17 novembre 2003
2 décembre 2003
17 mars 2004
16 novembre 2004
16 novembre 2004
28 juin 2005
b) Secteur agricole 30 janvier 1998
8 avril 2002
14 novembre 2002
28 janvier 2005
c) Secteur des services 4 février 1998
22 avril 2002
d) SPS/OTC 11 septembre 2
001
22 avril 2002
7 mars 2003
e) ADPIC 22 avril 2002
f) Plan d'action législatif 22 août 2001
22 avril 2003
11 octobre 2002
19 avril 2004
20 avril 2004
18 janvier 2005
5 octobre 2005
Négociations sur l'accès aux marchés
L’accession de l ’Algérie à l’organisation mondiale du 178
commerce (OMC) problèmes et perspectives

. Offre pour les marchandises 8 février 2002


18 janvier 2005
Offre pour les services 8 mars 2002
18 janvier 2005
Résumé factuel 14 mai 2003
.
Parties d'un projet de rapport du 1er juin 2004
. Groupe de travail 2 février 2005
22 août 2005
L’accession de l ’Algérie à l’organisation mondiale du 179
commerce (OMC) problèmes et perspectives

section III : Les conditions de l’accession à


l’OMC
L’accession de l ’Algérie à l’organisation mondiale du 180
commerce (OMC) problèmes et perspectives

1- Les conditions liées au commerce des marchandises

Ces règles et principes s’appliquent à tous les membres de l’OMC et


l’Algérie y sera soumise dès que son accession sera acceptée. La
libéralisation du commerce international des marchandises de toutes sortes
est un objectif en soi. C’est là un aspect de la négociation qui est complexe
car il mettra en évidence les engagements du pays à accepter les règles
d’une concurrence internationale impitoyable pour les plus faibles et son
désir de développer ceux des secteurs de production de biens où il considère
avoir un avantage comparatif. Les questions qui seront les plus cruciales
sous cette rubrique concernent :

(i) la non-discrimination entre les opérateurs économiques et


les pays membres,
(ii) la transparence dans les transactions commerciales,
(iii) les questions des droits de douane,
(iv) le commerce des produits des technologies de
l’information,
(v) l’évaluation en douane,
(vi) les règles d’origine,
(vii) les licences d’importation,
(viii) l’accès aux marchés,
L’accession de l ’Algérie à l’organisation mondiale du 181
commerce (OMC) problèmes et perspectives

(ix) les règles spécifiques applicables au commerce des


vêtements et textiles, ainsi que
(x) la question de l’agriculture et du commerce des produits
agricoles.
Nous allons exposer quelques unes de ces questions qui certainement
font partie du menu des négociations en vue de l’accession de l’Algérie à
l’OMC.

Les pays postulant à l’accession s’engagent à ne pas établir les tarifs


douaniers au-delà de certains seuils maximums. D’une manière générale ils
devront s’engager aussi à réduire les niveaux des droits douaniers sur une
période qui ne doit pas excéder sept ans à partir de leur accession à l’OMC.
Les négociations porteront sur une moyenne des droits imposés sur les
produits importés, la répartition de ces droits sur les différentes catégories de
produits importés, et le nombre de tarifs douaniers pour lesquels les droits
ne sont pas obligatoirement respectés. Il faut noter ici que de nombreux pays
en développement, y compris parmi les membres de l’OMC, continuent
d’imposer un tarif supérieur et souvent de loin au niveau demandé par les
pays membres. On peut noter dans cette perspective que le gouvernement
algérien semble vouloir précéder la conclusion des négociations en
procédant à des réductions importantes des droits de douanes à l’entrée sur
son territoire de nombreux produits industriels et autres matériels et
marchandises relevant des secteurs de l’éducation ou de la santé.

C’est le sens qu’il faut donner aux dispositions de la loi de finances


complémentaire pour 2001, mais aussi à la préparation d’un projet
d’ordonnance sur cet objet. Dans le domaine du commerce des produits des
technologies de l’information qui a fait l’objet d’une Déclaration
ministérielle acceptée par cinquante cinq pays membres de l’OMC en 1996
à Singapour, il a été décidé de ramener le taux des droits de douane à zéro
dans un avenir proche.

L’Algérie n’aura guère de difficulté à s’en accommoder du fait du


niveau très bas des droits sur les ordinateurs et autres matériels et
instruments scientifiques décidé par le gouvernement pour promouvoir
l’accès aux technologies modernes de communication et la recherche
scientifique.

Un autre aspect est celui de la « valeur en douane » ou évaluation en


douane qui a fait l’objet d’une disposition de l’accord de l’OMC qui prévoit
l’application de l’article VII du GATT. L’accord sur l’évaluation en douane
trouve son origine dans le Tokyo Round et est entrée en vigueur le 1er
L’accession de l ’Algérie à l’organisation mondiale du 182
commerce (OMC) problèmes et perspectives

janvier 1995. Il vise à établir un système équitable, uniforme et neutre qui


exclut l’utilisation de valeurs en douanes arbitraires ou fictives pour assurer
une certaine prévisibilité des droits dus par les importateurs. L’Algérie devra
établir des règles conformes à celles définies dans cet accord et informer un
comité de l’évaluation, en douane établi au sein de l’OMC, de toutes
modifications en la matière.

Une telle démarche mettra fin à la pratique largement contestée de « la


valeur administrée » largement pratiquée par les services des douanes
algériennes ces dernières années pour des motifs aussi différents que la
limitation quantitative des importations ou la protection de la production
nationale. Cette pratique avait été utilisée en même temps que d’autres
méthodes de limitation et de restriction des échanges telles l’octroi de
licences d’importation dont le régime fait l’objet de règles que les membres
de l’OMC doivent suivre.

En accédant, un Etat s’engage à simplifier ses procédures d’octroi de


licences d’importation, d’en assurer la transparence et de les administrer de
manière neutre et non discriminatoire.

Le débat et la négociation devront comme on le voit s’élargir aux


problèmes des obstacles non tarifaires qui par eux-mêmes constituent un
aspect important de la pratique contemporaine du commerce international
des biens. Les mesures non tarifaires incluent non seulement les restrictions
quantitatives mais aussi toutes sortes de mesures qui ont le potentiel de
limiter l’accès de biens étrangers sur le territoire d’un pays donné.

Ces mesures peuvent être de nature phytosanitaires,


environnementales, découler de l’application de la valeur en douane, les
méthodes d’inspection des importations, les règles d’origine, les licences et
autorisations d’importation, et l’application de standards industriels de
production ou de conditionnement et ainsi de suite.

Toutes ces mesures peuvent avoir pour conséquence de restreindre


l’importation de biens et limiter la liberté du commerce international. Les
restrictions quantitatives sont interdites juridiquement sauf sous des
conditions précises dans le cadre de l’article XI du GATT de 1994. Les
autres mesures non tarifaires sont soumises à des règles multilatérales
précises sur le commerce des biens et cela implique que les négociations en
vue de l’accession à l’OMC doivent les traiter dans le cadre d’une
comparaison des règles juridiques nationales applicables et celles de l’OMC.
Dans de nombreux pays des restrictions non tarifaires contradictoires avec
L’accession de l ’Algérie à l’organisation mondiale du 183
commerce (OMC) problèmes et perspectives

celles de l’OMC existent et se développent. Elles sont le fruit de visions


protectionnistes encore vivaces dans de nombreux pays.

L’une des questions que l’Algérie aura à résoudre est celle de la


réciprocité dans l’imposition de barrières non tarifaires qui pourraient
limiter ses propres efforts de développement et de promotion de ses
exportations. Dans ce domaine l’urgence consiste à établir une liste
acceptable de barrières non tarifaires qui pourraient recevoir l’assentiment
des membres de l’OMC qui seront amenés à se prononcer sur l’accession de
l’Algérie et à surveiller celles des mesures existantes chez les autres
membres de l’OMC afin de permettre aux opérateurs algériens de se placer
dans le cadre d’une compétition transparente.

2. Les conditions liées au commerce des produits agricoles

C’est là comme on le sait une nouveauté par rapport au GATT, car


l’agriculture entre dans le système commercial multilatéral. Les
engagements des Etats membres de l’OMC dans le secteur agricole sont de
trois ordres :
(i) les restr ictions quantitatives doivent être remplacées par des droits
douaniers qui devront par la suite être réduits,

(ii) les subventions nationales à l’agriculture qui ont un impact sur le


commerce international des produits concernés doivent être réduites
avant de disparaître,

(iii) les subventions à l’exportation doivent aussi faire l’objet de


réduction avant de disparaître.

Il faut ici noter que les subventions ne sont pas interdites juridiquement
de la même manière que celles qui affectent les produits manufacturés
(Agreement on Subsidies and Countervailing Measures.). En ce qui concerne les restrictions
quantitatives, les pays postulant à l’accession sont libres de proposer des
tarifs avec un objectif de temps pour les réduire.

Conjugués ensemble, tarifs et objectifs de temps doivent permettre de


remplacer les restrictions quantitatives. Cependant les subventions à la
production doivent faire l’objet d’un calcul précis pour chaque produit
agricole47 recevant de telles subventions avec ce que cela implique de
difficultés techniques pour rassembler les données et choisir les périodes
47
Aggregate Measurement of Support(AMS) défini dans l’Annexe 3 de l’Accord sur l’agriculture.
L’accession de l ’Algérie à l’organisation mondiale du 184
commerce (OMC) problèmes et perspectives

pendant lesquelles sont calculées ces subventions. Ce sont ces difficultés qui
ont poussé les parties à l’Accord sur l’agriculture à obliger les Etats
membres de l’OMC à restreindre les subventions nationales entre 5% à 10%
de la valeur à la production (Article 6.4 de l’Accord sur l’agriculture).

Ce niveau de subvention est comme on le voit très bas. Dans la réalité


des pays industrialisés déjà membres de l’OMC accordent beaucoup plus de
subventions à leurs producteurs agricoles et pourraient se retrouver en
position d’exiger plus de la part de pays en développement postulant à
l’accès à l’OMC. Il n’y a juridiquement aucune base à demander la
disparition des subventions à l’exportation mais seulement leur réduction et
transparence tel que cela découle de l’Accord sur l’agriculture.
Les pays postulant à l’accession doivent accepter la réduction négociée
des subventions à la production et à l’exportation. Dans le cas de l’Algérie,
dont l’agriculture est appelée à bénéficier d’un soutien plus important des
pouvoirs publics pour répondre aux besoins croissants de la société et de
l’économie, la négociation devrait se focaliser sur les questions des
subventions à la production, notamment pour l’agriculture saharienne dont
l’un des objectifs est de promouvoir l’exportation de produits agricoles.
Mais les questions liées aux subventions à la production de céréales
et/ou de produits laitiers dont l’Algérie importe des quantités très
importantes doivent probablement faire l’objet d’une attention particulière48.

3- Les conditions concernant le commerce des services

L’Accord général sur le commerce des services (AGCS) représente une


première étape vers la libéralisation du commerce international des services,
Pendant les négociations commerciales multilatérales du cycle de
l’Uruguay, onze secteurs larges de services ont été identifies et ouverts à la
négociation entre les membres du GATT : affaires (business), transport,
construction, finance, tourisme, communications, distribution, éducation,
environnement, santé et loisirs.

Cet accord définit les principes et modalités du commerce des


services au niveau international, les obligations générales des Etats parties
(Existence de clause de la nation la plus favorisée dans les relations entres Etats, règle de
transparence, respect du droit dans les pays, existence d’accord d’intégration économique
régionale etc.…) et décrit les mesures qui sont sujettes aux engagements de
l’Etat en matière d’accès au marché des services ainsi que les exceptions à

48
Cf. http://www.liberte-algerie.com/aout2001/25/actualite.htm.
L’accession de l ’Algérie à l’organisation mondiale du 185
commerce (OMC) problèmes et perspectives

l’accord ,Parmi les exceptions, il y a celles liées à l’existence d’accords


commerciaux incluant une clause de la nation la plus favorisée, les
compensations et subventions, les règles des marchés publics, les
restrictions dues à la balance des paiements ou les questions liées à la
sécurité et à la défense nationale..

C’est sur la base de cet accord que les Etats doivent s ‘engager et
accepter des obligations spécifiques dans le secteur des services. Tout
d’abord, ils doivent s’engager à favoriser les mouvements de personnes et de
capitaux pour les paiements à l’étranger, préciser leurs engagements sur la
libéralisation de secteurs spécifiques dans le commerce de services et les
exceptions à la clause de la nation la plus favorisée.

Pendant les négociations en vue de l’accession, l’Algérie fera une offre


en matière d’accès à son marché des services. Il est clair que quelle que soit
le contenu de cette offre, les Etats membres de l’OMC essaieront d’obtenir
une libéralisation importante dans les secteurs des banques, des assurances
et des télécommunications.

Il s’agira pour l’Algérie de bien définir ceux des secteurs des services
qui seront ouverts et ceux qui continueront de faire l’objet de protection. Va-
t-elle faire une offre d’ouvrir les secteurs du tourisme, du transport aérien,
de l’éducation, de la construction, distribution,environnement, santé qui sont
ouverts à la négociation entre les autres membres de l’OMC. Le tourisme et
le transport aérien ont fait récemment et continuent de faire l’objet de
discussions entre membres de l’OMC au sein du Conseil du commerce de
services.

Il va de soi que comme tous les pays en développement dont


l’économie était « centralement » planifiée et gérée par l’administration
publique, l’Algérie avait un secteur des services qui était faible spécialement
dans les secteurs des finances et du soutien aux entreprises (marketing,
communication, management, assurances, grande distribution etc.…) qui
sont vitaux dans une économie de marché.

Les prestataires de services existant étaient et sont encore pour nombre


d’entre eux surtout des entités publiques qui disposaient de quasi-monopoles
voire de véritables monopoles, ce qui rend l’ouverture de ces services à
l’investissement international très sensible et provoque des résistances
souvent fortes.
L’accession de l ’Algérie à l’organisation mondiale du 186
commerce (OMC) problèmes et perspectives

L’ouverture au capital privé national n’est pas en soi suffisante, car


souvent elle peut amener à remplacer un monopole public par un quasi
monopole privé ou par des situations oligopolistiques complexes.

Il va de soi que l’Etat peut proposer des solutions qui graduellement


permettront l’ouverture du commerce de services à l’investissement
international. Mais en fait et pour l’instant ce sont les secteurs des services
financiers et des télécommunications qui sont le plus visés par l’OMC
comme objectifs de la libéralisation recherchée dans le secteur des services.

Ceci parce que les pays membres de l’OMC ont négocié entre eux de
nouvelles concessions dans ces deux secteurs depuis la conclusion de
l’Uruguay Round.

De ce point de vue l’exclusion d’une partie de ces secteurs de la


libéralisation semble inacceptable parce que la fourniture de services y est
indivisible techniquement ainsi que pour des questions d’économie
d’échelle. Demander par exemple a un prestataire de service dans les
télécommunications ou les finances de n’opérer que dans une région d’un
pays peut s’avérer difficile a accepter car il serait mis dans une situation
désavantageuse économiquement et aussi parce que cela poserait un
problème juridique vis à vis du principe de l’unicité du territoire douanier
d’un pays.

Cela peut surgir si on imagine qu’une collectivité locale puisse


s’opposer à la présence d’un prestataire de service sur son territoire si la loi
du pays l’y autorise (Ceci n’est pas le cas en Algérie.), ou si une corporation
professionnelle peut soumettre la présence de prestataires de services
étrangers a des restrictions sans possibilité pour l’Etat d’y intervenir.

C’est pour cela que l’accord sur le commerce de services prévoit que
chaque membre devra faire tout son possible et prendre toutes les mesures
raisonnables pour s’assurer que les collectivités locales et les organes
corporatistes indépendants respectent les obligations souscrites vis-à-vis de
l’OMC(Article 1 para. 3(a) de l’accord sur le commerce des services.).

C’est pour cela qu’il est sage que le gouvernement qui postule à
l’accession au sein de l’OMC s’assure que les obligations auxquelles il
souscrit sont celles qu’il peut exécuter par lui même ou faire exécuter par
d’autres personnes morales ou physiques de droit public ou de droit privé
sans problèmes juridiques majeurs.
L’accession de l ’Algérie à l’organisation mondiale du 187
commerce (OMC) problèmes et perspectives

Cependant, pendant même le processus de négociations en vue de


l’accession à l’OMC, l’Algérie a pris des décisions importantes dans
différents aspects du commerce des services. Il faut, par exemple,
mentionner que le secteur des télécommunications a connu en Algérie des
développements qui vont dans le sens des dispositions de l’OMC et que les
autorités ont affiché une claire volonté de libéraliser davantage le secteur
des finances qui est déjà ouvert à l’initiative privée et aux investissements
étrangers depuis la loi 90-14 sur la monnaie et le crédit et qui continue de
faire l’objet d’ouvertures supplémentaires.

Nul doute que l’adoption d’un plan précis de privatisation des banques
publiques pourrait être le signal le plus fort d’une libéralisation totale du
secteur financier. Dans les assurances, la re-assurance reste encore sous le
contrôle des capitaux publics et l’initiative privée n’y est pas encore admise,
mais cela semble bien aussi un intermède entre la structure totalement
publique du secteur des assurances d’il y a quelques années et la
libéralisation totale du secteur des assurances.

L’annonce par l’Algérie de la signature d’un accord avec les Etats-Unis


sur la liberté de navigation aérienne est un indice d’une plus grande
libéralisation du ciel algérien.
Il en va de même des appels constants aux investisseurs étrangers dans
le domaine du tourisme qui n’ont pas fait l’objet de réponses positives plus
du fait de la situation politique que du contexte juridique algérien.

Dans ses réponses aux questions du groupe de travail de l’OMC qui


traite de sa demande d’adhésion, l’Algérie devra faire une proposition claire
concernant ceux des secteurs de services qui seront ouverts sans restriction à
la compétition et à la concurrence et ceux qui feront l’objet d’un calendrier
précis d’ouverture progressive.

L’article XIX.2 de l’AGCS autorise le principe de la libéralisation


progressive du commerce des services et donnera ainsi à l’Algérie la
possibilité de rester dans le cadre de sa politique d’ouverture progressive de
ceux des secteurs des services qui méritent d’être renforces avant leur
ouverture a la concurrence.

4. Les conditions liées à la protection des droits de la propriété


intellectuelle

L’accord de l’OMC sur les aspects des droits de propriété intellectuelle


qui touchent au commerce (ADPIC) est fondé sur le principe que la valeur
L’accession de l ’Algérie à l’organisation mondiale du 188
commerce (OMC) problèmes et perspectives

des biens et services dans le commerce international est liée au savoir-faire


et à la créativité qui y sont associés. L’ADPIC établit des règles de base
pour la protection de tels savoir-faire et créativité dans les domaines
suivants :
Droits d’auteurs et droit connexes, marque de fabrique ou de
commerce, indications géographiques, dessins et modèles industriels,
brevets, schémas de configuration de circuits intégrés et renseignements non
divulgués.

L’ADPIC établit aussi les règles sur le respect de la propriété


intellectuelle et les règlements des différends qui s’y rapportent. L’ADPIC
oblige les membres de l’OMC à mettre en œuvre un certain nombre de
procédures pour l’application et la mise en œuvre effective de mesure de
protection des droits de la propriété.

Il continue et renforce en quelque sorte le cadre juridique déjà mis en


place par les conventions de Berne, de Paris, de Rome et le traité sur la
propriété intellectuelle concernant les circuits intégrés négociés dans le
cadre de l’Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle (OMPI).

La mise en œuvre de l’ADPIC rencontre de très nombreux problèmes,


notamment dans les anciens pays socialistes d’Europe de l’Est et en
développement pour différentes raisons, mais dont l’essentiel réside dans le
fait que la propriété intellectuelle n’y est pas toujours perçue comme
relevant de la sphère du droit privé et donc soumise aux règles du commerce
dans le cadre d’une protection juridique appropriée.

C’est pour cette raison qu’une période de transition est accordée aux
Etats en développement et en transition pour notifier aux membres de
l’OMC leur législation et systèmes relatifs à la mise en œuvre de la
protection de la propriété intellectuelle. Tous les pays y compris les moins
avancés devraient avoir procéder à une telle notification au 1er janvier 2006.

Pour établir le calendrier de cette période de transition, un


questionnaire spécifique comprenant cent vingt questions est remis à l’Etat
postulant à l’accession qui devra y répondre de manière satisfaisante pour
les membres de l’OMC.

L’Algérie, comme de nombreux pays en transition et en


développement, rencontrera des difficultés ordinaires inhérentes à
l’établissement d’un cadre juridique complet et cohérent couvrant tous les
aspects de la propriété intellectuelle telle que prévu par l’OMC.
L’accession de l ’Algérie à l’organisation mondiale du 189
commerce (OMC) problèmes et perspectives

L’Algérie est partie à la Convention de Berne pour la protection des


œuvres littéraires et artistiques du 9 septembre 1886(Adhésion le 18 Avril 1998. La
Convention a été complétée en 1896 ( Paris), 1908 (Berlin), 1914 (Berne), et révisée en 1928
(Rome), 1948 (Bruxelles), 1967 (Stockholm) et 1971 (Paris) et enfin modifié le 28 septembre
1979.), à la Convention de Paris pour la protection de la propriété industrielle
du 20 mars 188349, ainsi qu’au traité de Washington de 197050 sur la
coopération en matière de brevets.

Sa participation future au traité sur le droit des brevets adopté par une
conférence diplomatique réunie à Genève les 11 mai-2juin 2000 sera
certainement un autre élément de son adhésion au concept de protection de
la propriété intellectuelle que l’OMC est en train de promouvoir.

En plus de sa participation à certains traités, conventions et accords


internationaux, l’Algérie dispose aussi d’une législation interne sur la
propriété intellectuelle et d’institutions nationales chargées d’en assurer la
mise en œuvre.

Mais nul doute que les défis de la mise à niveau avec les exigences de
l’OMC sont très importants et nécessiteront des reformes et la mise en place
d’une capacité de mise en œuvre et d’application plus forte.

Il faut cependant noter que l’Algérie n’est pas partie à de nombreux


accords internationaux concernant les mécanismes techniques de la
protection de la propriété intellectuelle. C’est le cas :

1. de l’Arrangement de Madrid sur l’enregistrement


international des marques ainsi que de son protocole et
règlement d’exécution,
2. de l’Arrangement de la Haye concernant le dépôt
international des dessins et modèles industriels (1934-1979),
3. du traité de Budapest sur la reconnaissance internationale
du dépôt des microorganismes aux fins de procédure en matière
de brevet et du règlement d’exécution qui l’accompagne,
4. ainsi que l’Arrangement de Lisbonne concernant la
protection d’origine et leur enregistrement international ainsi
que son règlement d’exécution.

49
Ratification le 1er Mars 1966. La Convention a été révisée en 1900 (Bruxelles), 1911 (Washington),
1925 (La Haye), 1934 (Lisbonne), 1967 (Stockholm) et modifiée le 2 Octobre 1979.
50
Adhésion depuis le 8 Mars 2000. Le traité de 1970 a été modifié en 1979 et en 1984.
L’accession de l ’Algérie à l’organisation mondiale du 190
commerce (OMC) problèmes et perspectives

En plus de cela, les évolutions technologiques récentes ont fait que


l’Algérie comme de nombreux autres pays en développement est confrontée
au phénomène de reproduction illégale de logiciels et autres enregistrements
sonores et visuels (films, jeux vidéo phoniques etc.).

La mise en œuvre de la législation et des normes de protection des


droits est rendue difficile par suite de la faiblesse institutionnelle des
organes et administrations chargés d’une telle protection.

Dans cette perspective, il est quasiment certain, que les Etats membres
de l’OMC vont profiter des négociations en vue de l’accession pour
demander à l’Algérie de renforcer son cadre légal et institutionnel pour la
protection de la propriété intellectuelle, et les pays avec lesquels l’Algérie
réalise l’essentiel de son commerce international essaieront de négocier une
meilleure protection des droits lié à la propriété intellectuelle dans les
accords commerciaux bilatéraux.

Cependant l’engagement juridique clair de tout pays postulant à


l’accession de combattre les auteurs de violation des droits de propriété
intellectuelle semble bien être une des conditions sine qua non des
négociations en vue de l’accession ((Cf. Article 30 de l’Accord).).

Le questionnaire relatifs aux droits de la propriété intellectuelle que le


postulant à l’accession doit remplir est long et détaillé et concerne cent vingt
deux aspects couvrant:les obligations générales, les droits d’auteurs et droits
voisins ou similaires, les droits de marque, les indications géographiques, les
dessins industriels, les patentes, les designs des circuits intégrés, les
conditions de mise en œuvre, de protection et d’application du droit de la
propriété intellectuelle.

En répondant à ce questionnaire l’Algérie devra répondre à certaines


obligations qui seront contractées vis-à-vis des autres membres de l’OMC et
de cette dernière dont la mission est d’en vérifier l’application dans le cadre
du commerce internationale.

5- Les conditions liées à la mise en œuvre de l’Accord sur les


mesures concernant les investissements et liées au commerce
(MIC)

Cet Accord MIC concerne les mesures commerciales prises dans le


cadre des politiques d’investissement et qui peuvent avoir un effet prohibitif
sur le commerce des biens. L’investissement direct est en pleine expansion
L’accession de l ’Algérie à l’organisation mondiale du 191
commerce (OMC) problèmes et perspectives

et il est devenu un important moyen de développement du commerce de


marchandises.
En effet, l’investissement direct a été utilisé comme un moyen de
contourner les barrières tarifaires et autres au commerce des marchandises et
des services.

C’est par exemple connu que de grandes sociétés industrielles


investissent dans des usines d’assemblages de leurs produits et marchandises
dans des pays qui établissent des barrières à l’accès de leur marché.

Mais les pays qui bénéficient de tels investissements imposent souvent


des conditions quant à l’utilisation de leurs matières premières et autres
inputs industriels existants et aussi l’exporter d’une partie de la production
réalisée par l’investisseur pour limiter l’effet négatif potentiel de
l’investissement étranger sur leurs propres productions nationales.

C’est là une question qui pour l’heure peut paraître toute théorique en
Algérie car il faut noter, qu’à l’exception du secteur des hydrocarbures
soumis à une réglementation particulière, l’Algérie n’est pas encore
considérée comme un pays attractif pour les investissements directs
étrangers même si le régime de tels investissements demeure l’un des plus
libéraux au monde51.

C’est là une question sensible qui a été soulevée régulièrement depuis


1986 au sein du GATT et qui a connu des développements importants
depuis. La liste des questions qui s’y réfèrent s’étendent de celles concernant
la définition et contenu des conditions locales, à celles relatives à
l’exportation des biens produits par l’investisseur, l’usage des matériaux
locaux, les transferts de technologies, les restrictions aux échanges et autres
conditions de la participation locale à l’investissement.

Comme on le voit cela s’étend au-delà des questions strictement


commerciales qui relèvent de la juridiction de l’OMC. L’Accord MIC a
limité dans son article II les mesures à celles qui sont de nature strictement
relatives au commerce de marchandises et de telles mesures devraient avoir
un effet négatif et restrictif sur le commerce des biens telles que définies par
les articles III et XI du GATT. Une liste illustrative, quoique non limitative,
de telles mesures est annexée à l’Accord MIC.

51
Du journal El Watan du 22 Août 2001 « Investissements étrangers : résultats mitigés ».
L’accession de l ’Algérie à l’organisation mondiale du 192
commerce (OMC) problèmes et perspectives

Les Etats-Unis restent cependant convaincus que les mesures autres que
celles définies dans l’article II de l’Accord MIC doivent être traitées pour ne
pas entraver le commerce notamment celles relatives aux transferts de
technologies et de participation locale dans l’investissement. C’est là un
débat qui est loin d’être terminé.

Par rapport au cadre juridique algérien relatif aux investissements


directs étrangers, il semble bien que l’Accord MIC ne posera pas trop de
problèmes.

L’un des principes de base de l’Accord MIC est celui du traitement


national en faveur des investissements étrangers. De ce point de vue, la loi
90-14 relatives à la monnaie et au crédit avait avant l’adoption du « code »
des investissements introduit explicitement le principe de non-
discrimination entre investisseurs.

Ce principe a été confirmé par le dispositif juridique applicable aux


investissements dans le décret-loi 93-12. Les lois et règlements élaborés
pour attirer, maintenir et développer les investissements étrangers doivent
respecter ce principe de base en même temps que les dispositions visant à
interdire les mesures commerciales restrictives découlant du régime des
investissements.

Dans de nombreux pays, le droit des investissements prévoit que tout


investisseur étranger doit donner la préférence à la main d’œuvre locale, aux
matières premières locales ou aux services locaux.

Un bilan du droit algérien, c’est à dire de toutes les dispositions légales


et réglementaires auxquelles doit se soumettre l’investisseur étranger en
matière d’administration de son activité, d’approvisionnement en
technologies, biens et services doit être fait pour permettre une mise a
niveau qui permette d’éviter des contentieux que l’accession pourrait faire
naître. En effet, aux termes de l’Accord MIC les membres bénéficient d’une
période de transition de cinq ans pour éliminer les MIC notifiés.

Cette période de transition pourra être prorogée par le Conseil du


commerce des marchandises à la demande du pays membre en
développement qui pourra démontrer qu’il a des difficultés à mettre en
adéquation sa législation avec les règles de l’Accord MIC. Des pays
membres de l’OMC tels que la Thaïlande, le Mexique, le Pakistan, ou la
Malaisie ont déjà soumis de telles demandes.
L’accession de l ’Algérie à l’organisation mondiale du 193
commerce (OMC) problèmes et perspectives

Conclusion

L’OMC, dotée de pouvoirs réels pour faire respecter les


engagements multilatéraux, offre un cadre qui repose sur les résultats de
négociations véhiculées pendant le cycle de l’Uruguay et que les membres
se doivent l’accepter et l’appliquer dans sa globalité.

L’Algérie qui a appliqué de facto les règles du GATT depuis


1962 a été dotée du statut d’observateur depuis 1984 et a notifié son
intention d’accéder au GATT, le 30 avril 1987. Ce n’est qu’en 1993 que ce
dossier a été réactivité. Mais, avec le remplacement de GATT par l’OMC,
L’accession de l ’Algérie à l’organisation mondiale du 194
commerce (OMC) problèmes et perspectives

l’Algérie a décidé de devenir membre de cette organisation où elle a déjà le


statut d’observateur.

Voici l’ordre chronologique du processus d’adhésion :


1- L’Algérie a introduit sa demande d’accession à l’OMC en 1995. En
1996, un mémorandum sur le régime du commerce extérieur a été déposé.
Ce mémorandum et les questions /réponses subséquentes ont servi de base
à la tenue de la première réunion de groupe de travail de l’OMC chargé
de l’accession de l’Algérie en 1998.

2- A partir de juillet 2001, le processus d’accession de l’Algérie à


l’OMC a été accéléré, notamment par le dépôt des offres initiales relatives à
l’accès aux marchés des marchandises et des services en février 2002 ainsi
que par la communication de tous les documents de base requis au titre des
processus d’accession à l’OMC.

3- Ces documents qui servent de base aux négociations multilatérales


au sein du Groupe de travail de l’OMC sur les questions systématiques (
examen de la conformité du régime du commerce extérieur aux principes et
règles qui régissent le système du commerce multilatéral ) et aux
négociations bilatérales sur les tarifs des produits agricoles et non agricoles
ainsi que sur les engagements spécifiques concernant le commerce des
services, ont permis la tenue en 2002 de trois réunions du Groupe de travail
de l’OMC, en parallèle desquelles se sont déroulées deux rounds de
négociation bilatérales et deux réunions plurilatérales sur l’agriculture (
examen du soutien interne et des subventions à l’exportation des produits
agricoles).

4- La masse critique d’information fournie à travers les documents,


les questions-réponses y afférentes et les discussions bilatérales, ont permis
au Groupe de travail de l’OMC de cerner les différents aspects du régime du
commerce extérieur de notre pays et d’appréhender le niveau de conformité
de ce régime avec les règles et principes du commerce multilatéral. Aussi,
l’opportunité de l’élaboration d’un projet de rapport de Groupe de travail a
été abordée.

5- Les étapes accomplies depuis 1996 dans le processus d’accession


et les réformes réalisées en matière de libéralisation de notre commerce de
biens, de services et d’échanges d’éléments de droit de propriété
intellectuelle ont suffisamment rapproché le régime de notre commerce
extérieur des standards en matière d’accession.
L’accession de l ’Algérie à l’organisation mondiale du 195
commerce (OMC) problèmes et perspectives

On examine actuellement avec les partenaires commerciaux les


modalités d’accession de notre pays, et certaines difficultés demeurent
notamment en matière d’accès aux marchés. Ces difficultés peuvent être
dépassées par la concertation interne avec les partenaires économique et
sociaux. Cette concertation est menée actuellement que ce soit au niveau
intergouvernemental qu’au niveau des acteurs économiques et sociaux.

Les négociations en vue de l’accession à l’OMC sont en train de fournir


à l’Etat algérien un excellent moyen de penser à des reformes économiques
profondes qui lui permettront de sortir du cercle vicieux de la dépendance
vis à vis des exportations de pétrole et de gaz. Bien sur, la situation de pays
mono exportateur, mais disposant de ressources financières suffisantes pour
couvrir ses importations a pu fournir l’illusion d’un confort dans l’arène
commerciale internationale.

Mais cette illusion est conjoncturelle et disparaît chaque fois que les
prix du pétrole et du gaz sont bas. Mais ce confort financier donnait aussi la
possibilité à l’Etat d’être un acteur influent du commerce extérieur lui
permettant de choisir les fournisseurs essentiels, de fixer les conditions et
d’établir les règles sans toujours tenir compte du seul intérêt économique.
Cela n’a pas permis de faire de l’Algérie le pays développé et puissant que
ses dirigeant croyait être en train de bâtir.

Pays riche en pétrole et en gaz naturel, proche de l’un des pôles


économiques les plus puissants du monde, riche d’un potentiel humain
formé et compétitif, l’Algérie devrait s’ouvrir au dialogue et se mettre a
l’écoute de ses partenaires les plus significatifs pour utiliser son accession à
l’OMC comme une étape importante dans la mise en œuvre de sa stratégie
de développement.

Du point de vue pratique, le Gouvernement algérien devrait continuer


de manière méthodique et soutenue à :

1. accélérer les reformes économiques pour se mettre en


harmonie avec les exigences de l’accession à l’OMC, avec des
évaluations constantes du chemin qui reste a parcourir et une
définition de celles des reformes qu’il importe de mettre en œuvre
rapidement ; les membres actuels de l’OMC en seront réconfortés
et accorderont plus de confiance au gouvernement pour la
réalisation du calendrier des reformes qui devront être négociées ;
L’accession de l ’Algérie à l’organisation mondiale du 196
commerce (OMC) problèmes et perspectives

2. continuer a moderniser le système juridique algérien et à


le mettre en harmonie avec les exigences des transactions
commerciales modernes et de l’OMC, y compris les questions de
propriété intellectuelle, de commerce électronique, de commerce
de services et communications ;

3. l’Algérie doit insister sur son statut de pays en


développement et demander l’octroi et le maintien des bénéfices
qui en découlent même si ces bénéfices ne sont pas mis en œuvre
du fait de la structure de son économie. Cela pourrait être le cas
des subventions à l’exportation de certains produits agricoles ;

4. l’Algérie devrait entamer une reforme complète de son


tarif douanier et obtenir le bénéfice de le situer au niveau de la
moyenne appliquée par les autres pays en développement membres
de l’OMC ;

5. il serait important de multiplier les activités de


dissémination de la documentation relative à l’OMC et de former
correctement les agents de l’Etat et des entreprises qui sont en
charge de la réglementation, direction, mise en œuvre et suivi du
commerce international de l’Algérie ;

6. et enfin le gouvernement devrait poursuivre les reformes


politiques pour permettre une meilleure participation de la société
civile a l’élaboration des décisions relatives aux aspects du
commerce international qui relèvent des débats de société
(environnement, normes sociales, droit du travail, etc.).

Il n’est plus contesté que le développement durable est aussi une affaire
de respect de la règle de droit et de liberté d’expression pour limiter et
combattre la corruption et permettre aux opérateurs économiques de prendre
leur décisions en toute liberté sur la base d’informations crédibles et
contrôlées.

A ce jour l’histoire n’a pas encore fourni l’exemple d’un pays qui se
serait développé en évitant la corruption et les crises sans adopter un
système de gouvernement soumis au seul règne de la règle de droit.

Une fois au sein de l’OMC, l’Etat algérien ne pourra plus utiliser de


mesures discriminatoires à l’encontre d’un pays ou d’un groupe de pays que
L’accession de l ’Algérie à l’organisation mondiale du 197
commerce (OMC) problèmes et perspectives

si ces derniers ne respectent pas leurs obligations sous les accords


commerciaux de l’OMC. A l’issue de la période de transition et de mise à
niveau du système juridique algérien, le traitement national sera accordé aux
produits, biens et services étrangers qui pénètrent le marché national.

Cela signifie la promotion d’une saine concurrence qui devrait


bénéficier à l’économie nationale pour peu que ses avantages comparatifs
soient utilisés judicieusement. Cela permettra de mettre fin à la tentation
facile de maintenir l’Algérie dans la situation d’un pays importateur de biens
et services de toutes sortes contre l’exportation des seuls pétrole et gaz qui
eux ne souffrent guère de concurrence à l’étranger.
L’accession de l ’Algérie à l’organisation mondiale du commerce 198
(OMC) problèmes et perspectives

Conclusion
L’accession de l ’Algérie à l’organisation mondiale du commerce 199
(OMC) problèmes et perspectives

Tout projet portant réforme structurelle et systémique étant par essence


une œuvre de longue haleine nécessitent des actions permanentes de
consolidation et d'adaptation I à l' environnement, la direction générale des
douanes a, sur la base des évaluations périodiques, dégagé des perspectives
d'actions pour la période allant jusqu'à 2008.

Ces perspectives s'articulent essentiellement autour des axes suivants :


1- la poursuite des actions de facilitations des procédures et l'amélioration des
prestations de service public ;
2- le renforcement de la lutte contre la fraude et l'amélioration du rendement
fiscal ;
3- la maîtrise de la valeur en douane.
4- le développement de l'information et la communication;
5- la réorganisation ;
6- l'amélioration de la gestion des ressources humaines et de l’éthique
professionnelle ;
7- l’amélioration des conditions de vie et de travail.

Ces perspectives pour les années 2000-2008 ont été dégagées et


consolidées sur la base des conclusions de l'audit effectué en juillet 2000 par une
mission d'experts du FMI à la demande du Ministre des finances et du
programme d'assistance de la Commission de l'Union européenne aux trois
régies financières (douanes - impôts - domaines).

Les experts de ces deux institutions, tout en validant la démarche


stratégique de l'institution douanière, ont identifié les actions à consolider. Il
s'agit aussi bien d'actions nouvelles que d'actions déjà inscrites dans le
programme de l'administration des douanes.

Les résultats atteints en matière de facilitations restent en deçà des attentes


des opérateurs économiques et des exigences de performance de service public.

Aussi, la douane doit-elle poursuivre son action dans ce domaine par :


- la mise en œuvre des normes et pratiques recommandées de la Convention de
KYOTO concernant la simplification et 1'harmonisation des régimes douaniers,
amendés par le Protocole du 29 juin 1999 et adopté par l'Algérie" ;

- la refonte du code des douanes pour consacrer et généra1iser 1es facilitations


pour les producteurs et les investisseurs, y compris en matière de règlement
rapide des litiges nés des infractions à la législation douanière (contentieux) en
privilégiant le recours à la transaction (le projet de loi a été soumis aux pouvoirs
L’accession de l ’Algérie à l’organisation mondiale du commerce 200
(OMC) problèmes et perspectives

publics en août 2003);

-l'extension, sur le plan géographique, du système informatique SIGAD : il s'agit


de la connexion d'autres sites douaniers (bureaux portuaires secondaires,
bureaux d'aéroports, bureaux intérieurs) et des connexions des auxiliaires de la
douane: commissionnaires, consignataires des navires et des cargaisons,
exploitants d'entrepôts, de magasins et d'aires de dépôt temporaire ;

-la promotion des formules de dédouanement à domicile adaptées aux


entreprises et aux opérateurs économiques d'importance (entreprises de
production, exportateurs, investisseurs) à travers la simplification et le
développement du transit intérieur et de la déclaration récapitulative;

- la promotion des régimes douaniers économiques, notamment pour les


entreprises exportatrices;

- la promotion du transfert de données selon les normes EDIFACT/ONU et


l'engagement de la réflexion, avec les autres parties concernées, sur la validation
de la signature magnétique ;

- l'introduction du paiement électronique des droits et taxes lorsque la réalisation


d'un réseau informatique bancaire et interbancaire performant et la
généralisation de la carte de crédit devient effective;

- l'actualisation du schéma directeur informatique, basée notamment sur la mise


en place d'un réseau privé de transmissions de données et d'une sécurisation du
système pour une utilisation généralisée, en recourant au besoin à l'expertise
extérieure ;

- l'expertise périodique des procédures, avec l'assistance externe, pour réduire


davantage les délais et le coût des opérations de dédouanement et améliorer ainsi
les prestations rendues.

La poursuite des efforts de simplification des formalités et de facilitation


des procédures nécessaires au développement des échanges extérieurs, ne doit
pas occulter l'impératif exercice d'un contrôle rigoureux, la promotion de la
concurrence et l'augmentation du rendement fiscal des services douaniers.

L'accroissement du volume des échanges exige une plus grande


L’accession de l ’Algérie à l’organisation mondiale du commerce 201
(OMC) problèmes et perspectives

rationalisation du contrôle douanier qui puisse garantir une accélération des


procédures et la facilitation des opérations du commerce extérieur, tout en
assurant à l'action ou à l'intervention du service toute son efficacité.

A ce titre, le développement des méthodes modernes de gestion des


risques reposant sur la sélection des opérations à soumettre au contrôle constitue
le moyen le plus indiqué pour concilier l'impératif de contrôle avec la nécessité
de facilitation et de simplification.

Depuis le début de l'année en cours, une première étape a été franchie à


travers la mise en place du circuit vert. Cette procédure de facilitation consiste à
mettre à la disposition de l'opérateur bénéficiaire, présentant un certain nombre
de garanties, les marchandises importées, dès enregistrement de la déclaration en
douane. Tous les contrôles douaniers sont ainsi reportés a posteriori.

Cependant, l'évaluation du dispositif du circuit vert, a permis de relever


des contraintes liées à la fois à son étendue restrictive et au mode de règlement
des droits et taxes. Aussi, le passage à la seconde étape a-t-il été ressenti comme
une nécessité afin d'assouplir les conditions d'octroi et ouvrir le bénéfice à un
nombre plus important d'opérateurs fiables (circuit orange).

Le rapport de la mission du FMI, note à cet effet, que le système de


sélection des contrôles devrait avoir comme objectif d'atteindre, à moyen terme,
95% d'opérations en circuit accéléré.

La sélection des opérations, comme mode opératoire et fondement


technique de ce mécanisme, repose sur l'analyse de risques basée sur un certain
nombre de critères, notamment:

* les mesures de restriction ou de prohibition.


* la pression fiscale.
* l'importateur ;
* le commissionnaire en douane ;
* la nature de la marchandise ;
* le type d'opération (équipement, fonctionnement revente en l'état) ;
* l'origine ou la provenance de la marchandise, etc.

Pour ce qui est de l’adhésion de l’Algérie à l’omc prochainement


examinée un expert algérien, membre de la délégation algérienne participant
aux négociations, a précisé à Alger que les informations contenues dans les
documents présentés par le groupe de travail et les réponses à ses interrogations,
L’accession de l ’Algérie à l’organisation mondiale du commerce 202
(OMC) problèmes et perspectives

ainsi que les changements intervenus sur volet juridique avaient permis aux
membres de l’OMC de mieux cerner le système commercial algérien, et
d’élaborer un rapport préliminaire.

A ce propos, on a déclaré que "la rédaction du rapport final est en cours,


alors qu’une copie révisée de ce document sera à l’examen de la prochaine
réunion du groupe de travail" composé de la délégation algérienne et de
négociateurs de l’OMC. Il n’a pas précisé la date de la réunion pour les
discussions relatives au rapport final sur l’adhésion de l’Algérie à l’Organisation
Mondiale du Commerce.

Les deux phases des négociations bilatérales et multilatérales ont permis


au groupe de travail de recevoir des réponses à plus de 1.500 questions, a
expliqué l’expert, en ajoutant que le gouvernement algérien avait fourni d’autres
informations sur la protection des droits de propriété intellectuelle, les mesures
sanitaires, la santé végétale, les systèmes des licences d’importation, les
subventions agricoles locales, et la mise en conformité de l’arsenal juridique aux
règles de l’Organisation Mondiale du Commerce.

Les informations contenues dans les documents présentés par le groupe


de travail et les réponses à ses interrogations ainsi que les changements
intervenus sur le volet juridique avaient permis aux membres de l’OMC de
mieux cerner le système commercial algérien et d’élaborer un rapport
préliminaire. « il faudra passer le cap de la négociation bilatérale, bien avancée
aujourd’hui, après avoir bouclé le stade multilatéral ». Les négociateurs
algériens espèraient boucler le dossier de l’OMC avant la fin de l’année 2008.
203

Tables des matières

Dédicace.
Remerciements.
Introduction…… …………………………………………………………………………….02

Première partie : les politiques commerciales…………………………………..06

ChapI : La protection douanière et le libre échange……………………………………………07

Sect I : La protection douanière………………………………………………………………10


A- protection et petit pays…………………………………………………………… 11
1-Le droit de douane……………………………………………………………….11
1.1. Le surplus du consommateur……………………………………………...12
1.2. Le surplus du producteur…………………………………………………..13
2-Les restrictions quantitatives ……………………………………………………14
2.1. Le quota……………………………………………………………………14
2.2. Les restrictions volontaires à l’exportation………………………………..16
2.3. Autre mesure de protection………………………………………………..17
3-Les barrières non tarifaires, technique ou réglementaires……………………….18
3.1. Les normes techniques de sécurités ………………………………………18
3.2. Les tracasseries administratives…………………………………………...18

B- Protection et grand pays ………………………………………………………….18


1-Protection à l’importation……………………………………………………….18
2-Protection à l’exportation………………………………………………………..20
3-Droit de douane optimale………………………………………………………...20
3.1. Droit de douane en absence de représailles………………………………..21
3.2. Droit de douane et représailles…………………………………………….23

Sect II : La théorie du libre échange…………………………………………………………27


A- Les grandes théories du commerce international……………………………… .28
1-Les théories classiques du commerce international……………………………...29
1.1. La théorie de l’avantage absolue d’Adam Smith………………………….29
1.2. La théorie des coûts comparatifs de Ricardo……………………………...31
1.3. La théorie de la valeur internationale de Stuart mil……………………….35
2-La théorie néoclassique de l’échange international……………………………...38
2.1. La théorie d’Heckcher Ohlin………………………………………………38
2.2. La théorie de l’égalisation des rémunérations des facteurs ……………….42
2.3. le théorème de Rybczyunski………………………………………………45
3-Autre théorie de l’échange international…………………………………………47
3.1. Les théories fondées sur les différences internationales de technologie…..47
204

3.2. Les différences et similitude des bien échangés…………………...………49

B- Le gain de l’échange……………………………………………………………… .51


1-L’équilibre en isolement…………………………………………………………51
2-L’éqilibre international…………………………………………………………..54

ChapII : Les institutions internationales…………………………………………………………60


Sect I : Avant le GATT………………………… ……………………………………… ...61
A- Les politiques commerciales des 17ème et 18ème siècle jusqu'à 1815………………62
B -Le recule des mercantilismes 1815-1892…………………………………………...63
1. 1815-1846 Le royaume unit s’orient vers le libéralisme………………………..63
2. 1846-1879 L’adoption du libéralisme des différents Etats……………………..64
3. Le retour du protectionnisme 1879-1892………………………………………..65
C-. Les politiques commerciales de l’entre guerres……………………………… .….66

Sect II : les grandes politiques commerciales avec le GATT………………………… ..68


A- Les institutions internationales……………………………………………………..69
1. Le FMI…………………………………………………………………………..69
2. La BIRD…………………………………………………………………………69
3. La charte de la havane et l’OIC………………………………………………….70

B- Le GATT; le General Agreement on Tariffs and Trade………………………...70


1. Le code de bonne conduite………………………………………………………71
a- La Non-discrimination…………………………………………………..71
a-1- La clause de la nation la plus favorisée (NPF)……………………71
a-2- La règle de réciprocité…………………………………………….71
a-3- La règle de l'égalité de traitement…………………………………71
b- Interdiction des restrictions quantitatives,l'interdiction
du dumping et les subventions à l'exportation………………….…71
c- L'Abaissement progressif des barrières douanières…………………….72
2. Les grandes négociations commerciales multilatérales…………………………72

a. De Genève à Dillon round……………………………………………….72


b. Le Kennedy round 1964 - 1967………………………………………………73
c. Le Tokyo round 1973- 1979…………………………………………….73
d. L'Uruguay round 1986 -1993…………………………………………...74

Sect III: L’OMC……………………………………………………………………… .…81


A- La conférence de Singapour……………………………………………………..…82
B- La conférence de Seattle……………………………………………………………85
C- La conférence de Doha……………………………………………………………..85

Sect. IV : l'union européenne et les pays méditerranéens…………………………… .88

Deuxième partie : l’évolution du commerce Externe de l’Algérie ……………94

ChapI : Politique économique et commerciale de l’Algérie…………………………………...95


Sect I : la politique économique…………………………………………………… ....96
A- La situation économique …………………………………………………………96
205

1. Les années 60………………………………………………………………….96


2. Les années 70………………………………………………………………….97
3. Les années 80………………………………………………………………….98
4. Les années 90………………………………………………………………….98

B- L’Algérie et le programme d’ajustement structurel (PAS)…………………………99


1. L’ajustement structurel dans le processus de concrétisation…………………..100
2. L’ajustement structurel sous l’Etat d’urgence : thérapie de choc……………..101
Sect II : La politique commerciale…………… ……………………………………… 102
A- La réglementation sur le commerce extérieur……………………………………..102
1. Le control de change…………………………………………………………..103
2. Le contingentement…………………………………………………………….103

ChapII : reforme et modernisation fiscal………………………………………………………104

Sect I : La problématique de la majoration en douane……………………………… .105

A- Relation prime de change et prélèvement fiscal………………………………107


B- Les marchandises a risques……………………………………………………107
C- La Valeur en question…………………………………………………………108

Sect II : La reforme d’évaluation budgétaire tarifaire……………………………… .113


A- Les produits de douanes………………………………………………….........113
B- Les droits de douanes………………………………………………………….113
1. Les redevances douanières…………………………………………..…116
2. Le droit additionnel provisoire………………………………………....116
3. Les taxes intérieures……………………………………………………117
4. La taxe sur la valeur ajoutée……………………………………………117
5. La taxe intérieur de consommation…………………………………….118
C- L’évolution des prélèvement………………………………………………….118

Sect III : Evolution de la politique tarifaire………………………………………… ..119


A-le tarif douanier de 1963 à 1991……………………………………………… .119
1. Le premier tarif douanier algérien……………………………………..120
2. La réforme de 1972 ……………………………………………………122
3. la réforme de 1986……………………………………………………..123
B-le tarif douanier de 1992 à 2000………………………………………………..125
1. La reforme de 1992…………………………………………………….126
2. La réduction du taux marginal de droit de douane en 1996-1997……..128
a- les modifications de l’année 1996 …………………………….128
b- Les modifications de l’année 1997 ……………………….. 129
c-Les modifications de l’année 1998 à 2000………………… …130
C- La réforme tarifaire de 2001………………………………………………….132
1. Les objectifs de la réforme tarifaire 2001……………………………..132
a- Sur le plan interne …………………………………………….132
b- Sur le plan externe …………………………… ……………… 132
2. Les grands axes de la réforme …………………………………. …....133
3. Les nouveaux tarifs de 2003, 2004 ……………………………….…135
ChapIII : Accord d’association entre l’Algérie et l’UE………………………………………140
206

Sect I : Les concessions tarifaires de l’accord d’association Algérie union


européenne……………………………………… …………………………… .…143
A- Les différents produits concernés…………………………………………144
1. Les produits industriels…………………………………………………144
2. Les produits agricoles ………………………………………………….144
3. Les produits de la pêche………………………………………………..145
4. Les produits transformés……………………………………………….145
5. Les autres produits agricoles ………………………………………….146
B- Le système de contingent……………………………………………………146
C- Les contingents de l’accord…………………………………………………147

Sect II : Lutte contre la fraude Mise en place Des méthodes de contrôle…………..148

A- Cadre actuel du contrôle……………………………………………………149


B- l’accord d’association et le contrôle douanier………………………………150
1. L’origine des marchandises :…………………………………………….150
a- contrôle des preuves d’origine ………………………………………151
a-1-certificat de circulation des marchandises EUR1.. …………….151
a-2-moyens de coopération ………………………………………...151
b- contrôle du caractère originaire des. marchandises …………………153
b-1- examen de la règle d’origine ………………………………….153
b-2-contrôle des comptes de l’exportateur ………………………...153
2. La valeur en douane ……………………………………………………..154
a- position du problème………………………………………………...154
b- recommandations ……………………………………………………155

Sect III : Le démantèlement tarifaire……………………………………………… .….156

A- Nature du démantèlement ……………………………………………..157


B- Les produits concernés par le démantèlement…………………………157
C- démantèlement immédiat (ticket d’entrée)…………………………….157
1. Concessions tarifaires concernant les produits agricoles ……..158
a- concernant les produits agricoles ………………………159
b- Concernant les produits de la pèche …………………...160
c- concernant les produits agricoles transformes ………...161
C- Démantèlement progressif……………………………………………..164

ChapIV : l’accession de l’Algérie à l’organisation mondiale du


commerce (OMC) problèmes et perspectives……………………………………………168

Sect I : Le déroulement du processus de l’accession de l’Algérie à l’OMC……….169


Sect II : Le traitement de la demande d’accession par l’OMC………………… ...…172
Sect III : Les conditions de l’accession à l’OMC…………………………………… ...179
A- Les conditions liées au commerce des marchandises…………………………180
B- Les conditions liées au commerce des produits agricoles…………………..…182
C- Les conditions concernant le commerce des services…………………………184
D- Les conditions liées à la protection des droits de la propriété
intellectuelle………………………………………………………………187
207

E- Les conditions liées à la mise en œuvre de l’Accord sur les mesures concernant
les investissements et liées au commerce (MIC)………………………………...190

Conclusion……………………………………………………………………………
Conclusion générale
Tables des matières
Bibliographie
Glossaire
Abréviations
Graphiques
Annexes
208

B IBLIOGRAPHI E
André Guyomar, Etienne Morin « commerce international »édition Dalloz, paris
1995.
Annick Busseau « stratégies et techniques du commerce international »Mason , paris
1994.
Antoine Bouet « le protectionnisme analyse économique »économie collection dirigée
par Lionel fontagné, septembre 1998.
B.lassurdrie-duchéne,J.L.reifers « le protectionnisme »économica ,paris ,mai 1985.
Ball.D, Macculloch.W « international business » international edition, 1999.
Benaroya F, Cling J.-P. "Crise du développement et impasse des négociations
commerciales multilatérales" Revue française d'économie, n° 58 (2001).
Benissad houcine, «l’ajustement structurel expérience du Maghreb » opu, avril 1999.
Bernard guillochon « le protectionnisme », édition la découverte et Syros, paris, 2001.
BertrandNezeys « commerce international croissance et développement »
Ed ;economica ,paris 1990.
Bouët Antoine, “La mesure des protections commerciales nationales” 2000, Document
de travail du CEPII 2000-15.
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internationale»economica, février 1995.

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209

Circulaire n°55/DGD/D100 du 13 juillet 2005 fixant les conditions et modalités de


mise en œuvre de l’accord d’association entre l’Algérie et l’union européenne,
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Quotidien d'Oran, 25 juin 2005.
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marché: Une vérification empirique” Economie, Prévision (1998).
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,paris 1998.
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applications » « ouverture économique »de Boeck & Larcier, Paris Bruxelles .2000.
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soutenable»economica,mai 2001.
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210

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2001.
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depuis dix ans », problèmes économiques, 1992/11/25 n°2301 p23-31.
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n°2319-20p66-70.
Sylvie Graumann-Yettou « commerce intenational-guide pratique »édition Litec 2002,
paris.
211

A BREVIATION S
AGI autorisation générale d’importation
AMF accord multifibres
AMI accord multilatéral sur les investissements
A.N.D.I Agence Nationale Pour Le Développement De L’investissement
ANSEJ Agence Nationale De Soutien Pour L’emploi De Jeunes
APIC aspect des droits sur la propriété intellectuelle liés au commerce
ATI accord sur les technologies de l'information
BIRD la banque internationale de la recherche et le développement
BNT barrières non tarifaires
BT barrières tarifaires
C.C.D Conseil De Coopération Douanière.
C.D Code Des Douanes.
CEE Communauté économique européenne
CECA Communauté européenne du charbon et de l'acier
CKD Completely Knocked Down.
CIC la courbe d'indifférence à la consommation
C.N.A.C Caisse Nationale D’assurance Chômage.
C.N.I.S Centre National D’informatique Et Des Statistiques
CNPF clause de la nation la plus favorisée
CNUCED conférence des nations unis sur le commerce et le développement)
CPP la courbe de possibilité de production
DA dinar algérien
DAP droit additionnel provisoire
DD droit de douane
DGD Direction Générale Des Douanes
FMI fond monétaire international
L.F Loi De Finances.
L.F.C Loi De Finances Complémentaire
GATT general agreement on trafics and trade (Accord général sur les tarifs
et le commerce)
IDE investissements directs étrangers
INAP institut national de la propriété intellectuelle
JO journal officiel
MECE le monopole de l’Etat sur le commerce extérieur
MGS mesure globale de soutien
212

N.P.F Nation La Plus Favorisée


OIC organisation internationale du commerce
OMC organisation mondiale du commerce
OMD organisation mondiale des douanes
ONACO office national de la commercialisation
ONAT office national algérienne du tourisme
ONDA office national des droits d’auteur
ONP office national de la pêche
ONU organisation des nations unis
ONS office national des statistiques
ORD Organisme de Règlement des Différents
PAC Politique Agricole Commune
PAS le plan d’ajustement structurel
PIB produit intérieur brut
PMA les pays les moins avancés
P.M.E Petites Et Moyennes Entreprises
P.N.D.A Plan National De Développement De L’agriculture
PVD pays en voie de développement
RD redevance douanière
RFD Redevances Pour Formalités Douanières
R.P.S Redevances Pour Prestations De Services.
R.U.S Redevances Pour L’utilisation Du Système
RVE les restrictions volontaires à l’exportation
SH système harmonisé
SIGAD Système D’information Et De Gestion Automatisée Des Douanes
SNTA société nationale de tabac et des allumettes
SONATRACH la société nationale pour et le transport et la commercialisation
d des hydrocarbures
TAB Taxe A L’abattage
T.A.P.T Taxe Additionnelle Sur Les Produits Tabagiques.
T.C.A Taxe Sur Le Chiffre D’affaire.
T.P.P Taxe Sur Les Produits Pétroliers.
T.A.R.I.C Tarif Intégré Des Communautés Européennes.
TEP taxe taux effectif de protection
TIC intérieur à la consommation
TSA taxe spécifique additionnelle
TUGP taxe unique globale sur la production
TVA taxe sur la valeur ajoutée
UE union européenne
213

G LOSSAIR E
ACCORD MULTIFIBRE: ACCORD CADRE CONCLU EN 1974 hors du GATT entre les
principaux pays producteurs de textiles vêtement et les principaux pays importateurs. il
consiste a mettre en place des quotas à l’importation.

ALENA : accord de libre échange conclu en 1992 entre le Mexique,le canada,et les Etats unit.

CLAUSE DE LA NATION LA PLUS FAVORISEES : clause du GATT qui assure un


traitement identique entre tous les signataires de l’accord. tout signataire s’engage à étendre
immédiatement et inconditionnellement tout avantage qu’il accord à un signataire du GATT à
tous les membres du GATT.

CONSOLIDATION : principe du GATT oblige chaque signataire à déclarer pour chaque type
de produit le taux de droit de douane maxima qu’il appliquera.

DEVALUATION :en situation de change fixe,il s’agit d’une mesure consistant à diminuer la
parité en devise de la monnaie national.

DROIT DE DOUANE : protectionnisme tarifaire consistant a appliquer une taxe


proportionnelle a la valeur de bien importé.

DUMPING : il y a deux définitions


*Désigne la pratique consistant a vendre moins cher à l’étranger que sur son propre
marché,une forme de discrimination par les prix.
*Désigne la pratique consistant a vendre en dessous du coût moyen de production.
GATS : accord signé lors de l’Uruguay round prévoyant une libéralisation des changes
internationaux dans le domaine des services.

GATT : accord ratifié en 1947 destiné a réduire le protectionnisme entre les pays membres
sous la forme de négociations multilatérales

LOBBYING : activité consistant a faire pression sur les pouvoir publics,au moyen de
différents instruments dans le but d’obtenir une restriction de concurrence.
214

MEDA : Le programme MEDA a été institué en juillet 1996, afin d'assurer le financement des
projets de coopération bilatérale et régionale dans le cadre du partenariat euro méditerranéen.
Le premier programme couvrait la période 1996-2000 et a été remplacé par un second
couvrant la période 2000-2006.

PREDATION : stratégie consistant à une firme de baisser son prix(vendre a perte) afin de
contraindre les concurrents à sortir du marché,cette stratégie est condamné par les autorité
antitrust.

PROTECTION CONTINGENTE : protection conditionnelle prévu par le GATT a la suite


des comportements jugés déloyaux et préjudiciable des firmes étrangères.

PROTECTION EFFECTIVE : niveau de protection dont bénéficie une industrie lorsque l’on
prend en compte les différences de taxations entre les biens finaux importés et les biens
intermédiaires importé.

PROTECTION NOMINALE : niveau de protection dont bénéficie une industrie lorsque ont
prend uniquement en compte le niveau de taxation des biens importés.

QUOTA : restriction quantitative à l’importation. Le quota peut donner lieu à l’octroi de


licences aux importateurs.

ROUND : cycle de négociation multilatérale du GATT, dont le nom est celui de la ville
d’accueil a l’ouverture.

THEOREME DE STOLPER-SAMUELSON :développé dans le cadre e la théorie HOS ,ce


théorème énonce que l’ouverture au commerce améliore la rémunération du facteur
relativement abondant et diminue celle du facteur relativement rare.
TRAITEMENT NATIONAL : principe du GATT obligeant un pays signataire d’un traiter de
la même façon les produits nationaux et étranger, une fois que ces derniers ont été soumis aux
mesures de protection.

TRIM : ensemble e restrictions imposées par les pays d’accueil aux firmes multinationales,
tout particulièrement en matière de commerce international avec la règle du contenu local.

TRIPS : accord signé lors de l’Uruguay round sur le protection internationale de la propriété
intellectuelle.

UNION DOUANIERE : seconde étape de régionalisation après la zone de libre échange. Elle
consiste a mettre en place un tarif extérieur commun et à supprimer les obstacles aux
commerce entre pays membres.
215

G raphique s
Graphique 1- l’effet d’un droit de douane……………………….…13
Graphique 2 – l’effet du quota……………………………………….17
Graphique 3 – les subventions à l’exportation……………………19
Graphique 4 – droit de douane et grand pays……………………..21
Graphique 5 ; 6,- Droit optimal de douane en l'absence de
représailles………………………………………………….23
Graphique 7-Droit optimal de douane et représailles……………25
Graphique 8 - L'avantage comparatif………………………………26
Graphique 9 -la zone d'échange avantageux………………………35
Graphique 10- courbe de demande réciproque……………………37
Graphique 11 -la boite d’Edgeworth………………………………..38
Graphique 12 -les courbes de contrats……………………………..42
Graphique 13 -l’équilibre international……………………………43
Graphique 14 - l'égalisation des rémunérations des facteurs……44
Graphique 15 -accroissement du facteur K………………………..46
Graphique 16 -l’équilibre en isolement…………………………….47
Graphique 17 -l’équilibre nationale en économie ouverte……….54
Graphique 18 – majoration et prélèvement fiscal ……………...…55
A BREVIATION S
AGI autorisation générale d’importation
AMF accord multifibres
AMI accord multilatéral sur les investissements
A.N.D.I Agence Nationale Pour Le Développement De L’investissement
ANSEJ Agence Nationale De Soutien Pour L’emploi De Jeunes
APIC aspect des droits sur la propriété intellectuelle liés au commerce
ATI accord sur les technologies de l'information
BIRD la banque internationale de la recherche et le développement
BNT barrières non tarifaires
BT barrières tarifaires
C.C.D Conseil De Coopération Douanière.
C.D Code Des Douanes.
CEE Communauté économique européenne
CECA Communauté européenne du charbon et de l'acier
CKD Completely Knocked Down.
CIC la courbe d'indifférence à la consommation
C.N.A.C Caisse Nationale D’assurance Chômage.
C.N.I.S Centre National D’informatique Et Des Statistiques
CNPF clause de la nation la plus favorisée
CNUCED conférence des nations unis sur le commerce et le développement)
CPP la courbe de possibilité de production
DA dinar algérien
DAP droit additionnel provisoire
DD droit de douane
DGD Direction Générale Des Douanes
FMI fond monétaire international
L.F Loi De Finances.
L.F.C Loi De Finances Complémentaire
GATT general agreement on trafics and trade (Accord général sur les tarifs
et le commerce)
IDE investissements directs étrangers
INAP institut national de la propriété intellectuelle
JO journal officiel
MECE le monopole de l’Etat sur le commerce extérieur
MGS mesure globale de soutien
N.P.F Nation La Plus Favorisée
OIC organisation internationale du commerce
OMC organisation mondiale du commerce
OMD organisation mondiale des douanes
ONACO office national de la commercialisation
ONAT office national algérienne du tourisme
ONDA office national des droits d’auteur
ONP office national de la pêche
ONU organisation des nations unis
ONS office national des statistiques
ORD Organisme de Règlement des Différents
PAC Politique Agricole Commune
PAS le plan d’ajustement structurel
PIB produit intérieur brut
PMA les pays les moins avancés
P.M.E Petites Et Moyennes Entreprises
P.N.D.A Plan National De Développement De L’agriculture
PVD pays en voie de développement
RD redevance douanière
RFD Redevances Pour Formalités Douanières
R.P.S Redevances Pour Prestations De Services.
R.U.S Redevances Pour L’utilisation Du Système
RVE les restrictions volontaires à l’exportation
SH système harmonisé
SIGAD Système D’information Et De Gestion Automatisée Des Douanes
SNTA société nationale de tabac et des allumettes
SONATRACH la société nationale pour et le transport et la commercialisation
d des hydrocarbures
TAB Taxe A L’abattage
T.A.P.T Taxe Additionnelle Sur Les Produits Tabagiques.
T.C.A Taxe Sur Le Chiffre D’affaire.
T.P.P Taxe Sur Les Produits Pétroliers.
T.A.R.I.C Tarif Intégré Des Communautés Européennes.
TEP taxe taux effectif de protection
TIC intérieur à la consommation
TSA taxe spécifique additionnelle
TUGP taxe unique globale sur la production
TVA taxe sur la valeur ajoutée
UE union européenne
G LOSSAIR E
ACCORD MULTIFIBRE: ACCORD CADRE CONCLU EN 1974 hors du GATT entre les
principaux pays producteurs de textiles vêtement et les principaux pays importateurs. il
consiste a mettre en place des quotas à l’importation.

ALENA : accord de libre échange conclu en 1992 entre le Mexique,le canada,et les Etats unit.

CLAUSE DE LA NATION LA PLUS FAVORISEES : clause du GATT qui assure un


traitement identique entre tous les signataires de l’accord. tout signataire s’engage à étendre
immédiatement et inconditionnellement tout avantage qu’il accord à un signataire du GATT à
tous les membres du GATT.

CONSOLIDATION : principe du GATT oblige chaque signataire à déclarer pour chaque type
de produit le taux de droit de douane maxima qu’il appliquera.

DEVALUATION :en situation de change fixe,il s’agit d’une mesure consistant à diminuer la
parité en devise de la monnaie national.

DROIT DE DOUANE : protectionnisme tarifaire consistant a appliquer une taxe


proportionnelle a la valeur de bien importé.

DUMPING : il y a deux définitions


*Désigne la pratique consistant a vendre moins cher à l’étranger que sur son propre
marché,une forme de discrimination par les prix.
*Désigne la pratique consistant a vendre en dessous du coût moyen de production.
GATS : accord signé lors de l’Uruguay round prévoyant une libéralisation des changes
internationaux dans le domaine des services.

GATT : accord ratifié en 1947 destiné a réduire le protectionnisme entre les pays membres
sous la forme de négociations multilatérales

LOBBYING : activité consistant a faire pression sur les pouvoir publics,au moyen de
différents instruments dans le but d’obtenir une restriction de concurrence.

MEDA : Le programme MEDA a été institué en juillet 1996, afin d'assurer le financement des
projets de coopération bilatérale et régionale dans le cadre du partenariat euro méditerranéen.
Le premier programme couvrait la période 1996-2000 et a été remplacé par un second
couvrant la période 2000-2006.
PREDATION : stratégie consistant à une firme de baisser son prix(vendre a perte) afin de
contraindre les concurrents à sortir du marché,cette stratégie est condamné par les autorité
antitrust.

PROTECTION CONTINGENTE : protection conditionnelle prévu par le GATT a la suite


des comportements jugés déloyaux et préjudiciable des firmes étrangères.

PROTECTION EFFECTIVE : niveau de protection dont bénéficie une industrie lorsque l’on
prend en compte les différences de taxations entre les biens finaux importés et les biens
intermédiaires importé.

PROTECTION NOMINALE : niveau de protection dont bénéficie une industrie lorsque ont
prend uniquement en compte le niveau de taxation des biens importés.

QUOTA : restriction quantitative à l’importation. Le quota peut donner lieu à l’octroi de


licences aux importateurs.

ROUND : cycle de négociation multilatérale du GATT, dont le nom est celui de la ville
d’accueil a l’ouverture.

THEOREME DE STOLPER-SAMUELSON :développé dans le cadre e la théorie HOS ,ce


théorème énonce que l’ouverture au commerce améliore la rémunération du facteur
relativement abondant et diminue celle du facteur relativement rare.
TRAITEMENT NATIONAL : principe du GATT obligeant un pays signataire d’un traiter de
la même façon les produits nationaux et étranger, une fois que ces derniers ont été soumis aux
mesures de protection.

TRIM : ensemble e restrictions imposées par les pays d’accueil aux firmes multinationales,
tout particulièrement en matière de commerce international avec la règle du contenu local.

TRIPS : accord signé lors de l’Uruguay round sur le protection internationale de la propriété
intellectuelle.

UNION DOUANIERE : seconde étape de régionalisation après la zone de libre échange. Elle
consiste a mettre en place un tarif extérieur commun et à supprimer les obstacles aux
commerce entre pays membres.
G raphique s

Graphique 1- l’effet d’un droit de douane


Graphique 2 – l’effet du quota
Graphique 3 – les subventions à l’exportation
Graphique 4 – droit de douane et grand pays
Graphique 5 ; 6,- Droit optimal de douane en l'absence de
représailles
Graphique 7-Droit optimal de douane et représailles
Graphique 8 - L'avantage comparatif
Graphique 9 -la zone d'échange avantageux
Graphique 10- courbe de demande réciproque
Graphique 11 -la boite d’Edgeworth
Graphique 12 -les courbes de contrats
Graphique 13 -l’équilibre international
Graphique 14 - l'égalisation des rémunérations des facteurs
Graphique 15 -accroissement du facteur K
Graphique 16 -l’équilibre en isolement
Graphique 17 -l’équilibre nationale en économie ouverte
Graphique 18 – majoration et prélèvement fiscal

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