Analyse 1
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Analyse 1
d’analyse
Collection Prépas scientifiques
Dirigée par Olivier Rodot
C. ANTONINI, Algèbre MP/MP*
N. BASBOIS et P. ABBRUGIATI, Algèbre MPSI/PCSI, 2e édition
G. COSTANTINI, Analyse MPSI/PCSI, 2e édition
K. DAO DUC et D. DELAUNAY, Probabilités
D. DELAUNAY, Exercices d’analyse MP/MP*
D. DELAUNAY, Exercices d’analyse MPSI
Exercices
d’analyse
David Delaunay
k résumés de cours
k méthodes
k 3 niveaux d’exercices :
• apprentissage
• entraînement
• approfondissement
k corrigés détaillés
pas à pas
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Dépôt légal :
Bibliothèque royale de Belgique : 2018/13647/105
Bibliothèque nationale, Paris : juillet 2018 ISBN : 978-2-8073-1543-3
Sommaire
2. Fonctions usuelles 45
3. Nombres complexes 91
8. Dérivabilité 283
De plus, pour tout réel a, il existe 1 un réel a′ unique tel que a + a′ = 0. Ce réel a′ est
noté −a et cela permet de définir l’opération de soustraction « − ».
1. On dit que tout réel admet un opposé.
6 Chapitre 1. Nombres et fonctions réelles
L’ensemble R est aussi muni d’une opération de multiplication « × » vérifiant, pour tous
les réels a, b, c :
ab = ba commutativité
(ab)c = a(bc) associativité
a×1=a 1 est élément neutre
a(b + c) = ab + ac distributivité sur +
De plus, pour tout réel a non nul, il existe 1 un réel a′ unique tel que aa′ = 1. Ce réel est
noté 1/a et cela permet de définir l’opération de division par un réel non nul.
1.1.4 Intervalles
Définition
En plus de R et ∅, on appelle intervalle de R, les ensembles suivants (décrits à partir
de a et b deux réels vérifiant a 6 b) :
{ }
— les intervalles fermés : [a ; b] = x ∈ R a 6 x 6 b
{ }
[a ; +∞[ = x ∈ R a 6 x
{ }
et ]−∞ ; a] = x ∈ R x 6 a
{ }
— les intervalles ouverts : ]a ; b[ = x ∈ R a < x < b
{ }
]a ; +∞[ = x ∈ R a < x
{ }
et ]−∞ ; a[ = x ∈ R x < a
{ }
— les intervalles semi-ouverts : [a ; b[ = x ∈ R a 6 x < b
{ }
et ]a ; b] = x ∈ R a < x 6 b
Les intervalles [a ; b] sont aussi appelés segments.
1. On dit que tout réel non nul est inversible. Cette propriété ne valant que pour les réels non nuls,
on prend toujours garde à ne pas diviser par 0 !
1.1 Généralités sur les nombres réels 7
Par exemple, l’intervalle I = [0 ; 1[ est borné, admet un minimum (qui est 0) mais n’admet
pas de maximum.
𝑦 0 𝑥
∙ ∙ ∙ R
|𝑦| |𝑥|
|𝑦 − 𝑥|
n 6 x < n + 1.
f (x) = . . . ou f : x 7→ . . .
Dans la description d’une fonction, la variable joue un rôle muet : il arrive qu’on la figure
√
seulement par un point. Ainsi, | · | désigne la fonction valeur absolue tandis que ·
désigne la fonction racine carrée.
Définition
On dit qu’une fonction définie sur X est constante s’il existe λ ∈ R vérifiant f (x) = λ
pour tout x de X. Cette fonction est alors dite constante égale à λ et est souvent
simplement notée λ.
La fonction nulle est la fonction constante égale à 0.
1. L’encadrement x − 1 < n 6 x est équivalent.
2. Voir sujet 5 p. 17.
3. On dit aussi une fonction à valeurs réelles.
1.2 Fonctions réelles 9
x∈X et y = f (x).
𝛼 Γ𝑓
+ + 𝑥
∙ 𝛽
1.2.3 Opérations
Définition
On appelle somme et produit de deux fonctions réelles f et g définies sur une même
partie X de R, les fonctions f + g et f g définies sur X par les relations
déf déf
(f + g)(x) = f (x) + g(x) et (f g)(x) = f (x)g(x) pour tout x ∈ X.
En faisant le produit d’une fonction f par une fonction constante de valeur λ, on définit
une fonction communément notée λf . On définit aussi de façon entendue la fonction
inverse 1/f et la fonction quotient f /g sous réserve de non-annulation des dénominateurs.
Définition
Soient f une fonction réelle définie sur une partie X de R et g une fonction réelle
définie sur une partie Y de R. On dit que la fonction f est composable par g si les
valeurs prises par f appartiennent au domaine de définition Y de g. On peut alors
introduire la fonction composée g ◦ f définie sur X par
déf ( )
(g ◦ f )(x) = g f (x) pour tout x ∈ X.
10 Chapitre 1. Nombres et fonctions réelles
Lorsque l’on compose une fonction f par une fonction présentant une notation remar-
quable, il est fréquent d’employer celle-ci en faisant figurer
√ f en lieu et place de la variable.
On peut ainsi considérer les fonctions composées |f |, f , ef , ln(f ), cos(f ), etc.
1.2.4 Continuité
Soit I un intervalle de R non vide et non réduit à un point. Une fonction réelle f définie
sur I est dite continue si sa représentation graphique peut être tracée « sans lever le
crayon ». Plus exactement, on dit que la fonction f est continue si
Le graphe d’une fonction T -périodique est inchangé par la translation de vecteur T⃗ı.
Une fonction périodique est une fonction possédant une période non nulle.
1. Hormis la fonction partie entière ⌊ · ⌋.
1.2 Fonctions réelles 11
1.2.6 Monotonies
Soit f une fonction réelle définie sur une partie X de R.
Définition
On dit que la fonction f est croissante 1 (resp. décroissante) si, pour tous x, y ∈ X,
1. On dit quelquefois qu’une fonction est croissante sur une partie X ′ pour insister sur le domaine
de définition de la fonction ou pour affirmer que c’est sa restriction au départ de X ′ qui est croissante.
2. On peut aussi dire qu’une fonction est majorée sur une partie X ′ pour insister sur le domaine de
définition de la fonction ou pour affirmer que c’est sa restriction au départ de X ′ qui est majorée.
12 Chapitre 1. Nombres et fonctions réelles
max 𝑓 + ∙
Γ𝑓
+ 𝑥
𝑎
1.3 Dérivation
I et J désignent des intervalles non vides et non réduits à des points.
1.3.1 Tangente
On dit qu’une fonction f : I → R est dérivable en a ∈ I si le taux d’accroissement
f (x) − f (a)
x−a
admet une limite finie quand x tend vers a (avec x = ̸ a). Cette limite est notée f ′ (a),
on l’appelle nombre dérivé de f en a. Lorsqu’une fonction est dérivable en tout point de
son intervalle de définition, on la dit simplement dérivable et l’on peut alors introduire
sa fonction dérivée.
La notion de dérivabilité sera approfondie dans le chapitre 8.
Définition
Si f est dérivable en a ∈ I, on appelle tangente à la courbe représentative 1 de f au
point d’abscisse a, la droite d’équation y = f ′ (a)(x − a) + f (a).
tangente d'équation
𝑦
𝑦 = 𝑓 ′ (𝑎)(𝑥 − 𝑎) + 𝑓 (𝑎)
∙
∙ 𝑓 (𝑏) − 𝑓 (𝑎)
pente =
𝑏−𝑎
+ + 𝑥
𝑎 𝑏
1.3.2 Opérations
Théorème 2
Soient f, g : I → R et λ ∈ R.
Si f et g sont dérivables alors les fonctions λf , f + g et f g le sont aussi et
Théorème 3
Soient f : I → R et g : J → R au moins définie sur l’ensemble des valeurs prises par f .
Si f et g sont dérivables alors la fonction composée g ◦ f l’est aussi et
(g ◦ f )′ = f ′ × g ′ ◦ f .
Théorème 5
Une fonction f : I → R dérivable est constante si, et seulement si, sa dérivée est
nulle.
Le signe de la dérivée permet aussi de justifier une monotonie stricte :
Théorème 6
Une fonction f : I → R dérivable est strictement croissante si, et seulement si, sa
dérivée est positive et ne présente pas de paliers nuls 1 .
14 Chapitre 1. Nombres et fonctions réelles
palier
𝑥
Solution
méthode
On emploie l’inégalité triangulaire (Th. 1 p. 7) en écrivant y = y − x + x.
On a
y = (y − x) + x 6 y − x + x.
Ainsi, que la valeur absolue du premier membre soit égale au réel ou à son opposé, on
peut affirmer
|y| − |x| 6 y − x.
Exercice 2
Vérifier 1 que pour tous réels a et b,
1( 2 )
ab 6 a + b2 .
2
En déduire que pour tout x > 0,
1
x+ > 2.
x
Solution
méthode
Par différence de membres, on se ramène à une comparaison à 0.
L’inégalité étudiée équivaut à
1 2 1
a − ab + b2 > 0.
2 2
On reconnaît une identité remarquable et ce qui précède s’écrit encore
1( 2 ) 1
a − 2ab + b2 = (a − b)2 > 0.
2 2
Cette dernière propriété étant évidemment vraie, l’inégalité voulue l’est aussi.
méthode
On particularise 2 l’inégalité précédente en choisissant convenablement a et b.
√ √
Soit x > 0. Pour a = x et b = 1/ x, l’inégalité qui précède donne directement
1
x+ = a2 + b2 > 2ab = 2.
x
Exercice 3
Pour tout réel x ∈ ]−1 ; +∞[, montrer 3
ln(1 + x) 6 x.
Fonctions hyperboliques . . . . . . . . . . . . . . . . . 62
2.7 Exercices d’entraînement . . . . . . . . . . . . . . . . . 62
Fonctions bijectives . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62
Puissances, exponentielle et logarithme . . . . . . . . . . . 67
Fonctions circulaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . 71
Fonctions circulaires réciproques . . . . . . . . . . . . . . 75
Fonctions hyperboliques . . . . . . . . . . . . . . . . . 82
2.8 Exercices d’approfondissement . . . . . . . . . . . . . . . 85