Cours Eleves I A B Et C Nouvelle Societe
Cours Eleves I A B Et C Nouvelle Societe
Cours Eleves I A B Et C Nouvelle Societe
: annexe 0
Activité : annexe 1(entraînement Q.P)
Introduction : (cf annexe 1)
La Révolution française se situe entre réalité historique et imaginaire mémoriel. Elle marque la fin
de la royauté et engage le pays dans un monde nouveau. Elle s’est nourrie d’un terreau d’échecs
successifs ; les diverses tentatives de réformes fiscales entreprises sous Louis XX et Louis XVI n’ont
contribué qu’à la perte de légitimité et de prestige du système politique et social en place. Cette
période est essentielle dans l’Histoire de France et de l’Europe car elle marque les débuts de la
marche vers la construction démocratique. Les repères politiques et religieux changent
définitivement. Dès lors, de nouvelles forces (= des questions inédites pour les fais) se mettent en
action. Elles sont d’ordre sociétale (nouveaux principes de vie en société, droits de l’Homme, laïcité),
politique (souveraineté de la nation), économique (libéralisme). L’importance de la Révolution réside
dans le fait qu’elle a véritablement « révolutionné » toutes les dimensions ordinaires de la vie des
Français. Ces changements se sont produits grâce à l’utilisation de la violence, violence requise pour
légitimer la mise en place de la Terreur.
Plan :
I. La Rupture Révolutionnaire (1789 – 1792) : de la souveraineté royale à la souveraineté nationale
A. L’entrée en Révolution
B. 1789 : une année de rupture
C. Une nation de citoyens égaux en droits (contextualisation)
III. Napoléon Bonaparte : entre fin de la Révolution la diffusion de l’idée de nation en Europe
A. Du Consulat à l’Empire
B. Un nouvel ordre politique et social
C. La Révolution, l’Empire et l’Europe
I. La Rupture Révolutionnaire (1789 – 1792) : de la souveraineté royale à la souveraineté nationale
A. L’entrée en Révolution
Des facteurs internes de fragilisation : les Lumières et la naissance d’une opinion publique
Influencés par les Lumières (idées de liberté, de droits ….), riches d’expériences anciennes, des
peuples se soulèvent au nom des Droits de l’homme contre l’arbitraire en Angleterre et aux Etats-
Unis ; donnant l’exemple de la voie à suivre aux Français. Cette influence se fait par la reconnaissance
des Etats-Unis en 1778 comme Etat et par le retour des hommes engagés dans les corps
expéditionnaire de La Fayette à partir de 1777. Ces soulèvements provoquent l’admiration en France,
pour la 1ère fois les principes de la philosophie des Lumières (surtout ceux de Montesquieu) sont
appliqués et, il est dans l’air du temps de débattre.
Note: ces réflexions ne font pas appel à la révolution mais à la démocratie. La plupart des philosophes penchent vers un système
politique où le souverain, conseillé par le philosophe, reste détenteur de l’autorité .
Point Vocabulaire :
Lumières : mouvement de pensée qui s’oppose à l’obscurantisme et de l’arbitraire (=
Enlightenmenten Angleterre avec John Locke= Aufklärungen Allemagne avec Kant). L’esprit des
Lumières s’appuient sur le rationalisme (= la raison et les sciences (vérification par les sciences et la
recherche des causes)) par opposition à l’irrationnel, la superstition, le fanatisme. C ‘est dans cette
logique que s’inscrit la rédaction de l’Encyclopédie, ou dictionnaire raisonné des sciences, des arts et
des métiers,. Publiée entre 1751 et 1772, dirigée par Diderot et d’Alembert, elle a pour ambition de
rassembler les connaissances humaines en les débarrassant de toute référence à la foi
Dans une même logique, ils proposent de réformer le régime et posent un point essentiel : les accords entre
gouvernants et gouvernés.
Ces réflexions ne font pas appel à a révolution mais à la démocratie et la plupart des philosophes penchent
vers un système politique où le souverain, conseillé par le philosophe, reste détenteur de l’autorité
B. 1789 : une année de rupture
Activité : DDHC ( cf annexe 2)
Note : Lors de la fête de la Fédération (14 juillet 1790), le serment prononcé par LA FAYETTE, résumait à lui
seul le projet constitutionnel : « Nous jurons de rester fidèles à la Nation, à la Loi et au Roi, de maintenir [...]
la Constitution décrétée par l'Assemblée nationale et acceptée par le Roi, de protéger [...] la libre circulation
des grains et des subsistances [...] et de demeurer unis à tous les Français par les liens indissolubles de la
fraternité. »
Notes : Lim : Assemblée = 745 députés élus au Suffrage censitaire indirect = hommes de + de 25 ans +
payent 1 minimum d’impôt peuvent voter = (= 15% pop) =Citoyens actifs (autres = citoyens n. actifs = + de 3
millions).
Note : Cela montre aussi que la Révolution = le champ des femmes (même si l’iconographie montre le fait du
peuple).
MIRABEAU l’illustre en disant : « Tant que le femmes ne s’en mêlent pas, il n’y a pas de véritable Révolution »
La présence féminine est accentuée par le symbolique (cf. allégorie DDHC, Marianne, …)
Les femmes présentent dans les évènements prérévolutionnaires et révolutionnaires de 1789 : Exemples :
1788, « journées des tuiles » (à Grenoble)
Initiative des journées révolutionnaires (14 juill, 5 – 6 oct 1789, …)
Mais elles ont une place ambivalente : Rev donne titre de citoyenne ms pas de droits pol.
Donc le peuple est désormais un acteur politique de 1 er plan avec lequel les dirigeants doivent
compter.
Les cloches sonnent dans toute la France. Mais ce n'est là qu'un « moment de grâce précaire », car
les divisions s’exacerbent.
Clivages religieux : considérant que « l’Église est dans l'État » (Camus, député), les
députés votent la Constitution civile du clergé le 12 juillet 1790 : désormais, le clergé
est salarié par l’État, les curés et les évêques sont élus et contraints de prêter serment
de fidélité « à la nation, à la loi et au roi ». Le pape, Pie VI, condamne officiellement la
Constitution civile, et l’Église de France se divise entre jureurs et réfractaires, et ce
clivage religieux implique la quasi-totalité du corps. L’Église catholique et la Révolution.
Plus largement, d’autres clivages politiques et sociaux se font jour :
Des mécontentements s’expriment de la part des perdants du nouveau régime (ex-
privilégiés…), de ceux qui protestent contre la lenteur des nouvelles mesures (fiscalité…), et
de ceux qui continuent de pâtir de la conjoncture économique déprimée (émeutes
frumentaires, séditions ouvrières…).
La Contre-Révolution déclarée est encore discrète, mais elle suscite un flux croissant
d'émigrés autour des princes installés à Turin puis à Coblence, où ils préparent une
reconquête du pouvoir qui s'appuierait sur des soulèvements intérieurs et sur l'intervention
d'une armée des émigrés.
Dans les grandes villes, et à Paris plus qu'ailleurs, les Sociétés des amis de la Constitution se
multiplient, en lien avec le club des Jacobins. Plus modérée, la Société de 1789 dénonce les
excès des Jacobins, tandis que des clubs nouveaux et plus radicaux, à l'exemple des
Cordeliers, se répandent.
Note : La Société des amis de la Constitution (initialement « club breton »), installée au couvent des Jacobins
(rue Saint-Honoré), sera surtout connue comme « club des Jacobins ».
Note : Danton en sera l’un des membres influents des Cordeliers.
Beaucoup de ceux qui furent aux avant-gardes en 1789 souhaitent désormais contenir la Révolution.
Le 14 juin 1791 est adopté le décret Le Chapelier qui interdit les coalitions ouvrières. Il s'inscrit dans
une série de mesures qui restreignent le droit de constituer des associations politiques et de signer
des pétitions collectives.
Note : Barnave, Lameth, Duport, qui déclare le 15 juillet 1791 : « La Révolution est finie. Il faut la fixer et la
préserver en combattant les excès. Il faut restreindre l’égalité, réduire la liberté et fixer l'opinion. Le
gouvernement doit être fort, solide, stable ».
Contre cette politique, l'opposition démocrate se renforce, autour de Robespierre notamment. Mais
c’est le roi qui va faire défaut aux modérés. De plus, aux nombreux problèmes en suspens, à
l’incertitude sur le fonctionnement du régime, s’ajoute bientôt une question que s’avèrera décisive
dans la relance des antagonisme : celle de la guerre.