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Complément d’histoire 2021-2222

PROMOTION/ H3.G.P.

Ct Bernard KAMBALA MULENGELE TSHISHIMBI

« Année académique 2021-2022 »


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COURS DE COMPLEMENT D’HISTOIRE 2022.

G3HSS/ISP/KANANGA

Année Académique 2020-2022


PAR : Bernard KAMBALA MULENGELE TSHISHIMBI

Chef des TRAVAUX

Notre Cours s’intitule ‘ « complément d’histoire ». Il est inscrit au


programme de formation en 3ème graduat Histoire et gestion du patrimoine
pour un volume horaire de 30 heures..

Objectif terminal :

. L’objectif institutionnel
des instituts supérieurs pédagogiques, est avant
tout de former des enseignants bien outillés pour nos écoles secondaires, des
formateurs qui possèdent les connaissances et qui savent les transmettre
conformément aux prescrit du programme national.

Après analyse des intitulés des cours au programme du premier cycle au


département d’histoire, qui organise à ce jour deux orientations dont, l’Histoire et
Sciences Sociales et l’Histoire Sciences Sociales et Gestion du Patrimoine, force-nous
donné de constater que certains intitulés ne sont pas repris clairement dans la
nomenclature par le législateur. Cependant, appelés à dispenser les mêmes
enseignements dans nos classes du secondaire, nous avons pensé à compenser ces
lacunes en ajoutant certains éléments en vue de compléter la formation.
A l’issue de ce cours, l’étudiant devra prouver d’avoir approfondi les sources
des problèmes politiques qui régentent le monde actuel et la dynamique qui
s’impose pour l’accouchement d’un nouvel ordre mondial.

Objectif intermédiaire

A l’issu de ce cours :
- l’étudiant serra capable de nous décrire l’évolution des super-grands, (de la naissance, à la
décadence en passant par leur apogée),
- Il sera capable de donner les causes des mutations hégémoniques dans le monde. Qui ont
engendré l’inversion des pôles des puissances et de décision,
- Il sera capable de nous décrire aussi les causes des crises qui embrasent le Moyen-Orient ;
- Il sera capable de nous citer les facteurs qui ont favorisé la révolution islamique ;
- Il sera capable de nous décrire les éléments qui favorisent et impactent en faveur de
l’établissement d’un nouvel ordre mondial.
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Plan du cours

0. Introduction
- Un rappel
Cadre géographique :
Map monde et situations des puissances mondiales

I. L’URSS : De l’empire de stars à la chute de l’URSS


II. Les Etats-Unis : Et le monde
III. Les crises du moyen Orient
a. Les origines des conflits-israélo-arabe
b. Les conflits israélo-arabes
IV. La révolution islamique
V. Vers un monde multipolaire (le nouvel ordre mondial)

Bibliographie

I. Beauvois (Daniel), Histoire de la Pologne, Paris, Hatier, 1995


II. Dahrendorf (R.), Réflexions sur la révolution en Europe, 1989-1990, Paris, Seuil,
1991
III. Durandin (Catherine), Histoire de la nation roumaine, Bruxelles, Complexe, 1994
IV. Le Gloannec (Anne-Marie), la Nation orpheline, Paris, Calmann-Lévy, 1989
V. Lévesque (Jacques), 1989 : la fin d’un empire, Paris, Presses de la Fondation
Nationale des Sciences Politiques, 1995
VI. Marès (Antoine), Histoire des pays tchèques et slovaque, Paris, Hatier, 1995
VII. Michnik (A.), la Deuxième Révolution, Paris, La Découverte, 1990
VIII. Mink (Georges), Vie et mort du Bloc Soviétique, Tournai-Florence, Casterman-
Giunti, 1997
IX. Mink (Georges), la Force ou la raison : histoire sociale et politique de la Pologne,
1980-1989, Paris, La Découverte, 1989
X. la Grande Secousse, édité par P. Kende et A. Smolar, Paris, CNRS, 1990
XI. « 1989 : une révolution sociale ? », in Revue d’Études comparatives Est-Ouest,
Paris, CNRS, 1996,
XII.
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DE L’EMPIRE DE TSAR A LA CHUTE DE L’URSS

0. Cadre géographique
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0.1. (Carte de la Russie)

0.2. Description du territoire


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Une plaine sans fin qui s’étend au nord jusqu’l’Arctique et au sud par une série des grands
lacs et des chaines de montagne

Cette dimension (gigantesque) explique les deux constantes de la politique extérieure et de


défense des autocrates qui gouvernent la Russie :

- Une hantise de la sécurité face aux puissances de l’Europe centrale et à la Chine dans
l’extrême sud et au Japon ensuite à l’absence des frontières naturelles 
- Avoir une voie d’accès aux mers libres et chaude ; avec un effort prolongé en direction de la
méditerrané via le Bosphore et vers l’océan indien.
1. Cadre historique
1.1. Période des autocrates : De l’expansion de l’empire

L’origine de la Russie se trouve dans les principautés de Kiev, fondée aux environs de 860. Il est
le premier état de la région. Il est dirigé par la dynastie Riourikides. Cette principauté essaie de
s’étendre dans le Balkans, mais fut systématiquement par l’empire byzantin et des peuples turcs
des steppes.

EN 968, Vladimir se converti au christianisme orthodoxe qui devient la religion d’état. A partir
du 12ème s, ces Principautés explosent avec l’héritage et se morcellent en plusieurs petits états.

Les slaves s’étendent au nord et fondent plusieurs villes dont Moscou qui fait partie de la
principauté de Vladimir-Souzdal.

Au 13ème s, les tatars s’attaquent aux principautés russes et réduisent la population en


esclave et les principautés deviennent des vassales de l’état mongol, la horde d’or. Seule la
république Novgorod qui parvient à garder son indépendance.

Dans la seconde moiti » du 13ème s, Moscou va s’étendre en s’alliant régulièrement avec khan de la
horde d’or et s’émancipe de la tutelle des princes de Vladmir.

En 1327, le métropolite transfère sa résidence de Vladmir à Moscou, et augmente sensiblement le


prestige de la principauté moscovite. Vers 1330, le kremlin de Moscou commence à être bâti.

Les princes de Moscou unifient la Russie en annexant une à une les principautés voisines. Mais la
tradition de partage du territoire entre les fils fait éclater une guerre civile au XVème s

En 1462, Ivan monte sur le trône de la Moscovie et libère définitivement la Moscovie de l’emprise
mongole et annexe les principautés russes dont la puissante république de Novgorod et de la
principauté de Tver. En 1492, il prend le titre de souverain de toute la Russie. à sa mort, son fils
continue son œuvre en annexant d’autres territoires ;

Au 16ème s ; les conquêtes vont reprendre avec la prise de KAZAN par Ivan le terrible ainsi les
rives du Pacifiques seront atteintes en 1650.

La Russie va atteindre la méditerranée en 1770. Et en 1815, le congrès de Vienne va reconnaitre


au Tsar, le 1er rôle d’arbitre de l’Europe.

1.2. L’empire des Tsar (1905 à 1917)


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a. Organisation politique

La mainmise du pouvoir central sur le domaine temporel et spirituel va culminer avec


la promulgation du code de 1649 qui précise les pouvoirs du souverain et le devoir envers
l’état des hommes de services institutionnalisera le servage des paysans et régentera les
rapports entre elles de catégories sociales.

Le servage et la pression démographique trouveront leur exutoire dans la conquête de


l’est qui accentuera le caractère continental et pluriethnique de la Russie.

b. La proclamation de l’empire Russe

Au cours du 18ème S, après une longue guerre avec la suède, Pierre Le Grand obtient un
accès sur la mer baltique, il fait construire saint-Presbourg qui devient la nouvelle capitale
en 1712 ce qui symbolise l’ouverture du pays vers l’Europe. Il va édifier une puissante
industrie métallurgique dans l’Oural, qui va permettre de soutenir l’effort de guerre. (La
première en occident) le 2 novembre 1721, Pierre le grand proclamer l’empire, prend le
titre de l’empereur de toute la Russie.

puis Catherine va poursuivre l’expansion vers la baltique, et la Polognes qui


deviendront un protectorat russe après trois partages de 1672, 1693, et 1695 puis vers les
Caucase, au détriment des empires ottoman et perse.

EN 1770, la flotte russe de la baltique pénètre pour la première foi dans la


méditerranéen et les conquêtes s’accroissent : la Crimée est annexée ; la Géorgie,
l’Arménie orientale et la Bessarabie qui permet le contrôle du delta du Danube.

En 1815, le congrès de vienne reconnait implicitement au tsar Alexandre 1 er le rôle


d’arbitre de l’Europe. Ainsi sont réunis dès le début du 18 ème S, tous les facteurs de la
puissance de la Russie puis de l’union soviétique du 20ème s !* :

- La sécurité face à l’ouest et à l’extrême sud


- L’accès aux mers libres avec comme objectif, le delta du Danube et le Bosphore au
sud, la baltique au nord, l’océan indien au sud-est.
- L’unité et la cohésion par un double effort de coercition administrative et sociale et
d’emprise spirituelle.

1° La chute de Tsar

La Russie tsariste va connaitre une agitation révolutionnaire. La capitale Petersburg


fut le foyer des révolutions, qui s’aggravent après la révolution réprimée de 1905 et la
défaite Russe lors de la guerre russo-japonaise.
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La population vient porter une supplique à Nicols II à saint Petersburg, et la répression


fut sanglante. Plusieurs personnes vont succomber : ce qui marque le « Dimanche noir ».

Les membres de toutes les classes de la population vont organiser des mouvements
pour manifester contre le régime tsariste.

Certain vont tourner vers le terrorisme et les attentats politiques : c’est fut la tentative
du peuple russe de se libérer de son Star. : Soulèvements, grèves, des ouvriers et des
paysans vont former à cette occasion leur premier organe de pouvoir indépendant de la
tutelle de l’Etat : c’est le soviet (qui signifie, conseil).

Ces mouvements révolutionnaires étaient soumis à une dure répression menée par la
puissante police de la tutelle de l’Etat : OKHRANA.

Pour rétablir de l’ordre dans l’empire, le Tsar Nicolas II, va accepter les revendications
populaires : celle d’instaurer une constitution.

Il va d’abord créer le 17 octobre 1977, deux assemblées, le conseil des ministres, et le


Duma (un corps ou en théorie, toutes les classes sociales devraient être représentées, ce
qui n’a pas été le cas).

Les pressions se multiplient avec des manifestations, le 27 avril, Nicolas II accorde une
constitution qui va transformer l’empire tusse en une monarchie constitutionnelle (M ais
les électeurs étaient principalement les aristocrates, les ouvriers et les paysans ne furent
pas représentés. Le peuple mécontent était prêt à se soulever encore.

2° Une société ébranlée

Durant la première guerre mondiale, la Russie va connaitre plusieurs défaites. Ce qui va


conduire à la révolution qui va éclater en février 1917. Les conséquences furent néfastes :

- L’armée va connaitre des lourdes pertes,


- Les usines deviennent improductives,
- Le ravitaille mènent de l’armée en denrée devient boiteux, au sein des troupes, des
pertes atteignent le record de 1.700.000 morts, 5.950.000 blessés.

Les mutineries éclatent, les officiers deviennent incapables de commander. La famine


gronde et les marchandises sont rares, l’économie russe qui était la plus élevée de l’Europe
est coupée du marché européen.
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3° L’insurrection de Petersburg

Au mois de février, l’hiver était devenu rude, ce qui va entrainer une pénurie alimentaire,
des ouvriers de la capital Petrograd vont aller en grève spontanée.

Les paysans dont les terres sont nationalisées sont mécontents, ils refusent de travailler,
ce qui va engendrer les famines et les épidémies.

En date du 23 février, qui fut une journée internationale des femmes , celles de Petrograd
vont manifester et réclamer le pain. Elles seront rejointes par les hommes et le
mouvement prend de l’ampleur.

Au jour suivant, la tension monte dans Petrograd avec des slogans : « a bas la guerre, à bas
l’autocratie. Cette fois, l’affrontement avec la police fait de victimes dans le deux camps.
Trois jours des manifestations, le tsar mobilise II les troupes de la garnison de la ville pour
mater la rébellion, des nombreux manifestants sont tués ;

Le Tsar désemparé, , n’ayant pas le moyen de gouverner , dissous le « Duma » et nome un


comité provisoire . Tous les régiments de la garnison de Petrograd v ont se joindre aux
révoltés : c’est la triomphe de la révolution.

Le Tsar Nicolas II abdique le 2 Mars 1917. Il sera assassiné et sa famille en 1918 ce qui va
entrainer plus de 6 millions des morts ;

Son frère le grand Duc MIKHAIL ALEXAANDROVITSH ROMANO, refuse de pendre la


couronne : ‘est la fin du Tsarisme et la Russie devient le pays le plus libre du monde.

c. LA PRISE DE POUVOIR DES BOLCHEVIQUES

Après l’assassinat de Nicolas II, et le refus de son frère le Duc MIKHAIL de ceindre la
couronne, une guerre civile ca éclater de 1917 à 1921 entre l’armée rouge de Lénine et
Trotski (le Bolcheviques) et d’autres part, les blancs qui souhaitaient un retour au
tsarisme.

Staline prend le pouvoir pour redémarrer l’économie sinistrée, il va abandonner


provisoirement le communisme : les objets nationalisés sont retournés aux anciens
propriétaires, ce qui va engendrer un succès.

Il va en 1919 faire adopter une constitution qui transforme la Russie en RSFSR


(République socialiste fédérative de soviet). Les nations périphériques et les autres
républiques indépendantes s’y associent.

Le 30 décembre 1922, l’union des républiques socialistes verra jour avec, la RSFS de
Russie, La RSFS de Transcaucasie, La RSS d’Ukraine, et la RSS de Biélorussie, par l signature
d’un traité appelé « traité d’Union » qui sera ratifié par le congrès des soviets d’URSS.
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Sous la supervision de Staline, le projet de cette confédération et une nouvelle


constitution seront ratifiés et promulgués en Janvier 1924.

Entre 1924 et 1929, La Transcaucasie va connaitre une scission en trois républiques


dont La Géorgie, l ’Arménie et Azerbaïdjan.

La république de Kazakhstan, et avec le partage de l’Asie centrale vont intégrer


Turkménistan et de l’Ouzbékistan, du Tadjikistan, et de la Kirghizie.

Après la seconde guerre mondiale, l’URSS contera au total, 15 républiques associées :

- L république socialiste soviétique d’Arménie, La république socialiste


soviétique d’Azerbaïdjan, La république socialiste ssoviétique de Biélorussie , l :a
République socialiste soviétique d’Estonie, La république socialiste soviétique de
Géorgie, La république socialiste soviétique de Kazakhe, La république socialiste
soviétique de Kirghize, La république socialiste soviétique de Lettonie La république
socialiste soviétique de .Lituanie, La république socialiste soviétique de Moldavie,
- La république socialiste soviétique fédérative de Russie, La république socialiste
soviétique de Tadjikistan, la république socialiste de Turkménistan, la république
socialiste soviétique d’Ukraine, et la république socialiste soviétique
d’Ouzbékistan.

A cette liste vont s’ajouter deux autres Etats disparus comme la République socialiste
fédérative soviétique de Transcaucasie qui donnera naissance aux R d’Arménie,
d’Azerbaïdjan et Géorgie et la république socialiste soviétique Karlo-finnoise
réintégrée à la RSS en tant que république socialiste soviétique autonome de Carélie.

Mais déjà en 1924, elle sera reconnue par les autres grandes puissances qui vont établir
des relations diplomatiques avec elle. En 1933, sous la présidence de Franklin Roosevelt,
les Etats-Unis vont à leur tour reconnaitre l’union soviétique. Entre 1940 et 1945, l’URSS a
compté 16 RSS fédérées. Le mot soviétique signifie « conseil ».L’URSS ainsi constituée, va
normaliser ses relations internationales  par : Réintégrer progressivement la société des
Nations.

L’URSS est un ainsi, un plus vaste Etat du monde, qui occupe 1/6 des terres émergée

2. L’URSS DE 1940 A 1946

3. De la période de la guerre froide de 1946 à 1953


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En 1945, l’Europe est apaisée à la suite de deux conflits mondiaux*. Pourtant se place
immédiatement, un nouveau conflit débute. Pour rappel :

- l’Allemagne est divisée en deux parties. Une appartenant aux alliés (Les Etats-Unis,
La Grande Bretagne et la France) et l’autre à l’URSS.
- Berlin Capitale de l’Allemagne fut divisée de la même façon entre l’est et l’ouest.
Mais le pays ne pouvait être réunifié à cause d’un désaccord majeur, l’idéologie( Les
alliés veulent démocratiser le pays, tandis que l’URSS voulait soviétiser le pays).
Face au nazisme, chacun essaie de défendre un modèle idéologique, communiste
ou capitaliste.

En 1946, Staline déclare la guerre au capitalisme qui doit être éradiqué pour que
l’Urss se sente en sécurité.

- L’URSS devient le bloc de l’est : un état communiste qui regroupe 15 pays dont la
Russie.
- Le bloc de l’ouest : En 1947, le président américain Truman, exprime la doctrine de
contenmaint. Les Etats-Unis entre dans un conflit idéologique, culturel politique
opposé à l’URSS. : Il se donne comme mission de contenir l’URSS dans sa portée
idéologique.

Rapidement les deux pays se lancent dans une course aux territoires afin d’avoir une
influence sur la majeur partie des territoires possible. Mais aussi dans une course à
l’armement ; Le but est ainsi d’avoir accès à l’arme nucléaire pour effrayer l’autre camp.
Tandis que La guerre froide commence déjà en 1947, mais on remarque déjà des conflits
pour les territoires en 1944 : Déjà en Grèce, lors de la guerre civile, les Royaume-Uni
s’engage déjà contre le communisme, soutenu par les Etats-Unis.

Les deux pays les Etats-Unis et le Royaume Uni) luttent déjà contre Staline indirectement
au travers des conflits externes. C’est aussi le cas en Turquie ou en Iran dans les années qui
suivent. Les Blocs se forment peu à peu.

En 1948, le plan Marshal divise l’Europe économiquement puis politiquement.


Avec ce plan, les Etats-Unis ont prêté environ, 16 millions de dollars à L’Europe. Cette
aide fut proposée aussi à l’URSS qui va refuser de mordre à l’hameçon. Car en quelque
sorte l’acceptation serait une façon d’abdiquer au communisme.

Dans le reste de l’Europe, les Etats(unis sont considérés comme des sauveurs ce qui
développe un sentiment de l’atlantisme comme si le destin de l’Europe était lié à celui des
Etats-Unis.

En 1947, aucun accord d’unification n’a été réalisé sur le destin de l’Allemagne
perdant de la seconde guerre mondial. Le bloc de l’est organise alors un gouvernement
démocratique.
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à l’ouest du pays se forme avec les alliés, la « RFA », puisqu’e l’unification de cette
Allemagne s’avère impossible.

Staline est furieux de voir les pays de l’ouest s’organiser entre eux et aller de
l’avant. Le traumatisme de la seconde guerre mondiale est trop fort avec ses 26 millions
des morts

Le rideau de fer

A Yalta en fevrir 1945 tout comme à Postam……………………………………………………………

En 1948,: C’est le coup de Prague : l’URSS s’empare de la Tchécoslovaquie  renforce


son l’influence et la Slovénie (à l’ouest, une vraie psychose, l’URSS fait peur.)

Le monde bipolaire

A l’Ouest, les Etats-Unis sortent de leur isolationnisme et mettent en place une alliance
militaire.

1° Le blocus de Berlin :

En 1948-1949, l’URSS organise le blocus de Berlin en réaction à la création de la RFA. C’est


la preuve de la tension extrême. Un mur sera construit par la suite autour de la partie est
de Berlin et tout autour des frontières qui séparent les deux parties.

Le but est d’éviter les immenses flux de population de l’est vers l’ouest ou la vie paraissait
meilleure

Un pont aérien est mis en place depuis l’ouest pour alimenter la partie ouest de Berlin à
l’initiative de Truman.

(En Allemagne, les Etats-Unis ne sont pas considérés comme des occupants, mais plutôt
des sauveurs. Chaque pays utilise la propagande pour influencer l’autre bloc.( c’est surtout
les cas es Etats-Unis qui envoient les étudiants dans les universités de lest pour y diffuser
leur mode de vie, les films dont le W.Disney etc. En URSS, la censure est énorme pour que
la population reste docile.

2° La guerre de Corée

(En 1949, la Guerre froide s’accélère avec la Chine qui devient communiste lors de
la victoire de Mao-Tsé-toung. Ce dernier ne sera pas autorisé à siéger à l’ONU. Le siège
était l’apanage de Tchang-a-Cheick.

La Corée était l’une des première pièces de l’empire colonial du Japon. Elle était
soumise à une exploitation sévère depuis 1910. Ainsi elle a été dotée d’un équipement
assez exceptionnel en Asie (voies ferrées, grands barrages…) la Corée était détachée du
Japon et va recouvrir son indépendance en 1945. La moitié était située au nord du 38 ème
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parallèle, occupée à partir de 1948 par un gouvernement d’inspiration socialiste (pro


URSS) et le sud fut une zone d’occupation américaine.

Le refroidissement rapide des relations soviéto-américaines en 1946-47 empêcha la


réunification de la Corée prévue pour 1945. Mais en même temps, le gouvernement
américain semblait se désintéresser de la Corée du sud, qu’ils vont évacuer en 1948.

Suite à la déclaration du secrétaire d’état américain, Acheson, selon laquelle ; « la


Corée ne faisait pas partie des états dont la sauvegarde était vital pour la sécurité des
Etats-Unis », la Corée du sud fut envahie par les nord coréens (URSS) par ses alliés
interposé : les chinois. La réaction des Etats-Unis fut brusque. Ce qui déclencha la guerre ;
Truman eu l’habilité de tirer aussitôt profit d’une faute capitale de la diplomatie
soviétique : depuis que l’admission de la chine communiste avait été refusée par le conseil
de sécurité des Nations Unies, en janvier 1950, l’URSS s’était retirée des assises du conseil
de sécurité de l’ONU. Ce geste de solidarité entre la chine et l’URSS, va empêcher les
délégué soviétique d’opposer son veto aux mesures proposées par les américains : Ils
eurent en toute liberté l’avantage de faire constater l’agression dont la Corée était victime
et de se faire donner mandat par l’ONU de s’opposer en son nom par les armes aux
agresseurs. Cinq ans après la capitulation nipponne, le général Macarthur, nommé
commandant en chef des troupes des nations-unies en Corée était à nouveau engagé
dans une vraie guerre en Asie.

Cette guerre va durer trois ans. Et grâce à l’appuie aérien imposant des américains,
les sud coréens furent sauver de la débâcle entre juin et aout 1950. La crise va rebondir en
1951. Certains généraux américains vont faire pression sur le gouvernement américain
pour autoriser l’usage de l’arme nucléaire pour bombarder le sanctuaire chinois d(ou
s’envoler les chasseurs chinois qui intercepter blés bombardiers des nations-unies, c'est-à-
dire de l’usa air force. Marcarthure étant le plus aredent, Truman ne supportant plus les
invilture de ce dernier, il va effectuer une descente sur terrain pour empecher le desastre
et relever Truman.

La guerre se trame en longueur et le front se stabilse aux environs de 38 ème


parallèle. Des négociations d’armistice seront engagées en juin de 1951 et vont prendre fin
en 1953 ;

Bilan de la guerre de Corée :

a. Sur le plan Politique  : La guerre de Corée hâte la formation et le renforcement


du bloc occidental,
b. Sur le pal économique : elle a provoquer une hausse des prix du cours des
matières première et a stimulé la production industrielle ( commandes massives
de matériel et minutions)
c. Sur le plan militaire :
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La guerre a montré la médiocre efficacité de l’aviation et des armes toutes


classiques qu’elle utilisait contre une infanterie très diluée , manœuvrière , et pratiquant
supérieurement l’art de s’enterrer et de se camoufler (une armée pauvre mais très
nombreuse, qui n’a pas tenue compte des pertes humaines qui a tenue tète à une armée
riche et à son matériel sophistiqué ; Enfin , la qualité matériel de fabrication soviétique
utilisé par les sino-coréens a surpris , en particulier la fiabilité et l’efficacité des chars et
des mortiers ainsi que révélation , les performances de nouveaux avions à réaction à ailes
en flèche (Mig 15° CAPABLE DE FAIRE JEU 2GAL avec les meilleurs appareils américains.

De l’opposition à l’impérialisme
L’envie de s’opposer à l’impérialisme à l’européen comme chez les soviétique
s’affirme chez les décolonisés.

En 1955, le conférence de Bandoeng va avoir lieu et créa un espace international


indépendant de la guerre froide avec Nasser président de l’Egypte comme une figure
emblématique des non alignés.

Il va nationaliser le canal de suez en 1957 et montrer qu’il choisit son propre camp.
D’autre part , à partir de 1956, La Chine n’est plus alliés à l’URSS, Mao-Tsé-toung prône
l’agressivité. C’est la rupture sino-soviétique.

LA CHUTE DE L’URSS

A. Les causes lointaines :

Depuis la genèse, de l’empire de Tsar, et en passant par la naissance de la Russie et


de l’URSS, nous avons constaté l’existence de beaucoup d’élément qui ont en gangrené cet
empire immense, notamment :

.L’immensité du territoire :

1/6ème des terres émergée de la planète, le pays atteste des contraste diverses en ce
qui concerne leur organisation socio-économique, les divergences de leurs paysages
religieux,

- Les diversités ethniques : les slaves, les mongols, …………………….


- L’imposition d’un système uniforme : qui s’impose en quelques années, qui élimine
le pluralisme au profit du communisme et la soumission à Moscou (par un
socialisme) ce qui engendre des crises de plus en plus difficiles comme en Hongrie
ou les révoltes seront nombreuses dans cette Europe de l’est avec une société civile
très diversifiée, en Bulgarie comme en Tchécoslovaquie)
15

Les causes récentes

- Le non respect de droit de l’homme :

A partir de des accords de Etésien, de 1975, la question de droit de l’homme est


abordée dans ce grand conflit ; L’URSS est largement remise en cause à cause de son
manque de respect envers le droit de l’homme (elle cache énormément des données e
cette matière.

La contestation est grande du centre à l’extérieur. L’URSS s’effondre aussi à l’intérieur


entre mécontentement et crise.

- Les poids des pays satellites,


- la course aux armements,

Tous ces facteurs vont peser sur l’URSS qui à partir du milieu des années 1970, entre
dans sa phase du déclin. Si à l’extérieur, elle reste capable d’intervenir militairement pour
défendre le régime communiste comme en Afghanistan en 1979. A l’intérieur, elle subit un
décrochage économique, technologique important, ses dirigeant vieillissant ne sont plus à
mesure de redresser la situation.

En 1985, Mikhaïl Gorbatchev arrive au pouvoir et tente de sauver le régime


communiste en mettant en place des reformes majeurs pour ouvrir le système :

- La glasnost sur la plan politique (…………………………………………. )


- La perestroïka du point de vue économique (………………………………..)

Ces reformes arrivent trop tard notamment dans le domaine économique on connait
un échec. L’URSS va annoncer qu’elle n’est plus à mesure de soutenir ce régime
communiste en Europe de l’est. Ils vont s’effondrer les uns après les autres sous la
pression de leurs populations qui manifestent :

En Pologne en Avril 1989, en Hongrie et Bulgarie, fin 1989, ils se débarrassent de leurs
dirigeants communistes.

En Allemagne la chute du mur de Berlin intervient en novembre 1989, et devient le


symbole de la période. En Roumanie, en 1990. Vient ainsi le tour de l’Albanie et la
Yougoslavie en en 1991.

L’URSS elle-même implose en 1991 : Les différentes nations dont l’Ukraine, la


Biélorussie, la Russie, les pays Baltes reprennent chacun à leur tour leur indépendance et
l’URSS disparait le 25 décembre 1991.
16

…… seance

Les Etats-Unis dans le monde

« Année académique 2021-2022 »


17

1. Certitude t incertitudes des lendemains de la victoire


- Une prépondérance économique et financière renforcée ;

Les etats-unis connaissent une crise mondiale vers les années 1929, mais avaient gardé en 1939 le
ptremizr rang qu’is avaient conquis à la charnière du 19ème et 20ème s

La guerre avait ravagé l’europe et ruiné pour un temps, une large fraction de son potentiel
industriel, mais le territoire américain était epargné.( les pertes humaines sont modestes).

Au lendemain dans le monde, la part des etats-unis est d’environ 7% pour la population etb de 50%
pour les richesses produites et consommées.

Pour toutes les productions essentielle jusqu’en 1945, les Etats-Unis tiennent souvant le premizr
rang mondia

Une promotion internationale foudroyante

- Tentation de l’isolationnisme
2. Servitude de la promotion au rang de première puissance politique du monde
- Le renforcement des pôles de puissance
- Les rôle des problèmes relatif à l’action extérieure
3. Les grandes étapes de l’évolution depuis 1945
- Le seul véritable super puissant
- Les espoirs nés de la nouvelle frontière, démocrates1960-1968
- Du syndrome vietnamien à « vers un nouveau départ » depuis 1968
4. Les interrogations des Etats-Unis aujourd’hui
- Le modèle économique américain : serait-il dépassé ?
- LE problème de la nouvelle société
- Le nouveau role de l’Etat

Chapitre II. LES ETATS-UNIS DANS LE MONDE :


0. introduction

A la fin du XVIème S, l’Angleterre se lance dans une politique de conquête coloniale. Elle va
rivaliser avec la France et l’Espagne, par la volonté de devenir une puissance maritime et de
découvrir le passage du nord-ouest vers l’océan pacifique.

Les colonies de la couronne royale :

Elles furent, le New-Hampshire, les Massachusetts, la Province de New-York, le New Jersey,


la Virginie, les deux Carolines, et la Géorgie. Elles bénéficient d’une constitution rédigée par la
couronne. C’est ainsi que la Grande-Bretagne les désigna avant la signature du traité de Paris de
1873, moment à partir duquel elles sortirent de son champ de souveraineté. Les autres territoires
britanniques étaient restés loyaux à la couronne (colonies loyalistes) : Jamestown, Plymouth,
nouvelle Angleterre, Nouvelle-Amsterdam, Philadelphie, Pennsylvanie,
18

Le parlement anglais impose des nouvelles taxes aux colons américains (taxe sur le sucre,
sugar act., - Stampa ct, - Townshend Acts, Tea Act ….). Ce qui va révolter les délégués des colonies
britanniques contre la monarchie devenue toute puissante et abusive.

Le ‘ juillet 1776 une déclaration de l’indépendance américaine fut promulguée. Elle fut
inspirée par la philosophie des lumières.

George Washington commande les troupes américaines, et les amène à la victoire en 1783,
avec l’aide des français. C’est l’indépendance des Etats-Unis. La constitution américaine est
élaborée en 1789, avec le concours de George Washington. En 1789, il remporte largement
l’élection présidentielle. Il va passer deux mandat à la tète des Etats-Unis et se montrera toujours
habile. Ils ont construit leur puissance par étape tout au long du 19 ème siècle.

Jusqu’ à la première guerre mondiale, ils ont une attitude isolationniste : ils ne s’occupent
pas des histoires de l’Europe et n’accepte pas qu’un autre pays puisse se mixer dans les affaires de
l’hémisphère occidental (c'est-à-dire dans le continent américain), au nom de la Doctrine de
Monroe de 1823.

Une rupture majeure se produit en 1917 quand le pays déclare la


guerre à l’Empire allemand et intervient militairement en Europe.

Avant 1939, la grande politique internationale se faisait en Europe. Les Etats-Unis qui était
première puissance économique du monde par la production globale depuis les dernières années
du XIXème siècle, aurait pu accéder au club des très grand de la politique. Le congrès en
désavouant Wilson, les avait ramenés dans l’isolationnisme ou ils ne sortirent que pendant la
seconde guerre mondiale.

I. LES ETATS-UNIS : UNE PUISSANCE MONDIALE ASSUMEE (1941- 1991)

Après la 2°GM les Etats-Unis s’engagent définitivement dans une politique extérieure
interventionniste et qu'ils assument leur rôle de puissance globale.

Ils sont le grand vainqueur de la seconde guerre mondiale avec une puissance qui repose
sur des nombreux atouts dont :

- Ils sont les seuls à détenir l’arme nucléaire : qui a fait ses effet sur deux villes nippones
Nagasaki et Hiroshima. Le désastre va conduire à la capitulation sans condition du
Japon. Cette arme était méconnue de l’URSS.
- Is possèdent un territoire très vaste et riche en ressources naturelles de toutes sortes
- Il n’a subit aucun dégât pendant le conflit (pendant la seconde guerre mondiale, ils ont
une perte de seulement 300.000 morts, très faible par rapport à celle des autres pays).
- Sa production et sa richesse se sont accrues pendant la guerre. Et son PIB équivaut à
celui de tous les autres pays du monde réunis) ils ont produit la moitié des produits
manufacturés de la planète et les ont exporté surtout en Europe et en Asie.
-

Ces nombreux atouts ci-haut épinglés lui ont permis de jouer un rôle majeur dans la reconstruction
du monde d’après la guerre.
19

a. Au niveau financier :

(La croissance de l’économie est impressionnante, année après année)

En 1944, à la conférence de Brettons Woods ils ont créé le FMI et la Banque mondiale, ces
institutions financières leur ont permis de dominer un nouvel ordre financier basé sur le dollar

b. Sur le plan Commercial :

Ils ont initié un nouveau fonctionnement du commerce mondial avec les accords du GATT
(Accord
Général sur les tarifs douaniers et le commerce), signés en 1947, et qui prônent le libre-échange à
un moment où ils étaient pratiquement le seul pays capable d'exporter.

c. Au point de vue diplomatique : genèse de la création de l’ONU

A la conférence de Yalta, et de Postdam, en février 1945, ils ont prouvé leur rôle
diplomatique de grande puissance en impulsant un nouvel ordre politique international dans la
création de l’ONU à la conférence de San Francisco en 1945. Et vont installer le siège de cette
grande organisation à New York.
dès 1941, Roosevelt, va faire revivre une SDN rénovée par son message au congrès, il va proclamer
le droit aux quatre libertés fondamentales :
- Liberté de parole et de pensée, liberté de croyance, libération de la misère, et la
libération de la peur.
La charte de l’atlantique va integrer ces quatre liberté fondamentales dans un texte plus vaste
portant la signature de Roosevelt(E-U) et de Churchill (G-B). A travers ce texte, ils affirment la
renonciation à toute acquisition territoriale, qui n’aurait pas eu le consentement des populations
concernées, le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes ; le droit de tous les Etats à participer au
commerce international, et la liberté des mers.
La déclaration des nations Unies : Le 1er janvier 1942, par une déclaration dite des nations
Unies Roosevelt annonce le projet élaboré par les américains et avalisé par Churchill (GB) d’établir
un système de paix et de sécurité après la victoire.
La conférence des ministres des affaires étrangères de Moscou en octobre 1943 l’adopte
dans son principe et sera confirmé par la conférence de Téhéran de décembre de la même année.
Cette organisation internationale pour la paix se dessine à la conférence de Dumbarton
(‘aout-octobre 1944), à laquelle participe le Etats-Unis, L’URSS, Le Royaume-Uni et la Chine, puis à
celle de Yalta en février 1945, ou à la demande de Roosevelt, il est admis que les grandes
puissances, membre du futur conseil de sécurité devraient décider à l’unanimité : Ce qui consacre
le droit de veto.
Enfin, la conférence de San Francisco (avril-juin 1945) aboutit à la fondation de l’ONU ; dont
la charte de 112 article est signée par les représentants de quelques 50 Etats fondateurs le 26 juin
1945 et mise en application le 24 octobre de La même année.
1° Objectif et principes
Pour assurer la paix et protéger les droits de l’homme dans le monde entier les membres
souverains de l’ONU prennent quatre engagements complémentaires :
- Assurer la paix par des moyens pacifiques (recommandations, enquête, arbitrages,
médiations) par des sanctions, tant que politiques qu’économiques, voire par
l’engagement éventuel des forces armées qui seraient mises à leur disposition par les
Etats membres. Le désarmement doit être un objectif prioritaire.
- Reconnaitre le droit de défense de s Etats, par chaque Etat allié éventuellement à
d’autres dans des pactes régionaux de sécurité
20

- Refusé d’intervenir dans les affaires intérieures des autres 3tats, ce qui revenait à
sauvegarder leur indépendance nationale,
- Remplir loyalement leurs engagements envers les Nations-Unies et tout spécialement
en ce qui concerne la renonciation à l’emploi de la force.

2° Des organes dirigeants


L’ONU dispose de trois organes dirigeants dont :
1° L’assemblée générale : siégeant chaque année de septembre à Décembre avec
possibilité des sessions extraordinaires
2° Le conseil de sécurité (avec cinq membres permanent dotés du droit de véto (Etats-
Unis, URSS, Royaume-Uni, France, Chine)
3° Le secrétariat général (à la tète de toute l’administration et comptant 5000
fonctionnaires internationaux).

d. Sur le plan culturel :

Leur modèle culturel « American way of life » va reposer sur la fabrication des produits
standardisés à la consommation au profit des populations frappées par la privation et la vie
difficile de masse au quotidien, qui ont fait rêver toute la population de l’après guerre.
Les EU ont donc, au lendemain de la guerre, un poids écrasant dans tous les domaines. Ils
vont dès lors assumer leurs responsabilités de grande puissance face à l'autre « grand », l'URSS,
dans une confrontation idéologique : la « guerre froide ». Ils deviennent ainsi le symbole de
modernité, du confort, de la facilité.
Ainsi en 1945, la puissance des Etats-Unis sans égale et elle est complète du point de vie
militaire, économique, financière diplomatique et culturelle.

4. LES ETATS-UNIS : LEADER DU MONDE LIBRE

Dès 1947, Truman définit la politique extérieure EU. Le pays se place à la tête du monde libre. Il
s'engage à contenir l'expansion communiste dans le monde et assurer sa défense de ce dernier :
a. Par sa politique du containment ( la doctrine de Truman) , il va endiguer » le communisme :
au lendemain de la seconde guerre mondiale. Voulant redresser l’Europe en ruine, et pour
parer de manière pragmatique, à la menace communiste, il va accorder une aide financière
à 12 pays européens qui l’accepte, il s’agit du plan Marshall. Cette aide financière a pour
but de permettre aux pays européens de résister à ce que Truman appelle « la subversion
communiste ».
b. Du point de vue de la défense :
Les EU se constituent un bloc en signant de nombreux pactes qui leurs accordent des bases
militaires sur les autres continents. Cette « pactomanie » leur permet d'encercler l'URSS à l'aide
des bases militaires qu'ils ont installées dans le monde entier (Japon, Corée du Sud, Taïwan, Moyen
Orient...).
- en 1949 une organisation politique, le Pacte de l'Atlantique, complétée par son
organisation militaire : l'OTAN (Organisation du Traité de l'Atlantique Nord) qui place
les armées européennes sous commandement EU en contrepartie d'une protection
militaire, à un moment où l'URSS s'est dotée elle aussi de l'arme nucléaire.
- pacte de Rio en 1947 en Amérique latine,
- ANZUS (Association des Nations d'Asie du Sud) en 1951,
- pacte de Bagdad en 1954
- OTASE en 1954, au Moyen-Orient, (Organisation du Traité de l'Asie du SE)
Durant la guerre froide, les Etats-Unis vont jouer un rôle prépondérant dans différents
conflits
21

1° Il crée La CIA en 1947 (Central Intelligence Agency), mène également ses propres interventions
pour renverser des gouvernements hostiles aux intérêts des EU et de leurs firmes.
2° Berlin en 1948-1949 : Ils interviennent pour défendre leur camp dans les crises de la GF : pour
briser le blocus de la ville mis en place par les Soviétiques ;
3° dans la guerre de Corée de 1950 à 1953, où ils interviennent contre les communistes au nom de
l'ONU ;
4° lors de la crise de Cuba en 1962, où Kennedy, après 10 jours d'extrême tension, obtient de
Khrouchtchev le retrait des fusées soviétique, au Vietnam...

5. DIFFICULTES ET CONTESTATION : ( décennie 1970)


Au début des années 1970, l'intervention militaire au Vietnam (et les méthodes utilisées),
le soutien à des dictatures en Amérique latine, au nom de la lutte contre le communisme
entachent profondément l'image des EU : Une partie de la jeunesse refuse de partir combattre au
Vietnam et manifeste pour la paix, autant dans l'opinion du pays qu'à l'étranger, d'autant que leur
politique se solde parfois par des échecs (défaite au Vietnam, perte de l'allié iranienen1979 ),
Au cours même de cette décennie 1970, la puissance EU connaît des difficultés, Leur politique
extérieure est contestée :
Toujours sur le plan de la défense, la France (alliée traditionnelle des EU) va contester la politique
extérieure entravée par sa domination sur le bloc occidental : général de Gaulle retire son armée
de l'OTAN.

. Sur le plan économique : face à la montée des nouvelles puissances, il va s'exercer


progressivement la concurrence des autres pays dynamisés par les Trente Glorieuses et dont la
croissance économique est plus forte que celle des EU. :
Les déficits commerciaux et budgétaires des Etats-Unis augmentent obligeant Nixon à
suspendre la convertibilité du dollarenoren1971,
Sur le plan social : La société des E.U. témoigne des limites du modèle. Les inégalités sociales
profondes de leur société remettent en cause le modèle EU. La société des E.U. témoigne des
limites du modèle, avec l'ampleur de la pauvreté, des inégalités et la situation persistante de la
ségrégation raciale qui est contestée de façon pacifique ou violente par différents mouvements.
Nonobstant ces difficultés, l’URSS qui s’engage dans le cadre de la guerre fraiche dans une série des
réformes, va aboutir à l’effondrement de son bloc en 1989 et à son implosion en 1991. Ainsi les
Etats-Unis sortent vainqueur de la guerre froide et sont qualifiés « d’Hyperpuissance ».

Dans le domaine des institutions, le scandale du Watergate, qui aboutit en 1974 à la démission de
Nixon, entraîne une défiance de l'opinion envers les institutions et autorités du pays.
Le thème du déclin des EU apparaît alors à la fin des années 1970. Mais un déclin à nuancer. Le
rôle des EU dans les affaires du monde reste cependant prépondérant :
Les théories et les politiques néolibérales inspirées par « l'école de Chicago » de
l'économiste Milton Friedman s'imposent dans le cadre de la nouvelle phase de mondialisation,
témoignant de la capacité des EU à innover et à diffuser ces innovations au reste du monde.
Le président Ronald Reagan, qui annonce « America is back » en 1980, développe une
politique de réarmement avec le déploiement des euromissiles et l'annonce du programme d'IDS
(Initiative de Défense Stratégique, surnommée « guerre des étoiles » en 1983).
Il apporte une aide militaire aux luttes anti-communistes au Nicaragua ou en Afghanistan :
C’est le combat contre «l'Empire du mal», l'époque de la « guerre fraîche », dans le but de
distancer une URSS économiquement de plus en plus fragile.

L'URSS, à bout de souffle, s'engage dans une politique de réformes intérieures avec Mikhaïl
Gorbatchev, de désarmement négocié avec les EU et de retrait de ses forces basées à l'étranger.
22

Cette politique ne peut empêcher la disparition du bloc soviétique en 1989, symbolisée par
l'ouverture du mur de Berlin et finalement, l'implosion de l'URSS elle-même en 1991.
Les EU sortent vainqueurs de la guerre froide et deviennent l'hyperpuissance mondiale.
Dans un ouvrage paru en 2000, le ministre français des affaires étrangères Hubert Védrine affirme
que la notion de "superpuissance", "trop exclusivement militaire", ne suffit plus pour désigner leur
situation.
Il emploie celui d’ "hyperpuissance" pour montrer que "la suprématie américaine
d’aujourd’hui s’exprime aussi bien sur l’économie, la monnaie, la technologie, les domaines
militaires que sur les modes de vie, la langue et les produits culturels de masse."

II. Etats-Unis : hyperpuissance ou déclin


A. La décennie de l'hyperpuissance : (1991-2001)

La fin de la Guerre froide laisse les EU seule grande puissance. lls souhaitent avoir un rôle de
«gendarmes du monde» et interviennent dans de nombreux conflits mais dans le cadre du
multilatéralisme

1° Les EU « gendarmes » du nouvel ordre mondial

L'année 1991 consacre la superpuissance EU tandis l'URSS disparaît. La plupart des États
d'Europe de l'Est choisissent la démocratie et le capitalisme lorsque la domination soviétique
disparaît.
Les EU instaurent un « nouvel ordre mondial » qui s'appuie sur des règles communes
acceptées par leurs alliés et sur l'ONU. Ils font figure de modèle universel, le seul qui a réussi (ils
sont le cœur du système économique et diffusent les innovations) et sont aussi le « gendarme du
monde » permettant le respect des règles qu'ils jugent conformes à leurs intérêts.
Ils interviennent ainsi dans les années 1990 sur tous les continents au nom du droit et
d'une communauté internationale où ils espèrent bien jouer le 1° rôle : guerre du Golfe contre
l'Irak après l'invasion du Koweït (1990-1991), intervention militaire pour mettre fin à la guerre de
Bosnie (1995), participation active au processus de paix israélo-palestinien, missions multiples en
Afrique. Ils assurent ces interventions dans le cadre de l'ONU et, en ex-Yougoslavie, par le biais de
l'OTAN, dont le cadre a été redéfini pour lui permettre d'agir hors de la zone atlantique.
B. Les attentats du 11 sxeptembre 2001

C. Une puissance toujours dominante


23

Deuxième partie : Le Monde Bipolaire

1. Introduction :
a. Bilan de la seconde guerre mondiale
L’un de plus grand événement qui ait émaillé le monde dans la première moitié du 20 ème est la
seconde guerre mondiale.

Elle a légué à l’humanité un bilan désastreux ;

- les pertes humaines de plus de 60 millions des morts sur le champ de bataille et 35
maillons des blessés. En y ajoutant les pertes directes causées par les opérations
militaires et les génocides, le passif dépasse largement le 100 millions d’êtres.
- Les pertes matérielles étaient estimées à 1.500 milliards de dollars ;

La guerre a modifié le rapport des forces entre les puissances sur l’échiquier international. Les Etats
vaincus connaissent une éclipse durable : L’Allemagne, l’Italie etc.

Cette guerre va inverser les pôles de puissance et de décision. Avant 1939, la grande
politique internationale se faisait en Europe. Les Etats-Unis étaient la première puissance
économique du monde par sa production globale, depuis les dernières années du XIXème Il
ne pouvait accéder au club de très grands de la politique, à cause de la doctrine de Monroe
de 1823 , qui avait pour soubassement « l’isolationisme » .

Au début de 1941, Le Président Roosevelt qui jusque là maintenait son pays hors
du conflit, va surmonter le penchant isolationniste suite au traumatisme provoqué par
Pearl Harbour (une galère américaine), attaquée par la flotte japonaise le 7 décembre 1941.

Entre les vainqueurs (Les Etats-Unis, L’URSS, le Royaume-Uni, et la France), il


s’établie une hiérarchie dominée par les puissances vraiment mondiale ; Il s’agit des super-
grands : Les Etats-Unis et l’URSS.

D. De la notion des super grands

Ce concept de super-grand date de la fin de la seconde guerre mondiale. Il désigne


un Etat capable de projeter sa puissance au loin, fut ce aux antipodes , et d’en faire sentir
le poids aussi longtemps qu’il l’estime nécessaire à la sauvegarde de ses intérêts.
24

Ce qui implique : des dimensions continentales, des capacités techniques et


militaires, financières et démographiques très supérieurs à celles des Etats européens, y
compris les grands désormais ravalés au rang des puissances moyennes. Il s’agit ainsi
d’Etats-Unis et de L’URSS. La chine, à cause de ses divisions internes ne pouvait etre
reconnue comme super-grand.

1. L’union pour

Les puissances occidentales dont les Etats-Unis, Le Royaume-Uni, LA France (pays à


idéologie capitalistes) , vont s’unir à L’URSS (pays à idéologie communiste) ; Ils vont taire
leurs divergences idéologique et chercher à vaincre un ennemi commun : le Wehrmacht.

a. A Yalta :

Les principaux vainqueurs (les Etats-Unis) et l’Union soviétique) de la seconde


guerre mondiale se sont réunis à Yalta du 4 au 11 février1945, se sont concertés pour
présenter un front uni à Staline sur la planification de la campagne finale contre les troupes
allemandes et japonaises et sur la limitation de la progression de l’armée rouge ;

Elle avait pour buts :

- Adopter une stratégie commune pour hâter la fin du conflit,


- Régler le sort de l’Europe hâtés la victoire,
- Garantir la stabilité du nouvel ordre mondial après la victoire.

Pour Staline, son objectif principal était d’esquisser un plan de partage de l’Europe du sud-est en
zone d’influence pour l’après guerre, en vue de préserver l’Union Soviétique des futures attaques
comme c’est fut le cas en 1914 et en 1941, en le protégeant par un glacis territorial politique.

Churchill et Roosevelt cherche à obtenir de Staline la promesse que l’URSS entre en guerre contre
le Japon dans les trois mois après la capitulation de l’Allemagne, et les deux sont prêts à faire des
concessions.

Pour Roosevelt, dont la santé se dégraderait, il n’épouse pas les idées de son interlocuteur de
l’URSS. Il dit : « si je lui donne tout ce qui me sera possible sans rien réclamer en échange, noblesse
exige, il ne tentera  pas d’annexer quoi que ce soit et travaillera à bâtir un monde de démocratie et
de paix ».

Staline s’adressant à Tito en avril 1945, devine ce que sera cette guerre. Il dit : « cette guerre ne
sera pas semblable à celle du passé. Quiconque occupe un territoire y impose son propre système
social. Tout le monde impose son système social aussi loin que son armée peu avancer. Il ne saurait
en être autrement ».

Contrairement aux accords d Yalta, qui prévoyaient que dans chaque territoire vaincu ou conquis,
un gouvernement de large union national devait y être installé.

b. A Postdam :

A Postdam, la conférence du 17 juillet au 2 aout 1945 (entre Truman, Staline, et churcill


(puis Attlee) a lieu dans un climat de méfiance.
25

La guerre en Europe est finie. Il se déchaine dans chaque pays liberé , une lutte pour le
pouvoir.

L’union soviétique

L’union soviétique par ses millions de morts et sa victoire sur Berlin, considère qu’elle a
droit à un glacis en Europe de l’est.

Les Etats-Unis, toujours engagés contre le Japon, entre dans l’ère nucléaire. Ses essais de
Los Alamos, le 16 juillet 1945 ; ont réussi. L’arme atomique fait ses effets sur Nagazaki et
Hiroshima. L’URSS va participer à cette défaite du Japon sans décortiquer le secret de l’arme
nucléaire. L’Amérique marque bien qu’elle est seule à maitriser le jeu sur l’archipel. Ce qui
engendre la méfiance dans le camp de l’URSS.

Conséquences : Les réunions suivantes à quatre (Etats-Unis, Grande-Bretagne, France,


union-soviétique) vont accentuer les divergences.

- La conférence de Moscou du 10 mars au 25 avril 1947, consacre les désaccords sur


l’Allemagne et prépare sa coupure en deux entités.
- Une conférence de Londres dite « de la dernière chance » s’ajourne sans résultat.

Ainsi le système de la guerre froide s’organise.

1. Début de la bipolarisation
1. Notion et Caractéristiques
A. Notion
Il s’agit ici de deux mondes opposés par la géographie et par la
tradition:
a. Le monde occidental
* Par la géographie
-le monde occident avec un océan pour centre l’atlantique qui
relie beaucoup plus qu’il ne sépare l’Amérique du nord et
l’Europe Occidental (à idéologie capitaliste).
* Par la tradition : le bloc capitaliste (à économie libérale)
b. Le monde oriental
* Par la géographie
- Et le monde Oriental qui forme au contraire un bloc
continental massif limité à l’ancien monde jusqu’à l’adhésion
du Cuba en 1960.
* par la tradition
Il est garanti par l’économie planifiée : le communisme
B. Caracteristiques
a. Dans le monde occidental

Le monde occidental a retenu des révolutions


bourgeoises du 17ème et du 18ème, l’enseignement libéral et
individualiste dont le but de la société est l’épanouissement de
l’individu pour lui-même.
26

Il attribue à l’incitative privée, des vertus qui à ses yeux, justifient la


place qui lui est laissée et stimule un progrès continu vers le mieux-être
général.

L’Etat intervient de façon modérer et se limite à réduire les à-coups nés


de la conjoncture et à atténuer les inégalités sociales. Le capitalisme à
partir du moment où il est concerté, devient non seulement tolérable,
mais plus apte à assurer le progrès dan la liberté et la diversité.

b. Dans le bloc oriental

Ce bloc accuse le libéralisme :

- d’être fondé sur le profit. C'est-à-dire, sur l’exploitation de


« l’homme par l’homme ».
- d’entrainer le gaspillage des forces productives par la
concurrence et l’inégalité profonde entre les individus dès leur
départ dans la société.

Il affirme que la socialisation des moyens de production et d’échange


fournit à l’Etat, les moyen d’orienter la vie économique et sociale avec
le maximum ‘efficacités pour un mieux-être continu, celui-ci est garanti
par une planification stricte et un développement prioritaire des
moyens de production par rapport à la consommation, le prix étant fixé
non point en fonction du cout réels, mais d’après l’utilité sociale, définie
par les autorités du gouvernement. Des organismes d’usage collectif :

Les transports en commun, la médecine, le sport, l’enseignement et


institutions culturelles etc.

Dans les deux philosophies antagoniste capitaliste et


communiste), ils existent des douloureuses tensions dans ces deux
blocs.

En occident, l’individualisme libéral est combattu par les partisans


du socialisme, mais ces derniers se sont divisés depuis 1917-1920.

Dans le bloc oriental, ceux des traditions libérales de l’occident


avaient, au départ, d’assez nombreux partisans notamment parmi les
élites économiques et intellectuels au pouvoir jusqu’en 1944-1945, pour
avoir reçu un enseignement de tradition occidentale dans les pays
comme la Tchécoslovaquie etc.

Ces antagonismes idéologiques vont donner naissance à la guerre


froide.

C. Naissance et épanouissement de la guerre froide


1. Les escarmouches entre les deux mondes
a. La première crise de Berlin de Juin 1948-mai 1949
27

C’est l’armée soviétique qui en avril 1945, avait livré et gagné la


bataille de Berlin ; mais quatre d’un commun accord, la ville a été
divisée dans les limites administratives du « Grand-Berlin » d’abord en
trois (un secteur pour le E-U, Un pour la Grande-Bretagne et un autre
pour l’URSS) puis en quatre secteurs pour créer un secteur pour la
France.

Un kommandantur quadripartite a été institué pour contrôler


l’administration municipale de Berlin, mise en place après des élections
qui avaient été les premières libres depuis 1933.

Pendant une douzaine d’années, la détérioration des rapports entre les


deux blocs en ce qui concerne l’Allemagne, étaient progressive :

-échec des conférences de Paris (mais 1949, puis Mars 1951)


- échec des conférences dites du « palais rose » entre es suppléants des
ministres des affaires étrangères, échec de la conférence de Berlin de janvier –
février 1954 entre les 4 grands, échec de la conférence de Genève de Juillet
1955 entre les autres chefs de gouvernements, en octobre et novembre 1955
entre les ministres des affaires étrangères, et en septembre 1959n lors de
conversations entre Khrouthtchev- Eisenhower aux Etats-Unis en mai 1960 à la
suite de l’incident de l’avion espion américain U2 abattu au-sud de Sverdlovsk.
De là, en 1948, les occidentaux et les soviétiques, chacun de leurs
coté, organisaient peu à peu leur propre zone.
En mars 1948, le Marchal soviétique Sokolovski, sur ordre de son
gouvernement, tire argument de la reforme administrative entreprise
par les Anglo-américains dans la « bizone » pour se retirer du conseil de
contrôle quadripartite qui depuis Postdam, demeurait la seule autorité
unique pour l’ensemble de l’Allemagne.

Entre mars et mai 1948, la coupure de l’Allemagne s’accomplit,


elle a des répercussion sur Berlin : « le blocus de Berlin »par la coupure
des voies terrestres et routiers » qui va durer une année. Toutefois que
les Etats-Unis, ont fait prévaloir leur puissance en ravitaillant Berlin
ouest par avion sur une période d’une amenée. Il les Etats-Unis ont
déclaré qu’ils n’hésiteront pas à recourir à la force armée, pour
maintenir le couloir libre et mobiliser une flotte aérienne qui servie par
un remarquable savoir-faire technique en acheminant en un an plus de
2500.OOO tonnes des vivres.

b. LA PREMIERE CRISE D’EXTREME-ORIENT :


La guerre de Corée :

La Corée faisait parti de l’empire japonais depuis la fin du 19 ème s.. Elle
était exploitée pendant plusieurs années. Delle devint colonie
japonaise en 1910. Elle va recouvrait son indépendance en 1945 après
la défaite japonaise.

Sa moitié située au-delà de la 38 ème parallèle était occupée par les


soviétiques (Corée du nord), et le sud fut une zone d’occupation
28

américaine. A partir de 1948, un gouvernement était mis en place avec


à la tète, un vétéran de la résistance antijaponaise du nom de syngman
Rhee formé dans les universités américaines.

Mais le gouvernement américain ne trouvant pas d’intérêt pour cette


zone, il s’était retiré en 1949. Et juste la Corée du nord va envahir le
sud.

Séoul était occupé dès le 28 juin, et la faible armée sud-coréenne


s’effondrait. La réaction américaine fut surprenante de rapidité et
d’efficacité ?

Truman eut l’habilité de tirer aussitôt profit d’une faute capitale de la


diplomatie soviétique ; depuis que l’admission de la chine communiste
était refusée par le conseil de sécurité de l’ONU, en janvier 1950,
L’URSS avait suspendu son siège à l’ONU. Ce geste de solidarité à la
chine communiste va empêcher le délégué soviétique d’opposer son
veto aux mesures proposées par les américains. Ils eurent toute la
liberté de faire constater l’agression dont la Corée du sud avait été
victime et se fait donner mandat par l’ONU de s’opposer en son nom par
les armes aux agresseurs.

Cette guerre dura trois ans, l’intervention américaine qui disposait


en particulier d’un appui aérien impressionnant, sauva la Corée du sud
de la débâcle. En juin 1950. Puis en une contre offensive générale rejeta
les nord-coréens dont une grande partie du territoire fut occupée en
septembre et octobre 1950.
Quand les troupes de l’Onu s’approchèrent du Yalou , frontière
avec la Mandchourie, elles s’affrontèrent avec les troupes chinoises qui
avaient précédaient des nombreuses avertissements du gouvernement
de Mao Tsé Toung., avec des nombreuses divisions des volontaires, ils
vont repoussés les sud-coréens et leurs alliés loin vers le sud, les
mettant au bord du désastre complet.
Les américains étaient tenté de faire usage de la bombe atomique,
mais furent dissuadés par une démarche pressante du premier ministre
britannique Attlee, mettant en garde le gouvernement américain contre
le caractère imprévisible des conséquences d’un tel geste : parce que
les russes avaient déjà fait éclater aussi leur bombe atomique 18 mois
plutôt. S’ils relevaient le défi, des bombardements atomiques étaient à
craindre tout simplement sur les concentrations urbaines des alliés des
Etats-Unis en Europe étant donné que l’URSS n’avait pas encore alors,
les bombardiers stratégiques qui pouvaient atteindre les Etats-Unis.
La crise va rebondir au printemps 1951, certains généraux( Marc
Arthur… ) faisaient pression auprès du gouvernement pour faire qu’il
autorise à, bombarder le sanctuaire chinois, d’où s’envolaient les
chasseurs qui interceptaient les bombardiers des nations unies (US Air
force).
Truman supportait de plus en plus les involtures de général Marc
Arthur, il va se déplacer pour le rendre visite et converser avec lui et
29

non l’inverse. Il eut eu le courage de mettre fin à ses incartades en le


relevant de son commandement.
Malgré les protestations véhémentes du « lobby chinois »
ultranationaliste, qui organisa pour les « héro du pacifique » une
réception enthousiaste à New York en avril 1951. La guerre désormais
se traine en longueur, et le front se stabilise aux environs du 38 ème
parallèle. Des négociations d’armistice engagées en juin 1951, ne
s’achèvent que deux ans plus tard à Pan-Mun-Jom, rétablissant une
demi-paix toujours précaire, malgré l’esquisse bien timide de
normalisation des rapports entre les deux Corées depuis 1972.

LE CONFLIT ISRAELO-PALESTINIEN
30

LE CONFLIT ISRAELO PALESTINIEN

Cadre géographique :

1° Carte :
31

présentation et description physique de la Palestine

Elle est un tout petit bout de terre, moins de 25000 km2, borné au nord par le Liban et la
Syrie, à l’ouest par la méditerranée, au sud par l’Egypte.

Nord/Sud : 400 km, Est/Ouest : 120 km à hauteur de Gaza, 60 km au niveau de Haïfa

Moins de 2500 km² Peuplé depuis des millénaires car il dispose des atouts naturels
certains:
- Zone de communications en bordure de la méditerranée, et porte d’ouverture sur l’Orient.

– La bande côtière est irriguée par une nappe phréatique importante, donc chaleur + eau = tout
pousse si on peut creuser des puits et amener à bon escient.

- La chaîne montagneuse, à l’est domaine des oliviers au nord, Elle devient aride dans la région de
Jérusalem, et se termine par le désert du Néguev, au sud.

- enfin , une dépression de la vallée du Jourdain(zone agricole importante) et de la mer morte.

2° Du décor physique

Il a la forme d’un mouchoir de poche en bord de la mer , aux confluences de l’orient et de


l’occident.

6. Cadre historique
a. Peuplement de la Palestine

La racine de ce conflit se trouve dans le mythe : « Le mythe d’une terre sans peuple pour un
peuple sans terre »

Entre 3000 et 1100 av JC ; la civilisation cananéenne occupait tout le territoire qui
constitue Israël aujourd’hui ; de la Cisjordanie ; du Liban ; une partie de la Syrie et de la Jordanie.
Ces cananéens furent expulsés par les romains au 2ème siècle de notre ère.

Certains vont rester sur les collines de Jérusalem, après leur expulsion Ils formaient des
regroupements de fermiers ; des vignerons ; les païens ; des chrétiens fraichement converti des
descendants des arabes. Et tous ces différents peuples qui étaient venu à Canaan ; constitués des
rajouts ; des petites branches greffées sur l’arbre original des cananéens. Au 7 ème s de notre ère, les
envahisseurs arabes vont convertir les autochtones à l’Islam, et s’installèrent de façon permanente
et pratiquaient l’exogamie avec eux. Le résultat était que tous étaient devenu de arabisés. 1

Sur ce même territoire, les juifs y ont régner durant une courte période de 73 ans ; puis se
désagrégèrent. Leur conquête à l’époque de David va aller de -1000 à 586 av JC soit au total un
règne de 414 ans seulement pour toute l’histoire du paléolithique ancien.

b. Les arabe en Palestine

1
IIIème Beauty ; «  Arab and Jew in the land of Canaan
32

Ce pays est devenu essentiellement arabe à partir du 7 ème S et en 1516 ; la Palestine devient une
province ottomane. Tous étaient convaincus de leur appartenance à un pays qui s’appelait la
Palestine.

c. Les juifs en Palestine av JC

Les juifs ont régné en Palestine à l’époque du roi David (de -1100 à 586) soit au total un
règne de 414 ans seulement pour toute l’histoire du paléolithique ancien.

1. la Palestine a la fin du 19e siècle


a. Présentation

La Palestine à la fin du 19 èmes, la Palestine est intégrée à l’empire Ottoman. Elle est une de
nombreuses provinces arabes sous domination turque depuis plusieurs siècles.

Elle regorge une population multi ethnique culturelle au recensement de 1850 dont 85% des
musulmans, 11% des chrétiens, 4% des juifs. Elle est une terre sainte pour les trois religions
monothéistes dites du « livre ».

Elle compte 300.000 habitants dont 12 à 15000 sont des juifs et la cohabitation se fait sans gros
problèmes. Cependant, en même temps qu’apparaissent les toutes premières colonies juives, un
mouvement national palestinien se constitue ; il est islamo chrétien.

b. De l’organisation sociale

L’organisation sociale palestinienne repose sur la famille élargie. Le pouvoir local et la


représentation au sein de l’empire ottoman sont entre les mans de quelques grandes familles
depuis des siècles : ce sont de grands propriétaires terriens, et leur influence est certaine, les
rivalités aussi.

Leur pouvoir repose beaucoup sur ce que l’on appelle « clientélisme » (un privilège et facilités
accordés à des groupes ou telle famille pour en faire des alliés.

Le reste de la population se compose de classe moyenne urbanisée : des commerçants, de artisans,


des professions libérales … et d »’une couche importante qui vit des produits d’une terre qu’il ne
possède pas.

Il ya enfin les bédouins, éleveurs semi-nomades.

L’influence des institutions religieuse est grande tant chez les musulmans que chez les chrétiens
par leur impact moral évidement mais également par leur poids politique et matériel car leur
patrimoine foncier est très conséquent.

Le conflit israélo-palestinien trouve sa racine dans le mythe : « une terre sans peuple pour un
peuple sans terre »

2. Emergence du sionisme politique en Europe


a. Origine du conflit
33

Les communautés juives sont nombreuses en Europe depuis des siècles, ballotées au gré des
alternances et de persécutions ;

Mais le 19ème s est marqué par la poussée des nationalismes dans le monde. De nombreux juifs
sont favorables à une intégration voire, une assimilation au sein des sociétés modernes dans
lesquelles ils vivent.

Ces aspirations sont favorisées par certaines législations qui créent l’ouverture : comme en France,
les juifs sont citoyens depuis la révolution de 1789.

Par ailleurs, les théories socialistes qui se structurent sont internationalistes, ce qui facilite
l’intégration des minorités.

Et de très nombreux juifs vont participer à la lutte pour la réalisation de ces idéaux.

Mais tous ces mouvements vont se révéler incapable de résoudre « la question juive » : Il n’a pas
de places pour les juifs. Et l’antisémitisme sévi partout :

A l’est, des pogromes : pillages, massacres se multiplient en Russie,

En Biélorussie, en Pologne, en Ukraine.. en France ; c’est l’affaire Dreyfus (1894-1906) : un officier e


l’ armée française est accusé d’espionnage. il est juif, il sera condamné aux travaux forcés.
Albert Dreyfus parait comme une victime de machination.

Faut-il revoir son procès ? Mais mettre à jour, l’antisémitisme et salir « l’armée française’ » ? ou
privilégié l’honneur de la France au dépend du droit et de la justice ?

Un journaliste juif hongrois, Théodore Herzl assiste aux événements ;

Il voit la preuve de la persécution dont son peuple est éternellement victime ;

Il va publier un livre « l’Etat juif » n 1896 et se fait le théoricien du sionisme politique : il faut un
Etat dans lequel les juifs seront majoritaires, faute de quoi ils seront toujours persécutés.

Cette option politique ne fait pas l’unanimité au sein des communautés juives de l’époque.
Cependant, le premier congrès mondial sioniste qui se tient à Bales en 1897, retient le principe
d’ouvrer pour un Etat juif « il faut trouver une terre sans peuple pour un peuple sans terre » :
Amérique latine, l’Ouganda,, le Tchad, … ;

Finalement ce sera la Palestine, référence biblique du Judaïsme.

Ainsi est né le sionisme politique : son objectif est d’implanter les juifs en Palestine qui n’est
cependant pas une terre sans peuple ».

Mais pour démarrer l’immigration des juifs vers la Palestine, il faut de l’argent ; ainsi sera crée le
« fonds national juifs) en 1901. Il sera chargé de collecter de l’argent nécessaire à l’achat des
terres. Les communautés juives sont sollicitées partout ou elles se trouvent ;

Convaincre les familles des émigrés : elles sont peu nombreuse au 20 ème s, quelques milliers. Elles
seront laïcs, souvent socialistes : les Kibboutz (colonies de peuplement qui apparaissent peu à peu
sur le terrain, avec une organisation basée sur le collectivisme des taches et des modes de vie ;
34

Sur le plan démographique, à l’aube de la guerre de 1’, on note déjà une évolution en faveur de la
population juive : sur le 700.000 habitants que compte la Palestine, 8% sont des juifs ‘’ fois plus
qu’il y a 20 ans).

Mais, les dirigeants sionistes ont une certitude : il faut des appuis politiques forts si on veut voir
décoller un projet aussi ambitieux ;

L’entreprise parait irréaliste.

Des représentants sionistes dépêchés en Palestine pour étudier la faisabilité de l’implantation de


masse dans ce qui est pour eux « ERRZT Israël », la terre d’Israël, envoient des télégrammes
rédigés ainsi : « La fiancée est belle, mais elle est déjà mariée ».

S’implanter à la place d’un autre peuple, suppose des soutiens politiques sérieux et efficaces.

b. La déclaration Balfour

Les grandes puissances de l’époque (France Grande-Bretagne) étaient des éternelles rivales et
possédaient les 2 grands empires coloniaux du moment.

Le proche orient les intéressait car :

- Ils ont des voies de communication vers les Indes et l’Extrême-Orient par terre et aussi par
la mer grâce au tout proche canal de Suez, accès essentiels pour les colonies lointaines de
ces deux pays.
- Pétrole et gaz sont maintenant connus et convoités cette région du Moyen-Orient en
regorge,

La France et la Grande –Bretagne avaient signés en 1916, les accords de Sykes-Picotet concrétisant
leurs appétits sur la région ;

Pendant la guerre de 14, l’empire ottoman était allié à l’Allemagne. L’effondrement de celle-ci
étant prévisible. Aux accords secrets de Sykes-Picotet, , la France et la Grande-Bretagne s’étaient
convenus pour se partager les provinces arabe qui s’en trouvaient libérées.

- La grande Bretagne jette son dévolu sur la Palestine : elle avait un électorat juif non
négligeable, un groupe de pression sioniste qui agit sur le gouvernement britannique qui
compte parmi ses membres un personnage influent : Walter Rothschild.

La revendication sioniste d’implanter un « foyer juif » en Palestine, trouve gain de cause auprès de
la Grande-Bretagne.

Ceci va rencontrer le veux de la France de ne pas voir se réaliser un grand empire hachémite après
l’éclatement de l’empire ottoman, comme promis aux arabes dont les troupes luttaient aux cotés
des troupes britanniques.

Le 2 novembre 1917, le ministre britannique des affaires étrangères, Balfour, va écrire ç Lord
Rothschild : «  Le gouvernement de Sa Majesté envisage favorablement l’établissement en
Palestine d’un foyer national pour le peuple juif »
35

Ce qui fait une étape politique fondamentale pour le devenir du projet sioniste. Cette déclaration v
peser de tout son poids sur les décennies futures et va trouver concrétisation dès la fin de la 1ere
guerre mondiale.

d. L’après première guerre-mondiale

Cette déclaration va remporter un succès pour les sionistes qui, en moins de 20 ans, va exister sur
le plan international, et aussi remporter le soutien de deux grandes puissances mondiales de
l’époque.

La guette se termine avec la défaite de l’Allemagne et son alliés, l’empire ottoman, qui déjà était
effrité par les assauts des puissances européennes au 19ème S, :

- La France dan les Maghreb,


- L’Italie : en Lybie
- La Grande-Bretagne en Egypte.

Toutes les provinces arabe de l’empire, allant du croissant fertile, depuis le sud de l’Irak actuel,
jusqu’en Palestine se trouvent libérés de la domination Turc.

Ainsi commence la période des conférences de la paix et des traités ,(: Traité de Paris, San Remo,
Versailles, Sèvres ….) . Autant des lieux et des signatures d’accords entre les vainqueurs qui se
partagent le butin ;

La France et la Grande-Bretagne tiennent tous les pouvoirs sur les territoires qu’ils avaient
convoités. On s’aperçoit en analysant la distribution des responsabilités, que les accords de Sykes-
Picotet, signés en 1916 sont suivi presque à la lettre.

Bien que les représentants des différentes populations autochtones directement concernées
( arabes, arméniens Kurdes, sionistes,.. ;), étaient en audition, les intérêts de la France et de la
Grande-Bretagne vont l’emporter.

Ces états sont créés pour les seuls besoins des pays colonisateurs. Des politiciens dessinent
arbitrairement les frontières sans tenir compte des réalités ethniques et culturelles, Ils prennent le
pouvoir ;

Ce qui prépare ainsi les conflits dramatiques et récurrents de décennies suivantes.

Les puissances mandataires sur ces territoires arabes anciennement ottomans sont :

- La France : sur le Liban et la Syrie,


- La grande Bretagne : sur L’Irak, la Transjordanie et la Palestine ;

Toutes ces puissances avaient des recommandations bien précises :

a. Pour les territoires à l’exception de la Palestine , il était question de préparer et annoncer


de manière progressive, les pays sous mandat à l’indépendance politique, administrative
et économique, ce qui sera fait rapidement entre les années 20 et 40 ;
b. Pour la Palestine mandataire : la déclaration Balfour est reprise à la lettre : « Instituer dans
le pays , un état de chose politique, administratif et économique de nature à assurer
36

l’établissement du foyer national pour le peuple juif » ; avec des précautions oratoires qui
précisent qu’il faut sauvegarder le droit civil et religieux de tous les habitants de la
Palestine, à quelques race ou religion qu’ils appartiennent.
– les juifs sont les seuls à être nommés. Et le nom palestinien n’st mentionné nulle part .
Pou eux ils ne peuvent qu’exercer le droits civil et religieux, pas question de droit
politique ;

C’est l’avenir de l’écrasement progressif de la population autochtone palestinienne qui s’inscrit


déjà dans les lignes du mandat accordé à la Grande – Bretagne pour la Palestine. Ainsi, la machine
est en marche pour l’implantation inexorable d’une population venue d’ailleurs au détriment de la
population d’origine.

Un processus qui aura son paroxysme, cas des conflits entre 1947 et 49 et auquel nous continuons
d’assister de nos jours.

3. LES PROTAGONISTES EN PALESTINE

Les protagonistes dans ce conflit sont trois ; l’occupant qu’est la Grande-Bretagne, qui avait
mandat de la SDN, les immigrants qui sont les juifs à la recherche d’une terre sans peuple, et les
autochtones les palestiniens qui doivent combattre pour leur terre.

a. La Grande-Bretagne :

La Grande-Bretagne, qui regorge en son sein des juifs sionistes, à qui elle avait promis la création
d’un «  foyer national » en Palestine, et qui manifeste sa volonté d’y parvenir, a éété clamée haut
et fort lors de la déclaration de Balfour de 1917.

Sa culture est européenne comme celle des juifs qui arrivent de l’Europe fuyant l’antisémitisme qui
ne fait que monter dans leurs pays d’origine.( on retrouve les fonctionnaires britanniques qui son
d’origine juive , mais qui ne sont pas obligatoirement sionistes, certains parfois très haut placés
dans les camp britannique , ce qui représente un avantage évident pour les tractations futures
entre les administratifs du pays et les représentations juives) ;

A Contrario, le refus de collaboration, voir l’ostracisme, de la part des britanniques à l’égard des
populations palestinienne vont vite apparaitre évident.

b. Les immigrants juifs

Déjà en 1925, le « foyer juif » de la Palestine représentait déjà 17% de la population totale du
pays. Des dirigeants déterminés et compétant ont défini un objectif précis : « s’implanter dans le
pays enfin d’aboutir à la création d’un Etat juif comptant moins d’arabes possibles.
37

Ils vont continuer à acheter des terres grâces aux sommes collectées par le « fonds national juif »,
provenant à la répartition des colonies de peuplement avec une stratégie réfléchie : 3 kibboutz
délimitent un territoire.

Ainsi quand viendra le moment de passer à l’action violente d’expulsion des autochtones, ces
bouts de terre ainsi circonscrit seront plus facilement contrôlable et sa population mieux métrisée.

Les zones d’implantation sont bien étudiées et choisies en fonction de la situation géographique, là
aussi « pour plus tard » ;

Des milices sont constituées, armées, et entrainées pour assurer la sécurité des colonies et
participer activement aux événements qui marquent la fin du mandat britannique.

c. Les palestiniens

Les notables palestiniens qui constituent la structure dirigeante de la société s’opposent souvent
les uns aux autres.

Le principe de diviser pour régner était pratiqué par le pouvoir en place. Ils ont parfois à choisir
entre s’opposer à l’occupant(le britanniques) pour préserver leur position privilégiés. Leur choix ne
va toujours pas dans le sens de l’intérêt de la communauté.

Par ailleurs, les tentatives palestiniennes d’organiser les structures parallèles, qui auraient pu
compenser l’absence d’accès à la gestion de leur pays était toujours contrecarrée par la puissance
mandataire ;

Tous les gouvernements britanniques posèrent le même préalable aux populations arabes : « 
reconnaissez d’abord l’objectif du mandat, c'est-à-dire, le principe de l’implantation d’un foyer juif
en Palestine, si non aucune revendication ne peut être prise en compte. » Tel fut le cas.

Les dès sont pipés dès le départ :

- La Palestine est occupée,


- L’immigration juive est régulière et s’amplifie au fil des années,
- Un régime de déséquilibre est mis en place par l’occupant : ne cédant rien aux palestiniens.
Ils acceptent au contraire les communautés juives de Palestine mettent sur pieds petit à
petit , grâce à « l’agence juive » qui la représente, des structures sociales qui auront le
temps de se consolider et de s’aguerrir et qui serviront de base au service étatique dont
aura besoin l’état juif une fois institué.

Sur le territoire, les troublent éclatent avant même la fin du mandat. La population palestinienne
subit très tôt, les conséquences de l’opération sioniste : les terres vendues sont vide de
populations, et les paysans sans terre qui les exploitaient depuis des générations doivent partir,
s’ »agglutinant autour des grandes villes et y constituent peu à peu un prolétariat subissant
chômage et précarité.

Par ailleurs, la concurrence entre les productions arabes et juives aggrave les difficultés
économiques et sociales de la société palestinienne.
38

Les techniques modernes apportées par les immigrants juifs qui viennent de l’Europe, jouent en
défaveur de l’agriculture traditionnelle des palestiniens non compétitive.

Dès 1920, des heurts intercommunautaires font des morts sur chaque cotés. L’armée britannique
occupant militairement la Palestine depuis 1917, réprime violement l’insurrection.

4. ÉMERGENCE DU SIONISME POLITIQUE EN EUROPE ET LA REVOLTE PALESTINIENNE


a. Émergence du sionisme politique en Europe

Les communautés juives sont nombreuses en Europe, ballotées au gré des alternances et
de persécutions. Mais le 19ème siècle, marque la poussée des nationalismes dans tous les pays. Des
nombreux juifs sont favorables à une intégration, voire une assimilation au sein de la société
moderne dans lesquelles ils vivent.

Ces aspirations sont favorisées par certaines législations qui créent l’ouverture : En France,
les juifs sont citoyens depuis la révolution de 1789.

Par ailleurs, les théories socialistes qui se structurent sont internationalistes, ce qui facilite
l’intégration des minorités. Et des très nombreux juifs ont participé à la lutte pour la réalisation de
ces idéaux.

Mais tous ces mouvement vont se révéler incapable de résoudre « la question juive » Il n’y
apas de places pour le juifs. L’antisémitisme sévit partout ;

En Allemagne ; l’arrivée de Hitler au pouvoir, fait exacerber les répressions contre les juifs.
Il va organiser la nuit du 9 au 10 novembre 1938 , et dans la nuit qui suivit, « la nuit de cristal »( un
pogrom contre les juifs de 3ème Reich, les magasins juifs sont saccagés, plus de 200 synagogues et
lieux de culte furent détruits, 7500 commerces et entreprises des juifs furent saccagés, une
centaine des juif assassinés, 30.000 furent déportés en camp de concentration et plus de 2500 en
moururent) Cette vague antisémite va submerger l’Allemagne dès l’arrivée des nazis au pouvoir
en 1933.

Une entreprise d’extermination systématique fut menée contre ce peuple juif pendant la
seconde guerre mondiale et qui conduit à la disparition de plus de 5 à 6 millions des juifs soit 40%
de la population juive dans le monde : le Shoah.

Entre temps, le mouvement sioniste poursuit l’achat des terres et ‘immigration prend de
l’ampleur si bien que les troubles ne font que s’amplifier au fil des années 20 et 30.

La progression de pourcentage des juifs dans la population de Palestine est significative :

Fin du 19ème siècle, elle est de 4%, en 1914 : 8% , en 1925 : de 17% et en 1936 : 29%

b. La révolte palestinienne

En 1929, il eut de nombreux affrontement à Jérusalem et à Hébron : ce qui engendre des morts,
des blessés dans le camp palestinien tout comme dans le camp des sionistes ; La répression
britannique fut grande.
39

Entre temps, le mouvement sioniste poursuit l’achat des terres et l’immigration prend* de
l’ampleur, si bien que les troubles ne font que s’amplifier au fil des années 20 et 30.

La progression en pourcentage des juifs dans la population de la Palestine est significative :

- Fin 19ème s : 4%, en 1914 : 8ù en 1925 : 25% en 1956 : 29%

En 1929, il eut de nouveaux affrontements à Jérusalem et à Hébron ; ce qui une fois encore
engendra des pertes en vie humaines, des blessés, palestiniens et juifs. La répression du
britannique fut grand, mais le pire reste à venir :

- Entre 1924 et 130, les immigrants av aient atteint le chiffre de 82.000


- Entre 1932 et 1938, celui de 217.000 immigrants venant de la Pologne et de l’Allemagne.

Beaucoup de ces immigrants sont diplômés et possèdent des compétences techniques et


intellectuelles élevées, ce qui présente un potentiel de développement économique énorme pour
la communauté juive du pays.

Len 1936 et 1939, un militant palestinien, AZZEDINE AL QASSAM fut assassiné, ce qui v mettre
du feu à la poudre, en commençant par des grèves générales de 6 mois, des boycotts dans les
secteurs de l’économe contrôlés par les britanniques et les communautés juives, des débrayages,
appelés « mouvements populaires de masse non violent ».

Il va ensuite s’ensuivre une révolte armée très dure qui se généralise à tout le pays, ciblant
l’occupant et les juifs.

Certaines régions sont momentanément dans les mains des insurgés palestiniens et les forces
britannique étaient contrainte de quitter la vielle ville de Jérusalem, Jaffa, Acre, Beachiva.

La répression est forte, tout est utilisé : emprisonnement, exécutions sommaires, assassinats
ciblés, détention administrative, exile, couvre-feu, destruction des maisons, voir d’un quartier
entier de Jaffa, les récoltes seront détruites dans les campagnes …

Mais la résistance palestinienne sera écrasée ;

En conséquence :

- Les palestiniens vont perdre la majeur partie de leurs résistants et dirigeants nationaux,
- L’immigration juive s’arrête momentanément,
- Sur le plan politique, la Grande-Bretagne crée la « commission william Peel », pour réfléchir
sur les solutions possibles en Palestine. Elle va proposer le partage du territoire entre les
deux communautés ennemies : il sera ainsi publié pour la première fois en 1937, un plan
de partage qui est rejeté en bloc par les palestinien, parce que considéré comme la
spoliation pure et simple de son territoire.
- La communauté juive, elle aussi n’accepte pas ce partage bien qu’il était en leur faveur
pour la création d’un Etat juif.

Devant la gravité des trouble qui se poursuivent, le gouvernement britannique comprend qu’il
fallait « lâcher du lest » au bénéfice de la population palestinienne : il va publier le « livre blanc »
en 1939, av e promesse de :
40

- Limiter le nombre annuels des immigrants juifs,


- De contrôler l’achat des terres,
- D’aller dans les 10 ans à venir, vers un état indépendant dont la nature et la constitution
seront à définir avec la population palestinienne, la communauté juive de Palestine et les
pays arabes voisins.

Depuis le mandat britannique, c’est pour la première fois que la population palestinienne se trouve
mentionnée dans une perspective d’avenir.

Mais trop tard, la 2ème GM s’approche et la persécution nazie en Europe a déjà commencé, elle s’en
suivit dans une histoire qui était déjà bien compliquée.

5. LE PLAN DE PARTAGE

L’immigration juive en Palestine qui avait déjà commencé, va connaitre un essor à l’arrivée d’Hitler
au pouvoir, lorsqu’il va libérer les camps de concentration.

Souvent la Palestine n’était pas le choix privilégiés de tous les survivants des génocides européens ;
les Uns vont aller aux Etats-Unis,

A la fin de la seconde guerre mondiale,, nombreux vont se diriger au Proche-Orient. Or avec «  le
livre blanc » les britanniques avaient déjà décidé d’imposer des quotas d’immigrant et le contrôle
des l’achat des terre, par l’agence juive. Cela va permettre des épisodes dramatiques dont celui de

- l’Exodus( un navire chargé des rescapés des camps de la mort, est bloqué dans un port
palestinien et obligé d’errer en méditerranée, refusé par tous…) qui fut emblématique,
- sur place, le milices juives( entrainées dès les années 1930), instaurent un régime de
terreur à l’encontre des forces d’occupation (britanniques et de la population
palestinienne) ces corps sont constitués dans bandes autonomes dirigées par des jeunes
hommes que l’on retrouve plus tard parmi les dirigeant de l’Etat d’Israël ( IRGOUN, avec
MENAHEN, LE LEHI avec I.TZHAk SHAMIR , La HAGANSAH, qui sera le noyau de la future
armée israélienne.

Ils auront pour mode d’opération les attentats dont l’un d’eux est particulièrement sanglant, celui
de 1946 dont une bande au KING DAVID, hôtel à Jérusalem fait 93 morts britanniques et
palestiniens.

La Grande-Bretagne ne tient plus, elle va s’en référer à l’ONU qui remplace la SDN en 1945. Celle-ci
va nommer une commission dite « commission Peel » pour la Palestine en 1947, l’année même de
l’Exodus. Elle va rencontre l’« agence juive » mai. le haut comité arabe va refuser de la rencontrer,
considérant que le droit naturel des arabes palestiniens sont évident ; Et que la Palestine toute
entière est la leur.

L’UNSCOP (c'est-à-dire, comité spécial de l’ONU pour la Palestine émet deux propositions :

- la création d’une fédération regroupant u Etat juif et un Etat palestiniens,


- la séparation de deux Etats indépendants.
41

Nb. : Dans les deux cas, les palestiniens ont perdu. Une partie de leur terre d’origine sera donnée à
cette population qui vient d’ailleurs ;

En 1947, la situation démographique a changé en Palestine ; Vers 1900, la population juive ui


représentait 4% est à ce jour de2000.000 d’individus dont le 2/3 sont arabes et 1/3 juifs.

En ce qui concerne les terres, les palestiniens en son propriétaire à 94% ( soit de façon
privée, soit par leurs institutions religieuses musulmanes ou chrétiennes. Les juifs n’en possèdent
que 6%.

Les 29 décembre 1947, l’assemblée générale des nations unies tranche par le partage de la
Palestine à 5- pourcent des terres pour les juifs et 43 pour les palestiniens. Une zone spéciale est
délimitée autour de Jérusalem et Bethleem (les lieux saints) qui auront une gestion internationale.

L’Union soviétique et les Etats-Unis et la France, ont voté pour. Les Etats-arabes dont la Turquie et
la Grèce ont voté contre, Le Royaume-Uni s’est abstenu. La majorité de 2/3 étant atteinte, la
résolution 181 est adoptée.

a. Pour l’Eta-juif : le Pourtour du lac Tibériade, au nord-est se prolongeant de la bande


côtière entre Haïfa et Jaffa/Tel-Aviv et enfin une grande partie du Néguev.
b. L’Eta palestinien : la Galilée au nord avec Nazareth, le centre excepté la cote et une large
bande à hauteur de Gaza et de la frontière égyptienne.

Ce plan de partage est refusé en bloc par les palestiniens, cependant les juifs ont nuancé : pour
eux ne pas rejeter leur semble politiquement plus habile, mais attendre pour voir : « bien début ,
peut mieux faire ».

6. LE CONFLIT JUDEO-PALESTINIEN

Dès le lendemain du vote de l’ONU, les hostilités éclatent. Une véritable guerre civile entre
décembre 47 et mai 48 opposants les forces armées de deux parties (d’un coté les forces militaires
de ce qui est un état juif en gestation, des hommes biens aguerris et bien entrainés), tandis que du
coté palestiniens, ( des résistants peu expérimentés et mal coordonnés ) malgré l’aide de la ligue
arabe qui va envoyer ce que l’on appelle « armée de libération arabe », avec les hommes engagés
dan le conflit peu nombreux, n’ont pas fait le poids.

Dès le mois de décembre 1947, quelques grandes familles palestiniennes, grands propriétaires
terriens et membres de la bourgeoisie quittent les grandes villes, déstabilisant un peu plus une
population déjà bien éprouvée.

Au printemps 1948, les forces sionistes dominent et prennent possession des grandes villes
(Tibériade, Haïfa, Jaffa, et investissent de nombreux villages et rayés de la carte.

En avril 1948, A Dier Yassine, village palestinien sur la route de Jérusalem, les milices juives
d’Irgoun et du Lehi, vont massacrer des nombreux habitants. Une population terrorisée partout
sera sans résistance ; les objectifs de troupes juives étaient de vider de leurs habitants arabes,
autant que faire se peut, toutes les terres susceptibles d’intégrer le futur état juif ; Les résultats
sont là, les populations partent en masse, fuyant les combats et exactions.
42

Le 14 Mai 1948, la première étape de cette catastrophe est accompli par les palestiniens : 400.000
palestiniens sont sur la route (sans abri). Les britannique ayant renoncé à leur mandat quittent la
Palestine ;

David Ben Gourion, chef de l’  « agence juive », fort du plan de partage des Nations-Unies, et des
faits des armes sur terrain, fait des déclarations suivantes : «  En vertu du droit naturel et
historique du peuple juif, et de la résolution des nations-unies, nous proclamons par la présent
act, la création de l’Etat juif en Palestine et qui prendra le nom d’Israël ».

Cette décision est suivie d’une reconnaissance immédiate des Etats-Unis qui sera suivi de L’Union
soviétique et autres grandes puissances.

C’est la fin de ce qu’on appelle la guerre judéo-palestinienne.

Le Haganah est devenu l’armée du tout jeune Etat d’Israël ; ce qui va être le début de la première
guerre israélo-arabe.

7. La première guerre israélo-arabe

L’Egypte, la Transjordanie, la Syrie et le Liban se sont alliés pour s’opposer militairement à la


situation engendrée par le plan de partage, juste dans les heures qui suivirent la déclaration de
l’indépendance de l’Etat juif. L’armée égyptienne bombarde Israël et entame les hostilités.

Le combat change de nature, mais les dès sont pipés une fois encore au détriment des
palestiniens. Ce petit Etat d’Israël va faire face à la coalition arabe qui l’entoure et qui veut le jeter
à la mer selon l’expression consacrée. certes, Israël a le soutien financier des Etats-Unis, il est
ravitaillé en arme par l’URSS s(ses troupes sont bien entrainées et rodées et poursuivent des
objectifs clairement définis.

Tandis que la Palestine est militairement faible, son matériel militaire et ses armes sont
vétustes. Seule l’armée transjordanienne était à la hauteur, la légion rabe pourrait faire la
différence, mais un frein politique majeur va jouer : le roi de la Transjordanie veut annexer le
territoire à l’ouest du Jourdain destiné aux palestiniens selon le plan de partage de l’ONU.( il a déjà
évoqué cette possibilité avec les britanniques et en novembre 1945, il va rencontrer Golda Meir,
représentant de l’agence Juive. Un accord est conclu entre eux. T le roi a promis de ne pas pénétrer
sur ce qui devra devenir l’Etat d’Israël. Il contiendra ses troupes dans la Cisjordanie.

Les autres coalisés arabes sont plus préoccuper de prétentions territoriales du souverain
hachémite que du sort de la population palestinienne. Et c’est donc vers un échec militaire des
arabes que l’on va s’cheminer tout au long de 1948.

Du coté israéliens par contre aucune ambigüité, pas d’état d’âme. La volonté d’expulser
purement et simplement la population arabe de la Palestine existe depuis des longues dates dans
la vision sioniste. Bien sur camouflé, on la retrouve cependant dans certains écrits.

8. Le NAKBA
43

Nakba est synonyme de la grande catastrophe connu par les palestiniens qui ont perdu des terres,
la détresse des réfugiés et les tentatives de conciliations qui ne vont pas aboutir.

a. Au Sujet de la terre :
Le plan de partage de l’ONU accorde aux palestiniens 43% de terre de la Palestine, mais il
va leur rester 22% ‘la Cisjordanie à l’ouest du Jourdain qui ne dépasse pas 120 à 150 Km de
longueur nord sud, et 30 à 50 km de largeur est-ouest, et la bande de Gaza d’une longueur
de 40 Km et de 6 à 7 km de largueur.

Les israéliens sont à Jérusalem ouest, par contre la vielle ville et les lieux saints restent en territoire
arabes. Plus de 400 villages ont été rasés et de nombreuses villes ravagées.

(dans les années 6O, le Propos de MOSHE DAYAN, un général israélien, avait le mérite d’être claire en disant  : Des villages juifs ont été
construits en lieu et place des villages arabes que l’on ne peut même pas connaitre encore le noms. Vous n’êtes pas à blâmer parce que
les livres de géographie n’existent plus… Ul n’y a pas un seul endroit dans ce pays qui n’eut pas auparavant, une population arabe ).

b. Des réfugiés :

Plus de 700.000 à 900.000 personnes sont parties et n’ont plus rien. Mais par contre, il semble
y avoir un consensus sur le nombre des palestiniens qui se trouvent encore à l’intérieur des limites
du nouvel Etat d’Israël ; Soient 150 000 en lieu et place des millions d’avant la guerre ;

Ceux qui ont bougé de quelques Km, sont devenus aussi des réfugiés. Ils sont en Israël, mais
n’obtiennent plus l’autorisation de retourner chez-eux.

Les autres refugiés vont se concentrer en Cisjordanie et dans la Bande de Gaza ; et dans ls pays
arabes périphériques (Liban, Syrie, Transjordanie … qui doivent faire face au flux énormes des
familles complètement désemparées.

Sur le plan Politique :

Une conférence dite de Lausanne en avril 1948, sous les auspices du comité de conciliation
pour la Palestine par l :’ONU à la quelle seront associés les belligérants pour tenter de trouver une
conciliation va échouer.

Récapitulation sur la succession des conflits :

- Premier conflit: guerre d’indépendance

En 1947 la résolution n°181 de l’Assemblée Générale de l’ONU, est votée. Elle


vise à établir un Plan de partage de la Palestine entre un Etat juif (qui occuperait 55% du
territoire de la Palestine), un Etat arabe (qui occuperait 44% du terrain) et une zone internationale
(1%) comprenant Jérusalem et les Lieux Saints.

Le texte est approuvé par les autorités juives tandis que les Palestiniens émettent certaines
réticences. Ce désaccord va se manifester avec David Ben Gourions qui le 14 mai 1940, va
proclamer l’indépendance de l’Etat juif qui prend le nom d’Israël. une guerre qui éclatera à la suite
de la de cette proclamation d’indépendance. Ce premier conflit armé porte des noms différents
chez les deux belligérants :
44

- Pour les Israéliens, une guerre d’indépendance


- pour les Palestiniens, le terme Nakba (catastrophe) semble le mieux refléter le point de
vue arabe.

Ce conflit va durer une bonne année et c’est soldé par la victoire de l’armée israélienne. L’Etat juif
occupe 78% du territoire et 22 % restent respectivement sous contrôle de la Cisjordanie et
égyptien (Bande de Gaza).

Conséquence de ce premier conflit :

Cette guerre a entrainé la fuite de près de 750.000 palestiniens (vers les pays voisins : Liban, Syrie,
Jordanie) et a fait de la question des refugiés, une problématique au regard du droit international,
par la résolution 194 qui prévoit un droit de retour à ces personnes ou à des compensations.

La seconde guerre en 1956 : la suite à la crise du canal de Suez :

Suite à la nationalisation du canal par l’Egypte, Israël a signé, via le protocole de


Sèvres, un accord avec la France et la Grande-Bretagne.

Ces trois pays ont trouvé des intérêts en commun pour envahir l’Egypte (Israël ; la France et le
Royaume-Uni). Les Etats- unis étaient opposés à cette nationalisation, pourtant soutenue par les
grandes puissances des deux blocs ; Israël convoitait également ce canal pour son
transport maritime et avait des envies d’expansions territoriales sur le Sinaï).

Le conflit s’est achevé en mars 1957 et a vu naître la première opération


multilatérale de maintien de la paix des Nations-Unies. Le 29 mai 1964, l’Organisation de Libération
de la Palestine (OLP) naît à Jérusalem-Est.

Troisième conflit : la guerre de six jours

Elle va débuter en 1967, l’armée israélienne envahi la Cisjordanie, la bande de Gaza, Jérusalem-est,
le plateau Syrien du Golan et le Sinaï. Cette occupation est trop controversée est entraine un
nouvel exode de quelques 200.000 palestiniens. Ainsi, le mouvement de colonisation prend ses
origines.

Le 22 novembre 1967, le Conseil de sécurité de l’ONU adopte sa résolution n°242


qui vise à atteindre deux objectifs : la sécurité étatique israélienne en échange
du retrait des troupes juives des Territoires nouvellement occupés.

La quatrième guerre israélo-arabe sera celle du Kippour d’octobre 1973.

Les armées syriennes, égyptiennes et jordaniennes ont décidé, lors de la fête juive
du Grand Pardon, de récupérer les territoires qui leur appartenaient par le passé
(à savoir, le Golan et le Sinaï). Le conflit a, une fois encore, vu la victoire de l’armée israélienne sur
ses voisins.

La résolution n°338 du Conseil de sécurité des Nations-Unies recommandant un cessez-le-


feu et l’application immédiate de la résolution n°242 fait surface. C’est également en 1973 que
Yasser Arafat devient le leader de l’OLP, organisation qui est par ailleurs reconnue comme « seul
45

représentant du peuple palestinien » à la suite du sommet d’Alger du


mois de novembre.

En 1975, une guerre civile éclate au Liban.

Celle-ci oppose les fedayin alliés des organisations libanaises « islamo-progressistes » aux milices
phalangistes (de la droite chrétienne) soutenues par les Israéliens. Il s’agit d’une sorte de
projection du conflit israélo-palestinien sur le territoire libanais.

D’autres évènements marquants vont avoir lieu avant la première Intifada. On


peut notamment citer :

- les accords de Camp David de 1978 aboutissant à une


paix séparée entre l’Egypte et Israël ; le vote de la Knesset (assemblée
parlementaire israélienne) approuvant le choix de Jérusalem comme capitale
« éternelle et indivisible » de l’Etat israélien (ce qui implique donc l’annexion de
Jérusalem-Est, capitale du futur Etat Palestinien) en 1980 ; l’annexion du plateau
du Golan syrien en 1981 ; l’invasion du Liban par Tsahal en 1982-1983 (sous le
nom de l’opération « Paix en Galilée »).

Enfin, c’est en 1987 qu’éclate la «révolte des pierres » (Intifada). Elle durera jusqu’en 1993
et entraînera la mort de 2.000 Palestiniens.
46

Le …………………………………

Sixième séance  :LA REVOLUTION ISLAMIQUE


47

Ct Bernard KAMBALA MULENGELE TSHISHIMBI

« Année académique 2021-2022 »

REVOLUTION ISLAMIQUE

Plan
Notion
Cadre géographique
Cadre historique
- Eléments précurseurs
- Conditions prérévolutionnaires
- Premières protestation
- Montée de la contestation
- Chute du shah
Prise de pouvoir de Khomeiny
- opposition à la révolution
Rapport entre l’occident (Etats-Unis) et l’Iran
- sur le plan diplomatique
- Coup d’Etat-manqué (NOJEH)
- Dans les pays voisins
0. Notion

La révolution islamique, également appelée révolution iranienne ou révolution de


1979, elle est la transformation brusque du régime politique de l’Iran qui passe de l’Etat
impérial en république islamique, suite au mécontentement populaire vis-à-vis de la
politique du Shah .

1. Cadre géographique de l’Iran

(Carte)
48

Le territoire est un désert salé d’altitude, entouré des montagnes au milieu d’une zone
sismique très instable.

Une région riche en pétrole découvert en 1908 sur le littoral. L’Iran est à la croisée de la
route de soie (entre le monde turc et indien), une  route qui relie le monde russe au Moyen-
Orient.

Cette Terre est convoitée par le britanniques au lendemain de la 1erè GM.

2. Cadre historique

L’Iran actuel est l’émanation de l’empire Perse qui jadis s’étendait de la Thraces au
nord-est de l’Egypte. par le dégrée 1934, prendra le nom de l’Iran. Iran signifie pays
des aryens.

En 1921, un jeune officier REZA KHAN SARDARSEPAH, prend le pouvoir par un coup
d’état militaire En 1935, il interdit le port de voile pour les femmes et mène une politique
nationaliste. Son nationalisme s’exprime par : le choix définitif du non de l’Iran, attaché
aux sassanides, alors que la perse est le nom hérité des grecs.

Il sera succédé par son fils, Mohammad Reza Shah en 1941. Ce dernier sera obligé
d’abdiquer par l’invasion des britanniques et des soviétiques, 12 ans après le départ de
son père, Reeza Shah Palhavi.

En 1953, Reza Pahlavi reprend le pouvoir. Après une période d’interrègne civil, grâce à un
coup d’Etat appuyé par une opération clandestine de la CIA et du M16, « l’opération
Ajax ».
49

Il va renverse le gouvernement de son premier ministre Mohammad Mossadegh pour


mettre un terme à sa politique nationaliste. Ce qui va faire de luis un potentat.

A extérieure, Reza Pahlavi maintien des bonnes relations avec les Etats-Unis, qui
soutenaient son régime autoritaire et Il recevait des royalties des compagnies
occidentales, à qui il avait confié l’extraction du pétrole.

De l’âge d’or (1963-1967)

De 1963 à 1967, grâce à la monté du prix de pétrole et aux exportations de l’acier,


l’économie sera prospère. Ce qui va entrainer l’émergence d’une bourgeoisie d’affaires aux
exigences politiques et économiques croissante : Son économie prospère, mais l’inflation
augmente en même temps.

Dans sa paranoïa, En octobre 1971, le Shah organise la célébration du 2500 ème anniversaire
de la fondation de l’empire Perse, qui va durer trois jours. Il y invite 600 étrangers, les
cérémonies se font en costume de l’époque achéménide.

Le banquet qui sera organisé à cette fin, va mobiliser plus de 200 employés venus
spécialement de la France. Une polémique dans la presse sur le cout de ces festivités
contribue à ternir l’image du Shah.

: Ainsi va naitre une opposition d’inspiration religieuse Chiite qui remet en cause le
fondement du régime.

a. La politique extérieure

La position de l’Iran durant la seconde guerre mondiale, avait fait de lui


la zone de passage la mieux indiquées entre les alliés occidentaux et l’URSS. Préservé à
tout prix cette liberté vitale pour l’alliance, avait conduit les alliés à prendre des
précautions : suspect de vouloir être trop indépendant, le Shah Reza Pahlavi, fondateur de
la dynastie régnante en 1945, avait été envoyé en exil en Afrique du sud, où il trouva la
mort juste avant la fin du conflit.

La souveraineté du shah avait connu quelques avanies après 1945,


quand les soviétiques avaient favorisé la création d’une république séparatiste
prosoviétique à Mehard dans le nord de l’Iran, tout près de leurs frontières. Sur ce, l’Iran
recevra l’appui très ferme des Etats-Unis, accepté pleinement par le Shah et son
gouvernement.

Mais au début des années 1950, un grand différent oppose le premier ministre
Mossadegh, à la puissante société pétrolière Anglo-iranienne qu’il prétendait nationaliser,
« l’AIOL ». La réussite ne fut que partielle, car cette société va survivre à la chute de
Mossadegh en 1953. Victime d’un coup d’Etat appuyé par une opération clandestine de la
CIA et du M16, « l’opération Ajax », ainsi un terme à été mis fin à sa politique nationaliste.
50

Après la destitution de ce premier ministre, Le shah va bénéficier d’un appui décisif des
États-Unis en pleine « pactomanie » anti communiste. Grâce au savoir faire des services
spéciaux américains. parce qu’il manifestait hautement ses sympathie occidentales. Ce
qui fait du Shah un potentat.

b. La politique intérieure du Shah

L’Iran se développement de façon modérée malgré, l’augmentation de sa


production pétrolière, faute des hommes instruits car l’analphabétisme dépasse le 2/3 de
la population totale, le décollage économique ne se fait guère, sauf pour ce qui concerne
les hydrocarbures.

Grace à Mossadegh, et à la société nationale des pétroles, l’Iran devient au début


des années 1970,le seul état pétrolier au Moyen Orient à disposer non seulement des
sources financières régulières et substantielles, mais d’un noyau important des spécialistes
dont la qualification n’a rien à envier à celle des techniciens étrangers les plus compétents.

Période de l’euphories

Le shah va durant la période allant de, 1972-1973, manifester son intension de


reprendre le contrôle complet des gisements avant 1979, avec l’offre des contrats de
longue durée (30ans), devenant opératoire à condition que les sociétés étrangères
investissent sur place une partie de leurs bénéfices. Ce derniers étaient donc substantiel
avec la hausse de la production qui quintuple presqu’en huit ans (de 1962 : à 65 millions,
1974 : plus de 300millions de tonnes, mais seulement 268 millions en 1975), suite à la crise
mondiale. Ainsi, les royalties tirées du pétrole financent tous les équipements d’un pays
industriel. Avant la fin du 20 ème s, L’Iran se veut le Japon du Moyen-Orient ( de 2,4 milliards
de dollars en 1972, les revenus du pétrole passent à 15 milliards en 1974, à 27 milliards en
1976,).

Une inflation créée par la hausse de prix du pétrole ; les difficultés d’emploi pour
les jeunes diplômés. ( Mais en plein triomphalisme, le Shah va annoncer, la production
d’un probable demi-milliards de tonne de pétroles pour 1980, en se mesurant au grands
producteurs saoudiens, et cela de manière fort optimiste, cependant le chiffre réel pour
1980 est de 74 millions de tonnes).
Dans cette folie de grandeur, le Shah annonce une réforme de système latifundiaire dans la ligne de la loi agraire de 1958.

a. Les éléments précurseurs de la révoltions

1° En octobre 1971, le Shah organise la célébration du 2500 ème anniversaire de la


fondation de l’empire Perse, qui va durer trois jours. Il y invite 600 étrangers, les
cérémonies se font en costume de l’époque achéménide. Le banquet qui sera organisé va
mobiliser plus de 200 employés venus spécialement de la France.
51

1° Une polémique dans la presse sur le cout des festivités d’octobre 1971 lors de la
ème
2500 anniversaire de l’empire Perse, va contribuer à ternir l’image du Shah.

2° la corruption qui gangrène toutes les couches de la société


3° Les ratés des réformes agraires
Il abolit le système agraire inégalitaire existant en diminuant la taille de la
propriété du clergé, ce qui diminue ipso-facto leurs revenus. (va déposséder le
clergé et grands propriétaires de leurs vastes domaines et les redistribuer
personnellement aux paysans, les pièces administratives calligraphiées qui font
d’eux de nouveaux propriétaires).
4° La diminution de l’influence de l’islam
Pour minimiser le rôle de l’islam dans l’empire, il va louer à la place les réalisations
de la civilisation perse préislamique en déplaçant le début de calendrier solaire
iranien depuis l’hégire, à l’ascension au trône de Cyrus le Grand
Les publications marxistes et musulmanes sont fortement censurées
- Il accorde le droit de vote aux femmes : le clergé s’y oppose parce qu’il voit en cela,
une conspiration pour éclater la famille.
5° les pratiques violentes de la SAVAK.

La révolution blanche :

En 1963, Shah Pahlavi lance une série des réformes à grande portée qui vise à la
régénération non-violente de la société iranienne à travers des réformes économiques et
sociales en vue de transformer à long terme l’Iran en une puissance économique et
industrielle mondiale : il s’agit de la révolution blanche.

Elle avait pour programme :


- La reforme agraire :
- Création de l’armée de la connaissance : (Sepah-e-Danesh) :

En octobre 1963, une loi fut votée par laquelle, le ministère de l’éducation et de la défense
devaient circonscrire les jeunes qui avaient terminés le lycée, pour aider les enseignants à former
l’armée de la connaissance en vue de remédier à la pénurie d’enseignants dans les villages
(mobilisation dans le système de Mobutu en 197à-721). (la république islamique enseigna par près
de 200.000 jeunes femmes et hommes, qui vont former plus de 2,2 millions de garçons et de filles
et plus de 1 million d’adulte).

Ces efforts furent d’un grand apport du fait qu’au début le taux d’analphabétisme qui était
de 95% dans le village va tomber à 80% après 10 ans. La progression fut constante à tel enseigne
qu’ nombreux finiront par atteindre le cap des universités.

L’armée de la reconnaissance recevra ainsi en 1972, le prix UNESCO « Nadezhda k


Krupskaya » (du nom de l’épouse de Lénine) pour l’éducation.

- L’armée de la santé :
52

Le 9 février 1964, le parlement adopta la loi constituant une armée de la santé avec pour
objectif d’améliorer les soins de santé dans les zones rurales.les circonscrits (médecins, dentistes,
vétérinaires … ) pourraient au lieu de service militaire, effectuer leur service dans l’armée de
santé. La formation des bénévoles en tant que médecins fut offerte par l’armée. Celui qui avait
terminé son service militaire dans l’armée de la santé, était envoyé de préférence dans la santé
nationale.

- L’armée de la reconstruction et de l’embellissement :

Les circonscrits furent formés et passèrent l’action en collaboration avec le ministère de la


défense, le ministère de l’agriculture, et le ministère du logement.

La première fonction de cette armée fut dans le domaine de modernisation de l’agriculture et


la construction des écoles, des bains publics, etc.. Tout ce la pour améliorer la qualité de vie dans
les villages.

 Les autres mesures de la reformes :


- La nationalisation des forets et pâturages : ces mesurent furent prises pour non seulement
protéger les ressources nationales, mais aussi et surtout pour arrêter le destruction des
forets et les pâturages en les développant e t en les cultivant : plus de 9 millions d’arbres
furent plantées dans 26 régions créant ainsi 70.000 ares (280 km2) au tour des villes et aux
confins des grandes autoroutes.
- La privatisation de certaines usines : par la vante des parts aux usines privées et publiques
ainsi qu’aux anciens seigneurs féodaux, créant ainsi une nouvelle classe des propriétaires
d’usines qui pourraient aider à industrialiser le pays.
- Le partage des bénéfices : Pour les travailleurs industriels dans les entreprises privées, ils
devaient recevoir 20% sur le bénéfice réalisé par la production octroyés en primes en
fonction de la productivité ou de la réduction du cout.
- La modification de la loi électorale : les femmes reçurent le droit de vote , aussi celui
d’éligibilité

De ce programme, le plus important fut :

La réforme agraire : par laquelle, Il abolit le système agraire inégalitaire existant en


diminuant la taille de la propriété du clergé, ce qui diminue ipso-facto leurs revenus. ( va
déposséder le clergé et grands propriétaires de leurs vastes domaines et les redistribuer
personnellement aux paysans, les pièces administratives calligraphiées qui font d’eux de
nouveaux propriétaires : plus de 2.000.000 des paysans ).

a. la diminution de l’influence de l’Islam : (pour minimiser le rôle de l’islam dans


l’empire,
- il va louer à la place les réalisations de la civilisation perse préislamique en
déplaçant le début de calendrier solaire iranien depuis l’hégire, à l’ascension au
trône de Cyrus le Grand).
b. Les publications marxistes et musulmanes sont fortement censurées.
53

c. Il accorde le droit de vote aux femmes  : Elles deviennent électrice et éligible à la


fois.
(le clergé s’y oppose parce qu’il voit en cela, une conspiration pour éclater la
famille).

Toutes ces réformes sont des ratés, elles vont donner naissance à un mouvement
de guérilla rurale inspiré du fascisme (pouvoir fort, une dictature) prend forme.

b. CONDITION PRE-REVOLUTIONNAIRES

La frange la plus pauvre de la population iranienne est aussi la plus religieuse et la


plus opposée à l’impérialisme étranger. Elle est majoritairement rurale et habite dans des
quartiers pauvres de grandes villes, particulièrement à Téhéran. Beaucoup d’entre eux
souhaitent un retour au style de vie antérieur.

De plus toutes les réformes pendant la révolution blanche, ne tiennent pas toutes
leurs promesses. Les réformes agraires ont ratés et mécontentent fortement le clergé
chiite et les autres grands propriétaires terriens.

La relation étroite du shah avec l’occident n’est pas acceptée, à cause de la


corruption et de la violence avec la SAVAK., qui sera remplacée par la VEVAK.

Une nombreuse opposition au régime du shah commence aussi à se former, au sein


de laquelle existe une opposition laïque et démocratique dont :

Le Front national composé des notable mossadeghistes et des intellectuels libéraux


urbains,

L’extrême gauche (une organisation des moudjahiddines du peuple iranien),

Le parti communiste iranien (Tudeh) qui avait une base au sein de la population
ouvrière

L’organisation marxiste des Fadaiyan-e-Khalq qui rassemblait les étudiants et les


ouvriers.

Une polémique dans la presse sur le cout des festivités organisées en 1971 (2500 ème
anniversaire de la fondation de l’empire perse) a contribué à ternir son image.

Tout ceci va rendre périlleuse à position du shah.

c. LES PREMIERES PROTESTATIONS

En 1977, le président Jimmy Carter va menacer d’arrêter la livraison d’arme suite


aux multiples violations de droit de l’homme et la liberté publique. : 300 prisonniers furent
relâchés, la censure se relâche, et le système de justice est reformé.
54

Carter va aussi faire pression sur le droit à la liberté d’association, ce qui entraine
par la suite , une multiplication des campagnes pour la liberté d’expression de la part des
intellectuels.

Ce début de l’opposition est mené par Mehdi Bazargan (un ancien chef du
gouvernement intérimaire de l’Iran après la révolution iranienne de 1979). Il constitue un
groupe laïc proche du Front National de Mossadegh.

Le plus révolutionnaire fut Ali Shariati, un professeur de philosophie très populaire


et respecté qui lutte pou la justice sociale et la démocratie. Il fut tué à Londres en 1977. Ce
qui a contribué grandement à l’augmentation des tensions ; ainsi Khomeiny devient alors
la figure de proue de La révolution pour avoir déclaré le régime du shah de tyrannique, il
fut exilé du pays pour l’Irak. Il va se battre pour le renversement du régime et
l »établissement d’un Etat Théocratique. Fin 1977 Mostafa Khomeini (fils de l’Ayatollah
Khomeiny est retrouvé mort, et son père en blâme la police secrète du shah.

D’autres groupes d’opposition opèrent depuis l’extérieur (à Londres, Paris, Irak,


Turquie …)

Fac à a menace d’une révolution, le shah cherche de l’aie auprès des Etats-Unis,
étant donné qu’il occupait une place stratégique de premier plan dans la politique
étrangère des Etats-Unis au Moyen-Orient.

d. MONTEE DE LA CONTESTATION

L’opposition au shah vient principalement de la classe moyenne urbaine, dont une


partie plutôt laïque soutenait une monarchie constitutionnelle. Les groupes islamiques
seront les premiers à rassembler des grandes masses contre le shah.

En 1978, la presse officielle publie une rumeur destinée à faire du tort à Khomeiny.
Des étudiants et des meneurs religieux protestent. La police se déploie dans les rues
dispersant les manifestants dans les rues et tuant plusieurs étudiants.

D’après les coutumes chiites, un service religieux se tient en mémoire des morts
après un deuil de 40 jours. Le 18 février, des groupes marchants dans de nombreuses villes
vont profiter pour manifester contre le régime du shah : les forces de l’ordre vont réprimer
avec violence à Tabriz, plus de 100 manifestants sont tués.

Le cycle de deuil se répète, à partir du 29 mars, des nouvelles protestations ont lieu
dans le pays( des hôtels de luxe et d’autres symbole de pouvoir sont détruits, le cycle
reprend le 1à mai.

Les dommages dus aux manifestations, en plus de l’inflation effrénée, frappent de


plein fouet l’économie iranienne.
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A cause de cela, le gouvernement impose des mesures d’austérité à l’été 1978


(provoquant l’annulation de nombreux projets publics, le gel des salaires. Ces mesurent
aggravent le chômage et le ressentiment de la population. De plus en plus, la classe
ouvrière se joint aux étudiants et à la classe moyenne contre le régime.

e. CHUTE DU SHAH

En septembre, la nation se déstabilise rapidement, les manifestations massives


deviennent régulières. Le shah introduit la loi martiale, et interdit toute manifestation. Le
vendre di 8 septembre (vendredi noire) une manifestation massive a eu lieu à Téhéran ;

Dans un premier temps, le shah refuse la proposition de la SAVAK à une d »une


intervention musclée.

Mais pour contrôler le débordement de foule, il s’avère impossible de maitriser les


rassemblements de plusieurs millions d’individus autrement que par les armes.

Le shah dans une situation délicate, accepte finalement le déploiement de l’armée


en remplacement des forces de l’ordre (les tanks sont utilisés, hélicoptères ; et fusils) ; ce
jour reste connu sous le nom de « vendredi noir » : la population iranienne te les alliés
étrangers du shah vont perdre leur soutien à ce dernier.

Une grève générale est déclenchée en octobre, elle paralyse l’économie du pays, la
plupart des industries sont germées, les pétroliers bloqués dans les ports d’Abadan.

Ces protestations atteignent leurs paroxysmes en décembre 1978. Des manifestants


sont tués chaque jour, et chaque jour les protestations prennent de l’ampleur.

- Le 12 décembre, plus de 2 millions des personnes défilent dans les rues pour
protester contre la politique du shah. Les dissensions apparaissent au sein de
l’armée (notamment des jeunes officiers qui répugnent à ordonner des tir sur la
foule ;
- Le shah affaibli par la maladie et abandonné par les puissances étrangères, vit
retrancher dans le palais de Niavaran. Face au chaos qui ne cesse de s’accroitre et
contre l’avis des officiers de la SAVAK, le shah ordonne que l’armée cesse de tirer
dans la foule. Il joue alors sa dernière carte : La nomination de Shapour bakhtiar au
poste de premier ministre.
- Ce dernier va demander au shah e quitter l’Iran pour une durée indéterminée. Le 16
janvier 1979, parti en Hélicoptère du Palais de Niavaran, le couple impérial arrive à
l’aéroport militaire ou les attendaient leur dernières collaborateurs et officiers
restés fideles, et s’envole pour l’Egypte ou l’attendait le Président Sadate.

De l’Egypte quelques semaines plus tard, il se rendra au Maroc, puis sur le continent
américain ; L’errance se poursuit aux Bahamas, à Panama ; au Mexique, dans un
hôpital à New-York et sur une base militaire au Texas.
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Sa présence aux Etats-Unis, sert de prétexte pour la prise d’otage de l’ambassade


américaine de Téhéran : Il fut réclamé par Téhéran pour être jugé et exécuté
probablement.

Il sera de nouveau accueilli en Egypte ou il subit une nouvelle intervention chirurgicale.


Il meurt peu après.

Tentative pour la stabilisation de la situation

Shapour Bakhtiar Il ordonne :

- la dissolution de la SAVAK, et la libération des prisonniers politiques.


- Il cherche à trouver le soutien de L’Ayatollah Khomeiny qui, depuis Neauphle-le-
Château, est celui qui appelle depuis longtemps à mener la grève générale. Shapour
Bakhtiar croit pouvoir encore gagner le soutien de ses partisans et donc rester au
pouvoir. Il va mener sans succès, de discutions pour aboutir à un compromis avec
Khomeiny.

Toutes ses demarches vont échouer,il va ordonner la fermeture de l’aéroport de Téhéran.

Le 1er février 1979, L’Ayatollah arrive à Téhéran ou il fut accueilli par des milliers de
personnes. Li se rend au grand cimetière de Behesht-e Zahra, ou il fait un discours
livrant sa vision du futur de l’Iran.

Il va élire domicile à l’école Avali dans le centre de Téhéran. L’école devient le quartier
général des révolutionnaires.

Il dit de vouloir créer un gouvernement provisoire dès que possible étant donné que
celui de Shapour n’est pas légitime. Cependant, Shapour Bakhtiar ne peut accepter
l’idée de se retrouver avec deux gouvernements en Iran. L’ayatollah nomme tout de
même Mehdi Bazargan premier ministre et lui demande de former l gouvernement.

Les partisan de Shapour vont manifester et la peur de conflit entre les deux factions
commence à poindre ; Khomeiny rejette les appels qui lui sont faits de rappeler au
conflit armé et essaie plutôt de lier l’armée à son gouvernement.

Le haut état-major, devant le risque d’un conflit armé, entre les partisans es Khomeiny
et de Shapour, ordonne un couvre-feu afin de limiter les affrontements : l’armée est
déployée en masse dans les villes iraniennes.

3. La prise de Pouvoir de Khomeiny


a. Le contestation revolutionnaires

La destitution du Shah provoque une grande jubilation en Iran. Mais de nombreux


désaccord quant à l’avenir du pays apparaissent. Khomeiny est la figure politique la plus
populaire. Mais il existe des dizaines des groupes révolutionnaires, chacun avec sa propre
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vision de l’avenir de l’Iran , (des factions libérales, marxistes, anarchistes, et laïques).et


aussi une variété de groupes religieux.

Ce qui va perturber Les relations économiques, et militaires de la nation


les premières années.

b. Formation du premier gouvernement


- un premier gouvernement bipolaire verra jour avec Bazargan comme premier
ministre et les religieux menés par Khomeiny forment un autre pôle séparé de
pouvoir : le parti républicain islamique.
Ces deux groupes essaient de coopérer, mais des tensions grandissent entre
les deux factions ; (Le cas du Congo avec Ilunkamba comme premier ministre issu
du FCCF et La présidence exercée par Felix Antoine Tshisekedi)
On va alors recourir vers les théologiens qui vont rétablir l’ordre dans le
pays en créant des cellules révolutionnaires qui deviennent des comités locaux,
connu sous le nom de « Gardien de la révolution ». (Nous pouvons faire allusion à
l’union sacré qui regorge en son sein des éléments du FCC, de Cash, et ou les autres
groupes politiques du pays en RD Congo).
Ce groupe va vite prendre le pouvoir à partir de Mai 1979 dans les
gouvernements locaux à travers tout l’Iran.
Il va récupérer aussi la plupart des pouvoir locaux dont, le contrôle des
tribunaux qui rendent des jugement sur les anciens responsables de service de
sécurité et de militaires du régime du Shah.
Les administrations de l’Iran sont purgées,.
c. La révision constitutionnelle :
Une révision constitutionnelle va voir jour en Juin 1979, une émanation du
Mouvement Pour la Liberté publique, qui fait de l’Iran, Une république Islamique,
mais sans donner aucun rôle aux oulémas ( ) ni à la loi islamique.
(Cette constitution sera soumise au vote, mais la chambre en accord avec
Khomeiny la rejette). Car pour Khomeiny, le nouveau gouvernement doit être basé
sur l’Islam ; sur ce, une autre constitution va être élaborée.
Celle-ci va créer un puissant poste de guide suprême, (chargé de contrôler
l’armée, le service de sécurité et possédant le droit de veto à la candidature des
prétendant au poste de président de la république).
Elle prévoit un président de la république est élu tous les 4 ans au suffrage
universel. Mais seule, les candidats approuvés par le conseil de « gardien de la
constitution », ont le droit de se présenter aux élections. (Khomeiny lui-même
devient le guide de la révolution).
Se sentant sans pouvoir réel, Bazargan démissionne de son poste de premier
ministre en novembre 1979.
d. Opposition révolutionnaire
4 Les relation avec l’extérieur : Sur le plan diplomatique
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a. Avec les Etats-Unis


La colère commence à grandir contre les Etats-Unis pour avoir accepté en
octobre 1979, le shah dans leur pays pour s y faire soigner son cancer : Les plus
extrémistes réclament son extradition pour jugement et condamnation.
Le 28 novembre Khomeiny exhorte la population à manifester contre les Etats-Unis
et l’Israël. Avec sa rhétorique anti-américaine ; il va appeler les Etats-Unis, le
« Grand Satan » et ennemi de la révolution.
Les étudiants rassemblés près de l’ambassade américaine, prennent d’assaut le
bâtiment et tous ses occupants sont pris en otage pendant plus de 444 jours ; et
mettent à jour le travail de la CIA : Khomeiny est très loin de l’image de saint
homme lui attribué jadis par les américains (le président Carter).

- Coup d’Etat manqué « Nojeh »

En juillet 1980, le conseille à la sécurité nationale des Etats-Unis, rencontre le roi


Hussein de Jordanie à Amman afin de discuter une opération de coup d’état contre
Khomeiny.

Le roi Hussein est le plus proche confident de Saddam dans le monde arabe, il va
servir d’intermédiaire pendant la préparation de ce coup d’Etat. L’Invasion de l’Iran par
l’Irak se fait sous prétexte d’un appel à l’aide d’officiers loyalistes iraniens ayant préparé
leur propre soulèvement le 9 juillet 198à. Ces officiers sont coordonnés par Shapour
Bakhtiar qui a fui en France lors de la prise de pouvoir de Khomeiny ; Il va opérer depuis
Bagdad et Sulaymaniyah. Khomeiny est informé de l’opération par des agents soviétiques
en France et en Amérique Latine.

b. Relations avec les pays voisins

L’Iran de Khomeiny appelle la justice sociale aux Moyen-Orient et la fin de la


corruption parmi les gouvernements de la région et dans le monde en général :

Il va apporter son soutien à la population noire en Afrique du sud, aux nations en


voie de développement en Afrique et au Cuba et à l’OLP. (les livraisons du pétrole en
direction d’Israël et de l’Afrique du sud sont coupées

L’Iran se déclare pays non alignés : il s’oppose à la domination américaine et aussi à


la domination soviétique.

En 1980, l’Irak soutenu financièrement et militairement par les autres pays arabes et les
Etats-Unis, et les pays occidentaux, envahit l’Iran avec espoir de détruire la révolution
naissante.

Ceci marque le début de la Guerre Iran-Irak, qui fera perdre énormément de vies
humaines et des ressources aux deux pays.
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5 L’Iran bénéficie de l’appui de la Syrie, de la Libye et e d’une manière indirecte, celui


de l’URSS qui coupe temporairement ses livraisons d’armes à l’Irak dès le début de
l’agression.
c. A l’intérieur de l’Iran
Les chefs de l’Irak, Koweït, et de l’Arabie saoudite et ceux des autres Etats
du Golfe sont dérangés par la révolution iranienne qui exalte les minorités chiites
de leurs pays (sauf en Irak et à Bahreïn ou les chiites son majoritaires) contre
l’hégémonie sunnite, ce qui crée une situation susceptible de mener à une guerre
interconfessionnelle.
En dépit des importantes purges effectuées par Khomeiny, l’armée iranienne
est plus forte et mieux organisée. L’invasion par l’Irak a rassemblé les iraniens
derrière le nouveau régime.
La même année, une nouvelle constitution est approuvée par référendum à
une très large majorité. Pour les opposants au nouveau régime, ils sont soumis à
des traitements durs comme la torture et les emprisonnements illégaux, comme du
temps du shah.

Nb : de même que l’Irak n’a pas réussit à défaire la révolution islamique, celle-ci aussi ne
parvient plus à s’exporter. Cependant, lors e la guerre civile au Liban, l’influence iranienne
s’y développe : le Hezbollah devient un allié proche des iraniens ;

Le soutien de l’Iran à un groupe terroriste est à l’origine de la mise à l’écart de la


république islamique par la communauté internationale.

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