Plan D'entretien Des Cours D'eau - CAHIER METHODOLOGIQUE
Plan D'entretien Des Cours D'eau - CAHIER METHODOLOGIQUE
Plan D'entretien Des Cours D'eau - CAHIER METHODOLOGIQUE
Département du Territoire
Direction générale nature et paysage
Direction générale de l'eau
PLAN D’ENTRETIEN
DES COURS D’EAU
Cahier méthodologique
- Année 2008 -
PLAN D’ENTRETIEN DES COURS D’EAU
Cahier méthodologique
SOMMAIRE
Introduction ______________________________________________________________ 1
Démarche méthodologique __________________________________________________ 2
Etapes 1 et 2 : état des lieux, mise en place du suivi et diagnostic ___________________ 4
Etat des lieux, indicateurs de suivi __________________________________________________ 4
Les ouvrages, les risques et les usages _____________________________________________________ 7
L'occupation des abords du cours d'eau _________________________________________________ 7
Les ouvrages (passages busés, ponts, seuils, barrages, etc.) __________________________________ 9
Les usages ________________________________________________________________________ 11
La végétation ________________________________________________________________________ 12
La végétation de berge ______________________________________________________________ 12
Le Phytophthora de l'aulne ___________________________________________________________ 29
Les atterrissements, les îles et îlots ____________________________________________________ 30
Le bois mort ______________________________________________________________________ 32
Les grands arbres __________________________________________________________________ 38
Les plantes invasives (ou plantes exotiques envahissantes) _________________________________ 41
Les espèces indésirables _____________________________________________________________ 44
Le CAHIER METHODOLOGIQUE fait parfois référence à des informations contenues dans le GUIDE
PRATIQUE.
Plan d'entretien des cours d'eau - Cahier méthodologique - République et Canton de Genève, 2008.
Introduction
Les cours d’eau sont des milieux complexes et uniques qui réunissent à la fois des intérêts de la
nature (faune et flore), forestiers (cordon boisé), hydrauliques (protection des berges, évacuation
des eaux claires) et hydrologiques (étiages, crues et inondations).
L'état des cours d'eau évolue au gré de leur dynamique fluviale et végétale. Les activités humaines
développées sur leurs berges peuvent également modifier cet état. L'entretien est donc souvent
nécessaire pour maintenir les rivières dans un état compatible avec les différents intérêts en
présence.
A Genève, l’entretien des cours d’eau et des rives est à la charge du propriétaire du fond (Loi
cantonale sur les eaux L 2 05) et a pour but de préserver ou de rétablir les fonctions hydrauliques,
biologiques et sociales des rivières. Par ailleurs, les prochains Schémas de protection,
d’aménagement et de gestion des eaux (SPAGE) fixent dans le domaine de l'entretien, des
objectifs quantitatifs et qualitatifs à atteindre pour les rivières. De plus, le souci d’efficacité pour
répondre au mieux aux demandes en entretien et la prise en compte des éventuels impacts
négatifs des travaux, incitent à des évaluations régulières des plans d’entretien et à un suivi de
l’état des cours d’eau.
Une réflexion globale sur l’entretien des cours d’eau du canton a donc été engagée pour
proposer une méthode de définition et de hiérarchisation des actions d'entretien conforme aux
différents objectifs fixés par les SPAGE. Elle a aboutit à la rédaction d'un cahier
méthodologique expliquant la démarche retenue pour établir un plan d'entretien et à celle d'un
guide pratique destiné aux acteurs de terrain, maîtres d'œuvre ou agents techniques, chargés
des travaux.
La démarche méthodologique n'a pas été spécifiquement adaptée au contexte genevois et aux
cours d'eau cantonaux, mais s'applique plus largement à toutes les situations les plus
fréquemment rencontrées, afin que les communes et les propriétaires privés puissent aussi se
l'approprier. La démarche pour établir un plan d'entretien peut ainsi s'appliquer partout, même si
en réalité le découpage des compétences et des maîtrises d'ouvrage sur le territoire ne permet pas
toujours d'établir des plans d'entretien globaux sur les réseaux hydrographiques.
Définition : le terme d'entretien couvre ici toutes les opérations plus ou moins régulières
visant la gestion des dépôts sédimentaires fins (vases, sables, limons) et celle de la végétation
vivante ou morte, implantée ou spontanée, exotique ou indigène, sur des ouvrages ou des
espaces naturels situés au bord des cours d'eau. Le rétablissement de la fonction d'un
ouvrage situé dans le lit ou sur les berges du cours d'eau est un cas particulier également pris
en compte. Par contre, la réparation des ouvrages ne fait pas l'objet de cette méthode.
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Démarche méthodologique
L’état des lieux correspond à un inventaire, un codage et une cartographie des données obtenues
à partir de relevés de terrain, d'interviews ou de documents existants. Ce premier état des lieux sert
aussi de référence pour l'évaluation ultérieure du plan d’entretien.
Les données sont analysées et interprétées pour établir un diagnostic sur la qualité, la mise en
valeur et le risque lié à l’état actuel de la végétation. Les demandes potentielles en entretien et
toutes les contraintes éventuelles pesant sur les futurs travaux sont également recensées au cours
de cette étape.
Une stratégie générale d’entretien du réseau hydrographique est définie à partir du diagnostic,
des contraintes et de la confrontation des différentes demandes. Elle fait l’objet d’un débat entre
les différents partenaires. Le plan d'entretien est alors établi. Il s’agit d’un document technique qui
situe précisément les secteurs à entretenir, le type d’entretien et la fréquence ou le délai
d'intervention fixant la programmation des interventions. Il donne des indications suffisamment
précises pour orienter les interventions concrètes sur le terrain et éviter les entretiens uniformes. Le
plan d'entretien est soumis à une validation administrative.
A partir du plan d'entretien, le technicien de terrain programme ses visites sur le réseau
hydrographique. A chaque échéance fixée dans la programmation, il définit précisément sur le
terrain le besoin en entretien du milieu et donc les travaux. Il est aidé sur le plan technique par un
guide pratique.
Les effets du plan d'entretien sont évalués tous les 6 ans à partir de critères objectifs et notamment
de relevés sur le terrain. L'évolution de la situation sur le terrain est en effet un élément important
de l'évaluation, même si elle ne dépend pas uniquement des travaux menés dans le cadre du plan
d'entretien (effets des crues, d'autres intervenants,…).
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VEGETATION
ETAT DES Végétation de berge
LIEUX Phytophthora
Atterrissements, îles et îlots
Bois mort
Grands arbres
Plantes invasives
Plantes indésirables
Secteurs et ouvrages
vulnérables aux crues
Usages
CONCERTATION
Contraintes potentielles
CONTRAINTES DEMANDES
EN ENTRETIEN
révision
PLAN tous les 6 ans
d’ENTRETIEN
Validation
administrative
DEFINITION DES
TRAVAUX SUIVI et
EVALUATION
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La suite du document présente la base de données utilisée pour réaliser des diagnostics et mettre
en place des suivis. Elle décrit la façon de faire les relevés et de les coder. Cette base de données
a été élaborée de manière à automatiser les tâches pour élaborer des cartes de diagnostic ou
calculer des indices d'évaluation, et elle suppose l'emploi de S.I.G. et notamment de S.I.G.
mobiles associés à un GPS pour faire les saisies sur le terrain.
- Une grande importance est accordée à la précision des données et à la manière de les
coder pour avoir de bons diagnostics et mettre en place des suivis rigoureux. Les données
doivent tout à la fois, être assez discriminantes pour voir des "choses" et constater leur
évolution, et être simples à obtenir. La méthode de relevés privilégie donc l'obtention de
nombreuses données peu complexes avec des règles précises de codification pour
limiter la part de subjectivité.
Exemple : Le risque est évalué à partir du croisement d’une vulnérabilité et d’une menace (ou d'un
alea). Ainsi, le caractère dangereux d’un gros arbre dépend à la fois de son état sanitaire et de sa
stabilité (l’arbre a-t-il de fortes probabilités de tomber à court terme ?), et de son environnement (la
chute de l’arbre créerait-elle des dommages ?). La dangerosité de l’arbre est donc appréciée de
manière automatique au bureau à partir de relevés rapides de terrain sur son état, sa stabilité et
son environnement.
- Les évaluations s'appuient sur un certain nombre de partis pris dans la manière de codifier
et d'interpréter les données, car elles ont pour objet de souligner les atouts ou au
contraire, les problèmes en rapport avec l'entretien ou la végétation de berge.
- Certaines données sont difficiles à évaluer simplement et ne sont par conséquent, pas
décrites ici. Ces informations sont à rechercher dans les études ou les témoignages
existants, et à partir des observations générales sur le terrain. Il s'agit par exemple
d'apprécier si les corps flottants peuvent parcourir de longues distances ou si le cours
d’eau est déficitaire en habitats aquatiques, etc.
- La précision des relevés peut être variable selon la nature de ceux-ci, mais leur
codification reste constante quelque soit l'échelle adoptée.
- Les classes de valeurs proposées pour certains relevés ont été établies de façon à
optimiser précision du diagnostic/temps de collecte.
- Les relevés décrits ne sont pas destinés à préparer des estimatifs détaillés de travaux.
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- Pour les relevés d'objets individuels, l'échelle dépend de la précision du GPS utilisé, 3 à 15
m pour les GPS courants en 2008, ce qui correspond à une échelle maximale du
1/1 000. Cette précision n'est pas toujours suffisante pour retrouver sur le terrain l'objet
concerné par un suivi individuel (les grands arbres par exemple) et dans ce cas, la
localisation est précisée explicitement dans la base de données (rive gauche, rive droite,
atterrissement). De façon générale, la localisation sur le terrain des objets cartographiés
n'est pas très précise dans le sens latéral, car de nombreuses observations sont faites à
distance (observation d'une rive à partir de l'autre par exemple). Sur le terrain, on
cherchera donc surtout la précision dans le sens longitudinal.
- Pour les relevés sur les cordons boisés, l'échelle retenue sur le canton de Genève est le
1/2 500 correspondant à la représentation cartographique des cartes de diagnostic et
d'entretien. En France, l'échelle habituelle est le 1/10 000 ou le 1/25 000. Pour ces deux
pays, les relevés sur les cordons boisés sont continus. En Belgique, la démarche est
différente puisqu'elle consiste à faire des relevés discontinus mais très détaillés, sur des
placettes de 50 m de long placées régulièrement.
Le choix de l'échelle détermine le temps de prospection sur le terrain et donc le coût des
relevés. Plus l'échelle est grande (1/2 500), plus les informations seront précises autorisant
des suivis très rigoureux, mais plus le nombre d'objets décrits sera important générant des
relevés plus longs. Sur les grands réseaux hydrographiques, des méthodes mixtes utilisant
différentes échelles peuvent être appliquées en réservant par exemple les relevés très
précis à des secteurs "témoins" pour les évaluations ultérieures.
Relevés à l'échelle
du 1/2500.
25 m
100 m
Relevés à l'échelle
du 1/10 000
25 m
100 m
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- La représentation cartographique peut adopter une échelle moins précise que celle des
relevés. En effet, les cartes de type descriptif comme les cartes d'état des lieux à grande
échelle sont très précises, mais n'offrent pas de vue d'ensemble. Elles peuvent donc être
complétées par des cartes thématiques à plus petite échelle permettant de traiter de
problématiques particulières sur le réseau hydrographique.
- Enfin, pour une présentation plus simple de la base de données, toutes les rubriques
associées à chaque objet sont entièrement décrites dans l'étape 1 ci-après, même si
certaines ne sont renseignées qu'au cours de l'étape 3 ou 4 (voir aussi le guide pratique
pour les différents modes d'entretien).
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Les données sur les ouvrages, les risques et les usages sont utilisées pour le diagnostic initial ou
les suivis ultérieurs, et pour identifier les éventuelles demandes en entretien liées aux activités
humaines. Il n'est pas pris en compte dans l'évaluation des risques, la fréquence des évènements
hydrologiques, ni les hauteurs d'eau ou les vitesses d'écoulement comme sur les documents
d'urbanisme. Une telle précision n'est pas utile dans le cadre d'un plan d'entretien compte-tenu
des autres sources d'incertitudes sur le comportement de la végétation en crue. Des règles
simples et arbitraires pour évaluer le risque sont donc définies. Il est distingué 5 grands types
d'occupation du sol définissant 4 niveaux d'enjeux, allant des zones naturelles aux zones
urbanisées. En croisant ces enjeux croissants et la présence ou l'absence d'un danger lié aux
crues, on obtient ainsi 4 niveaux de risques : nul, faible, moyen, fort. (voir ci-après)
L'occupation des abords du cours d'eau apparaît sur les cartes ou sur les photographies aériennes
ou peut être relevée rapidement sur le terrain. La vulnérabilité des terrains est évaluée de manière
simplifiée sur le terrain ou grâce aux documents d'urbanisme. Le plus pratique est de représenter
ces données dans une rubrique appelée occupation sous forme d'un trait par-dessus le tracé du
cours d'eau intégrant les données de rive droite et de rive gauche dans une même valeur.
occupation
type 1 : chemin de randonnée, chemin forestier, zones naturelles (ripisylve, bois, marais) ;
type 2 : zones rurales (prairies), peupleraies et autres plantations, chemin agricole ;
type 3 : zones agricoles (cultures, vergers, vignes) ;
type 4 : route secondaire, bâtiments isolés, infrastructures locales (camping, golf, étang,
etc.) ;
type 5 : route principale, voie ferrée, hameau, village, ville, zones industrialisées (zones
d’activités, industries, gravières, etc.), ouvrages divers (canalisation, pylône, station
d'épuration, etc.).
Lorsque les occupations de la rive gauche et de la rive droite sont différentes, choisir le type d'occupation
de rang le plus élevé.
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risque
nul ;
faible ;
moyen ;
fort.
(défini selon le tableau suivant)
ni érodable,
érodable ou inondable
ni inondable
ou aléa (menace)
Cette évaluation des risques détermine les éventuelles demandes en entretien (voir étape 3) pour les risques
liés aux crues.
Les demandes doivent faire l'objet d'une concertation élargie. Il pourra être proposé pour cette concertation
les règles suivantes:
risque moyen ou fort = demande hydraulique;
risque nul ou faible = pas de demande.
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Tous les ouvrages sont enregistrés dans une rubrique appelée ouvrage et représentés sous forme
d'un point sur le cours d'eau (ouvrages dans le cours d’eau, ponts, passerelles).
Les types d'ouvrages peuvent être issus des relevés réalisés dans le cadre des SPAGE et des plans
régionaux d’évacuation des eaux (PREE). Ces données sont complétées par l'analyse du risque
d'embâcle.
type d'ouvrage
voûtage (passage couvert) ;
grille ;
vannage ;
pont ;
passerelle ;
passage à gué ;
seuil ;
déversoir latéral ;
barrage ;
bief ;
passe à poisson ;
dépotoir (bassin d'écrêtement) ;
autre : à préciser.
possibilité d'obstruction
embâcle possible ;
embâcle peu probable.
La sensibilité des ouvrages aux obstructions partielles ou totales de l'ouvrage en cas de crue par les corps
flottants est évaluée sommairement d'après la géométrie, la localisation et la capacité hydraulique de
l'ouvrage, ou par enquête auprès des services concernés (historique des crues).
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Formation d'embâcle
Niveau de risque
embâcle possible embâcle peu probable
Cette évaluation des risques détermine les éventuelles demandes en entretien (voir étape 3) pour les
ouvrages.
Les demandes ponctuelles signifient que seuls les abords de l'ouvrage sont à entretenir. Les demandes
étendues signifient que l'entretien concerne aussi le secteur situé en amont de l'ouvrage pour limiter
l'entraînement de corps flottants vers l'ouvrage.
Les demandes doivent faire l'objet d'une concertation élargie. Il pourra être proposé pour cette concertation
les règles suivantes:
risque moyen ou fort = demande hydraulique ;
risque nul ou faible = pas de demande.
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Les usages
Les activités humaines à proximité du cours d'eau sont recensés par des points dans une rubrique
appelée usages et placés sur des lignes parallèles en rive droite et en rive gauche du cours d'eau.
Certains usages peuvent être recensés sur le terrain (aire de pique-nique, chemin,…), d'autres le
sont par enquête auprès des services concernés.
usages
point de vue paysager ;
promenade, randonnée à pied, en vélo ou à cheval ;
pêche ;
baignade ;
sports d'eaux vives ;
aire de détente ou de pique-nique ;
patrimoine bâti (ancien lavoir, moulin, etc.) ;
zone touristique.
importance
faible ;
moyenne ;
forte.
Une hiérarchie des usages selon leur importance peut être utile lors de la phase de concertation pour
identifier les demandes en entretien (voir étape 3) pour permettre ces usages. Ce champ pourra donc être
complété lors de la concertation.
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La végétation
La végétation de berge
C'est le milieu rivulaire qui est décrit, c'est-à-dire le boisement de berge, ou si celui-ci est absent,
la possibilité ou non, de développement d’un boisement de berge. Les données sont enregistrées
dans une rubrique appelée végétation_berge et saisies sous la forme d'un trait le long de chaque
rive du cours d'eau. Chaque fois qu'une des caractéristiques du boisement de berge change
nettement à l'échelle de travail considérée, un nouvel objet est dessiné et décrit. Toutefois, si
certaines caractéristiques du boisement sont trop changeantes sur un même secteur, le qualificatif
de variable peut être utilisé.
bancs alluviaux
végétation de berge végétation de berge
Pour la végétation poussant sur les ouvrages (génie végétal, protections de berge, digue,
etc.), un objet spécifique doit être décrit à chaque fois et des rubriques spéciales sont à
compléter (voir ci-après).
contexte
berge naturelle ;
remblai artificiel (hors ouvrage) ;
gabion ;
enrochements libres ;
enrochements liés ;
perré ou mur maçonné ;
mur béton ;
perré ou mur en pierres sèches ;
digue ;
ouvrage en techniques végétales accompagné ou non d'ouvrages minéraux (épis,
gabions, enrochements, etc.) ;
rivière canalisée (rivière recalibrée ou rectifiée ayant une fonction hydraulique
particulière).
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Critères de qualité des ripisylves (au sens strict, une formation boisée riveraine autochtone)
largeur
zone naturellement sans ripisylve (ex : gorges rocheuses);
0m;
Cas où le développement d'une ripisylve est pour l'instant empêché pour divers causes possibles : lit
artificialisé, débroussaillage annuel chimique ou mécanique empêchant l'installation des ligneux, invasions
par des renouées ou des robiniers, effet du bétail, cultures à ras du cours d'eau, ou plantations de cultivars
de peupliers, de résineux, etc. Dans tous ces cas, l'espace existe pour une ripisylve, mais il est occupé par
"autre chose". Dans le cas de coupes à blanc régulières, on indiquera la largeur occupée par les souches et
un entretien drastique et non pas une largeur nulle.
< 2 m (ou une seule rangée d'arbres) ;
2 à 5 m (plusieurs rangées d'arbres) ;
5 à 15 m;
> 15 m.
La largeur qualifie uniquement les boisements du lit majeur1, où les espèces indigènes (saules,
peupliers, aulnes, frênes, etc.) sont majoritaires, car il s'agit d'un paramètre pour qualifier la qualité
écologique et spécifique des ripisylves. Si une plantation de peupliers borde le cours d'eau, la largeur sera
nulle. De même, si le boisement est essentiellement composé de robiniers. Par contre, les critères de gestion
(voir ci-après) concernent tout boisement riverain au sens large et doivent être décrits même si une largeur
nulle est inscrite pour la ripisylve.
connexion
connecté ;
déconnecté.
La notion de connexion avec le cours d'eau couvre deux réalités, la connexion altitudinale (submersions
plus ou moins fréquentes du boisement et/ou contact avec la nappe), et la connexion physique
(possibilité notamment d'être arrachée par les crues et donc de fournir du bois mort au cours d'eau et de
voir les sols et les formations végétales rajeunies plus ou moins régulièrement par les crues).
Les ripisylves, qualifiées de "perchées", c’est-à-dire en hauteur par rapport au niveau du cours d'eau, sont
déconnectées du milieu. Par simplification et convention, on considérera que toute ripisylve située à 2
mètres ou plus du niveau habituel des eaux courantes est "perchée" et donc déconnectée.
Toutes les ripisylves situées derrière des digues ou sur des ouvrages pérennes sont considérées comme
déconnectées (absence de connexion physique).
Les ripisylves issues de techniques végétales sont considérées comme connectées, sauf si elles sont
"perchées" ou associées à des ouvrages en "dur" limitant les possibilités de rajeunissement par les crues,
comme les caissons végétalisés, les gabions ou les enrochements.
Les illustrations suivantes donnent des exemples de situation et leur traduction en termes de connexion.
1
par exemple, une forêt de versant dans le prolongement d'une ripisylve bordant un torrent ne sera pas prise en compte
dans la largeur, même si elle peut aussi jouer des fonctions écologiques pour le cours d'eau.
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Ripisylve connectée
techniques végétales
Ripisylve déconnectée
enfoncement du lit
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Plan d'entretien des cours d'eau - Cahier méthodologique - République et Canton de Genève, 2008.
valeur fonctionnelle
nulle ;
faible ;
moyenne ;
importante ;
très importante ;
exceptionnelle.
(définie selon le tableau suivant)
La valeur fonctionnelle des ripisylves est estimée sommairement à partir de leur largeur puis de leur degré
de connexion au cours d'eau (déclassement de la valeur si la ripisylve est déconnectée). La valeur
patrimoniale des ripisylves qui inclut de multiples paramètres (surface, diversité, évolution, menaces, etc.)
n'est pas estimée ici.
La valeur fonctionnelle exprime les fonctions de la ripisylve : abris pour la faune et la flore, corridor et
écotone, zone tampon, épuration, ombrage de la lame d’eau, ... Elle traduit aussi les possibilités pour ce
boisement d’évoluer selon les séries végétales naturelles et de se régénérer spontanément, notamment
grâce aux crues. Seules les marges boisées autochtones sont donc considérées pour cette
évaluation, même si tout boisement spontané peut jouer un rôle d'espace "tampon" ou si des plantations
peuvent aussi ombrager le cours d'eau.
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Plan d'entretien des cours d'eau - Cahier méthodologique - République et Canton de Genève, 2008.
Il n'est pas aisé d'associer strictement à une largeur donnée de ripisylve, une fonctionnalité écologique. Le
croisement de différentes données bibliographiques indiquent les fourchettes de largeur les plus adéquates.
Par ailleurs, il n’y a pas de relation linéaire entre largeur du boisement et intérêt écologique. Les
modifications du milieu aquatique sont ainsi souvent plus importantes entre une berge non boisée et un
boisement de largeur minimale (une seule rangée d'arbres), qu'entre un boisement riverain de 2 mètres de
large et un boisement de 5 mètres. Mais un boisement de 2 mètres de large est aussi plus vulnérable qu'un
boisement de 5 m de large et peut disparaître rapidement sous l'impact par exemple des activités humaines.
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Plan d'entretien des cours d'eau - Cahier méthodologique - République et Canton de Genève, 2008.
Critères de gestion des boisements rivulaires (au sens large, tout type de boisement bordant
le cours d’eau)
Dans le cas de boisements très larges, les descriptions ne concernent que le boisement présent
sur les premiers mètres de berge, correspondant à l'espace géré généralement dans les plans
d’entretien. Pour chaque champ renseigné, c'est la situation dominante, qui est décrite.
entretien actuel
entretien doux : les différentes strates de végétation sont à peu près respectées ;
entretien semi-drastique bas : élimination régulière des strates ligneuses basses (fauchage,
débroussaillage, élagage) ;
entretien semi-drastique haut : élimination régulière des strates arborées (coupe à blanc
pour l'exploitation du bois et conduite en taillis) ;
entretien drastique : fauches, débroussaillages ou applications régulières d'herbicide
empêchant le développement de la végétation ligneuse ;
entretien abandonné : vieillissement des taillis, friches ;
entretien spécifique : entretien lié à un usage particulier aux abords ou dans le cours d'eau
(randonnée, pêche à la mouche, etc.) ;
naturel : boisement spontané non entretenu et sans persistance nette de l'impact d'un
entretien passé ;
variable.
stade de développement
pas de ligneux : pas de boisement rivulaire ;
semis ou fourrés : diamètre dominant des arbres 0-10 cm ;
perchis : diamètre dominant des arbres 10-30 cm ;
futaie : diamètre dominant des arbres > 30 cm ;
variable : plusieurs stades présents.
Les diamètres indiqués sont des valeurs indicatives, car la croissance des arbres peut varier beaucoup.
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Plan d'entretien des cours d'eau - Cahier méthodologique - République et Canton de Genève, 2008.
densité du boisement
comprimé : les houppiers de la strate dominante se font une forte concurrence. C'est
généralement le cas des fourrés et perchis non entretenus ;
normal : la majorité des houppiers se développe normalement, il y a peu de trouées pour
des tiges supplémentaires dans la strate dominante ;
aéré : des tiges supplémentaires pourraient se développer ;
clairsemé : la strate dominante est très lâche ;
variable.
futaie
perchis
semis, fourrés
La stabilité est évaluée en fonction du % d'arbres affouillés, perchés ou basculant vers le cours d'eau.
stable instable
moyennement stable
Dans certaines situations, ce critère de stabilité est difficile à apprécier. Ainsi les arbres sur des zones
rocheuses perchées au–dessus du cours d'eau sont systématiquement considérés comme instables (faible
enracinement, possibilité d'effondrement de la roche entraînant les arbres), bien qu'ils puissent se maintenir
extrêmement longtemps ainsi, étant souvent situés au-dessus des crues. De même, les arbres poussant sur
des ouvrages verticaux comme des murs sont systématiquement considérés comme instables. Par contre, les
arbres poussant dans les enrochements sont normalement considérés comme stables (sauf bien évidemment
si ceux-ci sont affouillés ou penchés ou si les souches des arbres sont devenues très grosses relativement au
diamètre des enrochements), ces ouvrages étant par conception difficilement affouillables.
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Plan d'entretien des cours d'eau - Cahier méthodologique - République et Canton de Genève, 2008.
état sanitaire
bon état (<10 % dépérissants) ;
état moyen (10 à 30 % dépérissants) ;
état médiocre (> 30 % dépérissants) ;
variable.
dépérissement anormal
(maladie autre que le Phytophthora de l'aulne)
Champ à renseigner en cas de dépérissement anormal touchant une essence spécifique (préciser laquelle)
ou tout le boisement (par exemple à la suite d'une élévation ou d'une baisse du niveau du fond du lit).
Phytophthora de l'aulne
quelques dépérissants ;
fréquents dépérissants ;
majorité dépérissante ;
presque tous dépérissants.
L'aulne est plus particulièrement concerné actuellement par une maladie invasive touchant une grande
partie de l'Europe, Phytophthora alni. Les aulnes doivent donc être surveillés de façon attentive à cause
d'une contagion très rapide. En cas de dépérissement observé, un suivi individuel des arbres sur des secteurs
témoins est nécessaire (voir alors la rubrique Phytophthora).
régénération
présence fréquente de semis ou rejets ;
problème de régénération du fait d'une plante invasive ;
problème de régénération du fait d'une ancienne conduite en taillis (ex: aulnaies
vieillissantes) ;
problème de régénération du fait de l'entretien actuel ;
problème de régénération du fait de la présence de bétail ;
problème de régénération du fait de clôtures trop proches de la berge ;
causes multiples au problème de régénération ;
problème de successions végétales ;
autre problème : à préciser.
Les problèmes de régénération des ripisylves sont difficiles à appréhender, car les crues jouent un rôle
essentiel en créant de nouveaux espaces nus, mais sont irrégulières et non prévisibles. Les problèmes ne
sont donc mentionnés que si on suppose une difficulté importante de régénération. Celle-ci est
généralement due à un problème de concurrence par des espèces invasives, comme les renouées du
Japon, à un mode de gestion abandonné comme les conduites en taillis qui aboutissent à des cordons
homogènes de vieilles cépées, ou enfin à l'impact de l'élevage. On pourra aussi noter dans ce champ un
problème de successions végétales du par exemple à une artificialisation du cours d'eau (nécessité alors
d'une expertise).
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Plan d'entretien des cours d'eau - Cahier méthodologique - République et Canton de Genève, 2008.
Seuls les arbres morts sur pied de diamètre supérieur à 30 cm sont comptabilisés.
ombrage potentiel
nul;
faible ;
moyen ;
fort.
(défini selon le tableau suivant)
Sur les cours d'eau où éclairement et température de l'eau sont des paramètres essentiels de qualité (cours
d'eau salmonicoles notamment), un indice pourra être calculé selon les modalités décrites dans le tableau
suivant. Cet indice correspond à une évaluation potentielle, car il ne prend en compte ni l'orientation du
cours d'eau, ni sa largeur.
Ombrage potentiel
Densité du boisement
Ombrage potentiel
comprimée normale aérée clairsemée
Stade de perchis
dévelop- fort moyen faible
pement futaie
20
Plan d'entretien des cours d'eau - Cahier méthodologique - République et Canton de Genève, 2008.
état de l'ouvrage
bon état : pas d'érosion ;
dégâts faibles : quelques érosions ponctuelles ne remettant pas en cause la fonction de l'ouvrage
en crue ;
dégâts moyens : érosions pouvant compromettre la fonction de l'ouvrage en crue ;
dégâts importants : fonction de l'ouvrage compromise en cas de crue.
Bon état ou
faible moyen fort
dégâts faibles
Dégâts
fort
importants
Besoin potentiel en entretien des ouvrages en génie végétal ou des rivières canalisées
Bon état ou
faible moyen fort
dégâts faibles
Dégâts
fort
importants
Les demandes en entretien des ouvrages doivent faire l'objet d'une concertation élargie (voir étape 3).
21
Plan d'entretien des cours d'eau - Cahier méthodologique - République et Canton de Genève, 2008.
Démarche à suivre
ripisylve
forêt de versant
ripisylve
22
Plan d'entretien des cours d'eau - Cahier méthodologique - République et Canton de Genève, 2008.
boisement rivulaire
ripisylve
boisement rivulaire
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Plan d'entretien des cours d'eau - Cahier méthodologique - République et Canton de Genève, 2008.
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Plan d'entretien des cours d'eau - Cahier méthodologique - République et Canton de Genève, 2008.
RIVE GAUCHE
contexte
berge naturelle
largeur
<2m
connexion
connecté
entretien actuel
doux
stade de développement
perchis
densité
comprimée
stabilité
instable
état sanitaire
bon
maladie
Un bois de robinier (espèce invasive) borde le
-
cours d'eau, qui s'est enfoncé suite à des curages.
Sur le talus d'effondrement des berges, de jeunes
Phytophthora
frênes se développent.
-
régénération
La ripisylve correspond à ces jeunes frênes
présence fréquente de semis ou rejets
(largeur < 2 m) et est connectée contrairement au
3 espèces principales arborées
bois de robinier, qui est "perché". La valeur
xénophytes, Fraxinus excelsior fonctionnelle de la ripisylve est moyenne.
3 espèces principales arbustives
- Si les robiniers n'avaient pas envahi la rive, la
espèce remarquable
largeur de la ripisylve aurait été de 2-5 m et celle-
ci considérée comme déconnectée. Sa valeur
-
fonctionnelle aurait aussi été moyenne.
richesse en arbres morts et à cavités
pauvre
Le boisement de berge comprend ces jeunes
frênes et les robiniers "perchés" : c'est un perchis
état de l'ouvrage
instable, comprimé, en bon état sanitaire, sans
-
problème de régénération, pauvre en cavités et
valeur fonctionnelle de la ripisylve
procurant un fort ombrage potentiel.
moyenne
ombrage potentiel
fort
besoin potentiel en entretien ouvrage
-
25
Plan d'entretien des cours d'eau - Cahier méthodologique - République et Canton de Genève, 2008.
assez riche
état de l'ouvrage
-
valeur fonctionnelle de la ripisylve
très importante
ombrage potentiel
fort
besoin potentiel en entretien ouvrage
-
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Plan d'entretien des cours d'eau - Cahier méthodologique - République et Canton de Genève, 2008.
RIVE DROITE
contexte
berge naturelle
largeur
0
connexion
connectée
entretien actuel
semi drastique bas
stade de développement
futaie
densité
normale
stabilité
stable
état sanitaire
bon
maladie
Une plantation de peupliers borde le cours d'eau.
-
La ripisylve est donc absente (largeur et valeur
Phytophthora nulles). On peut aussi indiquer "connectée" puisque
- si une ripisylve se développait, elle serait
régénération connectée.
problème du fait de l'entretien
3 espèces principales arborées Les premiers rangs de peupliers sur la berge
xénophytes forment une futaie, en bon état, pauvre en cavités,
3 espèces principales arbustives de densité normale et stable. L'ombrage potentiel
- procuré par le boisement est fort. La régénération
naturelle est empêchée du fait de l'entretien semi-
espèce remarquable
drastique bas (débroussaillage entre les rangs de
-
peupliers).
richesse en arbres morts et à cavités
pauvre
état de l'ouvrage
-
valeur fonctionnelle de la ripisylve
nulle
ombrage potentiel
fort
besoin potentiel en entretien ouvrage
-
27
Plan d'entretien des cours d'eau - Cahier méthodologique - République et Canton de Genève, 2008.
28
Plan d'entretien des cours d'eau - Cahier méthodologique - République et Canton de Genève, 2008.
Le Phytophthora de l'aulne
Cette rubrique concerne uniquement les secteurs témoins et suivis dans le cadre d'un programme
de lutte contre le Phytophthora. Le diagnostic sur la vitalité de l'arbre peut aussi permettre de
décider des éventuels travaux à engager. Les relevés sont à faire arbre par arbre en fin d'été et
sont saisis dans une rubrique nommée Phytophthora sous forme d'un point par arbre.
Niveaux d'infection
Symp-
tômes Arbre
Symptômes Arbre
non Symptômes marqués
légers mourant
touché
présence
nécroses absence absence présence absence ou
absence
normal
houppier normal clair normal normal clair très clair
ou clair
normal
taille des nor- nor- réduite ou
normale normale ou réduite réduite
feuilles male
réduite
male normale
normale normale normale jaunâtre
coloration jau- jau-
normale normale ou ou ou jau- ou
des feuilles nâtre
jaunâtre jaunâtre
nâtre
nâtre normale
29
Plan d'entretien des cours d'eau - Cahier méthodologique - République et Canton de Genève, 2008.
stade de développement
semis ou fourrés : diamètre dominant des arbres 0-10 cm ;
perchis : diamètre dominant des arbres 10-30 cm ;
futaie : diamètre dominant des arbres > 30 cm ;
variable : stades variés.
érosion récente
pas ou peu d’érosion du banc ;
traces importantes d’érosion du banc.
Les traces d'érosion du banc indiquent que les crues peuvent remobiliser les alluvions plus ou moins
régulièrement.
ensablement en surface
pas ou peu de sédiments fins déposés sur le banc (sables, limons) ;
dépôts de sédiments fins sur une grande partie du banc.
30
Plan d'entretien des cours d'eau - Cahier méthodologique - République et Canton de Genève, 2008.
espèce invasive
absence ;
présence.
La présence de plante invasive est une contrainte pour la gestion mécanisée des bancs, qui risque de les
disperser sur le banc et d'autres sites.
impact hydraulique
nul ;
faible ;
moyen ;
fort.
(défini selon le tableau suivant)
Les demandes en entretien des atterrissements doivent faire l'objet d'une concertation élargie (voir étape 3).
31
Plan d'entretien des cours d'eau - Cahier méthodologique - République et Canton de Genève, 2008.
Le bois mort
Seuls, les bois tombés à proximité du cours d'eau ou dans le cours d'eau, et susceptibles d'être
noyés par une crue sont recensés. L'objet décrit peut correspondre à une accumulation de bois
ou à un élément isolé. Les éléments n'ayant pas d'impact significatif ne sont pas recensés. Les
données sont enregistrées dans une rubrique appelée boismort et saisies sous forme d'un point
sur le tracé du cours d'eau. Il n'est pas utile de rechercher à placer latéralement l'emplacement du
bois mort (rive droite, rive gauche, lit mineur).
espèce
Si l'espèce est encore identifiable, car il est intéressant de connaître les principales essences
fournisseuses de bois mort.
En pratique, on recherche pour évaluer l'impact hydraulique du bois, si des corps flottants peuvent dériver
sur un secteur situé en aval et présenter des risques plus élevés que sur le site où est situé le bois.
Un déficit en habitats peut être du à des débits d'étiage très faibles (naturellement ou non), à des cours
d'eau sableux ou à une artificialisation du lit : rivière recalibrée ou rectifiée, déboisée, bordée de murs, etc.
volume
< 1 m3 ;
1-5 m3;
6-10 m3 ;
11-100 m3 ;
>100 m3.
32
Plan d'entretien des cours d'eau - Cahier méthodologique - République et Canton de Genève, 2008.
longueur
bois court : longueur du bois ≤ ½ x largeur du lit mineur ;
bois moyen : ½ x largeur du lit mineur <longueur du bois ≤ 1 x largeur du lit mineur ;
long bois : 1 x largeur du lit mineur <longueur du bois ≤ 1,5 x largeur du lit mineur ;
très long bois : longueur du bois > 1,5 x largeur du lit mineur.
origine
arbre tombé sur place (arbre cassé ou arbre déraciné) ;
dépôt de crue ;
dépôt d'origine humaine non remobilisé par les crues ;
dépôt d'origine humaine déjà remobilisé par les crues ;
ouvrage de castor.
effet amont
peu ou pas d'effet ;
homogénéisation des écoulements en amont sur moins de 10 m ;
homogénéisation des écoulements en amont sur plus de 10 m.
effet en berge
pas d'effet en cours ;
érosion en cours provoqué par le bois ;
sédimentation contre la berge provoqué par le bois.
Pour apprécier la mobilité du bois, il faut comparer sa longueur avec la largeur d'écoulement en crue, et
prendre en compte tous les éléments qui limitent la mobilité des bois comme la sinuosité et la rugosité du
lit. Dans les cours d'eau sinueux et forestiers, les bois sont souvent peu mobiles, alors que dans un lit
endigué ou canalisé, la mobilité du bois est accrue.
33
Plan d'entretien des cours d'eau - Cahier méthodologique - République et Canton de Genève, 2008.
Les obstacles barrant tout le cours d'eau peuvent aussi contraindre les pratiquants à sortir du cours d'eau
pour emprunter la rive et ainsi conduire à dégrader les berges.
intérêt aquatique
nul ;
moyen ;
fort.
(défini selon le tableau suivant)
impact aquatique
nul ;
moyen ;
fort.
(défini selon le tableau suivant)
On ne s'intéresse qu'à l'impact potentiel pour l'habitat piscicole. La sédimentation en amont des bois morts
peut aussi créer des habitats très bénéfiques pour la végétation semi-aquatique et pour certaines espèces
aquatiques (larve de libellules, moule perlière, etc.).
34
Plan d'entretien des cours d'eau - Cahier méthodologique - République et Canton de Genève, 2008.
Localisation
Intérêt ou impact
morphologique
du bois mort Secteur de Secteur de Secteur de Secteur de
risque nul risque faible risque moyen risque fort
pas
nul
d'érosion
Effet en
érosion intérêt impact
berge
sédimen-
intérêt
tation
35
Plan d'entretien des cours d'eau - Cahier méthodologique - République et Canton de Genève, 2008.
Risque nul *
impact
impact faible
nul
Risque faible
Risque impact
impact faible
faible nul impact
Risque moyen impact moyen
faible
impact
Risque fort impact fort
moyen
Risque nul *
impact
Risque faible impact moyen
Risque impact faible
impact moyen
moyen faible
Risque moyen
impact
Risque fort impact fort
moyen
Risque nul *
Risque faible
impact impact
Risque fort impact fort impact fort
moyen moyen
Risque moyen
Risque fort
* ou très faible
36
Plan d'entretien des cours d'eau - Cahier méthodologique - République et Canton de Genève, 2008.
espèce
-
risque
nul
risque aval
nul
deficit en habitats
sans déficit
volume
< 1 m3
origine
arbre tombé sur place
intégration
intégré
longueur
1/2 à 1 largeur (bois moyen)
effet amont
> de 10 m L'embâcle est formé par un arbre tombé sur place.
L'espèce n'est plus identifiable. Le bois mort fait
effet en berge
pas d'érosion moins d'1 m3 et il est intégré dans le chenal, dans
un secteur non déficitaire en habitats aquatiques.
mobilité
Son intérêt aquatique est donc moyen.
mobile
dangerosité activités sportives
Il provoque la sédimentation du chenal en amont
-
sur plus de 10 m de long et son impact aquatique
intérêt aquatique est donc fort. Il ne provoque pas d'érosion des
moyen
berges et son impact morphologique est donc nul.
impact aquatique
fort
Le bois est de taille moyenne, mobile en crue et il
impact ou intéret morphologique n'y a pas de zones à risque sur le secteur ou en
aucun aval. Le bois n'a donc pas d'impact hydraulique.
interêt ou impact hydraulique
nul
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Plan d'entretien des cours d'eau - Cahier méthodologique - République et Canton de Genève, 2008.
Les arbres de grandes dimensions constituent des éléments remarquables et souvent patrimoniaux
du paysage rivulaire. Ils présentent généralement une grande richesse écologique en tant
qu'habitats et supports pour la faune (oiseaux, petits mammifères, insectes, etc.) et la flore
(mousses, lichens,..). Mais ils peuvent aussi générer des embâcles dangereux ou des risques
spécifiques par rapport à la fréquentation des abords du cours d'eau (chute sur des biens ou des
personnes, obstruction d'un accès, etc.) indépendamment des crues.
espèce
saule blanc ;
peuplier ;
chêne, etc.
localisation
rive gauche ;
rive droite ;
atterrissement.
contexte
naturel ;
ouvrage (arbre sur digue, mur, …) ;
jardin privé ;
espace public ;
autre : préciser.
port
tronc unique ;
cépée ;
têtard.
état sanitaire
bon état ;
état moyen : descente de cime / 10 % à 30 % de grosses branches mortes / quelques
attaques parasitaires / colonisation par du lierre (Hedera helix) ;
état médiocre : pourriture au pied / houppier cassé / plus de 30 % de grosses branches
mortes/ invasion du lierre (Hedera helix) ;
dépérissant ou mort.
38
Plan d'entretien des cours d'eau - Cahier méthodologique - République et Canton de Genève, 2008.
stabilité
stable : arbre relativement droit, bien enraciné ;
assez stable : début d'affouillement du système racinaire, arbre penché ;
instable : mise à nu du système racinaire, arbre très penché.
* Dans les zones de type 1 et 2, on considère que les grands arbres ne représentent pas un danger
spécifique en crue. Le risque hydraulique concerne le site lui-même où est implanté l'arbre, ou le cas
échéant si l'arbre est arraché et dévale, un site situé en aval.
intérêt paysager
arbre très visible dans le paysage ;
arbre visible;
arbre peu visible ou situé dans une zone non fréquentée.
intérêt écologique
intérêt fort : houppier très développé, présence de nombreuses cavités, de lichens, de lianes,
etc. ;
intérêt moyen : houppier assez développé, quelques cavités, etc. ;
intérêt non remarquable : houppier peu développé, peu de cavités, de lichens, de lianes,
etc.
39
Plan d'entretien des cours d'eau - Cahier méthodologique - République et Canton de Genève, 2008.
dangerosité
faible ;
moyenne ;
forte.
(définie selon le tableau suivant)
instable
instable
instable
stable
stable
stable
stable
stable
stable
stable
stable
assez
assez
assez
assez
aucun dangerosité faible
dang.
dang.
dang. moyenne
en crue moy-
faible
dang. forte
enne
dang. forte
dang.
ouvrage dangerosité forte
moyenne
dang. faible
dang. forte
moyenne
moyenne
dang.
dang.
* dans le tableau, si plusieurs risques sont générés par un même arbre, choisir la situation la plus
pénalisante.
Par souci de simplification, l'échelle de dangerosité en crue est la même, que la zone considérée soit de
type 3 (agricole), 4 ou 5 (urbaine).
Les demandes biologiques en entretien doivent faire l'objet d'une concertation élargie (voir étape 3).
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Plan d'entretien des cours d'eau - Cahier méthodologique - République et Canton de Genève, 2008.
Toutes les plantes invasives situées dans la zone inondable ou érodable méritent d'être
recensées. Les données sont enregistrées dans une rubrique appelée invasions et saisies sous
forme de points (1 point = 1 implantation) le long du cours d'eau. Il est utile de situer
latéralement l'emplacement du massif (rive droite, rive gauche, atterrissement). Les critères
"nombre d'implantations" (= nombre de points recensés), "surface" sont les plus pertinents pour
apprécier et suivre au cours du temps un niveau d'invasion et éventuellement le coût d'un
programme de lutte. La longueur de rive envahie peut aussi permettre d'apprécier l'impact de ces
plantes sur les rivières.
Pour les secteurs non encore envahis, l'origine supposée de la contamination et le risque d'érosion sont
analysés. Ces données sont en effet très intéressantes pour analyser les sources de contamination du cours
d'eau et le risque de dispersion par les crues. Pour les zones envahies, ces données ne sont pas
renseignées.
espèce
Fallopia japonica ;
Fallopia x bohemica ;
Fallopia sachalinense ;
Solidago gigantea ;
Impatiens glandulifera ;
Buddleia davidii ;
Helianthus tuberosa,
etc.
fiabilité
détermination certaine (par défaut) ;
détermination incertaine.
La fiabilité de la détermination devra être renseignée si la période d'observation rend celle-ci incertaine.
localisation
rive gauche ;
rive droite ;
atterrissement.
contexte
implantations éparses (secteur en cours de colonisation) ;
zone envahie ou en cours d'invasion (forte densité de massifs) ;
Si le recensement n'est plus possible, deux points au moins seront placés pour chaque secteur envahi,
indiquant la limite amont et la limite aval de l'invasion :
limite amont d'une zone envahie (massifs non recensés) ;
limite aval d'une zone envahie (massifs non recensés).
41
Plan d'entretien des cours d'eau - Cahier méthodologique - République et Canton de Genève, 2008.
Les surfaces, les linéaires ou les quantités de tiges seront utilisés pour faire des suivis des surfaces totales
envahies par secteur de 500 m de long. Pour ces estimations globales, les valeurs à retenir pour chaque
classe sont toujours la limite supérieure de la classe (voir ci-après).
La surface précise des massifs couvrant plus de 50 m² est généralement difficile à estimer sur le terrain et
nécessite par conséquent beaucoup de temps. C'est pourquoi, ces surfaces ne sont pas estimées. Par
ailleurs, la connaissance précise de ces grandes surfaces colonisées par une plante invasive concerne
surtout les éventuelles mesures compensatoires. Dans le suivi des surfaces envahies, la surface des très gros
massifs est donc toujours estimée arbitrairement à 100 m² et ne participent pas à l'évolution de cet
indicateur.
Pour les arbres et les arbustes, ou les petites surfaces d'herbacées annuelles :
nombre de souches ou de tiges par secteur de semis
1 évaluée à 1 pour les estimations par secteur ;
2-10 évaluée à 10 pour les estimations par secteur ;
11-25 évaluée à 25 pour les estimations par secteur ;
26-50 évaluée à 50 pour les estimations par secteur ;
51-100 évaluée à 100 pour les estimations par secteur ;
101-200 évaluée à 200 pour les estimations par secteur ;
> 200 évaluée à 400 pour les estimations par secteur.
La longueur de berge envahie est évaluée par classes de valeur allant de 5 m en 5 m. Elle peut servir à
construire un indice précis et pertinent pour évaluer et suivre l'impact d'une invasive.
42
Plan d'entretien des cours d'eau - Cahier méthodologique - République et Canton de Genève, 2008.
Pour les zones en voie de colonisation ou d'envahissement et pour les plantes se propageant
essentiellement par reproduction végétative (rhizomes ou tubercules) :
érodabilité
érodable par le cours d’eau ;
rarement érodable ;
non érodable.
Ce champ sert à apprécier le risque de contamination du cours d'eau par les plantes se reproduisant
essentiellement par multiplication végétative.
La détermination du sexe est possible quand des fleurs sont présentes et permet d'évaluer le risque de
production de graines et d'hybridation.
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Plan d'entretien des cours d'eau - Cahier méthodologique - République et Canton de Genève, 2008.
Le qualificatif concerne les espèces non autochtones : plantations ornementale (platane, saule
pleureur, catalpa, bambous, marronnier, etc.) ou forestière (peupliers, résineux, etc.), sans
caractère invasif où dont le caractère invasif n'est pas très bien connu. Seules les espèces
indésirables situées dans le lit mineur ou dans l'emprise du boisement rivulaire (c'est-à-dire
sur les premiers mètres de rive) sont recensées. Les données sont enregistrées dans une
rubrique commune appelée indesirables et saisies sous forme de points (1 point = 1
implantation) le long du cours d'eau. Il est utile de situer latéralement l'emplacement du massif
(rive droite, rive gauche, atterrissement). Si les plantes sont difficilement dénombrables, des points
sont régulièrement placés le long du cours d'eau en indiquant uniquement le niveau de présence.
espèce
platane ;
saule pleureur ;
peuplier ;
épicéa ;
etc.
localisation
rive gauche ;
rive droite ;
atterrissement.
Pour les suivis des surfaces colonisées, voir les plantes invasives.
Pour les arbres et les arbustes, ou les petites surfaces d'herbacées annuelles :
nombre de souches ou de tiges par secteur de semis
1;
1- 10 ;
11-25 ;
26-50 ;
51-100 ;
101-200 ;
> 200.
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Plan d'entretien des cours d'eau - Cahier méthodologique - République et Canton de Genève, 2008.
Dans l'illustration ci-dessous, le cours d'eau longe une peupleraie. Seuls les peupliers situés dans
la continuité du cordon boisé rivulaire sont recensés.
cultivar de peuplier
indésirables
Î Plantes invasives : recenser tous les individus situés dans la zone érodable ou
inondable.
Dans l'illustration ci-dessous, toutes les invasives à proximité du cours d'eau sont
recensées.
invasives
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Plan d'entretien des cours d'eau - Cahier méthodologique - République et Canton de Genève, 2008.
Les relevés et les différents indicateurs calculés automatiquement à partir de ceux-ci sont utilisés
pour construite des cartes adaptées à la problématique spécifique de chaque rivière. On pourra
choisir de représenter plusieurs types d'objets sur une carte très détaillée ou de construire des
cartes thématiques à une échelle plus petite donnant une vue d'ensemble de la situation.
Ce petit cours d'eau de plaine rectifié et recalibré il y a plus d'un siècle, est fortement déficitaire en
habitats aquatiques. La seule source de diversification des habitats vient des arbres avec les
souches qui s'affouillent et la chute de bois mort. Le diagnostic met en évidence la présence de
nombreux bois morts à fort intérêt aquatique avant la mise en place du plan d'entretien.
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Plan d'entretien des cours d'eau - Cahier méthodologique - République et Canton de Genève, 2008.
. arbre peu visible ou situé dans une zone non fréquentée . moyenne
. arbre visible ou très visible dans le paysage . importante à très importante
. dangerosité faible . exceptionnelle
. dangerosité moyenne
. dangerosité forte
Plantes indésirables
. perchis . moyennement stable
. PE : cultivar de peuplier
. futaie . instable
. besoin faible
Risque d'embâcle au niveau des ouvrages . besoin moyen
. besoin fort
. risque nul (ou très faible)
. pont . risque faible
. passerelle . risque moyen
. risque fort
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Plan d'entretien des cours d'eau - Cahier méthodologique - République et Canton de Genève, 2008.
48
Plan d'entretien des cours d'eau - Cahier méthodologique - République et Canton de Genève, 2008.
49
Plan d'entretien des cours d'eau - Cahier méthodologique - République et Canton de Genève, 2008.
La stratégie d'entretien sur le réseau hydrographique se traduit par un plan d'entretien, qui est
composé d'une carte à une échelle adaptée où sont représentés les contraintes, les demandes en
entretien, la fréquence ou le délai d'intervention, et d'un guide pratique décrivant les principes et
les modalités d'entretien.
La carte distingue dans sa présentation des demandes ponctuelles (un ouvrage, un grand arbre,
un atterrissement, un site renaturé, un habitat) ou des demandes plus étendues sur le tronçon
concerné.
Ces trois thématiques sont similaires aux trois grandes fonctions des Plans Directeurs Forestiers,
qui décrivent les attentes sociétales pour les forêts.
Le plan d'entretien est élaboré à partir d’une concertation entre les différents partenaires
financiers, techniques et sociaux du futur plan d'entretien, où sont notamment invités les
représentants des riverains et des usagers des cours d'eau.
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Plan d'entretien des cours d'eau - Cahier méthodologique - République et Canton de Genève, 2008.
Les échanges entre ces partenaires s'appuient sur une vision commune et partagée du diagnostic
et des contraintes, avant d'examiner les diverses demandes en entretien pour vérifier leur
pertinence et leur cohérence sur l’ensemble du cours d’eau. Les acteurs de cette concertation
doivent avoir conscience que la validation de chaque demande en entretien a des répercussions
financières, mais aussi de possibles impacts négatifs sur les milieux.
La concertation ne porte pas sur la manière d'entretenir, mais sur les différentes motivations
de l'entretien et leur hiérarchisation, qui se traduiront par des fréquences d'entretien ou des
délais d'intervention variables (demande prioritaire ou non sur les autres).
La confrontation des demandes et des contraintes est également l'occasion d'un débat :
comparaison par exemple des périodes souhaitables d'intervention pour les travaux pour respecter
la faune et la flore et des calendriers opérationnels pour les équipes chargées des travaux ;
confrontation des zones déficitaires en habitats aquatiques et secteurs vulnérables aux crues ; etc.
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Plan d'entretien des cours d'eau - Cahier méthodologique - République et Canton de Genève, 2008.
Les demandes
Un inventaire de toutes les demandes possibles est présenté ci-après. Bien évidemment, toutes les
demandes n'existent pas sur chaque rivière.
Parfois certaines demandes ne sont pas compatibles entre elles. Les conflits concernent le plus
souvent les demandes biologiques (la préservation des habitats) et les demandes de loisir ou de
maintien des gabarits d'écoulement des crues.
Le débat sur le bien fondé des différentes demandes (et non sur les actions d'entretien) doit
permettre de résoudre les situations conflictuelles en amont. Il libère ainsi de ces questions,
le technicien de terrain chargé de la mise en œuvre de l'entretien, dont le rôle est de trouver
les meilleures solutions techniques pour répondre aux demandes en entretien.
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Plan d'entretien des cours d'eau - Cahier méthodologique - République et Canton de Genève, 2008.
Demandes
- accès du lit pour les canoës/kayaks
d'accessibilité et de
visibilité des cours
- accès du lit pour la baignade
d'eau.
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Plan d'entretien des cours d'eau - Cahier méthodologique - République et Canton de Genève, 2008.
Il est clairement distingué dans la démarche, les demandes biologiques en entretien, qui
nécessitent des interventions ciblées, et les contraintes biologiques, qui au contraire imposent
des restrictions dans les interventions.
Les demandes biologiques étant très précises et spécifiques sont généralement détaillées dans un
document annexe, le guide technique n'indiquant alors que des grands principes d'entretien.
L'entretien des sites renaturés s'appuie sur le document établi au cours du projet. De
manière générale, les sites renaturés nécessitent des interventions annuelles ou
pluriannuelles les 3 premières années (entretien des plantations en particulier), puis des
interventions triennales.
La lutte contre la propagation des plantes invasives est définie dans un document de stratégie,
précisant les objectifs techniques sur les différents secteurs selon trois catégories :
actions éradicatrices : elles éliminent complètement une plante invasive
menaçant d'envahir un cours d'eau et concernent des tronçons bien délimités, et
faiblement envahis pendant la phase initiale de colonisation ;
mesures préventives : elles empêchent une plante invasive de coloniser de
nouveaux espaces riverains et concernent des tronçons indemnes à moyennement
envahis ;
mesures compensatoires : elles compensent les impacts négatifs de la plante
invasive et concernent des tronçons très envahis, où la dynamique invasive ne peut plus
être contrôlée.
Le document annexe précise en fonction des objectifs, les techniques à utiliser et leur
fréquence.
La lutte contre les maladies invasives, telle le Phytophthora de l'aulne, est décrite dans un
document de stratégie, précisant les objectifs techniques sur les différents secteurs selon deux
catégories :
mesures préventives : leur objectif est d'empêcher le pathogène de contaminer
d'autres arbres ou d'autres secteurs ;
aide à la régénération : leur objectif est de sauver les arbres atteints par la
maladie ou de remplacer ceux-ci.
Le document précisera en fonction des objectifs, les techniques à utiliser et leur fréquence.
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Plan d'entretien des cours d'eau - Cahier méthodologique - République et Canton de Genève, 2008.
Les contraintes
Les contraintes concernent des lois ou des règlements s'appliquant à des secteurs ponctuels ou à
tout le cours d'eau, ou des recommandations spécifiques pour préserver les écosystèmes (espèces
et habitats) elles-mêmes localisées ou plus générales ou enfin des contraintes techniques voir
financières (faisabilité des travaux).
Les contraintes peuvent être très variées et ne peuvent être toute citées :
les interdictions d'utilisation de certains produits chimiques ;
la préservation des nids et couvées par restriction des périodes d'intervention dans l'année ;
le respect de la période la plus favorable pour un meilleur rejet des souches des arbres
abattus ;
l'obligation d'intervenir en hiver pour ne pas propager certains pathogènes végétaux ;
la conservation de bois immergés pour la vie aquatique ;
la préservation d'arbres morts ou à cavités pour la faune cavicole et saproxilique ;
la préservation des branches basses pour l’ombrage de la lame d’eau et l’apport d’insectes
aux poissons ;
la préservation des ouvrages et des réserves fourragères des castors ;
la protection des semis naturels pour la régénération des boisements ;
le non abattage des arbres situés dans les sites envahis par des renouées du Japon ;
la protection d'espèces ou d'habitats spécifiques rares (par exemple interdiction d'accès près
de certaines stations botaniques) ;
la gestion variable selon le contexte, des bois coupés et des rémanents ;
etc.
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o interdictions à respecter
o recommandations ou
précautions à suivre
o difficultés techniques à
considérer
o lois, règlements, … à
respecter
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Exemple de représentation
Extrait du plan d'entretien de la Versoix (Canton de Genève)
Contraintes
Bois coupé et rémanents :
. interdictions à respecter
. brûlage des rémanents et valorisation
du bois coupé
. précautions à prendre
. broyage des rémanents et valorisation
. difficultés à considérer
du bois coupé
. lois, règlements à respecter
. étalement au sol des rémanents et, si
possible, valorisation du bois coupé
Grands types de demandes par secteur . mise en tas des rémanents et, si
possible, valorisation du bois coupé
º inondation, érosion
. randonnée, promenade
º pont
º ouvrage de protection . aire de loisirs
º ouvrage (ouvrages divers)
. canoës/kayaks
º passe à poisson
Plantes invasives
. IB : impatiens de Balfour
. BU : buddleia
. RF : robinier faux acacia
Plantes indésirables
. PE : cultivar de peuplier
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Le guide pratique décrit les principes et modalités d'entretien adaptés aux différentes demandes
ou contraintes et devant, autant que possible, être mis en œuvre. Il ne donne pas de solution
simple pour la réalisation de l'entretien et fait appel à des compétences techniques et des
capacités d'expertise de terrain pour être mis en application.
L'entrée dans le guide se fait à partir de "l'objet" rencontré sur le terrain (un arbre affouillé, un
embâcle, etc.), qui renvoie à un numéro de fiche, où l'entretien est décrit en fonction des
demandes et des contraintes indiquées sur la carte d'entretien. Toutefois, il est aussi possible de
recenser les modes d'entretien correspondant aux différentes demandes, en consultant les
numéros de fiches correspondants indiqués au début du guide.
Certaines demandes concernent des objets singuliers, que le responsable des travaux d'entretien
devra identifier précisément sur le terrain : un ouvrage, un site renaturé, un grand arbre, un
atterrissement, un lit de crue, ou un habitat rare. Pour ces demandes ponctuelles, une fiche
spécifique est décrite dans le guide pratique et ces objets singuliers ne sont alors pas concernés
par les autres fiches. En effet, un même objet ne peut être concerné que par une seule fiche.
exemple :
Si un arbre affouillé est identifié sur la carte comme un "grand arbre" avec une
demande de surveillance, le responsable des travaux consulte la fiche 11 sur les
grands arbres et uniquement celle-ci.
Si le responsable des travaux découvre un grand arbre affouillé sur le terrain, qui n'est
pas identifié sur la carte comme un objet singulier, il consulte alors uniquement la
fiche 6 sur les arbres affouillés.
Si ce grand arbre affouillé est un peuplier noir ou un saule blanc, il consulte
uniquement la fiche 12.
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Etape 5 : évaluation
du plan d'entretien (exemples)
Tous les 6 ans, le plan d'entretien est évalué à partir de relevés de terrain et des données fournies
par le maître d'ouvrage concernant les travaux réalisés pendant la période. Selon l'importance
du linéaire et le type d'analyse, les relevés de terrain pourront être effectués sur tout le réseau
hydrographique ou uniquement sur des secteurs représentatifs. Dans ce cas, les secteurs devront
faire au minimum 1 kilomètre de long et être choisis de façon à bien représenter la diversité des
cours d'eau et du plan d'entretien.
Les tableaux et cartes thématiques des pages suivantes sont des extraits d'une analyse plus
complète servant ici d'illustrations.
Dans cette analyse, les différents indicateurs quantitatifs ont été estimés sur des secteurs de 500 m
de long à partir de la confluence aval.
Les indicateurs sur le bois mort montrent qu'étant peu abondants, leurs intérêts et leurs impacts
sont modestes.
Les indicateurs sur la végétation de berge et les grands arbres soulignent l'absence de problèmes
relatifs aux risques mais de nombreux défauts au niveau biologique (manque d'ombrage, ripisylve
de faible valeur).
Pour les espèces invasives, les cartes montrent que la situation s'est dégradée avec une
propagation dynamique de la plante sur le réseau hydrographique.
Cette situation est ensuite analysée pour vérifier sa conformité ou sa non-conformité avec les
demandes et les contraintes fixées dans le plan d'entretien. Dans l'exemple, les résultats soulignent
d'une part la nécessité d'agir sur d'autres leviers d'action pour améliorer les milieux et d'autre part,
les effets importants du retard pris dans la mise en œuvre de la stratégie de lutte contre les
plantes invasives.
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Les évaluations peuvent également être présentées sous forme de tableaux, permettant de suivre
l'évolution des indicateurs pertinents.
Dans les exemples suivants, pour chaque thème, plus le résultat est situé en haut de liste, plus la
situation est généralement satisfaisante.
Origine du bois mort arbre tombé sur place (cassé ou déraciné) 18%
ouvrage de castor 0%
dépôt de crue 80%
dépôt d'origine humaine non remobilisé par les crues 2%
dépôt d'origine humaine déjà remobilisé par les crues 0%
non déterminé ou variable 0%
Intérêt potentiel pour le milieu aquatique bois mort à intérêt aquatique fort 10%
bois mort à intérêt aquatique moyen 25%
bois mort sans intérêt aquatique 65%
non déterminé ou variable 0%
Impact sur le milieu aquatique impact nul sur le milieu aquatique 90%
impact moyen sur le milieu aquatique 10%
impact fort sur le milieu aquatique 0%
non déterminé ou variable 0%
suivi prioritaire
suivi utile
suivi facultatif
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Nombre total - 12
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Lexique
Besoins en entretien : travaux nécessaires pour que l'état du cours d'eau devienne conforme.
Conforme, conformité : état du cours d'eau répondant aux différentes demandes en entretien et
aux contraintes.
Fréquence d'intervention : intervalle régulier séparant deux opérations d'entretien sur un même
secteur ou un même ouvrage.
Plan d'entretien : cartes détaillées indiquant tout le long du cours d'eau, les demandes en
entretien, les contraintes, le type d'entretien et les délais ou fréquences d'intervention.
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Annexes
Objets Champs renseignés sur le Champs calculés Champs liés Relevés Repré
décrits terrain ou à partir de à la gestion sentat
(rubriques) données existantes ion
Végétation contexte valeur demande º systé- ligne
de berge largeur fonctionnelle hydraulique matique
connexion de la ripisylve
entretien actuel ombrage
stade de développement potentiel
densité besoin
stabilité potentiel en
état sanitaire entretien de
dépérissement l'ouvrage
Phytophthora
régénération
3 principales espèces
arborées
3 principales espèces
arbustives
espèces remarquables
richesse en arbres morts
ou à cavités
état de l'ouvrage
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En rouge : données pouvant être recherchées dans les documents existants ou par
enquête.
En bleu : informations obtenues au cours des étapes 3 ou 4.
En vert : relevés facultatifs. L'information est relevée uniquement si elle n'est pas trop
difficile à obtenir, ou si le secteur est concerné par la problématique, ou enfin si elle
présente un intérêt certain compte-tenu du contexte du secteur. L'intérêt est d'optimiser le
temps de collecte sur le terrain en consacrant le plus de temps sur les données les plus
pertinentes. Ainsi, il est inutile de relevé la dangerosité du bois pour le canoë/kayak si
cette activité n'est pas pratiquée. De même si le cours d'eau est déjà envahi, il est peu
intéressant de rechercher l'origine ou l'érodabilité des plantes invasives, comme il est très
difficile de mesurer les surfaces occupées.
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Listes de saisie
Afin de faciliter les échanges de données, la normalisation suivante est proposée pour l'intitulé
des rubriques, des champs et des listes de saisie. Ces dernières sont constituées de termes
suffisamment explicites, pour faciliter la saisie sur le terrain sur un ordinateur de poche sans trop
d'effort de mémorisation. Les champs débutant avec une majuscule indiquent des données
calculées (I: indices) ou décidées lors de l'étape 3. Les autres champs contiennent des données
relevées pour la plupart sur le terrain.
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arbres_remarq localisation RD
RG
banc
contexte espace_naturel
ouvrage
jardin_prive
espace_public
autre
port tronc_unique
cepee
tetard
diametre_cm nombre
etat bon
moyen
mediocre
deperissant_ou_mort
stabilite stable
assez_stable
instable
risque aucun
hydraulique
usagers
ouvrage
hydrau+usagers
hydrau+ouvrage
usagers+ouvrage
hydrau+usagers+ouvrage
interetpaysage tres_visible
visible
peu_ou_pas_visible
interetbio fort
moyen
non_remarquable
I_danger faible
moyenne
forte
Demande pas_de_demande
conservation
surveillance
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Références bibliographiques
Références récentes à consulter sur l'entretien des rivières et le rôle des ripisylves.
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Guide méthodologique en deux parties. Plan Loire Grandeur Nature.
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bocage Sud-Manche : réponses de la végétation herbacée aux processus écologiques et agricoles
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• BOURRAIN X., ROCHE J., 2002 – Une place pour les oiseaux des boisements de rivière - Agence
de l'EAU Loire Bretagne
• BOYER M. et al, 1998 - La gestion des boisements de rivière – 2 fascicules, Guide technique
SDAGE, Agence de l’EAU Rhône Méditerranée Corse.
• CHAUVET E., 2003 - Gestion forestière : implications dans le fonctionnement et la biodiversité des
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• CURCI J.F., 2000 – La gestion des risques liés aux embâcles. ENGREF
• N. DEBRUXELLES, G. GRAUX, E. DUFAYS, P. LEJEUNE, H. CLAESSENS, J. RONDEUX, 2004 -
Guide méthodologique de l’inventaire des cours d'eau wallons réalises en 2002, Note Technique
Forestière de Gembloux n°10 - Faculté universitaire des Sciences agronomiques de Gembloux.
• DUMAS S., 2006 – Guide pour la gestion des forêts de la Basse Vallée de l'Ain - LIFE NATURE.
• LACHAT B. et LEUZINGER Y., 2004 – Entretien des cours d'eau en Suisse – Analyse de la situation
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Article dans « Berge et Ripisylve », les Cahiers du Conservatoire Régional des rives de la Loire et de
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l'écosystème aquatique – DDAF des Vosges
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Méditerranéenne
• Site sur les renouées du Japon (Concept.Cours.d'EAU.):
http://pagesperso-orange.fr/fallopia.japonica/
• Site sur le Phytophthora de l'aulne (Société Royale Forestière de Belgique) :
http://www.srfb.be/DOSS/uploaded/110_Maladie-aulne1_SB032007pdf.pdf
• Site sur les techniques d'entretien (GIHM : gestion intégrée de la Haine Méridionale,
France/Belgique):
http://www.gihm.org/fiches%20de%20gestion/index.htm
oOo
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