Maths Cnam
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Statistiques descriptives
1.1 Introduction
Voici une définition de statistique :
Les statistiques ont pour objet l’étude de populations en général nombreuses : des-
cription de leurs propriétés à l’aide de tableaux, graphiques et traitements numé-
riques (paramètres tels que moyennes, médiane, variance ...). Ce sont les statistiques
descriptives ou déductives
La statistique est d’un point de vue théorique une science, une méthode
et une technique. La statistique comprend : la collecte des données, le
traitement des données collectées, l’interprétation des données et la pré-
sentation afin de rendre les données compréhensibles par tous.
Donnons quelques exemples d’utilisation de la statistique dans divers domaines.
• économie, assurance, finance : prévisions économétriques, analyse de la consom-
mation des ménages, fixation des primes d’assurance et franchises, études
quantitatives de marchés, gestion de portefeuille, évaluation d’actifs financiers,
···
• biologie, médecine : essais thérapeutiques, épidémiologie, dynamique des
populations, analyse du génôme, · · ·
• sciences de la terre : prévisions météorologiques, exploration pétrolière, · · ·
• sciences humaines : enquêtes d’opinion, sondages, études de populations, · · ·
• sciences de l’ingénieur : contrôle de qualité, maîtrise statistique des procé-
dés (méthode « six-sigma »), sûreté de fonctionnement (fiabilité, disponibilité,
sécurité,...), maîtrise des risques industriels, évaluation des performances des
systèmes complexes, · · ·
• sciences de l’information et de la communication : traitement des images
et des signaux, reconnaissance des formes et de la parole, analyse exploratoire
des grandes bases de données, analyse des réseaux de communication, · · ·
1
• physique : mécanique statistique, théorie cinétique des gaz, · · ·
Dans ce cours nous nous intéresserons à un type de statistique en particulier : celle
qui n’étudie qu’un caractère ou qu’une variable à la fois ; on parle alors de statistique
unidimensionnelle ou de statistique à une seule variable.
Définition 1. Une étude statistique unidimensionnelle porte sur une caractéristique
bien définie que l’on désigne par caractère ou variable et qui est présente chez
chacun des éléments ou individus d’un ensemble donné appelé population.
Par exemple la population peut être les étudiants d’une classe et le caractère peut être
les notes à l’examen de fin d’année.
On distingue deux types de caractères.
Définition 2. Une variable, ou caractère, statistique est dite qualitative si ses valeurs
s’expriment de façon littérale ou par un codage sur lequel les opérations arithmé-
tiques n’ont pas de sens.
Par exemple le sexe des personnes interrogées, le numéro de leur département de
naissances (bien que cela soit des nombres et que les opérations arithmétiques usuelles
soient valides, il n’y a aucun sens à considérer la somme de numéro de département
ou la moyenne de ces numéros ; il s’agit ici d’un codage), leur situation familiale, la
mention recalé, passable, assez bien, bien et très bien que peut avoir un étudiant à un
examen.
Dans ce dernier exemple on dit que le caractère est ordinal car on peut tout de même
ordonner les valeurs du caractères. Dans les autres exemples, on parle de caractère,
ou variable, nominale (ne sont décrit que par leur nom).
Définition 3. Une variable, ou caractère, statistique est dite quantitative si ses va-
leurs sont des nombres sur lesquels les opérations arithmétiques ont un sens. Elle
peut être de deux formes :
• Discrète : si elle ne prend qu’un nombre fini de valeur. Ces valeurs sont appelées
des modalités.
• Continue : si elle prend ses valeurs dans un intervalle. Ces intervalles sont appe-
lées des classes.
Définition 4. Une série statistique est l’ensemble des modalités ou classes corres-
pondant à tous les individus de la population considérée.
12 11 7 10 9 3
12 15 8 8 14 11
7 2 0 18 11 14
16 11 9 12 11 11
15 10 15 7 14 10
Caractères x1 x2 · · · xk
Effectifs n1 n2 · · · nk
Notes 0 2 3 7 8 9 10 11 12 14 15 16 18
Effectifs 1 1 1 3 2 2 3 6 3 3 3 1 1
Par construction on a la proposition suivante.
1 + 1 + 1 + 3 + 2 + 2 + 3 + 6 + 3 + 3 + 3 + 1 + 1 = 30.
Caractères x1 x2 · · · xk
Effectifs n1 n2 · · · nk
Fréquences f1 f2 · · · fk
Pourcentages p1 p2 · · · pk
Ce qui donne dans notre exemple :
Notes 0 2 3 7 8 9 10 11 12 14 15 16 18
Effectifs 1 1 1 3 2 2 3 6 3 3 3 1 1
1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1
Fréquences 30 30 30 10 15 15 10 5 10 10 10 30 30
10 10 10 20 20 10 10
Pourcentages 3% 3% 3% 10% 3% 3%
10% 20% 10% 10% 10% 3% 3%
On interprète cela en observant, par exemple, que 20% des étudiants ont obtenu un
11/20 à leur examen.
Définition 8. L’effectif cumulé croissant (resp. décroissant) pour la modalité xi est
la somme des effectifs des modalités qui lui sont inférieures (resp. supérieures).
i
X
Ni = nj
j=1
k
X
Ni0
resp. = nj
j=i
k
X
On observe en particulier que Nk (resp. N10 ) = nj = n (l’effectif total). On com-
j=1
plète le tableau :
Caractères x1 x2 ··· xk
Effectifs n1 n2 ··· nk
Effectifs cumulés croissants n1 n1 + n2 · · · n1 + · · · + nk
Effectifs cumulés décroissants n1 + · · · + nk n2 + · · · + nk · · · nk
Notes 0 2 3 7 8 9 10 11 12 14 15 16 18
Effectifs 1 1 1 3 2 2 3 6 3 3 3 1 1
Effectifs cumulés croissants 1 2 3 6 8 10 13 19 22 25 28 29 30
Effectifs cumulés décroissant 30 29 28 27 24 22 20 17 11 8 5 2 1
On peut interpréter ces résultats en observant, par exemple, que 10 étudiants ont
obtenu une note strictement inférieure à 10.
Notes 0 2 3 7 8 9 10 11 12 14 15 16 18
Effectifs 1 1 1 3 2 2 3 6 3 3 3 1 1
1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1
Fréquences 30 30 30 10 15 15 10 5 10 10 10 30 30
10 10 10 20 20 10 10
Pourcentages 3 % 3 % 3 % 10% 3 % 3 % 10% 20% 10% 10% 10% 3 % 3 %
Effectifs cumulés
1 2 3 6 8 10 13 19 22 25 28 29 30
croissants
Fréquences cumulés 1 1 1 1 4 1 13 19 11 5 14 29
30 15 10 5 15 3 30 30 15 6 15 30 1
croissantes
Fréquences cumulés 29 14 5 23 7 3 2 3 1 1 1 1
1 30 15 6 30 10 5 5 10 5 10 15 30
décroissantes
On interprète cela en observant, par exemple, que 80% des étudiants on obtenu une
note supérieur ou égale à 8.
6
6
Effectifs
4 3 3 3 3 3
2 2
2 1 1 1 1 1
0
0 2 3 7 8 9 10 11 12 14 15 16 18
Notes
Notes 0 2 3 7 8 9 10 11 12 14 15 16 18
Effectifs 1 1 1 3 2 2 3 6 3 3 3 1 1
Angles 12 12 12 36 24 24 36 72 36 36 36 12 12
Le diagramme circulaire correspondant est alors :
9 8
7
10
24 24 3
36
36
12 2
12 0
12
72 12 18
11 12
36 16
36 36
15
12
14
Axe : modalités
min Q1 M e Q3 max de la série
Pour renormaliser cette donnée (le passage au carré), on considère plus sou-
vent l’écart-type.
L’écart-type d’une série statistique est définie comme la racine carrée de la va-
riance : √
σs = vs
26 22 41 43 18 31 34 28 26 21 44
52 60 62 34 38 23 31 40 58 60 33
33 26 28 30 29 29 29 29 33 35 33
26 42 24 22 44 41 47 30 49 32 37
26 51 28 55 52 61 47 22 19 27 25
Exemple 1 : 35 33 25 34 43 42 41 30 29 27 51
52 31 32 29 25 21 31 41 21 31 51
32 22 42 52 23 44 50 51 29 29 29
28 27 29 35 43 49 57 57 57 31 33
33 48 49 22 18 19 20 21 22 23 23
23 19 44 55 33 48 28 42 54 25 29
Classe [18 ;23[ [23 ;28[ [28 ;33[ [33 ;38[ [38 ;43[ [43 ;48[ [48 ;53[ [53 ;58[ [58 ;63[
Effectif 16 18 28 15 10 9 14 6 5
Classe [18 ;23[ [23 ;28[ [28 ;33[ [33 ;38[ [38 ;43[ [43 ;48[ [48 ;53[ [53 ;58[ [58 ;63[
Centre des classes 20.5 25.5 30.5 35.5 40.5 45.5 50.5 55.5 60.5
Effectif 16 18 28 15 10 9 14 6 5
Définition 12. La série statistique discrète associé à S est la série dont les modalités
sont les centres de classe et les effectifs correspondant aux classes respectives.
On peut donc appliquer dans ce cadre les définitions d’effectifs, effectif total, effec-
tifs cumulés, fréquences, fréquences cumulées.
Définition 13. Soit S une série statistique à caractère continue. La densité d’effectif
de la classe [bi ; bi+1 [ est le rapport entre l’effectif du centre de classe correspondant
par l’amplitude de la classe.
ni
bi+1 − bi
Lors de la réalisation d’un histogramme, il est indispensable de distinguer deux cas.
1. Si les amplitudes de classes sont égales, la hauteur des rectangles correspondra
aux effectifs (ou aux fréquences) des classes.
2. Si les amplitudes sont différentes, afin de constituer l’histogramme, il est né-
cessaire de :
• calculer, pour chaque classe, l’amplitude ai
ni fi
• calculer la densité di = pour un histogramme des effectifs, et di =
ai ai
pour un histogramme des fréquences
• affecter à chaque rectangle une hauteur proportionnelle à la densité di de
la classe correspondante.
Soit min(ai ) l’amplitude minimale de classe, la hauteur est alors appelée
effectif corrigé et notée
ni c = di × min(ai )
fi c = di × min(ai ).
Puisque la hauteur d’un rectangle est la densité d’effectif, l’aire d’un rectangle de
ni
l’histogramme, qui est le produit de la hauteur par la longueur bi+1 − bi , est
bi+1 − bi
égale à l’effectif ; ceci permet donc une meilleur illustration de la série étudiée.
Avec notre exemple 1, comme les classes ont la même amplitude, cela donne :
Classe [18 ;23[ [23 ;28[ [28 ;33[ [33 ;38[ [38 ;43[ [43 ;48[ [48 ;53[ [53 ;58[ [58 ;63[
Effectif 16 18 28 15 10 9 14 6 5
hauteur 3, 2cm 3,6 cm 5,6 cm 3 cm 2 cm 1,8 cm 2,8 cm 1,2 cm 1 cm
5.6
3.6
Effectifs
3.2
3
2.8
2
1.8
1.2
1
0
18 23 28 33 38 43 48 53 58 63
Classes
Voici un deuxième exemple dans lequel les amplitudes des classes sont différentes :
Exemple 2 :
Une entreprise a effectué une enquète auprès de son personnel en leur demandant la
distance en km qui sépare l’usine de leur domicile. On a obtenu le tableau statistique
suivant :
Distance (en km ) [0 ;10[ [10 ;20[ [20 ;30[ [30 ;50[ [50 ;100[
Effectif 150 75 50 100 100
Pour construire l’histogramme, on complète le tableau comme suit :
Distance (en km ) [0 ;10[ [10 ;20[ [20 ;30[ [30 ;50[ [50 ;100[
Amplitude 10 10 10 20 50
Effectif 150 75 50 100 100
Ef f ectif
Densité = 15 7,5 5 5 2
Amplitude
Effectif corrigé 150 75 50 50 20
Hauteur de la bande 3 cm 1,5 cm 1 cm 1 cm 0,4 cm
On l’obtient l’histogramme :
Effectifs corrigés
1.5
1
0
0 10 20 30 50 100
Classes
Les quantiles se calculent par interpolation linéaire, via les relations suivantes :
On détermine la classe médiane, par exemple [bi−1 , bi [. On sait que l’effectif cumulé
n 1
de la médiane est égale à et sa fréquence cumulée croissante est égale à .
2 2
bi−1 Me bi bi−1 Me bi
n ou 1
ECC(bi−1 ) ECC(bi ) f cc(bi−1 ) f c(bi )
2 2
où ECC(bi−1 ) est l’effectif cumulé croissant de la classe précédant la classe médiale
et ECC(bi ) est l’effectif cumulé croissant de la classe médiane ; f cc(bi−1 ) est la fré-
quence cumulée croissante de la classe précédant la classe médiane et f cc(bi ) est lla
fréquence cumulée croissante de la classe médiane.
L’un des tableaux ci dessus permettent de mémoriser la formule d’interpolation li-
néaire :
Me − bi−1 bi − bi−1
n =
− ECC(bi−1 ) ECC(bi ) − ECC(bi−1 )
2
ou
Me − bi−1 bi − bi−1
=
1 f cc(bi ) − f cc(bi−1 )
− f cc(bi−1 )
2
On obtient des formules similaires pour les premier et deuxième quartiles Q1 et Q3
n 3n 1 3
en remarquant que ECC(Q1 ) = , ECC(Q3 ) = , f cc(Q1 ) = et f cc(Q3 ) = .
4 4 4 4
Avec notre exemple :
Classe [18 ;23[ [23 ;28[ [28 ;33[ [33 ;38[ [38 ;43[ [43 ;48[ [48 ;53[ [53 ;58[ [58 ;63[
Centre des classes 20,5 25,5 30,5 35,5 40,5 45,5 50,5 55,5 60,5
Effectif 16 18 28 15 10 9 14 6 5
Effectif cumulé croissant 16 34 62 76 87 96 110 116 121
Fréquence cumulée croissante 0,132 0,281 0,512 0,628 0,719 0,793 0,909 0,959 1
n 121
= = 60, 5. Donc la classe médiane est [28; 33[ et
2 2
Me − 28 33 − 28
=
60, 5 − 34 62 − 34
Me = 32, 73
Chapitre 2
Probabilité
2.1 Probabilités
2.1.1 Vocabulaire
Evénements Dans une expérience aléatoire, on obtient des résultats élémentaires.
Ces résultats élémentaires sont intéressants à connaître quand ils jouent tous le
même rôle dans l’expérience : quand ils sont équiprobables.
L’ensemble des résultats élémentaires est appelé univers et noté la plupart du
temps Ω.
Avec plusieurs résultats élémentaires on forme des événements.
Ω est appelé événement certain.
Son contraire est noté ∅ et appelé événement impossible.
Des événements sont incompatibles (deux à deux) ou disjoints s’ils ne peuvent
se produire simultanément. Si l’un est réalisé, aucun des autres ne peut l’être.
Attention Ne pas confondre incompatibles (l’un empêche l’autre) et indépendants
(l’un n’influe pas sur l’autre)
Opérations On peut faire certaines opérations sur les événements :
La négation (ou contraire) Ā est réalisé si et seulement si A ne l’est pas. Le
contraire de noir n’est pas blanc.
La réunion symbole ∪ qui est la traduction du ou inclusif (l’un ou l’autre ou
les deux), de au moins voir même de certains et comme : on peut gagner si
l’on a blanc et si l’on a noir
L’intersection symbole ∩ qui est la traduction de et, de tous, de jamais, de
aucun, de à la fois...
La différence A\B est formé des résultats qui sont dans A sans être dans B :
A\B = A ∩ B̄
20
Un système complet d’événements ou parition de l’univers est une famille
d’événements, finie ou dénombrable (indiciable par les entiers) (Ai )i∈I telle
qu’un et un seul de ces événements est réalisé à chaque fois (ils sont incompa-
tibles (deux à deux) et leur réunion est l’événement certain : on est certain que
l’un au moins est réalisé)
Un événement est presque sûr si sa probabilité vaut 1.
Un événement est négligeable si sa probabilité vaut 0.
Attention Un événement ne peut pas être conditionné : on a envie de conditionner
parce que la réalisation de A dépend de de celle de B.
C’est probablement (A ∩ B) qu’il faut écrire. Le conditionnement apparaît
alors tout naturellement lorsque l’on calcule la probabilité via la formule des
probabilité composées : P (A ∩ B) = PB (A) P (B)
Conséquences On en déduit :
• Le contraire de Ω qui est l’événement impossible Ø est un événement est
porte donc bien son nom.
• le contraire d’une réunion est une intersection donc un intersection finie
ou dénombrable d’événements est encore un événement.
Si (Ai )i∈N est une famille croissante (i.e. que ∀i ∈ N Ai ⊂ Ai+1 ; par
exemple A! i =”avoir au moins un pile lors des i premiers lancers”) alors :
+∞
[
P Ai = lim P (An )
n→+∞
i=0
Et si (Ai )i∈N est une famille décroissante (i.e. que ∀i ∈ N Ai+1 ⊂ Ai ; par
exemple A! i =”n’avoir que des piles lors des i premiers lancers”) alors :
+∞
\
P Ai = lim P (An )
n→+∞
i=0
+∞
! n
!
[ [
Si (Ai )i∈N est une famille quelconque, P Ai = lim P Ai
n→+∞
i=0 i=0
P (A\B) = P (A) − P (A ∩ B)
+∞
! n
!
\ \
Si (Ai )i∈N est une famille quelconque, P Ai = lim P Ai
n→+∞
i=0 i=0
Equiprobabilité Quand tous les résultats élémentaires jouent le même rôle, sont
équiprobables, on modélise par la probabilité équiprobable :
|A|
P (A) =
|Ω|
Par exemple, on fait 10 tirages sans remise dans une urne. Si l’on ne sait rien
sur les résultats précédents, à chaque tirage toutes les boules seront équipro-
bables (bien que le contenu de l’urne change à chaque fois)
Au contraire si l’on tire dans une urne ou une autre, sachant dans quelle urne
on tire, les boules de cette urne seront équiprobables. C’est ici la probabilité
conditionnelle qui sera la probabilité équiprobable.
P (X = xk ) = P (X ≤ xk ) − P (X < xk )
= P (X ≤ xk ) − P (X ≤ xk−1 ) si k − 1 ≥ 1
La fonction de répartition est plus facile à obtenir que la loi quand on cherche
la loi du maximum de plusieurs variables aléatoires.
Dire que ”le plus grand est inférieur à x” signifie que ”tous sont inférieurs à
x”.
Attention Quand la loi de X est donnée par plusieurs formules, il faut décomposer
la somme pour pouvoir substituer la formule à P (X = k)
Calculs Pour calculer l’espérance d’une variable Y ”fabriquée” à partir d’une autre
X, il n’est pas utile de chercher d’abord la loi de Y :
• si Y = f (X)
X
E (Y ) = E (f (X)) = f (k) P (X = k)
k∈X(Ω)
la somme étant celle de la série qui doit être absolument convergente dans
le cas d’un nombre infini dénombrable de valeurs.
• En particulier, on en déduit la linéarité de l’espérance : si a et b sont
des réels (et non pas des variables aléatoires) et X une variable aléatoire
E (aX + b) = aE (X) + b.
X
k 2 P (X = k)
• On trouve aussi (pour le calcul de la variance) que E X 2 =
k∈X(Ω)
(somme de la série si elle est absolument convergente dans le cas discret
infini)
• La variance se calcule plus facilement par V (X) = E X 2 − E (X)2 et
on a pour des réels (pas des variables aléatoires) a et b : V (aX + b) =
a2 V (X)
Calcul matriciel
Une matrice est un tableau rectangulaire formé de nombres réels. Grâce aux matrices,
on peut par exemple codifier dans un même objet toute l’informa- tion d’un système
d’équations. Nous verrons dans ce chapitre comment effectuer des opérations sur
ces matrices. Nous verrons ensuite comment l’écriture matricielle permet de mieux
appréhender l’étude d’un système d’équations.
Nous en présenterons trois méthodes de résolution :
• la méthode de Gauss-Jordan ;
• en utilisant la matrice inverse ;
• la méthode de Cramer.
3.1 Généralités
Définition 16. • Une matrice A = (aij ) de type m × n est un tableau rectangu-
laire comprenant m lignes et n colonnes formées de nombres réels.
? Les nombres du tableau sont appelés les coefficients de A.
? Le coefficient situé à la i-ème ligne et à la j-ème colonne est noté ai,j .
? Un tel tableau est représenté de la manière suivante :
a1,1 a1,2 . . . a1,j . . . a1,n
a2,1 a2,2 . . . a2,j . . . a2,n
... ... ... ... ... ...
A= ou A = ai,j 1≤i≤m ou ai,j .
ai,1 ai,2 . . . ai,j . . . ai,n 1≤j≤n
... ... ... ... ... ...
an,1 an,2 . . . an,j . . . am,n
30
? L’ensemble des matrices à m lignes et n colonnes à coefficients dans R
est noté Mm,n (R).
• Une matrice de type n × n est dite carrée d’ordre n
−0, 5 2 1
2
√
A= 3 7 est une matrice carrée d’ordre 3
3
5 0 47
On note Mn (R) au lieu de Mn,n (R) l’ensemble des matrices carrées d’ordre n.
• Dans une matrice carrée, la diagonale formée par les éléments aii s’appelle la
diagonale principale.
• Une matrice de type 1 × n est appelée matrice ligne.
A = 1 0 −4 3
• Une matrice carrée de type n × n est appelée matrice identité si aij = 0 pour
tout i 6= j et aii = 1. On la note In .
1 ··· 0
. .
.. . . ...
In =
0 ··· 1
Exemple :
Pour obtenir le coefficient en position (1, 2) on multiplie la ligne 1 par la colonne 2,
1
3
1 0 −4 3 = 1 × 1 + 2 × 3 + 0 × 0 + 3 × 3 = 16.
0
3
Premier piège. Le produit de matrices n’est pas commutatif en général.
En effet, il se peut que AB soit défini mais pas BA, ou que AB et BA soient tous
deux définis mais pas de la même taille. Mais même dans le cas où AB et BA sont
définis et de la même taille, on a en général AB 6= BA.
Exemple.
! ! ! ! ! !
5 1 2 0 14 3 2 0 5 1 10 2
= mais = .
3 −2 4 3 −2 −6 4 3 3 −2 29 −2
Définition 19. Deux matrices carrées d’ordre n commutent lorsque AB = BA.
In · A = A et A · Ip = A.
L’observation
de ces premières
puissances permet de penser que la formule est :
1 0 2p − 1
Ap =
0 (−1)p
0 . Démontrons ce résultat par récurrence.
0 0 2p
Il est vrai pour p = 0 (on trouve l’identité). On le suppose vrai pour un entier p et on
va le démontrer pour p + 1. On a, d’après la définition,
p p+1
1 0 2 −1 1 0 1 1 0 2 −1
Ap+1 = Ap ×A =
p × = p+1
0 (−1) 0 0 −1 0 0 (−1) 0 .
0 0 2p 0 0 2 0 0 2p+1
0 4 3 1 0 1
puis
1 2 1 1 0 0
0 1 5 1 −1 0
8 2 8
0 0 1 −2 1 2 L3 ←2L3
Il ne reste plus qu’à « remonter » pour faire apparaître des zéros au-dessus de la
diagonale :
1 2 1 1 0 0
0 1 0 7 − 3 − 5 L2 ←L2 − 5 L3
4 4 4 8
0 0 1 −2 1 2
puis
1 0 0 − 21 1
2
1
2 L1 ←L1 −2L2 −L3
3 75
0 1 0
−4 −4
4
0 0 1 −2 1 2
Ainsi l’inverse de A est la matrice obtenue à droite et après avoir factorisé tous les
coefficients par 14 , on a obtenu :
−2 2 2
1
A−1 =
7 −3 −5
4
−8 4 8
Pour se rassurer sur ses calculs, on n’oublie pas de vérifier rapidement que AA−1 = I.
3.6 Déterminant
3.6.1 Déterminant d’une matrice d’ordre 2 et 3
Matrice 2 × 2
En dimension 2, le déterminant est très simple à calculer :
!
a b
det = ad − bc.
c d
C’est donc le produit des éléments sur la diagonale principale moins le produit des
éléments sur l’autre diagonale .
3.6.2 Matrice 3 × 3
Soit A ∈ M3 (R) une matrice 3 × 3 :
a11 a12 a13
a21 a22 a23 .
A=
a31 a32 a33
det A = a11 a22 a33 + a12 a23 a31 + a13 a21 a32 − a31 a22 a13 − a32 a23 a11 − a33 a21 a12 .
Il existe un moyen facile de retenir cette formule, c’est la règle de Sarrus : on recopie
les deux premières colonnes à droite de la matrice, puis on additionne les produits
de trois termes en les regroupant selon la direction de la diagonale descendante (à
gauche), et on soustrait ensuite les produits de trois termes regroupés selon la direc-
tion de la diagonale montante (à droite).
2 1 0
Exemple. Calculons le déterminant de la matrice A = 1 −1 3.
3 2 1
Par la règle de Sarrus :
det A = 2 × (−1) × 1 + 1 × 3 × 3 + 0 × 1 × 2
− 3 × (−1) × 0 − 2 × 3 × 2 − 1 × 1 × 1 = −6.
Attention : cette méthode ne s’applique pas pour les matrices de taille supérieure à 3.
Nous verrons d’autres méthodes qui s’appliquent aux matrices carrées de toute taille
et donc aussi aux matrices 3 × 3.
3.7.1 Cofacteur
Définition 21. Soit A = aij ∈ Mn (R) une matrice carrée.
• On note Aij la matrice extraite, obtenue en effaçant la ligne i et la colonne j
de A.
• Le nombre det Aij est un mineur d’ordre n − 1 de la matrice A.
• Le nombre Cij = (−1)i+j det Aij est le cofacteur de A relatif au coefficient
aij .
a1,1 ... a1,j−1 a1,j+1 ... a1,n
. .. .. ..
.. . . .
ai−1,1 . . . ai−1,j−1 ai−1,j+1 . . . ai−1,n
Aij =
ai+1,1 . . . ai+1,j−1 ai+1,j+1 . . . ai+1,n
. .. ..
.. . .
an,1 ... an,j−1 an,j+1 . . . an,n
1 2 3
Exemple. Soit A = 4 2 1 . Calculons A11 , C11 , A32 , C32 .
0 1 1
1 2 3 !
= 2 1 C11 = (−1)1+1 det A11 = +1.
A11 = 4 2 1
1 1
0 1 1
1 2 3 !
1 3
C32 = (−1)3+2 det A32 = (−1) × (−11) = 11.
A32 =
4 2 1 =
4 1
0 1 1
Pour déterminer si Cij = + det Aij ou Cij = − det Aij , on peut se souvenir que l’on
associe des signes en suivant le schéma d’un échiquier :
+ − + − ...
− + − + . . .
A=
+ − + − . . .
.. .. .. ..
. . . .
Donc C11 = + det A11 , C12 = − det A12 , C21 = − det A21 ...
Exemple et exercices
Exemple.
4 0 3 1
4 2 1 0
A=
0 3 1 −1
1 0 2 3
On choisit de développer par rapport à la seconde colonne (car c’est là qu’il y a le
plus de zéros) :
= 83
Remarque. Le développement par rapport à une ligne permet de ramener le calcul
d’un déterminant n × n à celui de n déterminants (n − 1) × (n − 1). Par récurrence
descendante, on se ramène ainsi au calcul de n! sous-déterminants, ce qui devient vite
fastidieux. C’est pourquoi le développement par rapport à une ligne ou une colonne
n’est utile pour calculer explicitement un déterminant que si la matrice de départ a
beaucoup de zéros. On commence donc souvent par faire apparaître un maximum
de zéros par des opérations élémentaires sur les lignes et/ou les colonnes qui ne
modifient pas le déterminant, avant de développer le déterminant suivant la ligne ou
la colonne qui a le plus de zéros.
EXERCICE 1. Calculer les déterminants suivants :
1 0 0 1 −1 1 1 1
a b c
1 −1 1 1
0 1 0 0
∆1 = c a b , ∆2 = , ∆3 = ,
1 0 1 1 1 1 −1 1
b c a
2 3 1 1 1 1 1 −1
1 0 3 0 0
10 0 −5 15 a a b 0
0 1 0 3 0
−2 7 3 0 a a 0 b
∆4 = , ∆5 = , ∆6 = a 0 a 0 3
8 14 0 2 c 0 a a
b a 0 a 0
0 −21 1 −1
0 c a a
0 b 0 0 a
Solution :
1. Par la règle de Sarrus :
a b c
∆1 = c a b = a3 + b3 + c3 − 3abc.
b c a
3.
L1 −1 1 1 1 −1 1 1 1
L2 1 −1 1 1 L2 ←L2 +L1 0 0 2 2
∆3 = =
L3 1 1 −1 1 L3 ←L3 +L1 0 2 0 2
L4 1 1 1 −1 L4 ←L4 +L1 0 2 2 0
On développe par rapport à la première colonne :
0 2 2
∆3 = (−1) × 2 0 2 = −16
2 2 0
4. Le déterminant est linéaire par rapport à chacune de ses lignes et aussi chacune
de ses colonnes. Par exemple les coefficients de la première ligne sont tous des
multiples de 5 donc
10 0 −5 15 2 0 −1 3
−2 7 3 0 −2 7 3 0
∆4 = =5×
8 14 0 2 8 14 0 2
0 −21 1 −1
0 −21 1 −1
5.
L1 a a b 0 a a b 0
L2 a a 0 b L2 ←L2 −L1 0 0 −b b
∆5 = =
L3 c 0 a a c 0 a a
L4 0 c a a L4 ←L4 −L3 −c c 0 0
On fait ensuite les opérations suivantes sur les colonnes : C2 ← C2 + C1 et
C3 ← C3 − C4 pour obtenir une dernière ligne facile à développer :
a 2a b 0
2a b 0
0 0 −2b b
∆5 = = +c × 0 −2b b = bc(bc − 4a2 )
c c 0 a
c 0 a
−c 0 0 0
2. on transpose la comatrice de A
2 0 2
t
Com(A) =
2 2 0
0 2 2
a1 x1 + · · · + ap xp = b, (1)
Définition 23. Une solution du système linéaire est une liste de p nombres réels
(s1 , s2 , · · · , sp ) (un p-uplet) tels que si l’on substitue s1 pour x1 , s2 pour x2 , etc., dans
le système linéaire, on obtient une égalité. L’ ensemble des solutions du système est
l’ensemble de tous ces p-uplets.
Définition 24. On dit que deux systèmes linéaires sont équivalents s ?ils ont le même
ensemble de solutions.
À partir de là, le jeu pour résoudre un système linéaire donné consistera à le trans-
former en un système équivalent dont la résolution sera plus simple que celle du
système de départ. Nous verrons plus loin comment procéder de façon systématique
pour arriver à ce but.
Théorème 3. Un système d’équations linéaires n’a soit aucune solution, soit une
seule solution, soit une infinité de solutions.
Le système linéaire
a11 x1 + a12 x2 + · · · + a1p xp = b1
a x + a x + ··· + a x = b
21 1 22 2 2p p 2
...
a x + a x + ··· + a x = b
n1 1 n2 2 np p n
On appelle A ∈ Mn,p (R) la matrice des coefficients du système. B ∈ Mn,1 (R) est le
vecteur du second membre. Le vecteur X ∈ Mp,1 (R) est une solution du système si
et seulement si
AX = B.
On dit alors que AX = B est l’écriture matricielle du système (Σ).
Nous savons que :
Théorème 4. Un système d’équations linéaires n’a soit aucune solution, soit une
seule solution, soit une infinité de solutions.
3.
1 0 0 x1 x2 x3 x1 x2 x3
EL2 ↔L3 × A =
0 0 1 × y1 y2 y3 = z1 z2 z3
0 1 0 z1 z2 z3 y 1 y2 y3
Théorème 5. Étant donnée une matrice A ∈ Mn,p (R), il existe une unique matrice
échelonnée réduite U obtenue à partir de A par des opérations élémentaires sur les
lignes.
Ce théorème permet donc de se ramener par des opérations élémentaires à des ma-
trices dont la structure est beaucoup plus simple : les matrices échelonnées réduites.
Démonstration. Nous admettons l’unicité.
L’existence se démontre grâce à l’algorithme de Gauss. L’idée générale consiste à
utiliser des substitutions de lignes pour placer des zéros là où il faut de façon à créer
d’abord une forme échelonnée, puis une forme échelonnée réduite.
Exemple. Soit
1 2 3 4
A=
0 2 4 6 .
−1 0 1 0
A. Passage à une forme échelonnée.
Première itération de la boucle, étape A.1. Le choix du pivot est tout fait, on garde
a111 = 1.
Première itération de la boucle, étape A.2. On ne fait rien sur la ligne 2 qui contient
déjà un zéro en bonne position et on remplace la ligne 3 par L3 ← L3 + L1 . On
obtient
1 2 3 4
A∼ 0 2 4 6 .
0 2 4 4
Deuxième itération de la boucle, étape A.1. Le choix du pivot est tout fait, on garde
a222 = 2.
Deuxième itération de la boucle, étape A.2. On remplace la ligne 3 avec l’opération
L3 ← L3 − L2 . On obtient
1 2 3 4
A∼ 0 2 4 6 .
0 0 0 −2
Cette matrice est échelonnée.
B. Passage à une forme échelonnée réduite.
1
Étape B.1, homothéties. On multiplie la ligne 2 par 2 et la ligne 3 par − 21 et l’on
obtient
1 2 3 4
A∼ 0 1 2 3.
0 0 0 1
Étape B.2, première itération. On ne touche plus à la ligne 3 et on remplace la ligne
2 par L2 ← L2 − 3L3 et L1 ← L1 − 4L3 . On obtient
1 2 3 0
A∼ 0 1 2 0 .
0 0 0 1
On a
1 0 2 6
A= −3 4 6 B= 30
−1 −2 3 8
6 0 2 1 6 2 1 0 6
A1 =
30 4 6
A2 =
−3 30 6
A 3 = −3 4 30
8 −2 3 −1 8 3 −1 −2 8
et
det A = 44 det A1 = −40 det A2 = 72 det A3 = 152.
La solution est alors
det A1 40 10 det A2 72 18 det A3 152 38
x1 = =− =− x2 = = = x3 = = = ·
det A 44 11 det A 44 11 det A 44 11
La méthode de Cramer n’est pas la méthode la plus efficace pour résoudre un sys-
tème, mais est utile si le système contient des paramètres.
3.8.7 Exercices corrigés
EXERCICE 2. 1. Résoudre de quatre manières différentes le système suivant
(par substitution, par la méthode du pivot de Gauss, en inversant la matrice des
coefficients, par la formule de Cramer) :
(
2x + y = 1
3x + 7y = −2
2. Choisir la méthode qui vous paraît la plus rapide pour résoudre, selon les va-
leurs de a, les systèmes suivants :
( (
ax + y = 2 (a + 1)x + (a − 1)y = 1
(a2 + 1)x + 2ay = 1 (a − 1)x + (a + 1)y = 1
Solution :
(d) Par les formules de Cramer. Les formules de Cramer pour un système
de deux équations sont les suivantes si le déterminant vérifie ad−bc 6= 0 :
e b a e
(
ax + by = e f d c f
=⇒ x = et y =
cx + dy = f a b
a b
c d c d
2. (a) Avant tout on regarde s’il existe une solution unique, c’est le cas si et
seulement si le déterminant est non nul. Pour le premier système le dé-
a 1
terminant est = a2 − 1 donc il y a une unique solution si et
a2 + 1 2a
seulement si a 6= ±1.
Bien sur toutes les méthodes conduisent au même résultat ! Par exemple
par substitution, en écrivant la première ligne y = 2 − ax, la deuxième
ligne devient (a2 + 1)x + 2a(2 − ax) = 1. On en déduit que si a 6= ±1
−2a2 +a−2
alors x = 4a−1
a2 −1 puis y = a2 −1 .
Traitons(maintenant les cas particuliers. Si a = 1 alors le système de-
x + y = 2
vient : Mais on ne peut avoir en même temps x +
2x + 2y = 1
y = 2 et x + y = 21 . Donc il n’y a pas de solution.
(
−x + y = 2
Si a = −1 alors le système devient : et il n’y a pas
2x − 2y = 1
de solution.
a + 1 a − 1
(b) Ici le déterminant est = (a + 1)2 − (a − 1)2 = 4a.
a − 1 a + 1
Si a 6= 0 alors on trouve la solution unique (x, y). Par exemple avec la
formule de Cramer
1 a − 1 a + 1 1
1 a + 1 1 a − 1 1 1
x= = et y = = .
4a 2a 4a 2a
Si a = 0 il n’y a pas de solution.
Solution :
On commence par simplifier le système :
• on place la ligne L3 en première position pour le pivot de Gauss ;
• on réordonne les variables dans l’ordre : y, t, x, z pour profiter des lignes déjà
simples.
y + t + x + z = 0
3y + 3t + z = 0
−y − t + 2x + z = 0
3x + 2z = 0
On commence le pivot de Gauss avec les opération L2 ← L2 − 3L1 et L3 ← L3 + L1
pour obtenir :
y + t + x + z = 0
− 3x − 2z = 0
3x + 2z = 0
3x + 2z = 0
Les 3 dernières lignes sont identiques, on se ramène donc à un système avec 2 équa-
tions et 4 inconnues :
(
y + t + x + z = 0
3x + 2z = 0
3
Nous choisissons x et y comme paramètres, alors z = − x et t = −x − y − z =
2
1
x − y. Les solutions du système sont donc les
2
3 1
x, y, z = − x, t = x − y | x, y ∈ R
2 2
EXERCICE 4. Résoudre les systèmes suivants
x + y − z = 0 x + y + 2z = 5 3x − y + 2z = a
x − y = 0 x − y − z = 1 −x + 2y − 3z = b
x + 4y + z = 0 x + z = 3 x + 2y + z = c
Solution :
1. Remarquons que comme le système est homogène (c’est-à -dire les coeffi-
cients du second membre sont nuls) alors (0, 0, 0) est une solution du système.
Voyons s’il y en a d’autres. Nous faisons semblant de ne pas voir que la se-
conde ligne implique x = y et que le système est en fait très simple à résoudre.
Nous allons appliquer le pivot de Gauss en faisant les opérations suivantes sur
les lignes L2 ← L2 − L1 et L3 ← L3 − L1 :
x + y − z = 0 x + y − z = 0
x − y = 0 ⇐⇒ − 2y + z = 0
x + 4y + z = 0 3y + 2z = 0
On fait maintenant L3 ← 2L3 + 3L2 pour obtenir :
x + y − z = 0
− 2y + z = 0
7z = 0
En partant de la dernière ligne on trouve z = 0, puis en remontant y = 0, puis
x = 0. Conclusion l’unique solution de ce système est (0, 0, 0).
2. On applique le pivot de Gauss L2 ← L2 − L1 et L3 ← L3 − L1 :
x + y + 2z = 5 x + y + 2z = 5
x − y − z = 1 ⇐⇒ − 2y − 3z = −4
x + z = 3 − y − z = −2
Puis L3 ← 2L3 − L2 pour obtenir un système équivalent qui est triangulaire
donc facile à résoudre :
x + y + 2z = 5 x = 3
− 2y − 3z = −4 ⇐⇒ y = 2
z = 0 z = 0
Ce document est incomplet car, à la suite d’un incident, certaines valeurs sont illi-
sibles. On décide de les noter provisoirement x et y.
1. Déterminer les éléments suivants : La population – La taille de l’échantillon –
Le caractère et sa nature – Les modalités.
2. Retrouver la valeur manquante y
3. Retrouver la valeur manquante x sachant qu’il est un nombre entier et que le
trajet médian est environ égal à 45, 79 km.
4. Calculer et interpréter le premier et le troisième quartile.
5. Calculer et interpréter l’écart type.
EXERCICE 2. Pour se rendre à son lieu de travail, une personne a le choix entre
quatre lignes de bus : A, B, C et D. La probabilité qu ?elle a de choisir la ligne A
(respectivement B, C) est 1/3 (respectivement 1/4, 1/12) . La probabilité d ?arriver
au travail en retard par la ligne A (respectivement B, C) est 1/20 (respectivement
1/10 , 1/5). Avec la ligne B, la personne n’est jamais en retard.
I. On choisit une personne au hasard.
1. Quelle est la probabilité qu’elle choisisse la ligne D ?
2. Quelle est la probabilité qu’elle arrive en retard à son lieu de travail ?
67
3. Calculer la probabilité que la personne ait choisi la ligne C, sachant qu ?elle
est arrivée en retard.
II. On choisit au hasard des 100 personnes. Soit Y la variable aléatoire prenant pour
valeur le nombre de personnes arrivant en retard au travail.
1. Quelle est la loi de probabilité suivie par la variable aléatoire Y ? Donner son
espérance mathématique et sa variance.
2. Calculer la probabilité qu’il y ait exactement 2 personnes qui arrivent à l’heure
au travail.
3. Par quelle loi peut-on approcher la loi de Y ? Utiliser cette approximation pour
évaluer la probabilité qu’il y ait au plus 4 personnes qui arrivent en retard.