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événement national

Une antenne et un site


12 mois de préparation
70 heures de procès
37 rendez-vous présentés
par Anne Sinclair,
du dimanche 29 octobre
au dimanche 3 décembre
PHOTO SYGMA

Klaus Barbie lors du procès


Editorial
L’initiative d’histoire fera date. Elle consacre avec éclat
le mérite et l’intérêt de la décision prise naguère de filmer un procès
qui était de si grande importance pour la conscience nationale comme
pour la compréhension d’un passé tragique.
Il avait fallu, pour ce faire, contredire, ainsi qu’une législation nouvelle
(loi du 11 juillet 1985) le permettait, la tradition ancienne qui interdisait
les prétoires, pendant les audiences, aux photographies, aux micros et
aux caméras. Le motif légitime de cette exclusion était — et demeure —
le souci de ne pas peser sur la sérénité de la Justice par le détour d’une
opinion publique qu’on pourrait manipuler par des images ou des sons
biaisés ou trop habilement sélectionnés. Donc on décida avec sagesse
que la divulgation de ces archives délibérément constituées pour le
civisme et pour la science serait soumise au délai habituel de
consultation qui vaut pour les papiers d’Etat.

Après une longue procédure histoire a heureusement obtenu une


dérogation exceptionnelle prévue par la loi du 13 juillet 1990,
concernant les poursuites pour crime contre l’humanité. Il était temps
d’offrir ces enregistrements au public. Mais le danger demeurait de le
tromper, par de trop brefs morceaux choisis, sur la réalité de
l’événement. Notre chaîne avait vocation à donner ces documents sans
pareils avec assez de durée pour être fidèle à la densité, au rythme et à
la complexité du procès dont il s’agit. A vrai dire, elle était seule, dans le
paysage audiovisuel, à pouvoir le faire. Elle est donc fière d’avoir relevé
ce défi.

Naturellement, il fallait que cette source capitale soit proposée telle


quelle, mais qu’un minimum d’éclairage historique et juridique soit
apporté qui permette d’en resituer la portée. Pas question de l’écraser
sous les gloses : les Français sont assez adultes pour se faire leur propre
opinion. Mais on se devait de proposer un appareil léger d’explications
propres à fixer le contexte et à éclairer les procédures comme les
enjeux. C’est à quoi s’est employée la petite équipe qui, avec les conseils
éclairés d’acteurs de l’événement et de spécialistes, juristes et
historiens, a assumé ce labeur.

Je ne doute pas que cette diffusion s’inscrira avec force à la fois dans la
mémoire de l’Occupation et dans les annales de la télévision.

Jean-Noël Jeanneney
Il a paru très important à la chaîne de constituer
d’abord un comité éditorial composé de
personnalités de référence dans les domaines de
l’histoire et du droit, pour définir le cadre
général du programme et en suivre l’évolution.

Le comité éditorial

Présidé par Jean-Noël Jeanneney, par ailleurs président du Conseil


d’orientation des programmes d’histoire, ce comité est composé de:

Pierre Truche, procureur général au procès Barbie, aujourd’hui premier


président honoraire de la Cour de cassation.
Henry Rousso, historien et directeur de l’Institut d’histoire du temps
présent (IHTP-CNRS).
Domique Borne, doyen des inspecteurs généraux en histoire et géographie
du ministère de l’Education nationale.
Maître Michel Zaoui, l’un des avocats des parties civiles lors du procès.
Madame Geneviève de Gaulle Anthonioz, présidente de l’Association
nationale des anciennes déportées et internées de la Résistance.

Ce comité, mis en place au mois d’avril, s’est depuis réunit plusieurs fois
afin de procéder au choix des 70 heures qui sont diffusées sur les
185 heures de l’enregistrement. Ce comité a par ailleurs établi les principes
généraux de la construction du programme et de la communication de la
chaîne sur cet événement de télévision.
Une équipe d’historiens a été chargée, sous la direction de Dominique
Missika, rédactrice en chef de la chaîne, du travail de préparation des
émissions et de visionnage des archives. Cette équipe comprend :
Jean-Claude Lescure, agrégé d’histoire, professeur des universités à
Grenoble et à l’Institut d’études politiques de Paris en histoire
contemporaine.
David Schreiber, ancien élève de l’Ecole normale supérieure, agrégé
d’histoire.
Sabine Jansen, agrégée d’histoire, professeur au Conservatoire national
des arts et métiers et maître de conférences à l’Institut d’études politiques.
Barbie, Klaus et les réfugiés politiques allemands installés
Il est né le 25 octobre 1913 à Bad Godesberg, aux Pays-Bas. En 1942, il se rend à Dijon,
petite ville de la vallée du Rhin, près de Bonn. puis à Lyon, où il est chargé du Sipo SD de
Son père, instituteur comme sa mère, meurt Lyon, avec vingt-cinq officiers sous ses
en 1933. En 1934, il devient chef de ordres, une région qui comprend aussi le Jura,
patrouille aux Jeunesses hitlériennes, les Hautes-Alpes et jusqu’à Grenoble. Sa
dirigeant un groupe d’environ cent vingt section est chargée de la « lutte
jeunes garçons de 15 à 18 ans. C’est en anticommuniste, antisabotage et antijuive ».
septembre 1935 qu’il est recruté par le SD, le De 1942 à 1944, Klaus Barbie s’acquittera
service de renseignements du Parti national- consciencieusement de sa tâche.
socialiste. Sa « formation » de SS Mann durera Après la guerre, Barbie va bénéficier de la
deux ans, dans une école près de Berlin. Muté protection des services secrets américains,
au SD de Düsseldorf, il y rencontre son qui l’utilisent à partir de 1947 comme agent
supérieur, Helmut Knochen, que l’on retrouve dans leur lutte contre le communisme. Ils
quelques années plus tard à Paris, sera l’objet de plusieurs demandes
responsable, avec le général SS Oberg, du SD d’extradition de la France. Il gagne ensuite la
pour la France occupée. En mai 1937, à Bolivie. Il obtient la nationalité bolivienne,
23 ans, Barbie adhère au parti nazi. Dans le sous le nom de Klaus Altmann, le 3 octobre
dossier du SD — une des pièces produites lors 1957. En 1972, Beate et Serge Klarsfeld
du procès —, il est noté par ses chefs comme retrouvent sa piste. Christian Riss, juge
l’un de leurs meilleurs éléments : « Ses d’instruction au tribunal de grande instance
performances dans le service sont de Lyon, délivre le 5 novembre 1982 un
remarquables. Son comportement en tant mandat d’arrêt contre Barbie-Altmann.
PHOTO RUE DES ARCHIVES

que SS est irréprochable tant dans le service Le 5 février 1983, il est livré à la justice
que hors du service. (...) Son opinion relative française et conduit à la prison de Montluc,
à la conception du monde nazi est considérée à Lyon, réaménagée par Robert Badinter,
comme affirmée. » En 1940, il est envoyé à La alors ministre de la Justice.
Haye, où son rôle consiste à arrêter les juifs Cette prison même où il avait sévi.
K. Barbie pendant l’occupation à Lyon : 2e plan, au centre

Le procès
En 1952 et 1954, Klaus Barbie est condamné à mort par contumace. On énumérait dans les deux
procès ses exactions : tortures, exécutions, déportations, pillages. En 1987, plus de vingt années se
sont écoulées depuis ces condamnations : ces faits ne peuvent dès lors plus lui être reprochés. Mais
l’imprescriptibilité des crimes contre l’humanité, intégrée à la jurisprudence française depuis
décembre 1964, rend possible une nouvelle inculpation. Une instruction judiciaire est ouverte et
menée par le juge Christian Riss. Elle donne lieu à de nombreux débats sur l’interprétation de la
notion de crime contre l’humanité et sur l’extension des charges retenues contre Klaus Barbie.
Du 11 mai au 4 juillet 1987, devant la cour d’assises du département du Rhône, au palais de justice
de Lyon, se déroule le nouveau procès engagé contre Barbie. Ce fait constitue déjà un événement,
puisque c’est la première fois qu’on juge en France un homme accusé de crime contre l’humanité.
Les charges retenues contre lui concernent les chefs d’accusation de crimes contre l’humanité à
propos des faits suivants : les rafles de la rue Sainte-Catherine et d’Izieu, la déportation de plus
de six cents personnes dans le convoi du 11 août 1944, la torture de membres de la Résistance.
Le 9 juin 1943, 12, rue Sainte-Catherine à Lyon, quatre-vingt-six membres de l’Union générale des
israélites de France sont arrêtés et conduits à la prison du fort Montluc, à Lyon. Soixante-dix-huit
déportés aboutiront à Auschwitz.
Le 6 avril 1944, quarante-quatre enfants juifs réfugiés dans une maison d’Izieu, dans l’Ain, près de
Lyon, sont arrêtés, ainsi que leurs éducateurs. Neuf jours plus tard, ces enfants sont réduits en
cendres dans les fours crématoires du camp d’Auschwitz, les deux plus âgés sont fusillés.
Le 11 août 1944, plus de six cents détenus, juifs et résistants, de la prison de Montluc sont
embarqués dans ce qui sera le dernier train à quitter Lyon, trois semaines avant la libération de la
ville par les armées alliées. Le train 14 166 va s’arrêter successivement aux camps de Struthof,
Ravensbrück et Auschwitz.
Le 4 juillet 1987, la cour rend son verdict. Klaus Barbie est condamné à la réclusion criminelle
à perpétuité.
Constitution de la c our d’assises

Président : André Cerdini


Assesseurs : Gérard Becquet, André Picherit
Pour le ministère public
Procureur général : Pierre Truche
Substitut général : Jean-Olivier Viout
Pour la défense
Maîtres J. Vergès, J.-M. Mbemba, N. Bouaita
Pour la partie civile
Parmi les quarante avocats, dont une avocate
allemande, citons :
Maîtres Du Granrut, A. Jakubowicz, S. Klarsfeld,
A. Levy, Ch. Libmann, J. Nordmann,
R. Rappaport, M. Zaoui, R. Zelmati...
Plus d’une centaine de personnes, victimes

DOCUMENT INA
et témoins, sont venues à la barre raconter
leurs souffrances, au nom de la justice et
de la mémoire.
Le président Cerdini, au centre, pendant le procès

La mission d’histoire
histoire, lancée en juillet 1997, est devenue la chaîne de référence dans le domaine de l’histoire.
En accord avec cette ambition, elle a engagé en septembre 1999 une longue procédure afin d’obtenir
l’autorisation de diffuser l’enregistrement du procès Barbie, sur son antenne et sur son site Internet.

La première étape a été de solliciter auprès du ministère de la Justice et du ministère de la Culture


l’autorisation de consulter les enregistrements du procès, conservés à l’Institut national de
l’audiovisuel.
En octobre 1999, histoire confie au cabinet Gide, Loyrette, Nouel le soin de préparer le dépôt d’une
requête auprès du tribunal de grande instance de Paris demandant l’autorisation de réaliser,
programmer et diffuser une série d’émissions consacrées au procès Barbie avec de larges extraits
des enregistrements audiovisuels réalisés en 1987 à la cour d’assises de Lyon.
En janvier 2000, monsieur Jean-Jacques Gomez, premier vice-président du tribunal de grande
instance de Paris, accorde cette autorisation.
En avril 2000, une seconde requête est déposée concernant la mise a disposition de ces
enregistrements sur le site Internet de la chaîne.
En juin 2000, une deuxième ordonnance du président du tribunal de grande instance autorise
histoire à diffuser les émissions consacrées au procès sur son site Internet.
Enfin, depuis, pour respecter le droit à l’image de chacun, une demande d’autorisation individuelle
a été envoyée à tous ceux qui avaient participé au procès.

Dans son ordonnance de janvier 2000, le vice-président du tribunal de grande instance a souligné
le profond intérêt de « ce projet de diffusion à vocation historique et pédagogique », qui « répond au
vœu du législateur ».
DOCUMENTS INA
Anne Sinclair aux côtés d’histoire
Pour cet événement unique que constitue la diffusion du procès Barbie,
PHOTO TF1/C. CHEVALIN
Anne Sinclair a exceptionnellement accepté de revenir à son activité de
journaliste politique. C’est elle qui conduira les débats des émissions
d’introduction et de conclusion, les dimanches 29 octobre et 3 décembre,
à 21 heures. C’est elle aussi qui, lors des trente-cinq rendez-vous quotidiens,
de 18h15 à 20h15, introduira le programme du jour, replaçant les audiences
dans leur contexte et en situant les enjeux.
Elle a bien voulu répondre à nos questions.

Pourquoi avez-vous accepté d’animer les débats sur la diffusion du procès Barbie ?
Anne Sinclair : Depuis que j’ai décidé de ne plus faire de journalisme politique à la télévision,
je m’occupe des activités Internet de TF1 ; c’est une tout autre vie, un travail différent, un nouveau
défi où un retour à la télévision n’a pas sa place.
Cette décision d’être présente sur histoire est donc très exceptionnelle, et elle n’est motivée
que par l’intérêt que je porte à la diffusion du procès. Parce que c’est le sujet et qu’il me touche,
parce que c’est un événement important pour la mémoire, celle des générations futures comme
celle des personnes qui ont vécu cette période très douloureuse de la guerre et de l’Occupation.
Dès lors, puisque mon concours était demandé, je l’apporte volontiers, mais je ne voudrais surtout
pas que ma participation, conjoncturelle, occulte le seul réel événement, qui est
la diffusion du procès.

Qu’est-ce que cette diffusion va apporter, selon vous, aux téléspectateurs ?


A. S. : Il s’agit maintenant de porter à la connaissance du plus grand nombre ce qu’a été ce procès,
le premier depuis la Libération, d’un tortionnaire nazi en France. En ce sens, avoir décidé de le
diffuser constitue un pas extrêmement important. Savoir que ce procès a eu lieu est une chose
fondamentale, mais voir les images apporte une conscience de l’événement supplémentaire.
En les regardant, on ne peut être que complètement bouleversé, pris dans ce drame incroyable ;
ce qui se joue, là, sous nos yeux, prend tout son sens.

Pour vous qui réagissiez dans vos émissions politiques sur des événements « à chauds », revenir
sur un événement du passé change-t-il votre démarche de journaliste ?
A. S. : Le travail du journaliste reste le même quelles que soient les circonstances. Il s’agit toujours
de donner à comprendre les enjeux et ce qui se passe. En 1987, pendant les sept semaines du
procès, les émissions de 7/7 établissaient un lien entre les différentes audiences, pour voir ce qui
restait de notre mémoire et ce que signifiait ce procès.
Aujourd’hui, avec les éminents historiens qui participent aux débats, nous nous efforcerons de
replacer les faits dans leur contexte, à la fois celui des années de la guerre et celui du moment du
procès, pour voir quelles leçons nous pouvons en tirer.

Le procès Barbie avait eu des répercussions très importantes, moralement et juridiquement.


Attendez-vous de cette diffusion exceptionnelle qu’elle relance le débat et engendre
de nouvelles actions ?
A. S. : Ce qu’il faut souhaiter avant tout, c’est que ces émissions soient vues par le plus grand
nombre de gens. Les conséquences extrêmement pratiques provoquées par le procès ont déjà eu
lieu : il y a eu entre autres le Tribunal pénal international de La Haye, il y a eu aussi d’autres
procès. Cette action en justice intentée contre un nazi tortionnaire a permis le jugement de ceux
qui avaient collaboré, tel Maurice Papon. Aujourd’hui, ceux qui le voudront ou qui le pourront vont
se replonger dans l’événement. Et puis il s’agit d’un procès d’assises. J’ai pu assister aux Etats-Unis
à de tels procès, qui sont couramment diffusés à la télévision, ce qui n’a jamais été le cas en
France. Il me semble que cette diffusion, qu’histoire a voulue très symbolique en se calquant sur le
rythme des audiences et en proposant un rendez-vous quotidien, va fournir avant tout un axe de
réflexion. J’aimerais que cela relance le débat sur des événements récents, je pense au Rwanda ou
au Kosovo. C’est un ensemble de choses qui font appel à notre sensibilité, à notre compréhension
et à notre sens de l’Histoire.
Un procès exemplaire, une diffusion exceptionnelle

Un procès pour mémoire


Le 11 juillet 1985 est votée la loi « tendant à la constitution d’archives audiovisuelles de la justice »,
directement issue de la volonté de Robert Badinter, alors garde des Sceaux, d’inscrire le procès
dans la mémoire de la France et de servir l’Histoire. Le procès Barbie est le premier à faire l’objet
d’un enregistrement audiovisuel.

Un ensemble d’archives unique


Le procès Barbie constitue un ensemble d'archives unique. Il a été intégralement enregistré par
l'INA. L'enregistrement a été réalisé par Daniel Borgeot et dure 185 heures correspondant aux
trente-sept audiences du procès.

Les choix de la chaîne


histoire a choisi en premier lieu de respecter la chronologie du procès. La programmation en suit
donc les différentes phases, de l’acte d’accusation jusqu’au verdict.

En second lieu, la chaîne diffuse près de 70 heures du procès. C’est donc une programmation d’une
ampleur exceptionnelle. Même si ce n’est pas l’intégralité de l’enregistrement. Bien entendu, tous
les moments importants du procès ont été retenus.
C’est, rappelons-le, le comité éditorial qui a présidé aux choix mis en œuvre par l’équipe
d’historiens sous la direction de madame Dominique Missika.

N’ont pas été retenues les quelques séquences dont l’enregistrement s’est révélé défectueux sur le
plan technique au point de les rendre inaudibles.
D’autre part, ne seront pas diffusés les nombreux moments de procédures qui ne sont pas
nécessaires à la compréhension du procès : les suspensions d’audience, l’arrivée et l’installation
des témoins, les prestations des serments de ceux-ci, la consultation des documents parmi les jurés
et les avocats...

Ensuite la plupart des témoignages seront diffusés. Ont été privilégiés, bien entendu, ceux qui sont
à charge. En ce qui concerne les témoins dits « d’intérêt général », on a parfois préféré le résumé,
accessible à tous, de leurs propos dans le cadre de l’éclairage historique et juridique évoqué dans le
paragraphe suivant. Les dépositions des témoins décédés au moment du procès, lues par les
greffiers, ne sont pas diffusées.

C’est l’essentiel et non l’intégralité de l’acte d’accusation, des témoignages, des plaidoiries des
parties civiles, du réquisitoire et des plaidoiries de la défense qui est programmé.

Enfin, précisons qu’il n’y a pas de montage. Une fois les séquences choisies, l’image de
l’enregistrement est intégralement respectée. La mise en page indique aux téléspectateurs en
permanence de quelle audience il s’agit, correspondant à quelle date et à quelle heure du procès,
et le nom des intervenants. Toutes ces informations étant inscrites à côté des images. Pas de voix
off, mais les interventions d’Henry Rousso et de Jean-Olivier Viout sont «face caméra ». Enfin,
toutes les coupes sont signalées.

Un éclairage historique et juridique permanent


Le premier, assuré par l’historien spécialiste de la période, Henry Rousso, pour rappeler en
particulier les faits historiques et leur signification dans le procès.
Le second, pris en charge par Jean-Olivier Viout, substitut du procureur général en 1987
et aujourd’hui avocat général près la Cour d’appel de Lyon, afin d’expliquer notamment le
fonctionnement d’un procès d’assises. Cet éclairage juridique est d’autant plus nécessaire que
pour les téléspectateurs — dont la plupart n’ont fort probablement jamais participé à un jury —
cette programmation sera l’occasion de découvrir la réalité d’un tel procès.
Sur la chaîne
75 heures, dont près de 70 heures du procès.
37 émissions de deux heures pour trente-sept audiences.
Tous les jours pendant le mois de novembre, du dimanche 29 octobre au dimanche 3 décembre.

Deux soirées, la première le dimanche 29 octobre, de 21 heures à 23 heures, pour introduire


la programmation, comportant un plateau animé par Anne Sinclair, réunissant principalement
la plupart des membres du comité éditorial, suivi d’un documentaire sur Klaus Barbie.
La seconde le dimanche 3 décembre, de 21 heures à 23 heures, en conclusion, composée
également d’un plateau animé par Anne Sinclair et d’un documentaire centré sur le devoir
de mémoire.

35 émissions quotidiennes de deux heures chacune, du lundi 30 octobre au samedi


2 décembre, programmées à 18h15, avec rediffusion le soir même à 23h45 et le lendemain matin
à 8h15. Chacune comporte une introduction d’Anne Sinclair, 1h50 environ d’enregistrement
du procès et les éclairages de l’historien Henry Rousso et du magistrat Jean-Olivier Viout.
La programmation suit la chronologie du procès :
Emissions 1 à 6 : identité de l’accusé, examen de personnalité et énoncé des charges.
Emissions 7 à 21 : dépositions des témoins (partie civile, intérêt général, défense).
Emissions 22 à 35 : plaidoiries et verdict.

Les distributeurs de la chaîne, TPS et câblo-opérateurs (France Telecom câble, Noos,


NC Numéricâble et UPC), ont accepté à la demande d’histoire de rendre celle-ci accessible à tous
leurs abonnés.

La production déléguée a été confiée à la société Morgane. La production exécutive à La Sept


Vidéo, sous la direction de Virginie Lacoste. La réalisation des émissions est de Frédéric Pichon.
L’Institut national de l’audiovisuel, qui conserve l’enregistrement du procès, est associé à cette
programmation.

Le suivi juridique du dossier a été assuré par maîtres Olivier Cousi et Charles-Edouard Renault,
du département média du cabinet Gide, Loyrette, Nouel.

S u r l e s i t e w w w. h i s t o i r e . f r
Toutes les émissions seront accessibles sur le site Internet de la chaîne, www.histoire.fr, dès le
début de la programmation sur l’antenne. Sur Internet, les émissions seront indexées. Il sera ainsi
possible de consulter la totalité du procès, ou certaines parties uniquement, comme par exemple
les interventions du procureur général ou de différents témoins...
La programmation détaillée du procès à l’antenne sera consultable sur le site.
L’internaute pourra aussi accéder à un ensemble d’informations complémentaires d’ordre général
sur les plans historique et juridique. Ce seront des éléments sur la Résistance et la déportation, sur
le déroulement du procès Barbie, avec notamment une biographie des principales parties
prenantes, ainsi qu’une filmographie.
www.histoire.fr proposera un annuaire sélectif de références disponibles sur Internet permettant
d’en savoir plus sur toutes ces questions.
Enfin, la chaîne ouvrira sur son site un forum mettant en relation les internautes avec des
historiens et des juristes.

L’arrivée du facteur à Izieu


PHOTO CDJC

histoire événement, directeur de la publication Philippe Chazal, conception rédaction histoire. Création graphique Andrea Marcelli.
Impression Kubis Print histoire 19, rue Cognacq-Jay 75007. - Tél 01 40 62 19 05/19 09. Fax 01 40 62 19 00.

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