Resume Cours 11
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Les Champignons (Eumycètes) forment un clade bien distinct de ceux des animaux et
des plantes, au sein des Eucaryotes. Ils peuvent être unicellulaires (ex : les levures) ou
pluricellulaires, organisés en filaments cellulaires plus ou moins ramifiés (les hyphes). Le
mycélium est un agglomérat d’hyphes visible à l’œil nu. Les champignons vivent dans des
milieux humides (sol, bois en décomposition, organismes animaux ou végétaux) mais pas
aquatiques. Les 100 000 espèces actuellement connues de Champignons sont regroupées en
trois clades principaux selon leur stratégie de reproduction sexuée : les Basidiomycète,
champignons dits « supérieurs », formant un « carpophore », que l’on peut cueillir pour le
consommer, et qui produisent des spores au niveau de « basides » (ex : champignon de Paris,
cèpes, etc.) ; les Ascomycètes, champignons produisant leurs spores grâce à des
« asques » (ex les levures; le penicillium, la morille, la truffe) ; les Zygomycètes,
champignons dits « inférieurs », comprenant de nombreuses moisissures. Les Champignons
sont des acteurs majeurs de l’écosystème terrestre par leur capacité à dégrader (pour la
consommer) la matière organique, (moisissure = mycélium développé à la surface d’une
matière organique quelconque), et notamment la cellulose et la lignine du bois. De nombreux
champignons parasites sont associés aussi à des maladies des animaux (mycoses) et des
plantes (mildiou, oïdium, etc.). Certains champignons reçoivent des utilisations très
importantes : la levure Saccharomyces cerevisiae (levure de bière = levure de boulangerie)
dégrade les sucres et produit par fermentation du CO2
Les Lichens ne sont pas des organismes simples. Ce sont des associations symbiotiques
entre un champignon filamenteux et un organisme photosynthétique unicellulaire : une
cyanobactérie ou une algue verte. Ces associations peuvent se développer sur des milieux très
« hostiles » : rochers nus, bois non décomposé, elles n’ont aucun concurrent, malgré leur
vitesse de croissance très faible. Ce sont donc des organismes pionniers. On connaît 30 000
espèces de Champignons (Ascomycètes et Basidiomycètes) et seulement 30 espèces de
Cyanobactéries ou d’algues vertes unicellulaires capables de former des lichens. Les deux
partenaires de ces associations symbiotiques se reproduisent chacun indépendamment, pour
reformer ensuite de nouvelles symbioses.
Conclusion du cours : Les applications possibles de la biologie végétale sont regroupées ci-
dessous en cinq rubriques, qui participent de la culture scientifique générale et qui peuvent
aussi correspondre, chacune, à un objectif de formation et de débouché.
1. Les plantes sont à l'origine de la quasi-totalité des chaînes alimentaires (avec un certain
nombre de bactéries photo-synthétiques aussi), grâce à leur capacité à exploiter l'énergie
lumineuse. L'agriculture et sa science associée (l'agronomie) repose en très large part sur
les productions végétales.
2. Les plantes produisent une grande quantité de molécules utiles à l'homme. Le bois
(cellulose+lignine), le papier et les textiles (cellulose) en sont des illustrations immédiates.
Mais les milliers de métabolites secondaires constituant les aromes, parfums, épices,
médicaments et drogues sont dans leur très grande majorité d’origine végétale, et
témoignent de l’efficacité de « l’usine cellulaire végétale ».
3. Les plantes fournissent à l’homme une grande partie de l’énergie qu’il consomme. Du bois
aux hydrocarbures fossiles (charbon, pétrole, gaz, très largement d’origine végétale et
formés au cours des ères primaires et secondaires), la combustion de ces produits restitue
l’énergie lumineuse initialement fixée par les plantes. L’utilisation de la biomasse
végétale actuelle (bois, bio-carburants, bio-gaz) offre la perspective, déjà en cours de
réalisation de disposer d’une énergie renouvelable et écologique, alternative viable à
l’utilisation des combustibles fossiles.
4. Les plantes sont des acteurs majeurs de l’écosystème terrestre qu’elles façonnent, bien sûr
par leur rôle dans les chaînes alimentaires, mais aussi par les échanges gazeux (O2, CO2,
H2O) qui contribuent au climat, et par leur rôle essentiel dans l’élaboration, l’évolution et
la protection des sols (la terre). Les changements globaux actuellement observés
affecteront bien sûr la composante végétale des écosystèmes.
5. Les plantes offrent à l’homme depuis des millénaires une source de beauté par leurs formes,
leurs couleurs, leurs parfums, et s’il n’y avait que cela, ce cadeau qu’elles nous font
suffirait à leur consacrer une part de notre curiosité.