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N°d’ordre :
N°de série :
Mémoire
Pour m’avoir soutenu moralement et matériellement jusqu'à ce jour, pour leur amour, leur
encouragement . Que ce travail soit pour vous un faible témoignage de ma profonde affection
et tendresse. Que Dieu le tout puissant vous préserve, vous accorde santé, bonheur et vous
protège de tout mal.
A mon époux Ahmed :
Tu n’as cessé de me soutenir et de m’encourager durant toutes les années de mes études et
d’être passion dans des situations aussi difficiles En ce jour mémorable, pour moi ainsi que
pour toi, reçoit ce travail en signe de ma vive reconnaissance et ma profonde estime.
I. Blé ………………………………………………………………..…………...………….….04
I.1. Définition………………………..………….…………………………….….………....04
I.2. Classification selon l’utilisation ……..…......………………………………………......04
I.3. Propriétés physico-chimiques ……..…...……...………………………………………..05
II. Riz …..…..………………………………………………………………………….............07
II.1. Classification selon les types de riz ...………….……………………………...……....07
II.2. Traitement du riz………...…………………………………………………………….07
II.3. Composition biochimique du riz……………………………………………………....08
II.4. Qualité culinaire du riz……………….………………………………………………..08
III. Légumes secs…………………………………………………………………..……...…..08
III.1.Pois protéagineux…………….…………………..…..…………………......................08
III.2. Composition et valeur nutritionnelle des légumes secs………….…………………....09
III.3. Propriétés techno-fonctionnelles des constituants du pois protéagineux…...……....10
III.4. Digestibilité et valeur biologique des protéines de légumineuses………………….…11
III.5. Supplementation céréales-légumes secs…………………………………………...…11
IV. Oeuf………………………………………………………………………………….…….12
IV.1. Définition…..……………….……………..………………………………………….12
IV.2. Composition de l’œuf..……………...……………………………………………….12
IV.2.1.Blanc d’œuf…………………………………………………………….…….…....13
IV.2.2. Jaune d’œuf………………………………………….……………….…………....13
IV.3. Propriétés techno-fonctionnelles du blanc d’œuf….....………....………………...…14
IV.4. Propriétés techno-fonctionnelles du jaune d’œuf………………….........………...….14
IV.5. Utilisation du blanc d’œuf en pastification…………...…..….……………...………..15
Chapitre II : Pâtes alimentaires
I. Pâtes alimentaires au blé dur…………………………………….………………………...16
I.1. Présentation………………………………………………………….………...………..16
Sommaire
IV.3.1. Hydratation…………………………………………………………..…………….32
IV.3.2. Taux de blanc d’œuf…...……………………………………………..……………32
V. Test de pastification…………………………………………………….……..…………...34
V.1. Matériels utilisé dans la fabrication des pâtes……………………….……..………..….34
V.2. Diagramme de fabrication………………………………………….……..………….....34
V.2.1. Préparation de la pâte……………………………………………………....……….34
V.2.2. Hydratation et malaxage………………………………………………….....………34
V.2.3. Repos……………………………………………………….……………..………...35
V.2.4. Laminage………………………………………………………..…………..………35
V.2.5. Pré-séchage…...…………………………………………………..………..………..35
V.2.6. Découpage………………………………………………………..…………………35
V.2.7. Séchage……………………………………………………………..…………...…..35
VI. Appréciation de la qualité des pâtes……………………………………..……..……..…37
VI.1. Qualité culinaire……………………………………………………..………….…...…37
VI.1.1. Temps optimal de cuisson (TOC)…………………………………………………..37
VI.1.2.Indice de gonflement (IG)……...………………………………………………..….37
VI.1.3. Pertes a la cuisson ou Degré de Délitesce (DD)……………………………...….…38
VII. Analyses sensorielles…………………………………………………...………………..38
VII.1. Sujets…………………………………………………………………...……….……3837
VII. 2. Déroulement de l’analyse……………………………………………..……..….…39
VIII. Traitement statistique…………………………………………………….…………....41
RESULTATS ET DISCUSSION
I.Caractéréstiques physico-chimiques des matières premières …………………………....42
I.1. Composition globale des matières premières………..…………………………………...42
I.1.1. Teneur en eau………………………………………………………………………...42
I.1.2. Teneur en protéines….……………………………………………………………….43
I.1.3. Teneur en cendres …………………………………………………………………...44
I.1.4. Teneur en lipides libres ……………………………………………………………...44
I.1.5. Teneur en glucides …………………………………………………………………..44
I.1.6. Granulométrie des semoules ………………………………………………………...45
II. Essai de pastification ……………………………………………..……………………….46
II.1 Taux optimum d’hydratation ………….……………………….……………………...…46
II.2. Description du comportement des pâtes au cours de la fabrication …...……………......46
II.3. Description visuelle des pâtes sèches des 13 points du plan d’expérience...…….…..….48
Sommaire
Bo : blanc d’œuf
DG : Distribution Granulométrique
G : Glucides totaux
Hyd : hydratation
IG : Indice de Gonflement
MS : matière sèche
Figure 02. Microscopie à balayage électronique de: A) Semoule (PETITOT et al., 2009c), B)
Pâte extrudée fraîche (TUDORICA et al., 2002), C) et D) Surface des spaghettis sèches (85
°C) (SADEGHI et al., 2008)……………………………………………………….…………17
Figure 03. Diagramme de fabrication de Rechta témoin à base de blé dur et celle sans gluten
de la FRPP……………………………………………………………………………...……..35
Figure 06. Bulletin pour le test hédonique des pâtes cuites avec un barème de notation allant
1 à 9………………………………………………...……………………………………..…..40
Figure 07. Illustration du test de la ligne blanche utilisé pour la détermination du temps
optimal de cuisson. A: 2-3 min de cuisson, B: 4-5 min de cuisson, C: pâte cuite au temps
optimal de cuisson………………………………………………………………………….....48
Figure 08. Surface de réponse du temps optimale de cuisson (TOC) en min des pâtes en
fonction des taux de Blanc d’œuf et Hydratations…………………………………………..49
Figure 09. Surface de réponse du degré de délitescence (DD) % des pâtes en fonction des
taux Blanc d’œuf et Hydratations…………………………………………………………....50
Figure 10. Surface de réponse de l’Indice de Gonflement (IG %) des pâtes en fonction des
taux Blanc d’œuf et Hydratations)………………………………………………………..…51
Figure 11. Délimitation des domaines optima des couples Blanc d’œuf–Hydratation des pâtes de la
formule Riz-Pois protéagineux…………………………………………………………………..…52
Figure 12. Indice de gonflement (% ms) à Temps Optimum de Cuisson (TOC) des pâtes
optimales et des pâtes témoins de semoule de blé dur fabriqués…………………………....55
Figure 13. Degré de délitescence (% ms) à Temps Optimum de Cuisson (TOC) des pâtes
optimales et de la pâte témoin de semoule de blé dur fabriquées …………………………..56
Tableau 02. Composition biochimique en g pour 100g de semoule de blé dur (SOUCI et al.,
1994) ………………………………………...……………………………………………..04
Tableau 07. Matrice d’expérience du plan composite orthogonal centré à deux variables..30
Tableau 08. Essais préliminaires pour le choix des taux d’hydratations pour la pâte sans
gluten………………………………………………………………………………………….31
Tableau 09. Valeurs calculées du variable codée correspondant aux niveaux attribués..….32
Tableau 10. Valeurs réelles des couples blancs d’œuf-hydratation utilisés pour la réalisation
du plan d’expérience………………………………………………………………………...32
Tableau 13. Description du comportement des pâtes de la FRPP selon les 13 points du plan
d’expérience en fonction du taux du Blanc d’œuf et Hydratation………………………….46
Tableau 14. Appréciation visuelle des pâtes sèches fabriquées témoin et en fonction des 13
points du plan d’expérience………………………………………………………………….47
Tableau 15. Couples Blanc d’œuf- Hydratation des domaines optima de temps optimale de
cuisson(TOC) ; du Degré de Délitescence (DD) et de l’Indice de Gonflement
(IG)………………………………………………………………………………………….53
Tableau 16. Couples (Blanc d’œuf- Hydratation) de vérification après optimisation par MSR
de pâtes sans gluten de la FRPP…………………………………………………………….54
Tableau 17. Couples (Bo, Hyd) des pâtes utilisées pour les analyses sensorielles…………..58
Tableau 18. Test ANOVA pour les notes des attributs des échantillons de pâtes…………59
Introduction
Introduction
Les pâtes alimentaires sont des produits de consommation courante. Elles sont
largement consommées dans le monde et sont traditionnellement fabriquées à partir de
semoule de blé dur qui semble être la matière première la plus appropriée pour ce type de
produit (FEILLET et DEXTER, 1996, GALLEGOS-INFANTE et al., 2010). Le gluten joue
un rôle fondamental dans la formation de la pâte et de ses caractéristiques. Par conséquent, il
est le principal facteur déterminant de la qualité de celle-ci pendant la cuisson (BRUNEEL et
al., 2010). La pâte produite avec le blé reste meilleure que celle à base de riz (SOZER , 2009 ;
MARTI et PAGANI, 2013). Dans le monde il existe de multitudes de pâtes alimentaires
comme les « pâtes alimentaires fait maison », on retrouve par exemple les tagliatelles
italiennes qui sont très populaires (CHILLO et al., 2009). En Algérie, plusieurs pâtes
traditionnelles existent dont on cite (Trida, Rechta, Chekhchoukha, Tlitli….etc
(CHEHAT,2000). Selon une enquête réalisée par BOUKEZOULA (2003) dans l’Est
Algérien, Les pâtes dites Rechta semblables aux tagliatelles italiennes font partie des pâtes
traditionnelles les plus consommées par les Algériens.
La plupart des produits sans gluten notamment les pâtes trouvées sur le marché sont
fabriqués essentiellement à partir de maïs et de riz en raison de leur abondance. Cependant, le
riz reste plus digeste et moins onéreux que le maïs. Néanmoins, ils sont très pauvres en
protéines et en fibres alimentaires. Les légumineuses sont un bon complément pour les
céréales, cette combinaison fournit a l’organisme des protéines contenant les acides aminés
essentiels (AAE). Cependant le pois protéagineux reste le plus digeste des légumineuses
(KAYSI et MELCION, 1992 ; GIMENEZ et al., 2013).
Afin d'améliorer la qualité des pâtes sans gluten plusieurs chercheures ont utilisés des
amidons d'origines différentes, des gommes, des hydrocolloïdes et des protéines (différentes
de celles du gluten) (LAZARIDOU et al., 2007; SANCHEZ et al., 2008; WITCZAK et al.,
2010). Le blanc d'œuf est un ingrédient très intéressant en raison de ses propriétés
fonctionnelles multiples. En plus de sa qualité nutritionnelle, il est bien connu pour ses
2
Introduction
Pour cela, nous avons choisi de formuler puis fabriquer des pâtes traditionnelles type
Rechta à base de riz et de pois protéagineux améliorées par le blanc d’œuf.
3
Etude Bibliographique
Chapitre I Matières premières
I. Le Blé
I.1. Définition
Le blé est une monocotylédone qui appartient au genre Triticum de la famille des
Graminées. C'est une céréale dont le grain est un fruit sec, appelé caryopse, constitué d'une
graine et de téguments. Les deux espèces les plus cultivées sont le blé tendre (Triticum
aestivum) et le blé dur (Triticum durum) (BOUDREAU et MENARD, 1992).
Ils se différencient par la friabilité de l’amande, qui est plus importante pour le blé
tendre et permet sa transformation en farine, alors que pour le blé dur la transformation se fait
en semoules. Le blé tendre est utilisé pour la panification, la pâtisserie, la biscuiterie. Il est
panifiable. Le blé dur (Triticum durum) est utilisé pour le roulage du couscous, la fabrication
de galette, de certains pains traditionnels et de pâtes alimentaires. Il est pastifiable et
panifiable (CALVEL, 1984).
4
Chapitre I Matières premières
Constituants Semoule
Eau 13,1
Protéines 9,56 – 12,6
Amidon 68,96 – 70,4
Polysaccharides non amylacés 3,9
Lipides 0,79 – 3,8
Les enveloppes représentent 13 -17 % du grain et donnent le son en semoulerie, elles sont
d’épaisseurs variables et sont formées de six tissus différents : épiderme du nucelle, tégument
séminal ou testa, cellules tubulaires, cellules croisées, mésocarpes, péricarpes (BARRON et
al., 2007). Le son contient de faibles quantités de protéines, de grandes quantités des
vitamines du groupe B, des traces de minéraux et il contient aussi des fibres cellulosiques
dites diététiques (BLECH et al., 2007).
5
Chapitre I Matières premières
a- Les protéines
Dans le blé, on distingue deux types de protéines, celles de structure (albumines 9 à
13%, globulines 6 à 8%) et celles de réserve (gluténines 40 à 50%, gliadines 30 à 40%). Les
gliadines et les gluténines forment le réseau de gluten dont le comportement affecte
considérablement les propriétés rhéologiques des pâtes (BLOKSMA ,1990). D’après
DACOSTA (1986), les propriétés fonctionnelles du gluten sont liées à la gliadine pour
l’extensibilité et aux gluténines pour l’élasticité.
-Les gliadines : Ce sont des protéines monomériques associées par des liaisons
hydrogènes et des interactions hydrophobes.
-Les gluténines : Ce sont des agrégats de monomères de haut poids moléculaire, liés
par des liaisons hydrogènes, des interactions hydrophobes et des ponts disulfures
intermoléculaires.
c- L’amidon
L’amidon est constitué d’une fraction glucidique (98 à 99%) et d’une fraction non
glucidique mineure (<1%) (COLONNA et al. 1995). Cette dernière se compose
essentiellement de lipides, de protéines et de phosphore. Bien que présents en minorité, ces
composés influent directement sur les propriétés physico-chimiques des amidons
(ELIASSON et GUDMUNDSSON, 1996). La fraction glucidique est constituée de deux
polymères de structures différentes, l’amylose et l’amylopectine (ALAIS et LINDEN, 1997).
d- Les lipides
Les lipides représentent environ jusqu’à 3,8% de la matière sèche de la farine ou de
semoule de blé. En fonction de leur solubilité dans différents solvants, on distingue
(OUNANE et al. 2006) :
− Les lipides libres : Il s’agit essentiellement des lipides apolaires qui sont des lipides
de réserve du grain de blé (70% des lipides totaux).
− Les lipides liés : Ils sont constitués essentiellement de lipides polaires qui sont des
lipides de structure du grain de blé comprenant principalement les glycolipides et les
phospholipides (environ 30% des lipides totaux).
e- Les polysaccharides non amylacés
Les pentosanes (ou hémicellulose) sont des polysaccharides non amylacés
constitutifs des parois végétales (6 à 8% du grain et 2 à 3% de la farine). On les subdivise en
fonction de leur solubilité dans l’eau froide en pentosanes solubles et insolubles. Ils se
composent d’environ 67% des fibres du blé formés d’unités d’anhydropentoses dont 70% sont
6
Chapitre I Matières premières
des arabinoxylanes (1/3 insolubles et 2/3 solubles) et les 30% restants par des
arabinogalactanes solubles (FEILLET, 2000).
II. Le riz
Le grain de riz (Oryza sativa) est plus petit que celui du blé. Il est latéralement
aplatit, présente un petit point à la partie finale du germe et ne comporte pas de sillon
(JULIANO, 1994). Il a une amande dure et vitreuse (GODON et WILLM, 1991) et comporte
plus d'une vingtaine d'espèces dont deux sont cultivées :
- Oryza sativa en Asie avec trois sous espèces : indica, japonica et javanica qui se
différencient essentiellement par les caractéristiques physiques du grain . Les indica donnent
des riz à grain long, les japonica des riz à grain court, collants ou glutineux à la cuisson.
- Oryza glaberrina en Afrique Occidentale (FAO, 1990).
Le pois est une plante cultivée dans l'Ancien monde. C’est une légumineuse annuelle
à cycle court. Originaire du Moyen Orient. Le terme "pois protéagineux" désigne tous les pois
secs (c'est-à-dire récoltés à maturité complète) à fleur blanche, de l’espèce Pisum sativum,
8
Chapitre I Matières premières
quelque soit leur utilisation ces graines sont aussi une matière première pour l'industrie de
transformation (amidonnerie, extraits protéiques) (CORPEN, 1999).
Le pois cultivé comporte des types très différents sélectionnés depuis longtemps
dans des buts bien divergents : stockage du grain sec, consommation du grain vert, frais
ou mis en conserve, fourrage. Ainsi au sein du genre Pisum on distingue
(BOYELDIEU, 1991) :
- Pisum sativum ou hortense, pois de jardin à grain globuleux, vert ou jaune, lisse ou
ridé, à fleur blanche . Il en existe des milliers de cultivars ;
- Pisum arvense, pois des champs ou pois fourrager, à grain gris anguleux, à fleur
bleuâtre, utilisé pour la pâture, distribué au bétail en plante entière ou en grains ;
- Pisum axiphium, ou pois sucré ;
- Pisum élatius, à fleur rose lilacé.
Une insuffisance en acides aminés soufrés qui sont les facteurs limitant primaires de la
plupart des légumes secs ;
Une insuffisance relative en tryptophane qui est le facteur limitant primaire des lentilles,
des haricots ;
Une grande richesse en lysine qui en fait un complément efficace des céréales.
Le tableau suivant montre la composition moyenne de trois légumes secs, le pois chiche,
le pois-protéagineux et la fèverole.
9
Chapitre I Matières premières
Tableau 05 : Composition moyenne de trois légumes secs pour 100 g de matière sèche
(BOYELDIEU, 1991 ; CUQ et LEYNAUD-ROUAUD, 1992 ; VIERLING, 2003).
10
Chapitre I Matières premières
11
Chapitre I Matières premières
L’équilibre en acides aminés apportés par cette supplémentation devra permettre une
meilleure assimilation de ceux-ci par l’organisme. Pour une supplémentation optimale, il
faudrait consommer approximativement 65% de céréales et 35% de légumineuses
(FAO, 1982 ; DURANTI., 2006).
IV. Œuf
IV.1. Définition
La dénomination « œuf » concerne les œufs en coquille de poules propres à la
consommation en l’état, ou à l’utilisation par les industries pour l’alimentation humaine, à
l'exclusion des œufs cassés, couvés ou cuits. Tout œuf provenant d’un oiseau autre que la
poule doit être suivi du nom de l’oiseau dont il provient (VIERLING, 2003).
Le poids de l’œuf de poule est en moyenne de 65g. Le blanc d’œuf occupe plus de
61,5% du poids totale de l’œuf alors que le jaune occupe une proportion de 29% (tableau 06).
12
Chapitre I Matières premières
13
Chapitre I Matières premières
14
Chapitre I Matières premières
Propriétés émulsifiantes
Les propriétés émulsifiantes concernent quant à elles essentiellement lécithine qui est une
molécule tensio-actives (NAU et al., 2010).
Pouvoir liant :
La combinaison du pouvoir émulsifiant, du pouvoir coagulant, de la capacité à retenir
l’eau et la matière grasse constitue le pouvoir liant qui est recherché en charcuterie pour
limiter les pertes à la cuisson (NAU et al., 2010).
15
Chapitre II Pâtes alimentaires
I. Pâtes alimentaires
I.1. Présentation
Les pâtes alimentaires sont le produit du travail de la semoule de blé dur dans une
chaîne d’opérations simples (Malaxage, Mis en forme, Séchage) traitant un nombre limite
d’ingrédients (Semoule et Eau) (ABECASSIS et al., 1994 ; PETITOT et al., 2009).
La simplicité de fabrication des pâtes alimentaires, leurs facilite le transport et de
stockage. Leur bonne qualité nutritionnelle et hygiénique en fait un aliment universellement
consommé (FEILLET, 1986).
Figure 02. Microscopie à balayage électronique de: A) Semoule (PETITOT et al., 2009), B)
Pâte extrudée fraîche (TUDORICA et al., 2002), C) et D) Surface des spaghettis sèches
(85°C) (SADEGHI et al., 2008).
17
Chapitre II Pâtes alimentaires
DEXTER, 1996 ; SISSONS, 2008; PETITOT, 2009). L’Amidon (74 – 76 %) et les protéines
(12 – 15 %) sont des constituants majeurs de la semoule de blé dur (TURNBULL, 2001 ;
DURANTI, 2006).
I.3.2. L'eau
Selon de nombreuses observations faites par les industriels, il ressort que la qualité de
l’eau utilisée au cours de malaxage peut exercer une influence non négligeable sur l’aspect et
le comportement des produits finis au cours de la cuisson. Elle peut être froide, tiède ou
chaude, mais l’eau tiède est préférable. Avec l’eau tiède les produits sèchent mieux avec une
coloration jaune régulière .Des eaux de faible dureté hydrotimétrique sont généralement
recommandées (FEILLET, 2000).
19
Chapitre II Pâtes alimentaires
Selon MARTI et al. (2013), la démarche principale pour la formulation des pâtes sans
gluten repose sur deux principaux axes:
1- La connaissance de la composition et les propriétés techno-fonctionnellesdes matières
premières et leurs amidons
2- La sélection des additifs appropriés qui assure la bonne cohésion de la pâte.
Parmi les ingrédients utilisés pour la formulation des pâtes sans gluten on note :
20
Chapitre II Pâtes alimentaires
1- Le riz
C’est la matière première la plus employée dans les produits sans gluten notamment
dans les pâtes sans gluten comme les nouilles (KOHLWEY et al., 1995), la vermicelle
(BHATTACHARYA et al., 1999 ; CHARUTIGON et al., 2008), les macaroni (MARTI et al,.
2010) et les spaghetti (SEREEWAT et al., 2014).
2- Le pois sec
Plusieurs recherches ont été entreprises afin de définir l’utilisation de la farine de
légumineuses notamment celle du pois sec pour apprécier son rôle aussi bien technologique
que nutritionnel (PETITO , 2009 ; FONTANESI et BUDELLI, 2007). WANG (1999) a utilisé
cette matière première dans la fabrication d’une pâte alimentaire sans gluten par un procédé
d’extrusion à haute température.
Le facteur déterminant dans les pâtes au blé dur est le gluten et celui des pâtes sans
gluten est l’amidon dans le cas ou il participe à la réorganisation macromoléculaire de pâte
pour une structure similaire à celle de la pâte au blé dur. Peu de travaux ont été publiés dans
ce sujet.
MESTRES et ces collaborateurs (1988) ont trouvés qu’une nouvelle structure
cristalline c’est formé et c’était la rétrogradation de l’amidon qui a aboutie a ce résultat (par
formation d’un réseau d’amylose).
MARTI et ces collaborateurs (2010) ont trouvés que le poids moléculaire de l’amylose
et de l’amylopéctine recherché quand ces derniers se trouvent a l’intérieur des granules toute
en affectant les propriétés techno-fonctionnelles de l’amidon par son résistance à la cuisson.
II.3. Améliorants
Pour obtenir les résultats souhaités, les formulations sans gluten utilisent des gommes
comme la gomme arabique, gomme de xanthan, carboxymethylcellulose (CMC)…etc
(SOZER, 2009). Des émulsifiants (CHARUTIGON et al., 2008 ; KAUR et al., 2005) et des
protéines provenant essentiellement des œufs et du lait. Les protéines du blanc d’œufs
notamment l’ovalbumine jouent un rôle non négligeable dans la formation du réseau
protéique des pâtes alimentaires (ALAMPRESE et al., 2009 ; CHILLO et al., 2009;
SCHOENLECHNER et al.,2011; SOZER, 2009 ; HAGER et al., 2012).
La prégélatinisation des farines sans gluten est également utilisée pour la formulation
des pâtes sans gluten afin d’améliorer la qualité des pâtes (BHATTACHARYA et al., 1999).
21
Matériel & Méthodes
Matériel et Méthodes
Dans cette partie sont décrites d’une part les matières premières utilisées, leur
préparation et la fabrication de pâtes traditionnelles type Rechta avec et sans gluten et d’autre
part les méthodes mises en œuvre pour leur caractérisation physico-chimique, le diagramme
de leur fabrication ainsi que les méthodes d’optimisation et d’appréciation de la qualité des
produits obtenus.
I. Matières premières
I.1. Semoule de blé dur
La semoule de blé dur (Triticum durum) est considérée dans ce travail comme le
témoin auquel sont comparées les autres matières premières. Il s’agit de matière première
classiquement utilisée pour la fabrication des pâtes type Rechta en raison de sa teneur en
gluten qui confère aux pâtes des propriétés technologiques et rhéologiques spécifiques.
La semoule de blé dur utilisée pour cette étude est une semoule supérieure de
commerce conditionnée dans des sachets de 25 kg et issue de la mouture du mars 2014 de
l'unité de transformation SPAC Setif.
I.2. Semoule de riz
Cette semoule est obtenue à partir des grains de riz long blanchi (Oryza Sativa L) de
variété Basmati , récolté en 2013 et sous forme des grains complets et ensaché dans des sacs
de 1 Kg . Après nettoyage et broyage des grains à l’aide d’un broyeur de marque UMA
Rouiba- Algérie de type MG E3, toute la quantité de broyat est tamisée avec deux tamis
normalisés d’ouverture de 500 et 200 µm. La granulométrie de cette semoule est dans
l’intervalle ]200 – 500] µm .
I.3. Pois protéagineux
I.3.1. Nettoyage et triage des graines
Afin d’éliminer les impuretés (graines endommagées, les pierres, ainsi que les corps
étrangers: cailloux, graines étrangères, insectes, débris de plantes, etc…), les graines de pois
protéagineux ont subi un triage manuel puis leur lavage avec de l’eau pour éliminer les
souillures de surface. Elles sont bien égouttées puis séchées dans un four à 50 °C. Le pois
protéagineux, de grains lisses, de couleur jaune pâle et de diamètre moyen de : 6.8 ± 0.2 mm
I.3.2. Mouture et tamisage des grains
Les grains de pois protéagineux sont broyés à l’aide d’un broyeur de marque UMA
Rouiba- Algérie de type MG E3 . Le tamisage est ensuite réalisé à l’aide d’un tamis
d’ouverture de mailles de 500 µm dont le passant constitue la semoule utilisée. Après
tamisage, les produits obtenus sont stockés dans des sacs en fibres synthétiques dans un
endroit frais et sec.
23
Matériel et Méthodes
I.6. Sel
Le sel utilisé est un sel iodé produit par l’Entreprise Nationale Algérienne de sel
(ENASEL).
II. Caractérisation physico-chimique des produits de mouture
Mode opératoire
Une prise d’essai est de 5 ± 0,001 g de semoule été pesée par une balance analytique de
marque Sartorius. Elle est ensuite étalée dans une boite de pétrie, entreposée sans couvercle
dans une étuve isotherme de marque Memmert, pour subir un séchage à 130°C pendant 2
heures environ, jusqu’à obtention d’un poids constant de l’échantillon. A la sortie de l’étuve,
la boite de pétrie est mis dans un dessiccateur qui contient un agent dessiccant pour éviter
l’absorption de l’humidité de l’air au cours du refroidissement en vue de réaliser le pesée.
24
Matériel et Méthodes
Où :
M0 : la masse en (g) de la boite vide et de son couvercle ;
M1 : la masse en (g) de la boite, de son couvercle et de la prise d’essai avant
déshydratation ;
M2 : la masse en (g) de la boite, de son couvercle et de la prise d’essai après
déshydratation.
Mode opératoire
La technique de dosage consiste à réaliser une incinération d’une prise d’essai de 3 ±
0,0001 g de semoule pendant 3 heures dans un four à moufle de marque HERAMS M110
jusqu’à combustion complète de la matière organique et obtention d’un résidu minéral ayant
un poids constant.
Avec :
P0: Masse de la prise d’essai avant incinération (g) ;
P1: Masse de résidu après incinération (g);
H: Teneur en eau de l’échantillon (%).
25
Matériel et Méthodes
Principe
La teneur en protéines totales est déterminée selon la norme AFNOR N.F. V03-050 de
septembre 1970 (AFNOR, 1991) par la méthode de KJELDAHL. Ensuite, cette teneur est
convertie en protéines totale en appliquant un facteur de conversion qui est de 5,70 pour la
semoule de blé dur (FAO, 1995b ; BAR ,1995) ainsi que pour le riz et le pois protéagineux
(BAR, 1995).
Mode opératoire
Le principe consiste à minéraliser l’azote de la matière organique par de l’acide
sulfurique concentré à chaud en présence d’un catalyseur. L’azote minéralisé se trouve alors
sous forme de sulfate d’ammonium qui sera déplacé par la lessive de soude, L’ammoniac
produit est titré par de l’acide sulfurique 0,01 N. Les prises d’essai ont été fixées de façon à ce
qu’elles renferment entre 0.005 g et 0.2 g d’azote et de préférence une quantité supérieure à
0.02 g. La méthode comporte essentiellement trois étapes :
a. Minéralisation
La minéralisation est effectuée pendant deux heures dans minéralisateur de marque
Gerhardt bonn à l’aide d’un excès d’acide sulfurique H2SO4 (96 %, densité = 1,84) concentré
et à chaud (T°=420°C), en présence d’un mélange de catalyseurs (sulfate de potassium :
K2SO4 sulfate de cuivre : CuSO4). Elle se poursuite jusqu'à la décoloration complète du
contenu des matras. Au cours de cette étape , l’acide sulfurique est partiellement décomposé
et réduit en SO2 et SO3 qui forment des fumées blanches irritantes et toxiques. L’azote
organique se minéralise NH4 (ammonium).
Matiére organique + H2SO4 (NH4)2SO4 + CO2+ SO2 + H2O
b. Distillation
L’ammoniac est déplacé de son sel par de la lessive de soude . Cette opération est
réalisée dans distillateur de marque Gerhardt . Ainsi le minéralisat est tout d’abord neutralisé
puis alcanisé. On a alors :
(NH4)2SO4 + 2NaOH Na2SO4 + NH3 + 2H2O
L’ammoniac libéré est déplacé par les vapeurs d’eau de la distillation. Le distillat est
récupéré dans un volume connu d’acide borique (4%). Il se forme alors du borate
d’ammonium.
26
Matériel et Méthodes
c. Titration
L’ammoniac récupéré sous forme de borate d’ammonium est titré par de l’acide
sulfurique 0,01 N en présence de l’indicateur coloré le rouge de méthyle. La titration s’achève
au virage du milieu du jaune au rouge violet.
Expression des résultats
La teneur en azote total (A) est exprimée en g pour 100 g de MS est égale :
Avec :
N : Normalité de l’acide titrant ;
14 : Masse d’un atome gramme d’azote ;
D : Coefficient de dilution de l’échantillon ;
V : Volume en ml de l’acide sulfurique utilisé pour la titration
P0 : Masse de la prise d’essais (g) ;
H : Teneur en eau de l’échantillon (%).
La teneur en protéines (P) est approchée en multipliant la teneur en azote totale (A) par
un facteur de conversion (K qui est de 5,7 pour les semoules de blé, riz et pois protéagineux).
Le résultat exprimé en g pour 100g de matière sèche et est calculée comme suite :
P=A×K
27
Matériel et Méthodes
Mode opératoire
Après le remplissage de module thermostat en l’huile appropriée, et le réglage de la
température correspondante à l’hexane (140°C), une prise d’essai de 3g de semoule est placée
dans des cartouches tarées, ces dernières sont mises dans des nacelles métalliques contenant le
solvant (50ml) et qui sont préalablement pesées vide, l’ensemble des cartouches et des
nacelles sont installées dans l’unité d’extraction. Laisser l’opération d’extraction, se déroule
pendant 1 heure du temps, puis lancer l’étape d’évaporation pendant 30 min après rinçage des
semoules, et lorsque la presque totalité du solvant est récupéré, libérer les nacelles contenant
le résidu lipidique et faire une autre fois la pesée des semoules.
Expression des résultats
La teneur en matières grasses libre (MGL) est exprimée en % de la MS est égale :
Avec :
P1: masse du résidu lipidique après extraction (g).
P0 : Masse de la prise d’essai (g);
H: Teneur en eau de l’échantillon (%).
2.5. Les glucides totaux
Dans nos résultats de la teneur en glucides totaux, nous avons pris en considération le
faite quand a estimer les lipides libres et non pas totaux . La teneur en glucides totaux "G" en
g pour 100 g de produit sec est calculée par différence:
G= 100 – (H + C + P + L)
28
Matériel et Méthodes
(oxydation) ou enzymatique (digestion des aliments). Les principales techniques utilisées pour
la détermination granulométrique sont le tamisage et la diffraction laser. Le tamisage est la
méthode la plus fréquente, la plus simple et la moins onéreuse (MELCION, 2000).
Principe
Des échantillons de matières premières sont déposés au sommet d’une tamiseuse de
laboratoire de marque Retsch AS 200. Son principe consiste à faire passer une quantité
donnée d’échantillon a travers une batterie (série) de tamis calibrés et normalisés, dont les
caractéristiques sont connues, récupérer et peser séparément les fractions retenues sur chaque
tamis.
Mode opératoire
Un échantillon de 100 g de semoule est déposé et répartie d’une manière uniforme au
sommet d’un empilement de quatre tamis d’ouverture de mailles décroissante.
Le tamisage des semoules est réalisé par des tamis dont les ouvertures des mailles
décroissantes (500, 250, 200 et 150 µm.). Cette tamiseuse est animée par un mouvement
vibratoire automatique, où on va régler l’amplitude de rotation et le temps de tamisage (10
minutes). Les particules dont les dimensions inférieurs aux dimensions d’ouvertures
traversent facilement le tamis (le passant), alors que celles les plus grosses sont retenues (le
refus). Les refus et les passants de chaque tamis sont ensuite pesés avec une balance
analytique (0,1g).
Expression des résultats
Le refus retenu sur chacun des tamis est rapporté à la quantité d’échantillon totale
pour déterminer la distribution granulométrique (DG) exprimée en % selon la formule
suivante :
DG = 100. P1 / P0
Avec :
P0 : Masse de la prise d’essai (g) ;
P1 : Masse de la fraction retenue sur chacun des tamis (g).
29
Matériel et Méthodes
proposée est basée sur les avantages connus de la supplémentation céréales-légumes secs
(DURANTI., 2006).
A ce sujet, un plan d’expérience central ayant deux variables, Blanc d’œuf (X1) et
Hydratation (X2) a été élaboré. Le modèle étudié étant un modèle à deux facteurs, il permet
d’estimer les coefficients de modèle du second degré traduisant la relation de cause à effet
entre les facteurs retenus et la réponse souhaitée. Ce plan nécessite la réalisation de huit
expériences représentant des combinaisons de cinq niveaux attribués à chacun des deux
facteurs tout en considérant les réponses correspondantes. Cinq points centraux (00) ont été
ajoutés pour appuyer ce plan d’expériences, ce qui donne un total de13 essais.
30
Matériel et Méthodes
Nous avons attribué pour chaque variable codée (Xἱ) les niveaux suivant :
Pour que le plan soit orthogonal, la valeur de α a été fixée à 1,414. Cette valeur qui
n’est que le rayon r du cercle sur le quel sont représentés les points expérimentaux permettra
le calcul des régresseurs (b0, b1, b2, b11, b22, b12) des modèles mathématiques indépendamment
les uns des autres. La matrice d’expériences du plan composite orthogonal centré à deux
variables est donnée dans le tableau 07.
Tableau 07. Matrice d’expérience du plan composite orthogonal centré à deux variables.
Matrice
1 -1 -1
2 +1 -1
3 -1 +1
4 +1 +1
5 -1,414 0
6 +1,414 0
7 0 -1,414
8 0 +1,414
9 0 0
10 0 0
11 0 0
12 0 0
13 0 0
31
Matériel et Méthodes
IV.3.1. Hydratation
Concernant le taux d’hydratation des pâtes sans gluten, les quantités d’eau à ajouter
ont été également déterminées sur la base d’essais préliminaires (tableau 08). Pour 100g de
mélange de semoules de riz et poix protéagineux nous avons ajouté 2g du sel et en faisant
varier les taux d’hydratations. Le taux minimal a été déterminé sur la base de l’obtention
d’une pâte qui tient dans la main et le taux maximal d’hydratation lorsqu’on obtient des pâtes
trop collantes. L’intervalle d’eau à ajouter dans ce travail varie entre 60 et 90 g d’eau pour
100 g de formule correspond à une teneur en eau finale de la pâte de qui varie de 43,91 à
52,67g pour 100 g de pâte sèche.
Tableau 08. Essais préliminaires pour le choix des taux d’hydratations pour la pâte sans gluten.
32
Matériel et Méthodes
La teneur en eau des blanc d’œufs utilisés dans notre étude été déterminée par séchage
d’une prise d’essai de 5 g à 100ºC pendant 2 heures jusqu'à l’obtention d’un poids constant
(AOAC. 2000). Cette teneur en eau du blanc d’œuf est prise en considération dans la
détermination de la quantité d’eau rajoutée pour chaque essai.
Les bornes de l’intervalle concernant cette variable dans le cadre de notre étude ont été
fixées de 0 à 10% (tableau 09) en tenant compte du taux d’humidité du blanc d’œuf. Le taux
minimal 0 correspond à l’absence de blanc d’œuf dans la formule et au delà de 10 %
l’humidité du blanc d’œuf influe sur le taux d’hydratation maximal fixé.
Tableau 09. Valeurs calculées des variables codées correspondant aux niveaux attribués
Niveaux
Variable
-1,414 -1 0 +1 +1 ,414
X1 : Hydratation 60 64,4 75 85,6 90
X2 : Taux du Blanc d’œuf 0 1,464 5 8,536 10
Pour les 13 couples (Blanc d’œuf - Hydratations), les valeurs réelles ont été imposées
par le plan d’expérience (tableau 10).
Tableau 10. Valeurs réelles des couples blancs d’œuf-hydratation utilisées pour la réalisation
du plan d’expérience.
33
Matériel et Méthodes
V. Test de pastification
Cette opération consiste à fabriquer des pâtes laminées type Rechta Les principales
étapes de fabrication ont été réalisées selon le procédé décrit par ABBAZ et ABD EL-AZIZE
(1998). Le diagramme de fabrication été réalisé au niveau de LNTA (figure 03). Par ailleurs,
Le temps de pétrissage ainsi que la durée de repos ont été déterminés à partir d’essais
préliminaires.
34
Matériel et Méthodes
V.2.3. Repos
Le premier repos s’effectue après le malaxage dont le but est de facilité le laminage. Le
deuxième repos aura lieu après le premier laminage pour également facilité le deuxième laminage.
V.2.4. Laminage
Avant cette étape, un lège saupoudrage a l’amidon de maïs est appliqué a la pâte pour éviter
le comportement collant au cours de cette étape de laminage.
Un premier laminage par un laminoir (n°7) est appliqué aux 2 types de pâtes pour être
réduites en feuilles de 0,3 cm d’épaisseur. Ces dernières ont subis un autre laminage au moyen
d'un rouleau. Les pâtes sont ainsi disposée sur un plan de travail et recouvert par du papier film
(alimentaire) puis le rouleau passe sur la pâte avec des mouvements de vas et vient jusqu'à
l’obtention de feuilles larges et minces de 0,1 cm d’épaisseur.
V.2.5. Pré-séchage
Cette opération a pour but d’éliminer les plus grands partis d’eau superficielle de la pâte
pour faciliter le découpage de celle-ci.
V.2.6. Découpage
Les pâtes laminées sont découpées avec un emporte-pièce attaché au laminoir consacré à la
fabrication des pâtes traditionnelles type MARCATO pour obtenir des lamelles de 15×0,5×0,1
cm3.
V.2.7. Séchage
Les pâtes obtenues sont étalées en couche sur un drap et laissées à la température
ambiante contrôlée de l'ordre de 24± 2°C pendant 24 heures dans une pièce aérée. Les
échantillons sont ensuite conservées dans des sacs en plastiques à l’abri de l’humidité et à
température ambiante (24°C).
35
Matériel et Méthodes
MALAXAGE
(120 tours/min, pendant 20 min pour la pâte témoin et 16 min
pour la PSG)
PREMIER REPOS
(20 min à 24°C)
PREMIER LAMINAGE
(Laminoir (n°7) ; 0,3 cm d’épaisseur)
DEUXIEME REPOS
(20 min à 24°C)
DEUXIEME LAMINAGE
(Rouleau en bois, 0,1 cm d’épaisseur)
PRE SECHAGE
(30 min à 24°C)
DECOUPAGE
(Lamelles de 15×0,5×0,1 cm3)
)
SECHAGE
(24 heures à 24°C)
Figure 03. Diagramme de fabrication de Rechta témoin à base de blé dur et celle sans gluten de
la FRPP adopté selon le procédé décrit par ABBAZ et ABD EL-AZIZE (1998).
36
Matériel et Méthodes
Les propriétés qui définissent la qualité des pâtes alimentaires sont déterminées à
travers, leur comportement durant et après la cuisson (Gonflement et pertes de matières), leur
valeur nutritionnelle et leur état hygiénique et leur qualité sensorielle (FEILLET, 2000 ;
ABECASSIS, 2011 ; NASEHI et al., 2011).
La qualité culinaire des pâtes fabriquées dans notre étude a été appréciée par
la détermination du Temps Optimum de Cuisson (TOC), du gonflement des pâtes et de
leurs pertes au cours de la cuisson (Degré de Délitescence). L’appréciation des propriétés
culinaires a été effectuée sur les 13 pâtes sans gluten du plan d’expérience et sur la pâte
témoin au blé dur.
Les différents paramètres culinaires sont déterminés trois fois pour chaque type de
Rechta.
37
Matériel et Méthodes
VII.1. Sujets
Nous avons expliqué les tests a réaliser et la manière de remplir les bulletins de
réponse . Les sujets doivent éviter également de manger, de mâcher du chewing-gum , de
boire ou de fumer au moins 30 minutes avant le début du test.
38
Matériel et Méthodes
Avant l’analyse, les pâtes alimentaires (témoin et sans gluten) sont cuites a leurs
temps optima de cuisson. Chaque sujet est invité à remplir trois bulletin, l’un correspond au
test de classement par rang (figure 04 ) et les deux autre pour le test hédonique (figure 05 et
06 ). Les pâtes sans gluten ont concernées le point optimal (Bo, Hyd) : (0,24, 71 )% et un
point hors domaine optimal (Bo, Hyd) : ( 0 ,75 )%. Les échantillons sont analysés sur la base
de la liste des descripteurs pré choisis. Chaque type de pâtes est codé pour ne pas influencer
les réponses des sujets.
a. Test de classement par rang
Ce test a pour objectif de déterminer si le consommateur accepte ou non un produit.
En effet l'acceptation d'un produit alimentaire indique la consommation réelle de celui ci
(WATTS et al., 1991).
On demande aux dégustateurs de classer des échantillons codés en fonction de leur
acceptation en allant du moins acceptable au plus acceptable (figure 04). En règle générale, on
ne permet pas les égalités.
Trois échantillons de pâtes (secs et cuites) dans des contenants Identiques sont codés
avec des numéros aléatoires à 3 chiffres. Chaque échantillon a un numéro distinct. Tous les
échantillons sont présentés simultanément à chaque dégustateur dans un ordre prévu à
l'avance ou au hasard. Ces derniers ont le droit de goûter plusieurs fois les échantillons secs
et cuits. La figure 04 donne le bulletin à remplir pour le classement par rang
d’acceptation.
39
Matériel et Méthodes
b. Test hédonique
L’objet du test hédonique est la réalisation des profils sensoriels des produits
alimentaires. et nous nous sommes intéressés à l’analyse réelle des échantillons secs et cuits
sur la base de la liste des descripteurs (WATTS et al., 1991). Dans cette étude nous avons
procéder a l’établissement des profils sensorielles des pâtes sans gluten, un point optimal (Bo,
Hyd) : (0,24, 71)% et un point hors domaine optimal (Bo, Hyd) : ( 0 ,75 )% et celle du blé
dur sèches et cuites sur la base de la listes de descripteurs pré choisis.
Une note sur une échelle de 1 à 9 est attribuée pour chaque caractéristique. Le 1
représente une intensité faible et le 9 l’intensité la plus élevée. Les essais de dégustation ont
été réalisés le matin. Les échantillons sont présentés à chaque juge séparément dans un ordre
randomisé. Chaque assiette contenait environ 10 g de pâtes. Les critères de jugement des
pâtes sèches portaient essentiellement sur une appréciation visuelle de la forme, l’aspect
(fissures, tâches blanches, piqures) et la couleur (figure 05).
Pour les pâtes cuites, les paramètres d’analyse portaient également sur l’aspect
collant, la délitescence ainsi que la fermeté sous la dent qui est définie selon la norme ISO
4120 comme étant la résistance au cisaillement des pâtes entre les dents et à l’écrasement
entre la langue et le palais (figure 06). La prise en masse des brins renseigne sur leur
collant . Ce dernier est apprécié visuellement par la facilité d’émottage à l’aide d’une
fourchette ainsi qu’en bouche (GUEZLANE et ABECASSIS, 1991).
Veuillez examiner et goûter chaque échantillon de pâtes sèches et donnez une note selon
l’intensité perçue en respectant l’ordre croissant d’une échelle de 1 à 9.
111 333 222
Aspect lisse
Couleur
Fissures
Tâches blanches
Piqures
Figure 05. Bulletin pour le test hédonique des pâtes sèches avec un barème de notation allant
de 1 à 9.
40
Matériel et Méthodes
Figure 06. Bulletin pour le test hédonique des pâtes cuites avec un barème de notation allant
1 à 9.
41
Résultats & Discussion
Résultats et discussion
Les teneurs moyennes des constituants majeurs des semoules utilisées dans ce travail
sont récapitulées dans le tableau suivant:
Tableau 11. Composition biochimique des semoules en g pour 100g de la matière sèche.
(%MS). Totaux des
Composition Lipides Glucides
Humidité % Protéines % Cendres % extraits secs
(MS) libres % totaux %
(% MS)
SB 13,88±0,38 10,15±1,35 0,64±0,02 0,63 ± 0,01 74,7 100
SR 10,55±1,07 6,7±0,34 0,46±0,06 1,04±0,04 81,58 100
SPP 12,33±0,33 25,47±1,82 0,7±0,3 2,33±0,0 59,17 100
FRPP 11,14±1,02 12,73±0,80 0,54±0,14 1,47±0,74 74,12 100
SB : Semoule de blé dur ; SR : Semoule de riz ; SPP: Semoule de pois protéagineux ; FRPP :
Formule Riz-Pois Protéagineux
La détermination de la teneur en eau des produits alimentaires est l'une des plus
importantes analyses. C'est un facteur de qualité dans la préservation des produits. Sa
connaissance est utile pour l'expression des autres constituants biochimiques (protéines;
cendres, lipides…etc.) sur une base uniforme (qui est la matière sèche) (CALVEL,1984).
La semoule de blé dur utilisée pour la fabrication de la pâte témoin représente une
humidité de 13,88 ± 0,38 % (ms). Cette dernière se rapproche de celle trouvé part DIB (2013).
Toutefois, cette teneur en eau est inférieur au maximum indiqué par le Codex Alimentarius
(14 %) (GODON et al., 1991 ; FAO, 1996).
Les teneurs en eau enregistrées pour les semoules sans gluten sont variables. Elle est
de 10,55 ± 1,07 % (ms) pour la semoule de riz et de 12,33 ± 0,33% (ms) pour la semoule de
pois protéagineux. Notons que nos résultats se rapprochent de ceux rapportés par SOZER
(2009) ( 11,45%) pour la semoule de riz et de ceux rapportés par BENATALLAH (2009)
(11,63%) pour la semoule de pois protéagineux. Les teneurs en eau notées pour nos semoules
en comparaison avec les donnés de la littérature, permettent de conclure à leur bonne
conservation.
42
Résultats et discussion
La semoule de riz est à la base de la formule sans gluten proposée. Dans ce travail
l’analyse de son contenu protéique a montré un niveau de l’ordre de 6,37% (ms) contre
5,92% rapporté par SOZAR (2009) mais plus proche a la valeur estimée par BENATALLAH
(2009) (6,6%). Cette teneur en protéines de la semoule de riz utilisée est incluse dans
l’intervalle proposé par VIERLING (2008) qui est entre [6,3 – 7,1 %].
La semoule de pois protéagineux présente un taux de protéines le plus élevée avec
25,7%. Cette valeur est plus élevée que celui rapportée par BENATALLAH (2009) qui est de
22,35 %, mais elle est incluse dans l’intervalle de [25-27] % donnée par VIERLING (2008).
La richesse de la semoule de pois protéagineux en protéine lui qualifie comme un
excellent complément des céréales pour améliorer la balance en acides aminés et enrichir le
contenu protéique des produits alimentaires fabriqués à base de riz
La teneur en cendres de la semoule de blé dur utilisée dans le cadre de notre étude est
de 0,63 ± 0,01 % (ms) et se situe dans l’intervalle de valeurs donné pour des semoules de
qualité supérieure (< 1,1 % ms) donné par BAR (1995).
Notre semoule de riz présente un taux de cendre de 1,04 % (ms) contre 0,41 % valeur
estimée par SOZAR (2009) et 0,29 % par BENATALLAH (2009).Cette teneur élevée en
cendres serait probablement dû à la présence d’enveloppes connues pour leur richesse en
minéraux dans la semoule après broyage.
43
Résultats et discussion
est le plus important que nous avons noté par rapport aux autres semoules, et ce,
probablement en raison de leur richesse en enveloppes.
Le dosage des matières grasses sur les semoules sans gluten montre que les teneurs
en lipides pour la semoule de riz (0,46%) se rapprochent à celles trouvées par
BENATALLAH (2009) (0,56%) mais inférieurs à celles mentionnés par SOZAR (2009)
(0,79%). Par ailleurs, les teneurs en lipides pour la semoule de pois protéagineux (0,7%) sont
légèrement supérieures a celles décritent par BENATALLAH (2009) (0,35%), mais en
dessous de la limite inférieure de l’intervalle donné par VIERLING (2003) qui est de
[1,5-1,8] %.
I.1.5.Teneur en glucides
Les résultats indiquent que la teneur en glucides totaux du riz est de 81,58 % MS.
Cette valeur se rapproche à celle trouvée par BENATALLAH (2009) qui est de 79,4%.
L’amidon est le principal constituant de ces glucides où la teneur en amylose est directement
reliée à la fermeté et le collant du riz cuit, un riz riche en amylose est plus ferme et colle
moins (LAIGNELET ,1997).
44
Résultats et discussion
Semoule de pois
Fraction (µm) Semoule de blé dur % Semoule de riz %
protéagineux %
] 250- 500] 82,75±0,07 62,1±1,13 29,50±0,07
] 200 - 250] 11,05±0,07 29,6±0,84 7,70±0,00
] 150 - 200] 2,85±0,21 6,65±0,07 20,70±4,24
≤150 0,90±0,00 0,00±0,00 40,90±4,80
Total 97,55 98,35 98,8
45
Résultats et discussion
La semoule de riz de qui est la base de la formule proposée présente des niveaux
nettement faibles de protéines et de minéraux par rapport a la semoule de pois protéagineux.
Le calcule basé sur le rapport 2/3 de semoule de riz et 1/3 de semoule de pois protéagineux a
fait doublé le taux de protéines en passant de 6,37 à 12,73%. Donc la formule proposée
semble adéquate pour satisfaire les apports recommandés en protéines.
Concernant le taux d’hydratation des pâtes pâte sans gluten notre étude, les quantités
d’eau à ajouter ont été déterminées sur la base d’essais préliminaires (tableau 07). Pour
100 g de formule riz-pois protéagineux, nous avons ajouté 2 g de sel et fait varier les taux
d’hydratations. Le taux minimal a été déterminé sur la base de l’obtention d’une pâte qui tient
dans la main et le taux maximal d’hydratation fixé lorsqu’on obtient des pâtes trop
collantes. L’intervalle d’hydratation choisi dans ce travail varie entre 60 et 90 g d’eau pour
100g de formule riz-pois protéagineux, ce qui correspond à une teneur en eau finale de la pâte
43,91 à 52,67g pour 100 g de pâte sèche.
Dans ce travail, nous avons noté le comportement des pâtes fabriquées selon le plan
d’expérience a deux facteurs (Blanc d’œuf- Hydratation) que nous avons établi, et ce, au
cours des principales étapes de fabrication des pâtes laminées (tableau 13).
46
Résultats et discussion
Tableau 13. Description du comportement des pâtes de la FRPP selon les 13 points
du plan d’expérience en fonction du taux du Blanc d’œuf et Hydratation
Facile à laminer
09
Peu collante
5-75
10 5-75
11 5-75
12 5-75
13 5-75
-Hydratation et Malaxage:
On observe dans le cas de nos essais que les pâtes fabriquées absorbent l’eau
différemment et varient de non collante à très collante. Toute fois, toutes les pâtes obtenues
sont hétérogènes sans agglomérats.
-Laminage :
47
Résultats et discussion
II.3. Description visuelle des pâtes sèches des 13 points du plan d’expérience
Une description visuelle de l’aspect des pâtes sèches des 13 points du plan
d’expérience obtenues a été réalisée. L’aspect des pâtes alimentaires est déterminé par trois
groupes de paramètres : la couleur, le nombre et l’origine des piqûres brunes dues à la
présence de particules de sons et des piqûres noires provenant de grains mouchetés et
aussi à partir de la texture des produits représentée par des gerçures, bulles d’air, points
blancs et état de surface des pâtes sèches qui dépendent des conditions de fabrication
(FEILLET, 2000 ; NASEHI et al., 2009). Ces paramètres sont résumés dans le tableau 14.
Tableau 14. Appréciation visuelle des pâtes sèches selon les 13 points du plan d’expérience en
fonction des taux de blanc d’œuf et d’hydratation
D’après les observations des tableaux 13, nous constatons que les pâtes sèches
fabriquées des 13 essais du plan d’expérience se caractérisent par l’absence de piqûres noires.
Cette tendance semblerait être liée à l’efficacité des opérations de la préparation, nettoyage
des grains. Pour les 13 couples (Blanc d’œuf - Hydratations) la texture superficielle des pâtes
48
Résultats et discussion
est en général peu lisse. Cette surface peu lisse des points pourraient être dus à un
malaxage insuffisant . Ces observations sont en accord avec les constatations faites par
BENZEGHIOUA et MADACI (2012). L’absence de points blancs refléterait une hydratation
suffisante de nos pâtes. La présence de des gerçures dans nos pâtes fabriquées a été
constatée. Ce type d’observations n’a été décrit que pour les fabrications industrielles de
pâtes au blé dur séchées à différentes températures (FEILLET et DEXTER. 1996).
Les pâtes sans gluten des 13 point ont une couleur jaune plus foncée que celle au blé
dur. Cette différence observée serait due essentiellement a la richesse des pâtes sans gluten en
pigments caroténoïdes (pois protéagineux) (GUENGUEN et LEMARIE. 1996).
Figure 07. Illustration du test de la ligne blanche utilisé pour la détermination du temps
optimal de cuisson. A : 2-3 min de cuisson, B : 4-5 min de cuisson, C : pâte cuite au temps
optimal de cuisson (DIB, 2013).
49
Résultats et discussion
III. Estimation de la qualité pastiére des pâtes sans gluten de la formule riz-pois
protéagineux
III.1. Evaluation du temps optimale de cuisson (TOC) en fonction des taux de Blanc
d’œuf et Hydratation
Les temps optima de cuisson pour la pâte témoin et pour les 13 points du plan
d’expérience ont été utilisés pour évaluer les pertes à la cuisson (Degré de Délitescence) des
pâtes fabriquées (figure 08 ). Ce même paramètre sera utilisé comme principale sortie de notre
plan d’expérience.
Figure 08. Surface de réponse du temps optimale de cuisson (TOC) en min des pâtes
en fonction des taux de Blanc d’œuf (Bo) et Hydratations (Hyd).
50
Résultats et discussion
La surface de réponse tracée ci-dessus montre que temps optimale de cuisson (TOC)
varie entre 5min et 17min. Nos résultats qui sont en accord avec les données de la littérature
(CHILLO et al., 2009 ; MARTI et al ., 2013 ; SEREEWAT et al., 2014) pour des pâtes sans
gluten a des intervalles allant de 4 à 15 min semble inclue le TOC des pâtes au blé dur
(8 min) (BAIANO et al., 2006).
III.2. Evaluation du Degré de Délitescence (DD %) en fonction des taux de Blanc d’œuf
et Hydratations
Figure 09. Surface de réponse du degré de délitescence (DD) % des pâtes en fonction
des taux Blanc d’œuf (Bo) et Hydratations (Hyd).
D’une manière générale la surface de réponse tracée ci-dessus montre que le DD%
varie entre 13% et 27%. Nos résultats qui se chevauchent avec les données de la littérature
51
Résultats et discussion
(LUCISANO et al., 2012 ; CHILLO et al., 2007 ;MARTI et al ., 2010) pour des pâtes sans
gluten type spaghetti a des intervalles allant de 4,2 à 15,9 % semblent se délitent plus que
des pâtes a base de blé dur (5,6%) (PETITO, 2009).Quelque soit le taux de blanc d’œuf, le
DD des pâtes sans gluten fabriquées diminue avec l’augmentation des taux
d’hydratations.
III.3. Evaluation de l’Indice de Gonflement (IG %) en fonction des taux de Blanc d’œuf
et Hydratations.
Figure 10 Surface de réponse de l’Indice de Gonflement (IG %) des pâtes en fonction des
taux Blanc d’œuf et Hydratations.
D’une manière générale la surface de réponse tracée ci-dessus montre que l’Indice de
Gonflement (IG %) varie entre 90% et 195%. Nos résultats qui se concordent avec les
données de la littérature (MARTI et al, 2013 ; PADALINO et al, 2013) pour des pâtes sans
52
Résultats et discussion
gluten a des intervalles allant de 77,3 à 141 % semble avoir une capacité d’absorption d’eau
faible par rapport a celle d’une pâte au blé dur (255%) (ABECASSIS et al , 1994).
IV. Optimisation
Figure 11. Délimitation des domaines optima des couples Blanc d’œuf – Hydratation des
pâtes de la formule Riz-Pois protéagineux : Domaine I : Domaine Optimum de temps
optimale de cuisson(TOC) ; Domaine II : Domaine Optimum du Degré de Délitescence
(DD) ; Domaine III : Domaine Optimum de l’Indice de Gonflement (IG) ; Domaine IV :
Domaine Optimum de l’Indice de Gonflement (IG) ;
53
Résultats et discussion
Les intervalles Blanc d’œuf- Hydratation des domaines optima sont résumés dans le
tableau suivant :
Tableau 15. Couples Blanc d’œuf- Hydratation des domaines optima de temps optimale de
cuisson(TOC) ; du Degré de Délitescence (DD) et de l’Indice de Gonflement (IG)
D’après HAUNG et al. ( 2001), HAGER et al. (2012) et LARROSA et al. (2013),
le Degré de Délitescence serait le paramètre le plus important à prendre en considération pour
estimer la qualité culinaire d’une pâte. Le Temps Optimale de Cuisson étant une étape
intermédiaire pour réaliser le test du Degré de Délitescence.
54
Résultats et discussion
a-Indice de gonflement
L'appréciation de la tenue à la surcuisson est évaluée par le gonflement ou la capacité
de fixation de l'eau et les pertes à la cuisson (FEILLET, 2000; MARTI et al., 2013). Les
résultats de l’indice de gonflement (% ms) des pâtes optimales et hors domaine optimal ainsi
que celle de blé dur fabriqués sont représentés dans la figure 12.
L’analyse de variance fait ressortir qu'il existe une différence significative relative à
l'indice de gonflement d’une part entre les pâtes sans gluten et la pâte au blé dur (271 ,02
±7.96%ms), et d’autres part entre les pâtes sans gluten a faible taux de blanc d’œuf (Couples
(Blanc d’œuf- Hydratation ): A (0,73, 75) , B (0,24 ,71) , C (1,46, 64,4)) et celle qui
contiennent un taux élevé de blanc d’œuf (Couples (Blanc d’œuf- Hydratation ) : D (8,53,
64,4), E (5, 75))
Selon MARTI et al. (2013) l’utilisation de la farine de riz dans la fabrication d’une
pâte sans gluten prévoit la formation d’un nombre limite de liaisons hydrophiles contenues
dans l’amidon. Cela se traduit par ces différences de capacité d’absorption d’eau entre les
pâtes au blé dur et les pâtes au riz.
55
Résultats et discussion
Figure 12. Indice de gonflement (% ms) à Temps Optimum de Cuisson (TOC) des pâtes sans
gluten et de pâte témoin au blé dur en fonction du couples (Blanc d’œuf- Hydratation).
b-Degré de délitescence
Pendant la cuisson des pâtes, quelques résidus de matières premières vont dissoudre
dans l’eau de cuisson c’est les pertes a la cuisson ou le degré de délitescence des pâtes. Selon
PAGANI et al. (1986) ; MARTI et al. (2010), le degré de délitescence des pâtes correspond
au degré de désintégration des pâtes cuites. La figure 13 représente les pertes de matière dans
l’eau de cuisson (degré de délitescence) en % de matière sèche des pâtes optimales et hors
domaine optimale ainsi que la pâte témoin de semoule de blé dur fabriquées.
56
Résultats et discussion
Figure 13. Degré de délitescence (% ms) à Temps Optimum de Cuisson (TOC) des pâtes
sans gluten et de pâte témoin au blé dur en fonction du couples (Blanc d’œuf- Hydratation).
Selon FEILLET (2000), les pertes de la matière à la cuisson des pâtes au blé dur sont
consécutives à l'existence d'une relation étroite entre la quantité et la qualité des
protéines. Avec des teneurs élevées de protéines, les brins des spaghetti gonflent et
tiennent leurs fermeté au cours de la cuisson avec moins de pertes à la cuisson (DEXTER et
al., 1983).
Selon PAGANI et al. (1986) la qualité des protéines et la formation d’un réseau
continue de protéines emprisonnant à l’intérieur des glucides dans les pâtes au blé dur
57
Résultats et discussion
conduisent à la meilleure qualité culinaire du produit final avec une fermeté élevée, une
diminution des pertes à la cuisson et le caractère collant. Alors que, TUDORICA et
al. (2002) trouvent que l’augmentation des pertes de matière au cours de la cuisson est due
probablement à la détérioration du réseau formé entre des protéines et d’amidon.
Une modification de la formulation par l’introduction de 35% de farine de fève ou de
pois cassé dans les pâtes au blé dur entraîne quelques changements structuraux mineurs
intervenants à différentes échelles (PETITO, 2009).
L’addition des protéines de légumineuses qui se composent essentiellement de
protéines globulaires halophiles et des albumines hydrophiles dans les pâtes au blé dur dilue
le réseau protéique du gluten et affaiblie ainsi la structure des spaghettis. Par conséquence
l’augmentation des pertes de la matière au cours de la cuisson de ces pâtes (GUEGUEN &
BARBOT, 1988 ; RAYAS-DUARTE et al., 1996).
Les analyses structurales à l’échelle macroscopique des pâtes au blé dur cuites
(propriétés rhéologiques, pertes à la cuisson) témoignent d’un affaiblissement du réseau
protéique qui peut être dû à la dilution du gluten par les protéines globulaires halophiles et
des albumines hydrophiles de légumineuse mais également à la présence de gros fragments de
parois dans les pâtes au pois cassé, fragilisant la structure globale de la pâte. Les fibres
insolubles de pois pourraient être responsables de cette affaiblissement. Cependant le rôle des
fibres solubles présentes dans les légumineuses restent à définir (PETITO, 2009). Les pertes a
la cuisson peuvent être dues a la fois a l’amylose dissous et la solubilisation de quelques
protéines halophiles (ZHAO et al., 2005).
Dans les pâtes sans gluten, les pertes de la matière au cours de la cuisson de la pâte est
due probablement à la solubilisation de l’amidon gélatinisé qui se trouve à la surface de la
pâte. Ce phénomène dépend étroitement du degré de gélatinisation d’amidon et du degré de
renforcement du réseau d’amidon rétrogradé entourant l’amidon gélatinisé. (RESMINI et
PAGANI, 1983; MARTI et al. (2013).
Les pertes au cours de la cuisson peuvent être affectées par la nature de la matière
première mais également par la nature du procédé de la mise en forme de la pâte. L’extrusion
à haute température augmente l’indice de gonflement et diminue les pertes de la matière par
comparaison au procédé traditionnel d’extrusion à basse température (MESTRES et al.,
1993 ; MARTI et al., 2010).
En outre, des températures élevées de séchage des pâtes sans gluten conduisent à la
meilleure qualité culinaire du produit final avec une fermeté élevée, une diminution
des pertes à la cuisson et le caractère collant (CHILLO et al., 2007).
58
Résultats et discussion
L’utilisation d’amidon gélatinisé espère les meilleures propriétés culinaires des pâtes.
V. Analyse sensorielle
Tableau 17. Couples (Bo, Hyd) des pâtes utilisées pour les analyses sensorielles.
A. Test de classement
Après le test, les dégustateurs ont classé les pâtes sèches par ordre de préférence selon
l’intensité des attribues étudiées (aspect et couleur) comme suit :
La première classe revient à la pâte au blé « G» dur codée par le numéro 125 ;
La deuxième classe revient aux pâtes se situant en dehors du domaine optimal « F »
codées par le numéro 525.
La classe trois revient â la pâte optimale « B » codée par la le numéro 442 ;
59
Résultats et discussion
Concernant les pâtes cuites, les dégustateurs ont pus les classer par ordre de préférence
selon l’intensité de l’aspect, de la couleur et du goût comme suite :
La première classe revient à la pâte au blé « G» dur codée par le numéro 226 ;
La deuxième classe revient aux pâtes se situant en dehors du domaine optimal « F »
codées par le numéro 355.
La classe trois revient â la pâte cuite optimale « B » codée par la le numéro 942 ;
En conclusion, les pâtes préférés par les dégustateurs qu’elles soient sèches ou cuites
correspond à la pâte au blé dur suivie par les pâtes hors domaine optimal (0 % blanc d’œuf, 75
% d’hydratation) puis les pâtes du domaine optimal (0,24% blanc d’œuf, 71% d’hydratation).
B. Test hédonique
L’objet du test hédonique consiste à établir les profils sensoriels des aliments étudiés. Les
descripteurs que nous avons choisis sont : l’aspect lisse et collant, la fermeté, la délitescence
et la présence ou l’absence de fissures, de tâches blanches et de piqûres.
Tableau 18. Test ANOVA pour les notes des attributs des échantillons de pâtes.
Aspect collant 5a 4a 5a
Fermeté 5,42a 4,42a 4,95a
60
Résultats et discussion
Le profil sensoriel des pâtes au blé dur et celles sans gluten de la FRPP sans gluten
(optimale et hors domaine optimal) sèches est représenté dans le figures 14.
Pàte temoin PSG de la FRPP optimale PSG de la FRPP hors domaine Optimal
Aspect lisse
8
6
4
Piqures 2 Couleur
0
Les profils sensoriels des pâtes sèches montrent que la pâte témoin à base de blé dur
est significativement plus lisse et présentent plus de piqûres que celles sans gluten. La pâte
optimal « B» (Bo, Hyd) : (0,24, 71) % est significativement plus foncée que celle du témoin
au blé dur et celle hors domaine optimal. (Bo, Hyd) : (0, 75) %. Toutes nos pâtes sans gluten
présentent des fissures à leur surface contre l’absence de ce paramètre pour les pâtes au blé
dur.
Le profil sensoriel des pâtes au blé dur et celles sans gluten de la FRPP sans gluten
(optimale et hors domaine optimal) cuites est représenté dans le figures 15.
Pàte temoin PSG de la FRPP optimale PSG de la FRPP hors domaine Optimal
Délitescence
6
4
2
0
Les profils sensoriels des pâtes cuites montrent une absence de différance
significatives entre les pâtes que se soit de blé dur ou sans gluten pour les paramètres suivant :
la délitescence, l’aspect collant et la fermeté.
62
Conclusion
62
Conclusion et perspectives
Les profils sensoriels des pâtes sèches montrent que la pâte témoin à base de blé
dur est significativement plus lisse et présentent plus de piqûres que celles sans gluten. La
pâte optimale (Bo, Hyd) : (0,24, 71) % est significativement plus foncée que celle du témoin
au blé dur et celle hors domaine optimal. (Bo, Hyd) : (0, 75) %. Toutes nos pâtes sans gluten
présentent des fissures à leur surface contre l’absence de ce paramètre pour la pâte au blé dur.
63
Conclusion et perspectives
Perspectives
D’améliorer la qualité des pâtes sans gluten en se basant sur le remplacement de l’étape de
laminage par celle de l’extrusion ou d’ajouter une étape de prégélatiniisation de l’amidon
ou d’introduire d’autres améliorants naturels visant une meilleure tenue des pâtes.
D’affiner la recherche sur la qualité des pâtes sans gluten en passant à leur caractérisation
à l’échelle microscopique;
De passer à l’échelle pilote puis semi-industrielle en vue d’industrialiser les pâtes que
nous avons fabriqué ;
64
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Journal of Food Science,70 : 371- 376.
77
Annexes
Schéma de fabrication des pâtes type Rechta
Malaxage
1er Repos
1er laminage
2éme repos
Annexes
Découpage
Séchage
Pâtes secs
Annexes
Aspect lisse
Couleur
Fissures
Tâches blanches
Piqures
Délitescence
Aspect collant
Fermeté
The aim of this work is the formulation of gluten free pasta made from Rice and
Proteaginous Pea and the incorporation of egg whites and the determination of its impact on
the technological feasibility, culinary and organoleptic properties of the end product.
Key words: Pasta, Gluten free pasta, Rice -Proteaginous Pea , Egg whites , Hydration,
Response Surface Methodology.
ملخص:
ال هدف من هذه الدراسة هو صياغة عجينة خالية من الغلوتينباستعمال دقيق األرز والبازالء مضاف إليهبياض
الحساسيةتجاهالغلوتين.
بيض موجه الىتغذيةالمرضىاللذينيعانون من
ال
فة ;
بيض []0,8 -0غ من اجل 100غ من المادةالجا
-بياضال
فة.
-الماء []83,50 -67,50غ من اجل 100غ منالمادة الجا
Mots clés: Pâtes alimentaires type Rechta, Sans gluten, Riz-Pois Protéagineux, Blanc d’œuf -
Hydratation Méthodologie des Surfaces de Réponses.