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du conte et de la poésie
Mon arbre…
Pour sa première édition, la FCPN a choisi le
thème de sa dernière campagne éducative
en faveur de l’arbre des villes et des villages
Aux arbres, citoyens !. Il s’agissait d’écrire,
sous la forme d’un conte ou d’une poésie,
l’histoire d’un arbre particulier, celui qui vit
dans son jardin, en bas de chez soi, ou
encore dans sa mémoire… bref, le sien.
Organisateurs
Depuis 1983, la FCPN, association à but non Créée en 1988 et éditée par l’association
lucratif, contribue à développer les clubs nature du même nom, La Garance voyageuse
et la culture naturaliste. Elle fédère plus de 400 est une revue très originale sur le monde
clubs en France et à l’étranger. Son crédo : végétal. Environ 3800 lecteurs découvrent
promouvoir l’école buissonnière, autrement tous les trois mois des articles variés
dit connaître la nature par la nature dans la proposés par les salariés et les bénévoles
nature… pour mieux la protéger bien sûr ! de l’association.
www.fcpn.org www.garancevoyageuse.org
Les gagnants
Une forêt dans mon école par les élèves de la classe de CE2 – CM1 de l’école de Lédar.
Quand je regarde mon école, je ne distingue que du gris tristounet,
Je ne vois que des angles droits.
Dans mon école, je ne peux toucher que des objets durs, froids, bruyants de la matière
morte.
Dans la cour de mon école, je n’entends que les cris des enfants.
Dans mon école, je ne sens que ce qui vient des voisins : odeurs de feu, de cuisine…
Dans la cour de mon école, je ne peux déguster que le petit goûter au fond de mon
cartable.
2
Les gagnants
Catégorie
Plus de 12 ans
Je m’inventais parfois
Plusieurs vies à la fois,
Et j’en redescendais
Presque à la nuit tombée.
3
Catégorie
Moins de 12 ans
Jeu concours CONTEZ LES ARBRES
Contes et autres
histoires
Moins de 12 ans
6
Catégorie
Jeu concours CONTEZ LES ARBRES
Moins de 12 ans
Heureusement, les militaires arrivèrent avec un char mais ils ont été pris dans [la tempête
?] La tempête se rapprocha et déracina l’arbre.
Et c’est pourquoi nous ne [voyons ?] plus cet arbre.
L’histoire qui finit bien par Shelly Grenot (6e, collège Les Prés).
C’est l’histoire d’un arbre qui s’appelait Candyette.
On l’appelait Candyette car elle avait des bonbons accrochés dans les branches au lieu
de cacahuètes.
L’histoire se déroule pendant la seconde guerre mondiale.
Le petit garçon que vous allez rencontré s’appelait Friendlise car il adorait les bonbons
mais la famille ne pouvait pas lui en acheter.
Leurs moyens étaient très rudes et ses cheveux ressemblaient à des réglisses.
Un jour Friendlise meurt d’envie d’avoir sous la dent du réglisse.
La mère de Friendlise était morte à la première guerre mondiale.
Friendlise glissa un mot sous la porte de la chambre à son père qui disait :
« Papa, je suis parti à la recherche d’un arbre à bonbons ».
Quand le père lisait le mot, il rigolait dans sa tête il disait et disait : « il est fou cet
enfant ».
Friendlise part à la recherche de cet arbre et il fallut 3 semaines pour qu’il le trouve.
Quand il le trouva, il lui dit :
« Je vais aller chez moi sans que je me fasse prendre en otage par les soldats. Je vais dire
à mon père que j’ai trouvé l’arbre que je cherchais. » Candyette répondit d’accord.
Et friendlise part sur le chemin.
En revenant du voyage qu’il a fait, Friendlise avait le sourire aux lèvres.
Et Candyette elle aussi était heureuse en voyant le visage de friendlise.
Elle arracha un rouleau de réglisse d’au moins 10 mètres.
Frienlise courut en sautant les pieds joints dans les flaques d’eau.
Et attrapa dans ses bras Candyette.
Il prit le rouleau et le mangea d’un seul coup.
Et pour le père de Friendlise. Il se fichait complètement de
Frienlise.
Tant qu’aux soldats ils ont tous disparus.
8
Catégorie
Jeu concours CONTEZ LES ARBRES
Moins de 12 ans
L’harmonie dans l’air par Amélie Loriot (6e, collège Les Prés).
Cela se passait dans un village si petit qu’il n’était même pas inscrit sur les cartes
routières… au milieu d’un village, il y avait un arbre qui s’appelait « Rajotte ». À 30 ans il
ne pouvait plus donner de fruits ; les habitants ne lui donnaient plus d’eau donc il mourut.
Mais, quelques années avant, un oiseau mangea une cerise le noyau tomba et fit un autre
arbre. Il était si beau que les habitants le baptisèrent « Harmonie ». Il a maintenant 5 ans,
est grand, a de grandes branches et vu du dessous on a l’impression que les branches
touchent les nuages.
Un jour, une famille de bûcheron s’installa au village. Sous la commande du Maire, ils
coupèrent quelques arbres. Quelques jours plus tard, ils durent s’en aller, mais le soir dans
leur petite chaumière, ils s’étaient dit que tant qu’ils n’auraient pas coupé le dernier arbre
qui restait, ils ne partiraient pas. Le Maire, plussieurs fois, tenta de les expulser mais en
vain. Les jours passèrent et le maire leur envoya une lettre disant qu’il voulait les voir à
16h30. À 16h30, les bûcherons arrivèrent au bureau du maire.
Il leur demanda :
« Pourquoi ne voulez-vous pas partir ? ».
L’un des trois bûcherons répondit :
« Tant que nous n’aurons pas coupé le dernier arbre nous ne partirons pas ».
Le maire ne voulait pas qu’ils coupent l’arbre parce que c’était la seule chose pour laquelle
avec ces habitants ils vivaient.
Les années passèrent et les bûcherons avaient fait beaucoup de mal au village.
Un autre jour, la nièce des bûcherons alla voir harmonie.
Elle l’avait pris en sympathie.
Avant de continuer, je vais vous donner les prénoms des bûcherons : le 1er Jean, le 2e
Paul et le 3e Jacques.
Ce soir-là, leur nièce Nadège rentre chez elle comme tous les soirs mais cette fois elle
raconta tout à ses oncles, son amitié avec le cerisier, les secrets qu’elle lui avait confié.
Ils réagirent très très mal car pour eux être ami avec un arbre c’était comme être copain
avec le diable. En guise de punition, ils l’empêchèrent de sortir, mais la nuit quand tout
le monde dormait elle sortait par la fenêtre pour pouvoir s’échapper. Heureusement pour
elle ils ne s’en étaient jamais aperçus.
Une nuit d’orage, Nadège, comme d’habitude et malgré la pluie, voulut voir Harmonie.
Son oncle Jacques, qui la surveillait pour qu’elle ne sorte pas, la vit se sauver et la suivit.
Arrivé devant l’arbre, il l’attrapa brutalement et voulu la saucissonner. Tout à coup, un
éclair sépara la petite fille du bûcheron laissant sur la grosse montre du bûcheron une
cicatrice en forme d’arbre. Qui ressemblaient vaguement à Harmonie avec à côté une
toute petite, petite cerise.
Soudain un autre éclair frappa leur maison. Heureusement les 2 autres bûcherons sortirent
de la maison sains et saufs. Faute de ne pas pouvoir se loger, ils voulaient partir pour
toujours avec leur nièce. La petite voiture était prête, ils allèrent à sa recherche. Nadège
tremblante se blottit contre l’arbre. Ces oncles ne la trouvèrent pas. Ils partirent. Au matin,
l’enfant se précipita chez le Maire et lui raconta tout. Le village entier l’adopta, et elle
devint la fille du Maire.
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Catégorie
Moins de 12 ans
Jeu concours CONTEZ LES ARBRES
Moins de 12 ans
Rosy voulait l’arrêter, mais si l’homme la voyait elle devrait repartir au lycée, donc elle
demanda à Feufolet de lui jouer un tour. Ils organisèrent tous les deux un plan pour
empêcher l’homme de couper tous les abres.
« Il faut faire vite ! dit Rosy à Feufolet.
- D’accord, d’abord tu vas l’attirer vers moi, sans te faire remarque, je bouge devant
lui comme ça, il va halluciner et il va tomber dans les pommes. Tu le ramènera devant
la forêt pour que d’autres personnes le ramènent chez lui » lui répondit Feufolet en se
dépêchant.
Vite, Rosy commença. Elle fit des bruits étranges pour attirer l’homme. Il fixa l’arbre avec
une grande curiosité. D’un coup le chêne changea de place. L’homme hallucina, comme
ce que Feufolet prédit, et tomba inconscient. Rosy s’approcha de l’homme, le prit par
les pieds, et le ramena jusqu’à l’entrée de la forêt. Rosy revint alors en trottinant, toute
joyeuse vers feufolet qui lui dit alors :
« Nous avons fait un bon travail d’équipe mais nous risquons beaucoup maintenant, dit
le chêne.
- Nous pouvons risquer nos vies, mais si on les perd on sera dans un monde meilleur. » lui
répondit la jeune fille.
Quelques jours suivants, nos deux amis virent des centaines de personnes venant de la
ville s’installer dans la forêt. Il fallait qu’ils se déplacent le plus vite possible sans qu’ils se
fassent voir. Mais les citadins arrivaient à grands pas. Déjà installés, les citadins réveillonnent
autour d’un grand feu. Rosy et feufolet étaient coincés et risquent de se faire prendre par
les policiers qui eux aussi réveillonnaient autour du grand feu. Soudain Rosy vit une ombre
s’approcher. C’était une petite fille de sept ans environ qui les avait vus.
« Pourquoi tu te caches ? demanda la petite fille.
- Parce que je ne veux plus vivre avec vous et j’essaye de m’enfuir sans que personne ne
me voit, lui répondit Rosy.
- Si tu veux, je peux les faire partir de la forêt assez longtemps pour que tu puisses t’enfuir,
lui répondit la petite fille.
- Ça serait super ! » cria Rosy.
La petite fille alla vers les autres adultes et cria : « J’ai vu des ours ! Il faut partir au plus
vite ! »
Tout le monde rangea leurs affaires et partit le plus vite possible. Rosy et Feufolet partaient
eux aussi très vite sans se faire remarquer.
Les deux amis continuèrent leur chemin, Rosy était affamée et avait très soif, tandis que
feufolet avait du mal à marcher. Ils poursuivirent leur chemin des heures pour trouver leur
endroit parfait, en vain. Trois jours plus tard Rosy tomba par terre, morte de fatigue et
de soif. Le chêne se recourba. Il avait rejoint son ami au paradis, Feufolet et Rosy étaient
encore plus heureux qu’avant. La petite fille que Rosy avait rencontrée, les avait aperçus.
Elle s’approcha et commença à appeler les citadins. Ils étaient tous très tristes. Les citadins
décidèrent de contruire une nouvelle ville autour de Rosy et feufolet. Les deux amis
sourièrent au paradis, et la même chose fut sur la terre. Tous les citadins étaient heureux,
et Rosy et Feufolet vécurent heureux au paradis.
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Catégorie
Moins de 12 ans
Jeu concours CONTEZ LES ARBRES
Soudain, le ciel devient tout noir, et de gros nuages s’amoncellaient. Un orage éclata et le
grenadier a été presque entièrement déraciné. Beaucoup de grenades se sont retrouvées
sur le sol. Dans le jardin, beaucoup de choses ont été dévastées.
Nous avons été obligés de tout nettoyer. Nous avons dû replanter le grenadier. Quelques
temps après, le grenadier à recommencer à donner de beaux fruits. Après cet orage,
toutes les plantes et les fleurs se sont remises à pousser et sont devenues encore plus
belles qu’avant.
Moins de 12 ans
La guerre des arbres par Emilie Lefer (6e, collège Les Prés).
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Catégorie
Moins de 12 ans
Jeu concours CONTEZ LES ARBRES
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Catégorie
Jeu concours CONTEZ LES ARBRES
Moins de 12 ans
instants. Et là, miracle, l’hêtre se redresse. Tout le monde était fou de joie. Mais avec
toutes ces émotions, ils avaient oublié l’histoire du règne des cyclopes.
Il sera une fois un pommier qui s’appelle Pomrie. Il est moyen de taille et son tronc est
gros. Ça se passe au Maroc dans un jardin tropical et lui et ses amis habitèrent à côté.
Un jour, les adjuvants Grenadier et Cerisier sont rentrés dans le jardin pour voler la
maison de Pomrie et ses amis.
Mais Pomrie prévient ses amis et tout à coup Bananase lança une banane et Cerisier
tomba. Mais Grenadier lança une grenade à l’Orangé. Mais Pomrie sauta sur l’Orangé
pour l’écarter de la bombe. Il a échappé belle. Et il appela la police et les embarqua dans
leur voiture arbre.
Bananasse et ses ennemis par Dounia Janebaye (6e, collège Les Prés).
Il sera une fois un arbre qui s’appelle Bananasse qui mange des bananes alors que
Pomrie et ses amis viennent jusqu’au maroc pour le prévenir de l’arrivée de Ceri-Frai-
Vign-eige qui arrive avec son armée.
Et alors soudain Bananasse se fit toucher alors il cria :
- Ils m’ont touché ! Ils m’ont touché ! Et ils m’ont volé une banane c’est affreux.
- Nous allons les attaquer. Tiens toi prêt à prendre une saison.
Quand il allait prendre un joueur chacun pour attaquer. Ils virent un petit garçon inconnu.
Il dit :
« Arrêtez cette guerre ne sert à rien. C’est comme si vous vous tapez parce que vous avez
la même race ! »
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Catégorie
Jeu concours CONTEZ LES ARBRES
Moins de 12 ans
Léandre, le pommier triste par Elodie Huilio (6e, collège Les Prés).
Il était une fois, un pommier qui se nommait Léandre. Il avait un frère qui se nommait
Reks. Tous les deux sont en Angleterre. Ils avaient des parents mais ils sont morts à
cause des hommes. Léandre aimait beaucoup ses parents. Dans son cœur, il détestait les
hommes mais il préférait rester neutre. Léandre se disait tous les jours « Les humains
vont le regretter.» C’était un pommier très sombre.
Un jour pendant que Léandre se lamentait, deux jeunes amoureux venaient vers lui. Il y
avait une fille qui se nommait Élodie, elle avait des beaux yeux derrière ses lunettes. Elle
était habillée comme une star. Il y avait un garçon qui se nommait Larsa, il avait de beaux
cheveux marron foncé. Il était habillé comme un noble. Tous les deux approchèrent de
Léandre et ils dirent :
« Regarde Larsa ! Ce beau pommier ! On dirait qu’il est triste ! disait Élodie.
- Peut-être resterons-nous pour qu’il soit heureux ?! » disait Larsa.
Tout à coup, Léandre très en colère commença à parler :
« Vous, humains, que faites-vous devant moi ?!! criait Léandre.
- Pourquoi es-tu si en colère ? disait Élodie.
- Je déteste les humains.
- Pourquoi ?
- Ils ont tué mes parents ! » disait Léandre.
Le jeune couple réfléchit, pendant que Léandre se contrôlait. Le
jeune couple avait trouvé la solution.
Ils avaient réfléchi de faire un club qui protègerait tous les
pommiers du monde.
« J’ai une idée, disait élodie, si nous construisions un grand
club pour protéger tous les pommiers du monde !
- Oui, tu as bien réfléchi Élodie, disait Larsa. Alors
qu’en penses-tu petit pommier ?
- Vous avez raison. Merci à vous jeunes amoureux,
disait Léandre.
- Comment tu t’appelles ? disait Larsa.
- Je m’appelle Léandre.
- Moi, je m’appelle Larsa.
- Et moi, Élodie. »
Le pommier devenait heureux à la place de se lamenter.
Les jeunes amoureux grandirent et se marièrent. Et ils ont toujours pris soin tous les
jours de rendre visite à Léandre, et de lui dire des nouvelles d’eux et du club.
Le saule aux étincelles par Noémie Roussel (6e, collège Les Prés).
Il était une fois, au bord d’une petite rivière, un magnifique saule pleureur, celui-ci en le
regardant, donnait une sensation de tristesse.
Ce saule était planté au bord de cette rivière depuis une dizaine d’années.
Mais, cet endroit n’était pas aussi tranquille que l’on voulait bien le croire. Tout près, il y
avait un petit village extrêmement peuplé qui chaque soir, faisait une fête en l’honneur
de leur richesse incroyable. Mais la journée était encore plus bruyante, il y avait une
petite route sur laquelle klaxonnaient de vieilles voitures.
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Catégorie
Moins de 12 ans
Jeu concours CONTEZ LES ARBRES
Ce pauvre saule pleureur était le seul arbre de cette misérable et bruyante prairie et il se
sentait seul, fatigué de tous ces bruits qui retentissaient jours et nuits. Plus les années
passaient, plus il était triste et épuisé. Mais ce saule était tellement affecté, qu’au bout
de quelques années, il se recroquivella sur lui-même les yeux fixés sur la rivière, ce qui
donnait encore plus une sensation de tristesse.
Mais, un jour que le soleil frappait sur toute la prairie y compris le village, tous les
villageois se rassemblèrent autour de la rivière à cause du manque d’eau.
Mais soudain un homme se leva et cria à tous les villageois : « Pourquoi rester avec une
richesse tellement grande sans pouvoir quoi en faire ! Débrouissallions cette prairie et
abattons cet arbre pour agrandir notre village et construisons un parc d’attraction pour
peut-être enfin être signaler sur les cartes. » dit-il avec détermination.
Juste après, tout le monde se mit à crier en chœur pour dire qu’ils étaient d’accord.
Mais, sous l’ombre du saule, surgit une silhouette effrayante : celle du maire du village.
Il sortit de l’ombre du saule et l’on pouvait apercevoir son regard glacial.
Le maire se mit à regarder l’homme qui avait créé ce raffut. Il leva la main, l’autre
homme fit de même, ils se serrèrent la main et le maire tellement heureux de l’idée
qu’avait eu l’autre homme, rigola en lui faisant une accolade : « Ce projet sera réalisé le
mois prochain. » dit le maire fou de joie.
Quelques jours plus tard, on apercevait des affiches de construction partout sur les murs
du village. Un petit garçon vêtu de blanc du nom de Jim sorti du village tout intrigué,
s’avança vers le saule, s’arrêta devant et dit d’une voix douce : « Voici le fameux saule
pleureur de la prairie que l’on va abattre, voici le saule dont mes parents m’ont tant
parlé. »
Le petit Jim regardait le saule sans ressentir la moindre sensation de tristesse, ce qui,
jusqu’à aujourd’hui, n’était jamais arrivé. Ce petit Jim n’était pas comme les autres petits
garçons, il vivait avec sa famille dans une petite maison reculée du village. Le petit Jim
était un petit garçon très gentil qui ne voulait pas que sa prairie soit détruite et encore
moins ce pauvre saule car, il aimait autant cet endroit autant qu’il aimait sa mère.
Jim regardait avec intrigue, ce pauve saule pleureur.
Mais quelques minutes plus tard, il s’avança vers le saule et arrivé à son tronc, il l’enlaça
en pleurant : « Je ne veux pas que tu sois abattu, dit-il en larmes, je ne veux pas que l’on
te transforme en table ou meuble pour le maire, cette prairie c’est chez moi et sans toi,
le cœur de la prairie, la prairie n’existerait pas !! »
Alors le saule se mit à faire couler des larmes sur son tronc. Le petit Jim comprit tout
de suite que cet arbre n’était pas comme les autres, qu’il y avait une sorte de magie
au fond de lui. Alors à ce moment, Jim se jura de faire tout son possible pour sauver la
prairie et le saule pleureur. Le lendemain matin, le petit Jim dessina des affiches contre
la destruction de la prairie qu’il colla sur les affiches de construction. Quelques minutes
après, tout le monde se rassemblait autour des affiches de Jim, même ses parents et ses
camarades de classe se mirent autour.
Le jour d’après, dans la salle de classe de la maîtresse de Jim, il essaya de convaincre ses
camarades de classe de se joindre à lui pour empêcher le maire de détruire la prairie car
demain était le grand jour, mais aucun de ses camarades ne lui répondit. Le petit Jim se
sentait triste car il pensait que ses camarades se joindraient à lui.
Ça y est, le grand jour était arrivé, les bulldozers étaient en place, et tout le village s’était
18
Catégorie
Jeu concours CONTEZ LES ARBRES
Moins de 12 ans
rassemblé autour du saule pleureur. Les bulldozers étaient monstrueux, ils faisaient
penser à d’énormes monstres jaunes. Les bulldozers se mirent en marche et alors qu’ils
s’approchaient du saule, le petit Jim surgit du village et se plaça devant le saule ce qui
barrait la route aux bulldozers. À ce moment le maire devint rouge de colère, plus encore
qu’une tomate en train de bouillir :
« Bouge toi de là petit avorton, aboya le maire, bouge toi !
- Non je ne bougerais pas de là tant que vous ne renoncerez pas à votre projet de
démolition !! dit le petit Jim bien sûr de ce qu’il voulait. »
Les parents du petit Jim, bien d’accord avec lui, le rejoignirent et surtout pour le défendre
et le protéger du maire et de ses bulldozers :
« Si vous voulez détruire cet arbre et faire du mal à notre fils, vous devrez nous passer
sur le corps !!
- Nous aussi, dirent les camarades de classe de Jim en s’avançant vers le saule, il faudra
nous passer sur le corps !! Nous avons bien réfléchi à la proposition de Jim et nous
sommes tous avec lui !! »
Alors commes les camarades de Jim étaient tous les enfants du village, tous les parents du
village, bref tout le village se rassemblèrent devant le saule et les pères qui conduisaient
les bulldozers, rejoignirent tout le monde. Le petit Jim se mit devant tout le monde et dit
au maire : « Vous voyez monsieur le maire, nous aimons notre prairie et encore plus le
saule et, en période de canicule, cette rivière nous a bien aidé et puis, maintenant, vous
êtes seul face à notre village ! »
Le maire courut vers sa voiture en laissant tomber les clés du village, démarra sa voiture
et dit à tout le village : « Je ne reviendrais plus jamais dans ce trou perdu !!! »
Une fois que le maire avait quitté la prairie pour toujours, Jim ramasa les clés du village
et demanda à tout le monde : « Maintenant que l’ancien maire est parti, nous devons
bien en élire un nouveau ? »
Alors l’homme qui eut l’idée de détruire la prairie se leva, et proposa : « Même si j’ai
créé une histoire qui a fait fuir le maire, je vous propose d’élire en temps que maire et
mairesse, le père et la maire de ce fabuleux petit Jim !? »
Un silence se fit pendant quelques minutes et soudain tout le monde se mit à crier de
joie.
Tout le village porta Jim et ses parents jusqu’à la mairie et l’homme aux si bonnes idées
dit : « Voici votre nouvelle maison. »
Jim donna les clés du village à ces parents et le père de Jim dit à tous les villageois : «
Gloire à notre prairie ! »
Et tout le monde répéta mille et une fois cette phrase. Jim s’écarta du village et courut
vers le saule et lui dit : « Tu sais même si tu ne parles pas, je t’aime comme tu es. »
C’est alors que le saule se sentant renaître, se redressa, toutes ses petites feuilles
tombèrent ne restant plus que ses tiges, et, sur ces tiges se mirent à pousser des étincelles
magnifiques aussi belles que des rubis. Maintenant, l’arbre était aussi étincelant qu’un
petit soleil.
Jim, impressionné comme jamais, se mit à enlacer le saule et des années après le saule
brillait autant que la première seconde, des personnes aux quatre coins du monde
venaient contempler le saule si magnifique. Et ainsi pour faire moins de bruits sur la
prairie, les moyens de transport furent changés, le maire et la mairesse vécurent très
longtemps et restèrent longtemps maire et mairesse, le petit Jim resta très longtemps
l’ami du saule et ne sera jamais abattu et c’est ainsi que cette histoire se termine.
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Catégorie
Moins de 12 ans
Jeu concours CONTEZ LES ARBRES
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Catégorie
Jeu concours CONTEZ LES ARBRES
Moins de 12 ans
Bruno et l’arbre magique par Zéphyr Caré (6e, collège Les Prés).
Il était une fois un petit garçon qui était orphelin, ce petit garçon s’appelait Bruno, et il
vit dans une grande maison qui était un orphelinat.
« Je m’ennuie tout le temps, dit Bruno. J’aimerais bien m’intéresser à la nature. »
Bruno se sauva de l’orphelinat pour essayer de trouver un arbre très grand. 20 minutes
plus tard, Bruno voit un arbre qui doit mesurer environ 3,5 m.
Bruno s’étonna « Mais il est un peu trop grand par rapport aux autres arbres. »
Cet arbre était brillant du tronc jusqu’à la tête, cet arbre était fait de cristaux.
« Je vais t’appeler ‘’Cristalliaux’’ » dit Bruno.
Le lendemain Bruno dut partir de la ville pour ne pas se faire retrouver par son
orphelinat.
« Je ne vais pas partir sans mon arbre alors je vais essayer de trouver du matériel pour
porter l’arbre avec moi en dehors de la ville » dit Bruno.
Une fois arrivé au village le plus proche, Bruno vit son arbre tout gris, des personnes
avaient pris les cristaux de l’arbre pour les revendre.
« Je vais le laisser ici maintenant, je n’en veux plus. »
Bruno n’ayant pas de quoi s’abriter, il toque à toutes les portes du village. Une vieille
dame lui dit d’entrer. Une fois entré chez elle, la vieille dame dit : « Tiens tu pourrais faire
mon ménage ou sinon, tu seras transformer en crapaud tout globuleux. » À ce moment,
Bruno se rappelle quand son père l’avait abandonné dans une forêt. Bruno ne voulant
pas travailler, la vieille dame dit :
« Je vais te transformer en crapaud, petit vaurien.
- Non, je ne veux pas. »
Son père désolé de l’avoir abandonner en forêt, s’est dit : « Je vais rechercher mon
garçon. »
Son père entendit Bruno, son fils, dans la maison : « Mais, je connais la vieille qui habite
dans cette maison. »
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Catégorie
Moins de 12 ans
Jeu concours CONTEZ LES ARBRES
Le père de Bruno casse les murs de la maison et tue la vieille dame et récupère son fils.
« Je suis content de te revoir, disent Bruno et son père.
- Rentrons chez nous et arrêtons de nous disputer » dit le père de Bruno.
En revoyant sa mère, Bruno dit : « Je t’aime maman, je t’aime ! »
Il était une fois un jardin andalou qui appartenait à un petit garçon. Il lui a été offert
pour ses 12 ans. Mais voilà que le petit garçon n’avait personne même pas une sœur ou
un frère, rien que ses parents. Mais lui voulait quelqu’un avec qui jouer, parler. Et alors
un jour, il va voir son jardin et il aperçut un magnifique oranger et il voulut prendre une
orange et soudain l’arbre dit au petit garçon. « Mais ça fait mal aïe aïe !!! » Et le petit
garçon impressionné par cet arbre recula et dit à l’arbre :
« Mais tu parles ?
- Bah oui, je parle.
- Mais comment ça se fait ?
- Bah je suis un arbre magique.
- Waw mais c’est magnifique.
- Pourquoi c’est magnifique ?
- Bah en fait j’t’explique : moi j’ai eu ce jardin pour mes 12 ans mais voilà que je
m’ennuie un peu. J’ai personne avec qui jouer tu comprends ?
- Oh oui, je comprends. Moi aussi en fait je m’ennuie un peu tout seul dans ce
jardin à bronzer.
- Bah, c’est génial, on pourra jouer, parler et tout et tout.
- Oui mais c’est que je suis un arbre et je ne peux pas jouer et bouger et tout, tu
vois ?
- Mais c’est pas grave ça, je pourrais te parler et faire plein de truc, quoi.
- Bah moi, je suis d’accord avec ça et bien on pourrait faire connaissance pour
commencer. Moi c’est Jille et toi ?
- Moi c’est Stéphane, enchanté de faire ta connaissance.
- J’en suis ravi moi aussi. »
Et les deux amis s’échangèrent beaucoup de choses et devinrent amis jusqu’à la fin de
leur vie.
22
Catégorie
Jeu concours CONTEZ LES ARBRES
Moins de 12 ans
Le lendemain, Gaétan doit aller à l’école. En allant à l’école à vélo, il voit de gros camions
à côté desquels se trouvent des hommes en train de couper les oliviers.
Pour sauver son ami, il tend le bras pour les arrêter mais au lieu de cela, il a très mal
à la tête. Il découvre alors qu’il peut casser ce qu’il veut. Il tend donc son bras vers
les camions et les tronçonneuses. Peu de temps après, un des hommes s’approche de
l’olivier pour le couper mais sa tronçonneuse ne démarre pas. L’olivier est donc sauvé
mais Gaétan se trompe.
Deux jours plus tard, en classe, Gaétan a l’impression que l’olivier lui parle et lui dit : «
Au secours Gaétan, viens m’aider. Les bûcherons sont de retour !!! »
Au même moment, le professeur appelle Gaétan pour aller au tableau faire une division.
Il n’a pas le temps de dire « mince » qu’il se trouve au tableau alors qu’il était encore à
sa place. Il comprend que maintenant, il peut se dédoubler.
Alors, il se dédouble pour aller sauver son ami l’olivier et son double allait l’aider dans
cette tâche.
Gaétan (sa doublure) explique au bûcheron que l’olivier parle et qu’il est magique. Les
bûcherons ne le croient pas. Alors il demande à l’arbre de lui faire apparaître 100 galaxies
Alpha2, monnaie de Geustate, équivalant à 200 euros.
L’olivier les fait apparaître et les bûcherons ainsi satisfaits, partent.
Ils vont voir le Maire de geustate pour lui raconter ce qu’ils ont vu. Le Maire n’en croit
pas ses oreilles. Malgré ses doutes sur cette histoire, il organise quand même une grande
fête en honneur de l’olivier.
Il fut d’ailleurs baptiser « l’olivier magique ». À partir de ce moment-là, le village est
devenu le plus riche et le plus joyeux de toute la galaxie Alpha2.
« Ah oui, car cette ville est à des dizaines de milliers d’années lumière de la Terre. »
Changement de couleurs dans la vie de Luciole et Loustique par Tiphaine Cado (6e,
collège Les Prés).
Les héroïnes de cette histoire sont Luciole (Lulu) et Loustique (Lili) qui se promenant
dans la rue voient plein d’arbres. Elles arrivent devant chez Lulu alors qu’il n’y avait
aucun arbre. Et là, Lili qui baissait la tête dit à Lulu : « Regarde ce tout petit arbre !
- quel arbre ? demande Lulu.
- Ici, le tout petit avec plein de branches. »
Mais malgré toutes ses branches, il y avait un problème, il n’avait qu’une seule feuille
c’est pourquoi on le surnomma Papillon.
Lulu découvre que quand l’on casse une branche une feuille faisait son apparition. Lulu et
Lili trouvent ça vraiment bizarre, alors, un jour, Lulu décide de le déraciner mais lorsqu’elle
a voulu le faire de nombreuses taupes l’en empêchèrent. Alors Lulu va chercher de l’aide
auprès d’un gentil jardinier (Gaston). Gaston qui était en vacances lui dit :
« Je viendrais demain.
- D’accord, alors à demain », répond Lulu.
Le lendemain comme promis Gaston est là. Il met du produit pour les faire fuir et Lulu
peut alors enlever Papillon pour s’occuper de lui.
Le lendemain, tout va bien Lulu va au collège comme d’habitude mais, le soir lorsqu’elle
revient elle découvre sa chambre en bazar et s’aperçoit que Papillon est devenu énorme
et moche. Inquiète, elle appelle Gaston :
« Gaston, Papillon est énorme, il a quelque chose, je fais quoi ?
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Moins de 12 ans
Jeu concours CONTEZ LES ARBRES
Papillon entre les mains de Lulu retrouve une belle forme et de belles couleurs.
Lili trouve aussi une idée, si on prend une branche et qu’on la plante, 10 jours plus tard
nous n’aurions plus de branches mais plein de petits arbres. Ainsi il y en aurait plein en
bas de chez Lulu. Le petit arbre surnommé Papillon reste avec Lulu car il ne supporte
plus le froid et la lumière. Gaston qui n’avait aucun travail en a désormais de trop. Quant
à Lili, elle décide d’aller habiter dans le même immeuble que son amie avec ce beau
paysage sous ses fenêtres. Aujourd’hui, les habitations manquent alors il faut faire des
maisons ce qui anime la ville.
La vie est belle, tout le monde est heureux.
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Jeu concours CONTEZ LES ARBRES
Moins de 12 ans
Les abeilles, la ruche, et l’arbre par Eva Midol (6e, collège Les Prés).
Il était une fois, dans la campagne profonde, un arbre nommé Cérifraivigneige. Celui-ci
accueillait des abeilles dans ses branches pour y faire leurs ruches et leurs miels. Né
d’une longue famille de fruitiers, il présentait une particularité un mélange de tous les
fruits de ses ancêtres.
Un jour, un grand nombre d’abeilles arrivent soudainement vers lui en pleurant et disent
:
« Aide-nous, aide-nous !
- Mais que se passe-t-il ? »
La reine des abeilles sort un livre sur l’an 2050 et dit :
« Sais-tu quand 2050 nous risquons de disparaître à cause des pollueurs.
- Pourquoi ? Ils sont arrivés ici ?
- Oui ! »
Cerifraivigneige et ses abeilles discutèrent quand l’arbre dit :
« Avez-vous jamais entendu parler de la ruche d’or ?
- Mais oui, bien sûr, en allant la cherche tous nos vœux se réaliseront !
- Exactement ! Qu’attendons-nous pour la chercher !
- Allons-y ! »
Tous ensembles ils partirent sur la route de ce très long voyage.
Des endroits lugubres, très dangereux, voire même effrayants, les attendaient, des
montagnes abruptes, des cascades immenses, une forête aussi grande que l’Amazonie…
Jusqu’au jour où ils arrivèrent au pied de l’Himalaya en direction de l’Everest. Au bout
d’une très longue montée, ils arrivèrent enfin devant la belle et grande ruche d’or. Au
moment de faire les vœux, les pollueurs arrivèrent nombreux. Mais, les vœux ne peuvent
se réaliser en leur présence.
« Oh non ! Ma reine comment allons-nous nous en sortir ?
- J’ai une idée, Cerifraivigneige peux-tu nous aider ?
- Bien sûr, je peux utiliser certains de mes fruits en guise d’armes.
- Les cerises et les fraises sont de mini bombes odorantes (même pas chimiques),
les vignes (raisins) seront très bien pour utiliser des sarbacanes (mini projectiles) et la
neige pour un besoin rafraichissant !
- D’accord dans ce cas, les abeilles, toutes à vos DARDS !!! »
C’était une bagarre effroyable il y avait des jambes, visages, mains… enflés, de la neige
partout… Certaines abeilles sont mortes. Mais les vœux de la reine sont de donner
une seconde vie à toutes les abeilles du monde, de la terre, de l’univers… Et ceux de
cerifraivigneige sont de faire disparaître tous ces pollueurs de ce monde merveilleux.
La reine commença :
« Toi ruche d’or exauce mes vœux s’il te plait !
- Oui, mais il te faut trouver un arbre pour que je puisse m’y installer.
- Vas sur Cerifraivigneige.
- Bien, maintenant que je suis installée quels sont tes vœux ?
- Redonne une seconde vie à mes abeilles et fait disparaître tous ces pollueurs.
- Je veux bien, et toi Cerifraivigneige, fais donc un vœu !
- Je souhaite avoir des arbres comme moi. »
Tout ce qui fut demandé fut réalisé.
Et c’est ainsi que les abeilles continuèrent de fabriquer du miel et leurs ruches sur tout les
Cerifraivigneige. Cerifraivigneige quand à lui fut heureux et eut beaucoup d’arbrisseaux
avec Cerifraivignette.
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Moins de 12 ans
Jeu concours CONTEZ LES ARBRES
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Jeu concours CONTEZ LES ARBRES
Moins de 12 ans
Un jour, le père de la famille décida d’abattre les trois chênes, alors sans attendre il
appela un bûcheron pour les abattre le lendemain.
Max avait très peur, le soir il n’arrivait pas à dormir alors il regarda le ciel mais une
puissante lumière l’aveugla, une fée apparut et lança un sort à Max ; alors des mains
commencèrent à pousser de ses branches, ses racines devinrent des jambes et des pieds
ainsi que des yeux commencèrent à apparaître. La fée lui dit : « Max cours ! Cours !
Aussi loin que tu peux. »
Les parents se réveillèrent et dirent :
« Elle a raison, va, cours le plus vite possible et le plus loin que tes jambes te porteront.
- Et vous ?
- Je crois que nous vivons nos dernières heures », dirent-ils d’un ton triste.
Max courut le plus vite possible et ainsi il s’arrêta et s’endormit dans un buisson. Le
lendemain un enfant étonné le trouva ainsi, Max se réveilla en sursaut et dit :
« Salut, non, ne t’en vas pas, s’il te plait reste. Moi c’est Max et toi c’est comment ?
- Moi je m’appelle Tony ma maison est là-bas.
- Tu ne sais peut-être pas mais ton père veut nous faire abattre. Je me suis échappé
mais surtout ne dis à personne que tu m’as rencontré. Bon maintenant je dois y aller. »
Il raconta la suite de l’histoire avant que le garçon ne prononce :
« Où ?
- Je ne sais pas, là où mes jambes me porteront. Loin, très loin.
- Alors je reste avec toi je ne te lâcherais pas d’une semelle.
- Non, non et non, c’est trop dangereux.
- Alors tout le monde le saura même mon père et je lui dirais où tu vas !!
- Tu n’oserais pas ?
- Bah oui pourquoi ?
- Bon c’est d’accord va à l’école sinon ton père se doutera de quelque chose.
Rendez-vous ce soir après l’école ici-même.
- D’accord c’est compris. Reçu 5 sur 5 chef.
- Si tu vois passer un bûcheron ne lui dit pas que tu m’as vu ok ?
- Oui je serais muet comme une carpe. »
Et il s’en alla tranquillement. Pendant ce temps-là, le père de la famille du nom de
Georges attendait avec impatience le bûcheron. Il devait venir vers 17h00.
Il était 16h30 le garçon rejoignit Max :
« Max tu es là ??? demanda-t-il en chuchotant.
- Oui dans les buissons viens !
- Où es-tu ??
- Là à côté de toi.
- Ouf. Bon où allons-nous ??
- Si tu veux me suivre. Il faudra traverser des étapes dangereuses.
- D’accord on y va ??
- Oui, c’est parti.
- Bon tu avances ?? À quoi tu penses ??
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Moins de 12 ans
Jeu concours CONTEZ LES ARBRES
En mêm temps Max et Tony s’éloignèrent de plus en plus de la maison des Dupond. En
traversant la forêt, Max parla doucement pour ne pas qu’on l’entende :
« Sinon garde le rythme on arrivera au bout de la forêt avant la nuit.
- Ok mais tu es sûr ? » demanda-t-il en regardant Max d’une façon bizarre.
Soudain ils entendirent un bruit rouillé. Ils se retournèrent voyant une camionnette. Une
personne descendit du véhicule avec une hache à la main. Max et Tony se cachèrent
derrière des arbres. Max se trouvait derrière un gros hêtre vieux et grand. Il jeta un coup
d’œil derrière si le bûcheron se trouvait bien là. Il regarda vaguement et soudain devant
lui se trouva un homme, avec une hache, les bras tendus en l’air. Max eut la peur de sa
vie et Tony d’un acte courageux le poussa hors de portée de la hache et ils coururent le
plus vite possible.
Les années passèrent et je crois bien qu’ils firent le tour du monde poursuivis par le
bûcheron en passant par les chutes du Niagara, les champs des grandes plaines
d’Amérique, la ville de Las vegas et ses casinos, ainsi que tout près de l’Amazonie. Ils
franchirent l’Océan Atlantique et l’Océan Pacifique. Ainsi ils finirent par revenir à leur
point de départ où les parents de Tony pleuraient morts d’inquiétude. Ces derniers les
retrouvèrent dans les bois au moment même où Max et Tony couraient pour éviter la
mort. Max trébucha. À l’instant où il allait se faire embrocher par la coupante hache,
le père de Tony, M. Dupond, réalisa comme c’était horrible. Il mit son fils à la place de
l’arbre et s’imagina ce que ses parents ressentiraient en voyant cette scène. Alors d’un
coup il cria :
Non !!! Ne touchez pas à cet enfant mêma pas du bout de la lame de votre hache. Est-ce
clair ?
- Pourquoi ? demanda-t-il d’un air surpris.
- Je ne sais pas ce qui m’a pris. Je voulais me venger et les abattre mais ce n’était
pas une très bonne idée ; je ne me le pardonnerais jamais, partez et ne remettez plus
jamais les pieds ici !! »
Le bûcheron en rage reparti avec son véhicule. Et le père prononça ces mots : « Je, je…
suis v… vraiment désolé. »
Max répondit d’un air joyeux sans le gronder : « Ce n’est pas grave, tout le monde fait
des erreurs, mais vous ne le referez plus. J’en suis sûr. »
Il s’en alla tout content de son aventure avec son nouvel ami Tony. Ainsi il se dirigea
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Jeu concours CONTEZ LES ARBRES
Moins de 12 ans
Une aventure incroyable par Virginie Marchand (6e, collège Les Prés).
J’ouvre mes paupières qui sont très lourdes, alourdit par la douceur de ce paysage,
magnifique, ce petit monde sous la mer. Là, par la douceur et la légèreté de mon corps, je
frisonne. J’avance à grand pas doucement, et puis je vois une rivière, alors je m’approche
pour m’accroupir près de l’eau. Mais soudainement un bruit me parvint à l’oreille puis
un autre. Par la peur, je me retournai et je vis une chose, curieuse, j’allai voir. Et je vis un
arbre, en train de pleurer. Je me demandais ce quil se passait. Derrière mon rocher là où
j’étais cachée, je le regardais attentivement et me demandais une chose, pourquoi et
comment est-ce possible qu’il peut parler. Vu qu’il n’a pas l’air méchant et qu’il n’est pas
horrible, je vais lui parler, c’est décidé ! Sous la peur et le stress, je crie BONJOUR, l’arbre
sursauta et dit « Qui est là ? » Je m’écartais de mon rocher. « Je m’appelle Sarah, j’ai 11
ans, lui dis-je en m’approchant de lui. Pourquoi tu pleures ? »
L’arbre répondit :
« Ma maman est allée chercher du chocolat en tablette comme tous les matins. Mais elle
n’est pas revenue, je m’inquiète !
- Mais pourquoi va-t-elle chercher du chocolat le matin ?
- C’est que je suis un arbre chocolatier, je ne mange que du chocolat !
- Si elle n’est pas revenue alors allons la chercher », dit sarah.
Les deux amis partirent à la conquête de la maman de l’arbre. Sur le chemin Sarah était
agitée comme une puce. Elle se posait des questions. « Comment un arbre en chocolat
peut exister ? Ce n’est que des bêtises, j’espère ! Il mange vraiment que du chocolat ?
Mais si sa mère a disparu alors son père, il est où ? »
« Bon ça suffit Sarah arrête de me regarder comme ça, dit soudainement l’arbre. Pourquoi
tu as l’air si étonné ! Si tu as des questions vas-y pose-les moi !
- Je me demande, OÙ EST TON PAPA ? »
L’arbre répondit :
« Jjje je nn... e sais pas. Ma maman m’a expliqué que pour faire un enfant, le papa
doit aller voir une femme célibataire et ensemble ils vont au royaume des arbres. Là ils
achètent une CRIATE.
- C’est quoi une CRIATE ? dit Sarah.
- La CRIATE est un carré de chocolat avec des miettes colorées à l’intérieur, c’est
celui qui a créé ce monde dans une bulle d’air sous la mère [ ?] qui l’a appelé comme
ça.
- Mais alors ton père, il est où ?
- Mon père voulait juste un enfant en plus alors, il a demandé à ma mère d’avaler
le carré de chocolat, ma maman voulait elle aussi avoir un bébé alors alle a accepté ! Et
en fait, je m’appelle « Crack » et moi aussi j’ai 11 ans mais en âge arbre j’ai 7 ans et toi
aussi si tu étais un arbre tu aurais cet âge-là. AAAAAHHH !!! Cache toi vite Sarah, cria
l’arbre.
- MMMMMMMmais c’est quoi ça ! dit Sarah.
- Ça, c’est un troll ! répondit Crack.
- Un quoi, un troll !
- Oui Sarah c’est un troll.
- Ça existe ? demanda la jeune fille.
- Ba en croire mes yeux, je crois bien. Ça doit être eux qui ont emmené ma mère ?
fit Crack.
- Mais pourquoi ? dit la fillette.
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Catégorie
Moins de 12 ans
Jeu concours CONTEZ LES ARBRES
- Les arbres en chocolat, les trolls les adorent, le chocolat en tablette ils ne le
digèrent pas, les arbres eux sont en chocolat, le chocolat est déjà digéré.
- SSE se se.
- Quoi Sarah !
- C’est quoi ce truc marron grand ?
- C’est ma mère ! Je vais la chercher, dit le petit arbre.
- Je viens avec toi ! », dit Sarah.
« SARAH, REVEILLE-TOI !
- Oui, hou j’ai bien dormi. MINCE Crack, Crack !
- Qui est Crack chérie ? dit sa mère.
- Rien, non personne maman. La tablette, la… la… la tablette, aaah elle est là, je
l’ai. »
Tous les soirs Sarah retournait dans le monde imaginaire, elle continuait à jouer avec
Crack et sa mère.
Sarah continua à vivre sa vie, mais n’oublierait jamais cette aventure incroyable.
Dark, l’arbre sans peur par Dorian Jaluzot (6e, collège Les Prés).
Il était une fois une île à deux pas d’un continent. Il y faisait beau et les dinosaures
vivaient en harmonie, les arbres aussi dans une plaine, la plus grande du monde. Elle
se nommait Mont KEFG la plaine des esprits où tous les herbivores et les arbres gentils
vivaient. Un soir, le volcan qui était à environ deux ou trois kilomètres de la plus grande
plaine du monde se réveilla. Alors qu’au bord de ce volcan vivaient les carnivores et les
arbres méchants, cette terre s’appelait « La terre des affreux », je ne peux même pas
vous la décrire, cette terre est remplie de jeysers de gaz, il n’y avait aucune plante juste
ces arbres qui vivent grâce à la chaleur. Mais ils s’entre-attaquaient les uns contres
les autes, les carnivores attaquaient quand ils avaient faim. Un jour le volcan entra en
éruption, le continent se divisa en plein de petits bouts ; tout le monde était séparé. Le
seul survivant était Dark, un jeune cerisier, enfin du moins c’est ce qu’il pensait. En ce
jour ensoleillé, Dark le jeune cerisier se réveilla. Ses bras étaient musclés et épineux,
pareil pour ses jambes. Sa tête était recouverte de cerises. Il avait des dons particuliers :
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Jeu concours CONTEZ LES ARBRES
Moins de 12 ans
il pouvait marcher, parler aux être vivants et enfin il était le plus intelligent. Il marcha
longtemps, mais il ne trouva rien, et tout à coup...
Dark entendit des pleurs, il se retourna, mais il ne vit personne. Il regarda derrière un
rocher, et aperçut un bébé tricératops qui pleurait parce qu’il ne retrouvait plus sa mère.
Dark le prit dans ses branches et le mit sur ses feuilles où il mangea des cerises où il
s’endormit profondément.
Puis ils partirent loin devant pour retrouver la mère du petit. En cet après-midi, les
deux compagnons marchèrent longtemps. Ils virent plein de dinosaures morts. Mais
pas tous !! Tout à coup, ils entendirent un cri très puissant. Ils se retournèrent. Devant
eux se tenait un tyranosaure affamé. Il n’avait sûrement pas mangé depuis deux ou
trois jours, depuis la catastrophe. Dark, avec le petit tricératops dans les bras, se coucha
et fit semblant d’ête comme tous les autres, mort. Le tyranosaure passa lentement à
côté d’eux et rentra dans une caverne, sa tanière. Dark s’enfuit très vite avec son petit
compagnon. Le lendemain, ils atteignirent la grande plaine où plein de dinosaures et
d’arbres s’étaient réfugiés. Le petit tricératops retrouva sa mère. Quant à Dark, il partit
très loin vers l’horizon et on ne le revit plus jamais.
Alors le grenadier lui répond : « Alors allons les attaquer, sortez les bateaux, les chars,
les voitures et allons-y. » Ils y allèrent et ils virent les allemands dans leurs blockhaus.
C’est là que les grenadiers lancèrent des grenades pour démolir les blockhaus, bien sûr
ils n’étaient pas tout seul, les américains lancèrent les bombes et faisaient voler les
pierres du blockhaus.
Un allemand dit : « On nous attaque », alors les allemands décidèrent d’attaquer. Ils
prirent leurs mitraillettes, leurs mains pour taper ceux qui montent les falaises et il y en a
qui se cache dans les blockhaus. Une fois les américains en haut des falaises, ils tuèrent
les allemands pour arriver au casino, là où il y avait tous les allemands.
Une fois arrivés devant le casino, ils essayèrent de le démolir avec leurs mitraillettes,
mais ils n’y arrivèrent pas alors ils appelèrent les chars, mais la radio ne marchait pas.
Heureusement, l’arbre arrive avec ses grenades et détruit le casino.
Les allemands sortent leurs drapeaux blancs et les américains gagnèrent grâce à
l’arbre.
Marie se promena dans la forêt avec son grand-père, celui-ci connaît la forêt sur le bout
des doigts, chaque arbre, chaque recoin. Lors de la promenade Marie s’écria : « Regarde
grand-père, il est bizarre cet arbre. Il a une bouche crois-tu qu’il parle ?
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Catégorie
Moins de 12 ans
Jeu concours CONTEZ LES ARBRES
L’arbre avoua à Marie qu’il n’avait pas beaucoup d’amis et aimerait avoir Marie comme
amie, Marie accepta d’autant plus qu’elle aussi se sentait un peu seule.
Les deux amis discutèrent et plaisantèrent mais l’arbre dit à Marie que les personnes du
village voisin voulaient l’abattre car il le trouvait trop vieux et qu’il prenait beaucoup de
place. Marie lui dit : « Ne t’inquiète pas je ne les laisserai pas faire. »
Marie s’endormit au pied de l’arbre et fut réveillée par des bruits inhabituels, elle
sursauta et vit des bûcherons avancer avec une tronçonneuse et d’autres outils, des
villageois accompagnaient les bûcherons. Marie s’avança vers ces personnes à la mine
peu sympathique. Ceux-ci étonnés : « Que fais-tu gamine ? »
Marie leur répondit qu’elle n’était pas une gamine et qu’il était hors de question de
couper l’arbre car il est extraordinaire. Les bûcherons amusés continuaient d’avancer
lorsque Marie dit : « L’arbre s’appelle Choubidouchoubidou et il parle, il n’est pas comme
les autres. » L’arbre comprit que pour être sauvé, il devait dévoiler son secret et dit «
Bonjour tout le monde. »
Le vacarme s’arrêta net, les personnes présentes répondirent en choeur et l’arbre leur
expliqua qu’il était le plus vieux des environs, qu’il avait certains pouvoirs notamment
celui de parler et de protéger la nature et que s’ils le coupaient, la terre risquerait de ne
plus être aussi fertile.
Après discussion, les bûcherons et les villageois décidèrent de ne pas couper l’arbre.
Marie les remercia ainsi que Choubidouchoubidou. Une fois que tout le monde fut parti,
les deux amis soulagés se racontèrent plein de bonnes choses mais nous ne saurons rien
car ce sont des secrets.
Moins de 12 ans
Homer ne savait pas quoi faire à part donner des pesticides, alors ils se décident à utiliser
pour la première fois des produits chimiques.
Chaque jour, Joe va à la serre et il s’aperçoit que l’arbre va de moins en moins bien.
Pourtant les vers ont disparu. Les jours passent, mais le cerisier était toujours malade. Il
se dit que que peut-être la serre était trop petite pour lui. Alors, il replante l’arbre dans
le champ d’à côté. Mais non, l’arbre n’allait pas toujours pas mieux. Il ne savait plus
quoi faire ! Il avait tout essayé. Alors il rappela Homer qui lui dit : « C’est peut-être à
cause des pesticides qu’on a mis contre les vers la semaine dernière. Si on arrêtait ? »
Et quelques jours plus tard, l’arbre allait beaucoup mieux. Joe arrêta de s’inquiéter pour
son cerisier préféré et ils vécurent heureux et eurent beaucoup de cerises.
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Catégorie
Moins de 12 ans
Jeu concours CONTEZ LES ARBRES
L’arbre aux paillettes magiques par l’école maternelle Living School (3 à 6 ans).
Il était une fois un arbre qui était très gentil et il était très joli. Il s’appelait Cathy. Il
vivait dans le parc des Buttes Chaumont.
Au début, c’était une petite graine et elle était devenue un arbre avec le pouvoir
magique de l’eau.
Dans le tronc, il y avait une porte ronde. Il y avait une poignée rouge. Il y avait une clef
multicolore pour ouvrir la porte. On trouvait la clef au pied d’un arc-en-ciel. Quand
on ouvrait la porte, il y avait des escaliers multicolores.
En descendant les escaliers, j’ai vu des pots de fleurs et des papillons. Au loin, il y avait
une jungle avec des gorilles, des singes, des tigres et des léopards. J’ai entendu un
bruit. C’était un hippopotame. J’ai cru que c’était un tigre. Il y avait plein de fleurs dans
l’herbe.
Au dessus de la jungle, j’ai vu un soleil qui brillait de milles feux d’artifices et qui
faisait des paillettes.
J’ai demandé à Cathy si je pouvais prendre des paillettes. Elle m’a dit :
-« Oui, c’est mon amour pour toi ».
C’était des paillettes magiques qui font sourire les gens et les rendent heureux. J’en ai
mis beaucoup dans une boîte et la boîte, je l’ai mise dans la poche.
J’ai remonté l’escalier, je suis allé dehors, j’ai appelé des gens et j’ai lancé les paillettes.
Ils sont devenus joyeux, ils ont ri. Ils ont lancé des bouquets de fleurs et leurs
chapeaux. Ils ont dansé, chanté et applaudi.
J’ai dit au revoir à Cathy et je lui ai fait un câlin. Je suis rentré chez moi.
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Catégorie
Moins de 12 ans
Jeu concours CONTEZ LES ARBRES
Poesies
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Catégorie
Jeu concours CONTEZ LES ARBRES
Moins de 12 ans
Le Fantôme de Léonard par Jehan (11 ans), Allan (11 ans) et Théo (8 ans)
CPN Fleuve Vert
Dans le temps à Termes se tenait un superbe érable
Le fantôme de Léonard da Vinci vint à passer par là
« Euréka » dit-il en voyant l’érable
Il avait découvert une de ses nombreuses inventions qui firent sa renommée
Le lendemain, l’arbre avait disparu
Mais depuis, on trouve toujours des feuilles d’érable jaunes et rouges à l’automne
Dans les rues de Termes
Bien qu’aucun érable n’y ait jamais été replanté
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Catégorie
Jeu concours CONTEZ LES ARBRES
Moins de 12 ans
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Jeu concours CONTEZ LES ARBRES
Moins de 12 ans
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Jeu concours CONTEZ LES ARBRES
Moins de 12 ans
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Moins de 12 ans
Jeu concours CONTEZ LES ARBRES
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Jeu concours CONTEZ LES ARBRES
Moins de 12 ans
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Moins de 12 ans
Jeu concours CONTEZ LES ARBRES
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Jeu concours CONTEZ LES ARBRES
Moins de 12 ans
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Plus de 12 ans
Jeu concours CONTEZ LES ARBRES
Contes et autres
histoires
Pourtant, une marée de goudron, de béton, de ciment avançait sans contrainte, de plus
en plus, engloutissant chaque brin d’herbe, chaque fleur, imposant des murs barrant les
(Suite page 48)
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Jeu concours CONTEZ LES ARBRES
L'autre jour, elle a installé des " herbes venues des bois " : elle voulait voir comment elles fleurissaient depuis le temps qu'en
allant aux champignons elle les voyait sans fleurs quelle que soit la saison. Celles là je ne les connais pas, par contre les
autres qu'elle avait déjà mis à coté du puits pour la même raison, j'aurais pu lui dire que c'étaient des colchiques : c'est vrai,
les colchiques fleurissent toujours quand les gens sont rentrés dans les villes et avant les premières vacances,
alors même si on les chante on les connaît mal. Bon, les autres je me suis renseigné, ce sont des " pétasites " je vous
le dit au cas ou….Et toutes ces plantes ramassées dans les décharges, toutes ces tulipes et autres fleurs : il y en a partout !
Mais qu'est-ce qui fait froid ! Enfin, il fallait venir ici pour voir des eucalyptus ! j'ai aussi vu passer des cigognes et des oies
bernaches !vous vous rendez compte des cigognes! Les autres aussi ils ont froid, alors on se tient chaud avec l'arbousier mon voisin.
Il m'a un peu snobé au début, car lui il avait de la culture ! mais maintenant ça va, on se parle. Je m'entends bien aussi avec la rue à mes pieds.
Par contre il y a des coins ou ça se dispute fort ! Je pourrais rester à vous parler comme ça bien longtemps, ça m'occupe : avec ce mauvais temps ils
ne sortent presque pas, même le chien ! Maintenant, je suis trop grand, je resterai ici : il faut des voyageurs et des explorateurs !
Et vous savez quoi ? La semaine dernière j'ai senti un autre frère : je suis sûr qu'à coté d'ici il y a un autre chêne vert
et un autre amoureux des plantes. Maintenant, avec un peu de chance, il nous reste à fructifier.
Et advienne que pourra. Le temps, le climat….tout cela nous aidera sûrement.
Et si vous voulez je pourrai vous raconter les histoires de beaucoup de plantes de ce jardin, les orchis
sauvés sur un causse – eux aussi ils se plaisent : ils prolifèrent-, les gentianes données au Puy de Dôme,
les hémérocalles du voisin, les scolopendres et les digitales de Normandie…..
bla bla Vivre bla bla Ah ! quand on dit que les plantes
bla bla Ici bla bla ne se bougent pas….C'est
bla Ou Ailleurs bla sans compter sur
bla bla Pousser bla bla leur génie de
bla bla Faire Pousser bla bla plaire !
bla bla bla Germer bla bla bla
bla bla bla bla S’étendre bla bla bla bla
bla bla bla bla S’entendre bla bla bla bla
bla bla bla Aimer bla bla bla bla bla bla bla
Catégorie
Plus de 12 ans
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Catégorie
Jeu concours CONTEZ LES ARBRES
Plus de 12 ans
L’arbre poussait, donnant de belles branches et au printemps sortait son beau feuillage
vert, gorgé de soleil. Il se nourrissait des sels de la terre et d’eau. Sa respiration purifiait
l’air. Tout était pour le mieux, l’arbre grandissait bien.
Un jour entre les deux ponts se sont croisées deux personnes, un homme et une femme,
l’homme a aimé la femme et la femme a aimé l’homme. Sous l’arbre ils se sont aimés,
à mi chemin du parcours qui les séparaient, à mi chemin de leurs trajets pour aller de
l’un vers l’autre. L’arbre frémissait de sentir leur tendresse émaner de tant de promesses
d’amour. Ils s’étaient échangés leur foulard. Le même foulard rouge, d’ailleurs, cela
l’avait bien fait rire, l’arbre. Les amoureux ressentaient l’écoute de l’arbre, sa présence,
comme un bon présage, alors ils l’ont appelé : L’arbre à mi chemin. L’arbre était content.
On ne choisit pas l’endroit où l’on pousse, il avait toujours trouvé ce coin bizarre avec ces
deux ponts comme si on ne pouvait, d’ici, aller nulle part. Quel pont prendre ? De toute
façon lui, il était bien enraciné alors cela ne le tracassait pas plus que ça !
La rivière descendait en courant et joyeuse lui chantonnait un doux ronronnement. Des
brins d’herbe et des fleurs devenaient ses amis.
De plus en plus de gens, de tous âges, s’arrêtaient sous L’arbre à mi-chemin, se racontant
leurs histoires si différentes les unes des autres. Certains riaient, d’autres pleuraient,
d’autres encore attendaient et d’autres passaient en courant.
L’arbre et la rivière avaient des chants tels des chants de guérison pour redonner la force
à ceux qui en avaient besoin :
Un jour, l’arbre a entendu une dispute. À mi chemin de leur histoire d’amour, les amoureux
ne sont plus venus mais, le nom est resté. La rivière et ses amis le nommaient toujours
L’arbre à mi chemin.
La marée de goudron avançait encore, et fort de bétonnage et de ferraillage, une cage
de verre est venue enfermer l’arbre. Il n’avait pas été détruit car il était resté toujours
magnifique, alors il avait été “sauvegardé”, comme on disait à l’époque. Pourtant il en
avait subit des mutilations. Trop souvent on venait couper ses branches à la tronçonneuse
avec un bruit fracassant, tout cela juste pour qu’il n’y ait pas trop de feuilles sur le
trottoir. Cela lui provoquait de gros moignons sur ses branches.
d’oiseaux... Il rêvait à la pluie lavant ses feuilles. Il en oubliait ainsi les discours ridicules
des gens ridicules qui passaient près de lui sans le voir. Ils les appelaient les ridicules car
ils portaient des cravates, alors que les amoureux portaient des foulards. Il préférait la
poésie des amoureux avec leurs foulards échangés. Les ridicules ne s’échangeaient pas
les cravates. Non. Certains d’entre eux entraient dans la cage de verre et quand ils le
regardaient, c’était pour dire : « Il est beau mais dès qu’il aura le ventre creux, il finira
en planchettes ! »
Tout cela ne rendait pas l’arbre heureux, chaque jour, il perdait de plus en plus son
enthousiasme. « Aura-t-il le temps de donner ses graines ? » s’inquiétait-il. Ses feuilles
perdaient de l’assurance et se laissaient tomber, enfin se ramollissaient, et semblaient
vouloir toucher le sol, comme par manque d’eau. Peut être aussi par nostalgie de la
terre.
Et puis il y avait cette odeur aussi, de caoutchouc brûlé. Il était bien trop petit pour
aspirer ces mauvaises odeurs. Il ne pouvait pas, à lui tout seul, nettoyer la terre du trop
de salissure de « déchetspérance » des humains. Cette odeur, néanmoins, ressemblait à
celle de sa sève. Cela l’intriguait.
Très proche de lui était toujours la rivière, mais elle aussi était enfermée. Des canaux
irriguaient l’arbre. Les canaux ça ne parlent pas, ça n’a rien à raconter, ça ne se pose pas
de question, ça irrigue c’est tout.
Sa rivière à lui, elle lui parlait, elle chantait même. Il se rappelait leurs chants pour ceux
qui avaient l’âme en peine et venaient se poser sur le rebord d’un des deux ponts. Ils leur
insufflaient un peu de guérison pour l’âme :
Dans sa solitude et son mal être grandissant, il a cherché dans chacune de ses feuilles,
dans chacune de ses ramifications, jusqu’au bout de ses racines. Il se découvrit et, se
ressentit deux essences de bois qui le fortifiaient : une essence de force et de robustesse
et une essence de souplesse et de sensibilité.
Un jour une voix est montée de la rivière sous le sol : « Au secours ! Au secours ! »
Une petite goutte d’eau crie très fort quand elle crie, alors l’arbre l’a entendue. Seuls les
arbres peuvent entendre les petites gouttes d’eau parler.
« Au secours ! Au secours ! » Une goutte d’eau dans le courant se débattait. Une pierre
l’a recueillie dans un creux, juste sous l’arbre.
La petite goutte d’eau, accrochée dans le creux de la pierre pour ne pas être entraînée
par le courant, fit la connaissance de L’arbre à mi chemin.
L’arbre a raconté ce qu’il ressentait, il s’est confié à la petite goutte d’eau qui pleine du
goût le l’aventure décida d’aller chercher une explication sur l’origine de l’arbre.
« Mais comment faire pour que tu ne sèches pas, petite goutte d’eau ? a demandé
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l’arbre.
- C’est facile il faut juste que je saute dans l’eau. Une goutte d’eau ne sèche pas quand
tu la jettes dans la mer. » lui a-t-elle répondu.
De rivière en fleuve, la goutte d’eau est partie à la recherche de sens pour l’histoire de
L’arbre à mi-chemin.
D’avoir tant couru jusqu’à la mer, elle s’est évaporée vers un gros nuage qui devait
passer au dessus du lointain, très lointain, continent où existait les plantations d’arbres
comme L’arbre à mi chemin.
Elle ne devait pas se tromper de nuage car, là-bas, il ne pleut pas très souvent.
Là-bas, les arbres « qui pleurent », comme ils sont nommés là-bas, lui ont expliqué. Puis
elle a pris le chemin inverse par le grand fleuve, et de retour a tout raconté à L’arbre à
mi-chemin :
« Les loups sont entrés dans la forêt.
Les loups tels des chiens assoiffés de pouvoir ont massacrés à la tronçonneuse tous tes
cousins.
Les loups tels des fourmis perdues, avides de richesses sonnantes et trébuchantes, ont
planté à tout va des arbres de ton espèce, tous identiques.
Les loups tels des tigres enragés ont griffé vos écorces pour en faire couler votre riche
sève laiteuse.
Les loups tels des ours affamés ont volé tout le nectar des arbres qui pleurent.
Des milliers d’arbres identiques laissés sans diversité pour se défendre, ont été attaqués
par un mauvais champignon. Pour essayer de sauver les arbres de ce destructeur, les
ridicules ont greffé des arbres et tu es une graine rescapée, fruit de ses greffes, oubliée
dans le fond de poche d’un ridicule. »
L’arbre en a conclu qu’il avait poussé là parce que les ridicules étaient déjà là bien avant
la construction de la cage de verre, mais on ne les voyait pas. C’étaient peut être ceux
qui passaient en courant sous l’arbre.
Après tout ce sens donné à son existence, et dans l’attente paisible et pleine d’espoir
d’un arbre qui se respecte, un bourgeon est apparu, un seul, bien précoce, un peu caché.
Il semblait aussi attendre dans sa croissance.
Un jour parmi les jours d’attente, un couple s’est arrêté devant la grande vitre de verre,
c’était eux. Oui, le premier couple, ils tenaient chacun, entre eux deux, un enfant par la
main. L’enfant portait un foulard rouge. C’est alors qu’en s’agitant l’enfant a découvert
le bourgeon. Pressant ses parents, ils sont entrés à l’intérieur de la cage de verre en
suivant des hommes à cravate. L’enfant s’est emparé prestement de la branche avec
le bourgeon à peine éclos et, a regardé l’arbre avec un sourire complice. Puis ils sont
repartis, l’enfant et l’arbre très heureux.
La réalité est ce qui est aujourd’hui, sans faux semblant. L’arbre n’avait pas le faux espoir
que la cage disparaisse un jour, mais à présent il savait que quelque part un bourgeon
allait donner une fleur qui à son tour allait donner un fruit qui allait donner une graine
et que cette graine serait plantée en dehors de la ville.
Et voilà, on passe quelquefois toute une vie derrière une vitre, une fenêtre fermée dont
on n’a pas trouvé la clé et on ne sait pas pourquoi. Il y a toujours une raison, qu’on la
connaisse ou pas.
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L’existence de l’arbre était peut être pour le sourire d’un enfant et c’est déjà bien
merveilleux.
Note de l’auteur :
Note 1) Les chants de guérison sont des vrais chants de guérison que j’ai écrits lors de
travail avec une chamane. Qui veut peut se les approprier sans aucune condition.
Note 2) La Tiretaine, existe vraiment à Clermont-Ferrand, et a vraiment été couverte,
ainsi que le lieu des deux ponts. Des arbres sont aussi enfermés, mais je ne suis jamais
allée les voir.
L’arbre un Bel Ami Racé aux Rameaux Elancés par Sylvie Cocard.
Bourgeon, je suis issu d’un arbre. Lors d’une forte tempête, je suis tombé de l’arbre. J’ai
pris contact avec la terre, j’ai retrouvé des congénères qui ont subi le même sort que
moi. J’ai reçu tous les enseignements de la terre : l’eau, le vent, le soleil, les amis ailés
ou rampants.
Au bout d’un certain temps, j’ai rencontré un autre bourgeon issu d’un autre arbre. Aidés
par les éléments environnants, nous avons essayé de nous associer pour changer notre
statut de bourgeons. Le terrain n’était pas favorable, au bout de quelques années, notre
statut n’a pas changé : nous étions bourgeons, nous resterions bourgeons.
Et puis une idée s’est formée. Puisque notre statut était immuable, notre regard pouvait
changer, nous pouvions devenir veilleurs d’arbres, autrement. Vivant au ras de la terre,
nous pouvions voir autour de nous d’autres bourgeons se développer, prendre racine,
s’élever dans les airs, suivre le cours des saisons, se faner, végéter, puis repartir…
Les arbres…ailleurs
Au fil de nos voyages portés par les vents, nous avons remarqué des espèces aux
formes diverses, naturellement adaptées aux climats locaux. C’est en nous promenant
dans la forêt primaire à Zanzibar que nous avons pris conscience de l’importance de la
sauvegarde de la diversité. Une véritable jungle où certains arbres plus chétifs servent
de tuteur à des lianes grimpant sur d’autres troncs pour atteindre la canopée. Abri et
mangeoire pour les animaux et insectes de toutes tailles et de toutes sortes.
De l’arbre du voyageur des forêts asiatiques au baobab africain, nous avons pu nous
reposer sur les racines des fromagers ou sous les frondes des filaos.
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des sols, nous avons décidé de ne rien faire la première année. Nous nous sommes
contentés de noter le développement des différentes espèces, leur comportement selon
les conditions météorologiques, leurs couleurs à l’automne.
Sur les 3 haies formant clôture de notre terrain, deux sont mitoyennes, la dernière nous
appartenant. D’après les usages, les haies mitoyennes appartiennent aux propriétaires
mitoyens, l’entretien et la récolte des fruits étant partagés. Selon le code civil, pour
une haie privative, les distances de plantation sont formelles. Nos haies n’étaient ni
formelles, ni entretenues.
Dès l’hiver 5, nous avons élaboré un plan de régénération des haies : ramassage des
branchages et bois morts, à raison de 50 mètres linéaire par hiver.
En l’été 5, nous avons vu apparaître de nouveaux arbustes, comme si la décomposition
des bois morts avait étouffé toute végétation. Nous avons également découverts la
biodiversité de cette haie, tantôt fleurie, tantôt fruitière, tantôt ombragée, tantôt
ensoleillée, tantôt verdoyante, tantôt dorée.
Concomitamment, bourgeons issus de la ville, nous nous sommes cultivés sur les
différentes espèces en prélevant sur chacun de nos arbres une feuille par-ci, une branche
par-là.
En l’hiver 6, parallèlement au nettoyage, nous avons commencé à couper les branches
basses, afin que le soleil puisse pénétrer dans le jardin et quelques arbres qui avaient
poussé en flèche, par manque d’espace et de lumière.
En l’été 6 : nous avons découvert de nouvelles essences, autrefois noyées dans les
branches basses. Nous avons testé, sur une vingtaine de mètres, un élagage sélectif des
frondaisons des frênes, au moment de la montée de sève. Nous nous sommes aperçus
que cette sélection ne portait pas atteinte au développement naturel de cette espèce
et que les rayons du soleil pouvaient pénétrer plus facilement pour « sécher » le terrain
très humide.
En l’hiver 7, au cours du dernier nettoyage de la haie, nous avons découvert des nids
de couleuvres, dans des zones éloignées de passage et abritées ainsi que des nids de
faisans. Dans les zones dégagées, nous avons replanté des arbustes fruitiers (groseilliers,
framboisiers).
Notre jardin s’étant légèrement agrandi avec les nettoyages successifs et les coupes
obliques d’arbres à un mètre de haut, nous avons décidés de compter les arbres ! 34
espèces différentes dont 22 fruitières et 6 fleuries, aux formes de têtards, de boules,
fuseaux ou plateaux.
En l’été 7, nos arbres nous ont offert leurs plus belles récompenses !
Durant l’année 8, notre terrain d’observation était de nouveau fréquenté par les écureuils
à la suite du développement de certaines espèces au profit d’autres trop répandues.
Pendant l’été, notre chat a découvert une très grosse couleuvre dans un arbuste au pied
des pruniers, à proximité de la maison et des mulots. Cette dernière s’est élancée dans
les arbres, avant d’être recueillie et remise dans un endroit similaire, mais un peu plus
loin.
les nids solides des pies ou des buses. Leurs troncs servent de marquage de territoire pour
les daims, les chats et d’autres espèces animales, sans doute. Leurs branches sont des
reposoirs pour les mésanges, les pinsons, les pies, les buses, les écureuils, les papillons,
les chauves-souris ou les chouettes. Leurs fruits sont des ressources énergétiques pour
les animaux ou les humains. Ils poussent naturellement, sans subir de traitements
particuliers. C’est pour cela qu’ils sont devenus au fil des saisons des hôtels de luxe pour
accueillir une foule de touristes bigarrés.
Pourtant leur vie n’est pas simple. Ils passent des hivers rudes, avec des périodes de
gel intense (jusqu’à -18° certaines années), des enneigements annuels, des printemps
pluvieux avec des gels tardifs, des étés chauds, voire torrides, des automnes pluvieux
entrecoupés de période de redoux. Ils s’adaptent en permanence. Ils sont vigoureux.
Quand nous, bourgeons de deux espèces, deviendront totalement séniles, nos arbres
devront continuer leur vie, seuls…
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porté son regard sur les parterres où s’épanouissaient les roses aux parfums suaves. Elle
aimait particulièrement les roses anglaises aux fleurs, semblables à des pompons de soie
froissée, parées de coloris délicats.
Isabelle respira profondément et sourit. Les rhododendrons plantés au printemps dernier
semblaient s’être accoutumés à leur nouveau domaine. Bientôt leurs fleurs d’un orange
flamboyant et d’un rose intense viendraient illuminer le massif où s’est dressé le Grand
Sapin.
Dans les parcelles de prés qui encadraient la maison, des arbres fruitiers étalaient leurs
ramures. Les pruniers et le mirabellier donneraient peu de fruits cette année mais la
récolte avait été abondante l’automne dernier. Les branches des pommiers ployaient
sous les pommes, certaines d’entre elles, d’une variété plus précoce, étaient déjà mûres.
Leur vue évoqua soudain l’odeur délicieuse de la tarte sortant du four de sa mère ne
manquerait pas de préparer bientôt.
Le pommier planté l’année précédente lui avait donné quelques inquiétudes au printemps.
Il avait mis longtemps à se réveiller et elle avait cru que la sève l’avait quitté. Le début
de l’année avait été chargé en soucis et un jour où la tristesse était plus prégnante,
Isabelle avait aspiré à un signe heureux. La semaine suivante, elle avait eu le bonheur
de constater que les bourgeons, jusque là dormants, avaient éclaté et que de minuscules
feuilles commençaient à se déployer au bout des branches. Ce retour de la vie lui avait
redonné du courage.
Elle avait consacré beaucoup de temps et d’énergie à restaurer le jardin. En contemplant
son petit domaine en ce dimanche d’août, Isabelle avait pensé que, son travail étant bien
avancé, elle allait enfin pouvoir se reposer et profiter du spectacle toujours renouvelé des
fleurs et des arbres. Elle s’était alors imaginée assise près de la maison, face au jardin,
sous la pergola recouverte de glycine, un livre sur les genoux et un verre de citronnade
posé à côté d’elle sur la table.
Pourtant en cet après-midi d’été, paisible et ensoleillé, les deux sapins manquaient déjà
dans le jardin et le saule était mort au printemps. À cette évocation, Isabelle s’assombrit
un peu.
Depuis quelques années, sa mère craignait que le Grand Sapin, assez proche, ne tombe
sur la maison lors des tempêtes qui se faisaient de plus en plus violentes. Isabelle n’y
croyait pas vraiment et elle avait reculé le plus possible l’échéance fatale. Mais les
racines de l’arbre menaçant chaque année davantage les fondations de la maison, elle
s’était décidée à envisager différentes solutions.
Une possiblité était de donner le sapin à la mairie pour qu’il participe à la décoration
de la ville lors des festivités de Noël. Mais il s’avéra qu’on ne pourrait sortir le sapin du
jardin car le portail était trop étroit. Cea la soulagea, elle n’avait aucune envie de voir
l’arbre familier au milieu d’un rond-point.
Il fallut donc demander à l’homme de l’art de faire son travail. La décision fut difficile
à prendre. Tout d’abord, Isabelle n’avait envisagé de faire couper que le Grand Sapin
menaçant la maison mais elle s’avisa que l’autre était encore plus grand et que son tour
viendra bientôt. Alors elle trancha, les deux arbres partiraient ensemble.
Le bûcheron devait venir début janvier mais la veille du jour fatidique, il annonça que la
coupe était reportée. Et ce fut le jour des cinquante ans d’Isabelle que les sapins furent
dépouillés de leurs branches. Car elle découvrit à son retour qu’ils n’avaient pas été
abattus comme prévu. Ce fut un drôle de cadeau d’anniversaire. Isabelle souffrit ensuite
de longues semaines à voir ces troncs dégarnis de leur parure vert sombre, plantés
comme des mats dans le jardin. Des larmes de résine coulaient des plaies laissées par
les branches disparues.
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Elle évoqua avec nostalgie la famille écureuil qui une année avait élu domicile dans le
Grand Sapin. Elle avait surveillé avec ravissement les apparitions de la mère écureuil et
de son petit et suivi leurs joyeuses gambades sur le tronc ou un peu plus loin dans les
branches des pommiers où leurs queues en panache émergeaient parfois d’entre les
feuilles. Dérangés dans leur habitat naturel, un bois situé non loin de là, par un chantier
un peut trop bruyant, ils étaient arrivés dans le jardin et avaient profité des graines
logées dans les cônes de sapin et des noisettes de la haie marquant le bout du terrain
ainsi que des nombreux fruits que les diverses saisons amenaient en abondance.
De nombreux oiseaux nichaient aussi à l’abri des branches des sapins et leurs allées
et venues mettaient de la vie en toutes saisons. Depuis quelques années, les sapins
portaient à profusion des cônes allongés. Ils avaient pris le temps avant de fructifier mais
leur production était désormais abondante, faisant le bonheur des oiseaux et d’autres
petits animaux.
Enfin un jour le bûcheron vint couper les troncs mais le terrain étant toujours humide
au printemps, il ne put les emmener. Alors, ils restèrent allongés dans l’herbe pendant
encore de long mois et ils ne partirent qu’après la tornade.
Ces épicéas étaient des sapins de Noël de son enfance que son grand-père avait replanté
dans le jardin une fois les fêtes terminées. Isabelle se souvint des guirlandes dorées et
des boules multicolores si fragiles qui ornaient leurs branches alors qu’ils étaient placés
dans la maison. Noël pour elle n’était pas vraiment synonyme de fêtes et de cadeaux, il
régnait seulement une ambiance particulière. Ses parents commerçants travaillaient tard
et ce jour là en particulier. Sa mère cuisait alors des bûches patissières qu’elles vendaient
ensuite et l’odeur des gâteaux roulés embaumait la maison. Souvent Isabelle restait
seule dans la cuisine près du grand poste de radio à lampes qui diffusait des chants de
Noël. Au fil des heures s’égrenaient les paroles des chansons anciennes dont certaines
plus tristes racontaient des histoires d’enfants grelottants dehors dans la neige. Dans la
pièce assombrie pour l’occasion, les guirlandes lumineuses clignotaient.
D’autres images revinrent et se pressèrent en foule dans sa mémoire. À de nombreuses
reprises, Isabelle était allée enlacer le tronc du Grand Sapin. Ce n’était ni le plus vieux,
ni le plus grand, mais il avait sa préférence et était pour elle le grand sapin. Il était un
peu différent de l’autre, ses branches étaient plus touffues. C’était son confident et près
de lui, elle retrouvait le sourire même lors des heures sombres de sa vie. Elle touchait
alors l’écorce rugueuse et la résine collante qui suintait de son tronc, elle humait l’odeur
de térébenthine. Elle s’avançait dans les branches basses et les aiguilles carressaient ses
joues parfois humides de larmes. Et peu à peu la paix revenait en elle. Jamais le sapin ne
l’avait trahie, il lui communiquait sa force et son équilibre, pont entre le ciel et la terre
par sa cime élancée et par ses racines mais aussi pont entre l’enfant qu’elle avait été et
la femme qu’elle était devenue.
Lorsqu’elle s’était décidée à faire abattre les sapins pour soulager les inquiétudes de sa
mère, elle avait ressentie un profond malaise. Au plus profond d’elle-même, elle sentait
que cela n’était qu’anodin, qu’une page de sa vie se tournait, l’enfance était désormais
loin derrière elle. Découvrir les branches coupées de ses compagnons, puis voir mourir
de mort lente ces arbres qu’elle aimait tant, ainsi dressés pendant de long mois avec des
larmes de résine perlant le long des plaies des branches élaguées, avait amené en elle
une profonde tristesse.
Isabelle avait espéré dans le secret de son cœur, que les grands troncs droits permettraient
de produire de belles planches. Elle avait imaginé un homme aux mains habiles coupant
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et assemblant avec soin les planches après avoir sélectionné les plus belles. Il créerait
ainsi un joli meuble pour sa famille avec tout son amour et son savoir. Le buffet serait
patiné au fil du temps puis aurait été transmis aux générations suivantes.
Mais il n’en fut pas ainsi, un jour, peu de temps après la tornade, Isabelle découvrit
en arrivant un matin, deux hommes en train de débiter les troncs en petits morceaux
pour alimenter leur cheminée. Cela acheva de briser son cœur. La longue déchéance des
arbres et leur fin comme bois de chauffage l’avait touchée beaucoup plus qu’elle ne
pouvait le dire. Désormais, il ne restait plus dans le jardin dévasté par la tempête que les
deux traces faites par les lourds troncs en tombant. Isabelle avait peu à peu comblé les
creux mais leur présence invisible et puissante restait.
En ce dimanche après-midi d’août, le grand saule qui poussait dans la haie, dressait sa
silhouette dépouillée car il avait dépéri lors du dernier hiver. Au fil des ans le vent avait
abattu certaines des hautes branches et au printemps dernier, les dernières s’étaient
flétries. Les pies qui d’habitude faisaient leur nid tout en haut avaient déménagé et leur
progéniture se balançait désormais en haut d’un autre grand arbre du quartier. Ce saule
évoquait aussi des souvenirs heureux pour Isabelle. Ansi une année, une chatte avait
amené ses chatons au creux de la tête de l’arbre. Car dans sa jeunesse le grand saule
avait été formé en têtard, il était taillé pour le bois de chauffage, formant ainsi une tête
ronde d’où s’élançaient les branches. Cette année là donc, les chatons à la robe crème
avaient souvent joué dans l’arbre. Lorsque repus de fatique après leurs gambades, ils
s’endormaient les uns sur les autres dans le creux des branches, Isabelle croyait voir un
nid de chats et cela l’attendrissait.
Donc en ce jour alors que régnait ce calme précédant les pires tempêtes, Isabelle avait
savouré la beauté du jardin malgré l’absence de ses arbres bien aimés. Rien ne laissait
alors présager ce qui se passerait quelques heures plus tad. Nul vent n’agitait les
branches.
Plus tard après que ce furent passés les vents en folie, elle s’était demandé ce qu’il serait
advenu des arbres s’ils avaient encore été dressés. Auraient-ils brisés net ou leurs troncs
auraient-ils été vrillés comme celui du merisier ? Le Grand Sapin serait-il tombé sur la
maison. Quelque chose en elle, de façon étrange et complètement irraisonnée, pensait
que non et croyait que les sapins protégeaient les lieux. Elle avait le sentiment qu’après
que la décision de les couper ait été prise, tout est allé de mal en pis. Des contrariétés
diverses étaient survenues tout au long de l’année jusqu’à ce jour où la tornade avait
tout dévasté sur son passage.
Lorsque, au lendemain de la tempête, Isabelle était arrivée sur place, elle avait aperçu
en montant la rue, la maison éventrée mais elle s’y était préparée pendant la nuit
après avoir reçu l’appel de sa mère. Découvrir un peu plus tard l’état du jardin fut un
crève cœur. Nul arbre de haut jet ne restait debout, tous les arbres fruitiers avaient
été déracinés ou brisés à l’exception des deux jeunes pommiers et d’un pêcher assez
malmené. La souplesse de leurs troncs les avait préservés du pire. Pourtant leurs ramures
étaient endommagées et elle espéra pouvoir les sauver après avoir taillé soigneusement
les branches cassées. Des pergolas supportant la glycine et les rosiers grimpants, il ne
restait rien et les branches emmêlées couvraient le sol. Les arbustes avaient été bien
bousculés et leurs branches dénudées présentaient de nombreuses cassures. Toutes les
feuilles avaient été déchiquetées et les rosiers étaient à terre. En voyant le spectacle
de désolation elle sentit son sang se retirer de ses veines. Tout son travail était réduit à
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savait pas mais elle espérait que c’était un signe que la vie continuait. Un fils du Grand
Sapin poussait au pied de celui qui avait été son père…
Il faisait beau. Aucun nuage, ni de vent aujourd’hui, juste un soleil. Une météo idéale
pour sortir. Ma sœur et moi nous nous arrêtons souvent en chemin pour observer et
demander à maman le nom de telle ou telle fleur ou arbre. Maman, dans la mesure de
son possible, nous répond. Nous apprécions beaucoup la nature qui nous environne.
C’est, comme qui dirait, une amie secrète. C’est vrai aussi que maman nous emmène
dans toutes les sorties nature ou rallye nature organisées par la maison de la nature de
Haut du Them.
Nous arrivons à notre arbre préféré, un vieux chêne, un vieux chêne avec une large
base recouverte de mousse. Nous aimons nous y reposer à l’ombre de son ramure. Les
rayons du soleil sont filtrés par ses feuilles dentées. C’est comme un rideau de lumière
en pleine forêt. Je suis assise contre l’arbre. J’écoute le gazouillement des becs-croisés,
du coucou, du rouge-gorge, de la mésange bleue et le picorement du pic vert dans la
loge du tronc d’un arbre laissé à la biodiversité. Avec maman, nous aimons observer
les animaux en transhumance dans les bois. Il fait bon être là ! Une bonne odeur de
végétaux nous chatouille les narines. Parfois, nous ramassons les fruits comme le faîne
que nous décortiquons et mangeons à notre retour de la promenade. J’aime toucher
la mousse avec la paume de mes mains. Que c’est doux ! Comme ma peluche écureuil
! La forêt, c’est notre aire de jeux préférée. Quelques brindilles de bois, des pommes
de pin, tout est objet de notre attention. Ma sœur et moi aimons jouer ici. Soudain,
j’eut l’impression très forte que l’on nous écoute, que l’on nous observe. Mais pourtant,
personne, si ce n’est moi, ma sœur et maman, n’est là ! Et pourtant, c’est comme une
assurance au fond de moi…
Ma décision
Le lendemain, après une bonne nuit, je me réveille en ayant une curieuse idée. Je vais
vite en parler à maman.
« Maman, j’ai trouvé une idée de bricolage pour mes copines à mon anniversaire ! Nous
devrions fabriquer un baromètre avec une pomme de pin d’épicéas, quatre bâtons, un
gland. Nous allons faire un lutin baromètre ! Qu’est-ce que tu en penses ?
- C’est une bonne idée, me répond maman. Dans ce cas, il faut dès aujourd’hui
commencer à ramasser le nécessaire afin de tout préparer à l’avance.
- Et nous pourrions aussi fêter l’anniversaire de notre ami le chêne ! C’est le plus
vieil arbre de la forêt ! Tu ne crois pas ? regarde comme son tronc est large ! S’il fallait
compter les cernes, il y en aurait trop !
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L’idée plut tout de suite à ma mère. « C’est original », m’avait-elle dit ! Moi qui aimait
sortir dehors, c’était l’occasion de montrer à mes petites copines que l’on peut s’amuser
et vive des moments forts dans la forêt, sans être, comme le font la pluaprt des jeunes
de mon âge, devant la télévision ou les jeux vidéos. Souffler ses bougies sur son gâteau
d’anniversaire en plein bois n’est pas si courant que cela !
L’anniversaire
Je suis énervée et sous pression à l’idée d’accueillir mes copines pour mon anniversaire.
Je vais avoir 7 ans. Il faut donc 7 bougies pour mon gâteau. Pour mon ami le chêne, j’ai
demandé à maman d’acheter trois bougies représentant ensemble le chiffre 100. Vu le
diamètre de son tronc, son âge avoisine certainement la centaine. Il les a déjà peut-être
! Qui sait ?
Les copines arrivent à l’heure. Vite, nous nous mettons au travail. Puis après avoir réalisé
le bricolage, dessiné et colorié le dessin, nous nous mettons en route. Le soleil est
radieux. C’est un temps magnifique. Arrivé sur place, nous déposons nos dessins au pied
du chêne. Ensuite nous faisons une ronde tout autour en chantant des chants. C’est une
véritable fête ! Tout le monde y met tout son cœur ! Nous sommes tous très heureux.
Mes copines sont très enthousiastes. Elles semblent apprécier mon idée extravagante.
Maman a pris les deux gâteaux. Maman met les 7 bougies sur mon gâteau. Toutes
mes copines entonnent « joyeux anniversaire ». Je souffle avec beaucoup de fierté
mes bougies. Toutes mes camarades applaudissent. Puis maman prend le gâteau pour
l’anniversaire du chêne et me le tend… Pour faire semblant, je présente le gâteau au
chêne. L’ensemble de mes copines crie en chœur « joyeux anniversaire l’arbre ! » Avant
même que nous ayons eu le temps d’éteindre nous-mêmes les bougies, une légère brise
se lève et éteint les bougies à la stupeur de tous. Une branche se courbe. Le feuillage
chuchote gaiement avec le vent. Tous les oiseaux se mettent à gazouiller plus forts.
Et soudain, c’est un grand silence. C’était comme si nous venions de vivre un instant
magique. Aucune copine, ni maman, ni moi-même ne dirent un mot. Nous étions toutes
stupéfaites. Nous venions d’avoir l’impression que notre arbre venait de communiquer
avec nous et que toute la nature environnante le savait et exprimait sa joie, et nous
remerciait de tant d’attention pour elle.
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Comme il a pu achever très vite tout ce qu’il avait à faire, il lui reste du temps. Il décide
donc d’aller rendre une petite visite à sa sœur qui habite un quartier périphérique de
la ville, dans une belle avenue, au milieu des cités de la grande manufacture. Son beau
frère ne cesse de répéter, qu’avec sa grande largeur, ce qui permet un stationnement
bilatéral permanent, ses deux rangées d’arbres majestueux, ses trottoirs confortables
où on peut même jouer aux boules, sa circulation peu fournie, sauf les jours de match,
sa situation en plaine, ce qui permet courses et ballades à bicyclette sans trop d’efforts,
cette rue est sans aucun doute la plus belle artère de la capitale régionale.
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Plus de 12 ans
Jeu concours CONTEZ LES ARBRES
Si je savais petit, je te confierais bien ma progéniture. J’ai une bouture prête à se détacher
et si tu voulais, je te la laisserais, pour qu’elle aille avec toi au bon air… »
Notre frêne, ravi de cette proposition, flaire là la bonne affaire. Il ne sera plus tout seul,
il aura de la compagnie.
« Mais bien sûr, avec plaisir, donne moi cette branche, j’ai largement assez de place dans
mon pot !… »
Alors il se passe une chose assez incroyable dans cette belle avenue de la grande ville,
notre immense platane courbe ses branches jusqu’à la camionnette et une bouture se
détache et viens se planter dans le pot , juste à côté du petit frêne, tout heureux de cette
nouvelle compagnie, assuré maintenant de ne plus jamais s’ennuyer !…
François reprend sa route peu après et le soir même nos deux arbres ont pris place, bien
en évidence, au milieu du village.
Les années passèrent, les deux inséparables, dorlotés par François, au petit soin pour
eux, poussèrent, et se développèrent rapidement. Ils étaient tellement proches qu’on
aurait dit qu’il n’y avait qu’un seul tronc. Bien sûr le climat étant trop rude à mille mètres
d’altitude pour les platanes, certainement notre frêne l’avait protégé, lui donnant un peu
de sa chaleur, et tout le monde s’étonnait de trouver un platane, entrelacé avec un frêne
sur cette place de village de montagne.
Cette particularité des deux arbres ayant un seul tronc se répandit de villages en villages,
de villes en villes… Bientôt ce fut un défilé permanent de curieux qui voulaient voir cette
exception de la nature. Le quotidien régional y consacra même un article.
Cela interpella le conseil municipal qui décida de baptiser la place du village. Monsieur
le maire avait dit :
« En ville, toutes les places ont un nom. Pourquoi pas nous ? »
On lança donc un concours pour trouver comment appeler ce lieu si visité…
Le conseil réuni au grand complet, trancha, mais le nom devait rester secret jusqu’à
l’inauguration, où monsieur le député avait promis de venir…
Enfin le grand jour arriva. Et quand monsieur le Maire découvrit la magnifique plaque
en faïence bleue, bien fixée à son poteau, tout le monde put lire : PLACE PHILEMON ET
BAUCIS, et dès lors, les amoureux y vinrent nombreux pour se promettre fidélité, ce qui
enchanta nos deux arbres.
Plus de 12 ans
coin de Picardie !
Des « petits » découverts sous un arbuste ou sous un hortensia, châtaignes oubliées,
sont donnés aux amis jardiniers. Cadeaux gratuits mais qui valent de l’or… couleur des
feuilles d’automne.
Que du bonheur !
nous soudent à la terre qui nous nourrit. Cependant un sage prit la parole et m’aida à
leur répondre, il disait que tout ce que nous savions nous le tenions de nos ancêtres,
ils avaient progressivement parcouru de nombreux territoires, de glands en glands, de
pommes de pins en pommes de pins, de châtaignes en châtaignes, jusqu’à arrivés dans
ce jardin. Il ajouta que nous resterions là toute notre vie mais que nos descendants
peuvent être portés par des animaux, et par le vent, dans de nouveaux espaces et y
grandir, et y prospérer. Nous perdons les traces d’une myriade de nos petits mais nous
savons qu’ils auront une vie au moins aussi belle que la nôtre.
Alors, les voyageurs nous expliquèrent comment parfois les hommes coupent les arbres
pour se chauffer et s’abriter. Tous nous nous exclamèrent que ce n’était pas un problème,
nous sommes toujours là, en groupe, si l’un de nous est coupé, c’est qu’un autre être de
la terre avait besoin des qualités de cet arbre pour vivre et il aura permis à des hommes
d’être heureux, dans un foyer. Un sage demanda la parole et conclut en disant que tout
arbre doit céder tôt ou tard la place qu’il occupe, pour permettre aux jeunes pousses
de se développer. Les hommes nous aident à pousser en emportant nos fruits au loin et
grâce à cela, nous ne sommes pas serrer dans un même endroit, chacun à la chance de
pouvoir grandir à sa guise, mais bien sûr le grand sage ajouta qu’il ne fallait pas prélever
plus de raison dans notre jardin, comme dans toute autre forêt ou savane, ou tout autre
milieu que la nature protège car chacun a le droit à sa place. Nos deux partis avancèrent
dans des discutions intéressantes et longues mais déjà les deux amis devaient quitter le
jardin. Ils ne connaissaient pas le chemin et demandèrent notre aide. Nous les épaulions
donc pour trouver la sortie avec un plaisir tout entier malgré l’envie qui traversait nos
bois de discuter plus longuement. En posant le pied au dehors du jardin, ils se tournèrent
vers nous, arbres gigantesques, avec un regard magique, nous étions tous charmés par
la force de leur regard. Grâce à cette rencontre, nous avons pu en savoir davantage sur
la vie qui nous entoure, et nous espérons que nos idées se sont frayées un chemin dans
leur corps et qu’une graine de nos idéaux germera dans leur esprit.
Ndla : L’arbre qui racontait son histoire était un arbre du Cantal, un beau Chêne. Avec
un ami nous nous étions endormis dans la forêt et moi je rêvais de cet arbre, et je
m’imaginais, et j’aimais à penser qu’il vivait, et qu’il pouvait parler. Je me suis pris à
rêver de ce qu’il dirait s’il lui était possible de prendre la parole. Un arbre est sage à mon
avis car il a cela que les hommes n’ont pas ou n’utilisent pas à bon escient : le temps.
Plus de 12 ans
Au milieu des chênes, des pins, des châtaigniers il y avait mille cachettes. Sous les
fougères on découvrait des cèpes, des escargots.
Dès le début de l’automne il y avait la cueillette des châtaignes, la « campagne »
ça s’appelle. Tout le monde pouvait venir remplir un panier et très souvent les gens
du village se retrouvaient ensuite à la veillée pour faire griller les châtaignes. C’était
formidable, car les personnes âgées nous racontaient les légendes de la région ; de
toutes ces légendes, celles que je préférais étaient celles qui racontaient la vie de la
forêt.
Aussi chaque jour après l’école je rentrais vite poser mon cartable et prendre mon goûter
pour rejoindre Emilie dans le parc. On grimpait sur les plus grosses branches des chênes
ou des châtaigniers et l’on y restait jusqu’à la tombée du jour. On écoutait tous les bruits
du parc et on espérait rencontrer les lutins des légendes.
Un soir j’étais triste, je pleurais toutes les larmes de mes yeux, car Emilie m’avait annoncé
son départ du village. J’allais perdre ma meilleure amie, la seule avec qui je partageais
le plaisir de découvrir le parc. Je suis restée très tard sur la plus grosse branche du plus
gros châtaignier (le « castanea sativa »). Je n’avais pas vu la nuit arriver car je m’étais
endormie.
Un bruit m’a fait sursauter, comme un craquement. J’ai regardé autour de moi, il n’y
avait personne. J’avais froid. La nuit était claire grâce à la lune toute ronde et blanche
dans le ciel. Je me suis remise à pleurer de chagrin et de peur.
« Tu devrais rentrer chez toi petite fille !
- Quoi ! Que dis tu ? Et qui est là ?
- C’est moi l’arbre à pain, le châtaignier si tu préfères, l’arbre sur lequel tu es
assise depuis tout à l’heure.
- Mais tu es un arbre justement, et les arbres ne parlent pas.
- Ça dépend.
- Ça dépend de quoi ?
- Ça dépend de « qui » tu devrais dire, car je ne parle qu’avec les personnes qui
savent écouter, celles qui veulent connaître la vie de la forêt et les bruits de la nature.
Je suis le plus grand et aussi le plus vieux châtaignier de la région. J’ai vu passer des
milliers de gens dans ce parc et des milliers d’animaux aussi. La plupart des gens passent
devant moi sans vraiment me voir. Ils ne prennent pas le temps de regarder mes feuilles
et mes bourgeons au printemps, la formation des bogues qui enveloppent les châtaignes,
les couleurs rousses de l’automne… mais toi quand tu viens, tu t’assoies sur ma plus
grosse branche, tu écoutes les bruits de la forêt et je sais que tu espères voir les lutins à
la tombée du jour. Oh les lutins, il n’y en a plus beaucoup désormais ; en revanche si tu
continues à venir me voir, je te ferai reconnaître les bruits de la forêt. Je t’apprendrai les
noms et les histoires de mes compagnons les arbres du parc.
Tu connaîtras : le chêne centenaire sur lequel les celtes récoltaient le gui avec une serpe
d’or. Le chêne est robuste fort et courageux. »
Le frêne qui est l’arbre de Poséidon, le Dieu des séismes, mais aussi pour les germains
et les scandinaves, c’est l’arbre fondateur « Yggdrasil » il supporte la voûte céleste et
prend racine dans la sagesse.
inutile de semer… . Cependant il produit une substance très utile pour soigner les
problèmes de circulation sanguine.
Le noisetier sur lequel Romain le sourcier vient couper une branche à la Saint Jean
avec son couteau neuf. Il fabrique avec cette branche toute tendre sa baguette pour
chercher les sources de la région.
Le sureau avec ses baies acidulées qui protège les maisons et chasse les mauvais
esprits.
Le houx qui dans la mythologie grecque est l’arbre de vie parce qu’il mûrit en hiver et
aujourd’hui ses jolies boules rouges font partie des décorations de Noël.
Oh la la, mais je parle et il est très tard, tu dois rentrer maintenant ! Descends et
regarde la lune toute ronde qui va t’éclairer en chemin. »
Mais avant cela, tu dois aller à l’école et vite ! Car tu dois apprendre à lire, à écrire, à
compter, à dessiner. Tu dois te faire de nouveaux amis. Tu devras aussi écrire à Emilie.
Lorsque tu auras appris la musique des mots, tu pourras raconter notre histoire. Tu
pourras dire que tu connais un arbre centenaire qui t’a offert en cadeau l’amour de la
nature.
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Voilà mon histoire. Cet amour il dure encore aujourd’hui et c’est pour cela que je suis
venue ce matin dans ce parc avec mes petits enfants. Pour leur présenter « mon arbre »
et leur donner en cadeau cet amour de la nature….
Bien au-dessous de cette canopée, on pouvait déceler pourtant la présence de deux tout
petits arbres. Un jeune noisetier et sa demoiselle.
Ils étaient frêles, malingres même, ne dépassaient la surface du sol que de quelques
pieds, mais renfermaient sous leur écorce brune le secret le plus pur qui soit : un amour
profond, tendre, éternel et malheureusement impossible.
Les deux noisetiers se connaissaient depuis toujours. Une forte bourrasque les avait
arrachés au même instant de l’arbre qui leur avait donné la vie, et le vent les avait
poussés dans une direction identique. Ils avaient ensuite échappé aux mêmes oiseaux
voraces, survolé côte à côte la canopée, et s’étaient finalement échoués, à la même
seconde, au milieu de la forêt de géants.
Malheureusement, le sort voulut qu’ils s’enracinent de part et d’autre d’un petit cours
d’eau. Ils étaient, à la fois, proches et éternellement éloignés.
Cette distance, loin de les séparer, renforçait au contraire leurs sentiments. Lui, admirait
le feuillage velouté de sa belle, son écorce brillante, la délicatesse de ses bourgeons.
Elle, son port altier, la puissance de ses chatons et la force de ses branchages.
Ils auraient tant aimé étreindre leurs branches, caresser leur écorce, nouer leurs racines.
Las d’attendre qu’un événement quelconque leur permette enfin de se toucher, ils
avaient entrepris quatre ans auparavant de faire croître désormais une seule de leur
ramure. Celle qui les porterait l’un vers l’autre.
C’est malheureusement ce moment fatidique que choisit un jeune dinosaure pour décider
de goûter l’une des feuilles appétissantes de ces tous petits arbres. Il était passé des
dizaines de fois devant eux, mais ne leur avait jamais accordé la moindre importance. Ce
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jour-là, il venait de se faire bousculer par son frère qui lui avait volé sa place à l’instant
précis où il essayait de dévorer une feuille veloutée de séquoia.
Il était dépité, avait faim, et tout d’un coup, avait aperçu les deux arbrisseaux.
Leur port était certes bizarre, ils ne possédaient que des branches rabougries et une
seule très fournie, mais la délicatesse des feuilles de cette unique ramille lui fit monter
l’eau à la bouche.
Trois minutes plus tard, le jeune dinosaure avait mangé l’intégralité des feuilles et même
cassé, dans sa hâte, la branche maîtresse du jeune noisetier.
Une perle de sève coula, tout doucement, sur l’écorce de la jeune demoiselle.
Patiemment pourtant, ils reprirent confiance en leur amour. Il lui murmurait de douces
paroles d’espoir que le vent égrenait. Elle, laissait le soleil rougir sa frondaison pour qu’il
l’admire encore un peu plus.
Quelque soit le temps que cela prendrait, ils avaient besoin l’un de l’autre pour vivre. Ils
entamèrent donc une seconde tentative.
Six mois s’étaient écoulés depuis l’incident du saurien, quand un orage assourdissant
éclata.
C’était le milieu de l’été et la hausse des températures favorisait un tel déchaînement
climatique.
Un éclair soudain déchira le ciel et vint s’abattre sur la jeune demoiselle. En une fraction
de seconde, le feu envahit sa ramure.
Le jeune noisetier était désespéré, il essaya d’arracher ses racines du sol pour éteindre
les flammes avec ses feuilles humides, mais rien n’y fit. Elle était presque entièrement
embrasée et, lui, demeurait cloué au sol.
Il tenta alors de l’atteindre avec le morceau de branche que le dinosaure avait cassé. S’il
ne pouvait la sauver, au moins pouvait-il se consumer avec elle.
Mais elle l’aimait tellement qu’elle ne voulait pas qu’il souffre. Elle se laissa donc
entraîner par les bourrasques de vent vers le côté opposé. Il ne pourrait ainsi approcher
sa ramure enflammée.
La fin de la jeune demoiselle était proche. Elle voulut adresser un ultime adieu à son
amoureux et lutta contre le feu pour arracher le dernier bourgeon qu’elle possédait, et le
faire porter par le vent à son compagnon.
C’est à cet instant précis que le miracle s’accomplit. Loin de disparaître emporté par le
vent, l’unique souvenir de la jeune demoiselle se posa sur le jeune noisetier. En quelques
secondes, celui-ci le couvrit de son écorce pour le soustraire à tout jamais de l’oubli et de
la souffrance. Le bourgeon demeura là, blotti, une saison, puis deux, puis trois. Il s’était
desséché bien sûr mais continuait à survivre, à l’abri des assauts des éléments, protégé
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Microscopique tout d’abord, le petit bourgeon se mit à grandir, grossir puis s’ancra plus
profondément jour après jour. Le jeune noisetier lui portait toute la sève nécessaire à son
éclosion, il était si heureux.
Un matin, la transformation fut achevée. La jeune demoiselle vivait enfin avec le jeune
noisetier. Il ne faisait plus qu’un. Ils partageaient enfin les rayons du soleil, le souffle du
vent, les perles de rosées et même les assauts du jeune dinosaure qui avait voulu, une
fois encore, goûter à cet étrange arbrisseau.
Mais peu leur importait la venue de cet importun, ils étaient enfin liés pour la vie.
De nos jours, cet amour est encore présent dans mon jardin. Au travers des générations
qui les ont suivis, le jeune noisetier et sa demoiselle ont survécu à la mort. Désormais,
qu’il neige, qu’il vente, qu’il grêle, les chatons et les bourgeons du noisetier m’enseignent,
chaque jour, qu’un sentiment pur dure éternellement.
L’arbre à palabres auquel beaucoup de personnes âgées consacrent leur temps de plus
en plus précieux et le sapin de noël qui nous rajeunit chaque année avec les bambins
ravis, sont des repères.
Puisque je n’ai pas d’arbre attitré, je vais vous conter l’histoire de l’arbre de mes
oiseaux.
apaisantes.
Si bien que le temps passa et qu’au bout d’une quinzaine de jours, à mon grand bonheur,
mes deux oiseaux sont revenus. Ils n’arrêtaient pas de faire des allées et venues vers le
tilleul et leur appétit était de taille ! Mais où avait donc disparu l’un d’eux pendant tout
ce temps d’absence ?
Un vendredi de la fin mars, j’entendis mes vieux voisins m’appeler. Ils avaient l’air tout
émoustillés par quelque chose d’extraordinaire et s’affairaient autour d’un petit oiseau
apeuré.
« Venez, venez ! C’est une petite perruche ! C’est un petit de vos oiseaux, tombé du
tilleul. Il est si vieux, cet arbre, que son intérieur est vermoulu. Ils ont niché là par le trou
qu’on voit d’ici ! »
Quelles ne furent ma surprise et ma joie de voir mon couple de perruches s’affoler autour
de nous et nous dire dans leurs cris de laisser leur petit tranquille !
Nous l’avons remis dans son trou et sommes partis fêter l’heureux événement autour
d’un verre de pastis offert sous le tilleul.
Six petits magnifiques que l’arbre avait si bien gardés volent aujourd’hui dans ses
branches et font la fierté de mes voisins. Car, si les parents continuent de venir chez moi
chercher le gîte et le couvert, les oisillons sont restés fidèles à leur lieu de naissance et à
ce grand tilleul sous lequel se reposent Marie et Antoine, les propriétaires.
Parfois les petits viennent me voir et nous avons de longues discussions amicales et
assidues dans des gazouillis ou des cris stridents.
Mais le plus souvent je traverse le chemin pour rendre visite à mes vieux amis.
Antoine me répète que l’un de ses plus beaux cadeaux, c’est ce tilleul que son grand-
père a planté il y a si longtemps, qui le lui donne.
« Il me protège du soleil, il parfume mon air, il adoucit ma boisson et maintenant il
protège mes petites boules de plume. L’arbre, lui, il peut vivre sa vie de centenaire sans
rien demander à personne. Mais ce tilleul qui n’a besoin que d’eau et de lumière, abrite
un tas de vies qui disparaitraient sans lui. »
« Sous ce tilleul nous en avons fait des repas et des fêtes avec les enfants, la famille, les
amis.
J’ai tapé ma faux et sa lame coupait comme un rasoir. Nous y avons tué le cochon et
préparé toute la cochonnaille. Ah ça, oui ! On y est bien sous cet arbre !
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Maintenant, je le lui dis : « tu ne verras plus le petit Jean-Claude. Il a été tué dans un
accident de voiture. » Il a vu défiler notre vie. Il a vu beaucoup de gens passer, les joies
des uns et les colères des autres. Il y en a qu’il ne verra plus jamais. Tu vis beaucoup plus
vieux que nous, Tilleul, tu as dû plus souvent pleurer que rire. Je suis sûr que tu souffres
quand on te coupe une branche. Tu fais partie de notre sang. »
Une fois, avant que je ne quitte mes voisins, Antoine m’a dit : « Cette dernière joie que
Tilleul nous donne, à Marie et à moi, c’est à toi que nous la devons. Peut-être que tu n’y
es pour rien, mais ce sont tes piafs qui ont niché dans son tronc et qui sont restés avec
nous. »
Vous me croirez ou non, en partant de chez Marie et Antoine, j’ai senti mon cœur prêt à
éclater. De chez Marie, Antoine et Tilleul.
Je sais bien qu’il n’a rien vu, ce tilleul, rien entendu et qu’il se moque éperdument d’une
nichée d’oiseaux (tiens, je lui prête encore des sentiments !).
Je sais bien qu’il n’est fait que de bois. Mais pourquoi ne serait-il pas mon frère ?
Après tout, quand on sera mort tous les deux, ne serons-nous pas de l’humus ?
Souviens-toi, que, sur cette terre, « tu n’es que poussière et que tu retourneras en
poussière ».
Il a passé ce bel après-midi d’été avec son ami Jérémy. Ensemble, ils étaient de valeureux
indiens, construisant tipis, capturant bisons, grimpant dans les arbres.
C’était exaltant !
À propos d’arbres, ils sont nombreux près de la rivière : des saules blancs, saules
Marsault, aulnes glutineux qui en tout saison, prennent leur bain de pied racinaire, sans
doute avec délectation.
Mais le plus beau d’entre tous, le plus grand, c’est lui, un peu plus haut dans le champ
de son père.
Tom lui décoche un coup d’oeil admiratif.
Il trône tel un roi, étale ses années, ses siècles le long de ses vigoureuses branches dont
certaines s’élancent jusqu’au firmament.
Il semble campé là depuis une éternité.
La terre pourrait se mettre à trembler que son large tronc serait à peine ébranlé.
Quant aux racines, elles plongent à 1000 lieux en dessous jusqu’à chatouiller les entrailles
de la terre.
Quel bel arbre le vieux chêne !
Tom connaît même son nom en latin : Quercus robur. C’est son père qui le lui a appris.
Soudain, Tom remarque que quelque chose a bougé autour du tronc. Il distingue de
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Le lendemain après-midi, tapi derrière un jeune pied de sureau noir, Tom se cache ; il
attend.
Le clapotis de la rivière le berce. Quelques bourdons s’agitent non loin de lui tandis
qu’une paire de libellules, occupée à perpétuer l’espèce, vient s’appesantir sur une feuille
de jonc.
La libellule d’hier a trouvé une partenaire, s’amuse à penser Tom.
Mais son regard est vite détourné par ce qu’il attendait non sans une vive curiosité :
l’homme à la besace, le dos légèrement courbé foule la terre avec lenteur en direction
du vieux chêne.
Tom le regarde attentivement. Après avoir posé sa besace, le vieil homme écarte les
bras, pose ses mains sur le vieux tronc et lentement en fait le tour. L’instant est empli de
solennité. Tom en retiendrait presque sa respiration.
C’est alors qu’il sort brusquement de sa cachette. Avec élan, il court vers le vieil homme
et rompt le silence en lui criant : « Monsieur, que faites-vous dans le champ de mon
père ? »
Nullement impressionné par la visite impromptue de l’enfant, l’homme l’accueille avec
un chaleureux « Bonjour petit ! »
« Je vais t’expliquer, lui dit-il confiant. Je suis un vieux Monsieur, il y a longtemps que
je bats la semelle à travers la campagne à la recherche de l’arbre magique dont m’avait
parlé mes ancêtres.
- L’arbre magique ? s’étonne l’enfant.
- Oui, je l’ai enfin trouvé mais, chut, ne révèle à personne que cet arbre a de grands
pouvoirs.
- Quels pouvoirs, Monsieur ? demande Tom impatient de connaître la suite.
- Le pouvoir de donner sagesse et sérénité à qui le vénère.
Depuis que chaque jour je viens le voir, j’ai bonne santé et ma vitalité est renouvelée.
Tu vois, quand je m’appuie contre lui, je sens qu’il me transmet sa force ; mon corps vibre
de joie et de vie.
J’ai ensuite plaisir à lui parler, lui dire qu’il est beau…
Pense petit, que cette cathédrale de verdure vient d’un modeste gland tombé à terre il
y a des siècles. Qu’en dis-tu ?
- Cela m’impressionne ; il est si grand, si vieux dit Tom, l’air songeur.
Et vous, quel âge avez-vous ? » lui demande-t-il à son tour.
De son visage ridé et buriné, le vieux répond :
« J’aurai 115 ans le mois prochain. Mais il est temps pour moi de rentrer. À bientôt
petit ! »
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Plus de 12 ans
Un matin de printemps, une boule blanche vibrante de fleurs fragiles et neuves, s’est
offert à moi depuis la fenêtre. Pourquoi ne l’avais-je pas vue avant ? La floraison
s’amplifiait de jour en jour. Il n’est beau que parce que je le regarde, me disais-je. Et je le
disais aux voisines souriantes et indifférentes.
Lorsque l’été est arrivé, mon arbre s’est habillé de vert. Il ne me semble pas avoir vu de
fruits rouges, mais la gourmandise vorace des moineaux est légendaire et ça piaillait
joyeusement là-dedans.
2008 aura été une année venteuse. L’automne le fut, chahutant, dénudant violemment
le bouquet de feuilles mordorées, cuivrées, que les rayons d’un soleil rare magnifiaient.
C’est l’hiver. Mon arbre est sculpture arachnéenne faite de mille ramures brunes à
travers lesquelles la ville se montre. Tout au faîte, un nid de pie que le vent bouscule
sans vergogne. Vigie fragile et inébranlable, le nid surveille la ville, agitée, bruyante. Et la
pie parfois s’envole. Ce matin ça jacassait dur dans mon arbre.
Pendant quelques jours, janvier a fait cadeau de sa neige, saupoudrant avec délicatesse
mon arbre, chapeautant de blanc le nid. Toujours visité.
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Poesies
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Plus de 12 ans
l’odeur ronde
de la glycine
dans la cour de l’enfance
sangle mes peines
à l’espace complexe
de ce chaos noueux
absurdement discrètes
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Plus de 12 ans
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Tu es l’arbre royal des tropiques. Ta floraison est fort heureusement incendie pacifique
Tes tripes parenchymateuses s’étalent en multiples pétales sur les sanglots de la latérite
qui s’effrite.
Comment oublier le temps où des cohortes opprimées faisaient gicler l’aorte des portes
colonisées. Galliéni n’a certainement pas pavé les routes du paradis !
Ton tronc noueux et variqueux n’a jamais cédé aux souillures de la torture.
Arbre Légumineuse aux sabres séminaux, tu peux clamer fort tes origines. Tu appartiens
à ce morceau de Gondwana dont la voix est unanimement malgache, madécasse.
Je me souviens avoir gentiment gravi la Montagne des Français (près de Diego
Suarez) et m’être étonné d’y rencontrer deux types de Flamboyants, deux formes de
houppiers : les uns classiquement déployés en parasols, les autres curieusement en
forme d’entonnoirs. Le monde de l’horticulture n’a retenu que la variété à l’architecture
conforme au champignon atomique.
Même si tes corolles paroles sont muettes, leurs consonnes sonnent dans ma tête pas
vraiment comme une girouette !
Introduit à l’île de la Réunion au XIXème siècle Delonix regia annonce à grands éclats
le Noël austral. C’est à cette même période que Foudia madagascariensis, le Cardinal
mâle adopte son plumage nuptial. On peut dire qu’au rougeoiement de la lave s’ajoute
les pigments écarlates d’une nature en fête à l’heure des menaces cycloniques.
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Plus de 12 ans
Puissant
Paisible
Fragile et vivant
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Note : ce texte a été élaboré avec différentes phrases piochées dans des poèmes
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Note de l’auteur : Santa María del Tule est un petit village situé dans les vallées à
proximité de la ville de Oaxaca, au Mexique. Ce petit village est très célèbre, en raison
de l’arbre del Tule. Il s’agit d’un énorme cyprès qui aurait entre 2 000 et 3 000 ans. Les
zapothèques l’appelaient « el Ahuehuete », ce qui signifie « le vieil homme ». Il a une
circonférence de 58 mètres et il faut que 40 personnes se tiennent par la main pour faire
le tour de son tronc imposant. Il s’agit de la plus importante biomasse d’un seul tenant
au monde.
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