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Journées internationales

Jeu concours CONTEZ LES ARBRES

du conte et de la poésie

Contez les arbres


Les 20 et 21 mars 2009 ont eu lieu les journées internationales du conte et de la poésie.
Pour l’occasion, la Fédération des clubs Connaître et Protéger la Nature (FCPN), en
partenariat avec la revue La Garance voyageuse, ont lancé un concours adressé à tous
les amoureux de la nature… et de l’écriture !

Mon arbre…
Pour sa première édition, la FCPN a choisi le
thème de sa dernière campagne éducative
en faveur de l’arbre des villes et des villages
Aux arbres, citoyens !. Il s’agissait d’écrire,
sous la forme d’un conte ou d’une poésie,
l’histoire d’un arbre particulier, celui qui vit
dans son jardin, en bas de chez soi, ou
encore dans sa mémoire… bref, le sien.

Des cadeaux nature


Constitué de membres de la FCPN et de la
Garance voyageuse, le jury a distingué, pour leur
originalité et leur sensibilité, 2 textes :
- 2 prix «moins de 12 ans» sont attribués à l’école
primaire de Lédar (09) et à Marion Dehocq (70).
- 1 prix «plus de 12 ans» a été discerné à Sylviane Reboul
(13).

Les deux gagnants verront leurs textes publiés dans un numéro


de La Garance voyageuse et sur le site internet de la FCPN. En
cadeau, ils recevront des ouvrages et des outils nature, ainsi qu’un
abonnement d’un an à la Gazette des Terriers soit 4 bulletin de
liaison des clubs et 4 livrets naturalistes.

Aux arbres, citoyens !


Lancée en décembre 2006, la campagne éducative Aux arbres, citoyens ! sensibilise à
l’arbre en tant qu’individu, au rapport affectif qu’il entretient avec l’homme. Plusieurs outils
pédagogiques sont édités (exposition, Cahiers techniques, fiches pédagogiques...).
Pour en savoir plus : www.fcpn.org/actualites/auxarbrescitoyens.

Organisateurs

Fédération des clubs CPN


(Connaître et Protéger
la Nature)

Depuis 1983, la FCPN, association à but non Créée en 1988 et éditée par l’association
lucratif, contribue à développer les clubs nature du même nom, La Garance voyageuse
et la culture naturaliste. Elle fédère plus de 400 est une revue très originale sur le monde
clubs en France et à l’étranger. Son crédo : végétal. Environ 3800 lecteurs découvrent
promouvoir l’école buissonnière, autrement tous les trois mois des articles variés
dit connaître la nature par la nature dans la proposés par les salariés et les bénévoles
nature… pour mieux la protéger bien sûr ! de l’association.
www.fcpn.org www.garancevoyageuse.org

Fédération des clubs


Connaître et Protéger la Nature
La maison des CPN - 08240 BOULT-aux-BOIS
Tél : 03 24 30 21 90 - Fax : 03 24 71 71 30 - [email protected]
www.fcpn.org
Jeu concours CONTEZ LES ARBRES

Les gagnants

Catégorie Mon chêne par Marion Dehocq, 8 ans.


Moins de 12 ans Mon chêne auprès de l’étang
(ex-aequo) Est toujours debout par tous les temps

Peu importe la météo


Il aime être le plus grand et le plus beau

Ses feuilles mortes à l’automne


Sont recherchées par le hérisson monotone

Qui quand l’heure de l’hiver apparaît


Prépare son nid douillet sans arrêt

Dans ses branches comme une chaumière


Se nichent les mésanges charbonnières.

La sitelle descend le long de son tronc à sa


manière
C’est-à-dire tête la première !

Le geai sur le houppier


Observe les sangliers à ses pieds.

Une forêt dans mon école par les élèves de la classe de CE2 – CM1 de l’école de Lédar.
Quand je regarde mon école, je ne distingue que du gris tristounet,
Je ne vois que des angles droits.
Dans mon école, je ne peux toucher que des objets durs, froids, bruyants de la matière
morte.
Dans la cour de mon école, je n’entends que les cris des enfants.
Dans mon école, je ne sens que ce qui vient des voisins : odeurs de feu, de cuisine…
Dans la cour de mon école, je ne peux déguster que le petit goûter au fond de mon
cartable.

J’IMAGINE DES ARBRES DANS MON ECOLE…


Quand je touche le corps de l’arbre, ça me chatouille, ça me gratouille !
Ses feuilles mortes craquent dans mes mains.
Je suis ébloui(e) des couleurs de ses fleurs, de ses fruits.
Je guette les oiseaux, les écureuils, les chenilles…
J’écoute le gazouillis du rouge-queue, je perçois le souffle
du vent dans les feuilles.
Je sens le parfum de ses fleurs, de ses fruits ; je renifle
l’odeur de sa mousse.
Le cerisier m’offre des cerises à déguster à son pied : le
châtaignier me fait goûter la crème de ses châtaignes…

VIVEMENT UNE FORET DANS MON ECOLE !!!

2
Les gagnants
Catégorie
Plus de 12 ans

Le chêne blanc par Sylviane Reboul (53 ans).

Il est un chêne blanc


Que j’ai aimé enfant.
Je rêvais sur ses branches
Y passant mes dimanches.

Je m’inventais parfois
Plusieurs vies à la fois,
Et j’en redescendais
Presque à la nuit tombée.

Il était l’arbre doux


Pour poser mes genoux.
Il était l’arbre tendre
Où je pouvais m’étendre.

Il a vieilli, c’est vrai,


Et je l’ai oublié
Durant plusieurs années
Passées à voyager.

Puis, un jour revenue


Dans ce terrain perdu,
J’ai retrouvé mon chêne
Lui ai confié ma peine,

Ma peine d’enfant nue,


Adulte devenue
Sans y penser vraiment.
Comme passent les ans !

Les chênes centenaires,


Si loin de l’éphémère,
Solides et puissants
Pour nos âmes d’enfants,
Rassurent les humains
Craignant le lendemain.

Ils nous offrent la force


À travers leur écorce,
Leur sève apaisante
Pansant nos plaies béantes.

3
Catégorie
Moins de 12 ans
Jeu concours CONTEZ LES ARBRES

Contes et autres
histoires

Le cycle de l’arbre (Carla Doat)


Un arbre est né (Eva Bossu)
Ne pas polluer les arbres (Inès Znidah)
De la graine à l’arbre (Inès Znidah)
Gaspar, l’arbre rigolo (Mael Chaf)
Le dragon, le chevalier et l’arbre (Mathieu Vannier)
L’arbre courageux (Mathieu Vannier)
Mon meilleur ami (Mathieu Vannier)
Le pommier (Nicolas Chiche)
La confrérie des arbres (Salomé Vabre-Bona)
Le platane et le petit africain (Ugo Doat)
L’arbre et la petite fille (Yassine Sghir)
L’arbre à histoire (Manon Robert)
La mort de l’arbre (Jordan Vanheyde)
L’histoire de l’arbre (auteur inconnu)
L’histoire qui finit bien (Shelly Grenot)
L’harmonie dans l’air (Amélie Loriot)
Clémence et Rossignol (Kadia Ba)
Rosy et Feufolet (Lorie Aventin)
Nathan le grenadier (Vincent Rampon)
Sans titre (Déborah Coronel)
La guerre des arbres (Emilie Lefer)
Sans titre (Salima Amraoui)
Bananasse et ses ennemis (Dounia Janebaye)
Léandre, le pommier triste (Elodie Huilio)
Le saule aux étincelles (Noémie Roussel)
La belle histoire (Fériel Ghehioueche)
Lili et Pierro (Roseanne Froger)
Bruno et l’arbre magique (Zéphyr Caré)
Sans titre (Oussama Abartah)
L’olivier magique (Mathis Nozais)
Changement de couleurs dans la vie de Luciole et Loustique (Tiphaine Cado)
Les abeilles, la ruche, et l’arbre (Eva Midol)
Sans titre (Alexandre Pinelle)
Max et le bûcheron (Arthur Robert)
Une aventure incroyable (Virginie Marchand)
Dark, l’arbre sans peur (Dorian Jaluzot)
Sans titre (Jonathan Thion)
Sans titre (Manon Voisin)
Le cerisier de Joe (Simon Bargne)
Jumper (Pierre Gérard)
L’arbre aux paillettes magiques (école maternelle Living school)
Catégorie
Jeu concours CONTEZ LES ARBRES

Moins de 12 ans

Le cycle de l’arbre par Carla Doat, 9 ans.


Si un jour, on pouvait arrêter de polluer la nature, ce serait plus joli et les arbres donneraient
plus de fruits. Je me demande quel est le cycle de vie de l’arbre. « Veux-tu que je réponde
à cette question sur l’agriculture ? dit un vieillard qui passait par là. Oui monsieur je
ne comprends pas le cycle de la vie de l’arbre. » Alors il commence par une graine et il
pousse, il pousse, il devient grand, il fait des fruits puis il sèche et il meurt. Il m’expliqua
tout ça pendant une heure. Maintenant, j’en sais plus sur la vie des arbres et je vais faire
encore plus attention pour les préserver.

Un arbre est né par Eva Boussu, 10 ans.


Il était une fois, un pays sans arbre, sans rivière, sans rien à part de l’herbe. Ce pays
s’appelait « Le monde vert ». Un jour une espèce de plante poussa, un petit garçon
surnommé « Magicien Expresse » toucha cette plante et tout d’un coup « Pam !!!»
une fumée blanche cacha la vue. Ça y est, le premier arbre était né. Dans le village, une
grande fête fut organisée par la mère du magicien : un goûter, un spectacle… Puis, un
homme surgit et dit : « Ah ! Ah ! Ah ! C’est mon arbre ! Je l’ai fait naître, maintenant, il est
à moi ! » « Mais non, c’est mon fils qui l’a fait naître » dit la mère du magicien. « Laisse-
moi faire maman. » Et d’un coup, il sortit une drôle d’incantation : « Fais disparaître cet
homme, qu’il soit mort avant le jour et pour toujours ! ». Depuis ce jour, plus d’un million
d’arbres sont nés dans le pays et le nom changea, on l’appela, le pays des arbres. Et les
fêtes continuèrent et la vie devint plus belle.

Ne pas polluer les arbres par Inès Znidah, 10 ans.


Il ne faut pas polluer parce que ça fait mourir les arbres. Si les arbres meurent nous aussi
on meurt. Avec l’érable par exemple on peut retirer de l’arbre son sirop. Avec d’autres
arbres on fait des feuilles, des planches, des lits, des chaises… On peut même faire des
chalets, vous savez, les maisons en bois ! Les poiriers, les abricotiers et les figuiers font
des fruits. Vous voyez avec les arbres on fabrique plein de choses. Alors, préservons-les,
ils sont là pour nous aider !

De la graine à l’arbre par Inès Znidah, 10 ans.


Au début c’est une toute petite graine. On la plante dans un pot et on arrose. L’arbre
grandit, il grandit et un jour il est géant. Il est tellement géant qu’il recouvre tout. Et si on
monte dessus on voit toute la ville. On voit le boucher, le fleuriste et le docteur. Un arbre
ça sert à plein de choses : à construire des tables, des chaises… Sans les arbres on ne
pourrait rien faire, on ne pourrait même pas vivre…

Gaspar, l’arbre rigolo par Mael Chaf, 7 ans.


Gaspar était un arbre rigolo. C’était un cocotier qui faisait beaucoup de blagues. Un jour,
il décida de partir sur une île déserte pour rencontrer d’autres cocotiers comme lui. À mon
réveil, j’étais très triste de voir que mon arbre était parti : plus personne pour me raconter
de bonnes blagues. Je pris donc le bateau de mon père pour le rejoindre. En route, j’ai
rencontré un beau requin multicolore. Il me faisait penser à mon cher arbre qui avait des
racines jaunes, des feuilles vertes et un tronc marron. Ce requin m’emmena visiter son île
qui était pleine de cocotiers. Et d’un coup, j’aperçus Gaspar : « Bonjour Gaspar, comment
tu vas ? ». Il me répondit : « je vais très bien et je suis heureux de te revoir ! Désolé d’être
parti comme ça, est ce que tu me pardonneras ? » « Bien sûr mon ami ! Je sais bien
que ton rêve était de partir voir d’autres cocotiers. » Maintenant que j’étais rassuré, je
repartis sur mon bateau accompagné de mon ami le requin.
5
Catégorie
Moins de 12 ans
Jeu concours CONTEZ LES ARBRES

Le dragon, le chevalier et l’arbre par Mathieu Vannier, 7 ans.


Il était une fois dans un pays lointain, un chevalier. Ce chevalier était parti pour un très
long voyage. Il marcha des mois et des mois quant un jour, il s’arrêta net devant l’entrée
d’une grotte. Il entra et y trouva un dragon. Le chevalier qui avait très peur, couru vers
la sortie mais le dragon était derrière lui. Il cracha son feu sur le chevalier qui l’évita de
justesse. Heureusement, il trouva un arbre pour se cacher derrière et cet arbre, malgré
le feu, ne brûlait pas. Voyant que le dragon ne réussissait pas à enflammer cet arbre, le
chevalier en profita pour le tuer. Une fois le combat terminé, le chevalier dit à l’arbre :
« Tu es plus fort qu’un chevalier ! » Pour le remercier, il lui proposa de venir au château
pour manger un délicieux festin. Depuis ce jour là, on appela cet arbre « le chevalier
végétal » et il fût adoré et très célèbre dans le pays.

L’arbre courageux par Mathieu Vannier, 7 ans.


Il était une fois un arbre courageux. Dans cette ville mystérieuse que personne ne
connaissait, il y avait un concours de deltaplane. Tout le monde essaya mais personne
n’y arriva. Un arbre décida de tenter sa chance. Il coinça ses branches costauds dans la
barre et se dirigea vers le nord grâce à ses feuilles. C’était bien l’arbre le meilleur et il
gagna la médaille du courage.

Mon meilleur ami par Mathieu Vannier 7 ans.


Cette histoire commence dans la cour de récréation de ma nouvelle école où je venais
juste de me faire des copains. Ils m’ont demandé de jouer avec eux à « chat perché ».
Je monte dans un arbre pour échapper au chat et tout à coup, une branche cassa. Je
tombe mais miracle ! Je m’arrête ! Et je m’aperçois que c’est l’arbre qui me retenait. Il
me reposa au sol et on continua à jouer. Depuis ce jour là, mon meilleur ami, c’est cet
arbre !

Le pommier par Nicolas Chiche, 6 ans.


Il était une fois un pommier qui voulait avoir des pommes sur lui. Un jour, il eut une
pomme. Il était quand même déçu d’en avoir qu’une seule mais il l’adorait. C’était le
trésor de sa vie parce que c’était une pomme d’or. Il y faisait donc très attention et au
bout de quelques jours, il eut la bonne surprise d’être recouvert de petites pommes
rouges. Le pommier était heureux et il garda toujours sa pomme d’or qui brille toutes les
nuits et aide les promeneurs à retrouver leur chemin.

La confrérie des arbres par Salomé Vabre-Bonal, 11 ans.


Il était une fois, dans une forêt, dix arbres côte à côte qui formaient une clairière. Ces
dix arbres, aussi extraordinaire que cela puisse paraître, s’éveillaient pendant la nuit.
Ils formaient la confrérie des arbres. Leur chef se nommait Ripoutta. Ripoutta, malgré
son statut de chef, était d’une immense gentillesse. Un soir, en pleine réunion de la
confrérie, un arbre arriva en courant. « Ils arrivent, ils arrivent ! » dit-il. « Qui arrive ? »
demanda Ripoutta. « Les bûcherons bien sûr ! » « Vite placez-vous ! » s’écria Ripoutta.
Alors, les arbres se placèrent tous à leur place et firent suffisamment de bruit avec leurs
feuilles pour faire fuir les bûcherons qui eurent très peur. Les arbres de la confrérie
remercièrent l’arbre qui les avait prévenus de l’arrivée des bûcherons en lui offrant du
lierre, la nourriture des arbres magiques.

6
Catégorie
Jeu concours CONTEZ LES ARBRES

Moins de 12 ans

Le platane et le petit africain par Ugo Doat, 7 ans.


C’est la rentrée des classes. Il y a un nouvel élève, c’est un enfant noir. Comme personne ne
jouait avec lui, il joua avec le platane de la cour de récréation. Il lui parlait et jouait autour
de lui. Tout le monde le trouvait bizarre car il parlait tout seul. Finalement, heureusement
qu’il y avait son ami l’arbre, les enfants sont souvent très méchants. Un groupe d’enfants
finit par lui demander à qui il parlait. Il répondit que c’était à l’arbre et les enfants amusés
par son imagination lui demandèrent de jouer avec eux. Depuis, l’enfant africain et le
platane devinrent les meilleurs amis de tous les enfants.

L’arbre et la petite fille par Yassine Sghir, 7 ans.


Il était une fois une petite fille qui jouait avec un arbre. Ils se racontaient des blagues et
ça faisait beaucoup rire l’arbre. Mais la pluie arriva et la petite fille dut rentrer chez elle.
L’arbre était très triste. Le lendemain, comme la petite fille l’avait abandonné, il décida
de se venger en lui posant des problèmes de mathématiques très durs à la place de
blagues. La petite fille, en colère, décida de prendre un autre arbre comme copain et se
construisit une belle cabane dedans. Mais son ancien arbre lui manquait. Elle fabriqua
donc un nichoir à oiseaux et alla l’installer dans les branches de son ancien ami. Tout le
monde était heureux et au printemps suivant, des oisillons sont nés. Tout est bien qui finit
bien !

L’arbre à histoire par Manon Robert (classe de CM1 – CM2).


Il y avait dans une forêt un arbre très vieux.
Cet arbre avait plein d’histoires à raconter, mais des histoires rigolotes.
Aujourd’hui c’est l’histoire de l’arbre relooké.

« Il était très moche.


Mais un jour il voit une femme arbre très jolie près de lui ; il tombe amoureux d’elle. Elle
ne le trouve pas beau. Il va demander à un ami de le relooker. Il répond :
- Oh, oui ! Depuis le temps que je voulais.
- Vas-y.
Allez, ça fait une heure et c’est fini.
- voilà…
- Ho la la, c’est trop bien, merci et au revoir. La voilà, j’y vais,
salut.

- Salut, tu t’apelles comment ?


- Frédéric et toi ?
- Bella.
- Je peux te poser une question.
- Hé oui, oui !
- Est-ce que tu veux venir au bal avec moi ?
- Oui.
- À demain. »

Et voilà c’est fini. C’est bien, non ?

La mort de l’arbre par Jordan Vanheyde (classe de CM1 – CM2).


La tempête toucha la tête de Gauthier. La tempête se rapprocha de l’arbre. Malheureusement
les feuilles s’envolèrent et la tempête se rapprocha.
7
Catégorie
Moins de 12 ans
Jeu concours CONTEZ LES ARBRES

Heureusement, les militaires arrivèrent avec un char mais ils ont été pris dans [la tempête
?] La tempête se rapprocha et déracina l’arbre.
Et c’est pourquoi nous ne [voyons ?] plus cet arbre.

L’histoire de l’arbre (classe de CM1 – CM2).


Un jour qu’il faisait beau,
Il n’y avait personne assis sur le banc
D’habitude il y avait M. le Maire.
Mais un jour du mois d’août,
Il ne vint pas
Car il avait pris ses vacances.
Les deux écureuils devinrent tristes
Car ils allèrent tout le temps grignoter le pain.
Mais ce jour-là,
Une dame vint
Et elle s’assit avec son chien, Rex,
Qui était très gentil.
Mais cette dame était la femme du maire.
Et les deux écureuils allèrent chercher le pain.
Rex les renifla et ils devinrent amis.

L’histoire qui finit bien par Shelly Grenot (6e, collège Les Prés).
C’est l’histoire d’un arbre qui s’appelait Candyette.
On l’appelait Candyette car elle avait des bonbons accrochés dans les branches au lieu
de cacahuètes.
L’histoire se déroule pendant la seconde guerre mondiale.
Le petit garçon que vous allez rencontré s’appelait Friendlise car il adorait les bonbons
mais la famille ne pouvait pas lui en acheter.
Leurs moyens étaient très rudes et ses cheveux ressemblaient à des réglisses.
Un jour Friendlise meurt d’envie d’avoir sous la dent du réglisse.
La mère de Friendlise était morte à la première guerre mondiale.
Friendlise glissa un mot sous la porte de la chambre à son père qui disait :
« Papa, je suis parti à la recherche d’un arbre à bonbons ».
Quand le père lisait le mot, il rigolait dans sa tête il disait et disait : « il est fou cet
enfant ».
Friendlise part à la recherche de cet arbre et il fallut 3 semaines pour qu’il le trouve.
Quand il le trouva, il lui dit :
« Je vais aller chez moi sans que je me fasse prendre en otage par les soldats. Je vais dire
à mon père que j’ai trouvé l’arbre que je cherchais. » Candyette répondit d’accord.
Et friendlise part sur le chemin.
En revenant du voyage qu’il a fait, Friendlise avait le sourire aux lèvres.
Et Candyette elle aussi était heureuse en voyant le visage de friendlise.
Elle arracha un rouleau de réglisse d’au moins 10 mètres.
Frienlise courut en sautant les pieds joints dans les flaques d’eau.
Et attrapa dans ses bras Candyette.
Il prit le rouleau et le mangea d’un seul coup.
Et pour le père de Friendlise. Il se fichait complètement de
Frienlise.
Tant qu’aux soldats ils ont tous disparus.
8
Catégorie
Jeu concours CONTEZ LES ARBRES

Moins de 12 ans

Frienlise installa une cabane au pied de Candyette.


Et ils vécurent heureux pour toujours.

L’harmonie dans l’air par Amélie Loriot (6e, collège Les Prés).
Cela se passait dans un village si petit qu’il n’était même pas inscrit sur les cartes
routières… au milieu d’un village, il y avait un arbre qui s’appelait « Rajotte ». À 30 ans il
ne pouvait plus donner de fruits ; les habitants ne lui donnaient plus d’eau donc il mourut.
Mais, quelques années avant, un oiseau mangea une cerise le noyau tomba et fit un autre
arbre. Il était si beau que les habitants le baptisèrent « Harmonie ». Il a maintenant 5 ans,
est grand, a de grandes branches et vu du dessous on a l’impression que les branches
touchent les nuages.
Un jour, une famille de bûcheron s’installa au village. Sous la commande du Maire, ils
coupèrent quelques arbres. Quelques jours plus tard, ils durent s’en aller, mais le soir dans
leur petite chaumière, ils s’étaient dit que tant qu’ils n’auraient pas coupé le dernier arbre
qui restait, ils ne partiraient pas. Le Maire, plussieurs fois, tenta de les expulser mais en
vain. Les jours passèrent et le maire leur envoya une lettre disant qu’il voulait les voir à
16h30. À 16h30, les bûcherons arrivèrent au bureau du maire.
Il leur demanda :
« Pourquoi ne voulez-vous pas partir ? ».
L’un des trois bûcherons répondit :
« Tant que nous n’aurons pas coupé le dernier arbre nous ne partirons pas ».
Le maire ne voulait pas qu’ils coupent l’arbre parce que c’était la seule chose pour laquelle
avec ces habitants ils vivaient.
Les années passèrent et les bûcherons avaient fait beaucoup de mal au village.
Un autre jour, la nièce des bûcherons alla voir harmonie.
Elle l’avait pris en sympathie.

Avant de continuer, je vais vous donner les prénoms des bûcherons : le 1er Jean, le 2e
Paul et le 3e Jacques.
Ce soir-là, leur nièce Nadège rentre chez elle comme tous les soirs mais cette fois elle
raconta tout à ses oncles, son amitié avec le cerisier, les secrets qu’elle lui avait confié.
Ils réagirent très très mal car pour eux être ami avec un arbre c’était comme être copain
avec le diable. En guise de punition, ils l’empêchèrent de sortir, mais la nuit quand tout
le monde dormait elle sortait par la fenêtre pour pouvoir s’échapper. Heureusement pour
elle ils ne s’en étaient jamais aperçus.
Une nuit d’orage, Nadège, comme d’habitude et malgré la pluie, voulut voir Harmonie.
Son oncle Jacques, qui la surveillait pour qu’elle ne sorte pas, la vit se sauver et la suivit.
Arrivé devant l’arbre, il l’attrapa brutalement et voulu la saucissonner. Tout à coup, un
éclair sépara la petite fille du bûcheron laissant sur la grosse montre du bûcheron une
cicatrice en forme d’arbre. Qui ressemblaient vaguement à Harmonie avec à côté une
toute petite, petite cerise.
Soudain un autre éclair frappa leur maison. Heureusement les 2 autres bûcherons sortirent
de la maison sains et saufs. Faute de ne pas pouvoir se loger, ils voulaient partir pour
toujours avec leur nièce. La petite voiture était prête, ils allèrent à sa recherche. Nadège
tremblante se blottit contre l’arbre. Ces oncles ne la trouvèrent pas. Ils partirent. Au matin,
l’enfant se précipita chez le Maire et lui raconta tout. Le village entier l’adopta, et elle
devint la fille du Maire.

9
Catégorie
Moins de 12 ans
Jeu concours CONTEZ LES ARBRES

Clémence et Rossignol par Kadia Ba (6e, collège Les Prés).


Il était une fois, une jeune demoiselle de 15 ans dénommée Clémence. Sa mère était
morte après son accouchement, son père pour se consoler se remaria avec une autre
femme très gentille avec ses 2 filles aussi très gentilles. Mais, malheureusement, son
père mourut dans un accident d’avion. Cet avion s’est crashé au beau milieu de l’océan
Pacifique. Mais, sa belle-mère devenue méchante a commencé à la battre. Clémence et
ses 2 demi-sœurs fuguent. Elles virent une forêt et elle se dit :
« Bon ici, personne ne va nous trouver ! chuchota Clémence.
- T’as raison Clémence, ici, personne ne nous verra dirent les demi-sœurs de
Clémence.
- Alors, vous 2 vous allez cherche du bois, dit Clémence.
- D’acord chef », dirent ses 2 demi-sœurs.
Et elles allèrent ensemble… Puis, une heure s’écoula, puis 2 heures puis 3 heures…
« Bon, je vais aller les chercher car le temps commence à être long ! »
Et elle retrouva ses demi-sœurs mortes sur le sol. Clémence pleura, pleura, se lamenta et
elle se releva pour aller se lamenter à côté d’un arbre.
« Pourquoi pleures-tu ? dit une voix mystérieuse.
- Je pleure car mes demi-sœurs sont mortes mais, mais qui parle.
- C’est l’arbre qui est derrière toi qui parle ?
- Oh, un arbre qui parle, je me présente, je m’appelle Clémence, j’ai 16 ans, j’ai
fugué de chez moi.
- Moi, je m’appelle Rossignol. Ma mère m’a appelé ainsi car, comme tu le vois, sur
mon feuillage et mes branches, il n’y a que des petits rossignols qui chantent.
- Toi, tu voudrais être mon ami ?
- Oui, bien sûr, je peux même te réaliser 5 vœux.
- OK, je voudrais euh… des millions d’euros tous les mois, avoir un palais, voyager
dans le monde tous les ans, avoir tous les beaux hommes à mes pieds et je veux que mes
parents reviennent à la vie et vivent éternellement avec moi.
- D’accord, tous tes vœux se réaliseront dans 3, 2, 1 ZÉRO ! »
Elle a eu ses parents, des millions d’euros… bref, tout ce qu’elle a souhaité.
Et elle vivra heureuse avec ses parents, et tout son argent, et ses beaux hommes.

Rosy et Feufolet par Lorie Aventin (6e, collège Les Prés).


Il était une fois, une fille de seize ans nommée Rosy qui se promenait dans la forêt de
feuillus. Comme tous les jours, Rosy allait voir son ami un peu différent des autres. Son
ami s’appelait Feufolet, c’était un immense chêne, le plus grand de la forêt ! Tout le
monde au lycée se moquait d’elle. Rosy en avait assez donc elle décida de s’enfuir. Elle
resta dans la forêt toute la journée. Elle parlait à Feufolet, elle dormait… Bref la belle vie
! Elle lui disait : « Feufolet même si tu n’es pas humain, même si tu ne parle pas, tu es
toujours mon meilleur ami ».
Un jour Rosy allait chercher de l’eau à la rivière, quant elle revint, elle vit un énorme trou
à la place de Feufolet. Elle se mit à le chercher. Puis elle entendit une voix venant de nulle
part dire : « ne t’inquiète pas Rosy, je suis là derrière toi. » Rosy se tourna et le vit en
train de s’approcher.
« Tu… tu parles ? lui dit-elle.
- Et je marche ! » répondit Feufolet.
Feufolet prit Rosy par le bras et la pose sur l’une de ses branches, puis Rosy s’endormit.
Le lendemain Rosy entendit un bruit. Elle se leva et elle s’approcha du bruit. Rosy vit un
homme avec une tronçonneuse. Il coupa les autres chênes et le grand hêtre de la forêt.
10
Catégorie
Jeu concours CONTEZ LES ARBRES

Moins de 12 ans

Rosy voulait l’arrêter, mais si l’homme la voyait elle devrait repartir au lycée, donc elle
demanda à Feufolet de lui jouer un tour. Ils organisèrent tous les deux un plan pour
empêcher l’homme de couper tous les abres.
« Il faut faire vite ! dit Rosy à Feufolet.
- D’accord, d’abord tu vas l’attirer vers moi, sans te faire remarque, je bouge devant
lui comme ça, il va halluciner et il va tomber dans les pommes. Tu le ramènera devant
la forêt pour que d’autres personnes le ramènent chez lui » lui répondit Feufolet en se
dépêchant.
Vite, Rosy commença. Elle fit des bruits étranges pour attirer l’homme. Il fixa l’arbre avec
une grande curiosité. D’un coup le chêne changea de place. L’homme hallucina, comme
ce que Feufolet prédit, et tomba inconscient. Rosy s’approcha de l’homme, le prit par
les pieds, et le ramena jusqu’à l’entrée de la forêt. Rosy revint alors en trottinant, toute
joyeuse vers feufolet qui lui dit alors :
« Nous avons fait un bon travail d’équipe mais nous risquons beaucoup maintenant, dit
le chêne.
- Nous pouvons risquer nos vies, mais si on les perd on sera dans un monde meilleur. » lui
répondit la jeune fille.
Quelques jours suivants, nos deux amis virent des centaines de personnes venant de la
ville s’installer dans la forêt. Il fallait qu’ils se déplacent le plus vite possible sans qu’ils se
fassent voir. Mais les citadins arrivaient à grands pas. Déjà installés, les citadins réveillonnent
autour d’un grand feu. Rosy et feufolet étaient coincés et risquent de se faire prendre par
les policiers qui eux aussi réveillonnaient autour du grand feu. Soudain Rosy vit une ombre
s’approcher. C’était une petite fille de sept ans environ qui les avait vus.
« Pourquoi tu te caches ? demanda la petite fille.
- Parce que je ne veux plus vivre avec vous et j’essaye de m’enfuir sans que personne ne
me voit, lui répondit Rosy.
- Si tu veux, je peux les faire partir de la forêt assez longtemps pour que tu puisses t’enfuir,
lui répondit la petite fille.
- Ça serait super ! » cria Rosy.
La petite fille alla vers les autres adultes et cria : « J’ai vu des ours ! Il faut partir au plus
vite ! »
Tout le monde rangea leurs affaires et partit le plus vite possible. Rosy et Feufolet partaient
eux aussi très vite sans se faire remarquer.
Les deux amis continuèrent leur chemin, Rosy était affamée et avait très soif, tandis que
feufolet avait du mal à marcher. Ils poursuivirent leur chemin des heures pour trouver leur
endroit parfait, en vain. Trois jours plus tard Rosy tomba par terre, morte de fatigue et
de soif. Le chêne se recourba. Il avait rejoint son ami au paradis, Feufolet et Rosy étaient
encore plus heureux qu’avant. La petite fille que Rosy avait rencontrée, les avait aperçus.
Elle s’approcha et commença à appeler les citadins. Ils étaient tous très tristes. Les citadins
décidèrent de contruire une nouvelle ville autour de Rosy et feufolet. Les deux amis
sourièrent au paradis, et la même chose fut sur la terre. Tous les citadins étaient heureux,
et Rosy et Feufolet vécurent heureux au paradis.

Nathan le grenadier par Vincent Rampon (6e, collège Les Prés).


Il était une fois, un arbre, un grenadier. Il s’appelle Nathan. Cette histoire se passe en
Espagne. Il est planté dans un jardin Andalou, tous près d’une fontaine. C’est un jeune
arbre, qui donne d’excellents fruits, les grenades. Il a été planté le 10 mars 1995, et il a
bien grandi depuis.

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Soudain, le ciel devient tout noir, et de gros nuages s’amoncellaient. Un orage éclata et le
grenadier a été presque entièrement déraciné. Beaucoup de grenades se sont retrouvées
sur le sol. Dans le jardin, beaucoup de choses ont été dévastées.

Nous avons été obligés de tout nettoyer. Nous avons dû replanter le grenadier. Quelques
temps après, le grenadier à recommencer à donner de beaux fruits. Après cet orage,
toutes les plantes et les fleurs se sont remises à pousser et sont devenues encore plus
belles qu’avant.

[Sans titre] par Déborah Coronel (6e, collège Les Prés).


Il était une fois, il y a très longtemps, dans un monde proche, vivait une sorte d’arbres, si
rare, si grandiose… que l’on appela Maliana. Cette sorte d’arbre se déplaçait pour avoir
de la chaleur, un arbre hors du commun qui faisait la joie des hommes. Seul, Touffki, un de
ces arbres, ne pouvait pas se déplacer… Enraciné lui par contre, il comprenait, écoutait
et parlait. Mais pour la tribu d’arbres qui l’a abandonné, il n’était qu’un médiocre petit
arbre. On le surnommait : Toufriquiqui.
Mais un jour, un bruit retentit dans le bois.
« Qui est-ce ? demanda-t-il.
- Ouiiiiiiiiin ! Maaaaaman ! J’ai peur ! fit une voix aigue.
- Qui est-ce ? répéta-t-il.
- Je… Je suis snif… Petite Lune Argentée, poursuivit la voix.
- Que fais-tu là ?
- J’ai fui, mon peuple a été attaqué.
- Oh ! désolé, tu peux rester si tu veux.
- Vraiment ?
- Oui, tu n’auras qu’à te nourrir de mes fruits.
- J’ai faim. Je peux goûter ?
- Oui. »
Il se pencha, la laissa prendre un fruit.
« Merci. Scrontch. Miam ! Ché délichieux ! C’est quoi ton nom ?
- Touffki !
- Oh ! C’est mignon. Je suis fatiguée.
- Bien merci, dors je veillerais sur toi.
- Mer… ZZZ.
- Dors bien Petite Lune. »
Puis il la regarda dormir jusqu’au lendemain.
« Ouaaaaa ! Quel rêve ! dit Petite Lune.
- Tu as bien dormi ?
- Très très bien. Merci.
- Si tu veux te laver, va près de la cascade là-bas.
- Oh oui ! Enfin une douche. Je reviens. »
Pendant que la fillette se douchait, un homme aperçut l’arbre, le trouva beau et le
déracina pour l’amener au village. Quans Petite Lune revint, Touffki n’était plus là. Elle le
chercha puis trouva des lambeaux de tissus.
« Oh non ! Touffki ! J’arrive ! »
Elle comprit et courut au village. Les paysans arrachaient les feuilles d’or de son ami. Elle
fut épouvantée. Elle attendit la nuit. Puis courut redéraciner Touffki, l’amena plus profond
que jamais dans la forêt. Ils y vécurent et furent heureux. S’ils ne sont pas encore morts,
vous entendrez peut-être Petite Lune chantant pour son ami, la nuit dans la forêt.
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La guerre des arbres par Emilie Lefer (6e, collège Les Prés).

Chapitre 1 : tout commence


Vendredi, 17h, collège privé « Les Rosiers ».
La cloche sonna. Comme à son habitude, Lara se dépêcha de quitter son collège pour aller
rejoindre ses amis, Tim et Pauline, à leur cabane secrète. Arrivée là-bas, elle regarda sa
montre : « Oh, je suis en avance ! »
Elle monta dans la cabane et attendit. Quelques minutes plus tard, Lara entendit les
crissements des pneus des vélos de ses amis. Elle se pencha par la fenêtre et cria :
« Alors, vous montez ?!!...
- On arrive ! » dirent Tim et Pauline, à l’unisson.
Quelques instants après, les trois amis étaient en train de feuilleter des revues pour
adolescents.
« Pff… j’en ai assez, qu’est-ce qu’on pourrait faire ? dit Pauline
- J’en sais rien, t’as une idée toi Lara ? renchérit Tim
- J’en ai peut-être une. Vous avez déjà entendu parler du vieux manoir, sur la plaine
des hêtres ? Il paraît qu’il y a àl ‘intérieur un monde magique. Ça vous dirait d’aller y jeter
un œil ? répondit Lara.
- Génial ! On y va quand ? » dirent Tim et Pauline, ensemble.

Chapitre 2 : Le début d’une grande aventure


Samedi, 10h, plaine des hêtres
Ils arrivèrent le lendemain, devant le manoir. Tous les trois étaient ébahis de voir une si
grande maison.
« Bon, on y va ? proposa Tim.
- On est bien obligé renchérit Pauline.
- Bah, qu’est-ce qu’on attend ? » dit Lara.
Ils ouvrirent la grande porte à moitié rouillée et entrèrent dans la grande et vieille
bâtisse, avec Lara en tête. Tout à coup, un grand toboggan en fer, commença à apparaître,
remplaçant le sol du seuil de la porte. Les trois amis, surpris, se laissèrent glisser dans
le grand tube, descendant dans les profondeurs du manoir. À la fin de ce rapide voyage
dans les entrailles de la maison, ils étaient arrivés en bas, la tête la première. Devant eux
s’étendait une immensité verte. Ils se redressèrent sur leur séant et regardèrent droit
devant eux. Ils virent alors une grande vallée. Dans cette vallée, il y avait une belle cascade,
une forêt de hêtres et d’un grand marécage. Les trois amis étaient bouche bée. Tout était
trop beau. Soudain, ils entendirent comme des tremblements de terre, à répétition. Pauline
regarda vers les marécages :
« Euh… Vous savez qu’est-ce que c’est ? dit-elle.
- C’est un monstre, plus précisément un cyclope, répondit Tim.
- Oh, épargne-nous tes cours de mythologie et dépêche-toi ! » cria Lara.
Quelques mètres plus loin, ils trouvèrent une grotte : « Vite réfugions-nous là-dedans ! »
s’exclama Pauline.
C’est ce qu’ils firent.
« Tu crois qu’il nous a vu ? demanda Lara à Tim.
- Les cyclopes sont myopes et ont un très muvais odorat, mais ils ont une bonne
ouïe et un bon sens de l’orientation. Tu vois à quoi ça sert d’écouter en cours ! répondit
Tim.

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- Mais tais-toi bon sang, il va nous entendre, dit Lara.


- Trop tard, dit Pauline, il nous a entendu. »

Chapitre 3 : Une rencontre d’un autre genre


Samedi, 10h30, monde magique
Lara, Pauline et Tim retenaient leur souffle. Devant eux se dressait un énorme cyclope.
Celui-ci était vêtu d’un bermuda couleur cacao complètement déchiré et d’un T-shirt
rouge dans un état alarmant. Il avait des cheveux verts et des pieds gigantesques. Mais
le pire, c’était ses mains, on aurait pu les comparer à des immenses boules de bowling et
sur son front, il y avait un œil de la taille d’un grand ballon de football. Le monstre avait
un langage très particulier, il ne prononçait que quelques syllables des mots qu’il disait,
alors quand il se mit à parler, nos trois aventuriers eurent du mal à comprendre :
« E… an…gers, … ous… ouloir êt… mis… oi ? dit le cyclope
- Vous comprenez ce qu’il dit ? demanda Tim à ses deux amies.
- Oh, on dirait que tu as oublié ton cours de mythologie, n’est-ce pas l’amoureux
d’Ulysse et autres âneries dans ce genre ! se moqua Lara.
- Je t’interdis d’insulter la mytho… répliqua Tim.
- Oh, oh, il y a le gros truc qui s’approche ! » le coupa Pauline.
Effectivement, le cyclope commençait à s’approcher du plus en plus des trois amis. Juste
à ce moment, Lara venait de comprendre le fonctionnement du langage du monstre :
« …ous êt… …es …mis. » demanda une fois de plus le cyclope.
- Hein ?!!!!! … dirent Tim et Pauline.
- Je crois que j’ai compris, ce machin chose ne prononce que certaines syllables
des mots qu’il emploie, s’exclama Lara.
- Donc ce qu’il vient de prononcer veut dire : vous êtes mes amis ? C’est bien ça
Lara ? compris Pauline.
- Exactement ! » répondit Lara.
(Pour une meilleure compréhension de l’histoire, l’auteur s’est permis de traduire les
phrases du cyclope).
« Mais de quoi vous parlez les filles ? demanda Tim, qui n’avait rien suivi de la conversation
des deux amies.
- Laisse tomber, ça vaut même pas la peine qu’on te raconte » dit Pauline.
Pendant ce temps, le cyclope les regardait avec un grand œil rond et la bouche grande
ouverte.
« Oui nous bien vouloir être amis toi, dit Lara s’adressant au monstre.
- Super !!!!! s’exclama le cyclope.
- On dirait qu’il est content, dit Tim.
- Bravo Sherlock Homes !!!! On t’applaudit ! » ironisa Lara.

Chapitre 4 : Une végétation magique


Samedi, 11h10, monde magique
Après leur surprenante rencontre avec le cyclope, les trois aventuriers avaient repris leur
route en compagnie de leur nouvel ami. Quelques minutes plus tard, ils arrivèrent tous
les quatre dans une grande forêt de hêtres. Le cyclope expliqua aux trois amis qu’un
de ces arbres était son ami, mais qu’ils n’avaient pas le droit de se voir car leurs clans
étaient en guerre. Tout à coup, Tim, Pauline et Lara entendirent une voix qui provenait
d’un des hêtres : « Salut, mon vieil ami le cyclope. Ça fait un bail ! » dit l’arbre.

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Entendant cela, le cyclope se jeta sur l’arbre.


« Eh, oh, sert pas trop fort ça fait mal !!! se plaignit le grand hêtre.
- Oh pardon ! s’excusa le cyclope.
- Nous sommes désolés de vous interrompre dans ces retrouvailles, mais votre
ami nous a dit que vos deux clans étaient en guerre, pourquoi ? dit Lara s’adressant à
l’arbre.
- Oh, c’est une longue histoire. Depuis la mort de notre reine, le clan des marécages
et le clan de la forêt se disputent le trône, répondit-il.
- Ah, d’accord. Mais les cyclopes ne sont-ils pas plus forts que vous ? demanda
Pauline.
- Détrompez-vous jeune fille, les cyclopes ne sont pas plus forts que nous. C’est
vrai qu’ils pourraient prendre une hache et nous couper notre tronc, mais nous avons
quelque chose qu’eux n’ont pas, des pouvoirs magiques ! répondit le hêtre.
- Et quels sont vos pouvoirs magiques ? demanda Tim soudain intéressé.
- Eh bien, nos pouvons les transformer en pierre et en glace, dit l’arbre.
- Mais comment combattez-vous, vous attendez que le clan adverse vienne vers
vous ou vous allez jusqu’à eux, demanda Lara.
- Le plus souvent nous nous déplaçons jusqu’à eux, dit le hêtre.
- Et la prochaine bataille, elle est prévue pour quand ? demande Tim.
- Pour demain soir, répondit l’arbre.
- Alors, il faut nous préparer pour la guerre ! » suggéra Lara.

Chapitre 5 : La guerre des arbres


Dimanche, 19h30, monde magique
Les trois amis, le grand hêtre, le cyclope et les deux clans étaient parés pour la bataille.
Dans un premier temps, les clans entamèrent leurs chants de guerre. Puis, ils laissèrent
place à la bataille. Alors ce fut une farandole d’armes et de pouvoirs magiques qui
s’entama. D’un côté, les hêtres lançaient des sortilèges et de l’autre, les cyclopes, eux,
lançaient des haches, des couteaux et autres armes de ce genre. Les trois aventuriers,
eux aussi, prenaient part au combat. Quelques heures après, la guerre était terminée,
et ce sont les cyclopes qui sont rentrés chez eux, fiers d’avoir gagné victorieusement la
bataille. Quant aux arbres, ils étaient tristes d’avoir perdu la guerre, mais le pire, c’est
que l’un des leurs était gravement blessé. Malheureusement, c’était l’ami du cyclope,
le grand hêtre, qui était blessé. Son ami le cyclope était désemparé, il ne connaissait
aucun remède qui puisse guérir son ami. Soudain, Tim eut une idée, il se souvint de
l’émission qu’il avait regardée à la télévision. Celle-ci expliquait comment guérir des
plaies superficielles sur des plantes : « Je sais comment guérir le hêtre, s’exclama-t-il,
tout d’abord il me faut des compresses, de l’eau et enfin des herbes aromatiques. Il faut
faire vite dépêchez-vous !! »
Les minutes passaient et le grand hêtre tenait bon. Enfin, les arbres revenaient avec les
ingrédients qu’il fallait, sauf les herbes aromatiques :
« Nous sommes désolés, mais nous n’avons pas trouvé d’herbes aromatiques. Vous savez,
il est très difficile de faire pousser d’autres plantes que les arbres, car ils laissent passer
très peu de lumière, dit l’un des arbres.
- Bon, ce n’est pas grave. Vous avez bien des pouvoirs magiques, non ? Eh bien
utilisez-les, pour remplacer les herbes aromatiques » dit Tim.
Les hêtres firent le mélange des ingrédients et le disposa sur les compresses. Ils disposèrent
ensuite les compresses sur toutes les plaies du grand hêtre. Ils laissèrent agir quelques
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instants. Et là, miracle, l’hêtre se redresse. Tout le monde était fou de joie. Mais avec
toutes ces émotions, ils avaient oublié l’histoire du règne des cyclopes.

Chapitre 6 : Tout est bien qui finit bien.


Lundi, 10 h, monde magique
Le lendemain, Tim, Pauline et Lara négocièrent longtemps avec les cyclopes, à propos
du règne de leur clan. Après des heures et des heures, passées à essayer de trouver des
solutions au problème, Lara eut une idée :
« Et si on répartissait équitablement le règne, comme cela il n’y aura plus de guerre et la
paix règnera ! s’exclama-t-elle.
- Hum… je trouve que vous avez raison, dit l’un des cyclopes.
- Oui, je trouve aussi. » dit un autre.
Quelques instants après, nos trois amis arrivèrent au clan des hêtres, victorieux. Les
voyant aussi heureux, les arbres se doutèrent qu’ils avaient réussi leurs négociations.
Tout à coup, comme de vulgaires plumes, les trois amis s’envolèrent comme par magie et
ce fut le retour pour eux à la vie normale. Quelques années après, les enfants maintenant
grands ne se souvenaient plus de cette étrange histoire. Quant aux arbres et aux cyclopes,
eux n’avaient rien oublié de cette aventure, et étaient très reconnaissants envers les
aventuriers car grâce à eux, la paix était revenue dans le royaume.

[Sans titre] par Salima Amraoui (6e, collège Les Prés).


Note de l’auteur : J’ai choisi un pommier. Il s’appelle Pomrie. Parce que j’aime les pommes,
leur forme, elles sont juteuses et sucrées. Et mon arbre sera le héros.
Mon histoire se passe au futur au Maroc dans un jardin tropical.
Mon arbre sera un adjuvant et ce sera un héros. Les adjuvants seront Orangé et Bananase.
Les opposants seront Cerisier et Grenadier.

Il sera une fois un pommier qui s’appelle Pomrie. Il est moyen de taille et son tronc est
gros. Ça se passe au Maroc dans un jardin tropical et lui et ses amis habitèrent à côté.
Un jour, les adjuvants Grenadier et Cerisier sont rentrés dans le jardin pour voler la
maison de Pomrie et ses amis.
Mais Pomrie prévient ses amis et tout à coup Bananase lança une banane et Cerisier
tomba. Mais Grenadier lança une grenade à l’Orangé. Mais Pomrie sauta sur l’Orangé
pour l’écarter de la bombe. Il a échappé belle. Et il appela la police et les embarqua dans
leur voiture arbre.

Bananasse et ses ennemis par Dounia Janebaye (6e, collège Les Prés).
Il sera une fois un arbre qui s’appelle Bananasse qui mange des bananes alors que
Pomrie et ses amis viennent jusqu’au maroc pour le prévenir de l’arrivée de Ceri-Frai-
Vign-eige qui arrive avec son armée.
Et alors soudain Bananasse se fit toucher alors il cria :
- Ils m’ont touché ! Ils m’ont touché ! Et ils m’ont volé une banane c’est affreux.
- Nous allons les attaquer. Tiens toi prêt à prendre une saison.

Quand il allait prendre un joueur chacun pour attaquer. Ils virent un petit garçon inconnu.
Il dit :
« Arrêtez cette guerre ne sert à rien. C’est comme si vous vous tapez parce que vous avez
la même race ! »

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- Alors arrêtez de vous battre nous croyons voir des enfants.


- L’enfant a raison arrêtons la guerre. »
Alors, à cet instant ils furent heureux, tranquilles jusqu’à la fin des temps.

Léandre, le pommier triste par Elodie Huilio (6e, collège Les Prés).
Il était une fois, un pommier qui se nommait Léandre. Il avait un frère qui se nommait
Reks. Tous les deux sont en Angleterre. Ils avaient des parents mais ils sont morts à
cause des hommes. Léandre aimait beaucoup ses parents. Dans son cœur, il détestait les
hommes mais il préférait rester neutre. Léandre se disait tous les jours « Les humains
vont le regretter.» C’était un pommier très sombre.
Un jour pendant que Léandre se lamentait, deux jeunes amoureux venaient vers lui. Il y
avait une fille qui se nommait Élodie, elle avait des beaux yeux derrière ses lunettes. Elle
était habillée comme une star. Il y avait un garçon qui se nommait Larsa, il avait de beaux
cheveux marron foncé. Il était habillé comme un noble. Tous les deux approchèrent de
Léandre et ils dirent :
« Regarde Larsa ! Ce beau pommier ! On dirait qu’il est triste ! disait Élodie.
- Peut-être resterons-nous pour qu’il soit heureux ?! » disait Larsa.
Tout à coup, Léandre très en colère commença à parler :
« Vous, humains, que faites-vous devant moi ?!! criait Léandre.
- Pourquoi es-tu si en colère ? disait Élodie.
- Je déteste les humains.
- Pourquoi ?
- Ils ont tué mes parents ! » disait Léandre.
Le jeune couple réfléchit, pendant que Léandre se contrôlait. Le
jeune couple avait trouvé la solution.
Ils avaient réfléchi de faire un club qui protègerait tous les
pommiers du monde.
« J’ai une idée, disait élodie, si nous construisions un grand
club pour protéger tous les pommiers du monde !
- Oui, tu as bien réfléchi Élodie, disait Larsa. Alors
qu’en penses-tu petit pommier ?
- Vous avez raison. Merci à vous jeunes amoureux,
disait Léandre.
- Comment tu t’appelles ? disait Larsa.
- Je m’appelle Léandre.
- Moi, je m’appelle Larsa.
- Et moi, Élodie. »
Le pommier devenait heureux à la place de se lamenter.
Les jeunes amoureux grandirent et se marièrent. Et ils ont toujours pris soin tous les
jours de rendre visite à Léandre, et de lui dire des nouvelles d’eux et du club.

Le saule aux étincelles par Noémie Roussel (6e, collège Les Prés).
Il était une fois, au bord d’une petite rivière, un magnifique saule pleureur, celui-ci en le
regardant, donnait une sensation de tristesse.
Ce saule était planté au bord de cette rivière depuis une dizaine d’années.
Mais, cet endroit n’était pas aussi tranquille que l’on voulait bien le croire. Tout près, il y
avait un petit village extrêmement peuplé qui chaque soir, faisait une fête en l’honneur
de leur richesse incroyable. Mais la journée était encore plus bruyante, il y avait une
petite route sur laquelle klaxonnaient de vieilles voitures.
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Ce pauvre saule pleureur était le seul arbre de cette misérable et bruyante prairie et il se
sentait seul, fatigué de tous ces bruits qui retentissaient jours et nuits. Plus les années
passaient, plus il était triste et épuisé. Mais ce saule était tellement affecté, qu’au bout
de quelques années, il se recroquivella sur lui-même les yeux fixés sur la rivière, ce qui
donnait encore plus une sensation de tristesse.

Mais, un jour que le soleil frappait sur toute la prairie y compris le village, tous les
villageois se rassemblèrent autour de la rivière à cause du manque d’eau.
Mais soudain un homme se leva et cria à tous les villageois : « Pourquoi rester avec une
richesse tellement grande sans pouvoir quoi en faire ! Débrouissallions cette prairie et
abattons cet arbre pour agrandir notre village et construisons un parc d’attraction pour
peut-être enfin être signaler sur les cartes. » dit-il avec détermination.
Juste après, tout le monde se mit à crier en chœur pour dire qu’ils étaient d’accord.
Mais, sous l’ombre du saule, surgit une silhouette effrayante : celle du maire du village.
Il sortit de l’ombre du saule et l’on pouvait apercevoir son regard glacial.
Le maire se mit à regarder l’homme qui avait créé ce raffut. Il leva la main, l’autre
homme fit de même, ils se serrèrent la main et le maire tellement heureux de l’idée
qu’avait eu l’autre homme, rigola en lui faisant une accolade : « Ce projet sera réalisé le
mois prochain. » dit le maire fou de joie.

Quelques jours plus tard, on apercevait des affiches de construction partout sur les murs
du village. Un petit garçon vêtu de blanc du nom de Jim sorti du village tout intrigué,
s’avança vers le saule, s’arrêta devant et dit d’une voix douce : « Voici le fameux saule
pleureur de la prairie que l’on va abattre, voici le saule dont mes parents m’ont tant
parlé. »
Le petit Jim regardait le saule sans ressentir la moindre sensation de tristesse, ce qui,
jusqu’à aujourd’hui, n’était jamais arrivé. Ce petit Jim n’était pas comme les autres petits
garçons, il vivait avec sa famille dans une petite maison reculée du village. Le petit Jim
était un petit garçon très gentil qui ne voulait pas que sa prairie soit détruite et encore
moins ce pauvre saule car, il aimait autant cet endroit autant qu’il aimait sa mère.
Jim regardait avec intrigue, ce pauve saule pleureur.
Mais quelques minutes plus tard, il s’avança vers le saule et arrivé à son tronc, il l’enlaça
en pleurant : « Je ne veux pas que tu sois abattu, dit-il en larmes, je ne veux pas que l’on
te transforme en table ou meuble pour le maire, cette prairie c’est chez moi et sans toi,
le cœur de la prairie, la prairie n’existerait pas !! »
Alors le saule se mit à faire couler des larmes sur son tronc. Le petit Jim comprit tout
de suite que cet arbre n’était pas comme les autres, qu’il y avait une sorte de magie
au fond de lui. Alors à ce moment, Jim se jura de faire tout son possible pour sauver la
prairie et le saule pleureur. Le lendemain matin, le petit Jim dessina des affiches contre
la destruction de la prairie qu’il colla sur les affiches de construction. Quelques minutes
après, tout le monde se rassemblait autour des affiches de Jim, même ses parents et ses
camarades de classe se mirent autour.

Le jour d’après, dans la salle de classe de la maîtresse de Jim, il essaya de convaincre ses
camarades de classe de se joindre à lui pour empêcher le maire de détruire la prairie car
demain était le grand jour, mais aucun de ses camarades ne lui répondit. Le petit Jim se
sentait triste car il pensait que ses camarades se joindraient à lui.

Ça y est, le grand jour était arrivé, les bulldozers étaient en place, et tout le village s’était
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rassemblé autour du saule pleureur. Les bulldozers étaient monstrueux, ils faisaient
penser à d’énormes monstres jaunes. Les bulldozers se mirent en marche et alors qu’ils
s’approchaient du saule, le petit Jim surgit du village et se plaça devant le saule ce qui
barrait la route aux bulldozers. À ce moment le maire devint rouge de colère, plus encore
qu’une tomate en train de bouillir :
« Bouge toi de là petit avorton, aboya le maire, bouge toi !
- Non je ne bougerais pas de là tant que vous ne renoncerez pas à votre projet de
démolition !! dit le petit Jim bien sûr de ce qu’il voulait. »
Les parents du petit Jim, bien d’accord avec lui, le rejoignirent et surtout pour le défendre
et le protéger du maire et de ses bulldozers :
« Si vous voulez détruire cet arbre et faire du mal à notre fils, vous devrez nous passer
sur le corps !!
- Nous aussi, dirent les camarades de classe de Jim en s’avançant vers le saule, il faudra
nous passer sur le corps !! Nous avons bien réfléchi à la proposition de Jim et nous
sommes tous avec lui !! »
Alors commes les camarades de Jim étaient tous les enfants du village, tous les parents du
village, bref tout le village se rassemblèrent devant le saule et les pères qui conduisaient
les bulldozers, rejoignirent tout le monde. Le petit Jim se mit devant tout le monde et dit
au maire : « Vous voyez monsieur le maire, nous aimons notre prairie et encore plus le
saule et, en période de canicule, cette rivière nous a bien aidé et puis, maintenant, vous
êtes seul face à notre village ! »
Le maire courut vers sa voiture en laissant tomber les clés du village, démarra sa voiture
et dit à tout le village : « Je ne reviendrais plus jamais dans ce trou perdu !!! »
Une fois que le maire avait quitté la prairie pour toujours, Jim ramasa les clés du village
et demanda à tout le monde : « Maintenant que l’ancien maire est parti, nous devons
bien en élire un nouveau ? »
Alors l’homme qui eut l’idée de détruire la prairie se leva, et proposa : « Même si j’ai
créé une histoire qui a fait fuir le maire, je vous propose d’élire en temps que maire et
mairesse, le père et la maire de ce fabuleux petit Jim !? »
Un silence se fit pendant quelques minutes et soudain tout le monde se mit à crier de
joie.
Tout le village porta Jim et ses parents jusqu’à la mairie et l’homme aux si bonnes idées
dit : « Voici votre nouvelle maison. »
Jim donna les clés du village à ces parents et le père de Jim dit à tous les villageois : «
Gloire à notre prairie ! »
Et tout le monde répéta mille et une fois cette phrase. Jim s’écarta du village et courut
vers le saule et lui dit : « Tu sais même si tu ne parles pas, je t’aime comme tu es. »
C’est alors que le saule se sentant renaître, se redressa, toutes ses petites feuilles
tombèrent ne restant plus que ses tiges, et, sur ces tiges se mirent à pousser des étincelles
magnifiques aussi belles que des rubis. Maintenant, l’arbre était aussi étincelant qu’un
petit soleil.
Jim, impressionné comme jamais, se mit à enlacer le saule et des années après le saule
brillait autant que la première seconde, des personnes aux quatre coins du monde
venaient contempler le saule si magnifique. Et ainsi pour faire moins de bruits sur la
prairie, les moyens de transport furent changés, le maire et la mairesse vécurent très
longtemps et restèrent longtemps maire et mairesse, le petit Jim resta très longtemps
l’ami du saule et ne sera jamais abattu et c’est ainsi que cette histoire se termine.

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La belle histoire par Fériel Ghehioueche (6e, collège Les Prés).


Il était une fois un couple américain qui habitait à New-York. Ce couple était une femme
nommée Sabrina âgée de 24 ans et un homme nommé Mounir âgé de 26 ans.
Ils étaient tous les deux d’origine algérienne.
Sabrina était née en Algérie à Oran mais elle était venue en Amérique à l’âge de un an
et n’était plus jamais revenue en Algérie.
Mounir n’était jamais parti en Algérie mais il parlait très bien arabe.
Un jour, ils décidèrent d’aller se marier en Algérie à Alger et d’emménager là-bas.
Le jeune homme et la jeune femme allèrent le 26 juillet 2009 visiter une villa qui était
composée d’un très grand jardin avec plusieurs arbres.
Mais la jeune femme découvrit qu’il y avait qu’un seul palmier dans tout le jardin et trouva
ça très bizarre car en Algérie il y avait beaucoup de palmiers. Le couple emmènagea et
décida qu’ils allaient se marier un an après.
Un jour, Sabrina avait faim et voulait manger du couscous, elle descendit à la cuisine et
trouva une grande assiette de couscous, elle se disait que c’était Mounir qui lui avait
préparé.
Le soir, quand Mounir rentra du travail, elle le remercia mais il lui disait qu’il n’avait rien
fait.
À chaque fois qu’elle voulait quelque chose, cette chose arrivait.
La jeune femme réfléchissait comment ces choses pouvaient arriver et conclut que cela
arrivait depuis le jour où elle avait rencontré le seul palmier de son jardin.
Elle alla voir le palmier qui lui dit :
« C’est moi qui fait ça !
- Mais pourquoi tu parles et pourquoi tu fais ça ?
- Tous les arbres parlent, nous sommes des êtres vivants et je peux faire tout ce
que vous voulez, je suis là pour vous servir. »
Elle lui demanda de ne plus l’aider car elle voulait faire tout toute seule car elle était une
femme au foyer.
Mais un jour l’arbre mourut.
Sabrina était tellement triste qu’ele décida de planter cent palmiers dans son jardin.
Et une semaine après ce drame, le couple se maria.
Ils eurent deux filles et deux garçons et vécurent heureux.

Lili et Pierro par Roseanne Froger (6e, collège Les Prés).


Chapitre 1 : La vie de Pierro
Il était une fois, un petit chêne qui se nommait Pierro. Ce dernier avait des parents qui,
peu de temps après sa naissance, avaient été complètement déracinés par une tempête.
Le petit Pierro se sentait extrêmement seule avec le cours d’eau qui passait juste à ses
pieds. Des lianes et quelques fleurs lui poussaient dessus et c’est ce qui donne toute sa
personnalité. Pierro avait eu, auparavant, un frère nommé Mathis. Celui-ci mourut dans
la tempête avec ses parents. Pierro eut beaucoup de peine et, il a tellement pleuré que
ça a formé le petit ruisseau qui, maintenant, coule à ses pieds.

Chapitre 2 : Une famille qui a volé les larmes de Pierro


Un jour, alors que Pierro dormait encore, le bruit mélodieux de l’eau s’arrêta. Pierro se
réveilla d’un coup. « Mes larmes ont disparu ! » Le lendemain, une petite fille du nom de
Lili arriva devant l’arbre. Elle vit que Pierro était triste, elle lui demanda pourquoi mais
Pierro ne répondit pas. Elle se retourna et vit une tranchée sans eau. Lili dit :
« C’est à cause de cette rivière n’est-ce pas ?

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Jeu concours CONTEZ LES ARBRES

Moins de 12 ans

- C’était les seuls restes de mon frère.


- Je peux aller te rechercher tes larmes si tu veux, c’est mon père qui les a prises
pour notre maison car nous n’avons pas de quoi nous acheter des bouteilles d’eau.
- Je vais tuer ton père, dit Pierro énervé.
- Mais tu n’as même pas de bras », répondit Lili.
Pierro se remit à pleurer et Lili dit : « Oh, je suis désolée. » Et elle partit.

Chapitre 3 : Tout est bien qui finit bien


Une semaine plus tard, Lili revient avec toute sa famille. Lili dit :
« Je reviens pour te rendre tes larmes.
- Oh, merci beaucoup Lili et merci à toute à ta famille. Pour vous remercier, j’ai un
petit cadeau. »
L’arbre se déplaça légèrement sur la droite. Toute la famille se pencha sur le trou qui était
sous l’arbre. Lili dit : « Oh ! Regardez tous ces cadeaux. »
Et toute la famille sauta dans le trou. L’arbre reboucha le trou. Tout à coup l’intérieur
était comme le paradis avec des anges. L’arbre se laissa mourir et il les rejoignit. Ils se
retrouvèrent tous ensemble et tous étaient dans une grande prairie, et l’hiver Pierro
était tout nu (sans feuilles) alors Lili cousit des vêtements chauds tout l’hiver. Et pour les
autres saisons, Pierro avait ses propres feuilles.

Bruno et l’arbre magique par Zéphyr Caré (6e, collège Les Prés).
Il était une fois un petit garçon qui était orphelin, ce petit garçon s’appelait Bruno, et il
vit dans une grande maison qui était un orphelinat.
« Je m’ennuie tout le temps, dit Bruno. J’aimerais bien m’intéresser à la nature. »
Bruno se sauva de l’orphelinat pour essayer de trouver un arbre très grand. 20 minutes
plus tard, Bruno voit un arbre qui doit mesurer environ 3,5 m.
Bruno s’étonna « Mais il est un peu trop grand par rapport aux autres arbres. »
Cet arbre était brillant du tronc jusqu’à la tête, cet arbre était fait de cristaux.
« Je vais t’appeler ‘’Cristalliaux’’ » dit Bruno.

Le lendemain Bruno dut partir de la ville pour ne pas se faire retrouver par son
orphelinat.
« Je ne vais pas partir sans mon arbre alors je vais essayer de trouver du matériel pour
porter l’arbre avec moi en dehors de la ville » dit Bruno.
Une fois arrivé au village le plus proche, Bruno vit son arbre tout gris, des personnes
avaient pris les cristaux de l’arbre pour les revendre.
« Je vais le laisser ici maintenant, je n’en veux plus. »
Bruno n’ayant pas de quoi s’abriter, il toque à toutes les portes du village. Une vieille
dame lui dit d’entrer. Une fois entré chez elle, la vieille dame dit : « Tiens tu pourrais faire
mon ménage ou sinon, tu seras transformer en crapaud tout globuleux. » À ce moment,
Bruno se rappelle quand son père l’avait abandonné dans une forêt. Bruno ne voulant
pas travailler, la vieille dame dit :
« Je vais te transformer en crapaud, petit vaurien.
- Non, je ne veux pas. »
Son père désolé de l’avoir abandonner en forêt, s’est dit : « Je vais rechercher mon
garçon. »

Son père entendit Bruno, son fils, dans la maison : « Mais, je connais la vieille qui habite
dans cette maison. »
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Moins de 12 ans
Jeu concours CONTEZ LES ARBRES

Le père de Bruno casse les murs de la maison et tue la vieille dame et récupère son fils.
« Je suis content de te revoir, disent Bruno et son père.
- Rentrons chez nous et arrêtons de nous disputer » dit le père de Bruno.
En revoyant sa mère, Bruno dit : « Je t’aime maman, je t’aime ! »

[Sans titre] par Oussama Abartah (6e, collège Les Prés).


Note de l’auteur : l’arbre que j’ai choisi est l’oranger parce que j’aime beaucoup des
fruits dans un arbre et la forme et la couleur et aussi j’aime beaucoup l’orange.
Le héros de l’histoire sera un autre personnage que j’inventerai qui sera gentil.
Mon histoire se passe maintenant.
Mon histoire se passe dans un jardin andalou.
Les adjuvants sont des jardiniers qui s’occupent du jardin.
Les opposants attaquent les jardiniers pour prendre les oranges.

Il était une fois un jardin andalou qui appartenait à un petit garçon. Il lui a été offert
pour ses 12 ans. Mais voilà que le petit garçon n’avait personne même pas une sœur ou
un frère, rien que ses parents. Mais lui voulait quelqu’un avec qui jouer, parler. Et alors
un jour, il va voir son jardin et il aperçut un magnifique oranger et il voulut prendre une
orange et soudain l’arbre dit au petit garçon. « Mais ça fait mal aïe aïe !!! » Et le petit
garçon impressionné par cet arbre recula et dit à l’arbre :
« Mais tu parles ?
- Bah oui, je parle.
- Mais comment ça se fait ?
- Bah je suis un arbre magique.
- Waw mais c’est magnifique.
- Pourquoi c’est magnifique ?
- Bah en fait j’t’explique : moi j’ai eu ce jardin pour mes 12 ans mais voilà que je
m’ennuie un peu. J’ai personne avec qui jouer tu comprends ?
- Oh oui, je comprends. Moi aussi en fait je m’ennuie un peu tout seul dans ce
jardin à bronzer.
- Bah, c’est génial, on pourra jouer, parler et tout et tout.
- Oui mais c’est que je suis un arbre et je ne peux pas jouer et bouger et tout, tu
vois ?
- Mais c’est pas grave ça, je pourrais te parler et faire plein de truc, quoi.
- Bah moi, je suis d’accord avec ça et bien on pourrait faire connaissance pour
commencer. Moi c’est Jille et toi ?
- Moi c’est Stéphane, enchanté de faire ta connaissance.
- J’en suis ravi moi aussi. »
Et les deux amis s’échangèrent beaucoup de choses et devinrent amis jusqu’à la fin de
leur vie.

L’olivier magique par Mathis Nozais (6e, collège Les Prés).


Nous sommes en l’an 2300, par une belle journée de printemps, des enfants jouent dans
la forêt de Geustate.
Chacun se trouve un arbre pour y grimper mais le pauvre Gaétan, petit garçon blond de
10 ans, lui, ne trouve qu’un petit olivier.
En grimpant sur ses branches, il a l’impression qu’elles bougent comme les tentacules
d’une pieuvre et ce n’est pas tout, ce petit olivier parle aussi.

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Jeu concours CONTEZ LES ARBRES

Moins de 12 ans

Le lendemain, Gaétan doit aller à l’école. En allant à l’école à vélo, il voit de gros camions
à côté desquels se trouvent des hommes en train de couper les oliviers.

Pour sauver son ami, il tend le bras pour les arrêter mais au lieu de cela, il a très mal
à la tête. Il découvre alors qu’il peut casser ce qu’il veut. Il tend donc son bras vers
les camions et les tronçonneuses. Peu de temps après, un des hommes s’approche de
l’olivier pour le couper mais sa tronçonneuse ne démarre pas. L’olivier est donc sauvé
mais Gaétan se trompe.
Deux jours plus tard, en classe, Gaétan a l’impression que l’olivier lui parle et lui dit : «
Au secours Gaétan, viens m’aider. Les bûcherons sont de retour !!! »
Au même moment, le professeur appelle Gaétan pour aller au tableau faire une division.
Il n’a pas le temps de dire « mince » qu’il se trouve au tableau alors qu’il était encore à
sa place. Il comprend que maintenant, il peut se dédoubler.
Alors, il se dédouble pour aller sauver son ami l’olivier et son double allait l’aider dans
cette tâche.

Gaétan (sa doublure) explique au bûcheron que l’olivier parle et qu’il est magique. Les
bûcherons ne le croient pas. Alors il demande à l’arbre de lui faire apparaître 100 galaxies
Alpha2, monnaie de Geustate, équivalant à 200 euros.
L’olivier les fait apparaître et les bûcherons ainsi satisfaits, partent.
Ils vont voir le Maire de geustate pour lui raconter ce qu’ils ont vu. Le Maire n’en croit
pas ses oreilles. Malgré ses doutes sur cette histoire, il organise quand même une grande
fête en honneur de l’olivier.
Il fut d’ailleurs baptiser « l’olivier magique ». À partir de ce moment-là, le village est
devenu le plus riche et le plus joyeux de toute la galaxie Alpha2.
« Ah oui, car cette ville est à des dizaines de milliers d’années lumière de la Terre. »

Changement de couleurs dans la vie de Luciole et Loustique par Tiphaine Cado (6e,
collège Les Prés).
Les héroïnes de cette histoire sont Luciole (Lulu) et Loustique (Lili) qui se promenant
dans la rue voient plein d’arbres. Elles arrivent devant chez Lulu alors qu’il n’y avait
aucun arbre. Et là, Lili qui baissait la tête dit à Lulu : « Regarde ce tout petit arbre !
- quel arbre ? demande Lulu.
- Ici, le tout petit avec plein de branches. »
Mais malgré toutes ses branches, il y avait un problème, il n’avait qu’une seule feuille
c’est pourquoi on le surnomma Papillon.

Lulu découvre que quand l’on casse une branche une feuille faisait son apparition. Lulu et
Lili trouvent ça vraiment bizarre, alors, un jour, Lulu décide de le déraciner mais lorsqu’elle
a voulu le faire de nombreuses taupes l’en empêchèrent. Alors Lulu va chercher de l’aide
auprès d’un gentil jardinier (Gaston). Gaston qui était en vacances lui dit :
« Je viendrais demain.
- D’accord, alors à demain », répond Lulu.
Le lendemain comme promis Gaston est là. Il met du produit pour les faire fuir et Lulu
peut alors enlever Papillon pour s’occuper de lui.
Le lendemain, tout va bien Lulu va au collège comme d’habitude mais, le soir lorsqu’elle
revient elle découvre sa chambre en bazar et s’aperçoit que Papillon est devenu énorme
et moche. Inquiète, elle appelle Gaston :
« Gaston, Papillon est énorme, il a quelque chose, je fais quoi ?
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Moins de 12 ans
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- Ne fais rien, j’arrive. »


À son arrivée, Gaston est d’abord étonné puis reprend ses esprits.
« Je… je… je lui donne quoi ? demande Lulu paniquée.
- Je vais lui donner un énergisant.
- Mais il est orange ! Non non non tu ne lui donnes pas ça, hors de question.
- Mais si !
- Pourquoi ? il va changer de couleur avec ça !
- Mais non, c’est quelque chose de spécial, crois-moi.
- OK, très bien. »
Mais finalement, l’effet n’aura été que de courte durée. Le lendemain il est certes tout
petit mais également recroquevillé. Alors, au petit déjeuner, elle lui donne du lait et des
tartines et part au collège tout de même pas très tranquille.
Après sa journée, elle rentre et là Papillon a changé de couleur, il est tout bleu. « Quelle
catastrophe ! » dit-elle. Elle rappelle aussitôt gaston qui lui répond :
« Je ne sais pas quoi lui donner !
- Je vais appeler Lili, elle va peut-être m’aider.
- Allo, Lulu, que se passe-t-il ?
- Il se passe que Papillon a changé de couleur !
- C’est étrange, attends demain et rappelle moi.
- Très bien, à demain. »
Le lendemain, il a disparu. Lulu se demande ce qui se passe. Affolée, elle va dehors,
appelle ses voisins mais personne ne sait où est passé Papillon. Le soir quand sa mère
arrive, elle lui demande :
« Tu n’as pas vu Papillon ?
- Non, c’est qui Papillon ?
- Mon petit arbre…
- Haha ha, je l’ai jeté.
- Mais pourquoi ?
- Parce qu’il avait changé de couleur, il était tout vert.
- Tu l’as mis où ?
- Dans la forêt, pourquoi ? »
Sans tarder Lulu va le chercher et le ramène. La nuit passe et de nouveau il a changé
de couleur, aujourd’hui il est rouge. Lulu se décide à appeler Gaston qui lui conseil de le
nourrir et le lendemain, il est beau et magnifique.

Papillon entre les mains de Lulu retrouve une belle forme et de belles couleurs.
Lili trouve aussi une idée, si on prend une branche et qu’on la plante, 10 jours plus tard
nous n’aurions plus de branches mais plein de petits arbres. Ainsi il y en aurait plein en
bas de chez Lulu. Le petit arbre surnommé Papillon reste avec Lulu car il ne supporte
plus le froid et la lumière. Gaston qui n’avait aucun travail en a désormais de trop. Quant
à Lili, elle décide d’aller habiter dans le même immeuble que son amie avec ce beau
paysage sous ses fenêtres. Aujourd’hui, les habitations manquent alors il faut faire des
maisons ce qui anime la ville.
La vie est belle, tout le monde est heureux.

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Moins de 12 ans

Les abeilles, la ruche, et l’arbre par Eva Midol (6e, collège Les Prés).
Il était une fois, dans la campagne profonde, un arbre nommé Cérifraivigneige. Celui-ci
accueillait des abeilles dans ses branches pour y faire leurs ruches et leurs miels. Né
d’une longue famille de fruitiers, il présentait une particularité un mélange de tous les
fruits de ses ancêtres.
Un jour, un grand nombre d’abeilles arrivent soudainement vers lui en pleurant et disent
:
« Aide-nous, aide-nous !
- Mais que se passe-t-il ? »
La reine des abeilles sort un livre sur l’an 2050 et dit :
« Sais-tu quand 2050 nous risquons de disparaître à cause des pollueurs.
- Pourquoi ? Ils sont arrivés ici ?
- Oui ! »
Cerifraivigneige et ses abeilles discutèrent quand l’arbre dit :
« Avez-vous jamais entendu parler de la ruche d’or ?
- Mais oui, bien sûr, en allant la cherche tous nos vœux se réaliseront !
- Exactement ! Qu’attendons-nous pour la chercher !
- Allons-y ! »
Tous ensembles ils partirent sur la route de ce très long voyage.

Des endroits lugubres, très dangereux, voire même effrayants, les attendaient, des
montagnes abruptes, des cascades immenses, une forête aussi grande que l’Amazonie…
Jusqu’au jour où ils arrivèrent au pied de l’Himalaya en direction de l’Everest. Au bout
d’une très longue montée, ils arrivèrent enfin devant la belle et grande ruche d’or. Au
moment de faire les vœux, les pollueurs arrivèrent nombreux. Mais, les vœux ne peuvent
se réaliser en leur présence.
« Oh non ! Ma reine comment allons-nous nous en sortir ?
- J’ai une idée, Cerifraivigneige peux-tu nous aider ?
- Bien sûr, je peux utiliser certains de mes fruits en guise d’armes.
- Les cerises et les fraises sont de mini bombes odorantes (même pas chimiques),
les vignes (raisins) seront très bien pour utiliser des sarbacanes (mini projectiles) et la
neige pour un besoin rafraichissant !
- D’accord dans ce cas, les abeilles, toutes à vos DARDS !!! »
C’était une bagarre effroyable il y avait des jambes, visages, mains… enflés, de la neige
partout… Certaines abeilles sont mortes. Mais les vœux de la reine sont de donner
une seconde vie à toutes les abeilles du monde, de la terre, de l’univers… Et ceux de
cerifraivigneige sont de faire disparaître tous ces pollueurs de ce monde merveilleux.
La reine commença :
« Toi ruche d’or exauce mes vœux s’il te plait !
- Oui, mais il te faut trouver un arbre pour que je puisse m’y installer.
- Vas sur Cerifraivigneige.
- Bien, maintenant que je suis installée quels sont tes vœux ?
- Redonne une seconde vie à mes abeilles et fait disparaître tous ces pollueurs.
- Je veux bien, et toi Cerifraivigneige, fais donc un vœu !
- Je souhaite avoir des arbres comme moi. »
Tout ce qui fut demandé fut réalisé.
Et c’est ainsi que les abeilles continuèrent de fabriquer du miel et leurs ruches sur tout les
Cerifraivigneige. Cerifraivigneige quand à lui fut heureux et eut beaucoup d’arbrisseaux
avec Cerifraivignette.
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Moins de 12 ans
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[Sans titre] par Alexandre Pinelle (6e, collège Les Prés).


Cela se passe il y a très longtemps, dans les années 1675. Un jeune arbre appelé Louis,
il se promène avec ses amis Jean, Petit Pied et Havre. Il voit comme tous les jours le
boucher, le boulanger. Il passe aussi devant la forêt maudite, la maison de Christopher,
de Linda et de leurs parents. Puis ils rentrent chez eux et embrassent leur femme et leur
enfant. Le lendemain, ils firent le même chemin mais ils ne virent personne, ils firent le
tour du village mais toujours rien. Ils rentrent chez eux, rien. « Nous ne trouverons rien
ni personne », dit Jean.
Mais à ce moment sur une maison carbonisée, une longue flèche avec un mot au bout.
Louis le prit et le lit. Il était écrit :
« J’ai capturé tout le village, les femmes, les enfants et même les hommes. Ha ! Ha ! ha !
Si vous voulez tous les retrouver. Apportez 100 000 pièces d’or à la falaise.
Signé le Green »

« Oh ! Mon dieu le green a enlevé tout le village dit petit Pied.


- 100 000 pièces d’or où allons-nous trouver tout ça ? dit Havre.
- Nous allons devoir aller chez les gens prendre ça, dit Louis.
- Oui, mais il n’y aura pas assez d’argent, dit Havre.
- Sinon, nous allons devoir affronter le Green, dit Louis.
- D’accord, allons-y », dit Petit Pied.
Les quatre amis partirent pour entreprendre une longue et lourde quête. Ils durent
commencer à traverser la forêt maudite selon la légende il y vit un terrible monstre. Ils
commencèrent à traverser la forêt. Il ne se passa rien. « Cela n’est pas si terrible que ça,
il n’y a aucun monstre », dit Jean.
Ils continuèrent leur chemin et vers la fin un bûcheron apparaît. « Oh non un bûcheron
c’est lui le monstre », dit Petit Pied.
Le bûcheron se jeta sur Havre et le coupa en deux. Ces trois amis étaient outrés. Louis
s’énerva et sauta sur le bûcheron ce fut une lutte acharnée et louis gagna grâce à la
hache du bûcheron et lui coupent la tête.
Il dit : « Bien fait pour toi. »
Ensuite, ils doivent traverser la colline des dunes. On ne pas pourquoi on la nomme ainsi.
Ils la traversèrent et tout d’un coup, ils commencèrent à s’enfoncer dans la terre. « Des
sables mouvants », dirent-ils.
Ils s’enfoncent et ils s’arrivent devant la falaise. « Un passage secret », dirent-ils.
Il monte [en de] la falaise trouvent la cachette du Green libèrent les villageois et rentrent
chez eux. Quand le Green rentra il ne trouva rien. Il s’énerva et alla au village par un
passage secret.
Quand le Green arriva au village il ne trouva rien ni personne, il fouilla tout le village
rien. Il entendit. « On a eu le Green, on a sauvé tout le monde. »
Alors le Green se dit : « Si je les attendais je pourrais leur tendre un piège. »
C’est ce qu’il fit. Ils arrivent au village, le Green lâche des rondins de bois sur les habitants
du village les assomma. Mais Louis qui ferme la marche ne fut pas assommé, il monta
sur une maison, sauta sur le Green et commence à l’étrangler.
Le Green se débata, réussit à se défaire. Louis eut une branche tordue à cause du Green,
Louis prit une barre de fer et assomma le Green. Il réveilla tout le monde. Il eut un
débat pour savoir ce qu’il fallait faire du Green. Certains voulaient le brûler, d’autres le
transpercer avec une épée. Mais ils décident de l’exiler dans les contrées obscures. Ce
qu’ils firent. Et l’on entendit plus jamais parler du Green, jusqu’à la fin des temps.

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Moins de 12 ans

Max et le bûcheron par Arthur Robert (6e, collège Les Prés).


Il était une fois, jadis dans une ville, se trouvait une maison à côté d’un grand parc. Il
y avait dans le jardin de cette maison trois chênes dont deux grands et un petit qui se
nommait Max.

Un jour, le père de la famille décida d’abattre les trois chênes, alors sans attendre il
appela un bûcheron pour les abattre le lendemain.

Max avait très peur, le soir il n’arrivait pas à dormir alors il regarda le ciel mais une
puissante lumière l’aveugla, une fée apparut et lança un sort à Max ; alors des mains
commencèrent à pousser de ses branches, ses racines devinrent des jambes et des pieds
ainsi que des yeux commencèrent à apparaître. La fée lui dit : « Max cours ! Cours !
Aussi loin que tu peux. »
Les parents se réveillèrent et dirent :
« Elle a raison, va, cours le plus vite possible et le plus loin que tes jambes te porteront.
- Et vous ?
- Je crois que nous vivons nos dernières heures », dirent-ils d’un ton triste.

Max courut le plus vite possible et ainsi il s’arrêta et s’endormit dans un buisson. Le
lendemain un enfant étonné le trouva ainsi, Max se réveilla en sursaut et dit :
« Salut, non, ne t’en vas pas, s’il te plait reste. Moi c’est Max et toi c’est comment ?
- Moi je m’appelle Tony ma maison est là-bas.
- Tu ne sais peut-être pas mais ton père veut nous faire abattre. Je me suis échappé
mais surtout ne dis à personne que tu m’as rencontré. Bon maintenant je dois y aller. »
Il raconta la suite de l’histoire avant que le garçon ne prononce :
« Où ?
- Je ne sais pas, là où mes jambes me porteront. Loin, très loin.
- Alors je reste avec toi je ne te lâcherais pas d’une semelle.
- Non, non et non, c’est trop dangereux.
- Alors tout le monde le saura même mon père et je lui dirais où tu vas !!
- Tu n’oserais pas ?
- Bah oui pourquoi ?
- Bon c’est d’accord va à l’école sinon ton père se doutera de quelque chose.
Rendez-vous ce soir après l’école ici-même.
- D’accord c’est compris. Reçu 5 sur 5 chef.
- Si tu vois passer un bûcheron ne lui dit pas que tu m’as vu ok ?
- Oui je serais muet comme une carpe. »
Et il s’en alla tranquillement. Pendant ce temps-là, le père de la famille du nom de
Georges attendait avec impatience le bûcheron. Il devait venir vers 17h00.
Il était 16h30 le garçon rejoignit Max :
« Max tu es là ??? demanda-t-il en chuchotant.
- Oui dans les buissons viens !
- Où es-tu ??
- Là à côté de toi.
- Ouf. Bon où allons-nous ??
- Si tu veux me suivre. Il faudra traverser des étapes dangereuses.
- D’accord on y va ??
- Oui, c’est parti.
- Bon tu avances ?? À quoi tu penses ??
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Moins de 12 ans
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- À mes parents je suis triste.


- Mais je suis là pour toi, allez il faut bouger, le bûcheron va arriver et tu sais
pourquoi tes parents ont fait ça, car ils voulaient que tu vives, ils voulaient te sauver des
griffes du bûcheron. Tu comprends maintenant. Ils veulent te protéger. Alors pour ne pas
les décevoir on y va c’est ce qu’ils voulaient.
- D’accord donc je ne les décevrais pas allons-y !!! »
Et ils partirent vers la forêt. Pendant ce temps chez les Dupond le bûcheron venait d’arriver
et en quelques coups de hache il abattit les deux arbres sans pitié. Le père content de
ses exploits, alla remercier le bûcheron et remarqua que le tout petit manquait à l’appel
et dit d’un ton sec :
« Retrouvez-moi cet arbre au plus vite sinon j’irais seul le déraciner. C’est compris sinon
je me plaindrais à votre patron, d’accord.
- Oui monsieur. »
Ainsi il reprit la parole pour ajouter : « Ramener le moi mort ou vif ! »
Le bûcheron s’en alla dans sa camionnette toute usée par la pluie salée.

En mêm temps Max et Tony s’éloignèrent de plus en plus de la maison des Dupond. En
traversant la forêt, Max parla doucement pour ne pas qu’on l’entende :
« Sinon garde le rythme on arrivera au bout de la forêt avant la nuit.
- Ok mais tu es sûr ? » demanda-t-il en regardant Max d’une façon bizarre.
Soudain ils entendirent un bruit rouillé. Ils se retournèrent voyant une camionnette. Une
personne descendit du véhicule avec une hache à la main. Max et Tony se cachèrent
derrière des arbres. Max se trouvait derrière un gros hêtre vieux et grand. Il jeta un coup
d’œil derrière si le bûcheron se trouvait bien là. Il regarda vaguement et soudain devant
lui se trouva un homme, avec une hache, les bras tendus en l’air. Max eut la peur de sa
vie et Tony d’un acte courageux le poussa hors de portée de la hache et ils coururent le
plus vite possible.

Les années passèrent et je crois bien qu’ils firent le tour du monde poursuivis par le
bûcheron en passant par les chutes du Niagara, les champs des grandes plaines
d’Amérique, la ville de Las vegas et ses casinos, ainsi que tout près de l’Amazonie. Ils
franchirent l’Océan Atlantique et l’Océan Pacifique. Ainsi ils finirent par revenir à leur
point de départ où les parents de Tony pleuraient morts d’inquiétude. Ces derniers les
retrouvèrent dans les bois au moment même où Max et Tony couraient pour éviter la
mort. Max trébucha. À l’instant où il allait se faire embrocher par la coupante hache,
le père de Tony, M. Dupond, réalisa comme c’était horrible. Il mit son fils à la place de
l’arbre et s’imagina ce que ses parents ressentiraient en voyant cette scène. Alors d’un
coup il cria :
Non !!! Ne touchez pas à cet enfant mêma pas du bout de la lame de votre hache. Est-ce
clair ?
- Pourquoi ? demanda-t-il d’un air surpris.
- Je ne sais pas ce qui m’a pris. Je voulais me venger et les abattre mais ce n’était
pas une très bonne idée ; je ne me le pardonnerais jamais, partez et ne remettez plus
jamais les pieds ici !! »
Le bûcheron en rage reparti avec son véhicule. Et le père prononça ces mots : « Je, je…
suis v… vraiment désolé. »
Max répondit d’un air joyeux sans le gronder : « Ce n’est pas grave, tout le monde fait
des erreurs, mais vous ne le referez plus. J’en suis sûr. »
Il s’en alla tout content de son aventure avec son nouvel ami Tony. Ainsi il se dirigea
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Jeu concours CONTEZ LES ARBRES

Moins de 12 ans

vers le soleil couchant ne sachant pas où aller. Il trouvera forcément le bonheur.

Une aventure incroyable par Virginie Marchand (6e, collège Les Prés).
J’ouvre mes paupières qui sont très lourdes, alourdit par la douceur de ce paysage,
magnifique, ce petit monde sous la mer. Là, par la douceur et la légèreté de mon corps, je
frisonne. J’avance à grand pas doucement, et puis je vois une rivière, alors je m’approche
pour m’accroupir près de l’eau. Mais soudainement un bruit me parvint à l’oreille puis
un autre. Par la peur, je me retournai et je vis une chose, curieuse, j’allai voir. Et je vis un
arbre, en train de pleurer. Je me demandais ce quil se passait. Derrière mon rocher là où
j’étais cachée, je le regardais attentivement et me demandais une chose, pourquoi et
comment est-ce possible qu’il peut parler. Vu qu’il n’a pas l’air méchant et qu’il n’est pas
horrible, je vais lui parler, c’est décidé ! Sous la peur et le stress, je crie BONJOUR, l’arbre
sursauta et dit « Qui est là ? » Je m’écartais de mon rocher. « Je m’appelle Sarah, j’ai 11
ans, lui dis-je en m’approchant de lui. Pourquoi tu pleures ? »
L’arbre répondit :
« Ma maman est allée chercher du chocolat en tablette comme tous les matins. Mais elle
n’est pas revenue, je m’inquiète !
- Mais pourquoi va-t-elle chercher du chocolat le matin ?
- C’est que je suis un arbre chocolatier, je ne mange que du chocolat !
- Si elle n’est pas revenue alors allons la chercher », dit sarah.
Les deux amis partirent à la conquête de la maman de l’arbre. Sur le chemin Sarah était
agitée comme une puce. Elle se posait des questions. « Comment un arbre en chocolat
peut exister ? Ce n’est que des bêtises, j’espère ! Il mange vraiment que du chocolat ?
Mais si sa mère a disparu alors son père, il est où ? »
« Bon ça suffit Sarah arrête de me regarder comme ça, dit soudainement l’arbre. Pourquoi
tu as l’air si étonné ! Si tu as des questions vas-y pose-les moi !
- Je me demande, OÙ EST TON PAPA ? »
L’arbre répondit :
« Jjje je nn... e sais pas. Ma maman m’a expliqué que pour faire un enfant, le papa
doit aller voir une femme célibataire et ensemble ils vont au royaume des arbres. Là ils
achètent une CRIATE.
- C’est quoi une CRIATE ? dit Sarah.
- La CRIATE est un carré de chocolat avec des miettes colorées à l’intérieur, c’est
celui qui a créé ce monde dans une bulle d’air sous la mère [ ?] qui l’a appelé comme
ça.
- Mais alors ton père, il est où ?
- Mon père voulait juste un enfant en plus alors, il a demandé à ma mère d’avaler
le carré de chocolat, ma maman voulait elle aussi avoir un bébé alors alle a accepté ! Et
en fait, je m’appelle « Crack » et moi aussi j’ai 11 ans mais en âge arbre j’ai 7 ans et toi
aussi si tu étais un arbre tu aurais cet âge-là. AAAAAHHH !!! Cache toi vite Sarah, cria
l’arbre.
- MMMMMMMmais c’est quoi ça ! dit Sarah.
- Ça, c’est un troll ! répondit Crack.
- Un quoi, un troll !
- Oui Sarah c’est un troll.
- Ça existe ? demanda la jeune fille.
- Ba en croire mes yeux, je crois bien. Ça doit être eux qui ont emmené ma mère ?
fit Crack.
- Mais pourquoi ? dit la fillette.
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Catégorie
Moins de 12 ans
Jeu concours CONTEZ LES ARBRES

- Les arbres en chocolat, les trolls les adorent, le chocolat en tablette ils ne le
digèrent pas, les arbres eux sont en chocolat, le chocolat est déjà digéré.
- SSE se se.
- Quoi Sarah !
- C’est quoi ce truc marron grand ?
- C’est ma mère ! Je vais la chercher, dit le petit arbre.
- Je viens avec toi ! », dit Sarah.

Les deux amis vont vaincre les trolls.


Sarah dit : « HE LES GROS LARDS venez m’attraper, emmenez une fille de votre taille. Je
fais diversion occupe toi de toi et de ta mère » [dit sarah].
Crack alla chercher sa maman et aida Sarah à partir. Ils coururent jusqu’à la rivière. Les
trolls ne les suivaient plus, ils devaient être tombés dans un trou, et ne risquaient pas
d’en sortir de si tôt. En arrivant, les trois amis virent le père de Crack. En fait Sarah, dit
l’arbre, je ne t’ai pas dit, mon père s’appelle Craox et ma mère Crakinette. Créox dit
soudainement à voix basse :
« Je viens vous faire mes adieux. J’ai la PSEQUINER, une maladie très rare, et mortelle.
Je vais vers les montagnes, là-bas, je m’endormirais.
- Tu n’es pas triste Crack, dit Sarah.
- Non, il va vers de nouvelles aventures dans un autre monde, autre part. Et puis
j’ai une nouvelle amie maintenant, elle se nomme Sarah. Et moi aussi je vais te dire à
bientôt.
- Pourquoi ? dit Sarah.
- Tiens, dit Crack, une tablette de chocolat, elle se transforme en clé, une clé qui
ouvre ce monde, quand tu dors, ton imagination renaît. »

« SARAH, REVEILLE-TOI !
- Oui, hou j’ai bien dormi. MINCE Crack, Crack !
- Qui est Crack chérie ? dit sa mère.
- Rien, non personne maman. La tablette, la… la… la tablette, aaah elle est là, je
l’ai. »
Tous les soirs Sarah retournait dans le monde imaginaire, elle continuait à jouer avec
Crack et sa mère.
Sarah continua à vivre sa vie, mais n’oublierait jamais cette aventure incroyable.

Dark, l’arbre sans peur par Dorian Jaluzot (6e, collège Les Prés).
Il était une fois une île à deux pas d’un continent. Il y faisait beau et les dinosaures
vivaient en harmonie, les arbres aussi dans une plaine, la plus grande du monde. Elle
se nommait Mont KEFG la plaine des esprits où tous les herbivores et les arbres gentils
vivaient. Un soir, le volcan qui était à environ deux ou trois kilomètres de la plus grande
plaine du monde se réveilla. Alors qu’au bord de ce volcan vivaient les carnivores et les
arbres méchants, cette terre s’appelait « La terre des affreux », je ne peux même pas
vous la décrire, cette terre est remplie de jeysers de gaz, il n’y avait aucune plante juste
ces arbres qui vivent grâce à la chaleur. Mais ils s’entre-attaquaient les uns contres
les autes, les carnivores attaquaient quand ils avaient faim. Un jour le volcan entra en
éruption, le continent se divisa en plein de petits bouts ; tout le monde était séparé. Le
seul survivant était Dark, un jeune cerisier, enfin du moins c’est ce qu’il pensait. En ce
jour ensoleillé, Dark le jeune cerisier se réveilla. Ses bras étaient musclés et épineux,
pareil pour ses jambes. Sa tête était recouverte de cerises. Il avait des dons particuliers :
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Catégorie
Jeu concours CONTEZ LES ARBRES

Moins de 12 ans

il pouvait marcher, parler aux être vivants et enfin il était le plus intelligent. Il marcha
longtemps, mais il ne trouva rien, et tout à coup...

Dark entendit des pleurs, il se retourna, mais il ne vit personne. Il regarda derrière un
rocher, et aperçut un bébé tricératops qui pleurait parce qu’il ne retrouvait plus sa mère.
Dark le prit dans ses branches et le mit sur ses feuilles où il mangea des cerises où il
s’endormit profondément.
Puis ils partirent loin devant pour retrouver la mère du petit. En cet après-midi, les
deux compagnons marchèrent longtemps. Ils virent plein de dinosaures morts. Mais
pas tous !! Tout à coup, ils entendirent un cri très puissant. Ils se retournèrent. Devant
eux se tenait un tyranosaure affamé. Il n’avait sûrement pas mangé depuis deux ou
trois jours, depuis la catastrophe. Dark, avec le petit tricératops dans les bras, se coucha
et fit semblant d’ête comme tous les autres, mort. Le tyranosaure passa lentement à
côté d’eux et rentra dans une caverne, sa tanière. Dark s’enfuit très vite avec son petit
compagnon. Le lendemain, ils atteignirent la grande plaine où plein de dinosaures et
d’arbres s’étaient réfugiés. Le petit tricératops retrouva sa mère. Quant à Dark, il partit
très loin vers l’horizon et on ne le revit plus jamais.

[Sans titre] par Jonathan Thion (6e, collège Les Prés).


Il était une fois un grenadier qui était en pleine guerre, Américains contre Allemands. Il
était grand avec des racines un tronc avec une tête d’humain dessus. Un Américain arrive
sous la pluie en lui disant : « les allemands attaquent la France ce qui nous donnent des
armes, il faut aller les attaquer. »

Alors le grenadier lui répond : « Alors allons les attaquer, sortez les bateaux, les chars,
les voitures et allons-y. » Ils y allèrent et ils virent les allemands dans leurs blockhaus.
C’est là que les grenadiers lancèrent des grenades pour démolir les blockhaus, bien sûr
ils n’étaient pas tout seul, les américains lancèrent les bombes et faisaient voler les
pierres du blockhaus.

Un allemand dit : « On nous attaque », alors les allemands décidèrent d’attaquer. Ils
prirent leurs mitraillettes, leurs mains pour taper ceux qui montent les falaises et il y en a
qui se cache dans les blockhaus. Une fois les américains en haut des falaises, ils tuèrent
les allemands pour arriver au casino, là où il y avait tous les allemands.

Une fois arrivés devant le casino, ils essayèrent de le démolir avec leurs mitraillettes,
mais ils n’y arrivèrent pas alors ils appelèrent les chars, mais la radio ne marchait pas.
Heureusement, l’arbre arrive avec ses grenades et détruit le casino.

Les allemands sortent leurs drapeaux blancs et les américains gagnèrent grâce à
l’arbre.

[Sans titre] par Manon Voisin (6e, collège Les Prés).


Il était une fois dans une forêt enchantée un arbre que l’on appelle Choubidouchoubidou.
Il n’avait pas beaucoup d’amis à part un arbre qui s’appelle Cerifraivignaige.

Marie se promena dans la forêt avec son grand-père, celui-ci connaît la forêt sur le bout
des doigts, chaque arbre, chaque recoin. Lors de la promenade Marie s’écria : « Regarde
grand-père, il est bizarre cet arbre. Il a une bouche crois-tu qu’il parle ?
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Moins de 12 ans
Jeu concours CONTEZ LES ARBRES

- Essaye tu verras bien » dit le grand-père médusé.

Marie se lança et dit à l’arbre « coucou ».


L’arbre répondit de la même façon « coucou ».

« Tu parles, dit Marie


- Oui je parle
- Pourtant tu es un arbre
- Oui mais pas un arbre comme les autres, beaucoup de personnes ont peur de
moi, et toi as-tu peur ?
- Non, je m’appelle Marie et toi ?
- Choubidouchoubidou
- Ah drôle de nom !!! »

L’arbre avoua à Marie qu’il n’avait pas beaucoup d’amis et aimerait avoir Marie comme
amie, Marie accepta d’autant plus qu’elle aussi se sentait un peu seule.

Les deux amis discutèrent et plaisantèrent mais l’arbre dit à Marie que les personnes du
village voisin voulaient l’abattre car il le trouvait trop vieux et qu’il prenait beaucoup de
place. Marie lui dit : « Ne t’inquiète pas je ne les laisserai pas faire. »

Marie s’endormit au pied de l’arbre et fut réveillée par des bruits inhabituels, elle
sursauta et vit des bûcherons avancer avec une tronçonneuse et d’autres outils, des
villageois accompagnaient les bûcherons. Marie s’avança vers ces personnes à la mine
peu sympathique. Ceux-ci étonnés : « Que fais-tu gamine ? »
Marie leur répondit qu’elle n’était pas une gamine et qu’il était hors de question de
couper l’arbre car il est extraordinaire. Les bûcherons amusés continuaient d’avancer
lorsque Marie dit : « L’arbre s’appelle Choubidouchoubidou et il parle, il n’est pas comme
les autres. » L’arbre comprit que pour être sauvé, il devait dévoiler son secret et dit «
Bonjour tout le monde. »

Le vacarme s’arrêta net, les personnes présentes répondirent en choeur et l’arbre leur
expliqua qu’il était le plus vieux des environs, qu’il avait certains pouvoirs notamment
celui de parler et de protéger la nature et que s’ils le coupaient, la terre risquerait de ne
plus être aussi fertile.

Après discussion, les bûcherons et les villageois décidèrent de ne pas couper l’arbre.
Marie les remercia ainsi que Choubidouchoubidou. Une fois que tout le monde fut parti,
les deux amis soulagés se racontèrent plein de bonnes choses mais nous ne saurons rien
car ce sont des secrets.

Le cerisier de Joe par Simon Bargne (6e, collège Les Prés).


Il était une fois, un cerisier poussant dans une serre créée par des Hippies, dans les
années 1970, en Auvergne. Cet arbre était le préféré de Joe, car c’était le 1er que la
troupe avait planté en arrivant là, juste avec un noyau, sans produit chimique. Un jour
que Joe va à la serre pour arroser les plantes, il ne voit plus de cerise sur son cerisier
préféré. Le lendemain, il revient pour planter de nouvelles graines et soudain, il voit
des vers manger son arbre petit à petit. Il ne sait plus quoi faire alors il appela Homer :
Homer était petit, brun, les yeux bleux, les dents noires et les poumons fragiles.
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Catégorie
Jeu concours CONTEZ LES ARBRES

Moins de 12 ans

Homer ne savait pas quoi faire à part donner des pesticides, alors ils se décident à utiliser
pour la première fois des produits chimiques.
Chaque jour, Joe va à la serre et il s’aperçoit que l’arbre va de moins en moins bien.
Pourtant les vers ont disparu. Les jours passent, mais le cerisier était toujours malade. Il
se dit que que peut-être la serre était trop petite pour lui. Alors, il replante l’arbre dans
le champ d’à côté. Mais non, l’arbre n’allait pas toujours pas mieux. Il ne savait plus
quoi faire ! Il avait tout essayé. Alors il rappela Homer qui lui dit : « C’est peut-être à
cause des pesticides qu’on a mis contre les vers la semaine dernière. Si on arrêtait ? »
Et quelques jours plus tard, l’arbre allait beaucoup mieux. Joe arrêta de s’inquiéter pour
son cerisier préféré et ils vécurent heureux et eurent beaucoup de cerises.

Jumper par Pierre Gérard (6e, collège Les Prés).


Peter est un jeune homme intelligent de 21 ans. Il vit seul avec son père et sa soeur Lola
à Hollywood, sa mère étant morte dans un accident de voiture il y a deux ans.
C’est un jeune homme fêtard qui aime bien s’amuser dans les discothèques le soir. Mais
c’est le soir du 3 mars 2303 que tout est arrivé.

C’est en rentrant d’une discothèque vers 2 heures du matin, en pensant à l’australie et


à son amie partie là-bas qu’une explosion jaillit dans sa tête où il vit un désert et un
arbre seul. C’est alors qu’il se projeta dans ce désert. Cinq minutes plus tard, le temps
de se remettre de ce qui était arrivé, il alla vers l’arbre et pria pour qu’il rentre chez lui.
Le végétal lui répondit « Pense fort à l’endroit où tu veux aller et tu t’y projeteras. »
Sous le choc Peter fit ce que l’arbre lui avait conseillé et retourna à Hollywood. Il tenta
de se perfectionner à contrôler son nouveau pouvoir. Il arrive maintenant à faire le tour
du monde en 9 sec et 10 centièmes. Mais alors un jour qu’il marchait dans les rues de
chicago, il vit un autre Jumper, celui-ci bougeait dans tous les sens en essayant de ne pas
se faire traquer par deux énormes messieurs. En l’aidant, il apprit qu’il s’appelait Zac et
que d’être Jumper n’allait pas être de la rigolade. Il apprit aussi que ses parents étaient
morts à cause de ces fameux traqueurs. Ces traqueurs tuent les familles et les jumpers
pour leurs pouvoirs. Le jour d’après, alors que Peter revenait de Nouvelle-Zélande il vit
son père et sa sœur, morts. Peter cria et s’énerva, il alla retrouver son copain Zac et tous
deux allèrent tuer les traqueurs grâce à leurs pouvoirs. Aprsè cela, il trouva une copine et
resta à jamais ami avec Zac. Avant que l’histoire s’arrête Peter alla trouver l’arbre et le
remercia puis embrassa son écorce. Et c’est ainsi que le végétal se transforma en robot
vraiment mignon qui lui aussi resta ami ou même frère avec Peter.

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Moins de 12 ans
Jeu concours CONTEZ LES ARBRES

L’arbre aux paillettes magiques par l’école maternelle Living School (3 à 6 ans).
Il était une fois un arbre qui était très gentil et il était très joli. Il s’appelait Cathy. Il
vivait dans le parc des Buttes Chaumont.
Au début, c’était une petite graine et elle était devenue un arbre avec le pouvoir
magique de l’eau.
Dans le tronc, il y avait une porte ronde. Il y avait une poignée rouge. Il y avait une clef
multicolore pour ouvrir la porte. On trouvait la clef au pied d’un arc-en-ciel. Quand
on ouvrait la porte, il y avait des escaliers multicolores.
En descendant les escaliers, j’ai vu des pots de fleurs et des papillons. Au loin, il y avait
une jungle avec des gorilles, des singes, des tigres et des léopards. J’ai entendu un
bruit. C’était un hippopotame. J’ai cru que c’était un tigre. Il y avait plein de fleurs dans
l’herbe.
Au dessus de la jungle, j’ai vu un soleil qui brillait de milles feux d’artifices et qui
faisait des paillettes.
J’ai demandé à Cathy si je pouvais prendre des paillettes. Elle m’a dit :
-« Oui, c’est mon amour pour toi ».
C’était des paillettes magiques qui font sourire les gens et les rendent heureux. J’en ai
mis beaucoup dans une boîte et la boîte, je l’ai mise dans la poche.
J’ai remonté l’escalier, je suis allé dehors, j’ai appelé des gens et j’ai lancé les paillettes.
Ils sont devenus joyeux, ils ont ri. Ils ont lancé des bouquets de fleurs et leurs
chapeaux. Ils ont dansé, chanté et applaudi.
J’ai dit au revoir à Cathy et je lui ai fait un câlin. Je suis rentré chez moi.

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Moins de 12 ans
Jeu concours CONTEZ LES ARBRES

Poesies

Le fantôme de Léonard (Jehan, Allan et Théo)


L’arbre de ma mémoire (Furiel, Solène, Chad, Amélie et Louis)
Mon cerisier (Camille et Stacy)
Mon bel arbre (Simon)
L’arbre de Printemps (Maïssa Naïmi)
Mon bel arbre (Raphaël)
L’arbre (Quentin)
L’arbre (Pierre Montserrat)
L’arbre de joie (auteur inconnu)
Arbre des forêts (auteur inconnu)
L’arbre (Elodie)
Sans titre (Victor)
L’arbre (Gauthier Richard)
Arbre abrieux (Willfried)
Trees (Angie Chabot)
L’arbre (Anthony Cassel)
Les arbres (Sarah Tournier)
Sans titre (Nicolas Chauvaux)
L’arbre de la vie (Sidonie Delfini)
Sans titre (Rémy Dupont)
Sans titre (Nicolas Chauvaux, Martin Vanbrabant et Manuel Pace)
Les arbres de la forêt (Laurine et Tristan Maquet, Margaux Pirard, Arnaud Mi-
chaux et Augustin Lambert)
Sans titre (Naïma Aït-Moulid)
Sans titre (Margot Mairesse)
Sans titre (Jean-Baptiste Miot)
Sans titre (Massilia Hurez)
Sans titre (Jeanne Delvaus et Elise Lucas)
Sans titre (Amandine Miot)
Sans titre (Lauréline Maillet)
Sans titre (Marie Dumont)
Sans titre (Jessy Briot)
Sans titre (Marie Cauchy)
Mon arbre fantôme (Olivier Chée)
Sans titre (Jean-Marie Tenret)
L’arbre m’a dit (Louise Theil)
Le pêcher (Amandine Meynard)

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Jeu concours CONTEZ LES ARBRES

Moins de 12 ans

Le Fantôme de Léonard par Jehan (11 ans), Allan (11 ans) et Théo (8 ans)
CPN Fleuve Vert
Dans le temps à Termes se tenait un superbe érable
Le fantôme de Léonard da Vinci vint à passer par là
« Euréka » dit-il en voyant l’érable
Il avait découvert une de ses nombreuses inventions qui firent sa renommée
Le lendemain, l’arbre avait disparu
Mais depuis, on trouve toujours des feuilles d’érable jaunes et rouges à l’automne
Dans les rues de Termes
Bien qu’aucun érable n’y ait jamais été replanté

L’arbre de ma mémoire par Furiel, Solène, Chad, Amélie et


Louis, âgés de 8 à 12 ans.
C’est mon arbre de mille et une couleurs,
Qui avait un petit trou où se cachait son cœur.
Ses feuilles de lumière éclairaient le ciel
D’un ton très solennel.
De son écorce, coulait la sève,
Qui réveillait chacun de mes rêves.
Chaque nuit, j’étais réveillé par l’odeur,
De ses merveilleuses et fabuleuses fleurs.
Un jour, devenu centenaire,
L’arbre disparut dans les airs.
Je viens chaque matin, au lever du jour,
Lui donner de l’amour.

Mon cerisier par Camille et Stacy, 6 et 8 ans.


T’es trop joli,
Avec tous tes fruits
Quand ils sont tous rouges
Ils bougent.
Dès le mois de juillet
Ils servent pour de nombreux mets.
Voici une recette de cuisine facile
« Le sirop de cerises pour 4 personnes »
- mixer 400 gr de cerises
- passer les cerises dans un tamis
- récupérer le jus
- ajouter 100 gr de sucre vanillé
- cuire le jus des cerises avec le sucre
- laisser refroidir
- servir très frais
Le cerisier ayant pris connaissance de la recette fut le plus heureux des arbres.
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Catégorie
Moins de 12 ans
Jeu concours CONTEZ LES ARBRES

Mon bel arbre par Simon (classe de CM1 – CM2).


Tu es beau comme la fleur / tes feuilles sont vertes, ton tronc est marron, ton
herbe est verte et moi je suis ébloui de douceur.
Bel arbre tu vas fleurir, tes fleurs seront jaunes et moi, je serai beige.

L’arbre de Printemps par Maïssa Naïmi (classe de CM1 –


CM2).
Mon arbre a les feuilles roses. Le vent chatouille les feuilles de
printemps. Les animaux sauvages rentrent dans leur trou. Le
soleil éblouissant admire l’arbre du printemps avec joie, une
petite fille l’admire aussi avec beaucoup d’admiration.

Mon bel arbre par Raphaël (classe de CM1 – CM2).


L’arbre maison est le seul arbre creux. C’est pour cela que l’on
peut habiter dedans. Il est sur une île mais un pont permet de
traverser la rivière qui passe entre l’île et la côte.

L’arbre par Quentin (classe de CM1 – CM2).


D’une graine arrosée tous les jours,
D’une petite graine pousse un géant,
Il grandit tous les jours,
À cinquante ans il est très bien sorti,
À cent ans il est très grand,
Il est très vieux,
Il est temps de la couper.

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Catégorie
Jeu concours CONTEZ LES ARBRES

Moins de 12 ans

L’arbre par Pierre Montserrat (classe de CM1 – CM2).


L’arbre marron
Nous cache une chose.

Il nous cache une chose,


Enlever l’écorce et vous voyez,

Une sorte de ville,


D’ancêtre qui parle
De cela, de ceci,
Dans cet arbre il y a :

Une ville et une église


Des poteaux électriques
Une cathédrale,
Un aérodrome…

L’arbre de joie ! par un auteur inconnu (classe de CM1 – CM2).


Le printemps arrive, les fleurs bourgeonnent de mille feux. Le cœur
des violettes sont Les rubis des fleurs. Le monde est rose… les fraises, les
mûres, les bananes
Et les framboises, etc. les fruits et légumes donnent joie et Amour éternel.
Violette lancée : « l’arbre de la joie ».

Arbre des forêts par un auteur inconnu (classe de CM1 – CM2).


Arbre qui nous donne la vie,
Qui nous fait vivre, car,
Tu nous abrites du soleil,
Tu nous chauffes à la cheminée
Quand il fait froid
Bref, il nous donne la vie.

L’arbre par Élodie (classe de CM1 – CM2).


L’arbre marron rose vert est magnifique
L’arbre doré et clair et magnifique
Oui ! L’arbre est beau et gentil et il sert
Il a du bois pas comme les autres, pas comme les cerfs
L’arbre sert à mettre dans la cheminée
Mais cela se perd, il est ruiné.
L’arbre est joli,
Et gentil.
Pour ne pas le perdre, plantez des arbres.
38
Catégorie
Moins de 12 ans
Jeu concours CONTEZ LES ARBRES

[Sans titre] par Victor (classe de CM1 – CM2).


L’arbre, une majesté verticale
Qui monte et qui respire comme un poumon
Son feuillage dont certaines imitent les pales d’hélicoptères,
peut-être dru et gras. L’arbre est le gratte-ciel par excellence.

L’arbre par Gauthier Richard


(classe de CM1 – CM2).
Beau et silencieux, il nous fait vivre.
Et se fait mort dans l’âme.
Un trou dans le tronc et, il meurt.
Mais au printemps, tout repart
Les fleurs sont partout sur les arbres.
Et en hiver, il meurt sans feuilles.

Arbre abrieux par Willfried (classe de CM1 – CM2).


Cet arbre, il a plus de 15 000 ans
Il est encore en vie, malgré des tentatives de suicide, on le surnomme l’arbre abrieux car
il est beau et quand on le regarde, il brille tous les jours.

Trees par Angie Chabot (classe de CM1 – CM2).


Trees are brown they are bigs
And trees are alive like everyone
If you put trash on them there
Going to die like humans.

39
Catégorie
Jeu concours CONTEZ LES ARBRES

Moins de 12 ans

L’arbre par Anthony Castel


CPN Les aventuriers en herbe
On m’a planté à côté d’un chêne
Au terrier des renards
Je suis comme il faut
Que l’arbre soit

Je suis marron et vert


Et j’ai des belles feuilles
On m’a planté à côté d’un chêne
En octobre, au terrier des renards

Je suis très beau


Mais j’ai peur des bûcherons
Oui mais quelle joie
Quand je crie là, dans le bois !

Les arbres par Sarah Tournier, 10 ans


CPN Les aventuriers en herbe
Ils sont beaux et joyeux
Leurs troncs sont rugueux
Lamousse toute douce
Recouvre ces arbres si joyeux.

Quand il pleut ils sont malheureux


Quand il neige ils ont froid.
Mais quand il y a du soleil et que je touche leur dos ils sont contents
Et peu peureux.

Quand vous mettez votre oreille sur leur tronc


On entend un petit bruit
C’est comme s’ils étaient en train de nous embrasser.
Les protéger c’est de la gentillesse gagnée !!!

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Catégorie
Jeu concours CONTEZ LES ARBRES

Moins de 12 ans

[Sans titre] par Nicolas Chauvaux, 10


ans.
Il était une fois des arbres
Qui vivaient sur une montagne.
Ils avaient des feuilles blanches et vertes.
Ils avaient un tronc magnifique ;
Ils ne meurent
Jamais.

L’arbre de la vie par Sidonie Delfini,


9 ans.
La vie c’est comme un arbre,
Parce que dans la vie,
Il y a des milliers d’arbres.
Donc si vous voulez [Sans titre] par Rémy Dupont.
Que les arbres continuent à pousser Un garçon de 10 ans trouva
Essayer de moins polluer un arbre. Il ressentait quelque
S’il vous plait. chose et devint son ami.

[Sans titre] par Nicolas Chauvaux,


10 ans, Martin Vanbrabant, 11 ans
et Manuel Pace, 11 ans.
Il était une fois, un arbre si petit
que l’histoire est déjà finie.

Les arbres de la forêt par Laurine et Tristan Maquet, 10 ans,


Margaux Pirard, 9 ans et demi, Arnaud Michaux, 10 ans et
Augustin Lambert, 9 ans.
Les secrets des arbres de la forêt
Le noyer ne cesse de tournoyer
Le charme exprime son charme
Le marronnier est un peu sorcier
Le bouleau boit de l’eau
L’aulne vit dans le plus beau royaume
Le platane abrite ma cabane
Et moi je regarde tous ces arbres avec émoi.

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Catégorie
Moins de 12 ans
Jeu concours CONTEZ LES ARBRES

[Sans titre] par Naïma Aït-Moulid (CE2).


Après Noël, dans mon jardin
À côté du petit chemin,
J’ai replanté mon sapin.
En janvier, il a eu le pied gelé
En février, il s’est réchauffé
En mars, il m’a fait des farces
En avril, il était toujours fragile.
En mai, il est redevenu gai
En juin, il s‘est caché dans un coin.
En juillet, il s’est mouillé
En août, il a secoué ses gouttes
En septembre, il est bien tendre
En octobre, il a mangé des pommes
En novembre, il est revenu dans ma chambre.
En décembre, il a remis ses guirlandes.

[Sans titre] par Margot Mairesse (CE2).


Dans la forêt près de Bousies
Margot a construit une cabane
Au milieu du bois de Vendegies
Avec son amie Jeanne.
Au printemps, encore emmitoufflées
Elles admirent les jonquilles
Qui font un champ coloré
Comme les étoiles qui brillent
En été, écrasées par le soleil
Elles se protègent dans l’ombre
Et regardent les abeilles
Qui, les chemins vers les ruches, encombrent.

[Sans titre] par Jean-Baptiste Miot.


Sur un chêne, au bas d’un tronc
Avec un grand couteau
Jean-Baptiste écrit son prénom
« Arrête, tu me fais mal au dos !
- Mais qui me parle ? dit-il étonné.
- C’est moi l’arbre, tu m’as blessé [Sans titre] par Massilia Hurez
Maintenant il faut me soigner (CE2).
Ensuite il faut me caresser Il était une fois
Sinon je vais continuer à saigner Au milieu d’un bois
Et tu dois te faire pardonner » Un petit arbrisseau
Jean-baptiste obéit Qui n’était pas très haut
Leva les yeux au ciel et vit Qui regardait les oiseaux
L’arbre qui lui sourit. Gazouiller des mots.

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Catégorie
Jeu concours CONTEZ LES ARBRES

Moins de 12 ans

[Sans titre] par Jeanne Delvaux et Élise Lucas (CE2).


En rentrant de l’école
Jeanne découvre un gros paquet
Tout de suite elle le contrôle.
Et trouve un sapin à décorer.

Vite, elle l’installe dans le salon


Et part chez son amie la voisine
Car elle n’a pas assez de décorations
Et de guirlandes fines

Le matin au pied de son sapin


Elle découvre des Barbies, des Puccas
Des Diddl, des Dora, des coussins
Tout ce qu’elle n’a pas

Merci, toi, mon cher sapin


Tu es le seul arbre magique
Grâce à tes cadeaux, tout plein
Je vais passer des moments féériques

[Sans titre] par Amandine Miot (CE2).


Un jour, une petite fille dans la forêt
Se promène car elle est triste et désolée
La fille va dans les sentiers pour se consoler
Auprès d’un arbre qu’elle connaît depuis des années.

Tiffany lui raconte son problème.


Je dois soigner ma peau.
Mais je n’ai plus de crème
[Sans titre] par Lauréline Maillet, L’arbre lui conseille d’aller au ruisseau.
9 ans (CM1).
Dans le bois du Flaquet Trempe ta main dans l’eau magique.
Hugo l’écureuil Tu verras c’est fantastique !
De branche en branche sautait Même si cela te pique.
Au milieu de feuilles
Merci l’arbre !
Il faisait du punching-ball Je suis guérie !
Avec les branches du saule
Il jouait aux dominos
Allongé dans le bouleau

Il attrapait les araignées


Dans les hauts peupliers
Il lançait le dé du jeu de l’oie
Assis dans l’épicéa

Qu’il est heureux


Hugo l’écureuil.

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Moins de 12 ans
Jeu concours CONTEZ LES ARBRES

[Sans titre] par Marie Dumont (CM1).


Comme la nature est magique
Avec tous ces animaux
De plus en plus beaux
Et ces forêts féériques

Comme la forêt est magique


Avec ses arbres aux feuilles qui piquent
Avec ses arbres aux formes chic
Qui nous accueillent pour les pique-niques
[Sans titre] par Jessy Briot (CM1).
Comme l’arbre est magique Jessy, après l’école,
Quand, chaque année il renaît Au lieu de regarder
Plus beau, fantastique La télévision fofolle
Plus grand, plus fort, plus coloré. Part se promener.
Il s’éloigne de la maison
Rentre dans la forêt
Avec son chat Nanon
Qui miaule à ses côtés
Il va voir son ami
Qu’il avait planté
Dans le bois de Vendegies
[Sans titre] par Marie Cauchy (CM2). Devenu un grand peuplier.
Il était une fois, un jeune chevreuil Il lui raconte sa journée
Triste, désolé, en deuil Et les nouvelles histoires
Sa forêt de plus en plus petite devenait Que ses amis ont inventées
Par les bûcherons et les marchands agressée Restant avec lui jusqu’au soir.

Il va voir son ancêtre


Pour que sa famille revienne
Et chasse les bûcherons traîtres
Qui détruisent la nature reine.

Petit à petit la forêt renaît et grandit


Les chevreuils forment une famille nouvelle
Au mileu des autres animaux elle vit
Comme aux premiers moments… naturelle

Mon arbre fantôme par Olivier Chée, 3 ans


Quand je me déguise en fantôme
Je me couvre d’un drap.
Mon arbre est déjà recouvert de lierre.
Pour faire peur, je crie Hou! Hou!
Pour mon arbre, à moi,
C’est la chouette qui crie Hou! Hou!

44
Catégorie
Jeu concours CONTEZ LES ARBRES

Moins de 12 ans

[Sans titre] par Jean-Marie Tenret (CM2).


La plus belle forêt du monde
Est menacée par Diablo
Qui tronçonne à la ronde
Transformant tous en montagne de copeaux

Observant le massacre un jeune lynx


Décida de protéger la forêt
En réunissant tous ses amis guerriers
Qui l’écoutèrent assis comme des sphynx

Ils emprisonnèrent le bûcheron


Au milieu d’un tas de troncs
Et Diablo prit peur
Quand il vit les destructeurs

Diablo se rendit compte de son erreur


À la place de tout ce qu’il avait coupé
Il redécouvrait le bonheur dans son cœur
Grâce à tous les jeunes pousses qu’il a replantées

L’arbre m’a dit par Louise Theil, 9 ans et demi


CPN Les aventuriers en herbe
Oh, que tu m’apprécies la musse avec ton
herbe douce ! L’hiver tu me tiens bien chaud.
Ha la pluis me nourrit. La mousse et la pluie lui
dit : « C’est parce que nous sommes tes amis
que l’on fait ça !!! »

Le pêcher par Amandine Meynard, 8 ans et demi.


Le pêcher est un arbre qui donne de pêches
Les pêches sont rouges et jaunes
Ce sont des fruits qu’on mange en été
Dans la pêche il y a un noyau

J’aime bien cet arbre parce que la fleur est rose


J’aime bien cet arbre parce que le fruit est bon
J’aime bien cet arbre parce que le fruit a une belle couleur

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Catégorie
Plus de 12 ans
Jeu concours CONTEZ LES ARBRES

Contes et autres
histoires

L’arbre de vie (Annick Reynier)


L’arbre à mi-chemin (Carole Anne Servagnat)
Sans titre (Martine Rooy-Leproux)
L’arbre un Bel Ami Racé aux rameaux Elancés (Sylvie Cocard)
Histoire de mon if (Arlette Delord)
Le jardin disparu : hommage au grand sapin (Suzelles Portales)
L’anniversaire du plus vieux chêne de la forêt (Dorothée Dehocq)
Le frêne et la platane (Paul Rey)
Vivent les châtaigniers (Maryvonne Manner)
La magie des arbres (Damien Guilbaudeau)
Contez les arbres (Sonia Bonnet)
Le secret de mon noisetier (Roxane Roger-Deneuville)
L’arbre de mes oiseaux (Philippe Vaglienti)
Le secret du vieux chêne (Monique Vallade-Bonnicci)
Trois saisons à Antoine Marin (Colette Touillier)

L’arbre de vie par Annick Reynier, 59 ans.


Quand je suis née en 1950 dans ce village de Haute-Provence, il était déjà condamné. En
1960, les eaux du barrage de Serre-Ponçon allaient tout engloutir.
Les derniers mois furent terribles. La petite maison avait été démantelée. À l’arrière, un
magnifique pommier vivait ses jours ultimes. Le village était fameux pour ses vergers.
Ma sensibilité infantine pecevait toute l’élégance de l’arbre, sa plénitude. Les dernières
pommes s’arrondissaient. Mon être se tendait tout entier vers ce défi végétal.
[Pour une raison obscure, on laissait le vent bousculer au pied de l’arbre une radio
pulmonaire ancienne échappée du grenier. C’était celle de ma grand-mère, morte jeune
de tuberculose, dans cette maison].
Parfois je me demande pourquoi je suis si véhémente quand il s’agit de prendre la
défense des arbres. C’est sans doute par fidélité au message murmuré par ce pommier à
mes oreilles d’enfant : la vie quand même !

L’arbre à mi-chemin par Carole Anne Servagnat.


Il était une fois au méandre de la rivière Tiretaine, là juste à l’endroit appelé « Les deux
ponts », un petit arbre. De simple tige il venait de devenir arbre. Il en était tout fier, et
pour cause, déjà les passants le regardaient et s’exclamaient : « Il va certainement
devenir très grand, il est déjà tant fourni de belles feuilles vertes, en forme de plumes aux
contours de vague ! Enfin si... Miashlova... ! » Il ne comprenait jamais la fin de la phrase,
mais ce n’était pas grave, il était très fier et plein de confiance.
Il avait poussé là, poussé par l’amour du soleil, notre père à tous. Celui qui nous donne
l’énergie de vie.
Tout lentement il avait poussé sans souci, aux abords de la Rivière.
Tout doucement, il avait poussé sans merci, sur un tapis de belles pierres.

Pourtant, une marée de goudron, de béton, de ciment avançait sans contrainte, de plus
en plus, engloutissant chaque brin d’herbe, chaque fleur, imposant des murs barrant les
(Suite page 48)
46
Jeu concours CONTEZ LES ARBRES

Brr qu’il fait froid


Cette nuit il va faire encore plus froid.
Mais, finalement, je ne suis pas le plus à plaindre.
Quand je pense au pauvre mimosa !C’est vrai qu’ils
ont eu la jugeotte de le planter à l’abri du grand cèdre.
Heureusement qu’il a neigé lundi, cela nous protège un peu.
Ah ! Quand je pense à mon causse de Montagrier ! Ils nous ont ramassés, mon frère
et moi, aux pieds de notre aïeul si grand, si vieux. Après un grand voyage, ils nous ont élevés ici :
la terre est agréable et ce n’est pas si mal. Enfin des gens qui ne nous chassent pas des sols fertiles.
Puis ils ont rapporté mon frère là-bas : un beau coin, auprès d’un moulin.
Dix ans déjà ! Je commence à bien le connaître ce jardin. Pourtant, ils ramènent sans cesse de nouveaux
compagnons des talus, des bois ou des prés. Tenez, ces argousiers là-bas : 3 rejets, juste des bouts de racines et
maintenant ils mériteraient d'être taillés tellement ils sont piquants. Et les genévriers ! Eux aussi ils
viennent de chez moi, ils sont bien grands ici ! Ils se plaisent : ils commencent à faire des petits.
Il faut dire que la petite dame, elle se sent un peu de chez nous et qu'elle collectionne les plantes - pour les connaître
dit-elle. Un jour, il faudra qu'elle arrête, sinon il n'y aura plus assez de place et on sera obligés de se battre !
Sans titre par Martine Rooy-leproux.

L'autre jour, elle a installé des " herbes venues des bois " : elle voulait voir comment elles fleurissaient depuis le temps qu'en
allant aux champignons elle les voyait sans fleurs quelle que soit la saison. Celles là je ne les connais pas, par contre les
autres qu'elle avait déjà mis à coté du puits pour la même raison, j'aurais pu lui dire que c'étaient des colchiques : c'est vrai,
les colchiques fleurissent toujours quand les gens sont rentrés dans les villes et avant les premières vacances,
alors même si on les chante on les connaît mal. Bon, les autres je me suis renseigné, ce sont des " pétasites " je vous
le dit au cas ou….Et toutes ces plantes ramassées dans les décharges, toutes ces tulipes et autres fleurs : il y en a partout !
Mais qu'est-ce qui fait froid ! Enfin, il fallait venir ici pour voir des eucalyptus ! j'ai aussi vu passer des cigognes et des oies
bernaches !vous vous rendez compte des cigognes! Les autres aussi ils ont froid, alors on se tient chaud avec l'arbousier mon voisin.
Il m'a un peu snobé au début, car lui il avait de la culture ! mais maintenant ça va, on se parle. Je m'entends bien aussi avec la rue à mes pieds.
Par contre il y a des coins ou ça se dispute fort ! Je pourrais rester à vous parler comme ça bien longtemps, ça m'occupe : avec ce mauvais temps ils
ne sortent presque pas, même le chien ! Maintenant, je suis trop grand, je resterai ici : il faut des voyageurs et des explorateurs !
Et vous savez quoi ? La semaine dernière j'ai senti un autre frère : je suis sûr qu'à coté d'ici il y a un autre chêne vert
et un autre amoureux des plantes. Maintenant, avec un peu de chance, il nous reste à fructifier.
Et advienne que pourra. Le temps, le climat….tout cela nous aidera sûrement.
Et si vous voulez je pourrai vous raconter les histoires de beaucoup de plantes de ce jardin, les orchis
sauvés sur un causse – eux aussi ils se plaisent : ils prolifèrent-, les gentianes données au Puy de Dôme,
les hémérocalles du voisin, les scolopendres et les digitales de Normandie…..
bla bla Vivre bla bla Ah ! quand on dit que les plantes
bla bla Ici bla bla ne se bougent pas….C'est
bla Ou Ailleurs bla sans compter sur
bla bla Pousser bla bla leur génie de
bla bla Faire Pousser bla bla plaire !
bla bla bla Germer bla bla bla
bla bla bla bla S’étendre bla bla bla bla
bla bla bla bla S’entendre bla bla bla bla
bla bla bla Aimer bla bla bla bla bla bla bla
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Plus de 12 ans

(Suite de la page 46)

rayons du soleil et, construisant la ville avec ses lumières artificielles.


Cette marée descendait d’un sommet de la montagne, le long de la rivière, la couvrant
par endroit.

L’arbre poussait, donnant de belles branches et au printemps sortait son beau feuillage
vert, gorgé de soleil. Il se nourrissait des sels de la terre et d’eau. Sa respiration purifiait
l’air. Tout était pour le mieux, l’arbre grandissait bien.

Un jour entre les deux ponts se sont croisées deux personnes, un homme et une femme,
l’homme a aimé la femme et la femme a aimé l’homme. Sous l’arbre ils se sont aimés,
à mi chemin du parcours qui les séparaient, à mi chemin de leurs trajets pour aller de
l’un vers l’autre. L’arbre frémissait de sentir leur tendresse émaner de tant de promesses
d’amour. Ils s’étaient échangés leur foulard. Le même foulard rouge, d’ailleurs, cela
l’avait bien fait rire, l’arbre. Les amoureux ressentaient l’écoute de l’arbre, sa présence,
comme un bon présage, alors ils l’ont appelé : L’arbre à mi chemin. L’arbre était content.
On ne choisit pas l’endroit où l’on pousse, il avait toujours trouvé ce coin bizarre avec ces
deux ponts comme si on ne pouvait, d’ici, aller nulle part. Quel pont prendre ? De toute
façon lui, il était bien enraciné alors cela ne le tracassait pas plus que ça !
La rivière descendait en courant et joyeuse lui chantonnait un doux ronronnement. Des
brins d’herbe et des fleurs devenaient ses amis.
De plus en plus de gens, de tous âges, s’arrêtaient sous L’arbre à mi-chemin, se racontant
leurs histoires si différentes les unes des autres. Certains riaient, d’autres pleuraient,
d’autres encore attendaient et d’autres passaient en courant.
L’arbre et la rivière avaient des chants tels des chants de guérison pour redonner la force
à ceux qui en avaient besoin :

« Dans le vent qui fait chanter tes branches,


Arbre, tu me donnes ta force pour effeuiller mes douleurs,
Que mes feuilles meurtries tombent
Que mon souffle chante notre printemps. »
Enceints d’espoirs anonymes.
« Au croisement de mes chemins d’origine,
J’ouvre ma voix à l’harmonie des sons aux couleurs de la source.
J’accueille l’eau claire de ma guérison. Et repars sur le voyage le cœur au chant. »

Un jour, l’arbre a entendu une dispute. À mi chemin de leur histoire d’amour, les amoureux
ne sont plus venus mais, le nom est resté. La rivière et ses amis le nommaient toujours
L’arbre à mi chemin.
La marée de goudron avançait encore, et fort de bétonnage et de ferraillage, une cage
de verre est venue enfermer l’arbre. Il n’avait pas été détruit car il était resté toujours
magnifique, alors il avait été “sauvegardé”, comme on disait à l’époque. Pourtant il en
avait subit des mutilations. Trop souvent on venait couper ses branches à la tronçonneuse
avec un bruit fracassant, tout cela juste pour qu’il n’y ait pas trop de feuilles sur le
trottoir. Cela lui provoquait de gros moignons sur ses branches.

Chaque matin, au réveil, il redécouvrait ce rideau de verre qui l’empêchait de recevoir


l’énergie du soleil, de la sentir sur le limbe de ses feuilles, sans qu’il soit brûlé. Pendant
la nuit, il oubliait sa prison de verre, il rêvait à sa rivière, au vent qui faisait danser
ses feuilles, aux oiseaux qui se posaient sur ses branches. Les oiseaux... Leurs chants
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Plus de 12 ans
Jeu concours CONTEZ LES ARBRES

d’oiseaux... Il rêvait à la pluie lavant ses feuilles. Il en oubliait ainsi les discours ridicules
des gens ridicules qui passaient près de lui sans le voir. Ils les appelaient les ridicules car
ils portaient des cravates, alors que les amoureux portaient des foulards. Il préférait la
poésie des amoureux avec leurs foulards échangés. Les ridicules ne s’échangeaient pas
les cravates. Non. Certains d’entre eux entraient dans la cage de verre et quand ils le
regardaient, c’était pour dire : « Il est beau mais dès qu’il aura le ventre creux, il finira
en planchettes ! »
Tout cela ne rendait pas l’arbre heureux, chaque jour, il perdait de plus en plus son
enthousiasme. « Aura-t-il le temps de donner ses graines ? » s’inquiétait-il. Ses feuilles
perdaient de l’assurance et se laissaient tomber, enfin se ramollissaient, et semblaient
vouloir toucher le sol, comme par manque d’eau. Peut être aussi par nostalgie de la
terre.
Et puis il y avait cette odeur aussi, de caoutchouc brûlé. Il était bien trop petit pour
aspirer ces mauvaises odeurs. Il ne pouvait pas, à lui tout seul, nettoyer la terre du trop
de salissure de « déchetspérance » des humains. Cette odeur, néanmoins, ressemblait à
celle de sa sève. Cela l’intriguait.
Très proche de lui était toujours la rivière, mais elle aussi était enfermée. Des canaux
irriguaient l’arbre. Les canaux ça ne parlent pas, ça n’a rien à raconter, ça ne se pose pas
de question, ça irrigue c’est tout.
Sa rivière à lui, elle lui parlait, elle chantait même. Il se rappelait leurs chants pour ceux
qui avaient l’âme en peine et venaient se poser sur le rebord d’un des deux ponts. Ils leur
insufflaient un peu de guérison pour l’âme :

« Dans le vent qui fait danser tes branches,


Arbre, tu me donnes ta force pour effeuiller mes douleurs,
Que mes feuilles meurtries tombent
Que mon souffle chante notre printemps. »
Enceints d’espoirs anonymes.
« Au croisement de mes chemins d’origine,
J’ouvre ma voix à l’harmonie des sons aux couleurs de la source.
J’accueille l’eau claire de ma guérison.
Et repars sur le voyage le chant au cœur. »

Dans sa solitude et son mal être grandissant, il a cherché dans chacune de ses feuilles,
dans chacune de ses ramifications, jusqu’au bout de ses racines. Il se découvrit et, se
ressentit deux essences de bois qui le fortifiaient : une essence de force et de robustesse
et une essence de souplesse et de sensibilité.

Un jour une voix est montée de la rivière sous le sol : « Au secours ! Au secours ! »
Une petite goutte d’eau crie très fort quand elle crie, alors l’arbre l’a entendue. Seuls les
arbres peuvent entendre les petites gouttes d’eau parler.
« Au secours ! Au secours ! » Une goutte d’eau dans le courant se débattait. Une pierre
l’a recueillie dans un creux, juste sous l’arbre.
La petite goutte d’eau, accrochée dans le creux de la pierre pour ne pas être entraînée
par le courant, fit la connaissance de L’arbre à mi chemin.
L’arbre a raconté ce qu’il ressentait, il s’est confié à la petite goutte d’eau qui pleine du
goût le l’aventure décida d’aller chercher une explication sur l’origine de l’arbre.

« Mais comment faire pour que tu ne sèches pas, petite goutte d’eau ? a demandé
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l’arbre.
- C’est facile il faut juste que je saute dans l’eau. Une goutte d’eau ne sèche pas quand
tu la jettes dans la mer. » lui a-t-elle répondu.
De rivière en fleuve, la goutte d’eau est partie à la recherche de sens pour l’histoire de
L’arbre à mi-chemin.

D’avoir tant couru jusqu’à la mer, elle s’est évaporée vers un gros nuage qui devait
passer au dessus du lointain, très lointain, continent où existait les plantations d’arbres
comme L’arbre à mi chemin.
Elle ne devait pas se tromper de nuage car, là-bas, il ne pleut pas très souvent.

Là-bas, les arbres « qui pleurent », comme ils sont nommés là-bas, lui ont expliqué. Puis
elle a pris le chemin inverse par le grand fleuve, et de retour a tout raconté à L’arbre à
mi-chemin :
« Les loups sont entrés dans la forêt.
Les loups tels des chiens assoiffés de pouvoir ont massacrés à la tronçonneuse tous tes
cousins.
Les loups tels des fourmis perdues, avides de richesses sonnantes et trébuchantes, ont
planté à tout va des arbres de ton espèce, tous identiques.
Les loups tels des tigres enragés ont griffé vos écorces pour en faire couler votre riche
sève laiteuse.
Les loups tels des ours affamés ont volé tout le nectar des arbres qui pleurent.
Des milliers d’arbres identiques laissés sans diversité pour se défendre, ont été attaqués
par un mauvais champignon. Pour essayer de sauver les arbres de ce destructeur, les
ridicules ont greffé des arbres et tu es une graine rescapée, fruit de ses greffes, oubliée
dans le fond de poche d’un ridicule. »

L’arbre en a conclu qu’il avait poussé là parce que les ridicules étaient déjà là bien avant
la construction de la cage de verre, mais on ne les voyait pas. C’étaient peut être ceux
qui passaient en courant sous l’arbre.
Après tout ce sens donné à son existence, et dans l’attente paisible et pleine d’espoir
d’un arbre qui se respecte, un bourgeon est apparu, un seul, bien précoce, un peu caché.
Il semblait aussi attendre dans sa croissance.

Un jour parmi les jours d’attente, un couple s’est arrêté devant la grande vitre de verre,
c’était eux. Oui, le premier couple, ils tenaient chacun, entre eux deux, un enfant par la
main. L’enfant portait un foulard rouge. C’est alors qu’en s’agitant l’enfant a découvert
le bourgeon. Pressant ses parents, ils sont entrés à l’intérieur de la cage de verre en
suivant des hommes à cravate. L’enfant s’est emparé prestement de la branche avec
le bourgeon à peine éclos et, a regardé l’arbre avec un sourire complice. Puis ils sont
repartis, l’enfant et l’arbre très heureux.
La réalité est ce qui est aujourd’hui, sans faux semblant. L’arbre n’avait pas le faux espoir
que la cage disparaisse un jour, mais à présent il savait que quelque part un bourgeon
allait donner une fleur qui à son tour allait donner un fruit qui allait donner une graine
et que cette graine serait plantée en dehors de la ville.

Et voilà, on passe quelquefois toute une vie derrière une vitre, une fenêtre fermée dont
on n’a pas trouvé la clé et on ne sait pas pourquoi. Il y a toujours une raison, qu’on la
connaisse ou pas.
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L’existence de l’arbre était peut être pour le sourire d’un enfant et c’est déjà bien
merveilleux.

Chaque enfant, aura-t-il la chance de s’émerveiller devant l’éclat d’un bourgeon et de


planter une petite graine d’un grand arbre ?
S’ils ne sont pas morts, ils vivent encore.

Note de l’auteur :
Note 1) Les chants de guérison sont des vrais chants de guérison que j’ai écrits lors de
travail avec une chamane. Qui veut peut se les approprier sans aucune condition.
Note 2) La Tiretaine, existe vraiment à Clermont-Ferrand, et a vraiment été couverte,
ainsi que le lieu des deux ponts. Des arbres sont aussi enfermés, mais je ne suis jamais
allée les voir.

L’arbre un Bel Ami Racé aux Rameaux Elancés par Sylvie Cocard.
Bourgeon, je suis issu d’un arbre. Lors d’une forte tempête, je suis tombé de l’arbre. J’ai
pris contact avec la terre, j’ai retrouvé des congénères qui ont subi le même sort que
moi. J’ai reçu tous les enseignements de la terre : l’eau, le vent, le soleil, les amis ailés
ou rampants.
Au bout d’un certain temps, j’ai rencontré un autre bourgeon issu d’un autre arbre. Aidés
par les éléments environnants, nous avons essayé de nous associer pour changer notre
statut de bourgeons. Le terrain n’était pas favorable, au bout de quelques années, notre
statut n’a pas changé : nous étions bourgeons, nous resterions bourgeons.
Et puis une idée s’est formée. Puisque notre statut était immuable, notre regard pouvait
changer, nous pouvions devenir veilleurs d’arbres, autrement. Vivant au ras de la terre,
nous pouvions voir autour de nous d’autres bourgeons se développer, prendre racine,
s’élever dans les airs, suivre le cours des saisons, se faner, végéter, puis repartir…

Les arbres…ailleurs
Au fil de nos voyages portés par les vents, nous avons remarqué des espèces aux
formes diverses, naturellement adaptées aux climats locaux. C’est en nous promenant
dans la forêt primaire à Zanzibar que nous avons pris conscience de l’importance de la
sauvegarde de la diversité. Une véritable jungle où certains arbres plus chétifs servent
de tuteur à des lianes grimpant sur d’autres troncs pour atteindre la canopée. Abri et
mangeoire pour les animaux et insectes de toutes tailles et de toutes sortes.
De l’arbre du voyageur des forêts asiatiques au baobab africain, nous avons pu nous
reposer sur les racines des fromagers ou sous les frondes des filaos.

Les arbres… en France


Un jour de grand froid de l’hiver 4, nous avons décidé de nous poser sur une terre
argileuse dans le Morvan. Un petit nid sans confort, mais avec de nombreux arbres et
les champs alentours. Le printemps suivant, nous avons découvert une autre jungle, la
nôtre : 140 mètres de haie naturelle, avec des arbres de différentes formes et hauteurs,
de lianes, de graminées, et entre les arbres, des branchages, du bois mort, une faune
intelligente. Une haie « plessée ».
Sur le plan cadastral, notre jardin avait une largeur de 20 mètres. L’absence totale
d’entretien de cette haie a rétréci notre jardin de moitié. Connaissant l’importance de
garder la haie pour retenir les eaux pluviales et de ruissellement pour éviter l’érosion

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Plus de 12 ans

des sols, nous avons décidé de ne rien faire la première année. Nous nous sommes
contentés de noter le développement des différentes espèces, leur comportement selon
les conditions météorologiques, leurs couleurs à l’automne.
Sur les 3 haies formant clôture de notre terrain, deux sont mitoyennes, la dernière nous
appartenant. D’après les usages, les haies mitoyennes appartiennent aux propriétaires
mitoyens, l’entretien et la récolte des fruits étant partagés. Selon le code civil, pour
une haie privative, les distances de plantation sont formelles. Nos haies n’étaient ni
formelles, ni entretenues.

Dès l’hiver 5, nous avons élaboré un plan de régénération des haies : ramassage des
branchages et bois morts, à raison de 50 mètres linéaire par hiver.
En l’été 5, nous avons vu apparaître de nouveaux arbustes, comme si la décomposition
des bois morts avait étouffé toute végétation. Nous avons également découverts la
biodiversité de cette haie, tantôt fleurie, tantôt fruitière, tantôt ombragée, tantôt
ensoleillée, tantôt verdoyante, tantôt dorée.
Concomitamment, bourgeons issus de la ville, nous nous sommes cultivés sur les
différentes espèces en prélevant sur chacun de nos arbres une feuille par-ci, une branche
par-là.
En l’hiver 6, parallèlement au nettoyage, nous avons commencé à couper les branches
basses, afin que le soleil puisse pénétrer dans le jardin et quelques arbres qui avaient
poussé en flèche, par manque d’espace et de lumière.
En l’été 6 : nous avons découvert de nouvelles essences, autrefois noyées dans les
branches basses. Nous avons testé, sur une vingtaine de mètres, un élagage sélectif des
frondaisons des frênes, au moment de la montée de sève. Nous nous sommes aperçus
que cette sélection ne portait pas atteinte au développement naturel de cette espèce
et que les rayons du soleil pouvaient pénétrer plus facilement pour « sécher » le terrain
très humide.
En l’hiver 7, au cours du dernier nettoyage de la haie, nous avons découvert des nids
de couleuvres, dans des zones éloignées de passage et abritées ainsi que des nids de
faisans. Dans les zones dégagées, nous avons replanté des arbustes fruitiers (groseilliers,
framboisiers).
Notre jardin s’étant légèrement agrandi avec les nettoyages successifs et les coupes
obliques d’arbres à un mètre de haut, nous avons décidés de compter les arbres ! 34
espèces différentes dont 22 fruitières et 6 fleuries, aux formes de têtards, de boules,
fuseaux ou plateaux.
En l’été 7, nos arbres nous ont offert leurs plus belles récompenses !

Durant l’année 8, notre terrain d’observation était de nouveau fréquenté par les écureuils
à la suite du développement de certaines espèces au profit d’autres trop répandues.
Pendant l’été, notre chat a découvert une très grosse couleuvre dans un arbuste au pied
des pruniers, à proximité de la maison et des mulots. Cette dernière s’est élancée dans
les arbres, avant d’être recueillie et remise dans un endroit similaire, mais un peu plus
loin.

Notre arbre…plutôt nos arbres, nos enfants


Nous n’avons pas d’arbres favoris. Nous les aimons tous, aussi bien individuellement
que collectivement. Ils nous apportent leur forme, leur couleur, leurs fruits. Leurs cavités
naturelles sont des nichoirs pour les oiseaux, les animaux ou les insectes. Entre leurs
racines, ils abritent une multitude de rongeurs et de nettoyeurs. Leurs cimes accueillent
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les nids solides des pies ou des buses. Leurs troncs servent de marquage de territoire pour
les daims, les chats et d’autres espèces animales, sans doute. Leurs branches sont des
reposoirs pour les mésanges, les pinsons, les pies, les buses, les écureuils, les papillons,
les chauves-souris ou les chouettes. Leurs fruits sont des ressources énergétiques pour
les animaux ou les humains. Ils poussent naturellement, sans subir de traitements
particuliers. C’est pour cela qu’ils sont devenus au fil des saisons des hôtels de luxe pour
accueillir une foule de touristes bigarrés.
Pourtant leur vie n’est pas simple. Ils passent des hivers rudes, avec des périodes de
gel intense (jusqu’à -18° certaines années), des enneigements annuels, des printemps
pluvieux avec des gels tardifs, des étés chauds, voire torrides, des automnes pluvieux
entrecoupés de période de redoux. Ils s’adaptent en permanence. Ils sont vigoureux.

Quand nous, bourgeons de deux espèces, deviendront totalement séniles, nos arbres
devront continuer leur vie, seuls…

Histoire de mon if par Arlette Delord.


Deux amis qui partaient dans les Vosges m’ont ramené en cadeau un petit arbre planté
soigneusement dans un pot. Ils m’ont dit : c’est un sapin de Vosges.
J’ai transplanté l’arbre dans un coin de ma cour, face au nord. Le petit arbre a grandi,
grandi, grandi. Mais j’avais des doutes sur son nom ; et en feuilletant dans mes livres,
j’ai constaté que ce n‘était pas un sapin – mais un if. J’en ai eu la certitude quand l’arbre,
plus tard a fait des arilles, ces jolis petits fruits rouges, qui fin du printemps tapissent le
feuillage.
Or, une année mon if a fait une multitude d’arilles ; et un jour, j’ai assisté à un beau
spectacle. J’ai vu arriver de l’est, une nuée d’oiseaux de moyenne taille. Ils se sont
abattus bruyamment sur l’arbre.
En peu de temps, ils ont ratiboisé, avalé, tous les fruits qui étaient sur l’arbre et tous ceux
qui tombaient sur le sol : le nettoyage parfait !
Après ce bon repas, ils sont repartis d’où ils venaient. Je ne les ai jamais revus.
Certainement parce que l’if n’a plus refait une si belle récolte d’arilles. Il en fait encore
quelques unes, tout juste pour satisfaire l’appétit des moineaux qui se bagarrent dans
le feuillage.
Maintenant, mon if fait coucou à son voisin de l’autre côté du mur, qui lui, n’est pas un
if, ni un sapin des Vosges mais un magnifique pin parasol, né en petite Camargue. Il et
ici dans son terroir.
Et mon if, plus petit et qui doit avoir une cinquantaine d’années, se plaît-il dans ce sol
plutôt sablonneux ?
Pour le moment, il s’est adapté. Il est devenu Camarguais. Ne regrette-t-il pas sa forêt
des Vosges où il est né ?
Veillira-t-il longtemps comme ses congénères ? L’avenir le dira.
Cette histoire est véridique. Je n’ai rien inventé et je garde encore le souvenir du spectacle
que m’ont donné ces oiseaux friands d’arilles.

Le jardin disparu : hommage au grand sapin par Suzelle Portales, 50 ans.


Isabelle se souviendrait toujours de cette nuit d’août où la tornade avait détruit le jardin
et la maison de son enfance.
L’après-midi de ce dimanche fatidique, là-bas au milieu des massifs de vivaces et de
rosiers encadrés par la pelouse soigneusement tondue, elle s’était arrêtée un moment et
avait admiré le jardin foisonnant. Savourant la caresse du soleil sur ses épaules, elle avait
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porté son regard sur les parterres où s’épanouissaient les roses aux parfums suaves. Elle
aimait particulièrement les roses anglaises aux fleurs, semblables à des pompons de soie
froissée, parées de coloris délicats.
Isabelle respira profondément et sourit. Les rhododendrons plantés au printemps dernier
semblaient s’être accoutumés à leur nouveau domaine. Bientôt leurs fleurs d’un orange
flamboyant et d’un rose intense viendraient illuminer le massif où s’est dressé le Grand
Sapin.
Dans les parcelles de prés qui encadraient la maison, des arbres fruitiers étalaient leurs
ramures. Les pruniers et le mirabellier donneraient peu de fruits cette année mais la
récolte avait été abondante l’automne dernier. Les branches des pommiers ployaient
sous les pommes, certaines d’entre elles, d’une variété plus précoce, étaient déjà mûres.
Leur vue évoqua soudain l’odeur délicieuse de la tarte sortant du four de sa mère ne
manquerait pas de préparer bientôt.
Le pommier planté l’année précédente lui avait donné quelques inquiétudes au printemps.
Il avait mis longtemps à se réveiller et elle avait cru que la sève l’avait quitté. Le début
de l’année avait été chargé en soucis et un jour où la tristesse était plus prégnante,
Isabelle avait aspiré à un signe heureux. La semaine suivante, elle avait eu le bonheur
de constater que les bourgeons, jusque là dormants, avaient éclaté et que de minuscules
feuilles commençaient à se déployer au bout des branches. Ce retour de la vie lui avait
redonné du courage.
Elle avait consacré beaucoup de temps et d’énergie à restaurer le jardin. En contemplant
son petit domaine en ce dimanche d’août, Isabelle avait pensé que, son travail étant bien
avancé, elle allait enfin pouvoir se reposer et profiter du spectacle toujours renouvelé des
fleurs et des arbres. Elle s’était alors imaginée assise près de la maison, face au jardin,
sous la pergola recouverte de glycine, un livre sur les genoux et un verre de citronnade
posé à côté d’elle sur la table.
Pourtant en cet après-midi d’été, paisible et ensoleillé, les deux sapins manquaient déjà
dans le jardin et le saule était mort au printemps. À cette évocation, Isabelle s’assombrit
un peu.
Depuis quelques années, sa mère craignait que le Grand Sapin, assez proche, ne tombe
sur la maison lors des tempêtes qui se faisaient de plus en plus violentes. Isabelle n’y
croyait pas vraiment et elle avait reculé le plus possible l’échéance fatale. Mais les
racines de l’arbre menaçant chaque année davantage les fondations de la maison, elle
s’était décidée à envisager différentes solutions.
Une possiblité était de donner le sapin à la mairie pour qu’il participe à la décoration
de la ville lors des festivités de Noël. Mais il s’avéra qu’on ne pourrait sortir le sapin du
jardin car le portail était trop étroit. Cea la soulagea, elle n’avait aucune envie de voir
l’arbre familier au milieu d’un rond-point.
Il fallut donc demander à l’homme de l’art de faire son travail. La décision fut difficile
à prendre. Tout d’abord, Isabelle n’avait envisagé de faire couper que le Grand Sapin
menaçant la maison mais elle s’avisa que l’autre était encore plus grand et que son tour
viendra bientôt. Alors elle trancha, les deux arbres partiraient ensemble.
Le bûcheron devait venir début janvier mais la veille du jour fatidique, il annonça que la
coupe était reportée. Et ce fut le jour des cinquante ans d’Isabelle que les sapins furent
dépouillés de leurs branches. Car elle découvrit à son retour qu’ils n’avaient pas été
abattus comme prévu. Ce fut un drôle de cadeau d’anniversaire. Isabelle souffrit ensuite
de longues semaines à voir ces troncs dégarnis de leur parure vert sombre, plantés
comme des mats dans le jardin. Des larmes de résine coulaient des plaies laissées par
les branches disparues.
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Elle évoqua avec nostalgie la famille écureuil qui une année avait élu domicile dans le
Grand Sapin. Elle avait surveillé avec ravissement les apparitions de la mère écureuil et
de son petit et suivi leurs joyeuses gambades sur le tronc ou un peu plus loin dans les
branches des pommiers où leurs queues en panache émergeaient parfois d’entre les
feuilles. Dérangés dans leur habitat naturel, un bois situé non loin de là, par un chantier
un peut trop bruyant, ils étaient arrivés dans le jardin et avaient profité des graines
logées dans les cônes de sapin et des noisettes de la haie marquant le bout du terrain
ainsi que des nombreux fruits que les diverses saisons amenaient en abondance.
De nombreux oiseaux nichaient aussi à l’abri des branches des sapins et leurs allées
et venues mettaient de la vie en toutes saisons. Depuis quelques années, les sapins
portaient à profusion des cônes allongés. Ils avaient pris le temps avant de fructifier mais
leur production était désormais abondante, faisant le bonheur des oiseaux et d’autres
petits animaux.
Enfin un jour le bûcheron vint couper les troncs mais le terrain étant toujours humide
au printemps, il ne put les emmener. Alors, ils restèrent allongés dans l’herbe pendant
encore de long mois et ils ne partirent qu’après la tornade.

Ces épicéas étaient des sapins de Noël de son enfance que son grand-père avait replanté
dans le jardin une fois les fêtes terminées. Isabelle se souvint des guirlandes dorées et
des boules multicolores si fragiles qui ornaient leurs branches alors qu’ils étaient placés
dans la maison. Noël pour elle n’était pas vraiment synonyme de fêtes et de cadeaux, il
régnait seulement une ambiance particulière. Ses parents commerçants travaillaient tard
et ce jour là en particulier. Sa mère cuisait alors des bûches patissières qu’elles vendaient
ensuite et l’odeur des gâteaux roulés embaumait la maison. Souvent Isabelle restait
seule dans la cuisine près du grand poste de radio à lampes qui diffusait des chants de
Noël. Au fil des heures s’égrenaient les paroles des chansons anciennes dont certaines
plus tristes racontaient des histoires d’enfants grelottants dehors dans la neige. Dans la
pièce assombrie pour l’occasion, les guirlandes lumineuses clignotaient.
D’autres images revinrent et se pressèrent en foule dans sa mémoire. À de nombreuses
reprises, Isabelle était allée enlacer le tronc du Grand Sapin. Ce n’était ni le plus vieux,
ni le plus grand, mais il avait sa préférence et était pour elle le grand sapin. Il était un
peu différent de l’autre, ses branches étaient plus touffues. C’était son confident et près
de lui, elle retrouvait le sourire même lors des heures sombres de sa vie. Elle touchait
alors l’écorce rugueuse et la résine collante qui suintait de son tronc, elle humait l’odeur
de térébenthine. Elle s’avançait dans les branches basses et les aiguilles carressaient ses
joues parfois humides de larmes. Et peu à peu la paix revenait en elle. Jamais le sapin ne
l’avait trahie, il lui communiquait sa force et son équilibre, pont entre le ciel et la terre
par sa cime élancée et par ses racines mais aussi pont entre l’enfant qu’elle avait été et
la femme qu’elle était devenue.

Lorsqu’elle s’était décidée à faire abattre les sapins pour soulager les inquiétudes de sa
mère, elle avait ressentie un profond malaise. Au plus profond d’elle-même, elle sentait
que cela n’était qu’anodin, qu’une page de sa vie se tournait, l’enfance était désormais
loin derrière elle. Découvrir les branches coupées de ses compagnons, puis voir mourir
de mort lente ces arbres qu’elle aimait tant, ainsi dressés pendant de long mois avec des
larmes de résine perlant le long des plaies des branches élaguées, avait amené en elle
une profonde tristesse.
Isabelle avait espéré dans le secret de son cœur, que les grands troncs droits permettraient
de produire de belles planches. Elle avait imaginé un homme aux mains habiles coupant
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et assemblant avec soin les planches après avoir sélectionné les plus belles. Il créerait
ainsi un joli meuble pour sa famille avec tout son amour et son savoir. Le buffet serait
patiné au fil du temps puis aurait été transmis aux générations suivantes.
Mais il n’en fut pas ainsi, un jour, peu de temps après la tornade, Isabelle découvrit
en arrivant un matin, deux hommes en train de débiter les troncs en petits morceaux
pour alimenter leur cheminée. Cela acheva de briser son cœur. La longue déchéance des
arbres et leur fin comme bois de chauffage l’avait touchée beaucoup plus qu’elle ne
pouvait le dire. Désormais, il ne restait plus dans le jardin dévasté par la tempête que les
deux traces faites par les lourds troncs en tombant. Isabelle avait peu à peu comblé les
creux mais leur présence invisible et puissante restait.

En ce dimanche après-midi d’août, le grand saule qui poussait dans la haie, dressait sa
silhouette dépouillée car il avait dépéri lors du dernier hiver. Au fil des ans le vent avait
abattu certaines des hautes branches et au printemps dernier, les dernières s’étaient
flétries. Les pies qui d’habitude faisaient leur nid tout en haut avaient déménagé et leur
progéniture se balançait désormais en haut d’un autre grand arbre du quartier. Ce saule
évoquait aussi des souvenirs heureux pour Isabelle. Ansi une année, une chatte avait
amené ses chatons au creux de la tête de l’arbre. Car dans sa jeunesse le grand saule
avait été formé en têtard, il était taillé pour le bois de chauffage, formant ainsi une tête
ronde d’où s’élançaient les branches. Cette année là donc, les chatons à la robe crème
avaient souvent joué dans l’arbre. Lorsque repus de fatique après leurs gambades, ils
s’endormaient les uns sur les autres dans le creux des branches, Isabelle croyait voir un
nid de chats et cela l’attendrissait.
Donc en ce jour alors que régnait ce calme précédant les pires tempêtes, Isabelle avait
savouré la beauté du jardin malgré l’absence de ses arbres bien aimés. Rien ne laissait
alors présager ce qui se passerait quelques heures plus tad. Nul vent n’agitait les
branches.

Plus tard après que ce furent passés les vents en folie, elle s’était demandé ce qu’il serait
advenu des arbres s’ils avaient encore été dressés. Auraient-ils brisés net ou leurs troncs
auraient-ils été vrillés comme celui du merisier ? Le Grand Sapin serait-il tombé sur la
maison. Quelque chose en elle, de façon étrange et complètement irraisonnée, pensait
que non et croyait que les sapins protégeaient les lieux. Elle avait le sentiment qu’après
que la décision de les couper ait été prise, tout est allé de mal en pis. Des contrariétés
diverses étaient survenues tout au long de l’année jusqu’à ce jour où la tornade avait
tout dévasté sur son passage.

Lorsque, au lendemain de la tempête, Isabelle était arrivée sur place, elle avait aperçu
en montant la rue, la maison éventrée mais elle s’y était préparée pendant la nuit
après avoir reçu l’appel de sa mère. Découvrir un peu plus tard l’état du jardin fut un
crève cœur. Nul arbre de haut jet ne restait debout, tous les arbres fruitiers avaient
été déracinés ou brisés à l’exception des deux jeunes pommiers et d’un pêcher assez
malmené. La souplesse de leurs troncs les avait préservés du pire. Pourtant leurs ramures
étaient endommagées et elle espéra pouvoir les sauver après avoir taillé soigneusement
les branches cassées. Des pergolas supportant la glycine et les rosiers grimpants, il ne
restait rien et les branches emmêlées couvraient le sol. Les arbustes avaient été bien
bousculés et leurs branches dénudées présentaient de nombreuses cassures. Toutes les
feuilles avaient été déchiquetées et les rosiers étaient à terre. En voyant le spectacle
de désolation elle sentit son sang se retirer de ses veines. Tout son travail était réduit à
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néant et le jardin qu’elle aimait tant n’existait plus.


Dès le lendemain, l’aide était arrivée. Des bénévoles proposèrent de couper les arbres
tombés et ils vinrent, armés de tronçonneuses. Petit à petit les branches furent séparées
des troncs, les troncs eux-mêmes furent ensuite débités. Au milieu du désastre, Isabelle
avait remarqué que le gros merisier du fond du jardin était tombé près du mirabellier mais
celui-ci restait dressé, même si leurs branches étaient emmêlées. De même une partie de
la haie d’aubépine au fond du jardin était encore debout et le pommier Reinette étoilée
était étêté mais de jeunes repousses se dressaient un peu en dessous de l’ancienne
fourche. Peut-être produiraient-elles d’autres branches ?
Submergée par les appels et les consignes diverses à donner pour évacuer la maison et
déblayer, elle n’eut pas le temps de s’occuper du jardin. C’est dans l’après-midi qu’elle
s’aperçut que tout avait été coupé sans chercher à préserver quoi que ce soit. Certes
elle avait apprécié cette aide inespérée mais elle avait pensé que ce qui pourrait être
sauvé le serait. Elle avait pu intervenir juste à temps pour sauver les aubépines et les
noisetiers d’une taille complète mais il était trop tard pour les arbres, leurs troncs étaient
coupés au ras du sol. Elle repartir donc s’atteler au travail de déblaiement avec un peu
d’amertume.
Par ailleurs, l’ensemble du jardin était jonché de débris divers, des morceaux de tuiles,
des fragments de tôles et de plaques béton parsemaient le site, de même que de
multiples papiers. Ils étaient si nombreux qu’Isabelle découragée ne trouvait pas la force
de s’atteler au travail. Et puis des retraités de l’entreprise qui l’employait, proposèrent
de venir commencer à ramasser les débris. Isabelle aprécia vivement l’aide et plus que la
contribution au ramassage cela lui donna surtout l’envie de remettre en état le jardin et
le lui donna le courage de se mettre à nettoyer.
En septembre, le nettoyage était suffisamment avancé pour qu’elle envisage de tondre
à nouveau le terrain. Le résultat fut satisfaisant et le jardin recouvra un peu d’allure.
Entre temps les rosiers avaient retrouvé leurs feuilles et leurs fleurs et un certain nombre
de plantes, après avoir été taillées, avaient recommencé leur croissance. La végétation
reprenait peu à peu ses droits. Les arbres fruitiers survivants avaient été soignés et une
couche de mastic à cicatriser couvrait les plaies des branches cassées. Certes le jardin
paraissait bien vide sans les grands arbres mais un peu de vie végétale était revenue.
Toutefois les oiseaux et les chats qui autrefois fréquentaient le jardin étaient toujours
absents.
La haie de thuyas de la parcelle voisine avait été coupée, et afin de préserver la tranquilité
du jardin Isabelle décida de planter une nouvelle haie. Elle découvrit alors que le Parc
Naturel Régional local renouvelait son opération « Plantons le décor » et que dans ce
cadre, il était possible d’acheter de jeunes arbustes. Elle commanda donc les plants
nécessaires à la création d’une haie d’essences locales. Native d’une région bocagère,
elle avait le cœur de reconstituer les haies qui servaient d’abri et pourvoyaient à la
nourriture des oiseaux. Elle travailla dur avec l’aide d’un voisin pour préparer le terrain
puis le jour de la livraison venu, pour planter les jeunes arbustes. La terre argileuse
collait à la bêche et gonflée d’eau par les pluies, elle pesait très lourd. Mais le soir venu,
elle était heureuse du travail accompli. La relève se préparait.
Un beau jour d’automne Isabelle eut une surprise. Depuis que les deux sapins fructifiaient
abondamment Isabelle avait soigneusement rassemblé les nombreux cônes à leurs
pieds. Les sapins disparus, la lumière avait fait germer les graines échappées des cônes
et plusieurs petits sapins avaient poussé au printemps. Et Isabelle constata ce jour là que
juste au pied du sapin qu’elle aimait tant, un tout jeune et frêle arbuste poussait à l’abri
de la grosse souche. Arriverait-il à maturité ? Quelle serait sa destinée ? Isabelle ne le
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savait pas mais elle espérait que c’était un signe que la vie continuait. Un fils du Grand
Sapin poussait au pied de celui qui avait été son père…

L’anniversaire du plus vieux chêne de la forêt par Dorothée Dehocq, 38 ans.

Notre traditionnelle promenade


J’habite juste à côté de la forêt, à l’extrémité d’un petit village de Haute-Saône. Comme
d’habitude, ma sœur Lucie réclame la promenade dans les bois. C’est le même leitmotiv
quotidien. « Quand est-ce qu’on y va dans le bois ? » Nous sortons presque tous les
jours pendant les vacances même sous la pluie. Je me souviens d’ailleurs de ce goûter
improvisé sous une grosse averse sous notre beau chêne. C’était génial !

Il faisait beau. Aucun nuage, ni de vent aujourd’hui, juste un soleil. Une météo idéale
pour sortir. Ma sœur et moi nous nous arrêtons souvent en chemin pour observer et
demander à maman le nom de telle ou telle fleur ou arbre. Maman, dans la mesure de
son possible, nous répond. Nous apprécions beaucoup la nature qui nous environne.
C’est, comme qui dirait, une amie secrète. C’est vrai aussi que maman nous emmène
dans toutes les sorties nature ou rallye nature organisées par la maison de la nature de
Haut du Them.

Nous arrivons à notre arbre préféré, un vieux chêne, un vieux chêne avec une large
base recouverte de mousse. Nous aimons nous y reposer à l’ombre de son ramure. Les
rayons du soleil sont filtrés par ses feuilles dentées. C’est comme un rideau de lumière
en pleine forêt. Je suis assise contre l’arbre. J’écoute le gazouillement des becs-croisés,
du coucou, du rouge-gorge, de la mésange bleue et le picorement du pic vert dans la
loge du tronc d’un arbre laissé à la biodiversité. Avec maman, nous aimons observer
les animaux en transhumance dans les bois. Il fait bon être là ! Une bonne odeur de
végétaux nous chatouille les narines. Parfois, nous ramassons les fruits comme le faîne
que nous décortiquons et mangeons à notre retour de la promenade. J’aime toucher
la mousse avec la paume de mes mains. Que c’est doux ! Comme ma peluche écureuil
! La forêt, c’est notre aire de jeux préférée. Quelques brindilles de bois, des pommes
de pin, tout est objet de notre attention. Ma sœur et moi aimons jouer ici. Soudain,
j’eut l’impression très forte que l’on nous écoute, que l’on nous observe. Mais pourtant,
personne, si ce n’est moi, ma sœur et maman, n’est là ! Et pourtant, c’est comme une
assurance au fond de moi…

Ma décision
Le lendemain, après une bonne nuit, je me réveille en ayant une curieuse idée. Je vais
vite en parler à maman.
« Maman, j’ai trouvé une idée de bricolage pour mes copines à mon anniversaire ! Nous
devrions fabriquer un baromètre avec une pomme de pin d’épicéas, quatre bâtons, un
gland. Nous allons faire un lutin baromètre ! Qu’est-ce que tu en penses ?
- C’est une bonne idée, me répond maman. Dans ce cas, il faut dès aujourd’hui
commencer à ramasser le nécessaire afin de tout préparer à l’avance.
- Et nous pourrions aussi fêter l’anniversaire de notre ami le chêne ! C’est le plus
vieil arbre de la forêt ! Tu ne crois pas ? regarde comme son tronc est large ! S’il fallait
compter les cernes, il y en aurait trop !

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- Oui, mais comment penses-tu procéder ?


- Avec mes copines, nous lui feons un super dessin que nous déposerons à son
pied. Après le bricolage sur le baromètre et le dessin à la maison, nous emmènerons mes
copines voir le chêne. Et puis, nous mangeons mon gâteau et son gâteau dans le bois.
Deux gâteaux, c’est possible, hein ? Un pour lui, un pour moi ! On fera semblant que
c’est son anniversaire ! C’est pas une bonne idée ? »

L’idée plut tout de suite à ma mère. « C’est original », m’avait-elle dit ! Moi qui aimait
sortir dehors, c’était l’occasion de montrer à mes petites copines que l’on peut s’amuser
et vive des moments forts dans la forêt, sans être, comme le font la pluaprt des jeunes
de mon âge, devant la télévision ou les jeux vidéos. Souffler ses bougies sur son gâteau
d’anniversaire en plein bois n’est pas si courant que cela !

L’anniversaire
Je suis énervée et sous pression à l’idée d’accueillir mes copines pour mon anniversaire.
Je vais avoir 7 ans. Il faut donc 7 bougies pour mon gâteau. Pour mon ami le chêne, j’ai
demandé à maman d’acheter trois bougies représentant ensemble le chiffre 100. Vu le
diamètre de son tronc, son âge avoisine certainement la centaine. Il les a déjà peut-être
! Qui sait ?

Les copines arrivent à l’heure. Vite, nous nous mettons au travail. Puis après avoir réalisé
le bricolage, dessiné et colorié le dessin, nous nous mettons en route. Le soleil est
radieux. C’est un temps magnifique. Arrivé sur place, nous déposons nos dessins au pied
du chêne. Ensuite nous faisons une ronde tout autour en chantant des chants. C’est une
véritable fête ! Tout le monde y met tout son cœur ! Nous sommes tous très heureux.
Mes copines sont très enthousiastes. Elles semblent apprécier mon idée extravagante.

Maman a pris les deux gâteaux. Maman met les 7 bougies sur mon gâteau. Toutes
mes copines entonnent « joyeux anniversaire ». Je souffle avec beaucoup de fierté
mes bougies. Toutes mes camarades applaudissent. Puis maman prend le gâteau pour
l’anniversaire du chêne et me le tend… Pour faire semblant, je présente le gâteau au
chêne. L’ensemble de mes copines crie en chœur « joyeux anniversaire l’arbre ! » Avant
même que nous ayons eu le temps d’éteindre nous-mêmes les bougies, une légère brise
se lève et éteint les bougies à la stupeur de tous. Une branche se courbe. Le feuillage
chuchote gaiement avec le vent. Tous les oiseaux se mettent à gazouiller plus forts.
Et soudain, c’est un grand silence. C’était comme si nous venions de vivre un instant
magique. Aucune copine, ni maman, ni moi-même ne dirent un mot. Nous étions toutes
stupéfaites. Nous venions d’avoir l’impression que notre arbre venait de communiquer
avec nous et que toute la nature environnante le savait et exprimait sa joie, et nous
remerciait de tant d’attention pour elle.

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Le frêne et le platane par Paul Rey.

Ce mercredi matin de fin octobre, François l’employé communal de ce petit village,


n’ayant pas eu à faire le ramassage scolaire, se trouve fort aise. Pensez donc ! Il vient de
terminer ses courses à la capitale régionale.
Lui, qui se faisait une montagne de quitter ses monts du Livradois et de se frotter à
l’intense circulation de la grande ville, s’en est tiré on ne peut mieux. Il a fait ses courses
plus vite que prévu.
Le pépiniériste n’avait pas de client, aussi a-t-il pu disposer de tout son temps pour
orienter François dans ses achats. Le conseil municipal lui ayant donné carte blanche,
il a opté pour un frêne commun afin de remplacer l’ancêtre, plus que centenaire, qui
menaçait habitants et touristes au beau milieu de la place du village. Il a pu choisir à
loisir, ce magnifique feuillu en devenir, déjà bien développé pour son âge, qui lui a fait la
meilleure impression, et il s’y connaît en arbres !…

Comme il a pu achever très vite tout ce qu’il avait à faire, il lui reste du temps. Il décide
donc d’aller rendre une petite visite à sa sœur qui habite un quartier périphérique de
la ville, dans une belle avenue, au milieu des cités de la grande manufacture. Son beau
frère ne cesse de répéter, qu’avec sa grande largeur, ce qui permet un stationnement
bilatéral permanent, ses deux rangées d’arbres majestueux, ses trottoirs confortables
où on peut même jouer aux boules, sa circulation peu fournie, sauf les jours de match,
sa situation en plaine, ce qui permet courses et ballades à bicyclette sans trop d’efforts,
cette rue est sans aucun doute la plus belle artère de la capitale régionale.

François gare sa fourgonnette sous les platanes.


« Bah ! J’ai été obligé d’ouvrir le toit de mon utilitaire pour laisser passer l’arbre en
hauteur, mais personne ne viendra voler mon frêne, se dit il… De toute façon, je ne reste
pas longtemps. »
Au début, rien ne se passe, les imposants platanes regardent ce petit arbre de façon un
peu dédaigneuse. Cependant, l’arbre le plus proche, n’y tenant plus, craque. Il interroge
son petit voisin :
« Mais où vas-tu donc ficelé de la sorte dans cette fourgonnette ? Ton pot n’est même
pas très gros !…
- Je pars à la campagne ; il paraît que je vais orner la place d’un petit village de
montagne.
En entendant ces paroles, notre beau platane se redresse.
- A-t-on idée de décorer une place avec un si petit arbre, alors que moi ou mes
camarades ferions bien mieux l’affaire !…Vraiment les humains ne savent pas choisir
!… »
Toutefois, il profite de la compagnie de cet arbuste, un peu de sa famille, pour se confier.
Il se plaint de l’élagage périodique, parle de la pollution de la ville sans cesse croissante,
des chiens levant à tout moment la patte sur lui, des amoureux sans pitié qui gravent
leurs initiales dans son écorce, et de bien d’autres vexations encore…
« Alors que toi, tu seras merveilleusement bien dans ta campagne encore saine, loin des
grandes routes, des engrais chimiques et des OGM… À ton âge, j’aurais bien voulu qu’on
m’emmène hors de la ville. Je sais bien qu’avec le monde qui passe sur cette avenue, les
distractions ne manquent pas, mais tout de même, la santé doit avoir priorité…

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Si je savais petit, je te confierais bien ma progéniture. J’ai une bouture prête à se détacher
et si tu voulais, je te la laisserais, pour qu’elle aille avec toi au bon air… »
Notre frêne, ravi de cette proposition, flaire là la bonne affaire. Il ne sera plus tout seul,
il aura de la compagnie.
« Mais bien sûr, avec plaisir, donne moi cette branche, j’ai largement assez de place dans
mon pot !… »
Alors il se passe une chose assez incroyable dans cette belle avenue de la grande ville,
notre immense platane courbe ses branches jusqu’à la camionnette et une bouture se
détache et viens se planter dans le pot , juste à côté du petit frêne, tout heureux de cette
nouvelle compagnie, assuré maintenant de ne plus jamais s’ennuyer !…
François reprend sa route peu après et le soir même nos deux arbres ont pris place, bien
en évidence, au milieu du village.

Les années passèrent, les deux inséparables, dorlotés par François, au petit soin pour
eux, poussèrent, et se développèrent rapidement. Ils étaient tellement proches qu’on
aurait dit qu’il n’y avait qu’un seul tronc. Bien sûr le climat étant trop rude à mille mètres
d’altitude pour les platanes, certainement notre frêne l’avait protégé, lui donnant un peu
de sa chaleur, et tout le monde s’étonnait de trouver un platane, entrelacé avec un frêne
sur cette place de village de montagne.

Cette particularité des deux arbres ayant un seul tronc se répandit de villages en villages,
de villes en villes… Bientôt ce fut un défilé permanent de curieux qui voulaient voir cette
exception de la nature. Le quotidien régional y consacra même un article.
Cela interpella le conseil municipal qui décida de baptiser la place du village. Monsieur
le maire avait dit :
« En ville, toutes les places ont un nom. Pourquoi pas nous ? »
On lança donc un concours pour trouver comment appeler ce lieu si visité…
Le conseil réuni au grand complet, trancha, mais le nom devait rester secret jusqu’à
l’inauguration, où monsieur le député avait promis de venir…
Enfin le grand jour arriva. Et quand monsieur le Maire découvrit la magnifique plaque
en faïence bleue, bien fixée à son poteau, tout le monde put lire : PLACE PHILEMON ET
BAUCIS, et dès lors, les amoureux y vinrent nombreux pour se promettre fidélité, ce qui
enchanta nos deux arbres.

Vivent les châtaigniers par Maryvonne Manner, 57 ans.


1996.
Visage radieux, sourire aux lèvres, cœur serré…
Mon fils aîné nous quitte pour « vivre sa vie ».
« Tiens, maman, des châtaignes que j’ai ramenées de la région de Pau. »
Je les pose négligemment auprès de la cheminée, dans une jardinière. Nous les grillerons
au prochain feu de bois.
Je les oublie et les retrouve quelques temps après, germées. Je m’en débarasse et les
jette au fond du jardin.
Je les oublie…
Et voilà que je découvre plus tard trois châtaigniers qui poussent côte à côte !
Nous en enlevons un et laissons les deux autres symboliquement ensemble : symbole de
l’amour de notre couple, de celui de nos enfants, de l’amour filial…
Depuis ces magnifiques arbres ont grandi et nous donnent de délicieuses châtaignes que
nous partageons avec des amis et des voisins. Rares sont les châtaigniers dans ce petit
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coin de Picardie !
Des « petits » découverts sous un arbuste ou sous un hortensia, châtaignes oubliées,
sont donnés aux amis jardiniers. Cadeaux gratuits mais qui valent de l’or… couleur des
feuilles d’automne.
Que du bonheur !

La magie des arbres par Damien Guilbaudeau, 18 ans.


Dans un jardin perdu de mille lieues d’étendue, n’étant qu’un petit gland tombé d’une
mère haute de trente-six mètres, j’avais cru bon de croitre et de ne m’arrêter que lorsque
l’hiver apportait chaque année son vent froid, sa pluie gelée ainsi que le repos de mon
âme. Quand le beau temps revenait, mes branches se boursouflaient de bourgeons
grossissant de jour en jour. Je sentais la sève remplir les moindres parties de mon tronc
tout en m’emplissant d’un bonheur immense à l’idée de reprendre les grandes discussions
stoppées qui m’avaient habitées avec les autres arbres du jardin lors de la saison passée.
Lorsque nous échangions nos plus profondes idées, chacun était écouté de tous, un pin
sylvestre avait autant le droit à la parole qu’un marronnier et tout se passait dans la plus
belle harmonie. Harmonie que nous, les arbres, avons toujours réussi à maintenir pour
qu’à chaque instant de notre longue existence nous puissions être compris de tous. Nous
devons toujours écouter pour pouvoir nous entendre et nous supporter. Oui, comment
faire sinon partager, pour vivre une ou plusieurs centaines d’années ensemble ? Si nous
devions nous détester, de quelle façon pourrions nous vivre et être heureux ? Pourtant,
notre bonheur, notre joie de vivre aurait pu être autre, mais nous en discutions, pour
toujours garder une longueur d’avance sur l’ennui et le malheur.
Un jour, deux bonshommes atypiques et béatifiques vinrent dans notre jardin dans une
nuit éclairée par une douce lune. Pas de nuage, et dans cette obscurité toute relative,
pas de carnage : les deux bonshommes firent halte au centre du jardin et s’endormirent
en peu de temps sans avoir omis de se raconter une blague ou deux. Nous formions
un cercle autour de ces deux visiteurs qui s’étaient arrêtés inopinément et qui nous
intriguaient. Nous discutions, toutes branches frémissantes, de toutes les questions
qui nous paraissaient importantes. D’où venaient-ils ? Qu’avaient-ils comme ambition
dans ce merveilleux jardin ? Étaient-ils bons, ou bien portaient-ils le mal en eux ? Nous
ne savions que répondre à ces diverses énigmes mais nous passions la soirée ainsi,
euphoriques jusqu’au lendemain matin. Dès l’aube, un soleil éblouissant pointait son
nez. Ses rayons transperçaient nos feuilles et chatouillaient la peau des deux inconnus.
J’étais jeune à cette époque, et pourtant les sages de la forêt m’ont désigné pour
dialoguer avec ces hommes. Lorsqu’ils se sont réveillés, je leur ai murmuré une parole
douce, pour qu’ils ne prennent pas peur et ne s’échappent pas en courant de notre
grandiose jardin. Je leur demandais s’ils avaient eu un sommeil sain et si nous ne les
avions pas déranger à causer toute la nuit. Ils se sont regardés, pris d’une soudaine
déréliction, peut-être un peu perturbés par le fait que je leur parle. Mais ils comprirent
rapidement que d’aucune manière ils ne devaient être alarmés du fait qu’un arbre soit
doué de parole. Ils expliquaient alors et à moi, et aux autres arbres qui prêtaient l’oreille,
qu’ils venaient d’assez loin, d’une terre où les enfants sont rois et dissipés mais innocents
et plein de vie. À les écouter, nous comprenions que ces enfants étaient le futur de leur
vie, que nos deux inconnus s’attachaient à les impliquer dans toutes sortes d’aventures
pour leur permettre d’apprendre et de devenir des hommes justes et bons. Après leur
court exposé, ils m’ont à leur tour posé de nombreuses questions sur notre vie. Ce qui les
intéressait c’était notre vision du monde, à cela je ne sus quoi répondre, nous ne sommes
jamais sortis de notre jardin, il nous était d’ailleurs impossible d’en sortir, nos racines
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nous soudent à la terre qui nous nourrit. Cependant un sage prit la parole et m’aida à
leur répondre, il disait que tout ce que nous savions nous le tenions de nos ancêtres,
ils avaient progressivement parcouru de nombreux territoires, de glands en glands, de
pommes de pins en pommes de pins, de châtaignes en châtaignes, jusqu’à arrivés dans
ce jardin. Il ajouta que nous resterions là toute notre vie mais que nos descendants
peuvent être portés par des animaux, et par le vent, dans de nouveaux espaces et y
grandir, et y prospérer. Nous perdons les traces d’une myriade de nos petits mais nous
savons qu’ils auront une vie au moins aussi belle que la nôtre.
Alors, les voyageurs nous expliquèrent comment parfois les hommes coupent les arbres
pour se chauffer et s’abriter. Tous nous nous exclamèrent que ce n’était pas un problème,
nous sommes toujours là, en groupe, si l’un de nous est coupé, c’est qu’un autre être de
la terre avait besoin des qualités de cet arbre pour vivre et il aura permis à des hommes
d’être heureux, dans un foyer. Un sage demanda la parole et conclut en disant que tout
arbre doit céder tôt ou tard la place qu’il occupe, pour permettre aux jeunes pousses
de se développer. Les hommes nous aident à pousser en emportant nos fruits au loin et
grâce à cela, nous ne sommes pas serrer dans un même endroit, chacun à la chance de
pouvoir grandir à sa guise, mais bien sûr le grand sage ajouta qu’il ne fallait pas prélever
plus de raison dans notre jardin, comme dans toute autre forêt ou savane, ou tout autre
milieu que la nature protège car chacun a le droit à sa place. Nos deux partis avancèrent
dans des discutions intéressantes et longues mais déjà les deux amis devaient quitter le
jardin. Ils ne connaissaient pas le chemin et demandèrent notre aide. Nous les épaulions
donc pour trouver la sortie avec un plaisir tout entier malgré l’envie qui traversait nos
bois de discuter plus longuement. En posant le pied au dehors du jardin, ils se tournèrent
vers nous, arbres gigantesques, avec un regard magique, nous étions tous charmés par
la force de leur regard. Grâce à cette rencontre, nous avons pu en savoir davantage sur
la vie qui nous entoure, et nous espérons que nos idées se sont frayées un chemin dans
leur corps et qu’une graine de nos idéaux germera dans leur esprit.

Ndla : L’arbre qui racontait son histoire était un arbre du Cantal, un beau Chêne. Avec
un ami nous nous étions endormis dans la forêt et moi je rêvais de cet arbre, et je
m’imaginais, et j’aimais à penser qu’il vivait, et qu’il pouvait parler. Je me suis pris à
rêver de ce qu’il dirait s’il lui était possible de prendre la parole. Un arbre est sage à mon
avis car il a cela que les hommes n’ont pas ou n’utilisent pas à bon escient : le temps.

Contez les arbres ! par Sonia Bonnet.


J’ai un ami depuis très très très longtemps, ici dans ce parc. Il est plusieurs fois centenaire
ce qui n’est pas un problème puisqu’il peut vivre jusqu’à deux mille ans. Il se nomme «
castanea sativa » en latin. Et en français ? je vous laisse deviner.

Vous voulez que je vous parle de lui ?


Alors asseyez- vous, je vais vous raconter :
Il y a déjà plus de cinquante, je suis arrivée ici à la fin de l’été. Je venais d’avoir 7 ans et
je devais rentrer à la « grande école ». Quand je ferme les yeux, je revois encore l’église,
la mairie, la fontaine. Un peu plus loin le lavoir et l’école primaire.
À coté de l’église, un immense porche qui donnait accès au parc de la commune. Dès
mon arrivée au village, j’avais vite compris que ce grand parc ouvert à tous était un
lieu de promenades et de jeux. Et c’est dans ce parc que j’avais rencontré Emilie. Elle
habitait le village depuis longtemps ; nous avions le même âge et nous sommes très vite
devenues inséparables.
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Au milieu des chênes, des pins, des châtaigniers il y avait mille cachettes. Sous les
fougères on découvrait des cèpes, des escargots.
Dès le début de l’automne il y avait la cueillette des châtaignes, la « campagne »
ça s’appelle. Tout le monde pouvait venir remplir un panier et très souvent les gens
du village se retrouvaient ensuite à la veillée pour faire griller les châtaignes. C’était
formidable, car les personnes âgées nous racontaient les légendes de la région ; de
toutes ces légendes, celles que je préférais étaient celles qui racontaient la vie de la
forêt.
Aussi chaque jour après l’école je rentrais vite poser mon cartable et prendre mon goûter
pour rejoindre Emilie dans le parc. On grimpait sur les plus grosses branches des chênes
ou des châtaigniers et l’on y restait jusqu’à la tombée du jour. On écoutait tous les bruits
du parc et on espérait rencontrer les lutins des légendes.
Un soir j’étais triste, je pleurais toutes les larmes de mes yeux, car Emilie m’avait annoncé
son départ du village. J’allais perdre ma meilleure amie, la seule avec qui je partageais
le plaisir de découvrir le parc. Je suis restée très tard sur la plus grosse branche du plus
gros châtaignier (le « castanea sativa »). Je n’avais pas vu la nuit arriver car je m’étais
endormie.
Un bruit m’a fait sursauter, comme un craquement. J’ai regardé autour de moi, il n’y
avait personne. J’avais froid. La nuit était claire grâce à la lune toute ronde et blanche
dans le ciel. Je me suis remise à pleurer de chagrin et de peur.
« Tu devrais rentrer chez toi petite fille !
- Quoi ! Que dis tu ? Et qui est là ?
- C’est moi l’arbre à pain, le châtaignier si tu préfères, l’arbre sur lequel tu es
assise depuis tout à l’heure.
- Mais tu es un arbre justement, et les arbres ne parlent pas.
- Ça dépend.
- Ça dépend de quoi ?
- Ça dépend de « qui » tu devrais dire, car je ne parle qu’avec les personnes qui
savent écouter, celles qui veulent connaître la vie de la forêt et les bruits de la nature.
Je suis le plus grand et aussi le plus vieux châtaignier de la région. J’ai vu passer des
milliers de gens dans ce parc et des milliers d’animaux aussi. La plupart des gens passent
devant moi sans vraiment me voir. Ils ne prennent pas le temps de regarder mes feuilles
et mes bourgeons au printemps, la formation des bogues qui enveloppent les châtaignes,
les couleurs rousses de l’automne… mais toi quand tu viens, tu t’assoies sur ma plus
grosse branche, tu écoutes les bruits de la forêt et je sais que tu espères voir les lutins à
la tombée du jour. Oh les lutins, il n’y en a plus beaucoup désormais ; en revanche si tu
continues à venir me voir, je te ferai reconnaître les bruits de la forêt. Je t’apprendrai les
noms et les histoires de mes compagnons les arbres du parc.
Tu connaîtras : le chêne centenaire sur lequel les celtes récoltaient le gui avec une serpe
d’or. Le chêne est robuste fort et courageux. »

Le frêne qui est l’arbre de Poséidon, le Dieu des séismes, mais aussi pour les germains
et les scandinaves, c’est l’arbre fondateur « Yggdrasil » il supporte la voûte céleste et
prend racine dans la sagesse.

Le marronnier mon cousin qui n’est pas l’ami des jardiniers :


ombre de marronnier
chagrin des jardiniers
le jardin est décimé
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inutile de semer… . Cependant il produit une substance très utile pour soigner les
problèmes de circulation sanguine.

Le noisetier sur lequel Romain le sourcier vient couper une branche à la Saint Jean
avec son couteau neuf. Il fabrique avec cette branche toute tendre sa baguette pour
chercher les sources de la région.

Le sureau avec ses baies acidulées qui protège les maisons et chasse les mauvais
esprits.

Le houx qui dans la mythologie grecque est l’arbre de vie parce qu’il mûrit en hiver et
aujourd’hui ses jolies boules rouges font partie des décorations de Noël.

Oh la la, mais je parle et il est très tard, tu dois rentrer maintenant ! Descends et
regarde la lune toute ronde qui va t’éclairer en chemin. »

Je suis descendue un peu rêveuse, un peu perplexe aussi.


Lorsque je suis arrivée à la maison, mes parents étaient inquiets et très fâchés contre
moi.
« Tu sais très bien que tu dois rentrer avant la tombée de la nuit ! Mais comme tu n’as
pas respecté cette consigne, tu ne sortiras pas pendant 15 jours. »
Je suis montée dans ma chambre, je me suis jetée sur mon lit en pleurant. Non
seulement Emilie quittait le village et en plus je devais rester quinze jours sans aller
dans le parc. Non ce n’était pas possible.
Le lendemain matin dès le lever du jour je profitai de l’absence de mes parents pour
aller voir mon ami le châtaignier. La brume couvrait encore les cimes des arbres et des
perles de rosée brillaient sur les mousses et les fougères.

Au pied du grand châtaignier, j’ai entendu une petite voix :


« Ah mais que fais tu à cette heure matinale ? D’habitude c’est le soir que tu me rends
visite.
- Je suis triste, ai-je répondu et je veux quitter ma maison.
- Quitter ta maison ? Ta famille ? Mais pourquoi ?
- Parce que je suis rentrée trop tard hier et je suis punie. Je ne vais pas pouvoir
venir ici pendant 15 jours.
- Ah ! Mais ce n’est pas grave du tout. Tu sais, je serai encore là dans 15 jours,
et je serai là dans bien plus de temps encore… Je resterai ton ami, tu me trouveras
toujours au même endroit. Mais ce matin, tu dois écouter tes parents, les rassurer
et lorsque tu reviendras, je t’apprendrai à regarder décliner le soleil pour ne pas
partir trop tard. Je t’apprendrai à reconnaître les étoiles, les animaux de la nuit, les
passages des vents, le rythme des saisons, les couleurs du temps. Plus tard encore, je
t’apprendrai la patience, le silence, le rêve. Tu as toute la vie pour apprendre cela. En
attendant je te regarderai grandir.

Mais avant cela, tu dois aller à l’école et vite ! Car tu dois apprendre à lire, à écrire, à
compter, à dessiner. Tu dois te faire de nouveaux amis. Tu devras aussi écrire à Emilie.
Lorsque tu auras appris la musique des mots, tu pourras raconter notre histoire. Tu
pourras dire que tu connais un arbre centenaire qui t’a offert en cadeau l’amour de la
nature.
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Voilà mon histoire. Cet amour il dure encore aujourd’hui et c’est pour cela que je suis
venue ce matin dans ce parc avec mes petits enfants. Pour leur présenter « mon arbre »
et leur donner en cadeau cet amour de la nature….

Le secret de mon noisetier par Roxane Roger-Deneuville.


Il y a très longtemps de cela, au commencement du monde, s’élevaient sur la Terre
d’immenses arbres.
Séquoia, Gingko biloba, Pin de Wollemi, Fougères arborescentes étiraient leurs immenses
branchages vers le ciel, et espéraient ainsi échapper aux attaques féroces des nombreux
dinosaures qui vivaient à côté.

Bien au-dessous de cette canopée, on pouvait déceler pourtant la présence de deux tout
petits arbres. Un jeune noisetier et sa demoiselle.
Ils étaient frêles, malingres même, ne dépassaient la surface du sol que de quelques
pieds, mais renfermaient sous leur écorce brune le secret le plus pur qui soit : un amour
profond, tendre, éternel et malheureusement impossible.

Les deux noisetiers se connaissaient depuis toujours. Une forte bourrasque les avait
arrachés au même instant de l’arbre qui leur avait donné la vie, et le vent les avait
poussés dans une direction identique. Ils avaient ensuite échappé aux mêmes oiseaux
voraces, survolé côte à côte la canopée, et s’étaient finalement échoués, à la même
seconde, au milieu de la forêt de géants.

Malheureusement, le sort voulut qu’ils s’enracinent de part et d’autre d’un petit cours
d’eau. Ils étaient, à la fois, proches et éternellement éloignés.

Cette distance, loin de les séparer, renforçait au contraire leurs sentiments. Lui, admirait
le feuillage velouté de sa belle, son écorce brillante, la délicatesse de ses bourgeons.
Elle, son port altier, la puissance de ses chatons et la force de ses branchages.

Mais comment s’aimer lorsque l’on est immobile ?

Ils auraient tant aimé étreindre leurs branches, caresser leur écorce, nouer leurs racines.

Las d’attendre qu’un événement quelconque leur permette enfin de se toucher, ils
avaient entrepris quatre ans auparavant de faire croître désormais une seule de leur
ramure. Celle qui les porterait l’un vers l’autre.

Depuis, ils s’étiraient, s’allongeaient et cessaient même d’alimenter


normalement les autres branches. Ils avaient soufferts, endurés
les sarcasmes incessants des arbres géants, rougis même sous les
remontrances des oiseaux qui ne pouvaient construire de nid sur les
autres branches trop courtes. Mais leur destin commun se trouvait
enfin à portée de feuille. Ils n’étaient plus éloignés que de deux tous
petits centimètres.

C’est malheureusement ce moment fatidique que choisit un jeune dinosaure pour décider
de goûter l’une des feuilles appétissantes de ces tous petits arbres. Il était passé des
dizaines de fois devant eux, mais ne leur avait jamais accordé la moindre importance. Ce

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jour-là, il venait de se faire bousculer par son frère qui lui avait volé sa place à l’instant
précis où il essayait de dévorer une feuille veloutée de séquoia.

Il était dépité, avait faim, et tout d’un coup, avait aperçu les deux arbrisseaux.
Leur port était certes bizarre, ils ne possédaient que des branches rabougries et une
seule très fournie, mais la délicatesse des feuilles de cette unique ramille lui fit monter
l’eau à la bouche.

Trois minutes plus tard, le jeune dinosaure avait mangé l’intégralité des feuilles et même
cassé, dans sa hâte, la branche maîtresse du jeune noisetier.

Tout était à recommencer !

Une perle de sève coula, tout doucement, sur l’écorce de la jeune demoiselle.

Patiemment pourtant, ils reprirent confiance en leur amour. Il lui murmurait de douces
paroles d’espoir que le vent égrenait. Elle, laissait le soleil rougir sa frondaison pour qu’il
l’admire encore un peu plus.

Quelque soit le temps que cela prendrait, ils avaient besoin l’un de l’autre pour vivre. Ils
entamèrent donc une seconde tentative.

Six mois s’étaient écoulés depuis l’incident du saurien, quand un orage assourdissant
éclata.
C’était le milieu de l’été et la hausse des températures favorisait un tel déchaînement
climatique.
Un éclair soudain déchira le ciel et vint s’abattre sur la jeune demoiselle. En une fraction
de seconde, le feu envahit sa ramure.

Le jeune noisetier était désespéré, il essaya d’arracher ses racines du sol pour éteindre
les flammes avec ses feuilles humides, mais rien n’y fit. Elle était presque entièrement
embrasée et, lui, demeurait cloué au sol.

Il tenta alors de l’atteindre avec le morceau de branche que le dinosaure avait cassé. S’il
ne pouvait la sauver, au moins pouvait-il se consumer avec elle.

Mais elle l’aimait tellement qu’elle ne voulait pas qu’il souffre. Elle se laissa donc
entraîner par les bourrasques de vent vers le côté opposé. Il ne pourrait ainsi approcher
sa ramure enflammée.

La fin de la jeune demoiselle était proche. Elle voulut adresser un ultime adieu à son
amoureux et lutta contre le feu pour arracher le dernier bourgeon qu’elle possédait, et le
faire porter par le vent à son compagnon.

C’est à cet instant précis que le miracle s’accomplit. Loin de disparaître emporté par le
vent, l’unique souvenir de la jeune demoiselle se posa sur le jeune noisetier. En quelques
secondes, celui-ci le couvrit de son écorce pour le soustraire à tout jamais de l’oubli et de
la souffrance. Le bourgeon demeura là, blotti, une saison, puis deux, puis trois. Il s’était
desséché bien sûr mais continuait à survivre, à l’abri des assauts des éléments, protégé
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et chéri par le plus profond des amours.

Microscopique tout d’abord, le petit bourgeon se mit à grandir, grossir puis s’ancra plus
profondément jour après jour. Le jeune noisetier lui portait toute la sève nécessaire à son
éclosion, il était si heureux.

Un matin, la transformation fut achevée. La jeune demoiselle vivait enfin avec le jeune
noisetier. Il ne faisait plus qu’un. Ils partageaient enfin les rayons du soleil, le souffle du
vent, les perles de rosées et même les assauts du jeune dinosaure qui avait voulu, une
fois encore, goûter à cet étrange arbrisseau.

Mais peu leur importait la venue de cet importun, ils étaient enfin liés pour la vie.

De nos jours, cet amour est encore présent dans mon jardin. Au travers des générations
qui les ont suivis, le jeune noisetier et sa demoiselle ont survécu à la mort. Désormais,
qu’il neige, qu’il vente, qu’il grêle, les chatons et les bourgeons du noisetier m’enseignent,
chaque jour, qu’un sentiment pur dure éternellement.

L’arbre de mes oiseaux par Philippe Vaglienti, 62 ans.


“Le seul arbre qui m’intéresse, c’est l’arbre à cames...”
De sa turne sordide où aucune fleur, aucune plante, n’aurait pu survivre, il m’agrippe
le bras et me souffle sa parole de drogué, incohérente, factice. Il ricane de son jeu de
mots…
« À chacun son arbre ! »

L’arbre le plus rabougri, le plus infime, est une merveille.


Car là où il est, il y a du soleil, de la vie, de l’espoir.

L’arbre à palabres auquel beaucoup de personnes âgées consacrent leur temps de plus
en plus précieux et le sapin de noël qui nous rajeunit chaque année avec les bambins
ravis, sont des repères.

Mais mon arbre à moi, le mien… Il n’existe pas.


Il aurait pu être celui du Ténéré, l’acacia solitaire du désert à 400 kilomètres à la ronde,
dont les racines pour trouver l’eau étaient si profondes que, lorsqu’un camionneur
libyen ivre le renversa, aucun autre arbre ne put le remplacer. On y planta alors un
épouvantail métallique en souvenir. Une triste aberration. Les dépouilles de l’original
furent transportées au musée national du Niger, à Niamey. Peut-être est-ce ainsi que
vivent et meurent les arbres ? Sous les coups volontaires ou involontaires des hommes.

Puisque je n’ai pas d’arbre attitré, je vais vous conter l’histoire de l’arbre de mes
oiseaux.

Je possédais un couple de perruches australiennes, dont le corps était rouge comme le


sang et les ailes teintées de bleu tombé du ciel.
Ces oiseaux étaient si familiers, que leur abri ouvert leur permettait toutes les libertés.
Ils avaient l’habitude de passer le plus clair de leur temps dans le seul
arbre que possédait la maison d’en face, un vieux tilleul à moitié creux,
qui embaumait à chaque floraison et permettait des tisanes délicates et
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apaisantes.

Un soir de début mars, le couple n’est pas rentré.


Je ne l’ai revu que le lendemain, juste pour voler quelque nourriture. Les perruches
découchaient tous les soirs, ne retournant que pour manger. Puis, une seule est
revenue.
À ma demande inquiète, les voisins me confirmèrent qu’un seul oiseau continuait de
voleter dans son tilleul. Mais avec les branches de plus en plus touffues sous l’effet du
printemps, il était bien difficile de distinguer ses habitants.

Si bien que le temps passa et qu’au bout d’une quinzaine de jours, à mon grand bonheur,
mes deux oiseaux sont revenus. Ils n’arrêtaient pas de faire des allées et venues vers le
tilleul et leur appétit était de taille ! Mais où avait donc disparu l’un d’eux pendant tout
ce temps d’absence ?

Un vendredi de la fin mars, j’entendis mes vieux voisins m’appeler. Ils avaient l’air tout
émoustillés par quelque chose d’extraordinaire et s’affairaient autour d’un petit oiseau
apeuré.

« Venez, venez ! C’est une petite perruche ! C’est un petit de vos oiseaux, tombé du
tilleul. Il est si vieux, cet arbre, que son intérieur est vermoulu. Ils ont niché là par le trou
qu’on voit d’ici ! »

Quelles ne furent ma surprise et ma joie de voir mon couple de perruches s’affoler autour
de nous et nous dire dans leurs cris de laisser leur petit tranquille !
Nous l’avons remis dans son trou et sommes partis fêter l’heureux événement autour
d’un verre de pastis offert sous le tilleul.

Six petits magnifiques que l’arbre avait si bien gardés volent aujourd’hui dans ses
branches et font la fierté de mes voisins. Car, si les parents continuent de venir chez moi
chercher le gîte et le couvert, les oisillons sont restés fidèles à leur lieu de naissance et à
ce grand tilleul sous lequel se reposent Marie et Antoine, les propriétaires.
Parfois les petits viennent me voir et nous avons de longues discussions amicales et
assidues dans des gazouillis ou des cris stridents.

Mais le plus souvent je traverse le chemin pour rendre visite à mes vieux amis.

Antoine me répète que l’un de ses plus beaux cadeaux, c’est ce tilleul que son grand-
père a planté il y a si longtemps, qui le lui donne.
« Il me protège du soleil, il parfume mon air, il adoucit ma boisson et maintenant il
protège mes petites boules de plume. L’arbre, lui, il peut vivre sa vie de centenaire sans
rien demander à personne. Mais ce tilleul qui n’a besoin que d’eau et de lumière, abrite
un tas de vies qui disparaitraient sans lui. »
« Sous ce tilleul nous en avons fait des repas et des fêtes avec les enfants, la famille, les
amis.
J’ai tapé ma faux et sa lame coupait comme un rasoir. Nous y avons tué le cochon et
préparé toute la cochonnaille. Ah ça, oui ! On y est bien sous cet arbre !

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Maintenant, je le lui dis : « tu ne verras plus le petit Jean-Claude. Il a été tué dans un
accident de voiture. » Il a vu défiler notre vie. Il a vu beaucoup de gens passer, les joies
des uns et les colères des autres. Il y en a qu’il ne verra plus jamais. Tu vis beaucoup plus
vieux que nous, Tilleul, tu as dû plus souvent pleurer que rire. Je suis sûr que tu souffres
quand on te coupe une branche. Tu fais partie de notre sang. »

Une fois, avant que je ne quitte mes voisins, Antoine m’a dit : « Cette dernière joie que
Tilleul nous donne, à Marie et à moi, c’est à toi que nous la devons. Peut-être que tu n’y
es pour rien, mais ce sont tes piafs qui ont niché dans son tronc et qui sont restés avec
nous. »

Vous me croirez ou non, en partant de chez Marie et Antoine, j’ai senti mon cœur prêt à
éclater. De chez Marie, Antoine et Tilleul.

Je sais bien qu’il n’a rien vu, ce tilleul, rien entendu et qu’il se moque éperdument d’une
nichée d’oiseaux (tiens, je lui prête encore des sentiments !).

Je sais bien qu’il n’est fait que de bois. Mais pourquoi ne serait-il pas mon frère ?
Après tout, quand on sera mort tous les deux, ne serons-nous pas de l’humus ?

Souviens-toi, que, sur cette terre, « tu n’es que poussière et que tu retourneras en
poussière ».

Le secret du vieux chêne par Monique Vallade-Bonnici, 43 ans.


Tom sifflote, Tom est content.
Main dans les poches, le pas léger, il longe la rivière qui serpente dans un écrin de
verdure, quelque part en campagne berrichonne.

Il a passé ce bel après-midi d’été avec son ami Jérémy. Ensemble, ils étaient de valeureux
indiens, construisant tipis, capturant bisons, grimpant dans les arbres.
C’était exaltant !

À propos d’arbres, ils sont nombreux près de la rivière : des saules blancs, saules
Marsault, aulnes glutineux qui en tout saison, prennent leur bain de pied racinaire, sans
doute avec délectation.

Mais le plus beau d’entre tous, le plus grand, c’est lui, un peu plus haut dans le champ
de son père.
Tom lui décoche un coup d’oeil admiratif.
Il trône tel un roi, étale ses années, ses siècles le long de ses vigoureuses branches dont
certaines s’élancent jusqu’au firmament.
Il semble campé là depuis une éternité.
La terre pourrait se mettre à trembler que son large tronc serait à peine ébranlé.
Quant aux racines, elles plongent à 1000 lieux en dessous jusqu’à chatouiller les entrailles
de la terre.
Quel bel arbre le vieux chêne !
Tom connaît même son nom en latin : Quercus robur. C’est son père qui le lui a appris.

Soudain, Tom remarque que quelque chose a bougé autour du tronc. Il distingue de
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mains, des bras puis la silhouette d’un homme visiblement âgé.


Après avoir fait le tour de l’arbre, l’homme s’immobilise ; peut-être parle lui t-il.
Tom s’interroge. D’où vient ce personnage au comportement étrange ? Que signifie ces
facéties ?
L’homme a maintenant ramassé sa besace et s’éloigne tranquillement.
Une libellule d’un bleu profond vient virevolter autour de la tête de Tom et le distrait un
instant. Las de ces vaines interrogations, il hausse les épaules et poursuit son chemin…
sans siffloter.

Le lendemain après-midi, tapi derrière un jeune pied de sureau noir, Tom se cache ; il
attend.
Le clapotis de la rivière le berce. Quelques bourdons s’agitent non loin de lui tandis
qu’une paire de libellules, occupée à perpétuer l’espèce, vient s’appesantir sur une feuille
de jonc.
La libellule d’hier a trouvé une partenaire, s’amuse à penser Tom.

Mais son regard est vite détourné par ce qu’il attendait non sans une vive curiosité :
l’homme à la besace, le dos légèrement courbé foule la terre avec lenteur en direction
du vieux chêne.
Tom le regarde attentivement. Après avoir posé sa besace, le vieil homme écarte les
bras, pose ses mains sur le vieux tronc et lentement en fait le tour. L’instant est empli de
solennité. Tom en retiendrait presque sa respiration.

C’est alors qu’il sort brusquement de sa cachette. Avec élan, il court vers le vieil homme
et rompt le silence en lui criant : « Monsieur, que faites-vous dans le champ de mon
père ? »
Nullement impressionné par la visite impromptue de l’enfant, l’homme l’accueille avec
un chaleureux « Bonjour petit ! »
« Je vais t’expliquer, lui dit-il confiant. Je suis un vieux Monsieur, il y a longtemps que
je bats la semelle à travers la campagne à la recherche de l’arbre magique dont m’avait
parlé mes ancêtres.
- L’arbre magique ? s’étonne l’enfant.
- Oui, je l’ai enfin trouvé mais, chut, ne révèle à personne que cet arbre a de grands
pouvoirs.
- Quels pouvoirs, Monsieur ? demande Tom impatient de connaître la suite.
- Le pouvoir de donner sagesse et sérénité à qui le vénère.
Depuis que chaque jour je viens le voir, j’ai bonne santé et ma vitalité est renouvelée.
Tu vois, quand je m’appuie contre lui, je sens qu’il me transmet sa force ; mon corps vibre
de joie et de vie.
J’ai ensuite plaisir à lui parler, lui dire qu’il est beau…
Pense petit, que cette cathédrale de verdure vient d’un modeste gland tombé à terre il
y a des siècles. Qu’en dis-tu ?
- Cela m’impressionne ; il est si grand, si vieux dit Tom, l’air songeur.
Et vous, quel âge avez-vous ? » lui demande-t-il à son tour.
De son visage ridé et buriné, le vieux répond :
« J’aurai 115 ans le mois prochain. Mais il est temps pour moi de rentrer. À bientôt
petit ! »

71
Catégorie
Jeu concours CONTEZ LES ARBRES

Plus de 12 ans

Tom, stupéfait, regarde le très vieil homme s’éloigner.


Puis doucement, il pose sa petite main blanche et lisse sur l’écorce rugueuse du vieux
chêne.

MAIS CHUT, NE DITES RIEN, C’EST UN SECRET !

Trois saisons à Antoine Marin par Colette Touillier.


Depuis la fenêtre de ma cuisine, la banlieue file vers l’est avec ses toits, ses tours, la barre
du Chaperon Vert, quelques touffes d’arbres, des grues aussi. Et par-dessus tout ça, le
ciel que j’aime quelle que soit son humeur.
Je suis ici depuis trois saisons.

Au premier plan depuis ma fenêtre, me rejoignant jusqu’au quatrième étage, un cerisier


à oiseaux, un merisier je crois, majestueux, immense, prenant racine dans un jardin à
l’abandon.

Un matin de printemps, une boule blanche vibrante de fleurs fragiles et neuves, s’est
offert à moi depuis la fenêtre. Pourquoi ne l’avais-je pas vue avant ? La floraison
s’amplifiait de jour en jour. Il n’est beau que parce que je le regarde, me disais-je. Et je le
disais aux voisines souriantes et indifférentes.

Lorsque l’été est arrivé, mon arbre s’est habillé de vert. Il ne me semble pas avoir vu de
fruits rouges, mais la gourmandise vorace des moineaux est légendaire et ça piaillait
joyeusement là-dedans.

2008 aura été une année venteuse. L’automne le fut, chahutant, dénudant violemment
le bouquet de feuilles mordorées, cuivrées, que les rayons d’un soleil rare magnifiaient.

C’est l’hiver. Mon arbre est sculpture arachnéenne faite de mille ramures brunes à
travers lesquelles la ville se montre. Tout au faîte, un nid de pie que le vent bouscule
sans vergogne. Vigie fragile et inébranlable, le nid surveille la ville, agitée, bruyante. Et la
pie parfois s’envole. Ce matin ça jacassait dur dans mon arbre.

Pendant quelques jours, janvier a fait cadeau de sa neige, saupoudrant avec délicatesse
mon arbre, chapeautant de blanc le nid. Toujours visité.

Note : Antoine Marin est le nom de sa rue…

72
Catégorie
Plus de 12 ans
Jeu concours CONTEZ LES ARBRES

Poesies

Berra (Laëtitia Escande)


Glycine (Olivier Delbard)
Magnolia (Louise Duty)
L’arbre d’Oc (Guy Vieilfaut)
Sanglant flamboyant (Roger Lavergne)
Quelle drôle d’idée ! (Valérie Blandin)
L’arbre en lettres... en mots... d’émoi (Jocelyne Ryêlandt)
Le platane de Charonne (Florence de Massol)
Mon arbre à palabres (Dominique Hamard)
Le vieux saule (Gilbert Vincent)
Mon arbre en costumes (Marie-Noëlle Lornage)
Un arbre citoyen (Gérard Schwindenhammer)
Voyage automnal (James Guillon)
Arbres d’Aujourd’hui et de demain (Sabrina Coste)
Chant à l’Ahuehuete del Tule (Patricia Grange)
Mon arbre (Christine Rivas)
Mon pêcher (Marie-Françoise Pontille)
Sans titre (Yvonne Péchin)

Berra par Laëtitia Escande, 36 ans.


Mon arbre a pris pour nom Berra
Ah, vous voulez savoir pourquoi ?
Un envers de lettres inversées
Comme des feuilles mélangées
Une anagramme, jeu sur les mots
Pour mon aubier, pleureur et beau
Il est sensible et se fissure
Vingt ans que notre histoire dure
Chargée de sucre, remplie de sève
Un tendre bois qui me soulève
Un cœur vivant, doux et tranquille
Un esprit libre, solide, agile
Il recèle vertus bénéfiques
Et reste un compagnon unique
Vous savez maintenant pourquoi
Mon arbre a pris pour nom Berra

73
Catégorie
Jeu concours CONTEZ LES ARBRES

Plus de 12 ans

Glycine par Olivier Delbard.


Du grec glukus « doux »
Plante grimpante (légumineuses papilionacées) d’origine exotique, à grappes de fleurs
mauves, blanches ou roses très odorantes.

En hommage à la glycine de mon enfance, de mon adolescence


Vivante dans ma mémoire, présence indélébile, senteur d’éternité

Comme une saveur taoïste


en ce printemps improbable

l’odeur ronde
de la glycine
dans la cour de l’enfance
sangle mes peines
à l’espace complexe
de ce chaos noueux

ces grappes délicieuses

absurdement discrètes

soi dit en passant…

Magnolia par Louise Duty, 54 ans


Regarde le sans rougir
Il est là pour te séduire,
Un cadeau pour toi.

Quand, bien avant de verdir,


Monte en lui comme un désir,
Il gonfle son bois.

Tous ses rameaux nus se percent,


Un flot de bourgeons se dressent,
En boutons de soie.

Puis s’ouvrent sous la poussée


Gorgées de sève rosée
Mille fleurs de joie.

74
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Plus de 12 ans
Jeu concours CONTEZ LES ARBRES

L’arbre d’Oc par Guy Vieilfaut, 76 ans.


Je répands sous l’humus mes racines profondes
Pour goûter la saveur de la glèbe d’antan
Et mon feuillage épris du souffle de l’autan
Conte le pays d’Oc aux humeurs vagabondes.

L’automne me dévêt, quand partent les arondes,


Des ors dont se paraient mes membres de Titan
Lors, je griffe le ciel, farouche capitan
Refuge des corbeaux fatigués de leurs rondes

Zélateur oublieux de ma splendeur d’été,


Quelque passant parfois moque ma nudité
Mais si le sort me voue au fer d’une doloire

Je ne redoute pas l’aube des lendemains


Et contemple, interdit d’une tant vaine gloire,
L’éphémère sillon que tracent les humains.

Sanglant flamboyant par Roger Lavergne.

Tu es l’arbre royal des tropiques. Ta floraison est fort heureusement incendie pacifique
Tes tripes parenchymateuses s’étalent en multiples pétales sur les sanglots de la latérite
qui s’effrite.
Comment oublier le temps où des cohortes opprimées faisaient gicler l’aorte des portes
colonisées. Galliéni n’a certainement pas pavé les routes du paradis !
Ton tronc noueux et variqueux n’a jamais cédé aux souillures de la torture.
Arbre Légumineuse aux sabres séminaux, tu peux clamer fort tes origines. Tu appartiens
à ce morceau de Gondwana dont la voix est unanimement malgache, madécasse.
Je me souviens avoir gentiment gravi la Montagne des Français (près de Diego
Suarez) et m’être étonné d’y rencontrer deux types de Flamboyants, deux formes de
houppiers : les uns classiquement déployés en parasols, les autres curieusement en
forme d’entonnoirs. Le monde de l’horticulture n’a retenu que la variété à l’architecture
conforme au champignon atomique.
Même si tes corolles paroles sont muettes, leurs consonnes sonnent dans ma tête pas
vraiment comme une girouette !
Introduit à l’île de la Réunion au XIXème siècle Delonix regia annonce à grands éclats
le Noël austral. C’est à cette même période que Foudia madagascariensis, le Cardinal
mâle adopte son plumage nuptial. On peut dire qu’au rougeoiement de la lave s’ajoute
les pigments écarlates d’une nature en fête à l’heure des menaces cycloniques.

Quelle drôle d’idée ! par Valérie Blandin.


Cette histoire ne sort pas de ma mémoire
Mais du fond de mon jardin où je me plais bien.
Il s’y trouve un être plein de charme
On le nomme frêne, sans que cela le gêne !
Profondément ancré en terre et de ses frondaisons fièrement dressées,

75
Catégorie
Jeu concours CONTEZ LES ARBRES

Plus de 12 ans

Il domine sans que cela le mine,


C’est un mai auprès duquel je viens me ressourcer,
Puiser cette énergie qu’il me transmet sans arrière-pensée ni contre-partie.
Quelle drôle d’idée me direz-vous ?
Et je vous répondrai : que voulez-vous, il me plaît !

L’arbre en lettres...en mots... d’émoi par Jocelyne Ryêlandt, 54 ans.

Mon Charme d’Adam


Vous intéresse depuis longtemps !
Vous me plantiez au bord des champs
Et me coupiez la tête régulièrement !
Me donnant cet aspect d avatar
Qu’on appelle « têtard »
De mon bois vous vous chauffiez
Mes branches tissaient les haies
La pluie alors pourrissait mon cœur
Faisant des insectes le bonheur !
Mon tronc devenu creux
Héberge des nids d’oiseaux heureux...

Alors vous qui êtes venus me voir


N’attendez pas qu’il soit trop tard
Allez dire à qui veut bien entendre
Que l’Histoire, nous la faisons..ENSEMBLE !!!

Le platane de Charonne par Florence de Massol, 51 ans.


C’est un carrefour bruyant, en pleine ville, plein de gens,
Qui se croisent, se pressent, se bousculent.
Et pourtant il est là.

Puissant
Paisible
Fragile et vivant

Face de gnome, chevelure de fée.


Tronc massif, feuilles étirées.
Racines noueuses, peau marbrée.

C’est lui qui ancre tout le quartier,


Qui tisse ensemble le ciel et l’asphalte,
La terre et l’espace
Les humains et les oiseaux.

C’est notre sentinelle, notre gardien des portes

76
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Plus de 12 ans
Jeu concours CONTEZ LES ARBRES

Mon arbre à palabres par Dominique Hamard, 44 ans.


Un beau jour, le « poémier » m’a dit :

« Homme, respecte-moi, Lentement je chemine Je fais la révérence


Ecoute mes palabres. Dessous les herbes folles. À chaque promeneur,
Mon cœur n’est point de bois Je suis comme un hôtel Les salue en silence
Bien que je sois un arbre Pour la faune et la flore Arborant mon bonheur.
Non ne me détruis pas. Qui cherchent sous mon aile Cher flâneur ou esthète,
Apprends à me connaître, Juste un peu de confort. Quelque soit mon essence,
J’ai un nom d’apparat On compte mes étoiles Pour peu que tu t’arrêtes
Que portaient mes ancêtres. Dans tout le firmament. Je flatte tes cinq sens.
Liasse-moi m’élever, Quand le jour met les voiles Sous la voûte azurée,
Grimper vers la lumière Brillent mille diamants. Je ne suis pas pressé
Croître c’est mon métier, J’accueille à bras ouverts De partir en fumée
Mon projet salutaire. Sur un tapis de mousse Ou en pâte à papier.
Je veux vivre debout De nouveaux locataires J’ai vu de nombreux frères
En toute liberté, Dès qu’un étage pousse. Tomber comme des quilles.
Conserver jusqu’au bout Refuge des squatters, J’ai vu mes congénères
Ma verticalité. Des hôtes anonymes. Rouler comme des billes.
J’ai le ciel pour chapeau J’offre gîte et couvert Troque tes armes blanches
La terre pour soulier. Avec vue de ma cime. Contre des arrosoirs.
L’écorce c’est ma peau, J’embaume l’atmosphère, Prends soin des vieilles branches,
Le lierre mon collier. Tempère le climat, Protège ton terroir.
Je tutoie les oiseaux Contemple l’univers Avec tes doigts de fée
Sur la pointe des pieds Du haut de mon grand mât. Merci Dame Nature
Nul besoin d’un appeau Je sais rester de marbre, De m’avoir modelé
Pour les apprivoiser. Bravant les forts orages. Autant qu’une sculpture.
Je suis l’ombrage ami Mais lorsqu’ils me délabrent Symbole végétal
Sous le soleil d’été, Je m’amarre aux nuages. D’éternité, de paix.
Parfois un parapluie Entends le doux frou-frou Comme une cathédrale
Où tu peux t’abriter. Du vent qui fait danser J’inspire le respect »
Ma vie n’est pas morose. Mes feuilles peu ou prou
Sans changer d’horizon, De sa flûte enchantée.
Je me métamorphose Je puise l’énergie
Au rythme des saisons. Grâce aux de ma sève,
Tous les ans je m’étends, Circulant par magie,
Tiens je me ramifie. Que mes vaisseaux prélèvent.
À partir du printemps À qui sait observer,
Je grossis, je grandis. Je dévoile mon âge.
Je suis pour les enfants Il suffit de capter
Un vrai terrain de jeu Mon corporel langage.
Je me camoufle en blanc Du fond de ma mémoire
Les hivers très neigeux. Je raconte des contes,
J’embellis ton pays Légendes et histoires.
D’un manteau de verdure. Mon temps jamais ne compte.
Je contribue aussi Les moindres flaques d’eau
À préserver l’air pur. Me servent de miroir.
Chaussé de mes racines, Il me faut être beau
J’explore le sous-sol. Du matin jusqu’au soir.

77
Catégorie
Jeu concours CONTEZ LES ARBRES

Plus de 12 ans

Le vieux saule par Gilbert Vincent, 78 ans.

Près du bassin moussu Il ne retrouvait pas


Entouré de massettes, La prestance altière
Un vieux saule tordu Du beau Salix Alba
Dresse sa silhouette Dont il était si fier

Le reflet argenté Comme il avait acquis


Du lichen accrocheur De l’âge la sagesse,
Donne à son tronc âgé Alors, il se promit
Une pâle verdeur D’embellir sa vieillesse

Jadis on lui coupa Il offrit son couvert


La tête, sans remords À ses amis ailés
Et l’on fit un gros tas Qui, sans tarder, nichèrent
De son branchage mort Dans ses bras emmêlés

Il fit alors jaillir Et depuis ce moment


Branchettes et feuillage Dans le vieux saule ému,
Ne voulant pas mourir Spectacle permanent,
À la fleur de son âge La vie est revenue :

Mais il ne savait pas Sur les rameaux graciles


Que régulièrement Affairées, les mésanges
On le tondrait à ras Ouvrent d’un bec habile
Pour chauffer le manant Des graines en mélange.

Aussi cela dura Aux fourches de vieux bois


Pendant bien des années. Des tas de feuilles mortes
Sans relâche il lutta Cachent aussi parfois
Pour garder sa ramée Araignées et cloportes.

Puis le manant mourut : Sitelles et pinsons,


Plus besoin de chauffage… Y trouvent leur bonheur
On ne le coupa plus, S’agrippant au vieux tronc
Il garda son branchage Et fouillant plein d’ardeur.

Plus de têtard tondu, Ainsi, près du bassin


Plus de hippie hirsute, Entouré de massettes,
Sa fierté revenue, Un vieux saule serein
Et plus besoin de lutte. Dresse sa silhouette.

La vie reprit son cours.


Les branches s’allongeaient
Mais sur le tronc trop court
L’allure avait changé :

78
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Plus de 12 ans
Jeu concours CONTEZ LES ARBRES

Mon arbre en costumes par Marie-Noëlle Lornage, 51 ans.

L’arbre est un livre ouvert


Beau chêne conteur de songes
Ou figuier avec son feuillage de mains
Feuillette-le et tu devineras la saison
Vois-tu des arbres clowns tout habillés de blanc
C’est l’hiver
Puis ses mille branches bourgeonnantes te parleront du printemps à naître
L’arbre a bu l’eau de pluie
Au bout des racines il était la terre
Nous branchons, vous racinez
L’arbre a mangé la lumière
Il s’élève de plus en plus haut
Parmi la foule verte de la forêt
L’été le soleil a mis la nappe dans la clairière
Entre eux, les arbres parlent «arbre»
Ils parlent la langue verte
Puis arrive l’automne
Les feuilles qui dansent au bras du vent
À la tombée du soir entre chevreuils et loups
L’arbre fait l’aumône de son or aux pelouses.
Ceux qui passent regarderont heureux...

Note : ce texte a été élaboré avec différentes phrases piochées dans des poèmes

Un arbre citoyen par Gérard Schwindenhammer.


Il y a fort lontemps que tu as été planté par mon père aujourd’hui décédé. Grandi dans
une petite vallée toute parfumée / À l’ombre d’un chêne tu as poussé. / Étouffé, heureux
tu as su te faire oublié. / Seuls les oiseaux et les animaux sauvages t’ont estimé. / Sans
traitement ni soins, tu t’es épanoui / Hier grâce à tes fruits je t’ai redécouvert. /Malgré
ton âge et ta forme biscornue. / Nous allons mieux de respecter à l’avenir / Apprécié,
cherché, pour ta générosité. / Avec nos enfants et nos petits, cher pommier / Nous ferons
tout pour ne plus t’ignorer et rêver d’un monde moins pollué.

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Catégorie
Jeu concours CONTEZ LES ARBRES

Plus de 12 ans

Voyage automnal par James Guillon, 41 ans.

Je vais bientôt partir maintenant


Il est temps.
Je voguerai sur l’air
Porté par quelques courants ascendants.
J’attendrai le moment propice
La rafale sincère
Ou peut-être une nuit discrète
Pour voler jusqu’à la terre promise.
Je vais retrouver
Mes sœurs, mes semblables
Mes frères, les fruits.
Je vais retrouver
Ma terre nourricière
Les fondations de ma vie.
Je vais….enfin !
Je n’y pense même pas d’ailleurs
Tout est simple pour moi
Aussi simple
Qu’une bouffée d’oxygène
Qu’une lumineuse journée.
Adieu mon arbre
Bonjour la terre.

Arbres d’Ajourd’hui et de demain par Sabrina Coste, 27 ans.


Arbres des forêts, des villes ou des champs,
Vous êtes tous des êtres vivants.
Enracinés dans le sol ou le béton,
Vous n’avez pas la même chance au commencement.
Et pourtant la lutte commune à laquelle nous vous attachons,
Est de prendre du sol pour redonner aux gens,
Des jeux de lumière et un paysage changeant,
Sans oublier cet air renouvelé à chaque instant.

Aux arbres citoyens, ne vous fêtes pas en sous numéraire,


Sinon la vie serait terne et la mort à la porte de notre destin.

Entendons nous vos racines qui gémissent et frétillent,


Faisons tous ensemble en sorte que l’eau dure,
Pour qu’elle puisse en sève alimenter nos amis qui font la biodiversité,
Du fond des racines camouflées à la grandeur de la canopée.

80
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Plus de 12 ans
Jeu concours CONTEZ LES ARBRES

Chant à l’Ahuehuete del Tule par Patricia Grange.


Pas très loin de Oaxaca,
Dans le berceau d’ambre du chocolat,
Se niche Santa María del Tule,
Le village où, fier, se dresse el Ahuehuete.
« Le vieil homme » des Zapothèques, le Sage,
A tourné des ans deux mille à trois mille pages.
Le grand cyprès protège de son ombre l’église
Il domine du cimetière les âmes de pierre grise.
Autour de son vaste tronc parcheminé,
Quarante paires de bras peuvent se lier.

Ahuehuete, je n’ai pas pu te toucher


Car les gens del Tule souhaitent te protéger.
Mais la Terre a tremblé dans mes pas
Lorsque mon regard a rencontré ton aura.
Ahuehuete, j’ai ressenti ton énergie
Monter comme une sève dans la peau de ma vie.
Ahuehuete, je n’ai pas pu t’étreindre
Mais ton souvenir ne peut s’éteindre.
Ahuehuete, parade de ton feuillage dans le ciel vert del Tule
Au cœur de mon âme, ton écorce continue à se tisser.

Note de l’auteur : Santa María del Tule est un petit village situé dans les vallées à
proximité de la ville de Oaxaca, au Mexique. Ce petit village est très célèbre, en raison
de l’arbre del Tule. Il s’agit d’un énorme cyprès qui aurait entre 2 000 et 3 000 ans. Les
zapothèques l’appelaient « el Ahuehuete », ce qui signifie « le vieil homme ». Il a une
circonférence de 58 mètres et il faut que 40 personnes se tiennent par la main pour faire
le tour de son tronc imposant. Il s’agit de la plus importante biomasse d’un seul tenant
au monde.

Mon arbre par Christine Rivas, 28 ans.


Ses branches se balancent sous le vent,
Il semble alors danser sur le silence
Qui berce mon cœur, suivant la cadence
Des saisons dont se colore le temps.

Un dialogue muet s’est instauré


Entre son âme et la mienne, un accord
A résonné sous les étoiles d’or,
Reliant ainsi nos destins séparés.

Quand se lève le soleil, j’imagine


Les couleurs dont il se recouvrira,
Et puis, sa sève distillée viendra
M’offrir son doux baiser de mousseline.

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Catégorie
Jeu concours CONTEZ LES ARBRES

Plus de 12 ans

Mon pêcher par Marie Françoise Pontille, 65 ans.


Depuis décembre, quel troll de l’hiver malfaisant
A, dans mon jardinet, tué mon joli pêcher ?
Ses bras sont secs, maigres et décharnés ;
Lui, si beau jadis, n’est plus très séduisant,
Il paraît si déprimé !

Mais voici quelques temps que tout s’agite au jardin ;


Les mésanges soignent leur plumage et se font des câlins,
Eles appellent le cerisier, voisin de mon doux pêcher :
« C’est l’heure du réveil, il est temps de bourgeonner !
Soleil et doux printemps sont arrivés. »

C’est la magie du renouveau où tout est beau.


Déjà ses bras se couvrent de roses pétales,
Tous les arbres environnants en deviennent tout pâles ;
Dame Nature le pare de tous ses cadeaux.
Il et temps de se préparer pour aller danser au bal de l’été.

Bientôt de doux fruits ronds vont gonfler


Pluies chaudes et soleil généreux rosiront leur peau douce ;
Je ramasserai ces beautés, en juillet, debout sur la mousse,
Les plus roses seront gardés pour parader
Dans mon panier d’osier.

Mais déjà leur parfum suave semble s’évaporer,


Ses feuilles au vent d’automne vont s’éparpiller
Leurs couleurs pourpres veulent s’excuser
De bientôt nous abandonner :
Le cycle de sa vie parait tristement bouclé.

Pourtant, plus que quelques mois à attendre,


Pour revoir sa couleur vert tendre
Il m’a fait croire à sa mort,
Mais à désespérer, j’avais eu tort.

[Sans titre] par Yvonne Péchin, 79 ans.


Mon écorce se ride comme mon visage,
Je résiste aux intempéries
Comme aux obstacles de la vie.

Mes glands occupent mes branches


Comme mes enfants et petits enfants
Occupent ma vie.

On me dit je suis un roc,


Non je suis un chêne

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