Decret 61 305
Decret 61 305
Decret 61 305
modifié par décret n° 99-349 du 12 mai 1999 (J.O. n° 2594 du 30.08.99, p. 1944)
TITRE PREMIER
DISPOSITIONS GENERALES
CHAPITRE PREMIER
Éténdue du décret
CHAPITRE II
SECTION I
L'ordonnateur
Art. 3 - Lorsque l'établissement est dote d'un directeur, celui-ci est ordonnateur. Il est
nommé sur proposition du conseil d'administration par décret après avis du Ministre de tutelle
et du Ministre des finances, s'il s'agit d'un établissement public d'Etat, par arrête conjoint du
Ministre de tutelle et du Ministre des finances, s'il s'agit d'un établissement public relevant
d'une collectivité territoriale.
S'il n'y a pas de directeur, les fonctions d'ordonnateur sont remplies par le président du
conseil d'administration de l'établissement.
Rôle de I'ordonnateur
Art. 6 - Sauf les cas exceptionnels d'avances autorisées par les règlements, l'ordonnateur
ne peut constater et liquider les droits des créanciers qu'après service fait.
La constatation de ces droits est faite d'office ou sur la demande des intéressés.
- sans visa du contrôle financier pour tout acte autorisant cette dépense, ou malgré un refus
définitif de visa auquel il n'aura pas été dûment autorisé à passer outre ;
- sans rapport avec la rubrique d'imputation budgétaire que cette pratique tende à tourner
l'absence de crédits, ou à pallier l'épuisement des crédits de la rubrique normale d'imputation.
Les auteurs de ces faits ne sont passibles d'aucune sanction s'ils peuvent exciper d'un ordre
écrit, préalablement reçu de l'autorité de tutelle, du président du conseil d'administration ou de
l'ordonnateur. La responsabilité du signataire de cet ordre se substitue, dans ce cas, de plein
droit à la leur.
SECTION II
L'agent comptable
Art. 8 - On entend par « agent comptable » tout agent de I'établissement, quel que soit le
titre qui lui est conféré par les textes organisant l'établissement (agent comptable, trésorier,
receveur, intendant, économe, gestionnaire...) régulièrement nommé et installé, chargé, sous
sa responsabilité propre, de l'exécution des recettes et des dépenses au moyen de fonds ou de
valeurs ou par virement d'écritures et du maniement des titres et valeurs de I'établissement.
Les titres, valeurs et créances de I'établissement doivent lui être remis sans délais.
II justifie seul auprès du juge des comptes ou de l'autorité en tenant lieu de l'ensemble des
opérations ci-dessus.
Art. 9 - L'agent comptable peut, sous sa responsabilité se faire suppléer par un ou plusieurs
mandataires agrées par l'autorité de tutelle soit à titre permanent lorsque l'importance du
service le justifie, soit à titre temporaire pour cause d'absence ou de congé.
Incompatibilités
Interdictions
Aucune sanction administrative ne peut être prononcée contre lui, s'il refuse d'obéir aux
ordres ou instructions de nature à engager sa responsabilité personnelle et pécuniaire de
comptable.
Le chef de la comptabilité
Art. 13 - La gestion d'un agent comptable ou d'un comptable subordonné comprend toutes
les opérations effectuées par lui-même pendant la durée de ses fonctions.
Recouvrements
Art. 14 - Tous les comptables sont responsables du recouvrement des droits liquidés sur
les redevables à partir du moment où les titres leur sont remis. Toutefois, la perception doit en
être expressément autorisée par la loi.
Paiement
Art. 15 - Une dépense ne peut être payée par un comptable qu'au vu d'un mandat revêtu de
la signature de l'ordonnateur.
La responsabilité d'un comptable à raison des dépenses qu'il décrit est mise en cause s'il
omet de se conformer aux dispositions contenues dans la section V du titre IV du présent
décret.
Art. 16 - Toute saisie-arrêt, opposition, signification ayant pour objet d'arrêter un paiement
et de faire connaître qu'une personne autre que le créancier a qualité pour donner quittance
doit être faite entre les mains de l'agent comptable, seul comptable assignataire des dépenses
de l’établissement.
Elle reste déposée jusqu’au lendemain entre les mains de ce comptable et le visa est daté de
ce dernier jour. Sauf renouvellement, elle n'a d'effet que pendant cinq ans à compter de sa
date, quels que soient les actes, traités ou jugements intervenus à son sujet.
Toute saisie-arrêt, opposition, signification qui ne satisfait pas à l'une des conditions
prévues au présent article est nulle de plein droit.
Art. 17 - Lorsque les comptables ont soldé de leurs deniers personnels les droits dus par
les redevables ou débiteurs, ils sont de plein droit subrogés dans tous les droits de
l'établissement à l'encontre de ses redevables ou débiteurs.
Chaque comptable est responsable des recettes et des dépenses qu'il est tenu de rattacher à
sa gestion personnelle.
Art. 18 - L'agent comptable et les comptables subordonnés tiennent leurs écritures dans les
conditions prévues au titre V du présent décret.
Leur gestion est soumise aux vérifications de l'inspection générale de l'Etat et du trésorier
général de Madagascar et, en outre, pour les comptables subordonnés, de l'agent comptable.
Tout comptable qui se refuse, après mise en demeure à présenter ses écritures et leurs
pièces justificatives doit être immédiatement suspendu, sans préjudice, le cas échéant, de la
procédure de mise en débet prévue a la section III ci-dessous.
Si l'état des écritures et les pièces justificatives, notamment en cas d'inexistence de ces
dernières, permet de douter de la fidélité du comptable, celui-ci peut être immédiatement
suspendu.
Dans tous les cas, notification de la suspension est faite sur-le-champ à l'agent comptable
et à l'ordonnateur par l'agent de vérification ou de contrôle.
Les comptes de l'agent comptable sont jugés par le tribunal des comptes ou l'autorité en
tenant lieu d'après les textes en vigueur.
Art. 19 - Aucun agent comptable ne peut être installé qu'après avoir justifié de sa
prestation de serment devant le président du tribunal des comptes ou le préfet du lieu de
l'établissement et fourni en garantie de sa gestion un cautionnement dont le montant est fixé
par arrêté du Ministre des finances en fonction de l'importance de l’établissement géré.
L'installation de l'agent comptable dans ses fonctions, ainsi que la remise faite par un
comptable sortant de fonctions, sont constatées par un procès-verbal dressé par le trésorier
général et signé par les intéressés.
Cessation de fonctions
Art. 20 - L'agent comptable qui a cessé ses fonctions peut obtenir le remboursement de son
cautionnement ou la radiation de son inscription sur les registres de l'association de
cautionnement mutuel qui a substitué sa garantie au cautionnement imposé, en produisant un
certificat de libération définitive établi par le Ministre des finances, après jugement de son
compte.
Il prend toutes dispositions pour vérifier ou faire vérifier à la même date la caisse des
comptables subordonnés, s’il en existe.
Comptable de fait
Art. 22 - Toute personne n'ayant pas la qualité de comptable qui, avec ou sans autorisation,
est intervenue dans les opérations de recettes et de dépenses et le maniement de fonds et de
valeurs de l'établissement est, par cela même, constituée comptable de fait et astreinte à rendre
compte de sa gestion comme un comptable.
Dans le cas où elle s'est ingérée dans la gestion comptable sans autorisation, elle est
passible des poursuites prévues par l'article 258 du Code pénal réprimant l'immixtion sans
titre dans les fonctions publiques.
SECTION III
Hypothèque légale
Art. 25 - En cas de débet constaté dans les conditions fixées aux articles 18, 23 et 24 ci-
dessus, les droits et créances de l'établissement sont garantis par l'hypothèque légale sur les
biens du comptable conformément à la législation en la matière.
Couverture du débet
Art. 26 - Lorsqu'un comptable a té constitué en débet, il doit ajuster ses écritures sous
peine de suspension. Il est tenu de couvrir immédiatement l'établissement du montant du
débet.
Apurement
Décharge de responsabilité
Art. 28 - En cas de vol ou de perte de fonds résultant de force majeure, le comptable peut
présenter une demande en vue d'obtenir décharge de responsabilité. La preuve des faits ou
circonstances invoqués à l'appui de sa demande lui incombe.
La décharge lui est accordée en cas de force majeure juridiquement défini par arrêté du
Ministre des finances. En cas de disparition de fonds ne résultant pas d'une faute personnelle
la décharge peut lui être accordée par arrêté du Ministre des finances pris après avis du
conseil d'administration de l'établissement.
Si la décharge de responsabilité est accordée, le débet est alors couvert par l’Etat ou la
collectivité territoriale dont relève l'établissement.
L 'Etat ou la collectivité territoriale peut exercer son recours contre l'établissement qui, par
son action ou par son inaction, a créé ou contribué à créer la situation ayant permis la
décharge de responsabilité.
Remise gracieuse
Lorsqu'en cas de disparition de fonds ou de force majeure invoquée mais non reconnue, la
décharge de responsabilité a été refusée, ou lorsque le débet est du a une erreur col:I1mise de
bonne foi, le comptable peut obtenir remise gracieuse totale ou partielle de la dette lui
incombant.
.La remise gracieuse lui est alors accordée par arrêté conjoint du Ministre des finances et
du Ministre de tutelle, pris sur proposition du conseil d'administration de l'établissement. Le
budget de l'établissement conserve à sa charge le montant de la remise.
Intérêts
Art. 29 - Les débets avoués par les comptables ou réglementairement constatés portent
intérêt au profit de l'établissement à partir du jour :
- de la date de la mise en débet, s'il y a eu erreur ne pouvant être considérée comme une
infidélité ;
Comptable défaillant
Art. 30 - Un comptable constitue en débet qui n'a pas exécuté ses obligations pécuniaires
dans les délais impartis est réputé défaillant.
La défaillance est constatée par arrêté du Ministre des finances.
CHAPITRE III
Insaisissabilité
Art. 31 - Les biens et deniers des établissements publics à caractère administratif sont
insaisissables ; aucune opposition ne peut être pratiquée sur les sommes dues à
l'établissement.
Meubles et immeubles
Les aliénations de biens ne sont possibles que si les biens meubles et immeubles font partie
des biens propres de l'établissement.
L'administration des domaines a seule qualité pour procéder aux ventes des meubles et des
immeubles. Le produit net de la vente ne revient à l'établissement que s'il provient de la vente
de biens acquis sur les fonds propres ou à l'aide de subventions non affectées.
Fonds libres
TITRE II
BUDGET ET COMPTE
Unité du budget
Contexture
Notification
Exécution provisoire
Art. 41 - Dans le cas où le budget n'est pas approuvé à l'ouverture de la gestion, les
opérations de recettes et de dépenses sont effectuées temporairement, après accord du contrôle
financier sur la base des prévisions budgétaires de la gestion précédente, déduction faite, des
crédits affectés à des dépenses non renouvelables.
Art. 42 - Les crédits ouverts au budget à chaque chapitre des dépenses ne peuvent être
affectés à d'autres chapitres de dépenses.
Virements de crédits
Art. 43 - Les virements de crédits à l'intérieur d'un même chapitre sont décidés par
l'ordonnateur. lIs doivent recevoir l'accord du contrôle financier.
Ils ne peuvent, en aucun cas, modifier l'emploi des ressources ayant une affectation
spéciale.
Ressources affectées
Art. 45 - L'ordonnateur ne peut accroître par aucune ressource particulière le montant des
crédits inscrits au budget.
Il doit être fait recette au budget de l'établissement du montant intégral des produits.
Il doit être imputé en dépenses à ce même budget le montant intégral des charges.
Rétablissement de crédits
Par exception à l'article 45, tout reversement constaté avant le 30 novembre donne lieu à
rétablissement des crédits.
Opérations extrabudgétaires
TITRE III
RECETTES
Titres de perception
Art. 48 - Tous les droits constatés au profit de l'établissement donnent lieu à l'émission de
titres de perception.
Baux
Art. 50 - Les baux et locations d'immeubles sont consentis par l'ordonnateur au nom de
l'établissement.
L'autorisation du conseil d'administration est nécessaire lorsque la durée du contrat excède
neuf années ou lorsque son montant annuel dépasse le maximum fixé pour les achats sur
simple facture par l'Etat.
.Les ventes des objets mobiliers ont lieu à la diligence de l'ordonnateur ; l'autorisation du
conseil d'administration est nécessaire lorsque la valeur des objets excède le montant
maximum fixé pour les achats sur simple facture effectués par l'Etat.
Dons et legs
Quittance
Art. 55 - Tout versement en numéraire donne lieu a délivrance immédiate d'une quittance
extraite d'un registre a souches.
Régies de recettes
Art. 56 - Des régies de recettes peuvent être instituées par arrêté du Ministre de tutelle
dans les conditions prévues par la réglementation en vigueur. La nomination des régisseurs est
subordonnée à l'agrément de l'agent comptable responsable de leur gestion.
Créances irrécouvrables
Art. 58 - A la clôture de la gestion un état des restes à recouvrer est dressé par l'agent
comptable.
Cet état indique, notamment, la nature des produits à recouvrer, les noms des débiteurs, les
sommes dues par chacun d'eux et les motifs de non-recouvrement à la clôture.
TITRE IV
DEPENSES
SECTION I
Art. 60 - Aucune dépense ne peut être engagée avant qu'il ait été pourvu au moyen de la
payer par un crédit régulièrement et préalablement ouvert.
Les propositions d'engagement sont faites à l'ordonnateur sous la forme d'une fiche
d'engagement qu'il doit revêtir de son visa avant tout commencement d'exécution.
L'engagement sur le chapitre spécial visé à l'article 37 ci-dessus obéit aux règles fixées par
le dernier alinéa de celui-ci.
Les dépenses du personnel sont engagées en bloc, compte tenu des modifications
prévisibles des effectifs réels ou de situations personnelles. Des fiches rectificatives sont
établies le cas échéant.
Echanges d'immeubles
Baux
Art. 62 - Les locations de biens pris à loyer doivent faire l'objet de baux ou conventions
écrites.
Ces baux ou conventions sont passés par l'ordonnateur au nom de l'établissement.
L'autorisation du conseil d'administration et l’évaluation par le service des domaines sont
nécessaires lorsque la durée du contrat excède neuf ans ou lorsque son importance annuelle
dépasse le montant maximum fixé pour les achats sur simple facture effectués par l'Etat.
Art. 63 - Les opérations prévues aux articles 61 et 62 sont soumises aux dispositions
concernant les acquisitions et locations effectuées par l'Etat.
Marchés
Art. 64 - L'ordonnateur passe les marchés de toutes natures suivant les règles en vigueur
pour les marchés passés au nom de l'Etat Malgache et des collectivité publiques,
établissements publics et autres organismes publics de Madagascar.
Subventions
Art. 65 - Les subventions attribuées par les établissements publics à caractère administratif
restent l'exception. Elles ne peuvent être consenties que par le conseil d'administration, avec
affectation spéciale et après accord du Ministre de tutelle et du Ministre des finances. Les
bénéficiaires doivent justifier l'emploi dans les mêmes formes que les organismes auxquels
sont attribuées des subventions de l'Etat.
Dans le cas où il est envisagé d'octroyer une nouvelle subvention, celle-ci ne peut être
allouée avant que le bénéficiaire n'ait entièrement justifié de l'emploi de la subvention
précédente.
Secours
SECTION II
Constatation du service fait
Service fait
Art. 67 - Hormis les avances avant service fait susceptibles d'être accordées dans les
conditions prévues par la réglementation applicable aux marches de l'Etat et des collectivité
publiques, et les exceptions, également limitatives, éventuellement prévues en d'autres
domaine par la réglementation en vigueur, il ne peut être procédé à la liquidation et
mandatement s'il n'y a eu service fait au préalable.
Celui-ci est constaté par l'ordonnateur ou les personnes qu'il en aura chargées par décision
écrite.
La certification apposée sur les états de traitement ou salaires ou leurs accessoires, sur les
factures de livraison de fourniture, et de manière générale sous quelque forme que ce soit sur
tout document attestant la matérialité du service fait (procès-verbaux de livraison, certificats
administratifs, etc.) engage la responsabilité du signataire.
Les pièces certifiées doivent être en outre datées et arrêtées en toutes lettres ou au moyen
d'appareils donnant toute garantie, suivant les tarifs, prix et conditions :
- imposés par des décisions réglementaires ou par des actes émanant de l'autorité judiciaire.
Seul l'un des exemplaires des factures et mémoires doit être revêtu d'une mention certifiant
la réception des biens ou l'exécution des services.
Lorsqu'il s'agit de fournitures non fongibles, mention doit être faite du numéro d'inscription
sur les documents de prise en charge.
SECTION III
Les pièces de dépenses doivent justifier des droits acquis par les créanciers et être rédigées
dans la forme déterminée par les règlements.
Limite de liquidation
Art. 69 - Toutes les dépenses d'une gestion doivent être liquidées à une date permettant
leur mandatement au plus tard le 20 janvier de l'année suivante.
Les créances dont les titres ont été déposés trop tardivement pour que le mandatement
puisse être effectué avant le 20 janvier doivent néanmoins être liquidées afin de permettre le
rapport éventuel des crédits correspondants sur le chapitre spécial de la gestion suivant prévue
à l'article 37.
Traitements
Art. 71 - A moins qu'il n'en soit disposé autrement par la loi ou les conventions conformes
à la réglementation en vigueur, les intérêts à la charge de l'établissement ne sont dus qu'a
compter de la sommation de payer et jusqu'à la date de l'ordonnancement.
SECTION IV
Nécessité de mandatement
Art. 72 - Sous réserve des dispositions prévues aux articles 86 et 87, aucune dépense ne
peut être payée si elle n'a été préalablement mandatée par l'ordonnateur sur un crédit
régulièrement ouvert et dans la limite des fonds disponibles de l'établissement.
Les titres de paiement ainsi que les pièces justificatives produites a leur appui peuvent être
arrêtés soit en lettres, soit en chiffres au moyen d'appareils donnant des garanties d'inscription
au moins égales a celles de l'inscription en toutes lettres.
L'arrêté en lettres ou en chiffres ainsi que la signature du créancier ne sont pas exigés sur
les mémoires et factures établis par procédé mécanographique lorsque le règlement est
effectue par virement à un compte courant.
Les exemplaires des mémoires ou factures autres que l'original doivent être revêtus, par le
créancier, de la mention « duplicata ».
Les ratures, altérations, surcharges et renvois doivent être approuvés et signés par ceux qui
ont arrêté les mémoires, états et mandats.
Désignation du créancier
Art. 74 - Le mandat contient toutes les indications de nom et de qualité nécessaires pour
permettre au comptable de s'assurer de l'identité du créancier.
La partie prenante désignée sur le mandat est toujours le créancier réel. Les mandats
délivrés après le décès du créancier au profit de ses héritiers ne désignent pas chacun d'eux,
mais portent seulement cette indication générale : « M. X..., les héritiers ».
Pièces justificatives
Art. 75 - Tout mandat de payement doit être appuyé des pièces justificatives exigées pour
le paiement des dépenses de l'Etat.
Mentions à faire figurer sur les pièces
Visa de l'ordonnateur
Art. 77 - Les pièces justificatives produites à l'appui d'un mandat doivent être revêtues du
visa de l'ordonnateur.
Certificats administratifs
Art. 78 - Dans le cas où les énonciations contenues dans les pièces produites par
l'ordonnateur ne seraient pas suffisamment précises, l'agent comptable est autorisé à réclamer
de lui des certificats administratifs .complétant ces énonciations.
Art. 79 - Dans la limite fixée pour les dépenses de l'Etat ou de la collectivité dont relève
l'établissement, la production d'une facture ou d'un mémoire peut être remplacée par
l'indication clans le corps du mandat du détail des fournitures et travaux.
Duplicata de mandats
2° D'un certificat de l'agent comptable attestant que le mandat n'a pas été acquitte ni par
lui, ni pour son compte.
Réimputation
Art. 85 - Au vu des pièces justificatives qu'il doit recevoir conformément aux articles 86 et
87 ci-après, l'ordonnateur, s'il admet leur régularité, émet, a concurrence de leur montant, des
mandats de régularisation :
- Au nom des régisseurs d'avances, pour reconstituer l'encaisse des régies d'avances qui
auraient été créées en application de l'article 86 ;
SECTION V
Exceptionnellement certaines dépenses peuvent être payées par un régisseur d'avances sur
les fonds de régies d'avances instituées dans les conditions prévues par la réglementation en
vigueur.
Le régisseur paie dans la limite de son encaisse les seules dépenses autorisées par l'arrêté
constitutif. Il justifie chaque mois de ses dépenses à l'ordonnateur pour obtenir le
renouvellement de l'encaisse selon la procédure de l'article 85.
Compte d'opérations
Art. 87 - L'agent comptable peut être autorise à payer, par le débit d'un compte
d'opérations à régulariser, et sous réserve que les crédits soient disponibles au budget,
certaines catégories de dépenses déterminées par le Ministre des finances. Il est tenu de
justifier, chaque mois à l'ordonnateur, des dépenses ainsi effectuées. Le compte est alors
crédité, selon la procédure de l'article 85, à concurrence des justifications produites.
Paiements spéciaux
Art. 94 - Les paiements à des héritiers, à des parties prenantes illettrées, à des mandataires
et à des sociétés sont effectués dans les conditions prévues pour les paiements de même nature
à la charge de l'Etat.
Paiements collectifs
Art. 95 - Lorsqu'il s'agit de paiements collectifs de traitements et salaires, les quittances
individuelles sont données sur un état d'émargement.
Art. 96 - Les paiements par chèque, par virement postal ou bancaire et par mandat-carte
postal sont effectués dans les conditions prévues par les règlements et instructions en vigueur
pour les paiements à la charge de l'Etat.
Art. 97 - Toute saisie-arrêt ou opposition sur les sommes dues par l'établissement, toute
signification de concession ou de transport de ces sommes et toutes autres significations ayant
pour objet d'en arrêter le paiement, doivent être faites entre les mains de l'agent comptable qui
en avise le cas échéant ses comptables subordonnés.
L'opposition ou saisie-arrêt ne prend effet qu'un jour franc après sa signification et ne vaut
que jusqu'à concurrence de la somme qui y est indiquée. D'une manière générale ces
oppositions ou saisies-arrêts sont soumises aux règles du droit commun.
Art. 98 - Les sommes retenues par l'agent comptable sont versées au payeur du Trésor du
tribunal ayant ordonné la saisie-arrêt ou l'opposition lorsqu'elles ont été retenues sur un
personnel soumis au Code du travail.
Quand le saisi est fonctionnaire ou auxiliaire, elles sont versées au saisissant si la saisie-
arrêt ou opposition a été validée par un jugement. Dans le cas contraire, elles sont consignées
au Trésor .
Prescription quadriennale
TITRE V
ECRITURES
SECTION I
Art. 100 - Pour chaque gestion, les écritures tenues par l'ordonnateur retracent :
1° L'objet de la créance ;
2° Le nom du débiteur ;
Art. 102 - Les écritures relatives a l'engagement des dépenses retracent, par article et le cas
échéant sub- division d'article :
1° Le crédit ouvert ;
Art. 103 - Les écritures relatives au mandatement retracent par chapitre et article (et, le cas
échéant, subdivision d'article) :
5° La somme mandatée.
Date et montant du mandat sont également reportés au verso de la fiche d'engagement, le
total des mandats afférents a une même fiche ne devant pas excéder le montant de celle-ci.
SECTION II
Nature de sa comptabilité
Ses comptables subordonnés tiennent leurs écritures en la même forme, en ce qui les
concerne.
Livres comptables
Art. 105 - La comptabilité deniers est décrite à l'aide d'un livre journal, d'un grand livre et
de livres auxiliaires.
La comptabilité matières retrace de la même manière les entrées et sorties du mobilier, des
marchandises, matériels et objets divers, et en mentionne la valeur à l'entrée.
Elle est complétée le cas échéant par des états de détenteur effectif signés de l'usager.
II
TITRE VI
COMPTE FINANCIER
Art. 114 - Tout agent comptable nouvellement nommé doit joindre, à l'appui du compte
financier, des expéditions :
4° du procès-verbal d'installation.
Dans le cas où un agent comptable cesse ses fonctions en cours de gestion, le compte
financier doit être appuyé :
Chaque année avant le premier juillet, le compte financier de l'année précédente, appuyé
des pièces justificatives, est adressé par l'agent comptable soit au Ministre des finances qui les
transmet au juge des comptes ou à l'autorité en tenant lieu, soit, lorsque le trésorier général est
habilité à arrêter les comptes de l'établissement, à ce comptable supérieur.
Art. 115 - En cas de retard dans la présentation des comptes, l'agent comptable est passible
d'une amende prononcée par le juge des comptes dans les conditions fixées par la loi.
Le Ministre des finances peut, par arrêté, commettre d'office un agent comptable de la
reddition des comptes.
Art. 116 - L'arrêt rendu par le tribunal des comptes, la décision de l'autorité en tenant lieu,
ou celle du trésorier général est notifié à l'agent comptable. Une expédition de l'arrêt ou de la
décision est adressée au Ministre des finances, une autre est transmise a l'ordonnateur de
l'établissement.
En cas de retard injustifié dans l'exécution des injonctions, l'agent comptable intéressé ou
l'agent comptable commis d'office est également passible d'amende.
Ce pourvoi doit être introduit dans les deux mois qui suivent la notification de I'arrêt.
Art. 120 - Des décrets particuliers rendront applicables I'ensemble des dispositions ci-
dessus aux établissements publics existants à la date de publication du présent décret.