TD1 Sol
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UEF 3111 : Commande des systèmes linéaires UEF311 Série de TD n°1 (Théorie des matrices)
Exercice n° 1 :
Multiplier les matrices suivantes où 𝒂1 , 𝒂2 , 𝒃1 et 𝒃2 sont des vecteurs colonnes ayant 𝑛 éléments :
3 𝒂1𝑇 𝜆1 0 𝒂1𝑇
𝑖)[1 2] [ ] 𝑖𝑖𝑖) [ ] [𝒃1 𝒃2 ] 𝑣) [ ][ ]
4 𝒂𝑇2 0 𝜆2 𝒂𝑇2
1 𝒃𝑇 𝜆 0
𝑖𝑖) [ ] [3 4] 𝑖𝑣) [𝒂1 𝒂2 ] [ 1𝑇 ] 𝑣𝑖) [𝒂1 𝒂2 ] [ 1 ]
2 𝒃2 0 𝜆2
Exercice n° 2 :
1 0 0 2
1 2 0 6
1. Calculer le déterminant de la matrice suivante :𝑨 = [ ]
1 3 1 8
0 0 0 2
𝑨 𝑩
2. Montrer que 𝑑𝑒𝑡 [ ] = det(𝑨) det(𝑪) où 𝑨 et 𝑪 sont des matrices de dimension (𝑛 × 𝑛) et
0 𝑪
(𝑚 × 𝑚) respectivement.
3. Soit la matrice orthogonale 𝑄 tq 𝑄𝑄 𝑇 = 𝑄𝑇 𝑄 = 𝐼. Trouvez les valeurs possibles de det(𝑄) et
donnez un exemple ?
1. Montrer que le rang d'une matrice 𝑨 de dimension (𝑚 × 𝑛) est égal au nombre maximal de ses
colonnes linéairement indépendantes.
2. Montrer que si dim(𝑨) = (𝑚 × 𝑛) on a : 𝑟𝑎𝑛𝑘(𝑨) = 𝑟𝑎𝑛𝑘(𝑨𝑇 ) = 𝑟𝑎𝑛𝑘(𝑨𝑇 𝑨) = 𝑟𝑎𝑛𝑘(𝑨𝑨𝑇 )
Exercice n° 4 :
1 0 −4
1. Calculer les valeurs propres et les vecteurs propres de la matrice 𝑨 = [ 0 3 0 ]
−2 0 −1
1 3/5 −4/5 1 3/5 −4/5
2. Trouver la forme de Jordan de la matrice 𝐴 = [0 1 0 ] ; 𝑜𝑢 [0 1 0 ]
0 0 1 0 0 −1
3. Si une matrice non nulle 𝑷 de dimension (3 × 3) est telle que 𝑷𝟐 = 0, trouver sa forme de Jordan 𝑱.
Exercice 5 :
1. Est-ce que la forme quadratique suivante est définie positive : 𝑞 = 𝜉12 + 2ξ1 ξ2 + 4ξ22 + 4ξ2 ξ3 + 2ξ23 .
𝜎 𝜔
2. Soit 𝑨 = [ ]; trouver 𝑒 𝑨𝑡
−𝜔 𝜎
Exercice 6 :
1 𝑇
1. Trouver les représentations uniques des vecteurs : 𝑣0 = [1 4 0]𝑇 et 𝑣̂0 = [𝑠 + 2 𝑠
2] dans la
1 1 0
(𝒗 |𝒗 |𝒗 )
base déterminée par 1 2 3 = [−1 0 1]?
0 −1 0
-1-
2 1 1 1 0 0
2. Soit deux bases de 𝑅3 (𝒗1 |𝒗2 |𝒗3 ) = [1 0 0]; (𝒗 ̂1 |𝒗
̂2 |𝒗
̂3 ) = [0 1 1]. Trouver la
0 −1 0 0 −1 1
transformation 𝑇 qui lie les deux bases et représenter le vecteur 𝑒2 = [0 1 0]𝑇 dans les deux
bases ?
-2-
Solution de la série n° 0 Théorie de matrices :
Exercice 1 :
En utilisant la règle de multiplication de matrices 𝐴 = 𝐴𝐵; 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑐𝑖𝑗 = ∑𝑛𝑘=1 𝑎𝑖𝑘 𝑏𝑘𝑗 et sachant que la
multiplication d'une matrice (𝑘 × 𝑛) 𝑝𝑎𝑟 (𝑛 × 𝑚) donne une matrice (𝑘 × 𝑚). Soit 𝑎1 , 𝑎2 , 𝑏1 𝑒𝑡 𝑏2 des
vecteurs colonnes de n éléments :
3 𝑎𝑇
1. [1 2] [ ] = 1 ∗ 3 + 2 ∗ 4 = 11 4. [𝑏1 𝑏2 ] [ 1𝑇 ] = 𝑏1 ∗ 𝑎1𝑇 + 𝑏2 𝑎2𝑇
4 𝑎2
1 1∗3 1∗4 3 4
2. [ ] [3 4] = [ ]=[ ] 𝜆1 0 𝑎1𝑇 𝜆 𝑎𝑇
2 2∗3 2∗4 6 8 5. [ ] [ 𝑇 ] = [ 1 1𝑇 ] (multiplier les lignes par 𝜆𝑖 )
0 𝜆 2 𝑎2 𝜆 2 𝑎2
𝑎1𝑇 𝑎𝑇 𝑏1 𝑎1𝑇 𝑏2
3. [ ] [𝑏1 𝑏2 ] = [ 1𝑇 ]
𝑎2𝑇 𝑎2 𝑏1 𝑎2𝑇 𝑏2 𝜆 0
6. 𝑏2 ] [ 1
[𝑏1 ] = [𝜆1 𝑏1 𝜆2 𝑏2 ] (multiplier les
0 𝜆2
colonnes par 𝜆𝑖 )
Exercice 2 :
Question 1 :
1 0 0 2
1 0 0
1 2 0 6
𝑑𝑒𝑡 [ ] = (−1)4+4 2 ∗ 𝑑𝑒𝑡 [1 2 0] =2∗1∗2∗1=4
1 3 1 8 ⏟1 3 1
⏟ 0 0 0 2 𝑡𝑟𝑖𝑎𝑛𝑔𝑢𝑙𝑎𝑖𝑟𝑒 𝑖𝑛𝑓é𝑟𝑖𝑒𝑢𝑟𝑒
𝑑é𝑣𝑒𝑙𝑜𝑝𝑝𝑒𝑟 𝑠𝑒𝑙𝑜𝑛 𝑙𝑖𝑔𝑛𝑒 4
1. Echanger deux lignes (ou deux colonnes) (dans ce cas le déterminant sera multiplier par -1).
2. Remplacer une ligne ou une colonne par son multiple par un scalaire 𝛼 (dans ce cas le déterminant sera
multiplié par 𝛼.
3. Remplacer une ligne ou une colonne par sa somme avec le 𝛼 multiple d'une autre (dans ce cas le
déterminant ne change pas).
Question 2 :
𝐴 𝐵
Montrer que 𝑑𝑒𝑡 [ ] = det(𝐴) det(𝐶) où 𝐴 𝑒𝑡 𝐵 sont des matrices de tailles respectives (𝑛 × 𝑛) et
0 𝐶
(𝑚 × 𝑚).
Deux cas sont à étudier, selon que la matrice 𝐴 est singulière ou pas.
-3-
1. Si 𝐴 est singulière, alors det(𝐴) = 0 et les colonnes de 𝐴 sont linéairement dépendants et dans ce cas les
𝐴
colonnes de la matrice [ ] sont aussi linéairement dépendants et ils sont aussi des colonnes de la matrice de
0
𝐴 𝐵
départ qui doit avoir dans ce cas un déterminant nulle. Ainsi : 𝑑𝑒𝑡 [ ] = 0 = det
⏟ (𝐴) ∗ det(𝐶). Alors
0 𝐶
=0
l'expression à démontrer est vérifiée pour ce cas.
2. Si 𝐴 est non singulière alors la matrice de départ peut s'écrire sous la forme (vérifier par développement) :
𝐴 𝐵 𝐴 0 𝐼 𝐴−1 𝐵 𝐴 0 𝐼 0 𝐼 𝐴−1 𝐵]
[ ]=[ ][ ]=[ ][ ][
0 𝐶 0 C 0 𝐼 0 I 0 C 0 𝐼
∴ 𝑑𝑒𝑡 [
𝐴 𝐵
] = 𝑑𝑒𝑡 [
𝐴 0
] 𝑑𝑒𝑡 [
𝐼 0
] 𝑑𝑒𝑡 [ 𝐼 𝐴−1 𝐵] = det(𝐴) det(𝐶)
0 𝐶 ⏟ 0 I ⏟ 0 C ⏟ 0 𝐼
det(𝐴) det(𝐶) =1
Le premier déterminant est obtenu en le développant selon la méthode de Laplace selon les dernières
colonnes (ou les dernières lignes) qui contienne un 1 seulement dans la dernière position et on continue de la
même façon jusqu’à ce que l’on a le déterminant de la sous matrice A. exemple :
1 2 0 0
1 2 0
𝐴 0 3 4 0 0
𝑑𝑒𝑡 [ ]= det ([ ]) = (−1)4+4 ∗ 1 ∗ det ([3 4 0])
0 I 0 0 1 0 ⏟ 0 0 1
⏟ 0 0 0 1 𝑠𝑒𝑙𝑜𝑛 𝑙𝑎 𝑑𝑒𝑟𝑛𝑖è𝑟𝑒 𝑐𝑜𝑙𝑜𝑛𝑛𝑒
𝑑é𝑣𝑒𝑙𝑜𝑝𝑝é 𝑠𝑒𝑙𝑜𝑛 𝑙𝑎 𝑑𝑒𝑟𝑛𝑖è𝑟𝑒 𝑐𝑜𝑙𝑜𝑛𝑛𝑒
1 2
= (−1)4+4 ∗ 1 ∗ (−1)3+3 ∗ 1 ∗ det ([ ]) = −2
3 4
𝐼 0
Pour det ([ ]), on procède de la même façon. Seulement la matrice I a changée de position. Exemple :
0 C
1 0 0 0
0 1 0 0 1 2
det ([ ]) = (−1)4+4 ∗ 1 ∗ (−1)3+3 ∗ 1 ∗ det ([ ]) = −2
0 0 1 2 3 4
0 0 3 4
Le troisième déterminant est due au faite que la matrice est triangulaire supérieure. Exemple :
1 0 | 1 2
0 1 | 3 4
det ([ 𝐼 𝐴−1 𝐵]) = det − − − − + − − − − = 1
0 𝐼 0 0 | 1 0
[ 0
⏟ 0 | 0 1 ]
( 𝑡𝑟𝑖𝑎𝑛𝑔𝑢𝑙𝑎𝑖𝑟𝑒 𝑖𝑛𝑓é𝑟𝑖𝑒𝑢𝑟𝑒 )
Exercice 3 :
Question 1 :
1. Montrer que le rang d'une matrice est égal au nombre de ses colonnes linéairement indépendantes.
Par définition le rang d'une matrice est la dimension de son sous espace image : 𝑟𝑎𝑛𝑘(𝐴) = dim[𝐼𝑚(𝐴)].
-4-
Supposons qu'il y a seulement r colonnes linéairement indépendantes de A et supposons sans perte de
généralité que ce sont les r premières colonnes (le changement de l'ordre des colonnes d'une matrice ne
change pas son espace image ni son rang). Alors :
𝑟
𝐴 = [𝑎1 𝑎2 ⋯ 𝑎𝑟 𝑎𝑟+1 ⋯ 𝑎𝑛 ]; 𝑎𝑖 = ∑ 𝛼𝑖𝑗 𝑎𝑖 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑡𝑜𝑢𝑡 𝑖 = (𝑟 + 1), … , 𝑛.
𝑖=1
Ainsi :
𝑛 𝑟 𝑛
∀𝑦 ∈ 𝐼𝑚(𝐴) 𝑎𝑙𝑜𝑟𝑠 ∃𝑥 ∶ 𝑦 = 𝐴𝑥 = ∑ 𝑥𝑖 𝑎𝑖 = ∑ 𝑥𝑖 𝑎𝑖 + ∑ 𝑎𝑖 𝑥𝑖
𝑖=1 𝑖=1 𝑖=𝑟+1
𝑟 𝑛 𝑟 𝑟 𝑟 𝑟
=∑ 𝑥𝑖 𝑎𝑖 + ∑ (∑ 𝛼𝑖𝑗 𝑎𝑗 ) 𝑥𝑖 = ∑ 𝑥𝑗 𝑎𝑗 + ∑ 𝑎𝑗 (∑ 𝛼𝑖𝑗 𝑥𝑖 )
𝑖=1 𝑖=𝑟+1 𝑗=1 𝑗=1 𝑗=1 𝑖=(1+1)
𝑟 𝑟
=∑ {𝑥𝑗 + (∑ 𝛼𝑖𝑗 𝑥𝑖 )} 𝑎𝑗
𝑗=1 𝑖=(1+1)
Ainsi tous les vecteurs du sous espace image de A peuvent s'écrire sous forme d'une combinaison linéaire
des vecteurs {𝑎1 , 𝑎2 , … , 𝑎𝑟 } en plus ces r vecteurs sont linéairement indépendants, alors ils forment une base
du sous espace image de A. Alors la dimension de ce dernier est r et c'est par conséquent le rang de la
matrice A. C'est à dire que :
Question 2 :
Théorème :
𝑟𝑎𝑛𝑘(𝐴) + dim[ker(𝐴)] = 𝑛
𝑒𝑡 𝑝𝑢𝑖𝑠𝑞𝑢𝑒 ker[𝐴] = ker[𝐴𝐻 𝐴] 𝑎𝑙𝑜𝑟𝑠 𝑟𝑎𝑛𝑘(𝐴) = 𝑟𝑎𝑛𝑘(𝐴𝐻 𝐴)
𝑟𝑎𝑛𝑘(𝐴𝐻 𝐴) + dim[ker(𝐴𝐻 𝐴)] = 𝑛
Exercice 4 :
-5-
Pour une matrice carrée A, les valeurs et les vecteurs propres sont les paires (𝑣𝑖 , 𝜆𝑖 ) solutions de l'équation
𝐴𝑣𝑖 = 𝜆𝑖 𝑣𝑖 .
%%%%%%%%%%%%%%%
Pour une valeur propre 𝜆, un bloc de Jordan de taille 𝑘 avec valeur propre 𝜆 est une matrice de dimension
(𝑘 × 𝑘) ayant tous les éléments de la diagonale égaux à 𝜆 et tous les élément de la première diagonale
supérieure égaux à 1 et tous les autres éléments nuls.
𝜆 1 0 ⋯ 0
0 𝜆 0 ⋱ ⋮
𝐽𝑘 (𝜆) = ⋮ ⋱ ⋱ ⋱ 0
0 ⋯ 0 𝜆 1
[0 ⋯ ⋯ 0 𝜆]
Une matrice de Jordan 𝐽 (ou matrice dans la forme canonique de Jordan) est une matrice bloc diagonale
ayant comme éléments de sa diagonale des blocs de Jordan. C’est-à-dire :
La forme canonique de Jordan d'une matrice 𝐴 est une matrice de Jordan similaire à la matrice A (∃𝑇 ∶ 𝐽𝐴 =
𝑇 −1 𝐴𝑇).
1 0 −4
1. Calcul des valeurs propres et des vecteurs propres de la matrice 𝐴 = [ 0 3 0]
−2 0 −1
Les valeurs propres sont les racines du polynôme caractéristique de la matrice qui est donné par :
𝜆−1 0 4
𝜆−3 0 0 4
det(𝜆𝐼 − 𝐴) = [ 0 𝜆−3 0 ] = (−1)1+1 | | + 0 + (−1)3+1 | |
0 𝜆+1 𝜆−3 0
2 0 𝜆+1
= (𝜆 − 1)(𝜆 − 3)(𝜆 + 1) − 2 ∗ 4(𝜆 − 3) = (𝜆2 − 1 − 8)(𝜆 − 3) = (𝜆 − 3)2 (𝜆 + 3)
Alors, il y a deux valeurs propres 𝜆1 = 𝜆2 = 3 avec une multiplicité algébrique 𝑚𝑖 = 2 et 𝜆3 = −3 qui est
simple.
-6-
𝑣𝑖1 1
𝑣𝑖2 0
0
𝑣𝑖 = [ 1 ] = 𝑣𝑖1 [ 1] + 𝑣𝑖2 [1]
− 𝑣𝑖1 − ⏟0
2 ⏟ 2 𝑣2
𝑣1
Cette équation donne deux vecteurs propres linéairement indépendants en prenant (𝑣𝑖1 , 𝑣𝑖2 ) = (1,0) et
(𝑣𝑖1 , 𝑣𝑖2 ) = (0,1) respectivement.
Pour 𝜆 = −3, l'équation 2 donne 𝑣𝑖2 = 0 et les équations 1 et 3 donnent 𝑣𝑖3 = 𝑣𝑖1 Ainsi :
𝑣𝑖1 1
𝑣3 = 𝑣𝑖1 [ 0 ] = 𝑣𝑖1 [0]
𝑣𝑖1 1
Maintenant nous avons les trois vecteurs propres de la matrice A. Juste à titre indicatif si on voulait
connaître s'il faut calculer un vecteur propre généralisé pour la valeur propre 𝜆 = 3 (multiple), il faut
calculer sa multiplicité géométrique (dégénérescence) :
𝑞𝑖 = 𝑛 − 𝑟𝑎𝑛𝑘(𝐴 − 𝜆𝑖 𝐼)
Si une valeur propre de multiplicité algébrique 𝑚𝑖 a une multiplicité géométrique 𝑞𝑖 , alors elle a 𝑞𝑖 vecteurs
propres et 𝑚𝑖 − 𝑞𝑖 vecteurs propres généralisés. Pour le cas de 𝜆 = 3 on voit que 𝑞𝑖 = 3 − 1 = 2 = 𝑚𝑖 .
Alors comme prévu, cette valeur propre a deux vecteurs propres et n'a pas de vecteur propre généralisé.
A titre de vérification, la matrice de transformation 𝑇 qui lie la matrice 𝐴 à sa forme de Jordan 𝐽(𝐴) et
donnée par :
𝑇 = [𝑣1 𝑣2 𝑣3 ] 𝑒𝑡 𝑜𝑛 𝑎 ∶ 𝐴𝑇 = 𝑇J ∴ JA = 𝑇 −1 𝐴𝑇
Application numérique :
2 2
0 − 1 0 1
3 3 1 0 −4
0 1 0
3 0 0
J = 𝑇 −1 𝐴𝑇 = 0 1 0 [0 3 0 ][ 1 ] = [0 3 0]
1 2 −2 0 −1 − 0 1 0 0 −3
[3 0 2
3 ]
𝐽(𝐴) a trois blocs de Jordan.
%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%
3 −4
1
5 5
2) Calcul de la forme de Jordan de la matrice 𝐴 = [0 1 0] :
0 0 1
La forme de Jordan de 𝐴 est donnée par 𝐽(𝐴) = 𝑇 −1 𝐴𝑇. La matrice 𝑇 = [𝑣1 ⋯ 𝑣𝑛 ] avec (𝑣1 , … , 𝑣𝑛 ) les
vecteurs propres de la matrice 𝐴. Alors on doit commencer par calculer les valeurs et les vecteur propres de
𝐴.
-7-
3 −4 3 4
1 0 0 1 𝜆−1 −
𝑑𝑒𝑡(𝜆𝐼 − 𝐴) = det (𝜆 [0 1 0] − [ 5 5 ]) = det ([ 5 5 ]) = (𝜆 − 1)3 = 0
0 1 0 0 𝜆−1 0
0 0 1
0 0 1 0 0 𝜆−1
alors les valeurs propres de la matrice A sont 𝜆(𝐴) = {1,1,1}
Les vecteurs propres sont les solutions du système d'équations 𝐴𝑣𝑖 = 𝜆𝑖 𝑣𝑖 . Mais la matrice A a une seule
valeur propre multiple (multiplicité algébrique = 3). Pour connaître le nombre de vecteurs propres
linéairement indépendant qu'elle a (le nombre de blocs de Jordan aussi), on examine sa multiplicité
géométrique.
3 −4 3 −4
1−𝜆 0
𝑞𝜆 = 𝑛 − 𝑟𝑎𝑛𝑘(𝐴 − 𝜆𝑖 𝐼) = 3 − 𝑟𝑎𝑛𝑘 ([ 5 5 ]) = 3 − 𝑟𝑎𝑛𝑘 [ 5 5]
0 1−𝜆 0 0 0 0
0 0 1−𝜆 ⏟0 0 0
(𝑢𝑛𝑒 𝑠𝑒𝑢𝑙𝑒 𝑙𝑖𝑔𝑛𝑒 𝑛𝑜𝑛 𝑛𝑢𝑙𝑙𝑒)
=3−1=2
3 −4 𝑣 3 4
1 𝑖1 𝑣𝑖1 𝑣𝑖1 + 𝑣𝑖2 − 𝑣𝑖3 = 𝑣𝑖1
𝐴𝑣𝑖 = 𝜆𝑖 𝑣𝑖 ∴ [ 5 5 ] [𝑣𝑖2 ] = 𝜆 [𝑣𝑖2 ] ∴ { 5 5
0 1 0 𝑣 𝑣𝑖3 0𝑣𝑖1 + 𝑣𝑖2 + 0𝑣𝑖3 = 𝑣𝑖2
𝑖3
0 0 1 0𝑣𝑖1 + 0𝑣𝑖2 + 𝑣𝑖3 = 𝑣𝑖3
3
La première équation donne 𝑣𝑖3 = 𝑣𝑖2 et la deuxième et la troisième équation sont triviales (n'apporte pas
4
de nouveau). Alors la structure des vecteurs propres de 𝐴 est donnée par :
𝑣𝑖1 0
𝑣𝑖1 1
𝑣𝑖2 1
𝑣𝑖 = [𝑣𝑖2 ] = [3 ] = 𝑣𝑖1 [0] + 𝑣𝑖2 [3]
𝑣𝑖3 𝑣 ⏟0
4 𝑖2 𝑣1
⏟4
𝑣2
Ainsi, comme prévu, cous avons obtenu 2 vecteurs propres linéairement indépendants. Par conséquent, le
troisième vecteur qui reste est un vecteur propre généralisé. Les vecteurs propres généralisés sont donnés par
:
𝐴𝑣𝑖 = 𝜆𝑖 𝑣𝑖
𝐴𝑡1 = 𝜆𝑡1 + 𝑣1
𝐴𝑡2 = 𝜆𝑡2 + 𝑡1
⋮
𝐴𝑡𝑙 = 𝜆𝑡𝑙 + 𝑡𝑙−1
Pour notre cas, le vecteur propre généralisé 𝑡1 est alors donné par : 𝐴𝑡1 = 𝜆𝑡1 + 𝑣𝑖 . Puisque on ne sait pas
pour le moment si le vecteur propre généralisé 𝑡1 est enchaîné à 𝑣1 ou à 𝑣2 alors on remplace 𝑣𝑖 par 𝛼1 𝑣1 +
𝛼2 𝑣2 où (𝛼1 , 𝛼2 ) ∈ {(1,0), (0,1)} et on résout le système d’équation. Si 𝛼1 est nul ceci signifie que 𝑡1 est
enchaîné à 𝑣2 et si 𝛼2 est nul ceci signifie que 𝑡1 est enchaîné à 𝑣1 .
-8-
L’équation 𝐴𝑡1 = 𝜆𝑡1 + 𝛼1 𝑣1 + 𝛼2 𝑣2 donne :
3 −4 𝑡 𝑡11 0
1 11 1
𝐴𝑡1 = 𝜆𝑡1 + 𝛼1 𝑣1 + 𝛼2 𝑣2 ∴ [ 5 5 ] [𝑡12 ] = 𝜆 [𝑡12 ] + 𝛼 [0] + 𝛼 [1]
1 2 3
0 1 0 𝑡 𝑡 ⏟
13 13 0
0 0 1 𝑣
⏟
4
1
𝑣2
3 4
𝑡𝑖1 + 𝑡𝑖2 − 𝑡𝑖3 = 𝑡𝑖1 + 𝛼1
5 5
∴ 0𝑡𝑖1 + 𝑡𝑖2 + 0𝑡𝑖3 = 𝑡𝑖2 + 𝛼2
3
{0𝑡𝑖1 + 0𝑡𝑖2 + 𝑡𝑖3 = 𝑡𝑖3 + 4 𝛼2
3 5 𝑡11 0 0
𝑡𝑖3 = 𝑡𝑖2 − 𝛼1 𝑡11 1
4 4 𝑡12 1 0
∴{ 𝑡1 = [𝑡12 ] = [3 5 ] = 𝑡11 [0] + 𝑡12 [3] + 𝛼1 [−5]
0 = 𝛼2 𝑡13 𝑡 − 𝛼 0
0 = 𝛼2 4 12 4 1 4 ⏟4
𝑡1
Dans l’expression du vecteur 𝑡1 , la partie multiplié par 𝑡11 est tout simplement 𝑣1 et la parte multipliée par
𝑡12 est tout simplement 𝑣2 . Le vecteur multiplié par 𝛼1 est linéairement indépendant avec les autres alors on
peut le prendre comme étant le vecteur 𝑡1 (en fixant 𝑡11 = 𝑡12 = 0 car ce sont des paramètres libres de
l’équation et 𝛼1 = 1 car 𝛼2 = 0). Ainsi :
0
0
𝑡1 = [−5]
4
Maintenant, nous pouvons former la matrice 𝑇 :
1 0 0
𝑇 = [𝑣1 𝑡1 𝑣2 ] = [0 0 1
−5 3]
0
4 4
Noter que l'ordre entre 𝑣1 et 𝑡1 sont important. Pour obtenir la forme de Jordan de A, on applique 𝐽(𝐴) =
𝑇 −1 𝐴𝑇 :
2
1 0 0 −1 3 −4 1 0 0 1 0 0 1 1 −
1 3 4 5 1 1 0
0 0 1 5 5 ] [0 0 1
𝐽(𝐴) = [ −5 3 ] [ −5 3] = [0 − ] 0 0 1 = [0 1 0]
0 1 0 5 5 5 3
0 0 0 0 1
4 4 0 0 1 4 4 0 1 0 0 −
[ 4 4 ]
Notez que la forme de Jordan à deux blocs de Jordan (car la multiplicité géométrique est 𝑞𝜆 = 2) qui
correspondent à la mêmes valeur propre 𝜆 = 1.
%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%
-9-
3 −4
1
5 5
3. Pour la matrice 𝐴 = [0 1 0 ], on abouti à 𝜆(𝐴) = {1,1, −1} et la multiplicité géométrique de 𝜆 = 1
0 0 −1
est 𝑞1 = 1, ce qui signifie qu'elle a un vecteur propre et un vecteur propre généralisé. La solution de
l’équation
3 −4 𝑣 3 4
1 𝑖1 𝑣𝑖1 𝑣𝑖1 + 𝑣𝑖2 − 𝑣𝑖3 = 𝜆𝑣𝑖1
𝐴𝑣𝑖 = 𝜆𝑖 𝑣𝑖 ∴ [ 5 5 ] [𝑣𝑖2 ] = 𝜆 [𝑣𝑖2 ] ∴ { 5 5
0 1 0 𝑣 𝑣𝑖3 0𝑣𝑖1 + 𝑣𝑖2 + 0𝑣𝑖3 = 𝜆𝑣𝑖2
𝑖3
0 0 −1 0𝑣𝑖1 + 0𝑣𝑖2 − 𝑣𝑖3 = 𝜆𝑣𝑖3
Donne pour 𝜆 = 1 :
3 4 3
𝑣𝑖1 + 𝑣𝑖2 − 𝑣𝑖3 = 𝑣𝑖1 𝑣𝑖2 = 0 𝑣𝑖1 1
{ 5 5 ∴ {5 ∴ 𝑣 = 0 = 𝑣
0𝑣𝑖1 + 𝑣𝑖2 + 0𝑣𝑖3 = 𝑣𝑖2 𝑣𝑖2 = 𝑣𝑖2 1 [ ] 𝑖1 0] 𝑜𝑛 𝑝𝑟𝑒𝑛𝑑 𝑣𝑖1 = 1
[
0 0
0𝑣𝑖1 + 0𝑣𝑖2 − 𝑣𝑖3 = 𝑣𝑖3 𝑣𝑖3 = 0
Pour 𝜆 = −1 :
3 4 4 𝑣𝑖1 1
𝑣𝑖1 + 𝑣𝑖2 − 𝑣𝑖3 = −𝑣𝑖1 2𝑣𝑖1 = 𝑣𝑖3 0
5 5 5 0
{ ∴ { ∴ 𝑣2 = [5 ] = 𝑣𝑖1 [5] 𝑜𝑛 𝑝𝑟𝑒𝑛𝑑 𝑣𝑖1 = 1
0𝑣𝑖1 + 𝑣𝑖2 + 0𝑣𝑖3 = −𝑣𝑖2 𝑣𝑖2 = 0
𝑣
0𝑣𝑖1 + 0𝑣𝑖2 − 𝑣𝑖3 = −𝑣𝑖3 𝑣𝑖3 = 𝑣𝑖3 2 𝑖1 2
3 −4 𝑡 3 4
1 𝑖1 𝑡𝑖1 𝑣𝑖1 𝑡11 + 𝑡21 − 𝑡31 = 𝜆𝑡11 + 𝑣𝑖1
𝐴𝑡1 = 𝜆1 𝑡1 + 𝑣1 ∴ [ 5 5 ] [𝑡𝑖2 ] = 𝜆 [𝑡𝑖2 ] + [𝑣𝑖2 ] ∴ { 5 5
1
0 1 0 𝑡 𝑣𝑖3 0𝑡11 + 𝑡21 + 0𝑡31 = 𝜆𝑡21 + 𝑣𝑖2
𝑖3 𝑡𝑖3
0 0 −1 0𝑡11 + 0𝑡21 − 𝑡31 = 𝜆𝑡31 + 𝑣𝑖3
3 4 5 1
𝑡11 + 𝑡21 − 𝑡31 = 𝑡11 + 1 𝑡21 = 5
∴ { 5 5 ∴ { 3 𝑡1 = [ ]
0𝑡11 + 𝑡21 + 0𝑡31 = 𝑡21 + 0 𝑡21 = 𝑡21 3
0𝑡11 + 0𝑡21 − 𝑡31 = 𝑡31 + 0 𝑡31 = 0 0
2
10 1 1 0 − 1 0 1
5 5 3 −4 5
0 0 3 1
𝑇 = [𝑣1 𝑡1 𝑣2 ] = 3 𝑒𝑡 𝐽(𝐴) = 𝑇 −1 𝐴𝑇 = 0 0 [ 5 5] 0 3
0
5 5 0 1 0 5
0 0 2 0 0 −1 [0 0
[ 2] 2]
[0 0 5 ]
1 1 0
= [0 1 0 ]
0 0 −1
Notez que la forme de Jordan pour ce cas contient deux blocs de Jordan : un de taille 2 car la valeur propre
𝜆 = 1 est répétée 2 fois mais elle a une multiplicité géométrique égale à 1 et l’autre est de taille 1.
%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%
3) Si une matrice non nulle 𝑃 de dimension (3 × 3) est telle que 𝑃2 = 0 trouver sa forme de Jordan 𝐽.
- 10 -
Puisque 𝑃 est une matrice (3 × 3) sa forme de Jordan peur être parmi les formes suivantes :
𝜆1 0 0 𝜆1 1 0 𝜆1 0 0 𝜆1 1 0
𝐽1 = [ 0 𝜆2 0 ] ; 𝐽2 = [ 0 𝜆1 0 ] ; 𝐽3 = [ 0 𝜆2 1 ] ; 𝐽4 = [ 0 𝜆1 1]
0 0 𝜆3 0 0 𝜆2 0 0 𝜆2 0 0 𝜆1
Alors pour que 𝑃2 soit égale à zéro (𝑃2 = 𝑇𝐽𝑖2 𝑇 −1 = 0) il faut que 𝐽𝑖2 = 03×3 car T est non singulière. On a :
Si la forme de Jordan est 𝐽1 , alors 𝑃 serait nulle car 𝐽12 = 0 implique que 𝐽1 = 0. Alors cette forme n'est aps
une forme valide de 𝑃. La forme 𝐽4 n'est pas valide car 𝐽42 ne peut jamais être nul. Les seules forme de
Jordan valides pour 𝑃 sont alors 𝐽2 et 𝐽3 avec des valeurs propres nulles :
0 1 0 0 0 0
𝐽(𝑃) = 𝐽1 = [0 0 0] ; 𝑜𝑢 𝐽(𝑃) = 𝐽3 = [0 0 1]
0 0 0 0 0 0
%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%
Exercice 5 :
Une façon de démontrer que q est définie positive est de l'écrire sous la forme 𝑞 = 𝑥 𝑇 𝑄𝑥 pour une certaine
matrice symétrique 𝑄 > 0 avec 𝑥 = [𝜉1 𝜉2 𝜉3 ]𝑇 .
Vue que 𝑄 est symétrique 𝑞𝑖𝑗 = 𝑞𝑗𝑖 et par conséquent 𝑥 𝑇 𝑄𝑥 = ∑𝑛𝑖=1 ∑𝑛𝑗=1 𝑞𝑖𝑗 𝜉𝑖 𝜉𝑗 . Les éléments 𝑞𝑖𝑗 de la
matrice sont obtenu en identifiant l'expression de 𝑥 𝑇 𝑄𝑥 avec l'expression donnée de q.
On remarque que tous les mineurs principaux d'entête de Q sont positifs 𝑀{1} = 1 > 0; 𝑀{1,2} =
1 1 0
1 1
𝑑𝑒𝑡 [ ] = 3 > 0; 𝑀{1,2,3} = 𝑑𝑒𝑡 [1 4 2] = 2 > 0. Ceci implique que la matrice 𝑄 est définie
1 4
0 2 2
positive et par conséquent la forme quadratique 𝑞 est aussi définie positive.
%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%
𝜎 𝜔
2) Soit 𝐴 = [ ]. Trouvez 𝑒 𝐴𝑡 ?
−𝜔 𝜎
- 11 -
Ici on veut calculer l’exponentiel de (𝐴𝑡). On sait que pour une fonction de matrice 𝑓(. ) on a, si 𝐽𝐴 est la
forme de Jordan de A :
Cette expression permet d'utiliser 𝑓(𝐽𝐴 ) pour calculer 𝑓(𝐴). Pour ceci, on calcul les valeurs et les vecteurs
propres de 𝐴.
1 0 𝜎 𝜔 𝜆−𝜎 −𝜔
det(𝜆𝐼 − 𝐴) = det (𝜆 [ ]−[ ]) = det ([ ]) = (𝜆 − 𝜎)2 + 𝜔2 = 0 ∴ (𝜆 − 𝜎)
0 1 −𝜔 𝜎 𝜔 𝜆−𝜎
= √−𝜔 = ±𝑗𝜔
2
𝜆𝑖 − 𝜎
𝜎 𝜔 𝑣𝑖1 𝑣𝑖1 𝜎𝑣𝑖1 + 𝜔𝑣𝑖2 = 𝜆𝑖 𝑣𝑖1 𝑣𝑖2 = 𝑣𝑖1
𝐴𝑣𝑖 = 𝜆𝑖 𝑣𝑖 ∴ [ ] [𝑣 ] = 𝜆𝑖 [𝑣 ] ∴ { ∴ { 𝜔
−𝜔 𝜎 𝑖2 𝑖2 −𝜔𝑣𝑖1 + 𝜎𝑣𝑖2 = 𝜆𝑖 𝑣𝑖2 𝜔
𝑣𝑖2 = 𝑣
𝜎 − 𝜆𝑖 𝑖1
𝑣𝑖1 1
Les vecteurs propres de 𝐴 peuvent s'écrire sous la forme 𝑣𝑖 = [𝜆𝑖 −𝜎 ] = 𝑣𝑖1 [𝜆𝑖 −𝜎]. Ainsi :
𝑣𝑖1 𝜔
𝜔
1 1 1 1
1 1
𝑣1 = [𝜆1 − 𝜎] = [𝜎 + 𝑗𝜔 − 𝜎] = [ ] ; 𝑣2 = [𝜆2 − 𝜎] = [𝜎 − 𝑗𝜔 − 𝜎 ] = [ ]
𝑗 −𝑗
𝜔 𝜔 𝜔 𝜔
La matrice de transformation de similarité qui permet de diagonaliser 𝐴 est comme suit :
−𝑗 −1 1 𝑗
−1 [ ] −
−𝑗 1
𝑇 = [𝑣1 𝑣2 ] = [1 1
]; 𝑇 −1 = [
1 1
] = = [2 2]
𝑗 −𝑗 𝑗 −𝑗 −2𝑗 1 𝑗
2 2
𝜆1 0 𝜎 + 𝑗𝜔 0
𝐽 = 𝑇 −1 𝐴𝑇 = [ ]=[ ]
0 𝜆2 0 𝜎 − 𝑗𝜔
1 𝑗
𝜎+𝑗𝜔 0
1 1 𝑒 (𝜎+𝑗𝜔)𝑡 −
𝑒 𝐴𝑡 = 𝑇𝑒 𝐽𝐴 𝑡 𝑇 −1 =
[
𝑇𝑒 0
]𝑡
𝜎−𝑗𝜔 𝑇 −1 =[ ][ 0 ] [2 2]
𝑗 −𝑗 0 𝑒 (𝜎−𝑗𝜔)𝑡 1 𝑗
2 2
1 𝑗
(𝜎+𝑗𝜔)𝑡 (𝜎−𝑗𝜔)𝑡 − 𝜎𝑡
𝑒 𝜎𝑡 sin(𝜔𝑡)
𝑒
= [ (𝜎+𝑗𝜔)𝑡
𝑒
] [ 2 2] = [ 𝑒 cos(𝜔𝑡) ]
𝑗𝑒 −𝑗𝑒 (𝜎−𝑗𝜔)𝑡 1 𝑗 −𝑒 𝜎𝑡 sin(𝜔𝑡) 𝑒 𝜎𝑡 cos(𝜔𝑡)
2 2
Exercice 6 :
- 12 -
1 𝑠+2
Trouvez les représentations uniques de 𝑣0 = [4] ; 𝑣̂0 = [ 1/𝑠 ] dans la base [𝑣1 𝑣2 𝑣3 ] =
0 2
1 1 0
[−1 0 1]?
0 −1 0
𝛼1
[𝑣1
𝑣0 = 𝛼1 𝑣1 + 𝛼2 𝑣2 + 𝛼3 𝑣3 = ⏟ 𝑣2 𝑣3 ] [𝛼2 ]
𝑇 𝛼3
𝛼1 1 1 0 −1 1 1 0 1 1 1
∴ [𝛼2 ] = 𝑇 −1 𝑣0 = [−1 0 1] [4] = [0 0 −1] [4] = [0]
𝛼3 0 −1 0 0 1 1 1 0 5
1 0
On peut vérifier que 𝑣1 + 0𝑣2 + 5𝑣3 = [−1] + 5 [1] = 𝑣0 .
0 0
de même pour 𝑣̂0 , on a :
𝑠+4
𝛽1 𝛽1 1 0 1 𝑠+2 −2
[𝑣1
𝑣̂0 = 𝛽1 𝑣1 + 𝛽2 𝑣2 + 𝛽3 𝑣3 = ⏟ 𝑣2 𝑣3 ] [𝛽2 ] ∴ [𝛽2 ] = 𝑇 −1 𝑣̂0 = [0 0 −1] [ 1/𝑠 ] = [𝑠 2 + 4𝑠 + 1]
𝑇 𝛽 𝛽 1 1 1 2
𝑠
𝑠 2 +4𝑠+1
On peut vérifier que (𝑠 + 4)𝑣1 + (−2)𝑣2 + 𝑣3 = 𝑣̂0
𝑠
2 1 1 1 0 0
3) Soit deux bases e ℝ3 [𝑣1 𝑣2 𝑣3 ] = [1 0 0] et [𝑣̂1 𝑣̂2 𝑣̂3 ] = [0 1 1]Trouver la
0 −1 1 0 −1 1
transformation qui les lie?
Pour trouver une telle transformation, il faut écrire les vecteurs de la base [𝑣̂1 𝑣̂2 𝑣̂3 ] en fonction de la
base [𝑣1 𝑣2 𝑣3 ] :
2 1 1 −1 1 0 0 0 1 0 1 0 0
∴ 𝑇 = [𝑣1 𝑣2 𝑣3 ]−1 [𝑣̂1 𝑣̂2 𝑣̂3 ] = [1 0 0] [0 1 1] = [0 0 −1] [0 1 1]
0 −1 1 0 −1 1 1 −2 1 0 −1 1
0 1 1
∴ 𝑇 = [0 1 −1]
1 −3 −1
0
4) Représenter le vecteur 𝑒2 = [1] dans les deux bases :
0
𝛼1 0 1 0 0 1
𝑒2 = 𝛼1 𝑣1 + 𝛼2 𝑣2 + 𝛼3 𝑣3 ∴ 𝛼
[ 2 ] = [𝑣1 𝑣2 𝑣3 ]−1 𝑒2 = [0 0 −1] [1] = [ 0 ]
𝛼3 1 −2 1 0 −2
- 13 -
A partir de la représentation de 𝑒2 dans [𝑣1 𝑣2 𝑣3 ], on peut tirer sa représentation dans la deuxième base
[𝑣̂1 𝑣̂2 𝑣̂3 ] :
𝛼1 𝛼1 𝛼̂1 2 1 1 1 0
𝑒2 = [𝑣1 𝑣2 𝑣3 ] [𝛼2 ] = [𝑣̂1 𝑣̂2 𝑣̂3 ] 𝑇 [𝛼2 ]
−1
∴ 𝛼̂ = [𝛼̂2 ] = [1/2 1/2 0] [ 0 ] = [0.5]
𝛼3 ⏟ 𝛼3 𝛼̂3 1/2 −1/2 0 −2 0.5
̂
𝛼
Soit un espace de dimension 2 dont la base est donné par les colonnes {𝑏1 , 𝑏2 } de la matrice 𝐵 suivante :
𝐵 = [𝑏1 𝑏2 ] = [1 0
]
4 2
1. Trouver la base réciproque 𝑅 = [𝑟1 𝑟2 ] de cette base ?
2. Soit le vecteur 𝑥 dont les coordonnées dans la base euclidiennes sont données par 𝑥𝐸𝑢𝑐 = [1 2]𝑇 .
Trouvez ses coordonnées 𝑥𝐵 dans la base 𝐵 ?
3. Refaites les questions 1 et 2 pour la base 𝐹 = [𝑓1 𝑓2 𝑓3 ] et le vecteur 𝑦 suivants. Dénotez la base
réciproque de F par 𝑅𝐹 Quel est la projection de y dans le sous espace décrit par les vecteurs {𝑓1 , 𝑓2 }. Quelle
est la projection de 𝑦𝐸𝑢𝑐 dans la base {𝑟𝐹2 , 𝑟𝐹3 }.
1 0 0 2
𝐹 = [0 1 0] ; 𝑦𝐸𝑢𝑐 = [−1]
2 3 4 9
Solution de l'exercice 7 :
1. Base réciproque :
La base réciproque d'une base {𝑏1 , 𝑏2 , … , 𝑏𝑛 } est donnée par les vecteurs {𝑟1 , 𝑟2 , … , 𝑟𝑛 } tels que :
𝐻
1 𝑠𝑖 𝑖 = 𝑗 𝑟1
〈𝑟𝑖 , 𝑏𝑗 〉 = 𝛿𝑖𝑗 = { ∴ [ ⋮ ] [𝑏1 ⋯ 𝑏𝑛 ] = 𝑅𝐻 𝐵 = 𝐼𝑛 ∴ 𝑅 = 𝐵−𝐻 ∴ 𝐵𝐻 𝑅 = 𝐼𝑛
0 𝑠𝑖 𝑖 ≠ 𝑗
𝑟𝑛𝐻
𝐻 2 0 𝐻 1 0 𝐻
1 −2
1 0 −1 [ ]
alors 𝑅 = 𝐵 −𝐻
= ([ ] ) = ( −4 1
) = [−2 1] = [0 1 ]=𝑅
4 2 2
2 2
Les vecteurs des deux bases sont représentés sur la figure suivante.
2.
- 14 -
Pour trouver les coordonnées du vecteur 𝑥 dans la base 𝐵 on ne
pourra pas projeter directement sur les vecteurs de cette base car 3
elle n'est pas orthonormée. Pour ceci on doit utiliser sa base
réciproque 𝑅. Supposons que 𝑥 peut s'écrire sous la forme :
𝑥 = 𝛽𝑥1 𝑏1 + 𝛽𝑥2 𝑏2 3
〈𝑟1 , 𝑥〉 = 𝛽𝑥1 〈𝑟
⏟1 , 𝑏1 〉 + 𝛽𝑥2 〈𝑟
⏟1 , 𝑏2 〉 = 𝛽𝑥1
=1 =0
∴ 2
〈𝑟2 , 𝑥〉 = 𝛽𝑥1 〈𝑟
⏟2 , 𝑏1 〉 + 𝛽𝑥2 〈𝑟
⏟2 , 𝑏2 〉 = 𝛽𝑥2 𝑏1
=0 =1 𝑏2 𝑥
∴ 𝒙𝑩 = 𝑹𝑯 𝒙𝑬𝒖𝒄
1 1
𝛽𝑥1 = 〈𝑟1 , 𝑥〉 = [1 0] [ ] = 1
2 1
1 1 𝑥𝐵 = [ ]
𝛽𝑥2 = 〈𝑟2 , 𝑥〉 = [−2 ] [ ] = −1 −1
𝑟2
2 2
𝑟1
−1 1
−2
−1
−2
3. Refaites les questions 1 et 2 pour la base 𝐹 = [𝑓1 𝑓2 𝑓3 ] et le vecteur 𝑦 suivants. Dénotez la base
réciproque de F par 𝑅𝐹 Quel est la projection de y dans le sous espace décrit par les vecteurs {𝑓1 , 𝑓2 }. Quelle
est la projection de 𝑦𝐸𝑢𝑐 dans la base {𝑟𝐹2 , 𝑟𝐹3 }.
1 0 0 2
𝐹 = [0 1 0] ; 𝑦𝐸𝑢𝑐 = [−1]
2 3 4 9
On dénote la base réciproque de 𝐹 par 𝑅𝐹 alors :
𝐻
4 0 −2 𝑇 1
𝐻
1 0 −
[0 4 −3] 2
1 0 0 −1 3
𝑅𝐹𝐻 𝐹 = 𝐼 ∴ 𝑅𝐹 = 𝐹 −𝐻 = ([0 0 0 1
1 0] ) = = 0 1 −
4 4
2 3 4
1
( ) [0 0
4 ]
Par conséquent les coordonnées de 𝑦 dans la base 𝐹 sont données par :
1 0 0
2 2
0 1 0
𝑦𝐹 = 𝑅𝐹𝐻 𝑦𝐸𝑢𝑐 =[ 1 3 1 ] [−1 ] = [ −1 ] 𝑒𝑡 𝑦𝐹 = 2𝑓1 − 𝑓2 + 2𝑓3
− − 9 2
2 4 4
- 15 -
𝐻
𝑟𝐹1
La projection de 𝑦𝐸𝑢𝑐 dans la base {𝑓1 , 𝑓2 } est donné par : 𝑦𝑓1 𝑓2 = [𝑓1 𝑓2 ] [ 𝐻 ] 𝑦𝐸𝑢𝑐 =
𝑟𝐹2
1 0 2 1 0 2
1 0 0 2
[0 1] [ ] [−1] = [0 1] [ ] = [−1]
0 1 0 −1
2 3 9 2 3 1
La projection de 𝑦 dans l'espace {𝑟𝐹2 , 𝑟𝐹3 } est :
1 1
0 − 0 −
2 2
𝐹2𝐻 3 0 2 3 26 −18
1 3
𝑦𝑟𝐹2 𝑟𝐹3 = [𝑟𝐹2 𝑟𝐹3 ] [ ]𝑦 = 1 − [ ] [−1] = 1 − [ ] = [ −1 ]
𝐹3𝐻 𝐸𝑢𝑐 4 0 0 4 4 36
9 8
1 1
[0 4 ] [0 4 ]
- 16 -