Grammaire Générative Et Transformationnelle - Wikipédia
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générative et
transformationnelle
Définition
Selon Noam Chomsky : « La grammaire d’une langue propose d’être une description de la
compétence intrinsèque du locuteur-auditeur idéal. Si la grammaire est, de plus, parfaitement
explicite (en d’autres termes, si elle ne fait pas simplement confiance à la compréhension du
lecteur intelligent, mais fournit une analyse explicite de l’activité qu’il déploie), nous pouvons,
non sans redondance, l’appeler grammaire générative. » (tiré de la traduction : Aspects de la
théorie syntaxique de Noam Chomsky).
Ainsi, la grammaire générative :
porte son observation non sur la production (performance) en tant que telle, mais sur les
mécanismes permettant la construction de ces énoncés (compétence). Ainsi, elle tente
d'expliquer les règles que le locuteur applique de façon intuitive.
Apports théoriques
Théories grammaticales
Durant les années 1960, Chomsky a introduit deux idées centrales à la construction et
l'évaluation des théories grammaticales. La première étant la distinction entre la compétence
et la performance. Chomsky a discuté du fait que réellement, lorsque les gens parlent, ils font
souvent des erreurs linguistiques, par exemple, commencer une phrase et puis l’abandonner.
Ces erreurs représentent la performance. Tandis que la compétence se réfère à un locuteur
qui maîtrise sa langue parfaitement.[1] Il a avancé l'idée que ces erreurs en performance
linguistique ne sont pas importantes pour l'étude de la compétence linguistique : les
connaissances, notamment syntaxiques, qui permettent aux gens de construire et
comprendre des phrases. Par conséquent, un linguiste peut étudier une version idéalisée de
la langue, ce qui simplifie l'analyse linguistique. Cette théorie du mentalisme de la langue
contraste directement avec la théorie du béhaviorisme proposé par B.F. Skinner. Chomsky
insiste sur la créativité de la langue, et la possibilité de créer de nouvelles phrases que nous
n'avons jamais entendues auparavant.[2]
L'autre idée qui se relie à l'évaluation des théories grammaticales consiste à distinguer entre
les grammaires qui atteignent l'adéquation descriptive et celles qui atteignent l'adéquation
explicative. Une grammaire adéquate-descriptive pour une langue définit l'ensemble infini des
phrases grammaticales de cette langue. Ce qui veut dire qu'elle décrit entièrement la langue.
Une grammaire qui atteint l'adéquation explicative donne sens aux structures linguistiques
du cerveau humain. En d'autres termes, elle précise comment les connaissances
linguistiques forment une représentation mentale. Pour Chomsky, la représentation mentale
de la linguistique constitue une partie innée de la nature humaine. Donc, si une théorie
grammaticale atteint l'adéquation explicative, elle devrait être capable d'expliquer les
variations grammaticales des langues du monde comme des variations relativement
mineures chez le motif universel du langage humain.
Structure de surface et structure profonde
Afin de rendre compte de la distinction compétence-performance, Noam Chomsky propose
une organisation du langage en deux niveaux. La structure de surface, en anglais : surface
structure (en), correspond à la performance, c’est-à-dire au niveau phonologique (en d'autres
termes, à l'énoncé produit). Selon la théorie générative, ce niveau qui détermine
l'interprétation sémantique, est le résultat d'opérations complexes ou transformations à partir
de la structure profonde (en anglais : deep structure).
Règles de réécriture
Exemple : Jean suit le chat — par opposition à — Le chat est suivi par Jean.
Selon l'axiome de la théorie générative, chaque locuteur partage une connaissance tacite de
certains universaux linguistiques qui lui permettent d'apprendre sa langue maternelle.
Toutefois, les langues varient les unes des autres et d'un locuteur à l'autre. En d'autres
termes, la syntaxe est composée par des universaux et par des variables.
Selon Noam Chomsky, il est nécessaire de classer les universaux linguistiques en deux
catégories :
Le minimalisme
L’économie de la dérivation est un principe qui énonce que les mouvements ne surviennent
que pour associer des caractéristiques interprétables à celles qui ne le sont pas. Un exemple
de caractéristique interprétable est la flexion du pluriel des noms — « hôpitaux », par
exemple. Le mot « hôpitaux » ne peut faire référence qu’à plusieurs hôpitaux et non un seul
hôpital. Ainsi cette flexion contribue-t-elle à la signification, rendant le mot interprétable. Les
verbes portent une flexion selon le nombre et le sujet. Par exemple, on dit « les hôpitaux sont
là » et « l'hôpital est là », mais dans la plupart des phrases, cette flexion ne fait que répéter
l’information à propos du nombre que le sujet contient déjà, et qui n’est donc pas
interprétable.
Bibliographie
Marcus Tomalin, Linguistics and the Formal Sciences: The Origins of Generative Grammar,
Cambridge University Press, 2006.
Notes et références
3. Chomsky, Noam., The minimalist program, MIT Press, 1er janvier 2001
(ISBN 0-262-53128-3, OCLC 464258819 (https://worldcat.org/fr/title/464258819) , lire en
ligne (https://www.worldcat.org/oclc/464258819) [archive])
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