Utilisation Des Ancres Dans Les Manœuvres
Utilisation Des Ancres Dans Les Manœuvres
Utilisation Des Ancres Dans Les Manœuvres
portuaires
Une ancre à draguer n’est efficace que lorsque l’on fait AV dessus avec la machine. Dès lors que celle ci
est stoppée, le navire ne gouverne plus et la chaîne le rappelle du bord de l’ancre mouillée.
Exemples :
a) Pour de gros navires transitant dans le canal de Port-Saint-Louis-du-Rhône, chargés au
maximum de tirant d’eau, il est utile de mouiller 1,5 maillons à draguer durant tout le
transit pour garder une bonne gouverne sans subir les effets de berge.
b) Il est nécessaire de mouiller à draguer pour accoster tribord à quai un petit navire
chargé : les effets de pas sur tribord risquant de ramener le navire perpendiculaire au quai.
Cette technique et souvent utilisée sur les navires sans propulseur d’étrave :
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Exemple :
Aller tribord à quai au poste 14 à Marseille.
Mouiller au milieu du bassin puis éviter sans prendre d’erre pour se retrouver parallèle au quai.
1. A au moins une longueur de navire du quai, mouiller 2 à 3 maillons de l’ancre sous le vent.
2. Se laisser dériver sur l’ancre et la chaîne tout en avançant doucement.
3. Compenser les embardées avec la machine et la barre.
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Le navire est saisi par la chaîne qui passe en dessous. L’ancre se trouve au vent et en AR du navire.
La manœuvre peut être dangereuse si TE ≈ Profondeur, il y a risque de crever la coque du navire avec
l’ancre.
Exemple :
Accostage d’un porte-conteneurs au quai conteneurs de Fos par fort Mistral, bâbord à quai.
1) Se tenir bien au vent,
2) A 1,5 Longueur du poste, mouiller l’ancre bâbord, 3 maillons.
3) Une fois le navire ainsi tenu, s’approcher du quai en contrôlant la gouverne, la vitesse et la dérive
avec la barre et la machine.
On arrive à accoster avec une vitesse quasiment nulle.
Pour appareiller, il suffira de tout larguer à l’AR qui s’écartera sous l’effet du vent, puis de tout larguer
à l’AV et de virer la chaîne.
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Exemple :
Accostage type : poste S sur l’Etang de Berre, quai Sollac Exportation, tribord à quai, par fort Mistral.
Exemple :
Accoster à Mourepiane par Mistral tribord à quai :
1. S’approcher du quai cap sur l’AV du poste à ½ longueur sur l’AV du navire, en se tenant travers
au vent.
2. Stopper quand l’AV est au plus près du quai,
3. Se laisser dériver en maintenant l’AV près du quai et mouiller l’ancre bâbord et laisser filer.
4. Quand l’AV du navire arrive au niveau de la position finale, freiner l’ancre et laisser le navire se
mettre dans le lit du vent,
5. Envoyer les amarres de l’AV, puis celles de l’AR pour finir parallèle au quai.
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Mouiller pour appareiller
Pour faciliter l’appareillage d’un quai, on peut être amené à mouiller lors de la manœuvre d’accostage. On
mouille au large du quai l’ancre du bord opposé au quai, un peu sur l’AV du travers environ 3 à 4 maillons. Il faut
qu’elle puisse lever l’AV du navire lorsque l’on va virer.
Accostage :
1. Se présenter sur l’AV du poste à vitesse réduite, mouiller et filer 4 maillons (on étalera la chaîne près du quai,
à une dizaine de mètres),
2. Envoyer le navire sur le bord mouillé avec la machine et la barre, puis envoyer une amarre de bout AV à terre.
3. Etaler le navire, envoyer la garde AR et culer jusqu’à la position finale.
Appareillage :
Méthode classique :
1. Brider l’AV sur le quai
2. Dégager l’AR en faisant AV avec la barre toute,
3. Culer en commençant à virer la chaîne.
4. Stopper et finir de virer la chaîne.
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Exemple :
Prévoir l’appareillage du poste 28 à Marseille par vent de Sud Est.
Pour l’appareillage, on envoi un débordeur à l’AR pour tenir l’AR écarté du quai et on vire l’ancre pour
écarter l’AV et avoir un angle important par rapport au quai.
On largue le débordeur, et on finit de virer l’ancre.
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Stopper en urgence
En cas d’avarie machine, qui peut survenir à tout moment et dans n’importe quelle circonstance, il faut
être prêt à y faire face.
La décision de mouiller se prendra bien sûr en fonction de l’urgence de la situation et des conditions
environnantes, mais il faut toujours être ‘’paré à mouiller’’ lorsque le navire est en manœuvre.
L’expérience montre qu’en situation critique, si l’on se pose la question de mouiller ou non, c’est qu’il
faut mouiller !
Pour assurer un stoppage sur une distance plus court ou si l’erre du navire est trop importante, on
procède de même en utilisant les deux ancres.
Culer droit
Il peut être impossible à cause de l’effet de pas, d’appareiller d’un poste nécessitant un trajet en arrière
long.
Une technique consiste à utiliser une ancre mouillée à l’avant que l’on va draguer et qui, faisant point
fixe sur l’avant du navire va annuler l’effet de pas à l’arrière.
On arrive ainsi à culer pratiquement droit.
Précaution à prendre : il faut que la chaîne commence à raidir quand on est dans la direction de la
sortie.
Exemple :
Appareiller du poste A1 à Lavera, navire tribord à quai.
1. Toujours à quai, on mouille l’ancre bâbord, 1,5 maillons,
2. On bat en AR, l’effet de pas écarte l’AR.
La chaîne se tend quand l’AR est en direction de la sortie.
3. On continue à battre en AR : le navire cule tout en draguant sa chaîne.
4. Une fois dégagé, on stoppe et on vire la chaîne.
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S’amarrer l’arrière à quai
Ce type d’accostage est utilisé pour mettre à quai des rouliers à rampe arrière.
Pour cet amarrage, les deux chaînes seront nécessaires :
Sécurité en cas de chasse ou de casse,
Bonne tenue au changement de vent,
Moins de longueur de chaîne nécessaire qu’avec une seule chaîne.
La touée de chaîne varie de 3 à 6 maillons suivant le TE du navire, la nature du fonds, les conditions
météorologiques locales…
1. Se présenter parallèlement au quai dans la direction selon laquelle seront mouillées les
ancres.
2. Mouiller l’ancre tribord (cf. Ex.) et filer 2 à 3 maillons.
3. Etaler la chaîne tribord, envoyer le navire sur tribord et mouiller l’ancre bâbord.
4. Mettre la machine en AR , filer la chaîne bâbord et éventuellement tribord.
Le pas de l’hélice et le rappel de la chaîne tribord facilitent l’évolution du navire sur
tribord.
5. En approchant de la position, étaler le navire avec la machine et les chaînes, envoyer les
amarres à l’AR, puis égaliser les longueurs de chaîne.
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Si la présentation se fait sur bâbord, la manœuvre est identique, mais l’effet de pas ne favorisera pas,
en culant, l’évolution sur bâbord. On pourra alors utiliser un remorqueur croché à l’AR.
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Par vent débordant
La présentation sera la même que par vent calme en prenant en compte la dérive, mais il faudra
pouvoir remonter l’arrière du navire contre le vent et donc utiliser plus de puissance machine ou faire
appel à un remorqueur pour tenir l’arrière dans le vent.
Lexique
Affourchage : Consiste à tenir le navire sur deux ancres où la distance entre les deux ancres
est supérieure à la touée de chaque chaîne filée. L’angle entre les deux ancres
et le navire doit être 60º<α<120º.
Nécessite l’utilisation d’un émerillon d’affourchage.
Son but est de réduire le cercle d’évitage.
En rivière à marée, pour que le navire soit tenue au flot et au jusant, les deux
ancres sont mouillées à 180º.
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Elonger Une chaîne élongée est une chaîne qui s’est étalé sur sa longueur et qui est
donc linéaire sur le sol (l’opposé d’une chaîne en tas).
Embossage Un navire est embossé lorsqu’il est évité dans une direction différente de celle
qu’il prendrait sous le seul effet des forces extérieures.
Penaud (faire) Dévirer un maillon sur le guindeau puis remettre le frein.
Surjaler La chaîne fait un tour sur le jas
Surpatter La chaîne fait un tour sur une patte
Touée Longueur de chaîne filée.
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