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Thème :
Réaliser par :
Devant le Jury :
Président : M. F ZAHRI MCA UFAS1
Encadreur : M. M Y TEBBOUCHE MAB UFAS1
Examinateur : M. M BERSI MCA UFAS1
Promotion 2021/2022
Remerciements :
Au terme de cette étude, nous remercions avant tout Dieu le Tout
Puissant, de nous avoir donné la foi et le courage et de nous avoir
guidées pour l’accomplissement de ce travail modeste.
Nous avons l’honneur de remercier tous ceux qui ont collaboré de près
ou de loin à l’élaboration de ce travail, notre gratitude est grande à
Monsieur Tebbouche Mohamed Yacine, pour son encadrement au cours
de ce semestre, nous le remercions pour son aide précieuse, sa
disponibilité, sa patience, sa compréhension et ses orientations qui ont
contribué à baliser le parcours de cette présente recherche.
Une grande pensé à Monsieur Bellouche M.A qui a était là dès mes
premiers instants à l’université et que je remercie profondément pour
tout l’appui et le soutien qu’il m’a offert durant toutes ces années.
Neïla
Dédicace :
Avec l'expression de ma reconnaissance je dédie ce modeste travail à
ceux qui, quels que soit les termes embrassés je n'arriverais jamais à leur
exprimé mon amour sincère.
A la femme qui n'a jamais dit non âmes exigences et qui n’épargné aucun
effort pour me rendre heureuse mon adorable mère Smati Ilhem.
A l'homme qui doit ma vie ma réussite et tout mon respect mon cher père
Djaref Djamel El Din.
A mon petit frère Hamouda qui sait toujours comment procurer la joie
et le bonheur pour toute la famille.
A la femme forte et mon bon exemple dans la vie qui nous a quitté *ma
Sacia *que dieu l'accueille dans son veste paradis.
A mes cousins et cousines et mes amis merci pour leur amour et leurs
encouragements.
Selma
Résumé :
La mise en scène d’un projet urbain au sein d’une faille active nécessite une étude
multirisque du site, ce qui est le cas du projet des 450 logements située dans la ville de
Heuraoua, le terrain est situé sur la faille active de Thénia (Wilaya d’Alger), l’étude
est réalisée en analysant les différents Aléas géologiques et géotechniques pouvant
influer sur l’ouvrage. Les premières étapes visent à connaitre la géologie régionale et
le risque sismique de la région en passant par des études géologiques et
sismotectoniques. Ensuite, une étude géotechnique est effectuée sur la base d’essais
sur terrain et de laboratoire, ce qui permet de déterminer les diverses unités
géotechniques et leurs possible comportement physico-mécanique. Par la suite la
géophysique est abordée par l’analyse d’effet de site à partir de la méthode H/V, dont
le traitement peut déterminer la réponse spectrale du sol et permet d’analyser
l’mplification.
Summary:
The staging of an urban project within an active fault requires a multirisk study of the
site, which is the case of the 450 housing project located in the city of Heuraoua, the
land is located on the active fault of Thénia (Wilaya of Algiers), the study is carried
out by analyzing the various geological and geotechnical hazards that can affect the
work. The first steps aim at knowing the regional geology and the seismic risk of the
region through geological and seismotectonic studies. Then, a geotechnical study is
carried out on the basis of field and laboratory tests, which makes it possible to
determine the various geotechnical units and their possible physical-mechanical
behavior. Finally, the geophysics is approached by the analysis of the site effect from
the H/V method, whose treatment can determine the spectral response of the ground.
: ملخص
كنيDDروع السDDة المشDDو حالDD وه،عDD للموقDيتطلب انطالق مشروع حضري ضمن صدع نشط دراسة مخاطر متعددة
ة من خاللDDراء الدراسDD يتم إج،)رDDة الجزائDDط (واليDDة النشDDدع ثنيDDع على صDD التي يق، هراوةD الكائن في مدينة450
تحليل مختلف المخاطر الجيولوجية والجيوتقنية الDتي قDد تDؤثر على الهيكDل .تهDدف الخطDوات األولى إلى معرفDة
الجيولوجيا اإلقليمية والمخاطر الزلزالية للمنطقة من خالل الدراسات الجيولوجية والزلزالية .بعد ذلك ،يتم إجDDراء
دراسة جيوتقنية على أساس االختبارات الميدانية DوالمخبريDDة ،ممDDا يجعDDل من الممكن تحديDDد الوحDDدات الجيوتقنيDDة
المختلفة وسDلوكها الفيزيDائي والميكDانيكي المحتمDل ،وأخDيراً يتم التعامDل مDع الجيوفيزيDاء من خالل تحليDل تDأثير
الموقع بالطريقة التي يمكن أن تحدد االستجابة الطيفية لألرض.
Introduction : 1
I. Objectif du travail : 2
Chapitre I : Généralité
1. Situation géographique : 3
I. Géologie de la région : 4
1) Analyse stratigraphique : 4
2) Analyse géomorphologique : 6
3) Analyse structurale : 7
Introduction : 8
A. Contexte climatique : 8
Le climat : 8
Les précipitations : 8
La température : 10
B. Contexte Hydrographique : 11
C. Contexte Hydrogéologique : 12
Conclusion : 15
Chapitre II : Sismicité
Introduction : 16
1. Sismicité historique : 16
2. Sismotectonique : 18
-Les failles actives de l’algérois : 18
3. L’aléa sismique : 21
a. Approche déterministe : 21
b. Approche probabiliste : 23
Conclusion : 25
Introduction : 26
I. Géologie local : 26
1) Sondages de reconnaissance : 29
3) Essais préssiometrique : 31
B. Essais au laboratoire : 33
C. Synthèse Géotechnique : 37
Chapitre IV : Géophysique
Introduction : 38
I. Effet de site 38
1) Comment accéder aux effets de site ? 39
Conclusion : 52
Conclusion générale :
Conclusion : 53
Liste des figures :
3
Figure I.1 : Situation géographique de Heuraoua (Google Earth)…………………
Figure I.2 : série lithologique du socle cristallophyllien d’Alger. (Saadallah 1981)….. 4
Figure I.8 : carte piézométrique de la Mitidja oriental (Ben Achour et Benmelha 1993) 14
………………………………………………
Figure II.1 : Carte des intensités sismiques maximales (Roussel, 1971) entre 1716 et 18
1970……………………………………………………….
Figure II.2 : Model numérique sismotectonique de l’Algérois (Bertrand Guillaume. ; 20
Winter thierry; Mouroux Pierre. (2006))…………………………………..
Figure II.3 : Distribution spatial des séismes au Nord Algérie 2004-2022 (carte sur à 20
partir du site emsc)………………………………………..
(Sable)
(Marne)
Notre vieille planète terre est un grand théâtre où s'expriment depuis l'aube des temps
géologiques des phénomènes naturels grandioses tels que les séismes, les inondations
et l'érosion avec toutes ses formes, ainsi que, d'autres phénomènes qui sont l'écho de
ces derniers comme les mouvements de terrain, ce qui laissent souvent des stigmates
indélébiles.
La zone côtière algérienne et la baie d'Alger sont parmi les régions les plus peuplées
(PNUE, 2005). En raison des risques naturels qui peuvent être combinés à d'autres
facteurs anthropiques tels que l'étalement urbain, la pollution, la perte de biodiversité,
cette zone côtière est particulièrement vulnérable (PNUE/PAM-PLAN BLEU, 2009 ;
EGIS EAU, 2013), et ce qui la rend encore plus vulnérable c’est l’accroissement du
risque sismique due à la présence de faille qui peu énormément influer sur les
habitations de la zone,
Le séisme de Boumerdès du 23 mai 2003 a été un mal pour un bien, où plusieurs lois
et décrets ont été ajustés suite à ce séisme, d’où l’interdiction de construction sur les
zones de faille active.
Notre zone d’étude se situe au sein d’une faille active où le risque sismique reste le
plus actif, cette activité est liée aux structures tectoniques qui affectent le Nord
Algérois.
Ceci fait qu’elle soit exposée aux différents aléas que nous comptons analyser dans ce
travail. Parmi ceux-ci nous avons : l’aléa sismique, effet de site. Par conséquent, il est
indispensable de tenir compte des risques naturels, lors de l’aménagement de l’espace
de telle manière à pouvoir les réduire et minimiser leurs impacts, et pour cela une
étude géotechnique et multi-aléas est primordial. Cette étude permettra d’identifier les
formations en place tout en tenant compte des risques lors de la conception et de la
réalisation des ouvrages.
1
Le présent rapport a pour objet une étude des caractéristiques géologiques,
géotechniques et géophysiques d’un terrain à « Heuraoua » dans la wilaya d’Alger,
destiné à la réalisation d’un projet de 450 logements qui fut entamée en 2004.
I. Objectif du travail :
Le travail qui nous a été confié dans le cadre du projet de fin d’études, consiste à faire
une étude des différents aléas qui existent au niveau du secteur d’étude qui se situe au
sein d’une zone de faille active (faille de Thénia). Notre travail consiste à évaluer tous
les phénomènes géologiques et géotechniques susceptibles de se produire.
Ces différents aléas à étudier sont :
- Aléas causés par les zones de friction et d’endommagement et déformation des
failles, cartographie locale de la zone de faille ;
- Aléa sismique, vu la présence des failles sismogènes proche du site, dont la faille
active de Thénia qui traverse le site ;
- Analyse d’amplification sismique du sol, carte de la fréquence de vibration pour
l’analyse d’un éventuel phénomène de résonance, par l’analyse des courbes H/V bruit
de fond ainsi que par l’analyse spectrale du bruit ;
Les différents aléas étudiés sont les suivant :
-Aléa sismique : suite à la localisation du site d’étude dans une zone à forte sismicité
(zone III selon la réglementation parasismique algérienne RPA 2003), et au fait que
notre site soit directement située sur une faille ;
-Aléa géotechnique : par une étude géotechnique qui vise à caractériser le sol d’un
point de vue physique et mécanique.
2
Chapitre I :
Généralités
1. Situation Géographique :
Heuraoua est une commune côtière située dans la banlieue est d’Alger. Elle occupe la
partie Nord orientale de la plaine de la Mitidja à 29Km d’Alger (3°19' et 3°21' E et
36°45' et 36°48' N). La côte de Heuraoua s’étend sur 2000 m de longueur, son centre
est situé à 2Km des plages de Terfaya et de Kadous.
La commune est limitée :
-Au Nord par Aïn Taya
-Au Sud par Rouiba
-A l’Est par Reghaïa (Oued Reghaïa)
-A l’Ouest : Rouiba (Bordj El Kiffan)
3
I. Géologie de la région :
1. Analyse stratigraphique :
La géologie de notre région et assez complexe, on y distingue des terrains
métamorphiques anciens et sédimentaires mio-plio-quaternaire. A savoir :
- Le Primaire : marquée par un socle cristallophyllien métamorphique composé de
schistes, micaschistes, et gneiss, il affleure au massif de Bouzaréah, au Chenoua
(Dévonien-Carbonifère) (Belhai, 1987), et le long de la côte de Boumerdes et à
Thénia.
Ce socle cristallophyllien est découpé en plusieurs unités tectoniques (Saadallah,
1981) (figure I.2).
4
- Le Tertiaire : Une lacune est aussi a notée à la base du Tertiaire (Eocène et
Oligocène), dans cette région on trouve des facies du Miocène et du Pliocène qui
sont en discordance sur le socle métamorphique.
- Au Miocène une succession de grés, de poudingues grisâtres et de conglomérats
rougeâtres sont trouvé à Frais vallon, Beni Messous, Télémly et Climat de France.
- Au Pliocène : d’après Dalloni (1940), le Sahel d’Alger est caractérisé par des
marnes grises d’âge Plaisancien qui atteignent 200m d’épaisseur, et en parallèle
les travaux de Glangeaud et al. (1952), montrent l’épisode pliocène est clôturer
par des faciès astien argilo-sableux :
o Un facies Marno-Sableux jaunâtre à brunâtres, très riche en fossiles.
o La Molasse de couleur ocre, atteint jusqu’à 50m d’épaisseur, ainsi qu’un
niveau marno-sableux qui marque la limite entre les marnes du Plaisancien et celle de
l’Astien.
o Le facies calcairo-graiseux, ce sont des bancs de calcaires plus ou moins
gréseux, avec des lits sableux argileux qui reposent sur le faciès marno-sableux.
o Le facies gréseux et argilo-gréseux c’est un grès dur ou en plaquette, il marque la
fin de l’Astien avec des dépôts détritique.
- Le quaternaire : ce sont principalement des dépôts sableux (sable rouge), marins
et alluvionnaires récents ils sont composé de sables argileux rouges, qui sont le
résultat d’une décalcification de poudingues marins, de dépôts d’argile vaseux et
de tourbes argileuses (les vases et les tourbes sont le signe de froid et d’humidité),
ces dépôts sont basés en zones basse et en littoral marin.
- Les dépôts actuels :
Sols rouges : Dépôts de sables qui résultent d’une altération. On le trouve dans
la région de Reghaia et de la baie ;
Dépôts vaseux argileux et tourbeux des limons de crue des oueds et alluvions
actuels
Dépôts de pente et déchets de carrières composés d’éléments anguleux variés
et couches de graviers.
2. Analyse géomorphologique :
L’Algérois est divisé en plusieurs ensembles morphologiques :
5
- Le massif d’Alger.
- Le sahel d’Alger.
- La plaine de la Mitidja.
- La plaine littorale orientale.
- Les cordons littoraux dunaires.
- L’Atlas Blidéen.
a. Le massif d’Alger : Il appartient à la chaine des Maghrébides qui s’étend sur
20Km de long et 06 km de large et orienté d’Est vers l’Ouest. Le massif se
présente sous une forme de carapace de tortue d’altitude de 407Km, il est bordé au
Nord par la mer méditerranée et au sud par la plaine de Mitidja.
b. Le Sahel d’Alger : C’est un bombement qui regroupe les petits reliefs, sont
altitude maximal est de 265m il va du massif d’Alger au nord, à Oued el Harrach
au Sud-Est et à Oued Mazafran à l’Ouest. On y retrouve : Le Sahel marneux
(Plaisancien), le plateau mollassique (alternance grés et sable -d’âge astien-) et le
piémont Sud du Sahel (dépôts argileux -caillouteux du comblement de la Mitidja).
c. La plaine de la Mitidja : La plaine est allongée d’est en ouest et est inclinée vers
le nord. Sa superficie est d’environs 1300km² (d’environ 120km de longueur et
20km de largeur).C’est un bassin de remplissage qui est limité par Le Sahel
d’Alger au Nord, le massif Blidéen au Sud, le massif de Bouzareah à l’Est et le
massif de Chenoua à l’Ouest.
d. La plaine littorale orientale : Celle-ci a une altitude de 2 à 15m, elle va du Nord-
Est au Sud-Ouest (de la mer méditerranée a la corniche du Hamma) et s’élargie du
Nord-Ouest au Sud-Est (de la place du 1 Mai à Oued el Harrach).
e. Le cordon littoral dunaire : Situé à l'Ouest de Ain Benian jusqu'à Zeralda et
entre la rive droite d’oued El Harrach et Bordj El Kiffan, enfin il sépare la rive
maritime des zones basses septentrionales de la Mitidja.
f. L’Atlas Blidéen : C’est une succession de montagnes dont l’altitude maximale est
de 1629 m, formé de formations d’âge Crétacé à Éocène. Au cours du quaternaire
l’Atlas Blidéen été le siège d’une érosion active. (Khetab. 2005)
6
Figure I.3 : Carte montrant les principaux ensembles géomorphologiques de la
région d’Alger
3. Analyse structurale :
La partie nord de l’Algérie est une zone avec une tectonique très active, ce qui a
engendré l’apparition de nombreuses failles et de plis.
Les failles les plus importantes sont pour la plus part actives, on en compte six, cinq
inverse : La faille du sahel qui se trouve à la limite du bassin de la Mitidja, la faille
sud mitidjienne, la faille la faille de khair al din, la faille de chenoua et enfin la faille
de zemmouri qui elle est située en mer et est toujours active, cette faille est la cause de
l’un des tremblements les plus dévastateur de l’algérois, la sixième et dérnière faille
est une faille décrochante, c’est celle de Heuraoua qui et le prolongement de la faille
de Thénia c’est sur cette faille que notre site est situé, celle-ci s’incarne sur le terrain
par une forme ou une structure escarpée.
7
II. Hydrologie et Hydrogéologie :
1. Introduction :
L’hydrologie et l’hydrogéologie prennent une place importante dans n’importe quelle
étude géologique, les inclure est primordiale en vue des dégâts et des instabilités que
peut causer ou amplifier la présence d’eau, ces investigations nous permettent de
prévoir le possible comportement d’un sol.
A cet effet, nous essayerons de donner dans la présente étude les principales
caractéristiques hydro climatiques et hydrologique de la région d’étude, notamment
les données pluviométriques, les données de la température, le ruissellement et
l’infiltration.
A. Contexte climatique :
Le climat :
Les précipitations :
Les précipitations englobent toutes les chutes d‘eau sous leurs différentes formes, et
sont considérées sous divers aspects (Eliard, 1987). Pour mieux représenter le régime
climatique de la région, nous avons le tableau et les figures suivantes (tableau I.1, figure
I.4, figure I.5) :
8
Tableau I.1 : Caractérisations des stations pluviométriques (O.N.M)
Précipitation Mensuelle
160
140
120
100
80
P(mm)
60
40
20
0
vie
r
vie
r
ar
s ril ai in et ut br
e
br
e e br
e
Av M Ju ill Ao br
J an F er M Ju te
m c to m e m
ep
O ve c
S No Dé
Mois
Figure I.4 : Précipitation moyenne mensuelle des années 2006-2016 (Station Dar El
Beida).
9
Précipitations Annuelle
1200
1000
800
P(mm)
600
400
200
0
2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016
Années
Figure I.5 : Précipitation moyenne annuelle de 2006 à 2016 (Station Dar El Beida).
Après analyse, on remarque que les précipitations ne sont pas régulières au fil des
années (de 2006 à 2016)
La température :
12
Diagramme Ombrothermique
180
160
140
120
100
80
60
40
20
0
ie
r
ie
r
ar
s ril ai in et ut br
e
br
e e br
e
nv rv M Av M Ju il l Ao to br
Ja Fe Ju te
m c m e m
ep
O ve c
S No Dé
Les températures varient selon les saisons, elles augmentent en saison estivale, et
baissent en saison hivernale, entre Décembre et Février.
Une relation de corrélation négative entre la température et les précipitations est
remarquée, les précipitations sont en hausse lorsque les températures elles sont en
baisse, on remarque une période de sécheresse entre Juin et Aout où on atteint le pic
de chaleur, les précipitations sont, elles plus importantes à partir d’Octobre jusqu’à
Avril, Mai quand la température baisse et n’atteint pas les 20°.
B. Contexte Hydrographique :
Les eaux de surface :
Les différentes phases tectoniques qu’a subi la région ont conduit à la mise en place
de zones de faiblesse, qui sont des surfaces d’érosion ce qui les prédestine au passage
des eaux et donc à la formation d’oueds.
Les oueds les plus proches et les plus importants de la région sont oued Réghaïa, oued
Mazafran, oued Harrach et oued Hamiz ces trois derniers délimitent deux bassins
versants, à l’Est le bassin de Harrach-Hamiz et à l’Ouest le bassin de Mazafran, ces
bassins limitent quelque peu l’augmentation sensible des ressources hydriques
souterraines. Le bassin Harrach-Hamiz est limité au Nord par le Sahel et la mer, au
sud par l’Atlas, à l’Est par la remontée des marnes plaisanciennes et à l’Ouest par la
crête piézométrique de Chebli.
13
La climatologie de la région a pour conséquence un réseau hydrographique important
dont les cours d’eau sont nés dans l’Atlas blidéen et traversent la plaine du sud au
nord aussi directement que possible et franchissent le Sahel (khetab. 2005).
Tous ces oueds présentent les caractéristiques des oueds algériens ; secs ou presque
l’été, ils peuvent devenir très violents ; inondent et coupent les routes pendant la
période des pluies.
C. Contexte Hydrogéologique :
Les Aquifères :
Les aquifères sont des réservoirs rocheux souterrain. Les eaux souterraines du
Sahel d'Alger centre s'écoulent en même temps vers la mer au Nord et vers la plaine
de la Mitidja au sud et on y distingue les aquifères suivant :
14
1. L’Aquifère du plateau de Ain Taya – Heuraoua :
Les eaux souterraines sont contenues dans les grès et les microconglomérats des
terrasses marines déformées du Quaternaire qui sont les principaux réservoirs des
aquifères ce qui provient des puits utilisés pour l'approvisionnement en eau potable et
l'irrigation, L’alimentation de la nappe phréatique est principalement constituée de
l'impluvium (un bassin creusé pour recueillir les eaux de pluies) (tableau I.3 ci-
dessous) :
Les eaux souterraines sont contenues dans les grés et les calcaires gréseux des
lambeaux astiens (Mania et al- 1985-).
D’un point de vue géologique, le marais de Réghaia se présente comme une petite
cuvette, où se sont accumulés des dépôts d'alluvions quaternaires peu épaisses
(Flandrien d'après Aymé A 1952) et peu étendues sur un substratum marneux
pliocène imperméable. C'est un aquifère peu épais, de faible extension verticale et
horizontale.
13
Le marais de Réghaïa est approvisionné directement par la jonction d'un certain
nombre de petits oueds (L’oued El Biar, l'oued Guesbaia, l'oued Bousselet, l'oued
Berraba). Il est également alimenté par les nombreuses sources du contact Tertiaire-
Quaternaire.
Les dunes récentes et les terrasses marines du Quaternaire forme l'aquifère principal
de cette nappe. Il pourrait être alimenté par les débits de la nappe du plateau astien.
Les eaux de cette nappe libre (Benallal et Ourabia 1988) ont déjà été utilisé dans le
passer mais elle a été peu analysée et une étude hydrogéologique serai nécessaire pour
une ré-exploitation futur.
14
Conclusion :
15
Chapitre II :
Sismicité
Introduction :
Un séisme est un phénomène naturel qui constitue une menace permanente. Il est
nécessaire d’avoir quelques notions sur les séismes, et une banque de données
sismiques afin que les caractéristiques sismotectoniques soient déterminés et l’aléa
sismique mieux évalué ; d’autant plus que le Maghreb et plus particulièrement
l’Algérie du Nord est au cœur d’un système complexe de failles sismogènes.
Le nord de l'Algérie est sujet à une sismicité récurrente, due à la convergence des
plaques Afrique et Eurasie (Mc Kenzie, 1972) qui a donné naissance à des plis et des
failles pour la plupart actives. L’Age de la partie nord joue aussi un rôle, puisqu’elle
est plus jeune que la plate-forme saharienne et en conséquent plus mobile, ce qui
donne à cette zone un passée sismique important.
1. La Sismicité historique :
La partie nord de l’Algérie apparaît comme la zone la plus active avec une intensité
de X ou XI (figure II.1) durant les vingt dernières années, parmi les plus marquants
nous citons (Tableau II.1) :
16
Tableau II.1 : Les principaux séismes au Nord Algérien.
Datte Région Profondeur Magnitude
17
Figure II.1 : Carte des intensités sismiques maximales (Roussel, 1971) entre 1716 et
1970.
2. Sismotectonique :
a. La zone de la Mitidja : Les failles qui limitent le bassin de la Mitidja (la faille
sud-méridienne et la faille du sahel) sont la cause première de l’importante activité
sismique de la zone.
b. La zone de l’Atlas Blidéen : Dans cette zone le soulèvement des massifs
montagneux traduit l’importante activité sismique qui règne dans la région.
c. La zone côtière : où l’activité sismique est induite par les structures offshores.
Dans la région de l’Algérois les six failles (Figure II.2) actives les plus importantes
sont :
18
- La faille sud-mitidjienne : Est une faille inverse à plongement sud de 50° qui
s’étend de Hadjout – Blida jusqu’à Khemis el Khechna. La faille sud-Mitidjienne
trace le sud de la limite du bassin de la Mitidja et le nord de l’Atlas Blidéen, elle
est divisée en trois segments (les failles de Blida à l’ouest, Khemis El Kenchna à
l’est et Sud Mitidja au centre) et elle s’étend sur 100Km de long pour 20Km de
profondeur.
- La faille du Chenoua : avec une longueur de 50Km et une profondeur de 15 Km,
cette faille en forme de « L » (Les répliques du séisme de Tipasa du 29 Octobre
1989 l’on démontrer) délimite le massif de Chenoua au sud et s’étend jusqu’au
large, elle prend une direction N-E.
- Faille de Khaïr Al Din : sa profondeur est de 20 Km pour une longueur de 100
Km avec un plongement vers le sud de 50°.
- Faille de Zemmouri : cette faille prend une direction N65° (USGS) et un
pendage SE, elle s’étend sur 100Km de long et 20Km de profondeur, localisée en
mer entre Dellys et Boudouaou est la cause d’un soulèvement de 70 cm de la cote.
Il s’agit de la structure qui a causé l’un des séismes les plus connues et les plus
dévastateur du nord algérien, celui de Boumerdes (21 Mai 2003) d’une magnitude
de 6.8.
- La faille de Thénia : celle-ci est une faille de type décrochement, de direction
WNW-ESE (Machane, 2009) elle fait 35km de long et 15km de profondeur, elle
est en périphérie nord-est du bassin de la Mitidja et s’étend des Issers jusqu’à
Bordj El Bahri. Elle est considérée comme étant active (Moulouel et al 2017)
19
Figure II.2 : Model numérique sismotectonique de l’Algérois (Bertrand Guillaume. ;
Winter thierry; Mouroux Pierre. (2006))
Ces failles sont le déclencheur principal des différents séismes qui ont frappé le nord
de l’Algérie dans le passé (Figure II.3) et sont constamment considérées comme des
sources sismiques actives.
Figure II.3 : Distribution spatial des séismes au Nord Algérie 2004-2022 (carte sur à
partir du site emsc)
20
Selon le Règlement Parasismique Algérien 2003 l’Algérie est subdivisée en
quatre zones de niveau sismique (figure II.2 en annexe) :
Zone 0 : sismicité négligeable.
Zone I : sismicité faible ;
Zone IIa et IIb : sismicité moyenne ;
Zone III : sismicité élevée.
3. L’Aléa sismique :
L’aléa sismique est la possibilité, pour un site donné, d’être exposé à des secousses
telluriques de caractéristiques données (exprimées en général par des paramètres tels
que l’accélération, l’intensité, le spectre de réponse…).
La prédiction des séismes à court terme n’étant pas possible actuellement il faut
évaluer le risque qu’un séisme destructeur se produise pour protéger efficacement une
région et pour préparer la population.
Deux approches ont été mise en place pour évaluer l’aléa sismique : une approche
déterministe et une probabiliste.
a. Approche déterministe :
Dans ce cas les caractéristiques physiques de chaque structure active dans la région
sont considérées dont le but d’estimer les paramètres du plus fort évènement que ces
structures pourront générer.
Mw : Magnitude du moment ;
21
RA : surface de rupture en Km2
L’accélération maximale du sol (peak ground acceleration) est calculée grâce à la loi
d’atténuation d’Ambraseys et al. (2005) : (Distance RJB)
Log y =2.522-0.142Mw+ (-3.184 +0.314 Mw) ×log√(d 2+7. 62) +{0. 062 ∶ F.
Inverse // 0. 0 ∶ Décrochant}+{0. 137 ∶ sol meuble // 0. 050 ∶ sol ferme // 0. 0 ∶
rocher}
22
Magnitude Distance PGA sol PGA PGA sol
Faille (Mw) (Km) meuble rocher ferme
(g) (g) (g)
Faille de Thénia 6.5 0 0.72 0.59 0.64
PGAsol
PGArocher
b. Approche probabiliste :
23
1978). Autrement dit, cette approche met en avant le scénario d’un évènement
sismique le plus catastrophique, c’est-à-dire la probabilité d’occurrence d’un
évènement donné pour une période donnée.
N M maxi
λA∗¿ ∑ λi ∑ λi ∫ ∫ r P( A> A∗¿ m , r) fMi (m) fRi(r )dmdr
i=1 m =Mmin
log 10 N=a – BM
Avec :
N : Nombre de séismes ;
M : Magnitude ;
b : Pente de la droite.
Conclusion :
24
La région d’Alger est classée en zone III (zone à forte sismicité) par le centre national
de recherche parasismique C.G.S, notre site lui se situe directement sur de la faille de
Thénia et à proximité des failles du Sahel, de Zemmouri et de la faille sud Mitidja et
leurs sismicité historique de montre une activité importante dans le secteur.
25
Chapitre III :
Géotechnique
Introduction :
I. Géologie locale :
Les essaies de pénétration statique et Les sondages carottés effectués sur la zone
d’étude nous ont permis de tracé 3 coupes lithologiques AA’, BB’ et CC’ ( Figure III.1,
Figure III.2, Figure III.3), ces dernières ont montré que le terrain est divisé en deux
unités sédimentaires, qui sont les suivantes :
La première unité est composée de sable fin à grossier caillouteux, elle va de 0 à 12m
de profondeur.
NB : l’unité 1 est marquée par un passage rocheux (Grés) comme le montre la figure
ci-dessous (figure III.3).
26
Figure III.1 : Coupe AA’. Figure III.2 : Coupe BB’.
27
II. Campagne de reconnaissance IN-SITU et les essais au
laboratoire :
Figure III.4: Carte montrant les essais In situ et les traits des coupes
lithologiques (AA’, BB’, CC’).
1. Sondages de reconnaissances :
28
Leur objectif est d’extraire des échantillons de sol afin de définir la nature
lithologique du terrain et les caractéristiques géotechniques de chaque couches, 2 des
sondages sont destructifs (S2 et S9 Figure III.4) et 7 d’entre eux sont carottés, ils
permettent un prélèvement intact de l’échantillon et facilite l’exécution de coupe
lithologique.
La profondeur des 7 sondages varie entre 9 et 16m et se présente comme suit :
• 2 sondages de 10m.
• 2 sondages de 12m.
• 1 sondage de 16 m.
• 1 sondage de 9 m.
• 1 sondage de 11m.
29
0 20 40 60 80 100 120 140 160 180 200 p1
0 p2
p3
p4
p5
1
p6
p7
p8
2 p9
p10
p11
p12
3 p13
p14
p15
p17
4 p18
Profondeur (m)
p19
p20
p21
5
p22
p23
p24
6 p25
p26
p27
p28
7 p29
p30
p31
p32
8 p33
p34
p35
p36
9
p37
p38
p39
10 p46
p47
Résistance de pointe en Bars p48
p49
30
Ces courbes mettent en évidence deux unités lithologiques de résistance moyenne
distincte, surmontées par une couche (0-1m) de faible résistance de l’ordre de 20bars
correspondant au remblai :
• Sur les premiers mètres, la résistance à la pointe est assez moyenne, de 1 à 2.5m on
note 30 à 60 bars, et lorsqu’on va plus en profondeur (de 2.5m à 4m) la résistance
augmente, elle est entre 60 bars et 100 bars pour la plus part des essais ce qui reste
moyen et doit donc correspondre à une formation sableuse.
Cependant on voit qu’à partir des 3.5m les résistances sont moyennes voire fortes,
pour certains essaies ils atteignent les 200 bars, mais c’est à 5 m que la résistance de
tous les essaies dépassent les 80bars, et atteignent les 200bars ce qui correspondant à
la couche marneuse.
Les courbes p9, p10, p13, p14 et p15 ont atteint 10m de profondeur sans enregistrer
de refus, la résistance de ces essaies même en profondeur est comprise entre 20 et 160
bars au maximum, ce qui signifie probablement que dans ces zones la couche sableuse
est plus épaisse.
3. Essai pressiométrique :
Il consiste à charger latéralement le terrain grâce à une sonde de mesure cylindrique
tri-cellulaire que l’on introduit dans un trou de forage.
Cette sonde est dilatable radialement par application d’une pression interne croissante,
elle est reliée à un appareil de mesure appelé Contrôleur Pression Volume (CPV).
L'essai permet d'établir une courbe de variation des déformations volumétriques du
sol en fonction de la contrainte appliquée (figure III.6), et de définir une relation
contrainte-déformation. L'exploitation des résultats permettra de déduire des
paramètres pressiométriques importants à savoir :
o Pl : la pression limite du sol qui caractérise la résistance de rupture
du sol ;
o EM : le module pressiométrique Ménard qui est déterminé dans la
phase pseudo élastique (caractéristique de déformabilité du sol) ;
o Pf : la pression de fluage qui permet de définir la limite entre le
comportement pseudo-élastique et l'état plastique.
31
0 100 200 300 400 500 0 5 10 15 20 25 30 35 40 45
0 0
1 1
2 2
3 3
4 4
Profondeur (m)
Profondeur (m)
5 5
6 6
7 7
8 8
9 9
10 10
11 11
12 12
E (Bar) Pl (Bars)
E1 Sp1
Le résultat des paramètres de l’essai pressiométrique est représenté dans le graphe ci-
dessus (figure III.6), ils représentent respectivement les variations des valeurs du
module pressiométrique et de la pression limite en fonction de la profondeur.
32
D’après la classification DTU 13.2 (Tableau III.10 en annexe) les valeurs indiquent
des marnes tendres.
B. Essais au laboratoire :
Les essais de laboratoire ont pour but de déterminer les paramètres physiques et
mécaniques du sol en vue d’analyser le comportement d’un sol, et de déterminer sa
résistance, sa portance et d’estimer son état naturel. Les échantillons prélevés à partir
des sondages ont été acheminés au laboratoire en vue de subir les essais suivants :
● Analyses granulométriques, Mesure de la teneur en eau et des densités, Mesure des
limites d’Atterberg, Essai de cisaillement, Essai de compressibilité…
Les Tableaux ci-dessous montrent l’ensemble des résultats obtenus à partir des essais
au laboratoire.
33
rectiligne ϕ (°) 17 23 20 pulvérulent.
Interprétation :
•D’après les teneurs en eau des différents échantillons wn varient entre 18,3% et
22,1%, selon ces résultats nous sommes sur un sol d’humidité moyenne.
Densité γ :
34
• La densité humide est comprise entre 20 à 20,4 KN/𝑚3 et la densité sèche varie de
15,6 à 16,6 KN/𝑚3 ce qui indique que cette formation est moyennement dense à
dense.
Limite d’Atterberg :
L’indice de plasticité nous permet d’obtenir des informations sur l’argilosité, l’IP de
notre sol est entre 24 et 26%, ce qui d’après le tableau en annexe indique un sol
plastique
La limite de liquidité nous indique le taux de gonflement, dans le cas présent elle est
entre 45 et 48%, le potentiel de gonflement est donc moyen (tableau en annexe).
Ce sol est sensible aux conditions atmosphériques car plus Ip et WL sont grands plus
le gonflement par humidification de la terre et le retrait par dessiccation sont
importants.
Selon le diagramme de plasticité de Casagrande, ce sol est classé parmi les argiles
inorganiques de moyenne plasticité.
70
60
indice de plasticité ip(%)
50
40
Argiles tres plastiques
30
Argiles de moyenne plas- limons tres plas-
20 ticité tiques
Argiles peu plas-
10 tiques Sols organiques tres plas-
limons et sols tiques
0
peu plastiques
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 110
35
œdométriques Cc (%) 12.6 16.3 14.4 Sol gonflant et
Cg (%) 4.4 7 5.7 moyennement
compressible.
Cisaillement C (bars) 0.49 2.14 2.63
rectiligne. ϕ (°) 14 30 22 Sol fin et cohérent.
Les résultats des essais de cisaillement traduisent un sol cohérent présentant des
capacités portantes appréciables. Tandis que les résultats des essais de compressibilité
à l’œdomètre dénotent d’une formation consolidée à sur consolidée de moyenne
compressibilité.
• La marne : La granulométrie du sol est caractérisée par une fraction fine importante
dont 93 à 98 % des éléments ont un diamètre inférieur à 0,08 mm et un pourcentage
de 100% pour les éléments ayant un diamètre inférieur à 2 mm, donc il s’agit d’un sol
fin.
36
C. Synthèse géotechnique :
L’interprétation des résultats des différents essais géotechniques, in situ et au
laboratoire, nous a permis d’établir la synthèse géotechnique suivante :
Formation I : elle est constituée de sables moyens a grossier, Les résultats obtenus
du pénétromètre statique présentent des résistances moyennes variant de 30 à 100
bars. Les valeurs des essais pressiométriques présentent des pressions limites PL
comprises entre 3 et 12 Bars, ainsi que des valeurs du module pressiométrique variant
de 100 à 233 Bars. Ces résultats traduisent des sables moyennement compacts. Selon
les résultats obtenus des essais au laboratoire, on est confronté à un sol grenu de
moyenne densité.
37
Chapitre IV :
Géophysique
Introduction :
L’évaluation des effets de site est réalisée dans le but d’éviter le problème de
résonance entre le sol et le bâtiment lorsque ces derniers auront la même fréquence
propre. D’où la connaissance de la fréquence de résonnance du sol est primordiale
afin de projeter des constructions de bâtiments avec des fréquences propres
différentes de celle du sol, pour préserver les vies humaines et les biens lors d’un
séisme.
La propagation d’une onde provenant d’une source sismique subit plusieurs
phénomènes au cours de son trajet, qui fait que l’énergie de celle-ci soit atténuée
suivant la nature des formations géologiques qu’elle traverse. Ces ondes lorsqu’elles
traversent les formations molles ou les dépôts sédimentaires reposant sur un
substratum rocheux vont subir une amplification significative à certaines fréquences.
On appelle ce phénomène « effet de site ».
I. Effet de site :
Les effets de site sont des phénomènes vibratoires spécifiques qui se développent en
présence des formations géologiques de caractéristiques mécaniques différentes ou de
perturbation géométrique de la surface libre, on distingue les effets liés à la nature des
sols et de ceux liés à la topographie.
Figure IV.1 : Schéma illustrant la propagation des ondes sismiques depuis la faille où
elles sont générées
38
1. Comment accéder aux effets de site ?
Des exemples de ces effets de site sont présentés ci-dessous (Figure IV.3) :
39
Figure IV.3 : Schéma illustrant les différents types d`effet de site.
C’est au Japon, dans les années 1950, que commence à se développer l’intérêt pour le
bruit de fond qui consistait principalement à observer le contenu spectral d’un
enregistrement bruit. Puis d’autres modes d’analyse sont apparus dont le rapport
spectral des composantes horizontales sur la composante verticale avec (Nogoshi,
1970). Enfin, après une prise de conscience du rôle des effets de site et le
développement des outils de traitement du signal, Nakamura publie en 1989 un article
dans une revue anglaise (Nakamura, 1989). Malgré les réticences faces aux
justifications données dans cet article, l’intérêt pour cette méthode grandit vite. En
effet elle est facile à mettre en œuvre, rapide et économique.
40
Figure IV.4 : Principe de la méthode (H/V) bruit de fond.
La courbe obtenue dans le domaine fréquentiel, peut présenter un pic à une fréquence
particulière. Si ce pic répond à certains critères, la fréquence du pic représente la
fréquence fondamentale du site. La méthode H/V est couramment utilisée ([Lebrun et
al., 2001], [Lermo et Chavez-Garcia, 1993], [Mucciarelli, 1998], [Theodulidis et
Bard, 1995]) mais son emploi manque encore de standardisation et parfois les
interprétations manquent de justifications. Des travaux comme (Fäh et al, 2001), le
travail de thèse de (Bonnefoy-Claudet, 2004) et des rapports du projet européen
(SESAME, 2001-2004), font un bilan complet sur l'origine du pic sur la courbe H/V
et son interprétation.
3) Potentialité de la méthode :
41
L’expérience montre en effet que le rapport (H/V) est stable dans le temps et que sur
le site :
Figure IV.5 : Exemples de courbes H/V bruit de fond obtenues pour les sites
rocheux (à gauche) et sédimentaires (à droite).
4) Appareillages :
42
Figur
e IV.6 : Matériels utilisés : 1. Station d’enregistrement CitySharkII 2. Sismomètre
à trois composantes ; 3. câble reliant la station d’enregistrement au sismomètre ; 4.
GPS de type GARMIN ; 5. Boussole.
Figure IV.7 : Les différents points de mesures ; A. mesure sur sol réalisé à proximité
du lac de Réghaïa ; B. mesure à l’intérieur des bâtiments.
43
1) Traitement des enregistrements :
Les données enregistrées par la station sont d’abord transférées de la carte flash au PC
par le logiciel Readcity, puis chargées sur le logiciel GEOPSY afin de les traiter.
L’exploitation des résultats sous forme de graphe est plus pratique grâce au module
intégré appelé Figue. Ce module assure une meilleure commodité des graphes, les
fichiers des résultats sont au format "layer" qui contient les valeurs des amplitudes-
fréquences après traitement et analyse. Il est possible de sauvegarder les graphes sous
format "Page" après leur mise en forme adéquate.
Figure IV.8 : Détermination de la fréquence f0 du pic H/V pour : (a) courbe simple,
(b) plateau (c) courbe complexe.
44
3) Résultats H/V :
a. Comparaison des courbes H/V des différentes composantes N-S, E-W et
leurs moyennes :
Avant d’entamer l’analyse des enregistrements de bruit ambiant réalisés au niveau des
sites d’études, nous avons comparé la contribution de chaque composante horizontale
sur la moyenne du rapport H/V du bruit de fond. Pour réaliser cette comparaison nous
avons calculé les rapports spectraux H (N-S) /V, H (E-W) et H moy /V. Les résultats
obtenus montrent une très faible différence sur les valeurs de la fréquence, comme
illustré par la figure IV.9, où on remarque que la différence, pour le cas le plus
défavorable, est de l'ordre 0.4 Hz. Donc nous obtenons pratiquement les mêmes
résultats avec la composante moyenne et pour les différentes composantes. Dans suite
de notre travail, le calcul du rapport spectral est réalisé avec la composante
horizontale moyenne.
Figure IV.9 : Courbes H/V des différentes composantes, barres grises représentent ±
l’écart type sur la fréquence et les lignes en pointillées représentent ± l’écart type en
amplitude.
Les courbes H/V obtenues ont été triées, en fonction de la morphologie des
courbes (les courbes de même morphologie impliquent la même réponse de la
colonne de sol), afin de réaliser un zonage en fréquence de la région d’étude. Le
45
tri de ces courbes a permis de les classées en cinq familles de courbes (figure
IV.10), suivant l’allure et l’amplitude de chacune des courbes. Chacune de ces
classes montrent une gamme de fréquence différente, où on distingue :
Classe A : cette famille est marquée par la présence d’un large bombement dont
la fréquence est comprise entre 2 et 6 Hz avec une amplitude légèrement
supérieur à 2
Classe C : cette classe est mise en évidence avec deux gammes de fréquence, la
première avec une basse fréquence autour de 1.0 Hz et d’une amplitude
maximale de 3.5, et la seconde avec un bombement d’une fréquence comprise
entre 4 et 8 Hz et une amplitude de l’ordre de 2.5.
Classe D : dans cette famille les courbes sont relativement plates et ne mettent
en évidence aucun pic particulier, ce qui indique qu’on est dans le cas d’un sol
ferme
Classe E : cette classe est caractérisée par une grande différence d’amplitude,
qui varie de 1.8 jusqu’à 4.8, sur un bombement en basse fréquence compris
entre 0.8 et 2 Hz.
46
Figure IV.10 : Regroupement des courbes H/V en différentes classes.
47
La classe A (triangle Bleu) apparait essentiellement dans la partie Est, la classe B
(pentagone jaune) occupe les extrémités du site d’étude au Nord, au Sud et à l’Ouest,
et tandis que la classe C (carré rouge) est localisée au milieu du site entourée par les
deux classes A et B.
Ces trois classes présentent une gamme de fréquence qui oscille entre (1 et 10 Hz),
ceci est dû à la variation de la profondeur et de la lithologie du site, où l’épaisseur de
la formation sableuse surmontant la marne compacte, varie de 2 à 18m avec des
natures lithologiques différentes (sable moyenne à grossier et graveleux, sable
argileux et sable peu argileux lâche).
La détermination des profondeurs des interfaces est donnée par la formule suivante:
f 0 = Vs/ 4H (1)
Ce qui donne :
V s = 4H×f0 (2)
Avec :
H : l’épaisseur de la couche
Dans notre cas, l’absence d’information sur les vitesses de propagation des ondes de
cisaillement (Vs), nous incite à déterminer cette dernière en combinant les fréquences
propres du sol, obtenus par le H/V bruit de fond en haute fréquence, avec les
48
épaisseurs des sables fournies par les logs des sondages carottés en appliquant
l’équation (2).
Les valeurs de vitesse de cisaillement consignées dans le tableau IV.1, sont obtenues
avec une valeur moyenne de 160 m/s. Cette valeur coïncide avec la gamme de vitesse
de cisaillement des sables relativement lâches.
49
IV. Enregistrements du bruit de fond sur bâtiments :
1) Vibration des bâtiments :
50
Figure IV.12 : Réponses d'un bâtiment de grande taille à un mouvement horizontal
du sol comparé à la réponse d'un bâtiment de petite taille.
2) Phénomène de résonance :
En cas de séisme, les immeubles - notamment les très élevés ont la particularité
d'entrer en résonance avec le sol d’assise lorsqu'ils sont soumis à certaines fréquences
voisines à leurs propres fréquences. Ces fréquences propres dépendent des
caractéristiques géométriques (longueur, largeur, hauteur) ou mécaniques (masse,
rigidité) de ces bâtiments qui peuvent réagir en amplifiant considérablement les
vibrations. Les fréquences enregistrées aux niveaux des bâtiments de la cité, sont
représentées par la figure IV.13 et dans le tableau IV.2.
Les fréquences propres enregistrées au niveau des bâtiments sont comprises entre 3,8
Hz et 4,6Hz (composante transversale) et entre 4.6Hz et 5.7HZ (composante
longitudinale). En comparant ces fréquences avec celles du sol, enregistrées au même
niveau où les courbes sont plates « figure IV.10. (Classe D) », on constate l’absence
du phénomène de résonance tant que leurs fréquences sont en dehors de la gamme des
fréquences propres du sol obtenues dans ce site.
51
Figure IV.13 : Fréquences propres des bâtiments ; courbes en noir composante
transversale, en rouge longitudinale.
52
Conclusion :
L’analyse des enregistrements bruit ambiant sol et structure que nous avons réalisé au
niveau de la zone d’étude nous a permis de :
• effectuer un zonage en fréquence après avoir trié et classé les courbes H/V en 5
familles suivant la morphologie des courbes H/V ;
53
Conclusion
Générale
Conclusion :
Dans cette étude, le but est d’analyser des aléas géologique, sismique et géotechnique
ainsi que les effets de site, qui présentent potentiellement un risque pour les 450
logements situés dans la ville de Heuraoua, Wilaya d’Alger.
• La zone d’étude est entourée par de nombreuses failles sismogènes, à savoir la faille
de Thénia sur laquelle se trouve notre site, la faille du Sahel et la faille Sud
Mitidjienne, ainsi que les failles offshores telles que la faille de Khireddine et la faille
de Zemmouri.
• La région d’étude est classée en zone III selon RPA-99/V2003, où se trouvent des
sources sismogènes pouvant engendrer des séismes de magnitude supérieur à 7, ce qui
exige une conception conforme aux normes parasismiques pour chaque future
construction.
Selon l’analyse de l’aléa sismique, les principales sources sismiques dans la région
d’Alger sont susceptibles d’engendrer des séismes de magnitude comprise entre 6,5 et
7,4 dans notre zone d’études ;
Nous avons également déterminé les valeurs de l’accélération maximale attendue sur
le site selon la méthode déterministe, elle montre des valeurs d’accélération maximale
comprises entre 0,2 g pour la faille Sud Mitidja proprement dite et 0,72 g pour la faille
53
de Thénia, avec une amplification du sol égale à 2.85 et 1,22 pour le cas d’un sol
meuble (site étudié) ;
• D’après les caractéristiques géotechniques des formations, le sol présente deux types
de formation servant comme couches de fondation : la Marne dans la partie nord et les
alluvions dans la partie sud du terrain.
L’analyse des enregistrements bruit ambiant sol et structure que nous avons réalisé au
niveau de la zone d’étude nous a permis :
54
De déterminer les vitesses de cisaillements des couches de sables, qui
correspondantes aux hautes fréquences puisqu’elles atteignent des valeurs
moyenne de 160 m/s.
Et de conclure sur l’absence du phénomène de résonance entre le sol et
les bâtiments de la cité.
Notre site d’études est menacée par un ensemble d’aléas sismique, géotechnique et
l’amplification des effets de site, il est donc indispensable de prendre les précautions
nécessaires afin de réduire la vulnérabilité ces risques potentiels.
55
Bibliographie
Ambraseys NN., Douglas J., Sarma SK, Smit P. (2005). Equations for the
estimation of strong ground motions from shallow crustal earthquakes using data from
Europe and the Middle East : horizontal peak ground.
Aymé A. 1952. Le Quaternaire littoral des environs d’Alger. Actes du Cong. Panaf.
De Prehistoire, 2 session, Alger 1952, pp.243-246
Belhai D. (1987). Massif de Chenoua (Algérie), Mise en place des flyschs en relation
avec un cisaillement transcurent E-W responsable de la structure en éventail. Thèse de
magister FSTGAT/ USTHB.Alger.
Période (2006-2016)
Chapitre II : sismicité
Figure II.1 : principaux séismes d’Algérie (1365–2005)