Chimie Des Solutions
Chimie Des Solutions
Chimie Des Solutions
N.B. Une solution aqueuse est une solution dont le solvant est l'eau.
I.2.Qualités d'une solution.
Solution saturée :
Une solution est saturée quand le solvant ne peut plus dissoudre le soluté. Tout rajout
de soluté se traduit par un dépôt.
Solution non saturée :
Une solution est dite non saturée si le solvant peut encore dissoudre du soluté.
Solution concentrée :
Une solution concentrée est une solution plus ou moins proche de la solution saturée.
Pour mieux l'apprécier, il est nécessaire de connaître la quantité de soluté par rapport à celle du
solvant. On définit alors une grandeur caractéristique de toute solution : sa concentration C.
On évalue la quantité : - de soluté: en grammes ou en moles
- de solvant: en litres.
II. La concentration molaire et massique:
-Concentration molaire
C’est le nombre de moles de soluté par litre de solution
La concentration molaire d'un soluté A est notée : [A] ou C
La concentration molaire = molarité M = concentration 1 moℓ.ℓ−1
Cm = C . M (g/ℓ)
Application :
Trouver la concentration molaire de la solution d’hydroxyde de soude en dissolvant 8 g
de soude NaOH dans 200 ml d’eau.
Exemple :
On neutralise 20 ml d’une solution de soude (NaOH) de normalité 0,275 N par une solution
d’acide sulfurique (H2SO4) contenant 12,25 g d’acide par litre.
Quel est le volume de solution d’acide sulfurique employé?
Réponse :
NaOH: N1 = 0,275 ; V1=20ml H2SO4 : N2 = ? V2= ?
Pour utiliser la formule N1.V1 = N2.V2, Il convient d’exprimer la concentration de la solution
d’acide sulfurique en normalité.
C2 = N2/p V => N2 = p. C2 = p.m/M.V
N2 = 12,25 x 2/98 x 1ℓ = 0,25 N
car (H2SO4 → 2H+ + SO42-) p = 2 H+
Donc on a N1.V1 = N2.V2
0,275 x 20ml = 0,25 x V2 => V2 = 22 ml
V. Dilution.
Diluer une solution aqueuse consiste, en lui ajoutant de l'eau distillée, à obtenir une
solution moins concentrée
La solution que l'on dilue est appelée la solution initiale ou solution mère
La solution obtenue est appelée solution finale ou solution fille.
Lors d'une dilution, le volume augmente, mais la quantité de matière de soluté n est
toujours la même (on n'a pas ajouté de soluté, juste du solvant).
Dans une opération de dilution, la quantité de matière ne change pas. Si l'on appelle :
C et V la concentration molaire et le volume de la solution mère
C' et V' la concentration molaire et le volume de la solution fille,
on peut écrire la relation : C .V =C '. V '
Réalisation : Le volume initial et le volume final devant être mesurés avec précision, la verrerie
jaugée s'impose : pipette graduée ou jaugée, burette et fiole jaugée.
Application :
On d ispose d'une solution mère de HCl de concentration C = 4.10-3 mol.l-1
1) Quel volume doit-on prélever pour obtenir 300 ml de solution fille de concentration C' =
1.10 -3 mol.l-1 ?
2) Quel volume de solvant faut-il ajouter ?
1) Coefficient de dissociation :
L’étude d’un équilibre entraine toujours des calculs de concentrations et ces calculs
s’effectuent fréquemment en utilisant un coefficient de dissociation .
Nombre de moles ionisées
= ⎯⎯⎯⎯⎯⎯⎯⎯⎯⎯⎯ 0<<1
Nombre de moles initiales
C .C C2
Ka = ⎯⎯⎯⎯⎯ = ⎯⎯⎯⎯
C (1- ) (1- )
aA + bB ⇄ cC + dD
Ei na mol nb mol 0 0
On remplace la valeur de Xmax dans la dernière ligne afin d’obtenir le bilan à la fin de la
réaction à savoir le reste des réactifs et des quantités de produits formés.
CHAPITRE I
REACTIONS ACIDO-BASIQUES
القاعدية-التفاعالت الحمضية
-Un acide est une substance qui s’ionise dans l’eau et libère un proton H+.
AH ⇄ A- + H+
acide
-Une base est une espèce qui, en se dissociant, libère un ion OH-.
BOH ⇄ B+ + OH-
base
Théorie de Brönsted :Cette théorie est fondée sur la notion d’échange de proton et sur
le fait que les protons n’existent pas à l’état libre en solution.
-Un acide est une espèce capable de céder des protons (des ions H+).
acide
-Une base est une espèce capable d’accepter des protons (des ions H+)
base
A tout acide correspond une base conjuguée et à toute base correspond un acide conjugué,
A ⇄ B + H+
acide base
A et B sont l’acide et la base conjugués.
ATTENTION : Le proton n'existe pas sous forme H+ isolé en solution. Il est donc
toujours associé avec une base. Cette base est soit l'eau elle-même c'est-à-dire qu'on a H3O+
ou bien avec une autre base.
Exemple :
Pour le couple CH3COOH/ CH3COO on écrit l’équation CH3COOH ⇆ CH3COO- + H+
On dit que ces deux espèces sont conjuguées.
CH3COO- est la base conjuguée de CH3COOH.
CH3COOH est l’acide conjugué de CH3COO-.
Les acides et les bases dans la vie :
a) Les acides
-Saveur acidulée, sucre, aigre : vinaigre, citron, choucroute
- Provoquent un changement de couleur au papier tournesol
- Réagisse avec les métaux pour donner un sel et un dégagement de H2
- Réagisse avec les carbonates et hydrogénocarbonates
- Donnent des solutions aqueuses conductrices
a) Les bases
- Saveur amère
- Donne une impression de « glissant » (savon)
- Coagulent les protéines
- Provoquent un changement de couleur du papier tournesol
- Donnent des solutions aqueuses conductrices
Une réaction acido-basique est un échange de protons entre deux couples acide-base.
On fait réagir ensemble ces deux couples ce qui donne les réactions acide-base suivantes :
On remarque que la base 2 et l'acide 1 réagissent ensemble pour former l'acide 2 et la base 1
et inversement (réaction réversible).
L’eau conduit très faiblement le courant électrique, il y a dans l’eau présence d’espèces
ionisées. L’eau contient des ions, ils proviennent de l’autodissociation elle-même.
On en déduit donc que l'eau est une molécule ampholyte (ou amphotère) car elle peut être
à la fois acide et base.
En associant les 2 réactions on obtient une réaction d’auto-prolyse :
[H3O+] [OH-]
Keq = ⎯⎯⎯⎯⎯⎯ = 3,24.10-18 (obtenue par conductimétrie) à 25°C
[H2O]2
La concentration d’eau non dissociée est très proche de la concentration d’eau initiale. On
définit une nouvelle constante appelée Ke. Elle est égale à 10-14 à une température de 25°.
Cette constante est appelée constante ionique de l’eau.
Ke = Keq.[H2O]2 = [H3O+][OH-] = 10-14 à 25°C et 1 atm. (Produit ionique de l’eau)
[A-][H3O+] Ka
Keq = ⎯⎯⎯⎯⎯ = ⎯⎯⎯⎯ d’où Ka= Kéq [H2O] = 55,5 Keq
[AH] [H2O] [H2O]
1000
Puisque [H2O] = ⎯⎯⎯ = 55,5 mol.l-1 à condition que la solution soit diluée
18
-Si cette constante est très élevée la réaction est totale et l’acide est totalement dissociée ce
Ex : HNO3 + H2O → H3O+ + NO3- réaction totale : On met une seule flèche,
pKa = -log10 Ka
Plus un acide est fort, plus son Ka est forte et donc son pKa est faible.
Plus un acide est fort, plus sa base conjuguée est un ion indifférent
Il est évident que plus un acide est faible, plus son pKa est grand.
Les espèces polyfonctionnelles sont caractérisées par une valeur de Ka pour chacune
des fonctions acides. La première fonction acide d’un polyacide est plus forte que sa seconde.
Ceci se traduit par une valeur pKa1 pKa2. Ceci est logique dans la mesure où il est d’autant
plus difficile d’arracher un proton (positif) à une espèce quand celle-ci est chargée
négativement.
C’est le cas, par exemple, de l’acide acétique (af) et du cyanure d’hydrogène (af) :
CH3COOH (acide faible) + H2O ⇆ H3O+ + CH3COO- (base faible) pKa1 = 4,76
HCN (acide faible) + H2O ⇆ H3O+ + CN- (base faible) pKa2 = 9,31
De ces deux acides faibles, l’acide acétique CH3COOH (pKa1 = 4,76) est plus fort que le
cyanure d’hydrogène HCN (pKa2 = 9,31).
L’acide sulfurique est un cas particulier : la première fonction acide est forte mais la
seconde fonction est faible :
H2SO4 (acide fort) + H2O ⇆ H3O+ + HSO4-
HSO4- (acide faible) + H2O ⇆ H3O+ + SO42-(base faible)
b) Force des bases
Soit une base B : B + H20 ⇆ BH+ +OH-
[BH+][OH-]
On définit alors la constante de basicité Kb par : Kb = ⎯⎯⎯⎯⎯
[B]
[A-][H3O+] [AH][OH-]
Ka = ⎯⎯⎯⎯⎯ et Kb = ⎯⎯⎯⎯⎯
[AH] [A-]
[A-][H3O+] [AH][OH-]
Le produit Ka . Kb = ⎯⎯⎯⎯⎯ x ⎯⎯⎯⎯⎯ = [H3O+] [OH-] = 10-14 = Ke
[HA] [A-]
Cela nous indique que plus un acide est fort plus sa base conjuguée sera faible.
Il suffit de connaitre le Ka d’un couple acide base pour évaluer la force de la base. Donc la
définition d'une constante de basicité Kb est donc inutile.
Les bases à structure ionique tel que (NaOH, Ca(OH)2 ,Mg(OH)2,.) sont totalement
dissociée en solution (1 seule flèche) et leurs propriétés basiques sont dues à l’ion OH-
considéré comme base dans la théorie de Bronsted. 3
En résumé :
Plus un acide est fort, plus son Ka sera élevé, plus son pKa sera faible.
Plus une base est forte, plus son Kb sera élevé, plus son pKb sera faible. Donc son pKa
grand.
II.3. Acide faible
Acide qui se dissocie partiellement, la réaction s’écrit avec une double flèche (⇄).
à connaître les acides faibles :
-Tous les acides carboxyliques: acide méthanoïque HCOOH et acide éthanoïque CH3COOH
- Ion ammonium: NH4+
Le pKa de ces acides faibles est compris entre 0 et 14. (0 < pKa < 14)
Remarque :
-Puisque NH3 est une base faible alors NH4+ est un acide faible.
-Il suffit de connaître le Ka d’un couple acide base pour évaluer la force de la base
← Acide plus fort
Classification des acides et des bases : La force des acides et des bases varient dans de large
proportion. On préfère classer les bases selon leur pKa.
- Plus un acide est fort, plus la constante Ka de cet acide est élevée, plus le pKa sera faible.
- Plus une base est forte, plus son Kb sera élevé plus son pKb sera faible (pKa fort).
Remarque :
Pour les acides plus forts que H+ (pKa < 0) et les bases plus fortes que OH− (pKa > 14), on ne
peut pas déterminer leur pKa dans l’eau, on dit qu’ils sont nivelés par l’eau, il faut utiliser un
solvant autre que l’eau. Seules les couples ayant un pKa dans le domaine [0, 14] peuvent être
étudié dans l’eau.
NaOH, KOH
pKa ¤pKb (Bases Fortes)
H2O 14 0 OH-
Acides Bases conjuguées
H3PO4 2 12 H2PO4-
.
H3 O+ 0 14 H2O
Ka1
K = ⎯⎯ ou pK = pKa1- pKa2 donc K = 10(pKa2 – pKa1)
Ka2
ATTENTION :
-Il ne faut pas confondre un acide et une solution acide.
-Le pH mesure l'acidité ou la basicité d'une solution et non la force de l'acide ou de la base en
solution.
-Le pKa mesure la force propre d'un acide dans un solvant à une température donnée,
indépendamment de sa concentration.
• CM : [A-] = Ca
• Electroneutralité : [H3O+] = [A-] + [OH-] d'où [A-] = [H3O+] - [OH-]
Milieu acide donc [OH-] ‹‹ [H3O+] donc [H3O+] = [A-] = C et pH = - log[H3O+] = - log Ca
Pour un acide fort on aura donc toujours : pH = - log Ca
Cette relation n'est plus vérifiée si C≤10-6,5 M car [OH-] n'est plus négligeable devant
[H3O+]. Il faut donc résoudre l’équation du second degré : [H3O+]2 - Ca[H3O+] – Ke = 0
Remarque :Si l’acide comporte deux fonctions acides Ex : H2SO 4 [H3O+] = 2 Cacide
[A-][H3O+]
• Loi d’action de masse : Ka = ⎯⎯⎯⎯⎯ (1)
[AH]
• Produit ionique de l’eau : Ke = [H3O+][OH-]=10-14 (2)
• Conservation de masse: Ca = [A-] + [AH] (3)
• Electroneutralité : [H3O+] = [OH-] + [A-] (4)
En écrivant (4) [A-] = [H3O+] - [OH-]
[H3O+]([H3O+] - [OH-])
Ka = ⎯⎯⎯⎯⎯⎯⎯⎯⎯⎯ (5)
Ca - [H3O+] + [OH-]
[H3O+]2
Ka ≈ ⎯⎯⎯⎯ ou [H3O+] = (Ka.Ca)1/2
Ca
Acide faible:
pH = 1/2pKa – 1/2log Ca Si pH ≤ 6,5 et pH ≤ (pKa -1)
Exemple 1 : Calculer le pH d’une solution 10-2 M d’acide acétique (pKa = 4,75) pKa ≥ 2
pH = ½ pKa – ½log Ca = ½ (4.75 – log 0.01) = 3.38
Sans approximation: Ka =1.78.10 –5 ⋅
Equation du 2ème degré, on obtient [H3O+] = 4.13.10−4 mol/l ⇒ pH= 3.38 !!
Avec ou sans approximation, nous obtenons un pH identique.
Exemple 2 :Calculer le pH d’une solution d’acide trichloroacétique 0,1 M (pKa = 0,7)
Sans approximation: pKa = 0.7 ≤ 2 donc Ka = 0.2
Equation du 2ème degré, on obtient
[H3O+] = 7,32.10-2 M ⇒ pH = -log [H3O+] = 1.14
Le pKa de l’acide trichloroacétique est > 2. Cet acide est fortement dissocié en solution
aqueuse, même si ce n’est pas un acide fort.
Déterminons le degré de ionisation de cet acide : α = 7,32.10−2/0,1 = 0.73 = 73 % !
En solution à 0,1 M, l’acide trichloroacétique est donc dissocié à plus de 50% ; il est donc
aberrant de vouloir le considérer comme un acide peu dissocié ! Le calcul du pH doit donc se
faire sans approximation.
V.5. pH d'une base faible
Les mêmes approximations que celles faites précédemment permettent le calcul du pH.
1ère approx: La solution est suffisamment basique:[H3O+]<<[OH-] vraie si le pH≥7.
2ème approx : La base est suffisamment faible:[BH+]<<[B] vraie si pH≥( pKa +1).
Cb [H3O+] Cb [H3O+]2 Ka Ke
Ka = ⎯⎯⎯⎯ = ⎯⎯⎯⎯⎯ ou [H3O+]2 = ⎯⎯⎯
[OH-] Ke Cb
[CH3COOH][H3O+] [NH3][H3O+]
• Ka1 = ⎯⎯⎯⎯⎯⎯⎯⎯ • Ka2 = ⎯⎯⎯⎯⎯
[CH3COO-] [NH4+]
Ka1[CH3COOH] Ka2[NH4+]
• [H3O ] = ⎯⎯⎯⎯⎯⎯⎯ = ⎯⎯⎯⎯
+
[CH3COO-] [NH3]
[CH3COO-] [NH3]
D’où pH = -log [ H3O ] = pKa1 + log ⎯⎯⎯⎯⎯ = pKa2 + log ⎯⎯⎯
+
[CH3COOH] [NH4+]
CH3COO-NH3
pH = 1/2 (pKa1 + pKa2) + 1/2 log ⎯⎯⎯⎯⎯⎯⎯⎯⎯
CH3COOHNH4+
Or [CH3COO-] = [NH4+]
et [CH3COOH = [NH3]
Acide fort: HA1 + H2O → A1- + H3O+ Acide faible: HA2 + H2O → A2- + H3O+
C1 0 0 C2(1- ) C2 C2
0 C1 C1
Ka + H3O+]
H3O+2 + (Ka – C1) H3O+ - C2Ka – C1Ka = 0 Equation 2éme degré admet la
solution
⎯⎯⎯⎯⎯⎯⎯⎯⎯⎯⎯
-(Ka – C1) + (Ka – C1)2 + 4 Ka(C1 + C2)
[H3O+] = ⎯⎯⎯⎯⎯⎯⎯⎯⎯⎯⎯⎯⎯⎯⎯⎯⎯
2
Approxim
* Si C1 >> C2 → H3O+ ≈ C1 → pH = - log C1
Donc l’acide fort impose le pH
C2Ka
*Si C1 << C2→ H3O+≈ ⎯⎯⎯⎯⎯
Ka + H3O+]
⎯⎯⎯⎯⎯⎯⎯
-Ka + Ka2 + 4 C2.Ka
[H3O+] = ⎯⎯⎯⎯⎯⎯⎯⎯⎯⎯ pH = - log [H3O+
2
. Une solution tampon est donc constituée d’un acide faible (pour fournir des protons à
une base forte) et de sa base conjuguée (pour capter les protons d’un acide fort).
Les tampons sont utiles dans tous les types de réaction où l’on désire maintenir le pH à
une valeur constante prédéterminée. Le pH est donné par : pH=pK
Nous verrons dans la suite sur les courbes de dosage d’un acide faible ou d’une base
faible par une base forte, respectivement un acide fort, que le pH varie très lentement au
voisinage de la demi-équivalence pour lequel pH = pKa. Lorsqu’on ajoute une petite
quantité d’acide ou de base à la solution dans cette région, le pH varie beaucoup moins
que lorsqu’on ajoute la même quantité à de l’eau pure.
Les solutions tampons sont utilisées pour étalonner les pH-mètres, pour cultiver des
bactéries et pour contrôler le pH de solutions où ont lieu des réactions chimiques. Elles
sont aussi administrées par voie intraveineuse à des patients en situation critique
Le pH d’une solution tampon peut donc être évalué par la formule :
Cb
pH = pKa + log ⎯ Cb concentration base et Ca concentration acide.
Ca
Le point d’équivalence dans un dosage acido-basique peut être déterminé très souvent
avec une bonne précision grâce au simple emploi d’un indicateur coloré, mais le choix
judicieux de cet indicateur nécessite une connaissance du pH en ce point.
Un indicateur coloré correspond à un couple acide-base dont les deux formes acide HIA et
basique IB- ont des couleurs différentes.
HIA + H2O ⇄ H3O+ + IB- pKa
Couleur1 Couleur
Le changement de couleur se fait sur un domaine d’environ 2 unités pH autour de la valeur de
pKa du couple HIA/IB-. Ce domaine est appelé « zone de virage » et est caractéristique de
chaque indicateur.
Quand pH= pKa nous sommes à la demie-équivalence. C’est le point ou l’on ajouté la
moitié de soude par rapport à la quantité d’acide de départ.
Exemple de titrage : Dosage d’un monoacide faible par une base forte
Titrage de 50 mL d’acide acétique CH3COOH 0.1M par une base forte NaOH 0.1M
Calcul de pH en fonction des volumes ajoutés de NaOH
- pH de départ : V base = 0 acide faible seule : pH=1/2pKa -1/2logCa =1/2(pKa-(-1))= 2,9
- Quand pH = pKa= 4,76 (ajout de 25 ml) nous sommes à la demie-équivalence. C’est le
point ou l’on ajouté la moitié de soude par rapport à la quantité d’acide de départ.
- pH de l’équivalence (Ajout de 50 ml) : on a une base faible dans volume totale de 100ml
pH = 7 + 1/2 pKa + 1/2logCb avec Cbase = [CH3COO-] = 0,1x50/50+50 = 0,05 M
pH = 7 + 1/2 (4,76) + 1/2log 0,05 = 8.73
- Au-delà du point d’équivalence nous sommes en excès en de base.
pH
pH base faible
pH d’équivalence
Veq Vb
Autre exemple détaillé du dosage:
Contrairement à la courbe de dosage d’un monoacide fort, celle d’un monoacide faible
présente :
En solution les électrons ne peuvent pas exister à l’état libre, tout comme nous l’avons
avec le proton. A toute solution qui se réduit correspond une solution qui s’oxyde.
La réaction dépend de la force relative des agents réducteurs, les oxydants les plus forts
correspondent aux éléments qui acceptent le plus facilement des électrons, ils possèdent
l’affinité électronique la plus élevée, ce sont donc les éléments du groupe VII.
Les réducteurs les plus forts correspondent aux éléments voulant céder leur électrons et
donc ce sont dont l’énergie d’ionisation est la plus faible c'est-à-dire les éléments des groupes
I et II.
Comment équilibrer une réaction d’oxydo-réduction ?
– On identifie les deux demi-réactions
– On équilibre les éléments majeurs
– On équilibre les O en ajoutant des H2O
– On équilibre les H en ajoutant des H+
– On additionne les deux demi-réactions pour annuler les charges
– On convertit le milieu en acide ou basique.
Donc si on considère les deux demi réactions :
Ox1 + n1e- ⇋ Red1 x (n2)
Red2 ⇋ Ox2 + n2e- x (n1)
Cu ⇋ Cu2+ + 2e−
0 +II => Le n.o. passe de 0 à +II (augmente)
Conclusion : Dans une oxydation on assiste à une augmentation du « n.o » alors que pendant
une réduction on assiste à une réduction du « n.o »
Identification d’une réaction chimique:
Ex1 : HCl + NaOH → H2O + (Na+ , Cl−)
-I +I +I -I
Le n.o. (Cl)= -I ne change pas : C’est une réaction acido-basique.
Ex2 : CO2 + Mg ⇋ C + 2MgO
+IV 0 0 +II
C (+IV → 0) Il y’a variation du n.o.: la réaction chimique est une réaction redox.
II.2. Dismutation :
La dismutation est une réaction d'oxydo-réduction dans laquelle une espèce chimique
joue à la fois le rôle d'oxydant et de réducteur. Ce qui signifie qu’une espèce chimique,
initialement présente à un seul degré d'oxydation se trouvera, après la réaction, sous forme de
deux espèces de degrés d'oxydations différents (plus stables en énergie que le réactif).
Exemple: Décomposition de H2O2 à l’air libre (dismutation de l’eau oxygénée)
H2O2 → H2O + O2
Nbre d’oxydation -1 -2 0
└── réduction ──┘
└──── oxydation ───┘
On a deux couples redox :
• H2O2 / H2O : H2O2 joue le rôle d’un oxydant.(-1 → -2)
• O2 /H2O2 : H2O2 joue le rôle d’un réducteur (-1→ 0)
Par conséquent l’eau oxygénée ( H2O2) joue le rôle d’un ampholyte oxydo-réducteur.
III.Potentiel d’un couple oxydant/réducteur
Il représente la différence de potentiel entre les deux électrodes. On définit alors le
potentiel de l’électrode qu’on le note E ou π qui représente le potentiel de l’électrode par
rapport à la solution.
E° est appelé potentiel normal redox : c’est cette valeur qu’on trouve dans les tables de
potentiels redox.
Le potentiel standard de réduction, E° de l'hydrogène est la référence :
E° = 0.00 Volt ; T = 25°C ; P = 1 atm ; C = 1 M.
2H+ + 2 e- ⇋ H2 (gaz)
Cette électrode est dite aussi Electrode Normale à Hydrogène (ENH) ou Electrode Standard à
Hydrogène (ESH).On la note:Pt / (H+ 1M; H2(g) PH2 =1atm)
Les valeurs des potentiels standards des couples Ox/Red les plus courants sont donnés
dans les tables en annexe de la plupart des manuels.
Potentiels normaux d’oxydoréduction à 25°C.
Oxydant + ne- ⇋ Réducteur E°(Volts)
+
Na + 1e- ⇋ Na -2,71
Mg2+ + 2e- ⇋ Mg -2,34
3+
Al + 3e- ⇋ Al -1,67
Zn2+ + 2e- ⇋ Zn -0,76
2+
Fe + 2e- ⇋ Fe -0,44
2+
Pb + 2e- ⇋ Pb -0,13
2H3O+ + 2e- ⇋ H2 + 2H2O 0
2+
Cu + 2e- ⇋ Cu +0,34
I2 + 2e- ⇋ 2I- +0,54
3+ 2+
Fe + 1e- ⇋ Fe +0,77
Ag+ + 1e- ⇋ Ag +0,80
Plus le potentiel est élevé, plus l'oxydant du couple est fort.
Exemples
• Le fer est l'oxydant le plus fort donc il va oxyder l'aluminium :Fe2+ + Al ⟶ Fe +Al3+
Exemple :
Parmi les 3 métaux (Na, Cu, Ag) lequel à une réaction sur l’eau ?
E°Na+/Na = -2,7 V E°H+/H2 = 0 V E°Cu2+/Cu = 0,34 V E°Ag+/Ag = 0,80 V
Réponse :
D’après les potentiels redox, nous voyons que seul le sodium (Na) a une action sur l’eau (
faible potentiel) .
La réaction s’écrit : H+ + Na ⇄ 1/2 H2 + Na+
Le cuivre et l’argent ne réagissent pas sur l’eau.
-Association de couples redox
Un réducteur réagira avec tout oxydant dont le potentiel normal correspondant est
plus élevé que le sien.
Un oxydant réagira avec tout réducteur dont le potentiel normal correspondant est plus
faible que le sien.
- Reconnaître un réducteur et un oxydant à partir de la classification périodique des
éléments:
Un grand nombre des réducteurs rencontrés sont des métaux (cuivre, argent, fer,
magnésium…) Tous ces éléments se situent dans la partie gauche ou centrale de la
classification périodique. Ils ont tendance à céder des électrons.
Les principaux oxydants sont des corps simples correspondant à des éléments situés
dans la partie droite de la classification (dioxygène, dihalogène). Ces éléments forment
facilement des anions en captant des électrons.
- Oxydants et réducteurs de la vie courante :
L’eau de javel est un mélange équimolaire de chlorure de sodium (Na+(aq), Cl-(aq)) et
d’hypochlorite de sodium (Na+(aq), ClO-(aq)). Ses propriétés désinfectantes blanchissantes sont
dues aux propriétés oxydantes de l’ion hypochlorite (ClO-(aq))
III.2.Relation de Nernst
Le potentielle d’une cellule est aussi appelée la force électromotrice de la cellule. Ce
potentielle correspond à la différence de potentielle entre les deux électrodes. Il existe une
relation entre la force électromotrice d’une cellule et l’enthalpie libre d’une réaction. ΔG va
décrire la spontanéité d’une réaction chimique.. Cette force décrit donc la spontanéité de la
réaction, ΔG est donc proportionnelle à la force électromotrice
L’enthalpie libre d’une réaction peut s’exprimer par un terme constant et un terme
variable, terme variable qui dépend de la température et de la concentration.
ΔG = -n.F.E E = Ecathode - Eanode n: électrons échangés;F :Faraday=96500 Cb
Dans les conditions standards/ T=25°C ,P=1atm ,C= 1M ΔG° = -n.F.E°
* Réaction spontanées : E > 0 => ΔG < 0 *Réaction non Spontanée : E < 0 => ΔG > 0
*E = 0 réaction équilibrée
La loi de Nernst donne la relation potentiel E = f(E°). Elle est une conséquence de la
loi thermodynamique.
Formule de Nernst : S’applique à un couple rédox (Ox/Red)
[Red]β
α Ox + n e− ⇋ β Red Qr = ⎯⎯⎯⎯. Qr est le quotient de réaction
[Ox]α
L’enthalpie libre d’une réaction peut s’exprimer par un terme constant et un terme
variable, terme variable qui dépend de la température et de la concentration.
ΔG = ΔG ° + R.T.LnQ ou -n.F.E = -n.F.E° + R.T.LnQ r
RT RT x 2.3 1
d’où E = E° - ⎯⎯ LnQ r = E° + ⎯⎯⎯⎯⎯ log ⎯⎯
nF n F Qr
On utilise le log décimal à la place du népérien: → 2,3RT/F = 2,3 x 8,31 x 298/96500 = 0,06
Finalement relation de Nernst s’écrit:
0,06 [Ox]α
EOx/Red = E°Ox/Red + ⎯⎯ log ⎯⎯ (Volts)
n [Red]β .
Si E°1 > E°2 => log K>1 et K>>1 => l’équilibre (3) se déplace vers la droite
IV.2. Relation entre E° et K
En thermodynamique, on démontre que les 3 grandeurs, potentiel, constante
d’équilibre et variation d’enthalpie libre, sont liées par la relation :
ΔG° = -n.F.E° = - RT ln K d’où E° = RT ln K/ nF
Ln K log K
Donc E° = 0 ,0257 ⎯⎯⎯⎯ = 0,06 ⎯⎯⎯
n n
K : constante d’équilibre ; ΔG ° : enthalpie libre de la réaction à P = 1atm ;
n : nombre d’électrons échangés dans l’équilibre
Exemple : A 25°C la constante d’équilibre K de la réaction : Fe3+ + 1e- ⇋ Fe2+
est log K = 29,51. Calculer le potentiel E° du couple Fe3+ /Fe2+
Réponse :
Or pour le couple : Fe3+ /Fe2+ n = 1e-
log K
E° = 0,06 ⎯⎯⎯ = 0,06 x 29,51 = 1,77 V
n
Au niveau de chaque électrode, le sens de la réaction est donné par une flèche en
caractère gras. La réaction globale est la suivante :
VI.3.Influence de la complexation
La formation de complexes agit sur les propriétés oxydo-réductrices. En général, il y a
diminution du pouvoir oxydant en relation avec la stabilisation du complexe.
Exemple: Complexation de Fe3+ par les ions F- :en milieu fluorure F-
Fe3+ + F- ⇄ FeF2+ avec pKd =5,2
on a donc l’équilibres redox : Fe F2+ + e- ⇄ Fe3+ + F-
Soit CFe2+ =[ Fe2+]
Et C Fe3+totale= [Fe3+]+ [FeF2+]
=[Fe3+](1+ [F-]/Kd) car [FeF2+] =[Fe3+][F-]/Kd
E = E°Fe3+ /Fe2+ + 0.06 log [Fe3+]/[ Fe2+]
= E°Fe3+ /Fe2+ + 0.06 log CFe3+totale./(1+ [F-]/Kd) [Fe2+]
= E°Fe3+ /Fe2+ + 0.06 log 1 /(1+ [F-]/Kd ) + 0,06 log CFe3+totale/ CFe2+
= E°’Fe3+ /Fe2+ + 0.06 logCFe3+totale/ CFe2+
Avec E°’Fe3+ /Fe2+ = E°Fe3+ /Fe2+ + 0.06 log 1/(1+ [F-]/Kd)
Pour pF- >5,2 [F-]/Kd <<1 E°’FeF2+ /Fe2+ = 0,77 V
Pour pF- <5,2 [F-]/Kd >>1 E°’FeF2+ /Fe2+ = 0,77 +0,06 pF- - 0,06 p Kd
= 0,463 + 0,06 pF-
E°’FeF2+ /Fe2+ est le potentiel apparent pour pF- <5,6
CHAPITRE III
REACTIONS DE PRECIPITATION
I . Réactions de précipitation
I. 1.Définitions
I.2. Le produit de solubilité
I.3.Solubilité d’un solide
I.4. Condition de précipitation
I.5. Domaine d'existence d’un précipité
II. Facteurs pouvant modifier la solubilité
II.1. Influence de la température
II.2. Effet d’ions communs
II.3. Influence du pH
II.4.Solubilité des hydroxydes
III. Stabilité relative d’un précipité
IV. Titrage par précipitation
• Définir les termes suivants : sel ionique, produit de solubilité, solubilité, solution
saturée, domaine d’existence d’un précipité, effet d’ion commun, hydroxyde amphotère.
• Ecrire la condition de formation d’un précipité en comparant Qr et KS.
• Présenter les paramètres ayant un effet sur la solubilité : température, pH, réactions de
complexation, effet d’ion commun.
• Calculer la solubilité d’un sel.
Conseils :
• Attention au sens d’écriture de la réaction d’équilibre du précipité avec ses ions : KS
correspond à l’écriture de l’équation dans le sens de la dissolution, 1/KS correspond a
celui de la formation du précipité.
• Attention à l’état physique des constituants intervenant dans les équations ! Les
solides ont une activité égale a 1, les solutés dilués a Ci/C°, etc…
• La frontière du domaine d’existence d’un précipité dépend de la concentration initiale
en ions dans la solution. Cette remarque est très importante car cela signifie que dans
les exercices ou deux solides peuvent être potentiellement formés par ajout d’un même
ion, la comparaison des constantes d’équilibre ne suffit pas pour prévoir quel précipité
va se former en premier : il est nécessaire de calculer les concentrations limites
entrainant la précipitation.
I. REACTIONS DE PRECIPITATIONS :
I.1.Définitions :
Réaction au cours de laquelle le mélange de 2 solutions aqueuses donnent un
composé solide appelé un précipité.
Une réaction de précipitation se traduit par une équation de précipitation.
Exemple :
AgNO3 (aq) + NaCl (aq) → AgCl (s) + NaNO3 (aq)
précipité
Tableau de solubilité
Remarque : -la notion de concentration d’un précipité n’a aucun sens. Nous ne devons donc
jamais écrire [solide], l’activité du solide, seul dans sa phase étant égale à 1.
-Le produit de solubilité est sans dimension.
-Le produit de solubilité d’un solide dépend de la température. à 25°C, on a :
Solubilité croissante =>
Solides AgI(s) AgCl(s) CaCO3(s)
pKs 16,1 9,8 8,3
t=0 n>s 0 0
t∞ n-s xs ys
Ks = (xs)x . (ys)y
Exemple 1- AgCl(S) ⇋ Ag+ + Cl− pKs = 9.75
s s
Ks = s.s = s2 ⇒ s = √ Ks = 1.33 10−5 moℓ.ℓ−1
3−
Exemple 2- Ag3PO4(S) ⇋ 3Ag+ + PO4 pKs = 15.8
3s s
Ks = (3s)3.s = 27s4 ⇒ s = 4√Ks/27 = 4.92 10−5 moℓ.ℓ−1
Exemple 3 : La solubilité de PbI2 est 0,07g /100 ml à 25 °C. Que vaut Ks de PbI2?
I.4.Condition de précipitation:
Qr(t=0)
Qr < Ks • Ks Qr> Ks
Pas de précipité CxAy précipité CxAy
Qr n’évolue pas Qr évolue jusqu’à Qr = Ks
Exemple :
On étudie l’équilibre suivant Ag2CrO4(s) ⇋ 2 Ag+ + CrO42- Ks = 4.10-12
On ajoute des ions argent (I) dans une solution aqueuse contenant 1 mol/L d’ions dichromate.
• Condition de précipitation : [Ag+ ]20 [CrO4 2- ]0 > 4.10-12
Le précipité apparaît en solution si [Ag+ ]20 > 2.10-6 /1
ou [Ag+ ]0 > 2.10-6 mol/L
• Passage en échelle de pAg : on applique « -log » donc pAg < 5.7
• On peut tracer le diagramme suivant :
a) Influence de la température
b) Influence de la pression
• La solubilité d'un sel est diminuée si un ion de ce sel est déjà présent dans la solution :
c'est l'effet d'ion commun (ex. : dissolution de KCl dans une solution où sont déjà
introduits les ions Cl–).
Application: dissolution de AgCl(s) dans une solution aqueuse qui contient Ag+ et/ou Cl-
Calculer la solubilité s, de AgCl(s) dans une solution de KCl (0,1M).
d) Influence du pH
Le pH d’une solution peut avoir une influence lorsque le soluté est un acide ou une base ou bien
lorsqu’il s’agit d’un composé ionique qui inclut un acide ou base. D’une manière générale (mais
il y a des exceptions):
▪ La solubilité d’un acide est plus importante dans une solution basique c’est à dire de pH
supérieur à 7.
▪ La solubilité d’une base est plus élevée dans une solution acide c’est à de pH inférieur
à7
Exemple : Calculer la solubilité s, et le pH d’une solution saturée de Mg(OH)2 .
On donne : Ks(Mg(OH)2,)s = 1,2.10-11 .
Calcul de la solubilité:
La réaction de dissolution est :
Mg(OH)2 ⇋ Mg2+ + 2OH-
s 2s
Ks = [Mg2+][OH-]2 = s.(2s)2 = 4s3 = 1,2.10-11 donc s = (1,2.10-11 /4)1/3 = 1,44.10-4 mol/l
Des précipités formés à partir de certains cations métalliques et les ions hydroxydes
HO- possèdent des propriétés acides et basiques en solution aqueuse: ce sont des hydroxydes
amphotères.
Les hydroxydes amphotères peuvent être redissous en milieu acide ou basique.
Exemple
Calculer le pH de l’hydroxyde ferrique Fe(OH)3 pour une solution de Fe3+ 10-1 M.
On donne Ks =10-37
Réponse :
Fe3+ + 3OH- ⇋ Fe(OH)3 Ks = [Fe3+][OH-]3
Puisque (s1 > s2) alors AgCl est plus soluble que AgI
Remarque : La comparaison des pKs pour en déduire le composé le plus soluble n’est valable
que si les composés présentent des formules semblables c'est-à-dire même nombre de cations
et d’anions.
Ag2CrO4.⇋ 2Ag+ + CrO42- Ks3 = (2s3)2 × s3 = 4s33 => s3 = (Ks3/4)1/3 = 6, 3.10−5 moℓ.ℓ−1
Comparaison :
On a: s3/s1= 4,77 donc le chromate d’argent Ag2CrO4 est 4,77 fois plus soluble que le
chlorure d’argent AgCl
-Méthode de Wolhard : C’est une méthode qui permet le dosage direct des ions Ag+ ; Cl-;
Br-, I- ou SCN-. Ces ions sont précipités par un excès connu de AgNO3 et on titre en retour
l’excès par une solution de thiocyanate :
Ag+ + SCN- ⇋ AgSCN(s)
RÉACTIONS DE COMPLEXATION
I- Généralités et définitions
I.1- Complexe
Exemple :
Exemples :
Exercice :
La constante d’hydrolyse, de l’ion Zn2+ qui correspond à la réaction suivante :
Zn2+ + 3H2O ⇋ Zn(OH)3- + 3H+ étant égale à K =10-28,4, Calculer β(Zn(OH)3-)
Réponse :
Il faut d’abord trouver la relation entre la constante de stabilité du complexe
Zn(OH)3- qui n’est autre dans ce cas que K, et la constante de formation β(Zn(OH)3-).
Pour cela on écrit les deux réactions qui correspondent à la formation de Zn(OH)3- est dont le
ligand est H2O ou OH-.
A + L ⇋ AL Kf1=[AL]/[A][L] = 1/Kd1
Exemple :
Cu+ + NH3 ⇋ Cu(NH3)+ Kd1 =1/K1 = [Cu+ ][NH3 ]/[ Cu(NH3)+ ]=10-6,2
Cu+ + 2NH3 ⇋ Cu(NH3)2+ Kd3 =1/ β2 = [Cu+ ][NH3 ]2/[ Cu(NH3)2+ ]=10-10,2
Kd3 =[Cu+ ][NH3 ]2/[ Cu(NH3)2+ ]= K1d .K2d=10-6,2.10-4 =10-10,2
Les constantes Kd1 et Kd2 sont dites constantes de dissociation successives ou partielles.
La constante Kd3 est dite constante de dissociation globale.
Diagramme de prédominance
Complexation Acido-basique
L ← → H+
C=D : donneur ← → A : acide
A : accepteur ← → B : base
pKd ← → Pka
IV- Prévision des réactions
Lorsque les ligands I- et Br- sont présents à des concentrations identiques, Fe3+ réagit avec
l’anion qui conduit à la formation du complexe le plus stable. Deux réactions sont possibles:
Fe3+ + Br- ⇋ FeBr2+ pKd1 = -0,15
Fe3+ + I- ⇋ FeI2+ pKd2= 2,85
C’est le complexe le plus stable (pKd le plus élevé) qui est formé : FeI2+ de pKd2 = 2,85