1cours Mecanique de Solide
1cours Mecanique de Solide
1cours Mecanique de Solide
A. Alimoussa
Septembre 2018
Faculté des Sciences et Techniques - Marrakech
A. Alimoussa 2
Chapitre 1
1.1 Vecteur
1.1.1 Définition
Un vecteur est un segment de droite AB, ayant pour origine A et une extrémité B. Il est défini
par son origine, ou point d’application A, sa direction, qui est celle de la droite AB, son sens qui
est le sens du mouvement d’un mobile allant de A vers B, et sa grandeur, qui est la la longueur
AB.
Le vecteur est représenté par une lettre surmonté d’une flèche par exemple : ~u et sa grandeur
par u.
Si l’on se donne simplement la direction, le sens et la grandeur, on dit que l’on a défini un
vecteur libre.
Si l’on se donne en plus la droite qui porte le vecteur, on dit que l’on a défini un vecteur
glissant.
Enfin si l’on se donne le point d’application A du vecteur, on dit qu’on a défini un vecteur lié.
m = a~ . ~b = a b cos θ
m est le produit de la grandeur d’un vecteur par la projection de l’autre sur ce lui-là.
3
— si ~a . ~b = 0 et les deux vecteurs sont non nuls alors ~a et ~b sont orthogonaux (θ = π2 ).
a1 b1
— si a2 et b2 sont les coordonnées des deux vecteurs ~a et ~b dans une base orthonor-
a3 b3
mée directe alors m est donné par :
m = a1 b 1 + a2 b 2 + a3 b 3
p~ = ~a ∧ ~b
p = a b sin θ
a3 b3 a1 b 2 − a2 b 1
m = (~a ∧ ~b) . ~c
— Si le trièdre formé par ~a , ~b , ~c est directe alors m est le volume du parallélépipède construit
sur les trois vecteurs.
— On a aussi :
(~a ∧ ~b) . ~c = (~c ∧ ~a) . ~b = (~b ∧ ~c) . ~a
A. Alimoussa 4
1.1.5 Double produit vectoriel
Soient ~a , ~b , ~c trois vecteurs. Le double produit vectoriel des trois vecteurs est donné par :
~a ∧ (~b ∧ ~c)
~v ∧ ~a = ~b
Démonstration :
(α ~a ∧ ~b) ∧ ~a = ~b
soit
αa2~b − α(~a . ~b)~a = ~b
comme ~a . ~b = 0, il existe
1
α=
a2
tel que v~0 soit solution particulière.
En exprimant ~b à l’aide de v~0 , l’équation initiale devient :
~v ∧ ~a = v~0 ∧ ~a
soit :
(~v − v~0 ) ∧ ~a = ~0
A. Alimoussa 5
Ce produit vectoriel est nul si les vecteurs ~v − v~0 et ~a sont colinéaires
~a ∧ ~b
~v = + λ~a
a2
−
→ −→
M(O) = OA ∧ ~a
−
→ −−→
M(O) = OB ∧ ~a
Comme
−−→ −→ −→
OB = OA + AB
alors
−
→ −→ −→ − −→ − −→ →
M(O) = (OA + AB) ∧ →
a = OA ∧ →
a + AB ∧ −
a
−→ → −→ − →
−
AB et −
a sont colinéaires donc AB ∧ →
a = 0
d’où
−
→ −−→ −→
M(O) = OB ∧ ~a = OA ∧ ~a
On trouve que le moment est indépendant de la position du point d’application sur la droite
∆.
La notion de moment est donc relative, non pas à un vecteur lié, mais à un vecteur glissant.
Cherchons maintenant le moment de → −a par rapport à un autre point O0 .
A. Alimoussa 6
−
→ −−→ −
M(O0 ) = O0 A ∧ →
a
Comme
−−→ −−→ −→
O0 A = O0 O + OA
alors
−
→ −−→ −→ −
M(O0 ) = (O0 O + OA) ∧ →
a
soit
−
→ −→ − −−0→ →
M(O0 ) = OA ∧ →
a +OO∧−
a
enfin
−
→ −
→ −−→ −
M(O0 ) = M(O) + O0 O ∧ →
a
−
→
M(∆) = M(O) . →
−
u
n
→
− X
→
−
R = ai
i=1
On appelle moment résultant du système par rapport à un point O, un vecteur lié d’origine
O, égal à la somme des moments par rapport au point O des vecteurs glissants :
A. Alimoussa 7
n
−
→ X −→
M(O) = Mi(O)
i=1
n
−
→ X−
→
M(O0 ) = Mi(O0 )
i=1
On sait que :
−→ −→ −−→ −
Mi(O0 ) = Mi(O) + O0 O ∧ →
ai
donc
n
−
→ X −→
M(O0 ) = Mi(O0 )
i=1
n
−→ −−→ −
Mi(O) + O0 O ∧ →
X
= ai
i=1
n n
X −−→
−→
O0 O ∧ →
−
X
= Mi(O) + ai
i=1 i=1
n
−
→ −−0→ X →
−
= M(O) + O O ∧ ai
i=1
−
→ −−→ → −
= M(O) + O0 O ∧ R
On trouve que :
−
→ −
→ − −−→
→
M(O0 ) = M(O) + R ∧ OO0
1.3.1 Définition
Soit L une application de E dans E, E étant l’espace vectoriel associé à l’espace affine E à
trois dimensions. A un vecteur →
−a de E, l’application L fait correspondre un vecteur L(→
−
a ) de E.
→
− →
−
L’application L est antisymétrique si, quels que soient deux vecteurs a et b de E, on a
→
− →
− →
−
a . L( b ) = − b . L(→
−
a)
A. Alimoussa 8
1.3.2 Propriétés
1. →
−
a . L(→
−
a ) = −→
−
a . L(→
−
a ) donc →
−
a . L(→
−
a)=0
2. L est linéaire
Soit →
−
a1 et →
−
a2 deux vecteurs de E et α1 et α2 deux nombres réels. La définition de l’applica-
→
−
tion antisymétrique permet d’écrire pour le vecteur →−
a = α1 →
−
a1 + α2 →
−
a2 et b :
→
− →
−
(α1 →
−
a1 + α 2 →
−
a2 ).L( b ) = − b .L(α1 →
−
a1 + α2 →
−
a2 )
soit encore
→
− →
− →
−
α1 →
−
a1 .L( b ) + α2 →
−
a2 .L( b ) = − b .L(α1 →
−
a1 + α 2 →
−
a2 )
→
− →
− →
− →
− →
−
a1 .L( b ) = − b .L(→
−
a1 ) et →
−
a2 .L( b ) = − b .L(→
−
a2 )
→
− →
−
− b .(α1 L(→
−
a1 ) + α2 L(→
−
a2 )) = b .L(α1 →
−
a1 + α2 →
−
a2 )
→
−
Cette relation étant vraie quelque soit b , il en résulte
α1 L(→
−
a1 ) + α2 L(→
−
a2 ) = L(α1 →
−
a1 + α 2 →
−
a2 )
A. Alimoussa 9
0 −r3 +r2
L = +r3 0 −r1
−r2 +r1 0
→
−
Si b est le transformé de →
−
a par L, on a pour les composantes :
b1 0 −r3 +r2 a1 a3 r2 − a2 r3
b2 = +r3 0 −r1 a2 = a1 r3 − a3 r1
b3 −r2 +r1 0 a3 a2 r1 − a1 r2
→
−
Si R est le vecteur de composants r1 , r2 , r3 , on reconnaît
→
− →
− −
b = R ∧→
a
→
−
R est par définition le vecteur de l’application antisymétrique L.
→
− −−→
a (M ) = →
−
a (P ) + L(P M )
→
−
Si R est le vecteur de L, la relation précédente s’écrit
→
− →
− −−→
a (M ) = →
−
a (P ) + R ∧ P M
→
−
On dit aussi que R est le vecteur du champ antisymétrique
Exemple
→
−
Le moment d’un système de vecteurs est un champ antisymétrique dont le vecteur R est la
somme de tous les vecteurs.
A. Alimoussa 10
→
− −−→ − −−→
a (M ).P M = →
a (P ).P M
Remarques
→
− →
− −−→
a (M ) = →
−
a (P ) + R ∧ P M
soit
−−→ → −−→ − →
− −−→
P M .−
a (M ) = P M .(→a (P ) + R ∧ P M )
−−→ − −−→ → − −−→
= P M .→a (P ) + P M .( R ∧ P M )
−−→ −
= P M .→a (P )
−−→ → − −−→ →
− →
− −−→ −−→
P M .( R ∧ P M ) = 0 , puisque R ∧ P M est perpendiculaire à P M .
Donc le champ antisymétrique est équiprojectif.
2. On peut montrer aussi qu’un champ équiprojectif est un champ antisymétrique. Donc un
champ équiprojectif est équivalent à un champ antisymétrique
1.4 Torseurs
1.4.1 Définition
−
→ →
− −→
On appel torseur T l’ensemble d’un champ antisymétrique M et de son vecteur R .Mest le
→
− →
− −
→
moment de T et R est son vecteur. La connaissance du vecteur R et du champ M(O) en un point
O détermine le champ en tout point P par
−
→ −
→ →
− −→
M(P ) = M(O) + R ∧ OP
→
− − →
Nous appelons coordonnées en O du torseur T le couple de vecteurs [ R , M(O) ]. Les coordon-
→
− − →
nées en P sont [ R , M(P ) ].
A. Alimoussa 11
1.4.2 Propriétés d’un torseur
Égalité de deux torseurs
Pour que deux torseurs soient égaux il faut et il suffit qu’ils aient le même vecteur et qu’il
existe un point où les moments sont égaux.
Torseur nul
Un torseur est nul si le vecteur moment est nul en tout point de l’espace. Pour qu’il soit ainsi,
→
−
il faut et il suffit que le vecteur R soit nul et qu’il existe un point où le moment est nul.
→
− − → →
− − →
P(O) = R 1 .M2(O) + R 2 .M1(O)
On peut montrer que P est indépendant du choix de point O. Il représente par définition le
produit scalaire de deux torseurs : on l’écrit
P = T 1T 2
→
− −→ →
− − → →
− −→
R .M(B) = R .(M(A) + R ∧ AB)
→
− − → →
− → − −→
= R .M(A) + R .( R ∧ AB)
→
− − →
= R .M(A)
→
− −→ →
− −→
On trouve donc R .M(B) = R .M(A)
−
→ −
→ →
− −→
M(P ) = M(O) + R ∧ OP
−
→ →
−
Nous cherchons les points P où M(P ) = α R , soit
−
→ →
− −→ →
−
M(O) + R ∧ OP = α R
−→ → − −
→ →
−
OP ∧ R = M(O) − α R
−→ −
→ →
− →
−
OP est le résultat de la division vectorielle de M(O) − α R par R . Cette division n’est possible
que si
→
− − → →
−
R .[M(O) − α R ] = 0
ce qui donne
→
− −→
R .M(O)
α=
R2
L’ensemble des points est alors défini par
A. Alimoussa 13
→
− −
→ →
−
−→ R ∧ [M(O) − α R ] →
−
OP = 2
+ λR
R
→
− − →
−→ R ∧ M(O) →
−
OP = 2
+ λR
R
→
−
Cette relation vectorielle montre que l’ensemble cherché est une droite parallèle à R , passant
par le point P0 tel que
→
− − →
−−→ R ∧ M(O)
OP0 =
R2
−
→
Cette droite est appelée axe central du torseur T . En chacun de ces points, le vecteur M(P ) est
→
−
colinéaire à R
−
→ →
−
M(P ) = α R
→
− − →
−
→ R .M(O) →
−
M(P ) = 2
R
R
−
→ −
→
M(P ) = M(Q)
Glisseur
−
→ →
−
On appel un glisseur un torseur pour le quel il existe un point A tel que M(A) = 0 . En
→
−
tout point de la droite passant par A et parallèle R le moment est nul. Cette droite s’appelle le
support du glisseur.
A. Alimoussa 14
Chapitre 2
Cinématique du solide
−→ −−→
AB . CD = cst
donc
d −→ −−→
(AB . CD) = 0
dt
soit
d −→ −−→ −→ d −−→
AB.CD + AB. CD = 0
dt dt
−→ d −−→ d −→ −−→
AB. CD = − AB.CD
dt dt
d →
−
donc l’application dt
est une application antisymétrique. Alors il existe un vecteur Ω tel que :
d −→ → − −→
AB = Ω ∧ AB
dt
15
−→ −→ −−→
AB = AO + OB
d −→ d −→ −−→ →
− →
−
AB = (AO + OB) = V B − V A
dt dt
On obtient enfin
→
− →
− →
− −→
V B = V A + Ω ∧ AB (2.1)
→
−
Ceci montre que le champ des vitesses d’un solide est un torseur dont le moment est V et le
→
−
vecteur Ω , qui est appelé vecteur de rotation du solide.
→
− →
− −→ →
−
dV B dV A →
− dAB d Ω −→
= +Ω∧ + ∧ AB
dt dt dt dt
→
− →
− →
−
dV B dV A →− →
− −→ d Ω −→
= + Ω ∧ ( Ω ∧ AB) + ∧ AB
dt dt dt
→
−
→
− →
− →
− →
− −→ d Ω −→
γ B = γ A + Ω ∧ ( Ω ∧ AB) + ∧ AB
dt
Donc le champ des accélérations d’un solide n’est pas antisymétrique
Tous les points du solide ont la même la vitesse. Soient A et B deux points du solide, alors
→
− →
−
VA=VB
→
−
Le vecteur rotation Ω = 0.
Le champ des vitesses et le champ des accélérations sont uniformes.
A. Alimoussa 16
2.2.2 Mouvement de rotation au tour d’un axe
→
−
Supposons qu’on a un solide qui tourne autour de l’axe O k d’un angle θ. En utilisant les
coordonnées cylindriques, la position d’un point A du solide est défini par :
−→ →
−
OA = r→
−
er+zk
alors
−
→ d→
−er
VA = r (2.2)
dt
comme on a
d→
−er dθ −
= → eθ
dt dt
alors
−
→ dθ −
VA = r → eθ
dt
→
− →
− −
eθ = k ∧→
er
−
→ dθ →
− −
VA = r ( k ∧ →
e r)
dt
→ dθ →
− − dθ →
− →
−
VA = k ∧ r→
−
er= k ∧ (r→
−
er+zk)
dt dt
→ dθ →
− − −→
VA = k ∧ OA
dt
On trouve que le vecteur rotation est :
→
− dθ →
−
Ω = k
dt
Calculons l’accélération du point A en dérivant la vitesse donnée par 2.2.
− d2 θ → dθ d→
−
eθ
γ→
A = r 2
−
e θ + r
dt dt dt
− d2 θ → dθ −
γA = r 2 −
→ e θ − r( )2 →
er
dt dt
2
r ddt2θ est l’accélération tangentielle et r( dθ
dt
)2 est l’accélération normale
A. Alimoussa 17
2.2.3 Mouvement hélicoïdal
−
→ − → → − −→
VB = VA + Ω ∧ AB
→
− dθ →
−
avec Ω = dt
k
→
−
si A est un point de l’axe de rotation O k et z sa coordonnée sur cet axe alors
→ dz →
− −
VA = k
dt
donc
→ dz →
− − dθ →
− −→
VB = k + k ∧ AB
dt dt
Dans le cas d’un mouvement quelconque d’un solide, comme le champ des vitesses est un
torseur alors on la relation :
−
→ − → → − −→
VB = VA + Ω ∧ AB (2.3)
−
→ − → −
→ −−→
VB = VP + αVP ∧ P B
ce qui fait apparaître un mouvement hélicoïdal du solide au tour de l’axe central du torseur,
−
→ −
→
avec une vitesse de translation VP et un vecteur de rotation αVP .
Le point P est mobile, donc l’axe central du torseur n’est pas fixe. On dit que cet axe est l’axe
instantané de rotation.
A. Alimoussa 18
2.3 Changement de repère
dans R1 .
→
− →
− →
− →
−
u =x i +y j +zk
→
− →
− →
− →
−
u = x1 i1 + y1 j1 + z1 k1
d−
→ d−
→
u u
Cherchons la relation entre dt
et dt
R R1
→
d−
u dx →
− dy →
− dz →
−
= i + j + k
dt R dt dt dt
→
d−
u dx1 →
− dy1 →
− dz1 →
−
= i1+ j1+ k1
dt R dt dt dt
1
→
d−
u d →− →
− →
−
= x1 i1 + y1 j1 + z1 k1
dt R dt R
d−
→u
→
d − →
− →
−
dt
= dt
x1 i1 + y1 j1 + z1 k1
R R
dx1 →
− dy1 →
− dz1 →
− −
→ −
→ −
→
= dt i 1 + dt j 1 + dt k 1 + x1 ddti1 + y1 ddtj1 + z1 ddtk1
− R R R
− −→ → −
→
d→
u d i1 d j1 dk1
= dt
+ x1 dt + y1 dt + z1 dt
R1 R R R
→
− →− →
−
Comme les vecteurs i1 , j1 et k1 ont des grandeurs constantes dans R, alors
−
→
d i1 →
− →
− d−→
j1 →
− →
− −
→
dk1 →
− →
−
dt
= Ω (R1 /R ) ∧ i1 , dt = Ω (R1 /R ) ∧ j1 et dt = Ω (R1 /R ) ∧ k1
R R R
alors
d−
→u
d−
→u
→
− →
− →
− →
−
dt
= dt
+ Ω (R1 /R ) ∧ (x1 i1 + y1 j1 + z1 k1 )
R R1
d−
→ →
−
+ Ω (R1 /R ) ∧ →
−
u
= dt
u
R1
donc
→
d−
→
d−
u u →
−
= + Ω (R1 /R ) ∧ →
−
u
dt R dt R
1
A. Alimoussa 19
F IGURE 2.1 – Vecteur vitesse d’un point dans deux repères différents
→
− −−→
dOM
V (M/R ) = dt
−−→ R −−−→
dOO1
= dt
+ dOdt1 M
R −−−→ R
→
− dO1 M
= V (O1 /R ) + dt
→
− −−−→ R →
− −−−→
= V (O1 /R ) + dOdt1 M + Ω (R1 /R ) ∧ O1 M
R1
→
− →
− →
− −−−→
= V (O1 /R ) + V (M/R1 ) + Ω (R1 /R ) ∧ O1 M
Donc
→
− →
− →
− →
− −−−→
V (M/R ) = V (O1 /R ) + V (M/R1 ) + Ω (R1 /R ) ∧ O1 M
A. Alimoussa 20
→
− →
− →
− −−−→
V (M/R ) = V (O1 /R ) + Ω (R1 /R ) ∧ O1 M
→
−
Cette vitesse est appelée vitesse d’entraînement du point M et on la note Ve (M/R )
Donc
→
− →
− →
−
V (M/R ) = Ve (M/R ) + V (M/R1 )
−−→
→
−
d2 OM
γ (M/R ) = dt2 /R
→
−
d
= V (M/R ) /R
dt
d →
− →
− →
− −−−→
= dt V (O1 /R ) + V (M/R1 ) + Ω (R1 /R ) ∧ O1 M /R
→ − → − −−−→ → − −−−→
= →
−
γ (O1 /R ) + dtd V (M/R1 ) /R + dtd Ω (R1 /R ) /R ∧ O1 M + Ω (R1 /R ) ∧ dOdt1 M /R
On a
→
d−
→
d− →
− →
−
dt
V (M/R 1 ) /R = dt
V (M/R 1 ) + Ω (R1 /R ) ∧ V (M/R1 )
→
− − R1
→ →
−
= γ (M )R1 + Ω (R1 /R ) ∧ V (M/R1 )
et
−−−→
dO1 M
−−−→
dO1 M →
− −−−→
dt
/R = dt
+ Ω (R1 /R ) ∧ O1 M
/R1
→
− →
− −−−→
= V (M/R1 ) + Ω (R1 /R ) ∧ O1 M
donc
→
− →
− →
− →− −−−→
γ (M/R ) = →
−
γ (O1 )R + → −
γ (M )R1 + Ω (R1 /R ) ∧ V (M/R1 ) + dtd Ω (R1 /R ) ∧ O1 M
R
→
− →− →
− −−−→
+ Ω (R1 /R ) ∧ V (M/R1 ) + Ω (R1 /R ) ∧ O1 M
→
− →
− → − −−−→
= →
−
γ (O1 )R + → −
γ (M )R1 + 2 Ω (R1 /R ) ∧ V (M/R1 ) + dtd Ω (R1 /R ) ∧ O1 M
R
→
− →− −−−→
+ Ω (R1 /R ) ∧ Ω (R1 /R ) ∧ O1 M
On trouve
A. Alimoussa 21
→
− →
− →
− d→ − −−−→
γ (M/R ) = →
−
γ (O1 /R ) + →−γ (M )R1 + 2 Ω (R1 /R ) ∧ V (M/R1 ) + Ω (R1 /R ) ∧ O1 M
dt R
→
− →
− −−−→
+ Ω (R1 /R ) ∧ Ω (R1 /R ) ∧ O1 M
→
−
Si M est fixe dans R1 on a V (M )R1 = 0 et →
−
γ (M )R1 = 0
Alors
→
− d→ − −−−→ → − →
− −−−→
γ (M/R ) = →
−
γ (O1 /R ) + Ω (R1 /R ) ∧ O1 M + Ω (R1 /R ) ∧ Ω (R1 /R ) ∧ O1 M
dt R
donc
→
− d→ − −−−→ → − →
− −−−→
γ e (M )R = →
−
γ (O1 /R ) + Ω (R1 /R ) ∧ O1 M + Ω (R1 /R ) ∧ Ω (R1 /R ) ∧ O1 M
dt R
→
− →
−
L’accélération 2 Ω (R1 /R ) ∧ V (M )R1 est appelée accélération complémentaire ou accélération de
Coriolis
→
− →
− →
−
γ c (M/R ) = 2 Ω (R1 /R ) ∧ V (M/R1 )
→
−
γ (M/R ) = →
−
γ e (M/R ) + →
−
γ (M/R1 ) + →
−
γ c (M/R )
→
− → − → − →
− → − → −
Supposons qu’on a deux repères R (O, i , j , K ) et R1 (O, i1 , j1 , k1 ) de même origine O mais
avec des orientations différentes.
A. Alimoussa 22
F IGURE 2.2 – Deux repères qui ont même origine et des orientations différentes
−
→
→
− → − → − →
−
R (O, i , j , k ) −−−−−−−→ R (O, →
−
u ,→
−
ψ/ k 0
v, k)
→
− θ/−
→ →
− → −
R (O, →
−
u ,→
−
v , k ) −−−−−−−→ R (O, →
−
0 u 00
u , v 0 , k1 )
→
− → −
→
− →
− → − → −
R (O, →
−
00 φ/k1
u , v 0 , k1 ) −−−−−−−→ R1 (O, i1 , j1 , k1 )
ψ : angle de précession
θ : angle de nutation
A. Alimoussa 23
2.4.2 Le vecteur rotation associé aux angles d’Euler
→
− −−→
dOM
V (M/R ) = dt
−−→ R →
− −−→
dOM
= dt 0
+ Ω (R 0 /R ) ∧ OM
−−→ R →
− −−→ → − −−→
dOM
= dt
+ Ω (R ” /R 0 ) ∧ OM + Ω (R 0 /R ) ∧ OM
−−→ R ”
→
− −−→ → − −−→ → − −−→
dOM
= dt
+ Ω (R1 /R 00 ) ∧ OM + Ω (R ” /R 0 ) ∧ OM + Ω (R 0 /R ) ∧ OM
−−→ R1 → − →
− →
− −−→
dOM
= dt
+ Ω (R1 /R 00 ) + Ω (R ” /R 0 ) + Ω (R 0 /R ) ∧ OM
−−→ R1 → − −−→
dOM
= dt
+ Ω (R1 /R ) ∧ OM
R1
→
− −−→
= Ω (R1 /R ) ∧ OM
−−→
Comme M est fixe dans R1 dOM dt
= 0 alors
R1
→
− →
− −−→
V (M/R ) = Ω (R1 /R ) ∧ OM
→
− →
− →
− →
−
Ω (R1 /R ) = Ω (R1 /R 00 ) + Ω (R ” /R 0 ) + Ω (R 0 /R )
→
− dψ →
− →
− dθ →
− →
− dφ →
−
Comme Ω (R 0 /R ) = dt
k , Ω (R 00 /R 0 ) = dt
u et Ω (R1 /R ” ) = k
dt 1
alors
→
− dψ →
− dθ − dφ →
−
Ω (R1 /R ) = k + → u + k1
dt dt dt
Dans le cas général, le mouvement d’un solide est déterminé par six paramètres. on dit que
le solide à six degrés de liberté. Ces paramètres peuvent être par exemple les trois coordonnées
du centre de masse G du solide et les trois angles d’Euler
Soit deux solides (S) et (S 0 ) en mouvement. On suppose que ces deux solides sont en contact
et que le contact est ponctuel et qu’il existe un plan tangent P commun en ce point.
A. Alimoussa 24
F IGURE 2.4 – Mouvement de deux solides en contact ponctuel
→
− →
− →
− −−→
V (M )R = V (Is )R + Ω (S /R ) ∧ IM
→
− →
− →
− −−→
V (M 0 )R = V (Is0 )R + Ω (S 0 /R ) ∧ IM 0
→
− →
− →
−
Vg = V (Is )R − V (Is0 )R
Le vecteur
→
− →
− →
−
Ω = Ω (S /R ) − Ω (S 0 /R )
A. Alimoussa 25
2.5.2 Propriétés de la vitesse de glissement
→
− →
− →
−
— La vitesse de glissement Vg = V (Is )R − V (Is0 )R ne peut pas avoir de composante suivant
→
−n parce que une composante positive suivant → −
n montre que (S) s’éloigne de (S 0 ) alors que
les deux restent en contact. Une composante négative suivant → −
n montre que (S) pénètre
(S 0 ) dans ce qui n’est pas possible parce que les deux sont des solides indéformables.
— par définition on dit qu’il n’y a pas de glissement de (S) par rapport à (S 0 ) lorsque
→
−
Vg = 0
→
−
Si (S 0 ) est fixe dans R alors V (Is0 )R = 0 . Donc le nom glissement se traduit par
→
− →
−
Vg = V (Is )R = 0
Exercice d’application :
A. Alimoussa 26
Chapitre 3
P −−→
−→ i mi OPi
OG = P
i mi
soit encore
!
X −→ X −−→
mi OG = mi OPi
i i
X −−→ −→
mi OPi − OG = 0
i
27
X −−→
mi GPi = 0
i
R −→
−→ OP dm
OG =
M
−→
Z
GP dm = 0
3.2.1 Définition
Le moment d’inertie d’un solide par rapport à un plan (P ), une droite (∆) ou un point O est
la somme :
Z
I= r2 dm
A. Alimoussa 28
F IGURE 3.3 – Moment d’inertie d’un solide par rapport à un plan (P ), une droite (∆) ou un point
O
pour un système de solides, le moment d’inertie de l’ensemble est la somme des moments
d’inertie de chacun
X
I= Ii
i
Z
0
A = Ixoy = z 2 dm
Z
0
B = Ixoz = y 2 dm
A. Alimoussa 29
Z
0
C = Iyoz = x2 dm
Z
A = Iox = (y 2 + z 2 )dm
Z
B = Ioy = (x2 + z 2 )dm
Z
C = Ioz = (x2 + y 2 )dm
Z
Io = (x2 + y 2 + z 2 )dm
Propriétés
A = A0 + B 0
B = A0 + C 0
C = B0 + C 0
A+B+C
I0 = A0 + B 0 + C 0 =
2
A. Alimoussa 30
3.4 Moment d’inertie par rapport à une droite de direction
fixe
F IGURE 3.5 – Moment d’inertie par rapport à une droite de direction fixe
On a alors :
x = x0 + a
y = y0 + b
z = z0 + c
Calculons le moment du solide par rapport à l’axe Ox.
R 2
Iox = (y + z 2 )dm
= ((y + b)2 + (z 0 + c)2 )dm
R 0
= IGx + M (b2 + c2 )
A. Alimoussa 31
y 0 dm = z 0 dm = 0 parce que G est le centre de masse
R R
Théorème de Huygens
Le moment d’inertie d’un solide par rapport à une droite ∆ est égale au moment d’inertie par
rapport à la droite parallèle ∆G issue du centre de gravité augmenté du moment d’inertie qui
aurait toute la masse si elle était concentrée au centre de gravité
I∆ = I∆G + M d2
R
F = xydm
= (x + a)(y 0 + b)dm
R 0
R 0 0
x y dm + abdm + a y 0 dm + b x0 dm
R R R
=
R 0 0
= x y dm + M ab
donc
F = F 0 + M ab
A. Alimoussa 32
3.5 Moment d’inertie par rapport à une droite passant par
un point fixe
F IGURE 3.7 – Moment d’inertie par rapport à une droite passant par un point fixe
γ
Z
I∆ = (QH)2 dm
x
Q a pour coordonnées y . H est la projection de Q sur la droite ∆
z
On a
alors
−→ → −−→ −
OQ ∧ −
u = HQ ∧ →
u
−−→
Comme →
−
u est unitaire et perpendiculaire à HQ alors
HQ = |OQ ∧ →
−
u|
donc
A. Alimoussa 33
(QH)2 = |OQ ∧ →
− 2
u|
βz − γy
comme OQ ∧ →
−
u = γx − αz alors
αy − βx
Donc
R
I∆ = (QH)2 dm
R 2 2 R R R R R
= α (y + z 2 )dm + β 2 (x2 + z 2 )dm + γ 2 (x2 + y 2 )dm − 2αβxydm − 2βγyzdm − 2γαxzdm
R R R R R R
= α2 (y 2 + z 2 )dm + β 2 (x2 + z 2 )dm + γ 2 (x2 + y 2 )dm − 2αβ xydm − 2βγ yzdm − 2γα xzdm
= α2 A + β 2 B + γ 2 C − 2αβF − 2βγD − 2γαE
On trouve
A −F −E α
I∆ = (α, β, γ) −F B −D β
−E −D C γ
la matrice :
A −F −E
−F B −D
−E −D C
A. Alimoussa 34
3.5.3 Axes principaux d’inertie
Pour un solide quelconque, en un point O il existe au moins une base orthonormée directe
( u ,→
→
− −
v ,→
−
w ) tel que la matrice d’inertie est diagonale . Les produits d’inertie D, E et F sont nuls
D=E=F =0
Les axes O→
−
u ,O→
−
v et O→
−
w sont appelés les axes principaux d’inertie
F IGURE 3.8 – Moments d’inertie d’un système plan. Ici le système est dans le plan oxy
C =A+B
A. Alimoussa 35
A. Alimoussa 36
Chapitre 4
→
− −
→
P (A/R) = mVA
Quantité d’accélération
soit →
−
γ A le vecteur accélération de A à l’un instant t. La quantité d’accélération à l’instant t
est :
→
−
R (A/R) = m→
−
γA
→
− X −→
P = mi VAi (4.1)
i
c’est la somme des quantités de mouvement relatifs à chacun des points du système
37
Dans le cas d’un système continue
→
− −
→
Z
P = VA dm (4.2)
A∈S
X −−→ −→
→
−
σ (C) = CAi ∧ mi VAi (4.3)
i
−→
c’est-à-dire le moment résultant en C des vecteurs mi VAi
dans le cas d’un système continue :
−→ − →
Z
→
−
σ (C) = CA ∧ VA dm (4.4)
A∈S
→
−
mi →
−
X
R = γ Ai
i
→
−
Z
R = →
−
γ A dm (4.5)
A∈S
Cas discret :
→
− X −−→
δ (C) = CAi ∧ mi →
−
γ Ai
i
→
− −→ →
Z
δ (C) = CA ∧ −
γ A dm (4.6)
A∈S
A. Alimoussa 38
4.2 principe fondamental de la mécanique classique
Il existe au moins un repère appelé repère galiléen ou absolu tel que pour tout système ma-
tériel (S) le torseur des quantités d’accélération (torseur dynamique) soit égale au torseur des
efforts extérieurs appliqués à (S)
→
−
γ M/Rg = →
−
γ e M/Rg + →
−
γ (M/R ) + →
−
γ c M/Rg
Soit :
→
−
γ (M/R ) = →
−
γ M/Rg − →
−
γ e M/Rg − →
−
γ c M/Rg
Par définition :
−m→−
γ e M/Rg : force d’inertie d’entraînement
−m→−
γ c M/Rg : force d’inertie de Coriolis
On en déduit les torseurs correspondant pour un système matériel
Torseur des forces d’inertie d’entraînement
( →
−
= − →
R−
Re γ e M/Rg dm
Te = →− R −−→ −
δ e (C) = − (s) CM ∧ →
γ e M/Rg dm
( →
−
= − →
R−
Rc γ c M/Rg dm
Tc = →− R −−→ −
δ c (C) = − (s) CM ∧ →
γ c M/Rg dm
Le principe fondamental s’applique à tout repère à condition d’ajouter au torseur des efforts
extérieurs le torseur des forces d’inertie d’entraînement et le torseur des forces d’inertie de Co-
riolis
A. Alimoussa 39
4.3 Théorème de la résultante dynamique ou de mouve-
ment du centre de masse
soit un solide (S) de masse M en mouvement dans un repère galiléen R. Il est soumis aux
−
→ − → −
→
forces extérieures F1 , F2 , . . . , Fn
→
−
F IGURE 4.1 – Un solide de centre de masse G soumis à des forces extérieurs Fi
→
−
Z
R = →
−
γ A dm
(S)
−→ →
− −
→
comme →
−
dVA d
R
γ (A) = dt
alors R = dt (S)
VA dm
R
−→ R −→
D’après la définition du centre de masse on a M OG = (S) OAdm
−
→ R− →
En dérivant on trouve M VG = VA dm
→
− −
→
donc R = d (M V ) = M →
dt G
−γ (G)
On trouve que la résultante du torseur dynamique est :
→
−
R = M→
−
γ (G)
→
− →−
R ( F ext ) = M →
−
γ (G)
A. Alimoussa 40
Énoncé :
→
− →
−
La somme géométrique R ( F ext ) des forces extérieures exercées sur le solide est égale au
produit de la masse totale M de (S) par l’accélération galiléenne de son centre de masse →
−
γ (G)
F IGURE 4.2 – Relation entre moment dynamique et moment cinétique en un point C d’un solide
→
− −−−→ →
−
de masse M et de centre de massez G : δ (C) = dtd →
−
σ (C) + V (C) ∧ M V (G)
→
− R −→ −
δ (C) = (S) CA ∧ →
γ (A)dm
R −→ d− −−→
= (S) CA ∧ Vdt(A) dm
On a
d −→
−−−→ d −→
−−−→ −→ −−−→
dt
(CA ∧ V (A)) = dt
(CA) ∧ V (A) + CA ∧ dtd (V (A))
d −→ −→ −−−→ −→ −−−→
= dt
(CO + OA) ∧ V (A) + CA ∧ dtd (V (A))
−→ −→ −−−→ −→ −−−→
= ( dtd CO + dtd OA) ∧ V (A) + CA ∧ dtd (V (A))
−−−→ −−−→ −−−→ −→ −−−→
= (−V (C) + V (A)) ∧ V (A) + CA ∧ dtd (V (A))
−−−→ −−−→ −→ −−−→
= −V (C) ∧ V (A) + CA ∧ dtd (V (A))
On obtient :
A. Alimoussa 41
−→ d −−−→ d −→ −−−→ −−−→ −−−→
CA ∧ (V (A)) = (CA ∧ V (A)) + V (C) ∧ V (A)
dt dt
Donc
→
− −→ −−−→ R −−−→ −−−→
δ (C) = (S) dtd (CA ∧ V (A))dm + (S) V (C) ∧ V (A)dm
R
R −→ −−−→ −−−→ R −−−→
= dtd (S) (CA ∧ V (A))dm + V (C) ∧ (S) V (A)dm
−−−→ →
−
= d→ −
σ (C) + V (C) ∧ M V (G)
dt
→
− d− −−−→ →
−
δ (C) = → σ (C) + V (C) ∧ M V (G) (4.7)
dt
→
− d−
δ (C) = → σ (C) (4.8)
dt
→
− d−
δ (G) = → σ (G) (4.9)
dt
Soit un solide (S) de centre de masse G qui est en mouvement par rapport à un repère galiléen
R. Le repère RS est lié au solide. le Point C est un point quelconque. Calculons le moment
cinétique du solide au point C.
A. Alimoussa 42
−→
F IGURE 4.3 – Le moment cinétique au point C dans le cas le plus général : →
−
σ (C) = M CG ∧
→
− −−→ → − −−→ →
−
V (Os /R ) + COs ∧ ( Ω (Rs /R ) ∧ M Os G) + (IOs ) Ω (Rs /R )
−→ →
−
Le moment cinétique au point C est →− R
σ (C) = A∈S CA ∧ V (A/R ) dm
→
− →
− →
− −−→
On a aussi V (A/R ) = V (Os /R ) + Ω (Rs /R ) ∧ Os A
Donc
→
− R −→ → − R −→ → − −−→
σ (C) = A∈S CA ∧ V (Os /R ) dm + A∈S CA ∧ ( Ω (Rs /R ) ∧ Os A)dm
R −→ → − R −−→ → − −−→ R −−→ → − −−→
= A∈S CA ∧ V (Os /R ) dm + A∈S COs ∧ ( Ω (Rs /R ) ∧ Os A)dm + A∈S Os A ∧ ( Ω (Rs /R ) ∧ Os A)dm
= I1 + I2 + I3
Avec
R −→ → −
I1 = CA ∧ V (Os /R ) dm
A∈S
R −→ →
−
= ( A∈S CAdm) ∧ V (Os /R )
−→ → −
= M CG ∧ V (Os /R )
donc
−→ → −
I1 = M CG ∧ V (Os /R )
Pour I2
A. Alimoussa 43
−−→ →
R − −−→
I2 = COs ∧ ( Ω (Rs /R ) ∧ Os A)dm
A∈S
−−→ → − R −−→
= COs ∧ ( Ω (Rs /R ) ∧ ( A∈S Os A)dm))
−−→ → − −−→
= COs ∧ ( Ω (Rs /R ) ∧ M Os G)
Donc
−−→ → − −−→
I2 = COs ∧ ( Ω (Rs /R ) ∧ M Os G)
Pour I3
−−→ →
R − −−→
I3 = Os A ∧ ( Ω (Rs /R ) ∧ Os A)dm
(s)
−−→2 →
R − R −−→ →− −−→
= A∈S Os A Ω (Rs /R ) dm − A∈S (Os A. Ω (Rs /R ) )Os Adm
−−→ → − →
− → − →−
Exprimons Os A et Ω (Rs /R ) dans la base ( is , js , ks )du repère RS
−−→ →
− →
− →
− →
− →
− →
− →
−
Os A = x is + y js + z ks et Ω (Rs /R ) = α is + β js + γ ks
Donc
R →
− →
− →
− R →
− →
− →
−
I3 = A∈S (x2 + y 2 + z 2 )(α is + β js + γ ks )dm − A∈S (xα + yβ + zγ)(x is + y js + z ks )dm
R R R →
−
= α A∈S (y 2 + z 2 )dm − β A∈S xydm − γ A∈S xzdm is
R R R →
−
+ β A∈S (x2 + z 2 )dm − α A∈S xydm − γ A∈S yzdm js
R R R →
−
+ γ A∈S (x2 + y 2 )dm − α A∈S xzdm − β A∈S yzdm ks
→
− →
− →
−
= (αA − βF − γE) is + (βB − αF − γD) js + (γC − αE − βD) ks
→
− → − → −
Ainsi les coordonnées de I3 dans la base ( is , js , ks ) peuvent s’écrire sous la forme :
A −F −E α
I3 = −F B −D β
−E −D C γ
Donc
→
−
I3 = (IOs ) Ω (Rs /R )
→
− −→ → − −−→ → − −−→ →
−
σ (C) = M CG ∧ V (Os /R ) + COs ∧ ( Ω (Rs /R ) ∧ M Os G) + (IOs ) Ω (Rs /R ) (4.10)
A. Alimoussa 44
4.5.2 Cas particulier
On a des cas simples lorsque le centre de masse G coïncide avec l’origine du repère RS (G ≡
Os )
1. L’origine du repère RS , Os coïncide avec le centre de masse du solide G. Alors
→
− −→ → − →
−
σ (C) = M CG ∧ V (G/R ) + (IG ) Ω (Rs /R ) (4.11)
→
− →
−
σ (C) = (IG ) Ω (Rs /R ) (4.12)
→
− →
−
σ (G) = (IG ) Ω (Rs /R ) (4.13)
4.6 Applications
Un cylindre de masse M , de rayon R et de hauteur h, roule sur un plan incliné. Les para-
−→ →
− −→ −−→
mètres de mouvements sont OI = x i et φ = (Gx, Gxs ). Le cylindre est soumis à deux forces son
→
− →
− →
− →
−
poids P = M → −
g et la réaction du plan F = −T i + N j avec T = µN où µ est le coefficient de
frottement. µ < µs ou µs est le coefficient de frottement statique.
F IGURE 4.4 –
A. Alimoussa 45
1. Déterminer la condition de roulement sans glissement
2. Calculer le torseur cinétique du cylindre au point G
3. Calculer le torseur dynamique du cylindre au point G
4. Calculer le torseur des forces appliquées au cylindre au point G
5. Appliquer le principe fondamental de la dynamique pour déterminer les équations du
mouvement
6. Étudier mouvement dans le cas où le cylindre roule sans glissement sur le plan incliné
7. Quelle est la valeur limite de α pour la quelle on a roulement sans glissement ?
8. Étudier mouvement dans le cas où le cylindre roule avec glissement sur le plan incliné
A. Alimoussa 46
Chapitre 5
5.1.1 Définition
→
−
Soit une force F appliquée à un point en mouvement par rapport à un repère R.
− −−→
→
dW = F . dM (5.1)
→
− −
→
dM
Comme V (M ) = dt
alors
→
− → −
dW = F . V (M )dt (5.2)
→
− −−→
F = −grad(U ) (5.3)
47
→
−
ou U est une fonction qui ne dépend que de la position du point sur lequel s’exerce F .
La fonction U s’appelle énergie potentielle du point dans le champ de force donné.
5.1.3 Propriétés
∂U
dx − ∂x
−−→ → − ∂U
dM dy et F = − ∂y alors
dz − ∂U
∂z
∂U ∂U ∂U
dW = − dx − dy − dz
∂x ∂y ∂z
dW = −dU
Donc
Rt →− −−→
W12 = t12 F . dM
Rt
= t12 −dU
= U1 − U2
Donc
W12 = U1 − U2 (5.4)
Donc le travail ne dépend pas du chemin suivi pour aller du point 1 au point 2
( →
− P →−
R (F ext) = i Fi
−
→ P −−→ → −
M(F ext) (A) = i AMi ∧ Fi
A. Alimoussa 48
F IGURE 5.2 – Solide soumis à des forces extérieures
( →
−
Ω : V ecteur rotation
→
−
V (A) : V itesse au point A
On a
− −−→
X→
dW = Fi . dMi
i
− −−−−→
X→
= Fi . V (Mi )dt
i
Comme
→
− →
− →
− −−→
V (Mi ) = V (A) + Ω ∧ AMi
Donc
A. Alimoussa 49
X→
− → − →
− −−→
dW = Fi .( V (A) + Ω ∧ AMi )dt
i
X→
− → − X→
− → − −−→
=( Fi ). V (A)dt + Fi .( Ω ∧ AMi )dt
i i
X→
− → − X→
− −−→ → −
=( Fi ). V (A)dt + Ω .(AMi ∧ Fi )dt
i i
X→
− → − →
− X −−→ → −
=( Fi ). V (A)dt + Ω .( (AMi ∧ Fi ))dt
i i
P →− →
− P −−→
On constate que i Fi = R (F ext) la résultante du moment des forces extérieurs et i (AMi ∧
→
− −
→
Fi ) = M(F ext) (A)
donc
→
− →
− →
− −→
dW = R (F ext) . V (A)dt + Ω .M(F ext) (A)dt
→
− →
− →
− −→
dW = ( R (F ext) . V (A) + Ω .M(F ext) (A))dt (5.5)
Donc le travail est le produit du torseur cinématique et du torseur des forces extérieures que
multiplie dt
Solide en translation
→
−
Ω = 0 d’où
→
− →
−
dW = R (F ext) . V dt
→
−
V la vitesse de translation du solide
→
− −→
dW = Ω .M(F ext) (O)dt
A. Alimoussa 50
5.3 Puissance
5.3.1 Définition
→
−
la puissance de la force F à l’instant t est définie par :
dW
P =
dt
Dans le cas général :
→
− →
− →
− −→
P = R (F ext) . V (A) + Ω .M(F ext) (A) (5.6)
1
Ec = mV 2
2
→
− →
− →
− −−→
V (A) = V (Os ) + Ω ∧ Os A
Donc :
−
→ →
− →
− −−→ →
− →
− −−→
(V (A))2 = ( V (Os ))2+ + ( Ω ∧ Os A)2 + 2 V (Os ).( Ω ∧ Os A)
→
− →
− →
− −−→ →
− −−→
Z Z Z
1 1
Ec = dm V (Os )2 + dm V (Os ).( Ω ∧ Os A) + dm( Ω ∧ Os A)2
2 A∈S A∈S 2 A∈S
A. Alimoussa 51
F IGURE 5.3 – Définition de l’énergie cinétique
On a :
→
− 1 →
−
Z
1
dm V (Os )2 = m V (Os )2
2 A∈S 2
→
− →
− −−→ →
− →
− −−→
Z
dm V (Os ).( Ω ∧ Os A) = m V (Os ).( Ω ∧ Os G)
A∈S
→
− −−→
Pour la dernière intégrale 21 A∈S dm( Ω ∧ Os A)2
R
−−→ →
− →
− →
− →
− →
− →
− →
−
on pose Os A = x is + y js + z ks et Ω = α is + β js + γ ks alors on trouve que
→
− −−→ 1→− →
−
Z
1
dm( Ω ∧ Os A)2 = Ω (IOs ) Ω
2 A∈S 2
Donc l’énergie cinétique est donnée dans le cas générale par la formule suivante :
1 →
− →
− →
− −−→ 1→− →
−
Ec = m V (Os )2 + m V (Os ).( Ω ∧ Os G) + Ω (IOs ) Ω (5.7)
2 2
A. Alimoussa 52
1 →
−
Ec = m V 2
2
1
Ec = IOs zs Ω2
2
1→− →
−
Ec = Ω (IOs ) Ω
2
− −−→
→
dw = F .dM
−−→
dM est le déplacement du point matériel.
−−→ →−
dM = V dt donc
→
− →−
dw = F . V dt
→
− −
→
D’après le principe fondamental de la dynamique, on a F = m→
−
γ = m ddtV
Donc
−→
→
− dV
dw = m V . dt
dt
− −→
→
dw = m V .dV
1 →
− 2
dw = md( V )
2
A. Alimoussa 53
1 →
−2
dw = d( m V )
2
Donc :
dw = dEc (5.8)
La différentielle de l’énergie cinétique d’un point matériel est égal au travail élémentaire de
la force appliquée au point.
X →
−
dEc = E2 − E1 = dw( F ext )
La variation de l’énergie cinétique d’un solide dans un intervalle de temps est égale au travail
pendant ce temps des forces extérieurs appliquées au solide.
→
−
Si la force F dérive d’un potentiel, alors dw = −dU et on a dw = dEc donc
−dU = dEc
dU + dEc = 0
d(U + Ec ) = 0
U + Ec = E
A. Alimoussa 54