Droit Des Affaires
Droit Des Affaires
Droit Des Affaires
Généralités sur
le droit des
affaires
R. Charaf-eddine Droit des Affaires
S5. Gestion 2016/2017
Plan du cours
Introduction. Généralités sur le droit des affaires
Ainsi,
en tant que droit de l’entreprise, le droit des affaires
englobe l’étude:
du droit commercial général, qui régit le commerçant,
les activités commerciales et le fonds de commerce;
du droit des sociétés, qui a pour objet les groupements
de personnes;
du droit des difficultés de l’entreprise commerciale;
du droit de la propriété industrielle.
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en tant que droit de l’environnement de l’entreprise, le
droit des affaires englobe l’étude:
du droit comptable;
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du droit cambiaire applicable aux effets de commerce;
un certain formalisme;
les textes;
la jurisprudence
1. Définition
La lettre de change (ou traite) est un écrit par lequel une personne
(tireur) donne l’ordre à l’un de ses débiteurs (tiré) de payer une
certaine somme à une date donnée à une troisième personne
(bénéficiaire) ou à son ordre (c’est-à-dire à une personne qu’elle
désignera ultérieurement).
Mais elle n’est pas une monnaie car elle n’est libératoire que si elle est
effectivement payée.
Libératoire est l'adjectif qui qualifie la prestation qui éteint une dette.
On dit que le paiement est libératoire.
1. La capacité
A. Formes et modalités
Opposer des exceptions: Lorsque, par exemple, au motif qu'il n'a pas
reçu l'acompte promis, le vendeur refuse de livrer à l'acheteur la
marchandise qu'il lui a vendue, on dit qu'il "excipe" du non-
accomplissement d'une des obligations mise à la charge de son co-
contractant.
L'exception est donc un moyen de défense par lequel une des parties
paralyse la prétention de son adversaire.
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Par exemple, l’exception de compensation à l’égard du tireur ou d’un
porteur antérieur ou l’exception basée sur l’absence de cause
(inexécution de l’obligation du tireur), etc.
• La traite de complaisance
La pratique de la traite de complaisance se résume de la manière
suivante : un commerçant qui a un besoin urgent de liquidités tire une
lettre de change et la présente à un ami commerçant, le tiré qui, bien
qu’il n’ait aucune dette à son égard, accepte de la signer « par
complaisance ». Aussitôt, le tireur la fait escompter par son banquier et
bénéficie ainsi d’un crédit à court terme.
Dans ces cas la traite de complaisance est tout à fait licite, c’est ce
qu’on peut appeler les «bons effets de complaisance».
Dans ce cas, il tire une autre lettre qu’il fait accepter par le même tiré
ou par un autre commerçant et la fait escompter pour obtenir les fonds
à fournir au premier tiré et ainsi de suite...
Tous ceux qui ont tiré, accepté, endossé ou avalisé une lettre de change,
c’est-à-dire tous les signataires, sont solidairement tenus de son
paiement envers le dernier porteur qui, suivant ce principe légal, peut
réclamer à l’un ou plusieurs d’entre eux son montant total.
L’aval est donné sur la lettre avec la mention «bon pour aval» et la signature.
L’avaliseur est la caution solidaire du signataire en faveur duquel il s’est
engagé (l’avalisé).
Il doit préciser pour quel signataire il s’engage, à défaut il est réputé donné au
tireur.
Selon l’article 172, l’endossataire peut exercer tous les droits dérivant de la
lettre de change, ce qui veut dire que si son débiteur (l’endosseur) ne lui règle
pas la dette à son terme, il peut présenter la lettre au tiré à l’échéance pour se
faire payer de sa créance.
A. L’opposition au paiement
Le porteur négligent perd tous les recours cambiaires contre tous les
signataires de la traite, sauf :
et contre l’avaliste qui a donné aval pour le compte du tiré car, sans
cette précision, il est censé l’avoir Droit
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donné pour
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le compte du tireur.
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C. Les prescriptions des recours
Ce sont des délais très brefs fixés par le législateur en dehors desquels
aucune action cambiaire ne peut plus être exercée ; on dit qu’elle est
prescrite.
A. Définition
Ceci aurait été vrai si la phrase avait pris fin au niveau de «même s’il est
signé par un non commerçant», mais le même article ajoute: «lorsqu’il
résulte d’une transaction commerciale».
C’est pourquoi le billet à ordre, régi par les articles 232 à 238 du code
de commerce (7 articles), ne comporte que peu de dispositions qui lui
sont propres.
Ce sont finalement 4 articles qui lui sont consacrés, car le code, par ses
articles 234 à 236 (donc 3 articles), ne fait que renvoyer aux règles
communes relatives à la lettre de change.
a. La capacité
Elle a lieu, soit par suite du changement de dette entre les mêmes contractants, soit
par suite du changement de créancier ou par l'effet du changement de débiteur.
la dénomination de «chèque» ;
l’ordre de paiement pur et simple (payez) ;
la somme à payer en chiffres et en lettres ;
le nom du tiré (la banque) ;
le lieu du paiement (adresse de l’agence bancaire) ;
le lieu et la date de création ;
le nom et la signature du tireur.
Ce sont les mentions que les parties demeurent libres de porter sur le
chèque :
Elle ne peut toutefois être utile que lorsque le chèque est nominatif ;
puisque le chèque au porteur ou à blanc est transmissible par simple
tradition.
Cette clause peut être utilisée dans deux objectifs : comme sécurité (en
cas de perte ou de vol), et comme preuve du paiement des dettes (au
moyen du relevé bancaire) ;
Comme il ne peut être payé qu’à une banque, le chèque barré a été
conçu pour éviter les risques de perte ou de vol des chèques ; mais
l’effet de cette technique reste limité puisqu’il est possible d’endosser le
chèque barré au profit d’un bénéficiaire de bonne foi.
Comme le chèque est payable à vue, il n’a pas besoin d’être accepté ;
l’article 242 interdit expressément l’acceptation du chèque.
b. Le moment de la provision
Contrairement à la lettre de change dont la provision n’est exigible qu’à
l’échéance, le chèque doit avoir provision dès le moment de la présentation
du chèque au paiement (art. 316).
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D. La circulation du chèque
Les délais sont actuellement de 20 jours de l’émission pour les chèques émis
au Maroc, et de 60 jours pour les chèques émis à l’étranger.
Pour les actions des divers obligés les uns contre les autres la
prescription est de 6 mois à partir du jour où l’obligé a remboursé
ou du jour où il a lui-même été actionné en justice ;
1. La régularisation
Pour recouvrer sa faculté d’émission, le tireur a le choix entre deux
procédés de régularisation :
Elle exerce son rôle par une sorte de « casier bancaire » (à l’instar du
casier judiciaire) détenu par le Service Central des Incidents de
Paiement (le S.C.I.P.).
Ainsi, le S.C.I.P. centralise tous les antécédents des clients ayant fait
l’objet d’une déclaration et se charge de les communiquer aux
banques.
L’opposition est l’acte par lequel le tireur fait défense au tiré de payer
un chèque qu’il a émis.
L’article 271 ne permet de faire opposition que dans des cas limités, à
savoir : la perte et le vol du chèque, l’utilisation frauduleuse et la
falsification du chèque, et le redressement ou la liquidation judiciaire
du porteur.
Par conséquent, celui qui fait opposition en dehors des cas prévus par
le législateur encourt les mêmes peines de l’émission sans provision.