9-Les Risques Incendie

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LES RISQUES D’INCENDIE

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Les risques d’incendie
1. Aperçu sur les principaux risques
En fonction des produits mis en œuvre, on
peut distinguer trois types principaux de
risques.
• Les risques d’incendie;
• Les risques d’explosion;
• Les risques toxiques.
Un établissement peut présenter un ou
plusieurs de ces risques.
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Les risques d’incendie
A) Combustion et incendie

1. LE FEU

1.1 DEFINITION

Le feu est la manifestation visible de la combinaison d’un corps


combustible avec un corps comburant en présence d’une énergie
d’activation. Cette combinaison s’appelle une COMBUSTION.

Combustion : réaction exothermique (dégagement de la chaleur) entre


l’oxygène de l’air et certaines substances (solides, liquides ou
gazeuses) dites combustibles, l’oxygène étant le comburant.

COMBUSTIBLE + COMBURANT + CHALEUR = FEU

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Les risques d’incendie
A) Combustion et incendie
1. LE FEU

1.2 TRIANGLE DU FEU

Traditionnellement, le phénomène du feu est schématiquement


représenté par le triangle du feu dont les trois côtés sont
respectivement le combustible, le comburant et l’énergie d’activation.

Ces trois éléments sont simultanément nécessaires à la création et au


maintien du phénomène. La soustraction de l’un d’eux et d’un seul
entraîne l’extinction. C’est ce que l’on constate en supprimant soit le
combustible, soit le comburant soit l’énergie (par refroidissement par
exemple).

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Les risques d’incendie
1. LE FEU

1.2 TRIANGLE DU FEU (suite)

Cette figuration proposée est cependant incomplète. Le feu


est un phénomène dynamique complexe. C’est pourquoi
on doit s’efforcer de le considérer sous l’aspect d’un bilan
énergétique.

Si la quantité de chaleur fournie par la combustion est


supérieure aux pertes, la balance est positive et le feu se
développe. Si par contre la balance devient négative, le feu
s’éteint.
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Les risques d’incendie
1. LE FEU

1.3 EQUATION DU SINISTRE

Le triangle du feu est un moyen pratique de comprendre quels sont les


paramètres nécessaires pour qu’il y ait combustion, il reste que lorsqu’il
y a feu il n’y a pas forcément incendie. Le pire des méfaits du feu c’est
l’incendie, c’est-à-dire quand le feu échappe au contrôle de l’homme.

Il est donc indispensable, pour bien comprendre l’équation de sinistre


qui est une notion simple, ne comprenant elle aussi que 3 paramètres,
de savoir que si le feu détruit tout, c’est qu’il se propage vite. Mais pour
que le feu détruise en se propageant, il faut d’abord qu’il naisse.

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Les risques d’incendie
1. LE FEU

1.3 EQUATION DU SINISTRE (suite)

ECLOSION + PROPAGATION = DESTRUCTION

C’est sur cette connaissance évidente que repose l’essentiel de la


sécurité incendie et que se définissent ses lois et méthodes :

- EVITER LA NAISSANCE DU FEU, c’est réduire au maximum


les causes d’incendie ;

- EVITER LA PROPAGATION DU FEU, c’est limiter au


maximum les effets de l’incendie ;

- EVITER LA DESTRUCTION PAR LE FEU, c’est prendre un


ensemble de mesures propres à limiter ou empêcher les dommages.
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A) Combustion et incendie
2. ENERGIE D’ACTIVATION

L’énergie d’activation est l’énergie nécessaire « pour faire démarrer »


la combustion. Elle peut avoir des origines diverses :

- thermiques : feux nus, séchage, etc ;

- chimiques : phosphore + air, mélange oxydant -


réducteur ;

- biologiques : bactéries (fermentation) ;

- mécaniques : frottements ;

- électriques : électricité dynamique : isolement,


mauvais contact, etc., électricité statique :
frottements.
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A) Combustion et incendie

3. ECLOSION DEVELOPPEMENT D’UN INCENDIE

Dans les 5 à 10 minutes qui suivent la naissance d’un feu, il s’éteint


après de fortes émissions de fumées, si toutes les issues sont fermées
et étanches. Toutefois, une amenée d’air, le plus souvent due aux bris
de vitres sous l’effet de la chaleur, active le phénomène en multipliant
par 15 ou 20 la quantité de matière brûlée par unité de temps.

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Les risques d’incendie

3. ECLOSION DEVELOPPEMENT D’UN INCENDIE (suite)

On distingue :

- l’inflammation généralisée, qui se produit après une abondante


émission de gaz de distillation emplissant le local. A partir de ce moment,
tout le volume du local est matière combustible ;

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Les risques d’incendie

3. ECLOSION DEVELOPPEMENT D’UN INCENDIE (suite)

- l’embrasement qui a lieu alors que la température du local est


sensiblement uniforme. Aucun échange calorifique n’ayant plus lieu à
l’intérieur de la masse en feu, le rayonnement sur les parois du local
atteint son maximum. La durée de cette phase est très variable et
dépend du potentiel calorifique et de l’arrivée d’air ;

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Les risques d’incendie
3. ECLOSION DEVELOPPEMENT D’UN INCENDIE (suite)

- la décroissance qui se produit lentement, les matériaux rayonnant


àleur tour l’énergie calorifique reçue. C’est une période aussi
dangereuse que la précédente qui peut être marquée de
réinflammation, de dislocation et d’effondrement des structures.

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A) Combustion et incendie

4. LA COMBUSTION

4.1 COMBUSTION DES GAZ

Seuls les gaz brûlent, que ce soient des gaz de distillation provenant
de corps chauffés à l’état solide ou de vapeurs de liquides
inflammables. En pratique, c’est le mélange « gaz combustibles » avec
l’oxygène de l’air qui est inflammable, à 2 conditions :

- que l’énergie d’activation soit suffisamment élevée;

- que la concentration du mélange soit comprise entre certaines limites:


limite inférieur (trop d’air et peu de gaz) et limite supérieur (trop de gaz
et peu d’air). 13
Les risques d’incendie
4. LA COMBUSTION

4.1 COMBUSTION DES GAZ (suite)

4.11 Point d’ignition (appelé communément « point d’inflammation »)

C’est la température minimale à laquelle un mélange combustible de gaz


et d’air s’enflamme en présence d’une flamme avec persistance de
flammes. Ce point varie avec la pression du mélange gazeux.

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Les risques d’incendie
4. LA COMBUSTION

4.1 COMBUSTION DES GAZ (suite)

4.12 Point auto-ignition (encore appelé aussi point d’auto-inflammation


ou point d’auto-combustion)

Il s’agit de la température à laquelle un mélange gazeux combustible peut


s’enflammer spontanément sans la présence de flamme ou d’étincelle.

4.13 Point éclair


Le point éclair d’un liquide combustible est la température à laquelle il
émet suffisamment de vapeurs pour former dans l’air ambiant une
atmosphère inflammable.

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Les risques d’incendie
4. LA COMBUSTION

4.2 COMBUSTION DE LIQUIDES

En dehors de quelques cas assez rares, ce ne sont pas les liquides qui
sont inflammables mais les vapeurs ou gaz qu’ils émettent. On devrait
donc dire des liquides émettant des vapeurs inflammables.

Tout revient donc en ce qui concerne les liquides à l’étude de la


combustion des gaz (diapo précédente) et nécessite la coïncidence
des mêmes conditions.
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Les risques d’incendie
4. LA COMBUSTION

4.3 COMBUSTION DES SOLIDES

Le phénomène de la combustion des solides est très complexe. De


façon générale c’est la combustion des produits volatiles dégagés qui
est la cause élémentaire provoquant le départ de l’échauffement
conduisant à la combustion.

On distingue 2 types de combustion des solides caractérisés par leur


vitesse de réaction :

- la combustion vive et la combustion lente ;

- la combustion spontanée. 17
Les risques d’incendie
4. LA COMBUSTION

4.3 COMBUSTION DES SOLIDES

4.31 Combustion vive et combustion lente

La combustion vive est une réaction qui entraîne un dégagement


important de calories avec comme conséquences une forte élévation
de température et une émission d’un phénomène lumineux (flammes).

La combustion lente est une réaction qui entraîne un faible


dégagement de calories avec peu d’élévation de température, des
phénomènes lumineux presque nuls et une absence totale de flamme.

La combustion vive, à l’inverse de la lente, consomme rapidement la


quantité d’oxygène qui lui est nécessaire.

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Les risques d’incendie
4. LA COMBUSTION

4.3 COMBUSTION DES SOLIDES

4.32 Combustion spontanée

La combustion spontanée a lieu sans cause apparente d’échauffement.


Certains corps riches en carbone et facilement oxydable produisent de
la chaleur sous l’effet de certaines dispositions (amas de chiffon gras,
stock de charbon, etc.,). L’oxydation peut aussi être engendrée par des
micro-organismes (fermentation dans les tas de foin par exemple).

L’oxydation débute lentement, elle dégage un peu de chaleur qui


accélère la réaction, d’où un plus grand dégagement de chaleur.

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Les risques d’incendie
4. LA COMBUSTION

4.3 COMBUSTION DES SOLIDES

4.32 Combustion spontanée (suite)

Si la chaleur dégagée par les réactions d’oxydation est dissipée moins


vite qu’elle n’est produite, c’est la combustion spontanée lorsque le
point d’ignition est atteint.

La combustion spontanée peut se développer lentement mais aussi


être rapide, parfois à forme explosive pour les corps qui contiennent un
excès d’oxygène et au sein desquels il y a rupture d’équilibre.

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Les risques d’incendie
4. LA COMBUSTION

4.4 FACTEURS AFFECTANT LA VITESSE DE COMBUSTION

4.41 Etat de division de la matière

Pour une même masse, la vitesse de combustion est fonction du


rapport surface / volume du combustible (un tas de copeaux brûle plus
vite qu’une bûche).

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Les risques d’incendie
4. LA COMBUSTION

4.4 FACTEURS AFFECTANT LA VITESSE DE COMBUSTION (suite)

4.42 Disposition de la matière et des matériaux

La vitesse de propagation de la combustion dépend de facteurs


géométriques (épaisseur, surface, forme plane, tubulaire, etc.) mais
aussi de sa disposition dans l’espace (position verticale, etc.) et par
rapport à d’autres éléments (papier peint collé sur un mur).

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Les risques d’incendie
4. LA COMBUSTION

4.4 FACTEURS AFFECTANT LA VITESSE DE COMBUSTION (suite)

4.43 La température

L’influence de la température sur la vitesse des réactions chimiques est


connue depuis longtemps. On peut estimer que la vitesse des réactions
d’oxydation est approximativement doublée pour chaque
accroissement de température de 10°C.

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Les risques d’incendie
4. LA COMBUSTION

4.4 FACTEURS AFFECTANT LA VITESSE DE COMBUSTION (suite)

4.44 Autres facteurs


- l’humidité : facteur d’accélération de la
vitesse d’oxydation ;

- teneur en oxygène ;

- catalyse (modification de la vitesse de réaction chimique produite par


certaines substances, les catalyseurs, qui se retrouvent intactes à la fin
de la réaction ;

- inhibition (phénomène d’arrêt, de blocage ou de ralentissement d’un


processus chimique.
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A) Combustion et incendie
5. PROPAGATION DE LA COMBUSTION

5.1 PAR TRANSMISSION DE CHALEUR

5.11 Rayonnement

Tout corps chauffé émet de l’énergie sous forme d’ondes


électromagnétiques et un tel rayonnement peut être absorbé par un
autre corps sous forme d’énergie thermique. Après réception, ce corps
émet à son tour une certaine énergie tout en gardant une partie de
celle initialement reçue.

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Les risques d’incendie
5. PROPAGATION DE LA COMBUSTION

5.1 PAR TRANSMISSION DE CHALEUR


5.12 Conduction
C’est le mode de transmission de la chaleur dans la masse du matériau. La
transmission de chaleur se fait de proche en proche sans aucun transfert de
matière.

Le phénomène de conduction est inéluctable. La mauvaise conductibilité


d’un matériau n’est pas une garantie de sécurité. Aux pertes près, l’énergie
calorifique reçue par un matériau sera diffusée dans toute sa masse.
L’égalisation des températures ne sera qu’une question de temps. C’est
pourquoi une surveillance attentive et prolongée du matériau ou du « point
chaud » est nécessaire même à grande distance du foyer ou de la zone de
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travail.
Les risques d’incendie
5. PROPAGATION DE LA COMBUSTION

5.1 PAR TRANSMISSION DE CHALEUR

5.13 Convection

Au contraire du rayonnement et de la conduction, la convection est le


transport de chaleur lié au mouvement d’un fluide. Dans un incendie la
convection joue un rôle important (appel d’air frais par le foyer) et
contribue aussi à son alimentation par apport continu d’oxygène.

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Les risques d’incendie
5. PROPAGATION DE LA COMBUSTION

5.2 PAR DELECEMENT DES SUBSTANCES EN COMBUSTION

5.21 Par les gaz


Dans un feu où n’existent que des flammes dites de diffusion, la
combustion est souvent incomplète et limitée à l’apport d’air frais. Il
subsiste dans des nappes de gaz dont la combustion est étroitement
liée à l’apport du comburant. La combustion de ces nappes peut se
poursuivre sur une distance notable avec parfois rupture de flamme
donc d’extinction, puis réinflammation à une distance variable par
nouvel apport d’air frais.
Les distances d’action de ce mode de transfert peuvent être grandes
ce qui peut faire croire à l’existence de plusieurs foyers, le phénomène
pouvant se produire dans le sens horizontal ou vertical. 28
Les risques d’incendie
5. PROPAGATION DE LA COMBUSTION

5.2 PAR DELECEMENT DES SUBSTANCES EN COMBUSTION

5.22 Par les liquides

Le transfert direct est un peu à craindre (en prévention, stockages


implantés dans des cuvettes de rétention pouvant contenir le produit
répandu). Mais l’épandage qui augmente la surface d’évaporation accroît
le développement des flammes.

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Les risques d’incendie
5. PROPAGATION DE LA COMBUSTION

5.2 PAR DELECEMENT DES SUBSTANCES EN COMBUSTION

5.23 Par les solides

- brandons : fragments de solides en ignition pouvant franchir suivant la


force du vent des distances souvent importantes ;

- escarbilles : petites particules incandescentes. Leur danger se limite à


quelques mètres.

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Les risques d’incendie
B) Notions essentielles (Combustibilité -
Incombustibilité - Inflammabilité – Ininflammabilité)

1. COMBUSTIBILITE

La combustibilité d’un corps est la propriété qu’il a de pouvoir brûler,


c’est-à-dire de se consumer par le feu.

La combustibilité est influencée par :

- le rapport entre le volume et la surface du corps ; un matériau


finement divisé a un rapport volume / surface faible et brûlera
facilement ;

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Les risques d’incendie
B) Notions essentielles (Combustibilité - Incombustibilité -
Inflammabilité – Ininflammabilité)

1. COMBUSTIBILITE (suite)

- le degré hygrométrique ; l’eau contenue dans un matériau nécessite une


certaine quantité d’énergie calorifique pour être dissipée ; un matériau
sec brûle plus rapidement que s’il était humide ;

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Les risques d’incendie

B) Notions essentielles (Combustibilité -


Incombustibilité - Inflammabilité – Ininflammabilité)

1. COMBUSTIBILITE (suite)

- le pouvoir calorifique : plus un matériau dégage de calories, plus vite


se propage l’inflammation aux objets et matériaux qui l’entourent.

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Les risques d’incendie
B) Notions essentielles (Combustibilité -
Incombustibilité - Inflammabilité - Ininflammabilité)

2. INCOMBUSTIBILITE

L’incombustibilité est la propriété que possède un matériau de résister


à l’ignition. Il ne brûle pas et ne dégage pas de vapeurs inflammables
en quantité suffisante pour s’enflammer au contact d’une source de
chaleur quelconque.

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Les risques d’incendie
B) Notions essentielles (Combustibilité -
Incombustibilité - Inflammabilité - Ininflammabilité)

3. INFLAMMABILITE

L’inflammabilité est la propriété d’un matériau qui s’enflamme.

L’inflammabilité dépend de l’état du matériau et de son emploi.

Une feuille de papier est inflammable. Elle prend feu au contact d’une
flamme. Mais si on l’applique sur un mur à l’aide de colle et qu’on la
laisse sécher, on pourra présenter la même flamme, le papier ne
brûlera pas.
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Les risques d’incendie
B) Notions essentielles (Combustibilité -
Incombustibilité - Inflammabilité - Ininflammabilité)

3. INFLAMMABILITE (suite)

Un fumeur peut bien éteindre sa cigarette ou son allumette en la jetant

dans un bac d’essence disposé en plein air et lorsque la température

ambiante ne dépasse pas 15° à 20°. Par contre l’expérience ne serait

pas à tenter si elle était exécutée dans une chambre mal ventilée et

bien chauffée.

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Les risques d’incendie
B) Notions essentielles (Combustibilité -
Incombustibilité - Inflammabilité -
Ininflammabilité)

4. ININFLAMMABILITE

L’ininflammabilité est la propriété d’un matériau dont la décomposition

s’effectue sans production de gaz inflammables ou de flammes et

cesse dès que disparaît la source de chaleur.

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Les risques d’incendie

C) PROTECTION DES MATERIAUX

La protection des matériaux a pour but d’améliorer le comportement au


feu des matériaux et éléments de construction ; d’une part la réaction
par ignifugation, d’autre part la résistance par isolation thermique.

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Les risques d’incendie
C) PROTECTION DES MATERIAUX
1 IGNIFUGATION

L’ignifugation est une opération qui consiste à modifier les caractères


d’inflammabilité des matériaux. C’est un traitement qui agit
essentiellement sur la facilité d’inflammation, sur la vitesse de
combustion et sur la vitesse de propagation du feu.

En retardant les effets du feu sur le matériau, cette opération rend


moins dangereux le comportement au feu de ce matériau.

L’ignifugation, consiste à lui incorporer certaines substances ou à le


recouvrir d’un enduit protecteur approprié. Elle ne rend pas
incombustible le matériau traité. 39
Les risques d’incendie
C) PROTECTION DES MATERIAUX

1 IGNIFUGATION
1.1 Qualités des produits ignifugés
En dehors de leur propriété d’empêcher ou tout au moins de retarder la
combustion, les produits doivent posséder un certain nombre de
qualités :

- avoir un bas prix et être d’application facile ;

- ne pas altérer les matériaux ;

- ne pas être vénéneux, ni corrosifs ;

- ne pas être altérés par le temps ;

- adhérer parfaitement aux matériaux. 40


Les risques d’incendie
C) PROTECTION DES MATERIAUX
1 IGNIFUGATION

1.2 Principaux produits

Parmi les nombreux produits ignifugeants, les principaux sont :

- les sels ammoniacaux (sulfate, phosphate, etc.) ;

- le tungstate de soude, le borax, le chlorure de magnésium ;

- les peintures à base d’amiante ou de laque d’éther.

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Les risques d’incendie

C) PROTECTION DES MATERIAUX


1 IGNIFUGATION

1.3 Techniques employées


Les techniques habituellement employées sont diverses :

- injection à cœur ;

- trempage ;

- brossage avec des sels en solution aqueuse ;

- badigeonnage ou application de peinture ou de vernis ignifugés ;

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Les risques d’incendie
C) PROTECTION DES MATERIAUX
1 IGNIFUGATION

5.13 Techniques employées (suite)

- traitement à l’aide de sels qui, pénétrant suffisamment dans le

matériau donnent une ignifugation acceptable.

L’ignifugation offre d’intéressantes possibilités de diminuer ou de


retarder l’inflammation d’un matériau combustible. Elle ne dure qu’un
certain temps, fonction du produit et du procédé employés et doit être
renouvelée périodiquement pour assurer efficacement le retard contre
les effets de la chaleur que l’on attend de cette opération. 43
Les risques d’incendie
C) PROTECTION DES MATERIAUX

2 ISOLATION THERMIQUE

L’isolation thermique a pour but de protéger les matériaux et éléments


de construction contre l’action des flammes et de la chaleur.

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Les risques d’incendie
C) PROTECTION DES MATERIAUX

2 ISOLATION THERMIQUE

2.1 Les isolants thermiques

La liste des isolants thermiques est importante mais les principaux


sont : le plâtre, l’amiante ciment, les revêtements à base de fibres
minérales et végétales, des panneaux (vermiculite et perlite - pical -
fibralith, etc.) les différentes peintures intumescentes, etc.

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Les risques d’incendie

C) PROTECTION DES MATERIAUX


2 ISOLATION THERMIQUE

2.2 Propriétés des isolants thermiques


Pour réaliser efficacement le rôle qui lui est dévolu un bon isolant
thermique doit :
- posséder un coefficient de conductibilité thermique très bas :
- avoir une bonne résistance mécanique ;
- être étanche à la vapeur ;
- être invulnérable aux insectes et rongeurs ;
- avoir une mise en œuvre facile.

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Les risques d’incendie
C) PROTECTION DES MATERIAUX

2 ISOLATION THERMIQUE

2.2 Propriétés des isolants thermiques (suite)

Les isolants thermiques résistent longtemps à l’action d’un feu intense.

Par exemple : un poteau métallique soumis à un essai de résistance au


feu se déforme en moins de 10 minutes. Protégé par une peinture
intumescente, il reste stable au feu pendant plus de 30 minutes.

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Les risques d’incendie
D) COMPORTEMENT AU FEU DES MATERIAUX
(Notions essentielles)

1. UNITES MESURES

Conformément aux normes françaises NF X 02-001 et NF X 02-006


(édition août 85), l’unité SI (système international) d’énergie, de travail
ou de quantité de chaleur est le joule : symbole J.

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Les risques d’incendie
D) COMPORTEMENT AU FEU DES MATERIAUX
(Notions essentielles)

2. POUVOIR ET POTENTIEL CALORIFIQUES

2.1 POUVOIR CALORIFIQUE

C’est la quantité de chaleur dégagée par 1 kilo de matériau lors de sa


combustion complète.

- 1 kg de bois = 17 MJ ;

- 1 kg de fioul= 42 MJ.
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Les risques d’incendie
D) COMPORTEMENT AU FEU DES MATERIAUX
(Notions essentielles)

2. POUVOIR ET POTENTIEL CALORIFIQUES

2.2 POTENTIEL CALORIFIQUE

C’est la quantité de chaleur dégagée lors de la combustion complète


de l’ensemble des matériaux contenus dans un volume connu.

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Les risques d’incendie
D) COMPORTEMENT AU FEU DES MATERIAUX
(Notions essentielles)

2. POUVOIR ET POTENTIEL CALORIFIQUES

2.2 POTENTIEL CALORIFIQUE (suite)

Le potentiel calorifique d’un local est donc directement lié à la quantité


et au pouvoir calorifique des matériaux présents.

Plus un local a un fort potentiel calorifique et plus les risques d’incendie


et de propagation du feu sont importants.

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Les risques d’incendie
D) COMPORTEMENT AU FEU DES MATERIAUX
(Notions essentielles)

3. COMPORTEMENT AU FEU

L’évolution d’un feu qui a pris naissance dans un local est tributaire
d’un ensemble de phénomènes complexes que l’on peut ramener à :

- un contenu, c’est le potentiel calorifique présent. Dans ce cas c’est


essentiellement la combustibilité des matériaux qui intervient.

Cette notion est appelée la REACTION AU FEU des matériaux ;

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Les risques d’incendie
D) COMPORTEMENT AU FEU DES MATERIAUX
(Notions essentielles)

3. COMPORTEMENT AU FEU (suite)

- un contenant, c’est la capacité d’un volume et de ses constituants à


contenir le feu un temps donné. Dans ce cas, le feu continuant à se
développer, les parois délimitant le local ou le bâtiment doivent offrir
une résistance suffisante pour le contenir.

Cette notion est appelée la RESISTANCE AU FEU des éléments de


construction.
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L’explosion
De nombreuses substances sont susceptibles, dans certaines
conditions, de provoquer des explosions. Ce sont pour la plupart
des gaz et des vapeurs. Une explosion peut s’apparenter à une
combustion. Elle se caractérise par sa violence et sa soudaineté.

Une explosion est une réaction de combustion qui se déroule à une


vitesse élevée et s’accompagne d’une élévation notable de
pression. Elle nécessite trois composantes pour se produire : un
combustible, un comburant et une source d’énergie. La libération
d’énergie est amplement suffisante pour propager la réaction de
combustion à l’ensemble du mélange combustible et comburant.
L’explosion
Le mélange d’une vapeur combustible avec l’air (comburant)
crée parfois des situations de brassage des molécules qui rend la
combustion très rapide et donc très violente : c’est une explosion.

La quantité d’énergie libérée par explosion n’est pas


nécessairement supérieure à celle d’une simple combustion. En
revanche, cette énergie est libérée en très peu de temps, donc avec
une grande puissance (la puissance est la quantité d’énergie libérée
par unité de temps).
L’explosion

Le point éclair d’un produit est la température minimale à laquelle, dans


des conditions d’essais spécifiés, le produit donne suffisamment de gaz
inflammable capable de s’enflammer momentanément en présence
d’une source d’inflammation.

Les limites d’inflammabilité se définissent comme suit :


L’explosion
- Gaz et vapeur

Un mélange gaz-air ou air vapeur n’est susceptible d’exploser


que si la concentration est comprise dans le domaine d’explosivité.
Trop peu concentré, le mélange ne peut exploser ; trop concentré,
c’est le comburant qui fait défaut et l’explosion n’est pas non plus
possible. On définit ainsi la Concentration Limite Inférieure
d’Explosibilité (LIE) et la Concentration Limite Supérieure
d’Explosibilité (LSE).

La concentration stœchiométrique est celle qui permet une


combustion complète sans excès d’air.
L’explosion
- Les poussières

Comme pour les gaz, on définit pour chaque type de poussière une
concentration minimale explosible dans l’air au-dessous de laquelle
l’explosion ne se produit pas. Les concentrations maximales
d’explosion de poussières sont moins bien définies que les LSE
(Concentration Limite Supérieure d’Explosibilité) des gaz.

- La température d’auto inflammation

C’est la température minimale à laquelle un mélange, en proportion


convenable, s’enflamme spontanément.

Cette température est plus souvent comprise entre 250 et 650°C pour
les gaz et entre 300 et 700°C pour les nuages de poussières.
L’explosion

Les conséquences des explosions sont des effets de


surpression, dus directement ou non à la propagation
d’une onde de choc, des effets thermiques brefs et
intenses entraînant des brûlures, ainsi que des effets liés
à la projection de débris.

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