Les Formations Au Commerce International (PDFDrive)
Les Formations Au Commerce International (PDFDrive)
Les Formations Au Commerce International (PDFDrive)
AU COMMERCE
INTERNATIONAL (CI)
Le défi de la préparation
à l’interculturel
La mobilité européenne
des apprentis
Sommaire
Livret 1
Pages
INTRODUCTION LE COMMERCE INTERNATIONAL DANS LES PME-PMI : LES DEFIS A RELEVER ........ 3
Livret annexe
Principaux lieux de formation au Commerce International en France
En France, les formations internationales ont une image élitiste (ou bourgeoise), car en plus d’une
certification au niveau des langues elles apportent des choix importants de carrière : management,
marketing, commerce et autres spécialités. Il existe de nombreux types d’écoles de commerce à
BAC + 3 et BAC + 5 qui répondent en totalité ou partiellement aux besoins des entreprises.
Le coût de ces formations est excessif, car elles nécessitent de nombreux stages et études à
l’étranger. C’est donc une population aisée qui s’oriente vers ce type d’études en espérant des
salaires de départ élevés et des opportunités de carrière internationales plus évolutives et plus
valorisantes. Cependant, les formations au Commerce International, quoique plus demandées, ne
sont pas majoritaires.
Les élèves issus de ces écoles supérieures de commerce et assimilées trouveront, le plus souvent,
des emplois dans de grandes entreprises ou dans leurs filiales. Les PME-PMI n’offrent pas de jobs
suffisamment attractifs pour attirer des candidats en nombre suffisant à la sortie des grandes écoles
spécialisées à l’International.
A noter qu’il devient nécessaire de faire une différenciation entre les « Formations Internationales »
et les « Formations au Commerce International » (CI), plus orientées vers l’import-export.
Ces entreprises recherchent des jeunes opérationnels, d’un coût adapté, pour leurs services Import-
Export et souhaitent un nombre plus important de jeunes, aguerris, et formés pour répondre à la
mise en avant de l’exportation.
Dans cet esprit, les nouvelles formations proposées par l’enseignement public devront développer,
en plus des bases théoriques, une meilleure pratique des langues et de l’interculturel. La
préparation à l’interculturel est un défi à relever, car sa mise en œuvre actuelle nécessite des
moyens financiers importants et un rallongement du temps des études.
L’apprentissage a son rôle à jouer, car c’est un bon moyen d’acquérir les pratiques professionnelles
et de permettre aux jeunes d’origine sociale moins favorisée de suivre des cursus en Commerce
International.
L’ensemble des PME-PMI souhaite que l’enseignement des langues au lycée soit amélioré et que
soient mis en place des stages linguistiques avant le BAC.
Cette étude donnera un aperçu des formations internationales en France et une illustration des
préparations à l’approche interculturelle. Dans les derniers chapitres, nous donnerons des
indications pour mieux adapter, aux besoins des PME-PMI, les formations universitaires et
techniques au Commerce International, ainsi que des possibilités offertes par l’apprentissage pour
la mobilité internationale.
• Au départ, nous avons consacré un temps important à rencontrer des spécialistes et des
étudiants sur des salons, en particulier le « Salon des Formations Internationales ». C’est ainsi
que l’amalgame actuel entre les formations internationales et les formations au Commerce
International nous est apparu.
• Nous avons dressé une cartographie systématique des formations CI avec l’aide du MOCI et du
CIDJ (voir Livret Annexe).
• A partir d’une sélection d’écoles, un approfondissement a été entrepris avec le Web et
la documentation des écoles. Une autre distinction est apparue : celle du « marché bourgeois »
de la formation internationale (CCI, ESCI…) et celle du « marché public » (BTS CI au lycée,
(BAC + 3/5 à l’UNIVERSITE…)
• Un important travail de compilation a été effectué : études, ouvrages économiques
et ethnologiques. Le Centre Français du Commerce Extérieur CFCE (nouvelle appellation :
UBIFRANCE) nous a facilité l’accès à une bibliographie importante.
• L’enquête téléphonique auprès de plusieurs centaines de PME-PMI a permis de souligner les
points clés qui intéressaient « l’entreprise exportatrice ».
Ces différentes sources ont été recoupées et se rejoignent, en particulier sur deux points :
1. En France, l’offre de formation est complexe et il ne suffit pas d’opposer les « écoles
bourgeoises » aux « écoles publiques », même si l’offre de ces dernières en pratique et en
interculturel est insuffisante.
2. Il est plus facile de trouver des candidats multilinguistes à proximité des 20 grandes villes
universitaires françaises. Ce phénomène paraît être lié à l’existence de campus internationaux
dans ces villes qui proposent des démarches inspirées du « melting- pot à l’anglo-saxonne ».
Pour l’apprentissage
• Contact avec les PME-PMI d’accueil pour faire une mini enquête sur la mobilité internationale
pratiquée et les problèmes rencontrés.
• Contacts avec des directeurs pédagogiques pratiquant des formations au Commerce
International (CI) par apprentissage.
1
LE COMMERCE EXTERIEUR FRANÇAIS EN CHIFFRES
Cinquième exportateur mondial avec un chiffre d’affaires de 324 milliards d’euros et une part de
l’ordre de 4,8 %, la France laisse les places principales aux Etats-Unis (10,8 %), à l’Allemagne
(9,5 %), au Japon (6,5 %) et à la Chine (5,1 %).
Au niveau des principaux importateurs, la France est au 5e rang mondial avec une balance
commerciale presque équilibrée.
Espagne : 32,3
Allemagne : 47,2
Les « must » européens
Allemagne
Royaume-Uni : 30,4 Espagne
Grèce : 2,8
Royaume-Uni
Autriche : 3,1
Italie
Suisse : 10,6
Pays-Bas : 12,4
Belg. – Lux. : 26
Source - Douanes
(voir chapitre 6)
A défaut d’explorer l’ensemble de ces possibilités, nous donnons en exemple l’étude de 3 pays
européens représentatifs : l’Italie, le Royaume-Uni, l’Allemagne.
2
LES METIERS DU COMMERCE INTERNATIONAL (CI)
EN PME-PMI
Le développement international des entreprises passe par des femmes et des hommes qui ont
l’énergie pour commercialiser des produits, des services et permettre ainsi la réalisation de projets
dans des pays de culture et de traditions différentes.
Ces métiers sont apparus dans les entreprises au moment où le marché national ne suffisait plus à
assurer leur essor.
Aujourd’hui, la France fait partie des premiers exportateurs mondiaux et, avec la mise en place de
l’Europe, les PME-PMI sont de plus en plus concernées par le Commerce International.
L’ASSISTANT(E) EXPORT
Il seconde le responsable export, notamment pour le suivi des problèmes logistiques, réglementaires
et financiers.
Il prend en charge la totalité du processus de vente : détecter en amont les clients potentiels,
prospecter, établir les conventions après avoir négocié les prix, les quantités et les modalités de
paiement… Il veille au respect des délais de livraison et de règlement.
Le commercial export est en contact permanent avec ses clients étrangers, chez qui il se rend
souvent. Il doit donc connaître leur culture, leurs habitudes de travail et de négociation.
L’ACHETEUR EN IMPORT-EXPORT
Tâches principales :
L’acheteur international est chargé :
Tâches ponctuelles :
Traduction de documents de communication de l’entreprise et rôle d’interprétariat auprès de
clients et fournisseurs étrangers.
CI = Commerce International
1
LES FORMATIONS DU BTS A BAC + 5
L’offre de formation au Commerce International
Chaque année, le mensuel « l’Étudiant » organise un salon des formations internationales. Ce salon
attire les jeunes des classes de terminale préparant le BAC ou une classe préparatoire et ceux qui
préparent un DEUG à l’Université. L’offre de formations est large, mais elle concerne plutôt les
formations à l’International pour ceux qui désirent acquérir un profil multiculturel avec l’objectif
de travailler dans des entreprises internationales.
Il nous a donc paru utile de recenser les établissements qui avaient un profil plus axé sur le
marketing et le Commerce International (CI).
Nous avons regroupé en 2 familles les établissements qui proposaient des programmes dédiés au CI :
ESCI / ACI
ECG ...................................................................... 30
Ecoles spécialisées et équivalents ..... 25
Ceci souligne l’importance du BTS CI qui est présent dans un site de formation sur 2.
CI = Commerce International
BTS CI, principalement en lycées
153
60
Livret annexe
Dans les pages suivantes, nous allons vous présenter les différents types de formations en nous
inspirant de cette classification.
Sources : CIDJ : Les Métiers du Commerce International, LE MOCI N° SPECIAL Avril 2003,
ONISEP : Après le Bac 2003
GROUPE 1
FORMATIONS GENERALES, AVEC UNE OPTION CI,
le plus souvent rattachées à l’apprentissage des langues :
GROUPE 2
FORMATIONS TOTALEMENT CI,
le Commerce International est l’essentiel du programme :
ECOLES SUPERIEURES
UNIVERSITES
GROUPE 1
LES FORMATIONS INTERNATIONALES
(Partiellement CI)
Groupe 1
Le BTS a pour objectif de former les cadres intermédiaires des services export des entreprises. Les
jeunes issus de cette formation se verront confier des postes d’assistant du responsable export, de
commercial export, d’acheteur, de chargé des transports internationaux…
En général, leur rôle sera de conquérir des marchés extérieurs, de gérer des opérations d’import-
export et d’encourager les implantations à l’étranger.
Cette formation est ouverte aux élèves issus des baccalauréats STT et généraux qui possèdent un
bon niveau dans deux langues vivantes étrangères.
Le plus fréquemment, le BTS CI se prépare au lycée public ou privé. L’apprentissage des langues
peut se faire en laboratoire avec des professeurs confirmés. Cependant, la réussite de cette
formation internationale passe par une période de pratique à l’étranger avant le BAC.
Certaines écoles spécialisées dans les formations internationales se sont dotées de moyens
importants pour les formations en langues dont vont bénéficier sur place les élèves qui préparent un
BTS CI :
Ces écoles ont une forte expérience des formations internationales et ont développé des
réseaux avec des pays étrangers. Certaines préparent au BTS CI et il serait souhaitable que
leur exemple inspire davantage les lycées.
− Pour apprendre les langues étrangères, la première facilité consiste à aider les jeunes à
effectuer, au minimum, 3 mois de stage dans des entreprises étrangères. Ceci suppose
la mise en place et le maintien d’un réseau interactif international.
− Parallèlement à la préparation de ce diplôme, certaines écoles souhaitent faire
acquérir aux jeunes une réelle expérience du terrain et des connaissances
interculturelles. Ce projet initial « d’aventure humaine » permet, en plus, de motiver
les jeunes à s’inscrire dans cette formation.
− A noter qu’en ce qui concerne la préparation du BTS CI une minorité seulement de
lycées propose des moyens de préparation interculturelle par l’expérience ou par
l’introduction d’intervenants issus des pays concernés.
− Par contre, les méthodes pédagogiques se modernisent et utilisent des équipements
variés : multimédia, TV… pour palier l’absence de réalités internationales.
LE PROGRAMME DU BTS CI
Malgré sa courte durée, on peut considérer que le BTS CI est un diplôme approprié à l’International.
Les jeunes qui suivent ce cursus vont consacrer 70 % de leur temps à l’apprentissage des langues, à
des formations au Commerce International et aux stages en entreprises.
Langues étrangères 20 %
− 2 langues vivantes étrangères
Il s’agit bien d’un diplôme professionnel qui permet de s’insérer de suite dans la vie active ou de
continuer ses études.
− soit en incluant dans les modules de langues une approche pour favoriser l’ouverture vers
l’étranger ;
− soit en proposant des enseignements sur le Commerce International avec des stages en France
et à l’étranger avec la réalisation d’une étude sur l’export.
Après 3 ans d’études supérieures, en relation permanente avec l’univers professionnel et à travers
des stages en entreprise, les étudiants des EGC bénéficient d’une insertion rapide sur le marché du
travail.
L’enseignement pluridisciplinaire apporte quelques bases à ceux qui sont attirés par le Commerce
International.
• 2 langues obligatoires.
• Une formation aux bases du Commerce International.
• Un stage de 3 mois à l’étranger en 2e année.
• La possibilité de passer le Bachelor (diplôme européen reconnu à BAC + 3) dans une université
anglaise.
En outre, dans l’apprentissage des langues, les étudiants sont formés par des professeurs natifs et
ont libre accès au laboratoire multimédia.
3 % des élèves choisissent l’International, après leur diplôme, dans des fonctions d’assistant et de
commercial export.
La plupart des EGC proposent l’apprentissage dès la 1ère année, car le coût de la scolarité dans ces
écoles est élevé. L’apprentissage s’adresse à des jeunes issus de familles dont le pouvoir d’achat se
situe dans la moyenne.
Certaines régions ont besoin d’une internationalisation croissante pour assurer le développement de
leurs entreprises.
− Des modules en marketing, négociation et stratégies à l’International ainsi que des cours de
techniques export et finances internationales.
Durant certaines périodes, les cours sont dispensés en langue anglaise par des consultants
professionnels ;
− Une expatriation de 5 mois aux Etats-Unis et une mission de 2 mois dans un pays
de leur choix, le contact fréquent avec des « étudiants étrangers » pour permettre aux
étudiants de développer les qualités et les compétences nécessaires à l’exercice du métier dans
un environnement multiculturel ;
− La possibilité de faire des stages à l’étranger et des missions à l’export permet aussi de franchir
une nouvelle étape dans la pratique professionnelle des langues étrangères (6 à 12 mois de
pratique externe).
Pour placer l’International au cœur du projet de l’étudiant, l’Ecole Atlantique a créé des liens avec
4 universités américaines, tout en encourageant les relations avec les pays de l’Est.
Ce type d’établissements de niveau BAC + 5, très implanté en France, n’est pas directement orienté
vers le Commerce International, mais il dispense à chaque élève une ouverture sur l’environnement
international.
Les 3 années de formation restent globales, cependant, la totalité des étudiants est invitée à faire
des séjours à l’étranger et à bénéficier d’options à l’International :
Les formations à l’International, à l’ESC, ne sont pas des formations qui convergent à 100 % vers le
Commerce International.
Ainsi, l’ESC de Grenoble, qui a développé sa stratégie internationale avec des moyens
considérables, donne les informations suivantes sur les jobs de sortie :
On peut en déduire qu’environ 20 % des étudiants sortant d’une ESC choisissent le Commerce
International.
(Salaire brut moyen de départ du jeune diplômé ESC = 33.000 €/ an)
GROUPE 2
LES FORMATIONS SPECIALISEES
au Commerce International
(100 % CI)
Parmi le large choix de formations proposé par les Chambres de Commerce et d’Industrie, les ACI
ont l’originalité d’être spécialisées à 100 % dans le Commerce International.
Les Académies Commerciales Internationales (ACI), dont l’établissement principal est situé à
NEGOCIA – PARIS, ont l’avantage :
d’être tournées vers les entreprises qui exportent ;
de proposer un cursus en 3 ans, tout à fait cohérent, avec les diplômes de l’Union Européenne ;
80 % des jeunes diplômés décrochent un emploi rapidement.
ainsi qu’aux bacheliers justifiant d’une expérience professionnelle dans le domaine commercial
d’au moins 3 ans pour la formation continue.
TRONC TRONC
COMMUN COMMUN
FORMATION
SPECIALISEE
et double diplôme
Semestre d’étude
TRONC
COMMUN Stages Stages
de 3 à 5 mois de 3 à 6 mois
Stages France et étranger France et étranger
1 à 2 mois
Périodes d’études à l’étranger, immersion professionnelle d’un an et stages à l’étranger sont des
éléments essentiels de réussite pour maîtriser la négociation et le marketing dans un environnement
international et concurrentiel.
Dès la 1ère année : 3 mois à l’étranger pour parfaire son niveau linguistique, culturel et
économique.
→ Amélioration du score au TOEFL.
En 2e année : l’ACI accueille pendant 6 mois des étudiants étrangers et crée ainsi une ambiance
cosmopolite. Beaucoup de cours sont dispensés en anglais et l’on travaille en équipes
pluriculturelles. Les ACI sont situées dans des villes où il existe des campus cosmopolites.
Ces programmes ont été conçus dans le cadre des dispositifs européens SOCRATES/ ERASMUS
qui offrent aux étudiants des bourses d’études pour partir étudier à l’étranger durant une
période de 3 mois à 1 an.
Ceci impose une réflexion sur les coûts d’acquisition des diplômes internationaux de commerce où
les langues et la formation interculturelle sont incontournables.
A l’image des EGC, qui sont bien implantées dans le tissu des PME-PMI de Province, les ACI (ou
équivalents) semblent correspondre aux besoins en collaborateurs import-export des entreprises
moyennes.
Comparées à l’important réseau d’écoles supérieures de commerce, ces écoles spécialisées dans le
Commerce International ne sont pas très nombreuses en France.
Quelques dizaines d’entre elles, tout au plus, sont centrées sur le Commerce International, alors
que l’appellation Ecole Supérieure Internationale désigne des formations au management ou
pluridisciplinaires.
La plupart de ces formations pratiquent des coûts de scolarité élevés : de 4.000 € à 6.500 € par an,
sans compter les dépenses de mobilité tout aussi importantes. Seules les familles ayant un pouvoir
d’achat très élevé pourront assumer sur une période allant de 3 à 5 ans ces obligations financières.
Les élèves qui sortent de ces écoles supérieures vont-ils rechercher un job en PME-PMI ?
Cela ne paraît pas être le cas le plus fréquent, à la différence des BAC + 5 (DESS) qui sortent de
l’université et qui sont disponibles pour des postes de cadres opérationnels en PME à l’International.
Le modèle ACI, plus moderne, est dérivé des formations ESCI en BAC + 5. Ceci explique les
nombreuses ressemblances que l’on peut constater, d’autant que les ESCI sont plus anciennes et
qu’elles disposent d’une pratique plus importante de l’International.
Groupe 2
En 2002, 4.922 inscriptions pour des élèves ayant un bon niveau de départ en langues après le
BAC.
1 120 places
e
Par ailleurs, il existe une procédure REUSSITE pour entrer directement en 2 année
(10 à 20 par an pour l’ESCE).
2. L’apprentissage à l’ESCE
En partenariat avec PME APPRENTISSAGE (CFA de la CGPME), l’ESCE propose à 30 étudiants de
2e cycle (3e et 4e année) la possibilité de signer un contrat d’apprentissage de 2 ans, ce qui
leur permet d’être totalement exonérés du coût de la formation et de bénéficier d’une
rémunération comprise en 41 % et 61 % du SMIC.
Parmi les nombreux IUT qui préparent le DUT Techniques de commercialisation, certains proposent
un diplôme de 3e année : le DUCI.
Ce diplôme donne une idée des transformations qui vont compléter le BTS CI avec la mise en
application des licences européennes en 3 ans (système LMD).
Objectifs
Spécialisation au Commerce International en une année. Ouvert également aux étudiants qui
possèdent un diplôme technique pour acquérir ainsi une double compétence.
Les étudiants ne sont pas mis en situation multiculturelle, ce qui leur aurait permis de
s’entraîner à la pratique des langues, à la négociation, au management.
Absence d’intervenants natifs et d’un environnement d’étudiants étrangers pour
maintenir une bonne immersion linguistique en France.
Le nombre d’universités étrangères partenaires ainsi que le réseau international sont
faibles.
Le développement interculturel est laissé à l’étudiant, c’est le stage de 6 mois qui
doit apporter la pratique interculturelle et le développement personnel, ce qui paraît
insuffisant, car les stages d’effectuent majoritairement en France.
A noter que les coûts de scolarité et de mobilité sont très faibles comparés aux écoles privées.
Par ailleurs, ce type de diplôme universitaire peut être préparé selon différents régimes : FPC,
Formation scolaire, apprentissage… ce qui permet d’en développer l’audience auprès d’une
population plus large.
Stratégie internationale
Mercatique de base
Droit commercial, législation française et
L’entreprise dans la mondialisation communautaire
315 heures Vente et négociation
Qualité, normes à l’exportation
Gestion prévisionnelle
Statistiques et mathématiques appliquées
Un rapport de stage et une soutenance orale sont indispensables pour obtenir le diplôme.
Alors que les formations précédentes au CI avaient pour objectif d’apporter aux étudiants des bases
universelles pour le Commerce International, les licences PRO proposent des programmes aux
objectifs très spécialisés et parfois propres à un métier :
Par exemple :
Licence PRO 1 – Approches interculturelles des marchés internationaux
Licence PRO 2 – Commerce de gros et commerce international
Licence PRO 3 – Echanges internationaux
Licence PRO 4 – Adjoint du responsable export
Licence PRO 5 – Collaborateurs des activités internationales
Conditions d’admission
Cette licence peut être organisée en formation initiale, FPC et apprentissage. Elle s’adresse aux
diplômés de niveau BAC + 2 disposant d’une première qualification dans le domaine commercial
(DUT/TC/BTS Action CO…)
Pour obtenir une harmonisation européenne des diplômes, il est proposé un découpage
en semestres, avec une unité de compte commune pour les diplômes. Ce sont les ECTS, pour les
non anglophones, système européen de transfert de crédit.
Un semestre vaut 30 crédits ; 180 crédits sont nécessaires pour décrocher une licence et 120 crédits
supplémentaires pour le master.
Programmes d’enseignements
Objectifs
Former des professionnels de l’import-export, polyvalents, flexibles et mobiles, qui accompagneront
le développement de l’entreprise en matière de promotion et dans toutes les opérations liées à
l’International.
de niveaux I et II
Plus précisément, une dizaine d’IUP (Instituts Universitaires Professionnalisés) préparent des
formations orientées vers le Commerce International. Par ailleurs, les DESS connaissent un bon
développement dans ce secteur.
A titre d’exemple, vous trouverez ci-après le programme d’une formation MASTERE spécialisée en
négociation internationale.
Les cadres issus de diplômes spécialisés en Commerce International, de niveau BAC + 4 et BAC + 5,
trouvent des emplois dans les administrations, les grandes entreprises, l’enseignement et les
PME-PMI. Collaborateurs dans des postes sédentaires, ils constitueront par leurs connaissances
multiples un précieux appui à la direction et aux commerciaux itinérants.
Les PME-PMI éloignées des grandes villes qui ont des difficultés à trouver des
collaborateurs pour l’International réservent un bon accueil aux candidatures provenant
de l’enseignement public (BTS CI, DU, DESS…).
Conditions d’admission
Le cursus
Durée du programme : 8 mois de cours + 4 mois de stage d’application et rédaction d’une thèse
professionnelle.
Enseignements et actions :
LES ENSEIGNEMENTS
1 Importance du profil d’entrée
500 heures minimum de cours / an en CI
LES LANGUES :
Professeurs : natifs, TOEIC
3 Cours en anglais
Environnement multiculturel en France – Campus
Vie à l’étranger
PROPOSER
L’IMMERSION UN DISPOSITIF
INTERCULTURELLE MINIMUM
MASSIVE POUR FACILITER LE
DEVELOPPEMENT
Longue
INTERCULTUREL
et coûteuse
DE TOUS
A B
L’ENQUETE TELEPHONIQUE
sur le Commerce International
auprès des PME-PMI
1
L’ENQUETE TELEPHONIQUE : CI EN PME-PMI
La méthode utilisée
La plupart des formations internationales étant destinées aux moyennes et grandes entreprises,
il nous est apparu essentiel de connaître le point de vue des PME-PMI sur les formations
internationales.
Nous avons donc contacté un nombre représentatif de PME-PMI pour élaborer l’image réelle des
besoins des services export de ces entreprises à taille humaine.
Pour préparer ce travail d’étude par téléphone, il a fallu faire une sélection des cibles à contacter
et mettre au point un canevas d’entretiens adapté à nos objectifs.
Dans ce secteur, ce sont généralement des cadres de haut niveau qui sont chargés du Commerce
International : ingénieurs, informaticiens, architectes, directeurs de projet… Pour cela l’entreprise
recherche un double profil : Technique et Commerce pour la négociation internationale. Les
assistantes de ces services sont le plus souvent des secrétaires bilingues, voire trilingues.
Test n° 3 - L’INDUSTRIE
Dans la branche industrielle, les produits et l’approche commerciale sont assez bien définis et tout
au long de l’étude c’est ce segment qui a apporté le plus de renseignements aux enquêteurs par
téléphone.
Deux enquêtrices ont interviewé les entreprises à l’aide d’un questionnaire correspondant à la
situation.
Total des entretiens réalisés = 170 après exploitation de 600 cibles qualifiées.
Cependant, c’est la partie concernant l’INDUSTRIE qui a servi de base au dépouillement statistique :
• Les questions ouvertes et les différents compléments ont été exploités avec les techniques de
l’analyse de contenu.
Cette étude ne dure que quelques minutes, n’hésitez pas à poser des questions si vous le souhaitez.
Voilà, on peut y aller.
Ets : ...............................................................................................................................
Ville : ...........................................................................................................................
Activité : ................................................................................................................... Taille :.........................................................
% à l’export : .......................................
Responsable 1 : ...................................................................... Fonction : ..............................................................................
Q1) Pouvez-vous nous parler, dans les grandes lignes, de votre activité à
l’International ? (passer vite)
Services : .................................................................................................................................................................................
...................................................................................................................................................................................
Importation : .................................................................................................................................................................................
...................................................................................................................................................................................
Notes
Et en Europe ?
Q4) D’après vous, quelle formation devraient recevoir les commerciaux exports
destinés aux PME/PMI ?
..............................................................................................................................................................................................................................
Q8) A titre personnel, y a-t-il certains pays que vous connaissez mieux que
d’autres ? Si oui, lesquels ?
Cela vous intéresserait-il de connaître les travaux sur l’interculturel que nous
allons faire sur ce pays ?
OUI NON
Définition interculturel : ce qui concerne les rapports, les échanges entre cultures. Exemple : ce qu’un Français doit
connaître des Italiens s’il désire avoir de bonnes relations commerciales avec eux.
2
LE DEPOUILLEMENT DE L’ENQUETE
Le traitement des QCM PME-PMI
142 questionnaires exploités (hors secteur des services)
Entreprises exportatrices
Les questions
Q1. Avec quels pays avez-vous le plus d’échanges ?
Europe ...................................... 58,0 % Afrique - Maghreb ........................ 4,2 %
Etats-Unis ............................... 16,0 % Autres .................................................... 13,3 %
Extrême-Orient.................. 8,5 %
Avec les autres pays, les échanges réguliers sont nettement moins importants.
A peine 10 % des entreprises consultées ont trouvé facilement une solution pour ce
type de recrutement. Certaines affirment que les CCI ne remplissent pas leur rôle à
ce niveau.
Q6. Quel est le rôle des langues dans la formation des commerciaux ?
Très important ................... 79 % Important ............................................ 20 %
Les entreprises exigent un bon niveau en langues, dès le départ.
Langues utilisées :
− Anglais 93 %
− Avec une 2e langue qui peut être l’espagnol, l’italien, l’allemand, pour l’Europe.
% %
1. Comment vendre dans chaque pays ? 53,5 5. Le mode de vie des habitants 34,0
2. La relation économique de la France 41,0 6. La vie des affaires et des entreprises 23,0
avec le pays
7. Le profil du consommateur et la 22,0
3. La négociation 36,5 consommation
4. La recherche des premiers contacts 35,0 8. Adapter son image, son habillement 16,0
Autres…
EN RESUME
La synthèse des questionnaires téléphoniques réalisée à partir du QCM et des différents
entretiens peut se résumer en quelques points :
Les PME-PMI qui exportent accordent beaucoup d’importance aux langues (80 %), à la
qualité de la relation commerciale et à la mobilité occasionnelle.
Les services export préfèrent des technico-commerciaux ou des personnels possédant la
double compétence : PRODUITS + COMMERCE.
La connaissance des mentalités et des cultures étrangères provient, selon ces
entreprises, de la pratique et de l’expérience. Cependant, les responsables interviewés
souhaiteraient avoir plus de connaissances sur l’interculturel et des exemples de
formations dans ce domaine.
Les PME-PMI ont beaucoup de difficulté à trouver, pour l’International, des collabora-
teurs compétents.
Il faut distinguer différents espaces à l’International :
− L’EUROPE. C’est le plus courant pour les PME-PMI.
− Les pays anglo-saxons (Amérique du Nord…)
− Les pays d’Orient ou musulmans.
− L’Asie, l’Extrême-orient, l’Inde…
− L’Amérique du Sud, etc.
Les entreprises travaillent sur 3 niveaux pour réussir à l’export : la mise au point de
produits de qualité, le développement des réseaux avec chaque pays, la recherche de
collaborateurs compétents et disponibles.
Aujourd’hui, les PME-PMI rencontrent des difficultés à mettre en place des collaborateurs
efficaces au niveau du Commerce International et sont obligées de financer une période
d’adaptation assez longue.
L’échantillon utilisé pour cette étude nous a permis d’avoir la composition suivante :
− 45,5 % de B to B Des produits et des services pour répondre aux besoins directs des
entreprises et des administrations.
Nous avons effectué des tris croisés à l’aide du logiciel utilisé pour le dépouillement des
questionnaires, ce qui nous a permis de comparer le profil des PME exportatrices en
fonction de leurs marchés extérieurs.
B to C B to B
Pour réussir à l’export - Produits Organisation
- Collaborateurs CI
L’APPROCHE INTERCULTURELLE
SECTION 1
Présentation de différentes
approches interculturelles
Quand, en juin 1944, les GI’s débarquèrent en Normandie, tous étaient munis d’un petit guide
faisant part de l’étonnement qui pourrait être le leur dans leur marche pour la libération du
territoire (notamment la pauvreté des Français et les odeurs dans les villages traversés) et les
relations à entretenir avec la population de la France occupée.
Depuis, la « préparation à l’interculturel » est un thème qui s’est renforcé, notamment avec le
développement de la mobilité internationale, l’ouverture des marchés et la mondialisation des
échanges. Trop nombreuses sont les entreprises qui se contentent de conseiller la lecture
d’opuscules ou de digests du type « les 101 conseils pour réussir en Papouasie Nouvelle-Guinée » ou
des formations d’une journée traitant en quelques heures la culture chinoise, l’apprentissage du
chinois courant, la vie des affaires, les conditions de vie pratique…
Il peut s’agir d’un pari bien présomptueux ou d’une formation « alibi » mise en place par certains
DRH. Est-ce mieux que de ne rien faire ? Le débat est ouvert.
Aujourd’hui, ces formations doivent s’intéresser au phénomène interculturel, c’est-à-dire à la
confrontation des cultures et de leurs composantes. En caricaturant, il s’agit de montrer que ce qui
nous paraît normal en France ne l’est pas nécessairement dans les autres pays.
Nous, Français, avons souvent tendance à croire que notre culture universelle est facilement
transposable à l’étranger… En réalité, nous baignons dans un « moule culturel » propre dont nous ne
mesurons pas toutes les conséquences. Les difficultés d’exportation du cinéma français en sont
un exemple.
La formation interculturelle doit donc être le vecteur à la fois d’une prise de conscience et d’une
réelle action pour « casser » ce moule.
Elle doit permettre au futur expatrié de comprendre que la perception du temps, de l’espace, la
gestion des hommes, les rapports hiérarchiques, la transmission des connaissances et l’ensemble
des comportements sont en réalité la manifestation des valeurs fondamentales d’une culture. Ces
valeurs ont elles-mêmes été forgées par la géographie, l’histoire, l’expérience collective... qu’il est
indispensable de connaître pour comprendre et intégrer les comportements et attitudes
d’aujourd’hui.
La formation interculturelle doit devenir une priorité pour les entreprises à vocation
internationale.
Les dysfonctionnements sont fréquents du fait de blocages et d’incompréhensions culturelles.
Essayez seulement de faire travailler ensemble un Italien et un Néerlandais (et nous ne sommes
qu’en Europe…) sans préparation préalable !
Comme bien souvent, les anglo-saxons ont bien saisi le phénomène et ses enjeux depuis longtemps.
Les français sont en passe de le découvrir.
L’approche ethnographique montre que les choix des entreprises, pour une meilleure production,
reposent sur les conceptions de la bonne manière de vivre en société et que ces conceptions sont
marquées par des traditions différentes selon les pays. L’approche culturaliste met l’accent sur la
diversité et l’autonomie de chaque culture plutôt que sur l’unité de la famille humaine. Il existe
ainsi plusieurs débats sur le concept de culture.
L’UNIVERSEL ET LE PARTICULIER
On oppose les approches qui mettent l’accent sur le développement de l’universalité de la culture à
celles qui insistent sur les particularismes. A noter qu’avec le développement des nouvelles
technologies dans le commerce mondial le concept de diffusion culturelle et d’acculturation, c’est-
à-dire d’adaptation d’une culture par un groupe d’une autre culture, se vérifie de plus en plus.
La clé de la culture se retrouve le plus souvent dans sa dimension matérielle (vêtements, ustensiles
de cuisine et leur fabrication) qui témoigne d’une pensée, d’un savoir-faire et de rituels.
La langue, à ce niveau, constitue l’instrument majeur pour représenter le mieux possible la réalité.
Les cultures sont en perpétuelles interactions. Il ne s’agit pas d’entités isolées sans contact les unes
avec les autres. La culture traditionnelle et les sociétés modernes peuvent évoluer par un biais
matériel, par exemple par le développement rapide des nouvelles technologies de l’information
et de la communication.
L’observation participative joue un rôle important. Elle consiste à vivre une culture de l’intérieur, à
développer l’apprentissage des langues, à identifier les catégories symboliques et à pratiquer une
synchronisation avec les individus de l’autre culture.
Aussi, la gestion du temps pour réaliser ces apprentissages est l’une des clés de la formation
interculturelle.
Le monde n’est pas tout noir ou tout blanc, principe relationnel d’un côté, principe fonctionnel de
l’autre, mais il est plutôt constitué d’un mélange des deux où les valeurs de la relation cèdent peu
à peu la place aux valeurs de la fonction utilitaire.
Ainsi, le principe fonctionnel du travail n’est pas interprété de la même façon dans les pays
industrialisés. Nous avons choisi quelques cas représentatifs à l’intérieur du monde industrialisé :
Roumains, Français, Allemands, Japonais.
− le marketing international
− la communication à l’étranger
− la prospection et la négociation internationale
Dans le cadre de ce survol des méthodes existant à l’interculturel, nous allons faire quelques
rappels techniques :
LA COMMUNICATION A L’INTERNATIONAL
En plus des difficultés provoquées par un climat de concurrence tendue, l’entreprise, dès qu’elle
aborde les marchés étrangers, subit un déficit d’image, de notoriété, qui donne à la communication
interculturelle une importance majeure.
A l’International, la difficulté tient au choix et à la définition des actions à mener pour obtenir un
résultat positif. La connaissance de ces objectifs qualitatifs est particulièrement délicate dans la
mesure où l’entreprise est séparée de sa cible par des barrières linguistiques et culturelles.
Si la standardisation des produits est envisageable, dans certaines zones, celle de la communication
semble beaucoup plus difficile à mettre en place. Tout message qui joue sur le registre émotionnel
fait appel à l’imaginaire, à un vécu et à un ensemble de valeurs qui ne sont pas universelles. Voici
quelques remarques pour améliorer la communication interculturelle :
Les images ont forgé leur « sens » au cours de l’évolution et du développement des sociétés.
Elles n’ont souvent de valeur que dans leur contexte.
Chaque culture définit un ensemble de valeurs communes qui aboutissent en quelque sorte à un
code de bonne conduite.
Certains actes et certaines attitudes sont bannis, alors que d’autres constituent la norme et le
« socialement acceptable ».
Toute mise en scène du quotidien doit être crédible et correspondre aux règles de vie de la
culture-cible.
Exemple : dans un film publicitaire pour la Peugeot 206 SW, un jeu avec chewing-gum a été
jugé inopportun pour les pays soucieux de l’hygiène buccale et a été remplacé par un jeu avec
un noyau de cerise.
Toutes les entreprises françaises qui commercialisent des produits alimentaires dans une autre
langue savent combien il est difficile de nommer leurs produits dans les différents langages.
Par ailleurs, « rendre » le sens d’un message suppose un talent d’écriture et d’adaptation au
lecteur étranger.
La traduction devient alors, pour partie, une « nouvelle conception » du message, une
« tradaptation » qui concilie le travail linguistique et l’adaptation à la culture destinataire.
La négociation internationale
Le syndrome de l’iceberg :
Arts - Littérature
Musique classique et traditionnelle
Jeux – Cuisine – Habillement – Habitat
Les normes : elles peuvent être techniques (consignes) ou formelles (règles de bonne conduite),
mais la plupart des normes sont implicites. C’est la partie immergée de l’iceberg : expressions
faciales, traitement du temps et de l’espace, position du corps… qui sont autant de comportements
inconscients de l’individu.
Ce n’est que confronté à la différence que l’on prend conscience de ses propres modèles culturels.
Exemple : se tenir trop près d’un Américain ou le regarder fixement dans les yeux le rend très mal à
l’aise.
Les sous-cultures
La culture d’un individu s’enrichit d’autres patrimoines culturels qui lui viennent de son entreprise,
de sa famille, de son métier, de ses passions, de ses voyages…
1 4
Culture Culture nationale :
d’entreprise Allemand, Canadien
...
2 Culture 5
Culture Culture métier :
familiale de Ingénieur, NTIC
Commercial, secrétaire
négociateur
3 6
Loisirs : Culture passion,
Sport, musique, voyages Religion, Danse…
Etc.
Par ailleurs, les sous-cultures sont autant de portes d’entrée entre les personnes : foot, voile,
NTIC…
• La vision du temps :
L’anthropologue Edward T. Hall a pris conscience qu’il existait de grandes différences dans la
façon dont les individus perçoivent le temps. Il a distingué deux grands types de perception du
temps : le temps monochronique et le temps polychronique.
Dans les cultures polychroniques : le temps est plus diffus, moins tangible.
Dans cette conception, c’est l’individu qui prime sur le programme. La personne polychronique
a, de ce fait, tendance à effectuer plusieurs tâches en même temps : téléphoner, taper un
rapport et parler par signes à son assistante...
Cette vision du temps est partagée par les cultures latines, orientales et asiatiques.
• Le contexte :
− Les personnes polychroniques baignent dans une culture implicite et plus affective.
− Les monochroniques préférent une culture explicite plus axée sur l’information formelle et
donnant aux faits et au déroulement un rôle central.
Le mot « contexte » peut aussi être employé pour désigner les cadres généraux d’une culture
ou d’une sous-culture : par exemple les hommes d’affaires italiens veulent être traités comme
des gagnants et ils sont fiers de leur inventivité. Une incompréhension sur ces propositions
implicites peut bloquer le bon déroulement de la négociation.
Aussi, lors de la mise en place d’une formation à la préparation interculturelle, il faudra inclure
davantage de méthodes actives et de travaux d’entraînement pour les jeunes afin de
rééquilibrer les formations « ex cathedra » telles qu’elles sont actuellement développées à
l’université, à défaut d’une pratique réelle de l’interculturel.
CONCLUSION DE LA SECTION 1
« Un minimum de pratique pour l’Interculturel »
Double diplôme
Pour la formation universitaire qui apporte de bonnes bases théoriques, le défi à relever reste celui
de la pratique interculturelle à l’étranger sans pour autant reproduire le schéma des écoles
supérieures en place. L’apprentissage est également un moyen d’introduire de la pratique
professionnelle dans les formations universitaires.
SECTION 2
Le défi de la préparation à l’interculturel
avec des budgets modérés
L’Union Européenne est une mosaïque de cultures fortement marquées par les religions.
• La culture catholique et latine en France et dans la partie sud de l’Europe : Italie, Espagne,
Portugal…
• L’anglicanisme en Grande-Bretagne qui a donné naissance à la culture mondiale anglo-saxonne.
• Le modèle luthérien en Allemagne, au Danemark, en Suède, aux Pays-Bas.
L’Europe est marquée par l’émergence récente de la religion musulmane, qui est portée par une
forte démographie.
De nombreux autres modèles arrivent de l’Est avec l’Europe Centrale, en particulier les modèles
dérivés de la religion orthodoxe.
Cependant, les écarts de cultures se réduisent petit à petit et la tendance est à l’uniformisation
avec l’utilisation de l’anglais et des Nouvelles Technologies de l’Information et de la
Communication (NTIC) qui jouent un rôle effectif de sous-culture universelle.
Au plan mondial, la préparation à l’interculturel paraît beaucoup plus difficile lorsqu’il s’agit
d’aborder les relations avec les autres grandes religions : islamiques, hindouistes, bouddhistes ainsi
que l’ensemble africain… cependant, il s’agit le plus souvent d’adapter la culture anglo-saxonne des
affaires à ces cultures particulières.
Devant l’évolution de l’Europe, nous devons apprendre à vivre ensemble et, pour cela, découvrir un
nouveau « savoir-vivre » qui propose un « dénominateur commun ». Cependant, on ne peut
demander à des personnes différentes de créer ce savoir-vivre en bonne harmonie, sans y
consacrer un certain temps. En ce qui concerne les moyens mobilisables, il faut tenir compte de
l’orientation française qui propose une « école pour tous », quasiment gratuite mais davantage
tournée vers des formations intellectuelles que vers les nécessaires pratiques de la vie en société.
A côté du travail éducatif classique, il faut aussi produire des OUTILS pour améliorer l’efficacité des
formations pratiques interculturelles :
2. LE CONTEXTE CULTUREL
− Les traits spécifiques − Les symboles
− La famille − L’éducation
− Les universels et les différences culturelles − Les femmes
− Les points sensibles − Etc.
Afin de montrer l’intérêt de cette démarche, nous allons vous donner trois exemples de
présentation des pays européens : l’Italie, le Royaume-Uni et l’Allemagne.
La présentation des pays sous cet angle peut d’ailleurs être l’occasion de réfléchir à la création de
GUIDES SPÉCIALISÉS (Livres + CD) avec l’objectif de faire gagner du temps aux étudiants tout en
améliorant la qualité du message.
Taux de chômage : environ 9% Espérance de vie : 82,9 ans pour les Femmes,
76,7 ans pour les Hommes
Principaux Clients :
1er : Allemagne (14,5%) Nombre de régions : 20
2ème : France (12,2%)
3ème : Grande-Bretagne (6,7%) Grandes villes : Milan, Turin, Naples
Le pays consacre seulement 1% de son PIB à la recherche et au développement et pourtant les entreprises sont
innovantes. Le relationnel a gardé un rôle important, car tout tourne autour de la négociation.
Dans les biens de consommation, les marques étrangères ont du mal à s’implanter car la concurrence est vive.
Cependant, dans les grandes villes, les produits français tels que les voitures compactes, la lingerie féminine… ont du
succès. Certaines grandes surfaces se développent : Grand Optical, Carrefour, Auchan, et bientôt Leclerc par le biais
d’investissements croisés.
LE CONTEXTE
La culture italienne étant très proche de la culture française, les
cadres des deux pays ont peu de difficultés à travailler ensemble. Il y
HISTOIRE ET CULTURE a cependant quelques points qui peuvent entraîner des incompréhen-
sions ou des erreurs de jugement et, de ce fait, gêner les relations
d’affaires :
− Certains Italiens son attachés à leurs particularités régionales.
L’unification de l’Italie, avec Rome
comme capitale, date de 1870. Les − Les hommes d’affaires italiens veulent être traités comme des
différences séculaires entre les gens qui réussissent bien, malgré l’instabilité politique.
régions resteront marquées : le Nord − Les Italiens ont trouvé leurs propres solutions pour la gestion et
se montre soucieux de protéger sa le management (même s’il existe encore une économie parallèle)
prospérité industrielle face à la et sont fiers de leur inventivité et de leur réactivité.
stagnation économique d’un Sud
agricole aux structures sociales
archaïques.
LA VIE SOCIALE
L’univers professionnel est dissocié de la vie personnelle qui, elle,
LES INSTITUTIONS est réservée aux amis proches.
Le 20e siècle a été marqué par Les repas : identiques aux rythmes français mais il faut faire preuve
l’époque mussolinienne et le régime d’une bonne éducation.
totalitaire, de 1922 à 1945. Les pourboires : pas de différence, sauf pour les taxis qui attendent
10 %.
La république sera instaurée par
référendum en 1946. Les invitations : c’est un honneur, il faut soigner sa tenue et
montrer son plaisir. La courtoisie exige d’arriver 10 minutes en
L’Italie a connu depuis plus de avance avec un cadeau.
50 gouvernements et des épisodes
L’étiquette à la française conviendra.
de terrorisme intérieur. Malgré
cette grave instabilité politique, Les conversations : vos hôtes souhaiteront vous connaître, abordez
l’Italie connaît une croissance des sujets culturels et personnels. Pensez à envoyer un mot de
rapide et est devenue une puissance remerciement.
mondiale qui compte.
Les relations d’affaires entre Italiens et Français sont faciles et
courantes, mais il faut se défaire d’un sentiment de supériorité au
bénéfice d’une bonne attention et même d’une admiration.
LES TRAITS SPECIFIQUES
La famille joue un rôle majeur dans L’IMAGE ET LE VETEMENT
la culture italienne et les valeurs :
loyauté, fidélité, respect des C’est un point clé qui indique le niveau de pouvoir et le statut social.
parents… se retrouvent à tous les Prodige du design et de la haute couture, l’Italien est très soucieux de
niveaux de la vie des affaires. son image et l’habillement est pour lui une preuve de goût et de bonne
éducation. Il existe un code pour les vêtements et les accessoires.
Les ménages italiens accordent de
l’importance à la flexibilité et à la
réactivité qui doivent toujours être LA RELATION INTERPERSONNELLE
accompagnées d’un raffinement et
Travailler sous la pression et jongler avec plusieurs tâches à la fois
d’une originalité personnels.
peut être un moyen de prouver sa valeur. Par contre, la ponctualité est
Les formations d’ingénieurs sont de règle en affaires, tout comme la courtoisie.
les plus recherchées. Un dirigeant La distance interpersonnelle à adopter sera différente selon l’Italie où
italien se doit d’être cultivé, car la l’on se trouve : dans le Nord, on maintient la distance et il faut
culture, qui fait partie intégrante de s’attendre à terminer le travail vers 19 h, voire 20 h.
la formation des étudiants, est Avec les Italiens du Sud, il est parfaitement normal d’être proche de
traitée comme une nécessité sociale son interlocuteur, comme en famille, et même d’être familier et de le
et professionnelle. toucher.
Quels consommateurs, quelles entreprises, comment négocier avec un Italien ?... même
si les démarches sont proches de celles que nous pratiquons en France, certaines
précautions simples sont recommandées.
LE CONSOMMATEUR ITALIEN
L’importance du « paraître », l’attachement à la beauté et à la morale sont
trois caractéristiques du comportement d’achat en Italie, qui se révèle assez souvent
impulsif. Le consommateur italien a une bonne propension à la consommation, même si
un quart de la population garde une attitude plus traditionnelle. Ainsi, les
consommateurs du Sud achèteront des biens moins élaborés et auront une sensibilité
supérieure au prix.
Système Politique :
Monarchie Constitutionnelle, membre de l’UE
LE CONSOMMATEUR BRITANNIQUE
Le niveau de richesse par tête est équivalent à la
moyenne européenne, cependant des différences
significatives existent au sein de la population L’IMAGE ET LE VETEMENT
entre les revenus les plus faibles et les plus élevés
Un homme d’affaires anglais consacre beaucoup
et entre les régions.
d’attention et d’argent à sa mise. Il se doit
L’alimentation et le logement sont les principaux
d’être très soigné mais sans rien d’extravagant.
postes de dépenses, mais leurs poids diminue dans
Les Anglais reconnaissent très vite le statut
le budget total. Les taux de croissance de
social de leurs interlocuteurs. La cravate
dépenses les plus élevés sont relatifs aux services
signale souvent l’école ou l’université qu’a
de loisirs et aux frais automobiles.
fréquenté son porteur. Les chaussures doivent
Protection du consommateur : être parfaitement bien entretenues.
Les intérêts du consommateur britannique sont
protégés par un cadre législatif assez complet. Les
clients s’attendent donc à trouver dans les
commerces des produits et des services de qualité.
LES ENTREPRISES
VENDRE AU ROYAUME UNI BRITANNIQUES
Avant tout, il faut parler en anglais ! Les systèmes de gestion varient d’une
Les réunions de travail se déroulent plutôt le société à une autre :
matin dans une salle de réunion autour d’un - dans les entreprises traditionnelles, la
café que lors d’un repas d’affaires. hiérarchie est importante avec cependant
moins d’échelons qu’en France. Le mana-
Avant la réunion de travail, l’acheteur anglais gement se veut plutôt dirigiste et un patron se
aura étudié le dossier et n’oubliera jamais son doit d’être efficace, de faire des bons choix
objectif pendant toute la discussion : évitez de stratégiques et de se montrer ferme. Pourtant
rester dans le vague et de changer d’argumen- les cadres, jouent un rôle clé dans la prise de
tation en cours de négociation. décision.
- Il existe un nombre croissant d’entreprises,
La communication écrite est importante. Elle
au management plus moderne, plus participa-
doit être précise et concise.
tives avec un nombre d’échelles hiérarchiques
En ce qui concerne le comportement, l’Anglais très réduit. Les relations internes sont plus
bien élevé n’aime rien de ce qui permet de se informelles et les décisions prises collégiale-
faire remarquer : parler fort, gesticuler, ment.
vouloir convaincre à tout prix,… tout cela est Si la délégation est de règle, les managers
absolument à proscrire. anglais doivent répondre de leur gestion tous
les trimestres ce qui les amène à se concentrer
Il y a moins de difficultés à communiquer sur des projets à court terme, avec une
lorsque les managers étrangers sont des recherche de résultats immédiats.
femmes. Le code de courtoisie anglaise leur Les ouvriers sont largement syndiqués et les
accorde un certain nombre d’avantages. Les conflits sociaux sont encore nombreux.
femmes représentent au Royaume-Uni presque
la moitié de la population active et il a de
nombreux cadres.
Le marché allemand est toujours en stagnation économique, la marge de manœuvre reste étroite. Cependant, il est
peut-être opportun de s’intéresser au développement des services aux entreprises et aux municipalités, en raison de
la tendance générale à l’externalisation et du retard du pays dans ce domaine.
LA RELATION INTERPERSONNELLE
LES TRAITS SPECIFIQUES
Les Allemands sont monochroniques, dans leur vie professionnelle et
C’est le sens de l’ordre et du détail
qui domine la vie des Allemands. Ils dans leur vie privée. Le temps joue un rôle dans la prise de décision :
font preuve de conservatisme, par les présentations et les négociations doivent toujours faire référence
goût de la sécurité, ils n’aiment pas le au passé et présenter tous les aspects à long terme.
changement pour lui-même et Il est clair que la plus grande ponctualité est nécessaire.
rejettent l’improvisation. Ils sont La journée de travail commence tôt, est coupée de courtes pauses,
planificateurs, perfectionnistes et par d’un repas rapide et se termine de bonne heure.
tradition historique peu mobiles. La distance interpersonnelle est plus grande qu’en France et l’espace
L’éducation : la formation d’ingénieur personnel est sacré. On peut mesurer l’importance d’une personne au
est considérée comme la meilleure. nombre de portes à ouvrir pour l’atteindre !
Par ailleurs, le système de l’appren-
tissage est extrêmement répandu. La communication écrite tient une grande place dans la vie des
Ceci peut expliquer que les jeunes affaires allemandes. Il faut notifier par écrit tout ce qui a été décidé.
managers sont plus âgés que leurs En ce qui concerne la communication orale, les Allemands désirent
équivalents français qui peuvent faire recevoir une information complète, construite et sans surprise.
figure « d’étudiants ». Cependant, ne soyez pas étonnés s’il y des blancs dans la conversation.
L’humour n’est pas de mise dans la vie des affaires.
L’IMAGE ET LE VETEMENT
LE CONSOMMATEUR ALLEMAND
Les Allemands ont tendance à s’habiller d’une façon
- Un niveau de vie globalement élevé qui provient du assez classique ou régionale, avec des vêtements
travail, une valeur respectée par les Allemands. La part impeccables. Le gris est fréquent. L’excentricité et
du budget familial consacrée aux dépenses essentielles le laisser-aller sont considérés comme des signes de
ne correspond plus qu’à la moitié du revenu, mais cette légèreté. Il n’est pas admis de quitter sa veste
consommation reste toujours disparate. pendant une réunion.
- Une population vieillissante qui souhaite mettre à profit
son temps libre. Cette population oblige à redéfinir la
stratégie de conditionnement et de dimensionnement des
produits. On observe également une explosion des loisirs VENDRE EN ALLEMAGNE
et une hausse de la demande pour les voyages, les
activités de plein air, le jardinage, etc. Les relations d’affaires avec les Allemands se
- Des obstacles d’ordre psychologique et financier entre caractérisent par une certaine rigidité et une
l’Ouest et l’Est. absence quasi totale de convivialité. Cela vaut
- Les Allemands ont mis place des organismes chargés de plus particulièrement lors des premiers contacts.
la protection du consommateur dans un marché qui La préparation des rencontres doit être
assiste à des changements importants. Les loisirs et minutieuse.
l’automobile restent des priorités, alors que les Une entrevue professionnelle suppose le
Allemands sont prêts à économiser sur leur alimentation respect de quelques règles :
en fréquentant les « discounts »
- Le temps est une denrée précieuse pour les
Allemands.
- Le négociateur allemand n’attend pas un
interlocuteur, mais une « offre ».
- Tenir compte des heures et des périodes de
LES ENTREPRISES ALLEMANDES l’année.
- Demander avec précision le lieu du rendez-
Les entreprises, y compris les PME, sont très
vous, pour être ponctuel.
structurées et les dirigeants consultent leurs équipes
avant de décider. - Ne pas oublier de mentionner le titre de
Les entreprises traditionnelles, les plus fréquentes, l’interlocuteur : Doktor, Ingenieur…
sont composées de techniciens ayant appris le - Respectez les circuits établis, la fonction
management sur le tas. Ceci peut expliquer la « achat » est reconnue comme primordiale dans
prudence, le goût des procédures et de la stabilité. les entreprises.
En Allemagne, la vie familiale est importante et on
constate qu’il y a peu de femmes dans les Le négociateur commercial :
entreprises. Si elles travaillent, elles doivent faire - Adapter ses documents et ses arguments.
leurs preuves pour obtenir des postes équivalents. - Il faut défendre ses intérêts point par point, se
Le travail en équipe est l’une des clés de la vie montrer ferme.
professionnelle.
- Prévoir des démonstrations.
Dans les réunions, l’ordre du jour est très précis et les
horaires respectés. Ne jamais couper la parole. Les - Pour les négociations importantes, ne pas
présentations doivent être bien conçues, concrètes et envoyer de jeunes cadres, préférer des
simples. Taper du point sur la table est une manière négociateurs expérimentés, connaissant la langue
d’applaudir. et la culture allemandes.
Dans le but de démontrer l’intérêt de réaliser des guides ou mémentos, nous venons de présenter
trois pays représentatifs de groupes culturels européens :
− Le ROYAUME-UNI pour les pays anglo-saxons européens et mondiaux. A noter que la culture
anglo-saxonne se retrouve presque partout dans le Commerce International.
− L’ALLEMAGNE pour les pays germaniques : Autriche, Pays-Bas, Suisse et son influence sur la
Pologne, la Tchéquie, la Hongrie, la Slovaquie.
Pour faire ce travail, nous avons compilé un certain nombre d’études et d’ouvrages axés sur
l’International.
Il est apparu, à l’occasion de cette étude, qu’il serait souhaitable de développer l’édition de guides
interculturels pour les PME-PMI et les étudiants afin de disposer d’outils plus précis, plus adaptés,
ce qui permettrait de gagner du temps au bénéfice de la pratique interculturelle.
OUVRAGES DE REFERENCE
L’APPRENTISSAGE, LE V.I.E.
Pour faciliter la connaissance de ce marché, les CCI (Chambres de Commerce et d’Industrie) avec la
participation d’UBIFRANCE ont édité un CD ROM, TELEXPORT, qui rassemble la totalité des
entreprises exportatrices françaises.
Par ailleurs, dans une étude réalisée par la revue « LE KIOSQUE », le nombre d’opérateurs à
l’import-export est estimé à 141.000 pour l’année 2003, avec une forte concentration des échanges
par les grandes entreprises.
Les opérateurs de moins de 250 salariés, qui sont les plus nombreux, ne sont pas toujours des
opérateurs réguliers du commerce extérieur.
Les institutions du commerce extérieur connaissent bien : les grands secteurs de produits, les
grandes entreprises exportatrices, les pays qui échangent le plus… mais les PME-PMI apparaissent au
second plan et sont souvent absentes des synthèses officielles.
Ce sont les plus grandes entreprises qui réalisent l’essentiel des flux d’échanges. Elles sont
présentes à l’exportation comme à l’importation sur plusieurs zones du globe.
Au palmarès des opérateurs du commerce extérieur 2003, on trouve aux premiers rangs :
l’automobile, Airbus et les compagnies pétrolières (à l’importation). Les entreprises du secteur
technologique et pharmaceutique confirment leur progression.
Pour rapprocher les entreprises exportatrices des formations CI, il serait nécessaire d’améliorer
le ciblage actuel des PME-PMI formatrices assurant l’accueil d’un stagiaire, d’un apprenti ou d’un
jeune diplômé.
A titre indicatif, nous communiquons des chiffres qui pourraient servir à la préparation d’une action
de développement.
LE CŒUR 15 %
Commentaires :
Les élèves des écoles supérieures de commerce et assimilées se destinent aux entreprises les plus
importantes, c’est-à-dire les 15 % effectuant l’essentiel de l’import-export.
Les PME-PMI qui représentent en nombre 85 % des entreprises exportatrices ne possèdent pas toutes
un service import-export permanent. A noter qu’une entreprise qui a 100 salariés au siège social
peut être plus « exportatrice » qu’une entreprise de 500 salariés qui a sa production hors Ile de
France.
La CGPME aurait intérêt à affiner le ciblage des PME-PMI exportatrices, afin d’analyser leurs besoins
et les mettre en relation avec les sites de formation tournés vers les PME-PMI.
Le recensement des « PME-PMI EFFICACES » paraît être une priorité si l’on veut soutenir la
formation des étudiants à l’exportation dans ce secteur.
ECOLES
DE
COMMERCE UNIVERSITES
BTS CI DOUBLE
LYCEES COMPETENCE APPRENTISSAGE
BTS CI - FCIL Origine technique et
BAC + 2 à BAC + 5
scientifique : BTS, DUT,
Ingénieurs …
page 73
Tailles des PME-PMI exportatrices : SERVICES, COMMERCE → 10 à 100 salariés INDUSTRIE → 50 à 250 salariés
5e PARTIE
Dans la mesure où les étudiants formés par les écoles supérieures de commerce (et équivalent) sont
peu accessibles pour les PME-PMI, il devient indispensable de se rapprocher des formations
publiques : lycées, universités, doubles compétences. Quatre grands axes de travail sont à mettre
en place pour faire évoluer la situation actuelle :
La part de l’apprentissage
Elle est encore insuffisante, bien qu’on la retrouve à tous les niveaux : BTS CI, FCIL, Licence
Pro, ESCE… Cependant, certaines « formations bourgeoises » l’utilisent pour réduire les coûts
élevés de scolarité. Au niveau du BTS CI et des universités, il y a des formules à concevoir avec
les CFA pour permettre aux jeunes issus des classes sociales moins favorisées d’accéder aux
métiers du Commerce International et s’y stabiliser.
* Entreprises formatrices : PME-PMI accueillant des apprentis, des stagiaires et des jeunes en
alternance.
Pour les salariés en entreprises désirant s’orienter vers le Commerce International, il existe un
catalogue complet de modules de formation proposés par les Organismes de Formation (OF).
Ces formations n’ont pas pour mission de préparer à un diplôme, mais de transmettre les
compétences nécessaires pour réussir dans une fonction.
La Formation Professionnelle Continue est un moyen adapté pour former les salariés à
l’acquisition de la DOUBLE COMPETENCE (Technique + Commerce International) et à la
préparation à l’interculturel.
3. Les langues
Les lycées se sont dotés d’importants moyens audiovisuels pour la préparation au BAC et au BTS,
mais le nombre d’élèves pratiquant une 2e langue reste encore trop faible pour réussir dans les
échanges internationaux. Il est regrettable que les lycées ne mettent pas en place des cursus
d’échanges pour développer la pratique des langues à l’étranger avant le BAC.
Les PME-PMI françaises et européennes ont un rôle à jouer dans le brassage européen des
jeunes, dès le lycée, même si l’anglais possède déjà une position privilégiée dans le commerce
européen.
Ce brassage pourrait avoir lieu sur le territoire national en favorisant la venue de jeunes
européens, en développant des campus, en multipliant le rôle des professeurs natifs ou en
aidant les échanges européens.
Les langues ont un rôle clé à jouer au niveau de l’interculturel, c’est-à-dire au niveau de la
découverte des autres pays et des techniques pour développer les relations intersociales et
interpersonnelles.
4. La préparation à l’interculturel
Cette nouvelle approche est incontournable car cette dimension, si elle est mal traitée,
peut compromettre le résultat des échanges commerciaux :
Dans un premier temps, les jeunes ont besoin d’être guidés pour s’organiser et réussir
leur développement personnel.
Dans les chapitres suivants, nous ferons des propositions pour faire bénéficier les étudiants
des lycées et des universités françaises, avec l’aide des PME-PMI, d’une aide pour
développer leur préparation à l’interculturel.
Ces cursus scolaires complets, appelés parfois « formations bourgeoises », formant à la gestion, au
management, à la communication, au commerce… ont déjà mis en place des dispositifs élaborés
pour préparer leurs étudiants aux carrières internationales. Même si le Commerce International est
traité dans la plupart des cas comme une option, la totalité de ces jeunes diplômés peuvent
intégrer par la suite, s’ils le souhaitent, un service import-export.
Le cursus scolaire est long : 3 années après une sélection de départ, en particulier par les langues,
éliminant les candidats qui n’ont pas un début de pratique à l’International.
Le défaut de ces formations à caractère tertiaire provient du montant élevé des frais de scolarité et
des coûts excessifs de la mobilité à l’étranger. L’accès à ces écoles est difficile pour les étudiants
dont les familles n’ont pas un pouvoir d’achat élevé.
Les entreprises ayant une activité plus technique vont préférer des profils « double-compétence »,
c’est-à-dire des ingénieurs ou des scientifiques ayant reçu en supplément une préparation au
Commerce International.
Nous allons rappeler le contenu des formations en ESCI qui représentent un modèle au niveau de
la préparation interculturelle, en France. Ce modèle est le plus souvent calqué sur les formations
universitaires anglo-saxonnes et la pratique du « melting pot » dans les grands campus
internationaux.
Formations INTERCULTUREL
théoriques avec pratique des langues
+
12 mois
Langues en labo
C
Professionnel Export
2.000 heures STAGES FRANCE
et assistance personnelle
12 mois
AVANTAGES B
Ces formations apportent aux étudiants une pratique permanente des langues étrangères et de
l’interculturel.
ANALYSE
LE MODELE ECOLE SUPERIEURE DE COMMERCE et ESCI
Préférences à l’entrée
Concours BAC Concours BAC + 2
- Stages linguistiques
- SESAME - Début de pratique internationale
- ACI… - Profil : motivation, disponibilité, endurance
Cursus 3 ans
FORMATIONS
A L’ETRANGER
STAGES
3 ans
6 à 12 mois
et STAGES
A L’ETRANGER
4 ans FORMATION
CAMPUS
France
et étranger Cette partie
peut être traitée
2 LANGUES
(Melting pot) par
- Laboratoire l’apprentissage
- TOEIC…
Pour transposer ce modèle aux jeunes des lycées et des universités, il faudrait améliorer les
performances actuelles dans la formation des langues et le pilotage des stades B et C avec des
moyens nouveaux. C’est sur ce point que les PME-PMI devront rechercher des solutions avec
l’enseignement public.
En France, la part des lycées et de l’université dans la formation aux diplômes du Commerce
International : BTS CI, DU, licence, DESS… est importante et concerne les PME-PMI.
Les établissements scolaires et les enseignants ont des moyens suffisants pour répondre à la
demande :
Par contre, l’étude du « MODELE ESCI » laisse apparaître un décalage important avec la
formation publique en ce qui concerne :
Rappel des moyens utilisés par les ESCI pour le brassage interculturel
A première vue, il apparaît que les solutions lourdes : formations à l’étranger et stages à
l’étranger, représentent actuellement presque le tiers des formations en ESCI. Cette mobilité est
très coûteuse et il est parfois difficile de coordonner les formations internationales à l’étranger
avec le programme mis en place à l’école.
Pour aider le développement interculturel des jeunes qui se destinent aux PME-PMI, il serait
nécessaire de proposer des actions plus précises et mieux structurées.
La pratique de L’IMMERSION MASSIVE A L’INTERNATIONAL reste un moyen réservé aux ESCI qui
disposent de moyens financiers plus importants et d’une durée des études plus longue.
La connaissance de l’International par l’action est un véritable avantage concurrentiel pour les
jeunes. Ceci nécessite un savoir-faire de la part des accompagnateurs et un centre de ressources
spécialisé dans chaque école.
SERVICES RELATIONS ECOLES / ENTREPRISES – STAGES
Réseau d’entreprises et d’universités à l’étranger
Actuellement, la plupart des ESCI propose aux étudiants de réaliser un cursus à l’étranger, sur
mesure, de 6 à 18 mois sur 3 ans, ce qui suppose l’existence d’un important réseau pour mettre
en œuvre les différentes actions.
Proposer des séjours à l’étranger pour développer la pratique des langues et de l’interculturel.
Créer des parcours d’universités internationales pour réaliser une partie des études à
l’étranger. (Système ECTS)
Créer un campus local pour donner l’opportunité de vivre un melting pot au quotidien.
CGPME
LE PARI DU DEVELOPPEMENT DES PME-PMI A L’EXPORT
Ce sont les grandes entreprises qui réalisent l’essentiel des exportations et les écoles supérieures de
commerce se sont organisées pour permettre à leurs élèves de faire carrière dans ce type de
structures.
Les PME-PMI, de leur côté, représentent de nombreux « services à l’import-export » et des
« établissements de formation » mais ces ressources ont besoin d’être adaptées assez rapidement
aux réalités internationales.
LES CAMPUS
de proximité à l’étranger
POINTS CLES
A ce niveau l’AGEFA PME peut créer des partenariats avec les écoles qui désirent acquérir ces
« savoir-faire » et avec UBIFRANCE (ex CFCE)..
7. Le développement personnel
Connaître les clients des autres pays suppose que l’on se connaisse soi-même et que l’on soit
arrivé à un niveau correct de maîtrise de son comportement.
→ Mettre en place des méthodes pour favoriser le développement personnel des étudiants.
CONCLUSION
Dans le cadre d’un supplément aux formations publiques internationales préparées au lycée et à
l’université, la préparation à l’interculturel des étudiants qui se destinent aux PME-PMI peut être
mise en place à partir de deux pôles clés :
2. LA MISE EN PLACE D’UN CENTRE DE RESSOURCES POUR ANIMER (AU NIVEAU DU GROUPE ET AU
NIVEAU DE L’ECOLE) L’ACTION INTERCULTURELLE.
Donner une formation commerciale à des étudiants venus de filières techniques ou scientifiques et
valoriser leur double compétence. C’est l’objectif recherché par les PMI qui ont besoin de technico-
commerciaux à l’export.
Ces formations ont été créées pour répondre aux exigences du marché de l’emploi avec de
nouvelles qualifications entre le niveau de technicien supérieur et celui d’ingénieur. Ces licences
professionnelles et ces DU s’adressent à des BAC + 2 titulaires du DUT ou de BTS scientifiques ou de
DEUG scientifiques. Les formations résolument tournées vers l’International peuvent utiliser le
bilinguisme.
Une motivation est essentielle, ne pas se cantonner au seul domaine technique. Ceci concerne
aussi les professionnels qui se rendent compte qu’une dimension commerciale devient indispensable
à leur évolution de carrière.
Les PME-PMI semblent apprécier particulièrement la double compétence des étudiants. Dans les
grandes entreprises, le niveau technique est celui d’ingénieur ou peut être acquis sur place par les
technico-commerciaux, pendant les premières années.
L’apprentissage intéresse 80 % des entreprises qui utilisent l’alternance pour la préembauche des
jeunes qui ont choisi cette formule de formation.
« L’apprentissage est pour moi l’une des forces de la formation puisque cela permet de mettre
tout de suite en pratique des concepts présentés en cours. Par exemple, quand on parle de
négociation, tant que l’on n’est pas devant le client, il est difficile d’être concret ». Pierre R.
Lors de notre enquête téléphonique, il est apparu que les entreprises « techniques » recherchaient,
à l’instar de l’Allemagne, des profils de technico-commerciaux pour les envoyer dans les pays
étrangers. Le développement maîtrisé des profils « double compétence » à BAC + 3 demanderait un
approfondissement des besoins et des circuits actuels de formation par la CGPME. Ce domaine reste
encore mal connu.
Parmi les 35.000 PME-PMI répertoriées en France par Telexport, notre enquête a précisé les
catégories les plus recherchées :
L’APPRENTISSAGE
et les formations initiales au CI
Actuellement, l’apprentissage est très minoritaire dans les formations au Commerce International.
C’est pourtant un bon moyen de promotion pour les jeunes issus des classes sociales moins
favorisées.
Il faut ajouter que cette formation par l’apprentissage peut convenir à de nombreux niveaux de
formation : de BAC + 2 à BAC + 5.
Le Ministère des Finances MINEFI dispose d’une Direction spécialisée dans le Commerce Extérieur :
la DCE. Ce département comprend 23 Directions Générales (DRCE), 168 postes économiques
présents dans 115 pays :
www.dree.org/iledefrance
− La COFACE – Compagnie Française d’Assurances pour le Commerce Extérieur, qui gère en outre
l’assurance-prospection qui intervient dans les actions à l’étranger (et les salons)
www.coface.fr
− Par ailleurs, chaque région possède une DRCE qui entretient des rapports réguliers avec les
institutionnels et les écoles spécialisées à l’International.
Il nous est apparu que ces organisations partageaient les préoccupations abordées dans cette étude,
malgré l’absence de stratégies et de moyens tournés vers le développement des PME-PMI à l’export.
− les missions confiées aux volontaires sont décidées par l’entreprise (études et actions
commerciales ou techniques).
Le V.I.E. peut jouer un rôle dans la formation interculturelle des jeunes et dans l’apprentissage des
langues. L’ESCE utilise aussi cette formule pour faciliter les stages de fin d’études.
Ce dispositif offre à des jeunes d’horizons variés l’opportunité de s’investir dans une opération
enrichissante à l’étranger et de s’engager dans cette voie si l’essai est concluant.
L’APPRENTISSAGE
ET LE COMMERCE INTERNATIONAL
La mobilité européenne
des apprentis
1
LES PRINCIPALES DIFFICULTES DE L’APPRENTISSAGE
en Commerce International
Cette formule existe à l’état semi expérimental. Elle ne représente que 2 à 3 % des formations CI,
bien qu’elle apporte de nombreux avantages aux apprentis : gratuité de la formation avec un salaire
équivalent à 61 % du SMIC net, un suivi particulier des jeunes par l’entreprise, une pratique des
langues professionnelles en interne et la possibilité d’assurer des missions à l’étranger.
Cependant, des difficultés, que nous développerons dans ce chapitre, tiennent au niveau de la
pratique des langues, requise à l’entrée par les entreprises exportatrices et au niveau des
compétences commerciales nécessaires aux déplacements à l’étranger.
S’il désire se faire embaucher, l’apprenti(e) devra, en 2 ou 3 ans, passer d’une bonne préparation
interculturelle à l’expérience de la mobilité internationale.
L’approche des marchés étrangers est d’autant plus complexe que les différences culturelles entre
interlocuteurs internationaux sont importantes. Cette étude nous a montré que la « non-prise en
compte » de cette dimension peut compromettre les relations d’affaires.
Pour réussir ces opérations internationales, il est essentiel de se synchroniser avec la manière de
conduire les affaires dans le pays d’accueil en prenant des décisions qui tiennent compte des
coutumes, de la façon de gérer le temps, des différences culturelles. En d’autres termes, en tenant
compte de ce qui « unit » et de ce qui « distingue » les hommes. La préparation à l’interculturel
doit tenir compte aussi du niveau d’expérience en mobilité internationale.
Les connaissances interculturelles sont intéressantes, mais il leur manque un 2ème volet, celui de
l’expérience. C’est ici qu’intervient la nécessité de mettre en place une démarche pour développer
rapidement la mobilité internationale chez les candidats aux métiers du Commerce International.
Les apprentis vont partager leur activité professionnelle au sein du service Export, où ils sont en
liaison avec l’International par le téléphone, internet et avec les autres collaborateurs. Quelques
missions à l’étranger seront envisagées en fonction des compétences directes du jeune.
Dans le cas de la mobilité européenne, le schéma d’ensemble se trouve simplifié : par la langue du
travail qui est l’anglais, le rapprochement des cultures et les distances.
2
LA MOBILITE INTERNATIONALE
un enjeu pour la compétitivité française
Le temps des longues missions d’expatriation est révolu. Aujourd’hui, les entreprises combinent
missions courtes et recrutement local.
FILIALE OU
ENTREPRISE COOPERATION
DISTRIBUTEUR
FRANÇAISE ESPAGNOL
Un formateur français
transmet ses compétences à un salarié espagnol
La PME qui exporte a avantage à embaucher des personnes du pays. Par ailleurs, la formule de
l’IMPATRIATION permet de transformer les compétences locales en partant du savoir-faire central.
En 2005, la mobilité, c’est faire des voyages plus courts en s’appuyant sur les agences ou les
partenaires locaux.
LA MOBILITE ET LE MULTILINGUISME
Les Français sont « à la traîne » dans ces deux domaines. Dans le même temps, les recruteurs
cherchent des profils de cadres d’origine internationale (un chinois pour exporter en Chine).
Pour les PME, le recours à l’apprentissage est aussi un moyen de tenter de nouvelles pistes de
développement, c’est-à-dire envoyer ces jeunes sur le terrain à l’étranger pour étudier le marché
et prospecter de nouveaux clients.
La mobilité internationale des apprentis se fera à travers des missions d’études, de la négociation
commerciale ou par le biais d’un stage chez un distributeur étranger.
A la différence des étudiants qui vont créer avec l’école leur propre parcours international : séjours
linguistiques, stages divers, formations dans des universités internationales... l’apprenti mettra en
place, avec son entreprise, un plan de mobilité de 2 à 6 mois.
3
LA MOBILITE EN APPRENTISSAGE
Formations Période
en apprentissage Durée du stage à l’étranger
UNIVERSITE
- Licence Pro BAC + 3 En 3e année
- Maîtrise, DESS BAC + 4 et BAC + 5 En 3e année
En 5e année
LE CAS DU BTS
La période la plus favorable pour les apprentis BTS se situe à la fin de la 1e année mais il peut y
avoir également des missions courtes au cours des 2 années.
En fonction des besoins de la PME et du profil des jeunes, la mobilité internationale va répondre
à 3 schémas :
1. Le schéma professionnel - L’apprenti(e) a une pratique suffisante des langues étrangères ainsi
que des produits de l’entreprise : dans ce cas, la PME peut le baser chez un agent à l’étranger
pour développer les ventes ou le savoir-faire maison (IMPATRIATION) et l’on en attend des
résultats.
2. Le schéma formation - L’apprenti(e) ne possède pas une pratique suffisante des langues et
manque d’expérience pour assurer le commercial de l’entreprise :
Dans ce 2e cas, le jeune est envoyé à l’étranger avec des objectifs linguistiques et également
pour aider le correspondant local.
Le problème du coût de ce voyage est posé par l’entreprise :
soit ce coût est partagé avec les familles,
soit, il faut trouver des subventions : avec le CFA, avec le Conseil régional, avec la
COFACE, avec UBIFRANCE...
Pour les étudiants en apprentissage dans un cursus long, la période propice à l’organisation de
missions internationales coïncide le plus souvent avec la 3e année.
Les apprentis peuvent apporter de bons résultats de l’étranger : étude pour l’ouverture d’une
boutique, étude de marché pour des objets cadeaux, adaptation d’un logiciel de gestion à
l’International, analyse de la concurrence, aide au réseau commercial.
Leur connaissance des règles du jeu de l’export permet de mettre en place des missions longues ou
des voyages courts pour des destinations variées.
Etant donné le coût élevé des transports et de l’hébergement, les apprentis BAC + 3/5 devront
apporter des résultats à leur entreprise, à l’issue de leurs missions longues.
4
COMMENT REALISER LA MOBILITE POUR L’APPRENTI
Aujourd’hui, les directeurs d’études chargés de l’apprentissage CI mettent une condition nécessaire
à la réussite de ce type de cursus, à savoir :
LES CONTREPARTIES
L’ENTREPRISE
export
APPORTE
RECHERCHE Existence d’un
RESEAU INTERNATIONAL
Un jeune opérationnel
rapidement - Siège, filiales
- Distributeurs
- Partenaires
JEUNE
d’un bon niveau L’ASSURANCE DE POUVOIR
en langues REALISER DES STAGES
Préférence pour les séjours
linguistiques ou le travail à l’étranger
avant la formation
1. Anglais
LE JEUNE
2. 2ème langue CI
Pour l’entreprise :
Le jeune doit être capable de pratiquer les langues de suite pour être utile. Etant donné le
coût important des voyages internationaux, les missions prises en charge ne peuvent qu’être
professionnelles : l’apprentissage n’a pas pour objectif de financer des voyages linguistiques.
Pour le jeune :
La possibilité d’organiser des stages internationaux doit exister à l’embauche, c’est-à-dire que
les réseaux de l’entreprise permettent d’organiser des stages à l’étranger.
Pour les BTS CI, la période principale de mobilité se situe en fin de 1ère année, c’est le niveau
multilinguistique à l’entrée qui va servir de référence au moment de l’embauche.
5
LES LANGUES EN EUROPE
La mobilité internationale va de pair avec le multilinguisme et les Français sont en retard sur ce
point. Pourtant, la maîtrise d’une langue est une condition impérative pour la mobilité.
Qu’il s’agisse de faire des voyages courts, un stage à l’étranger ou de se faire embaucher,
la première condition passe par la pratique courante de l’anglais, au moment du contrat
d’apprentissage.
A la fin de la 1ère année de BTS CI, les besoins des jeunes iront vers un voyage linguistique plus que
professionnel et cela posera la question du financement de ce voyage par l’entreprise, dont
l’objectif est avant tout professionnel. (voir page suivante)
Pour les PME ayant recours à l’apprentissage de type ESCE, le coût d’un apprenti peut se
rentabiliser assez vite si l’on sait réfléchir aux tâches qui lui seront confiées et en particulier à ce
qui a trait aux missions internationales.
Au niveau des cursus à BAC + 3 / 5, l’entreprise accueille des apprentis qui sont opérationnels sur le
plan linguistique, ce qui facilite l’apprentissage avec l’entreprise.
LE GLOBISH (pour global English) – 1500 mots pour communiquer partout sur la planète
De nouveaux langages apparaissent plus faciles à apprendre et permettent de se débrouiller
partout, toujours, avec tout le monde. Un anglais de portier d’hôtel pour se débrouiller avec des
Japonais, des Allemands, des Arabes... parlant l’anglais.
Certes, si le Commerce International nécessite un anglais impeccable et complet, des outils de
communication pratique se mettent en place avec le mondialisme.
Y aura-t-il demain un « parler synthétique » européen ?
LANGUE ALLEMANDE
LANGUE ANGLAISE PAYS DIVERS
1ère langue
1ère langue conservant leur langue
- Allemagne ..................... 82,4 (culture)
- Royaume-Uni ............... 58,8 - Autriche ......................... 8,1
- Irlande ............................. 4,0 - Suisse ............................... 5,0
--------- ------- L’ANGLAIS
62,8 95,5 LANGUE DES AFFAIRES
FRANÇAIS
1ère langue 2ème langue en :
Tchéquie, Hongrie, Slovaquie... Danemark ............................ 5.4
PAYS LATINS Finlande ............................... 5.2
60
1ère langue Suède .................................... 8.9
Pays-Bas ............................... 16.0
- Espagnol ......................... 41,2 - Français.................... 60,0 -------
- Italien .............................. 58,0 - Belgique – Lux... ... 60 35.5
- Portugais........................ 10,0 - Suisse ......................... 3,3 Grèce .................................... 10.6
-------- --------- Malte ..................................... 0.4
109,2 73,8 Chypre .................................. 0.6
462,8 Mh
6e PARTIE
6
LE FINANCEMENT DES STAGES EN EUROPE
En Europe, deux difficultés apparaissent de suite aux apprentis qui désirent mettre sur pied des
stages linguistiques ou professionnels :
Il paraît logique d’apprendre l’ANGLAIS au Royaume-Uni, mais cette destination est saturée
par des jeunes de toutes origines.
Pour les stages professionnels, le nombre de pays où les réseaux commerciaux sont banalisés est
restreint :
− ESPAGNE, ALLEMAGNE, AUTRICHE, PAYS-BAS, FINLANDE, SUEDE, DANEMARK, PORTUGAL,
ITALIE...
Les autres pays en voie de développement cherchent plutôt des moyens pour venir en France
développer leur commerce.
C’est pour les apprentis BTS CI, en fin de 1ère année, que les PME-PMI vont éprouver des difficultés à
financer des stages de 1 à 3 mois qui, le plus souvent, ont un objectif linguistique. Actuellement,
ces coûts peuvent être partagés avec la famille ou bénéficier d’une subvention :
Les CFA qui préparent à l’apprentissage en lycées, en ESCI ou à l’université auraient avantage à
présenter un dossier de demande d’aides auprès des organisations concernées par le développement
de l’apprentissage au CI :
− le Conseil régional
− La COFACE (Assistance salon et prospection)
− UBIFRANCE pour le Ministère du Commerce Extérieur et la DREE
− Organisations européennes : SOCRATES, etc.
Même avec des destinations européennes où les coûts de transports sont limités, les PME-PMI qui
tâtonnent encore à l’export, n’ont pas les moyens de participer à la formation de base des
apprentis : à l’interculturel et en langues.
COMPARATIF
7
Les moyens
LE DEVELOPPEMENT DE LA PRATIQUE DES LANGUES ETRANGERES
Les entreprises signent le contrat d’apprentissage, si le - A l’entrée au BTS CI, on constate de grands écarts.
AVANT L’ADMISSION
candidat possède un minimum de pratique des langues
en FORMATION CI - Pour les autres, ils disposent de 2 années pour se
étrangères.
perfectionner avant le début du cursus CI.
FORMATION EN LANGUES Public - 200 à 300 heures Public - 200 à 300 heures
et à l’interculturel ESCI - Durée plus longue, professeurs natifs, ESCI - Durée plus longue, professeurs natifs,
campus campus, universités à l’étranger...
STAGES INTERNATIONAUX Avant le début de l’apprentissage Période alternée sur 3 ans de 6 à 12 mois de stages
Linguistique, petits boulots, V.I.E. à Sauf pour les BTS CI et DU (2 mois)
l’étranger, études dans une université
Financement par ERASMUS et les bourses du CROUS
A L’ETRANGER De 1 à 5 mois Selon le niveau des élèves, les BTS CI font des stages courts.
Difficulté à financer les missions des débutants Les formations longues (BAC + 3/5) intéressent davantage les
(1ère année BTS CI) entreprises, car les compétences et le niveau en langues des
étudiants permettent d’apporter des résultats à l’entreprise.
APRES LE DIPLOME EMBAUCHE Le V.I.E. pour ceux qui manquent d’expérience à l’étranger
(6 à 24 mois)
LES APPRENTIS : différents facteurs vont concourir à la « réussite interculturelle » : le niveau en langues et les périodes à l’étranger, avant le début de
l’apprentissage, le choix d’une entreprise qui a la possibilité d’immerger le jeune dans le bilinguisme (8 à 12 mois) et la réalisation d’une mission professionnelle de
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1 à 3 mois à l’étranger. En ce qui concerne les apprentis BTS CI, le besoin de faire un stage linguistique de 1 à 3 mois peut apparaître en fin de 1ère année. Dans ce cas,
le CFA doit trouver des financements pour partager ce coût supplémentaire avec les PME-PMI.
6e PARTIE
RESUME
La mobilité européenne des apprentis
Pour les apprentis préparant le BTS CI ou un DU en 3ème année, le choix de l’espace européen peut
simplifier la formation des jeunes tout en les rendant plus efficaces pour les PME-PMI :
1. LES LANGUES
LA LANGUE UNIVERSELLE pour les affaires est l’ANGLAIS et les entreprises ont banalisé sa
pratique dans la totalité de l’Union Européenne (et ailleurs).
En 2ème langue, la pratique de l’ALLEMAND et de l’ESPAGNOL sont faciles à réaliser dans
ces pays.
Reste un point difficile : celui de l’apprentissage de l’anglais dans son pays d’origine.
Cette zone ne concerne que 15 % de l’espace européen et dans le reste de l’Europe
l’anglais n’est utilisé qu’en 2ème langue. De ce fait, le Royaume-Uni est fortement sollicité
pour accueillir des stagiaires internationaux.
Un point peut faire réfléchir : le coût du logement et des frais de vie dans les grandes villes
européennes. C’est à ce niveau que la débrouillardise de chacun peut jouer un rôle.
Dans cette étude, nous avons comparé les formations courtes et les formations longues au
Commerce International. Aujourd’hui, la cible mondiale est devenue la cible courante, ce qui peut
expliquer la grande complexité et la grande exigence des formations internationales actuelles.
Tous ces jeunes diplômés ont la capacité d’occuper un emploi dans la branche internationale d’une
grande ou moyenne entreprise. Cependant, le Commerce International n’est pas l’orientation
principale de ces jeunes qui aspirent à des responsabilités plus générales.
En France, environ 120 Ecoles Supérieures de Commerce ont ce profil et peu d’élèves de cette
filière chercheront un emploi en PME-PMI à l’issue de leur scolarité.
Entre les lycées et les universités, il existe des moyens tout aussi importants pour former les
commerciaux export des PME-PMI (150 sites BTS-CI, 100 départements d’université). Il devient
nécessaire de les rendre plus efficaces pour les PME-PMI. Toutefois, ces jeunes seront également
aptes à chercher des emplois dans des structures plus importantes.
La prise de conscience des possibilités des PME-PMI à l’export et de leur mise en œuvre paraît être
un sujet d’actualité :
Les PME-PMI, par leur taille et leur nombre, forment un tissu économique « diffus » et la
mobilisation des PME-PMI à l’export passe par un plan d’action concerté.
Les étudiants en ESCI (BAC + 5) font de longues études avec pour objectif des carrières mondiales,
c’est-à-dire connaître l’ensemble des cultures, en partant de l’universel en affaires qu’est devenu
le modèle anglo-saxon.
L’Europe a été bâtie pour faciliter la communication entre ses pays ainsi que les procédures
internes. Aujourd’hui, avec un anglais courant, il est possible de rencontrer sans la moindre
difficulté les autres professionnels du Commerce International Européen.
Demain, avec un BTS CI, un DU ou une Licence Professionnelle, mais également avec un bon niveau
informatique, les jeunes ayant reçu une formation européenne au Commerce Extérieur pourront
travailler utilement dans les PME-PMI.
L’apprentissage au Commerce International (CI), qui ne représente que 2,5 % des jeunes en
formation, peut connaître un essor assez rapide sous certaines conditions :
que les jeunes développent leur niveau pratique en langues avant d’entrer en apprentissage,
en notant bien que l’anglais ne peut s’apprendre en Europe que dans le Royaume-Uni et
l’Irlande ;
qu’ils signent un contrat d’apprentissage avec une PME-PMI où les langues sont déjà pratiquées
régulièrement. Cette entreprise doit en outre posséder un réseau européen pour faciliter
l’organisation de stages professionnels à l’étranger.
Les PME-PMI ont besoin de cadres intermédiaires formés au commerce européen, en 1 ou 2 années.
Cette formation plus simple à mettre en œuvre serait très utile aux PME-PMI qui ont besoin
rapidement de résultats par le commerce extérieur.
Cette formation au commerce européen, plus courte et plus universelle, permettrait également de
faciliter les formations en apprentissage (alternance) : programmes de formation plus concentrés,
pratique majeure de l’anglais, échanges internationaux facilités, durée des études adaptée à
l’objectif territorial.
Les formations au commerce européen peuvent se réaliser en 1 ou 2 ans tout en maintenant une
démarche européenne plus rigoureuse. Il restera cependant à donner un cadre et des moyens à la
préparation interculturelle européenne :
− L’anglais et les voyages linguistiques avant le BAC.
− La prise de conscience européenne et la création d’une dynamique avec des réseaux européens.
− AU NIVEAU DES CENTRES DE FORMATIONS :
LE DEFI
DE L’INTERCULTUREL
Centre avec des budgets réduits
de PME-PMI
ressources
Exportatrices − Management
− Outils/recherche d’efficacité
Documents, guides...
Stages
Mobilité − Formation des maîtres
− Professeurs européens
− Interculturel en France, échanges avec la culture anglo-saxonne pour les affaires, campus
européens.
Il y a une grande différence entre la formation des jeunes au commerce européen et l’important
travail à réaliser avec ceux qui se destinent au commerce mondial.
(complexité)
Créer un diplôme de commerce européen,
ouvert au plus grand nombre, consiste à suivre
la mise en place de l’organisation de l’UE en
Formations longues bénéficiant d’une bonne simplification et d’une
meilleure maîtrise des processus essentiels.
BAC + 4/5
Multilinguisme
Distances longues
La mobilité européenne des apprentis, des étudiants et des commerciaux est inscrite dans le
discours fondateurs de l’Union Européenne. C’est à la CGPME d’en tracer les premiers chemins et
de faire les outils nécessaires aux jeunes de moins de 26 ans. Ceci peut se faire sous forme de
dossiers simples et attractifs qui tiennent compte des besoins actuels des PME - PMI.