Cours N°1 - Diagrammes de Phase
Cours N°1 - Diagrammes de Phase
Cours N°1 - Diagrammes de Phase
COURS MATERIAUX
Cours N°1 : Les diagrammes de phase
Isabelle Guillanton
Contact : [email protected]
Tel : 02-40-52-48-26
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Dernière modification 18-09-2020
OBJECTIFS
• analyser un procédé industriel d'alliage métallique en utilisant les données d'un
diagramme de phase
• Construire un diagramme de phase à partir des données expérimentales fournies.
• Exploiter le diagramme de phase : déterminer les compositions de certains alliages.
• Utiliser le vocabulaire propre au diagramme de phases.
• Interpréter un diagramme de phase et utiliser cette interprétation pour analyser un article
scientifique ou un problème industriel.
INTRODUCTION
L’utilisation d’alliage existe depuis la nuit des temps : âge du bronze -3000 av JC, âge du fer -
800,-400 av JC. Depuis toujours, l’homme a cherché à améliorer ses conditions de vie en
cherchant de nouveaux matériaux, en innovant, fabriquant de nouvelles machines et en les
améliorant au cours du temps pour les rendre plus pratiques, légère, plus solides ou plus durable.
L’homme est ainsi passé du silex aux outils en bronze, puis en fer à l’acier etc…
Les alliages ont généralement été conçus (voir le bronze) pour améliorer les caractéristiques du
métal pur précédemment utilisé. Ainsi le bronze présente une résistance à la corrosion
supérieure au cuivre, une meilleure mise en œuvre par coulée, des propriétés mécaniques
améliorées pour certaines caractéristiques.
Un alliage métallique est le métal obtenu en ajoutant à un métal pur d’autres éléments
métalliques ou non. Les constituants d’un alliage sont les éléments chimiques qui le constituent.
Un système d’alliage est constitué de l’ensemble des alliages obtenus à partir du même groupe
de constituants. Par exemple le système cuivre/ zinc (Cu/Zn) est formé de tous les alliages
Cu/Zn en différentes proportions. Un alliage binaire est formé de 2 constituants. Un alliage
ternaire de 3.
Un alliage est à sa constitution d’équilibre quand cette constitution n’évolue plus avec le temps.
Le diagramme d’équilibre ou diagramme de phase, résume les constitutions d’équilibre d’un
système d’alliage.
Selon les proportions d’ajout dans le métal, les caractéristiques de l’alliage vont varier. Un
diagramme de phase ou diagramme d’équilibre peut être comparé à une carte d’identité de
l’alliage que vous souhaitez connaître.
Nota : les diagrammes de phases existent pour les métaux mais également pour tous les corps
en mélange.
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DEFINITIONS1
Phase : une phase est un domaine cristallographique homogène avec une structure atomique
identique. Une phase présente des propriétés physiques et chimiques uniformes.
Composé inter-métallique : est un composé chimique défini donc un alliage dont le domaine
d’existence est très étroit sur le diagramme de phase car sa composition chimique est précise et
stochiométrique.
Les composés intermétalliques sont généralement constitués d’un métal du Groupe A et d’un
élément du groupe B de la classification périodique. Ces éléments sont stables si A est
électropositif et B électronégatif. Les liaisons peuvent être à la fois ioniques et covalentes. Ces
composés sont durs, brillants avec parfois un éclat métallique. Ils constituent tous les semi-
conducteurs modernes.
Dans le diagramme de phase, leur existence est réduite à un trait correspondant à leur
composition stockiométrique.
Précipités : Ségrégation locale d’atomes ou de phase en des endroits précis du cristal : joints
de grains, dans une phase
Solution solide: Ce terme est utilisé pour décrire les phases d’un alliage à l’état solide.
Une solution solide d’un alliage peut être homogène : dans ce cas, les éléments A et B constitue
une seule phase. Le domaine d’existence est monophasé.
La solution solide peut être hétérogène : elle est alors constituée de solutions solides
différentes, ce qui forment un mélange de plusieurs phases. Si l’alliage est composé de 2
métaux, leur domaine d’existence est alors biphasé.
Les solutions solides sont soit des solutions solides d’insertion ou des solutions solides de
substitution :
Solution solide d’insertion : dans ce cas, l’élément d’apport dans le métal, a un rayon atomique
beaucoup plus faible que le métal et se positionne par diffusion dans les espaces libres du cristal.
Les éléments d’insertion vont occuper les sites octaédriques ou tétraédriques des réseaux
cubiques centré ou cubiques à face centré. Les atomes d’insertion sont le Carbone, l’hydrogène,
l’azote et l’oxygène.
Atomes H O N C B
Rayon en nm 0.030 0.066 0.071 0.077 0.087
1
Propriétés et comportement des matériaux- A.Cornet, F. Hlawka –Edition ELLIPSES
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Tableau 1: Taille des rayons atomiques des atomes interstitiels
Solution solide de substitution : Dans ce cas, les atomes du métal B vont occuper des espaces
libres du réseau cristallin (lacunes) ou par diffusion prendre la place d’un atome A dans le
réseau cristallin.
A et B doivent avoir des valences différentes. Celui qui a la valence la plus faible, joue
généralement le rôle de solvant
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Limites de solubilité : concentration maximale de soluté dans un solvant. Dans un alliage,
jusqu’à une certaine quantité du métal B dans le métal A, l’alliage forme une solution solide
homogène et donc monophasée. Les atomes de B s’incluent dans le réseau cristallin du métal
A soit par insertion soit par substitution. Lorsque les atomes B ne peuvent plus s’inclure dans
le réseau de A, alors la limite de solubilité est atteinte. Les atomes de B se regroupent dans un
autre réseau cristallin avec des atomes A comme soluté (si les Atomes A sont solubles dans le
réseau cristallin de B). Au-delà de cette limite de solubilité, il y a deux solutions solides
hétérogènes formées de deux réseaux cristallins :
Le domaine cristallin est biphasé : on nomme les 2 phases 𝛼 + 𝛽 afin de ne pas les confondre
avec les réseaux cristallins des métaux purs A et B.
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1/CONSTRUCTION D’UN DIAGRAMME DE PHASE2
Le diagramme de phase est un graphique Température en fonction du pourcentage de l’un des
alliages : de 0 à 100% de l’un des métaux. Le pourcentage peut être exprimé en masse, en
atomes.
Lors du refroidissement, les transitions dans les alliages seront fonction de la proportion de
chaque métal.
Les phases formées sont nommées par des lettres grecques en commençant par α puis β etc.. de
0 à 100% de l’alliage. Les domaines biphasés prennent le nom des deux phases monophasées
adjacentes.
2
Précis de Métallurgie, J Barralis, G. MAEDER, Edition NATHAN
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Le premier point d’un diagramme de phase correspond à la température de fusion du métal A.
Elle correspond à la température à laquelle se crée le premier germe solide dans la phase liquide
pour chacune des compositions d’alliages.
En reliant l’ensemble des points (T° de fusion corps A points L1, L2…Ln, T° de fusion corps
B), la ligne de LIQUIDUS est constituée.
2ème Transition : Transition Liquide /Solide – Solide (Courbe C1-Point S1, courbe C2 – Point
S2)
Pour chaque composition, cette transition correspond à la température à laquelle il n’y a plus
de fraction liquide donc lorsque toute la phase liquide est devenue solide. Là encore, sur la
courbe de refroidissement, cela se traduit par un changement de pente de refroidissement lié à
l’exothermie de la transition (idem 1ère transition). L’ensemble de ces points de transition
liquide-solide à solide constitue la courbe de SOLIDUS. (T°de fusion métal A, courbe C1 Pt
S1, courbe C2,Pt S2, Pt de fusion du métal B).
Entre ces deux transitions, les échantillons sont constitués de 2 phases : une phase liquide et
une phase solide. Au fur et à mesure que la température diminue, le nombre de germes solides
augmentent jusqu’à la température de solidification (Tsol sur la courbe de solidus) où la
dernière goutte liquide se transforme en solide
Dans le cas d’un métal binaire A-B qui n’aurait que ces deux types de transition, le diagramme
de phase aurait la forme ci - dessus (voir fig :N°1). Dans le cas de ce diagramme, il n’existe
qu’une seule phase à l’état solide. Les deux composés sont donc totalement solubles.
Les diagrammes de phase sont rarement aussi simples car d’autres types de transformation
existent.
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1-2 Transitions particulières
Certains alliages présentent au cours du refroidissement des paliers de température. Ce palier
de température correspond à une réaction isotherme. Six réactions isothermes sont répertoriées
dans les alliages métalliques. Nous étudierons dans ce chapitre, les 4 réactions les plus
courantes.
Lors d’une réaction isotherme, il y a présence simultanée des différentes phases en présence à
la température isotherme. La durée de l’isotherme dépend de l’échange de chaleur entre ces
phases permettant ainsi la disparition de l’une d’entre-elle. (Comme dans le refroidissement
d’un corps pur où la température reste constante tant qu’il y a présence de phase liquide et
solide).
A la température eutectique, l’alliage est appelé alliage eutectique. A l’équilibre, cet alliage va
subir la transformation suivante :
Exemple d’un diagramme de phase associé aux courbes de refroidissement d’un diagramme
avec eutectique.
Fig. N°2 : Diagramme avec eutectique et les courbes de refroidissement de différentes compositions de l’alliage.
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Triangle de Tamman : Exploitation des courbes de refroidissement avec un palier et une
composition eutectique.
Sur la figure N°2, les courbes de refroidissement présentent à partir de la composition N°4 un
palier de température. La longueur de ce palier augmente jusqu’à la composition 6 puis diminue
jusqu’à la composition 8. La longueur du palier de température est proportionnelle à la
quantité d’eutectique dans la composition (à condition que toutes les compositions aient la
même masse).
En mesurant, ces longueurs de paliers et en les rapportant en vertical sur le diagramme de phase,
la composition eutectique peut être déterminée par l’intersection des deux droites. Cette
exploitation graphique est appelée Triangle de Tamman. NOTA : la courbe de refroidissement
d’un alliage eutectique a la même forme que la courbe de refroidissement d’un métal pur (type
courbe N°1).
Fig. N°3 : Exploitation des courbes de refroidissement et construction d’un diagramme de phase avec péritectique
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Vous remarquerez que pour les courbes N°6 et N°7, vous avez une première transition
correspondant à la courbe du liquidus, puis le palier péritectique, puis une deuxième transition
correspondant au passage de β+L à β. Cette deuxième transition permet de distinguer un
diagramme comportant un alliage péritectique de celui comportant un alliage eutectique.
Ces transformations présentent de grandes analogies avec les transformations précédentes mais
interviennent à l’ETAT SOLIDE. Nous les trouverons dans le cas particulier du diagramme fer-
Carbone. En phase solide, les variations de chaleur sont très faibles d’où une exploitation plus
difficile des courbes de refroidissement sauf au niveau des paliers eutectoïdes et péritectoïdes.
2/ Un domaine biphasé est toujours encadré de deux domaines monophasés dont il porte les
noms pour une température considérée.
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Equation de la variance :
V= C+P –φ
V= variance
Pression est constante mais la température varie. Le nombre de constituants est égal à 2
puisqu’il y a deux métaux en présence :
V=2+1–φ
Soit
V=3–φ
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2- EXPLOITATION D’UN DIAGRAMME DE PHASE3, 4
Une fois le diagramme de phase construit avec toutes ses transitions particulières, l’intérêt est
de l’exploiter c'est-à-dire de connaître précisément la composition et la proportion de chaque
métal dans les domaines biphasés. En effet, ces questions ne se posent pas dans les domaines
monophasés puisque la nature des cristaux formés et la proportion de l’alliage est parfaitement
connue.
La composition d’un alliage biphasé est donnée par la règle de l’horizontale pour une
température donnée
La proportion de chaque constituant est calculée par une règle simple: la règle des segments
inverses.
A partir d’un diagramme simple tel que celui de l’étain et du plomb, nous allons exploiter et
déterminer la composition et les proportions des différents alliages (figure N°4).
Sur la figure N°4, l’alliage, au point M, est composé de cristaux de phase α et de cristaux de
phase β juxtaposés. Les cristaux α ont la composition xα du point Mα (soit 7.5% de B). Les
cristaux de phase β ont la composition Xβ du point Mβ (soit 97% de B) à la température
considérée.
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Matériaux 2- Microstructure, mise en œuvre et conception, M.F ASHBY,D.R.H JONES, Edition DUNOD
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Cours Matériaux,Eric Staniek, ICAM Lille
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La règle des segments inverses permet de déterminer pour une température T la fraction
massique des phases α et β au point étudié M.
Mα Mβ
Dans un domaine biphasé α +β, les proportions de chaque phase s’obtiennent par les relations
suivantes :
MM β MM α
%α = 100 et %β = 100
M αM β M αM β
Mα = Point à la limite de solubilité de la phase α à la température T1.
xβ − x x − xα
%α = 100 %β = 100
x β − xα xβ − xα
Ces proportions peuvent également se calculer en pourcentage atomique (en utilisant les masses
molaires atomiques de chacun des constituants).
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2-2 Exemple de calcul
L + β
α α+L
β
170°C
α + β
2%
87%
2%
Fig. N°5 : Diagramme de phase du système Sn-Pb
A noter, certains auteurs ne nomment pas les phases par des lettres grecques (α,β,ɣ etc…), cela
peut porter à confusion sur la nature de la phase comme nous allons le voir dans l’exploitation.
Exploitation du diagramme
En ordonnée : la température
Entre 150° C et 232°C et entre 0 et 2.5% de Plomb dans l’alliage, création d’un domaine
monophasé α contenant jusqu’à 2.5% de plomb dans le domaine cristallin de l’étain (plomb en
solution solide dans l’étain).
La courbe à partir de 2.5% Pb à 183°C jusqu’à 0.3% de Pb à 20°C est la limite de solubilité
entre la phase α et le domaine biphasé α+β (solvus). A partir de cette composition, il y a
existence d’un domaine biphasé constitué d’une quantité variable de phase α et de phase β selon
l’alliage.
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A 170°C, la composition de α est de 2% de Plomb dans l’étain dans l’alliage à 50% de Pb
A 170°C, la composition de β à 50% de Pb est de 87% de Plomb et donc 13% d’étain dans le
Plomb
Mα%+Mβ%=43.5%+56.5%=100%
Evidemment le deuxième calcul n’est pas nécessaire puisqu’il est complémentaire jusqu’à
100% du premier.
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3. La composition de chaque phase pour une température : 2 % de Pb dans α et 87% de Pb
dans β à 170°C
4. La fraction massique de chaque phase à la température considérée : A 170°C 43% de α
et 57% de β.
Certaines compositions ne sont pas parfaitement définies, aux températures de fusion de chacun
des deux métaux purs et au point eutectique ou péritectique, car à ce niveau de température et
de composition, les 3 phases, liquide, α et β sont présentes mais il n’est pas possible de connaître
la proportion de chacune d’elles car leur concentration varie continûment durant leur
transformation.
A l’état liquide, l’alliage est totalement monophasé, après le point de liquidus, Il y a germination
de cristaux α au fur et à mesure du refroidissement, jusqu’à la ligne de solidus où tout le liquide
se trouve transformé en cristal α monophasé. La composition du cristal correspond à celle de
l’alliage (C1 sur la figure N°5-1).
Fig 5-1 : Diagramme eutectique Pb/Sn :Composition C1 Fig5-2 : Composition C2 du diagramme Pb/Sn
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B/ Composition C2 avant le palier eutectique (Fig : 5-2)
Comme pour la composition C1, il y a formation de grains α entre le liquidus et le solidus, mais
à partir d’environ 180°C à l’intersection avec la limite de solubilité de la composition C1, l’étain
n’est plus soluble dans la phase α, et il y a donc germination en solution solide de grains de β :
il y a diffusion des atomes de Sn hors du réseau cristallin de α pour reformer le réseau cristallin
de l’étain : Formation d’un domaine biphasé constitué de grains de α et de grains de β. Les
règles de l’horizontale et des segments inverses s’appliquent alors pour avoir une meilleure
connaissance de la composition de l’alliage en fonction de la température.
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Fig : 5-3 : Diagramme Pb/Sn à la composition C4 et micrographie correspondante de l’alliage
Sur l’analyse micrographique (fig : 5.3), on verra donc les grains α primaire (rond noir) et
l’eutectique α+β sous forme de lamelle noires et blanches.
On peut déterminer les compositions de chaque phase juste avant (point L)et juste après (point
M) le palier eutectique pour l’alliage à 40% de Sn (Alliage C4):
%L : (40 – 18.3) / (61.9-18.3) = 0.49 soit 49% de liquide à 61.9% d’étain qui vont ensuite se
transformer en composition eutectique.
Il y a donc juste avant le palier eutectique 51% de phase α à 18.3% d’étain déjà transformée
donc à l’état solide.
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Au point M sur le diagramme de phase, soit juste après le palier eutectique :
La proportion de phase α calculée après le point eutectique est la proportion totale de phase
α : elle correspond donc à la phase α déjà formée avant l’eutectique (appelée phase α primaire)
et à la phase α formée à la température eutectique. On peut alors calculer la phase α eutectique
qui est égale à = phase α totale – phase α primaire soit 72.7 – 51 = 21.7%
Comme seule la phase liquide se transforme à la température eutectique, une vérification des
calculs est ainsi possible :
Phase liquide avant eutectique = 49% ; phases (α +β) formée à l’eutectique = 21.7 + 27.3 = 49%
C/ A la composition eutectique
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Fig 5-4 : Schéma et micrographie de l’eutectique
A la composition eutectique C3 :
Une redistribution du Pb et de l’étain est inévitable dans la mesure où les phases α et β sont de
compositions différentes et également différentes de celles du liquide
Cette redistribution des atomes par diffusion s’effectue dans le liquide avant l’interface liquide
eutectique.
Les atomes de Pb diffusent vers les couches α riches en Pb (18,3% Sn donc, 81,7% Pb ) et
réciproquement les atomes d’étain diffusent vers β riches en Sn.
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