Economie Sociale Et Solidaire
Economie Sociale Et Solidaire
Economie Sociale Et Solidaire
Justice sociale- réduire les inégalités. Que fait-on pour réduire les inégalités ?
on va mettre en place des politiques de redistribution de richesse
1980- L’évènement de libéralisme. Ce politiques redistributives sont remises en
pauses.
La raison de mise en pause
La quête de justice sociale serait très peu compatible avec celle de l’efficacité
économique. Du coup, lorsque on veut atteindre la justice sociale il suffit de
baisser des inégalités, mais il y a plusieurs façons de baisser les inégalités :
1) L’Egalité de traitement- on applique à tous le même traitement
indépendamment de conditions de revenu, une égalité de droit (les allocations
familiales, le caf) sont de prestations qui sont fondées sur ce type d’égalité
2) L’égalité de condition- la génération de l’assurance maladie veillèse.
3)L’égalité sur des principes des différences – accorder un traitement privilégié
aux catégories le plus défavorisées. Accès sélectif aux prestations soit par de
critères de revenu ou par la définition d’un population cible (les handicapes, les
chômeurs).
Rawls postule que les individus sont égoïstes, l’individu choisira tout ce qui est
toujours favorable
Les individus sont rationnels ils ne voudraient pas appartenir à une catégorie
victime a discrimination.
Ce type de justice va améliorer le sort de plus malhotis car chacun peut faire
partie un jour des plus défavorisées.
1.Principe de liberté (principe fondamental). Pour Rawls une juste, c’est une
société qui accorde aux gens le plus de liberté possible
2. Principe de différence. Les inégalités sont tolérées s’elles sont méritées
Une société est injuste lorsque les inégalités ne sont pas appliques à tous.
Rawls évolue la justice grâce au critère de maximine (maximiser et minimum)
Pour les associations (loi de 1901), à but non lucratif, les bénéfices sont
injectés dans l’association. Waldeck-Rousseau, homme politique républicain. Il
va promulguer la possibilité de s’associer. (Avant il était interdit)
Les associations n’ont pas toujours existé => le roi avait peur du complot donc
interdiction de s’associer, les gens se regroupaient clandestinement
Coup d’état du 18 brumaire qui met fin à la révolution française, la fin de
privilège (1789-1799)
2 mars 1791 : le décret (gouvernement)d’Allard a aboli les corporations (corps
de métier qui interdit les étrangers de le faire, ex : taxis). On interdit donc
l’entrave au libéralisme
14 juin 1791 : loi(parlement) Le Chapelier interdit toutes associations
professionnelles, met en avant le libéralisme. Interdit aussi les syndicats en
conséquence, toutes les associations professionnelles. Va être aboli sous la 3e
République en 1885.
Le Parlement fait les lois, propose des décrets. Loi Waldeck-Rousseau proposée
en 1899, appliquée en 1901 => elle autorise le droit de s’associer.
Mais clause : il faut s’associer pour de bonnes raisons, pas de mauvaises.
S’associer est devenu un droit constitutionnel
=> il faut au moins 2 personnes, ne pas partager les bénéfices (qu’on appelle
excédent d’exploitation), déclarer le statut à la préfecture
Dans les SA, le capital est détenu par des associés qui détiennent des actions.
Ils reçoivent en retour des dividendes et ont le droit de piloter l’entreprise
La particularité des actionnaires c’est d’avoir un droit pécuniaire (recevoir les
dividendes et avoir un droit social => participer à l’assemblée à la hauteur de
ses actions) mais ce sont aussi des clients. Les sociétaires sont simultanément
clients et actionnaires
Le crédit agricole est la seule banque qui est contre l’exclusion bancaire (réelle
volonté d’insertion)
Mais ce n’est pas parfait, elle fait partie des panama papers (banques voyous),
comptes offshore (but de faire de l’évasion fiscale => ne pas payer d’impôts)
Crédit agricole nommé au prix Pinocchio qui est un anti-prix : le crédit agricole
a communiqué positivement en faveur du développement durable mais s’est
comportée comme un voyou, a financé une entreprise qui rejette des déchets.
Au niveau national :
FNCA- fédération nationale du crédit agricole
IFCAM- institut de formation du crédit agricole mutuel permet d’augmenter les
compétences des gens qui travaillent au crédit agricole
EN RESUME : Les SCOP et coopératives sont des entreprises comme les autres
mais ce qui les distinguent des autres c’est que :
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o Ceux qui y travaillent sont des associés, être salarié dans une coopérative
veut automatiquement dire associé
o Il y a égalité des voix
o Partage équitable (une seule façon d’être juste : récompenser l’effort)
Risques sociaux :
-chômage de masse
3millions de chômeurs longue durée en France selon le BIT (+ de 12 mois =
chômage longue durée)
=> 10% de la population active, ce qui commence à poser un problème
Il faut rajouter à ces 3millions 1million de personnes qui ne sont pas
comptabilisées (étudiants par ex.)
Nous ne sommes plus en mesure de faire face.
-pauvreté
Quelqu’un de pauvre : se situe en dessous du seuil de pauvreté (fixé selon un
panier de biens alimentaires => on fait une moyenne sur les moyens minimums
pour survivre)
La pauvreté ne se définit pas en terme monétaire mais en terme calorique.
Un pauvre se situe à 2400kcal par jour, très pauvre c’est 1800kcal par jour.
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Lorsque le monde doit être organisé, c’est le FMI ou Banque Mondiale qui s’en
occupe. – méthode absolue
La ligne médian (méthode relative) sépare le monde en deux : les riches/les
pauvres. Chaque pays a son niveau médian (1692euros mensuels en France) -
relative
60% au-dessus du niveau médian=pauvre 1015euro par mois= pauvre
-le vieillissement
Espérance de vie 2018, pour les hommes 80 ans/les femmes 85 ans
Estimation dans 30 ans : jusqu’à 100 ans
Vieillissement de la population (+ d’inactif que d’actif), allongement des études
(= durée de travail courte) => précarité : de - en - de cotisants
John ROLES : Les gens favorisés doivent œuvrer pour les gens défavorisés
(théorie de la justice des socialistes), talents au service des défavorisés, voile
d’ignorance.
pour empêcher les parasites (comme une expérience en labo) => l’économie de
Fourier est suspectée comme sectarisme.
Le phalanstère est d’abord un laboratoire dédié aux sciences sociales et à
l’expérimentalisme.
Dans un phalanstère il y a 1600 personnes. Egalité entre hommes et femmes
Disciple aux US, le phalanstère américain est appelé « réunion » financé par un
riche BRISBANE mais il ne fonctionnera pas parce que l’Amérique a une
situation interne pas très agréable (Amérique du Nord et du Sud (esclavagisme,
il y a trop d’inégalité))
Expérience identique au Brésil mais ne fonctionne pas, le seul qui a réussi est
celui de GODIN. En Picardie, à Guise prendra le nom de Familistère et sera une
réussite.
Nous allons avoir des penseurs comme Frederic LEPLAY, Léon WALRAS,
Charles GIDE → ils vont faire de l'éco sociale une branche à part entière de
l'économie.
Fourier réussit à faire appliquer sa théorie à travers de gens très brillant. Les 3
intellectuels ci-dessus vont théoriser et appliquer cette économie sociale.
Zola écrit que le Familistère de Guise est une prison de verre (les gens ne se
sentent pas libres, effet pervers), ce qui est un échec de la politique libertaire.
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Eco SS avant tout créée par Fourier. Qui suscite des critiques
Le Fouriérisme s’étend dans 2 directions : courant orthodoxe (ligne dure de la
pensée de Fourier) et courant dissident (ceux qui critiquent).
Considérant soutient Fourier, et considère que la création d’un Phalanstère est
trop précoce, qu’il faut d’abord propager la pensée de l’auteur avant de
l’appliquer (intellectualisme).
≠ Il faut appliquer les idées de Fourier selon le courant dissident, appelé le
« courant réalisateur ».
Ces courants ne s’opposent pas, ils ont des priorités différentes.
Les échecs :
o Il y avait des querelles internes (les gens sont jaloux, n’arrivent pas
ensembles)
o Production insuffisante
o Endettement
o Considérant et Fourier ne sont pas des hommes d’affaires donc ça ne
peut pas marcher
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3.6) Mini conclusion : libéralisme et éco SS ont la même visée : le bien être,
mais le libéralisme passe par l’égoïsme (en comptant quantitativement, PIB
etc.) or l’éco SS passe par l’altruisme (en comptant qualitativement, niveau de
bonheur etc.).
Si chaque membre du familistère devient sociétaire il s’assure un partage des
bénéfices.
Michel Onfray : réputation extravagante, dit que Fourier n’est pas assez
reconnu, peu fréquentable, est une personne atypique. Considéré comme un
« doux poète »
Fourier pense que l’homme du futur aura 3 bras, pour être plus productif
Fourier perd son père et vit avec sa mère qui se fait arnaquer donc il va haïr le
libéralisme. En grandissant il va prendre des notes tel un sociologue, et est
totalement stupéfait de la violence pendant la révolution française => il pense
donc qu’une société harmonieuse ne doit pas être fondée sur une autorité
Il cherche à fonder une société harmonieuse. Il écrit un bouquin : « La théorie
des 4 mouvements » (1808).
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Il n’est pas pris au sérieux car pour rendre son discours scientifique il va mettre
en place des calculs extravagants. La grande idée de Fourier est le Phalanstère,
l’idée d’une vision prophétique (distinguer très clairement le mal et le bien).
Vision leibnitzienne
Le Phalanstère- projet qui a été écrit par Fourier n’a jamais été appliqué et le
familistère qui a été crée et mise en place par Gaudin
Le Phalanstère signifie un projet de société.
Fourier invente l’écologie, c’est le premier qui parle de réchauffement
climatique et met en perspective l’industrialisme et le réchauffement
climatique.
Il est conscient que s’il y a un mauvais usage des passions, cela va créer un
dysfonctionnement.
Est très performante, qui décident que c’est cohérent de faire de la RSE. Ils
gagnent leur vie en nourrissant les gens. (Danone).
Danone décide que la RSE doit-être inclue dans les stratégies de l’entreprise.
Pour lui il faut faire plus avec moins, c’est-à-dire que produire plus avec moins
des ressources et ils font les garder pour les générations futures. On appelle ça
justice interrelationnelle (nous et les générations à venir)
Antoine Riboud c’est le fondateur Danone. À fait une grande école de
commerce ESP fondé par SAY
Antoine Riboud veut réduire les heures de travail de 39h à 35h
La RSE BOP
Vendre des produits à des populations pauvres. Rendre accessible les produits
aux pauvres environ 20% de la population mondiale détiennent 90% de la
richesse
On va créer un SICAV (société d’investissement à capital variable) Le principe
c’est de diversifier les risques.
Danone va apporter 20% et le reste sera investi par les investisseurs locaux
Le but de tous ces projets c’est de lutter contre la mauvaise alimentation
infantile, distribuer de la nourriture dans Sénégal, Cambodge, France aussi
Tout ça va connaitre une croissance énorme, mais aucun ne va atteindre au
point mort (chaque fois ou une entreprise vende ses produits elle est
bénéficiaire, on estime que dans une entreprise on atteint le point mort au but
de 10 ans, ça veut dire que pendant 10 ans l’entreprise n’est pas rentable)
Pour Danone la seule façon d’atteindre le point mort c’est d’innover
Danone se confronte à un problème technique : comment amener le yaourt
jusqu’à consommateur en respectant l’échelle du froid
Problème culturelle : il faut que l’yaourt soit au gout des personnes qui les
mangent.
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Ils feront des produits qui vont résister plusieurs temps et à la base ils vont
couter très peu chère.
Limites économiques : pour que le yaourt ait un impact positif il faut que
chaque enfant consomme deux par semaine ça représente pour chaque famille
entre 10-12% du revenu- c’est trop cher.
4.1) Le micro-crédit
Ils vont créer un yaourt qui ne craint pas le chaud, donc adapté à la situation du
pays. Les vendeuses de yaourt se déplacent vers les habitants.
Proposition d’un business plan : beaucoup d’emplois (surtout des femmes =>
discrimination positive) donc moins de machines (réduction de l’empreinte
carbone), le but étant d’augmenter l’employabilité de la main d’œuvre.
Partenariat 50/50 : technicité par Danone, expertise (réseaux…) par Grameen.
« Responsabilité sociale des entreprises » (RSE) terme issu des US, datant des
années 50.
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Green washing (ex : MacDo)
Friedmann : libéral américain, pense que les entreprises ont pour seul but de
faire de l’argent.
Mais pendant ce temps les entreprises créent aussi de la pauvreté.
Si trop de RSE faite par les entreprises, on peut s’interroger sur le rôle de l’Etat.
Si une entreprise génère des externalités positives et négatives, il faut que les
positives soient plus importantes pour prétendre à rentrer en RSE.
La RSE s’inscrit dans une éthique qui est en lien avec des valeurs comme la
bienveillance, altruisme et n’est en aucun cas incompatible avec le profit car si
les produits sont incontournables il y a création de demande.
Toutes les entreprises du CAC 40 (créé en 1987) doivent avoir une politique
RSE.
Depuis les années 90 La RSE est devenu une nouvelle mode managériale. Il y a
un parallèle étroit avec le développement durable.
-Niveau individuel
-Niveau de l’Etat : Bill Clinton a mis en place la RSE aux US (ex : Nike)
-Niveau Européen : obligations du « livre vert », qui représente un rapport des
propositions destinées à être votées
L’entreprise et l’éthique, ce n’est pas une relation évidente. On est dans l’idée
que cette relation va concrètement se manifester autour du paternalisme et au
travers de l’entreprise citoyenne.
Est-il possible d’être éthique et de faire des profits dans un capitalisme libéral ?
Oui, mais sous certaines conditions.
Intuitivement, sans que cela soit démontré, on est dans l’idée que les profits
qui sont immoraux sont sanctionnés, par exemple, lorsque la société Nike à fait
fabriquer des ballons de foot par des enfants au Pakistan, on l’a tous
sanctionnée, parce qu’ils ne devaient pas faire travailler les enfants.
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Donc, intuitivement, on sait ce qui est moral de ce qu’il ne l’est pas. Est-ce qu’il
y a une différence entre éthique et morale dans les entreprises ?
En Europe, en France notamment, on fait une distinction entre l’éthique et la
morale, par exemple, lorsque l’état impose un comportement au travers d’une
taxe pour orienter des comportements vertueux, on dit que c’est de la morale.
Lorsqu’il fait payer plus cher un produit qui est un polluant, on dit qu’il sera
taxé dans le but de pousser les gens à acheter un produit qui sera moins
polluant, et ce produit moins polluant sera alors même subventionné. (Par
exemple les voitures, la voiture électrique est subventionnée, tandis que la
voiture mécanique est taxée au niveau du carburant). Plus la taxe est lourde,
plus le comportement sera modifié. C’est un point de vue qui est
économiquement justifié. Nous avons appris antérieurement qu’il y a une
courbe de taxation qui traduit le fait que trop d’impôts tue l’impôt, dans le sens
ou si un produit est beaucoup trop taxé, les gens ne vont plus s’intéresser à se
produit. Il y a donc une autre manière d’orienter les comportements, celui dit
de l’éthique. C’est lorsque l’on s’impose nous même un comportement, par
exemple, en décidant, de ne pas rouler avec des voitures polluantes, du fait de
notre potentiel engagement environnemental, et par extension nous allons
faire des actions qui nous sont propres, et parfois, ces actions éthiques peuvent
aller à l’encontre des actions morales. Des actions morales sont dites imposées,
tandis que les actions éthiques sont imposées de nous-même, c’est une auto-
imposition. C’est alors lorsque les entreprises ne sont pas éthiques à nos
valeurs que nous pouvons alors évoquer des sanctions comme par exemple le
boycott.
Dans ce cas, soit l’entreprise de prive des consommateurs perdus, soit elle
réoriente ses actions de manière à modifier son image de marque, afin de
pouvoir capter les consommateurs qui ne voulaient plus acheter chez elle. Elle
peut alors mettre en place une charte éthique qui est composée de plusieurs
règlements internes à l’intention de ses plusieurs fournisseurs.
Comme par exemple Nike, qui a obligé tous ses collaborateurs à respecter
entre elle est ses fournisseurs pour pouvoir travailler ensemble. Cependant les
chartes éthiques ne peuvent pas être efficaces pour autant, car plus le nombre
de fournisseurs augmente, plus l’on s’éloigne de la visibilité de ces derniers, ce
qui implique qu’il est très compliqué de pouvoir vérifier si les fournisseurs
respectent bien la charte éthique mise en place.
Le problème est qu’il peut y avoir un manque de contrôle, et c’est ce qu’il s’est
produit avec l’entreprise Nike, dans le sens ou l’instauration de sa charte
éthique n’a pas été suffisante, et ses produits se sont vu boycotter par les
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Les grandes entreprises sont sanctionnées lorsqu’elles ont des actions non
éthiques (ex : Nike).
Des actions morales sont imposées et éthiques sont personnelles
Les sanctions d’éthique ne sont plus sur les actions de rentabilité mais sur une
activité éthique future (environnement). L’entreprise doit absolument
préserver la nature pour préserver l’humanité.
=> Lien évident entre éthique (développement durable) et business.
6.2 Le Paternalisme
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que lorsque le paternalisme est fort, l’état va mal, donc il vaut mieux que l’état
aille bien et que le paternalisme soit faible.
La question que l’on se pose est, est-ce que le paternalisme a amélioré le sort
des ouvriers ? La réponse est oui et non. Tout d’abord, le paternalisme s’inscrit
dans un courant que l’on appelle la belle époque, tout le monde a du travail,
mais cependant les ouvriers travaillent encore entre 70 et 75h par semaine,
donc on ne peut pas dire que leurs conditions sont géniales, c’est pour cela que
le paternalisme va les aider à supporter ces conditions difficiles.
Cependant c’est tout de même une réussite car il y aura une augmentation du
salaire réel, mais il n’augmente pas assez pour leur permettre l’accès à
l’épargne, car tout est absorbé par la consommation.
Quelle est la différence entre un salaire nominal et un salaire réel ? Le salaire
nominal, c’est le salaire horaire, c’est ce que l’on perçoit par unité de temps,
mais, le salaire nominal ne tient pas compte du pouvoir d’achat, tandis que le
salaire réel tient compte du pouvoir d’achat, car on l’obtient en divisant le
salaire nominal divisé par l’indice des prix.
Donc le salaire réel tient compte de l’inflation.
Les conditions de travail ne changent pas réellement avec le paternalisme, il va
surtout être utile au niveau de l’instruction des ouvriers. Le paternalisme va
réellement améliorer le sort matériel de l’ouvrier, mais on ne peut pas dire que
moralement il va réussir à orienter le comportement des ouvriers.
Alors on va laisser de côté le paternalisme et se tourner plutôt vers l’entreprise
responsable, qui sera véritablement la plus prisée par les entreprises
6.4 L’entreprise citoyenne
Alors l’entreprise citoyenne c’est une réflexion qui va être menée aux USA à
partir des années 70, c’est beaucoup plus récent que le paternalisme. C’est le
MEDEF (CNPF à l’époque), le patronat, veut absolument que l’entreprise
devienne citoyenne. La citoyenneté économique va dépasser la sphère
politique pour intégrer des aspects de la vie en société. C’est-à-dire que
l’entreprise citoyenne va laisser beaucoup de droit au travail, où il est dit que
chacun a le devoir de travailler et le droit d’obtenir un emploi.
L’entreprise citoyenne va travailler sur deux points, le droit du travail et la
valorisation des libertés fondamentales dans l’entreprise. (Droit syndical, droit
de grève, droit de dignité de chaque travailleur, droit à l’ergonomie, droit à la
formation, droit à être représenté, et avoir un salaire minimum)
Ce qu’il faut retenir c’est que l’entreprise citoyenne va tenter de réconcilier
l’économique et le social au travers des actions qui vont ancrer l’entreprise
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En terme économique, on peut faire une distinction avec l’éthique, qui est
quelque chose qui nous est propre, qui ne nous est pas imposée, cela vient de
l’individu et n’est aucunement imposé par une institution ou une autorité, cela
provient des convictions personnelles. Il y a deux grandes façons de voir les
choses, soit les actions proviennent de nous-même, ce qui est de l’éthique
économique, soit l’on est orienté qui nous guide quelque part dans nos choix,
ce qui est de la morale économique.
CHAPITRE 7 : Commerce équitable
Dans le CSR (consommation socialement responsable) on est dans une
configuration nouvelle ou l’individu utilise son pouvoir d’achat pour introduire
des changements dans la société.
Quand vous avez de CSR, on a l’idée d’agir sur les comportements des
entreprises. On a la possibilité de remercier en achetant auprès des entreprises
qui sont bienveillants.
De façon générale le CSR relève du comportement engagé, ce qui font le CSR
sont appelés alter-consommateur.
Commerce équitable, il y a une volonté de réduire les inégalités (une juste
rémunération).
Consommation solidaire :
Le commerce équitable est apparu vers la fin de la 2nd GM, d’abord des actions
de charité.
Cette logique caritative va se substituer à une logique de contestation du
commerce international.
C’est une des filières les plus labélisées (ex : Max Havelaar en France, Fair Trade
dans le monde).
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Si on parle de commerce équitable ce sont des produits issus des pays du Sud,
si on parle d’économie solidaire ce sont des produits des pays du Nord, si on
parle d’économie responsable ce sont des produits bio.
CE répond à une idée de justice sociale et en même temps de l’économie
classique.
Le CE donne au respect de la personne la place centrale
Organisme certificateur qui donnera droit au label (ce qui donne de la qualité,
guide le consommateur dans son acte d’achat, signe de garantie, par exemple
bio) de certifier le commerce équitable
Max Havelaar est une garantie et notamment une garantie qui nous assure
qu’il y a au minimum des choses qui sont respectées (cahier des charges). Il
n’y a pas que ce label qui fait du CE, mais c’est le label spécifique des grandes
surfaces en France.
Quelles sont les autres filiales labellisées ?
Le consommateur va plutôt vouloir se fier aux labels pour un choix de produits,
parce que les labels garantissent une certaine qualité de produit, pour certains
produits dont on ne peut pas s’assurer de la qualité à l’œil, le label donne une
orientation sur la décision d’achat, car on peut supposer que les produits non
labellisés qui ne respectent pas certaines conditions.
Il y a plusieurs types de labels qui existent en fonction de ce que l’on veut faire/
vendre.
Les principaux sont Max Havelaar, pour les grandes surfaces, dont l’idée est de
permettre au paysan employé du sud de vivre en autonomie dans leur travail.
Un autre label, Minga, nous indique que si l’on achète ce produit, nous sommes
dans une démarche citoyenne.
Tout dépend dans quel processus l’on veut s’inscrire. Enfin, si l’on cherche des
produits bios et équitables, nous avons le label Bio équitable, qui nous garantit
de faire travailler les PME sur secteur agrobiologique qui est dans une certaine
démarche de qualité.
Chaque label défend un point de vue.
JUSTE PRIX- prix plus cher que le prix d’équilibre mais à l’intérieur de ce prix
une partie va aller sur de problématiques sociales. Il n’est pas juste pour le
consommateur.
Lorsque le produit provient du sud (par exemple Bolivie), c’est du CE, s’il
provient du nord (par exemple France), c’est du commerce solidaire, et si le
produit acheté s’inscrit dans le développement durable, alors on peut parler de
commerce responsable. Le point commun de tous les labels est de mettre en
place un juste prix. Le juste prix en économie, pour rappel, est un prix qui est
plus cher que le prix d’équilibre, mais dans ce prix est compris une partie qui va
aller sur des problématiques sociales, les gens sur place seront mieux payés, et
sur une problématique environnementale, afin de préserver la nature. Il est
juste pour les gens qui en bénéficient, il n’est pas forcément juste pour le
consommateur dans le sens de son budget.
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Lorsque l’on achète un produit avec une juste prix, nous mettons en place un
acte de citoyenneté, que l’on appelle être « consomm’acteur ».
Il y a beaucoup de producteurs qui sont tentés dans les pays du sud, de vouloir
faire de l’équitable, c’est pourquoi en achetant du café issu du CE, nous les
encourageons à continuer à produire leur café, nous sommes dans l’idée de
valoriser le travail bien fait des personnes à l’autre bout de la Terre.
C’est pourquoi le CE établit un prix qui n’est pas celui du marché, qui est au-
dessus de l’équilibre, mais cette différence de prix à la hausse est payée
volontairement pour aider les autres.
Il y a une codification éthique, cette codification, constitue, lorsque l’on achète
des produits issus du CE, l’éthique des entreprises.
Lorsque l’on achète un produit équitable, cela veut dire qu’il y a des conditions
de travail équitables, que la répartition de l’embauche est équitable, etc. Il y a
des entreprises qui sont plus éthiques que d’autres, car elles décident de
fabriquer des produits qui sont plus équitables que d’autres.
Lorsqu’une entreprise nous vend du chocolat issu du label Max Havelaar, l’acte
d’acheter ce chocolat équitable, nous certifie que l’entreprise qui produit ce
chocolat respecte cette codification éthique, toute la chaîne de production est
concernée par cette politique d’éthique. Au Japon, énormément d’entreprises
accordent beaucoup d’importance à l’intégrité du personnel ainsi que des
produits dans les entreprises.
Les entreprises vont alors adopter des règles de conduite irréprochables, nous
avons vu que la règle de conduite irréprochable au Japon date du 17 e siècle, ce
n’est pas quelque chose de récent, c’est une problématique déjà vue.
L’idée est de dire qu’il y a des entreprises qui prennent au sérieux l’éthique au
travers de leur processus de fabrication et au travers de leurs produits vendus
sur le marché. Souvent, les firmes qui vendent des produits issus du CE sont
elles-mêmes des entreprises qui suivent en interne des codes éthiques qui
relèvent d’une pratique vertueuse. Et, c’est le cas de beaucoup d’entreprises
finalement, qui, fonctionnent de la sorte.
On appelle cela la codification de l’éthique dans les entreprises.
Il y a plusieurs façons de mettre cela en place, par exemple, aux USA, tout est
inscrit dans la loi, donc cela est respecté via le juridisme, et c’est très important
quand notamment il y a volonté pour le législateur de vouloir détecter les
fraudes.
Pour résumer, les entreprises issues du CE adoptent souvent des codes
éthiques. Et, que souvent, ces codes éthiques sont devenus des objectifs de
management. Et, au Japon, on a le Keidanren, qui est un modèle de charte
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éthique pour les entreprises japonaises où l’on respecte les produits, le respect
du consommateur, de la loi, de l’environnement, l’épanouissement du salarié,
où l’on respecte l’équité. Nous sommes vraiment dans un paternalisme à la
japonaise.
CHAPITRE 8. L’éthique et la finance
La notation des agences extra financières impacte très fortement le marché ils
veulent estimer si la responsabilité sociale dans l’entreprise est vérifiée avant
d’intégrer son portefeuille. Elle se fait à la demande de l’entreprise
Ex : VIGEO- entreprise extra financière
Il a un système de notation par lettre : A, B, C
Les AEF oppose des indices boursiers éthiques- panier d’action dont la variation
reflète la fluctuation de la bourse
Types de réaction :
Positive- normes sociales appliquées ça veut dire qu’il va être compétitive a
moyenne terme
Négative- si l’entreprise investit bcp dans la protection de l’environnement ça
va se faire au détriment de l’investissement de court terme
Le quatre quarante- indice de boursier de savoir parmi les 100 entreprises
comment se comportent les 40 premières
Nous avons aussi des agences dites globales, retrouvées parce qu’elles sont
très connues, des grosses agences de notation qui notent à peu près 94 % du
marché, ce sont des acteurs historiques, elles sont appelées les Big Three, car
elles sont les plus importantes, les agences de notations financières ont
vraiment été déstabilisées durant la crise des subprimes. Il y a des agences
locales spécialisées dans certains marchés.
Les agences de notations peuvent donner des notes telles que AAA, qui signifie
que l’entreprise est en très bonne santé, BBB que l’entreprise comporte des
risques spéculatifs, CC que l’entreprise peut présenter défaut, et DD qui peut
signifier la faillite prochaine de cette entreprise.
En fonction de cette notation, le prix du titre peut directement varier étant
donnée l’information sur l’état actuel de l’entreprise donnée. L’idée est que
l’on se dote, via cette notation, d’outils pour évaluer les entreprises face aux
risques environnementaux et sociaux, pour les forcer à bien se tenir.
Lorsque l’on veut communiquer sur la RSE, l’entreprise va tout de suite
montrer si elle a obtenu sont triple A ou pas. Et notamment, il y a des ISR
(investissements socialement responsables).
Le rôle des AEF sont des agences sociétales, on va évaluer les engagements de
la société en termes d’enjeux sociaux, environnementaux et de bonne
gouvernance. Cela va réellement être pris en compte, si l’entreprise qui fait le
bénéfice n’est pas inscrite dans ces enjeux sera mal notée. L’entreprise Danone
est un très bon élève (partenariat avec la
Grameen Bank) il y a eu récemment un renversement de politique interne dans
la société car dans la société Danone est en train de licencier beaucoup des
cadres dirigeants afin de faire du profit, car ils ont fait de très mauvaises
opérations boursières ces derniers temps.
La diversification de Danone est très importante, et avec la crise du COVID les
gens de vont plus aux restaurants, et donc ils connaissent une crise sans
précédent en termes de croissance économique, et par conséquent ils ont revu
tout leur système de projets RSE, tout ce que Danone avait fait en termes de
projet de RSE tombe à l’eau.
Les Investissements Socialement Responsables (ISR) ce sont les pays anglo-
saxons et plus particulièrement les USA qui vont en faire. Les premiers produits
qui en font partie sont les sin stocks, autrement dit les investissements liés aux
jeux, aux armements, à l’alcool, seront très mal notés, tandis que les autres
actions vont devenir la référence financière au début du 20e siècle.
Il faut savoir que depuis les années 2000, les entreprises qui sont cotés en
bourse, ont l’obligation de publier dans leur rapport annuel la façon dont elles
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