Expression Orale Et Ecrite l1
Expression Orale Et Ecrite l1
Expression Orale Et Ecrite l1
INTRODUCTION
I. CONTEXTE ET JUSTIFICATION
L’école congolaise est minée par plusieurs maux dont les effets sont perceptibles à des
niveaux divers ; ils se révèlent même parfois à la fin du cursus académique, au moment où
des étudiants, arrivés au terme de leur formation, entrent dans la vie professionnelle et
étalent au grand jour la dimension de leurs insuffisances!
Ces insuffisances s’illustrent notamment par l’expression de plus en plus lacunaire voire
calamiteuse de certains d’entre eux.
Le français étant la langue officielle de la République Démocratique du Congo, il est
employé dans l’enseignement, dans la presse, dans les églises et dans l’administration
publique…
Voilà pourquoi les étudiants de toutes les facultés d’Universités se voient appelés à
améliorer l’usage du français parlé et écrit. De plus en plus le niveau de maîtrise de la langue
française est intégré dans la grille des critères de recrutement dans les entreprises,
l’administration publique et divers services publics et privés, etc…
PLAN DU COURS
0. GENERALITES
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ANNEXES :
Série I : Illustrations de certaines parties du cours : exemples et ressources
diverses
Série II : Quelques tournures et expressions destinées à enrichir le vocabulaire.
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0. GENERALITES
Notes explicatives :
- Le référent est ce dont il est question dans le message, c’est le sujet de la communication.
Il est constitué par le contexte, la situation, les objets auxquels renvoie le message.
0.2. Pour une bonne expression orale et écrite : quelques comportements requis
Il sied d’attirer l’attention sur quelques conditions favorables à la bonne expression orale et
écrite. Il s’agit principalement des comportements suivants (non exhaustifs):
Aimer la lecture des ouvrages (œuvres, articles, documents divers) des auteurs ayant
écrit en français correct.
Assister à des conférences, à des exposés, bref à des séances culturelles organisées
en français correct (théâtre classique, dramatisation, débat, discussion, émission
télévisée, radiodiffusée, etc.).
Avoir des connaissances générales dans des disciplines qui ont des rapports avec la
langue française et qui obligent, à ce titre, le locuteur francophone à s’exprimer en
public, à communiquer un message donné (enseignement, administration, presse,
religion, etc.) afin d’énoncer clairement et aisément ce que l’on maîtrise : ce qui se
conçoit bien s’énonce clairement et les mots pour le dire viennent aisément.
N’avoir ni peur ni honte d’exercer ses organes à la bonne prononciation des
phonèmes oraux.
Le contraire de tous ces comportements ne facilite pas une bonne expression orale et écrite
aux locuteurs de la langue française, acceptée comme langue officielle en République
Démocratique du Congo.
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Accent aigu (é) qui se place sur le e fermé non suivi d’un d, r, f ou z final.
Exemple : Clé, clef
Accent grave (è) qui se met : • sur le e ouvert
Exemples : Père, mère, frère • sur le a de à préposition et sur le « a » final de
certains adverbes. Exemples : là, déjà,
N.B. : Suivi de deux consonnes, le e ouvert ne porte pas d’accent.
Exemple : effort, exhibition.
1.1.1.2. Le Tréma
Le tréma (¨) placé sur une voyelle, il exige que cette dernière soit séparée, dans la
prononciation, de celle qui la précède
Exemple : canoë.
1.1.1.3. Le trait d’union (-), comme son nom l’indique, sert à unir deux ou plusieurs mots :
Exemples : Vingt-sept, quarante-quatre.
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La virgule (,) indique une courte pause et s’emploie pour séparer des
éléments juxtaposés ou apposés, des éléments de même nature non reliés
par la conjonction « et », « ou », « ni », des propositions circonstancielles, relatives à
valeur explicative, incises ou principales.
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Exemples : - Il va, vient et fait mille tours ; Va, cours, vole et nous venge
- Demain matin, j’irai à l’école. Ma fille, songe à l’avenir.
- Je viendrai, dit-il, que tu sois là ou pas.
1.1.1.3. Outre les signes précités, il en existe cinq qui sont d’un emploi très particulier :
les points de suspension, les parenthèses, les guillemets, le tiret et l’astérisque :
Les points de suspension (…) indiquent une interruption, une réticence
ou une pause mettant en relief ce qui suit.
Exemple : je voudrais bien vous céder mon stylo mais…
Les parenthèses ( ) servent à isoler, à l’intérieur d’une phrase, quelque
indication accessoire.
Exemple : Demain après-midi (tout le monde le sait) est chômé.
Les guillemets « » encadrent une citation ou une expression étrangère du
langage courant.
Exemple : Puis il affirma : « Je viendrai demain ».
Les «Khadafi » ont disparu de la ville
1) Le présent de l’indicatif
2) L’imparfait de l’indicatif
3) Le passé simple
Le passé simple marque la succession des faits, c’est le temps du récit par excellence
ou le passé simple narratif :
Exemple : La jeune fille écrivit la lettre. Mais elle se plaignit d’être fatiguée et elle
monta dans sa chambre.
Le passé simple exprime une action soudaine dans le passé :
Exemple : Je me promenais dans le bois, je vis surgir devant moi un léopard.
Le passé simple peut marquer une action brève dans le passé, cette action ne dure
pas :
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Par rapport à l’imparfait, le passé simple exprime une action qui dure moins
longtemps que celle de l’imparfait :
Exemple : Les cartes s’étalaient sur la roche et chacun étudiait un itinéraire possible.
Paul, qui connaissait la région, nous proposa un raccourci qui évitait les ravins trop
dangereux. Nous approuvâmes sans réserve.
4) Le futur simple
Le futur simple indique une action qui se fera dans l’avenir par rapport au moment
où l’on parle :
Exemple : Je finirai mes devoirs demain.
Le futur peut prendre la valeur du présent pour atténuer le ton de certains propos ou
marquer la politesse :
Exemple : En ce cas, monsieur, je vous dirai franchement que je n’approuve point
votre méthode. (Molière)
Le futur simple peut aussi avoir la valeur de l’impératif pour atténuer l’ordre :
Exemple : Vous voudrez bien me faire parvenir au plus vite les résultats du
laboratoire.
Le futur simple peut exprimer un fait constaté de tous les temps (vérité générale ou
sempiternelle) :
Exemples : Qui vivra, verra. Qui a bu boira.
Le futur proche s’exprime avec le verbe aller au présent de l’indicatif suivi de
l’infinitif :
Exemple : Je vais essayer de garder mon sang froid.
Devant le ‘si‘ de condition, le futur se met à la proposition principale devant le
présent de la proposition subordonnée : si + présent = futur simple :
Exemple : Tu iras au cinéma, si tu étudies.
5) Le passé composé
6) Le plus-que-parfait
Le plus-que-parfait indique une action passée à un moment indéterminé avant une autre
action passée exprimée le plus souvent à l’imparfait et aussi au passé composé. Le plus-que-
parfait est également un passé du passé :
Exemple : Il ne bavardait plus en classe parce qu’il avait eu une bonne punition.
7) Le passé antérieur
Le passé antérieur est un passé du passé. Le passé antérieur indique une action
passée à un moment déterminé, avant une autre action passée généralement
exprimée au passé simple. Il s’emploie le plus souvent dans les propositions
subordonnées après une conjonction de temps qui indique la postériorité :
Exemple : quand, lorsque, dès que… : Quand Bikoko l’eut rejoint, ils partirent d’un pas
fraternel.
8) Le futur antérieur
Le futur antérieur exprime une action future qui aura eu lieu avant une autre action
future :
Exemple : Quand la pluie aura cessé, je me rendrai en ville.
Le futur antérieur peut parfois exprimer une supposition relative à un fait passé. Il a
alors la valeur d’un passé composé :
Exemple : C’est sans doute un animal! Quelque chat qui se sera introduit dans la
cave.
1) Le conditionnel exprime des faits irréels ou possibles dont la réalisation est soumise à une
condition ou encore un fait hypothétique ou imagé.
2) Le conditionnel peut avoir la valeur du futur quand il est en rapport avec un verbe
conjugué à un temps du passé de l’indicatif (on peut l’appeler alors futur du passé)
Exemple : Le fabricant présentait les nouveautés que les commerçants vendraient.
Dans cet exemple l’imparfait présentait entraîne le conditionnel vendraient.
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Il traduit des faits soumis à une condition exprimée : Si tu te rendais libre ce soir, nous
rendrions visite à notre oncle malade.
Il exprime des faits soumis à une condition non exprimée : Vous ne comprenez pas ce
problème fort simple qu’un jeune enfant résoudrait en quelques minutes…
Il exprime aussi des faits supposés : Je crois que cette route gagnerait à être
asphaltée.
Il indique également des faits désirés, souhaitables : Je participerais volontiers à une
grande course automobile.
Le conditionnel présente des faits irréels, imaginaires, fictifs : Je rêve d’un voyage. Je
traverserais le désert, camperais avec les nomades.
Le conditionnel est utilisé lorsqu’on exprime le doute, ou dans des formules de
politesse : Paul serait blessé. Accepteriez-vous de nous y conduire ?
Exemples série 1:
- Il parlait avec tant d’assurance que la foule le crut sur-le- champ.
- Il exposait… que les gens le crurent. (passé simple : pas d’accent).
Exemples série 2 :
- Elle était heureuse qu’on la considérât comme une vedette (subjonctif imparfait
3ème pers. du singulier).
- Elle était heureuse qu’ils la considérassent… (subjonctif imparfait 3ème pers. du
pluriel)
Remarques
- Le subjonctif peut s’employer avec ou sans que dans la proposition indépendante
comme dans l’exemple : Vive la RDC
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Exceptions :
Aie (verbe avoir), va (verbe aller).
Le passé de l’impératif est formé de l’impératif de l’auxiliaire avoir ou être au
présent du subjonctif et du participe passé du verbe conjugué ; sa formule
générale est donc : AVOIR ou ÊTRE au présent du subjonctif + participe passé.
Exemple : aie mangé, ayons mangé, sois parti, soyez rentré(e)s.
Exemples :
- Ci-joint, les documents que vous avez réclamés.
- Qu’est-ce qui a été réclamé? Les documents ci-joints.
Exemples : - Ces fleurs, je les ai coupées. - Ces arbres, je les ai coupés. – Cette lettre,
il l’a écrite. - Les acomptes qu’il a versés. Ces conséquences, je les avais prévues
Exceptions : il y a eu, il a fallu, il a fait (impersonnels).
Exemple : Tous les efforts qu’il a fallu.
Si le complément d’objet direct est placé après ou tout simplement s’il n’existe pas,
le participe passé conjugué avec avoir reste invariable :
Exemples : - J’ai coupé ces fleurs – Il a écrit cette lettre - J’ai volé l’argent de l’Eglise.
Le participe passé des verbes pouvant être précédés de me, te, se… s’accorde avec le
sujet lorsqu’il n’y a pas d’objet direct.
Exemple : Ils se sont enfuis.
Exemple : Ils se sont plu à récolter des signatures. Les années se sont succédé.
N.B. Dans certaines locutions figées par l’usage, le « en « est absent : ex. Donnant donnant,
tambour battant, chemin faisant….
Le discours rapporté est la représentation, dans un énoncé, dans une phrase, d’une parole à
mettre sur le compte d’une énonciation différente de celle qui gouverne l’énoncé global. Le
discours rapporté connaît trois modes, trois formes-clefs: le discours(ou style) direct, le
discours (ou style) indirect et le discours(ou style) indirect libre.
Le discours direct propose une représentation fidèle (ou supposée telle) des paroles d’un
autre énonciateur.
Exemple : D’un ton répugnant, Antok lui dit :
« Je ne te connais pas. Qui es-tu ? » ( Zamenga, Chemin Interdit)
1.4.3.2. Le discours indirect
Le discours indirect consiste à rapporter les paroles ou les pensées de quelqu'un en les
subordonnant (par la conjonction « que ») à un verbe déclaratif tel que « dire » ou
« déclarer ». Le discours indirect place donc les paroles ou les pensées de quelqu’un sous la
responsabilité d’une personne autre que celle qui a émis les paroles) grâce à la
subordination. Il revêt ainsi la forme d'une séquence grammaticalement subordonnée au
discours de l’instance énonciatrice et se présente sous la forme d’une proposition
subordonnée complétive ; la subordonnée est liée à un verbe, qui est obligatoirement un
verbe transitif.
Exemple :
... Makoso se demanda pourquoi tant de frères morts n’arrivaient pas à
l’aider. (Zamenga, Sept frères et une sœur)
Les paroles de Makoso, qui sont ici rapportées au discours indirect, imposent en outre, dans
leur formulation, un changement de mode : l’on remarque en effet un effacement de la
modalité de la phrase interrogative directe, qui est supplantée par la forme interrogative
indirecte.
La phrase transposée au discours direct serait :
Makoso se demanda : « Pourquoi tant de frères morts n’arrivent-ils pas à
m’aider ? »
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Le discours indirect libre tient des deux types précédents ; il ne propose pas de
subordination et n’a pas l’expressivité du discours direct. Il est un type de discours indirect,
dans lequel il n’y a pas de verbe introducteur, autrement dit, dans lequel la proposition
subordonnée ou complétive contenant l'énoncé cité, se retrouve amputée de la proposition
principale : en conséquence, l'énoncé cité constitue lui- même la proposition principale.
Dans le discours indirect libre, la voix du personnage et celle du narrateur se mêlent
inextricablement, de sorte qu'il est malaisé de discerner facilement si c'est le narrateur ou le
personnage qui parle. Il y a comme un mélange de deux styles, le direct et l’indirect : le
narrateur reste visible mais les subordonnées sont supprimées, l’identification de la source
des paroles citées est ambiguë ; l’on a affaire à une forme implicite, interprétative, qui
semble superposer au moins deux instances d’énonciation ayant des points de vue
différents.
exemple :
« ... Bin-Fataki raconta, lui, qu’il avait appris à conduire sur la route Kisangani- Bukavu. Il
connaissait parfaitement les deux villes et presque toute la région est- orientale » (Zamenga,
Mille kilometres à pieds)
- …le verbe du discours direct est au passé simple ou au passé composé, lors du
passage du discours direct au discours indirect le verbe se met au plus-que-parfait ;
Exemple : Jean affirma : « Mon frère mangea (a mangé) son fruit. » ---► Jean affirma
que son frère avait mangé son fruit.
- …le verbe du discours direct est au futur antérieur, il se met au conditionnel passé ;
Exemple : Il l’a assuré : « Je serai arrivé avant toi. » ---► Il l’a assuré qu’il serait arrivé
avant lui.
Exemple : Il a dit : « Il faut qu’il comprenne. » ---► Il a dit qu’il fallait qu’il comprît.
- …le verbe du discours direct est au conditionnel présent ou passé, il garde le même
temps et le même mode.
Exemple : Elle pensa : « Elle aurait pu partir. » ---► Elle pensa qu’elle aurait pu partir.
Quand le verbe introducteur est à un temps du passé, des changements sont opérés
au niveau des adverbes et des indicateurs de temps :
temps).
Exemple : L’enfant demande à son père : « Quand irons-nous au spectacle, demain
ou dans quelques jours ? » ---► L’enfant demande à son père quand ils iront au
spectacle, demain ou dans quelques jours.
b) Pluripossessifs
1e pers : notre, nos
2e pers. votre, vos
3e pers. leur, leurs
Observation : Il n’y a pas d’accent sur notre et votre (adjectifs possessifs) mais il y a un
accent sur nôtre et vôtre pronoms possessifs.
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Les pronoms relatifs qui que dont où servent à introduire une proposition, qu’on appelle
elle-même proposition relative ; ils ont une fonction dans la proposition (sujet, complément
et parfois attribut). Aucun de ces pronoms ne varie en genre et en nombre :
Exemples :
- Ceux qui vivent, ce sont ceux qui luttent ;
- Ceux qui émergent dans cette contrée ce sont ceux qui n’ont pas « étudié » ;
- J’ai vu pour la première fois cette chose qu’on appelle « avion ».
- La principale de nos occupations c’est l’attente d’une catastrophe, sur quoi nous ne
pouvons rien.
Observations complémentaires pour « dont » :
* Dont est le pronom relatif qui équivaut à de + antécédent dans la relative :
exemple : Il connaît la fille dont nous avons parlé (fille = antécédent de dont )
* Dont a la valeur d’un complément introduit par « de » ; c’est donc le pronom relatif qu’il
faut utiliser pour tous les verbes ou locutions verbales construisant leur complément avec
« de » :
Exemple : avoir conscience de….. : C’est un problème dont j’ai
pleinement conscience
* Lorsque, dans une relative, l’emploi de « dont » permet d’identifier le possesseur, il est
inutile d’employer le déterminant ou l’adjectif possessif :
Exemple : C’est une question dont il ne faut pas négliger l’importance
(et non : c’est une question dont il ne faut pas négliger son importance)
*Où peut être un adverbe de lieu ; dans ce cas il suit un verbe et n’a pas d’antécédent :
Exemple : Je vais où bon me semble
Où peut également être un adverbe interrogatif :
Exemple : Où sommes-nous ?
Remarque : ne pas confondre où avec ou (conjonction de coordination signifiant ou bien)
Ce Qui et Ce que sont des pronoms relatifs comme Qui et Que ; ils sont utilisés dans
des phrases où il n'y a pas d'antécédents exprimés. Ils ne se réfèrent pas à un nom
spécifique, mais plutôt à une idée ou à une déclaration entière, qui peut ou peut ne pas
avoir été précédemment exprimée. Le choix entre Ce Qui et Ce que dépend uniquement de
la grammaire (rôle, objet, sujet…) que le pronom relatif joue dans la phrase
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Lequel est aussi couramment employé comme pronom interrogatif. Il sert à marquer
un choix entre deux ou plusieurs éléments et il varie en genre et en nombre selon le
nom qu’il représente.
Exemples :
- Il y a plusieurs modèles. Lequel préfères-tu?
- Je me demande à laquelle de ces activités j’aimerais le plus me consacrer.
1.5.5. Les pronoms compléments le, la, les, lui, leur, en, y
Le – la – les sont des compléments d’objet direct (COD)
Exemples :
- Je nettoie ma chambre === Je la range. (COD)
- Je classe mes livres === Je les range. (COD
Le verbe s'accorde ici avec le sujet (qui est ici je) et pas avec 'les' qui est COD.
Lui – leur sont des compléments d’objet indirects (COI)
Exemples : Je lui demande - Je leur demande
Le pronom lui remplace un être animé (personne ou animal) qui est complément
d'objet indirect (COI). Les verbes qui précèdent ces COI sont suivis de à, au, à la, à l'.
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- Le pronom leur remplace des êtres animés (personnes ou animaux) qui sont
compléments d'objet indirects (COI).
En est un pronom qui remplace un complément d'objet indirect (COI) précédé
de de, d', du, de la, de l', des.
Les verbes qui précèdent ce complément sont suivis de à, au, à la, à l', aux.
Ce sont des verbes comme : penser à, réfléchir à, faire attention à ...
Exemples :
- Je fais attention à ma radio. === J’y fais attention. (chose)
- Je pense à mon avenir === J’y pense (notion abstraite)
- Je vais à Kolwezi === J’y vais (lieu).
- un nom :
- En tout état de cause, vous serez prévenus les premiers
- C'est, à tous égards, l’homme qui nous convient le mieux.
- un pronom :
- Nous répondrons à tous ceux qui nous auront écrit.
Tout pronom
Le pronom singulier tout est invariable en genre. Il n'a pas d'antécédent.
Le pronom pluriel tout varie en genre selon le genre de son antécédent : tous ou
toutes
Exemples :
- Elle voulait voir Geneviève, Louise et Anne. Toutes ont répondu à son appel.
- Ses amis devaient être prévenus. Il leur a envoyé un mot, à tous.
Attention : On veillera en particulier à ne pas confondre le pronom et l'adverbe dans
des phrases telles que :
- Les ordinateurs sont tous neufs (= tous les ordinateurs sont neufs).
- Les ordinateurs sont tout neufs (= les ordinateurs sont entièrement neufs).
(1ère pers/sing), te (2ème pers/sing.), se (3ème pers/ sing. ou pl.), nous (1ère
pers/pl.), vous (2ème pers/pl.).
Exemples : - Le jour se lève. (« se » COD du verbe lève)
- Je me lève, tu te lèves, il se lève.
- La vague se brise sur les rochers (se : COD du verbe brise).
Ils se sont donné quelques jours de repos (se : complément
d’attribution de « se sont donné »). Attention : se = ici COI du
verbe donner.
Dans les verbes essentiellement pronominaux comme: s’emparer, se blottir,
s’enfuir, etc., se ne peut se séparer du verbe et ne s’analyse pas.
S’ résulte de l’élision de se devant un verbe commençant par une voyelle comme : il
s’enfuit, il s’absente.
Ce est un déterminant démonstratif quand il est suivi d'un nom ou d'un groupe
nominal.
Ce (c') est un pronom démonstratif quand il est suivi du verbe être ou d'un pronom
relatif. C’ est le pronom démonstratif ce élidé.
Quel que, quelle que, quels que, quelles que, formés de deux mots, s’emploient
dans des expressions construites avec le verbe être au subjonctif ; ils s'accordent en
genre et en nombre avec le mot qu'ils représentent.
Homophones on/ont/
On est un pronom personnel. On peut le remplacer par il ou quelqu’un ou encore
n’importe qui…..
Exemples : - On frappe à la porte (= quelqu’un)
- « On (n’importe qui) a souvent besoin d’un plus petit que soi
- On (les spectateurs) a beaucoup applaudi le gardien de but
De plus en plus le pronom « nous » a cédé du terrain au pronom indéfini « on »,
surtout dans la langue parlée; mais dans un texte écrit en bon français, il est
préférable d’utiliser « nous » à la place de « on » : il vaut mieux écrire : « Nous, hier,
(nous) étions à Kolwezi plutôt que « Nous, hier, on était à Kolwezi.
Ont est le verbe avoir conjugué à la 3eme pers. du pluriel à l’indicatif présent.
Exemple : ils ont faim
2.1.1. Notion
La dissertation est une réflexion que mène une personne sur un problème posé par
un sujet.
Disserter c’est mener une réflexion sur un sujet et discuter signifie procéder à un échange
de propos contradictoires sur un sujet. Il s'agit, en d'autres termes, d'avancer des arguments
pour faire comprendre la portée des différents contours d'un sujet.
NB : En dehors des différences thématiques, toutes les dissertations obéissent aux mêmes
règles.
le recours aux objets d’étude, au capital des connaissances acquises et qui sont en
connexion avec la problématique proposée et identifiée.
l’utilisation de l’expérience personnelle. Le sujet peut nécessiter de recourir à sa
propre expérience – lectures, spectacles, voyages- de manière à enrichir la réflexion.
Cet exercice impose la nécessité de meubler sans cesse les cadres de son raisonnement,
notamment par la lecture.
Le plan d'une dissertation doit obligatoirement avoir les trois qualités suivantes :
Le plan doit être progressif, c'est-à-dire aller des idées moins fortes à celles plus
fortes ; la progression permet de donner plus de consistance à la réflexion car elle
permet de suivre le cheminement des idées et de la pensée jusqu’à la conclusion.
Le plan doit être équilibré : autant que possible, les parties doivent avoir
sensiblement le même nombre de sous-parties. Dans chaque partie, les paragraphes
doivent avoir sensiblement la même densité.
Le plan doit être logique et cohérent, notamment à travers l'utilisation des
transitions entre les sous-parties et entre les parties. En plus de la transition, la
structuration interne des paragraphes est importante pour la cohérence. Ainsi,
chaque paragraphe suit le schéma suivant : énonciation de l'argument, plus
explication de l'argument, plus exemple de l'argument.
2.2.4.1. L’introduction
L'idée générale
C'est une idée au contour plus vaste que le thème du sujet ou de la pensée. Autrement dit,
c'est une idée qui sert à débuter la présentation du thème lui-même et cette présentation
donne une idée de l'orientation de la réflexion. Même si cette idée est générale, elle doit,
être précise et liée au thème de la réflexion.
La présentation du sujet
- Si la pensée est brève, on la reprend entièrement entre guillemets, tout en précisant son
auteur et sa source (si le sujet les précise). Une reformulation correcte est également
possible.
La problématique
C'est une question ou une série de questions qui précisent l'orientation que doit prendre la
réflexion. Ces questions doivent être des interrogations formulées clairement.
L'annonce du plan
C'est l'indication sur les grandes parties du développement. Il s'agit de préciser chacun des
grands points qui seront développés dans la suite de la réflexion. Cette annonce doit être
précise et bien ordonnée.
Remarque générale :
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II faut éviter les idées générales commençant avec les expressions passe-partout.
Il faut éviter de faire une introduction sans problématique.
II faut éviter d'annoncer une partie qui ne se retrouvera pas dans le développement.
II faut éviter de morceler l'introduction en trois ou quatre paragraphes. Elle se
conçoit en un seul bloc. Et seule l'annonce du plan est susceptible d'être détachée.
Les paragraphes
Les paragraphes sont obligatoires dans une partie et doivent être visualisés par des alinéas
(écarts et/ou retours à la ligne) et par un point final exigeant le retour à la ligne.
En général, le développement d'une dissertation comprend deux ou trois parties qui, elles-
mêmes, sont subdivisées en deux ou trois sous-parties (paragraphes). Un paragraphe est une
phrase ou un ensemble de phrases développant une seule idée de façon logique. Le schéma
du contenu d'un paragraphe peut être le suivant : évocation de l’argument + explication de
l'argument + exemple de l'argument.
Les exemples
L'exemple est une idée concrète précise et vérifiable utilisé pour justifier un argument.
L'utilisation des exemples dans une argumentation doit se faire en tenant compte des
critères de choix de présentation.
-Les chiffres extraits, réalisés par des chercheurs. Les données utilisées doivent être
vérifiables.
-Les faits de la vie sociale que l'on particularise en ayant à l'esprit ceux qui sont vécus ou qui
peuvent être vécus par tout un chacun.
-Les références aux œuvres littéraires avec des précisions exactes (auteur, personnage,
titre,...). D’où l’importance de la lecture pour se constituer un bagage conséquent.
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-Les citations qui sont des pensées résumant les réflexions de certains auteurs sur des
thèmes ou des problèmes divers.
Un exemple doit toujours accompagner l'argument qu'il illustre. L'accent doit être mis sur
la valeur démonstrative de l'exemple. Il faut donc éviter d'aligner une succession d'exemples
et de les donner à tort et à travers. Dans le cas où l'exemple serait une citation, il faut suivre
les règles ci-après :
-Une citation doit être obligatoirement exacte (mot pour mot à celle de l'auteur) ;
-Les références concernant son auteur et sa source doivent être exactes ;
-Une citation se met entre guillemets si elle est identique à celle de son auteur. Mais
si l'on n'est pas sûr de son exactitude on la reformule en évitant les guillemets ;
-Une citation doit être intégrée dans une phrase.
Les transitions
Une transition est un lien qui permet de passer d'une idée qu'on a fini de développer à une
autre qu'on va développer. La transition garantit la cohérence et la logique dans
l'argumentation. La transition peut revêtir diverses formes : des mots « liens » (d’autre part,
en outre …), des expressions, des phrases, de courts paragraphes.
N.B. En général, les mots liens sont utilisés comme transitions à l'intérieur des parties. Entre
les parties ce sont de courts paragraphes (2 à 3 phrases) qui sont utilisés comme transitions :
une à deux phrases résumant la partie précédente, la dernière introduisant la partie qui va
suivre...
Cette dernière partie de la réflexion est importante car elle permet de préciser les termes
sur lesquels la réflexion devait aboutir. Autrement dit, la conclusion achève la réflexion en y
apportant une réponse claire et précise. Elle comprend deux aspects : la synthèse et
l'ouverture.
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La synthèse
Elle est un bilan de la réflexion qui rappelle chacune des grandes parties du développement.
Mais loin d'être une simple répétition du développement, la synthèse doit apporter une
réponse tranchée à la problématique. Mais la précision de réponse ne doit pas être une
forme d'exclusion de certaines idées mais une prise en compte des différentes idées en les
conciliant.
L'ouverture
- Elle peut être peut être présentée comme une question ou une suite de questions
(interrogation directe). Dans ce cas, il faut éviter à ce que cette question ne reprenne pas la
problématique.
- Elle peut être une suite de phrases déclaratives.
-Un constat c'est-à-dire une observation générale que l'on fait en s'appuyant sur la réflexion
menée ;
-Une leçon de conduite que l'on tire de la réflexion menée ;
-Un conseil que l'on donne, des appels que l'on lance ou une solution que l'on propose.
La réussite d'une dissertation se construit à partir d’une démarche de travail très rigoureux.
Cette démarche se base sur un certain nombre d'étapes définies ci-haut et qu'il faut
apprendre à intégrer en soi. En pratique, le schéma ci-après peut être proposé :
Donner une dissertation toute faite et demander aux étudiants de reconstituer le plan
appliqué.
Correction en deux temps:
- Corriger les productions individuelles des étudiants (attribuer une note)
- Leur remettre ensuite un modèle de plan possible
Sujet retenu pour cet exercice :
Etape 1 : Construire avec les étudiants un plan détaillé pour le sujet ci-après :
Reformulation possible
Problématique
1re possibilité : Pourquoi Georges Sand dit-elle qu'une œuvre littéraire est à la fois
source de conseils et de réconfort?
2e possibilité : En quoi une œuvre littéraire est-elle un conseiller pour son lecteur?
Comment peut-elle aussi se poser comme sa consolatrice?
Plan détaillé
Introduction
Ire partie : L'œuvre littéraire comme conseiller convaincant.
1er paragraphe : L'œuvre littéraire donne des informations à son lecteur et
l'enrichit de connaissances.
Exemple : Le Mandat d'Ousmane Sembene fournit à travers les déboires
d'Ibrahima Dieng des informations sur les étapes à suivre pour obtenir un
mandat.
2e paragraphe : L'œuvre littéraire est comme un conseiller, car elle propose
une solution au problème qu’on a.
Exemple (ad libitum)
3e paragraphe : L'œuvre littéraire est comme un guide qui forme et éduque le
lecteur.
Exemple
e
2 partie : L'œuvre littéraire apporte un soutien moral
1er paragraphe : L'œuvre littéraire éloigne de l'ennui.
Exemple
2e paragraphe : L'œuvre littéraire éloigne des soucis à travers la distraction, le
plaisir et le rire qu'elle occasionne.
Exemple
3e paragraphe : L'œuvre littéraire comme moyen d'évasion ou
d'émerveillement.
Exemple
Conclusion.
1) Discutez le point de vue exprimé par Montaigne selon lequel le voyage est « un
exercice profitable. » N.B. Faire attention à la consigne que renferme l’énoncé
2) « La science a fait de nous des dieux avant que nous ne fussions des hommes. »
Discutez cette affirmation de Jean Rostand.
3) Selon l'écrivain philosophe Albert CAMUS : « Sans métier toute vie pourrit. Mais
sous un métier sans âme la vie étouffe et meurt. » Vous expliquerez et justifierez
cette assertion en vous appuyant sur des exemples clairs et précis tirés de votre
expérience.
4) Discutez cette affirmation du philosophe français Emmanuel MOUNIER : « Tout
travail travaille à faire un homme et en même temps une chose. »
………/……….
réunion , la reprise de l’ordre du jour, la mention exacte des présents et des absents (y
compris des excusés), la mention du président et éventuellement du secrétaire de séance,
et, pour clore le C.R, une formule consacrée donnant l’heure de levée de la séance, suivie
de la date de la rédaction du C.R et de la signature du rédacteur.
A la différence du C.R, qui n’est impérativement signé que par son rédacteur, le P.V doit
obligatoirement être signé aussi par le président de séance. La signature du président est
plus importante que celle du secrétaire, qui n’est pas indispensable (quoiqu’utile) ; parfois
même il est requis la signature de tous les membres de l’assemblée ou de la commission.
3.3. Le rapport
3.3.1. Notion
Le rapport est un texte rédigé et qui ne se limite pas seulement à transmettre une
information (ce en quoi il se distingue du compte-rendu). Le rapport analyse une situation
ou des faits, en tire des conséquences pour formuler un jugement et suggérer ou proposer
des décisions. Un bon rapport peut donc orienter positivement l’action d’une
administration, d’une entreprise…
3.3.2.2. Exposer les faits : Décrire de manière précise, concise en usant des mots justes. Cela
requiert une bonne connaissance technique du dossier.
3.3.2.3. Augmenter et convaincre : le rappel des faits doit être accompagné d’éléments de
jugement destinés à inciter le destinataire à agir. Les propositions du rédacteur du rapport
doivent être bien argumentées et être plurielles (pour permettre au lecteur d’opérer un
choix)
3.3.2.4. Proposer des solutions : Le rédacteur doit assumer ses choix et proposer des
solutions pertinentes (Voir illustration dans la Série des Annexes I / annexe 6)
Introduction :
Présenter l’objet du rapport càd Définir le probleme et en justifier l’intérêt et
l’importance
Décrire le contexte : Présenter le cadre et Description des expériences et des
réalisations observées durant le stage
Une analyse critique des points positifs et négatifs des situations observées.
Argumenter et présenter plusieurs solutions
Des suggestions : envisager les résultats avec toutes les alternatives possibles.
47
petit frère Joël est en classe de quatrième au collège et Lucie la benjamine prépare le
certificat d’études primaires.
En conséquence, on peut noter avec satisfaction que la planification a largement
contribué à l’épanouissement de la famille Kientéga.
Extrait des annexes du mémoire de DEA de Arouna DIABATE, année académique 2000-
2001, Université de Mons-Hainaut, Belgique
Texte 2 : Les disparités dans l’accès à la scolarisation dans les pays du tiers-monde : le
cas des femmes.
Si donc l’écriture (moyen d’expression par des signes écrits) est un phénomène
relativement récent au Burkina, la parole, un autre moyen d’expression bien plus
populaire que l’écriture, elle, date de la nuit des temps. C’est par les gestes et la parole –
bien avant l’écriture – que les hommes ont commencé à communiquer.
Ainsi la littérature orale – dont le principal moyen d’expression est avant tout la
parole qui, bien entendu, peut être accompagnée de gestes, de mimiques, d’attitudes
diverses, etc. s’est avérée le vecteur primordial des civilisations africaines, et donc celle
du burkinabé. Aussi nous comprenons tout de suite son importance pour les peuples
Burkinabé.
Importance parce que la littérature orale, comme nous le savons tous, a un caractère
collectif et communautaire. Les œuvres qui sont produites le sont par les membres de la
société qui s’inspirent des thèmes, qui de l’air musical, qui de la structure textuelle, qui
des personnages, etc. C’est pour cela que l’on a soutenu, à juste titre d’ailleurs, que les
œuvres de la littérature orale sont anonymes et appartiennent à toute la collectivité.
Etant un bien d’expression populaire, la littérature orale sied bien à toutes les
sociétés dites de civilisation orale. C’est le domaine privilégié de « tous ceux qui ne
savent ni lire ni écrire, mais qui savent raconter ». De ce fait, c’est une littérature à la
portée de l’ensemble des membres de la société, même si pour certains genres oraux il
faut observer quelques règles et avoir un minimum d’aptitudes pour la théâtralisation.
C’est aussi un atout de cette littérature que d’être facile d’accès à beaucoup de gens :
cela nous rassure sur son contenu sociologique qui n’est autre que le cumul d’une
multitude d’expériences, d’idées, de conceptions, etc., venant de personnes diverses.
C’est pourquoi la littérature orale renferme une documentation séculaire et se
dresse en immense grenier de connaissances sur les sociétés africaines. Aussi est-elle à
même de fournir des informations très précieuses aux chercheurs dans la plupart des
domaines de recherche : Histoire, Ethnologie, Pharmacopée, Musique, etc. Grâce à elle,
on a pu retrouver des sites historiques par des fouilles méthodiques.
Enfin, la littérature orale est un moyen d’éducation de la société (par la morale, les
leçons à tirer, le savoir qu’elle décèle), et un moyen de diversement (l’humour, la
détente et le spectacle sont quelquefois de la partie) et un facteur de cohésion sociale
(par l’esprit communautaire qui l’anime).
50
A cela, il faut ajouter aussi qu’elle est vivante ; elle s’adapte à son époque et vit avec son
temps. Elle est d’utilisation très souple. Lors des séances de contes par exemple, chacun
peut prendre la parole, approuver, infirmer ou compléter ce que le conteur dit : une
preuve de plus qui confirme la popularité de la littérature orale.
Pour toutes les raisons citées, on peut comprendre facilement que la littérature orale
tienne une place importance dans la société burkinabé.
Alain Sié KAM in Notre librairie N°101, Avril-Juin 1990, p.23 TEXTE N° 1
Les biologistes vont plus loin : ce que nous mangeons influencerait notre
manière de penser et d’agir. Comme le disent si bien les Anglais : you are what eat, voute
êtes ce que vous mangez. Et les Français d’ajouter : on creuse sa tombe avec ses dents. Il ne
s’agit donc plus aujourd’hui de perdre quelques kilos superflus mais tout bonnement de
survivre. Nous avons la mort aux dents. Il est grand temps de réagir.
Mais comment ? Pendant des millénaires les hommes ont cherché à manger
plus. Faut-il aujourd’hui leur demander de manger moins ? Peut-on aller contre des
habitudes aussi enracinées ? Beaucoup estiment que toute ingérence dans leur mode
d’alimentation est une véritable atteinte à leur vie privée. Manger est devenu si banal et
évident qu’on n’y prête plus attention. La plus grande diversité règne en matière
d’alimentation. (70 mots)
Il en va de même des hommes. Les besoins sont très différents selon les individus.
Inégaux dans notre façon d’assimiler une nourriture riche, nous le sommes aussi de devant
51
les aliments : certains adaptent à leurs besoins ce qu’ils mangent et boivent. D’autres ne
peuvent résister à la tentation.
Tout est faux désormais dans le foot, dans la joie qui se veut délirante du
marqueur après le but, dans ces obscènes empilements de joueurs qui se forment alors,
dans ces convulsions de l’avant-centre prétendument fauché dans la surface de réparation ;
dans ce ciel salué à genoux, ou cette terre que le dirigeant vainqueur embrasse
mystiquement. De sorte que ce que l’on attend désormais d’un arbitre n’est plus de
sanctionner des fautes mais de faire la part entre ce qui est sincère et ce qui est simulé. Il
n’est plus le juge d’application de la règle, c’est un psychologue de plein air, ou encore un
habile diplomate qui négocie avec la foule hurlante l’équilibre politique des penalties.
Voilà pourquoi nous ne nous amusons plus au football, dépassé par ses enjeux,
paralysé par la peur. Marquer des buts n’est même plus l’objectif essentiel, dans la plupart
des matchs, c’est un accident exceptionnel, qui vient troubler l’ordonnancement et la finalité
même de la partie : la nullité, mais il y a plus grave, il y a la place croissante prise par le foot
dans notre univers politique : naguère langage universel, aujourd’hui espéranto de notre
déchéance ! A qui débarque d’une autre planète voudrait goûter en une seule soirée à toute
nos névroses d’aujourd’hui, on ne saurait conseiller plus des maladies sociales dont nous
souffrons : la violence, la tricherie, le fric et l’ennui.
professionnels, sont devenus des mercenaires sans âmes et sans honneur, qui le soir du
Heysel ne craignirent pas de slalomer entre les cadavres et les blessés pour remplir leur
contrat, tandis que les télévisions qui avaient été payées pour cela, s’empressèrent de
retransmettre ces macabres ébats. Au moment où j’écris ces lignes, c’est ce que Jacques
Georges, président de l’UEFA, appelle une Europe propre.
Alors vivre sans football ? L’idée d’une année sans football, comme celle d’une
journée hebdomadaire sans télévision, devrait être examinée. A moins qu’à l’instar des
Mayas du Mexique précolombien nous décidions de sacrifier aussi des dieux dans les jeux
sacrés de la balle, les membres de l’équipe victorieuse. Cela aura au moins pour avantage de
nous délivrer de la race obsédante des vainqueurs.
Les progrès de la biologie, les applications de ces progrès entraînement pour les hommes
d’Etat, pour les hommes de science de nouvelles responsabilités. Les hommes d’Etats par
définition sont ou devraient être des hommes de responsabilités. Les hommes de sciences
ont moins d’entraînement, d’où peut-être la diversité de leurs positions initiales,
indifférence éventuellement très dangereuses de leurs découvertes, panique lorsque sont
connues les conséquences désastreuses de certaines découvertes.
Ces positions fâcheuses étaient celles du passé. En ces dernières années les savants ont
pris conscience de leurs responsabilités et sont prêts à les assumer. Les questions posées
sont neuves, les solutions à la fois sur le plan éthique et sur le plan scientifique sont
difficilement trouvées. Les études débordent souvent les limites nationales et doivent être
poursuivies à l’échelle universelle. La création d’associations, de mouvement assemblant les
savants que préoccupent ces graves questions, devrait permettre des échanges féconds et la
définition de nouveaux espoirs.
Les réponses aux questions posées seront tantôt morales, tantôt scientifiques et
techniques. Ainsi toute découverte biologique capable à la fois d’améliorer le sort de
l’homme et d’altérer son environnement ne devrait être appliquée qu’après la mise au point
de méthodes atténuant ses conséquences fâcheuses. La liberté des savants, des biologistes
53
en particulier, au plan de la science fondamentale, ne peut être limitée que par leur propre
conscience. Mais lorsqu’on en vient aux applications et surtout à la préparation des
applications d’autres disciplines, sociologues, écologistes, philosophes, économistes, et bien
entendu avec les représentants des populations concernées. Cette coopération se propose,
comme premier objet, l’établissement d’une hiérarchie, d’une échelle des valeurs,
comparant pour chaque application les avantages, les inconvénients, les bienfaits, les
dangers de ceci, dans toute la mesure du possible, à court terme et à long terme. Souvent à
long terme ou au moins à moyen terme pour les biologistes, beaucoup plus souvent à court
terme pour les médecins.
Par- delà le dépérissement d’un genre littéraire, la différence entre la graphie et la phonie
en concerne pas seulement l’expression formelle du message communiqué : elle met en
cause aussi sa substance. Je décide de téléphoner à quelqu’un ; je prends l’appareil et je lui
dis ce que j’ai à lui dire, sans délai, selon l’ordre de l’improvisation….Ecrire une lettre est une
opération complexe qui demande des conditions propices. Je peux téléphoner d’un appareil
installé en pleine rue, n’ importe où ; écrire demande un espace favorable, un lieu
bénéficiant d’une suffisante tranquillité et aussi un temps, car la rédaction de la lettre
occupe une certaine durée. Le débit de l’écriture est plus familiale n’a pas le négligé, le
débraillé de la conversation. Bon gré, mal gré, l’exigence orthographique doit se soumettre
aux discipline de l’orthographe et de la grammaire.
Dans les deux cas, la plus immédiate et instinctive destination du nouveau moyen
découvert aura été la diffusion de la culture du passé. La fonction culturelle de la télévision
doit être tout naturellement de diffuser les chefs d’œuvre de la culture reconnue auprès de
la grande masse, comme celui de l’imprimerie aura été longtemps à se déclencher pour
55
Pour toutes ces raisons, l’impact de la télévision sur la culture sera à notre avis beaucoup
plus profond qu’il ne le paraît pour le moment.
C’est le contenu même de la culture et l’idée que nous en avons qui seront finalement
affectés. Car le contenu n’est jamais indépendant du type de rapports humains qui sous-
tend. Nous n’en apercevons pour le moment que les effets négatifs. Il nous semble que cette
ouverture ou cet envahissement vulgarisent notre culture et risquent de l’étouffer ;
beaucoup d’exemples très probants peuvent être cités à l’appui de telles craintes. Mais si
l’on met la culture à sa vraie place qui n’est pas seulement celle d’un trésor lentement
amassé et qu’il faut préserver jalousement de toute atteinte, mais celle d’un moyen
essentiel à l’homme pour son développement et qui n’est si précieux que parce qu’il lui est
indispensable, on doit aussi admette que l’élargissement de l’univers qu’ apporte pour tant
de membres de nos société l’apparition de ce moyen, va permettre la mobilisation de
ressources intellectuelles et affectives jusqu’alors inexploitées et va forcer par le défi même
qu’ elle impose aux créateurs un renouvellement profond de notre culture.
Le privilège que possède l’école de transmettre la culture lui confère, comme corollaire,
celui d’être le révélateur électif des inégalités intellectuelles et culturelles entre les enfants.
Les échecs scolaires sont si manifestes, tellement massifs qu’ils cessent d’être une
anomalie et qu’on est bien obligé d’en chercher les causes ailleurs une anomalie et qu’on
est bien obligé d’en chercher les causes ailleurs que dans les inégalités naturelles d’aptitudes
(hormis les cas d’insuffisances constitutionnelles et organiques pré, post ou périnatales,
indéniables certes mais ne représentant qu’une très faible proportion de la population) sous
56
peine d’admettre que plus de la moitié des enfants fréquentant nos écoles sont anormaux
ou inadaptés.
L’échec scolaire n’est, en effet, qu’un produit de notre système scolaire et un constat de
faillite de notre société. Reflet structurel de l’économie libérale, le système scolaire est
concurrentiel, compétitif, sélectif. Le cursus scolaire, du début à la fin, n’est ni plus ni moins
qu’une course d’obstacles, d’examens ou de concours. Toute la structure scolaire en
témoigne.
Placé ensemble sur la même ligne de départ, nantis soi-disant des mêmes possibilités, des
mêmes virtualités, les enfants de six ans se voient, au bout d’un mois, affublés d’un autre
rôle que celui conférait leur statut d’écolier à part entière : le rôle de premier, le rôle de
second…le rôle de dernier. Notes et classement, carnet scolaire, détermineront déjà une
attitude du maître, celle des parents, celle des camarades, celle des frères et sœurs, celle de
l’enfant.
Prenons le cas banal ou l’enfant lit mal, fait des fautes, ne sait pas ses leçons, etc. il est
grondé, puni, a de mauvaises notes, est classé parmi les derniers. Quelles que soient les
origines de ces difficultés, organiques ou affectives, ou les deux en même temps, elles vont
déterminer un style de relations particulier avec l’entourage. Le maître, en tant que
représentant d’une institution, risque d’apparaît comme un personne dangereux, craint,
exigeant, sanctionnant. Si l’échec persiste, et c’est bien le cas souvent, les retards
s’accumulent au fil des étapes scolaires. Cette perception négative du maître se transpose
sur les autres maîtres et l’école tout entière qui risque d’apparaître comme le champ
d’expériences douloureuses. Bien souvent, les parents viennent en contrepoint consolider ce
système de relations, car ils vivent l’échec scolaire de leur enfant comme un échec
personnelle et prolongent le monde désagréable de l’école à la maison par le biais de
réprimandes à propos du mauvais carnet, des leçons particulières, du travail
supplémentaire présenté comme une punition. Les réactions provoquées chez l’enfant, qui
vont de l’anxiété à l’instabilité, en passant par l’indifférence et par la résignation sont mal
comprises par les parents, qui ne voient là qu’un résultat de manque de don ou de paresse
ou de mauvais fonds, ou qui, au contraire, font peser sur eux-mêmes la responsabilité de
l’échec de leur enfant : C’est ma faute, je n’ai pas de manière , je ne sais pas m’y prendre.
Cet aspect relationnel des difficultés scolaires, résultat des rôles qu’assigne l’institution
scolaire aux écoliers, entre la non-acquisition des connaissances et la mutilation des
perspectives professionnelles, risque de porter atteinte à la personne même de l’enfant, au
développement de sa personnalité tout entière et il est à craindre que le effets en subsistent
au-delà de la scolarité.
57
Dans les pays occidentaux comme dans les pays du Tiers Monde, la médecine officielle
est farouchement hostile aux médecines douces, aux médecines parallèles, aux guérisseurs
et autres rebouteux. Recourant au code pénal, l’Ordre des médecins de la plupart des pays
occidentaux fait régulièrement traduire devant un tribunal les guérisseurs pour pratique
illégale de la médecine ou pour non-assistance à personne en danger, lorsqu’ils traitent des
maladies graves.
Cette guerre menée par la médecine officielle a longtemps également englobé des
techniques anciennes et éprouvées comme l’acupuncture et, dans le domaine de la
pharmacie, l’homéopathie.
Innombrables sont les raisons pour lesquelles l’Académie de médecine, dans tel pays,
veut empêcher l’exercice de la médecine traditionnelle. D’abord, elle dénonce le
charlatanisme des thérapeutes traditionnels : nombre de guérisseurs offrent des
médicaments ou procèdent à des vaccins aux pouvoirs incongrus car jugés non scientifiques.
La plupart du temps, on s’appuie sur les cas les plus folkloriques. Tout récemment, au Mali,
comme en côte d’Ivoire, des charlatans vendaient dans les rues des vaccins contre les
accidents de voiture et les rixes dans les bars !
Autre sujet de colère de la médecine officielle : le manque d’hygiène prêté aux thérapies
traditionnelles. Celui-ci serait responsable de la contagion des maladies, qui aurait permis
depuis des années aux grandes épidémies (méningite, typhus, choléra) de se répandre
comme une traînée de poudre et de décimer des populations entières.
Le praticien moderne a par ailleurs beau jeu de souligner que les guérisseurs ne
connaissent pas l’anesthésie et se risquent quand même à arracher des dents, à recoudre
des plaies etc. autre argument massue invoqué par les partisans de la médecine moderne :
les guérisseurs ne disposant pas de laboratoires ni de blocs opératoires ne peuvent ni
détecter ni soigner des maladies internes.
Aujourd’hui, nombreux sont les Africains, surtout parmi les malades, à souhaiter la
réconciliation entre les deux médecines, de manière à avoir le choix, non seulement de la
qualité ou de l’efficacité des thérapeutes, mais aussi d’une médecine économiquement
accessible. Cela passe par une véritable collaboration entre praticiens modernes et
tradipraticiens sélectionnés pour leur sérieux.
La presse rend aussi de multiples services pratiques à ses lecteurs en les aidant à
mieux ordonner leur emploi du temps, en facilitant les multiples démarches de la vie
quotidienne, en les conseillant dans leur activité individuelle. Cette fonction de
renseignement est essentielle dans une société où les conditions de vie rendent sans cesse
plus complexes les liens de l’individu avec la collectivité. Elle est assurée par les rubriques de
types programmes de spectacles, horaires divers, météorologie, et les diverses chroniques
de conseils. En plus d’un sens aussi par les petites annonces et parfois la publicité.
Par-delà même ces trois fonctions principales, la presse exerce indirectement une
influence régulatrice sur le corps social par ses fonctions psychothérapeutiques : la lecture
régulière des journaux et périodiques aide l’individu à purger ses passions et se libérer de
certaines frustrations. Une certaine conception de la morale traditionnelle conduit souvent à
condamner l’exploitation par la presse des récits des actes criminels, des égarements de la
passion amoureuse, des scandales familiaux ou politiques, d’indiscrétions sur la vie privée
des vedettes de l’actualité et la publication de photos à caractère érotique ; il convient
d’abord de constater que le succès de ce type d’articles remonte pratiquement aux origines
de la presse et a toujours trouvé son équivalent dans une certaine littérature romanesque :
ce n’est donc pas un phénomène récent. L’actualité ainsi présentée n’est certes, pas
exemplaire mais sa présentation aide, à sa manière, les individus à se défouler par le rêve ou
l’indignation ou en leur offrant des sujets de conversation.
Ainsi, par les différentes fonctions qu’elle remplit, la presse est un véritable service
public.
60
L’univers du travail ressemble bien peu au Paradis. Outre les efforts physiques et
intellectuels qu’il exige, il met le caractère à rude épreuve. On ne saurait dire que l’amabilité
et la gentillesse illuminent les relations professionnelles. Petites mesquineries et grandes
saloperies tiennent souvent lieu d’ « esprit maison ». En dehors des sympathies qui nouent
hors hiérarchie, l’atmosphère générale tient plus de la caserne que du compagnonnage.
Les exemples de ces brimades foisonnent. Surtout dans les très grosses communautés
de travail qui multiplient les règles contraignantes sans se soucier des réactions
individuelles. Ici, on place des micros dans les toilettes pour s’assurer que les employées ne
perdent pas le temps en bavardages inutiles. Là, on interdit de s’assoir, même si la coiffeuse
ou vendeuse n’ont rien à faire, pour ne pas donner à la clientèle une impression de laisser-
aller. Ailleurs, il n’est pas possible d’aller boire pendant les heures ouvrables, en dehors du
quart d’heure de pause au milieu de l’après-midi. Je me souviens de ce témoignage
bouleversant d’une dactylo de « pool » dans une compagnie d’assurances. « Pour pouvoir
s’absenter cinq minutes de son poste, il faut lever le doigt, comme à l’école, et attendre
l’autorisation de la surveillance. Au bout de quatre minutes d’absence, un voyant rouge
s’allume dans la salle de repos pour prévenir qu’il est temps de regagner sa place. Comme la
paie se calcule en partie au rendement, on passe ainsi huit heures par jour le nez sur son
clavier, sans pouvoir se détendre. Le soir, j’ai les épaules et le dos rompus. Je sors de là
hagarde, incapable de prononcer la moindre parole tant j’ai d’abord besoin de récupérer. »
J’ai remarqué que les femmes souffrent tout particulièrement de ces atmosphères de
brimade. Plus sérieuses, plus appliquées que les hommes dans leur métier, elles ne
comprennent pas qu’on puisse constamment mettre en doute leur conscience
professionnelle. Mais, d’un autre côté, étant souvent peu qualifiées, elles sont les premières
victimes de l’autorisation des emplois de bureau ou de la déshumanisation du grand
commerce. Enfin, les femmes ont l’habitude, chez elles, de faire vite et bien quantité de
choses différentes et se sentent très capables de se comporter de la même façon dans leur
travail. Mais la machine économique a été organisée par et pour les hommes, qui admettent
souvent mieux que nous la dureté du monde du travail, et pratiquent beaucoup mieux que
nous l’autoritarisme.
lorsqu’elle est destinée à informer, elle fait connaître une décision à des échelons
supérieurs, à des services parallèles ou éloignés.
lorsqu’elle est destinée à diriger, elle commande l’exécution aux destinataires
directs.
La circulaire est, en général, de portée limitée dans le temps puisqu’elle intervient, de
manière circonstancielle, pour appuyer un développement de l’action administrative. Elle
précise les modalités pratiques d’application d’une
réglementation en vue de faciliter l’action des agents d’exécution ouexpliquer un texte ou
un processus;
3.5.2. La lettre-circulaire
La lettre circulaire est une lettre dans la forme et dans le contenu, essentiellement
informative et souvent sans référence hiérarchique.
Elle est collectivement adressée à des destinataires multiples. .
On rencontre dans la pratique deux types de lettres circulaires :
La lettre circulaire adressée par une autorité supérieure à des autorités de rang
inférieur ou à des services subordonnés
Exemple : le Président de la République à ses Ministres.
Lettre circulaire adressée par une autorité à d’autres autorités de même niveau. .
Cette autorité n’exerçant aucun pouvoir hiérarchique sur les destinataires, le ton est
alors celui de l’information et non du commandement.
Note de synthèse
- d’un groupe à un responsable visé (cas des syndicats à Monsieur l’ADG) - style
impersonnel
- ne dépassant pas 20 à 40 pages
- se référant aux dispositions légales en la matière.
Décision: est employée pour prendre des mesures d’ordre interne, d’exécution d’une
autorité dans la réorganisation de service ou des mesures individuelles ou collectives
affectant le personnel administratif;
Ordre: est l’injonction d’une autorité faite à un agent d’exécuter une décision. Il peut
être individuel ou collectif
3.7. La lettre
3.7.1. Présentation du processus de rédaction
On distingue deux types de lettres : les lettres formelles et informelles (lettres amicales par
exemple). Dans cette section nous nous intéresserons aux lettres formelles (format papier
ou électronique), lettres administratives et officielles, qui obéissent à un certain nombre de
règles très strictes.
Selon les circonstances, la lettre formelle peut être une lettre d'information, de demande, de
renseignements, de félicitations, de condoléances, de réclamation, etc.
3.7.2. Pour écrire une lettre formelle, l’on doit :
écrire des phrases courtes et claires
varier la construction des phrases ;
utiliser des tournures formelles (" J'ai l'honneur de solliciter … ", " Je me
permets de … ", " Je vous confirme que… ").
Voir annexes.
adopter le ton de la lettre formelle ; dans la plupart des situations d'écriture, le ton
de la lettre formelle est neutre et modéré. Néanmoins, lorsque l’on rédige une lettre
de réclamation par exemple, l’on doit adapter le ton pour se montrer persuasif,
voire ferme, en restant toujours courtois.
adapter les formules d'appel et de politesse ;
respecter les règles de présentation de la lettre formelle.
8. la formule de politesse ;
9. la signature.
N.B. Voir exemples illustratifs dans les annexes de la Série I/ annexes 1, 2 et 3
3.8. La lettre de motivation
3.8.1. Définition
La lettre de motivation est une lettre d’intention adressée à un établissement
d’enseignement ou à une entreprise dans le cadre d’une procédure de sélection ; elle est
destinée à un recruteur.
Elle expose au recruteur les raisons pour lesquelles vous posez votre candidature afin de
l’inciter à lire votre CV et à vous convoquer à un entretien.
Une bonne lettre de motivation doit fournir des réponses satisfaisantes aux deux questions
que se pose tout recruteur :
- Qu’est-ce que ce candidat m’apporte de plus ?
- Puis-je me fier à ce candidat ?
3.8.2. Structure de la lettre de motivation
Pour susciter l’intérêt, votre lettre doit être courte et aller droit à l’essentiel :
Montrer votre motivation, en exposant votre connaissance de l’entreprise : sa
structure, ses produits ou les services qu’elle offre à ses clients, ses projets…
Mettre en avant vos bonnes raisons de vouloir travailler pour l’entreprise, en
soulignant vos points forts et en les illustrant de faits précis : diplôme, qualités
personnelles, expériences, savoir-faire qui correspondent aux besoins de l’entreprise.
2.1.1. Recommandations
Savoir s’adapter c’est-à-dire savoir adapter son comportement, son argumentation,
son rythme, son vocabulaire à son auditoire et intervenir fort à propos (avec
pertinence) et avec efficacité. Pour cela il faut d’abord connaître de manière
approfondie le sujet à traiter
Capter l’attention de son auditoire. Pour cela, il faut veiller sur : l’articulation,
l’intonation, l’accentuation, le débit de la voix…
66
Conduire la réunion :
Prendre en compte les personnalités, repérer les différents rôles joués par les
participants (les meneurs, les bâtisseurs, les muets, les saboteurs…) et les utiliser au
mieux pour réaliser les objectifs que l’on s’est fixés.
Face à l’éventail des personnalités, quelle attitude adopter concrètement ?
- S’appuyer sur les « bâtisseurs ».
- Contrôler les « meneurs ».
- Isoler astucieusement les « saboteurs ».
- Impliquer les »muets ».
Les fonctions de l’animateur :
- Produire : organiser l’action, collecter des faits, expériences, témoignages ;
- Produire des résultats, des décisions, des solutions…
- Faciliter : se doter de moyens matériels et de méthodes de travail.
- Réguler : gérer efficacement les personnes, tenir compte de leur
psychologie, les stimuler…
Gérer les blocages du groupe
Trois types de symptômes collectifs :
- le groupe est muet
- le groupe est agressif,
- le groupe tourne en rond
Cinq causes possibles :
- le style d’animation ne convient pas ou ne convient plus,
- le sujet est trop « brûlant »,
- les objectifs sont confus ou perdus,
- les méthodes ne sont pas adaptées ou plus respectées,
- des relations informelles nuisibles sont apparues.
Une méthode :
- l’animateur peut réagir seul ou amener le groupe à élucider lui-
même les causes du blocage
68
d) La synthèse
A la fin de l’échange, l’émetteur contrôle s’il a bien compris, vérifie si le récepteur est en
cohérence avec lui et conclut sur l’action à mettre en œuvre.
Apres l’entretien
Noter les points essentiels abordés pendant l’entretien et circonscrire les points forts
et les points faibles de l’argumentation.
2.4. L’utilisation du téléphone : Quelques attitudes requises :
2.4.1. Avant la communication
Préparer les dossiers, les renseignements et le matériel nécessaires pour prévenir
toute confusion
S’assurer d’un minimum de tranquillité et bien choisir l’endroit à partir duquel l’on se
propose d’appeler (s’abstenir d’appeler à partir d’un milieu bruyant)
2.4.2. Durant la communication
Identifier son correspondant (et s’identifier) et garder la bonne humeur.
Articuler et énoncer clairement son message et ne pas verser dans la confusion, le
bavardage, les digressions et les anecdotes.
Parler comme si le correspondant était à côté de vous et ne pas hurler.
Eviter d’utiliser des expressions vulgaires ou trop familières.
Eviter autant que possible de couper la parole à votre correspondant.
2.4.3. Apres la communication
Noter les résultats de l’entretien et les transmettre à qui de droit (notamment dans le
cas d’un standardiste)
71
- Commencer la lettre
Monsieur, / Madame : si l’on ne connaît pas la personne ou si l’on entretient des relations
purement formelles.
Cher Monsieur, / Chère Madame : on connaît déjà bien la personne.
Si la personne a un titre, le mentionner : Monsieur le Maire, Monsieur le
Député, Monsieur le Curé… Mon Général, Mon Amiral (supprimer « mon » si c’est une
femme qui écrit), (cher) Maître (pour un avocat), (Cher) Docteur
(pour un médecin)… Ma Mère, Ma Soeur (pour des religieuses)…
Ne pas mettre le nom de famille, ni le prénom
- Exprimer sa satisfaction
Je suis (très) heureux (heureuse) de…
C’est avec grand plaisir que…
J’ai le plaisir de…
- Exprimer sa surprise
J’ai été étonné (e) d’apprendre, par votre lettre du…, que…
Je suis surpris (e) de… / de ne pas…
- Se référer à
Conformément à (aux)…
- Joindre un document
- dans la même lettre : Veuillez trouver ci-joint / ci-inclus…
- dans une autre lettre : Je vous adresse sous pli séparé…
Je vous adresse par le même courrier…
- Terminer la lettre
En vous remerciant par (à l’) avance de l’attention que vous voudrez bien
porter (accorder) à cette lettre…
Avec mes remerciements anticipés…
En vous renouvelant mes excuses / mes remerciements / mes félicitations...
Dans l’attente de votre réponse,…
Dans l’espoir d’une réponse favorable,…
En vous priant de bien vouloir prendre ma lettre / réclamation /
candidature / mon offre… en considération,…
Avec encore toutes mes félicitations…
On peut continuer cette phrase finale par les formules de politesse
suivantes qui peuvent être également utilisées sans les introductions citées ci-dessus et qui
doivent être choisies en fonction des liens qui unissent l’expéditeur et le destinataire :
- Très respectueux
Je vous prie d’agréer, Monsieur, l’assurance de ma respectueuse considération/
l’assurance de mon profond respect.
Je vous prie, Madame, d’agréer mes respectueux hommages (un homme à une femme).
- Un fournisseur à un client
Je vous prie d’agréer, Monsieur, l’assurance de mes sentiments dévoués.
Veuillez agréer, Monsieur, l’expression de mon sincère dévouement.
74
___________________________________________
Culte catholique
Très Saint Père (Le Pape)
Monsieur le Nonce, Monsieur le Cardinal,
Monsieur l’Archevêque, Monsieur l’Evêque ou Monseigneur
Monsieur le Curé, Monsieur l’Abbé.
Membres des ordres religieux
Monsieur le Supérieur, Madame la Supérieure
Mon révérend Père, Mon Père.
Ma Révérende Mère, Ma Mère
Mon Frère, Ma sœur
Culte protestant
Monsieur le Pasteur, Révérend Pasteur
Culte islamique
Monsieur le Grand Imam, Monsieur l’Imam.
Les formules « Bien à vous, Cordialement vôtre, Sincèrement vôtre, Fidèlement vôtre »,
très employées par les Anglo-Saxons sont relativement rares dans la rédaction française qui
est plus cérémonieuse. Leur utilisation implique une certaine familiarité entre l’auteur de la
lettre et le destinataire.
Ilunga Georges
Inspecteur des Messageries X
Kinshasa , le………………………..
Monsieur le Directeur,
A la suite de la réclamation que vous avez présentée aux Messageries X le 9 courant, nous
avons effectué les constatations suivantes concernant la distribution de vos produits sur le
marché congolais.
Aucun retard n’est imputable à nos services de transport.
Mais les emballages cartonnés dans lesquels vous livrez la marchandise ne semblent pas
d’une résistance suffisante. Notre agent général a dénombré 45% de colis endommagés au
cours des trois derniers acheminements.
Les vérifications entraînées par ces avaries, qui ralentissent la distribution, et la mise au
rebut d’une partie des envois expliquent les ruptures d’approvisionnement qui se sont
produites dernièrement.
Le conditionnement de vos marchandises est à étudier de nouveau.
Nous vous soumettrons un rapport complet à la fin du mois, mais nous tenions à vous
informer aussitôt de ces faits.
Faisant suite à votre demande, j’ai l’honneur de vous rendre compte sommairement ci-après
de la mission de contrôle que j’ai effectuée du 12 au 16 décembre 2014 dans la
circonscription X, conformément à vos instructions du 5 décembre 2015.
J’ai été accompagné dans cette tournée par…, responsable du bureau Y, qui m’avait signalé
les zones les plus critiques à visiter en priorité : A, B, C et D.
Dans six campements que nous avons examinés dans ces zones, nous avons pu évaluer le
cheptel à 10 000 bovins, 25 000 ovins et caprins.
Si le reste du bétail semble n’avoir pas trop souffert de la dernière saison sèche, et avoir bien
récupéré avec la saison des pluies, il semble n’en avoir pas été de même pour les bovins
pour lesquels les éleveurs nous ont signalé de nombreuses pertes d’adultes et un déficit des
naissances par rapport aux années précédentes.
L’insuffisance de la dernière saison des pluies et l’état médiocre des pâturages, que nous
avons pu constater, laissent craindre une période très difficile dès le milieu de la saison
sèche.
Le bétail sédentaire que nous avons pu examiner dans les villages de palmeraies, constitué
surtout d’ovins et de caprins, semble en meilleur état en raison de la nourriture
complémentaire fournie par les résidus de cultures sous palmeraie, mais l’effectif en est
beaucoup plus restreint.
Un rapport plus précis et argumenté de cette mission vous sera soumis dans les prochains
jours, dès que j’aurai pu exploiter de façon plus approfondie les notes recueillies au cours de
cette tournée et les comparer avec les résultats de la tournée effectuée dans la même
région en novembre 2013.
L’Inspecteur des Services Vétérinaires
Kasongo Hubert
79
Monsieur le Directeur,
L’inondation du 5 février 2015 ayant entraîné……, je me propose, après avoir rappelé les
circonstances de l’incident, de préciser les motifs éventuels d’inondation et d’indiquer
quelles seraient les précautions à prendre afin d’éviter de nouveaux désagréments.
I. PRESENTATION DE LA SITUATION
1.1. Les événements
Le 5 février 2015 à 9h, les eaux de pluies ont envahi copieusement la salle des
machines.
C’est la deuxième fois qu’un tel incident se produit……
1.2. Les causes
L’enquête menée auprès du personnel du service a permis de conclure que des
déchets solides anarchiquement jetés dans les canalisations longeant le bâtiment de
l’imprimerie ont empêché l’écoulement normal des eaux des pluies, qui se sont dès
lors infiltrées dans la salle des machines…
1.3. Les conséquences
Le stock de papier a subi des avaries et quelques pièces de la machine XEROX Digital
Print 700 ont été endommagées.
2.1. Conduites…….
- …………………….
2.2. Circuits………
Le danger est représenté par ……..
SOLBENA
Direction des Ressources Humaines
Le 4 avril………
NOTE D’INFORMATION
Pour permettre à chacun de bénéficier au moins d’un week-end prolongé à l’occasion des
fêtes du mois de mai, chaque agent disposera d’un jour de congé, à prendre :
- soit le lundi 04 mai (week-end du 1er mai)
- soit le lundi 18 mai (week-end du 17 mai)
Il vous appartient de veiller à ce que la moitié des effectifs soit présente pour chacune de ces
deux journées.
SOLBENA
Direction comptable
--------------
Le 4 janvier…..
Note n°234
Pour action
Pour information
Mr A…., Directeur administratif
Dans le but de rationaliser le traitement des états de frais et autres dépenses, je vous prie de
bien vouloir prendre note de la procédure suivante :
- transmettre les états de frais mensuels à mes services au plus tard le 20 de chaque
mois, pour un remboursement effectif dans les 10 jours (les états remis après cette
date seront traités le mois suivant) ;
- joindre obligatoirement à ces états les justificatifs des dépenses engagées (notes de
restaurant, d’hôtel, de péage… ) classés dans l’ordre chronologique. Une dépense
non justifiée ne sera pas remboursée.
Le Directeur comptable
B.T. (Titre, nom et signature de l’émetteur
indispensables)
82
NOTE DE SERVICE
Je rappelle à MM. les chefs de services que lorsque le Directeur est appelé à s’absenter, le
Directeur-Adjoint est habilité à signer à sa place tous les documents.
En conséquence et dans un souci de rapidité, les rédacteurs, secrétaires et dactylographes
doivent être informés qu’aucun libellé ne doit désormais figurer au bas des documents à
signer : un tampon nominatif du Directeur ou du Directeur-Adjoint sera apposé par le bureau
d’ordre au moment de la signature.
Pour les même raisons, les documents soumis à la signature du Ministre, lettres, arrêtés etc.
ne devront plus porter à l’emplacement de la signature une quelconque mention
nominative et seront laissés en blanc.
Ampliations :
Secrétaire général……………….1
Directeur des stages……………. 2
Directeur des Etudes…………… 1
83
Objet :…..
Réf…
Monsieur,
Lors de mon passage à votre stand de la Foire Nationale de Kinshasa, j’ai été séduit
par le développement de la diversité de votre gamme de produits diététiques.
Diététicienne de formation, j’ai exercé pendant cinq ans en milieu hospitalier puis,
depuis trois ans, dans le secteur privé. J’ai ainsi acquis une expérience très diversifiée qui
pourrait certainement vous apporter beaucoup dans le cadre de l’expansion que vous
donnez à votre entreprise.
Dans cette attente, je vous prie d’accepter, Monsieur, mes meilleurs sentiments.
Signature
84
Objet :…..
Réf…
A
Monsieur le Directeur Général de ….
(adresse)
Monsieur,
L’annonce que vous avez publiée dans l’Express du 7 janvier 2001 a retenu mon
attention, car elle correspond à mon profil.
Signature
---------------------------------------------
85
5. Pousser comme un champignon : se dit de quelque chose qui se développe très vite.
6. Montrer les dents : menacer, montrer que l’on ne craint rien ou que l’on a la possibilité
de se défendre.
8. Avoir la langue bien pendue : être trop loquace, parler beaucoup, facilement.
11. Avoir le cœur sur la main : être très généreux, très bon.
12. A bon entendeur, salut : que celui qui comprend bien ce que j’ai dit ou que je veux dire en
tire profit ou qu’il fasse attention.
16. Sur le fil du rasoir : dans une situation dangereuse, critique, susceptible de mal se
terminer.
19. Mettre quelqu’un sur un piédestal : lui vouer une grande admiration.
21. Un ballon d’essai : un premier jet d’une chose rendue publique, l’annonce d’un projet
pour vérifier comment il sera accueilli par les personnes auxquelles il est destiné.
86
22. Autant que faire se peut : dans la mesure du possible, autant que possible.
23. C’est bonnet blanc et blanc bonnet : se dit des choses présentées comme différentes
mais en réalité très semblables.
24. Quand le vin est tiré, il faut le boire : il faut aller au bout d’une affaire dans laquelle on
s’est engagé, quelles que soient les implications ou conséquences qu’elle comporte.
28. Le diable est dans les détails : il ne faut jamais négliger les détails car ils peuvent être à
la base de désagréments sérieux, importants.
29. Couper la poire en deux : décider un compromis, renoncer à une partie de ses
prétentions.
32. Rester de marbre : ne pas réagir aux informations importantes ou aux provocations ; être
impassible, ne pas manifester ses sentiments.
34. Parler de (la) corde dans la maison d’un pendu : évoquer des sujets pouvant réveiller des
souvenirs douloureux.
35. Etre sur la (une) corde raide : se trouver dans une situation dangereuse, difficile,
délicate.
36. L’erreur est humaine : expression qui s’emploie pour atténuer la responsabilité de celui
qui a commis une erreur.
37. Friser le ridicule : se dit d’une personne ou d’une situation qui n’est pas loin de susciter
des moqueries.
38. Etre légion : être nombreux, en grande quantité, fréquent (le verbe est souvent mis au
pluriel : p.ex. Dans cette ville, les assassinats sont légion).
39. Remuer ou tourner le couteau dans la plaie : réveiller ou entretenir une souffrance
morale.
41. Perdre la face : être humilié, se couvrir de honte, être dans une situation où ses faiblesses
(ou son ignorance) sont exposées.
42. Les tenants et les aboutissants : les circonstances ou détails liés à une affaire ou un
dossier, ce qui a été à l’origine de quelque chose.
44. Etre sous la férule de… : être sous l’autorité de, sous le pouvoir de.
45. Entrer comme dans un moulin : entrer très facilement dans une maison (un lieu fermé),
entrer sans marque de politesse dans un endroit.
46. Etre la coqueluche de : faire l’objet d’une très grande admiration, séduire.
47. Un colosse aux pieds d’argile : se dit de quelqu’un ou de quelque chose dont la force
n’est qu’apparente ou ne repose que sur une base faible.
50. Avoir plusieurs cordes à son arc : avoir plusieurs solutions pour se tirer d’affaire, pour
résoudre un problème, pour atteindre un objectif
51. Ne pas lésiner sur les moyens : Faire tout ce qu’il faut ou tout ce qui est nécessaire pour
atteindre ses objectifs, pour parvenir à ses fins.
53. Prendre le taureau par les cornes : s’attaquer à une difficulté avec détermination.
56. Les chiens aboient et la caravane passe : expression utilisée lorsqu’on est sûr de soi-
même et qu’on minimise les obstacles ou entraves que d’autres posent sur le parcours.
59. Trancher le nœud gordien : résoudre un problème de manière expéditive, prendre une
décision de façon radicale.
61. Blanchir de l’argent : donner à de l’argent acquis de manière malhonnête une existence
légale en cachant sa provenance douteuse.
62. Lâcher la proie pour l’ombre : abandonner quelque chose de réel ou d’avantageux pour
quelque chose d’hypothétique.
64. L’avocat du diable : se dit de celui qui défend une cause ou une personne difficilement
défendable.
65. A bon escient : de manière opportune, fort à propos, en étant bien au courant de la
situation.
66. Défrayer la chronique : être au centre des conversations (souvent en mal), faire parler
abondamment de soi.
74. On ne peut à la fois être juge et partie : on ne peut pas juger objectivement ses propres
fautes ; on ne peut avoir le pouvoir de décider dans une affaire où on a des intérêts.
75. Une hirondelle ne fait pas le printemps : on ne peut tirer une conclusion générale en ne
se fondant que sur un seul exemple.
76. Etre en lice : s’engager dans une compétition, intervenir dans un débat ou dans une
discussion.
77. Faire table rase de… : reprendre à zéro une procédure de recherche de quelque chose,
rejeter en bloc des opinions ou idées adoptées précédemment.
80. De gré ou de force : que cela plaise ou non, volontairement ou par la contrainte.
89
82. La partie immergée de l’iceberg : dans une affaire, une situation, ce qui est caché est en
même temps plus important que ce qui est visible.
83. Attendre quelqu’un au tournant : attendre une occasion propice pour se venger de
quelqu’un.
86. Une éminence grise : une personne qui influence en secret les décisions publiquement
prises par d’autres.
87. Etre dans ses petits souliers : être mal à l’aise, être dans une position inconfortable.
88. A pied d’œuvre : prêt à débuter ou à exécuter un travail, être en plein travail.
90. Une planche de salut : un moyen qui permet d’échapper à un grave ennui, à une
catastrophe.
92. Manger à tous les râteliers : profiter sans scrupules de toutes les situations possibles.
93. Une pomme de discorde : une cause ou un objet de dispute, un sujet qui divise.
95. Etre terre-à-terre : avoir un esprit incapable de se détacher des choses communes.
96. Mettre à l’index : exclure, condamner, signaler une personne ou une chose comme
dangereuse.
97. Avoir vent de : être informé de.., avoir une idée de…
100. Tourner autour du pot : parler avec des détours avant d’aller directement et
franchement vers le sujet.
103. Pour ta gouverne : pour ton information, pour t’apprendre à te conduire dans une
situation.
104. Qui paye ses dettes s’enrichit : incitation à ne pas laisser durer ses dettes (car en
payant ses dettes l’on relève le niveau de sa crédibilité et l’on prédispose les anciens et
nouveaux donateurs à accorder facilement leur aide)
106. Régler son compte à quelqu’un : lui infliger la punition ou le mauvais traitement qu’il
mérite.
108. S’inscrire en faux contre quelque chose : opposer un démenti à quelque chose.
109. Une autre paire de manches : une toute autre affaire (généralement plus difficile).
111. Scier la branche sur laquelle on est assis : s’attaquer à une situation ou à des personnes
dont on tire pourtant des avantages, des profits.
114. Ne pas être dans son assiette : ne pas être dans un état physique ou moral normal.
117. N’y voir que du feu : ne rien comprendre dans une affaire, ne rien remarquer, ne
s’apercevoir de rien.
119. Ventre affamé n’a pas (point) d’oreilles : celui qui a faim ou qui est harcelé par d’autres
besoins n’est pas disposé à écouter.
120. L’arbre qui cache la forêt : le détail qui empêche de voir l’ensemble.
121. Etre monnaie courante : être fréquent, être une pratique habituelle.
124. La réponse du berger à la bergère : la réponse qui met un terme à la discussion ; une
façon de rendre à quelqu’un la pareille.
125. Une chasse aux sorcières : une persécution sciemment organisée et généralement
injuste.
128. Faire amende honorable : demander publiquement pardon, reconnaître son tort.
129. Faire boule de neige : prendre des proportions de plus en plus importantes (en parlant
d’un phénomène, d’un événement).
130. Faire le pied de grue : attendre à la même place, pendant un certain temps (et debout).
131. Mettre de l’eau dans son vin : atténuer ses ambitions, modérer ses exigences.
132. Qui veut noyer son chien l’accuse de rage : tout prétexte est bon lorsqu’on veut se
débarrasser de quelqu’un ou de quelque chose ; on invente volontiers des torts à charge des
personnes que l’on veut sanctionner ou sacrifier.
133. Il y a anguille sous roche : l’affaire n’est pas claire, il y a quelque chose de caché, une
perfidie latente.
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Notes bibliographiques
BARIL, Denis & GUILLET, Jean, Techniques de l’expression écrite et orale, Tome 2, 9ème édition
actualisée, Paris, Dalloz, 1996, 194p.
BOUTHIER, Claude, CAUCHE, Steve & VITRAC, Laure, Le français en BEP, Textes et méthodes,
Nouvelle édition augmentée, Paris, Nathan, 1997, 288p.
92
ELLIS, Dave, Comment amener les autres à penser comme vous, Les éditions Quebecor,
Québec, 2001
FAYET, Michelle, Savoir rédiger un compte- rendu, Paris, éditions d’Organisation, 2002
SELECTION de Reader’s Digest, Bien écrire et parler juste, Guide pratique d’expression et de
communication, Paris, Bruxelles, Montréal, Zurich, ISBN 2- 7098- 0215 – 5, 1987
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