Cours Ha 19ème Et 20ème Siècle

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Conoïdes opposés (école de Gaudi, Barcelone) - 2. Toiture en hyperboloïdes - 3.

Paraboloïde hyperbolique (P.H.) - 4. Hyperboloïde de rotations inverses.


Il mène une lutte titanesque pour la conservation et le perfectionnement d’un procédé
constructif en pierre... à l’époque de l’avènement du béton. En partant des mêmes
procédés constructifs, Gaudi veut perfectionner la méthode d’équilibre dont le style
gothique n’a pas réussi à se rendre maître. Par le moyen de la statique, Gaudi s’est
persuadé que les arcs paraboliques transmettent mieux les poussées que les arcs en
plein cintre ou en ogive appuyés sur des piliers agissant comme de véritables pieds

droits. En rendant capable d’équilibrer la structure, sans avoir recours à des arcs-
boutants, des contreforts et des pinacles, il supprime ces trois éléments dans la dernière

version de la Sagrada Familia.


Dans la petite école que Gaudi construisit en 1909 à côté de la Sagrada Familia
les murs et le toit forment des ondulations. En utilisant un minimum de
matériaux Gaudi réussit à obtenir ainsi un maximum de résistance et de stabilité.
Cette construction est admirable par la coïncidence entre la forme et la structure
et par l'absence totale de décoration :
Une des caractéristiques de son originalité est qu’il sent l’espace, la base et l’essence de
l’architecture, dans son double jeu : interne et externe. Il travaille la matière, comme il a
été habitué à travailler le métal, en le pliant à sa volonté. Le recouvrement des
structures en revanche, ne constitue pas une réussite avec des moulages réalistes sans
mystère.
Ce mouvement tourna court. Il ne dura que quelques décennies ; mais il
engendra par ses excès plus tard, une réaction vers le dépouillement, la clarté
géométrique et la simplification qui va s’affirmer dés les années 1910, avec un
succès croissant autour des années 1920. La majeure partie des productions
architecturales dérivaient de cette école de pensée où la décoration
surabondante, évoquant la vie futile et insouciante dés antécédents de la
première guerre mondial (1914-1918). Ce sera les Année folles. Ici l’architecture
avait une décoration intérieure très précieuse (laque, galuchat...) se traduisant à
l’extérieur par des bas-reliefs classicisants ou abstraits (zigzag, cercles
chevauchant...) : « style paquebots ».
Cous avons constaté que durant trois décades de 1910 à 1930, qu’il y a eu un réel
apport des nouvelles philosophies des arts figuratifs dans le domaine de la conception
architecturale. Une riche collaboration est née entre artistes et architectes. Les divers
apports de ce mouvement d’avant-garde vont consolider les principes d’une nouvelle
architecture dite: l’architecture proto-rationaliste qui va jeter les base à une architecture
moderne universelle.
Les principes : formelles, esthétiques et constructifs qui avaient caractérisé le style
d’architecture de l’architecte et artiste peinte futuriste Antonio Sant’Elia, sont :
La tendance à la verticalité (développement des IGH : immeubles à grande hauteur).
Les tours d’angle aux profils souvent arrondies (référence aux fortifications du moyen
âge) ;
Les formes en appentis (référence au glacis des fortifications).
Les formes verticales interrompues à la base par les formes inclinées en appentis.
Le RDC (socle du soubassement du bâtiment) est livré à l’urbain (propositions de
solutions de circulations mécaniques : passages en tunnels, ponts, trémies, ..., ou
activités d’échanges et de rencontre).
L’introduction de la notion de « la faille » le long du bâtiment (recevant l’éclairage et les
espaces principaux).
Le fort degré de fermeture sur l’extérieur (façade aveugle : projet 1 et 2).
La réinterprétation formelle du balcon sur mur pignon (projet 3) ;
Le mur à redans (pour des raisons uniquement esthétiques).
C’est un mouvement de brève période qui va de la révolution d’Octobre à l’avènement
du stalinisme (1917-1930). Il s’exprime par des volumes géométriques pures platoniques
afin d’exprimer une culture de l’époque machiniste. Il devient un assemblage de figures
et de surfaces à « symboles ». Ce mouvement architectural découle au départ d’un art
figuratif de la sculpture , qui inspira par la suite celui des arts picturaux. Il favorise un
message prônant l’exploit technique de la machine et des industries du 19e

siècle. C’est

un style architectural qui se base sur les principes de l’art industriel.


La conception architecturale du style constructiviste russe favorise:
1, La dimension statique des volumes (équilibre du système des forces, symbolisant ici
les forces sociales).
2, La dimension dynamique créant un équilibre entre la force et le mouvement.
3, La transposition littérale ou la transcription symbolique de certains référents
d’élements mécaniques puisés du domaine de la machinerie et de l’ingégnieurie, tels
que: les câblages, les systèmes de levages, les échelles, les supports, les poulies; les
courroies de transmission, ,,,
Exemple ici donné sur le cas du club des travailleurs de l’architecte Zouïev entre
1927/29. L’idée d’un élément architectural horizontal ceinturant l’ensemble des volumes
dans leurs parties supérieures nous illustre l’idée de la courroie de transmission assurant
le mouvement entre les différentes pièces mécaniques dans la machine
Cette tendance en architecture mettait en exergue les contradictions entre les aspects
technologiques et sociaux de la civilisation industrielle. L’homme commençait à
éprouver un malaise dans la ville, d’où il voulait retrouver son identité et ses valeurs
morales.
L'architecture expressionniste est un mouvement architectural qui se développa en
Europe du nord pendant les premières décennies du XXe siècle en parallèle avec
l'Expressionnisme dans les arts appliqués et vivants.

Le terme d'« architecture expressionniste » décrivait à l'origine les productions avant-


gardistes en Allemagne, aux Pays-Bas, en Autriche, en Tchécoslovaquie et au Danemark

entre 1910 et environ 1924. Une reconsidération historique importante a étendu ce


terme jusqu'à 1905 et même plus largement pour englober le reste de l'Europe.
Aujourd'hui le sens s'est encore élargi pour se référer à l'architecture de n'importe
quelle époque ou endroit qui fait preuve de quelques qualités appartenant à ce
mouvement, comme la distorsion, la fragmentation ou la manifestation d'une émotion
violente. L'architecture expressionniste a été marquée par des événements importants :
l'exposition du Deutscher Werkbund à Cologne en 1914, l'ouverture en 1919 puis la
programmation théâtrale de la Großes Schauspielhaus, la correspondance de la
Gläserne Kette et l'activité de l'école d'Amsterdam. Le principal monument
expressionniste encore existant est la tour Einstein d'Erich Mendelsohn à Potsdam. Vers
1925 .
De Stijl a été d’abord une revue d’art plastique et d'architecture, publiée de 1917 à 1928,
sous l'impulsion d'artistes cubistes tels que Piet Mondrian et de Théo van Doesburg. Par
extension. De Stijl désigne tout un mouvement artistique, issu du néo-plasticisme, ayant

profondément influencé l'architecture du XXe siècle (en particulier le Bauhaus, l'Avant-


garde, le style international). L'ambition de De Stijl a été de donner un sens nouveau aux

arts en les rapprochant autour du désir de destruction du figuratif, et d'utilisation de


couleurs et de formes pures. Comme chez tous les artistes engagés dans le renouveau
de l'art en général et de l'architecture en particulier, ce groupe basait ses théories sur le
rejet de « l'ancien » qui à ses yeux reposait sur « l'individualisme » afin de découvrir
l'harmonie, grâce à la pureté des formes et des couleurs, qui était par contre « universel
».
Les objectifs:
Le rejet de la perspective comme seul et unique moyen de concevoir l’art et représenter
les objets tels perçus dans la nature.
Les objets sont démontés voire cassés en plusieurs pièces qui sont vues à partir de tous
les cotés.
2, Les Principes:
- L’art doit se concevoir en deux dimensions et être géométrique.
- L’introduction de la quatrième dimension afin de ne privilégier aucun coté ou sens de
vue au dessus de l’autre.
- Utilisation du langage des couleurs.
- Construction des images selon des formes géométrique simples.
- Multiplicité et interpénétration des figures produites par plusieurs points de vue.
Les caractéristiques usuelles du cubisme en peinture, ayant eu un prolongement
d’application en architecture :
1, La couleur à plat - aucune illusion de la 3D à l'aide de l'ombrage ou tonal
modélisation.
2, La superposition et stratification de différents plans ou volumes frontaux.
3, Les objets sont peints sous des angles différents.
4, Les lignes de plan vertical ou diagonal perturbent la composition général de la scéne.
5, Les détails sont simplifiés à leurs traits essentiels, en modifiant parfois la nature des
objets.
Le prisme cristallin est le volume qui illustre le mieux l’idée de
simultanéité des vues des
différentes faces de l’objet . Il trouve son origine dans la culture
locale de la république
tchèque , dans l'Art du cristal de Bohème. En effet, dés le 17e

siècle, la région de
bohème en Tchéquie était devenue célèbre par l’artisanat du
cristal soufflé et taillé.
«Mon architecture n'est pas conçue dans les plans, mais dans des espaces
(cubes). Pour moi, il n'y a pas de rez-de-chaussée, premier étage, etc. ... Pour
moi, il n'y a que des espaces contigus, continuelles, les chambres,
antichambres, terrasses, etc. Les étages sont des fusion d’espaces et de volumes
qui sont liés les uns aux autres ».
Chaque espace nécessite une hauteur différente : la salle à manger est
certainement plus élevé que le garde-manger, donc les plafonds sont fixés à
différents niveaux.
Ici, selon l’architecte, le Rumplan signifie «Résoudre le plan d'étage dans
l'espace". C'est d'abord une différenciation de la hauteur sous- plafond à adopter
pour chaque espace ; selon sa nature et sa fonction. Les différentes hauteurs de
plafond déterminent dès lors une nouvelle hiérarchisation des espaces par la
hauteur.
La multiplication des solutions de circulation verticale et le décloisonnement de
la cage d’escaliers offrent une possibilité d’un autre lien qui est d’ordre visuel,
favorisant une transparence visuelle entre les différents espaces.
De nouvelles théories architecturales vont emmètre des règles pour concevoir
l’architecture du 20e

siécle. Fonctionnaliste prônant la suprématie de la fonction au


dessus de la forme vont s’opposer aux culturalistes qui eux privilégiaient un retour à la
culture et aux spécificités du site.
Chacun avec ses dogmes et ses visions différentes de l’autre vont produire des modèles
d’architecture , qui vont dés les années 1930 jeter les bases pour une architecture
universelle.
Les cinq principes de l’architecture moderne sont consacrés à
l’unanimité des
membres du CIAM comme suit :
1. La construction sur pilotis
2. Le plan libre
3. La façade libre
4. La Toiture- terrasse – jardin (plate)
5. La fenêtres en longueur (en bandeau).
Les principes opératoires du courant organique aux USA
L’architecture organique, dite aussi architecture-sculpture fût développée par
Frank Lloyd WRIGHT en réalisant une série de « maisons dans la prairie ».
C’est un modèle de l’habitat pavillonnaire ; constituée de maisons unifamiliales,
qui ont définitivement abandonné la symétrie pour une composition plus libre et
mouvementée ; ainsi que sa nécessaire intégration au site.
Par la destruction de la boite, F. L .Wright voulait que sa maison sorte de la terre
pour faire une unité et une fusion avec le sol.
La maison se voulait horizontalement basse, en étant recouverte d’un toit
débordant en étant soutenu par des consoles.
La cheminée ayant une valeur sociale et culturelle, devait dès lors être l’élément
catalyseur de tous les espaces qui devront graviter autour de lui.
Comme déjà signalé le style des maisons de prairies a ses racines dans le
mouvement Arts and Crafts de la fin du 19e siècle, en partageant l'accent sur des
formes organiques et des matières terreuses.
Ce sont des bâtiments qui ont tendance à utiliser des lignes horizontales, selon la
théorie que les bâtiments doivent s'inscrire dans la nature en suivant les lignes
du terrain.
Les caractéristiques communes comprennent avant-toits, de longues rangées de
fenêtres, qui coule des espaces intérieurs et des formes imbriquées.
7. Poser toujours la maison sur un soubassement comme une statue sur un piédestal. Ce
dernier constitue une plate forme sur laquelle se dresse le bâtiment.
8. Concevoir judicieusement les ouvertures pour l’éclairage. Elles doivent être
dimensionnées en harmonie avec l’échelle humaine. Disposer ces ouvertures selon
le principe d’éclairement souhaité, mais aussi en rapport aux propriétés esthétiques
de l’espace architectural y afférent.
11. Intégrer les meubles autant que possible en tant qu’éléments architecturaux. Ils
doivent être conçus de manière simple et commode à l’usage quotidien.
12. Opter pour une décoration sobre et stylisée de matrices géométriques simples.
Wright ne visait pas simplement à concevoir une maison, mais à créer un
environnement complet. Il prenait le contrôle sur l’ensemble des détails de
l'intérieur en concevant les vitraux, les tissus d’ameublement et les meubles.
Dans les années cinquante du 20 eme

siècle, les architectes étaient confrontés au

choix suivant :
- Soit développer un style international et d'essayer de l'humaniser pour éviter le
piège de cages de verre abstraites sur un châssis en acier,
- Ou bien, chercher des moyens d’expression nouvelle, en mettant les œuvres
dans un répertoire de styles qui mettrait la forme en tant qu’objet à
contemplation, véhiculant des messages.
Notons ici, que certains architectes s’inscrivaient dans le sillage de plusieurs
courants d’architecture à la fois, ce qui nous fait dire, que ces derniers
expérimentaient à chaque fois, de nouveaux principes, tout en subissant aussi les
influences d’autrui. (Voir l’organigramme).
Ce qui nous fera dire, que nous reconnaissons à travers le parcours de certains
architectes des périodes stylistiques bien distinctes, les faisant passer d’un
courant à un autre.
Il s’agira dans ce présent cours de consulter les principes usuels de trois courants
d’architecture moderne: le courant brutaliste ,le courant sculptural et le courant
minimaliste.
Le problème a été, que l'abstraction en architecture, telle proclamée par les
CIAM, pourrait être humanisé que de deux manières, soit par :
- La différenciation de texture et de détail et donc par le recours à un autre type
d'ornement,
- ou par mise en valeur de la forme de l’objet architectural, ce qui conduit
inévitablement à une nouvelle version de l'expressionnisme.
Les deux méthodes sont un déni au style universel prôné par les CIAM, où il n'y
avait aucun ornement du tout, et la combinaison des volumes était subordonnée
à la fonction.
Cette réaction est venue suite à l’anonymat esthétique et à la monotonie des
cages de verres.

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