Statistique Probabilités: Jean-Pierre Lecoutre
Statistique Probabilités: Jean-Pierre Lecoutre
Statistique Probabilités: Jean-Pierre Lecoutre
com
jean-pierre lecoutre
statistique
et probabilités
QCM et exercices corrigés
10 sujets d’examen corrigés
Avec rappels de cours
6e édition
© Dunod, 2015
5, rue Laromiguière, 75005 Paris
www.dunod.com
ISBN 978-2-10-072150-4
Sommaire
Avant-propos V
TD 1 • Notion de probabilité 1
L’essentiel du cours 1
Pouvez-vous répondre? 5
Questions de réflexion 6
Entraînement 6
Solutions 11
IV TD Statistique et probabilités
TD 5 • Notions de convergence 71
L’essentiel du cours 71
Pouvez-vous répondre ? 75
Questions de réflexion 75
Entraînement 76
Solutions 79
TD 6 • Estimation ponctuelle 85
L’essentiel du cours 85
Pouvez-vous répondre ? 89
Questions de réflexion 90
Entraînement 90
Solutions 93
Avant-propos
Notion
de probabilité 1
1. Ensemble fondamental
Le résultat d’une expérience aléatoire s’appelle un événement élémentaire. L’en-
semble des résultats possibles s’appelle ensemble fondamental (ou univers) et est
noté traditionnellement Ω. Chaque élément ω de Ω représente donc un événement
élémentaire, et toute partie A ⊂ Ω (ou A ∈ P (Ω)) sera un événement. Parfois on dit
que Ω est l’ensemble des éventualités possibles et les événements élémentaires sont
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.
alors les singletons, c’est-à-dire les ensembles réduits à un seul élément {ω}, qui
sont effectivement en toute rigueur des événements, puisqu’appartenant à P (Ω),
ce qui n’est pas le cas du point ω.
2 TD Statistique et probabilités
∅ ∈ A et Ω ∈ A
n
Aj ∈ A
j=1
∞
An ∈ A
n=0
Cette condition exprime que toute union dénombrable d’événements est encore
un événement. L’ensemble A auquel on impose les conditions C1 et C3 s’appelle
alors une σ-algèbre ou tribu d’événements.
Le couple formé de l’ensemble fondamental Ω et de la tribu d’événements associée
A s’appelle un espace probabilisable.
TD • otio de ro i ité 3
3. Probabilité
Définition. On appelle probabilité P sur (Ω, A) une application P : A → [0, 1] telle
que :
(i) P(Ω) = 1;
(ii) pour toute suite An d’événements incompatibles, soit An ∈ A avec Am ∩ An = ∅
pour m = n :
∞ ∞
P An = P(An )
n=0 n=0
Propriétés
P1 L’événement impossible est de probabilité nulle :
P(∅) = 0
P(Ā) = 1 − P(A)
A ⊂ B ⇒ P(A) ≤ P(B)
4. Probabilités conditionnelles
On considère l’espace probabilisé (Ω, A, P) et un événement particulier B de A
tel que P(B) > 0. La connaissance de la réalisation de B modifie la probabilité de
réalisation d’un événement élémentaire, puisque l’ensemble des résultats possibles
est devenu B et non plus Ω. Cette nouvelle probabilité, notée P(.|B), est définie sur
la tribu conditionnelle :
A|B = {A ∩ B/A ∈ A}
4 TD Statistique et probabilités
par :
P(A ∩ B)
P(A|B) =
P(B)
Elle s’appelle parfois formule des probabilités composées et se généralise par récur-
rence :
5. Théorème de Bayes
n
n
P(B) = P(Ai ∩ B) = P(Ai )P(B|Ai )
i=1 i=1
Ceci va nous permettre de calculer les probabilités a posteriori P(Ai |B), après réali-
sation d’un événement B, à partir des probabilités a priori P(Ai ), 1 ≤ i ≤ n :
TD • otio de ro i ité 5
6. Indépendance en probabilité
Définition. Deux événements A et B sont dits indépendants, relativement à la probabilité
P, si :
P(A ∩ B) = P(A)P(B)
Indépendance mutuelle
Si l’on considère n événements Ai , avec n > 2, il y a lieu de distinguer l’indépen-
dance deux à deux qui impose :
P(Ai ∩ Aj ) = P(Ai )P(Aj ) 1 ≤ i = j ≤ n
de l’indépendance mutuelle, condition plus forte qui s’écrit :
P(Ai1 ∩ Ai2 ∩ . . . ∩ Aik ) = P(Ai1 )P(Ai2 ) . . . P(Aik ) 2 ≤ k ≤ n
pour tous les sous-ensembles {i1 , . . . , ik } de {1, 2, . . . , n}.
Vrai Faux
1. On peut associer deux ensembles fondamentaux différents à
une même expérience.
2. L’égalité P(A ∪ B) = P(A) + P (B) implique que les événements
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.
A et B sont incompatibles.
3. L’information apportée par la connaissance de la réalisation
d’un événement B augmente la probabilité d’un autre événement
A, i.e. P(A|B) ≥ P(A).
4. Si deux événements sont incompatibles, alors ils sont indépen-
dants.
5. Si deux événements sont indépendants, alors leurs complé-
mentaires le sont aussi.
6. Soit Ω = {a, b, c, d} avec équiprobabilité des événements élé-
mentaires sur P (Ω). Les événements A = {a, b} et B = {a, c} sont
dépendants car ils sont réalisés simultanément quand l’événement
élémentaire a est réalisé.
6 TD Statistique et probabilités
Ensemble fondamental
TD • otio de ro i ité 7
12. On lance six boules dans quatre cases distinctes. Représenter l’ensemble
fondamental Ω dans les deux cas suivants.
a) Les boules sont numérotées de 1 à 6.
b) Les boules sont identiques.
Atomes
14. Soit A, B et C trois événements quelconques liés à une même épreuve aléatoire.
Décomposer les événements E = (A ∪ B)∆C et F = A ∪ (B∆C) en une réunion
d’événements incompatibles deux à deux et indécomposables, appelés atomes.
Dans quel cas les événements E et F sont-ils confondus?
Algèbre d’événements
15. Soit Ω = {a, b, c, d}. Déterminer l’algèbre A contenant les événements {c} et {d}.
Analyse de l’énoncé et conseils. Ce sont les propriétés générales d’une algèbre qui
vont permettre de déterminer celle qui est demandée.
16. Soit Ω = {a, b, c,d, e}. Déterminer l’algèbre A engendrée par la partition
Π = {a}, {b, c}, {d} , {e} de Ω.
Analyse de l’énoncé et conseils. L’algèbre demandée doit contenir tous les éléments
de la partition et donc aussi toutes leurs réunions.
8 TD Statistique et probabilités
17. Déterminer toutes les algèbres d’événements définies sur les ensembles Ω
suivants.
a) Ω = {a}.
b) Ω = {a, b}.
c) Ω = {a, b, c}.
Tribu d’événements
Calcul de probabilités
1 2 1
20. Soit A et B deux événements tels que P(A) = , P(B) = et P(A ∩ B) = .
4 3 8
Calculer les probabilités de E = « au moins l’un de ces événements se produit » et
F = « un seul de ces événements se produit ».
21. On considère un lot de 100 bulletins sur lesquels figurent les réponses oui
ou non à trois questions. Après dépouillement, les nombres de réponses oui aux
questions 1, 2 et 3 sont respectivement 60, 40 et 30. Les nombres de réponses oui
associées aux questions 1 et 2, 1 et 3 et 2 et 3 sont respectivement 24, 15 et 12. Enfin,
sur 10 bulletins il est répondu oui aux trois questions. On désigne par Ei , 1 ≤ i ≤ 3,
TD • otio de ro i ité 9
Problèmes de dénombrement
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.
10 TD Statistique et probabilités
25. On tire au hasard et sans remise cinq cartes d’un jeu de trente deux. Calculer
la probabilité d’obtenir : une paire (résultat de la forme aabcd), deux paires (aabbc),
un full (aaabb).
26. Un tiroir contient n paires de gants différentes. En raison d’une panne d’élec-
tricité, Achille Talon prend au hasard 2r gants dans ce tiroir, avec r < n. Quelle est
la probabilité qu’il n’ait obtenu aucune paire de gants appareillés?
Analyse de l’énoncé et conseils. Il faut d’abord dénombrer tous les résultats possibles
équiprobables. Ensuite, on doit examiner comment les gants doivent être choisis pour
qu’il n’y ait aucune paire appareillée, en n’oubliant pas qu’une paire est constituée de
deux gants, un droit et un gauche !
Probabilités conditionnelles
27. On cherche une lettre qui a la probabilité p de se trouver dans l’un des quatre
tiroirs d’un secrétaire. Quelle est la probabilité qu’elle se trouve dans le quatrième
tiroir, sachant qu’on ne l’a pas trouvée dans les trois premiers?
29. Une élection a lieu au scrutin majoritaire à deux tours. Deux candidats A
et B sont en présence. Au premier tour 40 % des voix vont à A et 45 % à B, le
reste étant constitué d’abstentions. Aucun candidat n’ayant la majorité absolue,
un second tour est organisé. Tous les électeurs ayant voté la première fois voteront
à nouveau. Un sondage indique par ailleurs que 5 % des voix de A se reporteront
sur B et que 10 % des voix de B iront à A. On estime de plus que les deux tiers des
électeurs n’ayant pas voté au premier tour voteront, à raison de 60 % pour A et
40 % pour B.
Théorème de Bayes
30. On classe les gérants de portefeuille en deux catégories : ceux qui sont bien
informés et ceux qui ne le sont pas. Lorsqu’un gérant bien informé achète une
valeur boursière pour son client, la probabilité que le cours de celle-ci monte est
de 0,8 ; dans le cas d’un gérant mal informé, cette probabilité ne vaut que 0,5. Si
on choisit au hasard un gérant dans un annuaire professionnel, la probabilité qu’il
soit bien informé est de 0,2. Calculer la probabilité que le gérant ainsi choisi soit
mal informé, sachant que la valeur qu’il a achetée a monté.