Support de Cours Elements de Machines-Outils m1 FMP
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Chapitre I
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Chapitre I Composition d’une machine-outil
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Chapitre I Composition d’une machine-outil
3
Chapitre I Composition d’une machine-outil
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Chapitre I Composition d’une machine-outil
I.3.5 La broche
Une broche est un arbre tournant sur des paliers ne possédant qu’un degré de liberté par rapport à la
structure de la machine. Elle reçoit le porte-outil (outil tournant) ou la pièce (pièce tournante) et lui
confère la vitesse de coupe nécessaire à l’usinage.
La broche est également un des éléments les plus importants pour un usinage de qualité et, à ce titre,
sa rigidité et d’autres caractéristiques, sont de la plus haute importance. Il est évident que les paliers de la
broche ont une grande importance pour la qualité de la machine. Ils doivent êtres rigides et ne doivent
avoir aucun jeu afin d’éviter les mouvements relatifs non souhaités entre broche et bâti , donc entre
broche et pièce , sous l’effet des forces de coupe et d’autres mouvements qui se traduisent par des
défauts de forme , de dimensions, de positionnement, macro et microgéométriques.
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Chapitre I Composition d’une machine-outil
liberté, la bloquer avec de faibles déformations, parfois un grand nombre de fois à la suite tout en
garantissant une constance de positionnement très élevée.
Parfois, la pièce et son montage sont solidaires d’une palette à laquelle la machine doit retirer avec
précision les six degrés de liberté. Or, une pièce polyédrique peut nécessiter plusieurs montages successifs,
tant en ébauche qu’en finition.
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Chapitre I Composition d’une machine-outil
La commande est appelée à avoir d’autres rôles : Diagnostic des pannes mécaniques (sans que la
machine doit être équipée de capteur par organe), dépannage automatique de la partie électrique
(électronique etc...).
I.3.12 Le réseau
La machine ne doit plus être considérée comme une entité complètement isolée des autres machines.
Toutes les machines sont donc reliées ensemble et au système de commande/gestion par un réseau sur lequel
circulent toutes les informations nécessaires.
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Chapitre I Composition d’une machine-outil
optiques ou magnétiques, qui envoient vers la commande des signaux correspondant à la position
du chariot.
b. Mesures nécessaires à la vérification des usinages effectués
Mesures diamétrales, mesures de longueur des pièces usinées : les règles de mesure des positions
des chariots étaient – et sont encore – gérées par la commande, qui fournit les valeurs de consigne et corrige
les écarts. La mesure des pièces devait se faire hors machine pour ne pas ralentir le processus de fabrication.
I.3.15 Traitement des copeaux et du liquide de coupe
Les copeaux sont des sous-produits de l’usinage nécessitant la présence d’un opérateur humain. La
présence des copeaux pose toujours des problèmes extrêmement sérieux qui rendent leur traitement
indispensable. Dans la mesure du possible, il faut éviter tout contact entre les copeaux et tout autre organe
de la machine (en particulier la pièce à usiner qui, après refroidissement, peut être hors tolérances).
1. Rappel sur la coupe des métaux
1.1. Paramètres
L’outil est essentiellement caractérisé par les paramètres suivants (Figue I.4) :
- L’angle d’inclinaison d’arrête principale 𝜑0 ;
- Le rayon de bec r ;
- L’angle de dépouille 𝛼 ;
- L’angle de taillant 𝛽 ;
- L’angle de coupe 𝛾 qui peut être positif (𝛾 > 0) ou négatif (𝛾 < 0).
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Chapitre I Composition d’une machine-outil
ℎ
Si R est le rayon moyen de coupe (𝑅 = 𝑅1 + ), la vitesse de coupe 𝑉𝑐 vaut 𝛺. 𝑅 (𝛺 étant la vitesse
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Chapitre I Composition d’une machine-outil
La surface de la pièce avant usinage restant de rayon constant, la profondeur de passe va augmenter
de ∆ℎ et la section du copeau devient :
𝑆 + ∆𝑆 = (ℎ + ∆ℎ)𝑠
Les forces de coupe [relations (5) (6) et (7)] subissent alors les variations suivantes :
∆𝐹𝑐 = ∆ℎ. 𝑠. 𝐾
∆𝐹𝑇 = ∆ℎ. 𝑠. 𝐾𝑇
∆𝐹𝑅 = ∆ℎ. 𝑠. 𝐾𝑅 (9)
∆𝐹𝑟 = ∆ℎ. 𝑠. 𝐾𝑅 𝑐𝑜𝑠𝜑0
∆𝐹𝑎 = ∆ℎ. 𝑠. 𝐾𝑅 𝑠𝑖𝑛𝜑0 }
Une rigidité est le quotient d’une variation de force pour une variation de position corrélative. On
écrit alors :
1 − Rigidité Statique de Coupe
∆𝐹𝑐
𝑘𝑐 = = 𝑠. 𝐾
∆ℎ
2 − Rigidité Statique de Coupe Tangentielle
∆𝐹𝑇
𝑘𝑇 = = 𝑠. 𝐾𝑇
∆ℎ
3 − Rigidité Statique de Coupe en Répulsion
∆𝐹𝑅 (10)
𝑘𝑅 = = 𝑠. 𝐾𝑅
∆ℎ
4 − Rigidité Statique Radiale de Coupe en Répulsion
∆𝐹𝑟
𝑘𝑟 = = 𝑠. 𝐾𝑅 . 𝑐𝑜𝑠𝜑0
∆ℎ
5 − Rigidité Statique Axiale de Coupe en Répulsion
∆𝐹𝑎
𝑘𝑎 = = 𝑠. 𝐾𝑅 . 𝑠𝑖𝑛𝜑0 }
∆ℎ
Nota : On peut trouver des relations strictement empiriques donnant 𝐾, 𝐾𝑇 , 𝐾𝑅 en fonction des
différents paramètres (y compris l’angle de coupe 𝛾).
3. Frottement
Le frottement (entre outil et pièce, entre copeau et outil) joue un rôle non négligeable dans les forces
de coupe ; c’est d’ailleurs lui, pour l’essentiel, est responsable de la force de répulsion de coupe.
La rigidité de la machine ne pouvant être infinie, il est alors clair que les forces de coupe déformant
la machine auront une influence tant statique que dynamique sur les performances de la machine et sur la
qualité de l’usinage. Il nous faut donc, pour évaluer, même qualitativement un usinage, modéliser la
machine.
Figue I.5 : Pression spécifique de coupe (Tangentielle 𝐾𝑇 et de répulsion 𝐾𝑅 ) pour un acier de résistance 600 Mpa et
une vitesse de coupe 𝑉𝑐 = 120 m/min
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Chapitre I Composition d’une machine-outil
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Chapitre II Conception et schémas cinématiques des Machines-Outils
Chapitre II
Machines-Outils
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Chapitre II Conception et schémas cinématiques des Machines-Outils
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Chapitre II Conception et schémas cinématiques des Machines-Outils
La chaine cinématique dont les éléments en mouvement sont le siège d’efforts qui
transmettent de l’énergie. On dit qu’un élément est menant lorsqu’il communique
un mouvement et de l’énergie motrice à un autre élément. Celui qui reçoit ce
mouvement et cette énergie est dit mené.
Le bâti et les guidages qui soutiennent et guident les organes de la chaine
cinématique ne transmettent que des efforts, pas d’énergie.
Toutes les machines-outils sont équipées de dispositifs de commande et de contrôle
destinés à les mettre en marche et à les arrêter, à régler leur puissance ou leur vitesse,
à coordonner leurs mouvements. D’autres organes assurent leur sécurité et
permettent en tout temps de vérifier leur bon fonctionnement.
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Chapitre II Conception et schémas cinématiques des Machines-Outils
II.4 Performances
Les performances principales de toute machine-outil sont sa vitesse (gamme des
fréquences de rotation), l’effort qu’elle peut exercer et sa puissance fournie au récepteur. Les
caractéristiques peuvent être représentées dans un plan effort-vitesse (Figures II.3). Un point A
de ce plan correspond à l’effort et à la vitesse disponible à l’outil de la machine en question,
l’aire du rectangle construit entre ce point et les axes représente la puissance fournie au
récepteur car la puissance est égale au produit scalaire de la vitesse par l’effort. Ce plan permet
de situer le domaine de travail des machines selon leurs caractéristiques dominantes (figure
II.4) :
Domaine 1. machine exerçant surtout un effort : presse, cisaille. L’axe d’effort
correspond aux efforts statiques purs.
Domaine 2. Machines fournissant de l’énergie : moteurs, compresseurs, etc…
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Chapitre II Conception et schémas cinématiques des Machines-Outils
Figure II.3 : Plan effort-vitesse Figure II.4 : Domaines de travail des outils
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Chapitre II Conception et schémas cinématiques des Machines-Outils
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Chapitre II Conception et schémas cinématiques des Machines-Outils
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Chapitre II Conception et schémas cinématiques des Machines-Outils
on fixe en général une production journalière, en même temps que le mode de calcul de la
production instantanée, qui seule peut être assurée par le fabricant de machines.
Le cahier des charges doit préciser une morphologie générale correspondante de la
chaîne.
de liquide de coupe se font manuellement, par contre, pour les machines de grande
production, on doit spécifier le mode de collecte des copeaux et du liquide de coupe :
- convoyeur dans le sol ;
- convoyeur au dessus du sol ;
- convoyeur à bac, etc.
II.5.2.3.3 Les outils
Le fournisseur de machines doit fournir une liste complète de tous les outils et porte-
outils utilisés et leur nombre en service à un même instant sur la machine. Tous les dessins
doivent être fournis.
Le cahier des charges doit aussi spécifier le mode de changement et de stockage des
outils :
- Changeur incorporé à la machine ;
- Magasin incorporé à la machine (préciser le temps de rechange d’un outil en fonction
de la capacité du magasin) ;
- Mode de gestion du magasin : présence (ou non) d’outil-frère, stock d’outils
comprenant les outils standards d’usage général (diamètre de perçage, taraudage,
chanfreinage, lamage, etc.).
II.5.2.3.4 Les pièces
Le cahier des charges doit fixer le mode de gestion des pièces, il doit préciser la
technique d’obtention des pièces (étirage, par exemple) comment se fait l’alimentation de
la machine, s’il y a des stocks amont et qui les réalise, comment se fait la réalimentation
des stocks, etc.
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Chapitre II Conception et schémas cinématiques des Machines-Outils
La Figure II.10(a) représente un schéma dons lequel sont esquissées les solutions
technologiques de réalisation d’un mécanisme. L’étude de la cinématique, qui étudie les
mouvements en fonction du temps, sans tenir compte de leurs causes, se fait avec des schémas
plus simples et mieux adaptés.
Les éléments mobiles sont représentés par de simples traits, le bâti ne figure qu’aux
endroits où il est en contact avec pièces mobiles.
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Chapitre II Conception et schémas cinématiques des Machines-Outils
La Figure II.10 : Représentation d’un mécanisme. (a) schéma de construction ; (b) schéma
cinématique ; (c) schéma de structure cinématique.
Tout mécanisme est mis en mouvement par au moins un élément d’entrée, dit élément
menant. Un élément mis en mouvement par un élément menant est un élément mené. Le dernier
de la chaîne cinématique est l’élément de sortie.
L’agencement d’un mécanisme, la nature de ses organes et de ses liaisons,
indépendamment des dimensions géométriques, détermine la structure du mécanisme qui est
visible dans le schéma cinématique et dans le schéma de structure. Elle détermine la mobilité
d’un mécanisme et partiellement son mouvement.
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Chapitre II Conception et schémas cinématiques des Machines-Outils
Figure II.12 : Mécanismes : (a) à chaines ouverte ; (b) à chaine fermée (c) à chaine complexe.
II.7.3 Mobilité
La mobilité cinématique ou degré de mobilité cinématique d’un mécanisme est le
nombre de paramètres indépendants nécessaires pour fixer chaque élément dans l’espace. C’est
aussi le nombre d’éléments qu’il faut bouger indépendamment les uns des autres pour imposer
un mouvement défini aux autres éléments. En d’autres termes, le degré de mobilité est égal au
nombre d’éléments manants d’un mécanisme ou au nombre d’éléments qu’il faut immobiliser
pour bloquer le, mécanisme.
Par exemple, la figure II.13(a) représente un quadrilatère articulé, il n’a qu’un degré de
mobilité et l’entraînement de la manivelle (2) suffit pour déterminer la position des éléments (3) et (4)
par rapport au bâti. En revanche, le mécanisme de la figure II.12(b) présente deux mobilités, la
position de l’élément (7) est déterminées par celles des motrices (2) et (5).
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Chapitre II Conception et schémas cinématiques des Machines-Outils
On dit que le mouvement d’un mécanisme est forcé lorsque la position d’un élément
quelconque est entièrement définie par la position des autres éléments. Pour qu’un mécanisme
soit forcé, il faut donc commander autant d’éléments qu’il y a de mobilité.
Les mécanismes qui n’ont qu’un seul degré de mobilité sont parfois appelés
desmodromiques.
La mobilité ne dépend pas des dimensions d’un mécanisme, mais uniquement de sa
structure. Les formules, dites de structures, qui donnent le degré de mobilité sont :
- Pour les mécanismes sans cycle :
Avec un nombre de pièces (éléments déposés) 𝑁𝑝 selon la figure II.12(a) ; il y a 𝑁𝐿 = 𝑁𝑝 − 1
liaisons.
𝑁𝐿 ∶ 𝑁𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒 𝑑𝑒 𝑙𝑖𝑎𝑖𝑠𝑜𝑛𝑠; 𝑁𝑝 ∶ 𝑁𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒 𝑑𝑒 𝑝𝑖è𝑐𝑒𝑠
En principe ; le degré de mobilité de l’ensemble est égal à la somme des mobilités des liaisons,
soit
𝑁𝐿
𝑚𝑐 = ∑ 𝑛𝑐𝑖 01
1
Tel que : 𝑚𝑐 : 𝑑𝑒𝑔𝑟é 𝑑𝑒 𝑚𝑜𝑏𝑖𝑙𝑖𝑡é ; 𝑛𝑐 ∶ 𝑛𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒 𝑑𝑒 𝑑𝑔𝑟é 𝑑𝑒 𝑙𝑖𝑏𝑒𝑟𝑡é.
- Pour les mécanismes à chaîne fermée
Un mécanisme se compose de 𝑁𝑝 éléments. Le premier élément sert généralement de
référentiel de base. Les 𝑁𝑝 − 1 autres éléments possèdent 6(𝑁𝑝 − 1) degrés de libertés par
rapport à la base.
Les éléments sont reliés par 𝑁𝐿 liaison ou couples cinématiques. Le degré de liaison du
couple 𝑖 valant 𝑛𝑠𝑖 = 6 − 𝑛𝑐𝑖
Toutes les liaisons retirent
𝑁𝐿 𝑁𝐿 𝑁𝐿
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Chapitre II Conception et schémas cinématiques des Machines-Outils
degrés de liberté. Le degré de mobilité du mécanisme est égal au nombre de degré de liberté
restants,
𝑁𝐿
𝑚𝑐 = 6(𝑁𝑝 − 𝑁𝐿 − 1) + ∑ 𝑛𝑐𝑖 03
1
Cette formule n’est pas valable si la géométrie du mécanisme doit encore satisfaire des
conditions particulières, notamment dans les mécanismes sphériques dont tous les axes de
rotation se coupent en un point et dans les mécanismes plans où les axes sont parallèles.
Dans le cas des mécanismes plans ou sphériques, le degré de mobilité est donné par la
formule suivante :
𝑚𝑐 = 3(𝑁𝑝 − 1 ) − 2𝑁𝐿1 − 𝑁𝐿2 04
Avec :
𝑁𝑝 Nombre d’éléments ;
𝑁𝐿1 Nombre de liaisons ayant un degré de liberté ;
𝑁𝐿2 Nombre de liaisons ayant deux degrés de liberté.
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Chapitre II Conception et schémas cinématiques des Machines-Outils
Exemples
1. Quadrilatère articulé plan (Figure II.15)
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Chapitre II Conception et schémas cinématiques des Machines-Outils
Figure II.18 : Mécanisme avec deux éléments de sortie menés : (a) schéma cinématique ; (b) schéma-
bloc.
Dans ce mécanisme, seule la manivelle (2) est menante, le pignon (5) et le coulisseau
(7) sont des éléments de sortie. Il y a 𝑁𝑝 = 7 éléments ; 𝑁𝐿1 = 8 liaisons à un degré de liberté
(C compte double) ; 𝑁𝐿2 = 1 pour l’engrenage au point D. L’application de la formule 04
valable pour les mécanismes plans donne :
𝑚𝑐 = 3 𝑋 (7 − 1) − 2 𝑋 8 − 1 𝑋 1 = 1
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Chapitre III Etude statique d’une Machine-Outil
Chapitre III
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Chapitre III Etude statique d’une Machine-Outil
III.1 Introduction
Le plus souvent les éléments des machines subissent en service l’action des charges
variables dont la modification peut dépendre des facteurs systématiques ou aléatoires. Ainsi,
pour les machines qui dans un processus de production assument des fonctions
technologiques biens définies, l’allure des sollicitations dans le cadre d’une seule gamme de
fabrication reste à peu près constantes. Le caractère de la sollicitation définit la différence
entre les charges statiques et dynamiques.
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Chapitre III Etude statique d’une Machine-Outil
III.2.1.3 Cylindres
L’usinage des cylindres renseigne sur la qualité intrinsèque d’une broche d’alésage,
mais ne donne aucune information sur ses qualités statiques, ce qui nécessite d’autres essais.
Voici quelques constatations expérimentales :
Si la surface de départ est circulaire mais excentrée, la surface après usinage n’est plus
circulaire et est excentrée, les deux défauts étant d’autant moindres que le défaut
initial est plus faible. La surface finale est moins excentrée que la surface initiale. Ces
défauts sont relativement peu affectés par un changement des paramètres de coupe
(avance par tour, profondeur de passe, vitesse de coupe) (figure III.4 (a)) ;
Si la surface de départ a un défaut de circularité, la surface finale a aussi un défaut de
circularité, mais il est moindre que le défaut initial (figure III.4 (b)) ;
Si on usine dans la même prise deux surfaces cylindriques dont les surfaces initiales
sont excentrées, les surfaces finales sont aussi excentrées, relativement et par rapport à
l’axe de la broche, mais le défaut final est inférieur au défaut initial ;
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Chapitre III Etude statique d’une Machine-Outil
Un cylindre usiné sur une aléseuse n’a pas de défaut de cylindricité si la surface de
départ n’en a pas ;
Un cylindre usiné sur un tour a un défaut de cylindricité même si la surface de départ
n’en a pas. Ce défaut est d’autant plus fort que les forces de coupe (qui varient avec
l’avance par tour, la profondeur de passe, la résistance du matériau, …) sont élevées
(figure III.4 (c))
Tous les défauts varient avec le rayon de bec de l’outil. Ils sont d’autant plus faibles
que ce rayon est petit.
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Chapitre III Etude statique d’une Machine-Outil
L’arbre permet l’application d’une force radiale F. Quand on applique F, deux comparateurs
mesurent les déplacements des pistes (3) et (4).
La figue III.6 montre les relevés faits pour la broche utilisée pour l’essai. Elle montre
que toute la broche se comporte comme si elle était composée de deux éléments infiniment
rigides articulés. La rigidité angulaire de l’articulation valant 3,56. 106 𝑚𝑁/𝑟𝑎𝑑. (Fig.III.7).
Cette caractéristique d’une broche est suffisante pour expliquer tous les défauts
qualitativement constatés dans les essais de coupe. Cependant, aucune broche réelle ne saurait
être représentée par le modèle de la figure ci-dessus, ce qui justifie l’étude algébrique de la
déformation d’une broche réelle.
Remarque
Le graphe de la figure III.6 correspond à une vitesse de broche de 3500 𝑡𝑟/𝑚𝑖𝑛.
C’est un des avantages importants du dispositif proposé que de permettre de mesurer les
caractéristiques statiques d’une broche à l’arrêt comme en marche. Il suffit alors d’utiliser des
comparateurs inductifs ou capacitifs sans contact, associés à un système de filtrage.
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Chapitre III Etude statique d’une Machine-Outil
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Chapitre III Etude statique d’une Machine-Outil
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Chapitre III Etude statique d’une Machine-Outil
𝐹𝑑 𝑙𝑑 𝑑 2 𝑙𝐿
𝑓𝑐 = ( − + ) 𝐼𝐼𝐼. 6
𝐸𝐼 2 6 3
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Chapitre III Etude statique d’une Machine-Outil
G = module de glissement ;
S = section de la broche ;
D’où la flèche au droit de l’outil :
𝑓1′ = 𝜑𝐵′ . 𝑙
𝐹𝑙 2
𝑓1′ = 𝜂 𝐼𝐼𝐼. 9
𝐿𝑆𝐺
𝐹 𝐿+𝑙 𝑙
𝑝= 2
( + ) 𝐼𝐼𝐼. 10
𝐿 𝑘𝐵 3𝑘𝐴
d’où
𝐹
𝑓𝑡𝑜𝑡2 = [𝑘𝐴 (𝐿 + 𝑙 )2 + 𝑙 2 𝑘𝐵 ] 𝐼𝐼𝐼. 11
𝐿2 𝑘𝐴 𝑘𝐵
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Chapitre III Etude statique d’une Machine-Outil
Ce qui s’écrit :
𝑙 1
𝜑𝑐𝑡𝑜𝑡 = 𝐹 {(2𝑙𝐿 + 6𝑙𝑑 − 3𝑑2 ) + 𝜂 + 2 [𝑘 (𝐿 + 𝑙) + 𝑘𝐵 𝑙]} 𝐼𝐼𝐼. 13
𝐿𝑆𝐺 𝐿 𝑘𝐴 𝑘𝐵 𝐴
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