Hallsteinnazi
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Hallsteinnazi
• Il y a les partisans du "non" qui ne lisent pas le dossier et nous envoient immédiatement
un lien sur la vidéo de Aude Favre intitulée "L'union Européenne, un projet nazi ?!! La
nouvelle blague de François Asselineau". Leur opinion est faite et ils n'en démordront
pas malgré notre insistance à leur soumettre des preuves. Ils refusent de les voir et se
lancent alors dans des amalgames : si nous pensons que "Walter Hallstein" est un nazi
alors c'est que nous partageons, la philosophie, la politique et la religion de ceux qui
disent la même chose (Asselineau, De Villiers, Lacroix Riz). A ce compte, ceux qui
pensent que la terre est ronde devraient partager les opinions d'Hitler, de Staline... Ils
répètent en boucle que nous mentons mais ils sont incapables d'exhiber le moindre
mensonge. Cette attitude est un aveu tacite mais ils n’accepteront jamais de le
reconnaître. Refusant de comprendre autant qu'ils refusent de voir, ils adoptent une
attitude bornée et lancent, le plus souvent, un flot d'insultes... J'écris actuellement pour
eux un nouvel article intitulé "Aude Favre, Matthias Schönwald et Walter Hallstein" où
je démonte tous les mécanismes utilisés par Aude Favre pour tromper sciemment tout
le monde avec ce monument de malhonnêteté intellectuelle.
• Il y a les partisans du "oui". Certains sont convaincus à la lecture du dossier. D'autres
avaient un avis tranché avant même d'en prendre connaissance. Ils le survolent
néanmoins ou le lisent de manière plus approfondie. Ils me félicitent parfois pour la
qualité de mon travail. J'ai la faiblesse d'être sensible à leurs compliments. Il est vrai
que j'ai fourni un bel effort d'enquête et de compilation de documents.
• Parmi ceux qui reconnaissent que Walter Hallstein était un nazi, j’ai trouvé une variante
assez singulière qui mérite d’être signalée. Certains expliquent en effet qu’il n’y a pas
lieu de lui en vouloir puisqu’il était un peu comme tous les allemands. Il était par ailleurs
arriviste comme beaucoup. Nous connaissons tous de nombreux arrivistes qui ne sont
accusés de rien. Finalement c’était un « nazi ordinaire » de la catégorie « brave type ».
Eh bien non ! Nous savons qu’il y a eu 11 millions de nazis encartés au NSDAP. C’est
la Wikipédia qui le dit. C’est beaucoup trop pour considérer qu’il s’agissait d’une petite
minorité mais ce n’est pas assez pour considérer que tous les allemands étaient nazis.
Nous verrons par ailleurs que, loin d’être un « nazi ordinaire » c’était plutôt un nazi
particulièrement zélé.
• Je dois signaler une catégorie encore plus rare parmi ceux qui ont compris que Walter
Hallstein était un nazi. Je n’en ai rencontré qu’un seul spécimen. Ce sont ceux qui
défendent ouvertement le point de vue réactionnaire des européistes. Ils ne veulent pas
que cette vérité soit connue car elle fragiliserait les institutions qu’ils défendent. Ils ne
se sentent pas capables de défendre leur politique en disant la vérité. Ils considèrent que
ceux qui veulent que la vérité soit connue sont des provocateurs
• Mais il y a aussi de nombreux cas où les interlocuteurs refusent de se prononcer. Ce sont
ceux qui ont compris que Walter Hallstein était un nazi mais refusent de le dire. La
plupart du temps, ils sont membres ou sympathisants d'organisations politiques dont les
dirigeants ont eux-mêmes refusé de se prononcer. Ils tiennent alors à adopter une
attitude conforme à celle de leur "maître à penser". Faut-il donc aller jusqu'à renier ses
idées pour être fidèle à un parti ou un politicien ? Ne vaut-il pas mieux avoir le courage
de dire la vérité ?
• On trouve une quatrième catégorie. C'est une variante de la précédente. Leurs adeptes
sont seulement plus hypocrites car ils ne veulent pas montrer qu'ils refusent de se
prononcer. Ils embrouillent tout pour semer la confusion. Les techniques pour cela sont
classiques et connues. Comme les partisans du "non", ils ne dédaignent pas les
amalgames. Une autre technique connue consiste à élargir le débat pour éluder la
question précise. Ils invoquent alors d'autres individus qui ont fait la même chose ou qui
ont fait pire sous le même régime ou sous un autre... Ils nous invitent à tenir compte du
contexte, à mettre la question en rapport avec la politique de l'Allemagne ou à nous
intéresser à la mentalité des hommes qui sont plus ou moins arrivistes ce qui les amène
à avoir des comportements déviants... Bref, ils veulent ainsi noyer la question précise
dans un flot de considérations connexes sans jamais se prononcer ni pour le "oui" ni
pour le "non" mais sans jamais avouer non plus qu'ils veulent fuir la question.
Pour répondre à la question, il faut examiner les faits, rien que les faits. Si nous faisons face à
tant de réticences c'est parce que les enjeux de la discussion sont considérables sur des
problèmes d'actualité. Ce n'est pas seulement le passé qui est visé. Chacun perçoit qu'il est
question de l'actuelle construction européenne.
Je dis néanmoins, à l'instar de Jean Jaurès, que rien ne justifie et rien n'excuse qu'on ne dise pas
la vérité :
"Le courage, c'est de chercher la vérité et de la dire ; c'est de ne pas subir la loi du
mensonge triomphant qui passe et de ne pas faire écho, de notre âme, de notre bouche
et de nos mains aux applaudissements imbéciles et aux huées fanatiques."
Les européistes d’aujourd’hui sont toujours agacés quand nous rappelons qu’Hitler avait lui-
aussi un projet européiste : « Das Neue Europa » soit « La Nouvelle Europe ». Ils se sentent
accusés de reprendre à leur compte un projet nazi. Il s’agit là de leur ressenti. Je n’y suis pour
rien. Ce n’est pas ce que j’ai écrit. J’explique que Walter Hallstein était un nazi parce que c’est
vrai. Je ne suis pas responsable de ce que ressentent les uns ou les autres à propos de cette
affirmation. De mon point de vue le projet d’Hitler est mort avec Hitler et le nazisme à la
Libération. Le projet de l’UE est né de la volonté des USA de dominer l’Europe de l’Ouest
après la Libération. Ce sont donc bien deux projets distincts. Cependant, j’affirme qu’il y a des
points communs entre le projet de « La Nouvelle Europe » d’Hitler et le projet de l’UE. Il n’est
que de regarder les affiches de propagande pour la « Nouvelle Europe » d’Hitler pour s’en
convaincre. Certaines seraient assurément reprises à leur compte par les européistes actuels
comme celle où nous voyons l’Europe rétrograde avec ses frontières qui sont des cloisons et
l’Europe moderne qui a fait tomber les cloisons pour ouvrir de grands axes de communications.
Sur le plan économique de nombreuses idées se retrouvent dans les deux projets :
• Une zone économique européenne sans frontières et sans barrières douanières.
• Un marché unique.
• Une politique agricole commune.
• La relocalisation des usines au plus rentable.
• Un taux fixe entre les monnaies.
• L’idée que plus cette zone économique de libre échange est large et plus elle aura de
poids pour négocier dans le commerce international.
Mais, il y a aussi des différences. Le projet de « La Nouvelle Europe » devait se dresser contre
le bolchévisme et la juiverie internationale alors que le projet de l’UE doit plutôt s’opposer,
dans le cadre de l’OTAN, à la Russie de Poutine et au monde arabo-musulman.
Je ne suis pour rien non plus, même si cela agace encore plus les européistes actuels, si Walter
Hallstein a été impliqué dans le projet nazi de « La Nouvelle Europe » avant d’être le président
pendant neuf ans de la CEE. Il participa en effet à la délégation de juristes qui se sont rendus à
Rome pour organiser une conférence du 21 au 25 juin 1938 à la suite de la rencontre entre Hitler
et Mussolini des 9 et 10 mai 1938. C'est ici, avec la mise en place d'une collaboration italo-
germanique, que les prémices du projet de « Das Neue Europa » sont apparues. C’est un fait
historique. Une vérité insupportable pour nombre des européistes. Il est certain que Walter
Hallstein était impliqué dans ce projet. Le discours qu'il a prononcé le 23 janvier 1939 devant
des universitaires et des fonctionnaires gouvernementaux le prouve. Nous en proposons une
traduction en français.
C'est clairement un discours de juriste nazi qui fait des propositions pour unifier le droit dans
toute "l'Europe Nouvelle", comme le montre cet extrait :
"Le Peuple de l’Europe nouvelle n’est pas seulement constitué par des conditions
physiques communes, c’est-à-dire par des facteurs hérités et externes. Il ne se compose
pas uniquement non plus d’un destin historique commun. Un Peuple est essentiellement
formé par des convictions et des valeurs communes. Ainsi, le leadership d’un État des
peuples aryens, en particulier le national-socialisme, ne peut pas se passer des outils
du droit pour sécuriser ce territoire commun."
Walter Hallstein avait été reconnu comme ancien nazi dès le 18 octobre 2008 par un journaliste
nommé Gabriel Donohoe qui faisait déjà état de ce discours dans un article intitulé : « Procès
de Nuremberg : Crimes contre l’humanité de la grande industrie pharmaceutique ». C’est en
effet dans ce discours que Walter Hallstein faisait état des conceptions racialistes du nazisme
avec la « loi sur la protection du sang et de l’honneur allemand ». Donohoe écrivait :
« Walter Hallstein fut un éminent professeur de droit nazi qui déclara en 1939 : L’une
des plus importantes lois (dans la partie occupée des pays européens) est la « loi sur la
protection du sang et de l’honneur allemand. » Cet avocat de loi nazie « sang et honneur
» joua un rôle dans la création de la structure de base de l’Union Européenne et devint
le premier chef de la Commission Européenne, un organe exécutif adroitement conçu
pour gouverner l’Europe en dehors de toute ingérence de contrôle démocratique. Cette
absence de démocratie est assez évidente à Bruxelles, en particulier aujourd’hui. En
1957, le Chancelier Adenauer et Hallstein signèrent le premier traité européen à
Rome »
Le projet « Das Neue Europa » était suffisamment mûr en 1441 et 1942 pour que se tiennent à
Paris deux expositions sur "La Nouvelle Europe":
•La deuxième, souvent intitulée "La Vie Nouvelle" s'est tenue du 5 avril au
31 octobre 1942.
Nous avons sélectionné quelques photos de ces expositions.
Les européistes nous accusent de complotisme. Nous les accusons de révisionnisme. Est
complotiste celui qui, pour eux, remet en question une version officielle. Est révisionniste, de
notre point de vue, celui qui conteste des faits historiques. Non seulement Walter Hallstein était
un nazi avec une implication particulièrement zélée, mais il a ainsi participé activement à la
naissance du projet de « La Nouvelle Europe » d’Hitler. En dissimulant tout cela, l’UE veut
falsifier l’histoire. Ce n’est d’ailleurs pas le seul cas où l’UE veut imposer une falsification de
l’histoire. L’UE veut imposer une version falsifiée de l’histoire de la seconde guerre mondiale.
Le Parlement Européen a pour cela adopté, le 19 septembre 2019, une résolution sur
« l’importance mémorielle pour l’avenir de l’Europe » qui est une grossière falsification de
l’histoire présentant la principale alliance comme étant celle des Russes et des nazis (Les
accords Ribbentrop-Molotov). Toute la seconde guerre mondiale s’expliquerait par cette
alliance contre la démocratie alors qu’à l’évidence la victoire contre le nazisme est due à une
alliance des américains avec les russes.
Assurément « la version officielle » imposée par la dictature européiste et tous les médias
dominants catalogue ceux qui affirment que Walter Hallstein était un nazi comme des
« complotistes ». Pourtant il est permis de contester des versions officielles. D’ailleurs, sur
France 3, le 28 janvier 2013, une des émissions « Docs Interdits » a contesté la version officielle
du suicide dans l’affaire Boulin. A l’occasion les journalistes se sont même permis d’accuser la
police et la justice d’être au service de castes politico-mafieuses. France Télévision peut donc
se permettre d’aller très loin dans la contestation de versions officielles. C’est très bien ainsi et
nous n’avons nullement l’intention de traiter de complotistes ceux qui s’attaquent ainsi à des
versions officielles ou à des dogmes. Mais, alors pourquoi les mêmes se permettent de le faire
contre nous ? Ont-ils pour cela une carte d’habilitation, délivrée par la Commission
Européenne ? Car, assurément l’UE impose une limite. Il est interdit de douter d’une version
officielle concernant les grandes stratégies de l’oligarchie euro-atlantique. Ainsi, il ne faut pas
s’attendre à ce qu’il y ait une grosse publicité à propos de la vidéo sur YouTube intitulée « Le
plan géopolitique des USA au Moyen-Orient ». Celle-ci dévoile la politique impérialiste des
USA au Moyen-Orient de la bouche même du général Wesley Clark interviewé le 2 mars 2007.
De même, le blacklistage s’impose sur tout ce qui concerne la genèse de l’UE. Car l’UE est une
construction fragile et accepter de désigner celui qui fut président de la CEE pendant 9 ans
comme un ancien nazi ce serait enfoncer un coin à la base de l’édifice qu’il n’est pas permis de
fragiliser.
Pour comprendre comment cela a été possible, il faut savoir que le recyclage des anciens nazis
dans l’administration de l’Allemagne Fédérale fut aussi banal que le recyclage des anciens
pétainistes dans l’administration française de l’après-guerre (Voir le livre d’Annie Lacroix Riz :
« La non-épuration en France »). A la libération, une épidémie d’amnésie s’est répandue en
Allemagne autant qu’en France. Chez nous tout le monde affirmait avoir été plus ou moins
résistant. Ceux qui, comme moi, habitent près d’une côte ont toujours entendu dire que ce sont
les allemands qui ont construit les blockhaus du « mur de l’Atlantique ». Nous fera-t-on croire
qu’ils ont fait venir massivement des ouvriers d’Allemagne ? Il faut assurément oublier que
dans le cadre de l’organisation TODD les français ont sagement travaillé pour l’occupant. Après
la Libération, à l’écoute des allemands, il semblait inimaginable qu’il y ait eu 11 millions
d’adhérents au parti nazi comme cela est indiqué sur la page de la Wikipédia consacrée au IIIe
Reich. Seuls quelques milliers s’en souvenaient et les américains étaient partis avec les dossiers,
les fichiers, les ingénieurs et techniciens nazis, le spécialiste de la construction européenne…
Le recyclage des nazis dans l’administration de la RFA a été tellement massif que, sur la
quantité de cadres administratifs concernés, il s’en est obligatoirement trouvé pour œuvrer plus
particulièrement à la construction de l’Union Européenne. Les faits ne sont d’ailleurs niés par
personne. Regardez les pages de la Wikipédia consacrées à Karl Maria Hettlage et Carl
Friedrich Ophüls. Le premier fut membre de la Haute Autorité de la CECA de 1962 à 1967. Le
second fut le concepteur principal des « statuts de la Cour Européenne de Justice » et c’est à
ce titre qu’il les signa. Personne ne nie qu’ils furent auparavant des nazis patentés. Il est donc
normal, banal et admis par tous que d’anciens nazis ont participé à la construction européenne.
Alors, pourquoi le cas de Walter Hallstein suscite-t-il encore autant de passions ? Sans doute
puisqu’il fut l’un des plus éminents « constructeur de l’Europe », l’un des « pères fondateurs
de l’Union Européenne ».
Les forces qui se déploient pour bloquer la divulgation de cette information sont considérables
en commençant par les grosses fortunes qui ont dans leurs mains l’essentiel des médias :
Bernard Arnault, François Pinault, la famille Dassault héritière de Serge Dassault, Vincent
Bolloré, Patrick Drahi, Xavier Niel, Martin et Olivier Bouygues, Arnaud Lagardère…
2. Un négationniste à la Wikipédia
Même la Wikipédia est sous leur influence. Elle fonctionne grâce aux dons et les gestionnaires
ne peuvent pas se mettre à dos les grosses fortunes. En principe les articles sont écrits par des
contributeurs bénévoles mais, en regardant la rubrique « discussions » de la page consacrée à
Walter Hallstein, nous voyons que certains contributeurs sont aussi des administrateurs de la
Wikipédia et nous voyons bien ici que celui qui s’appelle Trehill impose sa loi. Voici en effet
ce qui constitue toute sa rhétorique :
• Les sources non-complotistes sont les média-dominants c’est-à-dire ceux qui
appartiennent aux milliardaires.
• Ce sont ces sources qui décident de ce que sont les versions officielles incontestables.
• Ceux qui contestent sont des complotistes qui font des choix par idéologie : François
Asselineau, Matthias Rath, Philippe de Villiers, Annie Lacroix Riz…
• Il est inutile d’examiner les faits pour distinguer le vrai du faux car ce qui est vrai c’est
ce qui est conforme aux sources non-complotistes. Le reste est faux.
• Celui dont l’opinion est conforme aux sources non-complotistes ne peut pas être
négationniste.
Malheureusement, nous n’exagérons pas. Voici textuellement le style de discours qu’il tient :
« Savez-vous seulement ce qu'est le négationnisme pour l'utiliser de manière si
inappropriée ? Dès lors que mon opinion sur le sujet correspond à celle des sources
non-complotistes, est-ce du négationnisme ou est-ce du bon sens ? Devinez quoi, c'est
du bon sens ! Les non-complotistes ne sont pas négationnistes monsieur, ils ont
simplement l'intelligence de ne pas être séduits par les propos fallacieux… »
Si, après une telle exhibition d’impudence et d’outrecuidance, son interlocuteur insiste, il
s’emporte. Il « hurle ». Il fait ce que toutes les chartes de bonne conduite de tous les forums du
web interdisent ou déconseillent. Il écrit en caractères gras et soulignés : « Le complotisme n’a
pas sa place sur la wiki ». Si un contributeur lui signale une contradiction entre sa page sur
Walter Hallstein et une autre page de la Wikipédia, il n’hésite pas une seconde pour répondre
que c’est l’autre page qui est dans l’erreur. Appréciez en plus toute sa modestie ! Il est capable
d’écrire : « Ma culture est certainement bien plus grande que la vôtre ». Bref ! la discussion
avec lui est impossible. C’est d’ailleurs ce qu’il veut.
En conséquence, la Wikipédia non seulement ne désigne pas Hallstein comme un nazi mais elle
évite même, à son sujet, de parler du IIIe Reich comme si Walter Hallstein n’avait aucun rapport
avec ce régime. La principale falsification de la Wikipédia consiste à nier son appartenance au
parti nazi : « Hallstein n'était pas membre du Parti national-socialiste » sans donner la
référence qui leur permet de faire cette affirmation ni la classique remarque habituelle [réf.
nécessaire]. Elle use pour cela d’une grossière fourberie qui consiste à écrire une phrase plus
longue « Hallstein n'était pas membre du Parti national-socialiste ni du Sturmabteilung19 ». La
fourberie consiste alors à n’invalider que la deuxième proposition pour laisser entendre que
toute la phrase est invalide. Les références faites avec des numéros à des livres écrits en
allemand ne facilitent pas les vérifications. Le numéro 19, en guise de référence, renvoie
probablement à un livre où nous supposons qu’il est dit que Walter Hallstein n’était pas membre
de la SA (Section d’Assault : Sturmabteilung) ce qui n’exclut pas qu’il était nazi. Il ne faut pas
confondre être nazi ou être membre de la SA ou de la SS. A la fin de la guerre la Waffen SS
avait 900 000 hommes. Il y a donc eu 12 fois plus de membres du NSDAP que de membres de
la SA ou de la SS. Rappelons, en effet, qu’il y a eu 11 millions de nazis.
Ce n’est pas parce que nous n’avons ni la photo ni le numéro de sa carte d’adhésion au parti
nazi que Walter Hallstein n’y a pas adhéré. Il en est de même pour la majeure partie des anciens
nazis. Ce fait ne permet de rien conclure ni dans un sens ni dans l’autre. Or, affirmer comme le
fait la Wikipédia que « Hallstein n’était pas membre du Parti national-socialiste », alors qu’à
cette étape nous n’en savons rien, pour affirmer ensuite qu’il n’était pas nazi est une grossière
manipulation. Remarquons de plus que bien des pinailleurs, qui exigent de voir sa carte de
militant nazi pour accepter de considérer qu’il était nazi, ne se privent pas de contester qu’Oskar
Schindler était nazi alors qu’il était assurément encarté. Nous parlons ici de celui qui est
considéré comme ayant sauvé beaucoup de juifs. Il y a eu un roman et un film en son honneur.
Continuons à examiner ce qui fait office d’argumentation pour la Wikipédia. Elle ajoute à
propos de Walter Hallstein : « Mais il est reconnu pour avoir gardé ses distances avec les
nazis11, dont il rejetait l'idéologie23.14. » Les références sont seulement des numéros renvoyant
à des articles ou des livres. Le numéro 14 renvoie à un article de Jürgen Elvert intitulé « Walter
Hallstein : biographie d'un Européen (1901-1982). » Voici la seule chose que nous avons
trouvée dans l’article au sujet de son appartenance au parti nazi :
« Il adopta une attitude hostile à l’égard du national-socialisme et il entretenait même
des contacts avec des adversaires déclarés du système. Ce non-conformisme ne lui porta
aucun préjudice : en 1941, il fut nommé à la chaire de droit commercial, de droit du
travail et de droit économique, de droit comparé et de droit privé international à
l’Université de Francfort-sur-le Main »
Il s’agit d’une biographie de quatre pages qui est donc beaucoup trop restreinte pour être
considérée comme sérieuse. Aucune source n’est donnée en référence pour étayer les
informations citées. Si vous suivez toute la discussion de la Wikipédia, ce qui est assez
fastidieux, vous verrez que le contributeur-administrateur-censeur nommé Trehill rejette tous
les documents qui tendraient à montrer que Walter Hallstein était nazi en expliquant qu’ils ne
sont pas fiables mais voici ce qu’il estime être une source fiable ! Nous ne savons pas ce qui
permet d’affirmer qu’il « adopta une attitude hostile à l’égard… ». Nous ne savons pas en quoi
consistait cette attitude ? A-t-il distribué des tracts ? A-t-il fait une prise de parole pour dénoncer
le régime ? Quels sont les adversaires déclarés du régime avec lesquels il entretenait des
contacts ? Nous ne savons pas non plus par qui Walter Hallstein était « reconnu pour avoir
gardé ses distances avec les nazis » et ce qu’il avait fait pour mériter cette reconnaissance. Le
seul fait vérifiable est que Walter Hallstein a bien eu cette promotion à l’Université de Francfort
ce qui confirmerait plutôt qu’il était bien vu par les nazis. Nous ne sommes pas allés, dans nos
investigations, jusqu’à rechercher les ouvrages en allemand référencés avec les numéros 11 et
23. La mauvaise foi de l’administrateur de la Wikipédia nommé Trehill nous paraît
suffisamment évidente. Son raisonnement est simple. Nous l’avons déjà dit : il postule que
toutes les sources qui vont dans son sens sont fiables et que les autres sont des sources
complotistes.
Nous reproduisons ci-dessus les extraits des deux versions dont nous venons de parler de
l'organigramme du NSDAP. Nous faisons ainsi apparaître Les organisations associées et les
organisations intégrées au NSDAP (parti nazi). Nous avons entouré les organisations
auxquelles Walter Hallstein a adhéré.
Le NSDAP était intrinsèquement lié à l'ensemble de ces organisations. Il faudrait reprendre
toute l'histoire du nazisme pour l'expliquer. L'histoire de la SA et de la SS est la plus connue.
Ces deux organisations ont joué un rôle important dans la montée du nazisme et on sait que les
rapports ont été conflictuels avec notamment la "nuit des long couteaux" sur laquelle nous ne
reviendrons pas ici.
L'association des anciens combattants a joué aussi un rôle important. C'était essentiellement
une organisation qui exhibait une forme de nationalisme revanchard par rapport à la guerre de
14-18. Elle voulait une revanche contre les nations qui avaient "humilié" l'Allemagne mais elle
exacerbait aussi une profonde haine contre les "novembers" c'est-à-dire contre les allemands
qui avaient tenté une prise du pouvoir par les ouvriers en novembre 1918 (révolution
spartakiste) contraignant ainsi les autorités allemandes à demander l'armistice. Les pires
ennemis du nazisme étaient en effet les allemands qui avaient alors suivi Karl Liebknecht et
Rosa Luxemburg. L'organisation des étudiants nazis était aussi un bastion avancé du nazisme.
Bref, ces organisations et tout particulièrement celles qui étaient intégrées au NSDAP étaient
en fait à elles seules l'expression du nazisme autant voire plus que le parti lui-même.
Elles constituaient la colonne vertébrale du NSDAP. Elles ont joué un rôle majeur dans la
montée en puissance de ce parti puis dans la diffusion et la suprématie de l’idéologie nazie dans
tous les secteurs de la société. Walter Hallstein fut adhérent de quatre associations intégrées ou
associées au NSDAP :
• NSDDozB (National-sozialistischer Deutcher Dozentenbund, Association nationale-
socialiste allemande des professeurs)
• NSV (NS-Volkswohlfahrt, Secours populaire national-socialiste).
• NSLB (NS-Lehrerbund, Ligue nationale-socialiste de l’enseignement).
• NSRB (NS-Rechtswahrerbund).
Nous reviendrons donc sur ces organisations. Le fait que Walter Hallstein ait adhéré à une
organisation intégrée au NSDAP (NSDDoB) et à trois organisations associées au NSDAP
(NSV, NSLB et NSRB) fait de lui un nazi patenté.
Pour finir je voudrais souligner la fulgurance avec laquelle le système nazi s’est mis en place.
L’histoire retient qu’Adolf Hitler a pris le pouvoir le 30 janvier 1933 quand il a été nommé
chancelier du Reich et qu’un nouveau gouvernement a été mis en place. En fait, ce n’étaient-là
que les prémices créant les conditions propices à la prise du pouvoir par le parti nazi (NSDAP)
qui se fit au cours des mois suivants par des moyens légaux et illégaux et surtout par un recours
à la violence. Dans les années qui ont suivi, la société allemande a été métamorphosée. Faire
une étude complète de ces changements demanderait assurément au moins un article
supplémentaire. A défaut, je vous invite à examiner à nouveau le deuxième document au format
PDF, dont j'ai fait état, qui donne l’organigramme du NSDAP. Les pages 14 à 18 donnent un
bon aperçu des évènements de cette période de la « nazification » que nous ne pouvons pas
reprendre ici.
5. Le milieu universitaire
Le milieu universitaire est probablement celui que les nazis ont voulu contrôler en priorité. Ils
se sont appuyés pour cela sur l’union nationale-socialiste des étudiants NSDStB créée dès 1926
et qui avait donc noyauté le milieu étudiant bien avant 1933. Je vous propose de lire à ce sujet
quelques pages du livre de Gilbert Krebs intitulé « Les avatars du juvénilisme allemand 1896-
1945 ». Plus précisément, il faut lire le chapitre 4 intitulé « Universités et étudiants » de la partie
intitulée « Le IIIe Reich et la jeunesse ». Je vous propose aussi ce chapitre 4 au format PDF.
Les nazis ont opéré une véritable « purge » du corps des enseignants. Rien qu’entre 1933 et
1934 environ 1 680 enseignants universitaires ont été licenciés ou forcés de démissionner soit
14,4%. La Gleichschaltung (mise au pas) avait pour but de mettre la formation universitaire au
service exclusif des objectifs du national-socialisme en obtenant, d’une part, qu’elle se
concentre sur la propagation de la Weltanschauung (conception du monde) raciste et
impérialiste nazie en éliminant toute voix discordante et, d’autre par,t en fournissant à la société
totalitaire des cadres civils et militaires loyaux et dévoués.
A partir de 1933, seuls les nazis agréés pouvaient soutenir une thèse et faire l’objet de
nominations universitaires. La « nazification » fut totale lorsqu’en 1936 tous les étudiants
furent placés sous l’autorité du chef de la NSDStB. Dès 1935, l’association des enseignants
(NSDDB) était en mesure d’épauler l’association des étudiants dans cette « nazification » du
milieu universitaire. Un enseignant sur quatre était alors membre de cette organisation nazie
très sélective puisqu’en plus d’être membre du parti nazi il fallait être parrainé par deux
nationaux-socialistes éprouvés. Cette association jouait un rôle dans les nominations,
promotions et mutations des enseignants en épaulant et contrôlant l’administration
universitaire. Le zèle partisan des enseignants nazis a eu dès lors plus d’importance que leurs
qualités scientifiques et pédagogiques pour ceux qui voulaient obtenir des promotions. Pour les
postes supérieurs (doyen, recteur, directeur…), il ne suffisait plus d’être membre du NSDAP.
Une sélection plus sévère devait garantir qu’ils seraient prêts à participer activement à cette
mise-au-pas de l’université. La page de la Wikipédia sur le NSDDP précise : « für leitende
Positionen genüge das Parteiabzeichen am Revers alleine nicht » soit : « pour les postes
supérieurs, le badge du parti sur le revers ne suffit pas ».
C’est dans ce contexte d’un milieu universitaire entièrement sous contrôle des nazis que le
professeur de droit Walter Hallstein, adhérent du NSDDP, a obtenu deux magnifiques
promotions. Il a été nommé en 1936 doyen de l’université de Rostock où il enseignait le droit
depuis 1930. Il dut sur ce poste clé, mobiliser tous ses talents dans la sélection idéologique des
candidats à des postes vacants tout en sévissant autant que nécessaire au conseil de discipline
de l’université. Pour demander ce poste, à cette époque, il fallait vouloir mener à bien cette
besogne. Il fallait être le garant de la domination de l’idéologie nazie sur l’université et il a fallu
qu’il donne des garanties montrant qu’il était prêt à le faire.
Nous voyons que Walter Hallstein a été membre d’au moins huit organisations du Reich en tout
mais qu'il n'a jamais été membre simultanément de plus de quatre organisations. Il a été membre
successivement de trois organisations d’enseignants :
• L'association du Reich des universités allemandes (Reichsverband der Deutschen
Hochschulen RVDH).
• « La ligue nationale-socialiste de l’enseignement » (NS-Lehrerbund NSLB).
• L'Association nationale-socialiste des professeurs allemands (Nationalsozialistischer
Deutscher Dozentenbund NSDDB). A partir de la fin de 1935. Nous avons déjà parlé de cette
association intégrée au parti nazi. Cette seule adhésion prouve qu’il était nazi.
Il a aussi été membre successivement de trois organisations de juristes :
• L’association du Reich des assesseurs (juristes) allemands (Reichsbund deutscher referendare
RBDR).
• L’association des Juristes Allemands Nationaux-Socialistes, (Bund Nationalsozialistischer
Deutscher Juristen BNSDJ).
• L’association nazie des « Protecteurs de la Loi » (Nationalsozialistischer Rechtswahrerbund,
NSRB) à partir de 1936.
En plus des six organisations professionnelles, nous avons vu qu’il a été membre de deux
organisations civiles :
• L'association national-socialiste de protection des civils face aux raids aériens
(Nationalsozialistischer Luftschutzbund NLB).
• Le secours populaire national-socialiste (Nationalsocialistische Volkswohlfart NSV).
Annie Lacroix Riz nous donne quelques précisions sur le « secours populaire national-socialiste
(NSV) « :
« (cette association était) aussi incontestablement nazie et aussi peu humanitaire que le
très vichysto-collaborationniste Secours national. Elle avait, sous ces mêmes sigle et
titre, été fondée avant l’arrivée au pouvoir, « en 1932 », et seulement pour promouvoir
d’hyperprotégés nazis comme le précisa la suite : elle fut « reconnue par ordonnance
d’Hitler du 3 mai 1933 comme organisation interne du NSDAP », chargée de l’aide
strictement réservée aux camarades du peuple d’esprit national-socialiste
particulièrement précieux ».
Remarquons qu’ici il est bien dit que la NSV était une organisation interne du NSDAP et non
pas seulement associée au NSDAP. Il est donc possible qu’il faille aussi mettre à jour
l’organigramme sur ce point.
Passons à « l’association nazie des Protecteurs de la Loi (NSRB) ». La Wikipédia précise que :
« C’est l'association allemande des professionnels du droit (avocats, juges, procureurs,
notaires et professeurs de droit) sous le IIIe Reich entre 1936 à 1945. Ses membres
étaient considérés comme « incarnant la pensée juridique nationale-socialiste ». Elle
succède au Bund Nationalsozialistischer Deutscher Juristen, (ou BNSDJ), qui a existé
de 1928 à 1936. »
Walter Hallstein a donc adhéré à cette association un an après avoir écrit sa lettre puisqu’il dit,
dans la lettre, qu’il est membre du BNSDJ qui a été fondée en 1928 par Hans Frank au sein du
parti hitlérien (NSDAP). Frank, nazi de longue date et juriste suprême du IIIe Reich, fut entre-
autres gouverneur général de la Pologne occupée autant dire qu’il fut le bourreau de la Pologne.
Il a été condamné à mort à Nuremberg et exécuté le 10 octobre 1946. Il avait été dès l’avant-
guerre un protecteur d’Hallstein.
Nous venons à nouveau de prouver que Walter Hallstein était membre du parti nazi. Il
appartenait à 2 organisations associées au NSDAP : le NSV et la NSRB. Rappelons que nous
avions montré auparavant qu’il était membre du NSDDB (association d’enseignants intégrée
au NSDAP) laquelle n’acceptait que des nazis confirmés, bien évidemment membres du
NSDAP, qui devaient, de plus, être parrainés par deux militants nationaux-socialistes éprouvés.
Il est d'ailleurs possible que le NSV ait été aussi une organisation intégrée au parti nazi. Si cela
ne suffit pas aux européistes récalcitrants, nous avons autre chose à proposer.
Walter Hallstein, en remplissant sa mission d'officier instructeur en national-socialisme (NSFO), a envoyé combien
de jeunes soldats de la Wehrmacht à la mort, à Cherbourg, lors des derniers assauts de l’armée américaine contre la
forteresse du Roule où les officiers pouvaient se tenir à l'abri avant, finalement, de se rendre le 25 juin 1944 ?
12. Conclusions
Cet article est plus long que je ne l’aurais voulu mais c’est le prix de la rigueur. J’ai voulu
remettre à plat tout ce qui concerne le sujet. Cela m’a amené à faire de multiples digressions
sur l’histoire du nazisme.
J’ai, pour l’essentiel présenté dix preuves attestant que Walter Hallstein était un nazi :
— Il était membre d’une association d’enseignants où il était obligatoire d’être un nazi
et d’être en plus présenté par deux nazis confirmés : le NSDDB.
— Il était membre de trois autres associations associées au NSDAP (NSV, NSLB,
NSRB).
— Il était officier de la Wehrmacht. Bien qu’il ne soit pas formellement obligatoire
pour cela d’être nazi, je ne connais pas de cas d’un officier qui n’aurait pas été nazi.
— Il était NSFO dans la Wehmacht. (officier instructeur en national socialisme). Là
encore il était absolument impossible d’exercer cette fonction sans être un nazi
particulièrement zélé.
— Au début de 1944 l’université de Francfort a classé Walter Hallstein dans une liste
de quinze nazis particulièrement exemplaires ce qui lui a permis de devenir NSFO.
— Il avait été sélectionné par Hans Frank (criminel de guerre pendu après Nuremberg)
comme l’un des 15 juristes les plus nazis pour participer à une conférence à Rome.
— Il été membre de l’académie du droit allemand fondée par Hans Frank en 1933.
— Il a été promu doyen de l’université de Rostock en 1936 à un moment où il fallait
être un nazi exemplaire pour occuper cette fonction.
— Il a eu une deuxième promotion à Francfort en 1941 pour un autre poste où il fallait,
là aussi, être un nazi exemplaire.
— Il faisait partie des 4300 personnes de l’élite sociale du Reich. Elles figurent dans le
dictionnaire de Ernst Klee. Là aussi, hormis les ecclésiastiques, tous ceux qui figurent
dans ce dictionnaire étaient des nazis. Je rappelle qu’il y a eu 11 millions de nazis.
La question de savoir si Walter Hallstein était nazi peut sembler de peu d’importance au regard
de l’ampleur des réactions qu’elle suscite et des passions qu’elle déchaîne. Au départ, elle a été
soulevée par les adversaires de l’UE dont je fais partie, qui se sont dit qu’il était bon de
s’interroger sur l’origine de l’UE. Question importante puisqu’il s’agit de comprendre l’histoire
qu’ont vécue les personnes de ma génération nées dans l’immédiat après-guerre. Si cette
question a donc une relative importance, elle n’a, par contre, rien de fondamental au regard de
la nécessité d’accepter ou de rejeter l’UE. C’est ce qu’est actuellement l’UE qui nous amène à
nous y opposer et non pas sa genèse. Ce n’est certainement pas parce que Walter Hallstein était
un nazi qu’il nous semble urgent d’en finir avec cette UE d’autant plus que, lorsque nous
cherchons à savoir comment et pourquoi l’UE s’est mise en place, il n’est nullement question
ni de l’Allemagne ni du nazisme dans notre analyse. Nous l’avons déjà dit c’est la volonté des
dirigeants des USA de dominer l’Europe de l’Ouest, à partir de la Libération, qui a engendré
cette construction européenne. Ce n’est qu’anecdotiquement qu’est apparu le nom de Walter
Hallstein. Bien qu’il ne fût pas le seul ancien nazi à avoir œuvré pour la construction européenne
après la guerre, il était normal de s’intéresser à son passé vu qu’il fut le premier président de la
CEE et le resta pendant 9 ans. L’anecdote a alors pris une importance considérable quand nous
nous sommes aperçus qu’il avait été largement compromis par son passé de nazi pendant la
guerre. Il est apparu insupportable pour bien des européistes d’admettre qu’il pouvait s’agir
d’un ancien nazi. Tous les journalistes aux ordres des puissants refusent de voir cette réalité.
Cette négation doit devenir la vérité pour ne pas fragiliser l’UE.
Il s’est même trouvé un collectif de 67 prétendus « historiens » européens pour protester contre
le livre de Philippe de Villiers en publiant une tribune dans le monde du 28 mars 2019 intitulée
« Philippe de Villiers n’a pas le droit de falsifier l’histoire de l’UE au nom d’une idéologie ».
Voici ce qu’ils écrivent à propos de Walter Hallstein :
« Philippe de Villiers s’en prend à Walter Hallstein, le premier président de la
Commission européenne après le traité de Rome de 1957 qui institue le Marché
commun. Oui, à l’époque de Hitler, il avait adhéré à la Fédération national-socialiste
des juristes, sans laquelle il était impossible d’avoir un poste et avait été membre d’une
autre association professionnelle, la Ligue national-socialiste des professeurs. Mais,
contrairement aux affirmations de Philippe de Villiers, il ne fut jamais membre du parti
national-socialiste, comme le prouvent les recherches de l’historien allemand Thomas
Freiberger : le parti s'opposa même à sa nomination à la chaire de Droit comparé à
Francfort en 1941. »
Je ne défends pas l’idéologie de Philippe de Villiers mais je défends la vérité. J’ai suffisamment
exposé les faits au sujet de Walter Hallstein pour qu’il soit inutile d’y revenir. Je me suis aussi
intéressé au milieu universitaire pendant la période du nazisme. J’ai écrit : « Le zèle partisan
des enseignants nazis a eu dès lors plus d’importance que leurs qualités scientifiques et
pédagogiques pour ceux qui voulaient obtenir des promotions. » Pour parler de la situation
actuelle, il faut sans doute déjà remplacer « nazis » par « européistes ». Je suis bien placé pour
en parler car je n’ai obtenu ni poste de maître de conférences ni poste d’ingénieur de recherche
alors que mes travaux de recherche dirigés par Bernard Victorri, le très réactionnaire, européiste
et ex-maoïste directeur adjoint du CNRS, étaient reconnus par toute la communauté comme
étant d’un grand intérêt.
Décidément, les lèches-bottes arrivistes qui
n’hésitent pas à se rouler dans la fange pour être
appréciés des puissants ne manquent pas. Les
apprentis s’y mettent ! Pauvre jeunesse ! Ils
emboîtent le pas de Walter Hallstein lui-même
qui avait besoin d’être un nazi-zélé pour profiter
de l’ascenseur social. A force de le défendre, ils
finissent par lui ressembler. Sont-ils conscients
qu’en déployant tant de zèle pour inverser sans
cesse mensonges et vérités au service d’une
propagande d’état, ils sont sur les traces de
Goebbels ?
A leur égard, j’hésite entre haine et pitié. Faut-il les plaindre ou les blâmer ?
J'aurais voulu en rester-là mais la vidéo de Aude Favre (Aude WTFake) sur le sujet revient sans
arrêt dans les discussions sur les réseaux sociaux. J'écris donc un article intitulé "Aude Favre,
Matthias Schönwald et Walter Hallstein" où je démonte les mécanismes utilisés par Aude Favre
pour tromper tout le monde avec ce monument de malhonnêteté intellectuelle. J'apporte dès
maintenant la preuve qu'Aude Favre et Matthias Schönwald savaient de longue date que Walter
Hallstein était un nazi. Vous trouverez en effet sur l’image ci-dessous deux extraits d’un livre
que Mathias Schönwald a publié en 2018. Ce livre s'intitule : "Ein Wegbereiter Europas" soit,
en français : "Un pionnier en Europe". Sur la partie droite de l’image vous voyez une
photographie d’une carte de la ligue de l’enseignement (NSLB) de Walter Hallstein. La légende
indique que c’est une carte du NSDAP. C’est une des erreurs parmi la quantité de contre-vérités
diverses produites par celui que Aude Favre présente comme le grand, l’unique spécialiste,
ayant travaillé pendant dix ans sur le sujet. Il reste que ce prétendu « historien professionnel »
a bien écrit en toutes lettres que Walter Hallstein était un nazi encarté au NSDAP. C'était
d’ailleurs un livre élogieux à l'égard de Walter Hallstein dans lequel l'auteur n'avait aucune
raison de cacher que celui-ci, comme 11 millions d'autres allemands, était un nazi. C'est par
conséquent très sciemment, que les deux comparses développent une quantité de faux
arguments et de techniques de manipulation pour convaincre leur public de ce qu'ils savent être
une contre-vérité. Je n'ai que rarement vu autant de mépris affiché à l'égard de ceux qui avalent
toutes leurs fourberies. J’expliquerai tout cela dans une prochaine publication.
Je ne suis pas certain que tout ce que j’ai apporté au débat contribuera à apaiser les passions
mais j’espère avoir contribué à faire émerger la vérité.
Bibliographie
Pages de la Wikipédia :
• Walter Hallstein (onglets article et discussion)
• Walter Hallstein (allemand)
• Karl Maria Hettlage
• Carl Friedrich Ophüls
• Hans Frank
• Friedrich Hermann Klausing (allemand)
• Friedrich Karl Klausing
• Nationalsozialistischer Lehrerbund
• Nationalsozialistischer Deutscher Dozentenbund (allemand)
• Nationalsozialistischer Rechtswahrerbund
• Reichsluftschutzbund (allemand)
• Le secours populaire national-socialiste
• Académie du droit allemand
• Parti national-socialiste des travailleurs allemands
• Struktur du NSDAP (allemand)
• Nationalsozialistischer Führungsoffizier
• Nationalsozialistischer Führungsoffizier (allemand)
• Wehrmacht
• Waffen SS
• Ordre nouveau (nazisme)
• Négationnisme
• La condition des femmes sous le IIIe Reich
• Crimes de guerre de la Wehrmacht
• Mythe d’une Wehrmacht aux mains propres
Articles et livres
• Annie Lacroix-Riz : Affaire Hallstein : une historienne met en cause l'honneur
professionnel des défenseurs de l'ancien président de la Commission.
• Annie Lacroix-Riz : "La non-épuration en France".
• Arnaud Dotézac : "Fallait-il se mouiller pour défendre Walter Hallstein ?".
• Philippe de Villiers : "J'ai tiré sur le fil du mensonge et tout est venu".
• Jean Solchany : "La lente dissipation d’une légende : la Wehrmacht sous le regard de
l’histoire".
• Tribune du Monde : « Philippe de Villiers n’a pas le droit de falsifier l’histoire de
l’UE au nom d’une idéologie ».
• Alfred Sauvy & Sully Ledermann : "La guerre biologique : 1939-1945 Population de
l'Allemagne et des pays voisins".
• « Qui était réellement membre du NSADP ? »
• Helmut Heiber "Universität unterm Hakenkreuz" (L'Université sous la Croix
Gammée).
• Biographie de Friedrich Hermann Klausing.
• Gilbert Krebs : "Les avatars du juvénilisme allemand 1896-1945".
• Discours du 23 janvier 1939.
• « Procès de Nuremberg : Crimes contre l’humanité de la grande industrie pharmaceutique ».
Documents PDF
• Nationalsozialismus im Rhein-Erft-Kreis.
• Organisation du parti national-socialiste allemand.
• Jürgen Elvert : "Walter Hallstein : biographie d’un européen (1901-1982)".
• Robert E. Park : "L’armée allemande : l’organisation militaire la plus parfaite du
monde".
• Verband Ehemaliger Rostocker Studenten VERS – Nachrichten Nr. 34, Februar 2004.
• Liste de nazis où Walter Hallstein figure à la ligne 143.
• Traduction du discours du 23 janvier 1939.
• Extraits de « Les avatars du juvénilisme allemand »
Vidéo de Facebook
• L'Europe créée par Walter Hallstein, juriste nazi ?
Vidéo de YouTube
• Le plan géopolique des USA au Moyen-Orient.
• La vidéo d'Aude Favre.