Ben Khemmou Tounsia

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République Algérienne Démocratique et Populaire

Ministère de L’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique

UNIVERSITE MOULOUD MAMMERI DE TIZI-OUZOU

FACULTE DE GENIE ELECTRIQUE ET D’INFORMATIQUE


DEPARTEMENT D’ELECTROTECHNIQUE

Mémoire de Fin d’Etudes


De MASTER ACADEMIQUE
Domaine : Sciences et Technologies
Filière : Génie Electrique

Spécialité : RESEAUX ELECTRIQUES

Présenté par
Tounsia BEN KHEMMOU

Thème

Etude et dimensionnement d’une installation


photovoltaïque intégrée au bâtiment : Cas d’un
laboratoire au CDER
Mémoire soutenu publiquement le 28 septembre 2014 devant le jury composé de :

Mme F.MEGHERBI Maitre de conférence A, UMM (Tizi-ou zou), Président

M r S. OULD AMROUCHE Maitre de confé rence A C.D.E.R (Alger) Rapporteur

Melle R.KACHENOURA Maitre assistant A UMM (Tizi-ouzou), Co-Rapporteur

M r A. CHALLAL Maitre assistant A UMM (Tizi-ouzou), Examinateur

M r A. NAHI Maitre assistant A UMM (Tizi-ouzou), Examinateur


Remerciements

Remerciements
En préambule à ce mémoire, je souhaite adresser mes remerciements les plus sincères aux
personnes qui m’ont apporté leur aide et qui ont contribué à son élaboration, ainsi qu’à la
réussite de cette année universitaire des plus remplies.
Tout d’abord je tiens à remercier Mr S. Ould Amrouche, qui m’a honoré de sa confiance
en moi, en m’acceptant et en me formant au sein du laboratoire de recherches CDER, pour
son encadrement efficace,
Ensuite, Je voudrais exprimer ma reconnaissance à Melle R. Kachnoura, pour sa
confiance en moi et son encouragement, pour m’avoir proposé, dirigé et suivi tout au long de
ce travail. Pour son soutien, et sa disponibilité à toute personne manifestant son aide. Qu’elle
trouve ici l’expression de ma profonde gratitude.
Je tiens également à exprimer mes vifs remerciements à Mme F. Megherbi, pour son
sérieu et sa disponibilité
Mes remerciements vont également à Messiers A.Challal et A.Nahi pour leurs conseils
scientifiques et leur disponibilité sans limite.
Mes remerciements s’adressent aussi à Mourad pour son humanité et surtout pour sa
précieuse aide. Ses conseils et encouragements étaient d’un grand apport à moi.
Pour finir, il m’est plus qu'agréable de réserver l'expression de ma gratitude et mes
remerciements les plus particuliers, aux membres de ma famille qui ont su m’encourager et me
soutenir sans siller, durant toute cette année et celles d'avant. Puissent-ils être fiers de moi.

Tounsia.
Dédicaces

Dédicaces
Je dédie ce modeste travail à :

Mes très chers parents, pour leur sacrifices, et qui n’ont jamais cessé de m’encourage
r,
Que dieu me les garde.

A qui j’adresse mes vœux les plus ardents de santé et de longue vie.
A mes chères frères et sœurs en particulier : Nadir et Khefaf.
A la mémoire de ma sœur Safia ; Que dieu t’accueille dans son vaste paradis
A Mr B.B. Mourad qui m’a tant soutenu, encouragé, crû et supporté durant la
préparation de ce projet. Mourad ! Tes conseils ont toujours guidé mes pas vers la
réussite.
Je ne saurai terminer sans citer mes chers amis neveux que j’aime autant :
Amayass, Sami, Mokrane, Amazigh, Rissou et Anis

Tounsia.
SOMMAIRE

Introduction générale ………………………………………………………………………...01

Chapitre I. Ensoleillement et énergie solaire photovoltaïque


I.1. Introduction ………………………………………………………………………………03

I.2. Ensoleillement et lumière ………………………………………………………………..03

I.2.1. Qu’est ce que la lumière …………………………………………………………….....03

I.2.2. Rayonnement solaire et atmosphère …………………………………………………...05

I.2.3. Coordonnées géographique ……………………………………………………………19

I.2.3.1. Coordonnées terrestres ………………………………………………………………...9

I.2.3.2 Coordonnées du soleil ………………………………………………………………...10


I.3. Qu’est ce que l’énergie solaire photovoltaïque …………………………………………..14

I.3.1. La conversion photovoltaïque ………………………………………………………….14

I.3.1.1. L’absorption de la lumière …………………………………………………………...15

I.3.1.2. Le transfert d’énergie des photons aux charges électriques …………………………16

I.3.1.3. La collecte de charges ………………………………………………………………..19

I.4. conclusion ………………………………………………………………………………..21

Chapitre II. Le système photovoltaïque


II.1. Introduction ……………………………………………………………………………..23

II.2. le système photovoltaïque ………………………………………………………………23

II.3. éléments d’un système photovoltaïque………………………………………………….24

II.3.1. Les modules photovoltaïques………………………………………………………….24

II.3.2. Stockage d’énergie …………………………………………………………………...33

II.3.3. Régulateur de charge ………………………………………………………………….33

II.3.4. Les convertisseurs …………………………………………………………………….34


SOMMAIRE

II.3.5. Récepteurs pour systèmes autonomes ………………………………………………..34

II.4. les différents systèmes photovoltaïques ………………………………………………...37

II.4.1. Systèmes autonomes ………………………………………………………………….37

II.4.1.1. Systèmes autonomes avec stockage ………………………………………………...37

II.4.1.2 Systèmes autonomes hybrides ……………………………………………………….38

II.4.2. Systèmes raccordés au réseau …………………………………………………………38

II.3. Nouvelle technologie des cellules photovoltaïques faites de films de diamant ………...39

II.4. conclusion ……………………………………………………………………………….40

Chapitre III. Dimensionnement d’une installation photovoltaïque


III.1. Introduction……………………………………………………………………………. 42

III.2. Le but du dimensionnement ……………………………………………………………...42

III.3. Les différentes méthodes de dimensionnement ………………………………………..43

III.4. Méthodologie suivie pour le dimensionnement… … … … … … … … … … … … … … … … … …...45

III.4.1. Calcul de l’irradiation solaire incidente sur les capteurs …… … … … … … … … … … … … ….45

III.4.1.1. Calcul de l’irradiation horaire globale reçue sur un plan horizontal………………..47

III.4.1.2. Calcul des irradiations horaires diffuses et directes horizontales ………………….48


III.4.1.3. Inclinaison et orientation optimales des capteurs photovoltaïques ……………….. 50
III.5. Les étapes à suivre pour le dimensionnement du système PV ……………………………51
III.5.1. Présentation du site …………………………………………………………………….53
III.5.2. Evaluation de la production Solaire potentielle (Gisement) ………………………….54
III.5.3. Estimation de la consommation (des besoins journaliers) ……………………………...55
III.5.4. Dimensionnement d'une installation photovoltaïque pour un site autonome ………...56
A. Dimentionnement d’un module;
B. Dimensionemment de la batrie;
C. Dimensionnement du régulateur;
D. Dimensionnement du L’onduleur;
SOMMAIRE

E. Dimensionnement des câbles de raccordement.

III.5.5. Estimation de l’énergie produite par le champ photovoltaïque installé ……………..64

III.5.6. Estimation de l’énergie produite par le système photovoltaïque installé …………….66

III.5.7. Le cout d’installation ………………………………………………………………...67

III.5.8 Conclusion ……………………………………………………………………………68

Chapitre I. Approche estimative de consommation de puissance de certains appareils

IV.1. Introduction …………………………………………………………………………..70

IV.2. Les puissances ………………………………………………………………………….70

IV.2.1. Quelques définitions …………………………………………………………………70

IV.2.2. Rappel sur la théorie du calcul des puissances en régime non linéaire ……………..71

IV.2.3. Problème liée à la mesure de puissance ……………………………………………...74

IV.3. Procédé pour la mesure du rendement des systèmes utilisant des alimentations à
découpage ………………………………………………………………………………………75

IV.4. Influence des charges non linéaires sur le courant ……………………………………..83

IV.5. Conclusion ……………………………………………………………………………..85

Conclusion générale…………………………………………………………..........................87
Symboles et abréviation
Symboles Designation Unites
E Flux de rayonnement solaire W.m-2
E0 Constante solaire W.m-2
Pt Période de rotation de la terre sur elle-même Jour
Latitude Degré
L longitude Degré
Inclinaison Degré
δ Déclinaison Degré
Angle horaire Degré
H Hauteur de soleil Degré
a Azimut de soleil Degré
TSV Temps solaire vrai h
TSM Temps solaire moyen h
ET Correction de temps h
Dj Durée de jour h
J Numéro de jour de l`année
TU Temps universel h
TC Temps civil h
TFS Temps de fuseau horaire h
TL Temps légale h
Décalage administrative
SS Durée d`ensoleillement h
SS0 Insolation potentiel h
Fraction d`ensoleillement
TL* Facteur de trouble atmosphérique de link

T0 Trouble dû a l’absorption gazeuse

T1 Trouble correspondant a l`absorption par les gaz de l`atmosphère


T2 Trouble relatif
S Irradiation direct sur un plan horizontal W. m-2
D Irradiation diffuse sur un plan horizontal W. m-2
G Irradiation global sur un plan horizontal W. m-2
Si Irradiation direct sur plan inclinée W. m-2
Di Irradiation diffuse sur plan inclinée W. m-2
Dre Irradiation réfléchie sur plan inclinée W. m-2
Gi Irradiation global sur plan inclinée W. m-2
Rb Le facteur d`inclinaison
Coefficient de la réflexion du sol
Imod Le courant aux bornes du module PV A
Umod La tension aux bornes du module PV V
I Le courant aux bornes de la cellule PV A
U la tension aux bornes de la cellule PV V
Ppv La puissance disponible en sortie du GPV W
Uco La tension du circuit ouvert V
Icc Le courant de court-circuit A
IMPP Courant de puissance maximal A
UMPP Tension de puissance maximale V
FF Facteur de forme
Ƞm Rendement des modules photovoltaïque
Pcu Puissance crête unitaire d`un module photovoltaïque W
Sm Surface du module photovoltaïque m2
Enom Eclairement nominal standard W.m-2
Ec Energie électrique journalière consommée Wh/j
P Puissance consomme par les appareils W
t La durée de fonctionnement h
Orientation des capteurs Dégrée
Enom la puissance radiative dans la condition standard de test W/m²
PR De performance de l’installation photovoltaïque
N L`autonomie jour
Cbat Capacité de la batterie Ah
PDD La décharge maximale admissible
ΔU la chute de tension
La longueur du câble m
La section du câble m2
Ep Energie produite par le champ Wh
ƞ ch Le rendement de champ
Pd Pertes diverses dû à la saleté ou à la neige
Pc Pertes de conditionnement de l’énergie
S Surface du champ photovoltaïque installé m2
ƞr Rendement du module à la température de référence Tr
Bp Coefficient de température pour le rendement du module %/°C
Tc Température des cellules °C
Ta Température ambiante °C
NOCT Température nominale des cellules (donnée par le constructeur) °C
KT Indice de clarté
C1 Le coût de la consommation annuelle DA
PA Consommation annuelle Wh
Cu Prix d’un 1KWh l’électricité de la Sonelgaz DA
V1 Le taux de revenu d’investissement ans
TTC1 Le coût de l`installation PV non injectée au réseau DA
C2 Le coût de la consommation annuel de l`installation PV raccordée au DA
réseau
Psys la production de système photovoltaïque annuel Wh
V2 Le taux de revenu d’investissement injecté au réseau ans
TTC2 Prix totale de l’installation raccordée au réseau DA
C Le prix de 1kwh solaire. DA

Abréviation

PV : Photovoltaïque

Si : Silicium

GPV : Générateur Photovoltaïque

PPM : Point de Puissance Maximum

FF : Facteur de Forme

BIPV : Building Integrated PV

MPPT : Maximum Power Point Tracker

CC : Courant Continu

CA : Courant Alternatif

AN : Application Numérique
Liste des figures

Figures du chapitre I

Fig I.1. Décomposition de la lumière blanche par un prisme. ............................................................... 4


Fig I.2. définition de l’Air Mass ............................................................................................................ 6
Fig I.3. Composantes du rayonnement solaire au sol. ........................................................................... 7
Fig I.4. Répartition spectrale du rayonnement solaire. .......................................................................... 8
Fig I.5. Coordonnés terrestres. .............................................................................................................. 9
Fig I.6. Courbes d’ensoleillement typique par mois pour différentes latitudes.................................. 10
Fig I.7. Variation annuelle de la déclinaison du soleil. ........................................................................ 12
Fig I.8. Variation de l’angle horaire en fonction de temps solaire vrai ............................................... 13
Fig I.9. Repere horizontal. ....................................................................................................... 13
Fig I.10. Réflexion, transmission et absorption................................................................................... 15
Fig I.11. Spectre solaire AM0 et partition exploitables par le silicium cristallin................................. 17
Fig I.12. Diagramme d’énergie d’un semi-conducteur........................................................................ 18
Fig I.13. a) Silicium pur (intrinsèque) b) Silicium de type n. c) Silicium de type p ........................... 20
Fig I-14. Représentation schématique d’une jonction p-n................................................................... 20

Figures du chapitre II
Fig II.1. Schéma synoptique d’un système photovoltaïque autonome ............................................. 22
Fig II.2. cellule somaire. .......................................................................................................... 23
Fig II.3. Schéma équivalent d’une cellule solaire......................................................................... 24
Fig II.4. Réponses spectrales des différents types de cellules solaires................................................ 26
Fig II.5. Caractéristiques courant-tension comparées d’une cellule au silicium amorphe et d’une
cellule au silicium cristallin (sous 1000 W/m2)...................................................................................... 27
Fig II.6. Courbes I(V) sous diverses intensités de rayonnement d’une cellule monocristalline. ....... 28
Fig II.7. Courbes I(V) d’une cellule monocristalline à diverses températures. .................................. 29
Fig II.8. Caractéristiques résultantes d’un groupement de ns cellules en série.. ................................. 30
Fig II.9. Caractéristiques résultant d’un groupement de np cellules en parallèle. ............................... 30
Fig II.10. a) Architecture Classique d’un panneau solaire photovoltaïque avec diodes de protections.
b) Défaillance d’une des cellules du module PV et activation de la diode by-pass et mise en évidence
du courant de circulation Ipv................................................................................................................. 31
Fig II.11. Système photovoltaïque avec stockage (avec ou sans conversion d’énergie)..................... 37
Fig II.12. Système d’alimentation autonome hybride photovoltaïque/groupe électrogène. ............... 37
Liste des figures

Fig II.13. Système photovoltaïque raccordé au réseau........................................................................ 38

Figures du chapitre III


Fig III.1. Histogramme des irradiations reçues sur une surface inclinée 30.8°et orientation 10°
pendant la période2003-2013. ..................................................................................................44
Fig III.2. Histogramme des irradiations reçues sur une surface inclinée 30.8°et orientation 55°
pendant la période2003-2013. ..................................................................................................45
Fig III.3. Histogramme des irradiations moyenne reçues sur une surface horizontale et
irradiation horizontale mensuel pendant 10 ans .......................................................................46
Fig III.4. Schéma d’une installation photovoltaïque. ..............................................................49
Fig III.5. Diagramme simplifié du dimensionnement d’un système photovoltaïque autonome.
..................................................................................................................................................50
Fig III.6. caracteristiques des deux murs. ................................................................................51
Fig III.7. Mesure relative en temps réels à CDER...................................................................52
Fig III.8. des criteres a tenir pour choisir le regulateur. ..........................................................59
Fig III.9. L’énergie produite par le champ PV. .......................................................................64
Fig III.10. Comparaison entre l’énergie consommée par le laboratoire (Ec) et l’énergie
produite par l’installation PV (Esys).. ...................................................................................... 65

Figures du chapitre IV
Fig IV.1. Triangle des puissances complet ..............................................................................70
Fig IV.2. Wattmètre électronique mesurant la puissance d'entrée AC d’un Ordinateurs de
Bureau.......................................................................................................................................72
Fig IV.3. Puissance d’entrée et de sortie Caractéristiques de l'Alimentation Diablotek. ........73
Fig IV.4. Rendement en fonction de la puissance de sortie Caractéristiques de l'Alimentation
Diablotek. .................................................................................................................................74
Fig IV.5. Consommation pour imprimer une feuille de papier................................................75
Fig IV.6. Consommation d’énergie en fonction du nombre de pages. ....................................75
Fig IV.7. Estimation de la consommation énergétique d’une imprimante laser pour une
journée. .....................................................................................................................................76
Fig IV.8. Puissance et énergie consommée par trois imprimantes Ricoh-Atcio-MP 4000 Laser
Jet MFP sous différents modes de fonctionnement. .................................................................77
Fig IV.9. U(t) et i(t)..................................................................................................................80
Fig IV.10. Spectre harmonique d’un circuit résistif.................................................................80
Fig IV.11. Courant du neutre. .................................................................................................. 81
Liste des tableaux

Tab III.1. Jour moyen mensuel et numéro du jour de l'année correspondant...........................46


Tab III.2. L’irradiation solaire journalière par mètre carré pour différents mois.....................52
Tab III.3. Les différentes charges disponibles dans le laboratoire. ..........................................53
Tab III.4. Estimation des consommations d’appareils disponible dans laboratoire. ................54
Tab III.5. Tension recommandée pour les systèmes photovoltaïques......................................56
Tab III.6. Caractéristique des câbles et les pertes ohmiques du câblage..................................62
Tab III.7. Les valeurs de la température ambiante et de l’indice de clarté mensuelle. ............63
Tab III.8. Estimation de l’énergie produite par le champ photovoltaïque................................64
Tab III.9. L’énergie produite par l’installation PV installée ....................................................64
Tab III.10. Le coût d’installation du système photovoltaïque..................................................65

Tab IV.1. Résumé des résultats d'essais pour les trois alimentationsd’énergie pour ordinateurs
..................................................................................................................................................74
Tab IV.2. Puissance consommée par l’imprimante de base Jet Laser en mode veille. ............76
Tab IV.3. L'énergie consommée par l’imprimante de base Jet Laser lors de l'impression .....76
Résumé
Les statistiques officielles estiment que presque deux milliards de personnes dans le monde
n'ont pas un accès direct au réseau électrique. A cet effet, un système photovoltaïque
autonome (SPVA) est parmi les solutions technologiques qui peuvent répondre à ce manque.
L'opt imisation de dimensionnement d'un SPVA est une question très complexe. Par
conséquent, une solution de compromis doit être faite entre avoir une énergie et coût
économique acceptable pour le consommateur, et relativement une bonne qualité de
l'approvisionnement énergétique. La gestion des profils de charge, afin de se rapprocher du
consommateur solaire idéale, permet la réduction de la dimension du système. Dans ce travail,
nous présentons un SPVA expérimental installé sur le site de Bouzereah (Wilaya
d’Alger). Les paramètres du climat sont mesurés. Nous avons défini le profil
de charge par une enquête réelle sur la consommation d'énergie électrique pour un laboratoire de
recherche. Le premier objectif de cette étude est l’optimisation énergétique d’un habitat équipé
d'un SPVA approprié. Cette optimisation énergétique joue sur les degrés de liberté qui sont le
stockage et pour le pilotage des charges.
Les objectifs recherchés peuvent être économiques ou de confort. Ce dernier point peut
s’exprimer par une maximisation de la dispon ibilité de l’énergie basée sur le concept de la
probabilité de perte d'énergie. Le second point (économique) est la réduction du
nombre de remplacement et de maintenance basé sur le critère du coût énergétique du
système; ce qui passe par un dimensionnement et une gestion optimisée des charges.
Sauf que dans notre cas les charges du laboratoires sont non linéairesd danc il faudere une bonne étude
pour minimoiser les harmoniques et les pics de courants.

Mots clés: Système PV, Profil de charge, Gestion de la demande, dimensionnement,


coût, études approochée des charges.
Introduction

Introduction générale
Introduction générale

Introduction générale

Depuis le début du 21éme siècle, la consommation énergétique mondiale est en très forte
croissance dans toutes les régions du monde. Il semble que tendanciellement, les
consommations d’énergie vont continuer à augmenter, sous l’effet de croissance économique
d’une part, et de l’augmentation de la consommation d’électricité par habitant d’autre part.

De nos jours, une grande partie de la production mondiale est à partir de ressources fossiles.
La consommation de ces ressources donne lieu à des émissions de gaz à effet de serre et donc
une augmentation de la pollution. Le danger supplémentaire est qu’une consommation
excessive du stock de ressources naturelles qui réduit les réserves de ce type d’énergie de
façon dangereuse pour les générations futures.

Pour subvenir aux besoins en énergie de la société actuelle, il est nécessaire de trouver des
solutions adaptées et de les diversifier. Actuellement, il y a plusieurs façons d’agir :

 Diminuer la consommation des récepteurs d’énergie ;


 Améliorer et repenser la structure des récepteurs afin d’augmenter leurs rendements ;
 Augmenter la productivité des centrales énergétiques en améliorant respectivement
leur efficacité ;
 Trouver et développer de nouvelles sources d’énergie : l’utilisation et le
développement des énergies renouvelables.

Dans le monde, nous projetons la consommation de d’électricité (TWh) pour le demi-


siècle qui vient, sur une base d’une croissance annuelle de 2% par an. La figure 1 montre
l’évolution des parts de l’électricité d’origine renouvelables (hydraulique, photovoltaïque,
éolienne) pouvant satisfaire jusqu’à 60% de la consommation mondial en 2050.
Le résultat est surprenant : bien que non mesurable aujourd’hui, la contribution du
photovoltaïque devient significative à partir de 2025 en couvrant la totalité des toitures, elle
présente 7% (1678 TWh/an) et pourrait atteindre 28% en 2050. [1]

1
Introduction générale

Fig int.1. Evolution des parts de l’électricité d’origine renouvelable

Le rayonnement solaire constitue la ressource énergétique la mieux partagée sur la terre


et la plus abondante. La quantité d’énergie libérée par le soleil (captée par la planète terre)
pendant une heure pourrait suffire à couvrir les besoins énergétiques mondiaux pendant
plusieurs jours

Une partie de ce rayonnement peut être exploitée pour produire directement de la chaleur
(solaire thermique) ou de l’électricité : c’est l’énergie solaire photovoltaïque.

Dans ce mémoire nous allons nous intéresser sur la production, l’adaptation, la consommation
et la gestion de l’énergie solaire photovoltaïque adaptée pour un laboratoire de recherche à
CDER (centre de développement des énergies renouvelables).

Dans le début de ce mémoire, nous allons présenter des généralités sur l’exploitation de
l’énergie solaire, plus particulièrement la production de l’électricité photovoltaïque. Par la
suite, nous évoquerons les différents systèmes de consommations et leurs composants.

Dans le troisième chapitre, nous allons s’intéresser sur le dimensionnement d’un système
photovoltaïque,

Dans le dernier chapitre, nous nous intéresserons à une estimation plus rigoureuse de la
consommation énergétique des charges du laboratoire au CDER.

2
Chapitre I

Ensoleillement et énergie
solaire photovoltaïque
Chapitre I
Ensoleillement et énergie solaire photovoltaïque

I.1. Introduction

Acteur durable de plus de 4 milliards d’années, le soleil sauvera l’humanité du chao.


Bien que distant de plus de 150 millions de kilomètres de nous, il demeure notre plus grande
source d’énergie. L’énergie solaire reçue par la terre représente chaque année environ 8380
fois la consommation énergétique de l’humanité en 2009 soit environ 11 milliards de TEP
(tonnes équivalent pétrole). Toutes les quarante minutes, en effet, la terre reçoit assez
d’énergie solaire pour couvrir sa consommation mondiale d’énergie pendant une année. [1]

Jusqu’à présent, cette énergie est utilisée principalement pour l’éclairage naturel et pour le
chauffage. Mais avec le développement de la technologie, il y a eu apparition de trois autres
domaines d’utilisations de cette énergie :

 L’énergie solaire the rmique : Elle consiste à produire de la chaleur a partir du


rayonnement solaire infrarouge afin de chauffer l’eau ou l’air. On utilise dans ce cas des
capteurs thermiques qui relèvent d’une toute autre technologie. Dans le langage courant, ce
sont des « chauffe-eau solaire » ou des « capteurs à air chaud ».
 L’énergie solaire thermodynamique : cela fonctionne sur un principe de
concentration des rayons solaires au moyen de miroirs galbés, en un foyer placé sur une tour
qui emmagasine les calories pour les restituer ensuite sous forme mécanique à l’aide d’une
turbine à vapeur par exemple. [2]
 L’énergie solaire photovoltaïque : Il existe deux types. Le premier consiste à
produire de l’électricité en absorbant les rayonnements lumineux, le deuxième transforme la
chaleur en électricité. Le premier type sera repris en détail.

I.2. Ensoleillement et lumiè re

I.2.1. Qu’est ce que la lumiè re

A. Un peu de physique

Un faisceau lumineux est un déplacement de petits corps porteurs d’énergie, ou photons,


comme la décrit Einstein en 1905, pour expliqué l’effet photovoltaïque.

Depuis l’équivalence onde-corpuscule mise en évidence par Louis de Broglie en 1924, la


lumière est décrite également comme une onde électromagnétique, comme les rayons X ou les

3
Chapitre I
Ensoleillement et énergie solaire photovoltaïque

ondes radiofréquences. Tous est une question de longueur d’onde, ou de fréquence, pour ces
oscillations qui traversent l’espace et parfois la matière. Chaque photon porte une quantité
d’énergie directement liée à sa longueur d’onde. [3]

B. Couleur et longueur d’onde

La longueur d’onde d’un faisceau lumineux caractérise sa couleur, telle que la perçois
notre œil. Bien sûr, tous les rayonnements ne sont pas perceptibles par l’œil, mais ils ont aussi
leurs longueurs d’onde, qui dépond de leurs fréquences : fréquence radio, micro-ondes…

Puisque la photopile a pour vocation de fournir de l’électricité dans le monde ou nous vivons,
elle est conçue pour convertir les longueurs d’onde disponibles dans notre environnement,
d’une façon la plus écologique qu’elle soit, donc propres au développement de la vie.

Regardons de quoi se compose le rayonnement du soleil parvenant à la surface de la terre :


l’infrarouge procure de la chaleur, le visible est nécessaire à la croissance des plante et des
animaux (dont nous faisons partie), et l’ultraviolet brunit la peau et tue les bactéries. Le
spectre du soleil s’étend de 200 nm à 3 µm (=3000 nm).

Quoi de plus naturel pour les physiciens du siècle dernier que de nommer « ultraviolette » la
lumière plus bleue que le bleu-violet perceptible par l’œil, et « infrarouge » la lumière moins
rouge que celle que notre œil détecte ? En effet, la perception oculaire moyenne de l’homme
s’étend du bleu (longueur d’onde 380nm) au rouge (longueur d’onde 780nm), en passant par
les couleurs que l’arc-en-ciel nous dévoile lorsque les gouttes de pluie décomposent la
lumière blanche.

On réalise la même décomposition avec un prisme (figure I.1).

On appelle spectre, ou répartition spectrale, d’une source de lumière l’ensemble des couleurs,
ou longueurs d’onde, qui la constituent. [3]

Fig I.1. Décomposition de la lumière blanche par un prisme

4
Chapitre I
Ensoleillement et énergie solaire photovoltaïque

I.2.2. Rayonnement solaire et atmosphère

La distance de la terre au soleil est d’environ 150 millions de kilomètres et la vitesse de


la lumière est d’un peu plus que 300 000 km/s ; les rayons du soleil mettent environ 8min à
nous parvenir. [4]

L’énergie lumineuse dite « extraterrestre » c’est-à-dire hors atmosphère a été évaluée avec
précision par la NASA et vaut 1367 W/m2 . Il s’agit de l’irradiance reçue, ou rayonnement
solaire instantané, à un instant donné au-dessus de l’atmosphère terrestre, en incidence
normale (c’est-à-dire sur un plan perpendiculaire à la direction du soleil). On appel cette
valeur « constante solaire », mais elle ne l’est pas tout à fait à cause des légères variations de
la distance Terre-Soleil. Cette énergie qui descend en ligne droite vers notre planète ne peut
pas nous parvenir sur terre en intégralité car elle va subir des transformations en traversant
l’atmosphère : par absorption et par diffusion.

En effet, l’atmosphère est composée, d’une majorité d’azote et d’oxygène (respectivement


78% et 21%), mais aussi de l’argon, du CO2, de la vapeur d’eau et la fameuse couche d’ozone
de la stratosphère, dont le rôle est de filtrer les UV les plus durs est si important. Les
poussières et les nuages (formés de minuscules gouttelettes d’eau, ne pas confondre avec la
vapeur d’eau, qui elle est un gaz) ont aussi leur importance dans la diffusion du rayonnement
solaire. [2]

A. Masse d’air

Plus le soleil est bas sur l’horizon, plus il va traverser une épaisseur importante
d’atmosphère et plus il va subir des transformations.

On appelle masse d’air ou Air Mass en anglais, le rapport entre l’épaisseur atmosphérique
traversée par le rayonnement direct pour atteindre le sol et l’épaisseur traversée à la verticale
du lieu (figure I.2).

5
Chapitre I
Ensoleillement et énergie solaire photovoltaïque

Fig I.2.définition de l’Air Mass

Cela dépond surtout de la hauteur angulaire du soleil. A l’aide des points O, A, M et de


l’angle h représentés sur la figure I.2, la longueur du trajet du soleil à travers l’atmosphère
est :

𝑂𝐴
𝑂𝑀 = (I-1)
sin ⁡(ℎ)

𝑂𝑀 1
Donc, l’Air Mass = (I-2)
𝑂𝐴 sin ⁡
(ℎ)

Dans l’expression AMx, x désigne ce rapport OM/OA.

Exemples :

 Soleil au zénith (au niveau de la mer) : AM1 ;


 Soleil à 30° : AM2 ;
 Soleil à 41,8° : AM1,5 ;

Et par convention, AM0 désigne le rayonnement solaire hors atmosphère. [2]

B. Les différents rayonnements solaires

En traversant l’atmosphère, le rayonnement solaire est absorbé et diffusé. Au sol, on


distingue plusieurs composantes :

 Le rayonnement direct : Il est reçu directement du soleil, sans diffusion par


l’atmosphère, ses rayons sont parallèles entre eux, il forme donc des ombres et peut
être concentré par des miroirs.

6
Chapitre I
Ensoleillement et énergie solaire photovoltaïque

 Le rayonnement diffus : Il est constitué par la lumière diffusée par l’atmosphère


(air, nébulosité, aérosols). La diffusion est le phénomène qui répartit un faisceau
parallèle en une multitude de faisceaux partant dans toutes les directions. Dans le
ciel, ce sont à la fois les molécules d’air, les gouttelettes d’eau (nuages) et les
poussières sui produisent cet « éclatement » des rayons du soleil. Cela dépond donc
avant tout des conditions météorologiques. Par temps couvert, on admet que le
rayonnement diffus est isotrope, c’est-à-dire que l’on reçoit un rayonnement
identique de toutes les directions de la voûte céleste. Par temps clair ou voilé, outre
le ciel bleu relativement isotrope (diffusion sur l’air), on a une couronne plus
brillante autour du soleil (composante appelée circumsolaire) et souvent un
renforcement sur l’horizon, la bonde horizon.
 L’albédo : Il est la partie réfléchie par le sol. Il dépond de l’environnement du site.
La neige, par exemple, renvoie énormément des rayons lumineux alors qu’un
asphalte n’en renvoie pratiquement aucun. Il faudra en tenir compte pour évaluer le
rayonnement sur plans inclinés.
Le rayonnement global est tout simplement la somme de ces diverses contributions comme le
montre la figure I.3. [2]

Fig I.3.Composantes du rayonnement solaire au sol

C. spectre solaire

Le spectre du soleil est une décomposition en longueurs d’onde ou « couleurs », en


effet, la lumière solaire est composée de toutes sortes de rayonnements de couleurs
différentes, caractérisées pas leur gamme de longueur d’onde. Les photons, grains de lumière
qui composent ce rayonnement électromagnétique, sont porteurs d’une énergie qui est reliée à
leur longueur d’onde par la relation :

7
Chapitre I
Ensoleillement et énergie solaire photovoltaïque

ℎ𝐶
𝐸 = ℎ𝜈 = (I-3)
𝜆

Ou h est la constante de Planck, ν la fréquence, C la vitesse de la lumière et λ la


longueur d’onde

Une courbe standard de la répartition spectrale du rayonnement solaire extraterrestre,


compilée selon les données recueillies par des satellites, est désignée sous le nom de AM0 est
donnée par la figure I.4. Sa distribution en énergie est repartie comme suit :

 Ultraviolet UV 0,20 < λ < 0,38 µm 6,4%


 Visible 0,38 < λ < 0,78 µm 48,0%
 Infrarouge IR 0,78 < λ < 10 µm 45,6%

Elle montre l’atténuation observée après le passage à travers une épaisseur


d’atmosphère correspondant à une masse d’air 1,5, soit l’équivalant d’une hauteur du soleil de
41,8° au niveau de la mer. L’irradiance spectrale est le flux solaire pour une longueur d’onde
donnée (donc une couleur donnée, en ce qui concerne la lumière visible).

Le spectre du ciel clair, noté AM1.5, sert de référence pour la mesure de cellules
photovoltaïques. Les simulateurs servant à mesurer les modules tentent de la reproduire aussi
fidèlement que possible. On peut également remarquer le spectre de diffusion par beau temps,
nettement renforcé vers les bleus du fait de la diffusion de Rayleigh. [2]

Fig I.4. Répartition spectrale du rayonnement solaire

8
Chapitre I
Ensoleillement et énergie solaire photovoltaïque

I.2.3. Coordonnées géographique :

I.2.3.1. Coordonnées terrestres :

La Terre est pratiquement une sphère qui tourne autour d’un axe passant par le pôle
Nord et le pole Sud. Tout point sur la terre est caractérisé par sa latitude et sa longitude. Ces
deux grandeurs représentent les coordonnées géographiques de ce point ains i que par son
altitude, figure І.5. [5]

Fig I.5.Coordonnés terrestres.

A. Longitude :

La longitude d’un lieu correspond à l’angle formé par deux plans méridiens (passant
par l’axe des pôles), l’un étant pris comme origine (méridien de Greenwich 0°) et l’autre
déterminé par le lieu envisagé.

On affecte du signe (+) les méridiens situés à l’est de ce méridien, et du signe (-) les
méridiens situés à l’ouest.

La longitude d’un lieu peut aussi être comprise entre -180° et +180°, à tout écart de 1° de
longitude correspond à un écart de 4 minutes de temps. La longitude sera désignée ici par la
lettre 𝜆0. [6]

 Longitude OUEST : 𝜆 0 < 0°


 Longitudes EST : 𝜆 0 > 0°

9
Chapitre I
Ensoleillement et énergie solaire photovoltaïque

B. Latitude :

La latitude d’un lieu à la surface de la terre est l’angle entre l’équateur et le rayon de la
terre passant par le lieu considéré. La latitude 𝜑 est comptée de 0° à +90° dans l’hémisphère
nord. [7]
La latitude a aussi un effet important : les journées estivales s’allongent à mesure qu’on
s’éloigne de l’équateur, et le soleil est plus bas au midi solaire. Les journées d’hiver sont plus
courtes, et le soleil encore plus bas qu’à l’équateur. Autrement dit, l’intensité maximale (à
midi) et la quantité totale de rayonnement solaire (G) sur un plan horizontal diminue à mesure
qu’augmente la latitude, Figure I.6. [8]

Fig I.6.Courbes d’ensoleillement typique par mois pour différentes latitudes.

C. L’altitude :

L’altitude d’un point correspond à la distance verticale entre ce point et une surface de
référence théorique (niveau moyen de la mer), on l’exprime généralement en mètre.

I.2.3.2 Coordonnées du soleil :


Pour un lieu donné, la position du soleil est repérée à chaque instant de la journée et de
l’année par deux systèmes de coordonnées différents:
 Par rapport au plan équatorial de la terre (repère équatorial);
 Par rapport au plan horizontal du lieu (repère horizontal).

10
Chapitre I
Ensoleillement et énergie solaire photovoltaïque

A. Coordonnées équatoriales :
Le mouvement du soleil est repéré par rapport au plan équatorial de la terre à l’aide de
deux angles (𝛿, H).

 Déclinaison solaire :
C’est l’angle formé par la direction du soleil et le plan équatorial terrestre, on adopte la
convention de compter positivement les latitudes de l’hémisphère Nord (compris entre 0° à
l’équateur et +90° au pôle Nord), et négativement celle de l’hémisphère Sud (compris entre 0°
à l’équateur et -90° au pôle Sud), et variée tout au long de l’année entre deux valeurs extrêmes
±23.45°.
Les lois du mouvement relatif terre-soleil permettent de calculer les variations de la
déclinaison au long de l’année. Pour la pratique, une formule d’approximation est suffisante,
elle est donnée par l’équation (I-4). [9]

360
𝛿 = 23,45. Sin 𝐽 − 80 (I.4)
365

Ou avec plus de précision :

360 360
𝛿 = Arc sin 0,389 sin 𝐽 − 82 + 2 sin . 𝐽− 2 (I.5)
365 365

Avec:
 J: le numéro du jour de l’année compté à partir du 1 er janvier, c’est à dire il varie de 1à
365 ou 366 selon l’année.
 𝛿 varie entre deux valeurs extrêmes : - 𝛿0 ≤ 𝛿 ≤ +𝛿0 avec 𝛿0 =23,45° .

La variation de la déclinaison du soleil au cours de l’année est représentée par la figure (I.7).
[10]

11
Chapitre I
Ensoleillement et énergie solaire photovoltaïque

Fig I.7.Variation annuelle de la déclinaison du soleil.

 𝛿 = 0 : (Equinoxes): Les équinoxes représentent les deux dates de l’année où le soleil


traverse le plan équatorial, l'équinoxe automnal, le 23 septembre, marquant le début de
la chute de la durée de la journée, et l'équinoxe vernal le 21 mars, marquant le début
de l’accroissement de la durée du jour.
 𝛿 = 23,45° : (au Solstice été) : Le solstice d'été (au 21 juin), nous observons que le
soleil est à son point le plus élevé dans le ciel. Elle marque le début de l'été dans
l'hémisphère nordique.
 𝛿 = −23,45° : (au Solstice hiver) : Il coïncide avec le 21décembre.

 Angle horaire du soleil H :


C’est l’angle que font les projections de la direction du soleil avec la direction du
méridien du lieu, l’angle horaire du soleil varie à chaque instant de la journée selon la
relation :
𝐻 = 15 𝑇𝑆𝑉 − 12 (I.6)
Avec :
∆𝑡+4𝜆 𝜆 ∆𝑡
𝑇𝑆𝑉 = 𝑇𝐼 − 𝑇𝑈 + = 𝑇𝐿 − 𝑇𝑈 − + (I.7)
60 15 60
360 360 360
∆𝑡 = 9,87 sin 2
365
. 𝐽 − 81 − 7,35 cos
365
. 𝐽 − 81 − 1,5 sin
365
. 𝐽 − 81 (I.8)

 TSV : (Temps Solaire Vrai) Temps repéré de façon que le soleil se trouve au zénith à
midi.
 TU : (Temps Universel) Le décalage horaire par rapport au méridien de Greenwich.

12
Chapitre I
Ensoleillement et énergie solaire photovoltaïque

 TL : (Temps Légal) : Temps donné par une montre.


 ∆𝑡 : Correction de l’équation du temps.
 𝜆: longitude du lieu.
 L’angle horaire H varie de −180° à + +180°[11].
On prend:
 H > 0 après midi.
 H < 0 le matin.
 H = 0 midi TSV.

Fig I.8.variation de l’angle horaire en fonction de temps solaire vrai.

B. Coordonnées horizontales :
Le repère horizontal est formé par le plan de l’horizon astronomique et vertical du lieu. Dans
ce repère, les coordonnées sont la hauteur ℎ et l’azimut𝑎, figure (I.9). [11]

Fig I.9.Repère horizontal.

 La hauteur du soleil (h) :


C’est l’angle que fait la direction du soleil avec sa projection sur le plan horizontal. La
hauteur du soleil varie à chaque instant de la journée et de l’année selon la relation suivante :

13
Chapitre I
Ensoleillement et énergie solaire photovoltaïque

sin ℎ = 𝑐𝑜𝑠 𝛿 . 𝑐𝑜𝑠 𝜑 . 𝑐𝑜𝑠 𝐻 + 𝑠𝑖𝑛 𝜑 . 𝑠𝑖𝑛 𝛿 (I.9)


Avec:

ℎ: varie entre−90° à +90°.

On prend:
ℎ > 0le jour, ℎ < 0 la nuit et ℎ = 0 aux lever et coucher.

 Azimut du soleil (a) :


C’est l’angle que fait la projection de la direction du soleil avec la direction du Sud.
L’azimut du soleil varie à chaque instant de la journée selon la relation suivante :
𝑐𝑜𝑠 𝛿 .𝑠𝑖𝑛 𝐻
𝑠𝑖𝑛 𝑎 = (I.10)
𝑐𝑜𝑠 ℎ

Avec: 𝑎 varie entre −180° à 180°


On prend:
𝑎 > 0 ⇒ Vers l’ouest, 𝑎 < 0 ⇒ vers l’est et 𝑎 = 0 ⇒ direction du sud.

I.3. Qu’est ce que l’énergie solaire photovoltaïque

Le rayonnement solaire constitue la ressource énergétique la mieux partagée sur la terre


et la plus abondante, La quantité d’énergie libérée par le soleil (captée par la planète terre)
pendant une heure pourrait suffire à couvrir les besoins énergétiques mondiaux pendant un an.
Une partie de ce rayonnement peut être exploitée pour produire directement de la chaleur
(solaire thermique) ou de l’électricité : c’est l’énergie solaire photovoltaïque.
Ce mode de production ne nécessite pas de réseau de distribution. En effet on peut produire de
l’énergie électrique là où on la consomme.
L’énergie photovoltaïque s’est développée dans les années 50 pour l’équipement de
vaisseaux spatiaux et le premier a été lancé dans l’espace en 1958. C’était le seul procédé
non-nucléaire d’alimenter des satellites en énergie. Les images satellites reçus par notre
téléviseur ne nous parviennent que grâce à l’énergie photovoltaïque.
A présent des programmes de toits photovoltaïques raccordés au réseau ont été lancés
dans plusieurs pays. [3]

14
Chapitre I
Ensoleillement et énergie solaire photovoltaïque

I.3.1. La conversion photovoltaïque

La conversion d’énergie met en jeu trois phénomènes physiques, intimement liés et


simultanés :

 L’absorption de la lumière dans le matériau ;


 Le transfert d’énergie des photons aux charges électriques ;
 La collecte de charges.

Il est donc clair qu’un matériau doit avoir des propriétés optiques et électriques
spécifiques pour permettre la conversion photovoltaïque. [2]

I.3.1.1. L’absorption de la lumière

Comme on la vu précédemment, la lumière se compose de photons, « grain de


lumière », chacun porteur d’une énergie dépendante de sa longueur d’onde (ou couleur du
rayon). Ces photons peuvent pénétrer dans certaines matières, et même passer au travers : les
objets transparents pour notre œil laissent passer la lumière visible.

Plus généralement, un rayon lumineux qui arrive sur un solide peut subir trois événements
optiques (figure I-10).

 La réflexion : la lumière est renvoyée par la surface de l’objet ;


 La transmission : la lumière traverse l’objet ;
 L’absorption : la lumière pénètre dans l’objet et n’en ressort pas, l’énergie est restituée
sous une autre formes.

Fig I.10. Réflexion, transmission et absorption

Ce sont ces propriétés optiques du matériau rencontré qui conditionnent la répartition de


ces diverses contributions.

15
Chapitre I
Ensoleillement et énergie solaire photovoltaïque

Prenons l’exemple d’un morceau de verre coloré en rouge. Il transmet la lumière rouge,
puisque notre œil la perçoit. La partie réfléchie s’élèvera à 8% du flux lumineux, toutes
couleurs confondus, du fait de l’indice de réfraction du verre. Le reste de la lumière bleue,
jaune, etc. sera absorbé dans la matière.

Cette absorption sera perceptible au toucher sous éclairement intense car le verre va
s’échauffer. En effet, dans la plupart des matériaux, la part absorbée de la lumière est
convertie en chaleur, c’est-à-dire en rayonnement infrarouge (de longueur d’onde comprise
entre 1µm, limite rouge du spectre visible, et 1mm, début des ondes radio).

Dans un matériau photovoltaïque, une partie du flux lumineux absorbé sera restituée sous
forme d’énergie électrique. Il faut donc au départ que le matériau ait la capacité d’absorber la
lumière visible, puisque c’est ce que l’on cherche à convertir : lumière du soleil ou des autres
sources artificielles. On prendra soin également de minimiser les pertes purement optiques par
réflexion ou par transmission. [2]

I.3.1.2. Le transfert d’énergie des photons aux charges électriques

On va s’intéresser maintenant à la lumière absorbée dans le matériau photovoltaïque et


expliquer comment son énergie est convertie en électricité.

Les charges élémentaires qui vont produire le courant é lectrique sous illumination sont des
électrons, charges négatives élémentaires, contenus dans la matière semi conductrice. Tout
solide est en effet constitué d’atomes qui comprennent chacun un noyau (constitué de protons
et neutrons) est un ensemble d’électrons gravitant autour.

Les photons absorbés vont tout simplement transférer leur énergie aux électrons périphériques
(les plus éloignés du noyau), leur permettant ainsi de se libérer de l’attraction de leur noyau.
Ces électrons libérés sont susceptible de produire un courant électrique si on les « attire »
ensuite vers l’extérieur.

En régime permanant l’électron libéré laisse un « trou » qui se traduit par une charge positive.
Si cet électron est attiré au dehors, c’est l’électron d’un atome voisin qui va venir combler ce
trou, laissant à nouveau un trou, lui- même comblé par un électron voisin est ainsi de suite. On
génère ainsi une circulation de charges élémentaires, d’électrons dans un sens, et de trous
dans l’autre sens, ce qui donne un courant électriq ue.

16
Chapitre I
Ensoleillement et énergie solaire photovoltaïque

Ce phénomène physique, dit photoconductivité, est spécifique aux semi-conducteurs


(éléments de la quatrième colonne du tableau de Mendeleïev) car ils comportent des électrons
« libérables » ; contrairement à un isolant, ou tous les électrons sont forte ment liés, et à un
conducteur électrique, dans lequel il existe une forte densité d’électrons totalement libres.

On comprend aisément qu’il existe, dépendant du matériau, un « seuil » d’énergie minimum


nécessaire à cette « libération » des électrons par des photons. Si ce seuil dépond du matériau,
c’est tout simplement parce que la structure électronique est différente pour chaque type
d’atomes (nombre d’orbites et quantité d’électrons par atome) et donc les énergies mises en
jeu également.

On appelle ce seuil le gap optique du matériau ou la largeur de bande interdite. En effet, si le


photon a une énergie inferieure, il ne pourra pas créer la paire électrons-trou et ne sera pas
absorbé. Les propriétés optiques et électroniques sont donc intimement liées.

Si un photon a une énergie supérieure ou égale au gap optique, c’est qu’il a une longueur
d’onde inferieure à une certaine valeur, puisque ces deux grandeurs sont inversement
proportionnelles voir la relation (I-11):

Ce qui se traduit par : E(en eV)=1,24/ λ(en nm).

Pour le silicium cristallin, le gap optique est d’Eg=1,1 eV. Un photon possédant cette énergie
a une longueur d’onde de 1,13 µm (dans le proche infrarouge). Pour le silicium amorphe,
Eg=1,77 eV. Un photon ayant cette énergie est en lumière rouge, avec une longueur d’onde
de 700 nm (=0,7 µm).

Tous les photons d’énergie supérieure à ces seuils, et donc de longueurs d’onde inferieures,
sont opérationnels pour la conversion photovoltaïque.

17
Chapitre I
Ensoleillement et énergie solaire photovoltaïque

Fig I.11. Spectre solaire AM0 et partition exploitables par le silicium cristallin

La figure (I.11) permet de visualiser la portion du spectre solaire qui peut être convertie
en énergie électrique dans le cas du silicium cristallin. La partie du spectre en gris foncé est
donc impossible à convertir car elle n’est pas absorbée dans le matériau.

Pour la portion en gris clair, nous ferons recours à une autre représentation du transfert
énergétique des photons aux particules chargées. La figure (I.12) représente les différents
états d’énergie dans le matériau semi-conducteur.

Dans le domaine d’énergie situé sous le gap optique se trouve les électrons de valence du
matériau, c’est-à-dire ceux qui sont liés aux atomes. Dans la bonde de conduction se trouve
ceux qui en été extraits et sont libres de circuler dans le matériau. Elle est donc vide quand le
semi-conducteur n’est pas illuminé. Lorsqu’un photon a une énergie suffisante, il est absorbé
et fait passer un électron de la bonde de valence à la bonde de conduction. Que se passe-t- il
s’il a une énergie supérieure à E g ? Le photon 2 de la figure (I.12) génère une paire électron-
trou à un niveau supérieur, mais l’excédant est perdu par un processus de désexcitation
spontanée qui produit de la chaleur et ramène son énergie à Eg. Donc quelle que soit sont
énergie, pourvu qu’elle soit supérieure à Eg, chaque photon absorbée ne crée qu’une seule
paire électron-trou d’énergie Eg.

18
Chapitre I
Ensoleillement et énergie solaire photovoltaïque

a) Dans l’obscurité. b) Sous illumination.

Fig I.12. Diagramme d’énergie d’un semi-conducteur

Puisque l’on connait l’énergie disponible à chaque longueur d’onde d’un spectre solaire
donné, on peut quantifier la quantité de photons (énergie solaire totale à cette longueur d’onde
devisée par l’énergie du photon) et en additionnant tous ces photons, calculer le courant et la
puissance totale qu’ils peuvent générer, en fonction du gap optique du matériau. Il s’agit de
performances électriques purement théoriques, que l’on pourrait qualifier d’ « ultimes » : elles
ne prennent pas en compte les pertes par réflexion, et supposent que toutes les paire électron-
trou photo- générées sont collectées, ce qui n’est pas le cas réellement.

Pour convertir un taux plus élevé d’énergie lumineuse, il faudrait que tous les photons de la
source de lumière aient la même énergie (un soleil rouge, par exemples !) et que l’on dispose
d’un matériau dont le gap optique correspond exactement à cette énergie. [2]

I.3.1.3. La collecte de charges

Pour que les charges libérées par illumination soient génératrices d’énergie, il faut
qu’elles circulent. Il faut donc les « attirer » hors du matériau semi-conducteur dans un circuit
électrique. Sinon, elles se recombinent : l’électron chargé négativement neutralisant le
« trou », chargé positivement. Autrement dit, les électrons libérés retrouveraient leur état
initial à la périphérie de leur atome : cela libérerait de l’énergie thermique (chaleur) mais
aucune énergie électrique.

Cette extraction des charges est réalisée au sein d’une jonction créée volontairement dans le
semi-conducteur. Le but est d’engendrer un champ électrique à l’intérieur du matériau, qui va
entrainer les charges négatives d’un coté et les charges positives de l’autre coté. C’est possible

19
Chapitre I
Ensoleillement et énergie solaire photovoltaïque

grâce au dopage du semi-conducteur. La jonction d’une photopile au silicium est constitué


d’une partie dopée au phosphore (P), dite de type « n », accolée à une partie dopée au bore
(B), dite de type « P ». C’est à la frontière de ces deux parties que se crée un champ électrique
pour séparer les charges positives et négatives

A. Dopage des semi-conducteurs

Le dopage d’un semi-conducteur pur va permettre d’amener des charges excédentaires


qui amélioreront la conductivité du matériau.

A la figure (I.13), en représente une vue schématisée, à plat, des atomes de silicium (à 4
électrons dans la couche externe) qui sont chacun liés à quatre autres atomes de silicium.

A l’état pur, le silicium dit « intrinsèque » n’est pas très conducteur.

Fig I.13. a) Silicium pur (intrinsèque) b) Silicium de type n. c) Silicium de type p

En le dopant avec des atomes étrangers de phosphore qui ont 5 électrons dans leur
couche externe, un électron par atome de phosphore ne pourra pas se lier avec ses
correspondants du silicium, il y aura alors un excédant de charges négat ives dans le cristal
(figure I-13). Le matériau sera donc potentiellement « donneur » d’électrons, disponibles pour
la conduction électrique, et le silicium ainsi dopé est appelé silicium de type n.

Par symétrie, on peut également doper le silicium avec du bore qui a seulement 3
électrons dans sa bonde de valence. Le résultat est l’apparition d’un excédent de trous, donc
de charges positives, puisqu’il manque un électron à chaque atome de bore pour compléter les
4 électrons du silicium (figure I-13). Le matériau est l’inverse du précédent « accepteur »
d’électrons. Ce matériau ainsi dopé est appelé silicium de type p.

20
Chapitre I
Ensoleillement et énergie solaire photovoltaïque

B. Jonction p-n et p-i-n

La mise en contact de deux zones de dopages opposés dans un semi-conducteur


constitue un élément fort connu : la diode. A l’interface ou les concentrations d’atomes
étrangers font passer le silicium de type p au type n apparais une région appelée zone de
charge d’espace qui provient de la tendance des électrons excédentaires de la couche n à
vouloir passer du coté p ou ils sont attirés par les trous excédentaires, et de la tendance des
trous à vouloir passer du coté n par réciprocité. Cet échange de porteurs dans la zone de
charge spatiale crée un champ électrique qui va contrebalancer l’échange de charges et
rétablir l’équilibre thermique.

Fig I.14. Représentation schématique d’une jonction p- n

La cellule solaire est donc le plus souvent une tranche de silicium dopé « p » d’un coté,
et « n » de l’autre, à laquelle on ajoute des contacts électriques pour collecter le courant. Cette
jonction a donc les caractéristiques électriques d’une diode au silicium classique, sous
illumination, apparition d’un photo-courant indépendant de la tension et proportionnel au flux
lumineux et à la surface de la cellule.

Mais cette simple structure p-n, adaptée au silicium cristallin, n’est pas suffisante dans tous
les cas. Par exemple, un silicium amorphe dopé de type p n’est pas un très bon
photoconducteur, et il est préférable que la conversion photovoltaïque se produit dans un
matériau non dopé, donc intrinsèque, et noté « i ». La cellule au silicium amorphe classique se
compose donc de 3 couches : p- i-n. la couche « i » placés au centre d dispositif est la plus
épaisse, et sert à la conversion des charges. Les couches p et n, quant à elles permettent la
création du champ électrique interne qui s’étend dans toute la couche i, ce qui favorise la
séparation des charges. [2]

21
Chapitre I
Ensoleillement et énergie solaire photovoltaïque

I.4. conclusion :

Dans ce chapitre, nous avons présenté des notions importantes sur le gisement

solaire et les différents types de rayonnements (direct,diffus, albédo et global), en suite nous
avons expliqué le principe de la conversion d’énergie lumineuse en énergie électrique par le biais
de module solaire.

22
Chapitre II

Le système photovoltaïque
Chapitre II
Le système photovoltaïque

II.1. Introduction

Du point de vue des chercheurs, une bonne compréhension des différentes technologies
de cellule et de module est cruciale pour continuer à réduire les coûts, augmenter les
performances et améliorer l’impact sur l’environnement en trouvant par exemple des solutions
de recyclage dès la conception de nouveaux modules PV. De nombreuses technologies sont
aujourd’hui opérationnelles mais beaucoup exigent encore des travaux de recherche et de
développement spécifiques pour atteindre le degré de maturité nécessaire à une forte
production.
Bien que fondamental dans la chaîne que représente un système, le module
photovoltaïque à lui seul ne peut pas assurer grand-chose. Pour répondre à un besoin défini,
il faut en fait l’associer étroitement à un système complet correspondant à une application
bien spécifique. Dans ce chapitre nous décrivons la conception d’un système photovoltaïque
et le principe de fonctionnement de chaque élément. [12]

Fig II.1. Schéma synoptique d’un système photovoltaïque autonome. [13]

II.2. le système photovoltaïque :

Un système photovoltaïque est un procédé ou une solution technique de construction,


rigide ou souple, composé d'un module ou d'un film photovoltaïque et d'éléments non
productifs assurant des fonctions de fixation aux éléments mitoyens, de résistance mécanique
ou d'étanchéité. L'ensemble est conçu spécifiquement pour la production d'électricité d'origine
photovoltaïque.

23
Chapitre II
Le système photovoltaïque

II.3.Les éléments d’un système photovoltaïque

II.3.1. Les modules photovoltaïques

Le module photovoltaïque est par définition un ensemble de photopiles assemblées pour


générer une puissance électrique exploitable lors de son exposition à la lumière. En effet une
photopile élémentaire ne génère pas suffisamment de tension : entre 0,5 et 1 ,5V selon les
technologies. Il faut toujours plusieurs photopiles en série pour générer une tension utilisable.
[2]

A. Cellule solaire

Une cellule photovoltaïque est un composant électronique qui, exposé à la lumière


(photons), génère de l’électricité. C’est l’effet photovoltaïque qui est à l’origine du
phénomène. Le courant obtenu est fonction de la lumière incidente. L’électricité produite est
fonction de l’éclairement, la cellule photovoltaïque produit un courant continu. Les cellules
photovoltaïques les plus répandues sont constituées de semi-conducteurs, principalement à
base de silicium (Si) et plus rarement d’autre semi-conducteurs : séléniure de cuivre et
d'indium (CuIn(Se)2 ou CuInGa(Se)2 ), tellurure de cadmium (CdTe), etc. Elles se présentent
généralement sous la forme de fines plaques d’une dizaine de centimètres de côté, prises en
sandwich entre deux contacts métalliques, pour une épaisseur de l’ordre du millimètre.

Les cellules sont souvent réunies dans des modules solaires photovoltaïques ou
panneaux solaires, en fonction de la puissance recherchée. [15]

Fig II.2. Cellule solaire.

24
Chapitre II
Le système photovoltaïque

Fig II.3. Schéma équivalent d’une cellule solaire.

A. Les différentes technologies

Nous résumons ici les propriétés des différents types de photo-générateurs. Le silicium
cristallin et le silicium amorphe représentent à eux seuls plus de 90% du marché mondial des
applications terrestres. Mais d’autres matériaux semi-conducteurs sont également employé
pour la fabrication des photo-générateurs : le CuInSe2 (en abrégé CIS), le CdTe (tellurure de
cadmium) et le GaAs (arséniure de gallium). [4]

 Arsenic de Galium(GaAs) : Ce matériau a très grand rendement est un cas à part : très
onéreux du fait des éléments utilisés, il n’est employé que pour des panneaux solaires de
satellites ou sur des systèmes a concentration. Dans ces applications, le rendement et le poids
sont des critères de choix, et non le prix !

 Rendement électrique : 20-25%.


 Usage : satellites, concentrateurs.
 Particularité : prix très élevé.

 Silicium monocristallin : matériau le plus répandu, présentant un bon rendement à fort


et moyen éclairement, il est à la base des panneaux terrestres les plus performants après ceux
à l’arsenic de gallium.

 Rendement électrique des panneaux : 15% STC.


 Puissance des panneaux : 5 à 300 Wc.
 Gamme d’éclairement : 100 à 1000 W/m2 .
 Usage : tous usages en extérieur de forte et moyenne puissance (télécoms, balisage,
relais, habitat…).

25
Chapitre II
Le système photovoltaïque

 Silicium amorphe : Nettement moins puissant au soleil que les deux précédents, ce
silicium en couche très mince répond par contre à tous les éclairements, extérieurs et
intérieurs. Sa technologie de fabrication est théoriquement moins onéreuse (mais la
production n’a pas atteint des niveaux comparables) et permet de réaliser des petits formats,
grâce a la mise en série intégrée et la simplicité de découpe.

 Rendement électrique des panneaux : 5-7% STC (jusqu’à 9% pour les multi-
jonctions).
 Puissance des photopiles intérieures : 0 à 1 Wc.
 Puissance des panneaux extérieurs : 0,5 à 60 Wc.
 Gamme d’éclairement : 20 lux (en intérieur) à 1000 W/m2 (en extérieur).
 Usage : électronique professionnelle et grand public (montre, calculettes…),
électronique de faible consommation en extérieur, baies vitrées semi-transparentes.

 CuInSi2 (CIS) : Les photopiles utilisant ce matériau sont produites en couche mince
par des méthodes chimiques ou de dépôt sous vide, sur une sous-couche de CdS (sulfure de
cadmium). Elles ont d’assez bonnes propriétés électroniques. De plus, elles bénéficient des
mêmes commodités de fabrications que le silicium amorphe (mise en série et découpe
simple). Mais cette technologie est assez peu commercialisée dans le monde, sans doute à
cause de difficultés d’industrialisation et de tenue climatique, mais surtout en raison du
Cadmium qu’elle contient (toxique).

 Rendement des panneaux : 10-12%.


 Puissance des panneaux : 5 à 60 W
 Usage : alimentations de faible et moyenne puissance en extérieur, habitat raccordé au
réseau. [4]

B. Propriétés des cellules photovoltaïques

 Réponse spectrale : On appelle réponse spectrale la courbe de réponse d’une cellule en


fonction de la couleur du rayonnement incident.
Le matériau amorphe répond mieux dans le bleu (faibles longueurs d’onde), mais le
cristallin est plus performant dans le rouge et le proche infrarouge (700-1100 nm). Cette propriété

26
Chapitre II
Le système photovoltaïque

explique notamment le meilleur comportement du silicium cristallin au soleil, et la performance


du silicium amorphe pour les éclairages artificiels, plus riche en lumière bleue.

Fig II.4. Réponses spectrales des différents types de cellules solaires

Pour les fabricants, améliorer cette réponse spectrale, c’est chercher des solutions pour
renforcer l’absorption des différentes couleurs dans le dispositif, c'est-à-dire en face avant du
dispositif pour la lumière bleue, absorbée dès les premiers nm du matériau, et pour la lumière
rouge au cœur ou en face arrière du dispositif (lorsqu’il s’agit de couche minces).
Exemples d’améliorations possibles de la réponse spectrale :

 Diminution de la réflexion en face avant par une couche antireflet ;


 Utilisation d’un miroir arrière comme électrode métallique (à l’argent, qui réfléchit
mieux que l’aluminium) ;
 Empilement de cellules à gaps optiques différents.

 Caractéristiques électriques : Les technologies de cellules solaires sont souvent


comparées entre elles uniquement au soleil, sous un rayonnement de 1000W/m2 (conditions
dites STC), qui n’est pas le cas général. Mais lorsque ces normes ont été définies, tous les
panneaux entaient optimisés pour le grand soleil, sans doute parce qu’on n’imaginait pas à
l’époque toutes les applications que le solaire allait couvrir ens uite dans les pays tempérés et
sous éclairage artificiel.

La figure (II.5) montre les performances d’une cellule au silicium monocristallin et


d’une cellule au silicium amorphe sous éclairement maximal.

27
Chapitre II
Le système photovoltaïque

Fig II.5. Caractéristiques courant-tension comparées d’une cellule au silicium amorphe


et d’une cellule au silicium cristallin (sous 1000 W/m2 ).

La cellule amorphe, grâce à son gap plus élevé que le silicium cristallin, a une tension
plus élevée. Mais son courant sous fort éclairement est nettement plus faible en raison de sa
moins bonne collecte et de sa faible épaisseur.

Ainsi, les panneaux monocristallins sont les plus performants du marché et atteignent, en
2004, environ 12 à 14% de rendement STC.

Les caractéristiques électriques des cellules multi- cristallines, les plus répondues
actuellement, sont similaires aux monocristallines (même gap). Seuls certains défauts
différencient ce matériau, en particulier les joins de grains et les rendements de conversion
atteignent 10 à 12%.

La technologie amorphe, quant à elle, fournit industriellement des panneaux de 6 à 8% de


rendement STC en simple jonction et jusqu’à 10-12% en multi- jonctions. Mais attention, tous
ces rendements, sont donnés sous fort ensoleillement, aux conditions STC (sous 1000W/m2 ,
spectre AM1,5 25°C). Voyons maintenant l’influence de l’ensoleillement et de la température

 Influence de l’éclairement : La figure (II-6) représente les caractéristiques d’une


cellule monocristalline typique de 10*10 cm : on a tracé la variation du courant par
rapport à la tension pour plusieurs intensités de rayonnement solaire.

28
Chapitre II
Le système photovoltaïque

Dans la partie gauche des caractéristiques, le courant est direc tement proportionnel au
rayonnement à ces niveaux d’éclairements. La tension par contre n’est pas très dégradée
lorsque la lumière baisse ; dans une cellule monocristalline, la résistance parasite shunt
reste assez élevée et la cellule peut fournir une tension correcte même à petit éclairages.
Pour une cellule poly-cristalline qui présente une plus faible résistance shunt, la tension
peut parfois baisser de manière importante dés que la lumière est en dessous de 30 à 50
W/m2 (3 à 5% de l’ensoleillement maximal).

Fig II.6. Courbes I(V) sous diverses intensités de rayonnement d’une cellule
monocristalline

Influence de la température : l’influence de la température est un effet important qui a


des conséquences dans la conception des panneaux et des systèmes. Malheureusement, la
tension d’une cellule cristalline baisse assez fortement avec la température. Cet effet est
représenté à la figure (I-7) ou l’en voit différentes courbes d’une cellule cristalline entre 10 et
75°C sous un ensoleillement de 1000 W/m2 . La tension perd 2 à 2,5 mV/°C (soit -0,41% /°C),
ce qui donne un déficit de 80 à 100 mV entre 10 et 50°C par exemple. Pour d’autres
technologies, les variations de la tension en fonction de la température baissent lorsque le gap
augmente : pour le silicium amorphe, l’effet est réduit de 30% (environ 0,29% /°C).

Sous l’effet d’une hausse de la température, le courant gagne quant à lui un petit peu
d’intensité. Ceci peut être expliqué par une meilleure absorption de la lumière, le gap est
décroissant lorsque la température augmente. Mais l’accroissement du courant peut être
négligé au point de puissance maximale et le comportement global de la cellule cristalline en
température est une perte de 0,4 à 0,5% par degré. [2]

29
Chapitre II
Le système photovoltaïque

Fig II.7. Courbes I(V) d’une cellule monocristalline à diverses températures.

C. Architecture classique d’un générateur photovoltaïque

Dans les conditions d’ensoleillement standard (1000W/m² ; 25°C ; AM1.5), la


puissance maximale délivrée par une cellule silicium de 150 cm² est d'environ 2.3 Wc sous
une tension de 0.5V. Une cellule photovoltaïque élémentaire constitue donc un générateur
électrique de faible puissance insuffisante en tant que telle pour la plupart des applications
domestiques ou industrielles. Les générateurs photovoltaïques sont, de ce fait réalisés par
association, en série et/ou en parallèle, d'un grand nombre de cellules élémentaires.

Une association de ns cellules en série permet d’augmenter la tension du générateur


photovoltaïque (GPV). Les cellules sont alors traversées par le même courant et la
caractéristique résultant du groupement série est obtenue par addition des tensions
élémentaires de chaque cellule, Figure (I-8). L’équation (II-1) résume les caractéristiques
électriques d’une association série de ns cellules.
Vco ns = Vco*ns avec Icc ns = Icc (II-1)
Ce système d’association est généralement le plus communément utilisé pour les
modules photovoltaïques du commerce. Comme la surface des cellules devient de plus en plus
importante, le courant produit par une seule cellule augmente régulièrement au fur et à mesure
de l’évolution technologique alors que sa tension reste toujours très faible. L’association série
permet ainsi d’augmenter la tension de l’ensemble et donc d’accroître la puissance de
l’ensemble. Les panneaux commerciaux constitués de cellules de première génération sont
habituellement réalisés en associant 36 cellules en série ( Vco ns = 0.6V*36=21.6V) afin

30
Chapitre II
Le système photovoltaïque

d’obtenir une tension optimale du panneau Vopt proche de celle d’une tension de batterie de
12V.

Fig II.8. Caractéristiques résultantes d’un groupement de ns cellules en série.

D’autre part, une association parallèle de np cellules est possible et permet d’accroître le
courant de sortie du générateur ainsi créé. Dans un groupement de cellules identiques
connectées en parallèle, les cellules sont soumises à la même tension et la caractéristique
résultant du groupement est obtenue par addition des courants, Figure (II.9). L’équation (II-2)
résume à son tour les caractéristiques électriques d’une association parallèle de np cellules.
Icc np = Icc*np avec Vco np = Vco (II-2)

Fig II.9. Caractéristiques résultant d’un groupement de np cellules en parallèle.

La caractéristique I(V) d’un générateur solaire peut être considérée comme le fruit
d’une association d’un réseau de ns *np cellules en série/parallèle. La caractéristique globale
peut, en outre, varier en fonction de l’éclairement, de la température, du vieillissement des
cellules et les effets d’ombrage ou d’inhomogénéité de l’éclairement. De plus, il suffit d’une
occultation ou d’une dégradation d’une des cellules mises en série pour provoquer une forte
diminution du courant solaire produit par le module photovoltaïque. Lorsque le courant débité
est supérieur au courant produit par la cellule faiblement éclairée, la tension de celle-ci

31
Chapitre II
Le système photovoltaïque

devient négative et se comporte comme un élément récepteur. Celle-ci se retrouve à dissiper


une quantité trop importante de puissance électrique qui pourrait aboutir à sa destruction si le
défaut persiste trop longtemps. C'est le phénomène dit de hot spot ou « point chaud ».
Pour remédier à ce phénomène, il faut câbler une diode by-pass en parallèle pour
chaque groupe de cellules, ces diodes ont pour rôle de protéger les cellules qui deviennent
passives Figure (II-10-a). La diode by-pass lorsqu’elle se met à fonctionner, court-circuite
alors une partie du panneau comme indiqué en Figure (II-10-b), évitant ainsi la circulation de
courants inverses au sein des cellules défectueuses. Par contre, cette solution efficace réduit
d’autant la puissance délivrée ainsi que la tension aux bornes du panneau. La dégradation
d’une seule cellule condamne donc le groupe de cellules associé à la cellule défectueuse et
protégée par la diode by-pass à ne pas produire de puissance. Ce phénomène de perte partielle
de puissance est à comparer à la perte totale d’un panneau entier en cas de problème sur une
cellule avec un panneau fonctionnant sans protections.

Fig II.10. a) Architecture Classique d’un panneau solaire photovoltaïque avec diodes de
protections. b) Défaillance d’une des cellules du module PV et activation de la diode
by-pass et mise en évidence du courant de circulation Ipv.

Une autre protection consiste à protéger le module photovoltaïque contre les courants
négatifs qui pourraient être générés lors de différentes connexions en parallèle de plusieurs
panneaux (lorsque le panneau devient récepteur plutôt que générateur). Ainsi, une diode anti-
retour est mise en série avec chaque branche d’un GPV. Le risque est que des chaînes de
cellules fortement éclairées débitent dans des chaînes soumises à moins d’éclairement. Il est à
souligner que la présence de cette diode anti-retour permet d’éviter tous les courants négatifs

32
Chapitre II
Le système photovoltaïque

y compris provenant de la charge (comme une batterie par exemple fonctionnant tout le temps
et pouvant débiter sur le GPV la nuit). [14]

II.3.2. Stockage d’énergie

Le stockage d’énergie dans les systèmes photovoltaïques autonomes est en général


assuré par des batteries, composants utilisés dans la majorité des cas. Seules quelques
applications utilisant l’énergie au fil du soleil par exemple du pompage ou de la ventilation
peuvent se passer d’accumuler l’énergie ; aussi, la maîtrise des batteries est un élément
essentiel au succès des systèmes autonomes. Dans ces systèmes, le stockage d’énergie
représente environ 13 à 15% des investissements initiaux mais sur une durée d’exploitation de
vingt ans, ce coût peut atteindre 50% des frais totaux ; il est donc primordial d’essayer de
réduire ce prix en augmentant la durée de vie des batteries. En effet, elle est toujours
inferieure à celles des panneaux, il faut donc les remplacer plusieurs fois au cours de la durée
de service du système (tous les deux, cinq ou dix ans selon le cas).

Les batteries utilisées dans les systèmes solaires autonomes sont en général de type plomb-
acide (Pb). Les batteries cadmium- nickel (NiCd) ne sont plus que rarement utilisées car leur
prix est beaucoup plus élevé et elles contiennent du cadmium (toxique). Leurs remplaçantes,
les batteries nickel- métal- hydrure (NiMH) sont intéressantes, leur emploi étant plus fréquent
dans les applications professionnelles haut gamme, ou de très petite taille (< 2 Ah).
On peut connecter en série/parallèle des batteries solaires exactement identiques et de même
âge. La mise en parallèle n’est pas cependant pas recommandée ; il faut la réserver aux
installations ou la fourniture de grands éléments n’est pas possible. Dans ce cas, il faut veiller
à l’équilibrage des courants par un câblage symétrique.
Pour chaque chaine de batteries (ensemble de batteries câblées en série), il faut monter un
fusible en série dans le câblage. Pour les petits systèmes, il est toujours avantageux de sur
dimensionner une batterie au départ, la mise en parallèle de batteries d’âges différents étant
fortement déconseillée, la batterie la plus âgée faisant vieillir prématurément la nouvelle. [2]

II.3.3. Régulateur de charge

Le régulateur est l’élément central d’un système photovoltaïque autonome : il contrôle


les flux d’énergie. Il doit protéger la batterie contre les surcharges (solaire) et décharges
profondes (utilisateur). Il doit également assurer la surveillance et la sécurité de l’installation

33
Chapitre II
Le système photovoltaïque

(surcharge, alarmes, fusibles et inversement de polarité). Dans un système plus élaborés, il


peut aussi commander la recharge par d’autres sources d’énergies (génératrice d’appoint,
éolienne, hydraulique). Dans certain cas, il peut réaliser une transformation de puissance
(recherche du point de puissance maximum, Maximum Power Point Ttacker, MPPT).

Les régulateurs de charge de systèmes PV autonomes peuvent être classés en trois


groupes principaux :
 Les régulateurs séries, qui incorporent un interrupteur entre le générateur et
l’accumulateur pour arrêter la charge ;
 Les régulateurs shunt, dont l’interrupteur court-circuite le générateur solaire en fin de
charge ;
 Les régulateurs à recherche de point de puissance maximum (MPPT), qui utilisent un
circuit électronique spécial permettant de soutirer en permanence du champ de capteurs
sa puissance maximal.

A ces types de circuits, on ajoute en général un régulateur de décharge pour empêcher les
décharges profonde de la batterie. [2]

II.3.4. Les convertisseurs

Les convertisseurs sont des appareils servant à transformer le courant continu fourni par
les panneaux ou les tensions continues délivrées par les batteries pour l’adapter à des
récepteurs fonctionnant soit à une tension continue diffé rente, soit à une tension alternative.
Les convertisseurs utilisés dans les systèmes PV sont de types DC/DC et DC/AC. [2]

II.3.5. Récepteurs pour systèmes autonomes

Dans ce point on va citer quelques appareils utilisés dans les systèmes photovoltaïques
autonomes.

A. L’éclairage

Les lampes représentent les principaux récepteurs des systèmes autonomes. Le type le
plus utilisé est la lampe fluorescente qui présente un des rendements les plus élevés. Les
autres sources de lumières comme les lampes à incandescence et à halogène seront réservées
aux courtes durées d’utilisation. [2]

34
Chapitre II
Le système photovoltaïque

B. La réfrigération et la ventilation

 Réfrigération : Les réfrigérateurs pour installation autonomes utilisent des


compresseurs fonctionnant avec un moteur DC et une armoire à isolation renforcée. Leur
prix est beaucoup plus élevé que les modèles standards en 230 VAC (environ 2 à 3 fois plus
cher) mais leur consommation est inferieure à la moitié pour les meilleurs modèles.

 Ventilateur : Pour la ventilation de petits espaces, il existe une large gamme de


ventilateur DC, utilisés en électronique. Certains sont même déjà montés avec des cellules
solaires dans une bouche de ventilation pour caverne ou bateau. [2]

C. Le pompage et le traite ment de l’eau

Le pompage de l’eau est une des priorités du solaire en Afrique. Pour les utilisations en
Europe, les besoins les plus courants sont la mise en pression de l’eau d’une habitation, d’une
caravane ou d’un bateau. [2]

D. Hi-Fi, TV, Ordinateur

 Hi-Fi et TV : Il existe un très grand choix d’appareils radio et Hi-Fi automobilistes


fonctionnant en 12 VDC qui sont parfaitement adaptables aux systèmes solaires. Pour une
chaine Hi-Fi classique en 230 VAC sur un système avec onduleur, un modèle sinus est
recommandé pour éviter les renflements dus aux harmoniques qui seraient difficiles à filtrer
par l’alimentation.

Le choix des téléviseurs se développe, avec l’arrivé des écrans LCD, peu gourmands en
énergie. Mais leur prix est encore élève. Et dans le domaine des appareils 12 ou 24 VDC, le
choix est plus que restreint. En attendant, le plus rationnel est d’utiliser un modèle classique
230V à tube cathodique avec un onduleur, en s’assurant que l’onduleur peut démarrer le
téléviseur qui demande une puissance importante à l’allumage du tube. [2]
 Ordinateurs : La plupart des ordinateurs portables doivent être rechargés à des
tensions de 15 à 20 V, ce qui demande un convertisseur DC/DC adapté. L’autre possibilité est
d’utiliser l’alimentation secteur de l’ordinateur couplé soit à un convertisseur DC/DC 300 V,
soit de passé par un onduleur. [2]

35
Chapitre II
Le système photovoltaïque

E. Autres composants de base

On décrit dans ce point les derniers éléments indispensables au bon fonctionnement d’un
système photovoltaïque autonome tel que les protections contre la foudre, les disjoncteurs et
fusibles et les composants de mesure permettant le suivi de l’installation.

 Protection contre la foudre : Les protections contre la foudre sont indispensables si


l’on veut garantir une alimentation fiable en électricité. Le nombre de pannes recensés
augmente avec l’altitude et dés 1000m, il est fortement recommandé de prévoir des
protections supplémentaires à celles qui sont en général incorporées aux régulateurs.
Trois principes doivent être respectés pour réaliser une protection contre la foudre :
 Conduire le courant de foudre vers la terre par le chemin le plus direct ;
 Minimiser les surfaces des boucles de masse ;
 Limiter l’onde de surtension par des parafoudres.

 Fusibles et disjoncteurs : Une distribution électrique à partir d’énergie solaire


demande les mêmes protections que pour un réseau classique. Cependant, les protections coté
DC sont particulières car le courant continu (qui ne passe pas par 0 à chaque alternance) est
plus difficile à interrompre si un arc ce produit. En 12 VDC, le danger d’arc est assez faible
mais dés 24 V, avec un régulateur série, les panneaux serons parfois en tension ouverte à plus
de 40 V et un arc peut se produire si deux câbles sont mal isolés ou si une connexion se
détériore avec le temps. Dans les systèmes à tension continue de plus de 100 V, un mauvais
choix dans les équipements de protections a été la cause de plusieurs incendies.
Dans un système autonome, le risque principal est la forte densité d’énergie présente dans une
batterie qui peut fournir plus de 100A si les câbles ne fondent pas. Il est impératif de toujours
ajouter un fusible sur la borne non à la terre de la batterie. Dans le choix d’un disjoncteur ou
d’un fusible, il faut s’assurer que la valeur du courant et de la tension nominale est valable en
tension continu. Pour les grands systèmes à tension DC élevée, le matériel le plus adéquat est
celui utilisé dans les transports pour l’équipement de tramway, trolleybus et train.

 Inte rrupteur programmable : Un interrupteur programmable est un équipement


souvent utilisé dans les systèmes automatique : la commande est en général temporelle mais
elle peut aussi être lumineuse ou par détection de personne ou mouvement.

36
Chapitre II
Le système photovoltaïque

 Mesure : On va donner ici quelques recommandations dans le choix d’appareils et de


la méthode permettant de s’assurer du bon fonctionnement d’un système photovoltaïque
autonome.

 Carnet de bord-manuels : Le premier équipement indispensable est un carnet de bord, un


classeur, ou tout autre moyen de mémoire ou l’on note au départ toutes les informations
décrivant le système est ensuite la date et les mesures et actions effectuées.
 Pèse-acide : Si la batterie est ouverte, un pèse-acide suffit à s’assurer de sa capacité et de
son éclat.
 Multimètre : Il est fortement recommandé car il permet de faire des mesures et effectuées
un diagnostic en cas de doute sur la santé du système. [2]

II.4. les différents systèmes photovoltaïques

II.4.1. Systèmes autonomes

Ce sont les systèmes les plus simples puisque l’énergie photovoltaïque est utilisée
directement à partir des panneaux. [2]

II.4.1.1. Systèmes autonomes avec stockage

C’est la configuration la plus courante des systèmes photovoltaïques autonomes que les
anglophones appellent Stand-Alone Systems. La batterie d’un tel système se charge le jour, et
sert de réservoir d’énergie en permanence. Les appareils alimentés sont donc câblés sur la
batterie au travers du régulateur de charge. Lorsque la batterie est pleine, ce dernier coupe sa
charge pour éviter qu’elle ne soufre de surcharge. [2]

37
Chapitre II
Le système photovoltaïque
Panneaux solaires

Fig II.11. Système photovoltaïque avec stockage (avec ou sans conversion


d’énergie)

II.4.1.2 Systèmes autonomes hybrides

Avoir un système hybride, c’est disposer d’une autre source d’électricité autonome qui
vient compléter l’apport photovoltaïque. Cette autre source peut être un groupe électrogène
(appelé aussi « génératrice »). [2]

Panneaux solaires

Fig II.12. Système d’alimentation autonome hybride photovoltaïque/groupe


électrogène

II.4.2. Systèmes raccordés au réseau

Un tel système s’installe sur un site raccordé au réseau. Généralement sur les habitations
ou des entreprises qui souhaitent recourir à une forme d’énergie renouvelable et qui
bénéficient d’un bon ensoleillement.

38
Chapitre II
Le système photovoltaïque

L’énorme avantage de cette solution est l’absence de batterie. On ne stocke plus


l’énergie, on l’injecte directement au réseau local ou national. Il y a un compteur qui tourne
dans un sens pour la consommation, et un autre dans l’autre sens pour la production. Mais il
faut tout de même convertir le courant continu des panneaux en alternatif au travers d’un
onduleur. Cet onduleur doit être homologué par la compagnie d’électricité qui va recevoir ce
courant (il doit respecter des normes sur sa qualité sinusoïdale).
Dans certain cas, on ajoute aux systèmes une batterie de secours pour les coupures de
courte durée. [2]

Fig II.13. Système photovoltaïque raccordé au réseau

II.3. Nouvelle technologie des cellules photovoltaïques faites de films de diamant

Prisés depuis des siècles pour leur dureté, leur éclat et leur résistance à la corrosion, ces
différents matériaux révèlent « une fois réduits à l’échelle du nanomètre » de nouvelles
propriétés susceptibles de révolutionner la fabrication des gadgets électroniques. Niel Fox
passe ici ses journées à manipuler de fragiles films de diamants de l’épaisseur d’un cheveu.
Ses expériences sont tellement minutieuses que la moindre vibration peut tout faire échouer.
L’objectif du physicien : transformer ces films de diamants en cellules photovoltaïques d’un
nouveau genre, capables de produire de l’électricité en absorbant la chaleur plutôt que les
rayonnements lumineux. Pour ce faire, il exploite le phénomène dit : d’émission thermo-
ionique, c’est-à-dire la propension de certains matériaux à libérer des électrons sous l’effet de
la chaleur. Il s’avère que les diamants microscopiques se prêtent particulièrement bien à cette
utilisation. Fox compte utiliser un panneau réflecteur qui concentrerait la lumière du so leil sur
un dispositif composé de deux minces films de diamants, séparés de seulement quelques
centaines de micromètres. A mesure que les rayons solaires chauffent le film du dessus, les

39
Chapitre II
Le système photovoltaïque

électrons les plus instables sont arrachés et collectés par l’autre film, générant ainsi un courant
électrique.

D’ordinaire, les appareils servant à capturer la chaleur du soleil concentrent les rayons
lumineux sur des tubes remplis d’eau ou d’huile. Le fluide ainsi chauffé est utilisé pour
produire de la vapeur et actionner une turbine générant de l’électricité. Une cellule
photovoltaïque constituée de diamant est dépourvue de dispositif mécanique devrait être plus
efficace, explique Fox. Cette technologie serait en outre indépendante du soleil puisque ces
cellules pourraient fonctionner avec les rejets calorifiques des centrales électriques, des usines
ou des émissions automobiles ou toute autre source de chaleur. [15]

II.4. conclusion :

Dans ce chapitre, on a fait une présentation générale des systèmes photovoltaïques,


ainsi que les éléments constituants ce système pour finir après avec les différents systèmes
photovoltaïques.

40
Chapitre III

Dimensionnement d’une
installation photovoltaïque
Chapitre III
Dimensionnement d’une installation photovoltaïque

III.1. Introduction

Le dimensionnement des systèmes solaires exige une analyse précise du besoin électrique
et des différents facteurs pouvant influencer leurs rendements, données météorologiques, et
environnements d’installation.
La connaissance du rayonnement solaire et ces composantes sur des surfaces inclinées et
orientées est nécessaire, voir indispensable pour tout dimensionnement d’installations
solaires. Or généralement, dans les stations météorologiques le rayonnement solaire global est
mesuré sur des surfaces horizontales.
Bien qu’il soit difficile de connaître la valeur de l’irradiation solaire pour un site précis,
sous une orientation et une inclinaison bien déterminée, il existe quelques modèles
approximatifs pour la calculer dans le cas où au moins le rayonnement global horizontal est
mesuré ou estimé. [13]
Le dimensionnement de l’installation photovoltaïque qui servira à l’alimentation du
laboratoire de recherche de la divisionphotovoltaïque à CDER.

III.2. Le but du dimensionnement

Le dimensionnement est une étape primordiale dans la conception des systèmes


photovoltaïques. En effet, le dimensionnement optimal de tels systèmes s’obtient lorsque les
différents composants tels que les panneaux, les batteries, l’onduleur, le régulateur et les
câbles sont choisis de façon adéquate pour une ressource solaire donnée et un profil de
consommation donné. L’optimum technico-économique du dimensionnement est atteint,
quand tous les coûts économiques sur cycle de vie du système sont minimisés, de façon que le
système puisse en même temps respecter toutes les contraintes de fonctionnement et satisfaire
toutes les exigences de l’utilisateur. On construit ainsi un problème d’optimisation multi
objectifs ou multi critères dont les objectifs sont pour la plupart antagonistes et il faut donc
trouver un compromis, qui débouche sur la détermination d’un ensemble de solutions
optimales et non d’une seule solution, qui seront mises à la disposition de l’utilisateur final.

Le dimensionnement ayant une incidence sur le prix, la qualité et la pérennité d’un


système photovoltaïque en site isolé, il constitue une étape cruciale lors de la mise en place du
système. Ainsi, lorsque l’on cherche à optimiser le dimensionnement d’un s ystème
photovoltaïque autonome, le but est de déterminer l’ensemble des paramètres de

42
Chapitre III
Dimensionnement d’une installation photovoltaïque

dimensionnement du système afin de minimiser les différents coûts, tout en assurant


l’alimentation du consommateur sans interruption. [17]

III.3. Les différentes méthodes de dimensionnement :

On rencontre dans la littérature, deux méthodes de dimensionnement des systèmes


photovoltaïques : la méthode quasi-statique que d’aucun qualifie de méthode empirique et les
méthodes dynamiques. [17]

 Méthodes quasi-statiques :

Dans la pratique courante, le dimensionnement des installations photovoltaïques est


réalisé grâce à des techniques empiriques et factuelles plutôt que sur des critères scientifiques.
Cette pratique mène à des installations remplissant leurs tâches, mais loin des conditions
d’optimisation énergétique/économique qui pourraient rendre l’option photovoltaïque viable
et attrayante pour des applications de plus en plus nombreuses. De plus, une connaissance
statique d’un système photovoltaïque, tel qu’on l’obtient lors d’un dimensionnement
purement énergétique, ne permet pas une approche fiabiliste à l’analyse du système, ni
l’accompagnement avec la garantie des résultats. Cette dernière certification est de plus en
plus demandée pour donner à l’utilisateur un système photovoltaïque aussi fiable que le
raccordement secteur.

Ainsi, la méthode quasi-statique permet de dimensionner le système, généralement dans des


conditions contraignantes, par exemple capacité de stockage définie pour N jours de
consommation sans production PV. En pratique, c’est le mois le plus défavorable en
ensoleillement qui est considéré pour le dimensionnement du système ; il s’agit alors,
moyennant des hypothèses simplificatrices, de choisir la puissance crête du générateur PV et
la capacité nominale de l’accumulateur.

Le dimensionnement d’un système PV autonome selon l’approche quasi-statique comprend


cinq étapes fondamentales :

 Etape 1 : Détermination des besoins de l’utilisateur ;


 Puissance des appareils,
 Durée d’utilisation,
 Tension de service du système.

43
Chapitre III
Dimensionnement d’une installation photovoltaïque

 Etape 2 : Energie solaire récupérable selon l’emplacement et la situation géographique ;


 Etape 3 : Dimensionnement du générateur solaire ;
 Tension de fonctionnement,
 Puissance crête à installer.
 Etape 4 : Définition de la capacité nominale de l’accumulateur ;
 Etape 5 : Choix des câbles.

En général, les méthodes quasi-statiques sont dédiées à la détermination du nombre


minimal de panneaux et du nombre minimal de batteries.

 Méthodes dynamiques

Ces méthodes contrairement aux méthodes quasi-statiques, tiennent compte de


l’évolution dans le temps des besoins du consommateur, des données météorologiques et des
différents composants du système PV (puissance du panneau, capacité de la batterie, etc.). Ces
méthodes sont donc basées sur la simulation temporelle des systèmes sur une période
d’observation bien définie avec un pas de temps précis. Les simulations sont faites à partir des
modèles physiques des différents composants du système, qui rendent compte du transfert de
flux énergétique entre eux. Le choix entre ces méthodes se fera par un compromis entre
finesse des hypothèses (notamment concernant les pertes) et temps de résolution du problème.
[18]

Des logiciels ont été mis sur pied à partir de ces modèles physiques. Ils représentent
des outils d’aide au dimensionnement des systèmes PV. Beaucoup de travaux de recherche
relatifs au dimensionnement des systèmes PV sont réalisés à partir de ces logiciels. Ainsi, en
France, les logiciels les plus utilisés sont PVsyst, PV*SOL, PVGIS et Archélios ; au
Canada, on a RetScreen International du Centre d’aide au dimensionnement et en Belgique,
Sol-utions-Solar évolution assure les mêmes fonctions [Tch_09], [Ade]. Ces logiciels
constituent pour la plupart, des outils d’aide à la décision dans des projets sur des systèmes
PV. Il existe d’autres logiciels de dimensionnement tels que HOMER, CALSOL, TECSOL,
PVplanne r. Nous présentons dans la section suivante, quelques-uns de ces logiciels. [19],
[20]

44
Chapitre III
Dimensionnement d’une installation photovoltaïque

III.4. Méthodologie suivie pour le dimensionnement


Pour dimensionner les systèmes photovoltaïques, deux paramètres ont beaucoup
d’importance : l’irradiation solaire globale incidente sur une surface collectrice et la
détermination précise de la consommation [13].

III.4.1. Calcul de l’irradiation solaire incidente sur les capteurs

L’évaluation de l’énergie incidente sur un plan quelconque est effectuée par des modèles
qui font intervenir les composantes directes, diffuses et réfléchies, du rayonnement solaire. Il est
donc nécessaire de disposer d’une évaluation de chacune de ces fractions du rayonnement
global. [13]

Ce problème n'est pas nouveau et a été traité par plusieurs auteurs et ont donné plusieurs
modèles qui sont basés sur la sommation du diffus, du directe, et d’albédo reçus sur plan
incliné suivant la formule:
G(𝛽) = Gd(𝛽) + GD(𝛽) + GR (𝛽) (III.1)
Avec G(𝛽),Gd(𝛽), GD (𝛽) et GR (𝛽) les irradiations globales, diffuses, directes et albédo

respectivement reçues sur un plan d’inclinaison 𝛽.


Il faut donc trouver des modèles, pour le calcul des irradiations diffuses, directes et d’albédo
reçues sous une inclinaison et une orientation, qui permettent une optimisation de la captation
par les cellules photovoltaïques.
Plusieurs modèles ont été testés dans [21] et [22] pour l’estimation de l’irradiation solaire
et il a été démontré que tous ces modèles convenaient bien au calcul de l’irradiation solaire
globale reçue sur un plan incliné pour l’Algérie.
Vu sa simplicité, le modèle de Liu et Jordan [23], est utilisé dans ce chapitre pour le calcul
de l’irradiation solaire globale inclinée.
L’irradiations solaire dans le plan du champ photovoltaïque, IT est obtenue en utilisant le
model de Liu et Jordan suivant:
1+𝑐𝑜𝑠𝛽 1−𝐶𝑂𝑆𝛽
GT = GD rb + Gd ( ) + G𝜌 ( ) (III.2)
2 2
Avec:

GT : Irradiation horaire totale reçue sur le plan des capteurs.

GD : Irradiation horaire directe reçues sur un plan horizontal.

45
Chapitre III
Dimensionnement d’une installation photovoltaïque

Gd : Irradiation horaire diffuse reçue sur un plan horizontal.


G : Irradiation horaire globale reçue sur un plan horizontal.
𝜌 : Albédo du sol.
L’albédo a été fixé à 0,2 si la température moyenne mensuelle est supérieure à 0 °C, et
une valeur de 0,7 si elle est inférieure à -5 °C [39].
𝑟𝑏 : est le rapport des irradiations directes horaires reçues sur le plan des capteurs aux
irradiations directes horaires reçues sur le plan horizontal.
cos θ
rb = (III.3)
cos θz
θ est l’angle d’incidence du rayonnement direct reçu sur le plan incliné et 𝜃𝑧 est l’angle zénithal du
soleil.
Cos𝜃 = cos (𝜑 − 𝛽) cos (𝛿) + sin (𝛿) sin (𝜑 − 𝛽) (III.4)
Les figures (3.4) et (3.5) présentent les histogrammes des irradiations sur des surfaces inclines
[24].

G*(36.8°,10°)
8000

7000

6000

5000

4000

3000 G*(36.8°,10°)

2000

1000

0
Jan Fév Mar Avr Mai Jui juil Aoû Sep Oct Nov Déc

Fig III.1. Histogramme des irradiations reçues sur une surface inclinée 30.8°et orientation 10°
pendant la période2003-2013.

46
Chapitre III
Dimensionnement d’une installation photovoltaïque

G*(36.8°,55°)
8000
7000
6000
5000
4000
G*(36.8°,55°)
3000
2000
1000
0
Jan Fév Mar Avr Mai Jui juil Aoû Sep Oct Nov Déc

Fig III.2. Histogramme des irradiations reçues sur une surface inclinée 30.8°et orientation 55°
pendant la période2003-2013
L’irradiation globale quotidienne reçue sur le plan incliné est alors obtenu par la
sommation des valeurs horaires.
Le seul problème qui se pose est que ce modèle utilise les valeurs horaires des irradiations
solaires globales, diffuses et directes pour l’estimation de l’irradiation globale horaire, alors
que nous ne disposons que des irradiations moyennes mensuelles journalières. On a utilisé
l’algorithme décrit dans [48] comme suit:
 Calcul des irradiations horaires globale et diffuse reçues sur une surface horizontale
pour le « jour moyen mensuel» ;
 Calcul des valeurs horaires de l’irradiation globale reçue sur une surface inclinée pour
cette journée ;
 Et enfin, sommation des valeurs horaires calculées sur la surface inclinée pour obtenir
l’irradiation moyenne quotidienne incidente sur les capteurs.

III.4.1.1. Calcul de l’irradiation horaire globale reçue sur un plan horizontal


Avant de passer au calcul de l’irradiation horaire globale horizontale, il faut définir la
notion de jour moyen mensuel.
Le jour moyen mensuel est le jour où la déclinaison est proche de la déclinaison moyenne du
mois considéré. A ce jour moyen, l’irradiation globale quotidienne est égale à la moyenne
mensuelle quotidienne. Le jour moyen recommandé pour chaque mois et le numéro du jour
correspondant de l’année sont donnés dans le tableau suivant:

47
Chapitre III
Dimensionnement d’une installation photovoltaïque

Tab III.1. Jour moyen mensuel et numéro du jour de l'année correspondant [24].

Mois 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
Date 17 16 16 15 15 11 17 16 15 15 14 10
Numéro 17 47 75 105 135 162 198 228 258 288 318 344
du jour

Pour chaque heure de la « journée moyenne », l’irradiation globale quotidienne


moyenne (𝐺ℎ ) est répartie en valeurs horaires (I) grâce à la formule de Collares-Pereira et
Rabl : [25]
G = 𝑟𝑡 𝐺ℎ (III.5)

Le rapport de la valeur horaire sur le total quotidien de l’irradiation global 𝑟𝑡 est exprimé par:
𝜋 cos 𝜔 − 𝑐𝑜𝑠 𝜔 0
𝑟𝑡 = (a + b cos𝜔) (III.6)
24 𝑠𝑖𝑛 𝜔 0 − 𝜔 0 𝑐𝑜𝑠 𝜔 0

𝜋
a = 0,409 + 0,5016 sin 𝜔0 − (III.7)
3
𝜋
b = 0,660 – 0,4767 sin 𝜔0 − (III.8)
3
𝜔0: Est l’angle horaire du soleil à son coucher exprimé en radians et ω est l’angle horaire du soleil
pour le milieu de l’heure pour laquelle le calcul est fait, exprimé aussi en radians.
La figure (III.3) présente Histogramme des irradiations moyennes reçues sur une surface
horizontale. [24]

Fig III.3. : Histogramme des irradiations moyenne reçues sur une surface horizontale et irradiation
horizontale mensuel pendant 10 ans.

48
Chapitre III
Dimensionnement d’une installation photovoltaïque

III.4.1.2. Calcul des irradiations horaires diffuses et directe horizontales


Pour calculer le diffus horaire, il faut d’abord calculer la moyenne mensuelle de
l’irradiation diffuse à partir de la moyenne mensuelle de l’irradiation globale en utilisant des
modèles trouvés dans la littérature. Ensuite, l’irradiation diffuse (Dh ) est répartie en valeurs
horaires (I d) avec la formule de Liu et Jordan suivante [25]:
𝐺𝑑 = 𝑟𝑑 . 𝐷ℎ (III.9)

Le rapport de la valeur horaire sur le total quotidien de l’irradiation diffuse 𝑟𝑑 se calcul par :
𝜋 cos 𝜔 − 𝑐𝑜𝑠 𝜔 0
𝑟𝑑 = = (III.10)
24 𝑠𝑖𝑛 𝜔 0 − 𝜔 0 𝑐𝑜𝑠𝜔 0

Une fois les rayonnements horaires global et diffus reçus sur un plan horizontal sont calculés,
on pourra calculer le rayonnement direct horaire horizontal par simple soustraction:
𝐺 = G - Gd (III.11)
 Estimation de la moyenne mensuelle du rayonnement diffus horizontal :
Puisque seul le rayonnement global mensuel horizontal est estimé par le modèle
neuronal dans le chapitre précédent, nous avons cherché dans la littérature à trouver des
modèles pour estimer la fraction ou la composante du global qui est le diffus mensuel
horizontal, et on a pu trouver plusieurs modèles.
 Modèle d’Iqbal
Iqbal [26] a proposé deux corrélations, la première a une forme linéaire et exige la
connaissance de l'irradiation globale mesurée sur le plan horizontal et les durées d’insolation.
La seconde corrélation a une forme quadratique et exige seulement la connaissance des durées
d’insolation et du rayonnement extraterrestre. Les deux relations proposées sont données par:
𝐷ℎ 𝐷𝐼
= 0,791 + 0,635 (III.12)
𝐺ℎ 𝑆0

𝐷ℎ 𝐷𝐼 𝐷𝐼 2
= 0,163 + 0,478 - 0,655 (III.13)
𝐺0 𝑆0 𝑆0

 Modèle de Liu et Jordan


Liu et Jordan [27] ont établi une corrélation entre la moyenne mensuelle de la fraction
diffuse 𝐾𝐷 (rapport entre l’irradiation solaire diffuse et l’irradiation solaire extraterrestre) et la
moyenne mensuelle de l’indice de clarté 𝐾𝑇:
2 3
𝐾𝐷 = 1,39 – 4,027𝐾𝑇 + 5,531 𝐾𝑇 - 3,108 𝐾𝑇 (III.14)
Pour : 0,3< 𝐾𝑇 ≤0,7

49
Chapitre III
Dimensionnement d’une installation photovoltaïque

 Modèle de Page
Page [28] a utilisé des données de 10 sites largement étendus entre la latitude 40° Nord
à 40° Sud, et a proposé cette expression générale:
𝐾𝐷 = 1 – 1,13𝐾𝑇 (III.15)
 Modèle d’Erbs
Erbs [29] a utilisé les données issues de quatre stations des Etats Unis pour développer
un modèle polynomial saisonnier donnant la fractio n diffuse mensuelle en fonction de l'indice
de clarté:
 Pour 𝜔0 > 81,40 et 0,3< 𝐾𝑇 ≤0,8 :
2 3
𝐾𝐷 = 1,391 – 3,560𝐾𝑇 + 4,189 𝐾𝑇 - 2,137 𝐾𝑇 (III.16)

 Pour 𝜔0 ≤ 81,40 et 0,3< 𝐾𝑇 ≤0,8 :


2 3
𝐾𝐷 = 1,311 – 3,022𝐾𝑇 +3,427 𝐾𝑇 – 1,821 𝐾𝑇 (III.17)

III.4.1.3. Inclinaison et orientation optimales des capteurs photovoltaïques


L’énergie fournie par les capteurs photovoltaïques est directement proportionnelle à
l’ensoleillement. Afin d’optimiser au mieux l’installation solaire il faut donc tenir compte de
ce facteur, qui dépend à son tour du lieu de l’installation, d’orientation et d’inclinaison de ces
capteurs.
a) Orientation des modules photovoltaïque
Idéalement, Ils doivent être orientés en plein Sud dans l’hémisphère Nord (le cas de
l’Algérie) et en plein Nord dans l’hémisphère Sud.
Dans notre cas l’orientation des capteurs suit l’orientation des murs :
Mur (1) : γ1 =10° S ; Mur (2) : γ2 = 55° S.

b) Inclinaison des modules photovoltaïque


Plus les rayons sont proches de la perpendiculaire au plan des panneaux, plus la
quantité d’énergie disponible est importante.
 En moyenne, sur l’année, l’inclinaison optimale pour maximiser l’énergie annuelle
produite est égale à la latitude du lieu;
 Une inclinaison plus forte que la latitude peut augmenter l’énergie récupérée en hiver,
au détriment de celle récupérée en été, la trajectoire du soleil est basse dans le ciel.
Ces considérations sont prises en compte lors du dimensionnement d’un système
photovoltaïque. Pour ce qui est de notre application, qui consomme une énergie constate tout

50
Chapitre III
Dimensionnement d’une installation photovoltaïque

au long de l’année, on utilise une inclinaison latitude de lieu (𝜑 = 36.8°) pour optimiser
l’énergie récupérée en hiver, la période dont l’ensoleillement est plus faible.
III.5. Les étapes à suivre pour le dimensionnement du système PV
Notre étude consiste a bien dimensionner une installation photovoltaïque autonome
intégrée au bâtiment sise à BOUZAREAH wilaya d’Alger, pour alimenter un laboratoire en
électricité.
La conception est le dimensionnement d’un champ photovoltaïque précis et en réalité un
processus relativement complexe car il y a de nombreux paramètres à prendre en
considération une certaine dose d’impondérable (la problématique), et surtout de multiples
interactions entre les choix. Par exemple, les consommations du régulateur de charge, de
l’onduleur, de la batterie, doivent être ajoutées à celle des récepteurs pour définir la
consommation totale du système. Or, le choix de ces paramètres dépend de la taille du champ
photovoltaïque, lui- même déterminé par la consommation. Donc la conception d’un système
photovoltaïque est le résultat d’une optimisation réalisée par itérations.

Fig III.5. Schéma d’une installation photovoltaïque.

Les étapes suivantes résument les démarches à suivre pour concevoir un système
photovoltaïque autonome (figure III.5) [30] :
 Représentation de site : cas pratique étude d’une installation photovoltaïque intégrée à
laboratoire CDER (BOUZAREAH) ;
 Détermination des besoins de l’utilisateur : puissance des appareils, durée d’utilisation
et énergie consommée ;
 Estimation de l’énergie solaire récupérable à partir des données fournis par le centre
météorologique BOUZAREAH;

51
Chapitre III
Dimensionnement d’une installation photovoltaïque

 Dimensionnements des modules photovoltaïques : puissance crête totale, tension de


fonctionnement, nombre des modules ;
 Le calcul de la capacité de la batterie ;
 Choix d’un régulateur et de l’onduleur ;
 Détermination des accessoires de câblage, des sections de câbles ;
 Estimation de l’énergie produite par le champ PV ;
 Le coût du système.

Présentation du site

Evaluation de la production Solaire potentielle (Gisement)

Estimation des besoins journaliers

Choix des modèles PV

Dimensionnement des modules Dimensionnement des batteries

Dimensionnement des régulateurs Dimensionnement du l’onduleur

Dimensionnement des câbles de raccordement

Dimensionnement de l’énergie produite par champ PV installé

Le cout d’installation

Fig III.6. Diagramme simplifié du dimensionnement d’un système photovoltaïque


autonome.

52
Chapitre III
Dimensionnement d’une installation photovoltaïque

III.5.1. Présentation du site


Ce projet est réalisé dans un laboratoire au centre de développement des énergies
renouvelables (CDER) qui est situé à la commune de Bouzareah, dans la wilaya d’Alger.

A l’extérieure de ce laboratoire il y a deux murs pour l`implantation des panneaux


solaires photovoltaïques. Alors il faut étudier les deux murs pour choisie le meilleur à
l`installation.

Notre étude consiste a bien dimensionner une installation photovoltaïque autonome


intégrée au bâtiment, de la latitude 𝜑= 36.8°N, longitude L= 3°E et altitude A=345 m, pour
alimente un laboratoire en électricité.

 les caractéristiques des murs


 Premier mur
 Orientation : 10° Sud
 Longueur : 9 m
 Hauteur : 2.5 m
 Surface : 22.5 m2
 Largeur : 0.2 m
 Deuxième mur
 Orientation : 55° Sud
 Longueur : 7 m
 Hauteur : 2.5 m
 Surface : 17.5 m2
 Largeur : 0.2 m

Fig III.7. Caractéristiques des deux murs.

53
Chapitre III
Dimensionnement d’une installation photovoltaïque

La figure (III.8) présente les mesures relevées en temps réels au niveau de la Station de
mesure Radiométrique et météorologique Du centre de recherche CDER à BOUZAREA.

Fig III.8. Mesure relative en temps réels à CDER

III.5.2. Evaluation de la production Solaire potentielle (Gisement)


Il convient d’identifier le mois correspondant à l’irradiation minimale. Ici, il s’agit du
mois de décembre avec une irradiation journalière deGrjmin1 = 3,018 kWh/m².jour pour le
premier mur et Grjmin2 = 2,479 kWh/m².jour pour le deuxième mur.
Les résultats sont indiqués dans le tableau (III.3). Ce qui nous intéresse est l’irradiation totale
journalière reçue par le champ photovoltaïque, en kWh/m².jour.
L'irradiation solaire reçue par le champ photovoltaïque (Inclinaison : 𝜑 = 36.8 °; Orientation ;
γ1 =10 ° et γ2 =55 ° ; Localisation : Alger) est indiquée ci-après pendant 10 ans [2003-2013] :

Tab III.3. L’irradiation solaire journalière par mètre carré pour différents mois
Jan Fév Mar Avr Mai Jui juil Aoû Sep Oct Nov Déc

Journée
Type 1 23 19 9 30 5 16 8 17 31 9 19

G*(36.8°,10°) 3 ,930 3,930 4,701 6,189 4,863 7,077 5,446 6,077 5,430 4,958 2,840 3,018

G*(36.8°,55°) 3,390 2,493 4,760 6,234 5,879 7,621 5,660 5,676 5,420 4,309 2,401 2,479

54
Chapitre III
Dimensionnement d’une installation photovoltaïque

III.5.3. Estimation de la consommation (des besoins journaliers)


La première étape à suivre lors du dimensionnement d’une installation photovoltaïque est
l’estimation de la consommation d'électricité, et la connaissance de la périodicité de ses besoins.
La périodicité est en fait le rythme de la consommation d'électricité, elle peut être continue (tous
les jours de l’année), ou périodique (week-end, vacance,..).
L’évaluation précise des besoins en électricité consommée est primordiale pour un bon
dimensionnement. Il faut alors se renseigner sur la consommation de chaque appareil utilisé et
choisir les appareils dont la consommation est la plus faible possible afin de réduire ses dépenses
en électricité tout en gardant un bon niveau de confort.
Pour calculer l’énergie consommée nécessaire par jour (Wh/jour), on multiplie la puissance (W)
de chaque équipement (lampes, PC,…) par le nombre d’heures de fonctionnement
respectivement (h/jour), puis on somme les valeurs trouvées.
La consommation totale d’une application, est calculée en tenant compte du rendement de
l’onduleur s’il y a des charges alternatives.
Le tableau suivant représente les différentes charges disponibles dans laboratoire.

Il s’agit d’estimer la consommation d’équipement supposé connu. L’objectif est


d’obtenir la consommation totale moyenne par jour et par période (été, hivers, vacances...)
L’énergie totale moyenne nécessaire chaque jour E (Wh/j) est la somme des consommations
énergétiques des divers équipements constituant le système à étudier (dans neutre cas c’est le
laboratoire). Elle est donnée par la loi suivante.

𝐸= Ei (III.18)

Le temps moyen d’utilisation est plus délicat à cerner, il faut le rapporter à :


 La saison ;
 Le nombre d’occupants ;
 Le mode d’utilisation.

Pour les équipements qui ne sont pas utilisés quotidiennement et pour tous les
équipements à forte consommation, la consommation de chaque équipement peut être
calculée comme suit [31] :

𝐸𝑖 (Wh/j)= 𝑃𝑖 (W) × 𝑡𝑖 (h) (III.19)

55
Chapitre III
Dimensionnement d’une installation photovoltaïque

𝐿′é𝑛𝑒𝑟𝑔𝑖𝑒 𝑗𝑜𝑢𝑟𝑛𝑎𝑙𝑖è𝑟𝑒 𝑐𝑜𝑛𝑠𝑜𝑚𝑚é𝑒 𝑑’𝑢𝑛 é𝑞𝑢𝑖𝑝𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 :


𝑊h/𝑗 = 𝑙𝑎 𝑝𝑢𝑖𝑠𝑠𝑎𝑛𝑐𝑒 𝑑𝑒 𝑐𝑒𝑡 é𝑞𝑢𝑖𝑝𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 en 𝑊att × 𝑙𝑎 𝑑𝑢𝑟é𝑒 𝑑′𝑢𝑡𝑖𝑙𝑖𝑠𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑒 𝑐h𝑎𝑞𝑢′𝑢n
(Temps) en heur.
On peut résumer les différentes charges se trouvant au laboratoire de recherche du CDER
avec leurs durées de fonctionnement et leurs puissances et énergies consommées.

Tab III.5. Estimation des consommations d’appareils disponible dans laboratoire [32].
La puissance Durée de Energie
Appareils nombre consommée en (W) fonctionnement en Consommée
(heurs) En
En En veille En En veille (KWh/jours)
marche marche
Unité 4 96.8 0 8 0 3,0976
Centrale
Ecrans 6 93.8 0 8 0 4,5024
Imp multi 1 625 17 0,5 7,5 0,44
Imprimante 3 300 0,8 0,5 7,5 0,468
Unité 1 250 0 8 0 2
central trav
Lampe 8 25 − 8 − 1,6
Totale − − − − − 12,11

III.5.4. Dimensionnement d'une installation photovoltaïque pour un site autonome


Dans le cas d'un système photovoltaïque alimentant en énergie électrique un site
autonome, ce qui compte, c'est d'assurer la production électrique tout au long de l'année et de
garantir un approvisionnement en énergie électrique correspondant à la demande journalière
prédéfinie. Le gisement solaire est fonction du lieu (et de sa latitude), des conditions
climatiques, de l'orientation du plan des modules photovoltaïques, ainsi que de l'inclinaison
par rapport à l'horizontale et bien sûr de l'époque de l'année.

A. dimentionnement du génerateur photovoltaïque


Cette étape consiste à calculer la quantité de modules photovoltaïques que l’on devra
posséder pour couvrir ces besoins en électricité. Il faut pour cella :

56
Chapitre III
Dimensionnement d’une installation photovoltaïque

 Estimer la puissance crête du champ photovoltaïque


La puissance crête des capteurs photovoltaïques est à déterminer en fonction des
besoins 𝐸𝑐ℎ (en kWh/an) en énergie électrique et de l'irradiation annuelle 𝐼𝑗𝑚𝑖𝑛 (en
kWh/m².an) dans le cas le plus défavorable, elle se calcule comme suit : [33]
𝐾𝑊 ℎ
𝐾𝑊𝑐 𝐸𝑐ℎ (𝑒𝑛 )
𝑗
𝑃𝑐 (𝑒𝑛 )= 𝐾𝑊 ℎ (III.20)
1𝐾𝑊/ 𝑚 2 𝐾 . 𝐼𝑟𝑗𝑚𝑖𝑛 (𝑒𝑛 2 .𝑗 )
𝑚

𝑃𝑐 : Puissance crête du champ photovoltaïque


𝐸𝑐ℎ : L’énergie électrique journalière consommée, exprimée en kWh/jour.
𝐼𝑟𝑗𝑚𝑖𝑛 : L’irradiation solaire journalière reçue par une surface unitaire (1m²) du
champ photovoltaïque, en prenant en compte l’orientation et l’inclinaison de celui-ci.

𝐾 : Facteur de conversion, il est appliqué pour tenir compte de différentes pertes


(convertisseur, perte dans les modules photovoltaïques) dont celle dans les batteries. Ce

facteur est en générale compris entre 0,55 et 0,75.La valeur souvent utilisée dans les calculs
du système avec batterie est k=0,65. [13]
Ce coefficient tient compte : [34]
 De l’incertitude météorologique ;
 De l’inclinaison non corrigée des modules suivant la saison ;
 Du point de fonctionnement des modules ;
 Du rendement moyen charge/décharge de la batterie (90%) ;
 Du rendement de régulateur (95%) ;
 Des pertes dans les câbles et connexions pour les systèmes avec batterie.
Application
𝐾𝑊𝑐
𝑃𝑐1 = 𝐸𝑐ℎ / (K.𝐼𝑟𝑗𝑚𝑖𝑛 1 ) = 12,11 / (0,6 x 3,018) =6,69
1𝐾𝑊 / 𝑚 2

𝐾𝑊𝑐
𝑃𝑐2 = 𝐸𝑐ℎ / (K.𝐼𝑟𝑗𝑚𝑖𝑛 2 ) = 12,11 / (0,6 x 2,479) =8,14
1𝐾𝑊 / 𝑚 2

Il faudra donc installer une puissance photovoltaïque d’au moins 6 ,69 𝑘𝑊𝑐 si le premier mur
est utilise ou une puissance photovoltaïque d’au moins 8,14 𝑘𝑊𝑐 pour le deuxième mur,
suivant la combinaison de modules PV choisis et la marge souhaitée.

Notre but étant de calculer la puissance crête 𝑃𝑐 de l’installation photovoltaïque, exprimons


PC en fonction des autres paramètres, notant cette puissante Pch :

57
Chapitre III
Dimensionnement d’une installation photovoltaïque

𝐸𝑐ℎ . Enom
𝑃𝑐 (𝑒𝑛 𝐾𝑊𝑐 ) = (III.21)
𝐾 . 𝐼𝑟𝑗𝑚𝑖𝑛

Enom : est la puissance radiative dans la condition standard de test (conditions STC),
exprimée en kW/m². Donc, Enom = 1 kW/m². (Grandeur ramenée)

12 ,1∗1
𝑃𝑐1 = = 6,69KWc pour le premier mur
0,6 .3,018
12 ,1∗1
𝑃𝑐2 = = 8,14 KWc pour le deuxième mur
0,6 .2,479

 Choisir la tension de fonctionnement du champ photovoltaïque


On choisit la tension de fonctionnement en fonction de la puissance crête du champ
photovoltaïque en watt. De façon générale [34]:

Le tableau (III.6) nous donne la tension adaptée la plupart du temps pour les différentes
puissances du champ photovoltaïque.

Tab III.6. Tension recommandée pour les systèmes photovoltaïques : [32]

Puissance du champ [0 - 0,5] KWc [0,5 – 2] KWc [2 – 10] KWc > 10kWc
photovoltaïque

Tension recommandée 12 V DC 24 V DC 48 V DC > 48 V DC


Dans notre cas :

𝑃𝑐1 = 6,69 KWc ; 𝑃𝑐2 = 8,14 KWc

Alors : 𝑉𝑐ℎ =48 V en DC

 Déterminer le nombre de modules photovoltaïques


Soit une installation fonctionnant sous une tension 𝑉𝑐ℎ , la puissance crête nécessaire est
égale à 𝑃𝑐ℎ , les modules disponibles sont de puissances crête 𝑃𝑐 et de tension nominale 𝑉𝑛 .
Le module choisi pour notre étude et un module de type Condor CEM100M-36 monocristallin
d’une puissance optimale de 𝑃𝑐 = 100 Wc. Ils sont disponibles au niveau de centre de
recherche de l’énergie renouvelable (CDER). Il présente les caractéristiques suivantes : (Voir
annexe 1)

Iopt = 5.41 A ; Icc = 5.84 A ; Uopt = 18.5 V ; Uco = 22.3 V.


Le nombre total de modules à installer se calcule par :

58
Chapitre III
Dimensionnement d’une installation photovoltaïque

𝑃𝑐ℎ
𝑁𝑚 = (III.22)
𝑃𝑐

6,69∗1000
Nombre de modules (mur 1) : 𝑁𝑚 = = 66,9 → 𝑁𝑚 ≅67 modules
100

8,14∗1000
Nombre de modules (mur 2) : 𝑁𝑚 = = 81,4 → 𝑁𝑚 ≅ 82 modules
100

 Le nombre de modules connectés en série sera égale à :


𝑉𝑐ℎ
𝑁𝑠 = (III.23)
𝑉𝑛
48
Nombre de modules : 𝑁𝑠 = = 2,59 → 𝑁𝑠 ≅ 3 modules en série
18,5

 Le nombre de modules connectés en parallèles sera égale à :

𝑁𝑚
𝑁𝑝 = (III.24)
𝑁𝑠

67
Nombre de modules (mur 1) : 𝑁𝑝1 = = 22,33 → 𝑁𝑝 ≅ 23 modules parallèles
3

82
Nombre de modules (mur 2) : 𝑁𝑝2 = = 27,33 → 𝑁𝑚 ≅ 28 modules parallèles
3

Donc pour avoir une tension de 48 V, il faudra :

 3 modules en série et 23 modules dans chaque branche pour toute l’année pour le premier
mur ; donc il faut avoir 69 modules en tout.
 3 modules en série et 28 modules dans chaque branche pour toute l’année pour le
deuxième mur, donc il faut avoir 84 modules en tout.

Discussion

Nous choisissons le premier mur, car le nombre de modules a installé dans ce denier est
inferieur par rapport au nombre de modules installé dans le deuxième mur. C’est à dire en
point de vu économique, c’est le premier mur qui est avantageux que le deuxième mur.

59
Chapitre III
Dimensionnement d’une installation photovoltaïque

B. Dimensionnement des batteries


Pour assurer la continuité de l’alimentation pendant les jours de mauvais temps, on
prévoit un système de stockage qui se compose généralement de batteries .La capacité qui doit
être installé dépend de : [5]
 𝐸𝑐ℎ : De l’énergie consommée par les différents récepteurs (Wh/j) ;
 N : Du nombre de jours d’autonome nécessaire pendant lesquels les batteries
initialement chargées peuvent assurer les besoins en électricité sans que les modules ne
fonctionnent ; cette autonomie est estimée au minimum trois jours et le temps
d’utilisation est quatre heures par jours, d’où N = 12h = 0,5 jours ;
 PDD : De la profondeur de décharge (PDD) acceptable pour le type de batterie
(0,7 ;0,8 pour les batteries au plomb) ;
 𝑉𝑏𝑎𝑡 : Du choix de la tension de la batterie utilisée est selon la puissance crête.
La capacité de charge de la batterie est donnée par :
𝐸𝑐ℎ . 𝑁
𝐶𝑏𝑎𝑡 (en Ah) = (III.25)
PDD . 𝑉𝑏𝑎𝑡 .

Application
12,11 .1000 . 0,5
𝐶𝑏𝑎𝑡 = = 180,2 𝐴ℎ
0,7 . 48

La capacité une batterie s’exprime en Ampère-heure (Ah), sachant que 1Ah = 1 Wh/ tension a
ces bornes (U= 48 V), ainsi elle peut été aussi exprime Ah ou Wh/V. (voir annexe 2)

Ainsi, la valeur minimal de la capacité nécessaire est de ( Cbat= 180Ah), si notre choix se
porte sur batterie plomb ouvert ENERSOL 100 Chargée liquide (12V 97Ah (C100))[Ref].

 Nombre de batteries en série :

U 48
N bs = Ub = 12 = 4 Nbs ≅ 4 batteries

 Nombre de branches :

Cu 180
N bb = Cb = = 1,8 Nbb ≅ 2 branches
97

Donc 8 batteries en total.

60
Chapitre III
Dimensionnement d’une installation photovoltaïque

C. Dimensionnement du régulateur

Fig III.8. Des critères à tenir pour choisir le régulateur. [37]


Le régulateur sera dimensionné d’après les paramètres suivants : tension, courant d’entée
et courant de sortie :

 Tension nominale : Elle doit être celle du champ photovoltaïque dans notre cas c’est
48V.
 Courant d’entrée : C’est le courant de charge maximal que les modules sont susceptib les
de débiter. Il doit être supporté sans problème par le régulateur. Pour estimer ce courant.
Le plus sûr est de prendre 1.5 fois le courant maximal.
 Courant de sortie (Is) : L’intensité du courant de sortie du régulateur doit être
supérieure à la valeur maximale que peuvent tirer les récepteurs simultanément.

Pour notre type de régulateur Solaire STECA Powe r Tarom 4140 (140 Ampères / 48V), le
courant de charge nominal doit être pris égal au courant de fonctionnement des modules sous
48 V, soit : (voire annexe 3)
𝐼𝑜𝑝𝑡 = 5.41 𝐴 ; Icc=5.84 A.
_ Le courant maximal admissible en entré :
𝐼𝑅𝑚𝑎𝑥 = 𝐼𝑐𝑐. 𝑁𝑝 (III.26)
𝐼𝑅𝑚𝑎𝑥 = 5,84 .∗ 23 = 134,32𝐴.

61
Chapitre III
Dimensionnement d’une installation photovoltaïque

𝐼𝑒 = 1.5 ∗ 𝑁𝑝 ∗ 𝐼𝑐𝑐 (III.27)

𝑁𝑝 : Nombre de modules connectés en parallèle. 𝐼𝑐𝑐 : Le courant optimal d’un module.


Ie = 1.5 *2* 5.84 = 201,48A

_ Courant du régulateur:

𝐼𝑅 = 𝐼𝑜𝑝𝑡. 𝑁𝑝 (III.28)
𝐼𝑅 = 5,41 ∗ 23 = 124,43 𝐴

D. Dimensionnement du L’onduleur

Lorsque l'application contient d'appareils fonctionnant en alternatif (AC), il faut convertir


l'électricité continue que produisent les capteurs photovoltaïques en électric ité alternative
utilisable par ces appareils. Le dimensionnement d’un onduleur se base sur la somme des
puissances maximales de chaque équipement à connecter au courant alternatif, et se fait en
fonction de plusieurs critères : [13]

 Tension d’entrée : elle est égale à celle de la batterie ou du régulateur.


 Tension de sortie: en Algérie nous utilisons du 220 VAC, 50Hz
 Puissance nominale : Puissance nominale de l’onduleur (VA), définie d’après les
besoins exprimés .Elle tient compte du nombre d’équipements, et de leurs puissances.

Faire coïncider la puissance du champ photovoltaïque avec celle de l’onduleur est la


première chose qui il faut effectuer, donc à une tension de 48Vet T=40C°, la puissance d u
convertisseur et de 8000W > 6900W puissance du récepteur. (Voire annexe 4)

Tension de sortie du l’onduleur en Algérie nous utilisons 220 V AC, 50 HZ

La tension maximale du générateur ne doit jamais atteindre la tension maximale


autorisée sur l’onduleur (les surtensions détruiraient inévitablement l’onduleur). [34]

E. Dimensionnement des câbles de raccordement


La plus part des installations photovoltaïques fonctionne nt sous une faible tension (12 à
48V) et courant relativement élevé. Or, les pertes en lignes sont proportionnelles au carré de
l’intensité (RI² ou R est la résistance du câble considéré). [13]

62
Chapitre III
Dimensionnement d’une installation photovoltaïque

Il s’agit du câble permettant de raccorder le panneau au régulateur, ou de celui permettant de


raccorder le régulateur aux batteries et les batteries à l’onduleur, il faut calculer sa section de
façon à limiter les pertes en lignes. Celles-ci doivent être faibles par rapport à la puissance
réellement transmise par la ligne, de préférence inférieures à 04 ou 05 % de cette puissance.
[31]
Données complémentaires :
 Chute de tension maximale entre panneaux, régulateurs ; régulateur, onduleur et batterie,
onduleur.
Avec : DU = 4%
 Puissance nominale de l’onduleur : 𝑃𝑛 = 8000 W
 La résistivité de cuivre 𝜌 = 1,8 10-8 Ω.m.

Telle que : 𝛥𝑈𝑚𝑎𝑥 la chute de tension maximale, elle s’écrit en fonction du courant 𝐼𝑚𝑎𝑥 :

𝛥𝑈𝑚𝑎𝑥 = 𝑅 × 𝐼𝑚𝑎𝑥 (III.29)

La résistance R est fonction des paramètres constitutifs du câble selon la formule :


𝑙
𝑅 = 𝜌 (III.30)
𝑠

Telle que :
𝑙 : La longueur du câble
𝑠 : La section du câble
D’où :
𝛥𝑈𝑚𝑎𝑥 𝑙
𝑅 = = 𝜌𝑠 (III.31)
𝐼𝑚𝑎𝑥

Qui permet de tirer la section du câble S :


Imax
𝑠= 𝜌𝑙 (III.32)
ΔUmax

63
Chapitre III
Dimensionnement d’une installation photovoltaïque

Tab III.7. Caractéristique des câbles et les pertes ohmiques du câblage [36].
Section du câble 𝒎𝒎𝟐 1.5 2.5 4 6 10 15 25
Résistance MΩ/m 13.3 8.0 5.0 3.3 2 1.3 0.8
Chute de tension par mètre de câble double
Courant 1A mV/m 26.6 16 10 6.6 4 2.6 1.6
Courant 3A mV/m 79.8 48 30 19.8 12 7.8 4.8
Courant 5A mV/m 133.4 80 50 33.4 20 13.3 8
Courant 10A mV/m 266 160 100 66 40 26 16
Longueur de câble correspondant à 5 % de pertes à12V nominal
Courant 1A M 22.5 37.5 60 90 150 225 375
Courant 3A M 7.5 12.5 20 30 50 75 125
Courant 5A M 4.5 7.5 12 18 30 45 75
Courant 10A M 2.3 3.8 6 9 15 23 38
Soit S=09.25 mm². Il est donc nécessaire d’utiliser du câble de section au moins égale
à 10 mm².

La section du câble est très importante et donc son prix aussi. Donc, il est nécessaire de faire
un compromis entre un coût raisonnable du câble, et les pertes en ligne (afin de ne pas sur-
dimensionner le panneau). [24]

III.5.5. Estimation de l’énergie produite par le champ photovoltaïque installé

L’énergie réellement produite par un générateur photovoltaïque est calculée en


connaissant l’irradiation globale incidente sur les capteurs, et la température des cellules
photovoltaïques, suivant cette formule [36] :

𝐸𝑝 = 𝑆. 𝜂𝑚𝑜𝑑 . 𝐺. (1 − 𝑃𝑑 )(1 − 𝑃𝑐 ) (III.33)

𝑆 : Surface du champ photovoltaïque installé (m²).

𝐺: Irradiation globale reçue sur le plan des capteurs (Wh.m-2.jour-1).

𝑃𝑑 : Pertes diverses du champ photovoltaïque dû à la saleté ou à la neige.

𝑃𝑐 : Pertes de conditionnement de l’énergie.

𝜂𝑚𝑜𝑑 : Rendement moyen du champ qui est fonction du rendement nominal mesuré à la
température de référence (𝑇𝑟 =25°C).Il est donné par [36]:

𝜂𝑚𝑜𝑑 = 𝜂𝑟 (1 - 𝛽𝑃 ) (𝑇𝐶 -𝑇𝑟 ) (III.34)

64
Chapitre III
Dimensionnement d’une installation photovoltaïque

𝜂𝑟 : Rendement du module à la température de référence 𝑇𝑟


𝛽𝑃 : Coefficient de température pour le rendement du module (% / °C), dépendent du type de
module photovoltaïque utilisé.

𝑇𝐶 : Température des cellules photovoltaïques (°C). Elle se calcul par cette formule [36]

𝑁𝑂𝐶𝑇 −20
𝑇𝐶 = (219+832𝐾𝑇 ) +𝑇𝑎 (III.35)
800

Avec :

𝐾 𝑇 : Indice de clarté mensuel.

𝑁𝑂𝐶𝑇: Température nominale des cellules en opération, donnée par le constructeur (°C).
𝑇𝑎 :Température ambiante moyenne du mois (°C).

Les données selon le type de module choisi:

 Pd = 5 %
 PC = 12 %
 ƞr = 15 %
 Bp = 0.95 %/°C
 Tr = 25°C
 NOCT = 45 ± 2 °C

TabIII.8. les valeurs de la température ambiante et de l’indice de clarté mensuelle.

Jan Fév Mar Avr Mai Jui Juil Aoû Sep Oct Nov Déc

Ta 12.4 13.9 17.5 19.9 24.5 28.8 31.1 30.6 26.3 22.7 16.4 13
Kt 0.82 0.73 0.68 0.62 0.60 0.49 0.61 0.64 0.69 0.72 0.78 0.83

Les résultats des calcules de l’énergie produite par le champ photovoltaïque installé
(Ep ), le Rendement moyen du champ qui est fonction du rendement nominal mesuré à la
température de référence (ƞ ch ) et la température des cellules photovoltaïques (Tc) ont êtes
calculé par le programme MATLAB.

Les résultats sont présentés dans le tableau suivant :

65
Chapitre III
Dimensionnement d’une installation photovoltaïque

Tab III.9. Estimation de l’énergie produite par le champ photovoltaïque.

Jan Fév Mar Avr Mai Jui Juil Aoû Sep Oct Nov Déc
Tc 40.56 39.72 42.02 42.86 46.94 48.38 53.80 54.08 51.08 48.26 43.52 41.42

Ƞch 11.67 11.04 12.77 13.40 16.46 17.54 21.60 21.81 19.56 17.44 13.89 12.32
Ep 17,55 17,55 22,98 31,74 30,64 47,51 45,03 50,73 40,65 33,10 15,10 14,23

La figure ci-dessous représente l’énergie produite par le champ PV installé :

60

50

40

30
Ep(KWh/j)
20

10

0
Jan Fév Mar Avr Mai Jui Juil Aoû Sep Oct Nov Déc

Fig III.9. L’énergie produite par le champ PV.

III.5.6. Estimation de l’énergie produite par le système photovoltaïque installé

L’énergie produite par installation photovoltaïque est donnée par :

Esys = Ep × ƞ m (III.36)

Esys : l’énergie produite par installation PV installée (KWh/jours);

Ep : l’énergie produite par le champ PV installée (KWh/jours);

Ƞm : rendement des éléments de installation PV intérieur (régulateurs, onduleur, câble….ect), il


varie entre 0.75 et 0.95. Dans notre cas Ƞm =0.85. [34]

66
Chapitre III
Dimensionnement d’une installation photovoltaïque

Tableau III.10. L’énergie produite par l’installation PV installée.


Jan Fév Mar Avr Mai Jui Juil Aoû Sep Oct Nov Déc
Es ys
(KWh/j) 14,92 14,92 19,53 26,98 26,04 40,39 38,27 43,12 34,56 28,13 12,83 12,1

50
45
40
35
30
25 Esys(KWh/j)
20 Ec(KWh/j)
15
10
5
0
Jan Fév Mar Avr Mai Jui Juil Aoû Sep Oct Nov Dec

Fig III.10. Comparaison entre l’énergie consommée par le laboratoire (Ec) et l’énergie
produite par l’installation PV (Esys).

III.5.7. Le cout d’installation


Le tableau (III.11) est le devis estimatif des principaux composants de l’installation
photovoltaïque qu’on a dimensionnée.

Tab III.11. Le coût d’installation du système photovoltaïque.

Désignation Nombre Prix unitaire DA Sous total DA

Panneaux 69 9 500.00 6555 000.00


photovoltaïques
Accumulateur 8 11 000.00 88 000.00

Régulateur 1 20 000.00 20 000.00

Onduleur 1 16 300.00 16 300.00


Câblages (m) 15 300.00 4 500.00
Prix total (Hors Taxes) 6683 800.00

Prix TTC (TVA 17℅) 1136246.00

Prix total TTC (TVA 17℅) 7820046.00

67
Chapitre III
Dimensionnement d’une installation photovoltaïque

III.6. Conclusion

Les installations photovoltaïques par leur caractère d'autonomie doivent être


dimensionnées pour qu'elles fournissent de l'énergie dans les conditions les plus défavorables,
afin d’aboutir à une meilleure optimisation des installations photovoltaïques qui demeure
l’objectif principale de tout installateur de systèmes photovoltaïques.

Dans ce chapitre nous avons utilisé la méthode du mois le plus défavorable pour
dimensionner le système photovoltaïque qui alimentera le laboratoire de recherche à CDER.
Pour ce faire, nous avions eu besoins de calculer la valeur de l’irradiation solaire globale
incidente sur le plan des capteurs, qui elle- même a nécessité le calcul de l’irradiation diffuse
reçue sur le plan horizontal par différent modèles trouvés dans la littérature.

Il est à signaler que les résultats de ce dimensionnement sont conditionnés par les
paramètres de base (météorologiques et profil de consommation). S’il est indispensable de
continuer à améliorer les rendements des éléments photovoltaïques, il ne faut pas seulement
raisonner en puissance produite, mais aussi en puissance consommée.

Pratiquement, on favorisera l’utilisation d’appareils électriques consommant


faiblement, et un fonctionnement rationnel dans le temps.

Ce surdimensionnement a comme effet d’avoir une production largement excédentaire


qui n’est pas toujours possible de rentabiliser.

68
Chapitre IV

Approche estimative de
consommation de puissance de
certains appareils
Chapitre IV
Approche estimative de consommation de puissance de certains appareils

IV.1. Introduction
Les charges qui se trouvent dans le laboratoire de recherche au CDER et que nous
devons alimenter par le système photovoltaïque sont des charges non linéaire (ordinateurs,
imprimantes, lampes à basse consommation), c’est pour cette raison qu’on va étudier dans ce
chapitre les caractéristiques et les différentes puissances à l’entrée et à la sortie de ces
charges.
Ces dernières sont alimentées avec du courant alternatif, de plus l’ensemble de ces
charges utilisent comme alimentation « interface entre la source d’alimentation et leurs
électroniques intérieur des alimentations à découpage », le principale inconvénient de ces
alimentations est le fait que pour la source, elles sont considérées comme des charges
perturbatrices. Dans ce cas le résonnement adopté dans le chapitre précédent qui consiste à
considérer un dimensionnement basé sur la consommation en énergie et à notre avis très
optimiste. Car dès lors qu’ils s’agie de charges non linéaires le facteur de puissance, que
certain chercheur considère comme une espèce de rendement « efficacité d’utilisation d’une
énergie » est très mauvais. A titre d’exemple une alimentation de PC portable qui fonctionne a
65W, doit avoir à son entrée sous 230V, un courant de 1,7 donc une puissance apparente de
391VA.
Pour quantifier la puissance que l’on doit fournir pour un bon fonctionnement d’une
installation constituée par des charges non linéaires, il faut sortir des méthodes
conventionnelles qui consistent en lecture des plaques signalétiques où souvent on donne la
puissance active, des fois la puissance apparente.

IV.2. Les puissances :


IV.2.1. Quelques définitions :

On entend encore trop souvent les professionnels dire kilowatt au lieu de kilowattheure
et mélanger les kilowatts et kilowatts crête. Il faut dire que quand on n’a pas l’habitude, ce
n’est pas évident de les distinguer. Pourtant, la différence est essentielle. Un petit rappel
s’impose donc…

Kilowatt (kW) = Puissance électrique

Un watt (symbole : W) est la puissance d'un système énergétique dans lequel est transférée

70
Chapitre IV
Approche estimative de consommation de puissance de certains appareils

uniformément une énergie de 1 joule pendant 1 seconde. 1 W (puissance) = 1 J (énergie) / 1 s


(temps) Un kilowatt (symbole : kW) correspond à 1000 W, soit 1000 joules pendant 1
seconde.
Kilowattheure (kWh) = Energie

Un kilowattheure (symbole : kWh) correspond à l'énergie consommée par un appareil d'une


puissance d'un kilowatt (1 000 watts) qui a fonctionné pendant une heure (1 kilowatt × 1
heure).
Le kilowattheure est une unité pratique de mesure d'énergie valant 3,6 mégajoules.

Kilowatt crête (kWc) = Puissance dans des conditions standards

La puissance crête d’un système photovoltaïque correspond à la puissance électrique délivrée


par ce même système dans des conditions standards d’ensoleillement (1000 W/m²), de
température (25°C) et de standardisation du spectre de la lumière (AM 1,5).

Ex: un module de 200 Wc est un module qui produira une puissance électrique de 200 W si
on le place sous un ensoleillement de 1000 W/m².

Kilo voltampè re (kVA) = Puissance électrique apparente

Le produit de la tension (V) par le courant (I) s'appelle puissance apparente (S). Elle est
exprimée en VA (voltampère). Cette grandeur a peu de signification physique. Elle n'exprime
en aucune façon la puissance développée par un circuit alternatif (synonyme de puissance
active). La puissance apparente est utilisée pour quantifier la capacité de puissance d'un
transformateur. Dans le cas d'un système photovoltaïque, la puissance apparente correspond à
la puissance maximale à la sortie de l'onduleur (en kVA).

IV.2.2. Rappel sur la théorie du calcul des puissances en régime non linéaire
A. Puissance instantanée en régime monophasé non sinusoïdal
La puissance instantanée dans un circuit monophasé est définie comme le taux
d'écoulement d'énergie électrique W ( t ) de la source d'alimentation à la charge, à savoir:
d
p( t )  W ( t )  v( t )i( t )
dt (IV.1)
Dans le cas ou la tension et le courant ne sont pas sinusoïdaux mais périodique, alors leurs

71
Chapitre IV
Approche estimative de consommation de puissance de certains appareils

décomposition en série de fourrier donne :

v(t )  2 ∑Vh sin( ht   h )


 h 1 (IV.2)

i (t )  2 ∑I h sin(ht   h )
 h 1

v(t), i(t): Tension et courant instantanés.


La puissance instantanée à une interprétation physique claire. Quand ce taux est positif, la
charge absorbe une certaine puissance. Par contre à valeur négative, la charge rend une
certaine puissance au circuit.

B. Puissance apparente en monophasé


Ce n'est pas une quantité physique, mais conventionnelle. Cette puissance n'est liée à
aucun échange d'énergie entre la charge et la source. La puissance apparente permet de
dimensionner les transformateurs ainsi que la section des conducteurs. En d’autre terme elle
permet le dimensionnement des éléments constituant la source.
S  VI (IV.3)
Où:
V et I: représentent respectivement la valeur efficace de la tension et du courant qui sont
calculées par les formules suivantes:
T
1 2
v V 
T 0
v ( t )dt  Vh2
h
(IV.4)
T
1 2
i I 
T∫
i (t )dt  ∑I 2
h
0 h
(IV.5)

En 1927 Budeanu est le premier qui a établi la définition des puissances dans un circuit
électrique monophasé. Cette définition est basée sur la décomposition en séries de Fourier de
la tension et du courant. C’est lui aussi qui a proposé le terme « Puissance déformante ou
harmonique D» . Les équations énoncées précédemment traitent le circuit électrique dans les
conditions non sinusoïdales comme la somme de plusieurs circuits indépendants excités à
différentes fréquences [39].

72
Chapitre IV
Approche estimative de consommation de puissance de certains appareils

C. Facteur de puissance en monophasé :


Normalement, pour un signal sinusoïdal le facteur de puissance est donné par le rapport
entre la puissance active « P » et la puissance apparente « S ». Il est égal au "cos(𝜑)" , appelé
souvent facteur de déplacement. Les générateurs, les transformateurs, les lignes de transport
et les appareils de contrôle et de mesure sont dimensionnés pour la tension et le courant
nominaux. Une faible valeur du facteur de puissance se traduit par une mauvaise utilisation
des équipements.
Dans le cas où il y a des harmoniques, c'est-à-dire des charges de nature non linéaires,
une puissance supplémentaire appelée « puissance déformante (D) », donnée par la relation
(IV.6) apparaît comme le montre le diagramme de Fresnel sur la figure suivante :

Fig IV.1. Triangle des puissances complet [39].

100

𝐷 = 3𝑉1 𝐼𝑛2 (𝐼𝑉. 6)


𝑛 =2

Le triangle des puissances représenté sur un plan lorsque les calculs s’effectuent
uniquement sur le fondamental, passe dans l’espace lorsqu’il prend en compte les
harmoniques. Le côté D qui quantifie la puissance déformante, présente un angle de 90° avec
Q f. La puissance déformante D fait son apparition dans le théorème de Pythagore adapté au
triangle dans l’espace:
S= 𝑃 2 + 𝑄2 + 𝐷 2 (IV.7)
Le facteur de puissance peut s’exprimer comme ceci:
𝑃 𝑉𝐼𝑓 𝑐𝑜𝑠𝜑 𝐼𝑓 𝑐𝑜𝑠𝜑
𝐹𝑃 = = = (IV. 8)
𝑆 𝑉𝐼 𝐼

73
Chapitre IV
Approche estimative de consommation de puissance de certains appareils

Avec : 𝐼 = 𝐼𝑓2 + 𝐼𝐻2 (IV.9)

Car les courants sont aussi liés par le théorème de Pythagore (voir figure IV.1). Par
conséquent, en divisant numérateur et dénominateur par 𝐼𝑓2 l’expression devient:
1
𝐹𝑃 = 2
𝑐𝑜𝑠𝜑 (IV.10)
𝐼
1+ 𝐻2 𝐼𝑓

2
𝐼𝐻
La quantité est appelée taux de distorsion harmonique THD, il s’exprime en % et a pour
𝐼𝑓2

expression:
100 𝐼𝐻
𝑇𝐻𝐷𝑖 % = (IV.11)
𝐼𝑓

En intégrant le THD dans (IV.9), le 𝐹𝑃 s’exprime:


1
𝐹𝑃 = 𝑐𝑜𝑠𝜑 (IV.12)
𝑇𝐻𝐷 𝑖 2
1+
100

Cette relation montre qu’un THD élevé détériore fortement le FP de l’installation avec une
augmentation significative de la puissance apparente. Un THD ≈ 100 % génère:
1
𝐹𝑃 = 𝑐𝑜𝑠𝜑 (IV.13)
2

IV.2.3. Problème liée à la mesure de puissance :


Les wattmètres électroniques fournissent généralement d'autres grandeurs comme les
valeurs efficaces U et I, la puissance apparente S=UI et la puissance réactive Q. Il est
important de bien lire les notices techniques des appareils, elles renseignent sur la façon dont
sont calculées ces grandeurs. Ainsi, très généralement, la puissance réactive est-elle le résultat
du calcul :
𝑄′ = 𝑠2 − 𝑝 2

Si la puissance déformante n'est pas nulle (car: 𝑄 = 𝑆 2 − 𝑃 2 − 𝐷 2 ), le calcul donne une

valeur de : 𝑄′2 = 𝑄2 + 𝐷 2
Dans ce cas les indications d'un wattmètre électronique seraient bien différentes de
celles d'un var- mètre électrodynamique ou à induction.

74
Chapitre IV
Approche estimative de consommation de puissance de certains appareils

IV.3. Procédé pour la mesure du rendement des systèmes utilisant des alimentations à
découpage
L'efficacité des alimentations utilisées dans les ordinateurs de bureau a été mesurée dans
le passé. Les techniques existantes sont extrêmement génériques et ne donnent pas une
représentation exacte de l'efficacité de fonctionnement des alimentations d'ord inateur. De nos
jours des techniques plus précise sont mise au point. [37]
Le wattmètre mesure la puissance d'entrée tandis que la puissance de sortie est mesurée avec
des ampèremètres et des voltmètres sur le côté de charge. Dans le cas des systèmes à sorties
multiples, des ampèremètres et des voltmètres sont exigés pour mesurer la puissance de
sortie. Pour une condition de charge particulière, en courant continu l'efficacité d’une
alimentation d'énergie ou rendement, est calculé comme suit :

𝑙𝑎 𝑝𝑢𝑖𝑠𝑠𝑎𝑛𝑐𝑒 𝑑𝑒 𝑠𝑜𝑟𝑡𝑖𝑒
η=
𝑙𝑎 𝑝𝑢𝑖𝑠𝑠𝑎𝑛𝑐𝑒 𝑑′ 𝑒𝑛𝑡𝑟 é𝑒

La principale différence entre les techniques de mesure de rendement classiques et cette


méthode est la mesure au cours du fonctionnement en temps réel plutôt que dans des
conditions de laboratoire. Cette méthode d'essai permet le calcul du rendement opérationnel
de la charge plutôt que dans le pire des cas ou dans le meilleur des cas. L’appel en puissance
des charges informatiques est extrêmement variable et le mode d’exploitation de ces charges
change en quelques millisecondes. Afin de mesurer le rendement de ces charges avec
précision en temps réel, les instruments de mesure doivent avoir des capacités
d'enregistrement de données afin que les mesures de puissance d'entrée et de sortie puisent
être synchronisés entre elles, ainsi la mesure du rendement sur un large éventail de points de
fonctionnement.

75
Chapitre IV
Approche estimative de consommation de puissance de certains appareils

Fig.IV.2 Wattmètre électronique mesurant la puissance d'entrée AC d’un Ordinateurs


de Bureau.

Un compteur de type wattmètre électronique a été utilisé pour mesurer la puissance


d'entrée et également enregistrer les mesures pendant un temps considérables.
Pour mesurer la puissance de sortie, il suffit de mesurer le courant de sortie car la tension de
sortie est strictement réglée.

A. Ordinateurs
Dans ce qui suit on va présenter l’évolution de consommation en énergie et du rendement
de certaines alimentations d'ordinateur existants sur le marché aujourd'hui. Une étude pour trois
blocs d'alimentation sera présentée avec un teste de mesure effectué en temps réelle. [37]
Les alimentations ont été soigneusement choisies, afin qu’une représentation d’un bon
échantillon des dispositifs existent aujourd'hui sur le marché (du bas de gamme au haut de
gamme) respectant la norme américaine de 2009 qui exigent que toute nouvelle alimentation
d’ordinateur doit avoir un facteur de puissance au moins égale à 0,8.
La configuration du microordinateur utilisé, pour être alimenter possèdent les caractéristiques
suivante : un processeur Intel Pentium D 82945G avec 3 Go de RAM DDR2, disque dur 80 Go,
256 Mo de RAM Carte graphique Nvidia et un CD-RW DVD.

Les courbes décrivant l’allure de la puissance en fonction du temps et le rendement en fonction


de la puissance sont représentées sur les Figure (IV.3) et Figure (IV.4).

76
Chapitre IV
Approche estimative de consommation de puissance de certains appareils

Fig IV.3 Puissance d’entrée et de sortie Caractéristiques de l'Alimentation Diablo tek.

Fig IV.4. Rendement en fonction de la puissance de sortie Caractéristiques de


l'Alimentation Diablotek.

Le rendement moyen et en mode veille et les facteurs de puissance à l’entrée pour les trois
alimentations sont présentés ci-dessous dans le Tableau (IV.1).

77
Chapitre IV
Approche estimative de consommation de puissance de certains appareils

Tab IV.1. Résumé des résultats d'essais pour les trois alimentations d’énergie pour
ordinateurs
Diablotek 350W Antec - Basiq 350W Thermaltake
LitePower
Rendement en 74.5% 80.2% 85.9%
mode arrêt
repos (inactive)
rendement moyen 77.5% 82.5% 88%
Facteur de 0.55-0.6 0.58-0.64 0.96-0.99
puissance d'entrée

B. Imprimantes :
La consommation d'énergie d'une imprimante laser de base et de trois imprimantes laser
de base multifonctions de qualité grand publique va être présentée. Les résultats obtenus pour
une imprimante HP Laser Jet 4250 pour un cycle de la consommation d'énergie pour imprimer
une seule feuille de papier est illustré sur la figure (IV.5).

Fig IV.5. Consommation pour imprimer une feuille de papier

La puissance consommée par cette imprimante en mode veille est de 17W. Pour
quantification, l'énergie nécessaire à l'imprimante pour imprimer successivement 1, 2, 3, 4, 5
et 10 feuilles de papier est représentée sur la figure (IV.6).

78
Chapitre IV
Approche estimative de consommation de puissance de certains appareils

Fig IV.6. Consommation d’énergie en fonction du nombre de pages.

L’impression de la première feuille de papier consomme une énergie de 2,23 Wh et


pour chaque feuille supplémentaire d'environ 0,22 à 0,32 Wh est consommé. Ainsi, La
puissance et l’énergie consommée par l'imprimante laser sous différent mode de
fonctionnements est résumé dans les tableaux suivants :

Tab IV.2. Puissance consommée par l’imprimante de base Laser Jet en mode veille.
Gicleur 4250 de laser
de HP
Puissance consommée en mode veille
19W

Puissance consommée en mode


17W
d'économie d'énergie

Tab IV.3. L'énergie consommée par l’imprimante de base Laser Jet lors de l'impression
Gicleur 4250 de laser

Énergie consommée pour imprimer


une feuille de papier simple 2.23Wh

Énergie consommée pour imprimer la


prochaine feuille de papier 0.23-0.32Wh

79
Chapitre IV
Approche estimative de consommation de puissance de certains appareils

Un exemple de cycle de consommation énergétique pendant une semaine


d’imprimante laser a été établi, ceci pour estimer les prévisions de consommation annuelle.

Fig IV.7. Estimation de la consommation énergétique d’une imprimante


laser pour une journée.

L’estimation annuelle est faite sur la base où on suppose que l'imprimante est utilisée
activement pendant cinq jours de la semaine, 52 semaines de l'année et que le cycle de
fonctionnement quotidien est le même tout au long de l'année.
L'énergie consommée par l'imprimante en un jour pendant ses phases de fonctionnement est
de 62,8 Wh (voir figure IV.7) et l'énergie consommée par l'imprimante pendant un jour au
cours de ces phases en mode veille est de 408 Wh (17W x 24 heures).
L'énergie consommée par trois imprimantes grand publique (multifonctionnelles)
souvent utilisée dans les administrations sous différents modes de fonctionnement a été
estimée et représentée sur la figure (IV.8).

80
Chapitre IV
Approche estimative de consommation de puissance de certains appareils

Fig IV.8. Puissance et énergie consommée par trois imprimantes Ricoh-Atcio-MP 4000
Laser Jet MFP sous différents modes de fonctionnement.

C. Lampes LBC (Lampes à Basse Consommation)


Les lampes fluo-compactes se composent d’un tube de verre miniaturisé (diamètre 10
à15 mm) plié deux fois ou d’avantage pour être moins encombrantes. Elles existent également
en version ronde ou en forme de bulbe. Ce tube est rempli de gaz et doté de deux électrodes
montées dans un embout. Il renferme un mélange de basse pression d’argon gazeux, de
vapeur de mercure et de mercure liquide, et est revêtu à l’intérieur de trois luminophores
différents. Les électrodes produisent un flux d’électrons, tandis que le ballast commande
l’intensité et la tension du courant passant dans le tube.
La lampe à ballast électronique est une charge capacitive. Nous avons relevé une puissance
active de 23W, une puissance apparente de 36.1VA et une puissance réactive de 27.8var. Le
taux de distorsion harmonique pour cette charge vaut 71%. Par ailleurs cette charge a un cos 𝜑
de 0.91 et un facteur de puissance de 0.64. On relève un éclairement de 3.00Klux et nous en
déduisons un rapport éclairement/puissance active consommée de 130lux/watt.
Enfin la température de fonctionnement de cette charge est de 72°C. La température de
couleur de cette lampe est de 2700°K et son IRC est de 80.

81
Chapitre IV
Approche estimative de consommation de puissance de certains appareils

FigIV.9. Grandeurs caractéristiques d’une lampe basse consommation

Les lampes à basse consommation d’énergie d’un THD de 71% ce qui est énorme, ne
convient pas pour les industries car elle forme une forte pollution du réseau.

Ces ampoules économiques cumulent de gros inconvénients ou dangers:

 Le fort courant d’appel à la mise sous tension lié à la charge initiale des condensateurs
de filtrage du ballast électronique peut provoquer une pointe de courant dont
l’amplitude peut atteindre quelques ampères pendant 10 µs.
 Les condensateurs d’antiparasitage placés entre les conducteurs et la terre sont
responsables de la circulation d’un courant de fuite permanent de l’ordre de 0.5 à 1mA
par ballast.

82
Chapitre IV
Approche estimative de consommation de puissance de certains appareils

 La pollution harmonique constitue l’inconvénient majeur des lampes fluo-compactes, en


fait l’utilisation des composants électroniques absorbant des courants déformés, donne
lieu à des composantes harmoniques dans le réseau.

La diffusion à grande échelle de ce nouveau système d’éclairage risque donc de


contribuer fortement à la pollution harmonique du réseau d’énergie.
Les dispositifs aptes à limiter les composantes harmoniques de courant (pollution
harmonique) sont l’une des préoccupations actuelles de la recherche.

IV.4. Influence des charges non linéaires sur le courant


Si l’on regarde de plus près, toutes les charges présentées dans le laboratoire sont de
nature non linéaires, donc caractérisent la déformation de leurs courant par rapport a la
sinusoïdale.

A. Courant sans harmoniques


Les récepteurs résistifs ne génèrent pas d’harmoniques: éclairage incandescent, four résistif,
convecteurs, etc.
Ces récepteurs présentent une tension et un courant comparables à ceux de la figure (IV.9).

Fig iv.9. U(t) et i(t)


Le spectre des harmoniques générés par ce courant montre que, seul le fondamental existe: les
chiffres visibles en bas du graphique indique le "rang" des harmoniques, c'est-à-dire leur
fréquence, qui est un multiple entier de la fréquence du fondamental. Les harmoniques de
fréquence supérieure à 50 f, par leur faible amplitude, ont peu d’impact sur l’installation.

83
Chapitre IV
Approche estimative de consommation de puissance de certains appareils

Fig IV.10. Spectre harmonique d’un circuit résistif

B. Courant non sinusoïdal et définition harmonique


Les courants pollués ne sont pas sinusoïdaux, car ils sont réclamés par les charges non
linéaires pour leur fonctionnement. Tout courant dont la forme d’onde n’est pas sinusoïdale
résulte toujours d’une addition :
1. d’une composante continue,
2. de courants sinusoïdaux dont les fréquences sont des multiples (pairs ou/et impairs)
de la fréquence du courant initial
Ces courants non sinusoïdaux sont appelés « harmoniques ». Chaque harmonique est nommé
par son « rang» c’est à dire par le multiple de la fréquence du courant initial.
Exemple: harmonique de rang 3 = H3 = courant harmonique de fréquence 3*F, si F est la
fréquence du courant initial.
La déformation harmonique du courant, réclamée par les charges non linéaire pour
fonctionner va entraîner une demande supplémentaire de puissance à la source, et donc
contribuer à augmenter la section des conducteurs, et des raccordements, et globalement à sur-
dimensionner l’installation.

Le courant dans le conducteur neutre ainsi qu’une tension simple du réseau (comme
élément de comparaison) sont visibles sur l’oscillogramme ci-dessous.

84
Chapitre IV
Approche estimative de consommation de puissance de certains appareils

Fig IV.11. Courant du neutre.

Certains points peuvent être soulignés:


 Un courant circule dans le neutre alors que nous sommes en présence d’un circuit

triphasé équilibré qui devrait vérifier la relation:


 Le courant IN est bien plus élevé que dans les conducteurs phase

 Le courant IN possède une fréquence de 150Hz qui met en évidence l’importance de


l’effet de l’harmonique de rang 3 lorsque celle-ci possède une amplitude élevée.

IV.5. Conclusion
Toutes les charges qui existent au laboratoire du CDER, sont des charges non
linéaires, l’idée c’est de quantifier le facteur de puissance de toute l’installation que constitue
le laboratoire, afin de bien évaluer la puissance apparente nécessaire dans le but du choix
correct du l’onduleur photovoltaïque et ainsi correctement dimensionner l’installation
photovoltaïque.

85
Conclusion

Conclusion générale
Conclusion générale

Conclusion générale
Un système photovoltaïque (PV) autonome est un système générateur d’électricité
destiné à effectuer une tâche bien déterminée. Autrement dit, il sert à couvrir les besoins
énergétiques des sites isolés dans notre cas ceux d`un laboratoire au CDER. Ce système se
compose de plusieurs éléments principalement les modules PV qui représentent la source
énergétique, qu’il faut transformer et adapte pour qu’elle soit utilisable est exploitable par nos
charge. Nous devons entre autre disposer de batteries où nous stockons de l’énergie produite
par les modules, le régulateur qui protège la batterie contre la surcharge et qui règle ainsi la
valeur de la tension nominale, l’onduleur qui assure la conversion du courant continu en
courant alternatif dont les utilisateurs ont besoin, et le câblage qui relie les différents
composants du système entre eux.
Afin de réussir une installation photovoltaïque autonome, nous avons mené une étude
détaillée concernant la méthode de dimensionnement du système PV pour un laboratoire en
tenant compte de sa consommation énergétique des appareils électriques disponibles au
laboratoire. Il apparait que l’énergie produite dépend directement des fluctuations
permanentes des conditions météorologiques de notre site d’utilisation.
Notre système autonome, est formé de module individuel d’une puissance nominale de 100
Wc chacun et destinés à l’alimentation de nos appare ils électriques qui consomment
quotidiennement une énergie électrique constante de 12,1 KWh/jours. Pour satisfaire ce
besoin l’utilisation de 67 modules combinés entre eux est nécessaire pour le mois le plus
défavorable de l’année. La puissance crête totale de notre système est estimée en tenant
compte des rendements. Pour d’éventuelles perturbations imprévues, nous avons prévue un
stockage dans quatre batteries sous 48 V avec une capacité de stockage moyenne qui est de
180 Ah. Afin de garantir la protection et le fonctionnement du parc de stockage, nous optons
pour l`utilisation d`un régulateur dans notre installation.
La présence de l’onduleur dans notre application a pour but de convertir le courant continu
produit par les panneaux photovoltaïques en courant alternatif, qui sera fournie à nos appareils
électriques. Pour optimiser son fonctionnement sur le site de Bouzareah, notre installation doit
répondre aux critères suivants :

87
Conclusion générale

 Généralement, nous devrons choisir des équipements confectionnés avec des matériaux
développés et disponibles sur le marché, permettant d’augmenter le rendement et de
baisser le coût.
 Incliner le champ photovoltaïque de 36.8°N qui représente l’angle optimal permettant
de capter une énergie quasi-constante le long de l’année, vérifiant un fonctionnement
pratiquement stable, assurant ainsi un bon rendement et une augmentation de la durée
de vie du stockage.

Nous avons passé à présenter les points essentiels de la maintenance de notre


installation. Cette dernière doit être la plus réduite possible et la plus élémentaire possible.
La procédure de la maintenance est la suivante:
 Un nettoyage des faces des modules photovoltaïques avec une vérification des
supports et des connexions.
 Contrôle de l’aspect concernant les batteries fermées : pas de trace de l’électrolyte en
surface ce qui indiquerait une forte surcharge avec perte d`acide.
 Vérification de l’état de charge pour le régulateur : les indicateurs doivent être
cohérents avec l’état de la batterie.

Finalement nous avons conclu que les systèmes PV autonomes peuvent jouer un rôle
très important en apportant une solution réellement économique pour couvrir les besoins de
base en électricité, puisque près d’un tiers de la population mondiale vit sans accès à
l’électricité principalement dans les pays en voie de développement. En fait la majorité de
cette population ne sera jamais reliée à un réseau national pour des questions de rentabilité
liées à l’éloignement, à la faible densité de population, à la pauvreté ou au manque de besoin.
Parallèlement, les contraintes environnementales conduisent à relancer les recherches et les
investissements dans les systèmes photovoltaïques. Comme perspective, Nous souhaitons
continuer nos études dans les systèmes utilisant aussi bien le soleil que d’autres sources
propres d’énergie telles que l’éolien, le thermique,… et examiner les différentes tailles
énergétiques des systèmes tels que le pompage solaire, la signalisation routière, la ferme…etc.

88
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

[1] Revue science et vie mai 2009.

[2] Anne Labouret. Michel Villoz « Energie solaire photovoltaïque » Dunod 3éme édition
2006.

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maximale d’un panneau solaire ». Mémoire de magister en électrotechnique
Université, Mentouri de Constantine 2009.
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pour plantes aromatiques et médicinales ». Thèse de doctorat, Université de Abou Bekr
Belkaid Tlemcen, 2010.
[10] Benis Halouma « Contribution à la modélisation du problème de Hot Spot dans les
modules solaire Photovoltaïque occultées ». Mémoire de magister en électrotechnique,
Université Mentouri de Constantine, 2008.
[11] Bekkouche Sidi Mohammed El Amine « Modélisation du Comportement Thermique de
Quelques Dispositifs Solaires ». Thèse de doctorat en Physique, Université de Abou
Bekr Belkaid Tlemcen, 2009.
[12]:http://www.cythelia.fr/images/file/Syst%C3%A8mes%20PV_Polytech_Alain%20
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[13] Trahi Fatiha. MEMOIRE DE MAGISTER « Prédiction de l’irradiation solaire globale


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6
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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recherche LAMPA », UMMTO ,2011.

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l’énergie pour les applications photovoltaïques » thèse Doctorat 2009 « Université de
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[16] http://fr.wikipedia.org/wiki/Cellule_photovolta%C3%AFque du 20 au 4 septembre


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pour le choix de sites et systemes energetiques adaptes aux besoins du benin », Ecole Doctorale
de l’Université Bordeaux 1 ED 209,2011.
[18] Yaël Thiaux, « Optimisation des profils de consommation pour minimiser les coûts
économique et énergétique sur cycle de vie des systèmes photovoltaïques autonomes et
hybrides. Evaluation du potentiel de la technologie Li-ion ». Thèse de doctorat, juillet 2010,
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[19] Enrico Fabrizio, « Modélisation des systèmes multi énergies dans les bâtiments ». Thèse de
doctorat, juillet 2008, Institut National des Sciences Appliquées de Lyon.
[20] http://www.actu-environnement.com
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[31] Fogelman & Regis Montloin « Installation Photovoltaïque dans l’habitat isole », Livre
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facteur de puissance élevé », mémoire de maitrise en génie électrique, janvier 2012, CANADA.
[39] D. Paraiso , « Etude et caractérisation des courants harmoniques produit par des concentrations
de charge harmonique monophasé », mémoire de maitrise en génie électrique, septembre 2007,
CANADA.

8
ANNEXES

Annexe 1

1. Caractéristique de module 2. Le panneau CONDOR CEM100M-36


ANNEXES

Annexe 2

Bat 1. Batterie Télécommunication de 12 v et 110h.

2. Fiche technique de batterie


ANNEXES

Annexe 3

1. régulateur Solaire STECA Power Tarom

2. Caractéristique technique de régulateur.


ANNEXES

Annexe 4

1. L’onduleur Steca Xtender XTH de 48 v et 500 w

2. fiche technique de l`onduleur

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