Prevention de L Endocardite Infectieuse
Prevention de L Endocardite Infectieuse
Prevention de L Endocardite Infectieuse
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Texte long*
sous l’égide de la Société de pathologie infectieuse de langue française (Spilf) avec la collaboration de la Société française
de cardiologie (SFC) et la participation de :
et avec le concours de l’Agence nationale d’accréditation et d’évaluation en santé (Anaes) et pour leur participation au groupe
de lecture :
Les questions posées au groupe de travail étaient les Faut-il reformuler les objectifs de l’antibioprophylaxie de
suivantes : l’endocardite infectieuse ?
Question 1 : La pratique de l’antibioprophylaxie de
l’endocardite infectieuse à l’occasion d’un geste à risque Question 2 : Y a-t-il des données nouvelles concernant
chez un patient ayant une cardiopathie à risque reste-t-elle les cardiopathies à risque ou les gestes et situations à
justifiée ? risque ?
Question 3 : L’évolution de l’épidémiologie de l’endo-
cardite infectieuse doit-elle conduire à modifier les recom-
* Ce texte, propriété de la Spilf est protégé par un copyright. Les droits
de reproduction et de diffusion sont accordés par la Spilf, sur demande, mandations françaises concernant les modalités de l’anti-
sous réserve que le texte soit reproduit dans son intégralité, sans ajout bioprophylaxie ?
ni suppression, et qu’il soit clairement fait mention de la Spilf et
des références de la publication princeps dans Médecine et maladies Question 4 : Comment assurer le dépistage, le suivi et
infectieuses. l’information des patients ayant une cardiopathie à risque ?
© 2002 Éditions scientifiques et médicales Elsevier SAS. Tous droits réservés. Copyright Spilf
PII: S 0 3 9 9 - 0 7 7 X ( 0 2 ) 0 0 4 1 9 - 5
Prophylaxie de l’endocardite infectieuse – Texte long / Médecine et maladies infectieuses 32 (2002) 542–552 543
Tableau 1
Cardiopathies à risque d’endocardite infectieuse
infectieuse. Ces situations dites « à faible risque d’endocar- d’antibioprophylaxie en dehors des cas particuliers où des
dite infectieuse » sont, entre autres : gestes responsables de bactériémies à staphylocoque, bac-
• les communications interauriculaires type ostium se- téries dont on connaît le tropisme pour les matériaux
cundum ou type sinus venosus ; étrangers, sont pratiqués.
• les antécédents de plus de 6 mois de réparation chirur-
gicale des communications interventriculaires et des Recommandation 2 : importance des mesures d’hygiène
communications interauriculaires sans shunt résiduel ;
• les antécédents de plus de 6 mois de fermeture percu-
Les mesures générales d’hygiène sont prioritaires. Ces
tanée des communications interauriculaires ou des fora-
mesures générales d’hygiène visent à réduire le risque de
men ovale sans shunt résiduel ;
survenue de bactériémies, quelles qu’elles soient, et en
• les antécédents de plus de 6 mois de fermeture chirur-
particulier pour les bactériémies impliquant des bactéries à
gicale ou percutanée de canal artériel sans shunt rési-
tropisme cardiaque ; elles comportent la prévention et la
duel ;
lutte contre tous les foyers infectieux de l’organisme :
• les antécédents de plus de 6 mois de plastie valvulaire
hygiène buccodentaire et cutanée rigoureuse et continue
mitrale chirurgicale en l’absence de fuite résiduelle (y
pour éviter toute rupture des barrières cutanéomuqueuses, la
compris avec anneau prothétique) ;
désinfection des plaies, l’antibiothérapie curative de tout
• les antécédents de pontages coronaires ;
foyer infectieux, le suivi rigoureux des mesures d’asepsie
• les angioplasties coronaires avec ou sans mise en place
lors de la réalisation de manœuvres à risque infectieux,
d’endoprothèse ;
éradication ou diminution de la densité bactérienne en cas
• les cardiomyopathies dilatées sans insuffisance mitrale
de portage chronique cutané (dialysé rénal...), urinaire, etc.
significative ;
dans la mesure du possible. Il recommande une surveillance
• le rétrécissement mitral pur ;
systématique de l’état buccodentaire qui doit être au mini-
• une régurgitation valvulaire minime uniquement détec-
mum réalisée deux fois par an chez les patients porteurs de
tée en échographie doppler ;
cardiopathie.
• le prolapsus valvulaire mitral sans régurgitation et sans
épaississement valvulaire anormal ; Tout geste entraînant une effraction des muqueuses et/ou
• les souffles valvulaires fonctionnels ; de la peau doit être évité autant que possible. Ainsi, la
• les antécédents de maladie de Kawasaki sans dysfonc- pratique du piercing qui a été associée à la survenue
tion valvulaire ; d’infections est formellement déconseillée chez les patients
• les antécédents de rhumatisme articulaire aigu sans porteurs de cardiopathies à risque. L’acupuncture ne doit
dysfonction valvulaire ; être réalisée qu’en connaissant le risque possible de surve-
• les antécédents de transplantation cardiaque (en l’ab- nue d’endocardite infectieuse et en effectuant une sur-
sence d’anomalie valvulaire). veillance clinique appropriée après le geste.
Les endocardites sur sonde de pacemaker, quelles soient L’utilisation de cathéters de perfusion doit être limitée
de survenue précoce ou tardive, sont dans la très grande aux situations où elle est indispensable et en particulier chez
majorité des cas (plus de 90 %) une complication de la mise les sujets à risque. En cas de nécessité, elle doit se faire
en place des pacemaker ou des éventuelles manipulations conformément à des procédures qui recommandent un
ultérieures (mobilisation, changement, etc. ). L’incidence de remplacement systématique du cathéter périphérique tous
ces complications peut être réduite par l’utilisation d’une les trois à quatre jours, l’utilisation préférentielle des
antibioprophylaxie au moment de la mise en place des cathéters périphériques au détriment des cathéters centraux
sondes qui est recommandée. En dehors de ces situations de et une surveillance rigoureuse de la survenue de signes
mise en place des sondes, il n’y a pas lieu de prescrire d’inflammation au point de perfusion.
Prophylaxie de l’endocardite infectieuse – Texte long / Médecine et maladies infectieuses 32 (2002) 542–552 545
Tableau 2
Schéma des indications de l’antibioprophylaxie de l’endocardite infectieuse chez les patients ayant un geste buccodentaire*, en fonction du groupe de
cardiopathie à risque
Antibioprophylaxie
Groupe A Groupe B
Cardiopathie à haut risque d’endocardite infectieuse Cardiopathie à risque moins élevé d’endocardite infectieuse
Geste buccodentaire à risque Recommandée Optionnelle
Geste buccodentaire non à risque Non recommandée Non recommandée
.
* Les indications en fonction des différents types de gestes sont détaillées en Annexe 2.
Recommandation 3 : gestes concernant la cavité bucco- patient et en sa possession. Ce dernier doit en effet
dentaire savoir qu’il doit consulter un médecin le plus rapide-
ment possible et avant toute prise médicamenteuse en
Pour le cas particulier des gestes de la cavité buccale, le cas de fièvre ou de symptômes, en particulier quand ils
groupe de travail recommande chez les patients des groupes surviennent dans le mois suivant le geste dentaire, et
A et B, l’utilisation d’antiseptiques locaux à base de l’informer de la réalisation du geste dentaire (idéale-
chlorhexidine sous forme d’un bain de bouche de 30 secon- ment en présentant son carnet de suivi) afin que les
des qui précède le geste dentaire et la pratique des soins hémocultures puissent être réalisées, le cas échéant,
bucco-dentaires en un minimum de séances. Si les soins avant toute antibiothérapie (Fig. 1). Il s’agit là d’une
nécessitent plusieurs séances, ils devront être espacés si démarche d’éducation du patient au même titre que les
possible d’au moins 10 j si le praticien à recours à une conseils d’hygiène buccodentaire qui lui sont prodi-
antibioprophylaxie. gués ;
Tableau 3
Facteurs orientant le choix dans les situations où l’antibioprophylaxie de l’endocardite infectieuse est optionnelle
groupe A ; un bilan d’imagerie dentaire complet doit être activité sur les microorganismes responsables d’endocardite
réalisé ; seules sont conservées les dents pulpées ou présen- infectieuse (en particulier les streptocoques, les entéroco-
tant un traitement endodontique parfait, sans élargissement ques et les staphylocoques) et d’autre part, un profil
desmodontal, remontant à plus d’un an et au parodonte sain. pharmacocinétique adapté à cette prévention.
Les dents dépulpées dont le traitement endodontique est
Les risques associés à la sclérothérapie et à la dilatation
incomplet, les dents présentant des lésions parodontales, les
œsophagienne semblent élevés si bien que le groupe de
racines et apex persistants sont extraits au moins 15 j avant
travail a recommandé l’antibioprohylaxie systématique pour
l’intervention cardiaque.
les cardiopathies des groupes A et B. Pour toute une série
En cas de chirurgie urgente, les soins buccodentaires sont d’autres gestes (Annexe 3) associés à un risque élevé
réalisés dès que possible. d’endocardite infectieuse, il est proposé le même schéma
d’indication que pour les gestes buccodentaires : antibiopro-
Recommandation 4 : gestes à risque autres que phylaxie recommandée pour le groupe A, optionnel pour le
buccodentaires groupe B. Certains gestes qui semblent à risque moindre ne
font l’objet que d’une proposition d’antibioprophylaxie
Le groupe de travail émet les recommandations suivantes optionnelle pour le groupe A (Annexe 3).
concernant les gestes à risque autres que buccodentaires Pour les autres situations cardiaques, l’antibioprophy-
(Tableau 4). Elles reposent sur un accord professionnel en laxie n’est pas recommandée
l’absence de données scientifiques et ne se substituent pas
au jugement du clinicien qui réalise le geste. Ces recom-
mandations ne remettent pas en question celles concernant Recommandation 5
l’antibioprophylaxie préopératoire des gestes chirurgicaux.
Dans les cas où à la fois une antibioprophylaxie de Conscient des bouleversements qu’entraînera la révision
l’endocardite et une antibioprophylaxie préopératoire sont des recommandations et voulant au mieux en quantifier les
indiquées, il suggère que l’antibiotique retenu pour l’anti- conséquences, le groupe de travail fait les propositions
bioprophylaxie préopératoire ait aussi, d’une part, une suivantes :
Tableau 4
Schéma des indications de l’antibioprophylaxie de l’endocardite infectieuse chez les patients ayant des gestes autres que buccodentaires, en fonction du
groupe de cardiopathie à risque
Antibioprophylaxie
Groupe A Groupe B
Cardiopathies à haut risque d’endocardite infectieuse Cardiopathies à risque moins élevé d’endocardite infectieuse
Gestes à risque très élevé Recommandée Recommandée
Gestes à risque élevé Recommandée Optionnelle
Gestes à risque moindre Optionnelle Non recommandée
Gestes à risque négligeable Non recommandée Non recommandée
.
* Les indications en fonction des différents types de gestes sont détaillées en Annexe 3.
Prophylaxie de l’endocardite infectieuse – Texte long / Médecine et maladies infectieuses 32 (2002) 542–552 547
1. Afin que l’individualisation des patients du groupe A et De même, toutes situations ou gestes nécessitant en
du groupe B soit claire, le groupe de travail propose que tout eux-mêmes une antibiothérapie curative doivent être prise
compte rendu (notamment d’échocardiographie), ou cour- en compte. Les modalités de l’antibioprophylaxie ne s’ap-
rier fassent figurer le groupe auquel appartient le patient pliquent pas aux cas où une antibiothérapie curative est
porteur d’une cardiopathie. indiquée.
2. Mesures individuelles : carnet de suivi. Le groupe de travail considère que l’évolution de l’épi-
Le groupe de travail suggère qu’un suivi systématique et démiologie de l’endocardite infectieuse en France est un
méthodique des patients porteurs de cardiopathies et subis- argument pour ne pas modifier les modalités d’administra-
sant des gestes à risque soit réalisé à l’aide d’un carnet de tion de l’antibioprophylaxie et n’est pas favorable à l’utili-
suivi individuel. Cette surveillance devrait concerner l’en- sation des nouveaux macrolides en l’état actuel des connais-
semble des patients du groupe A et B. Ce suivi systématique sances. La dose de 3 g d’amoxicilline, recommandée par la
permettrait de diagnostiquer et par conséquent de traiter conférence de 1992, a été reconduite ; toutefois, elle peut
précocement une éventuelle endocardite infectieuse quelle être modulée en 2 g dans certaines circonstances, par
qu’en soit l’origine (conséquence de bactériémies quoti- exemple poids inférieur à 60 kg ou intolérance préalable à la
diennes ou des gestes pratiqués) (Fig. 1). dose de 3 g.
Ce carnet de suivi devrait mentionner le groupe A ou B Il est recommandé :
du patient, l’existence d’une allergie aux b lactamines, les 1. d’espacer les soins dentaires d’au minimum 10 j s’ils
gestes à risque éventuellement effectués et la date de leur font l’objet d’une antibioprophylaxie,
réalisation, le recours éventuel à une antibioprophylaxie et 2. de préférer la pristinamycine ou la clindamycine lors
son type, les événements infectieux. de la réalisation d’une seconde antibioprophylaxie rappro-
3. Évaluation épidémiologique chée (en cas d’utilisation d’amoxicilline lors de la pre-
Il suggère, pour évaluer la validité de ses recommanda- mière). Chez les patients allergiques à l’une des familles
tions et leurs répercussions sur l’épidémiologie de l’endo- d’antibiotiques (b-lactamines ou macrolides), ces recom-
cardite infectieuse : mandations ne sont pas applicables.
• la mise en place de registres : Par analogie, les patients ayant reçu une antibiothérapie
– un registre des patients à risque des groupes A et B curative d’un épisode infectieux par b-lactamines dans les
colligeant les gestes à risque et la politique d’anti- jours précédant le geste dentaire ou des voies aériennes
bioprophylaxie adoptée. Le carnet de suivi devrait supérieures devront recevoir de préférence la pristinamy-
être conçu pour que les informations qu’il contient cine ou la clindamycine lors de l’antibioprophylaxie ou
soient exploitables dans le cadre d’un tel registre, subir le geste nécessitant une antibioprophylaxie plus de
– un second registre comportant tous les cas d’endo- 10 j après l’arrêt de l’antibiothérapie curative.
cardites infectieuses afin d’identifier l’existence Dans les situations où l’antibioprophylaxie concerne un
d’un geste à risque et la stratégie de prévention geste où la bactérie impliquée est un staphylocoque, l’anti-
adoptée, biotique utilisé devra être la pristinamycine en l’absence de
• la réalisation d’une nouvelle enquête épidémiologique contre-indication.
de l’endocardite infectieuse à l’occasion d’un prochain
recensement de la population française ; Propositions
• la réalisation d’enquêtes évaluant l’application de ces
nouvelles recommandations. Afin d’assurer le dépistage, le suivi et l’information des
Recommandation 6 : modalités de l’antibioprophylaxie patients ayant une cardiopathie à risque, il fait les proposi-
tions suivantes (Tableau 8) :
D’une manière générale, l’antibioprophylaxie quand elle • Avant la réalisation d’un geste à risque, l’interrogatoire
se justifie est débutée dans l’heure précédant le geste selon du patient doit rechercher l’existence d’une cardiopa-
les modalités définies ci-après. thie à risque. En cas de doute chez un patient sans suivi
Cependant, dans la situation d’un geste n’ayant pas cardiologique (notion d’un souffle cardiaque par exem-
justifié une antibioprophylaxie, si des difficultés faisant ple), une échocardiographie est recommandée avant la
craindre la survenue d’un risque infectieux particulier sur- réalisation du geste afin de déterminer l’existence
viennent au cours ou au décours immédiat de la réalisation éventuelle d’une cardiopathie à risque ;
du geste (saignement abondant, procédures longues et • Le compte rendu d’échocardiographie-doppler doit dé-
difficiles, etc.), il peut être indiqué de débuter une antibio- crire de façon précise les anomalies morphologiques
prophylaxie dès que possible dans l’heure qui suit le geste. observées et préciser le caractère pathologique ou non
Cette décision est laissée au jugement du praticien qui des anomalies fonctionnelles observées. En présence
réalise le geste. d’anomalies valvulaires, il doit préciser leur importance
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Tableau 5
Antibioprophylaxie de l’endocardite infectieuse lors de soins dentaires et d’actes portant sur les voies aériennes supérieures – soins ambulatoires
Tableau 6
Antibioprophylaxie de l’endocardite infectieuse lors de soins dentaires et d’actes portant sur les voies aériennes supérieures – anesthésie générale
Tableau 7
Antibioprophylaxie de l’endocardite infectieuse lors d’interventions urologiques et digestives
Tableau 8
Propositions pour l’évaluation et la diffusion des recommandations
ANNEXE 2
Prophylaxie de l’endocardite infectieuse – Texte long / Médecine et maladies infectieuses 32 (2002) 542–552 551
ANNEXE 3
552 Prophylaxie de l’endocardite infectieuse – Texte long / Médecine et maladies infectieuses 32 (2002) 542–552
Médecine et maladies infectieuses 32 (2002)
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Président de la SPILF : J.L. Vildé (Paris) E. Brochet, CH Bichat Claude-Bernard, Service de Cardio-
logie, 46, rue Henri-Huchard, 75877 Paris cedex 18, France
Bureau des consensus et des recommandations de la
[email protected] (E. Brochet)
SPILF
Président : C. Chidiac (Lyon) Membres du groupe de travail
A. Andremont, Microbiologie, Paris, France
Membres du bureau : B. Byl (Bruxelles), P. Choutet (Tours), G. Carlier, Médecine générale, Reims, France
C. Leport (Paris), J. Luciani, (Coligny), C. Perronne (Paris), D. Christmann, Maladies Infectieuses et Tropicales, Stras-
P. Pothier (Dijon), B. Quinet (Paris), C.J. Soussy (Paris), J.P. bourg, France
Stahl (Grenoble), P. Weinbreck (Limoges). A. Courillon-Mallet, Gastro-entérologue, Villeneuve-St-
Georges, France
Comité d’organisation F. Delahaye, Cardiologie, Lyon, France
P. Ducimetière, Épidémiologie, Villejuif, France
Président : C. Leport P. Mathieu, Chirurgie cardiaque, Nancy, France
CH Bichat Claude Bernard, Service de Maladies Infectieu- D. Pichelin, Odontologie, Paris, France
ses et Tropicales, 46, rue Henri-Huchard, 75877 Paris cedex V. Ravery, Urologie, Paris, France
18, France. C. Schabel, Médecine générale, Chinon, France
[email protected] (C. Leport) M. Sixou, Odontologie, Toulouse, France