Prevention de L Endocardite Infectieuse

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Médecine et maladies infectieuses 32 (2002) 542–552

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Texte long*

Prophylaxie de l’endocardite infectieuse


Révision de la conférence de consensus de mars 1992
Recommandations 2002

sous l’égide de la Société de pathologie infectieuse de langue française (Spilf) avec la collaboration de la Société française
de cardiologie (SFC) et la participation de :

• l’Association dentaire française,


• l’Association pour l’étude et la prévention de l’endocardite infectieuse,
• l’Association des épidémiologistes de langue française,
• l’Association pédagogique nationale pour l’enseignement de la thérapeutique,
• la Fédération française de cardiologie,
• la Société de chirurgie thoracique et cardiovasculaire,
• la Société française de microbiologie,
• la Société française de parodontologie et d’implantologie orale,
• la Société de stomatologie, de chirurgie maxillo-faciale et chirurgie plastique de la face,
• l’Association française d’urologie,
• la Société francophone de médecine buccale et de chirurgie buccale,
• la Société nationale française de gastro-entérologie,
• la Société nationale française de médecine interne,
• l’Unaformec ;

et avec le concours de l’Agence nationale d’accréditation et d’évaluation en santé (Anaes) et pour leur participation au groupe
de lecture :

• le Collège national des généralistes enseignants,


• la Société de formation thérapeutique du généraliste,
• la Société française de médecine générale.

Les questions posées au groupe de travail étaient les Faut-il reformuler les objectifs de l’antibioprophylaxie de
suivantes : l’endocardite infectieuse ?
Question 1 : La pratique de l’antibioprophylaxie de
l’endocardite infectieuse à l’occasion d’un geste à risque Question 2 : Y a-t-il des données nouvelles concernant
chez un patient ayant une cardiopathie à risque reste-t-elle les cardiopathies à risque ou les gestes et situations à
justifiée ? risque ?
Question 3 : L’évolution de l’épidémiologie de l’endo-
cardite infectieuse doit-elle conduire à modifier les recom-
* Ce texte, propriété de la Spilf est protégé par un copyright. Les droits
de reproduction et de diffusion sont accordés par la Spilf, sur demande, mandations françaises concernant les modalités de l’anti-
sous réserve que le texte soit reproduit dans son intégralité, sans ajout bioprophylaxie ?
ni suppression, et qu’il soit clairement fait mention de la Spilf et
des références de la publication princeps dans Médecine et maladies Question 4 : Comment assurer le dépistage, le suivi et
infectieuses. l’information des patients ayant une cardiopathie à risque ?
© 2002 Éditions scientifiques et médicales Elsevier SAS. Tous droits réservés. Copyright Spilf
PII: S 0 3 9 9 - 0 7 7 X ( 0 2 ) 0 0 4 1 9 - 5
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INTRODUCTION • et/ou pour lesquelles le bénéfice individuel escompté


est bien supérieur aux risques individuels ou collectifs
L’endocardite infectieuse est une maladie rare mais grave liés à la sélection de microorganismes résistants.
dont l’incidence semble stable au cours des dernières Au vu :
décennies. Les streptocoques en sont les agents infectieux • des arguments importants en faveur de la responsabilité
les plus souvent responsables. L’incidence de l’endocardite des bactériémies quotidiennes dans la genèse des endo-
infectieuse est estimée à partir d’enquêtes transversales cardites infectieuses ;
épidémiologiques ; elle se situerait en France aux environs • de l’absence de preuve formelle de l’efficacité de
de 25 à 30 cas par million d’habitants et par an : environ l’antibioprophylaxie ;
1500 cas surviendraient chaque année. • de la disproportion importante entre la quantité d’anti-
Cette stabilité temporelle et géographique cache cepen- biotiques à utiliser et le nombre de cas possiblement
dant des disparités importantes (microorganismes responsa- prévenus ;
bles, cardiopathies sous-jacentes, évolution des modes de • de l’augmentation préoccupante de l’incidence des
prise en charge, etc.). En France, une proportion croissante microorganismes résistants ;
de personnes de plus de 65 ans et de patients non préala- • et dans le contexte de la politique globale de réduction
blement connus comme présentant une cardiopathie à risque de la consommation et du bon usage des antibiotiques
d’endocardite infectieuse est notée ; les streptocoques oraux en France, pour en préserver l’efficacité.
seraient moins souvent qu’auparavant responsables d’endo- Le groupe de travail suggère :
cardites infectieuses. La prise en charge thérapeutique à la • de maintenir le principe de l’antibioprophylaxie lors de
phase aiguë fait de plus en plus appel à la chirurgie de la réalisation de gestes à risque chez des patients à
remplacement ou de réparation valvulaire (environ un cas risque mais,
sur deux dans l’enquête française de 1999). Malgré les • d’en réduire les indications.
progrès dans la prise en charge médicochirurgicale, la Le groupe de travail considère que les objectifs de la
mortalité à la phase initiale de l’endocardite infectieuse politique d’antibioprophylaxie doivent intégrer deux impé-
reste stable et se situe entre 15 et 25 %. La prise en charge ratifs :
est onéreuse en raison de la longueur des hospitalisations et • limiter l’indication de l’antibioprophylaxie aux situa-
du recours fréquent à la chirurgie cardiovasculaire. tions où le rapport bénéfice individuel/bénéfice collectif
Depuis mars 1992, la date à laquelle s’est tenue la semble le plus élevé ;
conférence française de consensus de la prophylaxie de • limiter la pression de sélection de survenue de résistan-
l’endocardite infectieuse, plusieurs informations nouvelles ces microbiennes quoique cet effet soit sans doute plus
et importantes concernant la prise en charge au sens large de modeste pour l’antibioprophylaxie que pour l’antibio-
l’endocardite infectieuse ont été publiées. thérapie curative. Cette attitude ne lui apparaît cepen-
dant recevable que si elle s’inscrit dans une politique
Ces dernières font apparaître d’une part : globale de réduction de la consommation des antibio-
• que les bactériémies à risque d’induire une endocardite tiques en France.
infectieuse sont probablement plus le fait d’un passage En conséquence, le groupe de travail est amené à faire les
quotidien des bactéries de la cavité buccale dans le sang recommandations ci-dessous. Il ne s’agit que de recomman-
à l’occasion d’attitudes de la vie quotidienne que de dations générales qui ne se substituent pas à l’appréciation
gestes buccodentaires médicaux occasionnels ; par le praticien du risque individuel. Elles sont établies à
• qu’il n’existe pas de preuve scientifique de l’efficacité partir de données issues pour la plupart d’études réalisées
ou de l’inefficacité de l’antibioprophylaxie ; chez l’adulte.
• que, à supposer qu’elle soit totalement efficace, l’utili-
sation large de l’antibioprophylaxie n’éviterait qu’un Recommandation 1 : définition des groupes à risque
nombre très faible d’endocardites. Actuellement, en
France, elle ne serait appliquée chez les patients à Le groupe de travail différencie clairement en fonction
risque que pour un geste bucco-dentaire à risque sur des données nouvelles de la littérature la situation des
deux. patients porteurs d’une cardiopathie à haut risque (groupe
D’autre part, que la reconnaissance, en particulier en A) (incidence élevée d’endocardite infectieuse et mortalité
France, d’une augmentation préoccupante du nombre de et morbidité élevées) de celle des patients porteurs d’une
microorganismes de moindre sensibilité aux antibiotiques cardiopathie à risque moins élevé (groupe B) (Tableau 1).
doit conduire à restreindre leur utilisation curative et pro- En dehors des groupes A et B, il existe des situations
phylactique aux situations : cardiaques où il n’y a pas, par rapport à la population
• où ils ont fait la preuve de leur efficacité ; générale, d’augmentation de l’incidence de l’endocardite
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Tableau 1
Cardiopathies à risque d’endocardite infectieuse

Groupe A : Cardiopathies à haut risque Groupe B : Cardiopathies à risque moins élevé


• Prothèses valvulaires (mécaniques, homogreffes ou bioprothèses) • Valvulopathies : IA, IM, RA*,
• Cardiopathies congénitales cyanogènes non opérées et dérivations • PVM* avec IM et/ou épaississement valvulaire
chirurgicales (pulmonaire-systémique) • Bicuspidie aortique
• Antécédents d’endocardite infectieuse • Cardiopathies congénitales non cyanogènes sauf CIA*
• Cardiomyopathie hypertrophique obstructive (avec souffle à l’auscultation)
.
* IA : insuffisance aortique ; IM : insuffisance mitrale ; RA : rétrécissement aortique ; PVM : prolapsus de la valve mitrale ; CIA : communication
interauriculaire (cardiopathie non à risque).

infectieuse. Ces situations dites « à faible risque d’endocar- d’antibioprophylaxie en dehors des cas particuliers où des
dite infectieuse » sont, entre autres : gestes responsables de bactériémies à staphylocoque, bac-
• les communications interauriculaires type ostium se- téries dont on connaît le tropisme pour les matériaux
cundum ou type sinus venosus ; étrangers, sont pratiqués.
• les antécédents de plus de 6 mois de réparation chirur-
gicale des communications interventriculaires et des Recommandation 2 : importance des mesures d’hygiène
communications interauriculaires sans shunt résiduel ;
• les antécédents de plus de 6 mois de fermeture percu-
Les mesures générales d’hygiène sont prioritaires. Ces
tanée des communications interauriculaires ou des fora-
mesures générales d’hygiène visent à réduire le risque de
men ovale sans shunt résiduel ;
survenue de bactériémies, quelles qu’elles soient, et en
• les antécédents de plus de 6 mois de fermeture chirur-
particulier pour les bactériémies impliquant des bactéries à
gicale ou percutanée de canal artériel sans shunt rési-
tropisme cardiaque ; elles comportent la prévention et la
duel ;
lutte contre tous les foyers infectieux de l’organisme :
• les antécédents de plus de 6 mois de plastie valvulaire
hygiène buccodentaire et cutanée rigoureuse et continue
mitrale chirurgicale en l’absence de fuite résiduelle (y
pour éviter toute rupture des barrières cutanéomuqueuses, la
compris avec anneau prothétique) ;
désinfection des plaies, l’antibiothérapie curative de tout
• les antécédents de pontages coronaires ;
foyer infectieux, le suivi rigoureux des mesures d’asepsie
• les angioplasties coronaires avec ou sans mise en place
lors de la réalisation de manœuvres à risque infectieux,
d’endoprothèse ;
éradication ou diminution de la densité bactérienne en cas
• les cardiomyopathies dilatées sans insuffisance mitrale
de portage chronique cutané (dialysé rénal...), urinaire, etc.
significative ;
dans la mesure du possible. Il recommande une surveillance
• le rétrécissement mitral pur ;
systématique de l’état buccodentaire qui doit être au mini-
• une régurgitation valvulaire minime uniquement détec-
mum réalisée deux fois par an chez les patients porteurs de
tée en échographie doppler ;
cardiopathie.
• le prolapsus valvulaire mitral sans régurgitation et sans
épaississement valvulaire anormal ; Tout geste entraînant une effraction des muqueuses et/ou
• les souffles valvulaires fonctionnels ; de la peau doit être évité autant que possible. Ainsi, la
• les antécédents de maladie de Kawasaki sans dysfonc- pratique du piercing qui a été associée à la survenue
tion valvulaire ; d’infections est formellement déconseillée chez les patients
• les antécédents de rhumatisme articulaire aigu sans porteurs de cardiopathies à risque. L’acupuncture ne doit
dysfonction valvulaire ; être réalisée qu’en connaissant le risque possible de surve-
• les antécédents de transplantation cardiaque (en l’ab- nue d’endocardite infectieuse et en effectuant une sur-
sence d’anomalie valvulaire). veillance clinique appropriée après le geste.
Les endocardites sur sonde de pacemaker, quelles soient L’utilisation de cathéters de perfusion doit être limitée
de survenue précoce ou tardive, sont dans la très grande aux situations où elle est indispensable et en particulier chez
majorité des cas (plus de 90 %) une complication de la mise les sujets à risque. En cas de nécessité, elle doit se faire
en place des pacemaker ou des éventuelles manipulations conformément à des procédures qui recommandent un
ultérieures (mobilisation, changement, etc. ). L’incidence de remplacement systématique du cathéter périphérique tous
ces complications peut être réduite par l’utilisation d’une les trois à quatre jours, l’utilisation préférentielle des
antibioprophylaxie au moment de la mise en place des cathéters périphériques au détriment des cathéters centraux
sondes qui est recommandée. En dehors de ces situations de et une surveillance rigoureuse de la survenue de signes
mise en place des sondes, il n’y a pas lieu de prescrire d’inflammation au point de perfusion.
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Tableau 2
Schéma des indications de l’antibioprophylaxie de l’endocardite infectieuse chez les patients ayant un geste buccodentaire*, en fonction du groupe de
cardiopathie à risque

Antibioprophylaxie
Groupe A Groupe B
Cardiopathie à haut risque d’endocardite infectieuse Cardiopathie à risque moins élevé d’endocardite infectieuse
Geste buccodentaire à risque Recommandée Optionnelle
Geste buccodentaire non à risque Non recommandée Non recommandée
.
* Les indications en fonction des différents types de gestes sont détaillées en Annexe 2.

Recommandation 3 : gestes concernant la cavité bucco- patient et en sa possession. Ce dernier doit en effet
dentaire savoir qu’il doit consulter un médecin le plus rapide-
ment possible et avant toute prise médicamenteuse en
Pour le cas particulier des gestes de la cavité buccale, le cas de fièvre ou de symptômes, en particulier quand ils
groupe de travail recommande chez les patients des groupes surviennent dans le mois suivant le geste dentaire, et
A et B, l’utilisation d’antiseptiques locaux à base de l’informer de la réalisation du geste dentaire (idéale-
chlorhexidine sous forme d’un bain de bouche de 30 secon- ment en présentant son carnet de suivi) afin que les
des qui précède le geste dentaire et la pratique des soins hémocultures puissent être réalisées, le cas échéant,
bucco-dentaires en un minimum de séances. Si les soins avant toute antibiothérapie (Fig. 1). Il s’agit là d’une
nécessitent plusieurs séances, ils devront être espacés si démarche d’éducation du patient au même titre que les
possible d’au moins 10 j si le praticien à recours à une conseils d’hygiène buccodentaire qui lui sont prodi-
antibioprophylaxie. gués ;

Indications de l’antibioprophylaxie par voie systémique


(Tableau 2, Annexes 1 et 2)
• Chez les patients du groupe A, il recommande l’utili-
sation de l’antibioprophylaxie selon les modalités défi-
nies ci-après pour les actes buccodentaires invasifs non
contre-indiqués. Les pulpopathies, les parodontopathies
et les traumatismes nécessitent l’extraction. Les prothè-
ses sur dents à dépulper, la pose des implants et la
chirurgie parodontale sont formellement déconseillées
chez les patients du groupe A. Les soins endodontiques
chez les patients du groupe A doivent être exception-
nels. Ils ne peuvent être réalisés qu’après vérification de
la vitalité de la dent par les tests adéquats, sous digue, Fig. 1. Schéma de prise en charge d’un patient fébrile avec cardiopathie à
en une seule séance, en étant sûr que la totalité de la risque d’EI < 3 mois après geste à risque, a fortiori sans AB-prophylaxie*.
lumière canalaire soit accessible. Ce traitement doit
* Cette recommandation concerne tout patient ayant une fièvre ou tout
donc être réservé aux dents monoradiculées et à la autre symptôme aigu et une cardiopathie à risque ; elle est spécifiquement
rigueur à la première prémolaire si les deux canaux sont rappelée ici, pour attirer l’attention du patient et du médecin, au cas où il
accessibles. La séparation des racines est un acte à n’y aurait pas eu d’antibioprophylaxie avant un geste à risque.
éviter autant que possible et n’est autorisée qu’en
l’absence de toute atteinte parodontale ; • chez les patients du groupe B, les traitements radicu-
• chez les patients du groupe B, cette antibioprophylaxie laires peuvent être entrepris à trois conditions : s’ils
est optionnelle. Le choix de sa réalisation est laissé au sont réalisés sous champ opératoire étanche (digue), si
jugement des cliniciens en charge du patient qui réali- la totalité de l’endodonte est aisément accessible et s’ils
sent l’acte en tenant compte en particulier de la nature sont réalisés en une seule séance. Si ces trois conditions
de l’acte réalisé et de l’état général du patient. Des ne sont pas remplies, l’extraction est recommandée. La
facteurs de risque associés orientant ce choix sont listés pose d’implants et la chirurgie parodontale sont décon-
dans le Tableau 3 ; seillées ;
• quels que soient le groupe du patient et le choix retenu, • pour les autres situations cardiaques, l’antibioprophy-
ils doivent s’accompagner d’une information préalable laxie n’est pas recommandée.
du patient et de son adhésion à la stratégie proposée. Il En dehors de l’urgence, avant chirurgie valvulaire, l’anti-
doit figurer sur un carnet de suivi propre à chaque bioprophylaxie est indiquée comme pour les patients du
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Tableau 3
Facteurs orientant le choix dans les situations où l’antibioprophylaxie de l’endocardite infectieuse est optionnelle

Arguments en faveur de la prescription


Terrain
Âge : > 65 ans
Insuffisance cardiaque, rénale, respiratoire, hépatique
Diabète
Immunodépression acquise, constitutionnelle ou thérapeutique (corticoïdes, immunosuppresseurs...)
État buccodentaire
Hygiène buccodentaire défectueuse notamment
Gestes
Saignement important (intensité, durée)
Geste techniquement difficile (durée prolongée de l’acte...)
Souhait du patient après information
Arguments en faveur de l’abstention
Allergie à de multiples antibiotiques
Souhait du patient après information
.

groupe A ; un bilan d’imagerie dentaire complet doit être activité sur les microorganismes responsables d’endocardite
réalisé ; seules sont conservées les dents pulpées ou présen- infectieuse (en particulier les streptocoques, les entéroco-
tant un traitement endodontique parfait, sans élargissement ques et les staphylocoques) et d’autre part, un profil
desmodontal, remontant à plus d’un an et au parodonte sain. pharmacocinétique adapté à cette prévention.
Les dents dépulpées dont le traitement endodontique est
Les risques associés à la sclérothérapie et à la dilatation
incomplet, les dents présentant des lésions parodontales, les
œsophagienne semblent élevés si bien que le groupe de
racines et apex persistants sont extraits au moins 15 j avant
travail a recommandé l’antibioprohylaxie systématique pour
l’intervention cardiaque.
les cardiopathies des groupes A et B. Pour toute une série
En cas de chirurgie urgente, les soins buccodentaires sont d’autres gestes (Annexe 3) associés à un risque élevé
réalisés dès que possible. d’endocardite infectieuse, il est proposé le même schéma
d’indication que pour les gestes buccodentaires : antibiopro-
Recommandation 4 : gestes à risque autres que phylaxie recommandée pour le groupe A, optionnel pour le
buccodentaires groupe B. Certains gestes qui semblent à risque moindre ne
font l’objet que d’une proposition d’antibioprophylaxie
Le groupe de travail émet les recommandations suivantes optionnelle pour le groupe A (Annexe 3).
concernant les gestes à risque autres que buccodentaires Pour les autres situations cardiaques, l’antibioprophy-
(Tableau 4). Elles reposent sur un accord professionnel en laxie n’est pas recommandée
l’absence de données scientifiques et ne se substituent pas
au jugement du clinicien qui réalise le geste. Ces recom-
mandations ne remettent pas en question celles concernant Recommandation 5
l’antibioprophylaxie préopératoire des gestes chirurgicaux.
Dans les cas où à la fois une antibioprophylaxie de Conscient des bouleversements qu’entraînera la révision
l’endocardite et une antibioprophylaxie préopératoire sont des recommandations et voulant au mieux en quantifier les
indiquées, il suggère que l’antibiotique retenu pour l’anti- conséquences, le groupe de travail fait les propositions
bioprophylaxie préopératoire ait aussi, d’une part, une suivantes :
Tableau 4
Schéma des indications de l’antibioprophylaxie de l’endocardite infectieuse chez les patients ayant des gestes autres que buccodentaires, en fonction du
groupe de cardiopathie à risque

Antibioprophylaxie
Groupe A Groupe B
Cardiopathies à haut risque d’endocardite infectieuse Cardiopathies à risque moins élevé d’endocardite infectieuse
Gestes à risque très élevé Recommandée Recommandée
Gestes à risque élevé Recommandée Optionnelle
Gestes à risque moindre Optionnelle Non recommandée
Gestes à risque négligeable Non recommandée Non recommandée
.
* Les indications en fonction des différents types de gestes sont détaillées en Annexe 3.
Prophylaxie de l’endocardite infectieuse – Texte long / Médecine et maladies infectieuses 32 (2002) 542–552 547

1. Afin que l’individualisation des patients du groupe A et De même, toutes situations ou gestes nécessitant en
du groupe B soit claire, le groupe de travail propose que tout eux-mêmes une antibiothérapie curative doivent être prise
compte rendu (notamment d’échocardiographie), ou cour- en compte. Les modalités de l’antibioprophylaxie ne s’ap-
rier fassent figurer le groupe auquel appartient le patient pliquent pas aux cas où une antibiothérapie curative est
porteur d’une cardiopathie. indiquée.
2. Mesures individuelles : carnet de suivi. Le groupe de travail considère que l’évolution de l’épi-
Le groupe de travail suggère qu’un suivi systématique et démiologie de l’endocardite infectieuse en France est un
méthodique des patients porteurs de cardiopathies et subis- argument pour ne pas modifier les modalités d’administra-
sant des gestes à risque soit réalisé à l’aide d’un carnet de tion de l’antibioprophylaxie et n’est pas favorable à l’utili-
suivi individuel. Cette surveillance devrait concerner l’en- sation des nouveaux macrolides en l’état actuel des connais-
semble des patients du groupe A et B. Ce suivi systématique sances. La dose de 3 g d’amoxicilline, recommandée par la
permettrait de diagnostiquer et par conséquent de traiter conférence de 1992, a été reconduite ; toutefois, elle peut
précocement une éventuelle endocardite infectieuse quelle être modulée en 2 g dans certaines circonstances, par
qu’en soit l’origine (conséquence de bactériémies quoti- exemple poids inférieur à 60 kg ou intolérance préalable à la
diennes ou des gestes pratiqués) (Fig. 1). dose de 3 g.
Ce carnet de suivi devrait mentionner le groupe A ou B Il est recommandé :
du patient, l’existence d’une allergie aux b lactamines, les 1. d’espacer les soins dentaires d’au minimum 10 j s’ils
gestes à risque éventuellement effectués et la date de leur font l’objet d’une antibioprophylaxie,
réalisation, le recours éventuel à une antibioprophylaxie et 2. de préférer la pristinamycine ou la clindamycine lors
son type, les événements infectieux. de la réalisation d’une seconde antibioprophylaxie rappro-
3. Évaluation épidémiologique chée (en cas d’utilisation d’amoxicilline lors de la pre-
Il suggère, pour évaluer la validité de ses recommanda- mière). Chez les patients allergiques à l’une des familles
tions et leurs répercussions sur l’épidémiologie de l’endo- d’antibiotiques (b-lactamines ou macrolides), ces recom-
cardite infectieuse : mandations ne sont pas applicables.
• la mise en place de registres : Par analogie, les patients ayant reçu une antibiothérapie
– un registre des patients à risque des groupes A et B curative d’un épisode infectieux par b-lactamines dans les
colligeant les gestes à risque et la politique d’anti- jours précédant le geste dentaire ou des voies aériennes
bioprophylaxie adoptée. Le carnet de suivi devrait supérieures devront recevoir de préférence la pristinamy-
être conçu pour que les informations qu’il contient cine ou la clindamycine lors de l’antibioprophylaxie ou
soient exploitables dans le cadre d’un tel registre, subir le geste nécessitant une antibioprophylaxie plus de
– un second registre comportant tous les cas d’endo- 10 j après l’arrêt de l’antibiothérapie curative.
cardites infectieuses afin d’identifier l’existence Dans les situations où l’antibioprophylaxie concerne un
d’un geste à risque et la stratégie de prévention geste où la bactérie impliquée est un staphylocoque, l’anti-
adoptée, biotique utilisé devra être la pristinamycine en l’absence de
• la réalisation d’une nouvelle enquête épidémiologique contre-indication.
de l’endocardite infectieuse à l’occasion d’un prochain
recensement de la population française ; Propositions
• la réalisation d’enquêtes évaluant l’application de ces
nouvelles recommandations. Afin d’assurer le dépistage, le suivi et l’information des
Recommandation 6 : modalités de l’antibioprophylaxie patients ayant une cardiopathie à risque, il fait les proposi-
tions suivantes (Tableau 8) :
D’une manière générale, l’antibioprophylaxie quand elle • Avant la réalisation d’un geste à risque, l’interrogatoire
se justifie est débutée dans l’heure précédant le geste selon du patient doit rechercher l’existence d’une cardiopa-
les modalités définies ci-après. thie à risque. En cas de doute chez un patient sans suivi
Cependant, dans la situation d’un geste n’ayant pas cardiologique (notion d’un souffle cardiaque par exem-
justifié une antibioprophylaxie, si des difficultés faisant ple), une échocardiographie est recommandée avant la
craindre la survenue d’un risque infectieux particulier sur- réalisation du geste afin de déterminer l’existence
viennent au cours ou au décours immédiat de la réalisation éventuelle d’une cardiopathie à risque ;
du geste (saignement abondant, procédures longues et • Le compte rendu d’échocardiographie-doppler doit dé-
difficiles, etc.), il peut être indiqué de débuter une antibio- crire de façon précise les anomalies morphologiques
prophylaxie dès que possible dans l’heure qui suit le geste. observées et préciser le caractère pathologique ou non
Cette décision est laissée au jugement du praticien qui des anomalies fonctionnelles observées. En présence
réalise le geste. d’anomalies valvulaires, il doit préciser leur importance
548 Prophylaxie de l’endocardite infectieuse – Texte long / Médecine et maladies infectieuses 32 (2002) 542–552

Tableau 5
Antibioprophylaxie de l’endocardite infectieuse lors de soins dentaires et d’actes portant sur les voies aériennes supérieures – soins ambulatoires

Produit Posologie et voie d’administration


Prise unique dans l’heure précédant le geste
Pas d’allergie aux b-lactamines Amoxicilline 3 g per os*
Allergie aux b-lactamines Pristinamycine 1 g per os
ou** clindamycine 600 mg per os
.
* 2 g per os si poids du sujet < 60 kg ou intolérance préalable.
Posologies pédiatriques per os : amoxicilline 75 mg kg–1 ; clindamycine 15 mg kg–1 ; pristinamycine : 25 mg kg–1.
** Le pourcentage respectif de souches de streptocoques de sensibilité diminuée à ces deux antibiotiques doit être pris en considération dans le choix.
Administration des antibiotiques dans le respect des contre-indications et des conditions habituelles d’utilisation et de surveillance.

Tableau 6
Antibioprophylaxie de l’endocardite infectieuse lors de soins dentaires et d’actes portant sur les voies aériennes supérieures – anesthésie générale

Produit Posologie et voie d’administration


Avant (dans l’heure précédant le geste) Après (6 h plus tard)
Pas d’allergie aux b-lactamines Amoxicilline 2 g IV (perfusion 30 min) 1 g per os
Allergie aux b-lactamines Vancomycine 1 g IV (perfusion ≥ 60 min)
ou teicoplanine 400 mg IV (directe) pas de 2e dose
.
Posologies pédiatriques : amoxicilline 50 mg kg–1 IV avant, 25 mg kg–1 per os 6 h plus tard ; vancomycine 20 mg kg–1 (maximum 1 g) ; teicoplanine : pas
d’AMM chez l’enfant en antibioprophylaxie.
IV : intraveineux.
Administration des antibiotiques dans le respect des contre-indications et des conditions habituelles d’utilisation et de surveillance.

Tableau 7
Antibioprophylaxie de l’endocardite infectieuse lors d’interventions urologiques et digestives

Produit Posologie et voie d’administration


Avant (dans l’heure précédant le geste) Après (6 h plus tard)
Pas d’allergie aux b-lactamines Amoxicilline 2 g IV (perfusion 30 min) 1 g per os
puis gentamicine 1,5 mg kg–1 IV (perfusion 30 min) ou IM pas de 2e dose
Allergie aux b-lactamines Vancomycine 1 g IV (perfusion ≥ 60 min)
ou teicoplanine 400 mg IV (directe)
puis gentamicine 1,5 mg kg–1 IV (perfusion 30 min) ou IM pas de 2e dose
.
Posologies pédiatriques : amoxicilline 50 mg kg–1 IV avant, 25 mg kg–1 per os 6 h plus tard ; gentamicine 2 mg kg–1 (maximum 80 mg) ; vancomycine 20 mg
kg–1 (maximum 1 g) ; teicoplanine : pas d’AMM chez l’enfant en antibioprophylaxie.
IM : intramusculaire, IV : intraveineux.
Administration des antibiotiques dans le respect des contre-indications et des conditions habituelles d’utilisation et de surveillance.

Tableau 8
Propositions pour l’évaluation et la diffusion des recommandations

1. Identification du niveau de risque d’une valvulopathie (mention groupe A ou B) sur :


• compte rendu d’échographie
• dossier clinique
• carte de prévention de l’endocardite infectieuse
2. Carnet de santé de cardiopathie pour les patients ayant une cardiopathie à risque A et B
3. Mise en place d’une cohorte de patients ayant une cardiopathie subissant des gestes dentaires
4. Registre colligeant les gestes à risque et l’antibioprophylaxie précédant la survenue d’une endocardite infectieuse
.
Prophylaxie de l’endocardite infectieuse – Texte long / Médecine et maladies infectieuses 32 (2002) 542–552 549

et leur retentissement (quantitative, qualitative). La Endodonte : partie de l’organe dentaire constitué de la


conclusion du compte rendu doit, le cas échéant, chambre pulpaire et des canaux radiculaires (d’où le terme
indiquer la présence d’une cardiopathie à risque d’en- endocanalaire).
docardite infectieuse ainsi que sa catégorie telle que Freinectomie : excision dans sa totalité d’un frein ou
définie dans les recommandations (groupe A ou B) ; attache musculaire membraneuse (frein lingual, frein labial
• le cas particulier des valvulopathies dégénératives reste supérieur ou inférieur, etc.).
mal codifié. Le compte rendu doit spécifier leur carac-
tère significatif ou non en précisant leur appartenance Germectomie : intervention chirurgicale visant à ex-
éventuelle au groupe B ; traire un germe dentaire, c’est-à-dire l’ébauche de l’organe
• la carte de prévention de l’endocardite doit faire figurer dentaire, plus ou moins évolué encore inclus dans le
la définition des deux groupes de cardiopathies à risque maxillaire dans un but principalement orthodontique. Cette
et identifier à quel groupe appartient le porteur de la intervention concerne généralement mais pas uniquement
carte, ainsi que la notion d’une éventuelle allergie aux les germes de dents de sagesse.
b-lactamines. Irrigation sub-gingivale : instillation d’un antiseptique
liquide à l’intérieur du sillon gingivodentaire.
ANNEXE 1 Réimplantation dentaire : repositionnement à l’inté-
Lexique des termes dentaires spécifiques rieur de son alvéole d’une dent luxée accidentellement. Une
contention transitoire permet ensuite son maintien en place.
Amputation radiculaire : intervention qui consiste à
Séparation radiculaire : intervention visant à dissocier
extraire une racine non conservable d’une dent pluriradicu-
les racines d’une dent pluriradiculée afin de faciliter son
lée de manière à pouvoir maintenir celle-ci sur l’arcade.
extraction.
Anesthésie intraligamentaire : technique visant à injec-
Sondage parodontal : action de mesurer à l’aide d’un
ter quelques gouttes d’anesthésique local dans le ligament
instrument effilé gradué à pointe mousse la profondeur
alvéolodentaire.
d’une poche parondontale.
Digue : feuille de latex placée au collet d’une ou plu-
Surfaçage : polissage instrumental de la surface radicu-
sieurs dents de façon à les isoler de la salive et de la flore
laire des dents. Il est complémentaire du détartrage.
microbienne buccale. Elle est maintenue en place à l’aide de
crampons. La digue constitue donc un champ opératoire Transplantation dentaire : greffe autogène d’une dent
étanche. de son alvéole à un autre alvéole désaffecté.
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ANNEXE 2
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ANNEXE 3
552 Prophylaxie de l’endocardite infectieuse – Texte long / Médecine et maladies infectieuses 32 (2002) 542–552
Médecine et maladies infectieuses 32 (2002)
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Prophylaxie de l’endocardite infectieuse


Révision de la conférence de consensus de mars 1992
Liste des participants

Président de la SPILF : J.L. Vildé (Paris) E. Brochet, CH Bichat Claude-Bernard, Service de Cardio-
logie, 46, rue Henri-Huchard, 75877 Paris cedex 18, France
Bureau des consensus et des recommandations de la
[email protected] (E. Brochet)
SPILF
Président : C. Chidiac (Lyon) Membres du groupe de travail
A. Andremont, Microbiologie, Paris, France
Membres du bureau : B. Byl (Bruxelles), P. Choutet (Tours), G. Carlier, Médecine générale, Reims, France
C. Leport (Paris), J. Luciani, (Coligny), C. Perronne (Paris), D. Christmann, Maladies Infectieuses et Tropicales, Stras-
P. Pothier (Dijon), B. Quinet (Paris), C.J. Soussy (Paris), J.P. bourg, France
Stahl (Grenoble), P. Weinbreck (Limoges). A. Courillon-Mallet, Gastro-entérologue, Villeneuve-St-
Georges, France
Comité d’organisation F. Delahaye, Cardiologie, Lyon, France
P. Ducimetière, Épidémiologie, Villejuif, France
Président : C. Leport P. Mathieu, Chirurgie cardiaque, Nancy, France
CH Bichat Claude Bernard, Service de Maladies Infectieu- D. Pichelin, Odontologie, Paris, France
ses et Tropicales, 46, rue Henri-Huchard, 75877 Paris cedex V. Ravery, Urologie, Paris, France
18, France. C. Schabel, Médecine générale, Chinon, France
[email protected] (C. Leport) M. Sixou, Odontologie, Toulouse, France

Membres du comité d’organisation Experts


A. Bouvet, Microbiologie, Paris, France
P. Dosquet, ANAES (Paris), J. Etienne, Microbiologie
S. Briançon, Épidémiologie, Nancy, France
(Lyon), A. Feki, Chirurgie Dentaire (Strasbourg), C. Gibert,
J.P. Chairay, Parodontologie, Paris, France
Réanimation médicale (Paris), P.L. Michel, Cardiologie
A.C. Crémieux, DGS, Cellule d’Appui Scientifique, Paris,
(Paris).
France
Y. Domart, Réanimation, Compiègne, France
Groupe de travail
G. Habib, Cardiologie, Marseille, France
Président du groupe de travail : N. Danchin B. Hoen, Maladies Infectieuses et Tropicales, Besançon,
CHUE Georges-Pompidou, Service de Cardiologie, 20, rue France
Leblanc, 75015 Paris O. Leroy, Réanimation médicale et Maladies infectieuses et
[email protected] (C. Leport) tropicales, Tourcoing, France
P. Moreillon, Microbiologie, Lausanne, Suisse
Chargés de projet J.P. Ragot, Stomatologie et Chirurgie maxillo-faciale, Paris,
France
X. Duval, CH Bichat Claude Bernard, Service de Maladies P. Ravaud, Épidémiologie, Paris, France
Infectieuses et Tropicales, 46, rue Henri-Huchard, 75877 Y. Roche, Odontologie, Paris, France
Paris cedex 18, France B.L. Strom, Épidémiologie et Biostatistiques, Philadelphia,
[email protected] (X. Duval) USA
Médecine et maladies infectieuses 32 (2002)

D. Thomas, Cardiologie, Paris, France B. Dupont, Maladies Infectieuses, Paris, France


J.T.M. Van der Meer, Médecine interne et Maladies Infec- D. Duran, Chirurgie dentaire, Toulouse, France
tieuses, Amsterdam, Pays-Bas G. Durand de Gevigney, Cardiologie, Lyon, France
P. Voiriot, Cardiologie, Nancy, France B. Dureuil, Anesthésie Réanimation Chirurgicale, Rouen,
France
Comité de lecture J. Etienne, Microbiologie, Lyon, France
C. Acar, Cardiologie, Paris, France J.P. Fauchier, Cardiologie, Tours, France
E. Aliot, Cardiologie, Nancy, France J. Gaillat, Maladies Infectieuses, Annecy, France
J.Y. Artigou, Cardiologie, Bobigny, France D. Gendrel, Pédiatrie, Paris, France
C. Auboyer, Anesthésie-Réanimation, Saint-Etienne, France A. Grynberg, Cardiologie, Chatenay-Malabry, France
O. Aumaître, Médecine interne, Clermont-Ferrand, France D. Guillemot, Paris, France
J.F. Aupetit, Cardiologie, Lyon, France L. Guize, Cardiologie, Paris, France
C. Avierinos, Cardiologie, Paris, France A.A. Hagège, Cardiologie, Paris, France
Y. Bacq, Gastro-entérologie, Tours, France R. Haiat, Cardiologie, Saint-Germain-en-Lay, France
J.P. Bassand, Cardiologie, Besançon, France T. Hanslik, Médecine interne, Boulogne Billancourt, France
P. Bastien, Conseil scientifique de l’ANAES, Gérardmer, G. Jondeau, Cardiologie, Boulogne-Billancourt, France
France J. Jourdan, Médecine interne, Nîmes, France
B. Becq-Giraudon, Médecine interne et Maladies Infectieu- S. Kacet, Cardiologie, Lille, France
ses, Poitiers, France A. Khayat, Chirurgie cardiovasculaire, Caen, France
J. Bensaïd, Cardiologie, Limoges, France D. Klug, Cardiologie, Lille, France
M. Bertrand, Cardiologie, Lambersart, France M. Komadja, Cardiologie, Paris, France
M. Besnier, Maladies Infectieuses, Tours, France J.M. Lablanche, Cardiologie, Lille, France
J. Beytout, Maladies Infectieuses, Clermont-Ferrand, France P. Landais, Conseil scientifique de l’ANAES, Paris, France
J.J. Blanc, Cardiologie, Brest, France H. Lardoux, Cardiologie, Corbeil-Essonnes, France
N. Bonnet, Chirurgie cardiaque, Paris, France M.F. Le Goaziou, Médecine générale, Lyon, France
J.P. Bonhoure, Cardiologie, Toulouse, France J.Y. Le Heuzey, Cardiologie, Paris, France
A. Bouvet, Microbiologie, Paris, France Y. Le Noc, Médecine générale, Nantes, France
M.L. Boy-Lefevre, Odontologie, Paris, France R. Leclercq, Microbiologie, Caen, France
M. Brochier, Cardiologie, Tours, France A. Leguerrier, Chirurgie thoracique et cardiovasculaire,
J.P. Broustet, Cardiologie, Pessac, France Rennes, France
J. Carlet, Réanimation, Paris, France J.C. Libersa, Odontologie, Lille, France
F. Caron, Maladies Infectieuses, Rouen, France B. Lobel, Urologie, Rennes, France
P. Chanoit, Épidémiologie, Risque sanitaire en hôpital, P. Loirat, Conseil scientifique de l’ANAES, Suresnes,
Paris, France France
P.A. Chaptal, Chirurgie cardio-vasculaire, Montpellier, France J.L. Mainardi, Microbiologie, Paris, France
J. Chapuis, Médecine générale, Bouaye, France J.P. Meningaud, Stomatologie, Paris, France
D. Charlemagne, Cardiologie, Paris, France M.C. Meyohas, Maladies Infectieuses, Paris, France
C. Chauvel, Cardiologie, Bordeaux, France P.L. Michel, Cardiologie, Paris, France
C. Chidiac, Maladies Infectieuses, Lyon, France H. Milon, Cardiologie, Lyon, France
P. Coste, Cardiologie, Pessac, France M. Mion, Gériatrie, Paris, France
J.P. Couetil, Chirurgie cardiaque, Paris, France J.P. Monassier, Cardiologie, Mulhouse, France
J.C. Daubert, Cardiologie, Rennes, France D.L. Monnet, Statens Serum Institut, Copenhague, Danemark
C. Davy, Cardiologie, Montpellier, France J.J. Monsuez, Cardiologie, Villejuif, France
G. De Mello, Chirurgie buccale, Rennes, France O. Nouël, Gastro-entérologie, Saint-Brieuc, France
J.M. Decazes, Maladies Infectieuses, Paris, France J.F. Obadia, Chirurgie thoracique et cardiovasculaire, Lyon,
J. Delaye, Cardiologie, Lyon, France France
J.M. Dersot, Parodontologie, Paris, France R. Ourabah, Médecine générale, Châtillon, France
G. Derumeaux, Cardiologie, Rouen, France O. Patey, Maladies Infectieuses, Villeneuve-St-Georges,
B. Diebold, Cardiologie, Paris, France France
P. Djiane, Cardiologie, Marseille, France D. Peyramond, Maladies Infectieuses, Lyon, France
T. Doco-Lecompte, Maladies Infectieuses, Nancy, France Y. Piémont, Microbiologie, Strasbourg, France
É. Drahi, Médecine générale, Saint-Jean-de-Braye, France J. Ponsonnaille, Cardiologie, Clermont-Ferrand, France
A. Ducardonnet, Cardiologie, Paris, France G. Potel, Urgences, Nantes, France
Médecine et maladies infectieuses 32 (2002)

A. Prat, Chirurgie cardiovasculaire, Lille, France D. Viennet, Odontologie, Nancy, France


J. Puel, Cardiologie, Toulouse, France J.L. Vildé, Maladies Infectieuses, Paris, France
B. Quinet, Pédiatrie, Paris, France J.P. Villemot, Chirurgie cardiovasculaire, Nancy, France
J.P. Ragot, Stomatologie et Chirurgie maxillo-faciale, Paris, J. Wagner-Ballon, Médecine générale, Tours, France
France
P. Weinbreck, Maladies Infectieuses, Limoges, France
P. Raynaud, Cardiologie, Semblançay, France
M.N. René, Épidémiologie-Prévention, Paris, France E. Wolf, Cardiologie, Dijon, France
R. Roué, Maladies Infectieuses, Saint-Mandé, France
L’organisation de cette conférence est rendue possible grâce
D. Salmon-Céron, Maladies Infectieuses, Paris, France
à l’aide apportée par les laboratoires suivants que la SPILF
J. Samson, Médecine dentaire, Genève, Suisse, France
tient à remercier : Abbott, Aventis, Bayer Pharma, Bristol-
J.B. Sautron, Médecine générale, Bagnols-en-Forêt, France
Myers Squibb, GlaxoSmithKline, Merck Sharp & Dohme-
Dr. Slama, Cardiologie, Paris, France
Chibret, Pfizer, Pharmacia, Roche, Wyeth Lederlé.
J.P. Stahl, Maladies Infectieuses, Grenoble, France
P. Terestri, Odontologie, Nice, France Coordination logistique
D. Thomas, Cardiologie, Paris, France
F. Trémolières, Maladies Infectieuses, Mantes-la-Jolie, France 2M2, 7, rue Bastienne 95160 Montmorency, France
A. Vahanian, Cardiologie, Paris, France Tél : + 33-1-39-64-88-83 ; Fax : + 33-1-39-89-77-56
F. Vandenesch, Microbiologie, Bron, France [email protected]

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