1 Cours Combustion Et Thermochimie M1
1 Cours Combustion Et Thermochimie M1
1 Cours Combustion Et Thermochimie M1
Cours de Combustion
Partie 1 : Thermochimie (Max 6 semaines)
Dr. MAMERI Abdelbaki
1
2
Chapitre 1
Combustion et thermochimie
I Rappels de la thermodynamique
de moles, d’une substance considérée. Les propriétés extensives sont notées par des majuscules ;
par exemple, V [m3] pour le volume, U [J] pour l’énergie interne, H[J](=U+PV) pour l’enthalpie,
etc.
D’autre part une propriété intensive (spécifique) est exprimée par unité de masse où de
intensives sont notées par des minuscules ; par exemple, u[J/kg] pour l’énergie spécifique
Il faut noter que la température et la pression sont des variables intensives, elles sont notées par
T et P. Les variables intensives pondérées par des moles sont notées par des barres, par exemple
et (J/mole).
c.à.d. :
(1.1)
, etc
3
Une équation d’état donne une relation entre la pression P, la température T et le volume
V (ou volume spécifique v) pour une substance. Pour un gaz parfait, dans lequel les forces
(1.2)
La constante spécifique du gaz R est reliée à la constante universelle des gaz Ru (=8315
(1.3)
Les expressions qui relient l’énergie interne (ou enthalpie) à la pression et la température
, (1.4)
h , (1.5)
(1.6)
(1.7)
4
(1.8)
(1.9)
(1.10)
(1.11)
Si en plus la température est constante T = cste alors dT=0 ce qui donne du =0 et dh=0
On peut calculer l’enthalpie et l’énergie interne pour un gaz parfait si on définit un état de
→ (1.12)
→ (1.13)
Pour les gaz parfaits et réels, les capacités calorifiques, chaleurs spécifiques, Cp et Cv
sont fonction de la température. C’est une conséquence de l’énergie interne d’un gaz qui est
augmente.
5
La figure 1 montre schématiquement ces modes de stockage d’énergie pour une espèce
monoatomique où l’énergie interne est constituée par l’énergie cinétique de translation. Par
contre, pour une molécule diatomique on a les trois modes, translation, vibration et rotation.
Ces modèles très simples nous permettent de conclure que les chaleurs spécifiques des
molécules triatomiques sont plus importantes par rapport à celles des molécules diatomiques et
qui sont à leurs tours plus grandes que celles des molécules monoatomiques.
Translation
Rotation Vibration
Translation
Figure 1 Mouvements des molécules Mono et Di atomiques Figure 2 Chaleurs spécifiques des espèces
6
Soit un mélange composé de n gaz (espèces), on utilise deux concepts pour caractériser sa
définie par :
(1.14)
⋯
(1.15)
⋯
∑ ⋯ 1
⋯ ⋯ ⋯
∑ ⋯ 1
⋯ ⋯ ⋯
On peut calculer la masse molaire du mélange gazeux en fonction des fractions molaires par :
é ∑ (1.16)
∑ ∑
(1.17)
∑ é
é
Ou bien : (1.18)
é ∑ (1.19)
7
Les fractions molaires des espèces sont aussi utilisées pour calculer les pressions
qui règne si l’espèce « i » est isolée à la même température dans le même volume du mélange.
Pour les gaz parfaits, la pression du mélange est la somme des pressions partielles.
∑ (1.20)
(1.21)
Pour les mélanges des gaz parfaits, les propriétés spécifiques du mélange sont calculées
é ∑ (1.22)
é ∑ (1.23)
Il faut noter que l’enthalpie et l’énergie interne pour un gaz parfait ne dépendent pas de la
é , ∑ , (1.24)
̅ é , ∑ ̅ , (1.25)
Dans ce cas les entropies des espèces ( et ̅ ) dépendent des pressions partielles des
espèces. Les entropies peuvent être évaluées pour l’état standard (Pref=P0=1atm), puisque le
mélange des gaz a une seule température T, toutes les espèces ont cette température. L’entropie
s’écrit donc :
Δ ln ⇒ , , (1.26)
Δ ̅ ̅ ln ⇒ ̅ , ̅ , (1.27)
8
Les entropies standard des différentes espèces sont données sous forme de tableaux
ou de polynômes.
important. On définit la chaleur latente de vaporisation hfg, par la chaleur nécessaire pour
vaporiser complètement une unité de masse de liquide à pression constante et à une température
donnée.
, , , (1.28)
vaporisation est aussi connue par enthalpie de vaporisation. Les chaleurs latentes de vaporisation
pour différents combustibles à leurs points d’ébullition, à une pression de 1 atm, sont données
Exemple
1. Soit un mélange gazeux dans une enceinte où la pression est 3 atm, la température 1500K
et la composition est donnée par la table.
9
Solution
1. La masse molaire du mélange est donnée par :
é ∑ ∑ ∑
.
→ 2.017 10 , 1.274 10
⋯ . .
.
1.486 10 , 7.219 10 , 1.062 10
. . .
→ 2.017 10 9.974 10 ,
é .
4.458 10 , 2
2.166 , 3.186 10 .
10
∆ (1.29)
Chaleur ajoutée au Travail exercé par le Variation de l’énergie
système pour aller de système sur les limites en totale en allant de l’état
l’état «1» à «2». allant de l’état « 1 » à « 2 ». «1» à «2».
et sont des fonctions qui dépendent du chemin suivi et sont ajoutées aux
(1.30)
L’équation (1.30) peut être écrite pour des quantités intensives ou spécifiques, cela donne :
∆ (1.31)
m=cte
Q
1
Cylindre/Piston
2
W
(1.32)
Taux instantané de chaleur Taux instantané de travail réalisé Taux de variation instantanée
transférée au système par le système où puissance de l’énergie totale du système
d’échange de chaleur en phase de combustion (par exemple le cas des MCI où la combustion se
produit dans un laps de temps très court par rapport au mouvement du piston et au temps
∆ 0 (1.33)
Ou bien :
0 (1.34)
comparables ou même négligeable. Aussi les dimensions de la chambre ne sont pas importante
0 (1.35)
0 (1.36)
(1.37)
En termes de grandeurs extensives, cette équation s’écrit (multipliant par la masse m):
Notons que le volume de la chambre de combustion est constant au moins le long de la phase de
(1.38)
Prenons le cas d’un volume de contrôle où le fluide peut traverser les limites de l’entrée
« e » vers la sortie « s », le travail des forces de pression (travail d’aspiration et d’éjection) sur
12
(1.39)
Taux d’énergie transférée au Taux de travail réalisé par le Taux net d’énergie (me)et de travail
volume de contrôle à travers la système en excluant le travail du associé à la pression du fluide (mPv) à
surface des limites fluide et incluant celui des aubes travers le volume de contrôle.
Surface de contrôle
Ecoulement 0
Qcv Wcv
1- Le volume de contrôle est fixe par rapport au système de coordonnées. Cela élimine toute
considérer les variations dans l’énergie cinétique et potentielle du volume de contrôle lui-
même.
cela permet de prendre des valeurs constantes au lieu de faire des intégrales de surface.
4- On suppose qu’il y’a une seule entrée et une seule sortie pour simplifier la forme finale
du résultat tout en gardant la possibilité de faire une extrapolation vers plusieurs entrées
et sorties.
potentielle c.a.d :
(1.40)
Le terme de pression dans l’équation (1.39) peut être combiné avec l’énergie spécifique
(1.41)
13
(1.42)
(1.43)
Dans le cas des chambres de combustion des turbomachines, on néglige le travail externe
et les pertes de chaleur, aussi les vitesses à l’entrée et la sortie sont comparables et la chambre est
horizontale. L’équation (1.43) se simplifie à :
0 (1.44)
0 (1.45)
Un combustible est quelque chose qui peut brûler. Un carburant est un combustible qui alimente
un moteur pour produire de l’énergie mécanique.
Dans le langage courant, le terme « combustible » est souvent réservé aux produits utilisés pour le
chauffage (bois, charbon, produits pétroliers…). Dans les faits, ce qualificatif s’applique à tout composé
susceptible de s’unir à un oxydant (presque toujours l’oxygène de l’air) et capable de se consumer.
Dans la première acception, « les combustibles sont des produits dont la combustion en présence d'air
dans les brûleurs, foyers, fours ou chaudières fournit de l'énergie thermique. Celle-ci est utilisée dans le
secteur domestique et commercial (chauffage, cuisine, parfois éclairage), dans l'industrie (apport de
chaleur dans les réactions chimiques endothermiques, production de vapeur et d'électricité), ou encore
dans l'agriculture (séchage des récoltes).
Les combustibles se distinguent des carburants qui sont destinés à la production d'énergie mécanique dans
les moteurs. On notera que certains produits comme les gaz de pétrole liquéfiés (GPL), le fioul
domestique (FOD) et le fioul lourd peuvent être utilisés à la fois comme combustibles et carburants. »
Les combustibles se répartissent en trois grandes catégories selon leur état physique habituel. On
distingue ainsi:
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les combustibles liquides (GPL, FOD, fioul lourd et produits assimilés), tous issus du pétrole brut
et parfois, pour une très faible part, de la biomasse (dérivés d'huiles végétales) ;
les gaz combustibles, le gaz naturel constituant, à lui seul, une source d'énergie primaire
importante.
La seconde acception plus large englobe évidemment un plus grand nombre de substances, dont la
vocation dans l'industrie, n'est pas forcément d'être brûlées pour produire de l'énergie. Dans ce cas
l’appellation combustible renvoie aux propriétés chimiques, aux précautions de manipulation et de
stockage.
Certains produits combustibles ont la propriété de s’enflammer vivement et de brûler avec production de
flammes ; ils sont qualifiés de « produit inflammable ». Pour caractériser l’inflammabilité des liquides, on
utilise la notion de point d’éclair. Le « point d'éclair » est la température minimale à laquelle, dans des
conditions d’essais spécifiés, un produit émet suffisamment de gaz inflammables capables de
s’enflammer momentanément en présence d’une source d’inflammation.
Par ailleurs, les gaz, vapeurs, brouillards de produits combustibles, mélangés à l’air, sont explosifs dans le
domaine de concentration compris entre la limite inférieure d'explosivité (LIE) et la limite supérieure
d’explosivité (LSE). En dessous de la LIE, le mélange est trop pauvre en combustible pour donner lieu au
phénomène explosif. Au-dessus de la LSE, le mélange est trop riche en combustible et ne contient pas
suffisamment d’oxygène.
Le triangle du feu montrant les trois éléments indispensables pour une combustion chimique
La combustion est une réaction chimique d’oxydation d’un combustible par un comburant, qui nécessite
une source d’énergie. Elle met en jeu trois éléments nécessaires :
le combustible, la matière susceptible de brûler (solide : charbon… ; liquide : essence, solvants…
; gazeuse : propane, butane…), etc.
le comburant, en se combinant avec un autre corps, permet la combustion (oxygène, peroxydes,
chlorates…)
l’énergie d’activation, l’énergie minimum nécessaire au démarrage de la réaction chimique de
combustion ; elle est apportée par une source de chaleur, une étincelle…
qui constituent le triangle du feu.
Le feu s’éteint de lui-même, s’il n’y a pas assez de comburant, si le combustible manque ou si le foyer est
refroidi.
Comme son nom l'indique, un carburant contient du carbone. Dans le cas de l'hydrogène par exemple on
parlera de combustible. Le carburant est souvent un liquide et parfois un gaz.
15
Les carburants peuvent être classés de différentes manières. On peut par exemple distinguer les carburants
fossiles, des biocarburants, des ergols.
Les carburants fossiles sont ceux qui proviennent de la transformation des matières organiques
mortes mélangées à divers minéraux à de grandes profondeurs. Cette transformation nécessite
plus d'un million d'années et se déroule à des températures et pressions très élevées. Les
carburants fossiles sont en quantité limitée sur terre. La diminution future de la production de
carburants est traitée dans l'article sur le pic de production. Les carburants issus du pétrole sont
aussi appelés hydrocarbures.
Les biocarburants eux, proviennent de plantes ou animaux (non fossilisés). Parmi les produits
développés commercialement, citons le bioéthanol et le biodiesel.
Les ergols liquides voir solides sont utilisés dans les moteurs de fusées anaérobie, rare type de
moteur capable de fonctionner en dehors de l'atmosphère.
1.8.3. Le carburant, un élément stratégique
Les carburants, encore le plus souvent dérivés du pétrole, deviennent stratégiques dans l'économie de
nombreux secteurs industriels, agricoles, forestiers, halieutiques, tourisme, aviation, marine marchande.
L'augmentation des prix du pétrole et la perspective d'un épuisement de la ressource ont incité les gros
utilisateurs de carburants à demander à leurs états des aides financières ou une défiscalisation.
L'indice de cétane évalue la capacité d'un carburant à s'enflammer sur une échelle de 0 à 100. Il est
particulièrement important pour les moteurs Diesel où le carburant doit s'auto-enflammer sous l'effet de la
compression. Un carburant à haut indice de cétane est caractérisé par sa facilité à s'auto-allumer.
L'indice de cétane est au moteur Diesel ce que l'indice d'octane est au moteur à essence. Toutefois, ils
décrivent des qualités de carburant radicalement opposées, adaptées au type de moteur. Si le premier
décrit une capacité d'auto-inflammation recherchée par le moteur Diesel, le second décrit une capacité de
résistance à la détonation recherchée par le moteur à essence.
La définition a été posée par Wilfrid de Nercy, ingénieur chez Shell, en 1958.
On dit qu'un carburant a un indice de cétane de x, lorsque celui-ci a le même pouvoir d'auto-inflammation
qu'un mélange constitué de x% en volume de n-cétane et (100-x)% d'alpha-méthylnaphtalène.
Échelle
0 : alpha-méthylnaphtalène (C10H7CH3) ;
16
15 : isocétane (2,2,4,4,6,8,8-heptaméthylnonane) (iso-C16H34) utilisé comme nouvelle référence à
la place de l'alpha-méthylnaphtalène ;
40 : fioul domestique ;
51 : gazole ;
85 - 96 : diéthyl éther C4H10O ;
100 : n-cétane (C16H34).
C1 C2 C3 C4
Alcanes Méthane Ethane Propane Butane
Alcènes Ethène Propène Butène
Ethylène Propylène Butylène
Alcynes Ethyne Propyne Butyne
Acetylene Methyl acetylene Ethyl acetylene
17
Alcanes
Alcènes
Alcynes
18
Chapitre 2
2.1 Stœchiométrie
La quantité stœchiométrique d’un oxydant (l’air par exemple) est la quantité nécessaire
pour bruler complètement une quantité de combustible. Si on alimente par une quantité
supérieure d’oxydant, le mélange est dit pauvre. Si par contre on alimente par une quantité
inférieure, le mélange est dit riche. L’oxydant (où l’air) stœchiométrique est déterminé par
l’écriture d’un simple bilan atomique, en supposant que le combustible réagit pour donner les
3.76 → (2.1)
Avec (2.3)
On a supposé que l’air est composé de 21% de et 79% de en volume, c.à.d. pour chaque
19
Le rapport stœchiométrique est défini par le rapport de la masse ou débit d’air à celui du fuel,
on écrit :
(2.4)
4.76 (2.5)
1∗ (2.6)
4.76 (2.7)
17.11
8.00
11.4
Il faut noter que dans la deuxième réaction l’oxydant est l’oxygène pur, sa masse molaire
est différente de celle de l’air.
La richesse est un facteur très important dans l’étude de la performance des systèmes. Elle est
(2.8)
20
1→ é
Pour 1→ é
1→ é é
Deux autres paramètres sont utilisés pour définir la stœchiométrie relative et l’air
%
% (2.10)
% é ′ 100% (2.11)
Dans les systèmes réactifs, le concept des enthalpies standard où absolues est
extrêmement important. Pour chaque espèce, on définit une enthalpie standard où absolue qui est
« i »:
, Δ , (2.12)
Pour utiliser cette relation en pratique, il est nécessaire de définir un état standard où de
référence indiquée par « ref ». On utilise une température, Tref=25°C (298.15K), et une pression,
Pref=P0=1 atm (101325 Pa). En plus, on adopte la convention d’enthalpie de formation nulle pour
Par exemple, à 25°C et 1 atm, l’oxygène existe sous forme de molécule diatomique,
alors , 0.
21
Pour former des atomes d’oxygène monoatomique à l’état standard, il faut rompre une
liaison chimique très forte. L’énergie de dissociation de la liaison d’O2 à 298 K est 498390
Kj/kmole de O2. Cette rupture donne deux atomes O. Alors, l’enthalpie de formation de
Les enthalpies de formation ont une interprétation physique très claire, c’est la variation
d’enthalpie associée à une rupture des liaisons chimiques d’un élément aux conditions standard
La représentation graphique de
Les enthalpies de formation à l’état de référence sont données. Celles sensibles pour
polynômes.
22
Stoechio. De combustion
procédé de combustion est complet, le fuel est complètement
consommé pour donner le CO2 et l’H2O. Pour que les produits qcv
et le gaz injecté soient à la même température, il faut évacuer
Cette quantité de chaleur est reliée aux enthalpies absolues des réactifs et produits
(2.13)
est Δ (2.14)
Δ (2.15)
Δ 877236— 74831
802405 .
23
Δ é é Δ (2.16)
é
Avec : (2.17)
é
Δ 50016
.
son évaluation car les enthalpies des réactifs et des produits varient avec la température. La
Δ , , , (2.18)
kilogramme de combustible, en supposant que l’eau dans les produits de combustion est
condensée en liquide. Ceci libère le maximum d’énergie. Le pouvoir calorifique inférieur, Pci,
correspond au cas où l’eau n’est pas condensée et quitte la chambre sous sa forme vapeur. Pour
le méthane CH4 le Pcs est de 11% supérieur au Pci. Les valeurs des pouvoirs calorifiques sont
24
Généralement, les pouvoirs calorifiques sont donnés en Kj/Kg de fuel, ils sont exprimés
(2.19)
(2.20)
Exemples
Solutions
D’après la réaction globale stœchiométrique et complète, celle de l’iso-octane avec l’air s’écrit :
0.0165
. . ∗ .
2. Le rapport A/F est donné par :
0.141
. ∗ .
∆ , , ,
8 393546 9 241845 1 208447 5116526
5. Le pouvoir calorifique inférieur est :
44882
6. Le pouvoir calorifique supérieur est :
44882 9∗ 48356.5
25
Chapitre 3
principe dicte que l’enthalpie absolue des réactifs à l’état initial (Ti=298K, P=1atm) est égale à
celle des produits à l’état final (T=Tad, P=1atm), c.à.d. l’application de (28) donne :
, , (3.1)
milliers de Kelvin.
26
, é ∑ ̅ , (3 .4)
, , ∑ ̅ , (3.5)
é
adiabatique est le paramètre cherché. Pour cela il faut soit connaitre la dépendance des chaleurs
spécifiques de la température soit de supposer que ces dernières sont constante et de les estimer à
une température prescrite. Les chaleurs spécifiques sont approximées par des fonctions
polynômiales pour des intervalles bien définis, si on utilise ces fonctions on doit faire recours
simplifier les calculs, on suppose que les ̅ , sont constantes et on prescrit une température é
, , é ∑ ̅ , é (3.6)
, , , é ∑ ̅ ,
é ∑ ̅ ,
(3.7)
é
du combustible :
é ∑ ̅ ,
é ∑ ̅ ,
(3.8)
é
27
é ∑ ̅ ,
(3.9)
é
Cette formule peut être généralisée pour l’injection d’un mélange de plusieurs fuels avec
l’air. Si les fuels ont les pouvoirs calorifiques et les masses molaires , on écrit :
∑ ,
é ∑ ̅ ,
(3.10)
é
Pour la température adiabatique de la flamme à volume constant, ce qui est le cas des
moteurs à combustion interne car la combustion est très rapide ce qui permet de supposer que le
s’écrit :
, , (3.11)
Puisque les tables thermodynamiques donnes les enthalpies et non pas les énergies internes on
0 (3.12)
∑ (3.13)
∑ (3.14)
é
On peut écrire cette équation par unité de masse, reconnaissons que et
é
on obtient :
0 (3.16)
28
l’utilisation de (39) où (40) avec une loi pour le gaz parfait et une équation d’état appropriée,
, é ∑ ̅ , (3.18)
, , é ∑ ̅ , é (3.19)
é ∑ ̅ , ∑ ̅ , ∑ ̅ ,
∑ ̅ ,
(3.20)
é ∑ ̅ ,
∑ ̅ ,
(3.21)
En général, le nombre de moles des réactifs et des produits sont très proches, on peut faire
l’hypothèse on écrit :
é ∑ ̅ ,
(3.22)
En comparant cette relation à celle déjà déduite pour ce cas de la pression constante, on
remarque que :
(3.23)
29
Exemple :
Aussi les chaleurs spécifiques des produits sont évaluées à 2000K. Calculer la température
adiabatique de la flamme si :
Solution :
1. Pour une pression constante, la température adiabatique de la flamme est donnée par :
é ∑ ̅ , é
Le remplacement donne :
44882 ∗ 114
298 2240
8 ∗ 60.433 9 ∗ 51.143 3.76 ∗ 12.5 ∗ 35.988
é ∑ ̅ ,
∑ ̅ ,
30
44882 ∗ 114 298 8 ∗ 60.433 9 ∗ 51.143 3.76 ∗ 12.5 ∗ 35.988 8.314 ∗ 60.5
2735
8 ∗ 60.433 9 ∗ 51.143 3.76 ∗ 12.5 ∗ 35.988 8.314 ∗ 64
Si on suppose que , on obtient 2730 , cette hypothèse est valable pour ces calculs
Pour la pression en fin de combustion on applique l’équation d’état du gaz parfait au début et à la
fin de la combustion,
2735
1 9.2
298
31
Chapitre 4
Equilibre chimique
sont pas des mélanges simples de gaz idéals comme on a déjà vu dans les bilans atomiques. En
réalité, les espèces majoritaires se dissocient produisant d’autres espèces minoritaires. Sous
certaines conditions, ces espèces minoritaires sont présentes en grandes quantités. Par exemple,
la combustion idéale d’un hydrocarbure dans l’air donne les espèces suivantes : CO2, H2O, O2 et
N2. La dissociation de ces espèces et la réaction entre les nouvelles espèces donne : H2, OH, CO,
H, O, N, NO, et d’autres. Dans cette partie, on va calculer les fractions molaires de ces espèces à
une température et pression donnée. Cela est possible, en considérant la conservation des
ils se combinent. Ils y’a plusieurs méthode de calculer l’équilibre chimique, on va considérer
Prenons un volume constant dans lequel une masse constante de réactifs en réaction adiabatique
l’équilibre final. La première loi de la thermodynamique ne peut pas prédire toute seule l’état
final (température, pressure et composition), cela nécessite la deuxième loi. Pour illustrer le
→ (4.1)
32
→ 1 (4.2)
é
flamme en fonction de la fraction dissociée α. Par exemple, pour α=1, aucune chaleur n’est
maximum de chaleur est dégagée et la pression et la température doivent avoir leurs maximum
permis par la première loi de la thermodynamique, cette variation est montrée par la figure.
Calculons maintenant l’entropie du mélange par sommer les entropies des différentes
espèces :
é , ∑ ̅ , 1 ̅ ̅ ̅ (4.3)
̅ ̅ ̅ , (4.4)
é
33
maximum est atteint pour une valeur intermédiaire de (1- α = 0.5) pour la réaction prise en
compte.
Dans notre exemple, on supposé que U,V et m sont constantes ce qui implique qu’il n’y a
système s’écrit :
0 (4.5)
de part et d’autre car dS est positive. Lorsque le maximum est atteint, aucune variation n’est
, , 0 (4.6)
En réalité l’utilisation d’un système isolé d’une masse constante et un volume fixe n’a
aucun intérêt pratique. Par exemple, il est fréquent de calculer la composition d’un mélange à
une température, une pression et une stœchiométrie donnée. Pour ce problème, l’énergie libre
L’énergie libre de Gibbs est définie en terme d’autre propriétés thermodynamique par :
(4.7)
34
, , 0 (4.8)
Cette fonction diminue toujours pour une évolution spontanée d’un système à masse
constante isotherme, isobare et sans travail sauf celui des limites (P-dV). Ce principe permet de
l’entropie.
Pour un mélange de gaz idéals, la fonction de Gibbs pour l’espèce « i » est donnée :
̅, ̅, ⁄ (4.10)
Où ̅ , est la fonction de Gibbs de l’espèce pure à la pression de l’état standard (c.à.d. Pi=P0) et
Pi est la pression partielle. La pression à l’état standard, P0 dans le dénominateur, est prise par
convention 1 atm. Dans les systèmes réactifs, il est nécessaire d’utiliser la fonction de formation
de Gibbs,
̅ , ̅ ∑é é ̅ (4.11)
Où sont les coefficients stœchiométriques des éléments nécessaires pour former une mole de
l’espèce en question.
La fonction de Gibbs pour un mélange pur de gaz idéals est exprimée par :
é ∑ ̅, ∑ ̅, ⁄ (4.12)
é 0 (4.13)
35
Où ∑ ̅, ⁄ ∑ ̅, ⁄ 0 (4.14)
̅, et / et ∑ ∑ 0
Cela donne :
é 0 ∑ ̅, ⁄ (4.15)
⋯⇔ ⋯ (4.16)
Ou bien 0 0 ⋯⇔ 0 0 ⋯
La variation dans le nombre de moles de chaque espèce est directement proportionnelle à son
é 0 ,
é 0 ,
é 0 ,
é 0 ,…… (4.17)
̅ , ⁄ ̅ , ⁄ ⋯
̅ , ⁄ ̅ , ⁄ ⋯ 0
36
⁄ ⁄ . .
̅ , ̅ , ⋯ ̅ , ̅ , ⋯ ⁄ ⁄ . .
Le terme entre parenthèses à gauche de l’équation est dit la variation de la fonction de Gibbs de
Δ ̅ , ̅ , ⋯ ̅ , ̅ , ⋯
Où alternativement
Δ ̅ , ̅ , ⋯ ̅ , ̅ , ⋯ (4.18)
L’argument du logarithme est définie par constante d’équilibre KP pour la réaction, elle est notée
par :
⁄ ⁄ . .
⁄ ⁄
(4.19)
. .
Δ (4.20)
Si Δ est positive, les réactifs vont être favorisés car est négative, ce qui implique
⁄ ⁄ . . ⁄ ⁄ . ..
Similairement, si Δ est négative la réaction favorise les produits. Une interprétation physique
37
Δ Δ Δ (4.22)
exp Δ / exp Δ /
Pour que soit supérieure à l’unité, ce qui favorise les produits, la variation de
l’énergie du système diminue. Aussi, une variation positive de l’entropie, qui indique un chaos
Exemple :
Solution :
⁄
⁄ ⁄ /
38
3. Pour le calcul de la composition du mélange, on doit avoir trois équations car on a trois
inconnues à savoir : , et .
=1 (1)
De l’hypothèse C/O = ½, on sait que CO donne une mole de O et de C, CO2 donne deux moles
1
2 2 2 2 2
On obtient 0 (2)
⁄
⁄ ⁄ / / /
D’où 0 (3)
Les équations (1), (2) et (3) donnent la composition du mélange à la température et pressions
voulues. C’est un système non linéaire et couplé, dans l’équation (3) on doit éliminer et
/
donne
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La convergence de cette forme d’écriture est vérifiée pour la méthode des approximations
/
n =0,1,2,… (n est le numéro de l’itération)
P = 1 atm
P = 3 atm
P = 5 atm
P = 8 atm
P = 10 atm
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