Suite Série2

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Suite de correction :

série 2

Module : Algèbre 2.

Filière : Cycle préparatoire (CP1).

ENSA Fès, Avril 2022.

Algèbre 2, TD2 ENSA Fès, USMBA 1 / 26


Outline

1 Exercice 5

2 Exercice 6

3 Exercice 7

4 Exercice 8

5 Exercice 9

6 Exercice 10

Algèbre 2, TD2 ENSA Fès, USMBA 2 / 26


Exercice 5

Exercice 5

Exercice
Soit
a+b a 0 ... 0

.. .. .. ..
b . . . .

.. .. ..
Bn = 0 . . . 0 .

. .. .. ..
.. . . . a

0 ... 0 b a+b

1. Montrer que

(∀n ≥ 4), Bn = (a + b)Bn−1 − abBn−2 .

2. En déduire que
an+1 − bn+1
(∀n ≥ 2), Bn = .
a−b

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Exercice 5

Correction : Exr 5
1. Montrons que (∀n ≥ 4), Bn = (a + b)Bn−1 − abBn−2 .

a+b a 0 ... 0

.. .. . ..
b . . .. .

.. .. .
Bn = 0 . . .. 0 .

. .. .. .
.. . . .. a

0 ... 0 b a+b

On développe par rapport à la 1ère colonne :



a 0 ... ... 0

b a+b a ... 0

.. .. .. ..
Bn = (a + b)Bn−1 − b 0 . . . .

. . . ..
.
. . . . . . a

0 ... 0 b a+b
= (a + b)Bn−1 − baBn−2 .
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Exercice 5

an+1 −bn+1
2. En déduire que (∀n ≥ 2), Bn = a−b .

On a Bn = (a + b)Bn−1 − abBn−2 . La suite Bn est une suite récurrente


linéaire d’ordre 2.
L’équation caractéristique est donc x2 = (a + b)x − ab et son discriminant
est ∆ = (a + b)2 − 4ab = (a − b)2 > 0.
Les solutions de cette équation sont :
a+b+a−b a+b−a+b
x1 = 2 = a et x2 = 2 = b.

Il existe donc u, v ∈ R tels que (∀n ∈ N ), Bn = ua + vbn . n

Pour n = 2 et n = 3, on retrouve les valeurs de u et v.


a+b a
Or B2 = 2 2
= a + b + ab.
b a + b
a+b a 0

Et B3 = b a+b a = a3 + b3 + a2 b + ab2 .
0 b a+b  2
a u + b2 v = a2 + b2 + ab
Ainsi (u, v) est solution du système
a3 u + b3 v = a3 + b3 + a2 b + ab2
 a
u = a−b
On trouve −b
v = a−b
a −b an+1 −bn+1
D’où Bn = an ( a−b ) + bn ( a−b )= a−b .
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Exercice 6

Exercice 6

Exercice
Soit M ∈ Mn (Z), c’est-à-dire une matrice carrée d’ordre n à coefficients
entiers.
1. Expliquer pourquoi det(M ) ∈ Z.
2. Montrer que M ∈ GLn (Z) si et seulement si det(M ) ∈ {−1, 1}.
3. Plus généralement, si A est un anneau commutatif, et M ∈ Mn (A),
donner une condition nécessaire et suffisante sur det(M ) pour que
M ∈ GLn (A).

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Exercice 6

Correction : Exr 6

1. Pourquoi det(M ) ∈ Z ?
X Y
n
Par définition det(M ) = εσ mσ(i),i . Si tous les mi,j sont dans Z,
σ∈Sn i=1
det(M ) l’est aussi.
2. Montrons que M ∈ GLn (Z) si et seulement si det(M ) ∈ {−1, 1}.
- Si M ∈ GLn (Z), ∃N ∈ Mn (Z) telle que M N = In . Donc

det(M N ) = det(M ).det(N ) = 1.

Et par suite det(M ) = ±1 (car det(M ) et det(N ) sont dans Z).


- Réciproquement, si det(M ) = ±1 alors on sait que M N = N M = In ,
1 t
avec N = (com(M )).Or com(M ) ∈ Mn (Z) puisque ses coefficients
det(M )
sont des déterminants de matrices de Mn−1 (Z), et finalement N ∈ Mn (Z)
(car det(M ) = ±1). Ce qui prouve que M ∈ GLn (Z).

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Exercice 6

3. Cas d’un anneau commutatif quelconque A.

Ce qui précède est absolument identique à la situation d’un anneau


commutatif quelconque A en remplaçant {−1, 1} = U (Z) par U (A) (le
groupe des éléments inversibles de A).
Ainsi M ∈ GLn (A) si et seulement si det(M ) ∈ U (A).

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Exercice 7

Exercice 7

Exercice
On voit C comme un R-espace vectoriel.
1. Montrer que les endomorphismes de C sont de la forme
f : z 7−→ az + bz, où a, b ∈ C.
2. Calculer det(f ) en fonction de a et b.
3. Donner une condition nécessaire pour que f soit un automorphisme.

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Exercice 7

Correction : Exr 7

Correction
1. Montrons que les endomorphismes de C sont de la forme
f : z 7−→ az + bz, où a, b ∈ C.

- Soit f ∈ L(C). Pour tout z ∈ C, on a

f (z) = f (Re(z) + iIm(z))


= Re(z)f (1) + Im(z)f (i)
z + z̄ z − z̄
= f (1) + f (i)
2 2i
= az + bz̄,

f (1) f (i) f (1) f (i)


en posant a = + et b = − .
2 2i 2 2i
- Réciproquement, il est clair que toute application de la forme z 7→ az + bz̄
avec a, b ∈ C est linéaire.

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Exercice 7

2. Calculons det(f ) en fonction de a et b.

D’après la question 1, on a f (1) = a + b et f (i) = ai − bi avec a, b ∈ C.


Donc, la matrice de f dans la base canonique Bc = (1, i) de C est :
   
Re(a + b) Re(ai − bi) Re(a + b) −Im(a − b)
mat(f, Bc ) = =
Im(a + b) Im(ai − bi) Im(a + b) Re(a − b)

dont le déterminant est :

Re(a+b)Re(a−b)+Im(a+b)Im(a−b) = Re(a)2 −Re(b)2 +Im(a)2 −Im(b)2 ,

qui s’écrit plus simplement |a|2 − |b|2 .

3. Donner une condition nécessaire pour que f soit un automorphisme.

f ∈ GL(C) si et seulement si det(f ) 6= 0. Soit |a| 6= |b|.

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Exercice 8

Exercice 8

Exercice
Soient n ∈ N∗ un entier, a1 , a2 , ..., an des complexes, et k ∈ [[0, n]].
Calculer
1 a1 a21 . . . ak−1 ak+1 ... an1
1 1
1 a1 a2 . . . ak−1 ak+1 . . . an2
2 2 2
. . .. .. .. .. .
.. .. . ... . . ... .

1 a a2 . . . ak−1 ak+1 . . . an
n n n n n

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Exercice 8

Correction : Exr 8

Correction
n ∈ N∗ , a1 , a2 , ..., an ∈ C et k ∈ [[0, n]].

1 a1 a21 . . . ak−1 ak+1 ... an1
1 1
1 a2 a2 . . . ak−1 ak+1 ... an2
2 2 2
D= . . .. .. .. . .
.. .. . . . . . . . . . ..

1 a a 2
... a k−1
ak+1 . . . ann
n n n n

La forme de ce Vandermonde incomplet, qui est le mineur d’un


Vandermonde : P = V (a1 , a2 , ..., an , X), qui est un polynôme de degré n.

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Exercice 8

1 a1 a21 ... an1

1 a2 a22 ... an2


Considérons P = ... ..
.
..
. ...
..
. . Par développement par

1 an a2n . . . ann

1 X X2 . . . Xn
rapport à la dérnière ligne, on a :

X
n+1
P = (−1)n+1+j Dj X j−1 .
j=1

Et on a D = Dk+1 . Or P est un polynôme de degré n et a1 , a2 , ..., an sont


ses racines, on peut l’écrire donc :

P = V (a1 , a2 , ..., an , X) = λ(X − a1 )(X − a2 )...(X − an ),

avec λ le coefficient de X n , soit V (a1 , a2 , ..., an ). Donc

Y
n
P = V (a1 , a2 , ..., an ) (X − ai ).
i=1

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Exercice 8

On considère la suite (σk )1≤k≤n définie par :


σ1 = a1 + a2 + ... + an
σ2 = a1 a2 +X
a1 a3 + ... + an−1 an
σk = ai1 ai2 ...aik
1≤i1 <i2 <...<ik ≤n
σn = a1 a2 ...an ; σ0 = 1 par convention.
On a, en développant P :
X
n
P = V (a1 , a2 , ..., an ) (−1)n−i σn−i X i .
i=0

Exemple :

Y
3
(X − ai ) = (X − a1 )(X − a2 )(X − a3 )
i=1
= X 3 − (a1 + a2 + a3 )X 2 + (a1 a2 + a1 a3 + a2 a3 )X − a1 a2 a3
= σ0 X 3 − σ1 X 2 + σ2 X − σ3 .

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Exercice 8

En identifiant les coefficients de degré k, on obtient :


(−1)n+1+k+1 Dk+1 = V (a1 , a2 , ..., an ).(−1)n−k σn−k .
Donc (−1)n+k D = V (a1 , a2 , ..., an ).(−1)n−k σn−k .
C.à.d D = (−1)n−k .(−1)−n−k V (a1 , a2 , ..., an )σn−k .
i.e., D = V (a1 , a2 , ..., an )σn−k .

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Exercice 9

Exercice 9

Exercice
Soit M ∈ Mn (K) avec n ∈ N∗ .
1. Montrer que χM : x 7−→ det(xIn − M ) est une fonction polynôme de
degré n.
2. Déterminer son terme de plus haut degré et son terme constant.
3. Déterminer son terme en xn−1 .
4. En déduire que pour tout k ∈ N∗ assez grand, M − k1 In est inversible.
Le polynôme χM est appelé le polynôme caractéristique de M.

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Exercice 9

Correction : Exr 9

Correction
1) Montrons que χM : x 7−→ det(xIn − M ) est une fonction polynôme de
degré n.
On a : xIn − M = (xδi,j − mi,j ), et par définition on a
X Yn
χM (x) = εσ (xδσ(i),i − mσ(i),i ), ce qui montre que χM (x) ∈ Kn [x]
σ∈Sn i=1
car c’est une somme d’éléments de Kn [x].
2) Déterminons le terme de plus haut degré et le terme constant.
- Les termes de degré n dans cette somme sont ceux pour lesquels σ(i) = i
pour tout i ∈ [|1, n|]. C’est à dire σ = Id[|1,n|] .
Yn
- Le seul terme en xn est donc celui de (x − mi,i ), i.e., xn . Ce qui
i=1
prouve que deg(χM ) = n.
X Y
n X Y
n
- Et le terme constant est εσ ( −mσ(i),i ) = (−1)n εσ ( mσ(i),i ).
σ∈Sn i=1 σ∈Sn i=1

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Exercice 9

3) Déterminons son terme en xn−1 .


X Y
n
On a par définition χM (x) = εσ (xδσ(i),i − mσ(i),i ). Les termes de
σ∈Sn i=1
degré k sont ceux obtenus pour des permutations σ telles que
Yn
deg (xδσ(i),i − mσ(i),i ) ≥ k, c’est à dire ayant au moins k points fixes. Or
i=1
si k = n − 1 la seule permutation ayant au moins n − 1 points fixes est Id.
Yn
Donc le terme en xn−1 de χM est celui de (x − mi,i ) qui est
i=1
X
n
(− mi,i )xn−1 = −T r(M )xn−1 .
i=1

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Exercice 9

1
4) En déduire que pour tout k ∈ N∗ assez grand, M − In est inversible.
k
Soit M ∈ Mn (K), nous voulons montrer qu’il existe N ∈ N∗ tel que
1
∀k ≥ N, M − In est un élément de Gln (K).
k
Si c’est pas vraie, en particulier on aurait
 
1 1
∀N ∈ N∗ , M − In ∈ / Gln (K), i.e., ∀N ∈ N∗ , χM = 0.
N N
La fonction polynôme χM , qui est de degré n, aurait donc une infinité de
1
racines, ce qui est impossible. Ainsi à partir d’un certain rang, M − In
k
est inversible.

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Exercice 9

Remarque :

On a donc montré que si M ∈ Mn (K) est une matrice carée quelconque, on


peut la voir comme la limite d’une suite de matrices inversibles. On dit que
Gln (K) est dense dans Mn (K).

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Exercice 10

Exercice 10

Exercice
Soit A, B, C et D dans Mn (R) tels que CD = DC avec D inversible.
1. Montrer que  
A B
det = det(AD − BC).
C D
2. Montrer que c’est faux en général si CD 6= DC
3. Montrer que ce résultat subsiste si D n’est pas forcément inversible.

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Exercice 10

Correction : Exr 10

Correction
 
P Q
1- L’idée est de chercher une matrice à multiplier à droite
R S
pour obtenir une matrice triangulaire par blocs, dont il sera facile de
calculer le déterminant :
     
A B P Q AD − BC ∗
. = .
C D R S 0 In
 
AP + BR AQ + BS
Puisque le membre de gauche vaut . On choisit
CP + DR CQ + DS
forcément P = D et R = −C. On aura alors CP + DR = CD − DC = 0.
Reste à trouver Q et S pour que CQ + DS = In .
Si on prend Q = 0, on a CQ + DS = DS, et il suffit de poser S = D−1
pour que notre relation soit vérifiée.
La formule du déterminant d’un bloc triangulaire permet de conclure.

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Exercice 10

2) Montrons que c’est faux en général si CD 6= DC.


On choisit :
       
1 0 1 1 1 0 0 1
A= ,B= ,C= et D = .
1 1 0 1 0 0 0 0
 
A B
La matrice a sa dérnière ligne nulle, donc a un déterminant
C D  
−1 1
nul. Pourtant AD − BC = a pour déterminant −1 6= 0. Ceci
0 1
car CD 6= DC.

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Exercice 10

3) Montrer que ce résultat subsiste si D n’est pas forcément inversible.


Si D n’est pas inversible. On sait que ∃k ∈ N∗ assez grand tel que
1
Dk = D − In est inversible (voir exr 9, densité). On applique la question
k
1 à la matrice Dk , qui commute avec C, car C et D commutent et C et In
commutent. Or les applications :
 
A B
f : x 7−→ det et g : x 7−→ det(A(D − xIn ) − BC)
C D − xIn
sont polynômiales, donc continues en 0. En faisant tendre k vers +∞, on
obtient f (0) = g(0). Ce qui montre 3).

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Exercice 10

Fin

Algèbre 2, TD2 ENSA Fès, USMBA 26 / 26

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