Chapitre3 - Sources D'énergie Électrique Classiques
Chapitre3 - Sources D'énergie Électrique Classiques
Chapitre3 - Sources D'énergie Électrique Classiques
1. Centrales Hydrauliques
1.1. Définitions
Les centrales hydro-électriques convertissent l'énergie de l'eau en mouvement en
énergie électrique. L'énergie provenant de la chute d'une masse d'eau est tout d'abord
transformée dans une turbine hydraulique en énergie mécanique. Cette turbine entraîne un
alternateur dans lequel l'énergie mécanique est transformée en énergie électrique .
À cause des pertes, la puissance mécanique que l'on peut recueillir sur l'arbre de la
turbine est inférieure à la puissance fournie par l'eau. Cependant, le rendement des
turbines hydrauliques est élevé : de l'ordre de 80 à 95% pour les grosses unités. Dans les
alternateurs, la transformation de la puissance se fait à un rendement de 97 à 98,5%.
Exemple : les chutes ont une hauteur de 324m et un débit moyen de 1370m 3/s. Le
réservoir comprend une série de lacs ayant une superficie de 6400 km2. Calculer:
a) la puissance hydraulique disponible
b) le temps (en jour) pendant lequel cette puissance sera disponible avant que le niveau du
réservoir baisse d'un mètre.
Solution :
a) La puissance hydraulique est : P = g.ρ.q.h = 9,8.1000.1370.324 = 4350MW.
b) Une baisse de niveau de 1 m correspond à un écoulement de 6400 x 10 6 m3 d'eau.
Comme le débit est de 1370m3/s, le temps requis pour écouler ce volume d'eau vau :
t = (6400.106/1370) = 4,67.106 s = 1298 h = 54 jours.
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Francis et Kaplan. Les Fig. 1.2 et 1.3 illustrons les turbines hydrauliques utilisées :
À l’intérieur d’une turbine de type Turbine de type Francis de Mise en place d’une roue Kaplan à
Pelton 700MW, à la centrale de des Trois- la centrale La Grande-3
Gorges (Chine)
Figure 1.2 : les trois types des turbines hydrauliques.
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Figure 1.4
Vue en coupe d'une centrale
hydro-électrique de
moyenne chute.
Barrage : Les barrages de retenue sont établis en travers du lit des rivières; ils servent à
concentrer les chutes de pluie près des usines et à former des réservoirs de stockage. On peut
ainsi créer des réserves d'eau pour compenser l'insuffisance de débit pendant les périodes de
sécheresse et assurer à l'usine une alimentation en eau plus uniforme. Les barrages peuvent
être en béton, en enrochement ou en terre. Les barrages du type poids sont les plus utilisés;
ils s'opposent à la poussée des eaux par leur masse même.
Conduite forcée : La conduite
d'amenée conduit l'eau du barrage
jusqu'aux turbines. À l'extérieur de
l'usine, elle est constituée par un canal,
un tunnel ou un tuyau. La partie
intérieure, appelée conduite forcée, est
en béton, en acier ou en fonte. On
dispose, à l'entrée de la conduite forcée,
des vannes qui permettent de contrôler
l'admission de l'eau.
Figure 1.5 : Bâche spirale dirigeant l'eau autour d'une
À la sortie de la conduite forcée à turbine de 483MW, de Churchill Falls, Labrador
moyenne et à basse chute, l'eau arrive (gracieuseté de Marine Industries)
dans la chambre de mise en charge d'où
elle est distribuée aux différentes
turbines. Une couronne fixe (bâche
spirale) entoure chaque turbine et
assure une répartition uniforme de l'eau
sur son pourtour (Fig. 1.5). Une série de
aubes ou vannes mobiles (Fig. 1.6),
disposées autour de la turbine Turbine
Vannes Kaplan
permettent de régler l'admission de l'eau mobiles
dans celle-ci. Ces vannes sont
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actionnées par des vérins hydrauliques Figure 1.6 : A l'intérieur de la bâche, une série d'aubes
commandés par le régulateur de vitesse. directrices orientables commandent la quantité d'eau
admise à la turbine de type Kapla
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Conduite d'échappement : Après être passée dans les turbines, l'eau retourne dans la
rivière par la conduite d'échappement. La conduite d'échappement comporte une cheminée de
succion et un canal de fuite qui peut être le lit même de la rivière.
Salle de machine : Les appareils de commande et de contrôle sont groupés dans une salle
d'où le personnel peut surveiller la marche des groupes générateurs.
Les appareils de signalisation et les appareils de commande à distance de l'excitatrice,
du régulateur de vitesse et du disjoncteur de chaque groupe générateur sont montés sur un
pupitre. Les instruments de mesures, indicateurs et enregistreurs (voltmètres,
ampèremètres, wattmètres, varmètres, wattheuremètres, fréquencemètres,
synchronoscopes, etc.), les régulateurs de tension ainsi que les relais de protection et les
différents systèmes d'alarme sont réunis dans des armoires et panneaux de commande.
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on peut utiliser une plus grande centrale de base, ce qui augmente le rendement
la capacité de la centrale de pointe est réduite de beaucoup, ce qui diminue son coût.
Ces quantités énormes d'énergie ne peuvent être emmagasinées que par des méthodes
mécaniques. C'est ainsi qu'on emploie des centrales à réserve pompée. Pendant les heures
de pointe, ces centrales fonctionnent comme des centrales hydrauliques classiques,
utilisant l'énergie de l'eau qui s'écoule d'un réservoir supérieur dans un réservoir inférieur
(Fig. 1.9).
Pendant les périodes creuses, le processus est renversé. Les alternateurs fonctionnent
alors comme des moteurs synchrones et entraînent les turbines qui deviennent d'énormes
pompes prenant l'eau dans le réservoir inférieur pour la renvoyer dans le réservoir
supérieur. Le cycle se répète une ou deux fois par jour, selon la nature du réseau et de la
charge. Les machines ont une puissance comprise entre 50MW et 500MW et elles doivent
être réversibles, car on doit changer le sens de rotation lorsque la turbine fonctionne
comme pompe (Fig. 1.10). Le démarrage de ces gros moteurs synchrones impose une forte
charge sur la ligne d'alimentation et l'on utilise parfois des méthodes spéciales pour éviter
une surcharge excessive.
Les centrales à réserve pompée complètent bien les centrales nucléaires qui atteignent
leur rendement maximal lorsqu'elles fonctionnent à débit constant.
Figure 1.9 : La centrale à réserve pompée de Raccoon Mountain, Tennessee USA, pompe l'eau du lac
Nickajack et la renvoie dans un réservoir de 214 hectares situé au sommet de la montagne, 300m plus haut.
Les quatre alternateurs/pompes peuvent débiter chacun une puissance maximale de 425MVA durant les
heures de pointe. On peut renverser le rôle pompe/alternateur de ces machines en quelques minutes
(gracieuseté de Tennessee Valley Authority
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2. Centrales Thermiques
2.1. Définitions
Les centrales thermiques produisent l'électricité à partir de la chaleur qui se dégage de
la combustion du charbon, du mazout ou du gaz naturel. La plupart ont une capacité
comprise entre 200 MW et 2000 MW afin de réaliser les économies d'une grosse
installation. Il suffit de visiter une telle centrale pour se rendre compte de sa complexité et
de ses dimensions imposantes. On la trouve souvent près d'une rivière ou d'un lac, car
d'énormes quantités d'eau sont requises pour refroidir et condenser la vapeur sortant des
turbines. Comme dans la plupart des pays modernes les ressources hydrauliques sont déjà
exploitées, on doit se fier sur les centrales thermiques pour produire l'énergie électrique
supplémentaire requise, parallèlement à la croissance des centrales nucléaires.
2.2. La combustion et Les éléments combustibles
Certaines réactions chimiques, notamment celles impliquant des atomes d'oxygène,
produisent non seulement une nouvelle substance, mais dégagent, en même temps, de
l'énergie sous forme de chaleur. Dans certaines réactions, la chaleur dégagée est tellement
grande que l'augmentation de température qui en résulte porte les éléments à
l'incandescence et produit ce qu'on appelle un feu. Ce type de réaction est une réaction de
combustion.
L'oxygène de l'air réagit vivement avec les atomes de carbone (C), d'hydrogène (H), de
soufre (S) et toutes les substances contenant ces atomes, ce qui explique la combustion du
charbon, du bois, du mazout et du gaz naturel.
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Par exemple, lorsqu'on prend le charbon dont la composition est affichée sur la colonne
gauche du tableau 2, on obtient :
Énergie = 55 % x 33,8 + 2 % x 120+ 1 % x 9,3+ 42 % x 0 = 21 MJ/kg
Dans une centrale thermique dite "à flamme", la chaleur de combustion dégagée dans
une chaudière permet de générer de la vapeur qui, en circulant dans une turbine reliée à
un alternateur, produit de l'électricité.
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Figure 2.2 :
Principe de fonctionnement
d'une centrale thermique
(détaillé)
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est meilleur que si la vapeur dérivée dans le réchauffeur allait aux turbines MP et BP en
passant par le réchauffeur S3.
8. Pompe d'alimentation P 3 qui refoule l'eau d'alimentation contre la forte pression régnant
à l'intérieur du ballon (2) et complète ainsi le cycle thermique.
9. Brûleurs provoquant la combustion du gaz, du mazout ou du charbon pulvérisé projeté à
l'intérieur de la chaudière. Avant d'être projeté dans la chaudière, le charbon est réduit en
poudre. De la même façon, l'huile lourde est préchauffée et soufflée en jet vaporisé afin
d'augmenter sa surface de contact avec l'air environnant.
10. Ventilateur soufflant l'air requis pour la combustion.
11. Ventilateur aspirant les gaz brûlés qui s'échappent par la cheminée.
En pratique, une centrale contient bien d'autres appareils et accessoires essentiels pour
assurer un bon rendement et des conditions sécuritaires. Ainsi, des vannes de réglage
permettent de contrôler l'admission de la vapeur dans les turbines, un système d'épuration
maintient la propreté de l'eau d'alimentation, des pompes gardent les paliers en bon état de
lubrification, etc.
2.4. Turbines
Les turbines HP, MP et BP contiennent
une série d'aubes disposées autour d'une roue
solidaire de l'arbre (Fig. 2.3). La vapeur déviée
par ces aubes crée ainsi un couple mécanique
puissant. Les aubes sont faites d'un acier
particulièrement dur pour résister à la haute
température et aux forces centrifuges intenses.
Bien que les turbines soient
généralement couplées ensemble pour entraîner
un seul alternateur, dans certaines centrales de
grande puissance la turbine HP entraîne un Figure 2.3 : Turbine basse pression, à la vitesse
alternateur tandis que les turbines MP et BP nominale de 1800 tr/min, les ailettes (aubes) les
sont couplées pour entraîner un deuxième plus longues (2,7 m de rayon) exercent sur
l'arbre rotorique une force centrifuge de
alternateur de même puissance. plusieurs centaines de tonnes
2.5. Condenseur
Environ la moitié de la chaleur dégagée
dans la chaudière doit être extraite de la vapeur
qui arrive au condenseur (Fig. 2.4). Il faut donc
d'énormes quantités d'eau pour refroidir celui-
ci. L'eau venant d'une source extérieure circule
à travers les tubes du condenseur qui agit
effectivement comme échangeur de chaleur. La
température de l'eau de refroidissement
augmente de 5 °C à 10 °C lors de son passage à
travers le condenseur. L'eau provenant de la
condensation de la vapeur a une température
comprise entre 27 °C et 33 °C; la température Figure 2.4 : Condenseur de 220 MW installé à
de l'eau de refroidissement est de quelques Houston, Texas. Remarquer la grosseur des
degrés plus basse. Le condenseur est essentiel tuyaux d'entrée et de sortie conduisant l'eau de
refroidissement
afin de maximiser le rendement des turbines.
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Différentes configurations de centrale sont possibles : on peut par exemple soit avoir
une TAG, une TAV et un alternateur sur la même ligne d'arbre, soit avoir une TAG avec son
alternateur et une TAV avec son alternateur, soit deux TAG avec chacune son alternateur
et une TAV avec son alternateur.
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Figure 2.7 :
Fonctionnement
d’un cycle combiné gaz
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3. Centrales Nucléaires
3.1. Définitions
Les centrales nucléaires produisent l'électricité à partir de la chaleur libérée par une
réaction nucléaire. Ce phénomène est provoqué par la division du noyau d'un atome,
procédé qu'on appelle fission nucléaire. Remarquons qu'une réaction chimique telle que la
combustion du charbon produit un simple regroupement des atomes sans que leurs
noyaux soient affectés.
Une centrale nucléaire est identique à une centrale thermique, sauf que la chaudière
brûlant le combustible fossile est remplacée par un réacteur contenant le combustible
nucléaire en fission. Une telle centrale comprend donc une turbine à vapeur, un
alternateur, un condenseur, etc., comme dans une centrale thermique conventionnelle. Le
rendement global est semblable (entre 30 % et 40 %) et l'on doit encore prévoir un système
de refroidissement important, ce qui nécessite un emplacement près d'un cours d'eau ou la
construction d'une tour de refroidissement.
3.2. Composition du noyau atomique
Lorsque deux atomes d'hydrogène s'unissent à un atome d'oxygène, on obtient de l'eau
ordinaire (H2O), appelée eau légère. D'autre part, lorsque deux atomes de deutérium
s'unissent à un atome d'oxygène, on obtient une molécule d'eau lourde ( 2H2O). L'eau de mer
contient de l'eau lourde dans une proportion de 1kg d'eau lourde pour 7000kg d'eau légère.
De la même façon, il existe deux sortes d'atomes d'uranium, 238U et 235U, contenant chacun
92 protons (et 92 électrons), mais un nombre différent de neutrons. L'uranium 238 est très
répandu alors que l'uranium 235 est rare. En effet, les gisements naturels d'uranium
(U3O8) contiennent 99,3% d'atomes 238U comparativement à 0,7% de l'isotope 235U.
L'uranium 235 et l'eau lourde méritent notre attention, car ils sont tous deux essentiels
au fonctionnement de certains réacteurs que nous décrirons plus loin.
3.3. Énergie libérée par la fission atomique
Lorsque le noyau d'un atome subit la fission, il se sépare en deux. La masse totale des
deux atomes ainsi formés est habituellement différente de celle de l'atome original. S'il y a
une diminution de la masse, une quantité d'énergie est libérée. Sa valeur est donnée par la
formule d'Einstein : E = m.c2
E = énergie libérée, en joules [J]
m = diminution de masse, en kilogrammes [kg]
c = vitesse de la lumière [3.10 8 m/s]
La quantité d'énergie libérée est énorme, car une diminution de 1g seulement donne une
énergie de 9.1013 joules, soit l'équivalent énergétique d'environ trois mille tonnes de
charbon.
Lors de la fission de l'atome d'uranium 235U, il se produit une légère diminution de
masse. Par ailleurs, comme l'uranium 235 est fissile alors que l'uranium 238 ne l'est pas,
on a construit de grandes usines pour augmenter la proportion d'uranium 235 dans le
combustible (fuel enrichi) utilisé dans certains réacteurs.
3.4. Source de l'uranium
L'uranium utilisé dans les réacteurs nucléaires trouve son origine dans les mines
d'uranium. Le minerai brut contient la substance U 3O8 contenant à son tour des atomes
238U et 235U dans le rapport de 1398 à 10. Pour l’usage dans un réacteur nucléaire, on doit
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transformer cette substance en dioxyde d'uranuim (UO 2). Celui-ci est composé de molécules
238UO2 et 235UO2, encore dans le rapport de 1398 à 10. On l'appelle dioxyde d'uranium
naturel parce que le rapport des molécules fissiles est le même que celui du minerai
original. Certains réacteurs sont conçus pour utiliser un mélange enrichi où le rapport de
238UO2 sur 235UO2 est plutôt de 1398 à 50 au lieu du rapport naturel de 1398 à 10. La Fig.
Figure 3.1 : Etapes dans la fabrication du combustible nucléaire pour usage dans les réacteurs à
eau légère et à eau lourde. Ce schéma très simplifié montre que le processus d'enrichissement du
dioxyde d'uranium crée comme produit secondaire de grandes quantités de 238UO2.
3.5. Réaction en chaîne
Comment provoque-t-on la fission d'un atome d'uranium? Une méthode consiste à
bombarder son noyau avec des neutrons en mouvement. Le neutron est un excellent
projectile car il ne subit aucune force de répulsion à mesure qu'il s'approche du noyau et,
si sa vitesse n'est pas trop grande, les chances d'une collision sont excellentes. Si l'impact
est suffisamment intense, le noyau se partage en deux et la diminution de masse qui en
résulte libère de l'énergie. Ainsi, la fission d'un atome 235U dégage une énergie de 3,48.10-
12J, principalement sous forme de chaleur. La fission (qui est une réaction très violente)
Neutron
projeté
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Il existe différents types de réacteurs nucléaires dans le monde, le plus courant étant le
réacteur à eau pressurisée (REP). La Fig. 3.4 montre les parties principales d'une centrale
nucléaire.
Les réactions de fission ont lieu dans le cœur du réacteur (1). La puissance de ces
réactions est réglée grâce a des barres de contrôle (2), le plus souvent en graphite, que l’on
peut enfoncer plus ou moins dans le cœur : les barres de contrôle absorbent une partie des
neutrons éjectes lors des fissions successives.
L’eau qui circule dans ce qu’on appelle le circuit primaire (3) est fortement chauffée
(environ 300°C), lorsqu’elle rentre en contact avec le cœur, mais maintenue à l’état liquide
grâce au pressuriseur.
Dans le générateur de vapeur (4), l’eau du circuit primaire transmet sa chaleur a l’eau
du circuit secondaire (5) qui se transforme alors en vapeur. La vapeur actionne la turbine
(6) qui entraine l’alternateur. La vapeur passe ensuite dans le condenseur (7) qui la fait
retourner à l’état liquide. L’eau du circuit secondaire est ensuite réinjectée grâce a une
pompe dans le générateur de vapeur (4).
Le circuit primaire est étanche et constitue de canalisations en acier très épais : l’eau de
ce circuit ne rentre jamais en contact direct avec l’eau du circuit secondaire. Le cœur du
réacteur ainsi que le circuit primaire sont contenus dans une enceinte de confinement qui
est un bâtiment en béton très épais.
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4. Groupe électrogène
4.1. Définitions
4.2. Utilisation
Les groupes électrogènes sont utilisés soit dans les zones que le réseau de distribution
électrique ne dessert pas, soit pour pallier une éventuelle coupure d'alimentation électrique.
Dans le deuxième cas, ils sont alors souvent utilisés en complément d'une alimentation sans
interruption constituée d'une batterie d'accumulateurs qui alimente un onduleur. Ces
dispositifs sont généralement utilisés dans des situations où l'interruption de l'alimentation
électrique entraîne des conséquences graves ou des pertes financières, par exemple dans
les hôpitaux, l'industrie y compris l'industrie agro-alimentaire, les aéroports, les
centres informatique, les pompiers pour les interventions , etc.
4.3. Fonctionnement
Ils fonctionnent à partir de tous les carburants. Les plus fréquents sont l'essence,
le gazole, le gaz naturel, le GPL, les biocarburants et pour les plus puissants le fioul lourd.
Le groupe peut être mis en fonctionnement de différentes manières : manuellement,
électriquement ou grâce à l'air comprimé, selon la puissance.
Rendement
Le rendement des groupes électrogènes croît avec leur puissance, mais reste limité au
maximum que permet le cycle de Carnot, duquel doivent être soustraites les pertes
mécaniques et électriques dans l'alternateur et la transmission. En particulier, les
groupes de puissance modérée se caractérisent par un médiocre rendement et une
consommation élevée.
4.4. Régulation
Un groupe électrogène moderne est équipé de deux régulations. La tension de sortie est
stabilisée (par exemple : 230 V) par un dispositif électronique qui agit sur l'alternateur.
La vitesse de rotation du moteur et donc de l'alternateur doit aussi rester constante afin
de garantir constantes la fréquence et la tension de sortie (50 Hz). Cette régulation se fait
grâce à un dispositif centrifuge analogue au régulateur à boules de James Watt qui
commande directement le carburateur ou la pompe d'injection. Un dispositif à induction
fondé sur les courants de Foucault tel que celui qui équipe les anciens indicateurs de
vitesse des automobiles, ou un système électronique peuvent encore remplir cette
fonction.
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