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ÉCRIT INÉDIT DE BAIRD T.

SPALDING --- EXTRAITS DE MIND MAGAZINE (1935-1937)


Note de l’éditeur

Les éditions DeVorss possédaient depuis longtemps dix cartons de documents ayant appartenu à Baird
T. Spalding, l’auteur de La Vie des Maîtres, ouvrage qui a connu un immense succès. De Los Angeles à
Eagle Rock, de Santa Barbara à Marina del Rey, ces archives nous ont suivis dans nos nombreux
déménagements et ont finalement échoué dans un entrepôt, où elles se sont bientôt couvertes d’une
épaisse couche de poussière. Nous pensions que ces cartons ne contenaient que des épreuves
corrigées, des lettres aux imprimeurs, notes, reçus et autres paperasses concernant uniquement
l’édition et la réédition de La Vie des Maîtres. Nous les avions presque oubliés.

En mai 1990, poussé par la curiosité et l’espoir qu’ils puissent contenir des informations intéressantes,
je transportai les cartons dans mon bureau, les vidai et commençai à classer soigneusement ces
papiers. Bien sûr, la plupart étaient insignifiants. Mais, à ma grande joie, je découvris aussi des
matériaux biographiques (lettres, photographies) et les effets personnels de Spalding trouvés dans le
motel de l’Arizona où il est décédé. J’y trouvai également des manuscrits inédits, une correspondance
couvrant le voyage du groupe en Inde (1935-1936), ainsi que des articles de Mind Magazine, une revue
qui a cessé de paraître depuis très longtemps, mais que DeVorss publia entre 1929 et 1939. Spalding y
avait écrit de nombreux articles entre 1935 et 1937, notamment ses questions-réponses, entretiens dont
les lecteurs d’Ultimes paroles sont familiers.

Après avoir inventorié ces matériaux précieux, nous les avons lus, catalogués et rangés dans des
dossiers accessibles pour une recherche future. Grâce à la coopération amicale de la Société de
recherche philosophique de Los Angeles et de la Public Library de New York (ni l’une ni l’autre ne
détenait la totalité des articles de Spalding), j’ai pu rassembler l’ensemble de ses contributions à Mind
Magazine, publiées dans cet ouvrage.

En 1986, un incendie survenu à la Public Library de Los Angeles détruisit une collection de Mind
Magazine.

Nous avions lancé, en vain, de nombreux appels afin de retrouver des personnes ayant connu Spalding.
C’était bien là l’un des nombreux paradoxes caractérisant cet homme presque mythique, et entouré de
nombreux amis et connaissances : durant toute sa vie, une grande partie de sa personnalité et de ses
activités était restée insaisissable. En mai 1987, nous avons pourtant reçu une lettre de Mme Lois
Binford Proctor. Elle nous rapportait les souvenirs du Dr Neva Dell Hunter du Quimby Center
(Alamogordo, NouveauMexique), « qui connaissait très bien Baird Spalding et m’a raconté ses
expériences avec lui ». Nous reproduisons cette lettre dans son intégralité, avec l’aimable autorisation
de Mme Proctor.

Dans Ultimes Paroles, nous avions déjà publié l’éloge funèbre de Baird T. Spalding, prononcé par
l’éditeur Douglas DeVorss, le dimanche 22 mars 1953, à la chapelle mortuaire de Carr (Tempe,
Arizona). Nous transmettons ici l’autre éloge prononcé à cette occasion par David Bruton, l’ami de Baird
T. Spalding. Les deux discours gagnent à être lus en parallèle, comme l’indiquent les remarques de
David.

Ce livre complète ainsi les deux ouvrages précédemment parus, et contient les éléments
suivants :

1) Des articles et questions-réponses, extraits de Mind Magazine et tous écrits par Spalding.
2) Une nouvelle biographie extraite de Mind Magazine.
3) Des manuscrits et notes de Spalding.
4) L’éloge funèbre de Spalding, par David Bruton.
5) Les souvenirs du Dr Neva Dell Hunter, rapportés par Lois Binford Proctor.
Nous avons déployé tous nos efforts afin d’authentifier les manuscrits et notes reproduits ici. Les titres
entre guillemets ont été choisis par nos soins.

Avec ce dernier volume, l’œuvre de Spalding est enfin accessible dans son intégralité. Espérons que
son message, qui a touché des millions de personnes pendant près d’un siècle, continuera à se
répandre.

Arthur VERGARA
EXTRAITS DE MIND MAGAZINE (1935-1937)

LE MESSAGE ET SON MESSAGER

L’œuvre de Baird T. Spalding, depuis la publication de La Vie des Maîtres, a donné lieu, dans le monde
entier, à de nombreuses spéculations parmi tous les êtres en quête de vérité. Aussi variées ou
opposées qu’elles soient, elles ont toutes été émises à partir d’un point de vue purement extérieur à la
situation.

Il est temps d’apprendre à faire la différence entre le message et son messager, la Vérité et son
véhicule. La Vérité reste identique, quel que soit le livre qui la présente ou le professeur qui la proclame.
Le cadre dans lequel elle est annoncée offre peu d’intérêt en regard de son contenu ; c’est en effet le
contenu d’un enseignement, et non la façon dont il est transmis, qui importe. Si nous apprenons à les
différencier, la confusion qui règne en nous cédera sa place à l’illumination spirituelle. Le contenu d’un
livre comme La Vie des Maîtres rejoint celui des plus anciens écrits religieux de la philosophie hindoue.
Il recoupe aussi, explicitement ou implicitement, l’enseignement de la religion moderne ou de la
métaphysique. Dans ses textes, Baird T. Spalding reprend les enseignements de la Bible et de Jésus-
Christ. Le décor et l’histoire varient légèrement, mais la vérité proclamée reste la même, si l’on sait la
décrypter. Celui qui ose divulguer la vérité telle qu’elle lui est révélée suscite toujours la critique. Les
contemporains du Christ ont aussi contesté Son autorité. Ils L’ont jugé hérétique et crucifié en raison de
Ses « blasphèmes ». L’ont torturé et humilié parce qu’il enseignait ce pour quoi nous Le vénérons
aujourd’hui. Le temps nous a permis de distinguer Sa mission et Son message des événements qui les
ont entourés, et Ses actions des conditions dans lesquelles elles se sont déroulées. Nous devons
également, afin de perpétuer la même Vérité éternelle, prendre nos distances avec les conditions et la
réalité actuelles.

« Plus on est loin de l’objet aimé, plus il embellit. » Sans que nous nous en rendions toujours compte,
cet adage influence notre estimation d’une situation et notre rapport avec autrui. Un événement qui se
produit en Inde peut avoir un effet différent, voire opposé, sur un Américain et sur un autochtone. Des
hindous considèrent certains Américains comme des Maîtres, grâce à des signes irréfutables. Notre
Bible peut sembler bien prétentieuse aux yeux de ceux qui considèrent la Bhagavad-Gîtâ ou les Veda
comme les livres sacrés contenant l’essence de la Vérité. Lors qu’un Indien vient aux États-Unis pour
assister aux miracles modernes accomplis par quelques citoyens de ce pays, nous estimons qu’il fait
preuve d’intelligence. Mais, aux yeux des Américains, le désir qu’éprouvent certains de leurs
compatriotes d’aller observer les mêmes miracles et de recevoir les mêmes enseignements en Inde
trahirait plutôt une faiblesse mentale. N’est-ce pas pourtant, dans les deux cas, la preuve qu’une même
soif de connaissances authentiques habite le genre humain ? Que l’on prenne l’enseignement d’un
métaphysicien hindou ou chrétien, ancien ou moderne, la teneur du message ne varie pas : la Vérité
réside dans le cœur des hommes. Ainsi, elle est accessible à tous, en tout lieu et à tout âge.

Il existe de multiples sources d’enseignement spirituel : la Bible n’est que l’un des soixante livres sacrés
qui circulent dans le monde. Un individu isolé peut également nous parler de notre propre divinité
comme le font ces ouvrages. Prenons donc le temps d’écouter les propos ou d’étudier les écrits qui
croisent notre route. Si l’on nous décrit le Principe infini de la vie, que nous l’appelions Dieu, Brahma,
Rê ou Ain Soph, nous buvons à cette fontaine de vie. Nous découvrons la Vérité en la cherchant à sa
source, sans nous soucier du véhicule qui la proclame.

Le préjugé religieux est l’un des plus ancrés dans la nature humaine. Pour découvrir la Vérité, nous
devons dépasser nos propres faiblesses et oser lui faire face, où qu’elle se niche, et quels que soient
les effets de cette découverte sur nos croyances étriquées.
Comme l’a déclaré Baird T. Spalding : « Les Maîtres considèrent que les États-Unis abritent cent vingt
millions de Maîtres. » Autrement dit, tous les hommes sont des Maîtres. Entrer en relation avec votre
Maître, c’est trouver votre Moi divin. Toute présentation de la Vérité qui vous aide à atteindre ce but est
vitale. Si vous perdez cet objectif, aucun enseignement ne vous sera utile.

Les titres de maître, de saint, de guru (en Inde, guru signifie « porte-parole de l’Infini ») ou, aux États-
Unis, de prêtre, pasteur ou prédicateur indiquent la même mission. Chaque individu doit se demander
s’il est fidèle à la foi qu’il a adoptée. D’autre part, nous devons tous nous efforcer de discerner la Vérité,
qu’elle provienne de Dieu, ou qu’elle soit le fruit de notre propre système d’illusions mentales.

Conférence donnée à Triunity, Los Angeles, le 28 juillet 1935

Nous menons des recherches archéologiques et je travaille dans un domaine peu connu du public.
Pourtant, de plus en plus de gens s’interrogent sur l’authenticité de ces événements et la réelle
existence des Maîtres. Je suis ingénieur et non conférencier. Mais, devant l’afflux des demandes, je
crois nécessaire de révéler quelques résultats concernant nos contacts avec les hommes qui ont mené
et mènent encore une vie qualifiée d’extraordinaire.

À leurs yeux, en revanche, elle est tout à fait normale. Il s’agit simplement de l’ordre naturel et logique
d’une vie bien vécue. Notre recherche a démontré que chacun de ces « phénomènes » peut être prouvé
scientifiquement et ne comporte aucun aspect surnaturel. Nous savons, en fait, que tous leurs actes ont
un fondement réel, scientifique. Les Maîtres se trouvent dans un état de conscience qui leur permet
d’accomplir ce qui nous paraît impossible. Plutôt que de nous étonner ou de perdre notre temps en
conjectures, mieux vaut nous efforcer d’atteindre ce même niveau de conscience. Tout deviendra alors
parfaitement simple. Le monde occidental semble fonctionner à travers des états complexes,
contrairement au monde oriental qui fonctionne avec eux. Pour accomplir une chose, vous devez ne
faire plus qu’un avec elle. Il faut vous impliquer totalement dans sa réalisation, puis vous atteler à la
tâche suivante dans un ordre parfaitement logique.

Nos recherches nous ont fait comprendre que la mort n’existe pas en soi et n’est pas inéluctable. Elle
constitue, au même titre que toute action de l’individu, un accomplissement volontaire. Bien entendu, il
est plus facile de naître que de mourir, car la vie est plus attrayante. La mort intervient lorsque les
vibrations de votre corps ralentissent à tel point que la vie ne vous soutient plus. Nous serons bientôt en
mesure de vous l’expliquer scientifiquement.

Nous vous présenterons une formule mathématique de la perfection physique, aussi simple qu’une table
de multiplication. Des chercheurs travaillent à son élaboration en ce moment même aux États-Unis,
alors que beaucoup d’entre nous la considèrent encore comme un mystère. Mais elle n’en est pas un...
Si nous n’y croyons pas et ne tendons pas vers elle, elle demeurera hors de notre portée. Nous avons
mené cette recherche avec la conviction qu’elle serait un jour utile.

Un peuple ancien, qui n’existe plus aujourd’hui, menait une vie bien plus spirituelle que la nôtre. Son
héritage possède une valeur inestimable pour la civilisation contemporaine. Si l’humanité peut en jouir,
tant mieux ; si certains éléments se révèlent inapplicables, qu’elle les laisse de côté. Ainsi, je tente de
délivrer cet enseignement concrètement, en le dépouillant du mystère ou du mythe. S’il est compris, il
peut être vécu et mené à bien. Si une personne l’a accompli, alors chaque être humain le fera aussi.

Questions et réponses

Q : Dans l’ouvrage La Vie des Maîtres, vous racontez comment, avec l’aide des Maîtres, vous parvenez
en des lieux qu’il semble impossible d’atteindre physiquement. Pouvez-vous nous éclairer sur ce point ?
R : Souvent, le transfert de nos corps s’opère à notre insu. Si nous nous projetons par la pensée dans
un lieu précis, nous nous y retrouvons instantanément. Mais, pour cela, nous devons d’abord admettre
qu’une force extérieure nous retient là où nous sommes. Si nous cessions de croire en l’existence de
limites spatiotemporelles, nous pourrions nous projeter en tout lieu, par l’intermédiaire de la
visualisation. Nous serions en harmonie parfaite avec l’état de conscience qui permet d’être transféré
dans l’endroit visualisé et durant lequel la vibration du corps s’élève à une fréquence supérieure. Elle
s’unit à ces puissantes vibrations. Nous possédons un corps électronique inaliénable, à l’intérieur
duquel nous vivons véritablement. Il s’agit seulement d’une autre détermination de notre véritable vie.
Ce corps possède tous les attributs de l’être. Si nous n’opérions pas cette division, nous pourrions nous
déplacer instantanément où nous voulons. Nous pouvons effectivement quitter notre corps, mais mieux
vaut encore l’emmener partout avec soi.

Q : Pourrions-nous faire venir Émile, ou un autre Maître, ici ?

R : Je n’ai jamais essayé. Voici ma position : je me trouve ici. Si j’ai besoin de l’un d’eux, il viendra à
moi. Ils sont libres de me rendre visite s’ils le souhaitent et, lorsque nous sommes totalement unis à eux,
ils ne nous quittent plus jamais. Le Christ nous accompagne constamment. Il n’y a pas de séparation,
c’est l’Homme qui en a créé une.

Q : Vous prétendez qu’il n’existe qu’une seule présentation du Christ ?

R : Le Christ universel est l’humanité. Si nous ne faisons qu’un avec Lui, nous incarnons Son image.
Jésus a présenté le Christ aux hommes et nous sommes tous en mesure d’agir ainsi.

Q : Le Christ est-Il toujours un homme ?

R : Il habite toujours dans chaque individu.

Q : Les murs de Jéricho se sont-ils effondrés sous l’action de vibrations ?

R : Peut-être, mais de récentes fouilles montrent que les fondations de ces murs étaient en très mauvais
état. Il reste possible qu’ils aient été détruits par des vibrations.

Q : Où se trouve le comte de Saint-Germain ?

R : Je l’ignore et je ne sais pas s’il s’est retiré dans un lieu précis. Comme tous les êtres ayant une vie
spirituelle intense, il s’est mis au service de l’humanité. Saint-Germain opère dans les sphères
politiques, mais je ne pense pas qu’il se soit retiré.

Q : Chaque âme doit-elle faire son ascension comme Jésus ?

R : Non, chacune doit l’effectuer comme elle l’entend. Vous n’êtes pas lié à un état de conscience, mais
à votre propre détermination de cet état. Vous possédez toute liberté de monter au ciel au moment qui
vous convient. En imaginant cet idéal, vous avez déjà atteint un niveau de développement spirituel
supérieur.

Q : Qu’en est-il des défunts ?

R : Ils ne sont pas morts. Certes, leurs corps sont inertes parce que la vie les a quittés, mais elle n’a pas
cessé. Il s’agit seulement d’une transition. La mort est un concept erroné.
[SANS TITRE 1]

On m’a suggéré de donner un peu plus de détails sur le commencement de mon travail. Beaucoup
semblent ne pas comprendre mes motivations. Lorsque mon arrière-grand-père a créé la Fondation
sous l’égide de laquelle nous travaillons, il désirait vérifier l’authenticité des mythes concernant l’Inde et
certaines civilisations disparues.

Depuis des siècles, on racontait en Inde qu’une civilisation supérieure avait existé de nombreuses
années auparavant et un grand nombre d’Indiens croyaient à ce récit. Lorsque mon arrière-grand-père
entreprit ses recherches, il pensait mettre vingt à vingt-cinq ans pour aboutir à des certitudes. Le temps
passa et il n’avait toujours rien trouvé d’essentiel. En fait, l’exploration du désert de Gobi a commencé il
y a soixante-sept ans, après des dizaines d’années de travaux préalables. Les matériaux découverts là-
bas n’ont cessé de m’intriguer et m’ont finalement ramené aux États-Unis. J’ai soudain découvert que
ce peuple extraordinaire, aux conceptions spirituelles étonnamment développées, avait vécu aux États-
Unis, pays que nous croyons si neuf...

Nous savons maintenant que nos hypothèses étaient exactes. J’ai récemment plus approfondi mon
étude : d’après moi, au moins quatre grandes civilisations ont existé, et probablement six. La civilisation
actuelle est la sixième à connaître un développement spirituel, elle fusionnera avec la septième
civilisation, et ne retournera pas en arrière comme ce fut le cas pour les précédentes. Une part de
l’héritage spirituel de ces civilisations nous a été transmise. J’espère vous en administrer bientôt la
preuve. Nous sommes aujourd’hui nombreux à travailler sur ce sujet, ce qui devrait accélérer les
résultats.

L’avènement de la septième civilisation est proche. Il nous faut y entrer de pied ferme. Le processus de
l’évolution s’intensifie. Grâce à l’héritage des anciennes civilisations, le dynamisme de l’humanité s’est
accru. Nous revenons aux accomplissements précédents. Nous ne sommes pas condamnés à subir la
situation actuelle. L’engagement d’un être humain vers l’accomplissement d’un but souhaité profite à la
civilisation tout entière. Nous sommes si proches de cet objectif que je n’hésite pas à l’affirmer. Mes
déclarations semblent visionnaires, mais la plupart des êtres humains sont impatients d’assister à la
réalisation de cette vision. La notion d’impossibilité s’est progressivement effacée des consciences.
Nous avons tant progressé durant les quinze dernières années que nous commençons réellement à le
penser, et ce processus constitue un atout considérable pour le monde entier.

Une pensée précise, qui suit une ligne juste, sert l’humanité bien plus que nous ne l’imaginons. Nous
ignorons à quel moment nos propres idées peuvent conduire autrui à une plus grande compréhension.
De plus, le destinataire d’une idée la comprend souvent plus profondément que celui qui l’a émise.
Ainsi, l’un émet une idée et l’autre l’applique. Beaucoup d’actions n’auraient abouti à aucun
accomplissement sans cette complémentarité. Celui qui a émis l’idée ne s’en souvient pas forcément,
mais celui qui la reprend a saisi sa vérité profonde.

Nous ne mesurons jamais les conséquences de nos paroles et de nos pensées quand elles sont
dirigées dans la bonne direction. Lorsque vous tenez fermement à vos idées, et que votre attitude est
cohérente, elles finissent par se réaliser et ont un effet bénéfique. Ainsi, vous aidez autrui à comprendre
ce que les vibrations ou les pensées peuvent accomplir. Les scientifiques affirment aujourd’hui que nous
vivons entourés par la vibration. Même l’acier le plus dur vibre et fond, et c’est grâce à sa fréquence
vibratoire qu’il demeure dans cet état. De la même manière, le corps humain conserve la forme stable
qu’on lui connaît grâce à ce même processus d’ordre spirituel. Nos scientifiques déclarent que toute
forme animée ou inanimée peut se réduire à une vibration. De nombreuses personnes s’interrogent à ce
sujet : comment explique-t-on ce phénomène ? Certains répondent : Par Dieu. Il s’agit là d’un grand pas
en avant. Je me souviens d’un de mes professeurs qui construisait un raisonnement déductif en
formulant une série d’hypothèses successives. Il acheva sa démonstration par cette exclamation
triomphale : « Quelle est la détermination ultime ? C’est Dieu ! » Et beaucoup ont adopté cette très
ancienne approche, qui détermine tout par le spirituel.

Certes, pendant des années, nous avons considéré le domaine spirituel comme inclassifiable. Mais
comment pourrait-on le classer avant de l’avoir appréhendé par la pensée ? En songeant à la
détermination spirituelle, nous lui donnerons l’impulsion qui la fera exister. L’idée selon laquelle il ne faut
croire que ce que l’on voit, touche et sent ne tient pas debout. La majeure partie des savants affirment
aujourd’hui qu’au fondement de toute chose se trouve un élément déterminant qui possède le pouvoir
de donner vie et faculté d’action dans toutes les dimensions.
Vous êtes nombreux à douter de l’existence de la vie après la prétendue expérience de la mort. Je vais
vous expliquer en quoi celle-ci consiste réellement : le facteur vie vibre à une certaine fréquence et,
lorsque les vibrations du corps diminuent, il ne peut plus rester associé à ce corps. La mort représente
donc ce processus durant lequel les vibrations du corps ne sont plus en harmonie avec celles de la vie.
Dès qu’il a quitté un corps, le facteur vie cherche à en construire un nouveau auquel il peut s’associer.
C’est l’objectif même de ma recherche.

Ces réalités sont actuellement acceptées comme telles, et non plus comme des mythes ou des
superstitions. Elles disposent d’une explication scientifique et obéissent à une loi précise. Chaque
individu agit conformément à celle-ci, dans ses actes les plus héroïques comme les plus quotidiens, tels
que marcher ou respirer. Cela ne fait aucun doute. Beaucoup de phénomènes restent encore
inexpliqués, mais de nombreux chercheurs s’y attellent et aboutiront à des résultats remarquables.
Chaque pensée, à l’instant même où elle est émise, revient au principe ou à la loi. Dès lors, elle devient
un véritable facteur déterminant. Ces phénomènes ne sont pas fortuits, il nous faut parvenir à les
comprendre totalement.

Bientôt, cette pensée sera commune à tous : mieux vaut nous fixer un but unique plutôt que de
disperser nos pensées et nos forces. Nous devons nous déterminer et nous réaliser dans la spiritualité.
Il nous faut aussi accomplir une action après l’autre, en progressant avec logique. Une grande partie
des Orientaux et des Occidentaux adoptent aujourd’hui cette attitude et se rencontreront à ce sujet.
Chacun a beaucoup à apporter à l’autre.

Le développement physique des Occidentaux ne doit rien au hasard. Un facteur déterminant a joué un
rôle : il est plus facile d’élever sa pensée dans un corps en bonne santé et un environnement favorable.
Même si nous ne nions pas que cette évolution physique est en fait spirituelle, cela ne changera rien. En
gardant nos yeux fixés sur le but, nous l’atteindrons et l’accomplirons grâce à la pratique spirituelle,
résolus à progresser efficacement.

Voilà ce que l’humanité attend aujourd’hui. Nous n’en sommes pas conscients, tout comme nos
ancêtres qui s’éclairaient à la chandelle, alors que la lumière électrique se trouvait tout près d’eux. Il a
suffi de l’intervention et de la vision d’un homme qui a compris qu’en fabriquant un minuscule filament,
et en y faisant passer du courant, ce filament chaufferait jusqu’à produire de la lumière. Il en a été de
même avec la radio et bien d’autres inventions. L’Homme ne crée rien, il apprend à exploiter ce qui
existe déjà. Cependant, ayant accepté cette idée, nous disposons d’une impulsion plus importante.
Point n’est besoin de saisir les phénomènes qui s’offrent à nous. Lorsque nous en prenons conscience,
nous en découvrons de plus grands encore. Nous progressons lentement, jusqu’à ce que nous
comprenions qu’il n’y a pas de retour possible, et que nous ne le souhaitons pas.

Questions et réponses

Q : Les livres d’or mentionnés dans votre notice biographique contiennent-ils les mêmes textes ?
R : Ils traitent de la même civilisation, mais chaque ouvrage contient un récit différent. Ces livres ne
datent pas de cette civilisation. À cette époque reculée, l’on pensait que de nombreux témoignages de
cette civilisation ancienne risquaient d’être perdus ou détruits. Ces ouvrages ont été écrits afin
d’indiquer les emplacements précis où l’on pourrait retrouver ces vestiges. Ce sont plus ou moins des
glossaires, rédigés de façon à stimuler la recherche des documents anciens.

Q : Tous les livres ont-ils été découverts en Inde ?

R : Nous en avons découvert quatre en Inde et le cinquième y est également. Par ailleurs, nous avons
trouvé des ruines de cités en Alaska, mais guère plus. Près de l’embouchure de la rivière McKenzie
nous avons creusé et mis au jour des ruines de cités. Ce peuple connaissait l’art de tailler la pierre,
comme en témoignent les sculptures dans les murs des bâtiments, de même que le peuple appartenant
à la civilisation sur laquelle nous travaillons dans le désert de Gobi. Nous n’avons pas trouvé de
vestiges en Alaska, faute d’avoir pu y poursuivre notre recherche, mais nous avons découvert des
documents dans le désert de Gobi, qui indiquent les lieux où étaient dissimulés les livres. Il nous a fallu
douze ans dans le désert de Gobi, après le début de la première fouille, pour localiser le premier
caveau, puis encore un peu plus de quatre ans pour en situer trois autres. Ils sont en bon état de
conservation.

Q : Pourriez-vous nous parler des apparitions et disparitions des Maîtres et de l’aide qu’ils vous ont
apportée dans votre travail ?

R : Elles ont été nombreuses. Bien que je n’en connaisse pas le fonctionnement, ces apparitions et
disparitions n’ont rien de mystérieux, comme je le pensais au départ. Durant les trois ans et demi
passés en compagnie des Maîtres, ces expériences m’ont profondément marqué. Je ne peux vous
expliquer précisément ce que je ne comprends pas moi-même. À plusieurs reprises, alors que nous
nous trouvions loin de notre source d’approvisionnement, nous nous installions pour le repas, et la
nourriture apparaissait devant nous. Nous pensions cependant que nous ne devions pas dépendre de
cette aide. Les Maîtres nous avaient fréquemment indiqué l’emplacement des ruines et des vestiges des
civilisations anciennes. Si nous avions compté seulement sur les informations qu’ils nous donnaient,
nous n’aurions rien appris de la méthode qui permet de localiser les ruines et les documents. Nous
avons donc choisi de continuer nos investigations, qui se sont révélées tout aussi fructueuses.
Aujourd’hui, nous utilisons davantage l’enseignement de nos Maîtres, et notre travail avance beaucoup
plus rapidement. Malgré tout, nous ne comptons pas sur eux pour nous approvisionner. Nous
emportons une réserve de nourriture que nous faisons durer le plus longtemps possible. Mais, ayant été
si souvent ravitaillés, nous ne craignons pas qu’elle s’épuise. Nous transportons notre réserve d’eau à
dos de chameau sur cinq cent soixante kilomètres. L’éloignement de ce lieu l’a préservé du vandalisme.
Il est difficile de vous décrire les Maîtres autrement que par les actes extraordinaires qu’ils
accomplissent. Lorsqu’une chose doit aboutir, ils apparaissent et agissent. Quand nous nous retrouvons
devant un fleuve apparemment infranchissable, ils se présentent et le traversent en marchant sur l’eau.
Cet acte n’a pour eux rien d’un miracle, il obéit à un principe strict, qu’ils appliquent instantanément et
sans prononcer un seul mot. Je possède une photographie montrant six hommes qui marchent sur l’eau
et un septième qui s’avance sur le fleuve.

Q : Vous trouviez-vous avec Émile et Jast quand ils ont traversé la forêt en flammes ?

R : Oui. C’est la seule expérience marquante dont je n’ai pas de photographié. Nous n’étions que trois.
Même si j’avais eu un appareil, je crois que je n’aurais pas songé à prendre une photo. Quand je me
suis avancé entre ces deux hommes, une grande : voûte s’est ouverte à travers le feu. S’il me restait un
doute, il s’est évanoui. Cela s’est passé en 1895.

Q : Pouvez-vous nous parler du temple de la Guérison ?


R : Ce temple ouvert comporte huit grandes voûtes sur montées d’un dôme immense. Nous n’avons
jamais vu personne y officier, ni entendu parler de son pouvoir de guérison. Or, il suffit d’y pénétrer pour
ressentir un bienfait évident. Je ne prétends pas que tout le monde en ressorte guéri, mais j’ai assisté à
de nombreux miracles. Un jour, un homme allongé sur un brancard fut conduit dans le temple, au stade
terminal d’une maladie qu’on appelle la maladie de la pierre. Tous ses muscles s’étaient transformés en
os, il demeurait immobile. Au bout de quarante-cinq minutes, il se leva du brancard et sortit du temple,
complètement guéri. Il se joignit à notre groupe. Un autre jour, on amena un petit musulman âgé de
quatre ans ; cet enfant aurait pu tenir dans mes deux mains et son corps semblait aussi léger qu’une
plume. À peine vingt minutes plus tard, il descendit des bras de sa mère et sortit en courant du temple,
cette dernière avait peine à le reconnaître. Ses formes s’étaient modifiées, sa chair avait grossi, forci
sous mes yeux. Je l’ai photographié, avant et après sa guérison.

Q : Voulez-vous nous raconter comment vous avez essayé de chanter Hail ! Hail ! The gang’s all here !
(« Salut, salut, Toute la bande est là ! ») à l’intérieur du temple ?

R : J’avais entendu dire qu’il était impossible d’émettre un son discordant dans le temple. J’essayai de
chanter Hail, Hail, The gang’s all here ! mais aucun son ne me parvint. Ensuite, je chantai seulement
Hail, Hail, Hail, les mots retentirent comme s’ils étaient amplifiés mille fois.

Q : Combien de temps faut-il pour aller visiter ce temple ?

R : Vous devez d’abord vous rendre à Calcutta, puis parcourir environ douze cent quatre-vingts
kilomètres pour atteindre ce sanctuaire, dont quatre cents au moins à pied. Les pèlerins prennent leur
temps et vivent des produits de la campagne. Cela leur prend en général seize ou dix-sept mois. Un
jour, ce temple sera peut-être accessible par avion.
[SANS TITRE 2]

Il me semble que vous désirez plus de détails sur le temple de la Guérison et son rapport avec les
Maîtres.

Ceux-ci se réunissent de temps à autre pour y méditer ou enseigner. Au cours de notre pèlerinage,
nous arrivâmes devant un fleuve large de soixante mètres, au courant tumultueux. Nous nous
demandions comment atteindre la berge opposée, quand douze individus se mirent à le traverser, en
marchant tranquillement à la surface de l’eau. Cinquante-deux membres du groupe osèrent les suivre.
Moins audacieux, nous fîmes un détour de quatre jours jusqu’au pont le plus proche pour les rejoindre.

Ils nous avaient incités à les suivre, mais aucun d’entre nous n’avait eu le courage de s’y risquer. Nous
n’arrivions pas à saisir la signification de ce que nous voyions, ni à comprendre que ce phénomène
s’accomplissait en vertu d’une loi précise, à la portée de tous. Durant notre trajet vers le temple, nos
pensées furent absorbées par ce que nous avions vu et connu, en si peu de temps, en compagnie des
Maîtres. Nous tentions d’accepter leur enseignement : ce que nous les avions vus accomplir, nous
pouvions également l’accomplir aussi facilement.

Quatre cents kilomètres séparaient le lieu de rassemblement du temple lui-même. Nous étions plus de
trois cents. Si l’on excepte notre petit groupe, la plupart des pèlerins allaient chercher la guérison. Émile
était le principal responsable ; quant à Jast et Neprow, ils s’occupaient spécialement de nous.

Le temple représente le Christ dans l’individu. Ouvert en permanence à tous ceux qui souhaitent guérir,
il représente l’idéal. Bien que les Maîtres eussent pu guérir les pèlerins, et donc leur épargner le voyage
jusqu’au temple, ils préféraient les encourager à s’y rendre avec eux. Durant cette longue marche, les
pèlerins comprennent que le pouvoir intérieur des Maîtres existe aussi en eux, qu’ils sont eux-mêmes
des Maîtres.

Les vibrations parfaitement harmonieuses qu’émet le temple proviennent de son utilisation perpétuelle.
Elles rejettent tout élément non harmonieux. Comme nous l’apprîmes, le même processus se déroule
quand un être humain décide de ne prononcer que des paroles harmonieuses. L’harmonie est si
présente dans le temple, depuis si longtemps et si nettement, que sa structure même l’a absorbée, si
bien qu’il vous est impossible de traduire en paroles une pensée dont les vibrations ne coïncident pas
avec celles du temple. De même, si votre corps répond à une onde spirituelle, une vibration d’une autre
nature peut le frapper, mais elle est immédiatement rejetée. Le temple a cette aura spirituelle depuis au
moins huit cents ans. Vous aussi pouvez développer cette vibration en vous, il vous suffit d’en éprouver
le désir.

Ces guérisons nombreuses et totales m’amenèrent à me poser des questions. Je ne voyais aucune
trace de cérémonie ou de service officiel dans ce temple. Les bienfaits sont tout simplement issus des
vibrations. J’ai assisté à la guérison immédiate d’un enfant au corps atrophié. J’ai vu une main mutilée
retrouver ses doigts. Des aveugles, des sourds et des malades ont été guéris, instantanément et
intégralement, sous mes yeux. Tous ceux qui pénétraient dans le temple en ressortaient en meilleure
santé. Je suis resté en contact avec certains des ex-malades et, chaque fois, leur guérison était durable.

En liaison avec le temple et avec toutes les autres formes de guérison, les Maîtres opèrent de manière
à façonner l’idéal dans l’esprit de ceux qui guérissent. Ils leur apprennent à être responsables de leur
propre guérison, plutôt que de demander à autrui d’accomplir cette tâche à leur place.

Questions et réponses

Q : Ces temples existent-ils uniquement au Tibet ?


R : On en trouve en Inde et dans d’autres pays d’Orient. Il doit probablement y en avoir aux États-Unis,
mais je n’en connais pas l’emplacement, il me reste encore beaucoup de lieux à visiter.

Q : Où se trouvent les demeures et les monastères de ces Maîtres ?

R : Ils habitent principalement en Inde, ainsi qu’au Tibet, en Chine et en Perse. Ils ne possèdent ni
monastères ni organisations. Ils opèrent de manière indépendante, dans la fraternité humaine.

Q : Comment pouvons-nous entrer en relation avec eux et fonctionner selon ces lois ? Si nous ne
pouvons les mettre en pratique, nous nous sentons impuissants ?

R : Changez d’attitude : admettez l’existence de ces lois et obéissez-leur. Si vous les acceptez, elles
s’instaurent d’elles-mêmes et vous pouvez vous y conformer. Les Maîtres n’excluent personne, mais ils
ne peuvent vous donner ce qu’ils possèdent. Ils se contentent de vous indiquer la voie. Nous devons
nous accomplir de l’intérieur, car tout se trouve en nous. Nous sommes des êtres spirituels et nous
devons croire à cette idée, afin d’être en mesure de la vivre et de la projeter nous-mêmes. Lorsque nous
dépendons d’une personne, nous en faisons une idole et perdons de vue l’idéal qu’elle présente.

Q : Vos ouvrages sont-ils le fruit d’une expérience réelle ou d’une inspiration divine ?

R : Ils relatent mes expériences avec les Maîtres pendant trois ans et demi. Tout ce que je décris s’est
réellement déroulé. Ces individus vivent dans la dimension spirituelle, tout en possédant les mêmes
caractéristiques physiques que nous. J’ai pris des notes sur le moment et les ai utilisées pour écrire mes
livres. J’étais libre d’emmener qui je voulais avec moi, et j’ai toujours choisi les individus les plus
sceptiques, à l’esprit le plus cartésien. Ils ont eux aussi rédigé des rapports, qui concordent avec mes
conclusions personnelles. Tous mentionnent le fait qu’ils doutaient en partant pour l’Inde et qu’ils sont
revenus totalement convaincus de l’existence de cette dimension spirituelle. Je ne vous blâme pas de
ne pas y croire. Je ne pensais pas que tout le monde m’écouterait. Chacun doit effectuer sa propre
enquête. Il me fallait cependant amener les choses à un point où je pouvais moi-même y croire. J’avais
connu de nombreuses expériences de ce type avant de me lancer dans cette expédition, mais je restais
très sceptique au départ. Mes doutes se sont dissipés en moins de trois semaines.

Q : Comment peut-on changer radicalement un monde où la majorité des hommes boivent, jouent,
fument et mènent une vie malsaine ?

R : Ce sont les mots mêmes que vous venez d’utiliser qui permettent à cette situation de perdurer. Nous
nous exprimons, sans réfléchir, en des termes qui ne font que perpétuer le malheur. Affirmons plutôt :
seuls le bien et la perfection existent. Nous devons voir partout l’absolue perfection.

Q : Les mots et les pensées ont-ils donc le pouvoir de transformer la réalité ?

R : Ce n’est pas la pensée de l’autre mais la nôtre qui détermine la situation. Nos pensées créent la
réalité. Nous possédons le pouvoir de renvoyer une pensée à son auteur avec une force capable de le
détruire. Dès lors, ne sommes-nous pas responsables ?

Q : Peut-on entrer en relation avec les Maîtres à tout moment ?

R : Oui. Ils ne cherchent pas à s’isoler de nous. Ils ne demeurent pas en un lieu précis. Tout est Esprit.
Agissant selon cette conception, ils conservent partout, à chaque instant, cette même attitude.
Comment pourrait-il en être autrement, si tout est Esprit et qu’ils fonctionnent en symbiose avec Lui ?
Nous avons inventé la séparation avec l’Esprit, mais eux ne font qu’un avec Lui.
Q : Les Maîtres peuvent-ils opérer dans plus d’un corps simultanément ?

R : À ma connaissance, ils se sont manifestés, à de nombreuses reprises, dans trois corps en même
temps, et une fois dans quatre.

Q : Est-il interdit à certains Maîtres appartenant au monde ésotérique secret d’apparaître en public ?

R : Nous n’avons jamais entendu parler d’une telle interdiction. Beaucoup ont choisi de travailler dans
l’ombre, mais je ne crois pas que ce choix leur ait été imposé.

Q : Vous parliez de personnes qui opèrent dans différents corps. Jésus se manifeste-t-Il dans un autre
corps que le Sien ?

R : Pourquoi vous soucier de Lui ? Le même Esprit se trouve en chacun de nous.Utilisez le pouvoir que
Dieu vous a donné

Je voudrais souligner que je ne cherche pas à tirer bénéfice de mes livres. Ils contiennent
l’enseignement que j’ai reçu. Je mène une recherche scientifique, et en cela les Maîtres m’ont
grandement aidé. Ils m’ont permis de ne pas me retrouver dans des impasses et d’avancer.
Indubitablement, ma rencontre avec les Maîtres m’a beaucoup apporté sur le plan spirituel. Vous
pouvez comme moi les rencontrer ; personne n’est rejeté. Cette rencontre peut se produire directement
là où vous vous trouvez, en Inde ou dans n’importe quel pays. Elle ne dépend que de la conscience de
chaque individu.

Ne vous laissez pas perturber par la dimension astrale. Utilisez le pouvoir que Dieu vous a donné.
Élevez votre pensée jusqu’à la pensée de Dieu. Quel que soit votre problème, vous pouvez y trouver
Dieu. Un Maître, ou un professeur, peut vous offrir son aide, mais il ne peut vivre à votre place. Allez le
trouver pour l’inspiration. Adressez-vous à Dieu si vous êtes en quête de Vérité.

C’est Dieu que vous cherchez, alors ne Le cherchez pas dans la personnalité de Jésus. Découvrez
plutôt le Christ en vous, et le Christ en vous, c’est Dieu. En révélant Dieu à l’intérieur de vous-même,
vous L’atteindrez. Telle est la source du pouvoir de Jésus.

Vous ne gagnerez rien à prier un Dieu individuel. Considérez Dieu comme le Pouvoir spirituel et exigez
ce Pouvoir. La prière élève votre vibration jusqu’à vous révéler la force de la conscience universelle.
Quand la pensée de la vie éternelle pénètre votre conscience, vous atteignez le sommet de la
spiritualité. Il n’existe pas de règles établies, c’est à vous de trouver votre propre formule.

Moïse fit connaître les documents de Babylone. Dans ses travaux, il fait référence aux documents
d’origine qu’il a découverts et recopiés. Il ne put terminer son œuvre, et les traducteurs qui tentèrent de
l’achever échouèrent. Il souhaitait décrire la vie universelle, mais son travail fut présenté comme un
ensemble de lois.

Aujourd’hui, beaucoup d’entre nous redécouvrent le fait que Dieu a toujours vécu dans l’Homme. Nous
avons dépassé les enseignements traditionnels fondés sur l’intérêt. Et, par cette nouvelle
compréhension, nous effacerons toutes les limites.

Q : Comment doit-on se préparer avant d’entrer en contact avec les Maîtres ?

R : Je ne connais pas de forme précise de préparation. Ma rencontre avec eux résulte d’une relation
déjà ancienne avec ma famille, mais certaines personnes les ont vus sans aucune forme de préparation
extérieure. J’ignore quelle était leur attitude, mais il suffit probablement de le souhaiter sincèrement. Je
les ai rencontrés tout naturellement, je n’ai donc jamais étudié cette question. Si nous sommes préparés
à l’apparition d’un Maître, il apparaîtra. Inutile de se rendre en Inde ou ailleurs. L’attitude est intérieure
et, lorsque nous serons prêts, la voie s’ouvrira devant nous.

Q : Rencontrons-nous ces Maîtres en chair et en os, comme nous vous voyons ici aujourd’hui ?

R : Bien entendu. Vous pouvez même les photographier.

Q : Est-ce également le cas de Jésus ?

R : Oui. J’affirme que Jésus vit actuellement, dans le corps même qui fut jadis crucifié. Il n’existe aucune
différence notable entre les Maîtres et nous sur le plan physique. Certes, ils sont plus beaux que la
plupart des hommes, mais rien de précis ne permet de les distinguer des autres.

Q : Devrions-nous objectiver nos désirs ou les formuler avec précision, sachant qu’ils existent déjà ?
Devons-nous affirmer : « Je veux ceci ou cela », ou plutôt « Que la volonté de Dieu soit faite » ?

R : L’attitude la plus spirituelle est évidemment la seconde. En affirmant qu’une chose est nôtre, nous
acceptons réellement qu’elle nous appartienne. Vous ne pourriez-vous figurer ce qui n’existe pas. Ayez
cela à l’esprit chaque fois que vous exprimez un désir. Vous ne faites qu’un avec ce que vous désirez ;
à vous d’en provoquer la réalisation.

Q : Si Jésus Se manifeste en chair et en os, n’est-ce pas décourageant pour ceux qui ont enterré des
êtres chers ?

R : Bien au contraire. Jésus a traversé toutes ces expériences et a même vaincu la mort. Vos amis
disparus ne sont pas morts. La mort n’existe pas. Les êtres qui vous sont chers continuent à vivre, mais
vous n’êtes pas conscient de leur présence.

Q : Comment peut-on éviter la loi du karma ?

R : Si nous cessons d’y croire, elle ne s’appliquera pas. Une loi ne peut s’appliquer pleinement que
lorsqu’on en fait bon usage. Si nous accomplissions notre mission en une seule vie, nous n’aurions
nullement besoin de nous réincarner. Le karma n’est pas le passage obligé des êtres humains.
Supposons que quelqu’un écrive que deux et deux font trois, cette personne n’altère pas le Principe en
créant cette opération inexacte. Il lui suffit d’effacer le trois et de mettre un quatre à la place. Il est aussi
vain de vouloir répandre l’idée de karma que de tenter d’altérer le Principe car il est inaltérable.

Q : Faut-il dépasser l’incarnation charnelle ?

R : Non, mais il faut s’efforcer de comprendre que la chair est spirituelle, et non matérielle. Lorsque
nous atteignons le véritable esprit, notre chair est immortelle. Pourquoi dépasser la chair ? Elle est
parfaitement belle et pure. Il nous suffit de la considérer comme telle.
CONFÉRENCE DONNÉE À HOLLYWOOD, LE 14 AOÛT 1935

J’aimerais vous parler du Je Suis et de sa relation avec l’individu.

Il représente le Christ dans l’individu, la manifestation du divin. C’est l’essence de l’Homme, son grand
empire, depuis toujours et à jamais. Quand un individu refuse d’accepter sa divinité, il se divise lui-
même, mais le Je Suis reste un, et l’Homme ne peut rien y changer.

Même si cette affirmation vous paraît audacieuse, elle est pourtant scientifiquement fondée. En effet, si
elle n’était pas exacte, nul corps humain n’existerait aujourd’hui. Notre corps vibre à une certaine
fréquence, sur laquelle il nous est difficile d’agir. Nous pouvons éventuellement faire baisser nos
vibrations, mais nous sommes tenus de rester à la fréquence qui nous est assignée. Nos scientifiques
sont unanimes : si l’Homme dépassait sa vibration propre, son corps exploserait en moins d’une
seconde.

Un individu peut se déterminer de bien des manières, selon ce que sa pensée lui dicte, ce qui n’altère
en rien le Je Suis, c’est-à-dire le Christ en lui. Si nous croyons que la mort est inéluctable, il arrivera un
moment où nous diminuerons nos vibrations afin de nous projeter en elle. Mais, si nous restons à notre
place, l’harmonie régnera. Nous sommes comme le petit enfant qui va prendre sa première leçon de
musique et insiste pour apprendre la cacophonie avant l’harmonie.

Depuis toujours, la divinité de l’Homme constitue son attitude la plus spirituelle. Nous pouvons le
prouver de diverses manières, y compris grâce à des photographies. Celui qui a conscience de sa
divinité apparaît sur le cliché entouré d’une aura qui émane de son corps. Quatre ou cinq secondes plus
tard, seule une silhouette imprécise se distingue.

On ne peut photographier une détermination psychique, uniquement les véritables émanations. Cela
démontre bien l’existence du Je Suis : qui peut photographier ce qui n’existe pas ?

Si la dimension spirituelle n’était pas réelle, vous seriez incapable de la concevoir. Un jour, l’existence
de cette dimension sera démontrée. Je vous présenterai bientôt la formule mathématique de la
perfection physique. Elle sera aussi simple qu’une table de multiplication. La science ne découvre rien,
elle ne fait qu’apprendre à utiliser ce qui l’est déjà par d’autres. Les vibrations sont omniprésentes, il est
tout naturel de s’en servir. Elles peuvent nous conduire à un niveau de spiritualité encore jamais atteint
par l’Homme. Notre civilisation s’accomplira plus que toutes les autres. Au États-Unis, un peuple ancien
connaissait un niveau spirituel supérieur au nôtre. Nous sommes encore loin de comprendre la portée
de ce que ces hommes ont réalisé, mais nous irons encore plus loin. Jésus a dit : « Les choses que j’ai
faites, vous les ferez aussi, et vous en accomplirez même de plus grandes. » Tout cela n’a rien de
mystérieux, il s’agit au contraire de la condition naturelle de l’Homme. Les savants prouveront qu’il n’y a
pas de « phénomène » dans la nature. Ils nous expliqueront comment prendre directement dans
l’atmosphère ce dont nous avons besoin. Bientôt, nous parviendrons à accélérer le cours de la nature.

Quand Jésus multiplia les pains et les poissons, Ses contemporains crurent assister à un miracle. Ils
qualifièrent cet acte de surnaturel. De nos jours, si un homme affirmait être le Christ, il manifesterait le
Christ, tout simplement. Cessons de croire au mystère, observons ces phénomènes à la lumière du jour.
Ils se réaliseront ici même, et vous les verrez s’accomplir. Je ne vous parle pas d’un avenir lointain. Ils
se manifestent déjà. Laissons-les venir à nous. Voyez le temps qu’il nous a fallu pour accepter certaines
inventions modernes. Des appareils considérés comme des objets truqués voici quinze ans à peine sont
aujourd’hui parfaitement intégrés dans notre quotidien, sans d’ailleurs que nous en comprenions mieux
le fonctionnement. Ce n’est pas l’invention qui importe, mais le processus par lequel nous l’avons
découverte. Quand nos ancêtres s’éclairaient à la bougie, la lumière électrique existait déjà. Aujourd’hui,
la plupart d’entre nous ignorent comment fonctionne l’électricité, même si nous nous en servons tous les
jours. Nous sommes sur le point de découvrir beaucoup d’autres merveilles, qui toutes sont à notre
portée. Pourquoi hésiter à franchir le pas ? Nous devons affirmer notre identité avec tout l’univers, lui
permettre de se manifester en nous.

Si nous persévérons, nous deviendrons cette manifestation.

Questions et réponses

Q : Existe-t-il un pouvoir supérieur à notre propre conscience du Christ ?

R : Nul pouvoir n’est supérieur au nôtre. L’Homme est pouvoir, dès lors qu’il en prend conscience. Si
nous nous considérons inférieurs au pouvoir, nous dégénérons et ne pouvons l’atteindre. Il se trouve en
nous, et nous devons le reconnaître, Dieu ne peut nous y aider.

Q : Entendez-vous par là que tout le pouvoir de l’univers réside en nous ?

R : Exactement. Le point de départ se trouve en nous depuis toujours, sinon nous ne nous serions
jamais représenté l’idéal, nous ne l’aurions jamais conçu. Vous ne pouvez imaginer ce qu’il vous est
impossible d’accomplir. L’être humain est né pour incarner le pouvoir de Dieu et il constitue l’unique
véhicule du pouvoir divin, mais il refuse simplement de l’accepter. Quand votre attitude est spirituelle,
vous manifestez le Christ.

Q : Mais, si l’on s’affirme contre le Christ, reste-t-on le véhicule du divin ?

R : L’Homme manifeste le Christ dans chacun de ses actes, peu importe son opinion ou sa manière
d’agir. L’action le conduit à accepter la vérité. Même en croyant violer les enseignements du Christ, il
reste le Christ. L’égoïsme se paie toujours.

Q : Les végétaux ressentent-ils la douleur ?

R : Oui, c’est aujourd’hui démontré. Mais la douleur est une création de l’Homme ; il se l’impose à lui-
même, comme au règne végétal et animal. S’il effaçait la notion de douleur de son cerveau, il ne
pourrait plus l’éprouver, et encore moins l’infliger.

Q : La façon de vénérer Dieu a-t-elle une quelconque importance ? Peut-on chasser le Tout-Puissant de
soi-même ?

R : Non.

Q : Peut-on prouver physiquement l’immortalité ?

R : Oui, physiquement et mentalement. J’ai réussi à filmer l’immortalité d’un homme dont la mort
venait d’être constatée par les médecins. J’ai observé son corps naturel tandis que la caméra captait
les vibrations qui possédaient intelligence et volonté. La vie continue après la mort.

Q : Si vous possédez de telles preuves, allez-vous bientôt les communiquer afin de soulager nos esprits
?

R : Il faudra d’innombrables preuves pour ancrer cette idée dans les mentalités. Marconi a passé des
années à expliquer le principe de la radio, avant qu’elle soit enfin utilisée. Les scientifiques prétendaient
qu’il s’agissait d’un objet truqué. Aujourd’hui, elle est utilisée dans toutes les classes sociales. Même
processus pour les rayons X, qu’on appelait les « rayons du diable ».
Q : Pourquoi les hommes ne reconnaissent-ils pas la Présence du Je Suis ?

R : L’Homme a le pouvoir de décision. Il est libre de vouloir ou de nier. Ceux qui ne parviennent jamais à
la connaissance spirituelle sont des ratés. Ne vous préoccupez pas des actions d’autrui. « Je dois
m’occuper du travail de mon Père. » Jésus ne vécut jamais hors du Père, c’est-à-dire du Principe. Si
l’Homme agissait de même, il pourrait aller encore plus loin. « Vous en accomplirez de plus grandes. »
Jésus avait foi en l’humanité.
LA CONNAISSANCE DIVINE

En Occident, et jusque dans un passé récent, on jugeait hérétique l’homme qui affirmait être Dieu. Les
Orientaux adoptent l’attitude inverse : est hérétique celui qui ne se considère pas comme divin. Un jour,
des théologiens ont décidé d’accuser d’hérésie ceux qui prétendaient incarner Dieu, et les Occidentaux
ont accepté cette définition, sans plus y réfléchir. On a enseigné la crainte de Dieu. Nous savons
pourtant à l’heure actuelle que, si nous ne ressentons pas de frayeur devant un animal sauvage, il ne
nous fera aucun mal. De même, si nous ne craignons pas une situation, elle ne se produira pas. Alors
pourquoi redoutons-nous l’influence spirituelle - la véritable Divinité de l’Homme ? Comment pourrions-
nous exprimer cette crainte si on ne nous l’avait pas enseignée ?

Selon Jésus, ce qu’un homme accomplit, toute l’humanité peut l’accomplir. Cette potentialité devient
réalité dès que nous prenons conscience du Principe.

Dans Ultimes Paroles, j’ai relaté l’exemple remarquable de ce à quoi un homme était parvenu face à
une horde de bandits, par le seul pouvoir de son attitude positive. Grâce à sa connaissance divine, il
réussit à retourner la situation et à transformer l’énergie de ses agresseurs en protection pour lui et ses
compagnons. La résistance des bandits à l’amour qu’il leur présentait fit se retourner contre eux leurs
propres ondes de destruction.

Cet état spirituel influence de plus en plus le déroulement des guerres et en provoquera peut-être la fin.
Aujourd’hui, des centaines de milliers d’individus refusent la guerre. L’humanité est consciente du fait
qu’un nouveau conflit mondial provoquerait l’anéantissement de notre civilisation. Nous sommes
nombreux à penser qu’il y a là une injustice. Que celui qui déclare la guerre soit anéanti et laisse
l’humanité vivre en paix !

Questions et réponses

Q : Vous évoquez de nombreux enseignements de Jésus qui diffèrent sensiblement de ceux du


Nouveau Testament. Faudrait-il en faire une nouvelle traduction ?

R : Quelques personnes travaillent actuellement sur l’original, qui fut traduit de l’araméen en grec, et il
leur faudra encore quatre ans. Je ne pense pas que cette nouvelle traduction sera publiée sous le titre
de Nouveau Testament. Nous savons à présent que deux cent mille ans séparent les événements
relatés dans le premier chapitre de la Genèse de ceux du deuxième. Encore une fois, au moment où
Moïse est censé avoir été retrouvé dans les joncs, il aurait eu quatre-vingt-dix ans. Cet épisode est
purement allégorique.

Q : Comment communiquer une pensée constructive à une personne en détresse ?

R : Dites-lui de penser à Dieu. Ainsi, elle sortira de sa détresse. Vous êtes le représentant de Dieu et,
en tant que tel, vous pouvez modifier toutes les situations.

Q : Pour atteindre le niveau de conscience du Christ, devons-nous nous L’affirmer à nous-mêmes ?

R : Il faut manifester le Christ, mais le Christ est bien plus qu’une affirmation. Pour Le révéler, nous
devons nous considérer comme Son incarnation. L’affirmer peut nous aider à en prendre conscience,
mais il ne faut pas dépasser ce stade. Jésus a dit : « Je vois le Christ dans chaque visage et chaque
forme. Quand le premier enfant est né, le Christ est né. » Votre affirmation constitue une sorte de
béquille spirituelle. Apprenez plutôt à marcher seul.

Q : La traduction du Notre Père dans la Bible est-elle juste ?


R : Il s’agit d’une bonne traduction de la version juive. Mais ce n’est pas celle de Jésus.

Q : Quelle est la différence entre l’Esprit et l’Âme ?

R : Il n’y en a pas. On ne peut les distinguer. L’Esprit, l’Âme et le corps ne font qu’un.
[SANS TITRE 3]

D’après les enseignements de Jésus, le Père est le principe par lequel l’humanité peut se réaliser ; la
Vie doit vivre ; et il ne réside aucun mystère dans Ses actes.

Le Principe est immuable. Vous pouvez l’ignorer pendant un temps, mais, dès que vous reviendrez à lui,
vous atteindrez à nouveau la condition parfaite, bénéfique à votre corps. L’Homme qui pratique le
Principe n’hésite pas à marcher sur les eaux. Le pouvoir demeure infini et éternel, mais nos montagnes
d’incrédulité nous empêchent d’y accéder.

Nous construisons des engins pour obtenir tel ou tel résultat. Pourquoi ne pas nous tourner directement
vers le Pouvoir ? Il peut tout créer, et beaucoup mieux qu’une machine. Le téléphone moderne permet
de communiquer à des milliers de kilomètres de distance. Nombreux sont les individus qui parviennent à
communiquer entre eux à des distances équivalentes sans utiliser le moindre appareil. La télépathie est
reconnue comme un fait établi ; elle renferme un immense pouvoir : c’est Dieu qui parle à Dieu. Par
cette affirmation, je ne commets aucun sacrilège, je suis aussi catégorique qu’en déclarant : nous vivons
aujourd’hui. L’humanité a tout à gagner à se soumettre aux influences positives. Cette démarche
constituerait un grand pas en avant.

Une multitude d’individus travaillent actuellement sur le même sujet, et sont parvenus à des conclusions
identiques aux nôtres. En les mettant en pratique, nous atteindrons l’harmonie, l’unité. L’Homme se
réalisera et occupera enfin la place qui lui est assignée.

Que le plus grand nombre croie ou non en ces idées n’y change rien. La réalité est une évidence.
Quand Jésus a déclaré avoir vaincu la mort, Il disait vrai. Des milliers d’hommes, considérant cette
vérité, comprennent enfin que leur corps est immortel, pur, parfait et indestructible. Le mystère
s’évanouit et nous parvenons enfin aux portes de la compréhension universelle.

Questions et réponses

Q : Selon l’enseignement rosicrucien et théosophique, il était prévu dès Sa naissance que Jésus vivrait
dans Son corps jusqu’à trente ans, puis le céderait à un esprit. À l’âge de trente ans, Jésus Se retira et
l’esprit du Christ occupa Son corps pendant les trois années restantes.

R : Ce n’est qu’une partie de la vérité. Voici le véritable enseignement rosicrucien : le corps de chaque
femme est prévu pour recevoir l’immaculée conception. Chaque enfant est parfait à la naissance ; ce
sont les pensées humaines qui l’avilissent. Chaque nouveau-né est un enfant du Christ. Aujourd’hui, les
rosicruciens enseignent le concept du bouddhisme, dont l’interprétation erronée est issue des
nombreuses traductions successives. Selon vos Églises, Jésus était le Fils de Dieu, nous sommes
conçus dans le péché et naissons dans l’iniquité. Elles se trompent, car, si nous considérions chaque
enfant comme le Christ, nous ne subirions pas les conditions de vie qui sont les nôtres actuellement. La
vie de Jésus était très prosaïque. Il ne qualifiait pas Ses actes de « miracles », et affirmait qu’ils
pouvaient être accomplis par tous. Selon les documents de l’époque, Jésus n’aurait jamais déclaré qu’Il
était le Fils de Dieu. Les traductions de la Bible et du Nouveau Testament sont multiples, elles
renferment le vrai comme le faux. Il ne pouvait être le Christ, Il n’en était que le représentant auprès des
êtres humains. Il ne Lui incombait pas d’amender l’humanité, mais d’incarner l’idéal pour elle. Certains
affirment qu’Il est l’unique Fils de Dieu. Il leur suffirait pourtant de marcher dans Ses pas pour Lui
ressembler. Jésus émit des vibrations spirituelles, et celui qui pratique la spiritualité aide les autres à
prendre conscience de son pouvoir. Si nous vivions hors de la perfection, nos corps exploseraient, ils
retourneraient à leur substance originelle.

Q : Pensez-vous que toute l’humanité pourrait s’unir en une incarnation pour s’élever spirituellement ?
R : Oui. C’est exactement ce qui se passe en ce moment. Il s’agit de l’héritage légitime de l’Homme. Si
cela demeurait impossible, nous n’y aurions jamais pensé.

Q : Les individus qui se réalisent sont-ils nombreux ?

R : Oui, des milliers. Il y a cinquante ans, on aurait jugé absurdes de telles idées, mais l’Inde vit cette
conception depuis des centaines d’années.

Q : S’il y avait un Maître dans cette pièce et que l’un d’entre nous soit malade, pourrait-il le guérir ?

R : Sa présence n’aura aucun effet si le malade ne perçoit pas la perfection, car tous ceux qui la voient
sont des Maîtres. Vous ne pouvez tomber malade si vous manifestez le Christ car, dans ce cas, vous
êtes un Maître et avez réalisé la perfection. Chacun doit manifester le Divin pour lui-même.

Q : Je souhaite voir et parler à Jésus en chair et en os ?

R : Qui vous éloigne de Lui sinon vous-même ? Abandonnez cette part de votre corps qui vous sépare
de Lui. Acceptez Sa présence. Votre désir n’est sans doute pas suffisamment profond, sinon vous
l’auriez déjà réalisé, vous le réaliseriez immédiatement.

Q : Avez-vous cherché consciemment à entrer en contact avec Jésus ?

R : Non, pas du tout. Je me suis simplement ouvert à tous les contacts.


[SANS TITRE 4]

Les personnes informées à ce sujet savent que les vérités exposées dans la Bible sont obscurcies par
des contresens et des interpolations. Je ne souhaite pas démolir Ses enseignements, mais en apporter
une meilleure compréhension et montrer qu’une plus vaste définition se révèle aujourd’hui
indispensable. Nous attendons une véritable lumière.

Vous pouvez tirer au moins quatre histoires différentes de la Bible : deux en la lisant à l’endroit, et deux
autres en la lisant à l’envers. En effet, elle fut écrite de manière à mystifier les anciens prêtres
chaldéens, qui déformaient les enseignements divins - c’est la raison pour laquelle ces derniers sont
devenus si mystérieux.

Peu après une discussion, un homme revint me voir pour me montrer sa propre traduction du Notre
Père. Il avait repris chaque mot et recherché sa signification dans les langues originelles. Sa traduction
montre que la prière de Jésus contenait bien plus qu’une imploration. La voici :
« Ainsi tu fais ton adoration et te tournes vers ton pouvoir intérieur. Mais tu renais par l’exercice de ce
pouvoir mental qui t’élève très haut jusqu’à ton pays d’origine. Tu nous offres cette lumière de vie afin
que nous puissions nous libérer de cette moisson de discorde, en éliminant celui qui moissonne. Non, tu
nous gardes des dangers de la chair. »

Cette traduction est très littérale. De bouche à oreille, le folklore l’a transformée en le Notre Père que
nous connaissons ; une phrase ici ou là a changé. Aujourd’hui, l’individu doit retrouver le sens originel et
sortir de cette mutilation spirituelle.

Nous n’avons nul besoin d’implorer. Tournons-nous avec humilité vers le pouvoir intérieur qui unit nos
pensées aux forces créatrices. Ne voyons que lui, notre pouvoir, celui de Dieu. Il nous submergera alors
de Sa profusion. Ainsi, en prenant conscience de notre unité avec Dieu, nous cesserons de semer
l’ivraie et commencerons à bâtir un futur en harmonie avec Ses lois.

Lorsque l’humanité s’enlise dans ses propres erreurs, il faut la secourir. Nous récoltons ce que nous
avons semé. En cessant de nous accrocher à cette situation, nous nous libérons, et cela constitue le
seul pardon. En pardonnant, nous sommes pardonnés. Dieu n’exauce rien. L’Homme doit obéir à Sa loi.

Nous parlons sans cesse du péché, comme s’il était le propre de l’Homme. On prétend souvent que
l’enfant est conçu dans le péché et naît dans l’iniquité ; rien n’est plus mensonger. Jésus aimait à
répéter : « Je vois le Christ dans tout visage et dans toute forme. Quand le premier enfant est né, le
Christ est né. »

Si nous laissions l’enfant tranquille, nous ne lui causerions aucun tort. Le pouvoir qui l’entoure lui
suffirait amplement. Considérons simplement que le Christ habite cet enfant. Dès lors, il nous offre la
lumière spirituelle. La science a démontré l’importance de l’organisation des atomes dans le corps : si
un seul d’entre eux quitte la place qui lui est assignée, le corps cesse d’exister. Jésus n’avait d’autre
pensée que le Christ. Il révélait à l’humanité d’une manière simple et directe ce qu’elle devait et était en
mesure de se représenter.

Jésus démontra l’existence du Christ, et en donna la définition. La forme humaine permet à Dieu, c’est-
à-dire au Principe, de circuler dans l’univers. Cela requiert de l’énergie, créée dans notre corps jusqu’à
en avoir pleinement conscience.

Certains individus pensent que la réincarnation est une nécessité, car nous ne pouvons tout accomplir
en une vie. Ils se trompent. Le corps humain ne connaît pas de limites, il vous permet d’accomplir tout
ce que vous désirez. Vous irez très loin dans la discorde, si tel est votre souhait, mais il suffit de vous en
détourner pour en sortir, « en un clin d’oeil » selon les paroles de Jésus. Il n’y a donc pas lieu de
renaître ; Jésus ne parlait que de ce qu’Il connaissait.

Lorsque l’on évoque la trente-sixième réapparition du Christ, il ne s’agit nullement d’une réincarnation.
Jésus expliquait qu’il Lui avait été donné de voir la lumière. Il a, de ce fait, le privilège de pouvoir opérer
dans toute sphère et dans bien des dimensions imperceptibles pour l’oeil humain. Des milliers de
personnes L’ont suivi et ont ainsi été témoins d’expériences similaires de vie dans une dimension
vibratoire spirituelle.

Jésus n’a jamais prétendu qu’Il était le seul à représenter le Christ. Mais c’est probablement le même
homme qui est apparu à trente-six reprises, pendant des périodes de grand désarroi et
d’incompréhension. D’autres hommes ont agi comme Lui. Dans le cas contraire, l’humanité aurait sans
doute perdu depuis longtemps tout contact avec la spiritualité.

Toute forme de vie répond à une certaine influence ou fréquence vibratoire. Nous vivons dans la
dimension que notre pensée appréhende. Ainsi, nous ne pouvons progresser que si nos pensées
progressent aussi. Si nos réalisations sont à la mesure de nos idéaux, imaginons un idéal de plus en
plus élevé, notre accomplissement grandira avec lui. Décidons-nous à le mettre en pratique sans
tergiverser. Si notre idéal n’est pas immédiatement perceptible, nous nous en détournons : cette attitude
l’empêche précisément de se réaliser. Nous bâtissons une montagne de doutes, et cette montagne est
infranchissable, seule l’action de notre pensée peut l’anéantir.

Nous devons faire une réalité de l’empire qui nous a été offert. Inutile d’implorer. Tenez-vous à cet
objectif et intégrez-le à votre conscience.

Questions et réponses

Q : Peut-on modifier mentalement les vibrations ?

R : Oui, nous pouvons toutes les contrôler. La pensée provoque le changement.

Q : Avons-nous conscience de l’élévation des vibrations de notre corps ?

R : Nous sommes conscients de cette possibilité. Je peux vous l’expliquer différemment. Si vous
prononcez une fois le mot Dieu, les vibrations de votre corps s’élèvent et ne pourront plus jamais
redescendre à une fréquence inférieure. Je suis ingénieur, pas professeur, et j’ai mené cette recherche
rigoureusement pour déterminer si les pensées et les paroles produisaient un effet quelconque. Dans le
cas contraire, je cesserai de m’y intéresser. Mais je pense qu’elles ont réellement une influence.

Q : Chander Sen a-t-il ressuscité ?

R : À l’évidence, il était mort. L’un de nous a posé sa main sur lui et déclaré qu’il ne respirait plus. Émile
est apparu et l’a confirmé. On nous a demandé de rester pour l’aider à reprendre son corps. Jésus et
deux autres personnes sont apparus, nous avons fait cercle autour de son lit de mort. Son corps a
soudain disparu et, quelques jours plus tard, Chander Sen a réapparu sous les traits d’un homme
d’environ quarante ans. J’ai relaté cet épisode dans l’un de mes livres.

Q : Je devine que le peuple ancien dont vous parlez menait une vie spirituelle ?

R : Tout à fait. Leur conception de l’identité de l’Homme était hautement spirituelle. D’après eux, ainsi
que pour les Maîtres d’aujourd’hui, l’Homme peut accomplir tout ce qu’il souhaite.
Q : Où doit-on chercher la bonne réponse ? Provient-elle d’autrui ?

R : « Voici Dieu ! » Ces deux mots valent tous les sermons. Une fois qu’on l’a saisi, on ne peut plus se
tromper. L’Homme doit sortir de l’ornière. Le Maître ne peut qu’indiquer le chemin. Lorsque vous
accomplissez les enseignements du Christ, vous comprenez qu’Il est vôtre. Si vous ne Le cherchez pas,
vous resterez toujours à l’écart ; si vous L’intégrez, Il entrera en vous.

Q : Alors nous qui venons du mouvement théosophique, nous nous sommes trompés de voie ?

R : Pas nécessairement. Ce mouvement vous a peut-être conduits à vous réaliser.

Q : Ces enseignements existaient-ils avant les juifs ?

R : Non. C’est précisément d’eux qu’ils nous viennent.

Q : L’Avatar est proche du Principe, mais est-ce bien cela l’essence de son message ?

R : Oui. Le chemin qu’il désigne, ou la vie qu’il mène, devient la voie de tous.
[SANS TITRE 5]

La science est sur le point de dévoiler la véritable histoire de l’évolution de la terre. Nous avons appris
l’histoire de Lemuria, le continent qui a sombré dans le Pacifique, ainsi que celle de l’Atlantide. Je ne
prétends pas que nous ayons localisé cette dernière avec précision. Il semblerait qu’une bande de terre
faisait jadis le tour complet du globe terrestre. Les hommes parlaient une langue unique (nombre de
mots des idiomes actuels proviennent de cette langue ancienne). Ce continent portait le nom de Mu et
sa population celui de Pan. Atlantide désigne ce peuple universel - nous pourrions presque dire cette
famille -, parlant cette langue universelle.

Juste avant la disparition de l’Atlantide, certains individus furent conduits dans des refuges, et ces
survivants fondèrent la nouvelle race.

Ces hommes vivaient dans la dimension spirituelle et ignoraient la dimension matérielle. C’est pourquoi
ils accomplirent tant de choses. À leurs yeux, tout était spirituel, y compris la science. Leur
compréhension était totale. Les premiers témoignages sanskrits nous permettent de découvrir leur
existence et leurs réalisations. Ils vivaient et pensaient avec précision.

Nous commençons tout juste à comprendre l’histoire de ce peuple. Tout comme nous vivons avec la
lumière électrique, les avions et la radio, ces individus communiquaient d’un point à un autre. À partir de
la ville, dans le désert de Gobi, où notre Fondation est installée, ils échangeaient des messages avec
une cité dont les ruines se trouvent à dix-huit kilomètres de Knoxville, Tennessee.

L’art et la technologie de cette civilisation dépassaient toutes nos connaissances actuelles. Elle s’était
établie en plusieurs points du globe : dans une région côtière de la Colombie-Britannique, dans le Mesa
Verde, et au Mexique, à une centaine de kilomètres de notre frontière (nous en avons exploré les
ruines). Selon moi, la ville de Mexico tirait son eau du grand lac à la source du Colorado. Les gorges de
cette rivière sont âgées de cent mille ans et ces hommes y construisirent des aqueducs au pavage
extraordinaire. Les fouilles ont duré très longtemps en raison de la taille colossale des ruines.

Avec l’aide des Maîtres, j’ai pu traduire des documents très anciens, relatifs au savoir de notre monde
matériel. Mes propres limites m’ont cependant empêché de les authentifier suffisamment pour qu’ils
soient universellement acceptés. Mais mon but reste de les publier intégralement, afin que chacun
puisse en prendre connaissance.

J’ai récemment rencontré un groupe de personnes qui s’intéressent aux sujets sur lesquels je travaille
depuis plus de quarante ans. Leurs méthodes d’approche et leurs formules sont identiques aux
miennes. Ce genre de convergence n’est pas le fruit du hasard. La conscience spirituelle deviendra un
mouvement mondial. Lorsque les hommes voient la lumière, les chemins qu’ils empruntent finissent
toujours par se rejoindre.

Questions et réponses

Q : Que font les Maîtres ?

R : Ils aident l’humanité, et c’est ici que réside toute leur mission. Je les ai vus nourrir des milliers de
personnes sans la moindre source d’approvisionnement visible : ils offrent simplement ce qui fait défaut.

Q : Quand reproduirez-vous des photographies des Maîtres dans vos livres ?

R : J’espère vous rapporter de mon prochain voyage un enregistrement de la voix d’Émile, ainsi qu’un
film sur lui.
Q : Devons-nous nous inspirer des Maîtres ?

R : Cherchez plutôt à vous unir à eux. Les pensées sont plus fortes que les mots. Nous ouvrons la porte
aux pensées négatives et, par la suite, nous ne sommes pas assez forts pour les évacuer. L’Homme le
plus occupé du monde peut tout de même manifester le Christ. Si nous vénérons la perfection, nous
l’atteindrons.

Q : Comment parvient-on à l’éveil ?

R : Par l’éveil individuel. Ce qui est vrai au niveau de l’individu l’est aussi à celui du groupe, de la nation
et de l’humanité tout entière.

Q : Voulez-vous nous raconter comment votre famille a rencontré Émile ?

R : Mon arrière-grand-père rencontra Émile peu après son premier voyage en Inde, et devint très intime
avec lui à la suite d’un incident. Les membres de son expédition cheminaient sur une grand-route tout à
fait ordinaire, lorsqu’un cavalier surgit et leur suggéra de changer d’itinéraire. Mon arrière-grand-père
trouva cette idée étrange, mais ne posa pas de questions et suivit la suggestion de cet homme, qui les
accompagna. Le lendemain matin, il leur fit ses adieux. Quelques jours plus tard, ils apprirent qu’un
groupe de bandits avait préparé une embuscade sur le chemin qu’ils devaient emprunter, embuscade à
laquelle ils n’auraient sans doute pu échapper. Après cet incident, mon arrière-grand-père resta en
contact avec l’homme qui l’avait sauvé, et ma famille poursuit cette relation depuis maintenant plus de
trois cents ans. Émile a plus de cinq cents ans, selon certains témoignages. Si un être vit depuis cinq
cents ans, pourquoi ne vivrait-il pas jusqu’à cinq mille ? Émile a l’apparence d’un homme de quarante
ans.

Q : Pourquoi Émile n’est-il pas monté au ciel ? Il le pourrait, n’est-ce pas ?

R : Oui, comme tout un chacun. Mais pourquoi priverait-il l’humanité des immenses services qu’il peut
lui rendre ? Les Maîtres se consacrent entièrement aux autres, ils ne font donc rien pour perturber la
Vie.

Q : Si je comprends bien, les Maîtres sont en mesure de monter au ciel comme Jésus ?

R : Le corps de Jésus a été transformé avant d’être cloué sur la croix. Il savait qu’on ne pouvait Lui faire
de mal, qu’on détruirait ce corps, mais qu’Il le rassemblerait ensuite. Il voulait montrer au peuple qu’il n’y
a rien de miraculeux, qu’il s’agit d’un état tout à fait naturel. Vous pourriez vous transférer dans le lieu de
votre choix simplement en y projetant votre vision. Bien entendu, vous avez besoin de mettre un nom
sur cette action, même si elle peut être considérée de multiples manières.

Q : Selon vous, Jésus a-t-Il terminé son œuvre ?

R : Non seulement Il l’a terminée, mais Il est là aujourd’hui, dans le corps même qui a subi la crucifixion.
Ces données n’ont pas été contredites depuis vingt ans.

Q : Comment expliquez-vous Sa phrase : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? »

R : Il s’agit d’un contresens grossier. Ses véritables paroles furent : « Mon Dieu, mon Dieu, Tu ne m’as
jamais abandonné, comme Tu n’as jamais abandonné aucun de Tes enfants, car Tes enfants peuvent
venir à Toi comme moi je suis venu. Ils peuvent voir ma vie comme j’ai vécu ma vie. Ainsi, en vivant
cette vie, ils intègrent le Christ et s’unissent à Toi, Dieu mon Père. »
Beaucoup de mots restaient incompréhensibles aux yeux des traducteurs, ils n’ont pu que tenter d’en
deviner le sens. Voilà pourquoi les versions dont nous disposons sont truffées d’erreurs. La vraie Bible
pourrait être publiée aujourd’hui, mais elle risquerait de perturber les idées établies. Elle paraîtra le jour
où les hommes seront prêts à l’accepter.

Q : Parlez-nous de la séparation des planètes. Est-ce ainsi que vous expliquez la distribution de la vie
sur d’autres planètes ?

R : Dans des conditions favorables, la vie pourrait apparaître sur n’importe quelle planète. Chacune
d’entre elles naît du Soleil et attend que la vie humaine s’y développe. L’existence humaine est
exactement semblable à une planète, elle est capable d’exprimer toute vie. L’Homme s’est avili par les
pensées qu’il a formées, c’est pourquoi il est aujourd’hui esclave au lieu d’être Maître. En vérité, tout est
accompli. L’être humain n’a d’autre choix que de l’accepter.
[SANS TITRE 6]

La science et la Vie vont de pair. Les scientifiques ont commis de nombreuses erreurs car ils ne
reconnaissaient pas l’existence du Principe. Les savants cesseront de s’épuiser en spéculations stériles
lorsqu’ils établiront la corrélation entre les phénomènes qu’ils étudient et le Principe. Les découvertes
scientifiques sont aujourd’hui si proches de la vérité qu’elles ne la contredisent plus véritablement. Le
jour viendra où elle apparaîtra aux yeux de tous.

La photographie joue un grand rôle dans la démonstration de ces vérités. Je vais vous parler de
quelques progrès dont j’ai été témoin lors de mon récent voyage en Inde.

Aux États-Unis, de nombreux individus vivent depuis trois ou quatre mille ans. Vous êtes sans doute
sceptique et doutez du sérieux de mes propos. Pourtant, les faits sont là, même si l’Occident refuse de
les admettre. Vous n’êtes pas forcé de me croire sur parole. J’essaie simplement de partager avec vous
ce qu’ils m’ont appris, de vous expliquer comment ces hommes vivent et comment ils atteignent leurs
objectifs.

On me demande souvent : À quoi cela sert-il de vivre plusieurs centaines d’années ? Si vous pouviez
vivre un millier d’années tout en conservant votre jeunesse, ne croyez-vous pas que vous disposeriez
d’une masse d’informations extraordinaire ? Ne seriez-vous pas d’un grand secours pour l’humanité ?

À moins d’avoir eu un destin hors du commun, votre vie est vite oubliée après votre « mort ». Cet oubli
constitue une vraie perte pour l’humanité. Votre influence est en sommeil et personne n’en bénéficie.
Pourtant, même mort, vous continuez à participer à l’évolution de l’humanité, à la réalisation de sa
plénitude, au même titre que les vivants.

Nous devons amener notre civilisation à un niveau de développement spirituel tel qu’elle ne courra plus
le risque de retomber dans les ténèbres, et repousser toutes les limites. Les expériences dont j’ai eu la
chance d’être témoin m’ont prouvé la progression de l’humanité. Elle entrera bientôt dans le septième
âge de son histoire.

L’Institut Bose a réussi à photographier la division de la cellule mère, ainsi que le fonctionnement des
cellules dans les tissus. Des milliards de cellules se forment à chaque seconde et notre pensée
s’implante en chacune d’elles.

La cellule mère, jadis appelée la « cellule du Christ », est parfaite. Elle garde toujours sa jeunesse
originelle, ne vieillit jamais, c’est la première étincelle de vie. Les cellules nées de la cellule mère sont à
son image, à l’image de Dieu, parfaite en tout point. Mais elles prennent la forme que nous portons dans
notre esprit. Si nous pensons que le vieillissement est inéluctable, notre corps vieillira.

Qu’adviendrait-il de ces cellules si nous avions toujours à l’esprit l’image de la perfection ? Elles
resteraient parfaites. Quand nous atteignons la perfection, notre énergie augmente. Le Dr Bose191
affirme que nos capacités physiques s’améliorent de deux cents pour cent lorsque nous canalisons
notre énergie vers la perfection. Alors, préférez-vous rester tel que vous êtes ? Nous avons tant à
découvrir pour peu que nous changions le cours de nos pensées.

Jésus a mené la vie la plus scientifique que nous connaissions. Il a consacré Son existence à montrer
aux hommes qu’ils pouvaient suivre Son exemple. Mais nous n’avons pas pris le temps de comprendre
Ses enseignements. Nous recherchons toujours le spectaculaire. Nous restons bouche bée devant les
fakirs et autres cracheurs de feu, mais l’apport bénéfique de telles démonstrations reste nul. Si un acte
ne possède pas de fondement scientifique, s’il n’est pas reproductible dans le quotidien, il n’a aucune
valeur pour les individus. Le bien le plus précieux de l’humanité, c’est la simple vérité.
Quel remarquable privilège que de savoir utiliser la pensée ! J’entends encore le Dr Bose s’exclamer : «
Quelle période extraordinaire nous sommes en train de vivre ! Nous arrivons enfin à la simplicité ! Et
quel privilège de voir l’humanité sortir de la pauvreté et de la détresse ! Les hommes repoussent leurs
limites grâce au pouvoir de la pensée. »

Le Dr Bose a montré que nous contrôlons la moindre particule du règne végétal, car, selon lui, c’est la
pensée de l’Homme qui l’a créée. La beauté et la diversité de la nature sont la création du Principe divin
qui circule en l’Homme.

M. Jagadis Chandra Bose, de l’Institut de recherche Bose, à Calcutta.

Si les êtres humains n’existaient pas, cette terre serait entièrement vide. Pas un animal, pas une plante
ne la peuplerait. Si la peur n’habitait pas le cœur des individus, il n’y aurait ni animal carnivore ni
prédateur. L’animal le plus féroce ne nous fera aucun mal si nous ne le craignons pas, il passera à côté
de nous comme à côté d’un arbre. Si vous aimez un animal, il sera toujours votre ami et votre
protecteur.

J’ai connu un sorcier qui réalisait des guérisons instantanées, silencieuses. J’ai vu douze personnes se
rendre dans sa tente. Chacun en ressortit moins d’une minute plus tard, ayant recouvré la santé. J’ai
assisté au même phénomène en Inde. Je peux confirmer l’existence de guérisons instantanées aux
États-Unis.

Nous laissons notre pensée se disperser, ce qui nous cause de graves problèmes. Les Indiens ont une
méthode d’enseignement très efficace. Ils placent l’enfant devant une toile sur laquelle est dessiné un
point noir. On lui demande de fixer ce point et, lorsqu’il est bien concentré, on lui présente un problème.
Jésus a enseigné ce principe : la concentration totale sur Dieu. Quand un Indien aperçoit une pyramide,
il la regarde de la base au sommet. En Occident, nous la regardons du sommet à la base, et laissons
notre vision se disperser. Essayez simplement de fixer un certain point pendant plusieurs minutes.
Laissez vos yeux aller de droite et de gauche, puis revenez sur le point de départ. Cet exercice permet
de tonifier le nerf optique. De la même manière, centrez votre pensée sur un point du corps, cela lui
procure de l’énergie et l’aide à se guérir d’un état d’imperfection.

Questions et réponses

Q : Les Maîtres se réincarnent-ils ?

R : Vous ne les entendrez guère parler de la réincarnation. Ils n’en voient pas l’utilité. Seule la pensée
monte au ciel. Si nous visualisons l’endroit où nous aimerions nous trouver et que nous demeurions ici,
c’est parce que nos pensées nous retiennent. Il nous suffit de visualiser une situation meilleure pour
l’obtenir. J’ai connu des Maîtres qui se manifestaient dans trois corps différents. J’ai également vu un
corps resté inactif pendant six ans se remettre à fonctionner comme si de rien n’était.

Q : Vous dites avoir rencontré Jésus en Inde. J’ai pris conscience du Christ en moi, et j’aimerais entrer
en relation avec Lui ?

R : Vous en faites une idole. Vous n’avez nul besoin de rencontrer Jésus en personne pour incarner le
Christ.

Q : Que pensez-vous de la mort ?


R : Tous ceux qui sont morts ont choisi de mourir. Certains prétendent que nous devons mourir, mais
Dieu ne nous a jamais dit cela.

Q : Parlez-nous de la réincarnation ?

R : Elle constitue un remède contre l’erreur de la mort, une lumière sur son chemin aveugle. Les Maîtres
n’en voient pas l’utilité. Ils accomplissent tout ici, dans cette vie. La mort n’existe pas, c’est une erreur.
J’ai pris des photographies qui le prouvent. La vie ne cesse jamais. Par conséquent, la mort ne peut
exister. Elle provient d’un choix individuel. Ma photographie montre qu’à l’instant où l’élément de (la) vie
quitte le corps il commence à assembler de la substance et à construire un nouveau réceptacle. Il doit
posséder une intelligence. L’âme n’est que le véhicule de l’Esprit. Tout est Esprit, éternellement. L’Esprit
est en nous et nous sommes dans l’Esprit. Nous ne pouvons-nous en distinguer car, ce faisant, nous
nous divisons. Si nous ne nous divisons pas, nous restons toujours unis avec Lui ; c’est ce qu’on
appelle être un. Le corps se débarrasse des cellules mortes. En ce sens, nous mourons et ressuscitons
à chaque instant. Le corps humain ne peut être âgé de plus de sept ans, car c’est la durée qu’il faut aux
cellules pour se renouveler. Seule l’idée de vieillissement que nous imposons au corps lui donne
l’apparence d’être plus âgé. Notre accomplissement nous fait progresser, nous n’avons nul besoin de
modifier notre apparence comme nous le faisons. Laissons notre corps en paix. Cessons de nous
focaliser sur notre entourage. En cherchant à atteindre un idéal, à améliorer notre condition actuelle,
nous permettrons à notre corps de se renouveler, d’améliorer ses capacités. Celui-ci est électrique,
c’est-à-dire spirituel. Tout est spirituel. Si vous voulez vivre en accord avec lui, il vous faut accepter sa
définition. Vous pouvez le définir comme Dieu, si vous le souhaitez. Cela revient au même. Seule notre
conception du corps nous fait croire qu’il est purement matériel. En réalité, sa nature est spirituelle.

Q : Je crois être le Christ, mais j’ai toujours pensé que Jésus était l’élu ?

R : Jésus a dit que, s’Il avait prétendu être le seul Christ, Il ne serait pas devenu le Christ. Le mot Dieu
possède un fabuleux pouvoir. Le prononcer, ne serait-ce qu’une fois, modifiera à tout jamais les
vibrations de votre corps. La lumière et la Vie ne font qu’un. Vous devez leur donner un seul nom.
Lorsque vous pensez à la spiritualité, vos vibrations s’accélèrent. D’ici à dix-huit mois, je pense être en
mesure de vous présenter une formule mathématique de la perfection physique, valable pour tous les
corps humains. Nous sommes en train de l’élaborer ici même aux États-Unis, et personne ne pourra la
taire quand nous l’aurons découverte.

Q : Un individu peut-il accélérer ses vibrations au point d’emmener son corps physique avec lui dans la
dimension spirituelle ?

R : Oui. Des centaines, voire des milliers d’individus y parviennent. On découvrira bientôt qu’ils arrivent
à vaincre la loi de la gravité.
LE POUVOIR DE LA PENSÉE

J’ai souvent rencontré aux États-Unis des groupes de chercheurs qui poursuivent le même type de
travail expérimental et s’intéressent plus particulièrement à ce que la pensée peut produire.

L’un de ces groupes a récemment prouvé la possibilité de modifier la forme d’une barre d’acier par la
seule action de la pensée. Cela montre les progrès accomplis, et le contrôle dont nous sommes
capables. Si nous pouvons agir par la pensée sur une barre d’acier, imaginez notre pouvoir sur notre
corps, nos actions et nos mouvements !

De plus, ces chercheurs ont presque réussi à démontrer que les pensées voyagent mille fois plus vite
que la lumière. Cette hypothèse est stupéfiante. Imaginez la force de la pensée si nous en maîtrisions
l’action !

Ces résultats, que le hasard m’a permis de connaître, ont été découverts par des groupes de recherche
indépendants. Nous sommes aujourd’hui à la veille d’un changement capital, tous les états du genre
humain sont contrôlés par l’action de la pensée. Où cela nous mène-t-il ? Jésus n’a-t-Il pas déclaré que
« Toute pensée doit être justifiée » ? Comprenez-vous à quel point Sa vie fut scientifique ? Saisissez-
vous enfin Son message ?

Grâce à l’action de la pensée, l’Homme maîtrisera tous les états de conscience, toutes les situations. Il
deviendra le seigneur de l’univers en réalisant le Principe divin. La Bible nous l’a enseigné. Jésus l’a
annoncé. Pourtant, nous sommes restés dans le noir. Aujourd’hui, la science nous l’affirme, les
scientifiques nous préparent des révélations qui dépassent nos espérances. Nos interrogations vont
bientôt trouver une réponse.

Jusqu’à présent, le doute a dominé notre vie. Nos prêtres sont incapables de nous prouver l’existence
de Dieu, ils nous conseillent de nous en remettre à la foi. Désormais, nous ne voulons plus de la foi
aveugle, nous désirons qu’elle nous apporte la connaissance. Jésus a dit : « Faites que la foi soit
connaissance. »

Nous avons enfin réussi à Le comprendre, cessé de nous perdre en conjectures théoriques, pour mieux
nous intéresser à la réalité.

La pensée contrôle l’action du corps et, par-là, tous les atomes et les cellules qui le composent. Cela me
conduit à la conclusion suivante : nous réussissons tout ce que nous entreprenons. L’échec peut être
transformé en réussite, pour peu que nous nous en donnions les moyens. Il suffit de transformer notre
manière de penser et, selon l’expression de Jésus, d’y laisser entrer la Vérité, pour atteindre la
perfection. Il ne s’agit pas de créer la perfection, elle existe déjà, comme la science l’a confirmé, mais de
l’atteindre, de s’unir à elle par l’action de notre pensée, par notre adhésion au Principe. Pourquoi hésiter
? Notre réussite est certaine.

Nous dépensons 96,4 % de notre énergie en pensées négatives, voyez ce qui reste pour la perfection !
Ces données sont le fruit de longues recherches scientifiques. L’agitation, le désordre n’ont rien de
naturel, ils résultent de notre division psychique, de notre état hypnotique. Nous pouvons rétablir l’unité
de notre esprit et de notre corps, instantanément. Des photographies le prouvent.

Pour Jésus, la pensée positive est « Je Suis », et non « Je Veux ». Cette affirmation est valable dans
toutes les situations. Il savait que la vérité, la pensée positive, vous libère de l’imperfection. À l’individu
de décider s’il veut retourner ou non dans l’imperfection. Jésus a déclaré : « Je vais toujours de l’avant.
» A-t-Il jamais regardé en arrière ? Était-ce un sacrilège de proclamer : « Je suis Dieu » ? Il s’appuyait
sur des faits scientifiques. Il connaissait la condition éternelle, la perfection, et vivait selon Sa loi.
Des êtres humains vécurent bien avant nous dans la perfection. Mais vint un jour où ils se mirent à
oublier l’unité, et la dualité commença alors à se nourrir de leur corps. Cette énergie négative s’insinua
rapidement dans leur esprit, produisant ainsi leur division psychique.

Nous pouvons impulser avec force le retour de notre pensée à sa perfection, et recouvrer ainsi notre
contrôle. Ce processus n’aura rien de spectaculaire. Jésus ne s’est jamais livré à des démonstrations
sensationnelles. Il agissait paisiblement, avec précision, pour atteindre son objectif. Mais revenons à
l’étude scientifique de la pensée. La photographie m’a permis de mieux saisir son fonctionnement.

Je possède un appareil photo qui peut prendre trois clichés simultanément. Je fais asseoir trois
personnes devant l’appareil : la première a une pensée positive, qui ne se disperse pas ; la deuxième,
une attitude plus ou moins neutre (elle laisse le positif et le négatif circuler dans sa pensée) ; la
troisième, une pensée négative, et elle est soumise à l’influence hypnotique. Que se passe-t-il ? En
moins d’une minute, le corps de la première personne se met à irradier de la lumière qui s’imprime sur
la pellicule. Une aura ténue entoure la deuxième. Quant à la troisième, rien ne se produit. Sur le tirage
final, la première personne apparaît dans un torrent de lumière.

J’ai découvert que le corps de cette personne, dont la pensée est positive, représente le véritable corps.
Ce corps est le Corps de Lumière, et il rayonne continuellement. Il est parfait. Rien ne peut l’atteindre.

Très récemment, j’ai vu, lors d’une expérience, une personne recevoir une décharge électrique de trois
mille volts. Son corps vibrait si rapidement que le courant électrique y circulait sans lui faire aucun mal.
Ce résultat n’avait rien de spectaculaire ; menée scientifiquement, l’expérience a prouvé que le corps
est indestructible : si l’on adopte cette pensée d’indestructibilité et que l’on entraîne son corps à la
produire.

Ce processus peut vous paraître complexe, mais accordez-vous un temps de réflexion et vous vous
apercevrez de sa simplicité. Prenons l’exemple de la crucifixion. Jésus a permis qu’on la Lui fasse subir,
car Il savait qu’Il pouvait rendre Son corps indestructible par Sa propre pensée. Cette épreuve Lui a
permis de tester la force de celle-ci. Ainsi Il a pu affirmer : « J’accomplis la volonté de mon Père. » Il
agissait selon le Principe, le Père et Lui ne faisaient qu’un. C’est alors qu’Il a pu déclarer : « Je suis
Dieu. »

Mais quel était Son but ? Il voulait tout simplement révéler ce principe à l’humanité, afin qu’elle aussi
l’utilise. Il savait que les êtres humains avaient déjà atteint le seuil de la spiritualité, grâce à la
compréhension de ce principe. Il souhaitait leur montrer ce qu’ils pouvaient accomplir en pratique.
Quelles que soient les blessures infligées à son corps, Il parviendrait toujours à S’en sortir, même si on
Le précipitait dans la tombe. Ses vibrations étaient si fortes qu’Il aurait fait exploser le tombeau de pierre
avant que Son corps soit détruit. J’ai assisté à des tests de laboratoire dans lesquels on a provoqué le
même phénomène. L’Homme est indestructible, il contrôle toutes les situations et gouverne l’univers
sans limites.

Cessez de croire en vos limites ! On nous a dit : « Ouvrez les yeux et vous verrez. » Nous avons
demandé ce que nous verrions, on nous a répondu : « Dieu. » La plupart d’entre vous ont entendu
parler du livre du Dr Carrel, L’Homme, cet inconnu, dans lequel il raconte avoir assisté à la guérison de
maladies jugées incurables par le corps médical. Plus récemment, il a relaté comment on a appris à des
malades à prier, sans implorer Dieu, comme on le faisait autrefois, mais, au contraire, en affirmant leur
contrôle sur leur condition. Il assure que cent pour cent de ces personnes ont réussi à guérir.

Le Dr Carrel est probablement le meilleur spécialiste du corps humain. N’est-il pas merveilleux
d’entendre un tel homme proférer de telles vérités ? Nos doutes commencent à s’évanouir, nous
comprenons que les phénomènes surnaturels, les performances surhumaines n’existent pas, car
l’Homme, par nature, contrôle tout. En étudiant mieux les enseignements de Jésus, nous pouvons les
éclairer de leur propre lumière. Il nous faut simplifier notre pensée, et non plus nous disperser. Élevons
chaque pensée jusqu’à la rendre spirituelle, alors elle s’accomplira. Une seule, pensée nous suffit pour
nous réaliser.

Dans toutes les langues, l’orthographe du mot Dieu est certes différente, mais les lettres qui le
composent ont une vibration rigoureusement identique. L’idée que Dieu est un être supérieur, qui réside
dans les cieux, et que nous ne rencontrerons qu’après notre mort, est très récente. Nous commençons
à abandonner cette conception pour rechercher la connaissance qui nous apportera l’unité du corps et
de l’esprit.

Je vous ai déjà indiqué que, lorsque vous prononcez le mot Dieu avec éloquence, révérence et
sincérité, les vibrations de votre corps s’intensifient. Vous possédez alors assez d’énergie pour faire
fonctionner une ampoule de vingt watts. L’énergie se crée dans le corps avant de se répandre à
l’extérieur. Vous pouvez avoir la même influence sur une foule. Quand Il parlait, Jésus savait que Son
corps possédait cette faculté. Beaucoup L’ont vu, debout, dans un torrent de lumière. Peut-on croire, ne
serait-ce qu’un instant, qu’Il ne savait pas ce qu’Il faisait ? Il révélait à l’humanité une faculté qu’elle
possède, mais qu’elle ignore aussi. Il nous a fallu bien des années pour le comprendre. Aujourd’hui,
nous en sommes conscients, et voulons apprendre à exploiter nos facultés. L’état hypnotique dans
lequel nous vivons ne nous a jamais causé que des ennuis, c’est pourquoi nous désirons ardemment en
sortir. Exploiter pleinement nos facultés nous demande moins d’énergie et nous procure plus de joie.

On peut observer la formation des cellules sur des photographies. Au moment où la cellule mère se
divise, la nouvelle cellule qui se forme est à son image : parfaite. Mais dès que cette cellule existe,
qu’elle forme une unité, elle reçoit l’onde de l’idée d’imperfection ancrée dans notre esprit. Que se
passet-il alors ? On voit les vibrations de la cellule diminuer, puis s’éteindre. Notre pensée a tué cette
cellule si parfaite en moins d’une seconde. Ses vibrations ont diminué jusqu’à lui faire perdre tout
dynamisme. Telle est la source de toute maladie.

Cependant, notre corps se renouvelle dès qu’une pensée positive pénètre en nous. Celle-ci provoque le
retour de l’énergie de vie. La mort, telle que nous la connaissons, n’est pas un acte - plusieurs groupes
de recherche sont parvenus à cette conclusion. Notre action sur son principe dépend de la somme
d’énergie que nous avons dépensée dans d’autres situations.

Jésus n’a jamais fait allusion au diable. Satan est une création de l’Homme. Il ne tient son pouvoir que
de l’individu qui croit en lui, ce qui n’altère d’ailleurs en rien le Principe. Le diable n’existe pas, la mort
non plus, et la damnation encore moins. Jésus n’en a jamais parlé, parce que cela ne Lui était même
pas venu à l’esprit. Ces notions évoquées dans la Bible appartiennent au domaine du folklore. Jésus n’a
jamais prononcé une parole négative ni fait référence à une situation négative. Il n’a jamais reconnu
d’autre pouvoir que celui de Dieu, en expliquant bien aux hommes que ce pouvoir spirituel était le leur.
Nous sommes maintenant en mesure d’expliquer ces notions. Ceux d’entre nous qui les ont comprises
sont plus ou moins considérés comme des visionnaires. Par moments, nous sortons de l’état hypnotique
dans lequel nous sommes habituellement plongés, la réalité nous parvient alors comme un flash, et
nous l’acceptons sans hésiter. Chaque expérience de ce type nous rend plus aptes à accepter la réalité.
Ainsi nous accomplissons « les volontés de notre Père ».

Quand Jésus a multiplié les pains et les poissons et que la foule voulait Le couronner, quelle a été Sa
réaction ? Il S’est retiré, tout simplement. Il leur avait montré la voie ; à eux à présent de faire le pas
suivant. Il nous a fallu deux mille ans pour comprendre ceci. Les scientifiques pensent aujourd’hui que le
Principe est plus ancien que le monde, qu’en fait il a toujours existé. « Avant qu’Abraham fût, Je Suis. »
Cela éclaire le sujet d’une façon nouvelle. Au cours du temps, nous avons perdu le sens de notre
identité, mais notre compréhension du Principe n’a rien d’une nouveauté, au contraire, nous la
possédions dès l’origine. Comme Jésus, nous devons agir seuls, en ne comptant que sur nous-mêmes.

Questions et réponses

Q : Existe-t-il un leader politique qui comprenne ces vérités ?

R : Je l’ignore. Mais notre politique devra s’en imprégner tôt ou tard. Quand nos hommes politiques
nous conduisent à l’échec, il est de notre devoir de les écarter. Selon Jésus, tout homme est roi. Si nous
adoptons ce point de vue, la classe politique devra s’incliner. Nous ne sommes pas des moutons de
Panurge forcés de toujours suivre.

Q : Voulez-vous nous expliquer le sens de la bataille d’Armaggedon ?

R : Nous y sommes engagés tous les jours. Si nous nous détachons du matérialisme, les conflits
cesseront d’eux-mêmes.

Q : Quel sera le destin des nations qui rejettent la religion ?

R : Elles ont rejeté le christianisme parce qu’il était pétri de matérialisme. Elles finiront par réaliser
qu’elles ne peuvent survivre sans spiritualité. C’est le fondement même de toute nation. On peut lire
dans la Bible que Dieu est un esprit. Enlevez le « un » de cette phrase et vous obtenez : Dieu est Esprit.

Q : La troisième partie de La Vie des Maîtres contient-elle les mêmes enseignements que les deux
premières ?

R : Elle les approfondit. Elle représente la conclusion de mes expériences.

Q : La Seconde Venue du Christ signifie-t-elle le retour de la conscience du Christ ou la réapparition


charnelle de Jésus ?

R : Il est présent sur la terre comme Il l’a toujours été. Quand l’Homme accepte le Christ, cette vérité
devient frappante à ses yeux. Nous serons de plus en plus nombreux à voir Jésus en chair et en os.

Q : Pourquoi disposons-nous de si peu d’informations sur les Maîtres qui se trouvent parmi nous ?

R : Parce qu’ils demeurent dans l’ombre. Un Maître n’a nul besoin de publicité. Il fait partie du peuple,
comme tout le monde. Si vous entendez quelqu’un affirmer haut et fort qu’il est un Maître, il y a peu de
chances qu’il dise vrai.

Q : Quand les guerres de religion cesseront-elles enfin ?

R : Il est impossible de le déterminer, car cela dépend de notre volonté. L’humanité est tiraillée, et cela
ne peut produire qu’une catastrophe. Un corps n’existe que si les parties qui le composent s’assemblent
harmonieusement. Quand les peuples seront prêts à accepter la spiritualité, l’humanité sera enfin unie.

Q : Pourquoi les Églises n’envoient-elles pas leurs fidèles étudier ces questions au lieu de leur
enseigner à avoir peur de l’enfer et de la damnation ?
R : Elles ont perçu le changement en cours et s’efforcent d’y participer. Les hommes d’aujourd’hui
aspirent à l’unité de la pensée. Nous en sommes plus proches que jamais. Chacun réalise qu’il faudra y
contribuer ou rester isolé. Nous devons aider ceux qui l’ignorent encore à le comprendre.

Q : La mort et la réincarnation sont-elles nécessaires ?

R : Absolument pas. Nous pouvons tout accomplir au cours d’une seule vie, pourvu que nous le
décidions. Mais, si nous avons commis l’erreur de mourir, nous pouvons y remédier en nous
réincarnant. Ce choix s’effectue avant même que le facteur vie n’ait quitté notre corps. Notre attitude
dans cette vie détermine ce choix.

Q : Sommes-nous vraiment tous des Maîtres, à un degré différent ?

R : Bien entendu, et nous pouvons le devenir à part entière si nous le décidons, car nous sommes déjà
des Maîtres.
LE POUVOIR DE LA PENSÉE POSITIVE

Les paroles positives, formulées avec détermination, ont une action illimitée, car elles se fondent sur le
Principe, sur la Vérité. La science a démontré que la formulation d’une pensée positive peut influer sur
une situation.

Voilà qui nous aide à comprendre ce que Jésus entendait par « La Vérité vous rend libres ». Il ne
s’agissait pas d’une promesse pour le futur. Remarquez le fait qu’il a formulé cette phrase au présent, et
non au futur. La traduction que vous en connaissez, « La Vérité vous rendra libres », est inexacte. « Je
suis Dieu » est la déclaration la plus juste qu’un homme puisse faire. L’affirmation contraire, « Je ne suis
pas Dieu », ne renferme pas de force positive car elle est erronée, elle n’appartient pas à l’humanité.
Proclamez ces phrases positives, elles vous libéreront des situations négatives ! La langue originelle ne
contenait ni tournures négatives, ni temps passé. La négation a été inventée bien après la naissance du
langage.

Jésus n’employait pas de tournures négatives, car Il ne concevait pas ce genre de pensées. Il vivait au
présent et agissait dans l’affirmation de la vérité. Son exemple nous démontre quel serait notre pouvoir
si nous avions saisi la force positive que renferme toute affirmation.
La nouvelle attitude de pensée présente ces principes avec une grande simplicité. Tous les êtres
humains peuvent les assimiler. Dans les temps anciens, les hommes savaient utiliser ces principes. Ce
savoir ne s’est jamais perdu et, tandis que l’humanité aspire aujourd’hui à cet idéal, il reprend de la
force.

Grâce à la photographie, j’ai compris à quel point les situations négatives, hypnotiques, trompent l’oeil
humain. En effet, une pensée négative n’a jamais rien créé, sinon une apparence trompeuse. Elle
engendre un état hypnotique qui, à son tour, produit un effet apparent. Mais celui-ci ne s’imprime pas
sur une pellicule, ce qui prouve qu’il s’agit d’une illusion d’optique.

La pensée négative gaspille l’énergie du corps, alors que la pensée positive la génère. Si un seul atome
n’était pas à sa place dans l’univers, celui-ci exploserait. Le corps humain constitue un univers en soi, il
contient un soleil. Nous avons oublié le droit que nous acquérons à la naissance. Nous sommes
esclaves d’un état hypnotique qui nous est étranger. Pourtant, nous avons une place dans l’harmonie
éternelle du Principe, et il nous suffit de réajuster notre pensée pour que l’harmonie s’impose à
nouveau. Sans croyance, il ne peut y avoir de pouvoir créateur.

Questions et réponses

Q : Peut-on aider autrui à éliminer le karma de son esprit ?

R : Oui, en considérant toujours son esprit comme l’incarnation du Christ.

Q : Il existe tant d’enseignements différents à propos de Jésus. Pouvez-vous nous indiquer comment les
aborder ?

R : Je n’ai pas de méthode. Bien entendu, il y a de nombreuses conceptions, c’est pourquoi les
enseignements diffèrent. Ne mettent-ils pas tous le doigt sur la même réalité ?

Q : Certains enseignements insistent sur le présent, d’autres sur le futur. Que devons-nous croire ?

R : En réalité, la perfection n’existe-t-elle pas déjà ? Il ne nous reste plus qu’à l’admettre. Je ne sais
lequel de ces enseignements vous recommander, car il me semble qu’ils visent tous à nous conduire à
l’acceptation. On trouve de nombreuses conceptions, et un enseignement qui convient à un groupe ne
convient pas forcément à un autre. Si nous considérons la perfection comme un état à venir, quand
l’accomplirons-nous ? Je pense que nous pouvons tous décider et accepter le fait que la perfection est
ici et maintenant, sans nous soucier d’un quelconque enseignement.

Q : Est-il vrai que Paul n’a pas atteint la conscience du Christ ?

R : Si Paul cherchait à atteindre le niveau de conscience du Christ par la lutte, il n’a pas pu y parvenir.
Nous sommes en tout point égaux à Jésus si nous représentons le Christ. Si Paul était parvenu à la
maîtrise, il n’aurait plus été un disciple.

Q : Quel est le rôle de la femme dans ce nouvel âge ?

R : Le même que celui de l’homme. L’homme et la femme ne font qu’un, contrairement à ce que nous
pensons. L’Esprit ne divise pas les êtres humains en catégories. Tout est Esprit.

Q : Qui priez-vous ?

R : Dieu, en L’incarnant sur la terre. Nous ne prions pas un dieu extérieur. Cette notion n’a pas de sens,
car s’Il existe à l’extérieur, Il doit aussi résider en nous. Notre vie est une prière. Par conséquent, en
réduisant la prière à de simples paroles, nous passons à côté de notre réalisation.

Q : Que pensez-vous de la guérison ?

R : Il n’y a pas de guérison. Ce mot désigne un état produit par notre conscience. Si vous laissez la
perfection venir à vous, vous la ressentirez de l’intérieur.

Q : Existe-t-il une trinité divine ?

R : Elle ne peut naître que dans votre cerveau. C’est votre esprit qui imagine de telles divisions.

Q : Est-ce qu’en éliminant l’argent nous créerions une société idéale ?

R : L’argent n’a pas d’importance. Dans notre système économique, il est pour le moment nécessaire,
mais il sera bientôt distribué à tous, si bien qu’on ne lui donnera plus la même valeur. Quand tous les
êtres humains seront riches, l’argent ne sera plus synonyme de profit, mais de service.

Q : Pouvez-vous nous parler de la vie de Jésus entre douze et trente ans ?

R : À propos de cette période, nous savons seulement avec certitude qu’Il se trouvait en Inde entre vingt
et un et trente ans. Bien entendu, Il se déplaçait beaucoup et Il a bâti Son enseignement au cours de
Ses voyages. Soudain Il s’est présenté devant les hommes, pour leur montrer qu’ils pouvaient accomplir
les mêmes actes que Lui, et atteindre. Son niveau de conscience spirituelle.

Q : Jésus a-t-Il ressenti une angoisse plus profonde sur la croix ?

R : Probablement non. Il pouvait surmonter les souffrances qu’on Lui infligeait. Il a prouvé aux hommes
l’indestructibilité de Son corps.

Q : Quand vous étiez aux côtés de Jésus, vous a-t-Il transmis un message particulier ?

R : Non. Les hommes ont déjà reçu tous Ses messages. J’ai pris la liberté d’interpréter ceux que j’ai
présentés dans mes livres. Ses messages n’ont rien de rigide, car Jésus fonctionne dans l’ouverture.
L’HARMONIE SPIRITUELLE

J’ai déjà fait référence au temple du Silence où j’ai été témoin de nombreuses guérisons. Si l’on ôte une
pièce de cet édifice, elle se remplace immédiatement. J’ai photographié ce phénomène, et vu un corps
humain se régénérer selon le même principe.

Comment se fait-il que nous n’utilisions pas des possibilités dont même les objets inanimés savent se
servir ? Hypnotisée par sa propre incrédulité, l’humanité se prive de son héritage spirituel car elle refuse
d’admettre son existence.

Le pouvoir de la spiritualité est tout aussi évident et fort aujourd’hui qu’auparavant, chaque être humain
peut en disposer. Ainsi, les guérisons proviennent de ce pouvoir : en acceptant simplement la perfection
qui nous habite, nous ne sommes plus soumis à l’imperfection. Cette faculté caractérise la nature de
l’Homme, elle est son plus grand attribut. Si nous abandonnions l’état de conscience que nous avons
adopté en permettant à l’imperfection de s’exprimer, la perfection nous submergerait au point de ne plus
pouvoir prononcer une seule parole négative. Nous redécouvririons alors la perfection absolue : notre
corps indestructible, pur et évident, ne serait plus jamais mystérieux, incomplet ou divisé.

Notre corps possède un soleil central autour duquel tournent les atomes. Imprégnés de cette réalité,
nous pouvons l’exprimer tout simplement par le « Je suis Dieu ». Les atomes et le soleil de chacun
d’entre eux commencent à émettre de la lumière, et l’inharmonie disparaît totalement du corps. Il est
guéri.

Chacun détient le pouvoir de se guérir lui-même, de s’accorder avec l’Universel et d’entrer dans
l’harmonie spirituelle. Celui qui y parvient peut affirmer : « Quand votre vision sera une, tout votre corps
s’emplira de lumière. » C’est la lumière originelle de l’Homme, celle qui l’illumine à sa naissance

La prise de conscience individuelle rejaillit sur autrui. L’individu qui affirme cette réalité influence ceux
qui ne la connaissent pas, les amène à l’accepter de manière inconsciente. Ils chassent l’inharmonie et
comprennent alors que la perfection existe. Ainsi, personne n’est exclu, l’humanité s’élève à l’unisson.

Questions et réponses

Q : Certains d’entre nous n’ont pas étudié la métaphysique et ne sont pas satisfaits des enseignements
traditionnels ?

R : Si les conceptions traditionnelles ne vous plaisent pas, trouvez-en d’autres qui vous conviennent
davantage. Que des millions d’individus s’en satisfassent importe peu. Il incombe à chaque être humain
d’améliorer sa conscience spirituelle, par le moyen qui lui convient.

Q : Pouvez-vous donner une définition de Dieu ?

R : Définir conduit à limiter. Nous critiquons les idées religieuses traditionnelles, mais que faisons-nous
pour les changer ? Les individus qui les partagent en sont satisfaits. Elles leur permettent de parfaire un
idéal qu’ils se sentent capables de suivre. Si elles ne leur convenaient pas, ils en chercheraient de
meilleures. Il leur faut continuer sur leur voie, atteindre leur idéal par le chemin qu’ils ont choisi, quel que
soit le nom qu’ils lui donnent. Cessons donc de les critiquer. Ce qui compte, c’est que l’esprit aspire à la
réalisation.

Q : Les Maîtres utilisent-ils un procédé de condensation pour faire apparaître la nourriture ?


R : Je l’ignore. Les aliments apparaissent instantanément. Lorsque nous nous mettions à table, la
nourriture fumait dans les plats. Lorsque nous les avions vidés, ils se remplissaient à nouveau jusqu’à
ce que nous soyons repus. Cela ressemble au phénomène de condensation, mais je n’ai jamais pu
m’en assurer. J’ai seulement constaté l’apparition instantanée de la nourriture, sans jamais réussir à en
photographier les étapes.

Q : Les juifs sont-ils responsables de la crucifixion de Jésus ?

R : Personne n’est responsable. Le Christ a permis qu’on Le crucifie afin de révéler aux hommes qu’ils
ont la faculté de rendre leur corps indestructible. Il voulait les tirer de leur ignorance, leur montrer qu’en
exploitant cette faculté personne ne pourrait plus leur faire de mal. La crucifixion, ne Lui a pas été
imposée. Il a permis qu’on la Lui fasse subir.

Q : Pouvez-vous nous indiquer la méthode d’accès à la maîtrise spirituelle ?

R : Il n’existe aucune recette. Tout dépend de la volonté de l’individu. La maîtrise spirituelle tient dans
cette phrase de Jésus : « Regardez, le Christ est là. » Dès l’instant où nous avons conscience
d’incarner le Christ, nous sommes des Maîtres, quelle que soit notre condition. La méthode est simple :
acceptez le fait que vous représentez le Christ sur terre. Comme Jésus aimait à le dire, tout se résume
en deux mots : « Voici Dieu. »

Q : Où Jésus se trouvait-Il pendant les cinquante années qui ont suivi Sa crucifixion ?

R : Avec Ses disciples, sous l’apparence charnelle qu’on Lui connaît depuis toujours.
LE PRINCIPE EN ACTION

On me demande souvent : « Pourquoi leur philosophie n’aide-t-elle pas les Indiens à surmonter la
pauvreté ? »

L’Inde est un pays de contradictions. Chacun peut en avoir sa propre vision. J’assistai un jour à un
dîner, auquel participaient des Indiens originaires du Bengale et de Birmanie. Un étranger déclara qu’il
avait toujours refusé d’aller en Inde car il avait peur des tigres.

L’Indien de Birmanie s’écria :

- Je n’ai jamais vu de tigres en Inde !

- Eh bien, moi, j’en vois tous les jours ! répondit en riant le Bengali.

Chacun avait vécu dans une province différente, et ce qui était vrai pour l’une ne l’était pas
nécessairement pour l’autre. Cette observation s’applique à tous les clichés et pseudo-vérités que nous
entendons.

J’ai effectué un travail considérable pour décrire l’action du Principe. Lorsque je m’adressai à eux, des
prêtres et des pasteurs m’ont rétorqué : « Il ne s’agit que de la foi, et la foi est conjecture. L’Esprit n’est
qu’un principe conjecturel dans la vie éphémère de l’Homme. » Je fus stupéfait d’entendre des hommes
qui occupent une position si importante dans leur Église me tenir un discours aussi évasif.

Un nouvel esprit règne aujourd’hui dans nos Églises. La jeune génération, en particulier, cherche à
adopter une nouvelle attitude religieuse. Ce phénomène touche tous les pays et toutes les classes
sociales.

Ces âmes visionnaires ont le sentiment d’appartenir à l’humanité, et non à un groupe distinct.
L’édification de l’Église repose sur cette réalité spirituelle, solide et immuable. Ses fondations sont de
granit, car elles reposent sur ce sentiment d’unité.

Voyez comme la science a changé en vingt ans. La plupart de ses postulats se sont radicalement
transformés. Les scientifiques commencent à admettre l’existence d’un Principe fondateur. Quand ils en
découvriront la nature, la science n’aura plus à réfuter ses hypothèses, elle avancera avec une clarté de
perception accrue vers des découvertes insoupçonnées.

On appelait les premières Églises des « assemblées ». Aujourd’hui, elles devraient nous permettre
d’apprendre, ensemble, à reconnaître les manifestations spirituelles de la Vérité et à vivre selon le
Grand Principe afin d’atteindre la finalité de notre vie.

Les croyances négatives se sont insinuées jusqu’à saturation dans tous les groupes religieux. Quelques
individus ont continué à se battre et ont résisté, sachant qu’ils devaient lutter pour certaines vérités.
Ceux qui sont ainsi restés fidèles à leur vision de l’unité du Principe ont manifesté des pouvoirs
inaltérables. En ne renonçant pas à leur liberté d’expression, ils ont permis au Principe d’entrer en eux,
et à la perfection de s’établir dans leur corps. Cela prouve l’existence de cet élément déterminant, le
Principe.

Questions et réponses

Q : Quelle est l’utilité d’un corps pour un Maître ?


R : Je ne le sais pas exactement, mais je suis certain qu’il en a une. Le corps leur sert probablement à
approcher les hommes et à dispenser leur enseignement. Ils ne projettent pas de pensée sur leur corps
car il se suffit à lui-même. Beaucoup de Maîtres se sont assis à mes côtés autour d’un repas, dans le
seul souci de respecter les règles de la convivialité.

Q : Combien de temps s’écoule entre la mort et la renaissance ?

R : Je ne puis vous le dire avec précision. Cela dépend sans doute du choix du défunt avant que la mort
l’emporte. Certains attendent parce qu’ils veulent découvrir cet état, tandis que d’autres renaissent
instantanément.

Q : Jésus était-Il fait d’une autre substance que la nôtre ? Possédait-Il un privilège particulier ?
Appartenait-Il à Dieu ? Et n’a-t-Il pas consacré Sa vie à nous montrer que nous possédons le même
privilège ?

R : Il a vécu pour nous enseigner que nous avons tous le même privilège, que nous pouvons accomplir
les mêmes actes que Lui. Vous trouverez cette idée dans la nouvelle traduction du Nouveau Testament.

Q : Pourquoi la vie de Jésus depuis la crucifixion est-elle restée secrète ?

R : Ceux qui peuvent témoigner de la vie de Jésus ne se taisent pas délibérément. Le monde occidental
ne connaît pas ces vérités, en partie parce qu’elles ne sont pas diffusées massivement, mais également
à cause de notre incrédulité.

Q : Les Églises traditionnelles enseignent que le Christ va Se manifester à nouveau sur cette terre ?

R : Mais Il ne l’a jamais quittée ! Sa Seconde Venue signifiera seulement que les hommes ont enfin pris
conscience qu’ils en sont tous l’incarnation.

Q : Est-ce une erreur de limiter le Christ à Jésus ?

R : Il a dit : « Je vois le Christ dans chaque visage et dans chaque forme. Quand le premier enfant est
né, le Christ est né. »

Q : Si nous atteignons la perfection dans cette vie, est-il nécessaire de nous réincarner ?

R : Non.

Q : Si Jésus est là, en chair et en os, pourquoi n’apparaît-Il pas, ne se déclare-t-Il pas, afin que tous Le
connaissent ?

R : C’est précisément ce qu’Il fait, mais nous ne Le reconnaissons pas. La voie est ouverte pour que
tous les êtres humains prennent conscience de Son existence et Le voient apparaître devant eux. Celui
qui a pris conscience du Christ Le voit.
LES GLANDES ENDOCRINES

(La publication de ce texte a été retardée pendant plus de deux ans afin d’en faciliter l’accès à nos
lecteurs, en leur laissant le temps de s’imprégner du contenu général de l’enseignement de Baird T.
Spalding.

La rédaction de Mind Magazine.)

Aujourd’hui nous allons parler d’un sujet quelque peu technique, que je considère cependant comme
essentiel, puisqu’il concerne l’aspect scientifique du développement spirituel.

La thyroïde contrôle l’ensemble du système endocrinien, assurant sa régulation en harmonie avec les
autres glandes. C’est à travers ce développement que les facultés spirituelles parviennent à un usage
conscient ; en d’autres termes, elles naissent par stimulation de la glande thyroïde.

Questions et réponses

Q : Combien de glandes endocrines existe-t-il ?

R : Sept : la glande pinéale (épiphyse), l’hypophyse, la thyroïde, le thymus, le pancréas endocrine, les
glandes surrénales et les gonades. La glande thyroïde est la plus importante. Elle encadre la trachée,
avec deux lobes latéraux et un lobe central.

Les gonades (glandes génitales) dominent entre quatorze et quarante-cinq ans. La thyroïde ne
commence à fonctionner qu’au moment de la puberté, et joue un rôle décisif après quarante-cinq ans.
Enfin, la glande pinéale fonctionne plus ou moins jusqu’à la puberté. Elle a pour fonction de reculer la
poussée pubertaire jusqu’à l’âge de quatorze ans environ, ou jusqu’à ce que le corps soit assez
développé. C’est pour cette raison que beaucoup d’enfants possèdent une vision spirituelle remarquable
jusqu’à la puberté.

Q : Quelles méthodes utilisent les Maîtres pour stimuler la glande thyroïde ?

R : Ils se concentrent sur elle. Cela stimule son activité, ses sécrétions augmentent pour permettre au
corps de se régénérer. Les Maîtres n’utilisent pas de produits chimiques, seulement la concentration
mentale.

Q : Quel rôle joue l’oxygène selon les Maîtres ?

R : Si on l’inhale naturellement, l’oxygène exerce une influence tonique. Les Maîtres conseillent des
exercices qui stimulent les organes respiratoires, afin d’augmenter le volume d’oxygène qu’ils sont
capables d’emmagasiner.

Q : Le rôle de la thyroïde dans la respiration est donc de sécréter de la thyroxine pour stimuler les
poumons ?

R : C’est exact. La thyroxine joue un grand rôle dans l’oxydation des matières rejetées, ainsi que dans la
transformation de l’oxygène qui est ensuite utilisé par le corps et intégré dans la circulation du sang.

Q : La méthode de Stinach, ainsi que la transplantation de glandes et l’utilisation des cellules


reproductrices produites par les gonades, ont permis d’obtenir des signes de rajeunissement chez
l’Homme. La stimulation de l’activité de la glande thyroïde permet-elle d’aboutir au même résultat ?
R : Le rajeunissement obtenu par les méthodes purement physiologiques que vous mentionnez n’est
pas efficace à long terme. Au contraire, la stimulation de la thyroïde permet d’accroître l’activité
spirituelle, ce qui produit un rajeunissement actif, et donc durable. Inutile d’avoir recours aux gonades.
Selon les Orientaux, l’activité spirituelle peut être stimulée dès l’enfance. Ils ont mis en place un
entraînement spécifique extrêmement développé. À Calcutta, les universitaires appellent cela la «
transmutation spirituelle ».

Q : Émile habite-t-il le même corps depuis quatre cents ans ?

R : Oui. Et même depuis plus longtemps. Il n’a pris aucune ride.

Q : En quoi la texture de son corps est-elle différente ?

R : Elle est plus belle, bien que sa construction cellulaire semble identique à la nôtre. Ses vibrations,
sont plus rapides, mais cela est moins perceptible que les traits physiques. Son corps ne révèle aucun
signe de vieillesse. En général, ces signes apparaissent d’abord sur les mains. Celles des Maîtres sont
parfaitement lisses et jeunes. Leur visage est intact, comme leurs cheveux. Beaucoup d’entre eux n’ont
jamais de cheveux blancs.

Q : L’apparence d’un individu âge de soixante-quinze ou quatre-vingts ans peut revenir en quelques
années à celle d’un homme de quarante ou cinquante ans. Ce phénomène est-il provoqué par une
influence spirituelle qui s’est exercée par le biais d’une onde de même nature produite par le système
endocrinien ?

R : Lorsque la compréhension spirituelle est stimulée, le système endocrinien commence à agir, il entre
en possession de ses moyens d’action. Son fonctionnement est optimisé et s’accélère. Chaque homme
saura un jour provoquer en lui ce rajeunissement. Cela peut être très rapide. En voici un exemple. L’un
des coolies qui avaient travaillé avec mon grand-père vint un jour me demander la permission de nous
accompagner dans l’une de nos expéditions. Il s’agissait d’un homme ordinaire, usé par le travail et les
voyages. Je refusai, compte tenu de son grand âge et de sa fatigue. Émile intervint et me dit tout
simplement : « Laisse-le venir, s’il en a envie. » À son retour, ses amis eurent peine à le reconnaître :
ses cheveux étaient d’un noir de jais, il avait entièrement rajeuni. Il vit toujours, et n’a rien perdu à ce
jour de son apparente jeunesse.

Q : Après quarante-cinq ans, la consommation de vitamines peut-elle favoriser l’action de la thyroïde sur
le rajeunissement ?

R : Oui, au début.

Q : Y a-t-il un lien entre le pranayama et les vitamines ?

R : Leur association permet de stimuler et d’augmenter les sécrétions hormonales.

Q : Les vitamines sont-elles plus physiques que chimiques ?

R : Oui. Ce sont des enzymes, donc des catalyseurs.

Q : Faisons le lien entre ce sujet et la peur. Est-ce la peur qui a permis à la grande épidémie de grippe
de 1918 de se répandre ?
R : L’épidémie se répandait en même temps que la peur. Lorsque l’on vainc l’effroi, l’action de la
thyroïde n’est plus perturbée par des émotions négatives. L’amour aide à vaincre la peur, il stimule
l’action de la glande thyroïde.

Q : J’ai entendu parler de fakirs et d’hommes qui ont atteint un niveau spirituel élevé. Ils peuvent
manger des ongles, du verre, et ingurgiter toutes sortes de poisons. Lorsqu’on les radiographie, on ne
peut déceler la trace de l’objet qu’ils viennent d’avaler. Certains ont survécu plusieurs mois, voire
plusieurs années, apparemment indemnes, puis se sont effondrés brutalement. Pouvez-vous
m’expliquer pourquoi ?

R : L’égotisme a causé leur chute. Quand un individu en arrive à croire qu’il peut réaliser des miracles,
quand il affirme consciemment être supérieur au Christ intérieur, sa thyroïde cesse de sécréter et de
distribuer la thyroxine. Rien n’affecte plus la glande thyroïde que l’égotisme, qui détruit toute activité
spirituelle.
SORTIR DE NOS LIMITES

Si un Occidental voyait une miche de pain apparaître dans la main d’un mendiant dès qu’il fait l’aumône,
il crierait au miracle. En fait, tout homme est capable d’une telle action. Nous avons tout ce dont nous
avons besoin. Tout est là, à notre disposition. Acceptons-le et nous pourrons en disposer.

Je vous ai déjà parlé des prétendus fakirs indiens. Ils appellent un enfant dans l’assistance, lancent une
corde en l’air et l’y font grimper. Le garçon disparaît généralement quand il est arrivé en haut, mais
parfois il reste visible en haut de la corde, au lieu de disparaître. Le fakir, feignant la colère, grimpe alors
derrière l’enfant, lui coupe les bras et les jambes, avant de se repentir et de recoller les membres du
garçon.

Lorsque l’on tente de photographier ce genre de scène, rien n’est enregistré sur la pellicule. Que se
passe-t-il ? En étudiant ce phénomène, j’ai découvert qu’il existe douze niveaux d’hypnose. Le fakir
projette des images si vives et si précises que l’assistance les accepte comme réelles.

Cela m’a incité à ouvrir un nouveau champ de recherche. Aujourd’hui, à l’aide d’un certain rayon, on
irradie un terrain et, après vingt-quatre heures, on y plante un grain de maïs, En sept minutes, la tige
arrive à maturation et possède deux épis. Un autre groupe a réussi à faire pousser un pamplemoussier
et à lui faire donner des fruits en six mois, alors qu’il faut normalement attendre six ans.

Poursuivant cette expérience, nous avons planté une graine de maïs sur un terrain qui n’avait pas été
irradié pour observer son développement en la photographiant. La croissance de la deuxième graine est
de neuf millions de cellules par seconde, alors que celle de la première est de quatre-vingt-seize
milliards de cellules par seconde. Il ne s’agit pas d’un miracle, nous avons simplement réussi à
accélérer le processus naturel.

Lorsque Ses disciples confièrent à Jésus qu’ils avaient besoin de nourriture mais qu’il leur fallait
attendre encore quatre mois avant la récolte, Il leur répondit : « Regardez ces champs, ils sont prêts
pour la récolte. » Cet événement ne constitue pas un miracle, mais plutôt, comme Jésus l’a expliqué, la
preuve que le lent processus que nous considérons comme naturel ne l’est pas. Nous progressons avec
lenteur, voilà pourquoi la nature est lente. Elle ne fait que se conformer à l’image que nous avons d’elle.
On nous a enseigné qu’il fallait quatre mois pour faire pousser du maïs et six ans pour qu’un
pamplemoussier donne des fruits. Nous savons aujourd’hui qu’en cessant de lui assigner des limites la
nature peut faire jaillir la vie instantanément.

Ces expériences sont coûteuses, et j’ignore quand elles seront à la portée de tous, même si cela doit
arriver un jour. Je me souviens du temps où l’aluminium coûtait quatre cent cinquante dollars les trente
grammes. Aujourd’hui, c’est un produit courant. Le même phénomène s’observe dans tous les
domaines. Ces possibilités extraordinaires existent depuis toujours, mais il nous faut du temps pour
comprendre que les limites de la nature n’existent que dans notre cerveau. La plupart des expériences
suivent une méthodologie erronée. Nous mettons en place une certaine combinaison d’éléments afin de
voir si elle produira le résultat escompté. Nous nous intéressons désormais au résultat, sans plus nous
préoccuper de la manière dont on l’obtient, car nous savons qu’à l’origine tout existe dans la nature.

Vous pouvez mettre une graine dans un récipient en métal, elle ne germera pas avant que quelqu’un lui
insuffle la vie. Certaines personnes savent si bien émettre la vie qu’elle pénètre toute substance.
Lorsque la graine rencontre l’onde de vie qui a été émise, cette vibration descend droit vers le cœur de
cette graine où elle entame le processus de croissance. Je connais un homme sur la côte Ouest qui
parvient à faire germer des graines à 90%, alors qu’auparavant le pourcentage était seulement de 30%.
On pratique également des tests qui permettent d’augmenter considérablement la productivité des sols.
Nous limitons la nature. Elle est pourtant en parfaite harmonie avec nous, et le manifeste dès que nous
l’y autorisons. Pas un brin d’herbe, pas une fleur, pas un arbre n’est né sans qu’un homme lui insuffle la
vie.

Un artiste effectue parfois des expériences remarquables. Par exemple, il peint sur sa toile la couleur
qu’il veut donner à la plante qui se trouve devant lui. Il a ainsi créé des fleurs magnifiques. Ou bien il
prend un cactus et le place dans une boîte en verre. Il s’assoit devant le végétal et lui explique qu’Il est
maintenant en sécurité et n’a donc plus besoin d’épines. Au bout de quelques instants, les épines du
cactus tombent sur le sol.

Nous pensons que Dieu fait pousser les arbres. Nous avons en partie raison, mais l’individu est aussi le
véhicule de la création divine ; sans l’Homme, rien n’existerait. Admettons-le, abandonnons le doute, la
peur et la superstition, et enfin nous récolterons les véritables fruits de la nature.

Jésus maîtrisait parfaitement toutes les facultés humaines, et en faisait volontiers la démonstration
devant ses contemporains. Il voulait leur faire comprendre qu’ils n’avaient pas de limites. Pourquoi
conservons-nous ces barrières psychiques ? Elles n’aboutissent qu’à des résultats négatifs : nous
projetons nos pensées sur un champ chaque fois moins fertile, et le fruit de nos récoltes s’avère
illusoire. Tournons-nous plutôt vers la réalité, elle renferme des merveilles.

Questions et réponses

Vous affirmez avoir photographié les vibrations du corps. Les résultats de ces expériences sont-ils
consultables ?

Notre personnel mène ce travail à Calcutta, dans les laboratoires de la Fondation. Nous souhaitons
vérifier nos conclusions avant de les publier. Un groupe en Grande-Bretagne poursuit la même
recherche. Ils travaillent discrètement, je préfère donc ne pas mentionner leurs noms, bien qu’ils ne me
l’aient jamais demandé explicitement. Les clichés que nous avons échangés montrent exactement les
mêmes résultats. L’appareil photo permet des temps de pose plus longs et produit de meilleurs résultats
que la caméra moderne. Les chercheurs d’Eastman sont engagés dans la même quête,
malheureusement, ils en sont encore au stade expérimental.

Comment devrais-je m’y prendre pour vendre une mine d’or ? C’est une bonne affaire, mais je ne
parviens pas à la conclure.

Lorsque vous aurez pris votre décision avec fermeté, un acheteur se présentera.

Les Maîtres peuvent-ils vous donner les noms des substances composant la pellicule qui recouvre les
livres d’or ?

Ils l’ont fait, mais ces substances restent inconnues de nous. Actuellement, notre connaissance de la
chimie est trop limitée pour nous permettre de les identifier. Néanmoins toutes les formules que les
Maîtres nous ont données ont fini par marcher.

Comment aider nos amis malades ?

Les maladies n’existeraient pas si les hommes n’en exprimaient pas l’idée. En formulant la notion de
maladie, vous contribuez à maintenir vos amis dans cet état.
Vous feriez mieux d’utiliser l’énergie de votre amitié pour formuler des idées de santé et de perfection.
Aidez vos amis en les encourageant à construire en eux des pensées parfaites, afin qu’ils puissent
exprimer extérieurement cette perfection.

Comment puis-je éliminer la peur ?

Pardonnez-la, tout simplement. La peur de l’Homme naît en général de son incompréhension. Quand
vous réaliserez que la force de Dieu se trouve en vous et que rien ne peut vous blesser, ce sentiment
s’évanouira.
LA JEUNESSE ÉTERNELLE

Quand un enfant vient au monde, nous commençons par supposer que sa vie se limitera à soixante-dix
ans. Ce faisant, nous le conditionnons à accepter un destin qui n’existe pas dans la réalité. Si, au lieu de
tendre vers la vieillesse, nous aspirions à la jeunesse et persévérions dans une attitude déterminée et
positive, nous l’atteindrions.

Certains hommes ou certaines femmes agissent de cette manière aujourd’hui, ils restent jeunes
éternellement. Nos scientifiques affirment que le corps humain se renouvelle entièrement tous les sept
ans. Chaque cellule est remplacée tous les deux cent quatre-vingt-six jours par une cellule entièrement
neuve.

De nombreux individus se donnent effectivement pour but d’atteindre la jeunesse, la beauté, la pureté et
la perfection. L’Occident, cependant, s’est longtemps représenté la vieillesse comme l’idéal de la
sagesse. Si nous vénérions la jeunesse comme nous le faisons pour la vieillesse, nous l’accomplirions.

Je ne veux pas dénigrer la vieillesse. En Inde, ceux qui vivent des centaines d’années sont révérés, non
pour leur grand âge, mais pour la jeunesse et la beauté qu’ils expriment.

Il n’existe pas de remède miracle. L’individu doit saisir la notion de perfection et éliminer en lui l’état
d’esprit qui l’empêche d’y accéder. Si vous l’acceptez, la perfection irradie immédiatement vos organes
malades, sinon, elle se détourne de vous.

L’Homme ne peut atteindre un objectif que s’il s’y implique corps et âme, en faisant abstraction de tout
le reste, au moins pour un temps. Lorsque nos buts sont clairement définis, et que nous nous
engageons à les tenir, nous y parvenons car nous avons concentré toutes nos énergies sur eux. C’est le
principe de la pensée positive.

Les Maîtres enseignent qu’il n’est ni guérisons ni miracles. Toute forme, tout atome, toute cellule, toute
pensée est parfaite. L’imperfection n’existe que dans notre esprit.

Questions et réponses

Si Jésus vit actuellement, que sont devenus Ses disciples ?

Trois d’entre eux vivent auprès de Lui. Je ne sais rien des autres. Tant qu’ils étaient Ses disciples, ils Le
suivaient, mais, quand ils sont devenus des Maîtres, ils n’en ont plus senti la nécessité. Ils ont
probablement tous réussi à atteindre la plénitude spirituelle. Jésus leur enseignait qu’au moment où ils
cesseraient d’être disciples ils deviendraient des Maîtres. Lorsqu’Il a dit : « Regardez, un Christ est là »,
Il ne parlait pas de Lui.

Pourquoi voyons-nous le Christ de différentes manières ?

Cela dépend de votre état de conscience. Le Christ que vous incarnez rencontre toujours le Christ.

Faut-il aller en Inde y rencontrer les Maîtres ?

Je ne cesse de vous répéter que vous n’avez nul besoin d’effectuer cette démarche.

En accélérant nos vibrations, voyons-nous l’objectif que nous voulons atteindre ?

Nous accélérons nos vibrations pour atteindre l’état de Maître.


Les mots Je Suis ont-ils la même valeur que le mot Dieu ?

Non, leur valeur n’est pas identique, mais ils envoient des vibrations puissantes. Vous risquez de rester
dans la zone psychique avec les mots Je Suis, tandis que le seul mot de Dieu vous la fait dépasser.

[Sans titre 7]

J’aimerais présenter quelques-unes des limites physiques que nous nous imposons :

1) La vieillesse. Cet état n’existe pas dans la réalité de l’univers. N’étant pas fondée sur la Vérité,
elle découle de la pensée humaine.

Au moment où un enfant naît, nous lui attribuons une durée de vie d’environ soixante-dix ans. Pourtant,
les scientifiques affirment à l’unanimité qu’il faut sept ans au corps humain pour se renouveler
entièrement. Chaque cellule est remplacée par une nouvelle tous les deux cent quatre-vingt-six jours.
Les fonctions naturelles évacuent graduellement les facteurs de déchets, qui retournent vers la Terre
mère jusqu’au jour où ils seront réutilisés par l’Homme.

2) La santé. Les remèdes et médicaments que nous utilisons « fonctionnent » uniquement lorsque
l’individu malade accepte l’idée de la perfection du corps humain. Ils ne constituent donc que des
placebos. Lorsque l’Homme l’accepte, la perfection le submerge sans qu’il ait besoin de faire le moindre
effort.

Les êtres guérissent en dépassant leurs limites. Lorsqu’ils atteignent le but qu’ils se sont fixé - un lieu de
pèlerinage, un tombeau ou une relique sainte -, la perfection se manifeste. Ce processus est
inéluctable. Lorsque la conscience a accepté de changer, la santé revient.
Un matin d’automne à New York, le sol était recouvert d’une couche de neige d’environ cinq
centimètres. Un groupe de garçons jouait dans la cour d’une école : ils essayaient, à partir d’un point
donné, de tracer la piste la plus droite possible jusqu’à un arbre situé à l’autre extrémité de la cour. Les
adolescents vacillaient et échouaient les uns après les autres. Mais le dernier candidat réussit. Il marcha
directement jusqu’à l’arbre sans dévier d’un pouce de sa ligne.

Je lui demandai : « Comment as-tu fait ? » Il me répondit : « J’ai simplement fixé l’arbre, sans m’occuper
de mes pieds ! »

L’arbre représentait la perfection. En gardant les yeux rivés sur ce seul but, sans surveiller ses pieds, le
jeune garçon parvint sans une hésitation au point où il avait projeté sa pensée. Nous devrions nous
inspirer de sa méthode.

J’ai assisté à d’innombrables guérisons en Inde. Cependant, dans notre pays, il semble que notre
niveau de conscience ne nous permette pas d’accéder à des bienfaits similaires. Nos barrières
mentales, notre manque de foi en sont responsables.

La perfection existe en toute forme. Les atomes sont parfaits, les cellules fonctionnent selon la loi.
Pourquoi notre corps n’atteint-il pas la perfection ? Tout simplement parce que nous nous sommes
habitués aux conditions physiques que notre esprit a créées, dans son refus d’admettre la réalité.
L’inharmonie et la division sont les produits du cerveau humain.

Comme ce garçon qui marchait droit vers son arbre, nous devons nous concentrer sur notre but, la
perfection, afin d’obéir à notre loi intérieure.
Questions et réponses

Voulez-vous nous parler de l’Homme dont la main a été arrachée ?

Nous remontions le Gange avec trente-six personnes qui n’appartenaient pas à notre groupe. Nous
amarrâmes notre embarcation à dix heures pour déjeuner. L’un des porteurs s’était endormi et sa main
traînait dans l’eau. Soudain, un crocodile la lui arracha. L’homme hurla, sauta sur la berge et se dirigea
vers un autre porteur. Lorsqu’il arriva devant lui, la douleur l’avait quitté et le sang avait cessé de couler.
Nous avons photographié cet homme à intervalles réguliers pendant trois quarts d’heure et, durant les
huit dernières minutes, sa main a repris sa forme originelle. À deux heures de l’après-midi, l’homme
reprit sa place sur le bateau. Tous les Blancs étaient éberlués, mais aucun autochtone ne montra le
moindre étonnement. Tous acceptaient cet événement. Beaucoup de membres du groupe prirent des
photographies, qui portent leurs signatures.

Sait-on à quel moment l’Homme a pris conscience de la Présence du Je Suis ?

L’humanité est née avec cette connaissance. Nous avons progressivement abandonné tout respect
pour le Père, notre pensée est devenue triviale et nous avons rejeté notre identité divine.

La théorie de Darwin est-elle exacte ?

Non. L’Homme est l’Élu depuis toujours. Beaucoup de chercheurs pensent que le facteur vie vient d’une
autre planète et a été projeté sur la nôtre. L’animal n’est pas l’ancêtre de l’Homme. L’Homme vivait sur
terre avant l’animal, il en existe des preuves.

Peut-on photographier le processus d’évolution décrit par Darwin ?

Les scientifiques considèrent aujourd’hui que cette théorie est erronée. Le fait que la vie ait besoin d’eau
pour naître est le seul rapprochement que l’on puisse faire entre l’Homme et l’animal, et encore n’est-ce
là qu’une hypothèse. Dans leurs expériences, les chercheurs n’ont pas su appréhender la situation dans
son ensemble. L’animal utilise une forme de vie dont l’Homme refuse de se servir, afin de garder ce
facteur vie en mouvement.

Après la mort, pendant combien de temps en moyenne l’esprit est-il en contact avec le corps naturel ?

Il l’abandonne instantanément et n’est plus dès lors d’aucune utilité pour le corps qu’il quitte. Il semble
chercher à atteindre une dimension supérieure et monter au ciel volontairement.

Les Maîtres encouragent-ils la divulgation de leurs enseignements ?

Ils n’ont rien à cacher. Je diffuse ce qu’ils m’ont appris afin d’en faire profiter les autres. Vous êtes libre
de l’accepter ou de l’ignorer.
ORIGINAL DU NOTRE PÈRE

(Extrait des documents de la vie de Jésus dans les cinquante années qui ont suivi la crucifixion,
découverts par Baird T. Spalding dans un monastère où il résidait.)

DIEU NOTRE PÈRE

Tu Te révèles devant nous aujourd’hui comme Le Principe perpétuel.

Que Ton nom soit sanctifié ; Nous T’appelons Élohim. Permets-nous de- vivre et de connaître ce jour
comme Toi seul, Dieu, nous vois vivre et connaître, Toujours pur et parfait, Comme Tu as révélé Ta
Perfection à l’Homme.

Et cette Perfection s’est offerte en Ton fils, Ta seule création, Le seul à travers qui Tu Te manifestes.
Permets-nous de connaître Ton fils. Car Te connaître comme Tu connais l’Homme, c’est nous connaître
nous-mêmes.

Car, en connaissant cela, nous sommes conduits dans Ta voie, et dans aucune autre.

Et ainsi nous savons que cette voie est celle de Dieu pour nous.

Dieu notre Père, nous voyons clairement chaque jour que nous devons pardonner, et nous pardonnons
tout péché que l’Homme a commis dans ce Royaume.

Ainsi nous ne sommes pas tentés de prétendre que les créations de l’Homme sont Tes créations.

Dieu notre Père,

Encore nous disons, que le nom de Dieu soit sanctifié. Dieu notre Père.

« TOUTES LES BALIVERNES QUI CIRCULENT SUR LE CHRIST ET SUR JÉSUS SONT LA
CRÉATION DE L’HOMME »

Toutes les balivernes qui circulent sur le Christ et sur Jésus sont la création de l’Homme. Pourtant, le
Christ réside en l’être humain depuis toujours. L’Homme est l’incarnation du Christ vrai. Le dieu homme,
immaculé, vit dans la plénitude de sa forme.

Dans cette section, les titres entre guillemets ont été choisis par nos soins.

La cellule mère de l’Homme contient la forme achevée du dieu homme, comme l’arbre est contenu dans
la cellule mère du gland. L’incarnation du Christ est parfaite dès la cellule mère. La perversité humaine
est une illusion.

« PARLEZ AU CHRIST EN VOUS »

Parlez au Christ en vous et demandez-Lui : « Qui suis-je ? » Sa réponse sera toujours identique :
« Tu es Dieu », car le Christ ne dit que la Vérité absolue. Alors, n’acceptez aucune autre vérité. Le
Christ a toujours raison.
LES PROMENEURS DES NUAGES DU CACHEMIRE

L’esprit humain possède la science divine. Notre esprit va du général au particulier, en se fondant sur
l’expérience. Les résultats des sciences dites exactes sont facilement admis, car ils reposent sur
l’expérience. Les scientifiques ne nous demandent pas de croire en quoi que ce soit, ils nous informent
des conclusions auxquelles ils sont parvenus en raisonnant à partir de leurs propres expériences.
Lorsqu’ils vous demandent de les accepter, ils font appel à l’expérience humaine universelle. Toute
science exacte repose sur un fondement universel, commun à toute l’humanité, de sorte que nous
savons immédiatement si ses conclusions sont exactes ou erronées. La religion traditionnelle repose-t-
elle sur une base identique ? Non. Elle se fonde généralement sur la croyance et sur la foi. Chaque
mouvement religieux a développé ses propres théories, que les fidèles sont censés accepter
aveuglément, et ils doivent chercher à les faire admettre à toute l’humanité. Voilà l’origine des guerres
de religion.

On nous enseigne depuis des siècles qu’un être supérieur, quelque part dans le ciel, gouverne l’univers.
Pourquoi devrais-je le croire ? Que penserait-on de moi si je disais que le ciel est rouge et si j’exigeais
des autres qu’ils le croient, simplement parce que je l’affirme ? Voilà pourquoi la religion et la
métaphysique ont mauvaise réputation de nos jours. Toutes les personnes instruites semblent penser :
« Oh, toutes ces religions ne sont qu’un fatras de théories invérifiables ! Chacune prêche sa propre
idéologie. » Pourtant, toutes les croyances religieuses sont fondées sur l’expérience universelle, elles
jouissent donc d’une base solide.

Toutes les religions reposent sur le fondement universel de notre savoir. Mais on nous dit aujourd’hui
que ces expériences ne furent possibles que pour les fondateurs des religions. Ne pouvant les connaître
à notre tour, nous sommes contraints de construire notre adhésion à la religion sur la foi. Quelle erreur !
Les expériences spirituelles réalisées dans le passé sont reproductibles éternellement. Ce qui s’est
produit une fois pour le bien de l’humanité se répète et se répétera à jamais. L’uniformité est une loi
rigoureuse de la nature.

On a dit plus de mensonges au nom de Dieu qu’au nom de n’importe quelle autre cause, parce que les
hommes ne sont jamais retournés à la source. Ils se contentent de perpétuer bêtement les coutumes de
leurs ancêtres, en exigeant des autres qu’ils fassent de même. De quel droit quelqu’un peut-il prétendre
qu’il a une âme, s’il sait que cette affirmation n’est pas solidement fondée ? De quel droit peut-il décréter
qu’il existe un Pouvoir suprême divin, Dieu, s’il n’a pas compris que ce Pouvoir est en lui et qu’il peut en
disposer ?

Inutile de tenter de découvrir l’Être suprême à l’extérieur de soi. De même, il est vain de chercher le
sens d’un mot en dehors de lui-même. L’humanité sait qu’elle doit découvrir la Vérité au plus profond de
son cœur. Alors, les doutes, la discorde et les ténèbres s’évanouiront. Suivez la voie du Principe de
Dieu qui circule en vous, il n’y a pas d’autre chemin.

Au commencement, chaque science doit établir sa propre méthode d’investigation. Si vous décidez de
devenir astronome, vous ne vous contenterez pas de vous asseoir et de crier : « Astronomie !
Astronomie ! »

Si votre souhait n’est pas profondément enraciné en vous, il ne s’accomplira jamais. Il en va de même
pour toute science : il vous faut suivre certaines méthodes et vous impliquer réellement, avoir la
certitude que vous réussirez, car vous en avez la capacité, et déployer toute votre énergie dans ce but.

Chaque science doit avoir ses propres méthodes. Lorsque nous recherchons la vérité de l’Esprit divin à
l’intérieur de nous-mêmes, nous découvrons que nous sommes le véhicule de son action. Dans tous les
pays, à toutes les époques, tous les sages, ces personnes pures et désintéressées qui n’ont d’autre but
que le bien de l’humanité, connaissent cette vérité.

Suivez cette méthode et concentrez-vous. Vous êtes l’action pure de l’Esprit divin, le maître de votre
destin. Vous devez appréhender l’Esprit avec rigueur afin d’en saisir toute la signification et la portée.
Apprenez à concentrer vos pensées. Vous saisirez ainsi qu’en tant qu’Homme vous êtes une âme libre,
divine, que votre vie dure éternellement.

Chaque être humain a le droit de s’interroger et de trouver ses propres réponses. C’est ainsi qu’il
dispose de l’amour, de la sagesse, du pouvoir et de l’abondance. Il devient l’Être divin parfait.

En vous concentrant, vous évacuerez les inepties stockées dans votre subconscient. Ainsi, vous
découvrirez l’universalité du dessein de Dieu et votre propre universalité. La pureté et la beauté de vos
pensées rejailliront sur votre corps.

Avant d’accepter une idée, vérifiez son authenticité. La Vérité n’a pas besoin de support, ni la Réalité de
preuves. Notre éveil peut être instantané ou le fruit d’un long cheminement, selon notre volonté. Il
n’existe pas d’autre temps que le présent. Si nous le comprenons, notre éveil est immédiat.

Non seulement la connaissance est une récompense en elle-même, mais elle a aussi une utilité. Elle
vous sortira de votre misère. Lorsque vous découvrirez dans votre esprit cette force inaltérable,
éternellement pure et parfaite, vous ne serez plus jamais malheureux. La misère naît de la peur, de la
frustration.

Seule la concentration permet d’atteindre cette connaissance. Dans son laboratoire, le chimiste
regroupe toute l’énergie de son esprit sur les matières qu’il analyse, et découvre ainsi leurs secrets.
Derrière son télescope, l’astronome rassemble toute l’énergie de son esprit vers le firmament, et ainsi
les étoiles, le Soleil et la Lune lui révèlent leurs secrets.

Toutes nos connaissances résultent de la concentration de l’esprit. La nature est prête à révéler ses
secrets à qui sait l’atteindre, lui insuffler l’impulsion nécessaire. L’intensité du choc dépend du degré de
concentration, et le pouvoir de l’esprit humain n’a pas de limites.
Les mystères et les secrets doivent être rejetés. La force représente votre meilleur guide dans la vie.
Éliminez tout ce qui vous affaiblit. Le mystère avilit l’esprit humain. Il a quasiment détruit cette
connaissance fondamentale. Dès sa découverte, elle avait été parfaitement formulée et diffusée en
Inde. Or, il est frappant de constater combien elle s’est obscurcie au fil du temps. Les écrits anciens
étaient parfaitement compréhensibles, mais leurs transcriptions n’ont cessé d’en dénaturer le sens.
Celles que nous possédons aujourd’hui sont truffées d’erreurs. Finalement, cette connaissance
universelle est tombée entre les mains de quelques-uns, qui la tiennent secrète au lieu de laisser toute
la lumière de la raison l’éclairer. Ils pensent ainsi s’en attribuer jalousement le pouvoir.
« DIEU, LE POUVOIR VIBRATOIRE »

Dieu est ce Pouvoir vibratoire dont vous pouvez vous entourer. Il vous montre qu’il est à votre
disposition, comme toutes vos connaissances. Dieu n’agit jamais sans l’Homme. Sa maison contient
d’innombrables merveilles. Elles attendent paisiblement que l’Homme parvienne à les percevoir. Pour
en ouvrir la porte, il suffit de comprendre que tout est Dieu, d’agir comme Lui en créant la réalité. Tous
les êtres humains en sont capables, pourvu qu’ils acceptent leur identité divine.

Vous pouvez vous convaincre que vous êtes Dieu, et voir les fenêtres du paradis s’ouvrir pour déverser
ses multiples bienfaits. Ces fenêtres sont les portes de la maison de Dieu. Une fois ouvertes, elles ne se
refermeront jamais. En réalité, elles ne se sont jamais refermées, sauf dans votre propre esprit. Cessez
de penser qu’elles sont closes, vous les trouverez grandes ouvertes, déversant déjà toute l’abondance.

Abandonnez vos préjugés. Tournez-vous vers l’Esprit de Dieu. Il remplira l’espace et votre corps tout
entier. Une grande paix entrera en vous, qui ne se dissipera plus jamais. Vous deviendrez Dieu.
Chacune de vos inspirations vous apportera la plénitude. Souvenez-vous qu’Élie a tenu la coupe jusqu’à
ce qu’elle se remplisse à ras bord.

Il n’y a que l’Un. Même si le concept de division s’est ancré dans votre esprit, celle-ci ne s’est jamais
produite dans la réalité. La division est une illusion.

L’ESPRIT SUPRÊME N’A PAS DE SECRETS

L’Esprit suprême n’a pas de secrets, donc je suis l’Esprit suprême. Tout ce qui existe s’offre à la
connaissance de l’Homme.

Je suis la Sagesse suprême, le Pouvoir suprême. Tout ce que contient ce grand réservoir de pensée
animée, je le suis.

En reconnaissant cette sagesse sublime et sans fond, nous l’attirons vers nous. Elle devient
immédiatement une part de nous-mêmes. L’humanité doit sonder chaque mystère. Ainsi, elle possédera
la santé, la perfection et le pouvoir suprême de jouir de tout ce qui existe. Nous appartenons au Tout
suprême, à l’Esprit infini, à Dieu.

Dieu-Je-Sais que je suis le tout infini du Dessein de Dieu. Dieu-Je-Sais absolument que je suis le but
infini de la joie de Dieu et du bonheur. Comment le sais-je ? J’en ai fait l’expérience dans sa totalité.
Pourquoi ma joie est-elle si grande ? Parce que tous les êtres humains peuvent être comme moi.

Oui, vous en êtes capable, n’hésitez pas, n’ayez pas peur ! Chacun d’entre vous incarne la toute-
puissance de Dieu. Affirmez seulement : « Dieu-Je-Suis la Vie suprême immortelle. Dieu-Je-Suis
l’Intelligence suprême immortelle. Je suis la Sagesse suprême immortelle. Je suis l’Abondance suprême
immortelle. Je suis Dieu, comme tous les autres. Chaque enfant, chaque personne est Dieu. » Il n’y a
pas de mystère : chaque être humain est suprême comme tous les autres, rien ne manque à l’Énergie
suprême.

« Jésus a déclaré... »

Jésus a déclaré : « Vous qui peinez sous le fardeau, venez à moi et Je Suis vous donnera le repos. »
En d’autres termes, il vous suffit de déposer à Ses pieds votre idée de fardeau pour être réellement
allégé du poids que vous portez. Rien ne vous pèsera plus dans la vie, à moins que vous ne décidiez de
réintroduire cette idée dans votre esprit.
Cessez simplement de penser à vos charges, et vous en serez libéré. Le Christ victorieux vous donne
une liberté totale. Vous pouvez voler avec les oiseaux. Donnez au Christ victorieux qui est en vous la
possibilité de vous libérer.

ÉLOGE FUNÈBRE DE BAIRD T. SPALDING PAR DAVID BRUTON

La Vie des Maîtres raconte qu’une bande de pillards tenta un jour de s’emparer d’un temple où les
Maîtres se rassemblaient depuis longtemps. Le village en contrebas était terrorisé. Au moment crucial,
lorsqu’il sembla inévitable que les pillards parvinssent à leurs fins, voici ce qui se produisit :

Nous vîmes également un de nos camarades sur le balcon du temple. Il cessa de travailler pour
observer la bande qui avançait. Puis il se retourna et regarda vers la porte qui conduisait à la salle
centrale du Temple. Jésus sortit par cette porte et vint sur le balcon. Il avança directement jusqu’au bord
et Se tint immobile un instant, campé dans une pose sculpturale d’un équilibre admirable.

Toutes nos jumelles étaient naturellement centrées sur Lui. Le balcon se trouvait à cinq kilomètres de
notre cachette et à environ trois cents mètres plus haut. Nous comprîmes instantanément qu’Il était en
train de parler, et Ses paroles nous parvinrent clairement et distinctement au bout de quelques
secondes. Notre camarade qui était sur le balcon s’assit pour prendre des notes sténographiques. J’en
fis autant. Un rapprochement ultérieur nous permit de constater que les paroles de Jésus avaient
nettement dominé le tumulte de la horde en mouvement. Cependant, nous apprîmes qu’Il n’avait pas
élevé la voix au-dessus de son timbre normal ni modifié Sa bonne articulation habituelle.

Dès que Jésus Se mit à parler, tous les habitants du village recouvrèrent un calme parfait. Voici, revues
par Lui-même, les paroles qu’Il prononça. Mon souhait est de ne pas les oublier, dussé-je vivre dix mille
ans.

La lumière

« Tandis que Je me tiens seul dans Ton grand silence, Dieu mon Père, une lumière pure flamboie dans
mon sein et emplit de son grand rayonnement chaque atome de mon corps. La Vie, l’Amour, la Force, la
Pureté, la Beauté et la Perfection dominent en moi de toute leur puissance. Tandis que Je regarde au
cœur même de cette lumière, J’en vois une autre liquide, douce, d’un blanc doré et radieusement claire
- qui absorbe, nourrit et irradie le feu caressant de la plus grande lumière.

« Je sais maintenant que Je suis Dieu, ne faisant qu’un avec tout l’univers de Dieu. Je murmure à Dieu
mon Père, et rien ne Me trouble.

Calme dans le silence

« Cependant, dans ce silence complet règne la plus grande activité de Dieu. À nouveau rien ne Me
trouble, et le silence complet M’entoure de tous côtés. Le rayonnement de la lumière s’étend maintenant
au vaste univers de Dieu, et Je sais que la vie consciente est partout. Je suis silencieux et n’ai pas peur.

« J’élève le Christ bien haut en Moi-même et je chante les louanges de Dieu. L’inspiration fredonne
dans la tonalité de Ma musique. De plus en plus haut en moi-même, la Grande Mère chante une vie
nouvelle. Plus fort et plus clairement chaque jour, l’inspiration élève Ma pensée consciente jusqu’à la
mettre à l’unisson du rythme de Dieu. À nouveau J’élève bien haut le Christ et Je prête une oreille
attentive à la joyeuse musique. L’harmonie est Ma clef, et Dieu est le thème de Mon chant. Il scelle Mon
cantique du sceau de la vérité.
Voici, je suis né de nouveau, un Christ est là

« Dieu, mon Père, Je suis libre avec la grande lumière de Ton Esprit. Ton sceau est placé sur mon front.
J’accepte. Je tiens Ta lumière haute, Dieu mon Père. À nouveau, J’accepte193. »

Nous sommes rassemblés aujourd’hui pour rendre hommage à une grande âme, quelqu’un dont la vie
parmi nous sera peut-être évaluée plus exactement maintenant que son corps physique se repose. Il
n’est pas rare que l’importance d’une personne se révèle quand son corps devient inerte. On a compris
la véritable stature d’Edison seulement après sa disparition. Ce fut également le cas pour Henry Ford,
George Eastman et John D. Rockefeller. Et, certainement, la vie de Gandhi prit un sens nouveau quand
son corps s’arrêta de vivre.

Les amis et les admirateurs de ces personnages exceptionnels sont souvent si absorbés par les
péripéties de leur vie qu’ils oublient l’immensité de l’idéal auquel ils se sont consacrés.

Aujourd’hui, nous allons réfléchir un moment aux énormes contributions de notre ami Baird T. Spalding
au progrès de l’humanité. Baird T. Spalding était bien connu comme ingénieur des mines et comme
chercheur scientifique. Parmi ses amis et collègues dans ce domaine, on peut citer Edison, Ford,
Guggenheimer, Steinmetz, Burbank et Andersen, l’explorateur. Ses activités minières et ses recherches
scientifiques l’ont conduit de l’Alaska aux États-Unis, de l’Amérique du Sud à l’Australie et à l’Inde.

En écrivant La Vie des Maîtres, Baird T. Spalding a attiré l’attention du monde entier. Les personnalités
les plus célèbres de notre époque ont voulu le rencontrer. Il a ainsi pu converser avec Claude Bragdon,
Khalil Gibran, Paul Brunton, Bruce Barton, Krishnamurti, Annie Besant, Helena Blavatsky et des
métaphysiciens du monde entier. Sa longue liste d’amis s’étend à toute la planète.

Baird T. Spalding vivait en toute simplicité. Son trait de caractère le plus marqué était la gentillesse.
Extrêmement aimable de nature, il éprouvait une affection profonde pour tous ceux qu’il rencontrait. Il
aurait parcouru des milliers de kilomètres pour rendre service à un ami. Sa vie s’enrichissait de ses
voyages quasi incessants. Le champ de son expérience et de sa mémoire était phénoménal. Il
connaissait parfaitement l’Alaska, le Canada, les États-Unis, le Mexique, l’Amérique du Sud, l’Australie,
l’Afrique, l’Inde, la Chine, l’Europe et l’Orient. Quand vous lui parliez, le monde vous semblait tout à
coup terriblement petit.

Bien que Baird Spalding ait eu une multitude d’amis et de relations dans le monde entier, peu de
personnes entrèrent dans son intimité. Encore moins nombreux furent ceux qui comprirent la
signification cosmique de son existence. La véritable mission de sa vie tient dans son livre, La Vie des
Maîtres. Il est difficile d’imaginer, pour le moment, les conséquences de son travail et sa portée
considérable. Mais penchons-nous maintenant sur les accomplissements de l’homme.

Avant la sortie de son ouvrage, le monde avançait d’un pas lourd, engoncé dans les mêmes concepts
spirituels depuis des siècles. Tandis que les religions enseignaient que Jésus avait ressuscité et qu’Il
continuait à vivre, Sa vie en tant que contact direct avec l’humanité était devenue, la plupart du temps,
vague et peu réaliste. Le mot Maître renvoyait à un état divin imaginaire, surhumain, qui impressionnait
les hommes et était fort éloigné de leur vie quotidienne. Les miracles de Jésus s’étaient produits à une
période donnée, Lui seul pouvait donc les réaliser. Pourtant, Il a déclaré : « Vous accomplirez même de
plus grandes choses. »

Il y a trente ans, quand le récit de Baird T. Spalding sur son expérience avec Jésus et les Maîtres
d’Extrême-Orient fut révélé, un Nouvel Âge de compréhension spirituelle s’instaura. La publication de
son premier livre inaugura le concept du Nouvel Âge spirituel aussi nettement que le lancement de la
bombe atomique sur Hiroshima a marqué le début de l’ère atomique. C’est en cela que réside le destin
cosmique de Baird Spalding. Je suis convaincu que, durant les trente dernières années, Baird T.
Spalding - et lui seul a contribué plus que tout autre individu ou organisation à éclairer le genre humain.
Dans le domaine de la spiritualité, ses écrits dépassent largement tout que ce qu’il nous a été donné de
lire depuis deux siècles.

Plus d’un million d’exemplaires de ses livres circulent actuellement. Ils ont été traduits en danois, italien,
français et allemand. C’est à Johannesburg, en Afrique du Sud, et en Australie qu’ils se vendent le
mieux, mais les commandes affluent de Grande-Bretagne, du Canada et de l’Amérique du Sud - pour
ne pas mentionner le flot constant de commandes en provenance de tous les États américains.

Le travail de Baird T. Spalding perdurera durant le Nouvel Âge. Il a ouvert la voie à tous ceux qui
professent l’enseignement d’un Maître. Nous avons la responsabilité de continuer son œuvre. Baird T.
Spalding a rempli son devoir cosmique, comme nul autre ne pouvait le faire.

J’aimerais maintenant vous présenter l’homme qui a apporté une aide décisive à Baird T. Spalding.
Douglas K. DeVorss n’a pas seulement été son partenaire, mais aussi son manager et son porte-parole
durant les vingt dernières années. Leurs efforts conjugués permettront au travail de Baird T. Spalding de
se poursuivre dans le futur. Je vous présente Douglas K. DeVorss.

En conclusion, j’aimerais prononcer cette bénédiction. Baird T. Spalding aimait évoquer la Lumière qui
illumine tout homme sur cette terre :

Une lumière illumine tout homme sur cette terre. Cette Lumière est éternelle, toute-puissante et
impérissable. Seul celui qui naît peut mourir. La Lumière est l’extension de Dieu en l’Homme. Dieu n’est
pas né. Il ne peut donc mourir.

Nous vous souhaitons bon voyage, Baird T. Spalding, dans les prochaines étapes de votre vie.
QUELQUES SOUVENIRS SUR BAIRD T. SPALDING, PAR LOIS BINFORD PROCTOR

Mon amie, le regretté Dr Neva Dell Hunter, connaissait très bien Baird et me raconta quelques
anecdotes surprenantes.

Baird Spalding était en fait le troisième du nom, son père étant le deuxième, et son grand-père, dont il
était très proche, le premier Baird Spalding ! Baird III l’appelait toujours « Grandpapy » et il semble qu’il
soit réellement né en Inde.

Le Dr Hunter, à cette époque, sillonnait tout le pays pour donner des conférences. Ils se retrouvèrent un
jour dans la même ville. Baird la contacta et vint lui rendre visite.

- Neva Dell, lui dit-il, tout excité, venez voir ma nouvelle voiture ! Je dois aller au garage la faire
vérifier.

Elle le suivit et tout se déroula normalement jusqu’à ce que le mécanicien revienne vers eux, l’air
perplexe.

- Monsieur Spalding, commença-t-il, c’est une voiture neuve. Vous ne l’avez que depuis un mois,
et le compteur indique déjà huit mille kilomètres. Comment avez-vous pu rouler autant en si peu de
temps ?

Baird éclata de rire.

- Je ne sais pas... Parce que j’aime conduire, sans doute ! Sur le chemin du retour, Neva Dell
exprima sa curiosité :

- Allez, Baird, dites-moi, comment avez-vous pu parcourir autant de kilomètres ?

Baird sourit et répondit :

- Eh bien, voilà : j’ai effectué des trajets assez longs ces derniers temps, et je conduis toujours de
nuit. Je me mets au volant, je dis : « OK, Grandpapy, à toi de jouer ! », et je m’endors ! Grandpapy file
comme le vent.

Neva Dell était atterrée

- Vous voulez dire que vous dormez au volant pendant que Grandpapy conduit ?

- Bien sûr, répondit-il, nous sommes restés très proches, vous savez. Nous parlons tout le temps.

Baird Spalding semblait n’avoir aucune notion du temps ou de la distance. Il vivait, ou pensait tout au
moins, dans une autre dimension. Un jour, le Dr Hunter donnait une conférence à Santa Barbara, et
Baird vint y assister. Il l’invita ensuite à prendre un café. Elle accepta, et ils sortirent de la ville en
voiture. Le trajet semblait interminable et elle finit par se demander où il comptait l’emmener. (Ce n’était
pas Grandpapy qui conduisait à ce moment-là.) Il répondit avec désinvolture :

- Oh, juste un peu plus loin, je voudrais vous présenter une amie à moi.

À une heure du matin, ils arrivèrent enfin à San Luis Obispo et se garèrent devant une maison. Baird
frappa à la porte, puis lança de petits cailloux sur la fenêtre à l’étage. Une voix ensommeillée se fit
entendre :
- Qui est là ?

- Baird Spalding, répondit celui-ci, je vous amène une amie pour prendre un café !

Une femme en peignoir descendit et les fit entrer. Elle fit gaiement le café tandis que Baird faisait
gentiment la conversation. Elle leur proposa de leur préparer des lits pour la nuit, mais Baird répondit :

- Juste pour Neva Dell ; moi, je ne reste pas, je vais à San Francisco.

Neva Dell était sidérée

- Mais comment vais-je faire ? souffla-t-elle. Comment vais-je rentrer à Santa Barbara ?

- Ne vous inquiétez pas, lui répondit-il avec un petit sourire, tout est prévu. Vous verrez demain
matin. Bonne nuit, et merci pour le café.
Et il disparut !

Le lendemain matin, alors qu’elles prenaient leur petit déjeuner, un ami de son hôtesse frappa à la
porte.

- Je ne fais que passer, dit-il. Je ne sais pas pourquoi je me suis arrêté, je vais à Los Angeles,
mais quelque chose me poussait à passer chez vous. Tout va bien ?
La femme lui répondit qu’elle se portait comme un charme et lui demanda s’il pouvait emmener son
invitée, le Dr Hunter, et la déposer à Santa Barbara. Il répondit qu’il serait ravi d’avoir de la compagnie
et ils partirent.

Quand le Dr Hunter se trouvait à New York, elle descendait toujours à l’hôtel du Grand Nord. Un après-
midi, Baird Spalding vint lui rendre visite et il lui dit qu’il était attendu le soir même au Canada, pour une
conférence au Club féminin de Montréal.

Leur conversation était passionnante, mais il était dix-sept heures, et il ne faisait nullement montre de
s’en aller.

- À quelle heure est votre conférence ? s’inquiéta Neva Dell. Ne devriez-vous pas vous préparer à
partir ?

- Oh non ! répliqua Baird. Ça ne commence qu’à dix-neuf heures trente, j’ai tout mon temps.

Ils continuèrent donc à parler jusqu’à ce que Baird se décide à prendre congé. Il était presque dix-huit
heures, ce qui rendait Neva Hunter quelque peu nerveuse. Il n’aurait même pas eu le temps de se
rendre à l’aéroport ! Elle attendit dix-neuf heures trente et appela le Club féminin à Montréal.

- S’il vous plaît, demanda-t-elle, pouvez-vous me dire si Baird T. Spalding est arrivé ?

La femme au bout du fil répliqua :

- Bien sûr, il est en train de monter sur l’estrade en ce moment même.

Neva Hunter était persuadée, tout comme moi, que Baird Spalding I (Grandpapy) était entré dans le
corps de Baird Spalding III « de plain-pied ». Or, ce n’était pas une prise de possession totale. Baird
Spalding III était aussi dans son corps, mais Grandpapy pouvait entrer et sortir quand c’était nécessaire,
et, apparemment, Baird ne savait jamais vraiment « qui » il était à un moment donné.

Je suppose que cet arrangement avait été conclu dans les Dimensions spirituelles avant même la
naissance de Baird Spalding III. Cela expliquerait les contradictions qui existent dans certaines de ses
affirmations, ainsi que bien d’autres choses.

L’Homme ne crée rien, il n’apprend qu’à exploiter que ce qui existe déjà !

Prenons la croyance, couramment répandue autrefois, selon laquelle la Terre était plate.

Le résultat hypnotique fut que les hommes se cantonnèrent dans certaines zones d’activité, parce qu’ils
redoutaient le bord de la Terre et le fait de tomber s’ils le dépassaient. Cette idée nous semble
aujourd’hui absurde, car nous savons que la Terre est ronde. Elle l’a toujours été, mais les êtres
humains bornaient leurs activités comme si la Terre était réellement plate et qu’un grand gouffre l’eût
entourée.
Des aventuriers, qui avaient une conception différente du monde, osèrent s’aventurer au-delà des
limites que les autres s’étaient fixées et ils franchirent l’abîme sans aucune difficulté. Pour eux, cet
abîme n’existait pas, et ils avaient raison.

Comment une poignée d’hommes intrépides a-t-elle fait face à cette situation ? En franchissant l’abîme
? Non, puisqu’il n’y en avait pas, Il leur a suffi de voguer, toutes voiles dehors, au-delà des barrières
dressées par les opinions de leurs contemporains et de découvrir par là même que ces limites n’avaient
aucune réalité !

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