CHAPITRE 2.térassement

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Chapitre 2.

Les terrassements généraux

Introduction

L’objectif recherché pour les terrassements généraux est de modeler le terrain en vue de son
utilisation pour l’urbanisation et comprennent :

1. les mouvements en déblais et remblais pour le nivellement du terrain

2. les terrassements pour la mise en place de la voirie

3. la constitution des plates-formes des bâtiments

En ce qui concerne les bâtiments d’habitation et les écoles, les travaux se résument à établir
des plates-formes au droit de ces bâtiments et des chaussées en prenant soin de choisir une
côte de projet qui permet de minimiser le mouvement des terres. Pour les bâtiments industriels
et les centres commerciaux, le terrain doit être rendu plan sur toute sa surface ce qui entraîne,
si le sol d’assise est de qualité médiocre, que l’on devra le stabiliser mécaniquement ou
chimiquement selon la nature de celui ci et ceci afin d’en améliorer la capacité portante.

3.1. Conception et exécution des terrassements

Le plan topographique doit être de bonne qualité et comporter surtout l’indication de tous les
éléments du site (bâtiments, puits, réseaux, plantations existantes) pour l’étude des V R D. on
tiendra compte des caractéristiques physiques et mécaniques des terrains en analysant les
cartes géologiques de la zone et les résultats des sondages les plus récents obtenus par une
campagne de reconnaissance des sols. Cela permet de classer les terrains ainsi :

 Sols meubles non compacts (gravier, sable, lœss, limon…)


 Sols meubles compacts (argile épaisse, marne, craie, schiste…)
 Sols compacts (poudingues, grés poreux, calcaires, gypses etc.…)
 Sols durs (calcaires durs, basaltes, porphyres, gneiss, grés.)
Chaque catégorie de sols nécessite un matériel de terrassements particulier et les prix
unitaires de terrassement seront différents d’un sol à un autre tant pour l’extraction
que le transport ou la mise en remblai.

La présence éventuelle d’eau dans le sol entraîne une plus value (blindage, étanchement etc.
…) et cela devra être prévu dans le devis descriptif afin de faire l’objet d’un prix de
bordereau. Pour éviter les contentieux, il est obligatoire de vérifier la présence de canalisation
abandonnée, de blocs erratiques, de fondations d’anciens ouvrages etc. les terrains inondables
sont en principe inconstructibles et ceux comportant une nappe phréatique exigent que des
précautions soient prises en ce qui concerne le niveau des ouvrages à implanter et l’exécution
des terrassements ( blindage, étanchement ).
3.1.1. Travaux préparatoires

L’excavation est exécutée par les engins de production qui chargent les engins de transport et
les engins d’assistance auront la charge d’assurer les travaux de finition de la fouille ou la
mise en place des remblais. Une fouille ou un remblai est toujours limitée par un talus dont la
pente est fonction de la nature du sol et de la saison. La profondeur d’une fouille ou dénivelé
est mesuré à partir du niveau du sol (terrain naturel). L’inclinaison du talus est définie par le
rapport h / d avec h : la longueur de la trace horizontale du talus ou du remblai et d : la
valeur de la dénivelée mesurée entre les extrémités de la ligne de plus grande pente. Les
déblais et les remblais ont les pentes suivantes
NOTA BENE : si une fouille longe une voie de circulation publique ou privative ou bien un
bâtiment, sa crête ne devra pas se situer contre ces ouvrages mais éloignée de ceux ci d’au
moins trois mètres afin de laisser un passage libre et de ne pas déchausser les fondations ;
Dans le cas contraire, on procédera par blindage d’éléments verticaux tels des batardeaux ou
des rideaux de palplanche. Si le terrain sur lequel on pratique les fouilles est en présence
d’eau et est sensible à celle ci, (marnes, schistes, argiles…) alors on fera une finition du fond
de fouille sera exécutée peu de temps avant l’exécution des soutènements et des fondations
mais il faudra couler un béton de propreté juste après la découverte du terrain afin d’éviter
que les sols ne se détrempent et gonfler éventuellement.

3 .1.2 décapage –nettoyage

Le sol naturel doit être débarrassé de la terre végétale, des détritus et arbustes qui s’y trouvent.
Il sera mis à nu jusqu’à la couche saine (en général sur 20 à 40 cm d’épaisseur). Cette terre
végétale sera entassée à proximité.

Les poches de terre de mauvaises qualités, les blocs erratiques et les souches sont enlevés et
remplacés par un matériau de meilleur qualité (sable).

Si le terrain est abusivement occupé ou utilisé par un voisin ou par des inconnus (dépôt de
matériaux, matériels, gravois ou détritus de toutes sortes), un constat d’huissier sera établi.

3 .1.3. Exécution des fouilles

Les petites fouilles sont réalisées au moyen de pelles mécaniques travaillant sur les bords
tandis que les grandes fouilles comme les sous- sols nécessitent l’aménagement d’une rampe
d’accès de 15 à 20 % de pente pour les camions. Les tranchées pour canalisation de
distribution d’eau, d’assainissement, d’électricité et de téléphone sont font partie en général
du lot terrassement général si les entreprises chargées de ces lots n’ont pas l’équipement
adéquat.

3 .1.4. Exécution des remblais

Le remblai est une couche de matériaux rapportés sur une épaisseur telle qu’on obtienne le
niveau définitif du projet :

 Si la profondeur de décapage est supérieure à l’épaisseur du futur dallage ou de la


plate-forme ;
 Si le terrain doit être mis à l’abri Si le dallage doit être placé au niveau des plates-
formes des camions et wagons pour les entrepôts et usines ;
 Si l’ensemble du terrain doit être mis à un niveau supérieur à celui du terrain.

Le remblai sera fait avec de la terre de bonne qualité trouvée sur place (terre extraite des
fouilles) ou rapportée (carrière, laitier de haut fourneau…). Le remblaiement est à effectuer
avec soin sinon le remblai peut tasser sous son propre poids et diminuer ainsi de hauteur
jusqu’à 5% pour le sable ou 10% pour l’argile. Afin d’éviter ces désordres, il faut choisir un
bon matériau et le compacter selon les règles de l’art.

3 .1.4.1. Qualité des matériaux

Le matériau idéal est constitué par un tout venant latéritique présentant une courbe
granulométrique continue ; Homogène avec une faible teneur en eau et ayant une portance
suffisante. Ainsi on aura recours à un laboratoire de géotechnique pour y conduire les tests de
mesure de l’indice C B R, l’analyse granulométrique et l’essai Proctor. Si le matériau
d’emprunt n’a pas les qualités requises, on procédera à une reconstitution du matériau par
mélange de divers sols. En ce qui concerne les faibles volumes de remblai tels les poches
purgées, les fosses, les tranchées de canalisation, on utilise du sable, du tout venant ou des
terres extraites des fouilles auxquelles on ajoute du ciment à faible dose –100 kg de ciment
par mètre cube de sable.

3 .1.4.2. Matériels

Le compactage consiste à densifier le sol naturel ou le remblai en le tassant mécaniquement


avec un apport d’une quantité d’eau à déterminer par essai Proctor Afin de faciliter la mise en
place et le serrage des grains. En général on met en place les remblais par couches de 25 à 30
cm d’épaisseur que l’on tasse par le passage d’un rouleau automoteur parcourant la surface de
façon régulière et agissant par compression sous l’effet de son poids et par vibration des
roues. L’efficacité du compactage est mesurée par l’aiguille Proctor ou par l’essai au gamma
densimètre. Les principaux engins de compactage utilisés sont :

3.1.4.2. Les différents essais sur les remblais


3.1.4.2. Les différents essais sur les remblais

Un remblai de bonne qualité doit être incompressible, avoir une densité voisine de 2000 daN
par mètre cube, et une teneur en eau voisine de 8 pour cent : Un indice C B R de 20; Le
laboratoire central des ponts et chaussées (L C P C) a définit un certain nombre d’essais à
faire afin de s’assurer de la qualité des remblais exécutés:

Essai Proctor

Essai à la plaque

Essai C B R

Analyse granulométrique Etc.

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